Wikipédia:Sélection/Forces armées des États-Unis

Si vous désirez rajouter un ou des articles, il faut le faire à deux endroits :

  1. Dans les arguments du modèle « Wikipédia:Lumière sur/Au hasard » ci-dessous ;
  2. Dans la table ci-dessous ;

Les mini-articles de présentation doivent être créés dans « Wikipédia:Lumière sur/ », par exemple Wikipédia:Lumière sur/Linux pour le premier article sélectionné de l'exemple ci-dessous, et dont le texte contient un lien en gras qui pointe vers Linux.

Accident sur la base de Fairchild en 1994

Le B-52 sur la tranche une seconde avant de toucher le sol.
Le B-52 sur la tranche une seconde avant de toucher le sol.

Le , un Boeing B-52 Stratofortress baptisé Czar 52 s'écrase au cours d'un vol d'entraînement en vue d'une démonstration sur la base de Fairchild, entraînant la mort des quatre membres d'équipage. L'accident s'est produit car le commandant de bord, Bud Holland, a piloté l'avion hors de ses limites opérationnelles et en a perdu le contrôle. Il en résulta un décrochage et la destruction de l'appareil par écrasement au sol. L'accident fut filmé et les images furent largement diffusées à travers les États-Unis.

Le rapport de la commission d'enquête conclut que les principaux facteurs ayant favorisé l'accident étaient la personnalité et le comportement du pilote Bud Holland vis-à-vis des règles de sécurité et la réaction de sa hiérarchie par rapport à celui-ci, ainsi que l'enchaînement des événements. Cet accident est utilisé comme cas d'école dans l'aéronautique militaire et civile pour l'enseignement de la gestion des équipages. En outre, les forces armées américaines utilisent souvent cet accident pendant la formation à la sécurité aérienne pour sensibiliser le personnel à l'importance du respect des règles de sécurité et à la conduite à tenir vis-à-vis de toute personne qui enfreint les procédures de sécurité.

Armand Tuffin de La Rouërie

Armand-Charles Tuffin, marquis de La Rouërie, gentilhomme breton, né le à Fougères, mort le au château de la Guyomarais à Saint-Denoual, est un héros de la guerre d’indépendance américaine et l’organisateur de l'Association bretonne.

Parti en Amérique après une jeunesse orageuse, La Rouërie participa à la guerre d’indépendance américaine au sein de l'armée continentale. Connu sous le nom de Colonel Armand, il se distingua à la tête de la 1re légion de dragons et participa activement à la bataille de Yorktown. Admirateur de la Révolution américaine, ami de George Washington, La Rouërie revint en France avec le grade de brigadier-général, la croix de Saint-Louis et l'ordre de Cincinnatus.

De retour en Bretagne, La Rouërie défendit le parlement de Bretagne contre les édits de Versailles, ce qui lui valut d'être enfermé à la Bastille le .

Opposé à l'absolutisme, il vit d'abord avec joie les signes de la Révolution française mais le refus de la noblesse bretonne de députer à Versailles l'empêcha de jouer un rôle aux États généraux. Royaliste, libéral et franc-maçon, La Rouërie devint contre-révolutionnaire suite à la suppression des lois et coutumes particulières de la Bretagne. Il créa l'Association bretonne afin de lever une armée contre les révolutionnaires. Trahi, La Rouërie mourut avant de pouvoir terminer son entreprise mais le mouvement organisé par le marquis devait par la suite être précurseur de la Chouannerie.

Attaque de Pearl Harbor

Vue aérienne de l'attaque sur Pearl Harbor.
Vue aérienne de l'attaque sur Pearl Harbor.

L’attaque de Pearl Harbor, base navale américaine située sur l’île d’Oahu, dans l’archipel d’Hawaï, au cœur de l’océan Pacifique, fut lancée par surprise le matin du dimanche par le Service aérien de la Marine impériale japonaise contre la flotte américaine du Pacifique dans le port et d’autres forces qui stationnaient aux alentours. Cette attaque s’inscrit dans la politique d’expansion impériale. L’anéantissement de la principale flotte de l’United States Navy devait permettre à l’empire du Soleil levant d’établir sa sphère de coprospérité de la grande Asie orientale. Le Quartier-général impérial souhaitait également répondre aux sanctions économiques prises par Washington en après l’invasion de la Chine et de l’Indochine française par l’armée impériale japonaise.

À l’issue de l’attaque, conduite en deux vagues aériennes, les pertes américaines furent importantes : 2 403 morts et 1 178 blessés. Quatre navires de ligne, trois croiseurs, trois destroyers et 188 avions furent détruits. Cependant, beaucoup de navires purent être remis en état dans les mois qui suivirent, et les trois porte-avions américains du Pacifique échappèrent à l’attaque.
Les Japonais perdirent 64 hommes, 29 avions et cinq sous-marins de poche ; un marin fut capturé.

Cet événement provoqua l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Alliés. Aux États-Unis, il est commémoré chaque année par la mise en berne du drapeau. Les historiens ont mis en évidence l’audace du plan de l’amiral Isoroku Yamamoto, le manque de préparation et les négligences américaines. Le rôle du président Roosevelt reste un sujet de polémique.

Balls 8

Le NB-52B Balls 8 au décollage à la Edwards AFB, le 27 mars 2004. L'avion expérimental X-43 est accroché sous l'aile droite.
Le NB-52B Balls 8 au décollage à la Edwards AFB, le 27 mars 2004. L'avion expérimental X-43 est accroché sous l'aile droite.

Le Balls 8 est un Boeing B-52B Stratofortress utilisé par la NASA comme avion porteur sous la désignation NB-52B. Modifié à l'origine pour emporter l'avion fusée North American X-15, le Balls 8 emporte également, au cours de sa carrière, d'autres avions expérimentaux dont le X-43 qui détient le record de vitesse pour un engin aérobie.

Le 52-0008, de son numéro de série, est le dixième B-52 construit, et est désigné à l'origine comme RB-52B pour servir d'avion de reconnaissance pour l'United States Air Force. Il effectue son premier vol le et est par la suite utilisé comme avion d'essais par l'USAF. En 1959, le Balls 8 et un B-52A reçoivent des modifications dans le but de servir d'avion porteur du X-15 au service de la NASA.

Le , après 49 ans de carrière au cours de laquelle seulement un peu plus de 1 000 vols ont été réalisés, le Balls 8 est retiré du service. Aujourd'hui, il est préservé à la Edwards Air Force Base en Californie.

Bataille de Fort Sumter

Bombardement du fort par les confédérés

La bataille de Fort Sumter désigne le bombardement des 12 et 13 avril 1861 qui visait à déloger la garnison qui occupait le fort Sumter à l’entrée de la baie de Charleston en Caroline du Sud. Cette bataille qui n'a pas fait de morts déclenche la guerre de Sécession (1861-1865) aux États-Unis, conflit plus meurtrier que toutes les autres guerres américaines réunies.

Plus qu’une bataille militaire dont l’issue ne faisait aucun doute, les tractations politiques représentent le principal enjeu de la reddition du fort et de ses conditions. Pour les deux camps, il s’agit de galvaniser ses troupes et de rallier à sa cause les États encore indécis, le meilleur moyen étant de faire de l’adversaire un agresseur, en cas de guerre. Ce conflit oppose d’abord le gouverneur de Caroline du Sud, Francis W. Pickens, au président sortant, le démocrate James Buchanan ; puis à partir de mars le président Abraham Lincoln au président Jefferson Davis. L'attaque du fort par les rebelles après plusieurs mois de négociation provoque la mobilisation d'une armée par Abraham Lincoln et précipite le pays dans une guerre fratricide.

Bataille de Guadalcanal

Marines américains durant la bataille de Guadalcanal, en novembre 1942.
Marines américains durant la bataille de Guadalcanal, en novembre 1942.

La bataille de Guadalcanal, également connue sous l'appellation campagne de Guadalcanal et sous le nom de code opération Watchtower par les forces alliées, est une importante bataille de la Seconde Guerre mondiale sur le théâtre d'opérations de l'océan Pacifique qui s'est déroulée entre le et le sur et autour de l'île de Guadalcanal. Ce fut la première offensive majeure des forces alliées contre l'Empire du Japon.

Le , les forces alliées, majoritairement américaines, débarquèrent sur les îles de Guadalcanal, Tulagi et Florida, dans le Sud des îles Salomon, avec l'objectif d'interdire leur usage par les Japonais pour menacer les voies logistiques et de communication entre les États-Unis, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Les Alliés avaient également l'intention d'utiliser Guadalcanal et Tulagi comme bases pour soutenir une campagne dont l'objectif était de capturer ou neutraliser la base principale japonaise de Rabaul sur l'île de Nouvelle-Bretagne. Ils submergèrent les défenseurs japonais en infériorité numérique, qui occupaient les îles depuis 1942, et prirent Tulagi et Florida ainsi qu'un aérodrome, appelé plus tard piste Henderson ou Henderson Field, qui était en construction sur Guadalcanal. De puissantes forces navales des États-Unis appuyèrent les débarquements.

Surpris par l'offensive alliée, les Japonais firent plusieurs tentatives entre août et novembre 1942 pour reprendre la piste. Trois batailles terrestres majeures, sept batailles navales (cinq opérations nocturnes et deux batailles de porte-avions) et des batailles aériennes continues, presque quotidiennes, culminèrent à la bataille navale décisive de Guadalcanal au début du mois de novembre 1942 au cours de laquelle la dernière tentative des Japonais de bombarder l'aérodrome depuis la mer et la terre avec suffisamment de troupes pour la reprendre, fut défaite. Au mois de décembre 1942, ils renoncèrent à de nouveaux efforts, puis évacuèrent le reste de leurs forces le , face à une offensive du XIVe corps de l’U.S. Army, cédant l'île aux Alliés.

Sur le théâtre d'opération du Pacifique, la campagne de Guadalcanal fut une victoire stratégique interarmes significative des forces alliées sur les Japonais. Ces derniers avaient atteint le point culminant de leurs conquêtes dans le Pacifique et Guadalcanal marque le passage, pour les Alliés, d'une série d'opérations défensives à une stratégie offensive sur ce théâtre ainsi que le début des opérations de reconquête, incluant les campagnes des îles Salomon, de Nouvelle-Guinée et du Pacifique Central, qui aboutirent à la reddition finale du Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Bataille de la mer de Corail

Le porte-avions américain USS Lexington explosa le 8 mai 1942 quelques heures après avoir été attaqué par des avions japonais.
Le porte-avions américain USS Lexington explosa le 8 mai 1942 quelques heures après avoir été attaqué par des avions japonais.

La bataille de la mer de Corail est une bataille navale du théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale qui opposa du 4 au 8 mai 1942 la marine impériale japonaise et les forces alliées navales et aériennes des États-Unis et de l’Australie. Cet affrontement est la première bataille uniquement aéronavale de l'Histoire, dans laquelle les forces navales en présence s'affrontèrent par avions interposés sans jamais être à portée de canon.

Pour renforcer leur dispositif défensif dans le Pacifique Sud et isoler l'Australie, les Japonais avaient décidé d'envahir Port Moresby, au sud de la Nouvelle-Guinée, et Tulagi, au sud-est des îles Salomon. Les forces déployées par la marine du Japon pour cette opération, de nom de code MO, sous le commandement général de Shigeyoshi Inoue, comprenaient plusieurs éléments importants de la force aéronavale japonaise dont deux porte-avions et un porte-avions léger pour fournir une couverture aérienne aux flottes d'invasion. Les États-Unis, dont les services d'écoute avaient percé le plan ennemi, dépêchèrent deux groupes de porte-avions et une force de croiseurs américains et australiens, sous le commandement de l'amiral Frank J. Fletcher.

Les 3 et 4 mai, les forces japonaises envahirent et occupèrent Tulagi, même si plusieurs navires de guerre furent surpris et endommagés ou coulés par les appareils de l'USS Yorktown. Conscient de la présence des porte-avions américains dans la zone, le groupe aéronaval japonais entra dans la mer de Corail avec l'intention de les détruire.

Les attaques aériennes menées par les deux groupes aéronavals commencèrent le 7 mai et durèrent les deux jours suivants. Le premier jour, les Américains coulèrent le porte-avions léger Shoho, tandis que les Japonais détruisirent un destroyer et un pétrolier américain. Le lendemain, le porte-avions japonais Shokaku fut lourdement endommagé, tout comme l'USS Lexington (qui fut par la suite sabordé), et l'USS Yorktown (plus légèrement). Les pertes étaient également lourdes dans les escadrilles aériennes et les deux flottes se retirèrent de la zone de bataille. Désormais privé de sa couverture aérienne, Inoue reporta à plus tard l'invasion de Port Moresby.

Même si cette bataille fut une victoire tactique pour les Japonais en termes de navires coulés, elle représenta pour plusieurs raisons une victoire stratégique pour les Alliés. L'expansion japonaise, jusqu'à présent irrésistible, fut pour la première fois stoppée. De plus, les porte-avions japonais Shokaku et Zuikaku, l'un endommagé et l'autre avec une escadrille réduite, ne purent participer à la bataille de Midway le mois suivant, alors que les Américains parvinrent à y engager l'USS Yorktown. La perte de quatre porte-avions à Midway empêcha les Japonais de tenter à nouveau une invasion maritime de Port Moresby. Deux mois plus tard, les Alliés profitèrent de la nouvelle faiblesse japonaise pour déclencher la bataille de Guadalcanal.

Bataille de Midway

Bombardiers en piqué Douglas SBD Dauntless de l'USS Hornet se préparant à plonger sur le croiseur japonais Mikuma en feu.
Bombardiers en piqué Douglas SBD Dauntless de l'USS Hornet se préparant à plonger sur le croiseur japonais Mikuma en feu.

La bataille de Midway (en japonais : ミッドウェー海戦) est un engagement aéronaval majeur opposant les forces du Japon et des États-Unis qui s'est déroulé dans les premiers jours de juin 1942 au cours de la guerre du Pacifique dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale. La bataille fut livrée alors que le Japon avait atteint, 6 mois après son entrée en guerre déclenchée par l'attaque sur Pearl Harbor, l'ensemble des objectifs de conquête qu'il s'était fixé. L'objectif de la bataille navale, provoquée par le Japon, était d'éliminer les forces aéronavales américaines qui constituaient une menace pour les conquêtes japonaises dans le Pacifique. Pour l'amiral Yamamoto, commandant des opérations, il s'agissait également de placer son pays dans une position de force pour négocier avec les États-Unis une paix entérinant le nouveau partage du territoire.

Le plan de l'amiral Yamamoto prévoyait d'attirer les porte-avions américains vers les forces navales japonaises en livrant un assaut aérien et terrestre contre l'atoll de Midway. Une attaque devait être menée en parallèle contre les îles Aléoutiennes. Malgré les moyens énormes mis en jeu par la marine japonaise comprenant près de 200 unités navales dont 8 porte-avions et 12 cuirassés, l'attaque fut un échec total. Les Américains qui avaient percé le code japonais, connaissaient les détails et le calendrier de l'opération tandis que les Japonais furent handicapés par l'échec de leurs missions de reconnaissance puis, au moment de la bataille décisive livrée par les quatre porte-avions de l'amiral Nagumo, par la division de leurs forces en plusieurs flottes. Les quatre principaux porte-avions japonais ainsi qu'un croiseur lourd furent coulés par les aviateurs américains tandis que les pertes américaines se limitèrent à un porte-avions et un destroyer.

Cette défaite japonaise marqua un tournant dans la campagne du Pacifique mais également dans la Seconde Guerre mondiale. Elle mit fin à la supériorité des forces japonaises dans le Pacifique : celles-ci furent particulièrement touchées par la disparition de leurs meilleures unités aéronavales parachevée par la campagne des îles Salomon qui suivra. La construction navale japonaise et un programme de formation accéléré des pilotes ne parviendront pas à remplacer les pertes subies alors que les États-Unis augmenteront dans le même temps considérablement le nombre de porte-avions mis en service et de pilotes formés. La victoire de Midway, en éloignant la menace japonaise, permit également aux États-Unis de déployer une force navale considérable dans l'Atlantique Nord pour appuyer le front européen.

Bataille de Trois-Rivières

Monument du lieu historique national de la bataille-de-Trois-Rivières.

La bataille de Trois-Rivières eut lieu le lors de l'Invasion du Canada par les patriotes américains, une campagne militaire visant à inclure une 14e colonie à la Révolution américaine. Il s'agit donc d'une bataille de la guerre d'indépendance des États-Unis, qui opposa les troupes britanniques du lieutenant-colonel Simon Fraser à une colonne de l'armée continentale américaine du brigadier-général William Thompson. Elle avait pour but, pour les Américains, de stopper l'avancée des Britanniques suite à la levée du siège de Québec au début du mois de mai 1776.

Grâce à une ruse d'un fermier local, Antoine Gauthier, les troupes britanniques furent averties des intentions des Américains et purent se préparer à leur venue, alors que ces derniers furent quant à eux retardés par le détour que leur fit faire Gauthier. Suite à cette bataille, les Américains furent acculés à une retraite désorganisée qui permit entre autres la capture du brigadier-général Thompson. Les forces américaines, menées par le brigadier-général John Sullivan, battirent en retraite vers le Fort Saint-Jean, puis vers le Fort Ticonderoga, ce qui mit fin à l'invasion.

Il s'agit de la dernière bataille de la guerre d'Indépendance à avoir eu lieu sur le sol québécois. Son site a été désigné en 1920 lieu historique national par la commission des lieux et monuments historiques du Canada.

Bataille des îles Santa Cruz

Explosions des obus anti-aériens au-dessus de l'USS Enterprise (centre gauche) et de ses navires de soutien le 26 octobre 1942
Explosions des obus anti-aériens au-dessus de l'USS Enterprise (centre gauche) et de ses navires de soutien le 26 octobre 1942

La bataille des îles Santa Cruz (également appelée bataille du Pacifique Sud (南太平洋海戦戦?) dans les sources japonaises) qui eut lieu entre les 25 et fut la quatrième bataille aéronavale du théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale et le quatrième engagement majeur entre la marine impériale japonaise et la marine américaine durant la bataille de Guadalcanal. Comme lors des batailles de la mer de Corail, de Midway et des Salomon orientales, les deux flottes entrèrent rarement en contact visuel et toutes les attaques furent menées par l'intermédiaire de l'aviation embarquée ou des appareils basés à terre.

Afin de chasser les forces alliées de Guadalcanal et des îles voisines et sortir de l'impasse existante depuis septembre 1942, l'armée impériale japonaise planifia une large offensive terrestre sur Guadalcanal pour le . Une importante flotte japonaise comprenant plusieurs porte-avions et grands navires de guerre fut déployée dans le Sud des îles Salomon afin d'intercepter les forces navales alliées, en particulier les porte-avions américains, qui tenteraient de s'opposer à l'offensive terrestre. Dans le même temps, les Alliés espéraient également engager les forces navales japonaises pour sortir de l'impasse militaire et chasser les Japonais de la région.

L'offensive terrestre japonaise sur Guadalcanal fut repoussée lors de la bataille d'Henderson Field et au même moment, les forces des deux adversaires se rencontrèrent le matin du juste au nord des îles Santa Cruz. Après une série d'attaques aériennes, les deux flottes quittèrent la zone avec de lourdes pertes. Par le nombre de navires et d'appareils détruits ou endommagés, les Japonais avaient remporté une victoire tactique, mais leurs forces perdues furent bien plus difficiles à reconstituer. La bataille est donc considérée comme une victoire à la Pyrrhus japonaise et les porte-avions japonais ne jouèrent pas d'autre rôle significatif dans la campagne de Guadalcanal qui fut finalement remportée par les Alliés.

Bataille des Salomon orientales

L'USS Enterprise en feu le 24 août 1942. Les explosions des obus antiaériens sont clairement visibles au dessus du navire.
L'USS Enterprise en feu le 24 août 1942. Les explosions des obus antiaériens sont clairement visibles au dessus du navire.

La bataille des Salomon orientales, également connue sous les noms de bataille des îles Stewart et de seconde bataille des Salomon (第二次ソロモン海戦?) dans les sources japonaises, qui eut lieu les 24 et 25 août 1942, fut la troisième bataille aéronavale du théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale et le second engagement majeur entre la marine impériale japonaise et la marine américaine durant la bataille de Guadalcanal. Comme lors des batailles de la mer de Corail et de Midway, les deux flottes n'entrèrent jamais en contact visuel, et toutes les attaques furent menées par l'intermédiaire de l'aviation embarquée ou des appareils basés à terre.

À la fin de la bataille, aucun des deux camps ne semblait avoir remporté une victoire claire, car les pertes respectives étaient plus ou moins équivalentes. Néanmoins, d'un point de vue stratégique, la bataille est considérée comme une victoire alliée, car l'arrivée des renforts japonais destinés à la bataille de Guadalcanal fut retardée, et les Japonais n'essayèrent plus de ravitailler Guadalcanal que lors d'opérations nocturnes.

Bataille de White Bird Canyon

Représentation du sergent Michael McCarthy entouré par les guerriers nez-percés lors de la bataille de White Bird Canyon.
Représentation du sergent Michael McCarthy entouré par les guerriers nez-percés lors de la bataille de White Bird Canyon.

La bataille de White Bird Canyon est le premier affrontement de la guerre des Nez-Percés. Elle se déroule le , à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Grangeville dans le territoire de l'Idaho et oppose environ 70 guerriers Nez-Percés à deux compagnies de cavalerie de l'armée des États-Unis. Elle constitue une importante victoire pour les Nez-Percés et l'une des pires défaites de l'armée américaine des années 1865 à 1890, après la bataille de Fetterman en 1866 et la bataille de Little Bighorn en 1876.

Contraints par le gouvernement américain de s'installer dans une réserve, plusieurs groupes de Nez-Percés se sont regroupés à White Bird Canyon après que de jeunes guerriers ont tué des colons américains le long de la rivière Salmon, occasionnant la peur et la confusion tant du côté des Américains que des Nez-Percés qui craignent des représailles. Deux compagnies de cavalerie menées par le capitaine David Perry sont alors dépêchées par le général Oliver Otis Howard pour protéger les habitants de Grangeville et de Mount Idaho, mais après avoir atteint Grangeville le 16 juin en soirée, Perry se laisse convaincre par les citoyens de se lancer à la poursuite des Nez-Percés avant qu'ils ne traversent la rivière Salmon.

Mal préparée, l'attaque tourne au fiasco. Ignorant le nombre et la position précise de ses adversaires, Perry conduit ses hommes fatigués et inexpérimentés dans White Bird Canyon où les guerriers Nez-Percés se tiennent prêts à les affronter. Après l'échec de pourparlers, les Amérindiens harcèlent les flancs de la cavalerie et rapidement, les soldats américains se replient en désordre. Les cavaliers Nez-Percés les poursuivent au travers des pentes abruptes du canyon, puis sur plusieurs kilomètres en direction de Mount Idaho. Finalement, les Américains ont laissé 34 hommes sur le champ de bataille tandis que les Nez-Percés n'ont subi aucune perte.

Bataille du cap Espérance

Le croiseur japonais Aoba lourdement endommagé au large de l'île de Bougainville quelques heures après la bataille le 12 octobre 1942.
Le croiseur japonais Aoba lourdement endommagé au large de l'île de Bougainville quelques heures après la bataille le 12 octobre 1942.

La bataille du cap Espérance, également appelée seconde bataille de l'île de Savo (サボ島沖海戦?) dans les sources japonaises, qui eut lieu les 11 et fut le troisième engagement naval entre la Marine impériale japonaise et la marine américaine durant la bataille de Guadalcanal dans le théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale.

Dans la nuit du 11 octobre, les forces navales japonaises de la zone des îles Salomon sous le commandement de Gunichi Mikawa organisèrent un important convoi de ravitaillement pour les troupes combattant à Guadalcanal. Le convoi était composé de deux transports d'hydravions et de six destroyers commandés par le contre-amiral Takatsugu Jōjima. Au même moment mais dans une opération séparée, trois croiseurs lourds et deux destroyers menés par le contre-amiral Aritomo Gotō devaient bombarder l'aéroport allié de Henderson Field sur l'île de Guadalcanal pour éliminer la menace posée par les appareils américains qui y étaient stationnés.

Peu avant minuit le 11 octobre, une flottille américaine de quatre croiseurs et de cinq destroyers sous le commandement du contre-amiral Norman Scott intercepta la flotte de Gotō alors qu'elle approchait de l'île de Savo au nord de l'île de Guadalcanal. Les Américains attaquèrent par surprise et mirent en déroute la flotte japonaise. Les navires de Scott coulèrent un croiseur et un destroyer japonais, endommagèrent sévèrement un autre croiseur, blessèrent mortellement Gotō et forcèrent le reste de la flotte japonaise à annuler sa mission de bombardement. Durant l'échange de feu, l'un des destroyers de Scott fut coulé et un croiseur et un destroyer furent sévèrement endommagés. Dans le même temps, le convoi de ravitaillement japonais réalisa sa mission à Guadalcanal et entama son voyage de retour sans avoir été repéré par la flotte de Scott. Dans la matinée du 12 octobre, quatre destroyers japonais de ce convoi furent détachés pour protéger la retraite des navires endommagés de Gotō. Des appareils américains basés à Henderson Field coulèrent deux de ces destroyers plus tard dans la journée.

Comme lors des précédentes batailles navales autour de Guadalcanal, l'issue stratégique ne fut pas claire car ni les Japonais ni les Américains ne parvinrent à sécuriser le contrôle des eaux autour de l'île. Néanmoins, la victoire du cap Espérance redonna le moral à la marine américaine après le désastre de la bataille de l'île de Savo en août.

Batailles de Lexington et Concord

Journée de Lexington, gravure sur la bataille de Lexington par Nicolas Ponce (non datée 1775-1819).
Journée de Lexington, gravure sur la bataille de Lexington par Nicolas Ponce (non datée 1775-1819).

Les batailles de Lexington et Concord sont les premiers engagements militaires de la guerre d'indépendance des États-Unis. Elles se déroulent le dans le comté de Middlesex de la province de la baie du Massachusetts, ou plus précisément dans les villes de Lexington, Concord, Lincoln, Menotomy (devenue Arlington de nos jours) et à Cambridge, près de Boston. Ces batailles ont marqué le déclenchement d'un conflit armé ouvert entre le Royaume de Grande-Bretagne et ses Treize colonies dans la partie continentale de l'Amérique du Nord britannique.

Environ 700 militaires de l'armée régulière britannique, sous le commandement du lieutenant-colonel Francis Smith, reçoivent des ordres secrets pour capturer et détruire les entrepôts d'armes que détiendrait la milice du Massachusetts établie à Concord. Grâce à des renseignements, les Patriots sont avertis plusieurs semaines avant l'expédition anglaise et déplacent la plupart de leurs stocks en des lieux plus sûrs. Ils obtiennent également des informations sur les plans britanniques dans la nuit précédant la bataille et sont alors en mesure d'avertir rapidement les milices de la région des mouvements de l'ennemi. Les premiers coups de feu sont tirés à Lexington alors que le soleil se lève. Les miliciens, moins nombreux, sont rapidement dépassés et l'armée britannique poursuit sa route à Concord en quête des entrepôts d'armes. Au North Bridge, à Concord, près de 500 miliciens combattent et défont trois compagnies des troupes du Roi. Après une bataille rangée, les Britanniques se retrouvent en infériorité numérique face aux Minutemen. Davantage de miliciens arrivent peu après et infligent de lourdes pertes aux militaires lors de leur retraite vers Boston. De retour à Lexington, l'expédition de Smith est secourue par des renforts sous le commandement du brigadier-général Hugh Percy. La force combinée de près de 1 700 hommes reprend sa marche vers Boston sous un feu nourri et, dans une retraite tactique, finit par atteindre Charlestown. Les multiples milices bloquent alors les minces accès terrestres à Boston et Charlestown, initiant le siège de Boston.

Les batailles de Lexington et Concord sont symboliques pour les Américains car elles sont des éléments déclencheurs de la future indépendance des États-Unis et des preuves visibles de leur recherche de liberté. Les explications sur le déroulement de ce ont fluctué au fil du temps et des témoignages, notamment concernant l'identité de l'agresseur et du camp à l'origine du premier tir, jusqu'à en avoir une version mythifiée correspondant à leur recherche d'identité nationale propre, même si elle est parfois éloignée de la vérité.

Bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki

Champignon atomique produit par l'explosion sur Hiroshima, le 6 août 1945.
Champignon atomique produit par l'explosion sur Hiroshima, le 6 août 1945.

Les bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki ont eu lieu les 6 et à l'initiative des États-Unis après que les dirigeants japonais eurent décidé d'ignorer l'ultimatum de Potsdam. La cessation des hostilités fut effective 6 jours après. La Seconde Guerre mondiale se conclut officiellement moins d'un mois plus tard par la signature de l'acte de capitulation du Japon le . Ce sont les seuls bombardements nucléaires ayant eu lieu en temps de guerre.

Le nombre de morts est difficile à définir et seules des estimations sont disponibles. Le département de l'Énergie des États-Unis (DOE) avance les chiffres de 70 000 personnes pour Hiroshima et de 40 000 personnes pour Nagasaki, tuées par l'explosion, la chaleur, et l'incendie consécutif. À ceci, s'ajoutent les décès apparus par la suite en raison de divers types de cancers (334 cancers et 231 leucémies observés). Pour sa part, le musée du mémorial pour la paix d'Hiroshima avance le chiffre de 140 000 morts, pour la seule ville d'Hiroshima.

Bombardements stratégiques sur le Japon

Bombardiers B-29 Superfortress larguant des bombes incendiaires sur Yokohama en mai 1945.
Bombardiers B-29 Superfortress larguant des bombes incendiaires sur Yokohama en mai 1945.

Les bombardements stratégiques sur le Japon sont les nombreux raids aériens menés par les Alliés durant la Seconde Guerre mondiale contre l'Empire du Japon, qui détruisirent les principales villes du pays et tuèrent au moins 241 000 personnes. Si, dans les premières années de la Guerre du Pacifique, les attaques aériennes se limitèrent au raid de Doolittle en avril 1942 et à des attaques limitées contre des positions militaires dans les îles Kouriles à partir de 1943, les bombardements stratégiques des forces armées américaines sur le Japon commencèrent en juin 1944 pour s'achever à la fin de la guerre en août 1945. Pendant l'année 1945, s'ajoutèrent à ces attaques massives les raids menés par les unités aériennes tactiques embarquées et basées à terre.

Alors que des plans d'attaque contre le Japon avaient été préparés avant le début de la guerre, ils ne purent pas être menés avant l'entrée en service du bombardier à long rayon d'action B-29 Superfortress. De juin 1944 jusqu'en janvier 1945, les B-29 stationnés en Inde utilisaient des bases en Chine pour bombarder le Japon mais les résultats espérés ne furent pas au rendez-vous. La campagne de bombardement s'accéléra fortement à partir de novembre 1944 lorsque des bases dans les îles Mariannes furent ouvertes à la suite de l'opération Forager. Ces attaques furent initialement dirigées contre les complexes industriels mais à partir de mars 1945, elles ciblèrent généralement les centres urbains. Les appareils alliés stationnés sur les porte-avions et dans les îles Ryūkyū menèrent également des bombardements en préparation de l'invasion du Japon prévue pour octobre 1945. Au début du mois d'août 1945, les villes d'Hiroshima et de Nagasaki furent rasées par des bombes atomiques.

Les défenses militaires et civiles du Japon furent incapables d'empêcher les attaques alliées. Le nombre de chasseurs et de canons anti-aériens assignés à la défense de l'archipel japonais était insuffisant et la plupart des appareils et des canons avaient du mal à atteindre l'altitude à laquelle volaient les B-29. Le manque de carburant, d'entraînement et de coordination entre les unités réduisit également l'efficacité de la chasse japonaise. Malgré la vulnérabilité des villes japonaises face aux bombardements incendiaires, les services d'incendie manquaient d'entraînement et d'équipement et il n'y avait que quelques abris anti-aériens construits pour les civils. En conséquence, les B-29 furent capables d'infliger de sévères dégâts aux centres urbains tout en ne subissant que quelques pertes.

La campagne de bombardement alliée fut l'un des principaux facteurs qui menèrent à la reddition du Japon au milieu du mois d'août 1945. L'estimation la plus citée pour les pertes japonaises liées aux bombardements est 333 000 tués et 473 000 blessés mais selon d'autres estimations, le nombre de tués pourrait varier entre 241 000 et 900 000. En plus des pertes humaines, les bombardements causèrent d'importants dégâts aux villes japonaises et contribuèrent au profond déclin de la production industrielle.

Depuis la fin de la guerre, un long débat sur la moralité de ces attaques contre les villes japonaises — et en particulier les pertes civiles — s'est engagé et l'usage des armes atomiques est particulièrement controversé.

Embuscade d'Uzbin

Avant poste de Tora, ville de Surobi, vallée d'Uzbin et village de Sper Kunday.
Avant poste de Tora, ville de Surobi, vallée d'Uzbin et village de Sper Kunday.

L'embuscade d'Uzbin (aussi écrit Uzbeen) ou embuscade de Surobi, ou bataille de Surobi (aussi écrit Saroubi), est un engagement militaire entre une patrouille de la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) composée de soldats français, afghans et américains, et d'insurgés talibans et du Hezb-e-Islami Gulbuddin dans le cadre de la guerre d'Afghanistan. Elle s'est déroulée les 18 et à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Kaboul autour du village de Sper Kunday, dans la vallée d'Uzbin, dans le Nord du district de Surobi.

Au total, lors de l'embuscade et des opérations de contre-offensive qui ont suivi, dix soldats français ont été tués ainsi que l'interprète afghan, 21 soldats français ont été blessés ainsi que 2 soldats de l'armée afghane, environ 40 talibans sont mis hors de combat et 20 à 40 civils sont tués. Les pertes pour l'armée française ont été les plus élevées en une seule fois depuis l'attentat du Drakkar en 1983 à Beyrouth, qui avait coûté la vie à 58 soldats français. Cette embuscade a infligé le plus grand nombre de victime à la FIAS depuis deux ans et a suscité une réaction politico-médiatique internationale. En France, les répercussions ont provoqué un débat politique sur la pertinence de la présence française et internationale en Afghanistan, ainsi que sur le niveau opérationnel de l'armée française.

George Washington

George Washington.

George Washington, né le à Pope's Creek (colonie de Virginie) et mort le à Mount Vernon (Virginie), est un homme d'État américain, chef d’État-major de l’Armée continentale pendant la guerre d’indépendance (1775-1783) et premier président des États-Unis (1789-1797).

Washington est l'un des planteurs les plus riches de la région sur son domaine de Mount Vernon. Il est l'instigateur de la guerre de Sept Ans (1754-1763) à 22 ans, et l'affaire Jumonville fait du bruit jusqu'en Europe, où la guerre s'emballe en même temps que l'arrivée de la nouvelle. Plus tard, son engagement dans la Révolution américaine ainsi que sa réputation le portent au poste de commandant des troupes américaines, qu'il organise et mène à la victoire finale, avec l'aide des Français, sur la métropole britannique. Après le conflit, il participe à la rédaction de la Constitution américaine et fait l’unanimité lors de la première élection présidentielle. Pendant ses deux mandats, George Washington montre ses qualités d'administrateur habile, malgré les difficultés internes et la guerre en Europe. Il a laissé son empreinte sur les institutions du pays et sur l’histoire nationale.

Considéré comme l'un des Pères fondateurs des États-Unis par les Américains, George Washington a fait l'objet de nombreux hommages depuis la fin du XVIIIe siècle : son nom a été donné à la capitale des États-Unis, à un État du nord-ouest de l'Union, ainsi qu'à de nombreux sites et monuments. Son effigie figure sur le billet et la pièce d'un dollar de même que sur la pièce de 25 cents. Son anniversaire est un jour férié fédéral aux États-Unis.

Guerre anglo-américaine de 1812

La guerre anglo-américaine de 1812 a opposé les États-Unis à l’Empire britannique, entre juin 1812 et février 1815. Cette guerre est aussi connue sous les noms de guerre de 1812, de seconde guerre d'indépendance, voire plus rarement de guerre américano-britannique. L'appellation de « guerre de 1812 » peut parfois conduire à une confusion dans la mesure où la guerre d’invasion de la Russie par Napoléon Bonaparte, la Campagne de Russie, a eu lieu la même année.

Alors que le Royaume-Uni devait fournir un important effort de guerre du fait de son conflit avec la France napoléonienne, les États-Unis lui déclarèrent la guerre le par ressentiment et colère envers l’attitude britannique, notamment à cause de l’enrôlement forcé de matelots américains dans la Royal Navy, des restrictions imposées aux échanges commerciaux américains par le blocus britannique des ports continentaux d’Europe, et du soutien militaire du Royaume-Uni aux Amérindiens défendant leurs terres contre les colons américains.

La guerre se déroula sur trois théâtres d'opérations : l’océan Atlantique, la région des Grands Lacs, et les États du Sud. Au début de la guerre, les États-Unis tentèrent d'envahir les colonies nord-américaines, mais furent repoussés (prise de Détroit, Bataille de Queenston Heights). La Royal Navy fit le blocus de la côte Est, ce qui affaiblit l’économie américaine en raison de la réduction drastique des exportations agricoles américaines (même si le blocus favorisa l’émergence de l’industrie locale). Leur domination des mers permit aux Britanniques de mener des raids côtiers et d’incendier Washington en août 1814. En revanche, les batailles navales sur les Grands Lacs tournèrent à l'avantage des États-Unis.

Hobey Baker

Hobey Baker avec l'équipe de football américain de Princeton.
Hobey Baker avec l'équipe de football américain de Princeton.

Hobart Amory Hare Baker dit Hobey Baker (né le à Bala Cynwyd, en Pennsylvanie, aux États-Unis – mort le à Toul, en France) est un sportif américain du début du XXe siècle. Il est souvent considéré comme la première vedette de hockey sur glace américain, mais est également un joueur célèbre de football américain.

Après avoir joué avec la St. Paul's School, il rejoint l'université de Princeton en 1910, et devient un des membres importants des équipes de hockey sur glace et de football de l'université. Il remporte ainsi trois titres de championnats universitaires : en 1911 en football américain, et en 1912 et 1914 en hockey. Une fois ses études terminées, en 1914, il entre dans la vie active en travaillant pour la banque J.P. Morgan & Co. de New York. Cherchant un but dans sa vie, il prend des cours d'aviation sur son temps libre, avant de rejoindre l'United States Army Air Service, engagée dans la Première Guerre mondiale. Il abat plusieurs avions allemands en combat en vol avant la fin de la guerre. En décembre 1918, alors que la guerre est terminée et qu'il vient de recevoir la date de son retour aux États-Unis, il fait un dernier vol sur un avion venant d'être réparé, mais s'écrase aux alentours de Toul, en France.

Il est, par la suite, honoré par différents temples de la renommée ; il est ainsi l'unique sportif à faire partie à la fois du temple de la renommée du hockey et du temple de la renommée du football universitaire américain. Depuis le début des années 1980, le meilleur joueur de hockey sur glace du championnat universitaire reçoit le trophée Hobey Baker.

John Adair (gouverneur)

John Adair (par Nicola Marschall, 1908).
John Adair (par Nicola Marschall, 1908).

John Adair, né le et mort le , est un pionnier, militaire et homme d'État américain. Il est le 8e gouverneur du Kentucky et le représentant de cet État à la Chambre des représentants et au Sénat des États-Unis.

Originaire de Caroline du Sud, Adair s'enrôle dans la milice durant la guerre d'indépendance des États-Unis. Il est capturé deux fois et détenu comme prisonnier par les Britanniques. Après la guerre, il est élu délégué à la convention de la Caroline du Sud pour ratifier la Constitution des États-Unis. Après avoir déménagé dans le Kentucky en 1786, John Adair participe à la guerre amérindienne du Nord-Ouest, dans laquelle il prend part à une escarmouche contre le chef de la tribu des Miamis, Michikinikwa, près de Fort St. Clair en 1792. Son combat durant la guerre le fait connaître et il entre en politique en 1792 comme délégué à la convention constitutionnelle du Kentucky.

Après la séparation du Kentucky et de la Virginie, Adair est élu à la Chambre des représentants du Kentucky en 1793 et y reste jusqu'en 1803. Il est élu président de la Chambre du Kentucky en 1802 et 1803, ainsi que délégué à la deuxième convention constitutionnelle de l'État en 1799. En novembre 1805, il reprend le siège au Sénat des États-Unis laissé vacant par John Breckinridge qui démissionne pour devenir procureur général des États-Unis, mais il échoue à remporter l'élection de plein mandat en novembre 1806 en raison de son implication dans la conspiration de Burr. Après une longue bataille juridique, il est acquitté et son accusateur, le général James Wilkinson, est condamné à présenter des excuses, mais la publicité négative induite par cette affaire l'écarte de la vie politique pendant près d'une décennie.

La participation de John Adair à la guerre anglo-américaine de 1812 et ses prises de positions pour défendre les soldats du Kentucky, accusés par Andrew Jackson d'avoir fait preuve de lâcheté lors de la bataille de La Nouvelle-Orléans, rétablissent sa réputation. Il retourne à la Chambre des représentants en 1817 et Isaac Shelby, gouverneur du Kentucky et ancien officier commandant d'Adair durant la guerre, le nomme adjudant-général de la milice du Kentucky. En 1820, Adair est élu gouverneur sur les promesses d'une aide financière pour les habitants durement touchés par la crise bancaire de 1819. À cette fin, il crée la Banque du Commonwealth, mais l'essentiel de ses réformes financières ultérieures est jugé inconstitutionnel par la Cour d'appel du Kentucky, ce qui déclenche la controverse des Cours d'appel du Kentucky. Après son mandat de gouverneur, Adair obtient un mandat à la Chambre des représentants des États-Unis, mais ne concourt pas à sa réélection. Il meurt le dans sa ferme à Harrodsburg dans le Kentucky. Trois comtés portent le nom d’« Adair » en son hommage, dans le Kentucky, le Missouri et l'Iowa, tout comme les villes d'Adairville au Kentucky et d'Adair dans l'Iowa.

John Jacob Astor IV

John Jacob Astor et sa seconde épouse, Madeleine.
John Jacob Astor et sa seconde épouse, Madeleine.

Le colonel John Jacob Astor IV () est un homme d'affaires, inventeur, écrivain et militaire américain. Membre de l'influente famille Astor, il hérite de la fortune de ses ancêtres et gère un vaste empire financier et immobilier. Il est notamment propriétaire de l'hôtel Waldorf-Astoria, à New York. Astor s'illustre dans le domaine littéraire en écrivant un roman de science fiction, et dépose également les brevets de plusieurs inventions de son cru. Il devient, de plus, colonel durant la Guerre hispano-américaine.

J.J. Astor cause un scandale lorsqu'il divorce de sa première épouse, Ava, pour se marier, deux ans plus tard, à une jeune fille de dix-sept ans, Madeleine Force. Pour fuir les ragots, le couple voyage en Europe et en Égypte en 1911. Lorsque Madeleine tombe enceinte, tous deux décident de rentrer aux États-Unis, et embarquent à bord du paquebot Titanic le .

Quatre jours plus tard, le navire heurte un iceberg, et fait naufrage. Si son épouse survit, Astor reste à bord et périt dans la catastrophe. Son corps est repêché, en très bon état, par le Mackay-Bennett, dans les jours qui suivent. Après sa mort, il laisse la plus grande partie de sa fortune à son fils aîné, Vincent. Personnage emblématique de l'histoire du paquebot, Astor apparaît dans plusieurs films sur le drame, notamment Titanic, de James Cameron. Des romans le mettent également en scène.

Massacre de Baugnez

Le mémorial à Baugnez. Chacune des pierres noires rectangulaires insérées dans le mur porte le nom d'une victime.

Le Massacre de Baugnez est un crime de guerre commis le par une unité allemande, le Kampfgruppe Peiper qui, au cours de la bataille des Ardennes, a assassiné des prisonniers de guerre américains désarmés à un carrefour situé à quelques kilomètres au sud de la ville de Malmedy en Belgique.

D'un point de vue historiographique cet événement est généralement connu sous le nom de « massacre de Malmedy », ce bien que la ville n'ait jamais été atteinte au cours de l'offensive. Ce crime de guerre, qui s'inscrit dans une suite de crimes perpétrés par la même unité au cours de la même journée et des jours suivants a fait l’objet d’un jugement rendu par le Tribunal militaire international de Dachau lors d'un procès tenu en 1946.

Medal of Honor

Medal of Honor
Medal of Honor

La Medal of Honor (Médaille d’honneur) est la plus haute distinction militaire des États-Unis d’Amérique. Il en existe trois versions différentes : celle de l’US Army, celle de l’US Navy et celle de l’US Air Force. Le ruban de la médaille est par contre identique dans les trois versions. La médaille est parfois nommée par erreur Médaille d’honneur du congrès parce que le président américain donne la récompense au nom du Congrès des États-Unis. La médaille récompense un membre de l’armée américaine qui s’est distingué en mettant sa vie en péril, au profit de l’intérêt général en accomplissant un acte d’héroïsme ou de bravoure exceptionnel au combat, tel que le non-accomplissement de cet acte n’aurait pu être reproché à l’intéressé ou pour le sauvetage et la protection d’une personnalité importante ou d’un représentant du gouvernement américain (Réforme de 2002 sur le Patriot Act).

Opération Ten-Gō

Le Yamato sous le feu des attaques.
Le Yamato sous le feu des attaques.

L'opération Ten-Gō (天号作戦, Ten-gō sakusen?), parfois appelée Ten'ichigō (opération Paradis), est la dernière grande opération navale japonaise durant la campagne du Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale.

Au mois d', le cuirassé japonais Yamato, le plus grand cuirassé au monde, accompagné d'une escorte de neuf autres vaisseaux de guerre, quitte le Japon pour une mission suicide contre les forces alliées envahissant Okinawa. La flotte japonaise est interceptée par l'aviation américaine et presque totalement détruite avant d'atteindre Okinawa. Le Yamato et cinq autres navires japonais furent coulés.

Cette bataille mit en évidence la supériorité aérienne américaine sur le théâtre du Pacifique à ce stade de la guerre, ainsi que la vulnérabilité aux attaques aériennes des forces navales sans couverture aérienne. Elle montre également l'esprit de sacrifice absolu à grande échelle qui caractérisa la politique militaire japonaise à partir du moment où la progression américaine menaça le territoire nippon.

Opération Sandstone

Explosion de X-Ray en avril 1948
Explosion de X-Ray en avril 1948

L'opération Sandstone est une série d'essais nucléaires des États-Unis menée au Pacific Proving Grounds, sur l'atoll d'Eniwetok dans les îles Marshall en Micronésie, en 1948. Elle suit l'opération Crossroads et précède l'opération Ranger. La Commission de l'énergie atomique des États-Unis supervise les essais, alors que les forces armées des États-Unis apportent leur soutien, car cette opération vise surtout à valider de nouvelles conceptions d'explosifs nucléaires plutôt que leurs effets. Au terme des trois essais, tous réussis, les recherches américaines en armement nucléaire sont réorientées.

Opération Varsity

Des avions de transport C-47 lâchent des centaines de parachutistes dans le cadre de l’opération Varsity.
Des avions de transport C-47 lâchent des centaines de parachutistes dans le cadre de l’opération Varsity.

L’opération Varsity est une opération conjointe britanno-canado-américaine aéroportée qui eut lieu en , vers la fin de la Seconde Guerre mondiale. Impliquant plus de 16 000 parachutistes et plusieurs milliers d’avions, il s’agit de la plus grande opération aéroportée de l’Histoire à être conduite en un seul jour et à un même endroit.

Elle se situait dans le cadre de l’opération Plunder, tentative du 21e Groupe d’armées britannique, sous le commandement du Field Marshal Bernard Montgomery, de traverser le fleuve et, à partir de là, de pénétrer le nord de l’Allemagne. L’opération Varsity visait à aider le 21e Groupe d’armées britannique à sécuriser ses positions au-delà du Rhin, dans l’ouest de l’Allemagne, en lâchant deux divisions aéroportées sur la rive orientale du Rhin, près des villes de Hamminkeln et Wesel. Les plans prévoyaient le parachutage de deux divisions aéroportées et de planeurs derrière les lignes allemandes, près de Wesel. Issus du 18e corps aéroporté américain, les soldats avaient reçu l’instruction de prendre des territoires stratégiques et, plus généralement, de créer une diversion pour les défenses allemandes afin de permettre une avancée des troupes alliées...

Philip Sheridan

Portrait du Major-général Philip Sheridan.
Portrait du Major-général Philip Sheridan.

Philip Henry Sheridan ( - ) est un officier de carrière de l'armée américaine et général dans l'Armée de l'Union lors de la guerre de Sécession. Sa carrière est marquée par son accession rapide au grade de major-général et sa collaboration étroite avec le lieutenant-général Ulysses S. Grant, qui transfère Sheridan du commandement d'une division d'infanterie sur le théâtre occidental des opérations, au commandement du corps de cavalerie de l'Armée du Potomac, sur le front est. En 1864, il défait les forces Confédérées dans la vallée de Shenandoah, puis détruit l'infrastructure économique de la vallée, épisode que ses habitants nommèrent « The Burning », faisant ainsi usage pour la première fois dans cette guerre de la tactique militaire dite de la terre brûlée. En 1865, sa cavalerie poursuit le général Robert E. Lee, et le force à se rendre à Appomattox. Après guerre, il est nommé gouverneur militaire du cinquième district militaire (Texas et Louisiane), chargé de la Reconstruction...

Poche de Falaise

La poche de Falaise ou poche de Chambois - Mont-Ormel ou encore poche de Falaise-Chambois, fut la dernière opération de la bataille de Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale. Après le débarquement de Normandie du , la guerre s'enlise côté américain devant Saint-Lô dans la bataille des haies, et dans la bataille de Caen côté Anglo-Canadien ; la progression est difficile vers Falaise.

L'opération s'est déroulée du 12 au dans une zone située entre les quatre villes normandes de Trun, Argentan, Vimoutiers et Chambois pour s'achever près de Falaise.

La bataille de la poche de Falaise est une victoire stratégique pour les Alliés. Confinés en Normandie pendant deux mois, les Alliés projettent enfin leurs forces dans tout le nord de la France, et manquent de peu l'encerclement de deux armées allemandes avec leurs dizaines de divisions.

En cela la victoire est mitigée et a occasionné une controverse entre Américains et Britanniques qui dure encore aujourd'hui.

Projet Manhattan

Badge d'épaule ovale avec un fond bleu foncé. Au sommet, se trouve une étoile bleue entourée d'un cercle rouge, qui correspond à l'écusson des Army Service Forces. Ce dernier est entouré d'un ovale blanc représentant un nuage en champignon. Un éclair blanc sort du nuage et frappe un cercle jaune fissuré représentant un atome.
Écusson d'épaule qui fut adopté par le Manhattan District en 1945.

Projet Manhattan est le nom de code du projet de recherche qui produisit la première bombe atomique durant la Seconde Guerre mondiale. Il fut mené par les États-Unis avec la participation du Royaume-Uni et du Canada. De 1942 à 1946, il fut dirigé par le major-général Leslie Richard Groves, du corps des ingénieurs de l'armée des États-Unis. Sa composante militaire fut appelée Manhattan District, et le terme « Manhattan » remplaça graduellement le nom de code officiel, Development of Substitute Materials, pour désigner l'ensemble du projet. Au cours de son développement, le projet Manhattan absorba son équivalent britannique, Tube Alloys.

Le projet Manhattan commença modestement en 1939, mais il finit par employer plus de 130 000 personnes, et coûta près de 2 milliards de dollars américains de 1945, soit environ 26 milliards de dollars de 2013. Plus de 90 % des frais furent consacrés à la construction des usines et à la production des matériaux fissiles, et moins de 10 % au développement et à la fabrication des armes. Les travaux de recherche et de production se déroulèrent dans plus de 30 sites, dont certains étaient secrets, dans tous les États-Unis, au Royaume-Uni et au Canada. Deux modèles d'armes furent développés durant la guerre. Dans le premier modèle, dit de type canon, un bloc d'uranium était projeté sur un autre pour déclencher une réaction en chaîne. Trois méthodes furent employées pour enrichir l'uranium. L'essentiel de ces opérations fut réalisé au laboratoire national d'Oak Ridge, dans le Tennessee

Robert Gould Shaw

Robert Gould Shaw

Robert Gould Shaw () est un colonel de l’armée fédérale des États-Unis célèbre pour avoir commandé, durant la guerre civile américaine, le 54e régiment d’infanterie du Massachusetts, premier régiment d'un État nordiste constitué de volontaires noirs. Ayant tout fait pour mettre en exergue la bravoure de ses soldats noirs, il meurt avec près de la moitié d’entre eux dans l’assaut de Fort Wagner qui protégeait Charleston en Caroline du Sud en 1863. N'étant devenu célèbre qu'au lendemain de sa mort, la vie de Robert Gould Shaw est essentiellement connue grâce à son importante correspondance.

Quelques jours avant le premier départ de son régiment pour la guerre, il avait écrit : « Sincèrement, je dois être reconnaissant pour tout mon bonheur et ma réussite dans la vie jusqu’à aujourd’hui ; et si la levée de troupes de couleur se révèle bénéfique à la nation ou aux Noirs… je remercierai Dieu un millier de fois pour m’avoir permis d’y prendre part. »

Seconde guerre séminole

La seconde guerre séminole, également connue sous le nom de guerre de Floride (en anglais : Second Seminole War ou Florida War), est un conflit qui se déroula de 1835 à 1842 en Floride entre divers groupes d'Amérindiens, connus sous le nom générique de Séminoles, et les États-Unis. Elle fait partie d'une série de conflits appelés les guerres séminoles. La seconde guerre séminole, souvent appelée la Guerre séminole, fut la plus coûteuse des guerres indiennes et l'une des plus longues que menèrent les États-Unis. Elle fut aussi l'une des premières guerres de guérilla, préfigurant sans doute ce qu'allait être les guerres de guérilla au XXe siècle.

À l'origine du conflit, les États-Unis firent l'acquisition de la Floride espagnole en 1821 et la colonisation de ce nouveau territoire souleva encore une fois le problème des Indiens de Floride, déjà combattus lors de la première guerre séminole. Par le traité de Moultrie Creek, les Séminoles obtinrent tout de même le droit de s'établir dans une réserve au centre de l'État, jusqu'à ce qu'Andrew Jackson, héros des guerres indiennes, devienne le septième président des États-Unis et que le Congrès américain approuve son Indian Removal Act qui prévoyait de résoudre la question indienne par une déportation massive à l'ouest du Mississippi, ce que les Séminoles refusèrent…

SS Montanan

L'USAT Montanan à Saint-Nazaire, juillet 1917.
L'USAT Montanan à Saint-Nazaire, juillet 1917.

Le SS Montanan est un cargo construit en 1912 pour l'American-Hawaiian Steamship Company. Pendant la Première Guerre mondiale, il sert comme navire de transport de l'armée des États-Unis dans l'Army Transport Service, sous l’appellation USAT Montanan. Le Montanan est construit par la Maryland Steel Company pour l'American-Hawaiian Steamship Company, tout comme huit sisterships. Après sa mise en service, il est employé dans le service inter-côtier via l'isthme de Tehuantepec et le canal de Panama après son ouverture.

Pendant la Première Guerre mondiale, l'USAT Montanan transporte des fournitures et des animaux vers la France. Il participe au premier convoi américain à naviguer vers la France après l’entrée en guerre des États-Unis en avril 1917. Alors qu’il fait route vers la France en août 1918, l’USAT Montanan est torpillé et coulé par le SM U-90 à quelque 500 milles nautiques (900 km) au large de Verdon-sur-Mer en France. Sur les 86 hommes à bord du navire, 81 sont sauvés par des navires de l'escorte mais les cinq autres meurent dans l’attaque.

USS Constitution

L'USS Constitution lors de son 213e anniversaire le 21 octobre 2010
L'USS Constitution lors de son 213e anniversaire le 21 octobre 2010

L’USS Constitution est une frégate en bois à trois-mâts de l’United States Navy. Baptisée par le président George Washington d'après la Constitution des États-Unis, elle est le plus vieux navire encore en service actif dans le monde. Construite à Boston, dans le Massachusetts, et lancée en 1797, la Constitution était l'une des six frégates originelles de l’United States Navy autorisées par le Naval Act de 1794 et la troisième à être construite. Ses premières missions furent de fournir une protection pour les navires marchands américains lors de la Quasi-guerre avec la France et de lutter contre les pirates barbaresques durant la guerre de Tripoli.

Elle se distingua lors de la guerre anglo-américaine de 1812, au cours de laquelle elle captura de nombreux navires de commerce et détruisit cinq navires britanniques. L'affrontement avec le HMS Guerriere lui valut le surnom de « Old Ironsides » et l'admiration du public, qui empêcha à plusieurs reprises sa démolition. Elle fut le navire amiral des escadres de Méditerranée et d'Afrique, et elle réalisa une tournée mondiale dans les années 1840. Durant la guerre de Sécession, elle fut un navire-école au sein de l'académie navale d'Annapolis, et elle transporta des œuvres d'art et des objets industriels pour l'exposition universelle de 1878 à Paris. Retirée du service actif en 1881, elle devint un navire de réception puis un navire musée en 1907. Après une restauration en 1995, le navire navigua à nouveau à la voile pour la première fois en 116 ans lors des célébrations de son bicentenaire...

USS Indianapolis (CA-35)

L'USS Indianapolis à Pearl Harbor en 1937.
L'USS Indianapolis à Pearl Harbor en 1937.

L'USS Indianapolis (CA-35) est un croiseur lourd de classe Portland appartenant à l'United States Navy, célèbre pour les circonstances de son naufrage qui reste à ce jour le plus meurtrier de l'histoire de la marine militaire américaine. Lancé en 1931, l'Indianapolis intègre la Scouting Force en 1933 avant de participer avec succès à de nombreuses campagnes de la guerre du Pacifique. Le , soit quatre jours après avoir livré à la base aérienne américaine de Tinian des composants importants des deux bombes atomiques (Little Boy et Fat Man) lancées respectivement sur Hiroshima et Nagasaki, le navire est torpillé par le sous-marin I-58 de la Marine impériale japonaise. Il coule en douze minutes, emportant avec lui 300 des 1 197 membres d'équipage. Les survivants doivent alors affronter l'hypothermie, la déshydratation et des attaques de requins alors qu'ils attendent de l'aide sur des embarcations de sauvetage. Quatre jours plus tard, ils sont repérés par l'équipage d'un Lockheed Ventura en patrouille de routine ; seuls 317 marins survivent au naufrage.

Wesley Clark

Wesley Clark.
Wesley Clark.

Wesley Kanne Clark, Sr., KBE (né le à Chicago), est un homme politique, entrepreneur et ancien général des Forces armées des États-Unis.

Clark fut major de sa promotion à West Point, obtint une bourse Rhodes pour entrer à l'université d'Oxford, où il fut diplômé de philosophie, politique et économie. Il fut également reçu au Command and General Staff College, où il étudia la science militaire. Il passa trente-quatre années dans l'armée et au département de la Défense, où il reçut de nombreuses décorations, parmi lesquelles la médaille présidentielle de la Liberté. Il commanda notamment l'opération Allied Force durant la guerre du Kosovo en tant que commandant du Grand Quartier général des puissances alliées en Europe de l'OTAN de 1997 à 2000.

Il se lança dans la course à l'investiture démocrate le . Il se retira le après avoir gagné l'investiture en Oklahoma, et apporta son soutien à John Kerry, qui fut investi par le parti en juillet 2004. Clark est actuellement à la tête d'un comité d'action politique nommé WesPAC, créé après les primaires perdues. Ce comité fait office de think tank, et apporta son soutien aux candidats démocrates aux élections de mi-mandat en 2006. Clark était considéré comme candidat potentiel à l'élection présidentielle américaine de 2008, mais décida d'appuyer Hillary Clinton le puis Barack Obama lorsque celle-ci fut écartée de la course. Clark est actuellement coprésident de Growth Energy, un lobby promouvant l'utilisation de l'éthanol.

William Tecumseh Sherman

William Tecumseh Sherman.
William Tecumseh Sherman.

William Tecumseh Sherman ( - ) est un militaire, homme d’affaires, enseignant et écrivain américain. Il sert en tant que général de l’Armée de l’Union lors de la guerre de Sécession, où ses talents d’officier et de stratège sont reconnus. Mais il est aussi très critiqué pour la dureté de sa politique de la terre brûlée et la guerre totale qu’il mène contre les États confédérés.

En 1862 et 1863, Sherman sert sous les ordres du général Ulysses Simpson Grant, lors des campagnes qui mènent à la chute du fort confédéré de Vicksburg sur le fleuve Mississippi, et aboutissent à la déroute des armées confédérées dans l’État du Tennessee. En 1864, Sherman succède à Grant à la tête de l’Armée de l’Union sur le théâtre occidental de la guerre de Sécession. Il conduit ses troupes lors de la prise d’Atlanta, un succès militaire qui contribue à la ré-élection du président Abraham Lincoln. Plus tard, la marche de Sherman à travers la Géorgie et la campagne des Carolines ébranlent davantage la capacité de la Confédération à poursuivre les combats. Il obtient la capitulation de toutes les armées confédérées dans les Carolines, en Géorgie, et en Floride en .

Quand Grant devient président, Sherman lui succède au poste de général commandant l’United States Army (1869 - 1883). Son rôle le conduit à mener les Guerres indiennes dans l’Ouest américain. Sa carrière est marquée par un refus constant de s’engager en politique et, en 1875, il publie Memoirs, un des témoignages directs les plus connus de la guerre civile américaine. Analysant le parcours militaire de Sherman, l’historien militaire Liddell Hart affirme qu’il est « le premier général moderne ».

Zero d'Akutan

Militaires américains sur le Zero d'Akutan.
Militaires américains sur le Zero d'Akutan.

Le Zero d'Akutan (Akutan Zero, Koga's Zero ou Aleutian Zero) est un avion de chasse Mitsubishi A6M dit « Zero » (type 0 modèle 21) japonais qui s'est écrasé sur l'île Akutan pendant la Seconde Guerre mondiale. Tadayoshi Koga, le pilote, est mort dans l'accident.

Capturé quasiment intact par les Américains en juillet 1942, l'appareil est réparé et devient le premier Zero en état de fonctionner acquis par les États-Unis pendant la guerre. Les tests en vol de l'avion, réalisés par des pilotes d'essai, fournissent des renseignements précieux : les stratèges américains sont ainsi en mesure d'élaborer des tactiques pour déjouer les attaques du Zero, alors avion de chasse principal de la marine impériale japonaise, et ce jusqu'à la fin de la guerre.

Le Zero d'Akutan est une prise de guerre inestimable pour les États-Unis, et probablement « l'une des plus grandes prises des Campagnes du Pacifique ». L'historien japonais Masatake Okumiya a ainsi affirmé que la chute de ce Zero aux mains des Américains avait été aussi grave que la « défaite du Japon lors de la bataille de Midway », et qu'elle « a beaucoup fait pour accélérer la défaite finale [du Japon] ».

Le Zero d'Akutan est détruit dans un accident en 1945, mais certaines de ses pièces sont conservées dans des musées aux États-Unis.

Attaque de Yokosuka

Le cuirassé Nagato en 1945.
Le cuirassé Nagato en 1945.

L'attaque de Yokosuka est un raid aérien mené par la US Navy le contre l'arsenal naval de Yokosuka pendant les dernières semaines de la guerre du Pacifique.

En , la troisième flotte des États-Unis dirigée par l'amiral William F. Halsey mène une série de raids aériens et de bombardements navals contre des cibles au Japon. Alors que la plupart des navires de guerre japonais sont ancrés près de la base navale de Kure et dans la mer intérieure de Seto, le cuirassé japonais Nagato et plusieurs navires de guerre plus petits sont parqués à l'arsenal naval de Yokosuka dans la baie de Tokyo.

Le Nagato est la principale cible du raid, mais les positions anti-aériennes et d’autres navires de guerre situés à l'arsenal naval de Yokosuka sont également visés par l’attaque. D'autres avions de l'US Navy et de la Royal Navy frappent aussi des aérodromes de la région de Tokyo. Alors que le Nagato n'est que légèrement endommagé, l'aviation américaine coule un destroyer, un sous-marin et deux navires d'escorte ; elle endommage cinq petits vaisseaux. Les pilotes alliés détruisent également plusieurs locomotives et quarante-trois avions japonais. La défense antiaérienne japonaise abat douze avions américains et deux britanniques.

Après l'attaque de Yokosuka, les attaques de la flotte alliée se portent contre le corps principal de la marine impériale à Kure, puis la troisième flotte et des éléments de la Royal Navy poursuivent leurs frappes contre des cibles au Japon jusqu'à la fin des combats le .

Attaque du camp de Looking Glass

Le campement de Looking Glass était situé à proximité de la Clearwater, près de la ville actuelle de Kooskia.
Le campement de Looking Glass était situé à proximité de la Clearwater, près de la ville actuelle de Kooskia.

L’attaque du camp de Looking Glass est une attaque militaire menée le dans le cadre de la guerre des Nez-Percés par le capitaine Stephen G. Whipple de la United States Army sur le village du chef amérindien Looking Glass installé à proximité de la Clearwater, près de la ville actuelle de Kooskia. Alors que ce dernier a refusé de se joindre aux autres factions de Nez-Percés hostiles aux Américains, le général Oliver Otis Howard, se fiant à des rapports indiquant qu'il constituerait une menace, donne l'ordre de l'arrêter ainsi que son groupe.

À l'arrivée des Américains, Looking Glass leur fait savoir qu'ils vivent en paix et leur demande de partir mais le tir d'un des civils volontaires accompagnant les soldats précipite l'affrontement. Surpris par l'attaque, les Amérindiens fuient leur village et se réfugient dans les collines avoisinantes. Les soldats mettent ensuite à sac le campement et capturent près de 700 chevaux qu'ils ramènent à Mount Idaho.

Bien que le campement de Looking Glass ait été détruit, la mission est un échec pour les Américains puisque Whipple n'est pas parvenu à capturer le groupe d'Amérindiens. En outre, Looking Glass, furieux de la façon dont il a été traité par les Américains, choisit de se joindre aux autres groupes de Nez-Percés hostiles, compliquant la tâche de l'armée américaine.

USS Connecticut (BB-18)

L'USS Connecticut avant la Première Guerre mondiale.
L'USS Connecticut avant la Première Guerre mondiale.

L’USS Connecticut (BB-18) est un cuirassé pré-dreadnought de la Marine des États-Unis. Quatrième navire de cette force à être nommé d'après l'État du Connecticut, il est le navire de tête de la classe Connecticut. Lancé le , il entre en service deux ans plus tard. En 1907, il participe à la circumnavigation de la Grande flotte blanche, véritable démonstration de force de la puissance navale américaine. Durant la Première Guerre mondiale, il participe à la bataille de l'Atlantique en 1917 durant laquelle il est déployé près de la côte Est des États-Unis et dans les Caraïbes. Après la fin du conflit, il rapatrie de nombreux soldats de l'American Expeditionary Force avant de croiser dans les Caraïbes ; le Connecticut est finalement retiré du service le avant d'être vendu pour démolition six mois plus tard, en accords avec les termes du traité naval de Washington ratifié l'année précédente.

Bataille de Labuan

Un fantassin du 2/43e bataillon à Labuan le 10 juin 1945.
Un fantassin du 2/43e bataillon à Labuan le 10 juin 1945.

La bataille de Labuan oppose les forces australiennes et japonaises durant la campagne de Bornéo lors de la Seconde Guerre mondiale. Elle se déroule du 10 au en Malaisie sur l’île de Labuan et s’inscrit dans le cadre de l'invasion australienne du Nord de Bornéo. Engagée sur l'initiative des forces alliées, elle a pour but de prendre le contrôle de la baie de Brunei, base de soutien stratégique pour de futures offensives sur l'île de Bornéo.

Après plusieurs semaines d'attaques aériennes et un court bombardement naval, des soldats de la 24e brigade australienne débarquent depuis des navires américains et australiens sur Labuan le . Les Australiens s'emparent rapidement du port de l'île et de l'aérodrome principal. La garnison japonaise, en grande infériorité numérique, est principalement concentrée sur des positions fortifiées à l'intérieur de Labuan, et offre peu de résistance lors du débarquement. Les premières tentatives australiennes pour pénétrer la position japonaise dans les jours qui suivent l'invasion sont un échec alors que la région est soumise à un bombardement intense. Une force japonaise tente d'attaquer les positions alliées le , mais elle est vaincue. Plus tard ce jour-là, les forces australiennes se lancent à l’assaut des positions japonaises. Les jours suivants, les patrouilles australiennes tuent ou capturent les troupes japonaises restantes sur l'île. Au total, 389 Japonais sont tués et onze sont faits prisonniers. Les Australiens comptent 34 tués.

Une fois l'île sécurisée, les forces alliées y installent une importante base militaire, reconstruisent les infrastructures — l'aérodrome est réparé et agrandi pour accueillir des unités de la force aérienne royale australienne — et fournissent une assistance à des milliers de civils restés sans abri depuis les bombardements précédant l'invasion. Fin juin, la 24e brigade part reconquérir la rive orientale de la baie de Brunei.

Après la guerre, un grand cimetière de la Commonwealth War Graves Commission est établi sur Labuan.

Genèse des jeux vidéo de simulation

La genèse des jeux vidéo de simulation s'étend du début des années 1950 aux années 1960, décennies pendant lesquelles plusieurs programmes informatiques de simulations militaires, et économiques dans le civil, sont réalisés, en particulier par la RAND Corporation, un centre de recherche travaillant pour les forces armées des États-Unis. À l'origine, ces jeux permettent à l'armée de tester ses stratégies ou de former ses dirigeants à la gestion de conflits armés. Certaines sont notables, comme Hutspiel en 1955, ou la série de simulations Sigma ayant servi dans les années 1960 durant le conflit de la guerre du Viêt Nam et dont les plus notables sont Sigma I-64 et Sigma II-64. Elles suscitent l'intérêt et la création de simulations économiques dans le domaine civil, telles que The Management Game en 1958, créée par Carnegie Tech à Pittsburgh.

Si de nombreux documents concernant d'autres créations précurseuses dans ce domaine depuis la fin des années 1940 ont pu être retrouvés, ces simulations ne sont cependant pas accessibles au public et il est difficile d'obtenir des informations sur leur existence ou leur utilisation. Toutes ces simulations militaires ne sont pas des jeux vidéo dans la mesure où un humain doit interpréter les ordres des joueurs et les résultats, et les ordinateurs ne gèrent que les choix des ennemis. De plus, il apparaît qu'elles se focalisent sur la complexité algorithmique plutôt que sur les aspects ergonomiques, à l'opposé des premiers jeux de l'histoire créés pour le divertissement tels que le Nimrod et surtout OXO, qui sont de leur côté des adaptations de simples jeux. Si ces programmes informatiques sont uniquement destinés à un usage sérieux, ils restent cependant les ancêtres des jeux de gestion qui éclosent sur les ordinateurs personnels au début des années 1980. Il faut attendre les années 1970 pour voir apparaître, sur ordinateur central, les premiers wargames visant à divertir.

Boeing B-52 Stratofortress

Un B-52H de la Barksdale Air Force Base survolant le désert.
Un B-52H de la Barksdale Air Force Base survolant le désert.

Le Boeing B-52 Stratofortress est un bombardier stratégique subsonique à réaction et à long rayon d'action mis en service en 1955 dans l'United States Air Force (USAF). Conçu et construit par Boeing, la société participe encore à sa maintenance et à son amélioration. Il peut transporter jusqu'à 31 500 kg de bombes et parcourir plus de 14 000 km sans ravitaillement. En février 2015, l'USAF maintient 76 appareils en service.

Le projet B-52 est lancé en 1946 à la suite d'un appel d'offres. Il consiste initialement en un avion à aile droite, motorisé par six turbopropulseurs, qui évolue pour finalement devenir le prototype YB-52 avec huit turboréacteurs et une voilure en flèche ; il réalise son premier vol en avril 1952. Construit dans le but d'emporter des armes nucléaires lors des missions de dissuasion de la guerre froide, le B-52 Stratofortress remplace le Convair B-36 Peacemaker et le Boeing B-47 Stratojet. Vétéran de plusieurs guerres, le B-52 n'a largué que des munitions conventionnelles en combat. Son nom officiel est rarement utilisé, il est mieux connu comme le « BUFF » dans le langage familier.

Le B-52 passe 60 ans de service continu avec son opérateur principal, l'USAF. Jusqu'à la désactivation du Strategic Air Command (SAC) en 1992, les bombardiers volent sous ses couleurs. Ils sont ensuite intégrés à l'Air Combat Command (ACC). En 2010, tous les B-52 sont transférés au nouveau Air Force Global Strike Command (AFGSC). Malgré l'avènement d'avions ultérieurs, plus perfectionnés, tels que le B-70 Valkyrie trisonique, le B-1 Lancer à géométrie variable et le B-2 Spirit furtif, il sert encore parce qu'il démontre des performances supérieures à de hautes vitesses subsoniques pour de faibles coûts d'opérations. Après avoir subi des améliorations entre 2013 et 2015, c'est le bombardier américain ayant le meilleur taux de disponibilité. L'USAF prévoit prolonger son service jusque dans les années 2040.

Boeing E-3 Sentry

Un E-3 Sentry de l'United States Air Force.
Un E-3 Sentry de l'United States Air Force.

Le Boeing E-3 Sentry (« sentinelle »), communément dénommé AWACS (Airborne Warning & Control System), est un avion de détection et de commandement développé par Boeing en tant que maître d'œuvre. Dérivé du Boeing 707, il fournit une surveillance, un commandement, un contrôle et des communications tout-temps ; il est utilisé par l'United States Air Force (USAF), l'OTAN, la Royal Air Force (RAF), l'Armée de l'air française et la Force aérienne royale saoudienne. Le E-3 est reconnaissable à son dôme radar rotatif distinctif au-dessus du fuselage. La production s'achève en 1992 après la construction de 68 appareils.

Au milieu des années 1960, l'USAF cherche un appareil pour remplacer ses Lockheed EC-121 Warning Star à moteurs à pistons qui sont en service depuis plus d'une décennie. Après la publication des contrats de développement préliminaires à trois sociétés, l'USAF sélectionne Boeing pour construire deux cellules destinées à tester les radars des deux concurrents : Westinghouse Electric Company et Hughes. Les deux radars utilisent la technologie Doppler pulsée. Le modèle de Westinghouse Electric gagne l'appel d'offre. Les essais du premier E-3 de production commencent en octobre 1975.

Le premier E-3 de l'USAF est livré en mars 1977 et, pendant les sept années suivantes, un total de 34 appareils sont construits. L'OTAN, en tant qu'identité unique, commande également dix-huit appareils qui sont basés en Allemagne. Le E-3 est également vendu au Royaume-Uni (sept), à la France (quatre) et à l'Arabie saoudite (cinq, plus huit ravitailleurs dérivés du E-3). En 1991, au moment où le dernier appareil est livré, des E-3 participent à l'opération Desert Storm, jouant le rôle crucial de diriger les appareils de la coalition contre l'ennemi. Tout au long de la carrière de l'avion, plusieurs améliorations sont réalisées pour accroître ses capacités. En 1996, la division Defense & Electronic Systems de Westinghouse Electric est acquise par Northrop avant d'être renommée Northrop Grumman Electronic Systems, qui prend alors en charge le radar du E-3.

Lockheed XF-104

Le premier prototype du Lockheed XF-104, le XF-104 53-7786.
Le premier prototype du Lockheed XF-104, le XF-104 53-7786.

Le Lockheed XF-104 est un prototype d'intercepteur monomoteur, à haute performance et supersonique, d'une série de chasseurs légers et simples de l'United States Air Force (USAF). Seuls deux appareils sont construits : l'un est utilisé principalement pour la recherche aérodynamique et l'autre sert comme banc d'essai pour l'armement. Les deux prototypes sont détruits dans des accidents au cours des essais, mais cela n'entrave pas la carrière du futur chasseur : le XF-104 est le précurseur du F-104 Starfighter, qui sera produit à plus de 2 500 exemplaires.

Pendant la guerre de Corée, les pilotes de chasse de l'USAF sont surclassés par les pilotes soviétiques volant avec des MiG. Les ingénieurs de Lockheed, menés par Kelly Johnson, conçoivent et soumettent un projet à l'Air Force. Le dessin est remarquable par sa pureté, particulièrement ses ailes fines et son fuselage en forme de missile, tout comme le nouveau système d'éjection du pilote.

Le premier décollage du XF-104 a lieu en . Le programme d'essais en vol connaît des problèmes, dont quelques-uns sont résolus, les performances du XF-104 se montrant cependant supérieures aux estimations. Même si les deux prototypes sont perdus dans des accidents, l'USAF commande 17 F-104 de pré-production et d'essais en service. Il inspire la création du F-104 Starfighter, qui sera mis en service aux États-Unis et à l'international, étant utilisé comme chasseur de première ligne par un certain nombre de pays.

North American XF-108 Rapier

Impression d'artiste de deux F-108 rattachés à la Elmendorf AFB, en Alaska (AK). À noter la soute à armement ouverte de l'avion d'en haut.
Impression d'artiste de deux F-108 rattachés à la Elmendorf AFB, en Alaska (AK). À noter la soute à armement ouverte de l'avion d'en haut.

Le North American XF-108 Rapier était un projet d'avion d'interception à grande vitesse et long rayon d'action, développé par la North American Aviation pour protéger les États-Unis des bombardiers supersoniques soviétiques.

Pour limiter les coûts de développement, le programme partageait le développement des moteurs avec le programme de bombardier stratégique XB-70 Valkyrie et utilisait un grand nombre d'éléments des projets d'intercepteurs précédents. En 1959, seule une maquette avait été construite, avant l'annulation du projet en raison d'un manque de fonds et l'adoption par les Soviétiques des missiles balistiques comme principaux vecteurs de charges nucléaires. S'il avait volé, le F-108 aurait été le plus lourd avion de chasse de son époque.

Combat de la Shannon et de la Chesapeake

Le combat de la Shannon et de la Chesapeake par Christoffer Wilhelm Eckersberg (1836).
Le combat de la Shannon et de la Chesapeake par Christoffer Wilhelm Eckersberg (1836).

Le combat de la Shannon et de la Chesapeake, parfois appelé bataille de Boston Harbour, est une bataille navale livrée le , au large de Boston, pendant la guerre anglo-américaine de 1812. Durant ce bref affrontement, plus de 80 hommes sont tués. Il s'agit du seul affrontement de la guerre entre deux frégates de même taille.

La frégate américaine USS Chesapeake (38 canons) commandée par le capitaine James Lawrence quitte le port de Boston pour aller affronter la frégate britannique HMS Shannon (38 canons) du capitaine Philip Broke, qui croise au large. La Chesapeake subit très vite de lourd dégâts : des boulets emportent sa barre et la drisse du hunier de misaine, la rendant impossible à manœuvrer. Le capitaine Lawrence est mortellement blessé et descendu au pont inférieur. L'équipage, malgré le dernier ordre de son capitaine (« N'abandonnez pas le navire ! ») est submergé par l'abordage ennemi. La bataille est particulièrement intense mais de courte durée, durant de 10 à 15 minutes, pendant lesquelles 252 hommes sont tués ou blessés. Le capitaine de la Shannon est grièvement blessé durant l'abordage. La Chesapeake et son équipage sont remorqués à Halifax, en Nouvelle-Écosse, où les marins sont emprisonnés ; le navire est réparé et entre en service dans la Royal Navy. En 1819, il est revendu à Portsmouth, en Angleterre, puis démoli. Certaines de ses poutres sont utilisées pour construire le moulin à eau de Chesapeake Mill à Wickham, qui peut être visité de nos jours. La Shannon est quant à elle revendue pour démolition en 1859.

Convair YB-60

Un YB-60 vu de face, au premier plan, avec des B-36 en arrière-plan.
Un YB-60 vu de face, au premier plan, avec des B-36 en arrière-plan.

Le Convair YB-60 (initialement désigné XB-36G) est un projet de bombardier stratégique à réaction américain, développé au début des années 1950 afin de concurrencer le B-52 de Boeing. Dérivé du B-36 Peacemaker, le YB-60 reprend le fuselage du bombardier à hélices, sur lequel est greffée une voilure en flèche dotée de huit turboréacteurs disposés par paires dans des nacelles sous les ailes. L'avion effectue son premier vol le , mais il n'atteint pas les performances requises et montre rapidement des problèmes. Il ne répond pas aux attentes des militaires et le projet est annulé en , au profit du B-52.

L'YB-60 est conçu pour emporter plus de 32 tonnes de bombes et voler sur une distance de 13 000 km (7 000 NM) ; il est propulsé par huit turboréacteurs Pratt & Whitney J57 de 38 kN de poussée unitaire et sa vitesse maximale est d'environ 820 km/h à une altitude de 12 000 m (39 000 pi). Jusqu'à l'annulation du programme, deux exemplaires sont construits, mais le dernier reste inachevé et ne vole jamais. Au terme du programme d'essais en vol mené par l'avionneur, les bombardiers sont acceptés par l'United States Air Force (USAF), puis envoyés au rebut à l'été 1954.

Northrop F-20 Tigershark

Le prototype du F-20, numéro 82-0062.
Le prototype du F-20, numéro 82-0062.

Le Northrop F-20 Tigershark (initialement F-5G) est un chasseur léger, conçu sur une initiative et des fonds privés et construit par Northrop. Son développement commence en 1975, comme évolution supplémentaire du Northrop F-5E Tiger II, recevant un nouveau moteur qui améliore considérablement ses performances, ainsi qu'une avionique moderne comprenant un radar puissant et flexible. Comparé au F-5E, le F-20 est plus rapide, il accroît sa capacité de combat air-air grâce au BVR, et il possède une gamme complète de modes air-sol capables de tirer la plupart des armes américaines. Avec ces capacités améliorées, le F-20 devient compétitif avec les modèles de chasseurs de l'époque tel que le General Dynamics F-16 Fighting Falcon, mais est beaucoup moins cher à l'achat et à l'emploi.

La majeure partie du développement du F-20 est réalisée sous un projet du département de la Défense des États-Unis nommé « FX ». Le but du programme est de développer les avions de chasse qui doivent être capables de combattre les derniers avions soviétiques, mais sans utiliser les technologies sensibles de première ligne utilisées par l'United States Air Force ; le FX doit être vendu à l'étranger sans risquer que les progrès technologiques significatifs tombent entre les mains des Soviétiques. C'est un produit des politiques militaires d'export de l'administration Carter. Northrop fonde de grands espoirs pour le marché international ; cependant, les changements politiques à la suite de l'élection de Ronald Reagan amènent le F-20 à devoir rivaliser pour les ventes face à des appareils comme le F-16, le dernier projet d'avion de chasse de l'USAF. Le programme de développement est abandonné en 1986, après que trois prototypes ont été construits et un quatrième partiellement achevé.

Enola Gay

L'équipage de l'Enola Gay pendant la Seconde Guerre mondiale, avec le pilote Paul Tibbets au milieu.
L'équipage de l'Enola Gay pendant la Seconde Guerre mondiale, avec le pilote Paul Tibbets au milieu.

L'Enola Gay (prononcé en anglais : [ɪˈnoʊlə ˈɡeɪ]) est l'avion bombardier Boeing B-29 Superfortress américain qui a largué une bombe atomique sur Hiroshima, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'avion est fabriqué par la Glenn L. Martin Company et nommé par le pilote Paul Tibbets en l'honneur de sa mère Enola Gay Tibbets. Le , au cours des dernières étapes de la Seconde Guerre mondiale, il est devenu le premier avion à larguer une bombe atomique. La bombe, nommée Little Boy, touche la ville d'Hiroshima, au Japon, et cause des destructions sans précédent. L'Enola Gay participe à la seconde attaque atomique comme avion de reconnaissance météorologique pour le bombardement de Kokura, mais une couverture nuageuse défavorable entraîne un changement de cible et c'est Nagasaki qui est bombardée à la place par Bockscar, un autre B-29.

Après la guerre, l'Enola Gay retourne aux États-Unis, où il opère depuis la base aérienne Walker au Nouveau-Mexique. En , il est transféré à Kwajalein, dans le Pacifique, pour des essais nucléaires liés à l'opération Crossroads, mais n'est pas choisi pour un largage test à Bikini. Plus tard cette même année, il est transféré à la Smithsonian Institution et passe de nombreuses années, stationné sur des bases aériennes, exposé sans protection, avant d'être démonté et transporté en 1961 dans un hangar du Smithsonian à Suitland, dans le Maryland.

Dans les années 1980, des groupes d'anciens combattants appellent le Smithsonian à mettre l'avion en évidence dans un musée pour sa valeur historique, ce qui mène à une controverse intense sur l'opportunité d'exposer l'avion sans une explication appropriée du contexte historique. Le poste de pilotage et le nez de l'avion sont ensuite exposés en 1995 au National Air and Space Museum (NASM) à Washington, pour le 50e anniversaire du bombardement d'Hiroshima, ce qui crée une controverse. Enfin, depuis 2003, le B-29 restauré est exposé au Steven F. Udvar-Hazy Center, une annexe du NASM située à l'aéroport international de Washington-Dulles.

Convair B-58 Hustler

Un B-58 en vol.
Un B-58 en vol.

Le Convair B-58 Hustler est un bombardier américain des années 1960, le premier capable d'atteindre une vitesse de Mach 2. Il se caractérise par une aile delta, sous laquelle sont accrochés ses quatre turboréacteurs, et par un énorme conteneur largable situé sous le fuselage. Développé pour le Strategic Air Command (SAC) de la United States Air Force (USAF), il est conçu pour voler à haute altitude et à grande vitesse pour éviter les chasseurs soviétiques. L'introduction des missiles surface-air le force à un rôle de pénétration à basse altitude qui limite sérieusement son rayon d'action et son importance stratégique. Sa carrière opérationnelle est par conséquent courte (de 1960 à 1969), et son rôle repris par d'autres appareils supersoniques dits avions de pénétration, comme les F-111 Aardvark et B-1 Lancer.

Le B-58 connait une certaine notoriété du fait de son bang supersonique, souvent entendu par le public lors de passages en vitesse supersonique.

Bataille de Cottonwood

Dessin annoté de l'action à Cottonwood House par Robert H. Fletcher, 1877.
Dessin annoté de l'action à Cottonwood House par Robert H. Fletcher, 1877.

La bataille de Cottonwood est une série d'escarmouches qui eurent lieu du au durant la guerre des Nez-Percés entre plusieurs groupes d'Amérindiens Nez-Percés et des soldats de l'armée américaine et des civils volontaires près de la ville actuelle de Cottonwood, dans l'Idaho.

Poursuivis par les troupes du général Oliver O. Howard après leur victoire à White Bird Canyon le , les groupes de Nez-Percés hostiles aux Blancs traversent la rivière Salmon et tentent de rejoindre le groupe du chef Looking Glass installé au bord de la Clearwater. Pour cela, ils doivent traverser la Camas Prairie où le général Howard a demandé au capitaine Stephen G. Whipple et à ses deux compagnies de cavalerie d'établir une position défensive.

Le , prévenu de la proximité des Amérindiens, Whipple envoie un détachement de douze cavaliers afin de reconnaître la position des Nez-Percés mais le groupe est rapidement anéanti. Le jour suivant, les Amérindiens lancent plusieurs assauts sur les positions ennemies sans qu'aucun des deux camps ne subisse de perte. Les combats reprennent le lendemain dès l'aube, tandis que le reste des Nez-Percés entame la traversée de la prairie sans que l'armée ne puisse interférer avec leur déplacement. Dans l'après-midi, un groupe de dix-sept civils volontaires venus prêter main forte aux soldats se fait attaquer par un petit groupe de guerriers amérindiens et subissent plusieurs pertes avant que les troupes ne viennent à leur secours.

Affaire Iran-Contra

Le 25 novembre 1986 dans le Bureau ovale, le président américain Ronald Reagan rencontre (de gauche à droite) le secrétaire à la Défense Caspar Weinberger, le secrétaire d'État George P. Shultz, le Procureur général Edwin Meese et le Chef de cabinet de la Maison Blanche Donald Regan pour échanger sur l'affaire Iran-Contra.
Le 25 novembre 1986 dans le Bureau ovale, le président américain Ronald Reagan rencontre (de gauche à droite) le secrétaire à la Défense Caspar Weinberger, le secrétaire d'État George P. Shultz, le Procureur général Edwin Meese et le Chef de cabinet de la Maison Blanche Donald Regan pour échanger sur l'affaire Iran-Contra.

L’affaire Iran-Contra ou Irangate est un scandale politico-militaire survenu aux États-Unis dans les années 1980 pendant le second mandat de l’administration Reagan. Plusieurs hauts responsables du gouvernement fédéral américain ont soutenu un trafic d'armes vers l'Iran malgré l'embargo touchant ce pays. L'administration espérait pouvoir utiliser les produits de la vente d'armes pour financer les Contras au Nicaragua, malgré l'interdiction explicite du Congrès des États-Unis de financer ce groupe armé en lutte contre le pouvoir nicaraguayen. L'affaire est, depuis, voilée de secrets.

Elle trouve ses origines dans une opération visant à libérer sept otages détenus au Liban par le Hezbollah, un groupe paramilitaire relié aux gardiens de la révolution iraniens. Après avoir expédié les armes à l'Iran, Israël aurait été payé pour ses services et réapprovisionné en armes, les États-Unis recevant les paiements iraniens. Pour leur part, les interlocuteurs iraniens s'engageraient à faire libérer les otages par tous les moyens à leur disposition. Toutefois, le lieutenant-colonel Oliver North, membre du Conseil de sécurité nationale, revoit l'opération de façon qu'une grande partie des paiements soient versés aux Contras, opposants violents au gouvernement socialiste du Nicaragua, que l'administration Reagan croit communiste, dans ce pays que les États-Unis considèrent dans leur zone d'influence.

La connaissance de l'affaire et le rôle exact du président Ronald Reagan, qui soutient la cause des Contras, demeurent incertains. Des notes manuscrites du secrétaire à la Défense Caspar Weinberger permettent de conclure que Reagan a su qu'un projet de cette nature était en cours, ainsi que de la vente de missiles Hawk et TOW à des « éléments modérés » de l'Iran. Lorsque la vente d'armes est révélée en , Reagan apparaît à la télévision américaine et déclare qu'en effet, des armes ont été transférées, mais que les États-Unis n'ont pas échangé d'armes contre des otages. Les enquêtes sont ralenties ou bloquées parce que de nombreux documents ont été détruits ou cachés. Le , Ronald Reagan apparaît à nouveau à la télévision américaine et se déclare entièrement responsable.

Les enquêtes menées par le Congrès des États-Unis et la Commission Tower ne découvrent aucune preuve que le président a été au courant des opérations en cours. Quatorze membres de l'administration Reagan ont été accusés, dont Caspar Weinberger ; seulement onze ont été déclarés coupables et des peines ont été annulées sur appel. Les personnes condamnées ont plus tard reçu le pardon présidentiel de George H. W. Bush.

Alan Shepard

Alan Shepard dans les années 1960.
Alan Shepard dans les années 1960.

Alan Bartlett Shepard Jr., né le à Derry (New Hampshire) et mort le à Pebble Beach (Californie), est un aviateur naval, pilote d'essai, astronaute et homme d'affaires américain. En 1961, il devient le premier Américain à voyager dans l'espace et, en 1971, il est le cinquième homme à avoir marché sur la Lune.

Diplômé de l'Académie navale d'Annapolis, Shepard s'engage dans l'United States Navy pendant la Seconde Guerre mondiale. Il devient aviateur naval en 1946 et pilote d'essai en 1950. Il est sélectionné en 1959 dans les Mercury Seven, le premier groupe d'astronautes de la National Aeronautics and Space Administration (NASA). En , il effectue le premier vol habité du programme Mercury, Mercury-Redstone 3 (MR-3), dans un vaisseau spatial qu'il nomme Freedom 7. S'il entre dans l'espace, il n'atteint pas l'orbite. Il devient le premier Américain et la deuxième personne après Youri Gagarine, à voyager dans l'espace. Il est le premier voyageur spatial à contrôler manuellement l'orientation de son vaisseau. Dans les dernières étapes du programme Mercury, Shepard aurait dû piloter le Mercury-Atlas 10 (MA-10) pour une mission de trois jours. Il nomme le vaisseau de cette mission Freedom 7 II en l'honneur du premier ; la mission est finalement annulée.

Shepard est désigné comme le commandant de la première mission du programme Gemini. Il est interdit de vol en 1963 parce qu'il souffre de la maladie de Menière, qui cause des épisodes d'étourdissements et de nausées extrêmes. Cette affection est corrigée chirurgicalement en 1969. En 1971, il commande la mission Apollo 14, pilotant le module lunaire Apollo Antares à l'alunissage le plus précis des missions Apollo. À 47 ans, il devient le cinquième et le plus âgé des hommes à marcher sur la Lune, le seul des sept astronautes du programme Mercury à atteindre la Lune. Pendant la mission, Shepard tape deux balles de golf à la surface lunaire. Il est chef du Bureau des astronautes de à (période approximative de son interdiction de vol) et de à sa retraite de la marine américaine et de la NASA le . Il est promu contre-amiral le , devenant ainsi le premier astronaute à atteindre ce grade.

Thomas Drake

Photo de Thomas Drake en 2014.
Photo de Thomas Drake en 2014.

Thomas Andrews Drake est un lanceur d'alerte américain, né le en Louisiane. Vétéran décoré de l'US Navy, ce cadre supérieur de la National Security Agency (NSA) dénonce la corruption et la gestion déficiente du Trailblazer Project, ce qui lui vaut d'être accusé par le gouvernement fédéral américain d'avoir attenté à la sécurité nationale selon les termes de l'Espionage Act of 1917. Bien qu’encourant 35 ans de prison, il est finalement condamné pour un délit mineur, mais perd son emploi à la NSA.

Martin XB-51

Le XB-51 à l'atterrissage.
Le XB-51 à l'atterrissage.

Le Martin XB-51 est un prototype de bombardier léger triréacteur américain conçu par la Glenn L. Martin Company ; il est initialement désigné XA-45, dans la nomenclature des avions d'attaque au sol, jusqu'à l'abandon de cette dernière en 1947. Le projet est développé à partir de 1945, à la suite d'un appel d'offre émis par les United States Army Air Forces sous la spécification V-8237-1. En , deux prototypes sont commandés, et le premier réalise son premier vol en . Le XB-51 est alors en concurrence avec l'English Electric Canberra britannique qui gagne finalement le concours et la Glenn L. Martin Company s'en voit confier la production sous licence, sous la désignation B-57 Canberra ; le projet XB-51 est alors abandonné.

Les deux prototypes du XB-51 commandés en 1946 sont construits et continuent à être utilisés comme avions d'essais après l'annulation du programme. Ils sont propulsés par trois turboréacteurs General Electric J47 : un sur chaque côté du fuselage, à l'avant, et le troisième à l'arrière, placé sur le dessus du fuselage. Ils ont une voilure en flèche et un empennage en T ; le XB-51 se montre très maniable et plus rapide que le Canberra. Le second exemplaire s'écrase en à la suite d'une perte de contrôle ; le premier appareil continue à voler. Il est finalement réquisitionné pour tourner dans un film mais est accidenté au décollage en , alors qu'il rejoint le lieu de tournage.

Convair NB-36H

Le Convair NB-36H en vol avec un Boeing B-50 à l'arrière plan.
Le Convair NB-36H en vol avec un Boeing B-50 à l'arrière plan.

Le Convair NB-36H, également appelé Crusader, est un B-36 Peacemaker expérimental emportant un réacteur nucléaire. Il est créé dans le cadre du programme d'avion à propulsion nucléaire (Aircraft Nuclear Propulsion, ANP) afin de démontrer la faisabilité d'un bombardier à propulsion nucléaire. À ce stade du projet, le réacteur nucléaire n'est toutefois qu'une « simple » charge utile indépendante et ne joue aucun rôle dans la propulsion de l'appareil. L'aéronef expérimental à propulsion nucléaire X-6, auquel doit aboutir le programme ANP, n'est jamais construit.

Le NB-36H est à l'origine un bombardier B-36H Peacemaker, serial 51-5712, construit à l'usine Convair de Fort Worth, au Texas. Il est endommagé en lorsqu'une tornade frappe la base de Carswell, où il est stationné. Plutôt que de le réparer, l'avionneur conserve l'appareil et lui fait subir d'importantes modifications pour lui permettre d'emporter le réacteur nucléaire et de protéger l'équipage contre les radiations qui en émanent. Le programme d'essais en vol commence en et dure un an et demi, au cours duquel 47 vols sont réalisés, jusqu'en . Le programme d'avion à propulsion nucléaire est annulé par l'administration Kennedy en 1961.

McDonnell XF-85 Goblin

Le XF-85 serial 46-523 au National Museum of the United States Air Force à Dayton (Ohio).
Le XF-85 serial 46-523 au National Museum of the United States Air Force à Dayton (Ohio).

Le McDonnell XF-85 Goblin est un prototype d'avion de chasse américain conçu pendant la Seconde Guerre mondiale par la McDonnell Aircraft Corporation. Il est destiné à être déployé depuis la soute à bombes d'un bombardier lourd Convair B-36 pour servir de chasseur parasite. Le rôle du XF-85 est de défendre les bombardiers des intercepteurs ennemis, une nécessité dont la démonstration est faite pendant la guerre. Deux prototypes sont construits avant la fin du programme.

Le XF-85 est une réponse à une requête des United States Army Air Forces (USAAF) pour un avion de chasse qui puisse être emporté dans la soute du Northrop XB-35 ou du Convair B-36, qui sont alors en cours de développement. Le programme doit résoudre le problème de la faible autonomie des avions d'interception par rapport aux bombardiers récents. Le XF-85 se présente comme un petit avion à réaction avec un fuselage en forme d'œuf et un empennage en forme de fourchette. Les prototypes sont construits puis sont testés et subissent une évaluation en 1948. Les essais en vol laissent apparaître une conception prometteuse mais les performances de l'avion sont inférieures à celles des chasseurs auxquels il devrait faire face en combat ; de plus, raccrocher le chasseur parasite au bombardier se révèle difficile. Le programme du XF-85 est rapidement annulé et les prototypes sont par la suite envoyés dans des musées. La United States Air Force, qui succède aux USAAF en 1947, continue d'étudier l'idée d'avion parasite dans le cadre des projets MX-106 Tip Tow, FICON et Tom-Tom.

Pat Tillman

Photographie officielle de Patrick Tillman fournie par le département de la Défense des États-Unis.
Photographie officielle de Patrick Tillman fournie par le département de la Défense des États-Unis.

Patrick Daniel Tillman Jr. dit Pat Tillman, né le à Fremont en Californie et mort au combat le à Spera en Afghanistan, est un joueur professionnel de football américain et un militaire américain.

Après quatre saisons universitaires réussies avec les Sun Devils d'Arizona State, le linebacker, jugé unanimement trop petit pour la ligue professionnelle, est sélectionné par les Cardinals de l'Arizona à la fin de la draft 1998 de la NFL pour son aura de vedette locale que le club souhaite utiliser pour remplir son stade. Reconverti au poste de safety, Tillman s'impose dès son premier camp d'entraînement comme un défenseur titulaire. Il contribue au succès de sa franchise en 1998 qui atteint la phase finale. Tillman bat le record de plaquages des Cardinals lors de la saison 2000 et, bien que les Rams de Saint-Louis lui offrent un contrat plus avantageux, il poursuit sa carrière avec le club par loyauté.

Touché par les attentats du 11 septembre 2001, il devient célèbre aux États-Unis en 2002 pour avoir abandonné sa lucrative carrière sportive pour s'engager aux côtés de son frère Kevin dans l'armée américaine. Symbole de l'engagement américain dans la guerre contre le terrorisme, il trouve la mort au combat et est le troisième ancien joueur professionnel de football américain à être tué sous l'uniforme américain après Bob Kalsu et Don Steinbrunner lors de la guerre du Viêt Nam.

Récompensé de la Silver Star à titre posthume, son engagement militaire et son sacrifice sont salués par les plus hautes instances et institutions américaines. La mort de Pat Tillman, soldat célèbre, devient l'objet de controverses lorsque l'armée annonce en que sa mort est due à un tir ami. Sa famille accuse l'administration d'utiliser une version mensongère de sa mort et de dissimuler des preuves à des fins de propagande.

Liste des Boeing B-52 exposés

Le Boeing NB-52B Balls 8 de la NASA est exposé sur la base Edwards à la fin de sa carrière.
Le Boeing NB-52B Balls 8 de la NASA est exposé sur la base Edwards à la fin de sa carrière.

Le Boeing B-52 Stratofortress, bombardier stratégique américain à long rayon d'action, en service dans la United States Air Force (USAF) depuis 1955, est construit à 744 exemplaires entre 1949 et 1962. La flotte comprend deux prototypes XB-52 et YB-52, et 742 appareils de série répartis en huit versions, du B-52A au B-52H. En , le deuxième prototype, YB-52, est le premier appareil à voler, suivi à la fin de l'année par le XB-52. Le modèle A vole en 1954 et sert uniquement pour les essais ; les premiers à entrer en service opérationnel sont les B-52B de bombardement et les RB-52B de reconnaissance livrés à partir de 1955, au 93rd Bomb Wing du Strategic Air Command. Le 744e et dernier appareil construit, un B-52H, qui sort d'usine en , est livré au mois d'octobre au 4136th Strategic Wing.

Depuis le milieu des années 1990, les B-52H sont les seuls B-52 encore en service opérationnel, au sein du Air Force Global Strike Command (AFGSC) et du Air Force Reserve Command (AFRC). L'USAF prévoit de les maintenir actifs jusqu'en 2040, soit 85 ans après la mise en service des premiers B-52B et près de 80 ans après la livraison du dernier B-52H. Sur les modèles H, la motorisation par des turboréacteurs à double flux TF33, plus puissants et moins gourmands en carburant que les turboréacteurs à simple flux J57 des versions précédentes, a joué un rôle dans la longévité de l'avion. Après leur retrait du service, une grande partie de la flotte de B-52 est entreposée au cimetière d'avions de Davis-Monthan AFB, dont s'occupe le MASDC qui devient ensuite le 309th AMARC puis le 309th AMARG, où ils servent de source de pièces détachées pour les autres appareils en service. Dans le cadre du traité de réduction des armes stratégiques, plus de 350 B-52 sont détruits entre 1993 et 2013.

À leur retrait, quelques appareils sont préservés sur des bases aériennes ou exposés dans des musées, certains ayant acquis une notoriété au cours de leur carrière. C'est notamment le cas du B-52B Lucky Lady III du 93rd Bomb Wing qui a réalisé un tour du monde sans escale en , avant d'être exposé au musée de l'USAF à la fin de sa carrière ; le NB-52B Balls 8, utilisé comme avion d'essai par la NASA, notamment pour emporter les aéronefs expérimentaux X-15 et X-43, est exposé à la base Edwards après son retrait en 2004. On peut également citer deux B-52D dont le mitrailleur de queue a abattu des avions de chasse nord-vietnamiens lors de la guerre du Viet Nam. La majeure partie des appareils préservés se trouve aux États-Unis ; trois d'entre eux se trouvent au Royaume-Uni, en Corée du Sud et en Australie.

Boeing XB-15

Le XB-15 au cours d'un vol d'essai.
Le XB-15 au cours d'un vol d'essai.

Le Boeing XB-15, désigné Model 294 chez l'avionneur, est un prototype de bombardier lourd quadrimoteur à long rayon d'action développé dans les années 1930. La conception débute en 1934, à la suite d'une demande de l'United States Army Air Corps (USAAC), qui souhaite un bombardier pouvant opérer sur une distance de plus de 8 000 km. En 1935, le projet est brièvement renommé XBLR-1, comme bombardier à long rayon d'action, avant de redevenir XB-15. Seul un prototype est construit avant l'abandon du projet ; c'est à cette époque le plus gros avion jamais construit aux États-Unis ; il effectue son premier vol le . Un vol de 8 000 km doit prendre 33 heures à une vitesse de croisière de 245 km/h ; l'équipage est alors composé de plusieurs équipes et des couchettes permettent aux membres de dormir quand ils ne sont plus en service. L'avion est livré à l'USAAC au mois de décembre.

Au cours de sa carrière, le XB-15 établit plusieurs records : charge emportée, charge à une altitude donnée, distance sur circuit fermé, distance avec une charge donnée. Les capacités de bombardement de l'avion ne sont utilisées que pour des essais et il est généralement utilisé comme avion de transport de fret entre les États-Unis et l'Amérique du Sud. En 1943, il est converti dans ce but ainsi que pour le transport de troupes ; il devient le XC-105. Étant sous-motorisé, peu adapté à sa mission, sujet à des pannes fréquentes et difficile à manier pour son équipage, il est retiré en .

Michael Collins (astronaute)

Michael Collins en juillet 1969.
Michael Collins en juillet 1969.

Michael Collins est un militaire, pilote d'essai, astronaute, haut fonctionnaire, cadre et homme d'affaires américain né le à Rome en Italie.

Avant de devenir astronaute, il obtient son diplôme de l'Académie militaire de West Point. De là, il rejoint l'armée de l'air américaine et pilote des chasseurs North American F-86 Sabre à la base aérienne de Chambley-Bussières en France. Il est accepté à l'école des pilotes d'essai de l'United States Air Force de la base aérienne Edwards en 1960. Il se porte candidat sans succès pour le groupe d'astronautes 2 de la Nasa, mais est accepté pour le troisième.

Sélectionné dans le groupe d'astronautes 3 de la National Aeronautics and Space Administration (Nasa) en 1963, il voyage deux fois dans l'espace. Son premier vol spatial est effectué lors de la mission Gemini 10, dans laquelle lui et John Watts Young effectuent deux rendez-vous avec différents engins spatiaux et réalisent deux sorties extra-véhiculaires. Son second vol spatial est en tant que pilote du module de commande et de service Apollo lors de la mission Apollo 11. Alors qu'il reste en orbite autour de la Lune, Neil Armstrong et Buzz Aldrin partent dans le module lunaire Apollo pour réaliser le premier alunissage. Il est ainsi l'une des 24 personnes du programme Apollo à avoir survolé la Lune. Collins est le 17e Américain dans l'espace, la 4e personne et le 3e Américain à effectuer une sortie extravéhiculaire et la première personne à avoir effectué plus d'une sortie extravéhiculaire.

Après avoir pris sa retraite de la Nasa en 1970, ce major général de l'United States Air Force est nommé au poste de secrétaire d'État adjoint aux affaires publiques au département d'État des États-Unis. Un an plus tard, il devient directeur du National Air and Space Museum et occupe ce poste jusqu'en 1978, date à laquelle il démissionne pour devenir sous-secrétaire de la Smithsonian Institution. En 1980, il occupe le poste de vice-président de LTV Aerospace et démissionne en 1985 pour créer son cabinet de conseil.

Roger B. Chaffee

Portrait de Roger B. Chaffee en 1964.
Portrait de Roger B. Chaffee en 1964.

Roger Bruce Chaffee est un pilote et officier de l'United States Navy américain, sélectionné comme astronaute dans le cadre du programme Apollo. Il est né le à Grand Rapids (Michigan) et est mort accidentellement le à Cap Canaveral (Floride).

Eagle Scout dans sa jeunesse, Chaffee obtient son diplôme de la Central High School en 1953 et accepte une bourse d'études du Corps de formation des officiers de la réserve navale (NROTC). Il commence ses études universitaires à l'Institut de technologie de l'Illinois, où il participe également à la fraternité étudiante Phi Kappa Sigma. Il rejoint l'université Purdue à l'automne 1954 et obtient son brevet de pilote privé.

Après avoir obtenu son diplôme de Purdue en 1957, Chaffee termine sa formation de pré-mise en service dans la marine et devient Ensign. Il commence sa formation de pilote à la base aéronavale de Pensacola, en Floride, où il pilote divers avions, notamment les T-34, T-28 et A3D. Il devient officier du contrôle de la qualité et de la sécurité du Heavy Photographic Squadron 62 (VAP-62). Au sein de cette unité, il prend notamment des photographies aériennes cruciales de Cuba pendant la crise des missiles de Cuba, pour lesquelles il reçoit l'Air Medal. Il est promu Lieutenant commander le .

Avec treize autres pilotes, Chaffee est choisi dans le groupe d'astronautes 3 par la National Aeronautics and Space Administration (Nasa) en 1963. Il sert de Capsule Communicator (CAPCOM) aux missions Gemini 3 et Gemini 4 et reçoit sa première mission de vol spatial en 1966. En 1967, il meurt dans un incendie avec ses collègues astronautes, Virgil Grissom et Edward White, au cours d'un essai préalable au lancement de la mission Apollo 1 à la base de lancement de Cap Canaveral. À titre posthume, il reçoit la Congressional Space Medal of Honor et une seconde Air Medal.

Helicopter 66

L'Hélicoptère 66 récupérant Apollo 11 le 24 juillet 1969.
L'Hélicoptère 66 récupérant Apollo 11 le 24 juillet 1969.

L'Helicopter 66 (« Hélicoptère 66 ») désigne un Sikorsky SH-3 Sea King de la marine américaine utilisé de la fin des années 1960 et au début des années 1970 pour la récupération en mer des astronautes du programme Apollo. Il est à ce titre considéré comme « l'un des hélicoptères les plus célèbres ou au moins les plus emblématiques de l'histoire ».

L'Hélicoptère 66 est livré à la marine américaine en 1967 et est versé dans l'escadron d'hélicoptères de lutte anti-sous-marine HSC-4 en 1968. Pourtant sa principale mission consiste à récupérer en mer les astronautes des vols spatiaux habités de la National Aeronautics and Space Administration (Nasa). Dans ce cadre, il effectue cinq missions et notamment celle pour récupérer les astronautes de la mission Apollo 11 ; il est alors piloté par Donald S. Jones, futur commandant de la Troisième flotte des États-Unis. L'appareil réalise sa dernière mission de récupération en 1970 pour Apollo 13.

Renuméroté officiellement hélicoptère 740 dès 1969, l'Hélicoptère 66 transporte également le Shah d'Iran Mohammad Reza Pahlavi lors de sa visite en sur le porte-avions USS Kitty Hawk. En 1975, lors d'un exercice d'entraînement nocturne, il s'écrase dans l'océan Pacifique après plus de 3 200 heures de vol depuis sa mise en service sept ans plus tôt. Emblématique de la conquête spatiale américaine, l'appareil est l'objet de plusieurs œuvres artistiques dans les domaines de la musique, de la peinture ou du cinéma.

Invasion du Québec

La Mort du général Montgomery à la bataille de Québec, le 31 décembre 1775 (1786) par John Trumbull.
La Mort du général Montgomery à la bataille de Québec, le 31 décembre 1775 (1786) par John Trumbull.

L'invasion du Québec en 1775 est la première initiative militaire majeure de l'armée continentale américaine nouvellement formée pendant la guerre d'indépendance des États-Unis. L'objectif de la campagne est d'obtenir le contrôle militaire de la province britannique du Québec — dans l'actuel Canada — et de convaincre les Canadiens francophones de se joindre à la révolution aux côtés des Treize colonies. Une première expédition provenant du fort Ticonderoga sous le commandement de Richard Montgomery, assiège et capture le fort Saint-Jean et capture presque le général britannique Guy Carleton lors de la prise de Montréal. La seconde expédition quitte Cambridge dans le Massachusetts sous le commandement de Benedict Arnold et se rend avec beaucoup de peine du Maine jusqu'à la ville de Québec. Les deux forces s'y rejoignent, mais sont défaites à la bataille de Québec en .

L'expédition de Montgomery part du fort Ticonderoga à la fin d' et commence à la mi- à assiéger le fort Saint-Jean, le principal point de défense au sud de Montréal. Après la capture du fort en , Carleton abandonne Montréal pour s'enfuir à Québec et Montgomery prend le contrôle de la ville avant de poursuivre sur Québec avec une armée à l'effectif beaucoup plus réduit. Là, il rejoint Arnold, qui quitte Cambridge début pour une traversée pénible à travers la nature sauvage, laissant des troupes sans approvisionnement et manquant de matériel.

Ces forces se sont jointes près de Québec en et attaquent la ville lors d'une tempête de neige le dernier jour de l'année. La bataille est une défaite désastreuse pour l'armée continentale : Montgomery est tué et Arnold blessé, tandis que les défenseurs de la ville subissent peu de pertes. Arnold soutient ensuite un siège inefficace contre la ville, au cours duquel des campagnes de propagande couronnées de succès renforcent les sentiments des loyalistes, tandis que l'administration dure du général David Wooster à Montréal agace les partisans et les détracteurs des Américains.

Les Britanniques envoient plusieurs milliers de soldats, dont le général John Burgoyne et des alliés hessiens, pour renforcer ceux de la province en . Le général Carleton lance alors une contre-offensive, renvoyant au fort Ticonderoga les forces continentales affaiblies et désorganisées. L'armée continentale, sous le commandement d'Arnold, parvient à entraver l'avancée britannique de manière à empêcher une attaque sur le fort Ticonderoga en 1776. La fin de la campagne prépare le terrain pour la campagne de Burgoyne en 1777 visant à prendre le contrôle de la vallée de l'Hudson.

Walter Schirra

Portrait officiel de Walter Schirra en 1964 (NASA).
Portrait officiel de Walter Schirra en 1964 (NASA).

Walter Marty Schirra Jr., dit Wally Schirra, est un aviateur de la marine américaine, pilote d'essai et astronaute américain né le à Hackensack et mort le à La Jolla.

En 1959, il devient l'un des sept premiers astronautes choisis par la National Aeronautics and Space Administration (NASA) pour le programme Mercury, premier effort des États-Unis visant à envoyer un homme dans l'espace. Le , il pilote la mission Mercury-Atlas 8 de six orbites, dans un engin qu'il surnomme Sigma 7. Lors de cette mission, Schirra devient le cinquième Américain et le neuvième humain à voyager dans l'espace. Pendant le programme Gemini, en décembre 1965, il réalise le premier rendez-vous spatial en gardant son engin spatial Gemini 6A à une distance de moins de 30 cm du vaisseau Gemini 7. En octobre 1968, il commande la mission Apollo 7 en orbite terrestre basse qui réalise l'essai du module de commande et de service Apollo avec trois hommes, ce qui est le premier lancement habité du programme Apollo.

Il est le premier astronaute à se rendre dans l'espace à trois reprises et le seul à avoir participé aux programmes Mercury, Gemini et Apollo. Au total, Schirra cumule plus de 295 heures dans l'espace. Après Apollo 7, il prend sa retraite en tant que Captain de la marine américaine ainsi que de la NASA. Il devient consultant pour CBS News dans le cadre de la couverture par ce réseau de télévision des missions Apollo suivantes, dont l'alunissage historique d'Apollo 11.

Buzz Aldrin

Portrait de Buzz Aldrin en 1969.
Portrait de Buzz Aldrin en 1969.

Buzz Aldrin, né Edwin Eugene Aldrin Jr. le à Glen Ridge dans le New Jersey, est un militaire, pilote d'essai, astronaute et ingénieur américain. Il effectue trois sorties dans l'espace en tant que pilote de la mission Gemini 12 de 1966 et, en tant que pilote du module lunaire Apollo de la mission Apollo 11 de 1969, il est, avec le commandant de la mission Neil Armstrong, parmi les deux premiers humains à marcher sur la Lune.

Aldrin est issu de la promotion 1951 de l'Académie militaire de West Point avec un diplôme en génie mécanique. Il est affecté à l'armée de l'air américaine et devient pilote de chasseur à réaction pendant la guerre de Corée. Il effectue au total 66 missions de combat et abat deux MiG-15. Après avoir obtenu un doctorat en astronautique du Massachusetts Institute of Technology (MIT), Aldrin est choisi pour faire partie du groupe d'astronautes 3 recruté par la National Aeronautics and Space Administration (NASA). Sa thèse de doctorat portant sur les techniques de rendez-vous orbitaux avec équipage, il reçoit le surnom de « Dr. Rendezvous » de la part de ses collègues astronautes. Sa première mission spatiale est la dernière mission du programme Gemini. Elle a lieu en 1966 à bord de Gemini 12 et il réalise plus de cinq heures en sortie extravéhiculaire. Trois ans plus tard, Aldrin pose le pied sur la Lune le , quelques minutes après Armstrong, tandis que le pilote du module de commande Michael Collins reste en orbite lunaire.

À son départ de la NASA en 1971, il devient commandant de l'école des pilotes d'essai de l'United States Air Force. Il prend sa retraite de l'armée de l'air en 1972, après 21 ans de service, et entame une difficile reconversion à la vie civile. Ses principales autobiographies, Return to Earth (1973) et Magnificent Desolation (2009), relatent ses problèmes de dépression et d'alcoolisme au cours des années qui suivent son départ de la NASA. Il continue à plaider en faveur de l'exploration spatiale, en particulier d'une mission habitée sur Mars, et développe une trajectoire particulière pour un vaisseau spatial qui rend le voyage sur cette planète plus rapide en termes de temps et économe en énergie. Il reçoit de nombreux honneurs, dont la médaille présidentielle de la Liberté en 1969, et fait partie de plusieurs temples de la renommée.

Vol de reconnaissance au-dessus du Japon du 1er novembre 1944

Un F-13 Superfortress similaire à l'avion qui réalise le vol de reconnaissance du 1er novembre 1944.
Un F-13 Superfortress similaire à l'avion qui réalise le vol de reconnaissance du 1er novembre 1944.

Le vol de reconnaissance au-dessus du Japon du désigne, lors de la Seconde Guerre mondiale, le premier vol d'un avion de reconnaissance des forces alliées sur la région japonaise de Tokyo depuis le raid de Doolittle en .

Réalisé le 1er novembre 1944 par un Boeing F-13 Superfortress — variante du Boeing B-29 Superfortress — de l'United States Army Air Forces (USAAF), cette sortie de reconnaissance photographique est une réussite. L'équipage parvient à prendre des milliers de photographies qui servent ensuite à planifier de nombreux raids aériens sur le Japon au cours des derniers mois de la guerre.

Les tentatives de destruction de l'appareil par les unités aériennes et les batteries antiaériennes japonaises sont vaines, car le F-13 reste hors de portée durant toute la durée de la mission.

Frank Borman

Portrait de Frank Borman en 1964.
Portrait de Frank Borman en 1964.

Frank Borman est un militaire, pilote d'essai, astronaute et homme d'affaires américain né le à Gary dans l'Indiana.

Peu avant d'obtenir son diplôme de la promotion de l'Académie militaire de West Point en 1950, Borman rejoint l'armée de l'air américaine (USAF). Il devient pilote de chasse et sert aux Philippines. Diplômé en génie aéronautique au California Institute of Technology (Caltech) en 1957, il devient professeur assistant de thermodynamique et de mécanique des fluides à West Point. En 1960, il est sélectionné pour l'école des pilotes d'essai de l'United States Air Force de la base aérienne Edwards et passe avec succès son examen de pilote d'essai.

Borman est sélectionné comme astronaute de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) en 1962 avec le groupe 2. En 1966, il établit un record d'endurance de quatorze jours en vol spatial en tant que commandant de Gemini 7, une mission du programme Gemini. Intégrant le programme Apollo, il siège au comité d'enquête de la NASA sur le drame d'Apollo 1, puis devient en décembre 1968 le commandant d'Apollo 8, la première mission habitée à voler autour de la Lune. Pour cet exploit, il reçoit la Congressional Space Medal of Honor. Au cours de la première mission d'alunissage, Apollo 11, il est l'agent de liaison de la NASA à la Maison-Blanche et regarde le lancement de la mission à la télévision auprès du président des États-Unis Richard Nixon.

Après avoir pris sa retraite de la NASA et de l'armée en 1970, après quelques missions spéciales, il devient vice-président des opérations chez Eastern Air Lines, directeur général de la compagnie en 1975 et enfin président du conseil d'administration en 1976. Sous sa direction, Eastern Air Lines (EAL) devient particulièrement rentable, mais la déréglementation des compagnies aériennes et l'endettement provoquent des licenciements, puis des conflits avec les syndicats qui entraînent sa démission en 1986. Parti un temps au Nouveau-Mexique, il s'installe finalement en 1998 dans un ranch du comté de Big Horn dans le Montana.

Depuis la mort de John Glenn en 2016, il est l'astronaute américain le plus âgé encore en vie.

David Scott

Portrait de David Scott en 1971.
Portrait de David Scott en 1971.

David Scott, né le à San Antonio au Texas, est un militaire, pilote d'essai, astronaute et homme d'affaires américain. Il est le septième des douze hommes ayant foulé le sol lunaire à ce jour.

Avant de devenir astronaute, Scott obtient son diplôme de l'Académie militaire de West Point et rejoint l'armée de l'air. Après avoir servi en tant que pilote de chasse en Europe, il est diplômé de l'école des pilotes d'essai de l'United States Air Force. Scott prend sa retraite de l'armée de l'air en 1975 avec le grade de colonel et plus de 5 600 heures de vol enregistrées.

Scott est sélectionné comme astronaute dans le groupe 3 de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) en 1963. Il effectue son premier vol dans l'espace en tant que pilote de la mission Gemini 8, en compagnie de Neil Armstrong, en mars 1966, passant un peu moins de onze heures sur une orbite terrestre basse. L'astronaute passe ensuite dix jours en orbite en mars 1969 en tant que pilote de module de commande d'Apollo 9, une mission qui permet de tester de manière approfondie le vaisseau, aux côtés du commandant James McDivitt et du pilote de module lunaire Russell Schweickart.

Après avoir été dans l'équipage de réserve d'Apollo 12, Scott effectue son troisième et dernier vol dans l'espace en tant que commandant de la mission Apollo 15, le quatrième alunissage humain et la première mission utilisant le rover lunaire Apollo. Scott et James Irwin restent sur la Lune pendant trois jours. Après leur retour sur Terre, Scott et ses coéquipiers tombent en disgrâce auprès de la NASA après un scandale lié à l'emport d'objets non autorisés sur la Lune. Après avoir occupé le poste de directeur du centre de recherche sur le vol Dryden de la NASA en Californie, Scott prend sa retraite de l'agence en 1977. Depuis, il travaille sur de nombreux projets liés à l'espace et a servi de consultant pour plusieurs films sur le programme spatial, notamment Apollo 13 (1995).

Scott Carpenter

Portrait de Scott Carpenter (1964).
Portrait de Scott Carpenter (1964).

Malcolm Scott Carpenter, né le et mort le , est un officier de marine et un aviateur américain, pilote d'essai, ingénieur aéronautique, astronaute et aquanaute. Il est l'un des sept astronautes sélectionnés pour le projet Mercury de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) en . Carpenter est le deuxième Américain (après John Glenn) à tourner en orbite autour de la Terre et le quatrième Américain dans l'espace, après Alan Shepard, Gus Grissom et Glenn.

Entré dans la marine américaine en 1949, Carpenter devient aviateur naval, pilotant un Lockheed P-2 Neptune avec l'escadron de patrouille 6 (VP-6) pour des missions de reconnaissance et de lutte anti-sous-marine le long des côtes de l'Union soviétique et de la Chine pendant la guerre de Corée et la guerre froide. En 1954, il suit les cours de l'école navale américaine de pilotes d'essai à la base aéronavale de Patuxent River, dans le Maryland, et devient pilote d'essai. En 1958, il est nommé officier de renseignement aérien du USS Hornet, qui se trouve alors en cale sèche au chantier naval de Bremerton.

L'année suivante, Carpenter est sélectionné comme l'un des sept astronautes de Mercury. Il est le remplaçant de Glenn lors de la mission orbitale Mercury-Atlas 6 de ce dernier. Carpenter effectue la mission suivante, Mercury-Atlas 7, dans le vaisseau spatial qu'il a nommé Aurora 7. En raison d'une série de dysfonctionnements, le vaisseau spatial se pose à 400 kilomètres de son point de chute prévu, mais le pilote et le vaisseau spatial sont récupérés.

Carpenter obtient de la NASA l'autorisation de prendre un congé pour rejoindre le programme SEALAB de la marine américaine en tant qu'océanaute. Au cours de son entraînement, il subit des blessures qui le clouent au sol, le rendant indisponible pour d'autres vols spatiaux. En 1965, il passe 28 jours à vivre au fond de l'océan au large des côtes de Californie dans le cadre de SEALAB II. Il retourne à la NASA en tant qu'assistant exécutif du directeur du Manned Spacecraft Center, puis rejoint le projet de systèmes de submersion profonde de la marine en 1967 en tant que directeur des opérations des aquanautes pour SEALAB III. Il prend sa retraite de la NASA en 1967, et de la marine en 1969.

Gordon Cooper

Gordon Cooper en 1963.
Gordon Cooper en 1963.

Leroy Gordon Cooper Jr., dit Gordo, né le et mort le est un ingénieur aérospatial américain, un pilote d'essai, un pilote de l'armée de l'air des États-Unis et le plus jeune des sept astronautes originaux du programme Mercury, le premier projet de voyage spatial habité des États-Unis.

Il apprend à voler dès son enfance, et après avoir servi dans le Corps des Marines des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, il est muté dans l'armée de l'air américaine en 1949, où il devient pilote de chasse et se qualifie comme pilote d'essai en 1956, ce qui lui permet d'être sélectionné comme astronaute en 1959.

En 1963, Gordon Cooper pilote le dernier vol spatial de Mercury, Mercury-Atlas 9. Au cours de cette mission, il devient le premier Américain à passer une journée entière dans l'espace, le premier à dormir dans l'espace et le dernier à être lancé dans une mission orbitale entièrement en solitaire. Malgré une série de graves pannes d'équipement, il réussit à mener à bien la mission sous contrôle manuel, en guidant son vaisseau spatial, qu'il a nommé Faith 7, jusqu'à un point d'amerrissage à seulement 6,4 kilomètres du vaisseau de récupération. Cooper devient le premier astronaute à effectuer un deuxième vol orbital lorsqu'il est nommé pilote commandant de Gemini 5 en 1965. Avec le pilote Pete Conrad, il établit un nouveau record d'endurance spatiale en parcourant 5 331 745 kilomètres en 190 heures et 56 minutes — soit un peu moins de huit jours — démontrant que les astronautes pouvaient survivre dans l'espace le temps nécessaire pour aller de la Terre à la Lune et revenir.

Bataille de la Clearwater

Dessin annoté de la bataille de la Clearwater par Robert H. Fletcher, 1877.
Dessin annoté de la bataille de la Clearwater par Robert H. Fletcher, 1877.

La bataille de la Clearwater est un affrontement de la guerre des Nez-Percés qui eut lieu les et entre un groupe de Nez-Percés et des soldats de l'armée des États-Unis près de la ville actuelle de Stites dans l'Idaho.

Dans les semaines qui suivent leur défaite à White Bird Canyon le , les troupes américaines menées par le général Oliver Otis Howard poursuivent les Nez-Percés qui leur sont hostiles afin de les contraindre à s'installer dans une réserve. Le , Howard découvre leur campement installé sur les rives de la Clearwater et tente une attaque surprise mais, alertés par leur artillerie, les guerriers nez-percés se précipitent à leur rencontre et parviennent à stopper leur avancée. Les échanges de tirs se poursuivent jusqu'à la nuit sans que l'un des deux camps ne parvienne à prendre l'avantage. Le jour suivant, des dissensions apparaissent au sein des Nez-Percés et de nombreux guerriers se retirent tandis que le général Howard ordonne une charge qui finit de les mettre en fuite. Contraints d'abandonner leur village et une partie de leur provisions, ils parviennent cependant à échapper à Howard qui décide de ne pas les poursuivre davantage. Les Nez-Percés entreprennent alors la traversée des monts Bitterroot via le col Lolo afin de gagner les plaines du Montana, toujours poursuivis par les troupes américaines.

Bien que la bataille constitue une victoire pour les États-Unis, leurs pertes s'élèvent à 14 tués contre 4 seulement pour les Nez-Percés. En outre, en choisissant de ne pas les poursuivre de manière plus agressive, le général Howard manque une occasion de porter un coup décisif aux Nez-Percés et de mettre un terme rapide au conflit.