Balme (cavité naturelle)

Une balme ou baume est une cavité naturelle, plus ou moins profonde, située dans les zones alpines ou préalpines souvent créée à la suite du détachement d'un bloc erratique arrêtant sa chute sur une pente et créant ainsi un abri dont le bloc constitue le toit.

On peut y trouver des vestiges archéologiques.

Utilisation modifier

Une balme est utilisée, à basse altitude, comme abri pour le bétail et pour le fourrage ; à haute altitude, elle sert généralement de refuge en cas de mauvais temps.

Les balmes n'ont pas de porte.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, plusieurs balmes[Lesquels ?] ont servi de refuge pour les partisans[réf. souhaitée].

Étymologie modifier

 
La balme dénommée Binò Alpelté, faisant partie du Walser Ecomuseum de Gressoney-La-Trinité.

Balme (ou baume) est un terme d'origine ligure repris ensuite par les langues celtiques parlés, entre autres, par les Gaulois et les Salasses dans les régions concernées, et conservé jusqu'à nous, par exemple, dans le patois francoprovençal valdôtain[1].

La variante en francoprovençal est barma, en occitan provençal bauma[2], et en occitan languedocien balma[3].

Toponymie modifier

France modifier

Sur 25 communes françaises comprenant ce thème dans leur nom, 20 sont dans le Grand Sud-Est (Rhône-Alpes 13, Franche-Comté 5, PACA 2).

Dans la région Rhône-Alpes, on désigne par balmes (au pluriel) un coteau escarpé avec des rochers en surplomb ; plus de 2500 hectares sont concernés. Les falaises et parfois les parois abruptes des vallées étant souvent creusées de cavernes de dissolution servant d’abri, le nom a été appliqué ensuite à l’ensemble du versant.

Sur la commune de Rillieux-la-Pape, un chemin aujourd'hui goudronné porte le nom de « Chemin de Balme Baron ». On retrouve également ce nom dans de nombreux toponymes de l'Ain, de l'Isère, du Jura, de la Haute-Savoie et de la Savoie.

Italie modifier

 
La Balme du Ban, à Bard.

La version française Barme, suivant l'influence du patois valdôtain barma, est largement répandu en Vallée d'Aoste.

On rencontre le toponyme Barmasc, hameau d'Ayas, avec un résidu du suffixe ligure -ascu.

Sur la commune de Fontainemore, on trouve le lac de la Balme et la pointe de la Balme. À cet endroit, le col reliant le versant valdôtain au Piémont, où le toponyme est également présent (v. Barmes dans les vallées de Lanzo), se dénomme col de la Balme.

Des exemples de balmes sont donnés par la Balme Souffrit à Donnas, par une balme le long du sentier reliant Antey-Saint-André à Chamois, et par la Balme du Ban à Bard.

En Vallée d'Aoste on rencontre des balmes fermées, utilisées comme des caves ou des étables, ou bien comme réservoir d'eau pour produire le vert-de-gris pour les vignobles, dénommées barmets. Chaque année à Villeneuve, les viticulteurs-encaveurs locaux ouvrent leurs barmets pour la Fiha di barmé (la « Fête des barmets », en patois valdôtain).

Anthroponymie modifier

On retrouve le terme Balme dans des noms de famille de la Vallée d'Aoste, tels que Barmasse à Valtournenche, et de la Haute-Savoie, tels que Balmat.

Notes et références modifier

  1. Les parlers valdôtains sur patoisvda.org
  2. Georges Fettuciari, Guy Martin et Jacques Pietri, Dictionnaire provençal-français, l'Escomessa - CREO Provença - Aix-en-Provence, Diffusion Edisud,
  3. Christian Laux (Cristian Laus), Dictionnaire occitan-français : languedocien, Puylaurens, avec la collab. de Serge Granier, Puylaurens, Institut d'études occitanes, Section du Tarn, , 624 p. (ISBN 2-85910-300-7)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier