Wikipédia:Sélection/Peuple juif dans l'Antiquité

Esther (Bible)

Esther et Mardochée, par Aert de Gelder

Esther est la fille de Abigaïl de la tribu de Benjamin, une des deux tribus qui constituèrent le Royaume de Juda avant sa destruction par les Babyloniens et les déportations de l'élite du royaume vers les provinces de l'empire perse.

Au début du récit, elle habite avec Mardochée qui occupe une fonction administrative au palais du roi perse à Chouchan. Ayant entendu que le roi Assuérus cherche une nouvelle épouse, Mardochée fait participer Esther aux "sélections". Esther est choisie et devient l'épouse d'Assuérus.

Quand le ministre Haman décide d'exterminer tous les Juifs du royaume, Esther est ainsi au premier rang pour demander au roi d'annuler le décret de son ministre. Après un jeûne de trois jours, elle se présente au roi pour lui demander la faveur d'accepter son invitation à diner dans sa suite avec Haman. Elle les réinvite puis, à l'issue du second diner, informe le roi qu'elle est juive et que Haman a décrété l'élimination des Juifs du royaume. Elle obtient du roi le droit pour les Juifs de se défendre le jour où ils sont attaqués. La victoire des Juifs sur leurs ennemis et Haman est fêtée dans de grandes réjouissances lors de la fête de Pourim au cours de laquelle tous les Juifs ont l'obligation d'écouter la lecture du Livre d'Esther.

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Maccabées

Maccabées, toile de Wojciech Stattler, 1844

Les Maccabées (makabim en hébreu) ont fondé la dynastie des Hasmonéens. Ils sont connu pour être la famille juive qui mena la résistance contre la politique d'hellénisation forcée pratiquée par les Séleucides au IIe siècle av. J.-C..

La révolte des Maccabées

Le royaume indépendant de la Judée était tombé entre les mains des Babyloniens en -586 ou -587. La Judée était ensuite devenue une province perse après la conquête de l'empire babylonien par Cyrus le Grand, vers -540. La province devint ensuite une partie de l'empire d'Alexandre le Grand, après que celui-ci eut conquis la région sur l'empire perse, vers -332. Après le partage de l'empire d'Alexandre, la Judée devint une province du royaume hellénistique de Syrie, un royaume qui, bien que peuplé majoritairement de non-grecs, se considérait comme le défenseur de la culture grecque.

La révolte des Maccabées fut provoquée par la politique d'Antiochos IV de Syrie, maître de la Syrie-Palestine à la suite de la victoire de son père sur les Egyptiens en -198. Persuadé de la supériorité absolue de la civilisation Hellénistique, Antiochos IV voulait se servir de celle-ci pour réaliser l'unité de ses États face à la menace romaine. Antiochos IV voulait en particulier étendre la Religion grecque antique. La religion juive devenait donc un adversaire.

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Juifs

Magen David - étoile de David
Magen David - étoile de David

Les juifs (Hébreu : יְהוּדִים, Yëhûdîm ; Yiddish : ייִדן, Yiden ; Ladino ג׳ודיוס, Djûdios) sont les adhérents au judaïsme. Ce sont aussi, avec une majuscule (Juifs), les membres du peuple juif ('am yëhûdî), également appelés enfants d'Israël.
Il existe en effet une distinction entre les deux définitions, la Halakha (loi religieuse orthodoxe) indiquant qu'on reste Juif (membre du peuple) même si on n'est plus juif (adhérent du judaïsme).

Ils forment un groupe dont la définition recoupe partiellement les catégorisations usuelles de groupe culturel, ethnique, national ou religieux. Ils se composent des descendants des anciens Israélites de Judée ainsi que des personnes converties au judaïsme au cours des siècles.

La définition que les Israélites puis les Juifs ont donné d'eux-mêmes a varié dans le temps. L'idée que les Juifs sont un peuple, le « peuple d'Israël », apparaît dès les premiers livres de la Bible, et a continué à être affirmée au cours des siècles. La définition religieuse a par contre évolué, l'archéologie décrivant des Israélites polythéistes aux périodes les plus anciennes. L'idée de « royaume d'Israël », qui date de la Bible, a également varié dans le temps, ayant été largement mise de côté par les autorités religieuses à compter du IIe siècle, avant d'être réintroduite par des laïques et quelques religieux sous la forme du sionisme au XIXe siècle. Enfin, des cultures juives très diversifiées dans l'espace et le temps ont encore complexifié l'approche de l'identité juive.

Le nombre total de Juifs est difficile à estimer avec précision, et fait l'objet de controverses. Selon un recensement effectué en 2002, il serait d'environ 13 millions, la majorité vivant en Amérique du Nord, en Europe et en Israël.

Synagogue de Doura Europos

Une des fresques de la synagogue de Doura Europos : Moïse bébé est recueilli d'un panier flottant sur un cours d'eau par la fille d'un pharaon, elle-même entourée de suivantes.
Une des fresques de la synagogue de Doura Europos : Moïse bébé est recueilli d'un panier flottant sur un cours d'eau par la fille d'un pharaon, elle-même entourée de suivantes.

La synagogue de Doura Europos est un édifice de culte juif situé dans la ville hellénistique et romaine de Doura Europos, dans la province de Syrie (à l'extrême sud-est de la Syrie d'aujourd'hui, sur le moyen Euphrate, à 24 kilomètres au nord de la cité antique de Mari). C'est l'un des monuments les plus importants pour l'étude de l'art juif dans l'Antiquité.

Succédant à un premier édifice datant de la seconde moitié du IIe siècle, la synagogue fut reconstruite vers 244-245, et, surtout, dotée d'un ensemble de fresques figuratives unique à ce jour pour une synagogue antique. La destruction volontaire, mais partielle, de l'édifice lors des travaux de fortification de la ville en prévision d'une attaque sassanide en 256 eut pour résultat la préservation d'une grande partie du décor peint. La destruction de la ville à la fin du siège qui s'ensuivit et la déportation de la population par les Perses mirent fin à l'occupation du site, ce qui explique son état exceptionnel de conservation jusqu'aux premières fouilles archéologiques. Celles-ci intervinrent sous le mandat français en Syrie, entre 1921 et 1933, et virent le dégagement complet des vestiges de la synagogue. Les fresques furent déposées au Musée national de Damas, dont elles constituent l'une des pièces maîtresses des collections.