Wikipédia:Sélection/Normandie

Abbaye Notre-Dame du Bec

Abbaye Notre-Dame du Bec
Abbaye Notre-Dame du Bec

L’abbaye Notre-Dame du Bec est une abbaye catholique bénédictine faisant aujourd’hui partie de la congrégation de Sainte-Marie de Mont-Olivet et située au Bec-Hellouin, près de Brionne, dans le département de l’Eure. Elle a été fondée en 1034 par Herluin, chevalier du comte Gilbert de Brionne.

Avec l’arrivée de l’italien Lanfranc de Pavie, prieur et maître de l’école monastique, puis d’Anselme de Cantorbéry, le Bec devient l’un des principaux foyers de la vie intellectuelle du XIe siècle : le futur pape Alexandre II y étudie vers 1050 ainsi que nombre de futurs légats et évêques.

Depuis près de 1 000 ans, l’abbaye du Bec est liée par l’histoire à la cathédrale de Cantorbéry, à qui elle a donné trois archevêques…

Abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle

Détail architectural de l'abbaye de Saint-Wandrille de Fontenelle, décembre 2004
Détail architectural de l'abbaye de Saint-Wandrille de Fontenelle, décembre 2004

L’abbaye Saint-Wandrille, anciennement abbaye de Fontenelle, est une abbaye bénédictine de la congrégation de Solesmes située sur l'ancienne commune de Saint-Wandrille-Rançon au sein de la commune nouvelle de Rives-en-Seine, dans le département de la Seine-Maritime, en région Normandie. Fondée en 649, l'abbaye a connu une longue histoire marquée par trois grandes périodes de saccages et de destructions : celles liées aux incursions des Vikings, puis celles engendrées par les guerres de Religion, et enfin celles consécutives à la Révolution française. C'est encore aujourd'hui une abbaye de moines bénédictins.

L'abbaye fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862 et par arrêtés des et .

Ancien tramway du Havre

Le réseau havrais dans sa plus grande extension
Le réseau havrais dans sa plus grande extension

Comme de nombreuses villes, grandes ou petites, Le Havre chercha, à la fin du XIXe siècle, à s'équiper d'un mode de transport urbain moderne, capable de multiplier les possibilités de déplacement de ses habitants. L' ancien tramway du Havre, inauguré en 1874, d'abord à traction hippomobile, puis électrique, remplit ses fonctions jusqu'à la Première Guerre mondiale. Concurrencé par les modes routiers à partir des années 1920, rapidement considéré comme d'un autre âge, l' ancien tramway du Havre fut progressivement délaissé et disparut peu de temps après le Second conflit mondial (en 1951), particulièrement destructeur pour la ville. Après une délibération favorable de la communauté d'agglomération, au début de l'année 2007, sur la construction d'un réseau de transport public en site propre, le tramway circulera de nouveau dans les rues du Havre en 2012.

Ancien tramway de Rouen

Plan du tramway de Rouen
Plan du tramway de Rouen

L'ancien tramway de Rouen fut construit après la guerre de 1870-1871 et mis en service en 1877. À cette époque de croissance industrielle et démographique, les anciens modes hippomobiles de transport, fiacres et omnibus, mis en place depuis la fin du XVIIIe siècle et progressivement renforcés, ne suffisaient plus à assurer les dessertes urbaines.

Les édiles locaux décidèrent donc d’adopter ce nouveau moyen de communication, inventé aux États-Unis en 1832. D’abord à traction animale et à vapeur, le tramway fut électrifié en 1896. Son réseau s’étendit bientôt sur les différents quartiers du centre de la ville sur la rive droite de la Seine, atteignit les municipalités du plateau nord, les hauteurs de Bonsecours à l’est, irrigua la vallée textile du Cailly à l’ouest, franchit le fleuve et desservit, au sud, les faubourgs et banlieues industrielles de la rive gauche. Le tramway de Rouen couvrit alors l’agglomération de 70 kilomètres de lignes, le plus long réseau électrique de France à la Belle Époque, contribuant aux succès des événements marquant l’histoire de la ville : exposition coloniale de 1896, fêtes du millénaire normand de 1911.

Même si les années 1920 virent encore une légère croissance du trafic, le développement du réseau était terminé, la concurrence des nouveaux modes routiers de déplacement urbain mettait un terme à son monopole. La montée en puissance des autobus et trolleybus, la crise des années 1930, et surtout la Seconde Guerre mondiale qui ravagea la cité normande, condamnèrent le tramway à la disparition. Les dernières motrices cessèrent de circuler en 1953, après 76 ans de service. Depuis 1994, un nouveau tramway a été remis en exploitation dans la capitale normande.

Bataille de la crête de Verrières

Soldats canadiens sous le feu ennemi près de Fleury-sur-Orne lors des premières heures du 25 juillet 1944
Soldats canadiens sous le feu ennemi près de Fleury-sur-Orne lors des premières heures du 25 juillet 1944

La bataille de la crête de Verrières est une bataille de la campagne de Normandie de la Seconde Guerre mondiale qui se déroula du 19 au . Située dans le Calvados, en France, elle opposa deux divisions d’infanterie canadiennes appuyées par la 2e brigade blindée canadienne du côté allié, à des éléments de trois divisions SS allemandes de Panzers. La bataille fut une des tentatives britanniques et canadiennes pour desserrer la pression allemande sur Caen. Elle fit partie des opérations Atlantic (18 – 21 juillet) et Spring (25 – 27 juillet).

L’objectif principal des Alliés était la crête de Verrières, une position surélevée qui dominait la route Caen-Falaise. La crête était défendue par des vétérans allemands qui avaient été repoussés de Caen et qui y avaient établi une solide position défensive. Durant les six jours que dura la bataille, des forces britanniques et canadiennes importantes tentèrent à plusieurs reprises de s’emparer de la crête. Le respect par les Allemands des doctrines défensives et les puissantes et efficaces contre-attaques par les formations de Panzer firent subir de lourdes pertes aux Alliés qui n’obtinrent pas de réel gain stratégique.

Au Canada, la bataille est citée en exemple pour les erreurs tactiques et stratégiques qui la caractérisent, la plus notable étant l’attaque controversée du Royal Highland Regiment (Black Watch) of Canada le 25 juillet. Aucun bataillon canadien n’avait subi de pertes aussi élevées sur une seule journée depuis le raid sur Dieppe de 1942. Cet assaut est l’un des événements les plus controversés et critiqués de l’histoire militaire canadienne.

Bresle

La Bresle est un fleuve côtier du nord-ouest de la France se jetant dans la Manche au Tréport sur la Côte d’Albâtre, au terme d’un cours, long de 68 à 72 kilomètres selon les sources, qui lui fait traverser les départements de l’Oise, de la Somme et de la Seine-Maritime. Longtemps, elle servit de frontière naturelle entre des entités politiques puissantes et antagonistes.

Aujourd’hui, sa vallée verdoyante, moitié normande, moitié picarde, piquetée d’étangs, conserve une tradition verrière, remontant au Moyen Âge, qui en fait le premier pôle mondial du flaconnage de luxe. La présence de nombreuses entreprises implantées dans les petites villes ou villages qui s’égrènent le long de ses rives n’a pas compromis un environnement riche d’espèces animales et végétales. Les eaux poissonneuses de la Bresle, classée cours d’eau de première catégorie dans son intégralité, voient remonter saumons atlantiques et truites de mer en grand nombre.

Cathédrale Notre-Dame du Havre

Vue générale de l’édifice.
Vue générale de l’édifice.

La cathédrale Notre-Dame du Havre ou cathédrale Notre-Dame-de-Grâce du Havre (anciennement : église Notre-Dame du Havre de Grâce, avant d’être élevée au rang de cathédrale en 1974) est un bâtiment gothique et de style renaissance construit aux XVIe et XVIIe siècles, avec une façade baroque achevée au cours du deuxième quart du XVIIIe siècle. C’est le plus ancien édifice du centre-ville du Havre (classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO) et l’un des seuls rescapés des destructions de la Seconde Guerre mondiale — après restauration et reconstruction partielle —, qui témoigne de l’histoire de la ville et des guerres qui l'ont touchée.

La dédicace de la cathédrale Notre-Dame du Havre a lieu le 7 décembre (si le 7 décembre tombe un dimanche, alors la fête est avancée au 6 décembre, comme le prévoit le missel), la veille de l’Immaculée conception, bien qu’en général, elle soit fêtée le lendemain, pendant la messe de l’Immaculée conception, en présence de l’évêque du Havre (le , les 35 ans du diocèse et le 35e anniversaire de la consécration de Notre-Dame du Havre en cathédrale ont été fêtés).

Charles II de Navarre

Charles de Navarre, assis sur une estrade au Pré-aux-Clercs, haranguant les Parisiens, illustration issue des Grandes Chroniques de France.
Charles de Navarre, assis sur une estrade au Pré-aux-Clercs, haranguant les Parisiens, illustration issue des Grandes Chroniques de France.

Charles II de Navarre, dit Charles le Mauvais - † 1er janvier 1387) est roi de Navarre de 1349 à 1387 et comte d'Évreux de 1343 à 1378. Il est le fils de Philippe III de Navarre, et de Jeanne II, fille du roi de France et de Navarre, Louis X le Hutin.

Sa mère, seule descendante directe du roi Louis X, est écartée et se voit évincée de la succession de Brie et de Champagne, au profit de ses oncles Philippe V et Charles IV grâce à l'introduction d'une clause de masculinité dans la succession à la couronne de France. Charles de Navarre ne naît qu'en 1332 et Jeanne de Navarre ne peut donc toujours pas revendiquer la couronne qui est attribuée en 1328 à Philippe VI de Valois, descendant le plus direct par les mâles, mais qui n'est que cousin de Louis X. Mais les premiers Valois sont confrontés à la crise économique, sociale et politique qui conduit à la guerre de Cent Ans, pendant laquelle la supériorité tactique anglaise est telle qu'ils enchaînent des désastres dans l'armée du roi de France. Le discrédit des Valois permet à Charles de Navarre, fils de Jeanne II, de contester leur légitimité et de réclamer le trône de France. Il n'a de cesse d'essayer de satisfaire son ambition et de profiter de la déstabilisation du royaume pour jouer sa carte. Pour parvenir à ses fins, il change plusieurs fois d'alliance, s'accordant avec le dauphin Charles (le futur Charles V) puis avec les Anglais et Étienne Marcel, pour ensuite se retourner contre les Jacques quand la révolte parisienne tourne court.

En 1361, il échoue à obtenir la succession du duché de Bourgogne, confié à Philippe le Hardi, le jeune fils de Jean le Bon. En représailles, il saisit l'occasion de la mort de Jean le Bon pour lever, en 1364, une puissante armée et tenter d'empêcher le sacre de Charles V, mais il est vaincu à Cocherel et doit retourner aux affaires espagnoles. Il tente un retour sur la scène française en complotant avec les Anglais en 1378, mais il est découvert. Déconsidéré, il s'isole diplomatiquement et finit vaincu et neutralisé par Charles V.

Cherbourg-Octeville

Cherbourg-Octeville (prononciation : /ʃεʁbuʁɔktəvil/) est une ancienne commune française, dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie. Elle résulte de la fusion des villes de Cherbourg et d'Octeville en l’an 2000. Elle devient commune déléguée en 2016 à la suite de la création de la commune nouvelle de Cherbourg-en-Cotentin

Située au nord de la péninsule du Cotentin, protégée par la rade artificielle la plus grande au monde, entre la Hague et le Val de Saire, la cité a été au cours des siècles une place stratégique disputée entre Anglais et Français. Citée comme l’une des deux « clés du royaume » par Vauban, elle est devenue, par de colossaux travaux d’aménagement maritime, un port militaire de premier ordre sous l’impulsion de Louis XVI et Napoléon Ier. Escale des prestigieux paquebots transatlantiques dans la première moitié du XXe siècle, Cherbourg a été l’objectif premier des troupes américaines lors du Débarquement de Normandie.

Préfecture maritime avec son port militaire, halieutique, plaisancier et de passagers transmanche, handicapé par son isolement pour être un grand port marchand, c'est un pôle de construction navale important, une ville ouvrière dans un arrière-pays rural.

Guillaume le Roux

Illustration provenant du Stowe manuscript, Londres, British Museum.
Illustration provenant du Stowe manuscript, Londres, British Museum.

Guillaume II d'Angleterre, dit Guillaume le Roux (vers 1060 – ), est roi d'Angleterre de 1087 à 1100 en succédant à son père Guillaume le Conquérant. Son règne est surtout marqué par l'opposition avec son frère aîné Robert Courteheuse, le duc de Normandie, les deux hommes se disputant le contrôle de l'Angleterre et de la Normandie. En 1096, à la faveur du départ de son frère pour la première croisade, Guillaume le Roux parvient à étendre sa domination sur le duché de Normandie, mais sa mort accidentelle quatre ans plus tard interrompt précocement la réunion de ces deux États.

Les historiens du XIIe siècle, tous ecclésiastiques, entretinrent une image assez négative du personnage, rappelant surtout sa morale douteuse, ses mauvaises manières et sa mort dramatique. Les historiens actuels ont un avis plus nuancé. Ils reconnaissent que Guillaume a réussi à maintenir l'ordre en Angleterre et a restauré la paix en Normandie. Mort à seulement quarante ans, il n'a pas été en mesure de montrer l'étendue de ses capacités.

Jules Barbey d'Aurevilly

Barbey d'Aurevilly
Barbey d'Aurevilly

Jules Barbey d'Aurevilly, (Saint-Sauveur-le-Vicomte, en Basse-Normandie, - Paris, ) est un écrivain français, surnommé le « Connétable des lettres ». Il a été à la fois romancier, nouvelliste, poète, critique littéraire et polémiste.

Né au sein d’une vieille famille normande, Jules Barbey d’Aurevilly est resté marqué par les idées catholiques, monarchistes et réactionnaires de son milieu. Ses choix idéologiques ont nourri son dandysme et une œuvre littéraire, d’une grande originalité, fortement marquée par la foi catholique et le péché.

À côté de ses textes de polémiste critique de la modernité, on retient surtout ses romans et nouvelles, mélangeant des éléments du romantisme, du fantastique, du réalisme historique et du symbolisme décadent comme (Une vieille maîtresse, 1851), (L’Ensorcelée, 1855) et (Le Chevalier des Touches, 1864). Son œuvre la plus célèbre aujourd'hui est son recueil de nouvelles Les Diaboliques, paru tardivement en (1874), dans lesquelles l’insolite et la transgression, plongeant le lecteur dans un univers ambigu, ont valu à leur auteur d’être accusé d’immoralisme.

Le Havre

Port de plaisance, sur la Manche.
Port de plaisance, sur la Manche.

Le Havre est une ville du nord-ouest de la France située sur la rive droite de l’estuaire de la Seine. Administrativement, c’est une commune située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie. Ses habitants sont les Havrais et les Havraises. C’est la commune la plus peuplée de la région et la plus grande sous-préfecture française. Le Havre est siège d’évêché.

Le mot Havre a ici le sens premier de « port ». La ville s’est d'abord appelée Franciscopolis en hommage à François Ier qui prit l’initiative de sa construction, puis Le Havre (ou Le Hable) de Grâce, ce dernier terme venant de la Chapelle Notre-Dame-de-Grâce qui existait sur le site avant la fondation de la ville.

Elle est surnommée la Porte Océane. Architecturalement parlant, cette image a été reprise par la « porte » que forme le bâti au bout de l’avenue Foch qui débouche sur la mer. Elle figure en deuxième position dans le classement des ports français, en première position dans le classement des villes normandes, et en deuxième position dans le classement des agglomérations de Haute-Normandie.

La ville a été décorée de la Légion d'honneur le 18 juillet 1949.

L’UNESCO a inscrit le centre-ville du Havre le 15 juillet 2005 au patrimoine mondial de l’humanité en saluant « l’exploitation novatrice du potentiel du béton ». L’espace de 133 hectares représentant selon l’UNESCO « un exemple exceptionnel de l’architecture et de l’urbanisme de l’après-guerre » est un des rares sites contemporains inscrits en Europe.

Ligne de Montérolier - Buchy à Saint-Saëns

Localisation et tracé de la ligne.
Localisation et tracé de la ligne.

La ligne Montérolier-Buchy - Saint-Saëns est une voie ferrée d'intérêt local à écartement standard sise en Seine-Inférieure (aujourd'hui Seine-Maritime) qui relia, de 1900 à 1953, la petite ville de Saint-Saëns à la gare de Montérolier-Buchy, située sur la ligne Amiens - Rouen exploitée, pour le compte du département, par la Compagnie des chemins de fer du Nord.

Cette courte antenne d'une longueur de 10 kilomètres fut la voie d'intérêt local la plus rentable du département grâce à ses 40 000 voyageurs annuels et à un important trafic marchandises lié à l'exploitation de la forêt d'Eawy, et joua un rôle important durant les deux guerres mondiales. Ce fut le dernier chemin de fer départemental de Seine-Inférieure à être fermé au début des années 1950 après avoir durablement marqué la mémoire des populations locales.

Ligne du Sud-Ouest

La Ligne du Sud-Ouest fit souvent la une des journaux locaux, ici celle d'un supplément du journal du Travailleur Normand, 27 mai 1900
La Ligne du Sud-Ouest fit souvent la une des journaux locaux, ici celle d'un supplément du journal du Travailleur Normand, 27 mai 1900

La ligne du Sud-Ouest désigne le chemin de fer qui devait relier, au tournant des XIXe et XXe siècles, le port du Havre à la rive gauche de la Seine, et, au-delà, à l'ouest et au sud-ouest de la France, grâce au franchissement du fleuve près de l'estuaire.

Durant une soixantaine d'années, ce projet ferroviaire a mobilisé les énergies régionales, en particulier havraises, mais il a été aussi une pomme de discorde entre les principales villes haut-normandes (Rouen et Le Havre). L'opposition systématique des Rouennais à un ouvrage d'art lancé en aval de leur cité, obstacle potentiel à la navigation des bâtiments de haute mer remontant la Seine jusqu'à leur port, fit, en grande partie, échouer la réalisation de la ligne et menaça jusqu'à l'unité du département de Seine-Inférieure.

Odon de Bayeux

Odon de Bayeux (à gauche) conversant avec le duc Guillaume et son frère Robert (à droite)
Odon de Bayeux (à gauche) conversant avec le duc Guillaume et son frère Robert (à droite)

Odon de Conteville dit Odon de Bayeux, parfois prénommé Eudes (v. 1030 ou ap. 1035 – , Palerme), est un noble normand qui, grâce à sa parenté avec Guillaume le Conquérant, devint évêque de Bayeux, puis l'un des hommes les plus riches et puissants de l'Angleterre nouvellement conquise. Agissant comme régent d'Angleterre à plusieurs reprises durant les absences du roi, il fut aussi comte de Kent (1067-1082, 1087-1088).

Personnage fameux pour son ambition, son implacabilité et son énergie, mais à la réputation contrastée, il tomba soudainement en disgrâce et fut emprisonné pendant cinq ans, de 1082 à 1087. Il est très probablement le commanditaire de la Tapisserie de Bayeux, l'œuvre brodée qui dépeint la conquête normande de l'Angleterre.

Opération Spring

Un « clair de lune » lors de l'opération Spring.
Un « clair de lune » lors de l'opération Spring.

L’opération Spring est une opération militaire menée par les forces alliées, principalement le Canada, pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle s'est déroulée en France au sud de la ville de Caen lors de la bataille de Normandie entre le 25 et le , avec pour but de fixer les forces allemandes, principalement les divisions blindées, à l'est du front pour faciliter à l'ouest l'opération Cobra menée par les Américains qui tentent de percer le front dans le sud du Cotentin.

Cette opération est menée par le 2e Corps canadien commandé par le Lieutenant général (en France, général de corps d'armée) Guy Simonds. Elle s'oppose au gros des forces blindées allemandes, principalement le 1er Corps de SS-Panzer du SS-oberstgruppenführer (général de groupe d'armée SS) Josef Dietrich qui obtient un succès défensif certain.

Dans la nuit du 24 au , à la lueur de projecteurs anti-aériens et avec l'appui de chars et de l'artillerie, Simonds lance l'infanterie canadienne au sud de Caen, sur les trois axes de May-sur-Orne, Verrières et Tilly-la-Campagne pour atteindre en profondeur Fontenay-le-Marmion, Rocquancourt et Garcelles-Secqueville, et peut-être ouvrir la route de Falaise. À l'exception de la prise du village de Verrières par le Royal Hamilton Light Infantry du lieutenant-colonel John Meredith Rockingham (en), toutes les autres actions canadiennes échouent face à la résistance allemande de la nuit et de la matinée. Quand le commandement allié envisage de relancer de nouvelles actions en fin d'après-midi, ce sont les blindés allemands qui passent à la contre-attaque et repoussent les Canadiens sur leur ligne de départ.

Cette opération est très coûteuse en vies humaines. Au total, elle cause plus de 1 500 pertes canadiennes, dont environ 450 tués au combat. C’est, pour les forces armées canadiennes, l’opération la plus importante en pertes humaines de la Seconde Guerre mondiale, après le raid de Dieppe, qui fait, sur environ 5 000 combattants, 3 367 pertes dont 907 morts au combat.

L'opération Spring est aussi emblématique de l'incompréhension, par le commandement suprême des forces alliées, de la stratégie utilisée par le général britannique Bernard Montgomery. Le général américain Dwight D. Eisenhower veut une guerre de mouvement, avec des gains territoriaux importants. Mais Montgomery s'en tient toujours à des actions d'envergure limitée même pour la prise de Caen car il se heurte continuellement, tout au long de la bataille de Normandie, à une résistance allemande acharnée. Il s'en tient en fait à l'exposé initial de sa stratégie : attirer le gros des forces allemandes à l'est du front pour permettre la percée à l'ouest en direction de la Bretagne. Alors qu'Eisenhower veut une action décisive pour percer sur la route de Falaise, Montgomery donne des instructions verbales à Simonds de limiter l'engagement des troupes canadiennes.

L'échec de l'opération Spring et la réussite de l'opération Cobra valent à Montgomery la perte de son commandement sur les troupes américaines et à Simonds de vives critiques.

Pays de Caux

Le Pays de Caux est une région naturelle de Normandie appartenant au Bassin parisien. Il s’agit d’un plateau crayeux sis en Haute-Normandie, délimité au sud par la Seine, à l’ouest et au nord par les falaises de la Côte d’Albâtre et à l’est par les hauteurs dominant les vallées de la Varenne et de l’Austreberthe. Son territoire occupe toute la partie occidentale du département de la Seine-Maritime.

Le nom du Pays de Caux provient d’une tribu celte, les Calètes, qui occupe le territoire avant la présence romaine. Il est conquis en 56 av. J.-C. par les légions de Jules César avant d’être intégré à la Lyonnaise par l’empereur Auguste. À la chute de Rome au Ve siècle, les peuplades franques qui s’y installent encouragent le développement du monachismeabbaye de Saint-Wandrille (649), de Jumièges, de Fécamp (709) – et substituent le pagus à la civitas, avant son intégration à l’Empire carolingien. À partir de la fin du VIIIe siècle, des pillards vikings dévastent la région, puis s’y implantent, en fondant le duché de Normandie, en 911. Intégré en même temps que le duché au royaume de France en 1204, le pays de Caux est particulièrement frappé par les effets de la Guerre de Cent Ans et des guerres de religion, les Cauchois comme les autres Normands s’étant convertis au protestantisme en grand nombre. Au XXe siècle, après le débarquement allié en Normandie, un bombardement massif ravage la ville du Havre en .

Poche de Falaise

La poche de Falaise ou poche de Chambois - Mont-Ormel ou encore poche de Falaise-Chambois, fut la dernière opération de la bataille de Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale. Après le débarquement de Normandie du , la guerre s'enlise côté américain devant Saint-Lô dans la bataille des haies, et dans la bataille de Caen côté Anglo-Canadien ; la progression est difficile vers Falaise.

L'opération s'est déroulée du 12 au dans une zone située entre les quatre villes normandes de Trun, Argentan, Vimoutiers et Chambois pour s'achever près de Falaise.

La bataille de la poche de Falaise est une victoire stratégique pour les Alliés. Confinés en Normandie pendant deux mois, les Alliés projettent enfin leurs forces dans tout le nord de la France, et manquent de peu l'encerclement de deux armées allemandes avec leurs dizaines de divisions.

En cela la victoire est mitigée et a occasionné une controverse entre Américains et Britanniques qui dure encore aujourd'hui.

Saint-Lô

Vue de Saint-Lô depuis l'église Notre-Dame.
Vue de Saint-Lô depuis l'église Notre-Dame.

Saint-Lô est une commune française de 19 050 habitants, située dans le département de la Manche en région Normandie. Deuxième plus grande ville de la Manche par le nombre d'habitants après Cherbourg-en-Cotentin, elle accueille la préfecture du département. Elle est également chef-lieu d'un arrondissement et bureau centralisateur de deux cantons (Saint-Lô-1 - Saint-Lô-2).

Ses habitants sont appelés Saint-Lois(es). Les noms de Laudois(es), Laudien(ne)s ou Laudinien(ne)s sont également cités. Ville martyre de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Lô fut décorée de la Légion d'honneur en 1948 et reçut le surnom de « Capitale des Ruines », une expression popularisée par Samuel Beckett. Depuis 2014, la ville connaît une réhabilitation progressive de son centre historique.

Stade Malherbe Caen Calvados Basse-Normandie

Supporters dans le stade Michel-d'Ornano
Supporters dans le stade Michel-d'Ornano

Le Stade Malherbe Caen Calvados Basse-Normandie (SM Caen) est un club de football français fondé en 1913, basé à Caen. Il tire son appellation du lycée Malherbe, du nom du poète François de Malherbe (1555-1628).

Originellement omnisports, le Stade Malherbe se fait surtout connaître pour les résultats de sa section football. Installé dès sa fondation au stade de Venoix, le club tente entre 1934 et 1938 l’aventure du professionnalisme en deuxième division, peu de temps après son autorisation en France. Après-guerre, le club normand retrouve le statut amateur : il dispute vingt des vingt-deux éditions du championnat de France amateur, et à partir de 1970 multiplie les allers-retours entre Division 2 et Division 3.

L'entraîneur Pierre Mankowski, recruté en 1983, insuffle au pensionnaire de D3 des ambitions professionnelles. « Malherbe » retrouve la 2e division et, en 1985, accède au statut professionnel. Trois ans plus tard le club normand est promu pour la première fois en première division, où il se maintient d'abord de justesse. L'entraîneur suisse Daniel Jeandupeux relance la progression. En 1992, quelques mois après que le club ait été sauvé de justesse du dépôt de bilan, les Caennais terminent à la 5e place du championnat, synonyme de qualification pour la coupe UEFA 1992-1993. L'année suivante, ils déménagent au stade Michel-d'Ornano, symbole des nouvelles ambitions du club. Ce dernier est pourtant relégué en 1995, et en dépit de la conquête du championnat de D2 en 1996, il retombe progressivement dans l'anonymat de la deuxième division.

La présidence de Jean-François Fortin, entamée en 2002, coïncide avec le retour d'une certaine réussite sportive, sous la direction sportive de Patrick Remy, de Franck Dumas puis de Patrice Garande. Les « Malherbistes » atteignent la finale de la coupe de la Ligue en 2005 et sont promus à quatre reprises dans l’élite, en 2004, 2007, 2010 et 2014.

Thérèse de Lisieux

Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face.
Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face.

Marie-Françoise Thérèse Martin, en religion sœur Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, également connue sous les appellations sainte Thérèse de Lisieux, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ou encore la petite Thérèse, est une religieuse carmélite française née à Alençon dans l'Orne en France le et morte à Lisieux en France le .

Le retentissement de ses publications posthumes, dont Histoire d'une âme publiée peu de temps après sa mort, en fait l'une des plus grandes saintes du XIXe siècle. La dévotion à sainte Thérèse s'est développée partout dans le monde.

Considérée par Pie XI comme l'« étoile de son pontificat », elle est béatifiée puis canonisée dès 1925. Religieuse cloîtrée, elle est paradoxalement déclarée sainte patronne des missions et, avec Jeanne d'Arc, canonisée en 1920, proclamée « Patronne Secondaire de la France ». Enfin, elle est proclamée Docteur de l'Église par Jean-Paul II en 1997 pour le centenaire de sa mort.

Dernière née d'un couple tenant commerce d'horlogerie et de dentelles d'Alençon, Louis et Zélie Martin, Thérèse perd sa mère à quatre ans et demi. Elle est élevée par ses sœurs aînées Marie et Pauline, qui tour à tour entrent au carmel de Lisieux, faisant revivre à l'enfant le sentiment d'abandon ressenti lors de la perte de leur mère. Cependant, elle ressent très tôt un appel à la vie religieuse. Elle fait un pèlerinage à Rome pour demander l'accord d'entrer au Carmel, alors qu'elle n'en a pas encore l'âge légal. Mais le pape refuse, elle doit donc attendre. Elle entre au Carmel de Lisieux à quinze ans. Après neuf années de vie religieuse, dont les deux dernières passées dans une « nuit de la foi », elle meurt de la tuberculose le à l'âge de vingt-quatre ans.

La nouveauté de sa spiritualité, appelée la théologie de la « petite voie », de l'enfance spirituelle, a inspiré nombre de croyants. Elle propose de rechercher la sainteté, non pas dans les grandes actions, mais dans les actes du quotidien même les plus insignifiants, à condition de les accomplir pour l'amour de Dieu. En la proclamant 33e docteur de l'Église, le pape Jean-Paul II a reconnu ipso facto l'exemplarité de sa vie et de ses écrits. Ironie du sort, elle meurt inconnue puisque cloîtrée et est aujourd'hui « mondialement célèbre et vénérée ».

Édifiée en son honneur, la basilique de Lisieux est le deuxième plus grand lieu de pèlerinage de France après Lourdes.

Tramway d'Elbeuf

Plan du tramway d'Elbeuf
Plan du tramway d'Elbeuf

Le tramway d'Elbeuf fut mis en service en 1898 dans le sud du département de la Seine-Inférieure (aujourd'hui Seine-Maritime) pour faciliter les déplacements des habitants de la cité textile et de ses banlieues ouvrières. Avec ses quatre lignes à écartement standard longues de neuf kilomètres et divergeant de la place du Calvaire, le réseau transporta jusqu'à 1,5 millions de personnes, en 1899, au début de l'exploitation.

Une gestion financière hasardeuse et une exploitation calamiteuse de la compagnie concessionnaire furent à l'origine de difficultés dès avant la Première Guerre mondiale. Le conflit qui perturba le réseau et la concurrence des autres modes de transport au début des années 1920 aggravèrent la crise de ce tramway qui connut une fermeture précoce en 1926.

Tramway d'Eu-Le Tréport-Mers

Le tramway d'Eu-Le Tréport-Mers fut mis en service en 1902 aux confins des départements de la Seine-Inférieure (aujourd'hui Seine-Maritime) et de la Somme et assura le transport des riverains et des touristes entre les trois villes pendant plus de trente ans. Avant la Première Guerre mondiale, moyen de transport populaire, le tramway, à voie métrique, véhiculait près de 500 000 voyageurs par an et des projets d'extension en direction des stations touristiques voisines de la côte d'Albâtre étaient envisagés.

Le conflit, le manque de modernisation, la concurrence des automobiles et des autobus conduisirent à un lent déclin du trafic durant les années 1920 et au début des années 1930. Le tramway dut arrêter son exploitation à la fin de l'année 1934 non sans avoir marqué durablement la mémoire locale.

Transports urbains de la communauté urbaine d'Alençon

Les transports urbains de la communauté urbaine d'Alençon forment un réseau de bus exploité par la Compagnie des bus Alençonnais (COBAL) dont la marque commerciale est Alto et dont la société mère est Keolis. Ces bus permettent des échanges diversifiés entre la ville d'Alençon et sa périphérie, couvrant dix communes et environ 45 053 habitants.

Le réseau de bus est formé de dix lignes dont quatre lignes régulières et six lignes à la demande. La ligne 1 représente à elle seule 70 % du trafic Alto.

Toutes les lignes passent ou aboutissent au pôle d'échange de la Magdelaine (centre-ville d'Alençon).

Union sportive Avranches Mont-Saint-Michel

L’Union sportive Avranches Mont-Saint-Michel, appelée jusqu’en 1990 l’Union sportive d’Avranches, est un club de football français basé à Avranches, dans le département de la Manche, et fondé en 1897.

Le club est d'abord omnisports, avant que le football ne devienne son unique activité. Après la Seconde Guerre mondiale, le club stagne dans les divisions régionales avant d'accéder au niveau national en 1987. L'US Avranches connaît alors plusieurs montées successives, jusqu'à accéder en 1993 au championnat de National 1, l'élite amateur de l'époque. Dans les années 2000, le club stagne en CFA 2 avant de retrouver l'élite amateur du championnat de CFA lors de la saison 2009-2010. Le club compte également deux victoires en coupe de Basse-Normandie en 1992 et 2007.

L'équipe évolue depuis le début du XXe siècle au stade René-Fenouillère, du nom d'un ancien joueur fondateur du club, devenu par la suite capitaine de l'équipe de France et du FC Barcelone. La première école d'arbitres en France est ouverte par l'US Avranches à la fin des années 2000. Le club, présidé par Gilbert Guérin depuis 1990, compte 400 joueurs licenciés en 2009.

L'équipe première, entraînée par Richard Déziré, évolue lors de la saison 2012-2013 en championnat CFA.