Livet-et-Gavet
Livet-et-Gavet | |
![]() Village de Riouperoux | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Canton | Oisans-Romanche |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Oisans |
Maire Mandat |
Gilbert Dupont 2014-2020 |
Code postal | 38220 |
Code commune | 38212 |
Démographie | |
Gentilé | Livetons, Gavetons, Riouperuchons |
Population municipale |
1 304 hab. (2016 ![]() |
Densité | 28 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 05′ 31″ nord, 5° 54′ 11″ est |
Altitude | 630 m Min. 366 m Max. 2 792 m |
Superficie | 46,5 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairie-livetgavet.fr |
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Livet-et-Gavet est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes à 30 minutes au sud de Grenoble.
Ses habitants sont appelés Livetons (Livetones) ou Gavetons (Gavetones).[1].
ToponymieModifier
Le village de Livet est attesté sous la forme Linet sur des vieilles cartes de France à Florence[réf. nécessaire].
GéographieModifier
Livet-et-Gavet est situé en Oisans sur la Romanche à mi-distance entre Grenoble et les stations de sports d'hiver de l'Alpe d'Huez et des Deux Alpes (25 km). La commune est également à mi-distance entre Vizille et Bourg-d'Oisans (environ 15 km).
La commune est située entre le massif de Belledonne et le massif du Taillefer, et est desservie par la route départementale 1091 (ex-RN 91).
Le territoire communal possède une dénivellation importante entre la vallée de la Romanche (366 à 709 m au-dessus du niveau de la mer) et les sommets de Belledonne (2 741 m à la Grande Lauzière) et du Taillefer (2 792 m près du sommet du Taillefer). Les pentes des versants sont fortes et des pentes de plus de 45° sur 1 000 mètres de dénivelé existent des deux côtés de la Romanche[2].
Le lac du Poursollet et son village situé à 1 649 m d'altitude, font partie de la section Gavet-Clavaux de la commune de Livet-et-Gavet et offrent de nombreux départs de randonnées dans un environnement naturel sensible et préservé.
Sites géologiques remarquablesModifier
Le « barrage naturel de l'Infernet et de Vaudaine », deux ruisseaux de Livet-et-Gavet, est un site géologique remarquable de 63,06 hectares. En 2014, ce site d'intérêt géomorphologique est classé « deux étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[3].
Le plateau du Taillefer étend ses prairies humides sur plusieurs kilomètres carrés et recèle de nombreux lacs, dont le lac Fourchu.
Le massif de Belledonne, chaîne cristalline des Alpes, est une chaîne montagneuse sauvage, peu parcourue et donc préservée.
Lieux-ditsModifier
La topographie du site a conduit à la formation de plusieurs hameaux :
- Les Clavaux,
- La Salinière,
- Les Clots,
- Les Ponants,
- Les Roberts,
- Le Poursollet.
Les trois villages principaux qui composent la commune de Livet-et-Gavet sont :
- Livet, village en amont (proche du Bourg-d'Oisans)
- Rioupéroux, village central ;
- Gavet, village aval (proche de Vizille).
Communes limitrophesModifier
TransportsModifier
La commune est desservie de temps en temps par la ligne 3000 (Grenoble - Vizille - Bourg d'Oisans) Transisère.
La route départementale 1091 est un axe majeur d'accès à l'Oisans et au département des Hautes-Alpes.
HistoireModifier
La commune a été créée entre 1790 et 1794, par la fusion de Livet et Gavet. En 1909, le chef-lieu de la commune fut transféré de Livet à Rioupéroux[4], situé entre les deux villages.
Véritable cité industrielle durant le XXe siècle, crée en grande partie par Charles-Albert Keller, très riche passé industriel avec des papeteries, vaste production hydroélectrique et industrie de métallurgie et sidérurgie, elle était alors desservie par la ligne de Jarrie à Bourg-d'Oisans, une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique exploitée par les Voies ferrées du Dauphiné (VFD) de 1894 à 1946.
La Résistance a été très forte et meurtrière dans l'Oisans et particulièrement dans la vallée de la Romanche, cette vallée est un accès principal et stratégique pour se rendre en Italie, les usines tournaient à plein régime pour fournir des obus afin d'alimenter les champs de batailles. Le maquis de l'Oisans a lutté sans relâche au cœur de ces montagnes et résiste aux attaques ennemis. Un monument sur le pont de l'Infernet à Livet rend hommage à ces hommes et femmes morts pour leur pays.
Une cérémonie se déroule chaque année début juin au monument de l'Infernet, à proximité du village de Livet, réunissant de nombreuses personnalités, maires, préfet de l'Isère, combattants, anciens combattants...
Politique et administrationModifier
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[6].
En 2016, la commune comptait 1 304 habitants[Note 1], en augmentation de 7,24 % par rapport à 2011 (Isère : +3,1 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
- La baisse de la population depuis les années 1960 s'explique par la désindustrialisation observée dans cette vallée, à l'image de nombreuses autres vallées alpines.
ÉconomieModifier
DéveloppementModifier
Livet-et-Gavet est une commune du département de l'Isère habitée depuis les temps antiques. La commune était un passage presque obligé des Romains pour se rendre en Italie. Au XXe siècle, plusieurs centrales hydroélectriques et usines ont été créées le long de la Romanche entraînant la création de nombreux emplois et le développement d'une cité industrielle avec logements, chemins de fer, cinéma, écoles, parcs. La commune a connu son apogée économique entre les années 1920-1950.
À la fin de l'ère industrielle, les usines ont fermé une à une, laissant de nombreuses friches industrielles le long de la Romanche, la ligne de Jarrie à Bourg-d'Oisans a fermé et la population a subi un lent déclin. En même temps, les stations de ski internationales se sont développées, laissant pour compte ce territoire pour de nombreuses années.
Depuis les années 1980, la commune avec le soutien de l'État, de la Région et du département de l'Isère a entrepris une mutation économique. Ainsi un musée a été créé pour valoriser l'histoire de la Vallée de la Romanche. La route d'accès à la commune a été élargie. Des déviations routières de contournement de Gavet et de Livet ont permis de désengorger les centres-villes, la commune a également fourni des efforts importants d'embellissement.
Les usines, comme Pechiney à Gavet, devenue FerroPEM, ont réussi leur diversification et leur modernisation pour rester compétitives.
Depuis 2010, un vaste chantier dirigé et financé par la société française EDF est en cours. Après une dizaine d'années de préparation, ce projet de 250 millions d'euros permet de remplacer totalement les six usines actuelles de production hydro-électriques de la vallée de la Romanche par une centrale moderne souterraine de 92 MW à Gavet. Cette centrale est reliée par un tunnel de 9,3 km au barrage-prise d'eau implanté à l'amont de Livet[9]. Ce chantier est actuellement le plus important de France en terme d’hydro-électricité. Un aperçu du chantier et visible depuis la RD1091 (route des Alpes), au pont de l'Infernet.
À l'horizon 2020, les anciennes centrales électriques, non valorisables, au bout de plus de cent ans de fonctionnement seront détruites, le lit de la rivière sera réaménagé de façon à développer l’activité touristique verte sur la commune de Livet-et-Gavet : chemins, plan d'eau, pont, décoration paysagiste etc. Une réflexion sur la valorisation du patrimoine industriel de la vallée est en cours portée par l'association « Patrimoine d'avenir ».
Aujourd'hui Livet-et-Gavet est en pleine transition économique et a vocation à devenir une vallée alpine moderne, alliant production hydro-électrique, biodiversité naturelle, et tourisme vert, (randonnées, pêche, vélo, escalade, parapentes, naturisme …).
Le travail est considérable, de nombreux acteurs privés et publics s'associent pour créer la vallée de la Romanche de demain, celle qui apportera une diversité touristique, une nouvelle énergie, une énergie collective[non neutre].
Culture locale et patrimoineModifier
Lieux et monumentsModifier
Patrimoine religieuxModifier
- L'église Saint-Antoine à Livet et ses vitraux ont été labellisés Patrimoine en Isère[10].
- La chapelle de Rioupéroux
Patrimoine civilModifier
- La Centrale des Vernes, à Livet, est une centrale hydroélectrique construite par Charles-Albert Keller entre 1917 et 1918, encore en activité, alliant performance et esthétique, classée au titre des monuments historiques par arrêté du 2 septembre 1994[11] (seule centrale hydroélectrique en France classée) et labellisée « Patrimoine du XXe siècle » de l'Isère en 2003.
- Curiosité : Tête de Louis XVI à Rioupéroux, imposant rocher en forme de tête au bord de la RD 1091.
- Le pavillon Keller est la maison sur pilotis de Charles Albert Keller, labellisé Patrimoine en Isère et conçue par les architectes Jean Benoit et Jean Bonnat. Une partie de la maison est construite en pierre : elle est haute de quatre étages et dotée d'un toit à pans coupés, typique du début du XXe siècle ; elle porte l'inscription "Établissements Keller et Leleux". La seconde partie de la maison est construite en béton armé sur de grands pilotis et en position dominante au-dessus de la Romanche ; elle contenait le bureau de Charles-Albert Keller, depuis lequel il pouvait observer l'ensemble de ses ateliers et usines situés de part et d'autre de la rivière[10].
- Centrale EDF de Bâton (limitrophe avec la commune d'Allemond): Usine hydroélectrique construite dans la roche au début du XXe siècle.
- Le mémorial du maquis de l'Oisans, à Livet, au bord de la route départementale 1091.
Patrimoine culturelModifier
- Le musée de la Romanche se trouve à Rioupéroux.
La commune a été l'un des lieux de tournage principaux du film Les Rivières pourpres, notamment la maison de Charles Albert Keller a servi de décors.
Personnalités liées à la communeModifier
Charles Albert Keller : fondateur d'un véritable empire industriel dans la vallée de la Romanche, il a su utiliser la force de l'eau de la Romanche pour alimenter les nombreuses centrales hydroélectriques de la vallée mais aussi alimenter pour la première fois en transport d'électricité la Ville de Grenoble…
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
RéférencesModifier
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 21/07/2008.
- D'après les cartes topographiques IGN sur le site du Géoportail (www.geoportail.gouv.fr) et l'outil de mesure du site
- Inventaire du patrimoine géologique : résultats, Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.
- Erreur de référence : Balise
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesCASSINI
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- EDF, « Nouvel aménagement électrique Romanche Gavet (38) », (consulté le 15 juillet 2016)
- « Les labels patrimoine en Isère », sur isere-patrimoine.fr, Conseil Général de l'Isère (consulté le 4 août 2014)
- « Centrale hydroélectrique des Vernes », notice no PA00117374, base Mérimée, ministère français de la Culture