Chutes du Niagara

Fer à cheval, côté canadien
Fer à cheval, côté canadien

Les chutes du Niagara (43° 04′ 54,68″ N, 79° 04′ 19,5″ O) sont un ensemble de chutes d’eau situées sur la rivière Niagara, dans l’Est de l’Amérique du Nord, à la frontière entre les États-Unis et le Canada. Bien qu’elles ne soient pas particulièrement hautes, les chutes du Niagara sont très larges. Avec un débit de plus de 168 000 m3 min−1, elles sont les chutes les plus puissantes d’Amérique du Nord et certainement les plus connues à travers le monde. Elles sont aussi une source immense d’énergie hydroélectrique et leur préservation est un défi écologique.

Cette merveille naturelle, haut lieu du tourisme depuis plus d’un siècle, est partagée par les villes jumelles de Niagara Falls dans l’État de New York aux États-Unis et Niagara Falls dans la province de l’Ontario au Canada.

Les chutes du Niagara (Niagara Falls en anglais) sont en fait triples :

  • le « fer à cheval » (Horseshoe Falls) ou chutes canadiennes ;
  • les « chutes américaines » (American Falls) ;
  • le « voile de la mariée » (Bridal Veil Falls), d’une taille moindre.

Bresle

La Bresle est un fleuve côtier du nord-ouest de la France se jetant dans la Manche au Tréport sur la Côte d’Albâtre, au terme d’un cours, long de 68 à 72 kilomètres selon les sources, qui lui fait traverser les départements de l’Oise, de la Somme et de la Seine-Maritime. Longtemps, elle servit de frontière naturelle entre des entités politiques puissantes et antagonistes.

Aujourd’hui, sa vallée verdoyante, moitié normande, moitié picarde, piquetée d’étangs, conserve une tradition verrière, remontant au Moyen Âge, qui en fait le premier pôle mondial du flaconnage de luxe. La présence de nombreuses entreprises implantées dans les petites villes ou villages qui s’égrènent le long de ses rives n’a pas compromis un environnement riche d’espèces animales et végétales. Les eaux poissonneuses de la Bresle, classée cours d’eau de première catégorie dans son intégralité, voient remonter saumons atlantiques et truites de mer en grand nombre.

Authie (fleuve)

L'Authie à Hem.
L'Authie à Hem.

L’Authie est un fleuve côtier du nord de la France qui se jette dans la Manche après un cours long de 103 kilomètres sis dans les départements de la Somme et du Pas-de-Calais.

Son cours régulier, lié à la présence d'un puissant aquifère, a depuis longtemps attiré les hommes qui y ont développé une activité agricole encore dominante aujourd'hui. La vallée de l'Authie, occupée par de nombreux villages et de petites agglomérations, recèle un riche patrimoine architectural, abbayes et châteaux s'égrenant le long des rives du fleuve tandis que l'embouchure formant une vaste baie, comprise entre Fort-Mahon-Plage et Berck-sur-Mer, typique des estuaires picards, abrite une faune et une flore diversifiées attirant de nombreux visiteurs.

Danube

Cours du Danube.
Cours du Danube.

Le Danube est le deuxième fleuve d’Europe par sa longueur (après la Volga qui coule entièrement en Russie). Il prend sa source dans la Forêt-Noire en Allemagne lorsque deux cours d’eau, la Brigach et la Breg, se rencontrent à Donaueschingen où le fleuve prend le nom de Danube.

La longueur du Danube dépend du point de départ considéré : 2 852 km pour la confluence de Donaueschingen mais 3 019 km à partir de la source de la Breg. Il coule vers l’est et baigne plusieurs capitales de l’Europe centrale, orientale et méridionale : Vienne, Bratislava, Budapest et Belgrade. Le delta du Danube s'ouvre sur la mer Noire : partagé entre la Roumanie et l'Ukraine, il est protégé par une réserve de biosphère et est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le Danube est depuis des siècles une importante voie fluviale. Connu dans l’Antiquité comme frontière septentrionale de l’Empire romain, le fleuve traverse ou longe dix pays : l’Allemagne (7,5 %), l’Autriche (10,3 %), la Slovaquie (5,8 %), la Hongrie (11,7 %), la Croatie (4,5 %), la Serbie (9,4 %), la Bulgarie (5,2 %), la Roumanie (28,9 %), la Moldavie (1,7 %) et l’Ukraine (3,8 %).

Son bassin versant s'étend sur neuf autres pays : l’Italie (0,15 %), la Pologne (0,09 %), la Suisse (0,32 %), la République tchèque (2,6 %), la Slovénie (2,2 %), la Bosnie-Herzégovine (4,8 %), le Monténégro, la Macédoine du Nord et l’Albanie (0,03 %).

Charente (fleuve)

Rameurs sur la Charente
Rameurs sur la Charente

La Charente (en saintongeais Chérente, en occitan Charanta) est un fleuve français.

Prenant sa source à Chéronnac dans la Haute-Vienne à 295 mètres d'altitude , elle traverse ensuite les départements de la Charente, une petite partie de la Vienne, la Charente à nouveau, la Charente-Maritime avant de se jeter dans l'océan Atlantique entre Port-des-Barques et Fouras par un large estuaire.

Rivière Petitcodiac

Le Coude
Le Coude

La rivière Petitcodiac ou rivière Petitcoudiac est un cours d'eau canadien qui, le long de ses 129 km de cours, arrose le sud-est du Nouveau-Brunswick, formant la frontière entre les comtés d'Albert et de Westmorland. Siège du Grand Moncton, l'une des agglomérations ayant la plus forte croissance démographique au Canada, sa vallée est habitée depuis des millénaires. La rivière est importante dans l'histoire des Micmacs et des Acadiens.

La Petitcodiac est l'un des cours d'eau dont l'écosystème est le plus menacé au Canada.

Canal de Marseille

Le canal de Marseille est une des principales sources d'approvisionnement en eau potable de la ville de Marseille. D'une longueur de 80 kilomètres pour sa partie principale (160 kilomètres avec les dérivations dans la ville), il dessert l'intégralité des quartiers de Marseille. Il a été construit au milieu du XIXe siècle en une quinzaine d'années sous la direction de l'ingénieur Franz Mayor de Montricher, amenant les eaux de la Durance dans la ville depuis le 8 juillet 1849. Il représente une réalisation marquante de l'ingénierie du XIXe siècle en cumulant de très nombreuses infrastructures, ponts, tunnels, réservoirs, etc. Jusqu'en 1970, il fut la source quasi-unique d'alimentation en eau de la ville de Marseille; il fournit encore les deux tiers de la ressource d'eau de la ville.

Lagune Buada

Vue de la lagune Buada
Vue de la lagune Buada

La lagune Buada, Buada Lagoon en anglais, est le plus grand et le seul véritable lac de l'île de Nauru, une petite République indépendante d'Océanie constituée d'une île très plate de 21,3 km2. Le lac est situé dans le district de Buada d'où il tire son nom. Ce plan d'eau est appelé « lagune » non pas parce qu'il est en communication avec la mer mais en raison de ses eaux légèrement saumâtres.

Le lac a traditionnellement servi de bassin de pisciculture de poisson-laits pour la consommation humaine durant des siècles et malgré son abandon dans les années 1960 et en dépit de la pollution de ses eaux, cette activité bénéficie d'efforts récents pour la relancer.

Lac Victoria

Le lac Victoria vu depuis l'espace.
Le lac Victoria vu depuis l'espace.

Le lac Victoria ou Nyanza (encore appelé lac Ukéréoué - Ukerewe -, ou Nalubaale) est le plus grand lac d'Afrique et (selon les sources) le quatrième ou le deuxième au monde en superficie avec 68 100 km2. Il doit son nom à l'explorateur britannique Speke qui fut en 1858 le premier Européen à l'atteindre, et qui le baptisa en l'honneur de la Reine Victoria.

Situé en Afrique de l'Est, au cœur d'une zone densément peuplée, il est bordé par le Kenya au nord-est, l'Ouganda au nord et au nord-ouest et la Tanzanie au sud, sud-ouest et sud-est. Occupant une dépression encadrée par les deux branches de la vallée du grand rift, il est la source du Nil Blanc, le plus long affluent du Nil.

Traversé par l'équateur, le lac Victoria est peuplé d'une faune et d'une flore tropicale variée mais menacée par la surexploitation des ressources naturelles et la destruction des milieux.

Grand Lac Salé

Le lac lors de la sécheresse de 2003.

Le Grand Lac Salé, en anglais Great Salt Lake, est un lac du Nord de l’État de l’Utah aux États-Unis. Il s’agit du plus grand lac salé de l’hémisphère ouest, le quatrième lac endoréique du monde et il fait partie des cinquante plus grands lacs de la planète.

Une année ordinaire, la superficie du lac est de 4 400 km2 mais sa taille fluctue selon le volume des précipitations. Ainsi, en 1963, le lac ne recouvrait plus que 2 460 km2 alors que sa taille était de 8 547 km2 en 1983.

Le lac actuel est un vestige d’un vaste lac préhistorique - le lac Bonneville - qui s’étendait sur toute la partie occidentale de l’Utah durant la Préhistoire. Bien qu’on le surnomme parfois la « mer Morte américaine », le lac attire une multitude d’oiseaux comme le limicole ou le phalarope de Wilson. Il est à une altitude de 1 280 mètres, dans une région aride privée de toute influence océanique par les montagnes Rocheuses. Sa présence assure cependant un microclimat qui a permis l'implantation des mormons à Salt Lake City à partir de 1847.

Canal de Panama

Vue schématique du canal, illustrant la séquence d’écluses et de passages.

Le canal de Panama est un canal important traversant l’isthme de Panama en Amérique centrale, reliant l’océan Pacifique et l’océan Atlantique. Sa construction a été un des projets d’ingénierie les plus difficiles jamais entrepris. Son impact sur le commerce maritime a été considérable puisque les navires n’ont plus eu besoin de faire route par le cap Horn et le passage de Drake à la pointe australe de l’Amérique du Sud. Un navire allant de New York à San Francisco par le canal parcourt 9 500 kilomètres, moins de la moitié des 22 500 kilomètres d’un voyage par le cap Horn.

Bien que le concept d’un canal à Panama remonte au début du XVIe siècle, la première tentative de construction commença en 1880 sous l’impulsion française. Après que cette tentative eut échoué, le travail fut terminé par les États-Unis d’Amérique et le canal ouvrit en 1914. La construction des 77 kilomètres du canal a été parsemée de problèmes, incluant des maladies comme le paludisme et la fièvre jaune et des glissements de terrain. On estime à 27 500 le nombre d’ouvriers qui périrent pendant la construction.

Depuis son ouverture, le canal a remporté un énorme succès et continue d’être un point de passage stratégique pour la navigation. Chaque année le canal permet le passage de plus de 14 000 navires transportant plus de 203 millions de tonnes de cargaison. Jusqu'à 2002, un total de 800 000 navires étaient passés par le canal. Des travaux d'élargissement du canal ont été lancés en septembre 2007 et devraient être terminés en 2014, permettant alors à des navires encore plus gros d'emprunter le canal.

En 2007, la canal a été consacré l'une des sept merveilles du monde moderne.

Canal du Midi

Canal du Midi, à proximité de Toulouse.
Canal du Midi, à proximité de Toulouse.

Le canal du Midi est un canal français qui relie la Garonne à la mer Méditerranée. D'abord nommé « canal royal en Languedoc », les révolutionnaires le rebaptisent en « canal du Midi » en 1789. Il est considéré par ses contemporains comme le plus grand chantier du XVIIe siècle. Avec le canal latéral à la Garonne, il est aussi dénommé « canal des Deux-Mers » car il fournit une voie navigable de l'océan Atlantique à la mer Méditerranée. Il a été prolongé par le canal du Rhône à Sète.

Au sens strict, le canal du Midi désigne la partie initialement réalisée, de Toulouse à la Méditerranée, du projet de canal des Deux-Mers, le projet en question ayant pour but de relier ensemble plusieurs tronçons de voies navigables en vue de joindre la Méditerranée et l'Atlantique : d'abord le canal du Midi, puis la Garonne, plus ou moins navigable entre Toulouse et Bordeaux, puis le canal latéral à la Garonne, construit par la suite, et enfin l'estuaire de la Gironde après Bordeaux.

C'est le commerce du blé qui motive la construction du canal. Colbert autorise le commencement des travaux par un édit royal d'octobre 1666. Sous la supervision de Pierre-Paul Riquet le chantier dure de 1666 à 1681, pendant le règne de Louis XIV. Le canal du Midi est l'un des plus anciens canaux d'Europe encore en fonctionnement (le prototype en étant le canal de Briare). La mise en œuvre de cet ouvrage est étroitement liée à la question du transport fluvial aux temps modernes. Le défi, relevé par Pierre-Paul Riquet, était d'acheminer l'eau de la Montagne Noire jusqu'au seuil de Naurouze, le point le plus élevé du parcours.

Depuis 1996, il est inscrit sur la liste du patrimoine de l'humanité par l'UNESCO.

Mississippi (fleuve)

Delta Queen sur le Mississippi

Le Mississippi est un fleuve situé en Amérique du Nord traversant la partie centrale des États-Unis. Il coule du nord du Minnesota au golfe du Mexique et son cours a une orientation méridienne. Il a une longueur de 3 800 km : seul l'un de ses affluents, le Missouri, est plus grand en Amérique du Nord. La longueur cumulée de ces deux cours d'eau, qui dépasse les 6 000 km, et la superficie du bassin versant font du Mississippi l'un des fleuves les plus importants du monde. Pendant l'époque précolombienne, le Mississippi constituait déjà une voie de navigation. Aujourd'hui encore, le fleuve reste un élément fondamental de l'économie et de la culture américaines.

Murray (fleuve)

Confluence du Murray et du Darling
Confluence du Murray et du Darling

Le Murray (en anglais : Murray River) est un fleuve d’Australie d'une longueur de 2 530 kilomètres de sa source dans la Cordillère australienne à son embouchure dans l'océan Indien.

Né dans les Alpes australiennes, il draine la partie sud-est du pays et se jette dans l’océan Indien près d’Adélaïde après avoir reçu l’apport de ses deux grands affluents : le Murrumbidgee et surtout le Darling. Bien qu'étant le plus long d'Australie, le fleuve présente un débit faible pour un cours d’eau de cette importance en raison des précipitations insuffisantes sur les régions qu'il traverse et de l’utilisation massive de ses eaux par l’agriculture et les villes proches de ses rives.

Le Murray, largement présent dans la mythologie des Aborigènes (qui l'appelaient Millewa), n’a été exploré qu'au cours de la première moitié du XIXe siècle par les Européens installés dans le pays mais a joué ensuite un grand rôle dans la mise en valeur de l’Australie grâce à la navigation de nombreux bateaux à vapeur et au développement des activités agricoles. Sa faune et sa flore endémiques offrent un riche patrimoine naturel, aujourd’hui menacé par l’introduction d’espèces invasives et par la surexploitation de ses eaux.

Durance

La Durance au niveau de Rognonas.
La Durance au niveau de Rognonas.

La Durance (en occitan : Durença selon la norme classique, ou en provençal : Durènço selon la norme mistralienne) est une rivière du Sud-Est de la France se jetant dans le Rhône, dont elle est le deuxième affluent après la Saône pour la longueur et le troisième après la Saône et l’Isère pour le débit. Longue de 323,8 km, la Durance est la plus importante rivière de Provence.

Rivière dite « capricieuse », autrefois redoutée pour ses crues, elle a été soumise à un effort continu d'aménagement, en particulier depuis le XIXe siècle, à des fins hydrauliques (approvisionnement en eau potable de Marseille et des villes alentour), agricole (irrigation de 75 000 ha de cultures irriguées, responsable du prélèvement de jusqu'à 114 m3/s d'eau dans la rivière, souvent au moment de l'étiage) et hydroélectriques (avec le Verdon, 6 à 7 milliards de kWh produits par an).

Hydrologie de la Suisse

Le glacier d'Aletsch alimente le Rhône.
Le glacier d'Aletsch alimente le Rhône.

L'hydrologie est la science qui étudie le cycle de l'eau dans son ensemble, c'est-à-dire les échanges d'eau entre le sol et l'atmosphère (précipitations et évaporation) mais aussi entre le sol et le sous-sol (eaux souterraines).

La Suisse a un système hydrologique varié et complexe. Son climat qui donne des précipitations sous forme de neige et de pluies est aussi responsable d'une certaine évaporation de l'eau dans l'atmosphère. L'altitude et le climat permettent la formation et le maintien de nombreux glaciers qui alimentent des cours d'eau appartenant à cinq grands bassins versants de fleuves européens, par lesquels les eaux quittent le pays et rejoignent les mers. La géologie complexe du sous-sol suisse stocke de l'eau appelée « eau souterraine ».

On parle parfois de la Suisse comme du « Château d'eau de l'Europe ».

Correction des eaux du Jura

Localisation de la région : en rouge les canaux créés dans le cadre de la correction.
Localisation de la région : en rouge les canaux créés dans le cadre de la correction.

La correction des eaux du Jura est une vaste entreprise d'aménagements hydrauliques réalisée en Suisse dans la Seeland de Neuchâtel, Morat et Bienne. Ces aménagements comprennent des opérations de curages, d'assainissement et de détournement de cours d'eau. Les travaux ont eu lieu en trois phases au cours des XIXe et XXe siècles.

La correction a permis de réguler l'hydrologie de la région des trois lacs. Elle limite le risque d'inondation et protège en particulier la région des crues de l'Aar. Elle a également libéré des terres en participant à l'assainissement de la zone marécageuse située entre ces lacs.

De nombreux cours d'eau ont été aménagés en Suisse : le Rhône a subi plusieurs corrections depuis le XIXe siècle et de tels travaux sont toujours d'actualité. Mais la correction des eaux du Jura reste la plus grande entreprise d'aménagement fluvial jamais réalisée en Suisse.

Lac du Der-Chantecoq

Vue du lac.
Vue du lac.

Le lac du Der-Chantecoq ou lac-réservoir Marne (souvent abrégé en lac du Der) est un lac du Nord-Est de la France. Il est situé dans la région Champagne-Ardenne, à la limite des départements de la Marne et de la Haute-Marne.

Construit pour protéger Paris des inondations, le lac du Der-Chantecoq a pour but de renforcer le débit de la Marne en étiage et d'en atténuer l'ampleur des crues. Il doit son nom à la fois au pays du Der, région naturelle où il est implanté, et au village de Chantecoq qui fut détruit avec ceux de Champaubert-aux-Bois et Nuisement-aux-Bois lors de la construction du lac dans les années 1960 et 1970. Sa capacité nominale est de 350 hm3.

Avec une superficie de 48 km2, il est le plus grand lac artificiel d'Europe, en excluant les lacs de barrage. Il est par ailleurs le plus grand lac artificiel de France, toutes catégories confondues.

Lac d'Orient

Lac d'Orient.
Lac d'Orient.

Le lac d'Orient ou lac-réservoir Seine est un lac du Nord-Est de la France, situé dans le département de l'Aube, en Champagne-Ardenne. Grâce à ses 23 km2 de superficie et ses 205 hm3 de capacité normale, il est le troisième plus grand lac artificiel de France, après le lac du Der-Chantecoq et le lac de Serre-Ponçon et devant le lac de Sainte-Croix.

Il est l'un des quatre grands lacs de Seine, qui furent conçus dans le but de protéger Paris des inondations. Construit en dérivation de la Seine, dans les années 1950 et 1960, il fut mis en service en 1966. Au même titre que les lacs voisins Amance et du Temple, il fait partie du parc naturel régional de la forêt d'Orient, d'où provient son nom.

Grands lacs de Seine

Carte des grands lacs de Seine.
Carte des grands lacs de Seine.

Les grands lacs de Seine sont un établissement public territorial de bassin créé en 1969. Officiellement, son nom est « Institution interdépartementale des barrages-réservoirs du bassin de la Seine » ou « IIBRBS ». Le but de cette institution est de réduire le débit de la Seine et de ses principaux affluents (l'Yonne, la Marne et l'Aube) lors des crues et de le renforcer quand les rivières sont au plus bas. Par extension, l'expression « grands lacs de Seine » évoque également l'ensemble des lacs artificiels, situés en Bourgogne et Champagne-Ardenne, construits et gérés par cet établissement. Leur superficie totale est 101 km2 ce qui équivaut à celle de la ville de Paris.

Lacs Amance et du Temple

Vue satellite du lac Amance et du lac du Temple.
Vue satellite du lac Amance et du lac du Temple.

Les lacs Amance et du Temple sont les deux lacs artificiels qui forment le lac-réservoir Aube. Ils se situent dans le département de l’Aube, en Champagne-Ardenne. Tandis que le lac Amance, à l’est, est dédié au motonautisme, le lac du Temple, à l’ouest, est quant à lui abandonné à la découverte de la nature. Ainsi, le premier est le plus grand lac d’Europe réservé au motonautisme et le second est le plus grand d’Europe sans équipement nautique. Si leur capacité normale est de 170 hm3, avec une superficie totale de 23,2 km2 ils pourraient, s’ils formaient un unique lac, être le troisième plus grand lac artificiel de France, au même niveau que le lac d’Orient.

Les deux lacs, reliés par un canal, ont pour but de protéger Paris et son agglomération des crues dévastatrices de la Seine. Achevés et mis en service en 1989, ils sont ainsi le dernier des grands lacs de Seine à avoir été construit. Ils font partie tout comme le lac voisin d’Orient du parc naturel régional de la forêt d’Orient créé en 1970, soit vingt ans avant sa réalisation.

Columbia (fleuve)

Le Columbia près du barrage de Bonneville, 2004.
Le Columbia près du barrage de Bonneville, 2004.

Le Columbia (se prononce /kə.lʌm.bi.ə/ ou « co-lemb-bia » et se nomme Columbia River /kə.lʌm.bi.ə ˈɹɪvəɹ/ en anglais) est un fleuve circulant du Canada aux États-Unis avant de se jeter dans l’océan Pacifique.

C’est le plus grand cours d’eau de la région Nord-Ouest Pacifique de l’Amérique du Nord, que ce soit par sa longueur totale, la taille du bassin versant ou son débit à l’embouchure. Il prend sa source dans les montagnes Rocheuses en Colombie-Britannique, au Canada, puis coule dans les États américains de Washington et de l’Oregon avant de se jeter dans l’océan Pacifique à la hauteur de la ville d’Astoria. Le fleuve mesure environ 2 000 kilomètres et son principal affluent est la Snake. Son bassin versant est d’environ 670 000 kilomètres carrés, soit un peu plus que la taille de la France, et s’étend sur sept États américains et une Province canadienne.

En volume, la Columbia est le quatrième plus grand fleuve des États-Unis, et il a le plus grand débit des fleuves d’Amérique du Nord qui se jettent dans l’océan Pacifique. Son débit abondant et sa dénivelée relativement raide lui donnent un énorme potentiel pour la production d’énergie hydroélectrique. Les quatorze barrages hydroélectriques sur le cours principal du Columbia produisent à eux seuls plus d’énergie hydroélectrique que ceux de tout autre fleuve nord-américain.

Le Columbia et ses affluents ont été au centre de la culture et de l’économie de la région depuis des milliers d’années. Ils ont été utilisés pour le transport et comme axe de communication, reliant les nombreux groupes de populations de la région. Le système fluvial accueille de nombreuses espèces de poissons anadromes qui migrent entre les habitats d’eau douce et de mer de l’océan Pacifique. Ces poissons, surtout les espèces de saumons, fournirent une nourriture de base pour les peuples autochtones et, dans les siècles passés, les commerçants de tout l’Ouest de l’Amérique du Nord sont venus commercer ces poissons.

À la fin du XVIIIe siècle, le Columbia Rediviva, un navire américain, devint le premier à entrer dans l’embouchure du fleuve depuis l’océan Pacifique, et son commandant Robert Gray nomma sa découverte du nom de son bateau. Il fut suivi par l’explorateur britannique William Robert Broughton qui explora la chaîne côtière de l’Oregon dans la vallée de la Willamette. Dans les décennies suivantes, les compagnies commerciales de traite des fourrures utilisèrent le Columbia comme une voie de transport clé. Les explorateurs à terre venus de l’est entrèrent dans la vallée de la Willamette par la gorge du Columbia et les pionniers commencèrent à s’installer dans la vallée de la Willamette en nombre croissant depuis les deux voies d’accès découvertes. Les bateaux à vapeur naviguant le long du fleuve facilitèrent le commerce et les communications et l’arrivée du chemin de fer à la fin du XIXe siècle, avec des lignes suivant le lit du fleuve, permit de compléter ces liens…

Lac Stukely

Le lac Stukely et le mont Chauve dans le parc national du Mont-Orford.
Le lac Stukely et le mont Chauve dans le parc national du Mont-Orford.

Le lac Stukely est un lac naturel de 4 km2 situé dans la région de l'Estrie au Québec (Canada). Ses eaux bordent les municipalités d'Orford, de Bonsecours, d'Eastman et une bonne partie du parc national du Mont-Orford. Il est à la tête du bassin hydrographique de la rivière au Saumon, ce qui lui donne un temps de rétention assez long pour sa taille.

Le lac est laissé à l'état naturel tout au long du XIXe siècle, en raison de l'absence de terres fertiles sur son pourtour. La situation change au milieu du XXe siècle à la suite de la création du parc du Mont-Orford et de la croissance de la villégiature. Les rives du lac connaissent alors plusieurs phases de construction de résidences secondaires ; deux terrains de camping ainsi qu'une colonie de vacances sont créés. L'aspect naturel des rives a servi de décor dans plusieurs séries télévisées.

Lac de Grand-Lieu

Photo satellite du lac (crédit : CNES - Spot Image).
Photo satellite du lac (crédit : CNES - Spot Image).

Le lac de Grand-Lieu est un lac situé en France, au sud-ouest de Nantes, à une dizaine de kilomètres au sud de la Loire, en presque totalité sur le territoire de la commune de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, dans le département de la Loire-Atlantique.

Du fait de la très faible déclivité du terrain qu'il recouvre, il est caractérisé par une superficie très fluctuante, une faible profondeur, et un fonctionnement qui évoque plutôt celui de grands lacs peu profonds comme le lac Tchad, que celui de la plupart des autres grands lacs de France. Il s'agit en hiver du plus grand lac naturel de plaine français.

La faune et la flore du lac sont remarquables. Ce sont 270 espèces d'oiseaux, 19 espèces de reptiles et batraciens, 30 espèces de poissons et une cinquantaine de mammifères qui peuplent le site. C'est notamment un milieu très favorable pour l'anguille d'Europe. La zone du lac abrite 250 espèces de végétaux et 220 d'algues. Huit plantes s'y trouvant sont protégées au niveau international. La majeure partie du lac est recouverte d'herbiers flottants. Il a été classé en 1995 comme zone humide d'importance internationale par la convention de Ramsar.