Région autonome du Tibet

région autonome de la Chine

Région autonome du Tibet
Région autonome du Tibet
Carte indiquant la localisation du Xizang (en rouge) à l'intérieur de la Chine.
Administration
Pays Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Autres noms tibétain : བོད་རང་སྐྱོང་ལྗོངས་, Wylie : Bod-rang-skyong-ljongs ; chinois traditionnel : 西藏自治區 ; pinyin : Xīzàng Zìzhìqū
Abréviation 藏 (zàng)
Statut politique Région autonome
Capitale Lhassa
Secrétaire du parti Wang Junzheng
Président Yan Jinhai (en)
Démographie
Population 3 239 700 hab. (2015)
Densité 2,6 hab./km2
Rang 32e
Groupes ethniques Tibétains (92,8 %)
Hans (6,1 %)
Hui (0,3 %)
Monba (0,3 %)
Autres (0,2 %)
Géographie
Superficie 1 228 400 km2
Rang 2e
Économie
PIB (2015) 102 640  (31e)
PIB/hab. 31 682 ¥ (25e)
Liens
Site web www.xizang.gov.cn/

La région autonome du Tibet ou région autonome du Xizang en forme longue (tibétain : བོད་རང་སྐྱོང་ལྗོངས་, Wylie : Bod-rang-skyong-ljongs ; chinois simplifié : 西藏自治区 ; chinois traditionnel : 西藏自治區 ; pinyin : Xīzàng Zìzhìqū), ou encore Tibet ou Xizang en forme courte[1],[2], créée en 1965[3], est l'une des cinq régions autonomes de la république populaire de Chine (RPC). Située dans le sud-ouest du pays, elle est contiguë à la région autonome du Xinjiang au nord, à la province du Qinghai au nord-est, à la province du Sichuan à l'est et à la province du Yunnan au sud-est. Elle est limitrophe du Myanmar, de l'Inde, du Bhoutan et du Népal au sud et à l'ouest[4]. Elle est habitée traditionnellement par les Tibétains, ainsi que par d'autres groupes ethniques comme les Monpa et les Lhoba[5]. Y vivent également nombre de Han et de Hui. Elle a pour chef-lieu Lhassa, l'ancienne capitale du Tibet depuis le XVIIe siècle. Elle compte aujourd'hui environ trois millions d'habitants[6].

Géographie modifier

 
Mont Everest.

La région autonome du Tibet est située dans le Sud-Ouest de la république populaire de Chine. Sa superficie est de 1,22 million de kilomètres carrés, soit environ un huitième de la superficie de la Chine. À sa périphérie se situe la région autonome ouïgoure du Xinjiang et la province du Qinghai au nord, du Sichuan à l'est, du Yunnan au sud-est. Au sud et à l'ouest, les 3 842 km de frontière la séparent, d'ouest en est, du Népal, du Bhoutan, de l'Inde et du Myanmar[7]. L’extrémité la plus à l'Ouest se situe à environ 250 km du Pakistan, séparé par l'Inde et la plus au sud à environ 100 km du Bangladesh, également séparé par l'Inde.

Délimitation modifier

La région autonome du Tibet contient approximativement l'Ü-Tsang et la moitié ouest du Kham, deux des trois anciennes provinces (avec l'Amdo) du « Tibet historique ». Selon l'écrivain britannique Patrick French, ses limites coïncident à peu près avec celles du territoire gouverné par le gouvernement tibétain indépendamment de la Chine entre la Première Guerre mondiale et 1950[8],[9]. Pour l'historienne spécialiste du Tibet Catriona Bass, la RAT (Xizang Zizhiqu) recouvre les zones tibétaines à l'ouest du Yangtsé qui étaient autrefois sous la tutelle du gouvernement du dalaï-lama et qui sont souvent désignées sous le nom de « Tibet central »[10].

Appellation Xizang modifier

En chinois, Tibet se dit Xizang (西藏), dénomination employée pour la première fois par l'empereur Qianlong au XVIIIe siècle. Pour le gouvernement tibétain en exil et ses sympathisants en Occident, Xizang signifie « maison des trésors de l'Ouest »[11],[12] ou encore « réservoir de ressources naturelles de l'Ouest[13] ». Pour le tibétologue Elliot Sperling, cette étymologie est manifestement erronée : si le « Zang » de Xizang peut certes signifier « réserve », il est toutefois employé dans cette appellation simplement en tant que transcription de Gtsang, terme qui renvoie à cette partie de la région désignée généralement sous le nom de Tibet central ou Dbus-Gtsang en tibétain[14].

Xizang ne doit pas être confondu avec Xikang, une ancienne province de la république de Chine.

Subdivisions administratives modifier

carte # Nom chinois
Hanyu Pinyin
Tibétain
Wylie
Population
(2010)
 
Villes-préfectures
3 Chamdo 昌都市
Chāngdū Shì
ཆབ་མདོ་གྲོང་ཁྱེར།
chab-mdo grong-khyer
657,505
4 Xigazê 日喀则市
Rìkāzé Shì
གཞིས་ཀ་རྩེ་གྲོང་ཁྱེར།
gzhis-ka-rtse grong-khyer
703,292
5 Lhassa 拉萨市
Lāsà Shì
ལྷ་ས་གྲོང་ཁྱེར།
lha-sa grong-khyer
559,423
7 Nyingchi 林芝市
Línzhī Shì
ཉིང་ཁྲི་གྲོང་ཁྱེར།
nying-khri grong-khyer
195,109
Préfectures
1 Ngari 阿里地区
Ālǐ Dìqū
མངའ་རིས་ས་ཁུལ།
mnga'-ris sa-khul
95,465
2 Nagchu 那曲地区
Nàqū Dìqū
ནག་ཆུ་ས་ཁུལ།
nag-chu sa-khul
462,382
6 Shannan 山南地区
Shānnán Dìqū
ལྷོ་ཁ་ས་ཁུལ།
lho-kha sa-khul
328,990

Histoire modifier

Gouvernement tibétain régional modifier

Économie modifier

 
L'aéroport de Lhassa (2005).

Depuis 2001, Pékin a dépensé 45,4 milliards de dollars pour le développement économique de la région autonome du Tibet. Cela a eu des effets bénéfiques sur la croissance économique, le niveau de vie, les infrastructures, et s'est traduit par un accroissement à deux chiffres du produit intérieur brut de 2001 à 2009. Un tiers de cette somme est allé à des investissements dans les infrastructures, notamment le train reliant Pékin à Lhassa, lequel a fait baisser le prix des produits industriels et ménagers pour les Tibétains tout en favorisant la vente des produits tibétains dans le reste de la Chine. Le tourisme a fait un bond, passant à 5,5 millions de visiteurs en 2009[15].

Andrew Martin Fischer indique que le discours sur la croissance ne mentionne pas le « contexte de privation continue du pouvoir politique des Tibétains » où les stratégies de subventions massives servent directement le gouvernement ou des entreprises chinoises dont le siège se situe à l’extérieur des secteurs tibétains. Cette situation permet une appropriation de l’économie locale par les populations non tibétaines et ce malgré l’importance des subventions. Fischer note ainsi que la majorité des constructions sont confiées à des entreprises extérieures au Tibet et qui emploient essentiellement des travailleurs d’origine Han. Ces entreprises réinvestissent les bénéfices dans leur province d’origine plutôt que dans l’économie du Tibet[16]. Le sinologue Jean-Luc Domenach considère que « si les Tibétains ont regagné partiellement le contrôle de leur culte et de leurs mœurs, ils n’ont guère renforcé leur poids économique et social. De leur côté, avec le développement économique, les colons chinois se sont installés en nombre croissant alors que se répandait dans les villes chinoises l’idée que le Tibet n’était plus qu’une charmante bizarrerie touristique »[17].

Pour Human Rights Watch un quart du revenu de la région autonome du Tibet, entre 2011 et 2013, a été utilisé pour installer un dispositif de surveillance dans les villages, avec l’installation de personnel, la construction d’infrastructures, la tenue de réunions et de spectacles pour « éduquer les masses »[18].

Bénéficiant du niveau de dépenses publiques par habitant le plus élevé de Chine, la région autonome du Tibet, bien que toujours pauvre, connait un développement économique rapide (10 % de croissance en 2018), permettant à la classe moyenne de s'étendre. Pékin entend favoriser le développement économique au moyen du tourisme et de l’exploitation minière, puis construire un entrelacs d’infrastructures pour, dans le cadre des nouvelles routes de la soie, atteindre le Népal et l’Inde, et améliorer l'intégration de la population. En dépit d'une politique de discrimination positive dans les emplois publics urbains, les Tibétains sont encore sous-représentés. Ainsi, bien que la région soit officiellement définie comme « autonome », la grande majorité des hauts fonctionnaires sont des Hans (l’ethnie majoritaire en Chine) et les projets sont, pour la plupart, décidés par Pékin[19].

Industrie modifier

Selon le Livre blanc illustré publié par le gouvernement de la RPC en 2009 à l'occasion du Cinquantenaire de la Réforme démocratique au Tibet, une industrie moderne aux couleurs tibétaines s'est développée avec pour piliers l'extraction minière, les matériaux de construction, l'artisanat et la médecine tibétaine, et comme auxiliaires la production d'électricité, la transformation des produits de l'agriculture et de l'élevage et la production alimentaire. La valeur ajoutée industrielle a grimpé de 15 millions de yuans en 1959 à 2,968 milliards de yuans en 2008[20].

À la fin de l'année 2011, près de 500 000 Tibétains, soit un cinquième de la population, n'ont pas accès à l'électricité. Les autorités chinoises envisagent de combler ce retard d'ici la prochaine décennie[21].

En 2013, la puissance électrique installée (combinant hydroélectricité, géothermie, éolien et solaire) a atteint 1,28 million de kilowatts, le taux de couverture de la population étant de 100 %[22].

Tourisme modifier

 
Étal de souvenirs à Lhassa (2007).

La région autonome s'est ouverte au tourisme dans les années 1980. Cette activité, qui est encouragée par les autorités, connaît d'année en année un essor croissant. La région avait accueilli 1,1 million de touristes en 2004, elle en a accueilli 4 millions en 2007. Cependant, en raison des événements de , le chiffre est descendu à quelque 2,2 millions[23]. En 2010, la région a accueilli 6,85 millions de touristes, chinois et étrangers, dégageant des revenus de 7,14 milliards de yuans (1,1 milliard de dollars), soit 14 % de son produit intérieur brut[24]. Les visiteurs sont des Chinois à 90 %[25]. Alors que plusieurs Tibétains se sont immolés, la Chine a décidé de fermer la région autonome aux touristes étrangers en [26]. Au , la ligne ferroviaire Qing-Zang a transporté 52,76 millions de voyageurs depuis son entrée en service le [27]. Il est aujourd'hui de nouveau possible aux étrangers de se rendre dans certaines régions du Tibet dans le cadre de groupes encadrés.

En 2014, le Tibet a enregistré 15,53 millions d'entrées touristiques (+ 23,5 % par rapport à 2013), dont 15,29 millions de l'intérieur du territoire national (+20,5 %) et 244 400 de l'étranger (+9,5 %)[28].

En 2018, trente-quatre millions de touristes (+ 31,5 % par rapport à 2017), majoritairement chinois, se sont rendus au Tibet[19].

Agriculture modifier

L'agriculture dans l'ancien Tibet était dominée par l’agriculture de subsistance. Pour cette raison l'entrée de 35 000 militaires chinois dans les années 1950 a pesé lourdement sur les ressources alimentaires du Tibet.

Dans les années 1960, les autorités chinoises ont forcé les agriculteurs tibétains à cultiver le blé, à la place de l'orge qui est la récolte traditionnelle dans la région de l’Himalaya, ce qui a eu pour résultat la première famine d'une telle ampleur de l'histoire tibétaine. Les moissons ont échoué comme les agriculteurs l’avaient prédit et des milliers de Tibétains sont morts de faim[29],[30].

En 2014, le Tibet a produit 979 700 tonnes de céréales, soit une hausse de 1,9 % par rapport à 2013, 63 400 tonnes de graines de colza (+0,1 %) et 682 100 tonnes de légumes (+ 1,8 %)[22].

Élevage modifier

Avec ses 80 millions d'hectares de prairies, le Tibet est une des cinq grandes régions pastorales de la Chine[31]. Au début des années 1950, la valeur de la production pastorale représentait les deux tiers de la production agricole et pastorale totale. Depuis 1994, la production agricole dépasse la production pastorale[32].

Depuis les années 1990, les agriculteurs et les pasteurs d'ethnie tibétaine de la région autonome du Tibet bénéficient d'une exemption complète d'impôts sur les revenus de l'exploitation agricole[33].

Selon Human Rights Watch, le gouvernement oblige les bergers à quitter leur activité d'éleveur et à rejoindre les grandes villes. Le directeur pour l'Asie de l'ONG déclare que « Certaines autorités chinoises prétendent que leur urbanisation forcée des bergers tibétains est une forme éclairée de modernisation »[34].

À la fin de l'année 2014, le cheptel animal comptait 18,61 millions de têtes (soit une réduction de 868 700 têtes par rapport à la fin de l'année précédente), dont 5,94 millions de bœufs (-47 000) et 11,9 millions de moutons (-829 100)[22].

Effets du développement économique modifier

 
La ligne de chemin de fer Qingzang (2007).

Selon ce que rapportent Xu Mingxu et Yuan Feng dans leur étude The Tibet Question: A New Cold War, publiée en 2006, la vie des Tibétains change, les ampoules remplacent les lampes au beurre, la cuisine se fait au gaz et non plus à la bouse de yak. Les gens se déplacent en bus, en voiture, à moto, à vélo, en avion, ils disposent des attributs de la modernité que sont le téléphone, la télévision, l'eau courante. L'ordinateur et l'Internet font leur entrée dans les écoles, les entreprises, les services sociaux et les administrations. Les enfants, les gens d'âge mûr et même les anciens aiment à regarder la télévision chez eux, se rendant moins souvent qu'autrefois dans les temples[35].

Selon les journalistes Claire Goubier et Virginie Morel, cette modernisation de l'économie profite en priorité aux Chinois Han. Les salaires sont majorés dans les emplois réservés aux Chinois Han pour compenser l'éloignement de leur région d'origine et l'inconfort de l'altitude. Les loyers et les prix des biens de consommation sont proportionnels. Ainsi il existe au Tibet une société a deux vitesses : l'une des travailleurs chinois qui peuvent consommer normalement et l'autre constituée essentiellement de Tibétains qui sont marginalisés[36].

Selon Elisabeth Martens, « le développement du marché libre dans les villes du Tibet favorise les Han et les Hui qui ont plus d’expérience dans le commerce que les Tibétains[37] ». Pour Françoise Robin, la fracture économique peut se retrouver aussi dans des salaires différents selon l'origine ethnique des demandeurs d'emploi voire des refus d'employer des Tibétains[38].

Selon Claude B. Levenson un phénomène nouveau est apparu dans les villes avec la mendicité enfantine, phénomène explicite concernant la situation économique du Tibet. Les investissements mis en avant par le gouvernement chinois servent avant tout à la réalisation des infrastructures afin de relier le Tibet à la Chine et au paiement d'une administration importante[39].

La population pauvre de la région autonome du Tibet est, selon Le Quotidien du Peuple[40], passée de 833 000 en 2010 à 583 000 fin 2012. Selon le bureau régional de lutte contre la pauvreté, la population pauvre doit encore baisser de 128 000 en 2013. Au début de l'année 2020, selon l'ethnologue Adrian Zenz, un demi-million de nomades et d'agriculteurs tibétains, ont reçu une formation professionnelle obligatoire afin de pouvoir travailler en tant qu'ouvriers salariés dans des secteurs manufacturiers ou des services. Selon les autorités chinoises, ils participent ainsi à la réduction de la pauvreté [41],[42].

Infrastructures de transport modifier

La construction de routes, de voies ferrées et d'aéroports[43] a permis de désenclaver la région. Un oléoduc de plus de mille kilomètres de long a été posé entre Goldmund et Lhassa [44].

Environnement modifier

Sites nucléaires modifier

La tibétologue Anne-Marie Blondeau affirme qu'au moins trois sites de lancement de missiles nucléaires seraient implantés dans la région autonome du Tibet[45]. Selon un article de Tsultrim Palden Dekhang, l'un d'eux serait implanté au sud-est de Lhassa, au Kongpo, et deux autres à 250 kilomètres au nord de Lhassa, dans la région de Nagchuka. Le gouvernement chinois rejette ces allégations[46].

Le journaliste François Gautier écrit que, selon la CIA, la Chine aurait transféré un tiers de son arsenal nucléaire à Nagchuka, où cent missiles balistiques intercontinentaux ont été installés, dont beaucoup pointés sur des villes indiennes[47]. Toujours selon Tsultrim Palden Dekhang, des missiles seraient stockés à proximité du monastère de Séra[46].

Selon le politologue Taylor Fravel, contrairement à ce que les médias indiens ont rapporté, la Chine n'a pas de brigade de lancement de missiles balistiques au Tibet ni de missiles balistiques de courte portée à tête nucléaire. Les brigades de lancement les plus proches de l'Inde sont situées dans le Qinghai, le Gansu et le Yunnan. De même, la Chine n'a déployé aucune arme nucléaire tactique au Tibet ou ailleurs. Les sources les plus autorisées sur les forces armées chinoises (voir Bulletin of the Atomic Scientists, The Military Balance et les rapports du ministère américain de la défense sur les forces militaires chinoises) notent toutes que la Chine ne dispose pas d'armes nucléaires tactiques déployées[48].

Démographie modifier

Recensement modifier

Selon le 6e recensement national effectué en 2010, le nombre de résidents permanents dans la région autonome est de 3 003 166, soit une hausse de 14,75 % par rapport au précédent recensement de 2000 et un taux de croissance annuel moyen de 1,4 % (contre 0,57 % pour le reste de la Chine). Le nombre de foyers s'élève à 670 835, avec une moyenne de 4,23 personnes par foyer (en baisse par rapport au chiffre de 4,75 en 2000). Les Tibétains sont au nombre de 2,716 millions, soit 90,48 % de la population totale, les Han représentant 8,17 % et les autres groupes ethniques 1,35 %. Le chiffre de la population était seulement de 1,23 million en 1959.

La Région autonome comptait 2 616 000 habitants en 2000[49]. Au recensement national de 2010, elle en comptait 3 002 166, soit une hausse de 14,75 %. 90 % des habitants sont des Tibétains de naissance[50].

Contrôle des naissances modifier

La politique de l'enfant unique jadis en vigueur en Chine ne s'appliquait pas aux minorités ethniques mais uniquement aux Han, ethnie majoritaire, et les familles tibétaines de bergers et d'agriculteurs comptaient souvent deux enfants ou plus[50].

Santé modifier

Religion modifier

Culture modifier

Notes et références modifier

  1. (en) Rubrique « Tibet », Encyclopædia Britannica : « Tibet, Tibetan Bod, in full Tibet Autonomous Region, Chinese (Pinyin) Xizang Zizhiqu or (Wade-Giles romanization) Hsi-tsang Tzu-chih-ch’ü, historic region and autonomous region of China that is often called “the roof of the world” ».
  2. Rubrique « Tibet », Encyclopédie Larousse : « Tibet / en chinois Xizang / Une des cinq régions autonomes de la Chine. / Superficie : 1 221 000 km2 / Population : 3 002 165 hab. (recensement de 2010) / Nom des habitants : Tibétains / Capitale : Lhassa ».
  3. (en) French China.
  4. Rubrique « Tibet », Encyclopædia Britannica : « It is bordered by the Chinese provinces of Qinghai to the northeast, Sichuan to the east, and Yunnan to the southeast; by Myanmar (Burma), India, Bhutan, and Nepal to the south; by the disputed Kashmir region to the west; and by the Uygur Autonomous Region of Xinjiang to the northwest. Lhasa is the capital city. »
  5. (en) Bradley Mayhew, Robert Kelly, John Vincent Belleza, Tibet, Lonely Planet, 7th edition, 2008, p. 52 (Ethnic groups) : « There are pockets of other minority groups such as the Lhopa (Lhoba) and Monpa in the southeast of Tibet, but these make up less than 1% and only very remote pockets remain. »
  6. (en) Communiqué of the National Bureau of Statistics of People's Republic of China on Major Figures of the 2010 Population Census (No. 2), National Bureau of Statistics of China, 29 avril 2011.
  7. La géographie, les ressources et la division administrative du Tibet, China Internet Information Center (CIIC) (version en ligne d'un livre publié en 2008 aux Éditions étrangères, Beijing, Chine)
  8. Patrick French, Tibet, Tibet. Une histoire personnelle d'un pays perdu, Albin Michel, 2005, p. 25 : « Pendant la brève période d'indépendance de fait du Tibet, entre la Première Guerre mondiale et 1950, le gouvernement tibétain contrôlait un territoire correspondant à peu près aux frontières de la Région autonome du Tibet actuelle. »
  9. (en) Michael Rank, compte rendu de Tibet, Tibet, A Personal History of a Lost Land By Patrick French, sur gbcc.org.uk : « It would be more realistic, French argues, for the Tibetans to base their claim on roughly the area of the current TAR, whose borders generally coincide with those of the de facto independent state between the two world wars ».
  10. (en) Catriona Bass, Education in Tibet: Policy and Practice Since 1950, Zed Books, 1998, 300 pages, voir préface p. XVI : « The TAR (Xizang Zizhiqu) was set up by the Chinese government in 1965 and covers the area of Tibet, west of the Yangtse River, which was previously under the jurisdiction of the Dalai Lama's government, and is often referred to as Central Tibet in English. »
  11. (en) « TIBET 2000, Environment and Development Issues », Environment and Development Desk, DIIR Central Tibetan Administration : « The Chinese word for Central Tibet is ‘Xizang’ meaning “Western Treasure House” ».
  12. Pierre-Antoine Donnet, Tibet mort ou vif, p. 29 : « En chinois, Tibet se dit « Xizang » et se traduit par « La Maison des Trésors de l'Ouest » »
  13. Stéphane Guillaume, La question du Tibet en droit international, L'Harmattan, 2008, p. 248, (ISBN 978-2-296-07716-4) : « Xizang signifie « réservoir de ressources naturelles de l'Ouest » (« Ouest » pour toutes les régions qui se trouvent à l'occident de la plaine chinoise orientale, baignée par les fleuves et berceau de civilisation) ».
  14. (en) Elliot Sperling, Tubote, Tibet, and the Power of Naming, sur le blog Rangzen Alliance, April 16, 2011 : « The official term, the term for Tibet that most people use in Chinese, is Xizang 西藏. Its etymology is well known and transparently obvious from references in the standard dynastic histories and other commonly-used sources. One notion common among Western Tibet supporters, that Xizang means “Treasure House of the West” and is so named because China sees the area as a massive storehouse of mineral wealth to be exploited, is patently erroneous. The “Zang” in Xizang, while it can mean a storehouse, is used in the name simply because it transcribes Gtsang, one part of the region generally referred to as Central Tibet, or Dbus-Gtsang in Tibetan. In the Ming period we find Dbus-Gtsang rendered as Wusi-Zang 烏斯藏.[3] During the Qing this changes to Wei-Zang (again, an easily understood transcription of Dbus-Gtsang)[4] and finally to Xizang. The last denotes the Western location (i.e., “Xi” 西) of the land and the sound of its two syllables finds an echo in the name of the province Republican China created for Khams, the southeastern part of Tibet: Xikang 西康 (a good portion of which actually lay beyond China’s reach). As a result of all this, however, “Xizang” remains identified only with Central Tibet and a part of Khams. »
  15. (en) Isaac Stone Fish, Charity Case. Whether they like it or not, China has been very good for Tibetans, Newsweek Web, Feb 17, 2010 : « The other story is that, for China's many blunders in mountainous region, it has erected a booming economy there. Looking at growth, standard of living, infrastructure, and GDP, one thing is clear: China has been good for Tibet. Since 2001, Beijing has spent $45.4 billion on development in the Tibet Autonomous Region (TAR). (That's what the Chinese government calls Tibet, even though many Tibetans live in neighboring provinces, too). The effect: double-digit GDP growth for the past nine years. About a third of the money went to infrastructure investment, including the train connecting Beijing to Lhasa. “A clear benefit of the train was that it makes industrial goods cheaper for Tibetans, who, like everyone else in the world, like household conveniences, but normally had to pay very high prices,” said Ben Hillman, a Tibet expert from the Australian National University's China Institute. The train also provides an opportunity for Tibetan goods to be sold outside of the region and for a massive increase in number of tourists, reaching more than 5.5 million in 2009—up from close to 2 million in 2005, the year before the train. »
  16. Andrew Martin Fischer, « L’économie politique de l’« aide boomerang » dans la Région autonome du Tibet, suivi de Débats sur la population au Tibet [PDF] », traduit par Laure Courret, Perspectives chinoises, 3, 2009.
  17. Sur la crise tibétaine par Jean-Luc Domenach (2008) « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
  18. Françoise Robin : «il y a une sorte de désespoir riant au Tibet» Franceinfo, 12 septembre 2016
  19. a et b Martine Bulard, « Au Tibet, une visite très guidée », sur Le Monde diplomatique,
  20. (en) « Tibet's GDP has an average annual growth of 8.9 percent »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Illustrated White Paper: Fifty Years of democratic Reform in Tibet, sur le site chinahumanrights.org : « There was no modern industry in old Tibet. Now, a modern industrial system with Tibetan characteristics has formed, with mining, building materials, folk handicrafts and Tibetan medicine as pillar industries, and power, farming and animal product processing and foodstuffs as supplement. The industrial added value skyrocketed from 15 million yuan in 1959 to 2.968 billion yuan in 2008 ».
  21. La Chine veut offrir à chaque foyer tibétain un accès à l'électricité
  22. a b et c Tibet : faits et chiffres 2015, Beijing Information, p. 109.
  23. « Le Tibet réduit le prix de ses transports et hôtels pour attirer les touristes », Les nouvelles à travers la Chine et le monde, 23 décembre 2008.
  24. (en) Direct flight boosts Tibet's tourism « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), 16 décembre 2011 : « Last year [2010], the region received 6.85 million tourists from home and abroad, generating revenues of 7.14 billion yuan ($11 million), 14 percent of its total GDP ».
  25. « Les touristes chinois à l'assaut du Tibet »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ), 11 août 2007.
  26. Le Monde avec AFP, La Chine ferme le Tibet aux touristes étrangers, 6 juin 2012
  27. (en) China to increase train services to Lhasa, « http://www.chinatibetnews.com »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ) 2 juillet 2012 : « The Qinghai-Tibet Railway […] has transported 52.76 million passengers since going into operation on July 1, 2006, said Bao Chuxiong, general manager of the Qinghai-Tibet Railway Company. […]. »
  28. Tibet : faits et chiffres 2015, Beijing Information, p. 214.
  29. (en) Tsering Shakya, (1999), The Dragon in the Land of Snows, Columbia University Press (ISBN 978-0-7126-6533-9).
  30. (en) Rolf Stein, Tibetan Civilization, Stanford University Press, 1972 (ISBN 0-8047-0806-1).
  31. Wang Wenchang et Lha Can, op. cit., p. 4.
  32. Wang Wenchang et Lha Can, L'économie du Tibet, Collection Tibet, Chine Intercontinental Presse, 2004, 121 p. (ISBN 7508505670), p. 4.
  33. (en) Baogang He and Barry Sautman, The Politics of the Dalai Lama's New Initiative for Autonomy, 15 June 2005 : « for a quarter century TAR Tibetans have not had to pay regional taxes on farming and herding income. »
  34. Les bergers tibétains contraints de rejoindre les villes.
  35. (en) Xu Mingxu and Yuan Feng, The Tibet Question; A New Cold War, in Barry Sautman, June Teufel Dreyer (sous la direction de), Contemporary Tibet: Politics, Development, and Society in a Disputed Region, China Perspectives, No 68, novembre-décembre 2006, p. 313 : « (…) the Tibetans are changing (…). They are now using electric lights as a substitute for butter lamps. They are cooking with gas instead of yak chips. They travel by buses, cars, motorcycles, planes, and bicycles (…). They are enjoying other basic conveniences of modern times, such as telephones, movies, televisions, and running water. Computers and the Internet are entering Tibetan schools, businesses, government offices, and social services. Children, middle-aged, and even old Tibetans like to watch TV at home. They visit temples less frequently than they did in the past ».
  36. Claire Goubier et Virginie Morel, « Les touristes chinois à l'assaut du Tibet »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ), 11 août 2007.
  37. Benito Perez, Les coulisses de la révolte tibétaine, sur le site Centre Tricontinental (CETRI), 10 avril 2008.
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  42. Adrian Zenz China Has a New Plan to Tame Tibet New York Times, 24 septembre 2020
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Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

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