Wikipédia:Sélection/Montagne

Motoneige

Une motoneige et son conducteur.
Une motoneige et son conducteur.

Une motoneige (également appelée scooter des neiges en France et, par antonomase, Ski-Doo au Québec, habituellement écrit skidoo (marque déposée par BRP) est un petit véhicule motorisé, mû à l'aide d'une ou deux chenilles, et équipé de skis pour la direction. Elle ne nécessite ni route, ni piste. Conçue pour un usage utilitaire ou de loisir, elle est alors utilisée pour la randonnée dans les régions urbanisées du sud des pays nordiques. Son développement au cours du XXe siècle a considérablement modifié les déplacements dans les régions arctiques en remplaçant les moyens de transport traditionnels tels que les traîneaux à chiens ou à rennes en augmentant grandement la mobilité des populations concernées. Un pilote de motoneige ou une personne pratiquant ce sport est un motoneigiste.

Mont Kenya

Soleil levant sur le mont Kenya.
Soleil levant sur le mont Kenya.

Le mont Kenya, dont le nom signifie « montagne de l'autruche » chez les Wakamba, l'une des populations vivant à son pied, est le point culminant du Kenya et le deuxième plus haut sommet d'Afrique, derrière le Kilimandjaro. Les plus hautes cimes culminent à 5 199 mètres à la pointe Batian, 5 188 mètres à la pointe Nelion et 4 985 mètres à la pointe Lenana. Il se situe au centre du pays, juste au sud de l'équateur, à approximativement 150 kilomètres au nord-nord-est de la capitale Nairobi.

Le mont Kenya est un volcan rouge né il y a environ trois millions d'années de l'ouverture du rift est-africain. Il a été recouvert pendant des millénaires par une importante calotte glaciaire qui a fortement érodé ses pentes et lui a donné son relief particulier, avec de nombreuses vallées qui descendent du sommet. Il reste aujourd'hui une douzaine de petits glaciers en phase de retrait rapide, malgré des températures souvent négatives, avec un climat très variable au cours des millénaires et des siècles, des saisons et des jours. La montagne demeure une source d'eau essentielle pour une grande partie du pays.

Le volcan est découvert par les Européens en 1849 avec Johann Ludwig Krapf. La communauté scientifique reste longtemps circonspecte sur l'existence de neige à ces latitudes et l'existence du mont Kenya n'est confirmée qu'en 1883. La première exploration a lieu en 1887 et le sommet est véritablement vaincu en 1899 par l'équipe d'Halford John Mackinder. Aujourd'hui, de nombreux itinéraires et refuges permettent d'effectuer l'ascension vers les principaux pics.

La montagne possède huit étages de végétation entre le bas et le sommet, avec notamment une vaste couronne de forêt. De nombreuses espèces sont endémiques ou très caractéristiques du mont Kenya, comme les lobelias, les séneçons ou les damans du Cap. C'est pourquoi une zone de 715 km2 autour du sommet est protégée par le parc national du mont Kenya, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, et reçoit plus de 15 000 visiteurs par an.

Mauna Loa

Vue du Mauna Loa enneigé.
Vue du Mauna Loa enneigé.

Le Mauna Loa est un volcan actif situé sur l'île d'Hawaï, dans l'État américain du même nom. Culminant à 4 169 mètres d'altitude, c'est le deuxième plus haut sommet de l'île et de l'archipel après le Mauna Kea. Le Mauna Loa est le plus haut volcan du monde : il s'élève à 17 kilomètres au-dessus de sa base, qui s'enfonce dans le plancher océanique, et la superficie de sa partie émergée, 5 271 km2, représente plus de la moitié de la surface de l'île. Le Mauna Loa, qui est un volcan bouclier caractérisé par des laves fluides pauvres en silice, a été créé par un point chaud à l'origine de la formation de l'archipel des Îles Hawaï. Le volcan est couronné par la caldeira Mokuʻāweoweo et traversé par deux rifts sur toute sa longueur, d'où partent la très grande majorité des coulées de laves. Depuis le XIXe siècle, ces éruptions se sont produites en moyenne tous les cinq ans. Elles ont à plusieurs reprises menacé et, dans certains cas, détruit des installations humaines. Un réseau de surveillance sismique très dense a été mis en place pour anticiper les sursauts de l'activité volcanique et ainsi prévenir les risques pour la population.

Le climat, l'isolement et la nature des sols du Mauna Loa sont à l'origine de nombreuses espèces endémiques de la faune et la flore. Bien qu'elles soient protégées et qu'une grande partie du volcan fasse partie du parc national des volcans d'Hawaï, ces espèces sont aujourd'hui fortement menacées par les activités humaines. Les conditions atmosphériques particulières qui règnent au sommet du Mauna Loa ont permis l'installation en 1957 d'un observatoire qui joue un rôle notable dans la mesure de la qualité de l'air et de la quantité de gaz à effet de serre et dans les recherches sur la haute atmosphère. C'est aussi le site d'une batterie d'instruments pour l'observation de la couronne solaire.

Alors que les Hawaïens gravissent la montagne depuis plusieurs siècles, probablement pour faire des offrandes à leurs divinités, les Européens ne réussissent leur première ascension qu'en 1794. Depuis, plusieurs itinéraires et quelques refuges ont été aménagés. D'abord utilisés uniquement pour les recherches scientifiques, ceux-ci sont de nos jours fréquentés par les randonneurs qui, après une ascension longue et difficile jusqu'au sommet, peuvent contempler la grande caldeira.

Krakatoa

L'Anak Krakatau, le 20 octobre 2013.
L'Anak Krakatau, le 20 octobre 2013.

Le Krakatoa, Krakatau ou Gunung Krakatau en indonésien et en javanais, est un volcan de subduction de la ceinture de feu péri-Pacifique, et dont les éruptions sont à forte dominante explosive (volcan dit « gris »). Constituant une île volcanique, il forme un archipel de quatre îles principales dans le détroit de la Sonde en Indonésie, entre Sumatra et Java. Sa géographie a été bouleversée au moins à deux reprises, au cours des deux grandes éruptions des années 416 ou 535 et 1883. Malgré ces événements, l'archipel accueille une vie animale et végétale riche, notamment grâce au climat tropical dont il bénéficie. L'archipel fait partie du parc national d'Ujung Kulon, classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.

Le volcan est surtout connu pour son explosion du 27 août 1883, une des plus violentes de mémoire humaine, qui tua plusieurs dizaines de milliers de personnes et provoqua un tsunami qui ravagea plusieurs côtes. Les effets de cette éruption explosive furent perceptibles jusqu'en Europe, peu après la catastrophe avec l'effet de l'onde de choc sur le niveau des mers, puis avec une nébulosité particulière due aux cendres en suspension dans l'atmosphère, qui dura plusieurs années. Cette catastrophe a aussi grandement inspiré la littérature, le cinéma, la télévision et la musique.

Au XXe siècle, le volcan donne naissance à une nouvelle île, l'Anak Krakatau ou « enfant du Krakatoa », offrant un terrain d'études à de nombreux scientifiques. Le site du volcan est toujours actif. Le , une éruption qui réduit la hauteur de l'Anak Krakatau des deux tiers provoque un tsunami meurtrier sur les littoraux du détroit de la Sonde, en Indonésie.

Mont Ventoux

Le mont Ventoux (face Nord) vu depuis les Baronnies.
Le mont Ventoux (face Nord) vu depuis les Baronnies.

Le mont Ventoux est un sommet situé dans le département français de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Culminant à 1 910 mètres, il fait environ 25 kilomètres de long sur un axe est-ouest pour 15 kilomètres de large sur un axe nord-sud. Surnommé le Géant de Provence ou le mont Chauve, il est le point culminant des monts de Vaucluse et le plus haut sommet de Vaucluse. Son isolement géographique le rend visible sur de grandes distances. Il constitue la frontière linguistique entre le nord et le sud-occitan.

Avant d'être parcourue par trois routes principales, qui ont permis le développement du tourisme vert et des sports de pleine nature aussi bien en été qu'en hiver notamment avec l'organisation de grandes courses cyclistes, de bolides motorisés ou autres événements, la montagne était sillonnée de drailles tracées par les bergers à la suite de l'essor de l'élevage ovin entre le XIVe et le milieu du XIXe siècle. Ces chemins ont désormais été transformés en sentiers de randonnée, à l'instar des GR 4 et GR 9.

Sa nature essentiellement calcaire et de nombreux pierriers dans la partie sommitale expliquent la remarquable blancheur du sommet. La montagne présente également une intense karstification due à l'érosion par l'eau. Les précipitations y sont particulièrement abondantes au printemps et à l'automne. L'eau de pluie s'infiltre dans des galeries et rejaillit au niveau de résurgences au débit variable telles la fontaine de Vaucluse ou la source du Groseau. Le mont Ventoux est soumis à un régime méditerranéen dominant, responsable parfois l'été de températures caniculaires, mais l'altitude induit aussi une grande variété de climats, de sommet au climat de type montagnard, en passant par un climat tempéré à mi-pente. En outre, le vent peut être très violent et le mistral souffle pratiquement la moitié de l'année. Cette géomorphologie et ce climat particuliers en font un site environnemental riche et fragile, constitué de nombreux étages de végétation, comme en témoigne son classement en réserve de biosphère par l'UNESCO et en site Natura 2000.

Si des peuplements humains sont avérés au niveau des piémonts durant la Préhistoire, la première ascension documentée jusqu'au sommet serait l'œuvre, le , du poète Pétrarque depuis Malaucène sur le versant nord. Il ouvre la voie, plus tard, à de nombreuses études à caractère scientifique. Par la suite, pendant près de six siècles, le mont Ventoux va être intensément déboisé, au profit des constructions navales à Toulon, des fabricants de charbon de bois et des éleveurs ovins. Durant la Seconde Guerre mondiale, la montagne abrite le maquis Ventoux. Depuis 1966, le sommet est coiffé d'une tour d'observation de plus de quarante mètres de haut surmontée d'une antenne TDF.

Alors que l'élevage ovin a presque disparu, l'apiculture, le maraîchage et la viticulture, la récolte des champignons parmi lesquels la truffe, ainsi que la culture de la lavande sont toujours pratiqués.

En raison de ces particularités, le mont Ventoux est une figure symbolique importante de la Provence ayant alimenté récits oraux ou littéraires, et maintes représentations graphiques artistiques ou scientifiques.

Kilimandjaro

Vue du Kibo depuis le sud en juin 2009.
Vue du Kibo depuis le sud en juin 2009.

Le Kilimandjaro ou Kilimanjaro est une montagne située dans le Nord-Est de la Tanzanie et composée de trois volcans : le Shira à l'ouest, culminant à 3 962 mètres d'altitude, le Mawenzi à l'est, s'élevant à 5 149 mètres d'altitude, et le Kibo, le plus récent géologiquement, situé entre les deux autres et dont le pic Uhuru à 5 891,8 mètres d'altitude constitue le point culminant de l'Afrique. Outre cette caractéristique, le Kilimandjaro est connu pour sa calotte glaciaire sommitale en phase de retrait accéléré depuis le début du XXe siècle et qui devrait disparaître totalement d'ici 2030 à 2050. La baisse des précipitations neigeuses qui en est responsable est souvent attribuée au réchauffement climatique mais la déforestation est également un facteur majeur. Ainsi, malgré la création du parc national en 1973 et alors même qu'elle joue un rôle essentiel dans la régulation bioclimatique du cycle de l'eau, la ceinture forestière continue à se resserrer. En effet, la montagne est notamment le berceau des pasteurs maasaï au nord et à l'ouest, qui ont besoin de prairies d'altitude pour faire paître leurs troupeaux, et des cultivateurs wachagga au sud et à l'est, qui cultivent des parcelles toujours plus étendues sur les piémonts, malgré une prise de conscience depuis le début du XXIe siècle.

Après la surprise engendrée dans le milieu scientifique avec sa découverte pour les Européens par Johannes Rebmann en 1848, le Kilimandjaro a éveillé l'intérêt des explorateurs comme Hans Meyer et Ludwig Purtscheller qui parviennent au sommet en 1889 accompagnés de leur guide Yohanas Kinyala Lauwo. Par la suite, il a constitué une terre d'évangélisation que se sont disputée catholiques et protestants. Enfin, après plusieurs années de colonisation allemande puis britannique, il a vu l'émergence d'une élite chagga qui a été un pilier dans la naissance d'une identité nationale avec comme point d'orgue l'indépendance du Tanganyika en 1961.

Depuis, le Kilimandjaro est devenu une montagne emblématique, évoquée ou représentée dans les arts et symbolisée sur de nombreux produits à vocation commerciale. Elle est très prisée par les milliers de randonneurs qui réalisent son ascension tout en profitant de la grande diversité de sa faune et de sa flore.

Puncak Jaya

Vue de la face nord du Puncak Jaya.
Vue de la face nord du Puncak Jaya.

Le Puncak Jaya ou pyramide Carstensz est une montagne d'Indonésie située sur l'île de Nouvelle-Guinée, dans la province de Papouasie centrale. Ses 4 884 mètres d'altitude font de cette montagne le point culminant de l'Indonésie et de l'Océanie, ce qui l'inscrit dans la catégorie des sept sommets, et place la Nouvelle-Guinée en première position dans le classement des îles par altitude. Découverte par le Néerlandais Jan Carstenszoon en 1623, la montagne n'est approchée qu'au début du XXe siècle et n'est gravie qu'en 1962 en raison de sa relative inaccessibilité. La présence du Puncak Jaya dans la liste des sept sommets attire cependant de nombreux alpinistes désireux de gravir les points culminants des sept continents. Le Puncak Jaya et les sommets voisins sont un des rares endroits à présenter des glaciers sous des latitudes équatoriales. Ces quelques glaciers, dont le glacier Carstensz, qui s'étend sur la face orientale du Puncak Jaya, sont les restes d'une calotte glaciaire beaucoup plus importante, qui a commencé à régresser à la fin de la dernière période glaciaire, il y a 12 000 ans. Inclus dans le parc national de Lorentz, le Puncak Jaya est situé à proximité de la mine de Grasberg, une mine à ciel ouvert constituant un des plus importants gisements d'or et de cuivre au monde.

Crave à bec rouge

Spécimen de la sous-espèce P. p. barbarus, à La Palma, dans les îles Canaries.
Spécimen de la sous-espèce P. p. barbarus, à La Palma, dans les îles Canaries.

Le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax), quelquefois appelé Crave corallin ou simplement Crave, est une espèce d'oiseaux de la famille des corvidés, l'une des deux seules espèces du genre Pyrrhocorax, avec le Chocard à bec jaune (P. graculus). Ses huit sous-espèces vivent sur les montagnes et les falaises côtières depuis l'Irlande et l'Ouest de la Grande-Bretagne jusqu'à l'Asie centrale, l'Inde et la Chine, en passant par l'Europe du Sud et l'Afrique du Nord.

Son plumage est noir avec des reflets iridescents, son long bec incurvé et ses pattes sont rouge vif. Son cri d'appel est sonore et retentissant. Son vol, rémiges primaires largement écartées, est puissant et acrobatique. Le Crave à bec rouge s'apparie pour la vie, restant également fidèle à son site de reproduction habituellement situé dans une caverne ou dans la crevasse d'une falaise. Dans un nid fait de radicelles et de laine, la femelle pond trois à cinq œufs. Particulièrement sociables en période inter-nuptiale, les craves vivent souvent en bandes et cherchent leur nourriture ensemble, dans les prairies à l'herbe rase, telles les pâtures, consommant principalement des invertébrés. À l'occasion, il consomme aussi des fruits, comme des cerises et des myrtilles.

Bien qu'elle soit sujette à la prédation et au parasitisme, la principale menace pour cette espèce reste les changements des pratiques agricoles, qui ont mené au déclin des populations, à des extinctions locales et à la fragmentation de la répartition en Europe ; cependant l'oiseau n'est globalement pas menacé. Le Crave à bec rouge était autrefois associé à la pyromanie et a des liens avec le saint Thomas Becket et le comté des Cornouailles. L'oiseau a été représenté sur les timbres-poste de quelques pays, y compris l'île de Man, avec quatre timbres différents, et la Gambie, où l'oiseau n'est pourtant pas présent.

Sommets des Alpes de plus de 4 000 mètres

De gauche à droite, la Dent d'Hérens (4 171 m), le Cervin (4 478 m), la Dent Blanche (4 357 m), l'Obergabelhorn (4 062 m) avec la Wellenkuppe (3 903 m), le Zinalrothorn (4 221 m) et le Weisshorn (4 506 m).
De gauche à droite, la Dent d'Hérens (4 171 m), le Cervin (4 478 m), la Dent Blanche (4 357 m), l'Obergabelhorn (4 062 m) avec la Wellenkuppe (3 903 m), le Zinalrothorn (4 221 m) et le Weisshorn (4 506 m).

Il existe plusieurs dizaines de sommets des Alpes de plus de 4 000 mètres. Ceux-ci se trouvent en Suisse, en Italie et en France, essentiellement dans les Alpes pennines, le massif du Mont-Blanc et les Alpes bernoises, mais aussi le massif des Écrins, le massif du Grand-Paradis et la chaîne de la Bernina.

Dès la fin du XIXe siècle est apparue, chez les alpinistes, l'ambition de collectionner les sommets dépassant cette altitude symbolique. Le premier à revendiquer les avoir tous gravis est, au début du XXe siècle, l'Autrichien Karl Blodig, sur la base d'une liste d'une soixantaine de sommets. Compte tenu de la structure souvent complexe des montagnes, une liste close doit distinguer les « vrais » sommets des sommets secondaires, antécimes, épaules, bosses, pointes et gendarmes divers, qui dépassent l'altitude fatidique. Plusieurs listes ont coexisté jusqu'au début des années 1990, où est également apparue l'idée d'enchaîner, de façon continue et en un temps limité l'ensemble des plus de 4 000.

En 1994, l'Union internationale des associations d'alpinisme (UIAA), en prenant en compte à la fois des critères topographiques, morphologiques et « alpinistiques », a défini une liste « officielle » de 82 sommets de plus de 4 000 m. D'autres listes existent, avec des critères plus ou moins stricts, comptabilisant de 50 à 89 sommets principaux, ainsi que des listes de sommets secondaires, avec lesquelles on arrive en tout à près de 200.

Chaîne des Cascades

Vue depuis les South Washington Cascades en direction du col de Snoqualmie (montagnes au second plan) et des North Cascades (arrière plan).
Vue depuis les South Washington Cascades en direction du col de Snoqualmie (montagnes au second plan) et des North Cascades (arrière plan).

La chaîne des Cascades (Cascade Range ou Cascade Mountains en anglais) est une chaîne de montagnes s'étendant face à la côte ouest de l'Amérique du Nord, entre les États de Californie, de l'Oregon et de Washington aux États-Unis et la province de Colombie-Britannique au Canada. Elle comprend une partie de l'arc volcanique des Cascades dont les volcans mont Rainier, qui constitue le point culminant de la chaîne du haut de ses 4 392 mètres d'altitude et domine la métropole de Seattle, et mont Saint Helens qui a subi une éruption catastrophique en 1980. Cet arc volcanique, toujours actif, commence sa formation il y a 36 millions d'années à la suite de la subduction de la plaque Juan de Fuca sous la plaque nord-américaine. Les risques liés au volcanisme demeurent importants.

Le fleuve Columbia constitue la principale discontinuité topographique de la chaîne, en la traversant d'est en ouest, et son bassin couvre une grande partie de ses pentes. Le relief orienté du nord au sud oppose un obstacle aux influences océaniques douces et humides venues de l'océan Pacifique. Avec l'altitude, les importantes précipitations se traduisent par des quantités de neige considérables, à l'instar du mont Baker, qui alimentent le plus grand système glaciaire des États-Unis hors Alaska. Sur le versant oriental de la chaîne, les précipitations sont beaucoup moins importantes et le climat est continental avec de plus grands écarts de températures journaliers et saisonniers. Cette différence se ressent sur la végétation composée principalement de conifères : si le Pin d'Oregon et la Pruche de l'Ouest dominent à l'ouest des crêtes, le Pin ponderosa, le Pin tordu et le Mélèze de l'Ouest sont mieux adaptés aux terrains secs à l'est. La partie septentrionale de la chaîne, les North Cascades, plus froide et au relief plus alpin modelé par de nombreux glaciers, abrite la Pruche subalpine, le Sapin blanc et le Sapin subalpin. La faune est très variée mais parfois menacée. Pour protéger cette diversité biologique et les richesses naturelles, l'essentiel de la chaîne a été protégé, en particulier au sein de quatre parcs nationaux.

La chaîne est peuplée depuis au moins 11 000 ans et les Amérindiens ont développé de nombreux mythes et légendes sur les volcans. Les Européens la découvrent vers la fin du XVIIIe siècle. Son nom trouve son origine avec l'expédition Lewis et Clark, en 1806, d'après des rapides dont le site est désormais immergé dans la gorge du Columbia. Très vite, les explorations se succèdent et le commerce opposant la Compagnie du Nord-Ouest et la Compagnie de la Baie d'Hudson s'intensifie. Il est d'abord basé sur la traite des fourrures puis est remplacé par celui du bois. Si des aménagements sont effectués pour traverser la chaîne, les montagnes restent largement dépeuplées. Avec le développement de l'alpinisme au milieu du XIXe siècle puis du ski à l'aube du XXe siècle, des expéditions sont organisées pour gravir les plus hauts sommets. Au XXIe siècle encore, le caractère sauvage de la chaîne des Cascades lui confère un attrait touristique important.

Mont Adams

Vue aérienne depuis l'ouest du mont Adams.
Vue aérienne depuis l'ouest du mont Adams.

Le mont Adams, en anglais Mount Adams, du nom du président John Adams, est un volcan des États-Unis situé dans le Sud de l'État de Washington. Il fait partie de l'arc volcanique des Cascades, un arc volcanique regroupant plusieurs volcans dont le mont Saint Helens et le mont Rainier, et se situe dans la chaîne des Cascades. Culminant à 3 742 mètres d'altitude, sa dernière éruption remonte aux alentours de 950. Néanmoins, il reste surveillé car la présence d'une importante calotte glaciaire à son sommet et sur ses flancs constitue une menace pour les populations environnantes si le volcan venait à se réveiller en faisant fondre ses glaciers.

La montagne, essentiellement recouverte de conifères en dessous de l'étage alpin, est protégée au sein de la forêt nationale Gifford Pinchot et de l'aire sauvage du mont Adams. Sur son versant oriental se trouve depuis 1855 la réserve indienne de Yakama. Si cette présence autochtone est avérée depuis 9 000 ans, le sommet est redécouvert en 1805 par l'expédition Lewis et Clark. Il est gravi pour la première fois en 1854 ; relativement peu technique, il est depuis devenu une destination populaire possédant plusieurs approches.

Cratères de Mono-Inyo

Image satellite commentée du lac Mono, des cratères de Mono-Inyo et de Mammoth Mountain.
Image satellite commentée du lac Mono, des cratères de Mono-Inyo et de Mammoth Mountain.

Les cratères de Mono-Inyo (Mono-Inyo Craters en anglais) sont une chaîne volcanique qui s'étend sur quarante kilomètres du nord au sud, depuis le lac Mono jusqu'à Mammoth Mountain, au sein du comté de Mono, dans l'Est de l'État américain de Californie. Le champ volcanique de Mono Lake forme l'extrémité septentrionale de la chaîne et consiste en deux îles volcaniques dans le lac et un cône sur sa rive nord-ouest. La majeure partie des cratères de Mono, qui constituent l'essentiel de la partie septentrionale de la chaîne, sont des volcans phréato-magmatiques qui ont, depuis leur formation, été surmontés par des dômes de rhyolite et des coulées de lave. Les cratères d'Inyo constituent l'essentiel de la partie méridionale et sont très semblables aux précédents. L'extrémité méridionale de la chaîne, appelée Red Cones, est formée de cratères d'où sortent des fumerolles et de cônes de cendres, autour de Mammoth Mountain.

Les éruptions le long de l'étroit système de fissures présent sous la chaîne actuelle ont commencé entre 400 000 et 60 000 ans BP, sur la bordure occidentale de la caldeira de Long Valley. Mammoth Mountain se forme à cette époque. Les cratères de Mono naissent entre 40 000 et 600 ans BP et les cratères d'Inyo entre 5 000 et 500 ans BP, à la suite de nombreuses éruptions. Des coulées de lave, il y a 5 000 ans, construisent les Red Cones, tandis que les cratères de Mammoth Mountain apparaissent au cours du dernier millénaire. Le soulèvement de Paoha Island dans le lac Mono Lake, il y a 250 ans, représente le dernier signe d'activité volcanique dans la chaîne. Ces éruptions proviennent vraisemblablement de petites poches de magma plutôt que d'une unique chambre magmatique volumineuse comme celle à l'origine de la caldeira de Long Valley, 760 000 ans BP. Au cours des trois derniers millénaires, les éruptions se sont succédé tous les 250 à 700 ans. En 1980, une succession de séismes et de déformations de terrain à l'intérieur et au sud de la caldeira ont indiqué un regain d'activité le long de la chaîne.

La région est occupée et exploitée par l'homme depuis des siècles. L'obsidienne est collectée par la tribu amérindienne des Mono Païutes pour la confection d'outils tranchants et de pointes de flèches. Cette roche à l'aspect vitreux continue à être extraite au XXIe siècle pour servir de décapant et de décoration. À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, Mono Mills exploite le bois sur les pentes des volcans pour les besoins de Bodie. Des travaux hydrologiques sont réalisés à partir de 1941 afin d'alimenter l'aqueduc de Los Angeles à partir du lac Mono, à travers une conduite d'eau passant sous les cratères de Mono. En 1984, le champ volcanique de Mono Lake et une grande partie des cratères de Mono sont placés sous la protection de la Mono Basin National Scenic Area. Les installations dans la chaîne sont gérées par le service des forêts des États-Unis au sein de la forêt nationale d'Inyo. Diverses activités sont possibles, notamment la randonnée pédestre, l'observation ornithologique, la pratique du canoë-kayak, du ski et du vélo tout terrain.

Metacomet Ridge

Carte de Metacomet Ridge et de ses différents chaînons.
Carte de Metacomet Ridge et de ses différents chaînons.

Metacomet Ridge est une longue arête rocheuse des Appalaches traversant sur 170 kilomètres de long l'État américain du Connecticut du sud au nord, jusqu'à celui du Massachusetts où elle culmine à 387 mètres d'altitude au mont Toby. Elle est composée de plusieurs chaînons et sommets isolés, seulement entrecoupés par le cours de quelques fleuves et rivières. Ils sont constitués soit de roches magmatiques soit de sédimentaires dont l'origine remonte à 200 millions d'années environ, par l'alternance d'émissions de laves volcaniques dues à l'ouverture d'un rift dans la région et de phases d'érosion. Ces caractéristiques offrent un écosystème riche avec une faune et une flore variées.

La montagne est occupée depuis au moins 10 000 ans et a alimenté les croyances amérindiennes puis, par déformation, le folklore des colons européens. Ces derniers commencent à s'installer au milieu du XVIIe siècle et exploitent rapidement les ressources de Metacomet Ridge, dont le bois et la roche. L'urbanisation et l'industrialisation à grande échelle mènent à des mouvements réactionnaires et voient l'apparition de courants de pensée et d'associations de protection environnementale. Ainsi, de nombreux sentiers de randonnée, des refuges et auberges, des parcs et réserves ainsi que des équipements sportifs ont été mis en place grâce aux différentes mobilisations.

Mauna Kea

Vue du Mauna Kea depuis l'observatoire du Mauna Loa.
Vue du Mauna Kea depuis l'observatoire du Mauna Loa.

Le Mauna Kea est un volcan bouclier endormi des États-Unis situé sur l'île d'Hawaï, dans l'État du même nom, dans l'océan Pacifique. Âgé de près d'un million d'années, il s'agit du deuxième plus ancien des cinq volcans majeurs de l'île. Sa dernière éruption remonte à environ 4 500 ans et il représente une menace peu élevée pour les populations. Il est coiffé de nombreux cônes volcaniques, dont le Puʻu Wēkiu qui constitue son point culminant à 4 207 mètres d'altitude, ce qui en fait le sommet le plus élevé de l'archipel d'Hawaï. En considérant sa partie immergée, le Mauna Kea est même plus élevé que l'Everest. Cette altitude affecte son climat ; elle est notamment responsable de son enneigement plusieurs jours par an, ce qui lui vaut la forme moderne de son nom signifiant « montagne blanche » en hawaïen. Il présente même des traces d'anciennes glaciations. Les versants nord au vent et sud sous le vent connaissent une importante différence pluviométrique. Un autre cône au sommet abrite le lac Waiʻau, le plus haut de tout le bassin pacifique à 3 968 mètres d'altitude. La faune et la flore sont réparties en trois étages concentriques distincts, dont le plus élevé est de type alpin. Ces écosystèmes abritent de nombreuses espèces endémiques menacées par d'autres espèces invasives et par l'anthropisation. De nombreuses zones naturelles protégées ont été créées dans le but de préserver cette diversité biologique.

Les ressources naturelles du Mauna Kea sont exploitées par les autochtones à partir des XIIe et XIIIe siècles. Un type de basalte très dur, en particulier, a été extrait de carrières pour la confection d'herminettes. Le bois et le gibier y sont également prélevés pour les besoins quotidiens. Le sommet de la montagne, associé à des divinités de la mythologie hawaïenne, est sacré et son accès est restreint. Ces croyances sont toujours évoquées dans des chansons traditionnelles. À la fin du XVIIIe siècle, la colonisation par les Occidentaux entraîne la disparition d'une grande partie de la forêt primaire au profit d'exploitations agricoles. Le sommet est officiellement gravi en 1823. Dans la seconde moitié du XXe siècle, une piste carrossable est construite jusqu'à la cime. Des recherches archéologiques et surtout astronomiques sont désormais menées dans la réserve scientifique à partir du centre Onizuka vers 2 800 mètres d'altitude et des observatoires internationaux au sommet. Il existe plusieurs sentiers de randonnée sillonnant la montagne et, malgré l'absence d'installations, il est même possible de faire quelques descentes à ski.

Montagnes de Wicklow

Carte topographique des montagnes de Wicklow.
Carte topographique des montagnes de Wicklow.

Les montagnes de Wicklow, en anglais : Wicklow Mountains et en irlandais : Sléibhte Chill Mhantáin, sont un massif montagneux situé en Irlande, dans la province du Leinster, essentiellement dans le comté de Wicklow qui leur a donné leur nom. Elles se trouvent sur la côte orientale de l'île, au sud de la capitale, ce qui leur vaut également le nom de montagnes de Dublin dans leur partie septentrionale. Elles constituent la plus vaste région continue de plateaux d'Irlande et culminent à 925 mètres d'altitude au Lugnaquilla, le plus haut sommet de la province. Le massif s'est formé durant l'orogenèse calédonienne, au cours du Dévonien, et se compose principalement de granites avec, en périphérie, des micaschistes ainsi que des quartzites plus anciens, formés au cours de l'Ordovicien. La glaciation du Pléistocène creuse des cirques, des lacs et des vallées en auge, ou glens. À leur extrémité, sous l'action des nombreux fleuves et rivières du massif, parmi lesquels le Liffey, le Dargle, le Slaney et l'Avoca, se forment parfois de profondes gorges.

Le massif est peuplé depuis le Mésolithique et conserve de nombreux témoignages archéologiques, à l'instar des tombes à couloir du Néolithique. Le monastère de Glendalough, fondé au VIe siècle par saint Kevin, a été un centre important du christianisme irlandais. Les vallées d'accès difficile ont servi à plusieurs reprises au cours de l'histoire d'abri et de place forte aux clans irlandais face aux invasions et aux répressions. La construction par les Britanniques d'une route militaire met fin aux soulèvements au début du XIXe siècle. Dans le même temps, la géologie du massif a permis l'exploitation successive du fer, du plomb et du cuivre mais également du soufre et de l'or, de l'argent et du zinc en petites quantités, ce qui a même provoqué une brève ruée vers l'or à la fin du XVIIIe siècle. Le granite a pour sa part été exploité dans des carrières pour la construction de nombreux bâtiments dans l'agglomération dublinoise. L'apparition du chemin de fer permet l'émergence d'une activité touristique au XIXe siècle.

Les montagnes de Wicklow présentent un fort intérêt historique et naturel, que permettent de découvrir notamment des sentiers de grande randonnée. Toutefois, l'écosystème dominant de tourbières et de landes, dont le développement a été possible grâce au climat océanique tempéré, est fragilisé et a dû être protégé notamment au sein du parc national des montagnes de Wicklow créé en 1991 afin de préserver la biodiversité.

Kīlauea

Image satellite du Kīlauea en 2001 mettant en évidence la végétation (en vert et brun), les coulées de lave (en noir) et les panaches volcaniques (nuages bleuâtres) du Halemaʻumaʻu (à gauche) et du Puʻu ʻŌʻō (à droite) ; des coulées de lave du Mauna Loa sont visibles en haut à gauche.
Image satellite du Kīlauea en 2001 mettant en évidence la végétation (en vert et brun), les coulées de lave (en noir) et les panaches volcaniques (nuages bleuâtres) du Halemaʻumaʻu (à gauche) et du Puʻu ʻŌʻō (à droite) ; des coulées de lave du Mauna Loa sont visibles en haut à gauche.

Le Kīlauea ou Kilauea est un volcan situé dans le sud-est de l'île d'Hawaï, elle-même située dans le sud-est de l'archipel d'Hawaï aux États-Unis. Ce volcan bouclier s'est construit au pied du Mauna Loa voisin et culmine à 1 246,2 mètres d'altitude, ce qui en fait l'un des plus imposants du monde si on tient compte de l'empilement total de ses coulées de lave. De son sommet couronné par une caldeira de cinq kilomètres de longueur s'égrènent dans deux directions de nombreux cratères, cônes et fissures volcaniques sur plusieurs dizaines de kilomètres de longueur. Le Kīlauea est l'un des volcans les plus actifs au monde, avec 52 éruptions au XXe siècle, dont celle du Puʻu ʻŌʻō ayant duré 35 ans, de 1983 à 2018. Ces éruptions qui ont défini le type éruptif hawaïen sont marquées par une lave d'une grande fluidité issue du point chaud d'Hawaï et qui a donné naissance aux autres volcans de l'archipel. Basaltique, avec une faible teneur en silice, ce qui permet son dégazage sans explosions, la lave émise par le Kīlauea forme généralement des fontaines, des lacs et des coulées de lave. D'autres formations comme les cheveux et les larmes de Pélé ou encore le limu o Pele sont fréquentes sur le Kīlauea mais rares voire inexistantes sur d'autres volcans. Les coulées de lave recouvrent de grandes étendues et morcellent la végétation, une forêt tropicale humide à l'est et une formation végétale broussailleuse plus sèche et plus clairsemée à l'ouest. Ce remodelage quasi permanent du paysage associé aux croyances ancestrales ainsi qu'à la faible implantation humaine de cette partie de l'archipel d'Hawaï n'ont ainsi pas contribué au développement des zones habitées. Ces dernières se concentrent sur le littoral pacifique au nord-est avec toutefois un alignement de petites localités depuis cette côte jusqu'au sommet.

Pour les Hawaïens, le Kīlauea est la demeure de Pélé, déesse hawaïenne des volcans et du feu. C'est elle qui déclenche les séismes en frappant le sol avec son pied et provoque les éruptions en utilisant son Paʻoa, un bâton magique. Divinité parmi les plus importantes de la mythologie hawaïenne, elle faisait l'objet d'un important culte au sommet du volcan, culte qui se perpétue encore aujourd'hui avec quelques offrandes et danses en son honneur. Cet héritage culturel, géologique et environnemental du Kīlauea est protégé par plusieurs réserves naturelles ainsi que par le parc national des volcans d'Hawaï, l'un des plus fréquentés des États-Unis, qui couvre aussi le Mauna Loa. Le volcan fait l'objet d'une surveillance et d'études depuis la création de l'observatoire volcanologique d'Hawaï en 1912. Installé sur le rebord de la caldeira, l'organisme emploie de nombreux scientifiques et dispose d'une panoplie d'instruments de mesure qui font progresser la recherche volcanologique.

Massif du Tibesti

Carte topographique du massif du Tibesti.
Carte topographique du massif du Tibesti.

Le massif du Tibesti est un massif montagneux du Sahara central, situé principalement à l'extrême Nord du Tchad, avec une petite extension dans le Sud de la Libye. Son point culminant, l'Emi Koussi, se trouve au sud du massif et constitue avec 3 415 mètres d'altitude à la fois le plus haut sommet du Tchad et du Sahara. Le Bikku Bitti est pour sa part le sommet le plus élevé de Libye. Le tiers central du massif est d'origine volcanique et se compose notamment de cinq volcans boucliers majeurs surmontés de vastes caldeiras : l'Emi Koussi, le Tarso Toon, le Tarso Voon, le Tarso Yega et le Tarso Toussidé. D'importantes coulées de lave ont formé de vastes plateaux qui surmontent des grès du Paléozoïque. Cette activité volcanique, apparue lors de la mise en place d'un point chaud durant l'Oligocène, s'est prolongée par endroits jusqu'à l'Holocène et se traduit encore par des fumerolles, des sources chaudes, des mares de boue ou encore des dépôts de natron et de soufre. L'érosion a formé des aiguilles volcaniques et entaillé des gorges au fond desquelles coulent des cours d'eau temporaires qui se perdent rapidement dans les sables du désert.

Le Tibesti, dont le nom signifie « lieu où vivent les habitants des montagnes », est le domaine des Toubous. Ils vivent essentiellement le long des ouadis, dans quelques rares oasis où ils cultivent quelques céréales sous les palmiers qu'ils ont plantés en exploitant l'inféroflux des vallées. Pour leurs caravanes et leurs troupeaux en nomadisation, ils profitent de quelques cuvettes naturelles, les gueltas, plus ou moins remplies lors d'événements orageux dont la fréquence varie fortement d'une année voire d'une décennie à l'autre. Les céréales spontanées des plateaux permettent d'y faire paître les animaux en hiver et de récolter des graines en été. Les températures sont élevées, même si l'altitude rend le massif moins désertique que le Sahara. Les Toubous, qui sont apparus dans le massif vers le Ve siècle av. J.-C., se sont adaptés à ces conditions et ont fait du massif une forteresse naturelle, qu'ils ont peuplée en plusieurs vagues successives, en s'y réfugiant en temps de conflit et en se diffusant en temps de prospérité, non sans des luttes internes parfois intenses. Ils ont notamment eu des relations avec les Carthaginois, les Berbères, les Touaregs, les Ottomans, les Arabes puis les colons français qui pénètrent dans le massif, de force, à partir de 1914. L'attitude des Toubous et la situation géopolitique régionale a compliqué l'exploration du massif et l'ascension de ses sommets. Gustav Nachtigal est le premier Européen à avoir laissé une description de son séjour au Tibesti en 1869. Les tensions se sont poursuivies après l'indépendance du Tchad et de la Libye, avec prises d'otages et luttes armées, sur fond de conflits sur le partage des ressources naturelles. Cette situation ainsi que le manque d'infrastructures compliquent l'émergence du tourisme.

Même si une flore saharomontagnarde et une faune, dont les représentants sont notamment la Gazelle leptocère et le Mouflon à manchettes, se sont adaptées dans le massif, le climat n'a pas toujours été aussi rude et une plus grande biodiversité a pu exister, comme le prouvent les nombreuses représentations rupestres et pariétales datant de plusieurs millénaires, précédant pour la plupart l'apparition des Toubous. L'isolement du Tibesti a ainsi marqué l'imaginaire culturel, dans l'art et la littérature.

Mont Roraima‎

Vue du mont Roraima depuis le Venezuela au sud-ouest.
Vue du mont Roraima depuis le Venezuela au sud-ouest.

Le mont Roraima est une montagne d'Amérique du Sud partagée entre le Brésil, le Guyana et le Venezuela. Il s'agit d'un tepuy, une montagne tabulaire caractéristique du plateau des Guyanes. Délimité par des falaises d'environ 1 000 mètres de hauteur, son plateau sommital présente un environnement totalement différent de la forêt tropicale humide et de la savane qui s'étendent à ses pieds. Ainsi, la forte pluviométrie est à l'origine de formations pseudokarstiques, dont de nombreuses et grandes grottes, ainsi que du lessivage du sol. La flore s'est adaptée à ces conditions climatiques et géologiques avec un fort endémisme et une abondance de plantes carnivores qui trouvent dans les insectes capturés les nutriments absents dans le sol. La faune est peu présente mais marquée elle aussi par un endémisme prononcé, notamment chez les reptiles et les amphibiens. Cet environnement est protégé au sein du parc national Canaima au Venezuela et du parc national du Mont Roraima au Brésil. Le point culminant de la montagne s'élève sur le rebord méridional de la falaise, en territoire vénézuélien, à 2 810 mètres d'altitude ; cette proéminence constitue le plus haut sommet de l'État de Bolívar. Une autre petite antécime constitue le point culminant du Guyana à 2 772 mètres d'altitude dans le nord du plateau, non loin de la borne marquant le tripoint entre les frontières brésilienne, guyanienne et vénézuélienne.

Découvert et exploré tardivement au XIXe siècle, le mont Roraima n'est gravi qu'en 1884 par une expédition britannique et sa faune, sa flore et sa géologie restent encore largement méconnues malgré de nombreuses campagnes d'étude. Un récit de l'une de ces expéditions a largement inspiré Arthur Conan Doyle pour l'écriture de son roman d'aventures Le Monde perdu en 1912, lui-même à l'origine de nombreux autres ouvrages, films et téléfilms. Avec l'arrivée du tourisme notamment dans les années 1980, le mont Roraima constitue un sommet apprécié des randonneurs en raison de son environnement singulier et de ses conditions d'accès et d'ascension relativement aisées. Celle-ci se fait quasi exclusivement par le côté sud, par un passage naturel à flanc de falaise. L'escalade d'autres faces de la montagne est en revanche très technique mais permet l'ouverture de nouvelles voies.

Alpes scandinaves

Carte des Alpes scandinaves.
Carte des Alpes scandinaves.

Les Alpes scandinaves ou Scandes sont une chaîne de montagnes s'étendant tout le long de la côte ouest de la péninsule Scandinave. Elles couvrent l'essentiel de la Norvège, le Nord-Ouest et l'Ouest de la Suède ainsi qu'une toute petite partie de l'Extrême-Nord de la Finlande. Il s'agit d'une des plus importantes chaînes de montagnes d'Europe, s'étirant du sud-ouest au nord-est sur 1 700 km, avec une largeur maximale de 300 km. La chaîne possède deux zones de haute altitude, une dans le Sud de la Norvège, autour du Jotunheimen où se trouve le Galdhøpiggen (2 469 m), point culminant de la chaîne et du pays concerné, et une autre dans le Nord de la Suède, avec le Kebnekaise (2 102 m), point culminant du pays — le point culminant de Finlande se trouve aussi dans la chaîne : il s'agit du Halti (1 328 m).

Les Alpes scandinaves se situent au niveau de l'ancienne chaîne calédonienne, qui s'est formée il y a 400 millions d'années (Ma) lors de la collision entre les paléocontinents Laurentia (actuelle Amérique du Nord) et Baltica (actuelle Scandinavie). Cette chaîne avait une ampleur probablement comparable à l'actuelle Himalaya, mais fut presque entièrement aplanie par l'érosion dans les millions d'années qui suivirent sa formation. Le relief actuel est beaucoup plus récent, lié à un soulèvement tectonique de toutes les marges continentales du Nord de l'océan Atlantique au Paléogène et Néogène (c'est-à-dire à partir de 60 Ma). Cette pénéplaine rehaussée fut ensuite érodée par les glaciers de l'ère quaternaire, sculptant le relief actuel. Cette érosion fut particulièrement importante sur le versant occidental de la chaîne, formant de profondes vallées glaciaires dont beaucoup descendent sous le niveau actuel de la mer, constituant les célèbres fjords norvégiens.

Le climat de la chaîne est très asymétrique. Sur le versant ouest, il est très océanique, avec des températures très douces pour la latitude et d'importantes précipitations, tandis que l'est est plus continental. Ce climat permet la persistance à l'ouest d'un grand nombre de glaciers, dont plusieurs sont les plus grands d'Europe continentale, tels que le Jostedalsbreen. Ces différences de climat affectent aussi fortement la végétation, avec de riches forêts humides de feuillus et de conifères sur les pentes occidentales contrastant avec la taïga plus pauvre du côté oriental. La toundra alpine est caractérisée par des forêts de bouleaux tortueux à l'étage subalpin. C'est le milieu le mieux préservé de la chaîne, avec en particulier un grand nombre de parcs nationaux et de réserves naturelles.

La chaîne a été peuplée par les hommes dès le retrait des glaciers, il y a environ dix mille ans. Les premiers habitants vivaient essentiellement de la chasse aux rennes. Au sud, avec l'arrivée de la culture indo-européenne, ont commencé l'agriculture et l'élevage, avec un schéma de transhumance. Les peuples de la partie septentrionale de la chaîne, les Samis, sont restés quant à eux très liés aux rennes, bien qu'ayant remplacé la chasse par l'élevage, eux aussi selon un schéma de transhumance. Avec la formation des nations scandinaves autour de l'an mille, les voies de communication commencent à se développer à travers les montagnes, bien que celles-ci aient un caractère effrayant et dangereux aux yeux des populations. Ce sont les gisements de métaux de la chaîne qui vont peu à peu amener les gens vers les zones montagneuses et y développer les infrastructures. Il fallut cependant attendre les XVIIIe et XIXe siècles pour que la chaîne soit entièrement explorée et cartographiée, ce qui permit les débuts du tourisme. Celui-ci est tout d'abord axé sur la randonnée dans cette nature encore très sauvage ; s'y ajoute depuis les années 1950 un tourisme d'hiver en croissance constante. Le XXe siècle marque aussi le début de l'exploitation de l'énergie hydroélectrique, qui compte pour une part très significative dans la balance énergétique de la Suède et surtout de la Norvège.

Pamir

légende=Carte topographique du Pamir.
légende=Carte topographique du Pamir.

Le Pamir est un massif de haute montagne centré sur l'Est du Tadjikistan avec des prolongements en Afghanistan, en Chine et au Kirghizistan. Situé à la jonction entre plusieurs systèmes orographiques d'Asie centrale et du Tibet, il possède trois sommets principaux de plus de 7 000 mètres dont le pic Ismail Samani, généralement considéré comme son point culminant à 7 495 mètres d'altitude, ce qui a valu au massif le qualificatif de « toit du monde ». Son nom s'applique aussi bien à un certain type de vallée glaciaire plus fertile que les montagnes et les plateaux qui les entourent. Ces derniers sont généralement soumis à des conditions climatiques extrêmes, avec des précipitations très faibles et des écarts de températures importants, en particulier dans la moitié orientale désertique du massif. Toutefois, le Pamir est l'une des régions qui abritent le plus de glaciers en dehors des pôles, dont le glacier Fedtchenko avec 77 kilomètres de long. Ceci lui permet d'être parcouru par un grand nombre de rivières appartenant aux bassins de l'Amou-Daria à l'ouest et du Tarim à l'est, et de contenir des centaines de lacs. Alors que la pauvreté de la flore caractérise l'écorégion unique des toundra et désert d'altitude du Pamir, la faune est très diversifiée. Ainsi, l'Argali de Marco Polo est une espèce tout à la fois endémique et menacée de disparition.

Le massif est fréquenté depuis plusieurs millénaires. Il s'est trouvé sur des itinéraires secondaires de la route de la soie dès l'Antiquité. Toutefois, seuls les Tadjiks dès le IIe siècle puis les Kirghizes à partir du XVIe siècle y demeurent. Marco Polo est le premier Européen à faire mention, au XIIIe siècle, de sa traversée du Pamir. Rares sont ceux qui suivent ses pas jusqu'au milieu du XIXe siècle, lorsqu'il est exploré et placé au cœur d'un conflit géopolitique, le « Grand Jeu », entre l'Empire russe au nord et l'Inde britannique au sud. Le massif retombe dans l'oubli occidental au XXe siècle. Au XXIe siècle, il est peuplé par différentes populations qui se sont adaptées à la montagne : des Tadjiks, à l'ouest et au sud, et des Kirghizes, au nord et à l'est. Ces derniers mènent une vie semi-nomade, emmenant paître leurs animaux dans les quelques pamirs fertiles. Ils ont perpétué une culture riche de nombreuses traditions particulières.

Le Pamir reste une des régions les plus isolées au monde. Les infrastructures sont peu développées et la population continue à dépendre de l'aide extérieure. Le tourisme, essentiellement axé sur l'alpinisme, le trekking et l'écotourisme peine à se développer, malgré la présence de nombreuses aires protégées, notamment le parc national du Pamir qui est le plus grand d'Asie centrale.

Collines de Mendip

Carte topographique d'une partie du Somerset avec les collines de Mendip au nord-est.
Carte topographique d'une partie du Somerset avec les collines de Mendip au nord-est.

Les collines de Mendip, en anglais Mendip Hills, communément appelées The Mendips, sont situées dans le Somerset, en Angleterre, au sud-ouest des villes de Bristol et de Bath. Elles culminent à 325 mètres d'altitude à Black Down. Principalement constituées de calcaire, avec du grès et des roches volcaniques, elles présentent un relief karstique prononcé, avec un plateau sommital où s'enfonce un important réseau souterrain, des versants entrecoupés de gorges et des piémonts où ressurgissent les cours d'eau. Ceux-ci sont alimentés par d'importantes précipitations provoquées par le climat tempéré humide de la région. Les nombreuses prairies naturelles couvrant la partie supérieure des collines ont été aménagées par l'homme, notamment pour y pratiquer l'élevage. L'essentiel de la population, longtemps restée démunie en raison de son relatif isolement, se concentre dans leur partie basse.

La région, peuplée depuis le Paléolithique, a présenté un attrait dès l'âge du bronze, accentué durant la conquête romaine de la Bretagne, en raison de sa richesse en minerai et en particulier en plomb. Les collines présentent de nombreuses traces d'exploitation minière, laquelle se poursuit actuellement sous forme de carrières de pierre. Les nombreuses cavités naturelles constituent un site réputé parmi les spéléologues. Les collines sont également populaires pour la pratique de la randonnée pédestre. La zone est classée Area of Outstanding Natural Beauty depuis 1972 sur une superficie approchant 200 km2.

Three Sisters (Oregon)

Vue aérienne des Three Sisters depuis le sud-est.
Vue aérienne des Three Sisters depuis le sud-est.

Les Three Sisters (littéralement les « trois sœurs ») sont trois volcans — North Sister culminant à 3 074 mètres d'altitude au nord, Middle Sister à 3 062 mètres d'altitude au centre, tous deux éteints, et South Sister à 3 157 mètres d'altitude au sud, en sommeil — situés dans la chaîne des Cascades, au centre de l'État de l'Oregon, dans le Nord-Ouest des États-Unis. Aussi appelées respectivement Faith, Hope et Charity, il s'agit d'un groupe de trois montagnes dont les noms peuvent désigner à la fois trois saintes chrétiennes et les trois vertus théologales. Elles pourraient avoir été baptisées peu après leur découverte en 1825 par Peter Skene Ogden, probablement par une mission méthodiste des années 1840.

Ces trois sommets sont situés sur la ligne de crête des Cascades, entre les bassins des rivières Willamette et McKenzie. Ils constituent une barrière climatique sur laquelle se déversent les précipitations venant de l'océan Pacifique, à 200 kilomètres à l'ouest. Il en résulte d'importantes chutes de neige et, en raison de l'altitude, la formation de nombreux glaciers. Les roches qui composent les trois volcans présentent une grande diversité et révèlent une structure géologique complexe, qui allie volcan bouclier et stratovolcan, remontant au Pléistocène. Les dernières éruptions se sont produites essentiellement sur le versant méridional de South Sister, il y a un peu plus de 2 000 ans. Dans les années 2000, un renflement du terrain et des séismes font craindre un réveil du volcan par recharge de sa chambre magmatique et nécessitent un accroissement du niveau de surveillance, sans conséquence immédiate.

Les Three Sisters ont été chacune gravies pour la première fois entre 1860 et 1910, puis largement étudiées, notamment pour leurs glaciers. La dernière, North Sister, présente en raison de son relief, de l'instabilité des roches et de son isolement un fort niveau de difficulté relevant de l'alpinisme, alors que l'ascension par l'arête méridionale de South Sister est une simple randonnée pédestre. La région est diversement protégée depuis 1893 et c'est finalement en 1964 qu'est créée la réserve intégrale Three Sisters, à cheval sur la forêt nationale de Willamette et la forêt nationale de Deschutes. Elle préserve la faune et la flore, cette dernière étant caractérisée par de vastes forêts de conifères.

Mont Jefferson (Oregon)

Vue du mont Jefferson depuis le Three Fingered Jack.
Vue du mont Jefferson depuis le Three Fingered Jack.

Le mont Jefferson, en anglais Mount Jefferson, est un volcan endormi s'élevant à 3 199 mètres d'altitude dans la chaîne des Cascades, au centre de l'Oregon dans le Nord-Ouest des États-Unis, État dont il est le deuxième plus haut sommet. Il s'agit d'un stratovolcan composé d'andésite, d'andésite basaltique et de dacite. Il abrite quatre glaciers alimentés par d'importantes précipitations neigeuses. Son versant occidental est protégé au sein de la réserve intégrale du Mont Jefferson, créée en 1968, et dans la forêt nationale de Willamette dans le but de conserver sa faune et sa flore. Le versant oriental appartient depuis 1855 à la réserve indienne de Warm Springs, bien que le territoire soit historiquement celui des Molala. La montagne est aperçue par l'expédition Lewis et Clark en 1806 et aussitôt nommée en l'honneur du président Thomas Jefferson. Elle est explorée dans la première moitié du XIXe siècle avant d'être officiellement gravie pour la première fois en 1888 par deux habitants de Salem. Pourtant, le mont Jefferson reste relativement isolé et le pinacle qui surmonte son sommet est en fait le plus technique à escalader de toutes les Cascades. Bien que la montagne n'ait plus connu d'éruption depuis 15 000 ans et que l'activité se soit déplacée vers le sud, le volcan nécessite le maintien d'un niveau de vigilance.

Mont Garibaldi

Vue du mont Garibaldi depuis Black Tusk, au nord, avec une partie du lac Garibaldi et La Table en avant du sommet.
Vue du mont Garibaldi depuis Black Tusk, au nord, avec une partie du lac Garibaldi et La Table en avant du sommet.

Le mont Garibaldi, en anglais : Mount Garibaldi, nommé d'après l'Italien Giuseppe Garibaldi en 1860, est un volcan endormi situé en Colombie-Britannique, dans le Sud-Ouest du Canada, à environ soixante kilomètres au nord de Vancouver. Le sommet s'élève à 2 678 mètres d'altitude, ce qui en fait le point culminant des chaînons Garibaldi au sein des chaînons du Pacifique, dans la partie méridionale de la chaîne Côtière. Il surplombe le champ volcanique du lac Garibaldi situé au nord, et fait partie de la ceinture volcanique de Garibaldi, à l'extrémité septentrionale de l'arc volcanique des Cascades. Sa dernière éruption date d'environ 10 000 ans et il demeure une menace pour les installations humaines, notamment en raison des séismes et des glissements de terrain qu'il connaît. Malgré un climat relativement clément, son versant oriental surplombe un champ de glace, le névé Garibaldi. Protégés au sein du parc provincial Garibaldi et visibles depuis la ville de Squamish, le sommet et ses environs constituent une destination prisée des adeptes de nature, de randonnée pédestre et de ski de montagne.

Mont Cayley

Vue aérienne du mont Cayley depuis l'est.
Vue aérienne du mont Cayley depuis l'est.

Le mont Cayley, en anglais : Mount Cayley, du nom d'un alpiniste du Club alpin du Canada mort quelques mois avant la première ascension du sommet en 1928, est un volcan endormi situé en Colombie-Britannique, dans le Sud-Ouest du Canada. Il se trouve dans un champ volcanique qui a pris son nom et qui fait partie de la ceinture volcanique de Garibaldi, à l'extrémité septentrionale de l'arc volcanique des Cascades.

Bien que sa dernière éruption remonte à 200 000 ans, il reste une menace pour les installations humaines. En effet, il est soumis à des séismes et, sur son versant occidental, à des glissements de terrain et une activité géothermique, qui fait d'ailleurs l'objet de prospections. Le sommet s'élève à 2 385 mètres d'altitude dans les chaînons du Pacifique, au sein de la chaîne Côtière. Malgré cette altitude modérée et un climat relativement clément, son versant oriental surplombe un champ de glace, celui de Powder Mountain, et lui confère un isolement important qui fait que la zone a été cartographiée seulement dans les années 1980 et reste encore difficile d'accès pour les randonneurs et alpinistes.

Escalade

Escalade à Joshua Tree (Californie), États-Unis.
Escalade à Joshua Tree (Californie), États-Unis.

L’escalade, également appelée grimpe ou parfois varappe (désuet), est une pratique et un sport consistant à progresser le long d'une paroi pour atteindre le haut d'un relief ou d'une structure artificielle par un cheminement appelé voie ou itinéraire, avec ou sans l'aide de matériel. Le terrain de pratique va des blocs de faible hauteur aux parois de plusieurs centaines de mètres, en passant par les murs d'escalade. Le pratiquant est couramment appelé « grimpeur ».

L'escalade développe de nombreuses qualités physiques, comme la force musculaire, la souplesse, l'endurance musculaire, l'équilibre, de bonnes capacités psychomotrices et de planification. Elle sollicite particulièrement la musculature des bras, du tronc et des jambes.

Cette discipline se développe en tant que sport à part entière dès la fin du XIXe siècle après la ruée des premiers alpinistes vers les grands sommets, avant de se démocratiser au siècle suivant pour devenir populaire dès la fin des années 1970. Les premières compétitions officielles sont organisées en 1988 par l'Union internationale des associations d'alpinisme (UIAA). Chaque année est organisée une Coupe du monde de difficulté, de bloc et de vitesse, et tous les deux ans, des championnats du monde, l'ensemble étant supervisé par la Fédération internationale d'escalade (IFSC).

L'escalade présente des risques variables selon les disciplines qui ont, chacune en ce qui la concerne, mis au point un équipement garantissant la sécurité du grimpeur. L'escalade en solo intégral fait figure d'exception, dans laquelle le grimpeur évolue sans système d'assurage, comme l'ont montré Patrick Edlinger, dans les films de Jean-Paul Janssen La Vie au bout des doigts et Opéra vertical, et Alain Robert, par ses ascensions de bâtiments.

Massif du Vercors

Vue du Grand Veymont et du mont Aiguille depuis le sud.
Vue du Grand Veymont et du mont Aiguille depuis le sud.

Le massif du Vercors est un massif montagneux des Préalpes, à cheval sur les départements français de l'Isère et de la Drôme, culminant à 2 341 mètres d'altitude au Grand Veymont, et constituant une région naturelle. Sa nature géologique principalement calcaire se caractérise par un relief constitué de falaises, de crêtes, de vaux, de gorges, plus complexe que le qualificatif de « plateau » pourrait le laisser supposer. De ce fait, il est divisé en plusieurs régions, géographiquement et historiquement distinctes : les Quatre Montagnes, les Coulmes, le Vercors drômois, les Hauts-Plateaux et, en piémont, le Royans, la Gervanne, le Diois et le Trièves. Le surnom de « Forteresse » lui est par ailleurs associé.

Cette géographie complexe explique que le Vercors manque longtemps d'une réelle unité, les déplacements et échanges économiques se faisant entre le massif et la plaine, plutôt qu'entre les différentes parties du massif. Le nom de Vercors lui-même est d'usage récent, pour désigner l'ensemble du massif : jusqu'au milieu du XXe siècle, il ne désigne que le canton de La Chapelle-en-Vercors relié au Royans. Le nord du massif, autour de Lans-en-Vercors, Villard-de-Lans, Autrans et Méaudre, en liaison avec la région grenobloise, est jusqu'alors appelé Quatre Montagnes. Au xxe siècle, la Seconde Guerre mondiale, par la création du maquis du Vercors, le développement du tourisme et la création du parc naturel régional renforcent l'unité du massif.

Ce territoire est désormais un site de sports en pleine nature où l'environnement est protégé. Bien que l'Homme ait profondément façonné le paysage pour les besoins de l'élevage et de la sylviculture, les plans de reboisement font du Vercors un des principaux massifs forestiers de France et une réserve pour des espèces telles que la Tulipe australe et le Tétras lyre, deux des symboles du parc, auxquels s'ajoutent notamment le Bouquetin des Alpes et le Vautour fauve, qui ont été réintroduits. La faune et la flore présentent une importante diversité, en raison des différences climatiques entre les extrémités septentrionale et méridionale du massif ainsi que de l'altitude. Le parc a également pour mission de promouvoir le tourisme et de soutenir les productions locales.

Néron (Isère)

Vue du versant occidental du Néron depuis Sassenage.
Vue du versant occidental du Néron depuis Sassenage.

Le Néron est un sommet du département français de l'Isère culminant à 1 299 mètres d'altitude dans le massif de la Chartreuse, dans les Alpes. Parfois appelé Casque du Néron au XIXe siècle en raison de sa forme, son nom signifierait littéralement « le noir » et n'a de rapport ni avec l'empereur romain ni avec l'existence d'un poste antique à vocation de vigie et de refuge dans sa partie méridionale. La montagne a la forme d'une coque de bateau renversée avec une arête principale orientée du nord au sud très prononcée et se compose essentiellement de calcaire urgonien. Son exposition lui vaut de posséder notamment une flore méditerranéenne, bien que celle-ci ait été fragilisée par l'incendie de l'été 2003 qui a ravagé toute sa partie supérieure. La montagne fait d'ailleurs partie du parc naturel régional de Chartreuse.

L'extrémité méridionale du Néron est occupée par une grotte appelée balme de l'Hermitage. Le site, occupé dès le Néolithique, accueille à partir du Moyen Âge une luxueuse villa, transformée en château, qui passe tour à tour aux mains de riches familles et d'ordres religieux. À cette époque, les forêts sur les versants de la montagne sont intensivement exploitées pour alimenter les forges en charbon de bois et sont largement remplacées par des vignobles. Ainsi, au XIXe siècle, les premiers explorateurs scientifiques et militaires utilisent en partie les sentiers escarpés tracés par les bûcherons. Le Néron apparaît dans les Guides Joanne mais les victimes se multiplient rapidement et il acquiert une mauvaise réputation. La première traversée intégrale du nord au sud est réalisée en 1884 afin d'évaluer la possibilité d'établir des batteries militaires au sommet de la montagne. Finalement, la construction d'une route est lancée en 1891 pour mener à l'emplacement des batteries, qui sont achevées deux ans plus tard au nord de la montagne, en amont des gorges de la Vence. Dans le même temps, l'exploration du Néron mène à la découverte de l'ancien chemin romain en encorbellement et des vestiges de l'antique passerelle de dix mètres de longueur, dans les escarpements sud-est. Par la suite, des séries de fouilles archéologiques dirigées par Hippolyte Müller permettent la mise au jour de la citerne de l'ancienne vigie et de nombreux artéfacts. De nouveaux accidents conduisent à la création du comité dauphinois de secours en montagne, au balisage des sentiers, à la pose de câbles et, en 1911, à l'inauguration d'une nouvelle passerelle. Le chemin romain devient la voie principale du Néron en remplacement des couloirs instables de la face orientale et des sentiers escarpés du versant occidental. L'auberge Boujard, au hameau de l'Hermitage, est florissante dans la première moitié du XXe siècle. Toutefois, le château de la Balme est incendié en 1932 et définitivement abandonné. Après la Seconde Guerre mondiale, à l'exception de l'ouverture de quelques voies d'escalade autour des années 1970 et des chroniques suscitées par une œuvre représentant Lucky Luke sur une des cimes dominant l'agglomération de Grenoble, le Néron perd une grande partie de son attrait ; des arrêtés municipaux en interdisent régulièrement l'accès en raison des chutes de pierres et de l'abandon d'une grande partie des sentiers.

Alpes dinariques

Carte topographique des Alpes dinariques.
Carte topographique des Alpes dinariques.

Les Alpes dinariques ou Dinarides sont un massif montagneux des Balkans occidentaux qui doivent leur nom au mont Dinara. Elles s'élèvent entre le bassin du moyen Danube au nord-est et la mer Adriatique au sud-ouest, en plusieurs chaînes montagneuses orientées principalement selon un axe nord-ouest/sud-est, de la Slovénie au nord de l'Albanie où culmine leur plus haut sommet, à 2 692 mètres d'altitude : le Maja e Jezercës. Elles couvrent au total six pays reconnus internationalement, auxquels peut s'ajouter le Kosovo. La plus grande ville est Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine. Trois climats distincts influencent le massif : méditerranéen à l'ouest, montagnard au centre, où le relief est le plus élevé, et continental à l'est.

Le massif est principalement composé de calcaire, notamment dans sa moitié occidentale, émergé peu de temps après le soulèvement alpin. Cette roche constitue le facteur déterminant sous un grand nombre d'aspects. L'eau, qui est une ressource abondante et relativement peu exploitée, a créé un relief karstique, issu de phénomènes érosifs, offrant des cavités parmi les plus profondes au monde et qui font le bonheur des spéléologues. La région du Carso, haut-plateau situé au nord, a même offert son nom à ce phénomène. La faune et la flore, souvent fragilisées, sont adaptées aux différents habitats naturels et abritent de nombreuses espèces endémiques, protégées entre autres par dix-sept parcs nationaux.

Les glaciations, peu importantes, n'ont quasiment pas eu d'effet sur le relief. La rareté des cols pour communiquer d'une vallée à une autre rend difficile la circulation à travers le massif, pourtant habité depuis près de 3 500 ans originellement par des tribus nomades pastorales. Cet isolement a pu le préserver d'une multitude d'invasions tout au long de l'histoire mais a également engendré une mosaïque de peuplements, avec chacun leur langue, leur religion, leur tradition.

L'économie tente de profiter des quelques richesses naturelles du massif (bois, minerai, énergie hydroélectrique, géothermie, tourisme), mais reste globalement en retard sur la moyenne européenne. Même si l'agriculture est le principal domaine d'activité, la population, affectée par des guerres successives, reste dépendante de l'aide alimentaire extérieure.

Mer de Glace

Vue sur la Mer de Glace depuis le Montenvers en août 2009.
Vue sur la Mer de Glace depuis le Montenvers en .

La Mer de Glace est un glacier de vallée des Alpes situé sur le versant septentrional du massif du Mont-Blanc, dans le département français de la Haute-Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il est formé par la confluence du glacier du Tacul et du glacier de Leschaux et s'épanche dans la vallée de Chamonix, sur le territoire de la commune de Chamonix-Mont-Blanc, donnant naissance à l'Arveyron. Le glacier s'étend sur sept kilomètres de long, son bassin d'alimentation possède une longueur maximale de douze kilomètres et une superficie de 40 km2, alors que son épaisseur atteint 300 mètres.

Au XVIIe siècle, le glacier, qui descend jusque dans la vallée et menace des habitations sous l'effet d'une crue glaciaire, est craint par la population, si bien que seule sa langue terminale est connue, sous le nom de glacier des Bois. Alors terminé par une grotte naturelle, il fait l'objet de nombreuses peintures. Son nom actuel lui est attribué en 1741 par William Windham lors de l'exploration qu'il mène avec son compatriote britannique Richard Pococke. Deux décennies plus tard, Horace Bénédict de Saussure, futur instigateur de la première ascension du mont Blanc, réalise plusieurs observations du glacier et charge Marc-Théodore Bourrit de le promouvoir. Il contribue ainsi à l'essor du tourisme alpin et à la venue de nombreuses personnalités des lettres ainsi que de l'aristocratie ; des scientifiques y mènent des expériences au XIXe siècle. Pour les abriter, trois refuges, de plus en plus grands et confortables, sont successivement construits au Montenvers. Au début du XXe siècle, le chemin de fer du Montenvers, au départ de Chamonix, voit le jour. Au milieu du siècle, une grotte de glace est creusée pour la première fois dans la Mer de Glace. En raison du succès de l'attraction, un téléphérique est mis en service en 1961 pour y accéder, puis remplacé par une télécabine en 1988. Depuis 1973, une centrale hydroélectrique souterraine exploite les eaux de fonte du glacier.

Quasiment un million de visiteurs se rend chaque année au Montenvers pour contempler la Mer de Glace. En période de pointe, la moitié d'entre eux visitent la grotte de glace. Trois musées se situent également sur le site. La descente à ski est possible depuis l'aiguille du Midi en hiver. Le recul du glacier, mesuré depuis les années 1860, provoque une perte d'épaisseur de 120 mètres en un siècle dans sa partie terminale. Il entraîne des difficultés d'accès à la grotte de glace, où de plus en plus de marches sont nécessaires pour rejoindre la télécabine, ce qui fait envisager son déplacement en amont ; il en va de même pour le captage de la centrale hydroélectrique en 2011.

Mont Nyohō

Vue du mont Nyōhō depuis Nikkō.
Vue du mont Nyōhō depuis Nikkō.

Le mont Nyohō (女峰山, Nyohō-san?) est une montagne du Japon située à Nikkō, sur l'île de Honshū, au nord de l'agglomération de Tokyo. Ce stratovolcan culminant à 2 483 mètres d'altitude fait partie du complexe volcanique des monts Nikkō dans le parc national de Nikkō. Il émerge du sol de l'arc volcanique du Japon il y a environ 560 000 ans, lorsque débute la formation des monts Nikkō, et cesse toute activité volcanique il y a 86 000 ans. Objet de culte du shintoïsme depuis des temps immémoriaux, le volcan Nyohō devient aussi, au VIIIe siècle, en lien avec le mont Nantai voisin, une montagne sacrée du bouddhisme par la volonté du moine bouddhiste Shōdō Shōnin, ascète montagnard et propagateur de l'enseignement du Bouddha dans l'ancienne province de Shimotsuke. Les religieux du sanctuaire Futarasan de Nikkō, un site historique inscrit au patrimoine mondial, l'entretiennent comme lieu de pèlerinage.

Le développement de la pratique de l'exploration de l'espace montagnard japonais en tant que sport et loisir, impulsé vers la fin du XIXe siècle par des Occidentaux et poursuivi par les Japonais après la Seconde Guerre mondiale, amène en toute saison de nombreux marcheurs le long des chemins de randonnée qui s'étirent sur ses pentes, et dans la vallée fluviale qui, dans le prolongement du versant effondré de son cratère, s'étend jusqu'au centre-ville de Nikkō.

Mont Nantai

Vue du mont Nantai et du lac Chūzenji.
Vue du mont Nantai et du lac Chūzenji.

Le mont Nantai (男体山, Nantai-san?) est une montagne du Japon située à Nikkō, sur l'île de Honshū, au nord de l'agglomération de Tokyo. Ce stratovolcan haut de 2 486 mètres fait partie du complexe volcanique des monts Nikkō dans le parc national de Nikkō.

Avec le mont Nikkō-Shirane, le mont Nantai est le plus récent édifice volcanique des monts Nikkō dont l'activité a débuté il y a environ 560 000 ans. Les études scientifiques de sa structure géologique, commencées en 1957, ont établi qu'il est apparu il y a environ 23 000 ans et que sa dernière éruption remonte à environ 7 000 ans. Il est classé volcan actif par l'agence météorologique du Japon depuis .

Depuis sa première ascension connue par le moine bouddhiste Shōdō Shōnin au VIIIe siècle, le volcan Nantai, montagne sacrée du bouddhisme et du shintoïsme, est un lieu de pèlerinage entretenu par les religieux du sanctuaire Futarasan de Nikkō, un site historique inscrit au patrimoine mondial de l'humanité. Des fouilles archéologiques, effectuées à son sommet à la fin du XIXe siècle et au cours du XXe siècle, ont exhumé des vestiges, dont de nombreuses offrandes votives. Parmi ces objets anciens, datant de la fin de l'époque de Nara (710 – 794) à l'époque d'Edo (1603 – 1868), quelques-uns sont classés biens culturels importants du Japon.

Bien que moins connu que le mont Fuji, le mont Nantai est aussi classé parmi les 100 montagnes les plus célèbres du Japon.

Oisans

Vue du lac du Chambon et de l'Oisans en direction de l'ouest.
Vue du lac du Chambon et de l'Oisans en direction de l'ouest.

L'Oisans (prononcé [wa.zɑ̃]) est une région naturelle des Alpes françaises située dans les départements de l'Isère et des Hautes-Alpes, correspondant à l'essentiel du bassin versant de la rivière Romanche et de ses affluents. Elle compte ainsi six vallées principales dont Le Bourg-d'Oisans est approximativement le centre. Cette ville, la seule d'une région en grande majorité rurale, se situe dans une plaine occupée jusqu'au tournant entre le XVIIe et le XVIIIe siècle par un lac glaciaire et qui sépare la Haute de la Basse Romanche. Cette dernière, et principalement la commune de Livet-et-Gavet, est devenue un pôle industriel au XXe siècle avec le développement de la houille blanche qui a permis l'essor de nombreuses industries jusque dans les années 1970.

Des massifs montagneux aux sommets culminant entre 3 000 et 4 000 mètres entourent l'Oisans. Le plus emblématique est la Meije, à 3 983 mètres d'altitude. L'extrémité orientale de la Haute Romanche, le col du Lautaret, à 2 058 mètres d'altitude, est à vingt kilomètres de la frontière italienne. Cette situation, sur la route vers la plaine du Pô et péninsule italienne, rend donc l'accès à l'Oisans stratégique depuis l'Antiquité. Les Romains dominent le peuple des Ucènes et aménagent la voie commerciale. L'exploitation minière commence à cette époque et resurgit périodiquement jusqu'au XIXe siècle. Au Moyen Âge, l'Oisans est un mandement du Dauphiné. Sa situation est également décisive lors de la Seconde Guerre mondiale, lorsqu'un maquis combat l'occupant nazi puis participe à la libération de Grenoble. La route départementale 1091, reliant Vizille à Briançon, traverse désormais l'Oisans, bien que la circulation sur celle-ci soit perturbée en 2015-2016 en raison d'un glissement de terrain qui contraint à la fermeture du tunnel du Chambon.

Une grande partie de l'économie de l'Oisans repose sur le tourisme. Quatre domaines skiables se partagent les massifs. Parmi les principales stations figurent l'Alpe d'Huez et les Deux Alpes. Elles diversifient leurs activités en proposant des sports d'été. Quelques musées contribuent à dévoiler l'histoire et les richesses de la région. En outre, la randonnée pédestre et l'alpinisme permettent de découvrir les parties les plus préservées de l'Oisans, protégées notamment au sein du parc national des Écrins, de sites Natura 2000 et de plusieurs sites classés. En effet, en raison de son étagement altitudinal et de ses variations d'exposition au soleil, la région abrite une importante diversité d'écosystèmes. L'agriculture, qui a subi un fort déclin, est désormais tournée vers un marché de proximité.

Upper et Lower Table Rocks‎

Vue sur Upper Table Rock depuis Lower Table Rock.
Vue sur Upper Table Rock depuis Lower Table Rock.

Upper et Lower Table Rocks sont deux mesas culminant à environ 630 mètres d'altitude dans la chaîne des Cascades, au nord du fleuve Rogue et de la ville de Medford, dans le Sud-Ouest de l'État de l'Oregon aux États-Unis. Leur partie supérieure tabulaire est formée par une ancienne coulée de lave andésitique érodée, vieille de sept millions d'années, surmontant des sédiments d'origine fluviale. Elles abritent quatre écosystèmes riches d'une variété naturelle de 70 espèces d'animaux et 340 espèces de plantes : une savane de chênes, un chaparral, une forêt mixte et, au sommet, des prairies à monticules et mares printanières.

L'histoire des Table Rocks est marquée par la présence des Amérindiens Takelma. Au milieu du XIXe siècle, l'arrivée des colons occidentaux entraîne des conflits puis l'exil des autochtones vers des réserves. Dans la seconde moitié du XXe siècle, une piste d'atterrissage sur Lower Table Rock est destinée pendant une quarantaine d'années au gotha d'Hollywood mais reste peu utilisée. La construction de sentiers de randonnées, dans les années 1980, contribue en revanche à attirer plusieurs dizaines de milliers de visiteurs chaque année. Les sites sont gérés par le Bureau of Land Management et The Nature Conservancy qui en assurent la promotion et la préservation.

Pic du Midi d'Ossau‎

Vue du pic du Midi d'Ossau depuis le lac Gentau.
Vue du pic du Midi d'Ossau depuis le lac Gentau.

Le pic du Midi d'Ossau est une montagne culminant à 2 884 mètres et située dans l'ouest des Pyrénées françaises, dans la partie béarnaise du département des Pyrénées-Atlantiques. Il est le sommet emblématique de la vallée d'Ossau — qui lui donne son nom — et dont la racine pré-indo-européenne *oss/*ors ferait référence aux cours d'eau. Le pic du Midi d'Ossau est l'un des vestiges d'un ancien volcan, le volcan d'Ossau, formé il y a 278 millions d'années, à la fin de l'orogenèse varisque. L'effondrement du toit du volcan entraîne la création d'une caldeira qui, avec la formation de la chaîne des Pyrénées il y a 40 millions d'années, se soulève et permet la constitution du sommet actuel.

La première ascension de l'Ossau se déroule à la fin du XVIIIe siècle, probablement par plusieurs bergers béarnais le sur instruction du géodésien Louis-Philippe-Reinhard Junker. Cette ascension est évoquée par Guillaume Delfau dans son récit Voyage au pic du Midi de Pau, un sommet qu'il gravit le avec son guide aspois Mathieu. Des pyrénéistes comme Henri Brulle, Robert Ollivier, Henry Russell, Roger de Monts ou les frères Jean et Pierre Ravier explorent progressivement le pic entre la fin du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle. Situé dans la zone cœur du parc national des Pyrénées, l'Ossau est aujourd'hui un terrain de jeu pour les adeptes de la randonnée et de l'escalade.

Sa forme caractéristique et son isolement — il est parfaitement aligné dans l'axe de la vallée d'Ossau et entouré de sommets nettement plus bas — rendent le pic particulièrement visible et reconnaissable depuis les plaines d'Aquitaine. Les Béarnais vouent un attachement particulier au pic, qu'ils surnomment familièrement Jean-Pierre. L'Ossau est également la source de diverses légendes, dont l'une en lien avec la figure mythique de Jean de l'Ours. La notoriété du pic fait de ce sommet un emblème géographique utilisé dans les arts graphiques et la communication territoriale (communes de Pau et Laruns, CC Vallée d'Ossau, Section paloise, eaux minérales d'Ogeu, etc.).

Jotunheimen

Les paysages alpins du massif Hurrungane.
Les paysages alpins du massif Hurrungane.

Le Jotunheimen est un massif de montagnes situé dans le Sud-Ouest de la Norvège dans les Alpes scandinaves. Il constitue la région de plus haute altitude de cette chaîne de montagnes avec tous les sommets de plus de 2 300 m, y compris le Galdhøpiggen (2 469 m d'altitude), point culminant de la chaîne, de la Norvège et de l'Europe du Nord. Le massif s'étend sur 3 500 km2 à la limite entre les comtés d'Innlandet et de Vestland.

Le massif est principalement constitué de gabbros et roches similaires, datant du précambrien, mais charriés à leur position actuelle lors de l'orogenèse calédonienne. L'érosion fluvioglaciaire durant les glaciations quaternaires conjuguée à ces roches dures a laissé un des paysages les plus alpins de toute la chaîne. Bien qu'ayant fortement reculé depuis la dernière glaciation, les glaciers sont toujours omniprésents sur les montagnes, et sont les sources de plusieurs des principaux cours d'eau du Sud norvégien. Ces rivières glaciaires ont souvent une couleur turquoise caractéristique, en particulier visible dans les grands lacs de l'est du massif, tels que le célèbre Gjende.

Des traces humaines remontant jusqu'à 6 000 ans ont été découvertes dans les montagnes, indiquant que le massif était un terrain de chasse aux rennes important à l'époque. Plus tard, Jotunheimen devient aussi un terrain de pâturage important pour le bétail en été, en lien avec des mouvements de transhumance. Le massif se fait connaître du grand public grâce à des explorations scientifiques, puis par le biais de nombreux artistes durant le XIXe siècle. Ainsi, Jotunheimen devient immédiatement l'un des hauts lieux du tourisme de montagne qui naît à cette époque. Hurrungane, la section la plus alpine du massif est aussi le berceau de l'alpinisme dans le pays. La pression industrielle accrue au début du XXe siècle, en particulier pour l'exploitation de l'énergie hydroélectrique, suscite un des premiers mouvements environnementalistes du pays. Il faut cependant attendre 1980 pour qu'une grande partie de la zone soit protégée dans le parc national de Jotunheimen.

Le massif est devenu un site touristique majeur, populaire en particulier pour la randonnée estivale, l'alpinisme, mais aussi les sports d'hiver.

Albert Ier (roi des Belges)

Le roi Albert au début de l'année 1915.
Le roi Albert au début de l'année 1915.

Albert, prince de Belgique, duc de Saxe, prince de Saxe-Cobourg et Gotha et héritier de la couronne belge (de 1905 à 1909), puis roi des Belges (de 1909 à 1934), est né à Bruxelles le et mort dans un accident d'escalade à Marche-les-Dames le .

Il devient le troisième roi des Belges le , sous le nom d'Albert Ier, après la mort de son oncle Léopold II.

En 1900, il épouse Élisabeth en Bavière, avec qui il partage une vision humaniste et pacifiste de la société. Le roi et la reine forment un couple très vite populaire et donnent une image modernisée de la monarchie, dont ils renouvellent le style. Issu d'une lignée aux racines germaniques et mari d'une princesse allemande, le roi choisit en 1914 de défendre son pays, pourtant créé neutre, et de combattre contre l'invasion allemande, affirmant le caractère belge de sa dynastie.

À partir de la Première Guerre mondiale, Albert devient l'objet d'un véritable mythe dépassant largement le cadre des frontières belges, recueillant les surnoms guerriers de Roi Soldat ou de Roi Chevalier. Après l'armistice de 1918, le roi intervient fréquemment dans les questions politiques belges. En 1919, alors que la Constitution borne ses pouvoirs, il réussit lors de l'entrevue de Lophem à convaincre les hommes politiques belges les plus éminents de la nécessité d'adopter le suffrage universel masculin pur et simple.

Le roi prône l'égalité effective des deux langues nationales, la reconnaissance de la liberté syndicale, l'extension de la législation sociale et l'essor des sciences. Sur le plan des relations internationales, il accomplit de longs voyages officiels et privés à l'étranger : les États-Unis en 1919, le Brésil l'année suivante, les Indes en 1925, sans oublier le Congo en 1928 et en 1932 et enfin la Syrie et la Palestine en 1933.

Passionné d'alpinisme comptant à son actif plusieurs ascensions importantes, il trouve la mort, en 1934, lors d'une escalade dans la vallée de la Meuse en Belgique. Son fils aîné lui succède sous le nom de Léopold III.

Chaîne Transantarctique

Carte topographique de la chaîne Transantarctique.
Carte topographique de la chaîne Transantarctique.

La chaîne Transantarctique, ou monts Transantarctiques, est une longue chaîne de montagnes située en Antarctique et traversant une grande partie du continent, de la terre Victoria à la mer de Weddell, en séparant sa partie orientale d'une part de sa partie occidentale et de la côte ouest de la mer de Ross d'autre part. Elle est entrecoupée par de nombreux glaciers alimentés par l'inlandsis Est-Antarctique et s'épanchant depuis le plateau Antarctique. Elle culmine à 4 528 mètres d'altitude au mont Kirkpatrick et possède vingt sommets d'au moins 4 000 mètres d'altitude. Malgré le climat polaire qui y règne, la glace n'est pas partout présente dans la chaîne, à l'instar des vallées sèches de McMurdo où les précipitations sont rares et l'évaporation intense en été, même si des cours d'eau intermittents issus de la fonte des glaciers parviennent brièvement à se former ; en hiver il fait généralement trop froid pour que la neige puisse tomber, en particulier au sud et à haute altitude, où elle s'accumule essentiellement sous l'effet du vent. Ces conditions expliquent que la vie est rare dans la chaîne, pour l'essentiel concentrée sur la côte de la mer de Ross où vivent des phoques et des oiseaux, notamment des manchots. La chaîne est l'une des plus anciennes sur Terre, datant du Cambrien, et résulte d'une association entre rift et subduction, alternant périodes de volcanisme, de métamorphisme et d'érosionsédimentation. Le relief actuel est dû à une surrection atteignant son paroxysme à l'Éocène, mais dont l'origine est encore mal comprise.

Après sa découverte en 1841 par James Clark Ross depuis la mer, la chaîne Transantarctique constitue au début du XXe siècle un obstacle pour les explorateurs de l'âge héroïque, à l'instar de Robert Falcon Scott, Ernest Shackleton et Roald Amundsen, qui cherchent tour à tour à rallier le pôle Sud, d'abord magnétique puis géographique, finalement atteints en 1909 et en 1911. Les expéditions qu'ils mènent réalisent en parallèle les premiers travaux cartographiques et études de la chaîne. À partir de 1928, avec Richard Byrd, les Américains s'intéressent au continent avec des moyens qui s'accroissent jusqu'au sortir de la Seconde Guerre mondiale, incluant des avions et des moyens de communication longue distance. La connaissance de la chaîne se fait plus précise, la cartographie est progressivement complétée et les recherches scientifiques se multiplient. En prévision de l'année géophysique internationale en 1957-1958, des bases sont construites, notamment sur l'île de Ross. La Nouvelle-Zélande prend une part importante dans l'exploration de la chaîne. Des sommets importants sont gravis à partir des années 1960. Toutefois, les moyens sont surtout mis dans les travaux scientifiques et la chaîne Transantarctique demeure difficile d'accès, tant par voie maritime qu'aérienne, si bien que l'alpinisme reste très peu développé et l'environnement globalement préservé, avec l'existence d'une zone gérée spéciale dans les vallées sèches de McMurdo et d'une vingtaine de zones spécialement protégées. En outre, des sites et monuments historiques préservent la mémoire de l'exploration à travers la chaîne.

Mont Mazama

Vue aérienne du mont Mazama dont la caldeira est remplie par le Crater Lake.
Vue aérienne du mont Mazama dont la caldeira est remplie par le Crater Lake.

Le mont Mazama, en anglais Mount Mazama, est un volcan endormi s'élevant à 2 484 mètres d'altitude au pic Hillman dans la chaîne des Cascades, au sein de l'Oregon, État du Nord-Ouest des États-Unis. Il est occupé en son centre par une vaste caldeira abritant le Crater Lake, un lac de cratère qui forme la plus profonde étendue d'eau du pays, atteignant pratiquement 600 mètres. Il fait partie de l'arc volcanique des Cascades, issu de la zone de subduction de Cascadia, et se situe à la fois en marge de la province extensive de Basin and Range, raison pour laquelle il présente une diversité de roches volcaniques aussi bien visqueuses qu'effusives : il se compose de rhyodacite, de dacite, d'andésite et d'andésite basaltique.

Il est né il y a plus de 400 000 ans et sa caldeira s'est formée vers 7 700 ans avant le présent à la suite d'une gigantesque éruption. À cette époque, des Amérindiens occupent les abords du volcan et l'événement est transmis dans la tradition orale au fil des générations. Ils y voient la colère du dieu du monde souterrain vis-à-vis d'une femme mortelle et une bataille avec son rival, le dieu du ciel protégeant les humains. La dernière éruption s'est déroulée il y a 4 800 ans. Des interdits demeurent parmi les Amérindiens au sujet du lac, expliquant en partie la découverte tardive du volcan par les colons en 1853. Il joue un rôle important dans la compréhension du mécanisme de formation des caldeiras. Il est nommé en 1896 d'après le club alpin des Mazamas, sur proposition de William Gladstone Steel qui en est le fondateur. Celui-ci est également l'artisan principal de la création du parc national de Crater Lake en 1902, le cinquième plus ancien des États-Unis et le seul de l'Oregon, dont il est l'un des symboles.

Il est facilement accessible aux touristes, dont l'une des attractions principales est d'effectuer le tour de la caldeira à bord de leur véhicule ou à vélo par la route qui longe son rebord. Plusieurs sentiers de randonnée pédestre le parcourent, dont un qui descend sur la rive du lac, permettant de se baigner, de prendre une embarcation, notamment vers le cône volcanique de l'île Wizard, et de pêcher. Le camping est possible tout l'été. L'hiver, en raison des importantes chutes de neige que connaît le mont Mazama, il est possible de pratiquer les raquettes et le ski de randonnée nordique à travers les forêts de conifères. Le volcan est sous surveillance de l'observatoire volcanologique des Cascades du fait des risques persistants d'éruption sous-marine. Ses abords présentent en outre un potentiel géothermique.

Teide

Le Teide enneigé avec le Roque Cinchado au premier plan.
Le Teide enneigé avec le Roque Cinchado au premier plan.

Le Teide (en espagnol el Teide) est un stratovolcan situé sur l'île de Tenerife, dans l'archipel des îles Canaries, à l'ouest des côtes de l'Afrique du Nord. D'une altitude de 3 715 m, il est le point culminant de l'Espagne, le plus haut sommet dans l'océan Atlantique et la troisième plus haute structure volcanique au monde si on mesure depuis le fond marin.

Le volcanisme des îles Canaries et du Teide est dû à la présence d'un point chaud. La formation de Tenerife commence il y a 12 Ma, mais le volcanisme sur l'île est toujours actif, l'éruption la plus récente datant de 1909. La formation de l'édifice du Teide commence il y a 200 000 ans, immédiatement après l'effondrement vers le nord d'un édifice volcanique plus ancien, formant la caldeira asymétrique de las Cañadas. Du fait de la différenciation magmatique, les laves du Teide sont felsiques (typiquement de la phonolite) et les éruptions sont relativement explosives. Sa dernière éruption remonte approximativement à l'an 800, les éruptions plus récentes sur l'île étant dues aux rifts radiaux et étant majoritairement effusives. Cependant, le risque d'une éruption du Teide n'est pas écarté, et une activité sismique accrue en 2004 a encouragé le gouvernement à augmenter la surveillance volcanologique, une éruption explosive pouvant avoir des conséquences très sévères sur cette île très peuplée et très touristique.

Si l'île de Tenerife bénéficie des apports humides des alizés, la présence d'une couche d'inversion bloque l'humidité aux basses altitudes, et le Teide et sa caldeira ont donc un climat aride, avec des précipitations principalement hivernales. Ce climat particulier, conjugué à l'isolement de l'île, a permis à une faune et flore uniques de se développer, avec un haut degré d'endémisme. Le paysage est dominé par des buissons arrondis, qui disparaissent peu à peu avec l'altitude, laissant place à un sol essentiellement nu au sommet.

Les éruptions explosives du Teide expliquent probablement le nom Echeide (« l'enfer ») attribué par les premiers habitants de l'île, les Guanches. Malgré les risques, les Guanches font paître leur bétail tous les ans dans la caldeira durant la saison estivale, selon un schéma caractéristique de la transhumance. Ils utilisent alors au mieux ce qu'offre le paysage volcanique, utilisant les formations rocheuses comme abris ou comme cachettes et exploitant l'obsidienne pour en faire des outils tranchants. La situation change fondamentalement assez peu avec la colonisation espagnole, les colons s'inspirant des adaptations guanches à la vie sur l'île. Cependant, avec le temps, de nouvelles formes d'exploitation du volcan se développent, avec l'extraction de la ponce et du soufre. Au cours du XVIIe siècle et surtout du XVIIIe siècle, le Teide attire l'attention des scientifiques européens. Une des premières priorités est la mesure précise de l'altitude du pic, point de repère très important pour la navigation, et souvent considéré à tort à l'époque comme plus haut sommet sur Terre. Par la suite, ce sont surtout les géologues et naturalistes qui s'intéressent au volcan, et le Teide a une influence déterminante sur l'évolution de ces sciences à l'époque. Vers la fin du XIXe siècle, la région s'impose comme une destination importante auprès des touristes étrangers. En 1954, le Teide et sa caldeira sont classés parc national, puis en 2007 patrimoine mondial.

Elbourz

Carte topographique de l'Elbourz.
Carte topographique de l'Elbourz.

L'Elbourz, en persan البرز, aussi écrit Alborz ou Elburz, est une chaîne de montagnes située principalement dans le Nord de l'Iran, de la frontière avec l'Arménie au nord-ouest jusqu'aux abords du Turkménistan à l'est, en passant par le Sud-Est de l'Azerbaïdjan et les rives méridionales de la mer Caspienne. Il culmine à 5 610 mètres d'altitude au mont Damavand, un volcan endormi du centre sud de la chaîne dominant la capitale Téhéran et constituant le plus haut sommet de l'Iran. La chaîne forme une barrière topographique et climatique entre les côtes méridionales de la Caspienne, d'où proviennent les précipitations, et le plateau Iranien, induisant une importante disparité végétale entre les forêts mixtes des versants septentrionaux et les steppes boisées semi-arides des versants méridionaux. La neige qui s'accumule en hiver constitue des glaciers dans le massif de Takht-e Soleyman et sur le mont Damavand, dans l'Elbourz central, et sur le Savalan, à l'extrémité nord-ouest de la chaîne. Sa rapide fonte au printemps alimente des cours d'eau, sur lesquels ont été construits des barrages pour l'approvisionnement ménager, pour l'irrigation et, dans une moindre mesure, pour l'hydroélectricité, essentiellement vers la capitale. La chaîne est issue d'une succession d'événements géologiques : l'orogenèse cimmérienne au Trias, suivie de l'orogenèse alpine avec un raccourcissement crustal entre le Crétacé et le Paléocène, puis un second depuis le Néogène, interrompus par une extension tectonique à l'Éocène. Il en résulte une grande variété pétrographique : roches sédimentaires, métamorphiques et volcaniques s'y côtoient.

Les montagnes de l'Elbourz, peuplées dès le Paléolithique, ont été depuis l'Antiquité, et jusqu'au XVIIIe siècle environ, un refuge et un foyer de résistance face aux vagues de conquêtes et aux changements de dynasties qui ont secoué la Perse. Le zoroastrisme y est longtemps resté très implanté. L'Hyrcanie puis le Tabarestan sont des régions qui ont reflété ces particularités historiques et religieuses, avec une mythologie très développée ; elles ont bénéficié de degrés d'autonomie relativement avancés. La sédentarisation y a été plus précoce que dans le reste du pays et explique les particularités linguistiques de la chaîne. Toutefois, le pastoralisme est longtemps resté ancré avec la présence de populations semi-nomades et les vallées demeurent des lieux d'échanges de productions agricoles d'un versant à l'autre. Quelques routes franchissent désormais la chaîne de part en part, disposant pour certaines de tunnels afin d'éviter le passage de cols élevés et d'assurer le trafic l'hiver. Elles ont contribué à moderniser l'économie et à modifier les modes de vie. Elles ont aussi permis l'essor du tourisme, avec des populations issues des villes du piémont méridional recherchant un peu de fraîcheur l'été aussi bien que les divertissements des sports d'hiver. La chaîne abrite en effet plusieurs stations, parmi lesquelles Dizin, Darbandsar, Shemshak et Tochal à proximité de la capitale. Plusieurs parcs nationaux, monuments naturels nationaux, refuges fauniques et sanctuaires naturels d'État contribuent à préserver l'environnement fragilisé par la pression anthropique.

Tintin au Tibet

Un moine tibétain similaire à ceux représentés dans l'album.
Un moine tibétain similaire à ceux représentés dans l'album.

Tintin au Tibet est le vingtième album de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin, créée par le dessinateur belge Hergé. L'histoire est d'abord prépubliée du au dans les pages du journal Tintin avant d'être éditée en album de soixante-deux planches aux éditions Casterman.

Il est généralement considéré comme l'album le plus personnel d'Hergé, qui, de son propre aveu, le jugeait comme son travail le plus réussi. S'il évoque l'Himalaya et ses dangers, les traditions tibétaines en matière de religion ou l'existence du yéti, Tintin au Tibet est avant tout marqué par une dimension philosophique et spirituelle inégalée dans la série. Album apolitique, il est aussi la première aventure de Tintin dans laquelle les armes à feu sont absentes. Habitué aux enquêtes policières, le héros est cette fois plongé dans une aventure désespérée qui prend des allures de quête du Bien. Alors que l'avion qui transporte son ami Tchang s'écrase dans le massif du Gosainthan, Tintin est le seul à le croire vivant en dépit des apparences, et se montre prêt à risquer sa propre vie pour sauver celle de son ami, entraînant avec lui le capitaine Haddock, d'abord réticent. L'appel de Tchang, que Tintin reçoit en rêve, est ressenti comme un irrépressible appel au devoir qui permet au héros de s'accomplir lui-même en faisant le bien.

Au moment de la naissance de cette nouvelle aventure, Hergé est plongé dans une profonde dépression doublée d'une crise morale qui affecte son travail et inhibe son énergie créatrice. L'achèvement du récit agit sur lui comme une thérapie et fait figure d'« instantané autobiographique du créateur au tournant de son existence », selon les mots de son biographe Pierre Assouline.

La présence de nombreux phénomènes paranormaux dans cet album témoigne de l'intérêt profond de l'auteur pour ce domaine. Développé de manière progressive tout au long du récit, le paranormal s'affirme à la fin de l'album à travers les épisodes de lévitation d'un moine tibétain, et plus encore par la rencontre du yéti. Cette insertion progressive confère à l'album les caractéristiques du récit initiatique : à l'image du capitaine Haddock, foncièrement rationnel et sceptique, mais qui finit par reconnaître l'existence de ces phénomènes, le lecteur est invité à ajuster sa conception de la réalité. Par son isolement et son inaccessibilité, le Tibet revêt l'apparence d'un lieu mystique, propre à l'initiation.

Tout en faisant de son album une œuvre teintée de spiritualité, Hergé ne lui conserve pas moins son caractère humoristique, essentiellement porté par le capitaine Haddock qui, par son impulsivité et sa propension à s'exposer au danger, est une source inépuisable d'effets comiques. L'album se démarque enfin par la figure du yéti, qu'Hergé s'attache à présenter comme un être sensible, suivant en cela les conseils de son ami cryptozoologue Bernard Heuvelmans et s'inscrivant à contre-courant de la pensée de son époque.

Malgré l'absence d'allusion au contexte politique dans le récit, Tintin au Tibet devient un emblème de la cause tibétaine au tournant des années 1990, dans la mesure où il contribue à faire connaître ce territoire et ses traditions au grand public. À ce titre, le dalaï-lama décerne le prix Lumière de la vérité à la fondation Hergé en 2006.

Desman des Pyrénées

Galemys pyrenaicus, le Desman des Pyrénées, dans la rivière de Balboa, province de León, Espagne.
Galemys pyrenaicus, le Desman des Pyrénées, dans la rivière de Balboa, province de León, Espagne.

Le Desman des Pyrénées (Galemys pyrenaicus), également appelé Rat-trompette, est une espèce de petits Mammifères de la famille des Talpidés, endémique de la chaîne des Pyrénées et des zones montagneuses du nord-ouest de la péninsule Ibérique (principalement la cordillère Cantabrique et le Système central). Son aire de répartition couvre quatre pays européens : l'Andorre, l'Espagne, la France et le Portugal.

Le Desman des Pyrénées ressemble anatomiquement à d'autres animaux tels que le Rat brun, bon nageur à la queue robuste, la Taupe, aux pattes griffues et puissantes et au museau particulièrement sensible, enfin la Musaraigne, au museau allongé pouvant attraper les petits Arthropodes. C'est ce museau caractéristique en forme de trompe qui lui vaut d'être également nommé « Rat-trompette ». Étant quasiment aveugle, c'est grâce à son sens du toucher hyperdéveloppé qu'il scrute son environnement, s'oriente et chasse ses proies. Sa trompe, mobile et préhensile, est équipée à sa base de vibrisses, et à son extrémité d'organes d'Eimer qui sont les organes du toucher les plus perfectionnés du monde animal.

Le Desman est un insectivore semi-aquatique vivant exclusivement à proximité des lacs de montagne et des torrents à l'eau claire et au débit soutenu. Il se nourrit presque exclusivement de larves aquatiques sensibles à la pollution : larves de Plécoptères, de Trichoptères et d'Éphéméroptères. Son activité est essentiellement nocturne et il craint l’être humain, ce qui en fait un animal difficile à observer. Certains aspects de son mode de vie restent encore très mal connus des scientifiques, notamment en ce qui concerne son cycle de reproduction.

Le Desman des Pyrénées vit seulement dans les cours d'eau non aménagés et non pollués, ce qui fait de lui un bon marqueur de la qualité de son environnement. Il ne supporte pas l'anthropisation de son habitat : l'aménagement de digues, l'enrochement de berges ou la construction de barrages détruisent irrémédiablement les lieux de vie du Desman et fragmentent son habitat. Depuis 2021, il est répertorié par l'Union internationale pour la conservation de la nature comme espèce « en danger » dans l'ensemble de son aire de répartition, sa population ne cessant de diminuer depuis plusieurs dizaines d'années et ce malgré les mesures de conservation prises depuis le début du XXIe siècle dans les différents pays concernés.

Le Desman a longtemps été considéré comme nuisible par les populations locales, notamment par les pêcheurs et pisciculteurs, principalement parce que son mode de vie et son régime alimentaire étaient mal connus. Ce n'est qu'à partir des années 1990 que l'image du Desman change, en même temps que progressent les connaissances scientifiques à son sujet. Le destin du Desman au XXIe siècle est paradoxal : alors qu'il reste encore inconnu d'une bonne partie du grand public et qu'il est menacé de disparition, il est devenu un animal emblématique des montagnes pyrénéennes et est de plus en plus présent dans l'expression culturelle régionale.

Aavasaksa

Aavasaksa vue depuis le sud-ouest en juillet 2004.
Aavasaksa vue depuis le sud-ouest en juillet 2004.

Aavasaksa, en suédois Avasaksa, anciennement orthographié Avasaxa, est une colline de Finlande culminant à 242 mètres d'altitude dans la commune d'Ylitornio. Elle est située dans la région et province de Laponie, à quelques kilomètres au sud du cercle polaire arctique, et fait face à la frontière suédoise, délimitée par la rivière Torne, qui coule à l'ouest. Offrant depuis son sommet un large panorama de la nature lapone, elle constitue le point le plus méridional de Finlande permettant l'observation du soleil de minuit. Théâtre de l'expédition Maupertuis au cours de la première moitié du XVIIIe siècle, la colline est ensuite utilisée comme repère dans l'arc géodésique de Struve au cours du XIXe siècle, ce qui lui vaut de faire partie du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2005 aux côtés de 33 autres sites de mesures. Site touristique renommé depuis le milieu du XIXe siècle, elle accueille désormais des milliers de visiteurs chaque année. En raison de son intérêt historique et de sa localisation originale, elle a été classée parmi les 27 paysages nationaux de Finlande.

Mont Rushmore

Vue du mémorial du mont Rushmore.
Vue du mémorial du mont Rushmore.

Le mont Rushmore (en anglais : Mount Rushmore) est un sommet américain transformé en mémorial, situé dans le territoire de la ville de Keystone, près de Rapid City, dans l'État du Dakota du Sud. Consistant en une sculpture monumentale de granite réalisée entre 1927 et 1941, il retrace cent cinquante ans de l'histoire des États-Unis.

Les sculptures de Gutzon Borglum, hautes de dix-huit mètres, représentent quatre des présidents les plus marquants de l'histoire américaine des années 1770 aux années 1900. Il s'agit de gauche à droite de George Washington (1732-1799), Thomas Jefferson (1743-1826), Theodore Roosevelt (1858-1919) et Abraham Lincoln (1809-1865).

Le Mount Rushmore National Memorial qui le contient couvre dans son ensemble une surface de 5,17 kilomètres carrés et culmine à une altitude de 1 745 mètres. Il est géré par le National Park Service qui dépend du département de l'Intérieur des États-Unis et attire plus de deux millions de visiteurs chaque année.

Mont Saint Helens

Le mont Saint Helens depuis Johnston Ridge, 31 juillet 2007.
Le mont Saint Helens depuis Johnston Ridge, 31 juillet 2007.

Le mont Saint Helens, en anglais Mount St. Helens, est un stratovolcan actif situé dans le comté de Skamania de l'État de Washington, dans le Nord-Ouest des États-Unis. Il se situe à 154 kilomètres au sud de la ville de Seattle et à 85 kilomètres au nord-est de celle de Portland. Le mont Saint Helens tire son nom d'un diplomate britannique portant le titre de Lord St Helens qui était un ami de George Vancouver, explorateur de la région à la fin du XVIIIe siècle. Le volcan, bien connu pour ses explosions relâchant des cendres volcaniques et des nuées ardentes, fait partie de la chaîne des Cascades et de l'arc volcanique des Cascades qui est un tronçon de la ceinture de feu du Pacifique comportant environ 160 volcans actifs.

Le mont Saint Helens est célèbre depuis son éruption catastrophique du 18 mai 1980 qui causa la mort de 57 personnes et détruisit 250 maisons, 47 ponts, 24 kilomètres de voies ferrées, 300 kilomètres de routes et plus de 500 km2 de forêt. Un énorme glissement de terrain d'un volume de 2,3 km3 de matériaux fit passer l'altitude du volcan de 2 950 à 2 540 mètres. Le sommet fut remplacé par un cratère en forme de fer à cheval d'une largeur de 1,5 kilomètre.

Comme la plupart des autres volcans de la chaîne montagneuse des Cascades, le Saint Helens est un cône éruptif constitué de laves durcies mélangées avec des cendres volcaniques et de la ponce. La montagne comporte des couches de basalte et d'andésite au travers desquelles passent plusieurs dômes de lave constitués de dacite. Le plus grand de ces dômes, du nom de Goat Rocks dome, formait le sommet d'avant 1980, qui fut partiellement détruit et remplacé par un plus petit.

Mont Blanc

Vue du versant sud-ouest du mont Blanc en hiver depuis Valmorel en Tarentaise.
Vue du versant sud-ouest du mont Blanc en hiver depuis Valmorel en Tarentaise.

Le mont Blanc (en italien : Monte Bianco), dans le massif du Mont-Blanc, est le point culminant de la chaîne des Alpes. Avec une altitude de 4 806 mètres, il est le plus haut sommet d'Europe occidentale et de l'Union européenne ainsi que le sixième sur le plan continental en prenant en compte les montagnes du Caucase, dont l'Elbrouz (5 643 mètres) est le plus haut sommet. Il se situe sur la frontière franco-italienne, entre le département de la Haute-Savoie (en France) et la région autonome de la Vallée d'Aoste (en Italie) ; cette frontière est l'objet d'un litige historique entre les deux pays.

Le sommet, objet de fascination dans de nombreuses œuvres culturelles, a depuis plusieurs siècles représenté un objectif pour toutes sortes d'aventuriers, depuis sa première ascension en 1786. De nombreux itinéraires fréquentés permettent désormais de le gravir avec une préparation sérieuse. Afin de déterminer son altitude précise et quantifier l'évolution de celle-ci, des géomètres experts font l'ascension périodiquement. La dernière mesure connue, en 2023, est de 4 805,59 mètres.

Massif du Luberon

Le Grand Luberon, depuis le nord-ouest, avec en premier plan les vignes puis un hameau de la vallée du Calavon.
Le Grand Luberon, depuis le nord-ouest, avec en premier plan les vignes puis un hameau de la vallée du Calavon.

Le massif du Luberon est un massif montagneux peu élevé qui s'étend d'est en ouest entre les départements français des Alpes-de-Haute-Provence et de Vaucluse. La première mention du massif est antérieure au début de l'ère chrétienne (Louerionos). La forme moderne Luberon (ou Lubéron selon une graphie actuellement contestée) est attestée à partir du XVIIIe siècle.

Le massif, comprenant notamment les montagnes du Grand et du Petit Luberon, mesure plus de soixante kilomètres de long pour une largeur de cinq kilomètres environ, et son point culminant est le Mourre Nègre, sommet arrondi qui s'élève à 1 125 mètres d'altitude, dans le Grand Luberon. L'hydrologie du relief comprend plusieurs rivières et sources et un seul plan d'eau, l'étang de la Bonde. Composé de roches du Mésozoïque comme du Tertiaire, majoritairement calcaire, le massif est riche en fossiles de la fin du secondaire, et comprend de nombreuses carrières.

Son climat de type méditerranéen lui apporte une saisonnalité très marquée des pluies et des températures qui favorise une grande variété d'écosystèmes, et par là une économie variée. Soumise à une émigration marquée sur le dernier quart du XXe siècle, la population connaît un habitat hétéroclite, dû principalement aux contraintes de l'activité agricole. Si ses flancs sont peuplés dès le Paléolithique et que ses ressources naturelles permettent aux populations périphériques de se développer, sa situation géographique ne prend une importance stratégique qu'au Moyen Âge et décline à l'époque moderne. Le massif se trouve désormais au cœur du parc naturel régional du Luberon et devient au fil du temps un lieu emblématique de la haute Provence, réputé au-delà des frontières de l'Hexagone.

Le massif connaît depuis son peuplement une forte activité agricole, notamment grâce à son vignoble, couvert par deux appellations d'origine contrôlée. Le tourisme s'est développé depuis l'époque contemporaine, alors que le commerce des marchés de Provence date de l'époque médiévale ; ces deux activités influent fortement sur l'économie de la région.

Mont Rainier

Le mont Rainier depuis l'est-nord-est.
Le mont Rainier depuis l'est-nord-est.

Le mont Rainier est un stratovolcan actif de la chaîne des Cascades situé dans l'État de Washington, aux États-Unis. Situé à environ 90 kilomètres au sud-est de la ville de Seattle, il reste un danger pour la population environnante estimée à environ 1,5 million d'habitants.

Découvert par les premiers Européens lors d'un voyage d'exploration en 1792 mené par George Vancouver, le volcan tire son nom d'un ami de George Vancouver également navigateur dans la Royal Navy et portant le nom de Peter Rainier.

Situé au cœur du parc national du mont Rainier, le volcan attire une foule de visiteurs en quête de nature et de beaux paysages.

Vésuve

Vue de la baie de Naples et du Vésuve.
Vue de la baie de Naples et du Vésuve.

Le Vésuve ou mont Vésuve (monte Vesuvio en italien, Vesuvius mons en latin) est un Somma-stratovolcan italien d'une altitude de 1 281 mètres, bordant la baie de Naples, à l'est de la ville. Il s'agit du seul volcan d'Europe continentale à être entré en éruption durant les cent dernières années, sa dernière éruption datant de 1944.

Entré en éruption à de nombreuses reprises au cours des derniers millénaires, il s'agit de l'un des volcans les plus dangereux du monde en raison de sa tendance explosive et surtout de la population importante qui vit à ses abords. Il est ainsi à l'origine de la destruction des villes de Pompéi, d'Herculanum, d'Oplontis et de Stabies, ensevelies en 79 sous les cendres ou une coulée pyroclastique.

Il a inspiré de nombreuses légendes et représentations au cours des siècles. La montagne est classée parc national depuis 1995.

Mont Fuji

Le mont Fuji vu depuis le lac Kawaguchi.
Le mont Fuji vu depuis le lac Kawaguchi.

Le mont Fuji (富士山, Fujisan?) est une montagne du centre du Japon qui se trouve sur la côte sud de l'île de Honshū, au sud-ouest de l'agglomération de Tokyo. Avec 3 776 mètres d'altitude, il est le point culminant du Japon. Situé dans une région où se rejoignent les plaques tectoniques pacifique, eurasienne et philippine, la montagne est un stratovolcan toujours considéré comme actif, sa dernière éruption certaine s'étant produite fin 1707, bien que le risque éruptif soit actuellement considéré comme faible.

À son sommet a été construit un observatoire météorologique et malgré les conditions climatiques rigoureuses, la montagne est une destination extrêmement populaire en particulier pour les Japonais, qu'ils soient shintoïstes ou bouddhistes, en raison de sa forme caractéristique et du symbolisme religieux traditionnel dont il est porteur. Il a ainsi été le sujet principal ou le cadre de nombreuses œuvres artistiques, notamment picturales au cours des siècles. Pourtant, cette fréquentation fragilise l'environnement. Aussi, le , il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO sous le titre « Fujisan, lieu sacré et source d'inspiration artistique ».

Denali

Vue du Denali depuis le lac Wonder au nord.
Vue du Denali depuis le lac Wonder au nord.

Le Denali, appelé mont McKinley de 1896 à 2015, est une montagne s'élevant à 6 190 mètres d'altitude dans la chaîne d'Alaska, dans l'État du même nom aux États-Unis. Il constitue le point culminant de l'Amérique du Nord et fait donc partie des sept sommets. Il est couvert de glaciers.

Son altitude et sa hauteur remarquable, son climat extrême et sa situation géographique arctique en font un des sommets les plus difficiles à atteindre au monde et ce n'est qu'en 1913 qu'est réussie sa première ascension. Depuis 1917, la montagne fait partie de la zone protégée du parc national de Denali. La voie normale par le contrefort occidental est ouverte en 1953. De 1975 à 2015, il fait l'objet d'un différend autour de son renommage, avant de retrouver son nom autochtone.

Mont Baker

Vue est du mont Baker.
Vue est du mont Baker.

Le mont Baker, en anglais Mount Baker, également appelé la montaña del Carmelo, Koma Kulshan (ou Kulshan), Puk'h'kowitz, Quick-Sman-Ik en nooksack ou encore Tukullum, est un sommet de la chaîne des Cascades situé au Nord-Ouest Pacifique. Volcan considéré comme actif culminant à 3 286 mètres d'altitude, il constitue un danger pour les populations environnantes du comté de Whatcom et même du Canada, Vancouver ne se trouvant qu'à environ cent kilomètres au nord-ouest.

Les explorateurs espagnols auraient été les premiers Européens à apercevoir le volcan, les premières mentions le concernant datant de 1790 lors de l'expédition de Manuel Quimper et de Gonzalo López de Haro lorsqu'ils nommèrent la montagne La gran montana del Carmelo. Néanmoins, le mont tire son nom actuel du lieutenant Joseph Baker qui aperçut la montagne le lors de l'exploration menée par George Vancouver à bord du HMS Discovery.

Situé au cœur de la « réserve sauvage du mont Baker », le volcan attire un grand nombre de visiteurs. Après le mont Rainier, il est le deuxième sommet de la chaîne des Cascades pour la présence de glaciers, ceux-ci étant abondamment alimentés puisqu'il s'agit d'un des lieux de la planète où il neige le plus.

Elbrouz

L'Elbrouz vu depuis le nord.
L'Elbrouz vu depuis le nord.

L'Elbrouz ou Elbrous, en russe Эльбрус, Elbrous ou El'brous, en karatchaï-balkar Минги тау, Miñi taw, situé dans le nord du Caucase, en Russie, est le point culminant de cette chaîne de montagnes, du pays, ainsi que de l'Europe avec 5 643 mètres d'altitude. Il s'agit d'un volcan ayant connu des éruptions jusqu'au début de notre ère, et il a fait naître des légendes comme celle voulant que Prométhée ait été enchaîné à ses deux pics principaux pour avoir offert le feu aux hommes. Il est recouvert de nombreux glaciers et, même si l'ascension est techniquement facile et dispose de moyens mécaniques sur l'itinéraire principal, il reste difficile d'accès en raison de ses conditions climatiques rigoureuses et changeantes. Ainsi, le point culminant n'est vaincu qu'en 1874 et la montagne, devenue un symbole de conquête, a fait de nombreux morts. Malgré des problèmes environnementaux dus à la fréquentation, la faune et la flore relativement riches sont protégées par un parc national depuis 1986.

Mont Erebus

Le mont Erebus vu depuis la péninsule de Hut Point.
Le mont Erebus vu depuis la péninsule de Hut Point.

Le mont Erebus, dont le sommet culmine à 3 794 mètres d'altitude, est un volcan d'Antarctique situé sur l'île de Ross, dans la mer de Ross, ce qui en fait le volcan en activité le plus austral du monde. Il est remarquable du fait de la longévité de sa phase éruptive actuelle, supérieure à trente-cinq ans, et de la présence d'un lac de lave au fond de son cratère principal.

Il tient son nom du HMS Erebus, un des deux navires de l'expédition menée par le Britannique James Clark Ross qui le découvrit en 1841. Sa première ascension n'a lieu qu'en 1908 par un membre de l'expédition Shackleton. Depuis, plusieurs explorations scientifiques ont eu lieu pendant les courts étés australs, comme celle de Jean-Louis Étienne en 1993-1994, mais les conditions climatiques extrêmes limitent le champ de connaissances sur ce volcan. Les études sont orientées principalement sur son histoire éruptive, sa pétrologie, sa géophysique, les caractéristiques de son lac de lave ainsi que des gaz volcaniques et enfin les formes de vie simples qui se développent uniquement autour des fumerolles présentes sur certaines pentes et qui bénéficient de mesures de protection spéciales.

Le mont Erebus a été le théâtre, en 1979, d'une catastrophe aérienne faisant 257 victimes sur le vol 901 Air New Zealand dont le but était la découverte touristique de l'Antarctique. Les causes de l'accident seraient une erreur dans le plan de vol et une illusion d'optique provoquée par la luminosité.

Aconcagua

Vue de l'Aconcagua depuis l'entrée du parc national.
Vue de l'Aconcagua depuis l'entrée du parc national.

L'Aconcagua est un sommet d'Argentine situé à treize kilomètres de la frontière chilienne et s'élevant à 6 962 mètres d'altitude. Surnommé le « colosse de l'Amérique », il constitue le point culminant de la cordillère des Andes, du continent, de l'hémisphère austral et la plus haute montagne en dehors de l'Asie. Il domine un vaste parc provincial protégeant des espèces animales typiques de la cordillère, en particulier le condor des Andes et le guanaco, ainsi qu'une végétation rare et fragile. En effet, le climat est aride et la couverture neigeuse ténue, malgré l'existence de quelques glaciers modestes.

Son ascension est relativement aisée pour des personnes acclimatées à l'altitude, malgré des phénomènes venteux parfois violents. Aussi, la montagne semble avoir été occupée très tôt par des populations quechuas. La première ascension officielle est réalisée par le Suisse Matthias Zurbriggen en 1897 par la face Nord.

Triglav

Le Triglav vu depuis Debela Peč.
Le Triglav vu depuis Debela Peč.

Le Triglav (littéralement « Trois Têtes »), point culminant des Alpes juliennes et plus haut sommet de Slovénie, s'élève à 2 864 mètres d'altitude ; il est situé au nord-ouest du pays. Véritable symbole national, berceau de plusieurs légendes et terrain de conflits armés, escaladé pour la première fois en 1778, il orne désormais le drapeau de la Slovénie et la face spécifique des pièces de 50 centimes d'euro. Son climat est étudié depuis plus d'un siècle au sommet grâce à un observatoire météorologique ; il se caractérise par une hausse des températures qui fait disparaître progressivement le glacier qui couvre son sommet. Le parc national du Triglav, le seul parc national du pays, entoure la montagne et ses paysages calcaires sur près de 840 km2.

Arnica des montagnes

Arnica des montagnes.
Arnica des montagnes.

L’Arnica des montagnes ou Arnica montana est une espèce de plantes herbacées vivace rhizomateuse du genre Arnica et de la famille des Asteraceae. Cette plante européenne principalement montagnarde est typique des sols acides et pauvres en éléments nutritifs. Ses populations, fortement malmenées par l'agriculture intensive, deviennent de plus en plus rares. Cette situation lui vaut d'ailleurs d'être nommée dans de nombreux textes de loi la protégeant et particulièrement dans la Directive habitats européenne.

En médecine traditionnelle, l'arnica des montagnes est décrite dans des pharmacopées européennes pour son usage dans le traitement de petits traumatismes comme les hématomes mais cet usage n'est pas soutenu par des études scientifiques. Les études sur les préparations homéopathiques n'ont pas montré d'efficacité supérieure à un placebo. Mais quelques études récentes, notamment sur un œdème de rat, ont montré que la molécule la plus active de l'arnica serait l'hélénaline, comme anti-inflammatoire, à des doses inférieures à celles habituellement données avec des médicaments comportant les molécules indométacine et phénylbutazone, d'après une thèse de pharmacognosie.

Afin de fournir les laboratoires pharmaceutiques, dont la demande européenne annuelle est estimée à 50 tonnes de capitules secs, l'arnica est cueillie à l'état sauvage. Cependant, la demande croissante en produits phytothérapeutiques et homéopathiques et sa rareté semblent inconciliables. En effet, devant la raréfaction des stations sauvages causée par les pratiques agricoles modernes, la cueillette tend à se concentrer sur quelques sites et à les surexploiter. De plus, sa culture reste à l'heure actuelle aléatoire tant ses exigences sont nombreuses.

Néanmoins, des alternatives se mettent en place : la recherche sur sa culture avance, l'Allemagne et la communauté européenne ont ouvert leur pharmacopée pour accueillir une plante thérapeutiquement équivalente tandis que d'autres mettent en place des conventions entre les différentes parties en jeu afin de concilier économie et écologie.

Rhodopes

Carte topographique des Rhodopes.
Carte topographique des Rhodopes.

Les Rhodopes (en bulgare Родопи / Rodopi, en général utilisé avec l’article défini pluriel, Родопите / Rodopite, parfois également appelés Родопа / Rodopa ou Родопа планина / Rodopa planina, « montagne de Rodopa » ; en grec Ροδόπη / Rodópi — en français, on trouve aussi la forme au singulier « le Rhodope », en turc Rodop dağları) sont un massif montagneux des Balkans, situé dans le Sud-Ouest de la Bulgarie ne débordant qu'en Macédoine-Orientale-et-Thrace, dans le Nord-Est de la Grèce. Avec les massifs du Rila et du Pirin, il forme un même ensemble montagneux. Son plus haut sommet, le Goljam Perelik (2 191 m), est le septième sommet de Bulgarie par son altitude. Les Rhodopes sont le massif le plus étendu de Bulgarie et occupent environ un septième de la surface totale du pays, de 220 à 240 km d’ouest en est et 100 km environ du nord au sud. Sur une surface totale de 14 571 km2, 83 % des Rhodopes se trouvent sur le territoire bulgare, le reste en territoire grec. Les importantes réserves d'eau et la douceur du climat favorisent une grande variété végétale et animale.

Siège de nombreux récits mythologiques et lieu de culte dans l'Antiquité, le massif a successivement connu les influences grecque, romaine, byzantine et ottomane. La présence des Turcs a laissé un héritage fait de religion musulmane et de traditions culinaires et musicales orientales, mais également un passé tourmenté fait de soulèvements et d'exodes.

La vie économique des Rhodopes est largement dominée par le secteur agricole. Cependant, il existe aussi dans le massif un important secteur industriel et de services, et un secteur touristique dont l’importance ne cesse d’augmenter.

Uluru

Vue aérienne d'Uluru/Ayers Rock.
Vue aérienne d'Uluru/Ayers Rock.

Uluru/Ayers Rock est un inselberg en grès situé dans le Territoire du Nord, au centre de l'île principale de l'Australie. Il s'élève à 348 mètres au-dessus de la plaine et est situé à 335 kilomètres au sud-ouest d'Alice Springs. Exploré et gravi par les Européens pour la première fois par William Gosse et Edwin S. Berry en 1873, il a été nommé en l'honneur d'Henry Ayers, Premier ministre et secrétaire en chef de l'Australie-Méridionale entre 1863 et 1877.

Il est sacré pour le peuple aborigène de la région, les Pitjantjatjaras, qui font partie des Anangus. Le site abrite des points d'eau, des grottes et des peintures rupestres. Il est classé sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO au travers du parc national d'Uluṟu-Kata Tjuṯa dont il est, avec les Kata Tjuṯa/monts Olga, l'une des formations emblématiques.

Ses singularités géologiques et hydrologiques, associées aux remarquables teintes qu'il peut prendre, en particulier au coucher du soleil, en ont fait un des emblèmes de l'Australie. Il est devenu une attraction touristique à partir de la fin des années 1930.

Congère

Petite congère sculptée par le vent, derrière un mur d'habitation.
Petite congère sculptée par le vent, derrière un mur d'habitation.

Une congère, ou un banc de neige au Canada, est un amas de neige résultant de l'action du vent. Lorsqu'il souffle fort, particulièrement en violentes rafales, de grandes quantités de neige peuvent être déplacées et s'accumuler dans les endroits où son effet est le plus faible. À terme, elles peuvent entourer voire recouvrir certains obstacles et deviennent dangereuses en raison de leur poids ou des entraves qu'elles constituent pour la circulation et d'autres activités humaines.

La population des pays nordiques a depuis longtemps trouvé différents moyens de contrôler la position des congères autour des habitations et des voies de communications, réduisant ainsi les aléas et les inconvénients. À partir des années 1990, des travaux de simulation ont été réalisés permettant de mieux adapter l'urbanisme et les systèmes de déflexion à ce phénomène.

Massif Vinson

Le mont photographié en 2009 depuis le nord-ouest.
Le mont photographié en 2009 depuis le nord-ouest.

Le massif Vinson, ou mont Vinson pour désigner au sens strict son plus haut sommet, est le point culminant de l'Antarctique avec 4 892 mètres d'altitude. Découvert en 1958 au cours d'un survol aérien, il n'a été gravi pour la première fois qu'en 1966 par Nicholas Clinch et trois autres alpinistes. Depuis, environ 1 100 personnes ont atteint son sommet, qui doit sa renommée à son inclusion dans la liste des sept sommets, laquelle regroupe les points culminants des sept continents.

Sept sommets

Carte montrant neuf sommets continentaux majeurs et mettant en lumière les différentes interprétations des limites continentales.
Carte montrant neuf sommets continentaux majeurs et mettant en lumière les différentes interprétations des limites continentales.

Les sept sommets (Seven Summits en anglais) sont les montagnes les plus élevées de chacun des sept continents. En atteindre le sommet est considéré comme un défi de l'alpinisme ; c'est à l'origine une idée de l'Américain Richard Bass datant des années 1980. À cause des différentes interprétations des frontières continentales, il existe principalement deux définitions de la liste des sept sommets.

Bass propose une première liste comportant l'Everest en Asie, l'Aconcagua en Amérique du Sud, le Denali en Amérique du Nord, le Kilimandjaro en Afrique, l'Elbrouz en Europe, le massif Vinson en Antarctique et le mont Kosciuszko en Australie. Lui-même remporte le défi en atteignant l'Everest le .

L'Italien Reinhold Messner propose une seconde liste, remplaçant le mont Kosciuszko par le Puncak Jaya, situé en Nouvelle Guinée. Son défi est remporté le par Patrick Morrow, devançant Messner de quelques mois.

Everest

La face Nord de l'Everest vue en direction du camp de base tibétain.
La face Nord de l'Everest vue en direction du camp de base tibétain.

L'Everest, en tibétain : ཇོ་མོ་གླང་མ, Wylie : Jo mo glang ma, THL : Jomo lang ma / Chomolungma, en népalais : सगरमाथा, Sagarmāthā, chinois simplifié : 珠穆朗玛 ; pinyin : Zhūmùlǎngmǎ, aussi appelé mont Everest, en anglais Mount Everest, est une montagne située dans la chaîne de l'Himalaya, à la frontière entre le Népal (province de Koshi) et la Chine (région autonome du Tibet).

Il est aperçu par des Européens pour la première fois en 1847 puis, après quelques années d'observations et de calculs, il est identifié comme le plus haut sommet du monde. Son altitude est établie à 8 849 mètres. Cette caractéristique lui vaut d'être baptisé de son nom actuel par les Occidentaux en 1865 en l'honneur de George Everest, arpenteur général des Indes orientales de 1830 à 1843, et, dès les années 1920, de susciter l'intérêt des alpinistes qui se lancent à l'assaut de ses faces. Plusieurs expéditions, en particulier britanniques, se succèdent depuis le versant nord au Tibet. Toutefois, les conditions météorologiques extrêmes font leurs premières victimes, parmi lesquelles George Mallory et Andrew Irvine, en 1924, dont on ne saura probablement jamais avec certitude s'ils ont atteint le sommet. En 1950, le Népal autorise l'accès à la montagne depuis le sud offrant des possibilités d'ascension par l'arête Sud-Est, moins périlleuse. Finalement, trois ans plus tard, le , Edmund Hillary et Tensing Norgay deviennent les premiers humains à atteindre le sommet de l'Everest de manière certaine. Dès lors, les exploits en tous genres s'enchaînent, alimentant les fantasmes populaires ; mais, en 1996, une série d'accidents mortels vient rappeler les dangers liés à la montagne, portant de nos jours à plus de 200 le nombre de victimes. Pourtant, le tourisme de masse se généralise, fragilisant ce milieu naturel malgré les créations du parc national de Sagarmatha en 1976 et de la réserve naturelle du Qomolangma en 1988. Ainsi, plus de 14 000 alpinistes ont tenté l'ascension depuis 1922 et plus de 4 000 l'ont réussie, bien aidés, pour la majorité d'entre eux, par les porteurs sherpas et l'utilisation de bouteilles d'oxygène.

Pinatubo

Panache volcanique s'élevant au-dessus du Pinatubo lors de son éruption de 1991.
Panache volcanique s'élevant au-dessus du Pinatubo lors de son éruption de 1991.

Le Pinatubo est un stratovolcan actif situé dans l'ouest de l'île de Luçon aux Philippines, à moins d'une centaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale Manille. Considéré comme éteint et recouvert d'une épaisse forêt tropicale habitée par des milliers de personnes de l'ethnie Aeta, le volcan se réveille en après 500 ans de sommeil.

Cette éruption volcanique qui s'achève le est une des plus importantes du XXe siècle avec des conséquences à l'échelle planétaire. Le volume de matériaux émis est estimé à 10 km3 dont une grande partie est éjectée dans l'atmosphère, provoquant un refroidissement général d'environ un demi-degré de moyenne pendant un à deux ans, le reste retombant sur une bonne partie de l'Asie du Sud-Est. Les abords du volcan sont bouleversés avec la formation d'une caldeira, une perte d'altitude considérable pour la montagne, la destruction de la forêt et des espèces animales qui y vivaient et le comblement des vallées sur des centaines de mètres d'épaisseur par des matériaux qui provoquent des lahars des années après la fin de l'éruption. Le bilan humain, qui s'élève à moins de 1 000 morts, est relativement limité grâce à l'évacuation efficace des populations et à leur information sur les risques courus une fois l'éruption terminée. Néanmoins, le bilan économique est lourd puisque des villes et villages entiers ont disparu, des zones agricoles sont rendues impropres aux cultures, des milliers d'animaux domestiques sont morts et des infrastructures privées, publiques et de transport ont été détruites.

Après sa dernière éruption en 1993, le Pinatubo commence à redevenir un atout pour la région puisque de nombreux touristes, notamment philippins, désirent gravir la montagne pour admirer ses paysages et surtout son lac de cratère acide rempli dès la fin des éruptions.

Taumatawhakatangihanga…

Vue du panneau au départ du sentier menant à la colline visible au dernier plan.
Vue du panneau au départ du sentier menant à la colline visible au dernier plan.

Taumata­whakatangihanga­koauau­o­tamatea­turi­pukaka­piki­maungah­..., simplement appelée Taumata ou Taumata Hill dans le langage courant, est une colline de Nouvelle-Zélande située sur l'île du Nord et culminant à 305 mètres d'altitude. Elle est connue pour son nom qui est l'un des plus longs du monde avec 85 lettres pour le toponyme enregistré par le livre Guinness des records. Son étymologie repose sur une légende maori mettant en scène Tamatea, un ancêtre maori. Le lieu est signalé par un panneau dont la longueur est démesurée, ce qui en fait une destination touristique.

Mont Kosciuszko

Vue du sommet du mont Kosciuszko.
Vue du sommet du mont Kosciuszko.

Le mont Kosciuszko est le point culminant du sous-continent australien avec 2 228 mètres d'altitude, ce qui lui vaut, non sans controverses, d'être classé sur la liste de Bass des sept sommets et en fait la montagne la plus aisée à gravir parmi ceux-ci. Le sommet fut officiellement vaincu en 1840 par l'explorateur polonais Paweł Edmund Strzelecki qui en profita pour le nommer en l'honneur de son compatriote Tadeusz Kościuszko. En raison de l'exploitation de la montagne par les bergers, puis du développement touristique et enfin des travaux d'aménagement hydrographique, le milieu naturel, caractérisé par une flore alpine unique en Australie, est fragilisé. La zone est protégée en 1944 puis classée officiellement au sein du parc national du Kosciuszko en 1967.

Zlatibor (montagne)

Paysage des monts Zlatibor.
Paysage des monts Zlatibor.

Les monts Zlatibor (en serbe cyrillique Златибoр) sont un massif montagneux situé à l'ouest de la Serbie. Ils font partie des Alpes dinariques.

Ces montagnes sont situées dans la partie septentrionale de la région géographique de Stari Vlah, qui, dans l'histoire, fut frontalière de la Rascie (Raška), de l'Herzégovine et de la Bosnie. La colline appelée Cigla, près du village de Jablanica présente encore quelques bornes frontalières marquant la limite entre le Royaume de Serbie, l'Autriche-Hongrie et l'Empire ottoman. Le nom de Zlatibor apparut au XVIIIe siècle, mais son étymologie est incertaine ; il remonte sans doute aux mots serbes zlatni, « en or » ou « doré » et bor, le « pin ». Aujourd'hui, le massif est devenu un des principaux centres touristiques de la République de Serbie.

Vallée de la Matapédia

Vallée de la Matapédia.
Vallée de la Matapédia.

La vallée de la Matapédia est formée au sein des monts Chic-Chocs, section des monts Notre-Dame, massif qui forme un prolongement de la chaîne de montagnes des Appalaches dans l'Est du Québec, au Canada. Son nom est emprunté à la rivière qui la sillonne et au lac qui est en son centre. Elle est située au Sud-Ouest de la péninsule gaspésienne et s'étire sur une longueur de 375 km.

Son territoire principalement agricole et forestier comprend plus de 20 000 habitants répartis dans une trentaine de municipalités et principalement concentrés le long de l'axe de communication principal qui la traverse d'est en ouest, la route provinciale 132. Amqui est le chef-lieu de La Matapédia et la ville la plus importante de la vallée avec sa population de plus de 6 000 habitants.

La vallée de la Matapédia a connu le développement de la nation amérindienne des Micmacs vers 500 ans av. J.-C. La colonisation canadienne-française débuta en 1833 lorsque Pierre Brochu s'installa à la tête du lac Matapédia le long du chemin Kempt. Les colons commencèrent à s'établir en plus grand nombre vers la fin du XIXe siècle avec le développement de l'industrie forestière et le défrichement des terres agricoles. Le tourisme dans la vallée se développe au sein de la région touristique de la Gaspésie.

Flore du Massif central

Contraste de la végétation entre un adret, caractérisée par une lande à genêt purgatif, et un ubac, recouvert par une hêtraie, dans une vallée du Massif central (vallée de la Biourière en Aubrac).
Contraste de la végétation entre un adret, caractérisée par une lande à genêt purgatif, et un ubac, recouvert par une hêtraie, dans une vallée du Massif central (vallée de la Biourière en Aubrac).

La flore du Massif central est très variée en raison de la grande superficie de ce massif, de sa position de carrefour entre différentes zones climatiques et de sa variété géologique. Les plantes que l'on peut croiser dans la partie occidentale, très humide, ne sont pas les mêmes que celles que l'on trouve dans la partie orientale, plus sèche, et la différence est encore plus grande avec les espèces que l'on peut trouver dans la partie sud (Causses, Cévennes), soumises à des influences méditerranéennes marquées. Cette composante spatiale n'est pas la seule à intervenir car l'exposition, l'altitude ou la nature du substrat sont aussi des facteurs déterminants. En effet, on peut souligner à ce propos l'opposition classique entre les versants exposés au sud et ceux exposés au nord (adret et ubac) ou encore les différences qui existent dans la végétation entre, d'une part, les sols acides (granite) et d'autre part, les sols basiques (calcaire ou basalte). Bien que l'altitude du Massif central soit faible par rapport à d'autres massifs montagneux comme les Alpes ou les Pyrénées, on observe un étagement de la végétation très net qui peut aller de la végétation méditerranéenne à la pelouse subalpine (cas des Cévennes). D'une façon générale, dans la majeure partie du Massif central, on peut distinguer quatre étages de végétation : un étage de plaine jusqu'à 500 m d'altitude (bien représenté dans la Limagne) ; un étage collinéen (jusqu'à 900 m d'altitude sur la majeure partie du massif sauf au nord-ouest où cette limite est plus basse) ; un étage montagnard (jusqu'à 1 500 m d'altitude) ; un étage subalpin (au-delà de 1 500 m d'altitude).

Dans les Cévennes, l'étage de plaine peut être qualifié d'« étage méditerranéen ». Ces limites peuvent évidemment varier suivant l'exposition (plus basses en versant nord).

Pier Giorgio Frassati

Pier Giorgio Frassati à 24 ans, en 1925.
Pier Giorgio Frassati à 24 ans, en 1925.

Pier Giorgio Frassati ( - ) est un étudiant, alpiniste et membre du Tiers Ordre dominicain, béatifié par le pape Jean-Paul II le à Rome.

Né à Turin dans une famille bourgeoise, son père, Alfredo Frassati, agnostique, est le fondateur du journal « La Stampa ». Sa mère, née Adélaïde Ametis, est une peintre reconnue. Pier Giorgio poursuit ses études malgré des difficultés scolaires. Très vite, il se met au service de la foi et de la charité, secourant les pauvres des taudis de Turin, sans même que sa famille ne s'en aperçoive. Avec ses amis, il se consacre à un apostolat de son cru, au sein d'une compagnie créée par lui, la « compagnie des types louches », qui mêle amitié spirituelle et plaisanteries lors d'excursions dans les Alpes.

L'arrivée du fascisme met fin à ses espoirs concernant l'émergence d'une démocratie chrétienne qu'il soutient par ses engagements associatifs et politiques. Il cherche alors à promouvoir la primauté de la paix en Europe, notamment à travers l'association « Pax Romana ». Lors de l'une de ses visites aux pauvres, il contracte la poliomyélite et meurt une semaine après le déclenchement de la maladie, le , à 24 ans.

Lors de son enterrement, de nombreuses personnes pauvres ayant bénéficié de son aide sont présentes. Ses proches se rendent alors compte de son activité secrète et, très vite, sa personne est particulièrement admirée. De nombreux groupes de jeunes catholiques s'inspirent de son exemple dans les années qui suivent. En 1981, son corps est exhumé et on le découvre intact. Il est alors transféré à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin.

Il est déclaré vénérable en 1987, puis bienheureux en 1990, par le Pape Jean-Paul II. Décrit comme l'« homme des huit béatitudes » lors de sa béatification, il est déclaré saint patron des montagnards du fait de sa passion pour la montagne. Les papes Jean-Paul II et Benoît XVI le présentent comme un modèle de sainteté lors des différentes Journées mondiales de la jeunesse, ce qui a pour effet d'accroître encore sa notoriété.

Nevado del Ruiz

Vue du Nevado del Ruiz en 1985.
Vue du Nevado del Ruiz en 1985.

Le Nevado del Ruiz est un volcan de la cordillère des Andes, un des plus élevés de Colombie. Il culmine à 5 321 mètres d'altitude. Comme son nom l'indique, il est recouvert de glaciers, lesquels entourent le cratère Arenas et sont en phase de régression rapide. Issu d'un volcanisme de subduction, le Nevado del Ruiz a connu de fréquentes éruptions pliniennes au cours de l'Holocène. Celle de 1985 a été l'une des plus meurtrières de l'histoire en rasant notamment la ville d'Armero. En effet, le mélange de cendres et d'eau de fonte provoque régulièrement des lahars dévastateurs. Le volcan est désormais en constante observation afin de protéger au mieux les centaines de milliers de personnes vivant dans les vallées à ses pieds.

La montagne a été gravie pour la première fois en 1936. Sa faune et sa flore, qui comportent plusieurs espèces endémiques de la cordillère Centrale, sont protégées au sein du parc national naturel de Los Nevados.

Remontée mécanique

Téléphérique du Pain de sucre à Rio de Janeiro (Brésil).
Téléphérique du Pain de sucre à Rio de Janeiro (Brésil).

Une remontée mécanique est un moyen de transport motorisé, mécaniquement guidé, utilisé le plus souvent en extérieur et spécifiquement conçu pour s'affranchir soit de la déclivité d'un terrain soit d'un obstacle généralement naturel.

Pour gravir la pente, les véhicules d'une remontée mécanique (agrès, sièges, cabines, trains, perches ou bennes plus rudimentaires) utilisent la traction par câble (on parle de transport par câble) ou s'aident d'une crémaillère. Ils évoluent en site propre, guidés par une infrastructure de ligne pouvant être constituée de câbles aériens ou des rails d'une voie de chemin de fer.

Le tapis roulant est un cas particulier, c'est un transport par installation fixe, qui ne repose ni sur le principe de la crémaillère ni sur celui de la traction par câble.

Bien que fonctionnant uniquement en montée pour les téléskis et le plus souvent pour acheminer le public (skieurs, vététistes, etc.) vers les sommets et crêtes, ils peuvent pour la plupart servir aussi à la descente.

La remontée mécanique peut être un appareil au sol, transportant des véhicules ou des personnes directement sur une « piste » tracée à même le terrain (téléski), sur rails (funiculaire, ascenseur incliné et chemin de fer à crémaillère) ou via un tapis roulant.

Elle peut également être un appareil téléporté utilisant un ou plusieurs câbles permettant aux véhicules de circuler en hauteur au-dessus du sol. Ces appareils téléportés sont administrativement classés comme téléphériques. Techniquement, cette classification regroupe deux technologies principales : d'une part la technologie « bicâble », où les fonctions « porter » et « tracter » emploient chacune des câbles spécifiques, employée dans les téléphériques (va-et-vient, monovoie et débrayable), et d'autre part la technologie « monocâble », où un même câble porte et tracte les véhicules (télécabine, funitel et Double Mono-Câble, télésiège et télémix ou combi).

Sur les appareils utilisant la traction par câble, les véhicules sont rendus solidaires de celui-ci par une attache (ou pince). Dans sa version débrayable, celle-ci est désaccouplée du câble dans les gares pour une circulation à quai à vitesse réduite, sans ralentissement de l'ensemble de la ligne.

La remontée mécanique est utilisée comme transport en commun. Le prix englobe souvent un forfait commun allant d'un jour à une semaine, notamment dans les stations de sports d'hiver pour le ski alpin, mais également pour accéder à des points isolés tels les belvédères, ou encore en milieu urbain pour la desserte d'un territoire communal au relief difficile. Le tarif est alors soit compris dans l'abonnement commun aux transports locaux, soit fait l'objet d'un paiement séparé. Elle sert également comme transport pour compte propre, dans l'industrie en particulier. C'est un mode de transport qui s'affranchit des contraintes topographiques du terrain (liaison directe), aux coûts d'installation et de fonctionnement contenus et à la consommation mesurée.

Géologie du massif du Jura

Carte des unités structurales du Jura.
Carte des unités structurales du Jura.

Le massif du Jura est une ceinture de chevauchement formée à partir du Miocène dans le cadre de l'orogenèse alpine à la suite du chevauchement des massifs cristallins externes sur le socle jurassien. Le massif s'est construit par le décollement puis le plissement des couvertures sédimentaires du domaine paléogéographique du Jura. Ces couvertures mésozoïques correspondent à des dépôts essentiellement calcaires d'une mer épicontinentale peu profonde séparant l'avant-pays européen de la marge passive nord européenne de la Téthys alpine. Ils sont couverts, notamment au sud, par la molasse cénozoïque du bassin d'avant-pays nord alpin ou bassin molassique suisse.

Étudié depuis le XVIIIe siècle, le massif du Jura est rapidement devenu un modèle d'étude des massifs calcaires. Mais c'est grâce aux nombreuses prospections sismiques menées durant les années 1970 et 1980 par des compagnies pétrolières que fut compris la structure interne du massif du Jura. La description du plissement des séries calcaires ainsi que leur forte érosion a abouti au modèle de relief jurassien. Son importante série sédimentaire jurassique est à l'origine du nom de cette période et plusieurs étages du Crétacé inférieur ont été définis dans le Jura. Par actualisme, on considère que le massif du Jura est un équivalent géologique des plateformes carbonatées des Bahamas ou de la Barbade.

Chaîne Holyoke

Carte topographique de la chaîne Holyoke.
Carte topographique de la chaîne Holyoke.

La chaîne Holyoke (Holyoke Range ou Mount Holyoke Range en anglais) est située dans la vallée du Connecticut au Massachusetts (États-Unis). Elle fait partie de Metacomet Ridge, une longue arête rocheuse des Appalaches qui traverse le sud de la Nouvelle-Angleterre sur 170 kilomètres. La chaîne Holyoke est une destination populaire pour la pratique de la randonnée pédestre. Elle est réputée pour ses hautes falaises, le panorama qu'elle offre, son microclimat ainsi que sa faune et sa flore variées. Des sites touristiques tels Mount Holyoke Summit House et les Horse Caves revêtent une grande importance historique dans la région.

Chaîne Mount Tom

Carte topographique de la chaîne Mount Tom.
Carte topographique de la chaîne Mount Tom.

La chaîne Mount Tom (Mount Tom Range en anglais) est un chaînon situé dans la vallée du Connecticut au Massachusetts (États-Unis). Il appartient à Metacomet Ridge, une longue arête rocheuse des Appalaches qui traverse le sud de la Nouvelle-Angleterre sur 170 kilomètres de long. La chaîne Mount Tom est une destination populaire pour la pratique de la randonnée pédestre, réputée pour ses hautes falaises, le panorama qu'elle offre, son microclimat ainsi que sa faune et sa flore variées. Des sites touristiques tels que les ruines du XVIIIe siècle de la Eyrie House, sur le mont Nonotuck, revêtent une grande importance historique dans la région.

Col Rogers

Vue du chaînon Sir Donald à partir du col Rogers.
Vue du chaînon Sir Donald à partir du col Rogers.

Le col Rogers (anglais : Rogers Pass) est un col de montagne et un lieu historique national canadien de la Colombie-Britannique situé au centre du parc national des Glaciers. Ce col de la chaîne Selkirk, découvert en 1882 par Albert Bowman Rogers, a marqué un jalon important dans la construction du premier chemin de fer transcontinental du Canada. Il a été utilisé entre 1885 et 1917 par le chemin de fer du Canadien Pacifique, mais son franchissement a été remplacé par le tunnel Connaught à la suite des nombreuses avalanches que subissait le col. La route Transcanadienne a été inaugurée par le Premier ministre John Diefenbaker en 1962 à partir de ce col.

Le col possède un musée consacré à son histoire et une aire de service. Le lieu historique administré par Parcs Canada est visité par plus de 430 000 visiteurs par an.

Ben Nevis

Photo montrant la face nord du Ben Nevis.
Vue de la face nord du Ben Nevis.

Le Ben Nevis est le point culminant des îles Britanniques avec 1 345 mètres d'altitude. Situé près de Fort William en Écosse, il fait partie des monts Grampians dans les Highlands. Gravi pour la première fois en 1771, il est coiffé par les ruines d'un observatoire construit et utilisé à la fin du XIXe siècle pour effectuer des observations météorologiques qui sont restées très importantes dans la compréhension du climat en Grande-Bretagne. Celui qui sévit au sommet, extrêmement rude, lui vaut d'ailleurs son nom, Nibheis signifiant « malveillant » en gaélique écossais. Un sentier par l'ouest, tracé à la même époque que l'observatoire, constitue toujours l'itinéraire le plus fréquenté par des dizaines de milliers de randonneurs chaque année. Les parois de la montagne sont également très prisées par les alpinistes et grimpeurs. Le Ben Nevis et ses environs font partie de trois aires protégées différentes ; de plus, tout le versant sud et le sommet sont conservés par l'association environnementale John Muir Trust.

Kriváň (montagne)

Vue du Kriváň depuis Vychodna.
Vue du Kriváň depuis Vychodna.

Le Kriváň (polonais : Krywań, allemand : Krummhorn, Ochsenhorn, hongrois : Kriván) est une montagne située en Slovaquie culminant à 2 494 mètres d’altitude. Il fait partie des Carpates et plus précisément du massif des Hautes Tatras.

Symbole de la Slovaquie et fierté nationale, il est considéré comme la plus belle montagne du pays et joue un rôle majeur dans l'activisme nationaliste slovaque depuis bientôt 200 ans. Il est cité dans des œuvres littéraires du XIXe siècle, à travers des peintures, des films documentaires et par une chanson rock polonaise. Il a été choisi par vote pour être représenté sur les pièces de 1, 2 et 5 centimes slovaques entrées en vigueur le .

L’ascension du Kriváň se fait relativement aisément en trois ou quatre heures sur des sentiers balisés, en partant de Podbanské, Tri studničky ou Štrbské Pleso. Avec un panorama exceptionnel à son sommet, c'est la montagne préférée des randonneurs dans la partie occidentale des Hautes Tatras.

Flore du massif des Vosges

Vue d’un massif montagneux.
Vue du château de Lœwenstein, parc naturel régional des Vosges du Nord, Bas-Rhin.

La flore du massif des Vosges se répartit entre un étage collinéen, un étage montagnard et un étage subalpin. L'étage collinéen s'étend jusqu'à 500 mètres d'altitude environ. Entre 500 et 1 000 mètres se situe l'étage montagnard, puis au-delà, l'étage subalpin dont le point culminant est le Grand Ballon, à 1 424 mètres. Les différentes conditions environnementales (altitude, climat, topographie, types de sol, etc.) sont à l'origine d'une végétation variée. Du fait de l'orientation nord-sud de la zone montagneuse, il existe un contraste marqué entre l'est et l'ouest, les vents d'ouest apportant les précipitations qui tombent en abondance sur le versant lorrain et les sommets, alors que le versant alsacien est plus sec.

Le massif vosgien est recouvert de forêts à 60 %. À moins de 500 mètres d'altitude, la forêt est de type chênaie-hêtraie. Entre 500 et 1 000 mètres, la chênaie-hêtraie cède la place à la hêtraie-sapinière. Au-delà de 1 000 mètres, le sapin disparaît et laisse la place à la hêtraie d'altitude, composée d'arbres de plus en plus chétifs à mesure qu'on gagne en altitude, et qui finit par être remplacée, à partir de 1 200 mètres environ, par des landes ou alpages appelés localement « hautes chaumes ».

Kohala (volcan)

Vue du Kohala depuis les pentes du Mauna Kea.
Vue du Kohala depuis les pentes du Mauna Kea.

Le Kohala est un volcan éteint des États-Unis situé sur l'île d'Hawaï, dans l'État du même nom. Âgé de près d'un million d'années et ayant émergé il y a 500 000 ans, c'est le plus ancien des cinq volcans majeurs de l'île. Sa dernière éruption remonte à 120 000 ans. La montagne a été fortement érodée, notamment par un vaste glissement de terrain qui a ramené son altitude à 1 670 mètres il y a 250 à 300 000 ans. Elle est par ailleurs entaillée de plusieurs profondes gorges, dont la géomorphologie est en grande partie façonnée par un ensemble d'intrusions magmatiques, près de la caldeira sommitale, qui dictent le réseau hydrologique. Ces ressources en eau ont été exploitées et canalisées afin de fournir les besoins agricoles et domestiques. Le versant sous le vent, moins exposé aux pluies, a été principalement utilisé pour cultiver la patate douce et la canne à sucre. D'une manière générale, la différence de précipitations entre les deux versants est responsable d'écosystèmes naturels très variés, abritant de nombreuses espèces endémiques dont l'existence est fragilisée par le peuplement humain et l'introduction d'espèces invasives. La zone sommitale est notamment coiffée d'une forêt de nuage. Des zones de protection de l'environnement, dont une réserve naturelle, ont été mises en place, ainsi que des initiatives pour valoriser le patrimoine culturel.

Grímsvötn‎

Photo d'une montagne enneigée.
Vue aérienne du Grímsfjall, le sommet du Grímsvötn, dominant la caldeira sur la droite en 1972.

Le Grímsvötn est un volcan d'Islande situé sous la calotte glaciaire du Vatnajökull, sur les Hautes Terres d'Islande, dans une région éloignée de toute habitation et infrastructure. Il s'agit d'une caldeira n'émergeant du glacier que sous la forme d'un escarpement rocheux et abritant un lac sous-glaciaire, lui aussi appelé Grímsvötn. Le débordement de ce lac, généralement en raison d'éruptions sous-glaciaires, entraîne régulièrement des jökulhlaups, un type d'inondations brutales et dévastatrices. Le Grímsvötn est l'un des volcans les plus actifs d'Islande avec en moyenne une éruption tous les dix ans au cours du XXe siècle. L'une des plus importantes est celle de 1996 dont le jökulhlaup provoque de lourds dégâts sur la route 1 faisant le tour du pays. Celle qui s'est déroulée du 21 au est la plus puissante de ce volcan depuis cent ans. Deux ensembles de fissures volcaniques sont associés à ce volcan dont celles des Lakagígar, siège de l'éruption ayant émis, entre 1783 et 1785, le plus grand volume de lave des temps historiques.

Gerlachovský štít

Vue de la face Sud du Gerlachovský štít.
Vue de la face Sud du Gerlachovský štít.

Le Gerlachovský štít, parfois Gerlach ou pic Gerlach en français, culmine à 2 654 mètres d'altitude ce qui en fait le point culminant de la Slovaquie, de la chaîne des Tatras et de toutes les Carpates. Il était le point culminant de la Hongrie jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale et celui de la Tchécoslovaquie jusqu'en 1992.

Longtemps considéré par erreur comme une montagne de taille moyenne du massif des Hautes Tatras, il a pris une grande importance depuis les mesures par triangulation du début du XIXe siècle qui ont établi sa prédominance au point de changer six fois de nom, dont quatre différents, au cours des XIXe et XXe siècles. D'aspect pyramidal, marqué par un important cirque, il a été gravi pour la première fois en 1834.

Il est protégé au sein du parc national slovaque des Tatras et son ascension, relativement difficile, requiert généralement la présence de guides de montagne certifiés.

Hualālai

Vue du Hualālai en direction du sud-est, depuis ses plus récentes coulées de lave.
Vue du Hualālai en direction du sud-est, depuis ses plus récentes coulées de lave.

Le Hualālai est un volcan bouclier actif des États-Unis situé sur l'île d'Hawaï, dans l'État du même nom. Âgé de près de 300 000 ans, c'est le troisième plus ancien et plus actif des cinq volcans majeurs de l'île. Sa dernière éruption s'est terminée en 1801 et la probabilité qu'il entre de nouveau en éruption dans les prochaines décennies est élevée. Elle représente une menace sérieuse pour les populations vivant à ses pieds, en raison de la fluidité de la lave et du manque de prévention humaine. La montagne culmine à 2 521 mètres d'altitude. Elle abrite de nombreux cônes volcaniques qui longent pour la plupart les zones de rift qui traversent le volcan. Les cratères constituent une destination prisée des randonneurs et des spéléologues, malgré l'interdiction régulière de traverser une propriété privée. Des zones de protection de l'environnement, dont un sanctuaire naturel sauvage, ont été mises en place. Elles abritent une importante diversité écologique favorisée par un climat varié. De plus, un parc historique national rappelle que le volcan a été habité par des colonies autochtones hawaïennes avant l'arrivée des premiers Occidentaux et a accueilli des membres de la cour hawaïenne. La côte abrite désormais des complexes touristiques.

Lomnický štít‎

Vue du Lomnický štít à partir du Slavkovský štít.
Vue du Lomnický štít à partir du Slavkovský štít.

Le Lomnický štít (hongrois : Lomnici-csúcs ; allemand : Lomnitzer Spitze ; polonais : Łomnica) est, avec ses 2 632 mètres d'altitude, le troisième plus haut sommet de la Slovaquie, de la chaîne des Tatras et de toutes les Carpates mais fut jusqu'au XIXe siècle considéré comme le plus haut.

Le sommet du Lomnický štít est le seul de la chaîne des Hautes Tatras à être accessible par téléphérique. Grâce à ce dernier, un observatoire astronomique ainsi qu'une station météorologique ont pu être installés. Cette dernière, avec −3,2 °C, enregistre la plus faible température moyenne annuelle de Slovaquie.

Il est protégé au sein du parc national slovaque des Tatras et son ascension, relativement difficile en particulier le mur ouest qui ne fut vaincu qu'en 1929, requiert généralement un guide de haute montagne.

Mont Kinabalu

Vue du mont Kinabalu.
Vue du mont Kinabalu.

Le mont Kinabalu, en malais Gunung Kinabalu, est une montagne de Malaisie, point culminant de ce pays et de l'île de Bornéo avec 4 095 mètres d'altitude. Sa grande biodiversité est rendue possible par une géologie et un climat uniques. Elle comprend de nombreuses espèces endémiques, notamment plusieurs plantes carnivores ainsi que de nombreuses orchidées, protégées par le parc national du Kinabalu. Cette richesse a été découverte par Hugh Low et John Whitehead au milieu du XIXe siècle, ce dernier étant l'auteur de la première ascension de la cime principale en 1888. Il s'agit de l'une des montagnes les plus fréquentées d'Asie du Sud-Est.

Pic Roxy Ann

Vue du pic Roxy Ann.
Vue du pic Roxy Ann.

Le pic Roxy Ann, Roxy Ann Peak en anglais, est une montagne s'élevant à 1 090 mètres d'altitude dans la chaîne des Cascades, à l'est de la ville de Medford, dans le Sud-Ouest de l'Oregon aux États-Unis. Son origine pourrait être volcanique et il pourrait dater de 30 millions d'années. Son nom lui vient de Roxy Ann Bowen, l'épouse d'un des premiers colons à s'installer dans la région. Désormais protégé au sein d'un parc public, le pic abrite plusieurs sentiers de randonnée, bien que son accès le plus aisé soit par une route réglementée. Au sommet, la végétation est composée de résineux adaptés au climat méditerranéen de la région.

Rysy

Vue du sommet du Rysy.
Vue du sommet du Rysy.

Le Rysy est un sommet de la chaîne des Hautes Tatras, dans l'arc extérieur des Carpates, sur la frontière entre la Pologne et la Slovaquie. Il culmine à 2 503 mètres d'altitude en Slovaquie. Sur son versant septentrional, à 2 499,6 mètres d'altitude, se trouve le point culminant de la Pologne.

La montagne est le point le plus élevé des Hautes Tatras accessible aux randonneurs par des sentiers balisés sans guide de haute montagne. Un refuge, le Chata pod Rysmi, situé 250 mètres plus bas que le sommet est à leur disposition. Depuis le début du XXe siècle, de nombreuses personnalités en ont fait l'ascension comme les époux Pierre et Marie Curie ou Lénine, dont l'ascension n'est pas prouvée mais fut largement exploitée par le pouvoir communiste dans le cadre d'une rencontre internationale pour la jeunesse.

Sa faune et sa flore, principalement alpines, sont protégées par un parc national de part et d'autre de la frontière.

Mont Thielsen

Vue sur le mont Thielsen depuis le lac Diamond.
Vue sur le mont Thielsen depuis le lac Diamond.

Le mont Thielsen, Mount Thielsen en anglais, est un volcan éteint s'élevant à 2 799 mètres d'altitude dans la chaîne des Cascades, dans le Sud-Ouest de l'Oregon aux États-Unis. Il a la particularité d'être un stratovolcan reposant sur un volcan bouclier, témoins de sa composition intermédiaire dominée par du basalte andésitique. Il a cessé d'être actif depuis plusieurs dizaines voire centaines de milliers d'années et a ensuite connu une forte érosion sous l'effet des glaciations. Son aspect pyramidal lui vaut de nombreux impacts de foudre et la formation, à sa cime, d'une variété rare de fulgurite découverte seulement un an après la première ascension de la montagne par E. E. Hayden en 1883. Le sommet est nommé d'après un ingénieur du rail ayant joué un rôle majeur dans la construction du chemin de fer qui a permis le désenclavement de la région. La faune et la flore sont protégées au sein de la réserve intégrale du Mont Thielsen et de deux forêts nationales. Si elles sont traversées en randonnée par le sentier du Pacific Crest Trail, le sommet lui-même est relativement technique et peu gravi.

Col du Chat

Sommet du col du Chat.
Sommet du col du Chat.

Le col du Chat est un col situé en France, sur la commune de La Chapelle-du-Mont-du-Chat, dans le département français de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il franchit le mont du Chat dans le massif du Jura, en surplomb du lac du Bourget face à la ville d'Aix-les-Bains.

Même s'il n'a jamais été traversé par un axe transalpin principal, le col est depuis l'Antiquité franchi par une route dont l'usage a souvent dépassé un strict cadre local, du moins jusqu'au percement du tunnel du Chat : ainsi Montaigne l'a-t-il emprunté au retour d'Italie. Son usage est désormais surtout touristique, en tant qu'ascension pour les cyclistes, ou point de départ de randonnées pédestres au mont du Chat.

La faune et la flore particulières de la région font que le col est situé dans le périmètre et à proximité de zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique et de réserves Natura 2000. Il est ouvert toute l'année sans interruption hivernale.

Montpelier Hill

Vue du bâtiment Hell Fire Club sur Montpelier Hill.
Vue du bâtiment Hell Fire Club sur Montpelier Hill.

Montpelier Hill (en irlandais : Cnoc Montpelier) est une colline de 383 mètres d'altitude située dans le comté de Dublin en Irlande. Elle est surnommée Hell Fire Club (en irlandais : Club Thine Ifrinn, « le club du feu de l'enfer »), du nom du bâtiment situé à son sommet. Cet ancien pavillon de chasse, désormais en ruine, a été construit vers 1725 par William Conolly.

La colline est associée à de nombreux événements paranormaux depuis que des membres d'un club secret, actif entre 1735 et 1741, ont commencé à utiliser le lieu pour se réunir. Le folklore local comporte plusieurs histoires lugubres concernant des agissements étranges, de la débauche ainsi que des pratiques occultes et des manifestations démoniaques autour de ce club, si bien que le bâtiment a pris le nom de « Hell Fire Club ».

Autour de la colline se trouvent différents lieux et résidences, dont les restes du domaine Killakee, une grande demeure de style victorien avec un grand jardin à la française, la maison des Stewards, ou encore le château de Carthy.

Au XXIe siècle, Montpelier Hill et la plupart du terrain environnant, y compris le domaine Killakee, sont ouverts au public et appartiennent à la compagnie forestière Coillte, propriété de l'État irlandais.

Mauna Ulu

Vue de la face Nord du Mauna Ulu depuis le Napau Crater Trail au sommet du Puʻu Huluhulu.
Vue de la face Nord du Mauna Ulu depuis le Napau Crater Trail au sommet du Puʻu Huluhulu.

Le Mauna Ulu, toponyme hawaïen signifiant littéralement « montagne grandissante », est un cône volcanique situé sur les pentes du Kīlauea, le volcan le plus actif de l'île d'Hawaï, aux États-Unis. Il s'est formé au cours de l'éruption du Kīlauea entre 1969 et 1974, à l'époque l'éruption la plus importante depuis l'arrivée des Américains sur l'archipel d'Hawaï. Débutée le et après deux épisodes marqués par l'apparition de fontaines, de lacs, de coulées et de cascades de lave qui ont atteint l'océan Pacifique, l'éruption s'achève le soit après plus de cinq ans d'activité. Le lieu constitue depuis lors l'élément le plus important du paysage visible à partir du sommet du cône de Puʻu Huluhulu. Il est accessible par le Napau Crater Trail au terme d'une randonnée de quelques heures.

Mont Tehama

Vue de Brokeoff Mountain, point culminant du mont Tehama.
Vue de Brokeoff Mountain, point culminant du mont Tehama.

Le mont Tehama, Mount Tehama en anglais, est un volcan andésitique éteint situé à l'extrémité méridionale de la chaîne des Cascades dans le Nord de la Californie. Il se trouve à la frontière entre les comtés de Shasta et de Tehama, au sein du parc national volcanique de Lassen. Après avoir été actif entre 600 000 et 400 000 ans avant notre ère et avoir atteint plus de 3 300 mètres d'altitude, il a été fortement érodé. Il est désormais constitué par les restes d'une caldeira et Brokeoff Mountain, le sommet principal situé sur son rebord occidental, s'élève à 2 815 mètres d'altitude, derrière un autre volcan du parc, le pic Lassen, apparu il y a 28 000 ans à moins de sept kilomètres au nord. Alors que la région est durablement colonisée dès le début du XIXe siècle, les propriétés géophysiques puis le potentiel touristique du volcan sont exploités économiquement entre le milieu de ce siècle et du suivant. Le panorama depuis le sommet est très prisé et la randonnée pédestre comme à skis restent populaires, grâce aux fortes chutes de neige en hiver.

Mont Snowdon (pays de Galles)

Vue du mont Snowdon depuis Yr Aran au sud
Vue du mont Snowdon depuis Yr Aran au sud

Le mont Snowdon, toponyme anglais signifiant « la colline enneigée » et en gallois Yr Wyddfa c'est-à-dire « le tumulus », est un sommet du Royaume-Uni qui s'élève à 1 085 mètres d'altitude et qui constitue le point culminant du massif Snowdon et du pays de Galles. Il se situe dans le comté du Gwynedd, au sein du parc national de Snowdonia, créé en 1951, et de diverses autres zones de conservation destinées à protéger sa faune et sa flore rares au Royaume-Uni. C'est l'un des endroits les plus arrosés du pays. Ses roches, formées au cours de l'Ordovicien, sont d'origine volcanique et ont été fortement érodées lors des glaciations. Ainsi, ses cirques abritent plusieurs lacs glaciaires.

Le premier homme à avoir officiellement atteint le sommet est Thomas Johnson en 1639. La montagne est intensivement occupée dès le début du XIXe siècle, aussi bien pour ses ressources minières que pour le tourisme. L'ascension est devenue courante grâce à des sentiers de randonnée pédestre et à un train à crémaillère, le Snowdon Mountain Railway, d'une longueur de 7,5 kilomètres, qui fait depuis 1896 la liaison entre le sommet et le village de Llanberis, si bien que le mont Snowdon est la montagne la plus gravie de Grande-Bretagne avec 350 000 personnes au sommet chaque année. Il est également possible d'y pratiquer l'escalade. Site entouré de mythes et de magie, il est particulièrement important dans la légende arthurienne.

National Three Peaks Challenge

Carte topographique du Royaume-Uni avec la localisation des trois sommets à gravir et le parcours routier conseillé permettant de les relier.
Carte topographique du Royaume-Uni avec la localisation des trois sommets à gravir et le parcours routier conseillé permettant de les relier.

Le National Three Peaks Challenge (littéralement « défi des trois pics nationaux ») est un défi se déroulant en Grande-Bretagne et relevant de la randonnée pédestre au cours duquel les participants tentent l'ascension des points culminants de l'Écosse, de l'Angleterre et du pays de Galles en vingt-quatre heures. Réalisé essentiellement en été par de petits groupes totalisant sur l'année trente à soixante mille participants, avec l'appui logistique de diverses organisations, sa vocation première consiste à collecter de l'argent au profit d'associations caritatives. Les participants sont acheminés au pied des sommets en voiture et gravissent tour à tour le Ben Nevis (1 344 mètres), Scafell Pike (978 mètres) et le mont Snowdon (1 085 mètres). Le parcours pédestre représente une quarantaine de kilomètres pour un dénivelé de 3 000 mètres.

Pic Diamond (Oregon)

Vue du pic Diamond et du mont Yoran (à droite) depuis l'est.
Vue du pic Diamond et du mont Yoran (à droite) depuis l'est.

Le pic Diamond, en anglais : Diamond Peak, est un volcan éteint s'élevant à 2 666 mètres d'altitude dans la chaîne des Cascades, au centre de l'Oregon dans le Nord-Ouest des États-Unis. Il se trouve près du col Willamette, dans la réserve intégrale Diamond Peak, à cheval sur les forêts nationales de Willamette et de Deschutes. Ces aires protégées conservent notamment la faune et la flore, cette dernière étant caractérisée par de vastes forêts de conifères. La montagne est un volcan bouclier composé d'andésite basaltique qui a cessé d'être actif depuis plusieurs dizaines de milliers d'années. Il a ensuite connu une érosion sensible au cours de la dernière glaciation, il y a 11 000 ans. Celle-ci a laissé quelques cirques et lacs glaciaires sur ses versants et des glaciers dont subsistent, depuis le XXe siècle, uniquement des névés alimentés par les importantes chutes de neige. Le sommet est découvert puis gravi, en 1852, en compagnie de William Macy, par le pionnier John Diamond qui lui donne son nom. Depuis, de nombreux sentiers de randonnée sillonnent la montagne et plusieurs itinéraires, praticables à pied comme en ski de montagne ou en raquettes, permettent d'accéder au sommet.

Colline de Bourlémont

Vue de la colline de Bourlémont surplombant Ronchamp.
Vue de la colline de Bourlémont surplombant Ronchamp.

La colline de Bourlémont est un sommet du massif des Vosges culminant à 474 mètres d'altitude, situé au-dessus de la commune de Ronchamp dans la vallée du Rahin en Haute-Saône et région Bourgogne-Franche-Comté.

Intégrée dans le parc naturel régional des Ballons des Vosges, elle est aujourd'hui connue pour le tourisme culturel et pédestre grâce à son patrimoine religieux (chapelle Notre-Dame-du-Haut œuvre de l'architecte franco-suisse Le Corbusier, le campanile de l'architecte français Jean Prouvé, le couvent de l'architecte italien Renzo Piano) et minier (chevalement du puits Sainte-Marie de l’architecte belge Charles Tournay), inscrit et classé au titre des monuments historiques avec le label « Patrimoine du XXe siècle ». La chapelle est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Glacier Illecillewaet

Vue du glacier en 2012.
Vue du glacier en 2012.

Le glacier Illecillewaet (anglais : Illecillewaet Glacier), autrefois appelé Great Glacier ou « Grand Glacier », est une étendue de glace et de neige compacte de dix kilomètres carrés sur un dénivelé de plus de 1 100 mètres d'altitude, située au sein du parc national des Glaciers dans la province de Colombie-Britannique au Canada.

L'Illecillewaet est l'un des plus remarquables parmi les glaciers du parc. Il constitue l'un des principaux points d'intérêt pour les visiteurs de la région depuis les années 1880. À l'époque, le front du glacier était proche du chemin de fer ; depuis un siècle, la glace a reculé de 1,5 kilomètre.

C'est l'un des glaciers du Canada pour lesquels on dispose du plus grand nombre d'éléments historiques sur l'évolution de sa taille. La peintre et naturaliste américaine Mary Vaux (1860–1940) remarqua dès sa seconde visite en 1894 que le front du glacier avait fortement reculé. Elle décida de revenir chaque été avec ses deux frères pour en prendre des photographies, ce qui permet aujourd'hui d'avoir une trace de son évolution historique.

Chamechaude

Vue de Chamechaude depuis l'oratoire d'Orgeval sur le Charmant Som ; la partie rocheuse dans la forêt est le Grand Ravin.
Vue de Chamechaude depuis l'oratoire d'Orgeval sur le Charmant Som ; la partie rocheuse dans la forêt est le Grand Ravin.

Chamechaude est un sommet du département français de l'Isère s'élevant à 2 082 mètres d'altitude, ce qui en fait le point culminant du massif de la Chartreuse, dans les Alpes. Comme la plupart des sommets des Préalpes, il est constitué en partie de calcaire urgonien. Si son versant occidental est aisé à gravir depuis le col de Porte, son versant oriental présente des parois verticales difficiles à franchir en randonnée pédestre mais comportant de nombreuses voies d'escalade ouvertes dès la fin de la Seconde Guerre mondiale.

La montagne fait partie du parc naturel régional de Chartreuse et d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Le chamois est notamment présent dans les parties abruptes, au-dessus de la limite des arbres.

Charmant Som

Vue du Charmant Som depuis le sommet de Chamechaude.
Vue du Charmant Som depuis le sommet de Chamechaude.

Le Charmant Som est un sommet du département français de l'Isère culminant à 1 867 mètres d'altitude dans le massif de la Chartreuse, dans les Alpes. Il est constitué de calcaires mais possède un relief moins marqué que les sommets environnants, ce qui lui vaut d'être couvert de prairies d'alpage à l'origine de son nom. Celles-ci sont occupées et entretenues par des bergers depuis le Moyen Âge. Elles sont accessibles par une route construite durant l'entre-deux-guerres depuis le col de Porte jusqu'à 200 mètres sous la cime principale. La route aboutit à deux bâtiments servant à la fois d'auberge, de chalet et de fromagerie.

La montagne fait partie du parc naturel régional de Chartreuse, d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique et d'une zone Natura 2000. Ces aires protégées sont destinées à préserver la biodiversité. Elles permettent toutefois la pratique de la randonnée pédestre, de la spéléologie qui s'est développée à partir des années 1960 puis du ski dès la fin des années 1970, du cyclisme, de l'escalade et du parapente.

Montagne du Fourneau

La montagne du Fourneau vue du fort Ingall à Cabano.
La montagne du Fourneau vue du fort Ingall à Cabano.

La montagne du Fourneau est un sommet situé dans le parc national du Lac-Témiscouata au Québec (Canada). Elle doit son nom au fait que l'on utilisait durant la première moitié du XIXe siècle les gisements de calcaire de la montagne pour alimenter un four à chaux situé au fort Ingall. Elle a été ensuite utilisée comme territoire forestier par les propriétaires de la seigneurie de Madawaska. Les terres non concédées de la seigneurie ont été acquises par le gouvernement du Québec en 1969.

La montagne a comme particularité d'abriter une pinède rouge à pin blanc, un groupement forestier qui a été classé écosystème forestier exceptionnel en 2003 en raison de sa rareté dans l'Est du Québec. Cette rareté est due au peu de feux de forêt que la région subit en raison de l'humidité. Elle est aussi située dans le plus grand ravage (habitat d'hivernage) de cerf de Virginie du Bas-Saint-Laurent. Elle a été incluse dans le parc national du Lac-Témiscouata lors de sa création en 2009.

Mont Revard

Vue du Revard depuis la vallée d'Aix-les-Bains.
Vue du Revard depuis la vallée d'Aix-les-Bains.

Le mont Revard est un sommet du département français de la Savoie s'élevant à 1 563 mètres d'altitude à la Tour de l'Angle Est, dans les contreforts septentrionaux du massif des Bauges. Il domine la région d'Aix-les-Bains et du lac du Bourget. La partie supérieure de la montagne est un plateau constitué, comme la plupart des sommets des Préalpes, de calcaire urgonien. La montagne est intégrée à plusieurs zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Des espèces végétales et animales rares résident en effet dans ses forêts. En raison de sa richesse naturelle et son histoire, le site est reconnu à l'échelle nationale.

L'histoire du Revard est liée aux événements locaux et notamment à l'histoire d'Aix-les-Bains. En effet, la cité thermale a accueilli de nombreuses personnalités grâce à ses sources chaudes qui en firent une station thermale des plus réputées au monde. La fréquentation touristique du mont Revard a ainsi fortement augmenté à partir du XIXe siècle pour devenir l'une des plus importantes du département en été. Les principaux services touristiques sont situés sur le plateau.

Massif de la Chartreuse

Carte topographique du massif de la Chartreuse.
Carte topographique du massif de la Chartreuse.

Le massif de la Chartreuse est un massif montagneux des Préalpes, situé en majeure partie dans le département français de l'Isère et aussi dans celui de la Savoie, constituant une région naturelle. Il culmine à 2 082 mètres d'altitude à Chamechaude. Il est constitué essentiellement de calcaires disposés en successions d'anticlinaux et de synclinaux formant de longues lignes de crêtes orientées du nord au sud. Les dépressions, au fond desquelles coulent le Guiers et ses affluents, sont séparées par des cols. Le massif, soumis à un climat océanique montagnard, connaît des précipitations relativement importantes mais l'eau est peu présente en surface ; elle s'écoule rapidement dans les réseaux karstiques creusés dans le calcaire.

Le massif a été influencé au cours de son histoire par la présence, depuis le XIe siècle, de l'ordre des Chartreux qui a fondé le monastère de la Grande Chartreuse et contribué à modeler le paysage en développant une économie d'élevage, un début d'industrie et des voies de circulation. L'ouverture du massif par le biais de routes lui apporte, au XXe siècle, un essor économique : l'agriculture se spécialise et la sylviculture ainsi que le tourisme se développent.

Durant la saison hivernale, l'enneigement permet de faire fonctionner de petites stations de ski. Au cours de la saison estivale, l'activité principale en plein air est la randonnée pédestre. Les parois offrent également la possibilité de pratiquer l'escalade, alors que les nombreuses cavités attirent les spéléologues. Le massif est aussi une base importante pour le vol libre.

La création du parc naturel régional de Chartreuse a permis de dynamiser le tourisme, de valoriser le patrimoine culturel, tout en préservant l'environnement grâce à la gestion du territoire. Il est complété par la réserve naturelle nationale des Hauts de Chartreuse afin de préserver la biodiversité. Le milieu naturel se partage entre les forêts de feuillus et de conifères, les espaces herbacés, les falaises et de rares zones humides en périphérie du massif, abritant de nombreuses espèces protégées.

Grande Sure

Vue de la face nord-ouest de la Grande Sure, depuis Saint-Jean-de-Moirans.
Vue de la face nord-ouest de la Grande Sure, depuis Saint-Jean-de-Moirans.

La Grande Sure est un sommet du département français de l'Isère s'élevant à 1 920 mètres d'altitude dans le massif de la Chartreuse, dans les Alpes, et dominant le Pays voironnais. Situé en bordure occidentale du massif, il est constitué de calcaires du Fontanil. Il peut être gravi par le versant oriental depuis le col de la Charmette en passant par le col de la Grande Vache ou depuis le col de la Placette par le versant occidental, qui présente cependant plus de dénivelé et des passages plus difficiles. La montagne fait partie du parc naturel régional de Chartreuse et d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Le chamois est notamment présent dans les parties abruptes de l'étage alpin.

Manaslu

Vue de la cime principale (à gauche) et de la cime orientale (à droite) du Manaslu depuis le nord-est, à l'aube.
Vue de la cime principale (à gauche) et de la cime orientale (à droite) du Manaslu depuis le nord-est, à l'aube.

Le Manaslu (népalais : मनास्लु) est une montagne située au Népal, dans la chaîne de l'Himalaya. Avec une altitude de 8 163 mètres, il est le huitième sommet le plus haut du monde.

Les Britanniques le représentent sur les cartes au milieu du XIXe siècle puis, à la suite de l'ouverture des frontières du Népal en 1950, ce sont les premiers à évaluer les difficultés de son relief pyramidal. Toutefois, le Japon lance cinq expéditions consécutives au cours de cette décennie et, le , Toshio Imanishi et le sherpa Gyalzen Norbu parviennent à atteindre son sommet par le versant nord-est, suivis de deux de leurs équipiers deux jours plus tard. Aucune autre expédition n'est lancée avant les années 1970. En 1971, une nouvelle expédition japonaise ouvre une voie le long de l'arête occidentale. L'Italien Reinhold Messner, au sein d'une expédition autrichienne, parvient au sommet sans apport artificiel d'oxygène et par la face sud-ouest en 1972. En 1974, une expédition féminine réussit la première ascension d'un sommet de plus de 8 000 mètres. L'ascension hivernale est réussie en 1984 par des Polonais. En tout, neuf voies sont ouvertes dans la montagne. Il est considéré comme l'un des 8 000 les plus dangereux.

Un circuit de grande randonnée long de 177 kilomètres a été développé autour de la montagne, au sein des territoires d'ethnies d'origine principalement tibétaine. Le bassin versant oriental de la montagne est protégé dans la zone de conservation du Manaslu qui a justement pour objectif de promouvoir l'écotourisme.

Nathu La

Vue du versant indien du col.
Vue du versant indien du col.

Le Nathu La (tibétain : རྣ་ཐོས་ལ་, Wylie : rna thos la ; sanskrit : नाथू ला ; IAST : nāthū lā), aussi appelé col Nathu, est un col de montagne de l'Himalaya qui relie, à 4 310 mètres d'altitude, l'État du Sikkim en Inde à la région autonome du Tibet en Chine. Les chutes de neige qui se produisent à cette altitude contraignent à la fermeture hivernale du col durant quatre mois environ, tandis que la mousson estivale rend les sols propices aux glissements de terrain qui compliquent son accès en été. L'environnement du col, qui abrite plusieurs espèces protégées, est fragile.

Le col se trouve historiquement sur une des branches de l'ancienne route du thé et des chevaux et de la route de la soie ayant permis les communications entre le sous-continent indien et le monde chinois, si bien qu'il est devenu un enjeu commercial majeur pour l'Empire britannique de la fin du XVIIIe siècle au milieu du XXe siècle. Après l'indépendance de l'Inde, le col est un point de passage pour de nombreuses personnalités chinoises, tibétaines et indiennes mais, en 1962, la guerre sino-indienne et des affrontements directs au col provoquent sa fermeture jusqu'en 2006. Depuis, le commerce est de nouveau autorisé sur certains produits détaxés, avec un nombre limité de marchands et avec des restrictions journalières ; il reste en deçà des prévisions. De nouveaux aménagements ont été construits au col et il attire des touristes indiens.

Dent de Crolles

Vue de la dent de Crolles depuis la montée vers le col du Coq, au sud.
Vue de la dent de Crolles depuis la montée vers le col du Coq, au sud.

La dent de Crolles est un sommet du département français de l'Isère s'élevant à 2 062 mètres d'altitude dans le massif de la Chartreuse, dans les Alpes. Elle domine à l'est la ville de Crolles et la vallée du Grésivaudan, à moins d'une heure de Grenoble. Elle est constituée de calcaire et parcourue par un important réseau karstique, qui attire la curiosité de Henri Ferrand dès le tournant du XIXe au XXe siècle ; son exploration en fait la cavité naturelle la plus profonde connue au monde de 1944 à 1953. Il est recherché des spéléologues, avec de nombreuses traversées souterraines possibles. La source du Guiers Mort, sur le versant septentrional de la montagne, est l'exsurgence de ce réseau. L'ascension de la montagne, généralement effectuée depuis le col du Coq, ne présente pas de difficulté en randonnée pédestre. Depuis les années 1920, le nombre de voies d'escalade s'est considérablement accru.

La montagne fait partie du parc naturel régional de Chartreuse, d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique et son plateau sommital se situe en limite méridionale de la réserve naturelle nationale des Hauts de Chartreuse classée Natura 2000. Le chamois, dans les parties abruptes au-dessus de la limite des arbres, et le lynx sont notamment présents.

Le Moucherotte

Vue du Moucherotte et des rochers des Trois Pucelles (à droite) depuis le nord-est.
Vue du Moucherotte et des rochers des Trois Pucelles (à droite) depuis le nord-est.

Le Moucherotte est un sommet du département français de l'Isère s'élevant à 1 901 mètres d'altitude dans le massif du Vercors, dans les Alpes. Situé à l'extrémité nord-est du massif, il se termine par les rochers des Trois Pucelles, sur sa crête septentrionale, et domine l'agglomération de Grenoble. Il est composé de calcaires, notamment de l'Urgonien dans sa partie supérieure.

L'histoire de la montagne est marquée par la présence, de la fin des années 1950 au milieu des années 1970, d'un hôtel de luxe accessible par une télécabine depuis Saint-Nizier-du-Moucherotte et apprécié de nombreuses célébrités. Il donne accès à une piste de ski redescendant du sommet. En 1968, l'épreuve de saut à ski des Jeux olympiques de Grenoble se tient au grand tremplin de Saint-Nizier, au pied des Trois Pucelles. Toutefois, l'isolement de l'établissement par mauvais temps et son manque de rentabilité entraînent sa fermeture puis l'arrêt de la télécabine. Le tremplin tombe en délabrement à partir des années 1990. La silhouette de l'hôtel se détache au sommet jusqu'en 2001, date de sa destruction. Un radar hydrométéorologique s'y dresse depuis 2014.

Le sommet est accessible en randonnée pédestre depuis Saint-Nizier-du-Moucherotte, soit en longeant la crête septentrionale, soit par le versant oriental, ou depuis Lans-en-Vercors par le sud. L'abri du Moucherotte et le habert des Ramées permettent de trouver un refuge pour la nuit. Si l'escalade se pratique sur la paroi nord-est du Moucherotte qui compte deux voies, cette discipline sportive s'est surtout développée aux Trois Pucelles à partir des années 1920, avec une trentaine de voies répertoriées ; des résistants s'y sont même réfugiés en . La grotte Vallier, sur le versant oriental, permet la pratique de la spéléologie. La montagne fait partie du parc naturel régional du Vercors et d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Le chamois et le mouflon y sont notamment présents.

Refuge du Goûter

Vue du refuge du Goûter.
Vue du refuge du Goûter.

Le refuge du Goûter, aussi appelé refuge de l'Aiguille-du-Goûter, est un refuge de montagne dans le département français de la Haute-Savoie. Il se situe dans le massif du Mont-Blanc, à 3 835 mètres d'altitude, sur l'aiguille du Goûter, ce qui en fait l'un des plus hauts refuges gardés d'Europe de l'Ouest. Il est accessible en cinq heures de marche environ depuis le Nid d'Aigle à Saint-Gervais-les-Bains et permet aux alpinistes d'accéder au sommet du mont Blanc par la voie normale en cinq heures supplémentaires.

La présence d'un abri sur l'aiguille du Goûter remonte à 1854 mais le premier refuge à proprement parler est construit quatre à cinq ans plus tard. Il est reconstruit en 1936 puis agrandi en 1960. Parallèlement, un autre bâtiment est édifié à côté en 1906, puis reconstruit en 1990 en tant qu'annexe. Finalement, un nouveau refuge de 120 places est conçu à partir de 2010 et entre en service trois ans plus tard. Il bénéficie de nombreuses innovations en matières architecturale et environnementale. Il est de forme ovoïde, se distingue par son revêtement en acier inoxydable et dispose de quatre niveaux. Une réservation est obligatoire pour y séjourner la nuit.

Montagne

Vue d'une partie de l'Himalaya, avec l'Everest (près du centre), et du plateau tibétain depuis la Station spatiale internationale.
Vue d'une partie de l'Himalaya, avec l'Everest (près du centre), et du plateau tibétain depuis la Station spatiale internationale.

Une montagne est une forme topographique de relief positif, à la surface de planètes telluriques, et faisant partie d'un ensemble — une chaîne de montagnes — ou formant un relief isolé. Elle est caractérisée par son altitude et, plus généralement, par sa hauteur relative, voire par sa pente. Il n'existe toutefois pas de définition unique de ce qu'est une montagne, terme apparu entre le Xe et le XIIe siècle, et de nombreux régionalismes coexistent pour décrire les formes de relief. Elle peut désigner à la fois un sommet pentu et une simple élévation de terrain, comme une colline, aussi bien que le milieu dans son ensemble. Les montagnes prennent en effet des formes très diverses en fonction des processus qui mènent à leur orogenèse : des escarpements de marges continentales et rifts en domaine extensif, aux chaînes de collision et plissement, en passant par les phases de subduction créant des volcans de type explosif en arcs insulaires ou le long de cordillères, sans oublier le volcanisme de point chaud de type effusif ni les intrusions mises au jour par l'érosion. Le climat qu'elles subissent, avec des températures en moyenne plus basses et des précipitations plus importantes qu'en plaine du fait de l'altitude, joue également un rôle important dans leur façonnement. Avec l'isostasie, les montagnes connaissent des phénomènes de surrection et d'amincissement crustal qui mènent à terme à leur disparition. Les plus anciennes chaînes de montagnes sur Terre datent du Paléozoïque.

En raison de leur climat spécifique, généralement marqué par un étagement altitudinal, et de leurs pentes difficiles d'accès rendant impossible une exploitation intensive, les montagnes abritent une grande variété d'écosystèmes et une importante biodiversité. De nombreuses espèces animales y trouvent une pression écologique moindre. De ce fait, près du tiers des zones protégées dans le monde se trouvent en montagne. Bien qu'elles soient une source d'eau douce indispensable, les zones montagneuses sont souvent considérées comme rudes ou demandent des efforts d'adaptation importants de la part des populations humaines.

Les montagnes, demeures supposées de nombreuses divinités, ont longtemps inspiré de la crainte aux êtres humains et restent largement méconnues jusqu'aux premières études scientifiques sérieuses au XVIIIe siècle. À partir de cette époque, leur représentation artistique devient plus réaliste. Par la suite, elles sont l'objet de conquêtes avec l'avènement de l'alpinisme. Elles sont au cœur du développement de l'hydroélectricité à la fin du XIXe siècle. Dès lors, plus faciles d'accès, elles s'ouvrent au tourisme, en premier lieu à celui des sports d'hiver, qui bouleverse souvent les paysages des montagnes des régions tempérées, mais également en dehors de la saison hivernale à la randonnée pédestre voire au trekking, dont la pratique est proche de la nature.

Green Boots

Photographie prise en 2010 du corps aux bottes vertes surnommé « Green Boots ».
Photographie prise en 2010 du corps aux bottes vertes surnommé « Green Boots ».

Green Boots est une dépouille non identifiée d'un alpiniste devenue un repère visuel pour les expéditions qui s'attaquent à l'ascension du mont Everest par la voie d'accès Nord. Toutes les expéditions en provenance du versant tibétain passent en effet près du petit abri rocheux sous lequel il repose, à près de 8 460 mètres d'altitude, entre le camp VI et les trois ressauts qui marquent les derniers obstacles de l'ascension sur l'arête Nord-Est. Ce surnom est une allusion à la couleur verte des chaussures d'alpinisme (« green boots » en anglais) que le corps porte encore.

Mort probablement lors de la tempête de 1996, bien que des théories alternatives fassent état de sa disparition autour des années 2000, le corps n'a jamais été déplacé. Du fait du gel qui le maintient contre la roche et de la très grande difficulté à fournir des efforts physiques importants à une telle altitude, il serait impossible de le redescendre de la montagne et les conditions météorologiques rendent périlleuse une inhumation formelle. Green Boots doit ainsi demeurer dans le « cimetière à ciel ouvert » que serait, selon les alpinistes, devenu l'Everest au cours de la seconde moitié du XXe siècle.

Cet homme inconnu — bien que la version plus répandue est qu'il s'agisse du grimpeur indien Tsewang Paljor —, figé à seulement quelques centaines de mètres du plus haut sommet du monde, est devenu le symbole populaire du manque de solidarité qui sévit parfois en alpinisme. S'il est communément admis qu'un grimpeur n'a pas à mettre sa vie en jeu pour en secourir un autre quand le risque est trop grand, il s'avère que de plus en plus d'expéditions, dans leur hâte d'atteindre le sommet, ont parfois délaissé des victimes qu'elles auraient pu, selon certains experts, être en mesure de secourir. La majorité des victimes de l'ascension de l'Everest, à l'instar de Green Boots, « balisent » certes les sentiers, mais leur sort est également un rappel permanent du caractère incertain de la survie en haute montagne.

Level Mountain

Image satellite de Level Mountain (au centre) et des pics Heart (coin supérieur gauche).
Image satellite de Level Mountain (au centre) et des pics Heart (coin supérieur gauche).

Level Mountain est un massif volcanique situé en Colombie-Britannique, dans l'Ouest du Canada, dans une région isolée du plateau Stikine, dans les montagnes Intérieures. Son nom lui vient de ses pentes généralement douces, qui s'étendent sur environ 70 kilomètres de long pour 45 kilomètres de large, à l'exception de son centre formé par des reliefs plus prononcés qui culminent à 2 166 mètres d'altitude au pic Meszah, seul sommet nommé du massif. Level Mountain fait partie de la province volcanique de la cordillère septentrionale. Elle est constituée par un volcan bouclier, vieux de près de quinze millions d'années, que surmonte un stratovolcan érodé de près de sept millions d'années, la transition entre les deux édifices se trouvant aux environs de 1 400 mètres d'altitude. Des dômes de lave se sont formés à une époque plus récente. Ce volcanisme complexe est responsable de la grande variété de roches volcaniques du massif. Il comporte encore des parts d'inconnu en raison des études rares et anciennes et du manque de suivi. Plusieurs glaciations se sont produites depuis cinq millions d'années ; elles sont à l'origine des vallées en auge sur les flancs du massif et d'autres formations glaciaires indiquant une concomitance avec des phases éruptives importantes.

Les précipitations sont relativement modérées mais les températures sont souvent rigoureuses. La neige s'accumule essentiellement sur les pentes intermédiaires et les cycles de gel contribuent au phénomène de cryoturbation des sols. Ces conditions sont un frein au déplacement de la plupart des espèces animales entre les différents étages altitudinaux du massif. Ceux-ci se composent de pinacées et de bétulacées en dessous de 1 200 mètres, d'un étage subalpin dominé par le Bouleau nain jusqu'à 1 540 mètres d'altitude puis d'un étage alpin couvert de toundras alpines jusqu'aux sommets.

Col de Bussang

Vue de la route franchissant le col.
Vue de la route franchissant le col.

Le col de Bussang est l'un des cols les plus fréquentés du massif des Vosges, en France. Situé dans la région Grand Est à 727 m d'altitude, il relie la Lorraine et l'Alsace par la route nationale 66 (également route européenne 512). Les deux communes de ce col dans un socle sédimentaire friable et cassant sont Bussang du côté lorrain et Urbès du côté alsacien. Le passage des crêtes à hauteur de Bussang fait partie des principaux cols historiques qui traversent les Vosges depuis l’Antiquité aux côtés du col du Bonhomme, du col du Donon et du col de Saverne.

L’importance du trafic de véhicules au col de Bussang n'a cessé d’augmenter depuis les derniers siècles du Moyen Âge avec l’intensification des relations routières et commerciales entre les Flandres et l’Italie. Le passage du massif vosgien au sud s’intègre de ce fait dans un réseau routier axé sur une Europe dite lotharingienne, mais n’a nullement l’exclusivité de la jonction Flandres-Italie. Pour éviter l’ascension des cols des Vosges méridionales, d’autres routes commerciales passent en effet par la plaine alsacienne ou bien par les cols comtois. Les activités forestières et minières florissantes du XVe au XVIIe siècle dans la vallée de la haute Moselle au pied du ballon d'Alsace ont renforcé la circulation plus locale au niveau du col de Bussang autour duquel se concentrent les sites de matières premières et les manufactures de transformation. Les activités industrielles et agropastorales de haute Moselle ont en outre favorisé l’immigration de main-d’œuvre qualifiée en provenance de pays germanophones du côté roman du col comme les mineurs, les marcaires suisses, alsaciens ou allemands ou encore les charbonniers de Suède, du Tyrol et de Forêt-Noire dans la partie montagneuse située entre le col du Bussang et le col des Charbonniers.

Le Trésor des Chartes de Lorraine de Defourny ne s’exprime pas en termes de cols mais davantage de « passages » ou « pertuis » dans le bailliage de Vôge. Situé à la croisée de la sphère culturelle romane d’une part et du monde germanique d’autre part, le col de Bussang demeure une frontière ancestrale entre diverses entités : États souverains, temporels de principautés abbatiales ou canoniales, archidiocèses ou aires linguistiques. Toutefois, sa vocation de passage l’a toujours emporté sur la fonction de frontière naturelle.

Mont Logan (Québec)

Le versant est du mont Logan en 1923.
Le versant est du mont Logan en 1923.

Le mont Logan est une montagne du Canada située sur la péninsule gaspésienne, au Québec. Il fait partie des monts Chic-Chocs, un massif des monts Notre-Dame dans les Appalaches. Culminant à 1 150 mètres d'altitude, il est le point le plus élevé de la région du Bas-Saint-Laurent et l'un des rares sommets québécois de plus de 1 100 mètres.

Son flanc nord singulièrement escarpé est visible depuis Cap-Chat, sur l'estuaire du Saint-Laurent. L'altitude et l'exposition de son sommet aux vents et aux masses d'air humides venus du golfe du Saint-Laurent en font l'un des endroits les plus sujets aux précipitations dans la province. Du fait de sa physiographie et de son climat hors du commun, le mont Logan est aussi l'habitat d'espèces animales et végétales exceptionnelles telles que le caribou de la Gaspésie et l'arnica de Griscom.

Sa topographie particulière, sa composition géologique ancienne, de même que sa faune et sa flore remarquables suscitent l'intérêt de la communauté scientifique dès le milieu du XIXe siècle. Le géologue William Edmond Logan est d'ailleurs le premier Européen, en 1844, à gravir la montagne alors qu'il y cherche du charbon.

Malgré des neiges abondantes favorables au ski de montagne, l'isolement du site nuit aux multiples efforts de mise en valeur récréotouristique dans la seconde moitié du XXe siècle. Si d'autres activités intensives telles que la foresterie ou la radiodiffusion ont eu cours sur la montagne durant cette période, différents statuts de protection sont venus limiter sévèrement l'action humaine. Le mont Logan chevauche maintenant les limites du parc national de la Gaspésie, de la réserve faunique de Matane, de la réserve écologique Fernald, de l'habitat floristique du Mont-Logan et de l'habitat légal du caribou de la Gaspésie.

Dents du Midi

Les dents du Midi depuis Corbeyrier.
Les dents du Midi depuis Corbeyrier.

Les dents du Midi sont un chaînon montagneux de trois kilomètres de long situé dans le Chablais valaisan (canton du Valais) en Suisse.

Dominant le val d'Illiez et la vallée du Rhône, au sud, elles font face au lac de Salanfe, une retenue artificielle, et font partie de l'ensemble géologique du massif du Giffre. Ses sept sommets sont, du nord-est au sud-ouest : la cime de l'Est, la Forteresse, la Cathédrale, l'Éperon, la dent Jaune, les Doigts et la Haute Cime. Ils sont composés principalement de roches calcaires, notamment du calcaire gréseux dans sa partie supérieure.

Accessibles depuis Champéry, les Cerniers, Mex, Salvan et Vérossaz, les dents du Midi sont escaladées à partir de la fin du XVIIIe siècle. Il est également possible d'en faire le tour depuis 1975. Le chaînon représente un véritable symbole local et est utilisé autant pour promouvoir le val d'Illiez que pour diverses marques et associations de la région.

Val d'Anniviers

Le val d'Anniviers vu depuis le roc de la Vache (sud).
Le val d'Anniviers vu depuis le roc de la Vache (sud).

Le val d'Anniviers est une vallée de Suisse dans le district de Sierre, en Valais.

Situé sur la rive gauche du Rhône, le val d'Anniviers s'étire sur 35 km à partir de Chippis, à 550 m d'altitude, jusqu'au sommet du Weisshorn, à 4 500 m. Il est alors parcouru par la Navizence, qui est alimentée notamment par le glacier de Zinal et la Gougra.

La vallée s'est principalement formée par érosion glaciaire au cours des glaciations successives du Quaternaire. Elle est creusée à travers trois nappes tectoniques distinctes : celle de la Dent Blanche, celle de Tsaté et celle de Siviez-Mischabel. La présence de pierres à cupules atteste d'une activité humaine en Anniviers depuis l'âge du fer. Dès le XIIe siècle, la vallée appartient au chapitre de Sion. Au XIIIe siècle, elle est administrée par la famille d'Anniviers puis par la famille de Rarogne avant que cette tâche ne revienne à l'évêque de Sion le siècle suivant. C'est à cette période que les villages de la vallée s'organisent en quartiers, qui finiront par devenir peu à peu des communes. Ces dernières sont au nombre de six au début du XXIe siècle : Ayer, Chandolin, Grimentz, Saint-Jean, Saint-Luc et Vissoie. Elles fusionnent en 2009 pour former la nouvelle commune d'Anniviers.

Le tourisme se développe dans le val d'Anniviers à partir du milieu du XIXe siècle, période durant laquelle de nombreux hôtels sont construits dans les différents villages. Les activités touristiques restent cependant confinées à l'été jusqu'au développement des stations de sports d'hiver de Chandolin, Grimentz, Saint-Luc et Zinal dans les années 1960 et 1970. Ces stations ont depuis fusionné pour former les stations de Saint-Luc/Chandolin et Grimentz/Zinal.

Plusieurs sites naturels du val d'Anniviers sont protégés par des inventaires fédéraux, comme l'inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels d'importance nationale. Enfin, la vallée a inspiré plusieurs œuvres ou leur a servi de décor. C'est le cas entre autres du film Visages d'enfants de Jacques Feyder.