Lion

Un lion (Panthera leo) en Namibie.
Un lion (Panthera leo) en Namibie.

Le lion (Panthera leo) est un mammifère carnivore de la famille des félidés du genre Panthera (félins). Il est surnommé « le roi des animaux » car sa crinière lui donne un aspect semblable au Soleil, qui apparaît comme « le roi des astres ». Le mâle adulte, aisément reconnaissable à son importante crinière, peut atteindre une masse de 250 kg, la puissance de sa morsure peut atteindre jusqu'à 330 kg tandis que la femelle adulte, plus petite, atteint généralement 120 à 140 kg, ce qui en fait le deuxième plus gros félin sauvage après le Tigre de Sibérie. Un mâle adulte se nourrit de 7 kg de viande chaque jour contre 5 kg chez la femelle. Il vit en groupe, contrairement aux autres félins. Son espérance de vie, à l'état sauvage, est comprise entre 7 et 12 ans pour le mâle et 14 à 20 ans pour la femelle, mais il dépasse fréquemment les 30 ans en captivité.

La femelle du lion est la lionne, c'est elle qui va chasser, son petit est le lionceau. Le lion mâle ne chasse pas mais il est chargé des intrusions sur le territoire et des menaces contre la troupe. Le lion rugit. Il n'existe actuellement à l'état sauvage plus que 16 500 à 30 000 spécimens dans la savane africaine, répartis en une dizaine de sous-espèces et environ 300 au parc national de Gir Forest au nord-ouest de l'Inde.

Puma

Un puma au parc Rancho Texas.
Un puma au parc Rancho Texas.

Le puma (Puma concolor), également appelé lion de montagne, cougar (Canada), couguar ou cougouar (orthographes françaises), est un mammifère carnivore qui appartient à la famille des félidés.

C'est un animal solitaire qui vit en Amérique. Difficile à observer, il ressemble à un léopard sans taches, ce qui explique que, par abus de langage, on le désigne parfois également sous le terme de « panthère ».

Domestication

Le mouton, une des premières espèces domestiquées en tant que bétail.
Le mouton, une des premières espèces domestiquées en tant que bétail.

La domestication d'une espèce, animale ou végétale, est l'acquisition, la perte ou le développement de caractères morphologiques, physiologiques ou comportementaux nouveaux et héréditaires, résultant d’une interaction prolongée, d'un contrôle voire d'une sélection délibérée de la part des communautés humaines. Elle se traduit par une modification plus ou moins profonde du patrimoine génétique de l'espèce, voire la formation d'une espèce génétiquement disjointe (non interféconde avec l'espèce originelle).

Les modifications vont de l’isolement de populations (simple isolat de génotypes sauvages reproduits) au changement du génome et jusqu’à la création d’espèces nouvelles. On parle d'espèces domestiquées, de plantes ou d'animaux domestiqués.

La domestication est une activité humaine très ancienne, elle précède la sédentarisation et l’agriculture (domestication du chien ou du figuier par les chasseurs paléolithiques). Le terme « domestication » est utilisé par extension aux techniques et aux objets mis au service des besoins humains (domestication d'un fleuve, d'une énergie, etc.).

La notion de besoin humain s'entend extensivement à toutes les activités humaines, utilitaires ou culturelles, et la domestication porte sur toutes les classes du vivant. Son étude relève de sciences multiples, sachant que la génétique permet depuis le XXIe siècle de mieux connaitre ses étapes et ses processus.

On parle aussi de domestication pour des choses, telles la « domestication secondaire » ou « domestication des produits » (élevage d'animaux en vue d'usages autres que la production de viande : lait, laine, exploitation de leur énergie par la traction et le portage, bât et monte), ou la domestication de paysages, pour exprimer les modifications que les humains leur apportent pour qu'elles correspondent à leurs conceptions utilitaires, morales et philosophiques.

Chat à pieds noirs

Chat à pieds noirs en captivité au Zoo de Wuppertal (Allemagne).
Chat à pieds noirs en captivité au Zoo de Wuppertal (Allemagne).

Le Chat à pieds noirs (Felis nigripes), ou Chat aux pattes noires, est une espèce de félin sauvage trapu au pelage tacheté. Son nom lui vient de ses soles plantaires (le dessous du pied) recouvertes de poils noirs qui le protègent du sol brûlant du désert. Pesant en moyenne moins de deux kilogrammes, il est l'un des plus petits félins au monde et le plus petit d'Afrique.

Réputé féroce, c'est un prédateur très actif de petits mammifères et d'oiseaux qu'il chasse toute la nuit. Contrairement aux autres félinés, les grosses proies comme l'Outarde korhaan composent une part non négligeable de son régime alimentaire. Territoriaux et solitaires, les couples ne se rencontrent que quelques heures lors de la saison de reproduction. La mère élève seule ses petits dont le développement est rapide en comparaison des autres petits félins. En raison de sa petite taille, le Chat à pieds noirs subit la prédation de nombreux autres carnivores comme le Chacal à chabraque ou les grands prédateurs africains.

Typique des habitats semi-arides, le Chat à pieds noirs se trouve essentiellement dans les déserts du Karoo et du Kalahari dans le Sud de l'Afrique. Les principales menaces pesant sur l'espèce sont le surpâturage qui détruit son habitat et la lutte indifférenciée contre les nuisibles. En raison de son aire de répartition réduite, il est classé comme « vulnérable » sur la liste rouge de l'UICN. Malgré un programme européen pour les espèces menacées (EEP) et un américain (ESB), il est rare en captivité. La mortalité est élevée à cause d'une maladie héréditaire, l'amylose de type AA et les effectifs sont en déclin. Plusieurs fronts de recherche en collaboration avec le Black-footed Cat Working Group explorent autant la procréation médicalement assistée que l'observation et la collecte de données à long terme sur les Chats à pieds noirs sauvages.

Chat

Le chat domestique (Felis silvestris catus) est un mammifère carnivore de la famille des félidés. Il est l’un des principaux animaux de compagnie et compte aujourd’hui une cinquantaine de races différentes reconnues par les instances de certification.

Essentiellement territorial, le chat est un prédateur de petites proies comme les rongeurs. Les chats ont diverses vocalisations dont les ronronnements et les miaulements, bien qu’ils communiquent principalement par des positions faciales et corporelles et des phéromones.

Le chat domestique est une sous-espèce du chat sauvage (Felis silvestris) dont il a vraisemblablement divergé il y a 130 000 ans. Les premières domestications auraient eu lieu il y a 8 000 à 10 000 ans dans le croissant fertile

Lynx roux

Lynx rufus.
Lynx rufus.

Le Lynx roux (Lynx rufus), aussi appelé Lynx bai, Bobcat et Chat sauvage en français du Canada est un félin du genre Lynx qui vit en Amérique du Nord. Avec douze sous-espèces reconnues, ses populations s’étalent entre le sud du Canada et le nord du Mexique, en englobant la majeure partie des États-Unis. Ce prédateur occupe une vaste gamme d’habitats, depuis les zones boisées jusqu’aux régions semi-désertiques, incluant les zones urbaines ou des environnements marécageux.

Le Lynx roux ressemble aux trois autres espèces du genre Lynx, avec des oreilles couronnées d’un plumet de poils noirs, une queue courte et une démarche chaloupée en raison de ses pattes postérieures très longues. Il a toutefois des barres noires distinctives sur ses pattes antérieures et une courte queue au bout noir. Il mesure en moyenne 90 cm de la tête à la queue, pour 50 cm à l’épaule et 6 à 13 kilogrammes.

Bien que le Lynx roux préfère les lapins et les lièvres, il est un chasseur opportuniste qui peut s’attaquer aussi bien aux insectes qu’aux petits rongeurs ou aux daims. Le type de proies dépend de leur abondance, l’habitat, la localisation et les saisons. Comme la plupart des félins, le Lynx roux est territorial et principalement solitaire, bien qu’il y ait des chevauchements entre territoires. Il emploie plusieurs méthodes pour délimiter son territoire, dont les marques de griffes et les dépôts d’urine ou d’excréments. Le Lynx roux se reproduit en hiver et au printemps et a une période de gestation d’environ deux mois.

Bien que le Lynx roux soit chassé par l’homme, à la fois pour le sport et sa fourrure, sa population est stable. Cet « insaisissable » prédateur caractéristique des États-Unis apparaît dans la mythologie des Nord-Amérindiens et le folklore des colons européens.

Cycle de vie du tigre

Le cycle de vie du tigre (Panthera tigris) décrit le processus permettant à cette espèce de se perpétuer. Il inclut la reproduction puis l’éducation des jeunes, jusqu’à la mort.

Le tigre a adopté une stratégie de reproduction réactive, qui permet une dynamique des populations très souple vis-à-vis de l’environnement : de nombreux jeunes naissent, mais très peu survivent jusqu’à l’âge adulte. À la naissance, le tigre, aveugle et par conséquent très vulnérable, dépend entièrement de sa mère. L’apprentissage de la chasse dure un an et demi : le jeune tigre découvre son futur quotidien de chasseur à travers l’observation de la tigresse.

Le tigre sexuellement mûr cherche à s’accoupler à une femelle, en suivant le schéma typique des félins : lorsque la tigresse accepte le mâle, celui-ci la monte et la maintient par la peau de la nuque. La femelle tente de frapper le mâle lorsque le coït est terminé. L’accouplement, rapide, se répète plusieurs fois par jour, pendant au plus une dizaine de jours. La gestation dure 103 jours en moyenne.

La longévité du tigre est d’une quinzaine d’années dans la nature et de vingt-six ans en captivité. En moyenne, seuls deux descendants sont incorporés à la population reproductrice sauvage. Dans les parcs zoologiques, le cycle se trouve modifié par l’assistance de l’homme : césarienne, insémination artificielle ou encore hybridations avec d’autres espèces peuvent le modifier.

Jaguar

Jaguar (Panthera onca).
Jaguar (Panthera onca).

Le jaguar (Panthera onca) est un mammifère carnivore, apparenté au léopard et de la famille des félidés. C'est l'un des quatre « grands félins » du genre Panthera, avec le tigre, le lion et le léopard. Son aire de répartition actuelle s'étend du Mexique à travers la majeure partie de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Sud jusqu'au nord de l'Argentine et du Paraguay. Hormis des errances occasionnelles de jaguars originaires du Mexique, le jaguar est une espèce extirpée des États-Unis depuis le début des années 1970.

Ce félin tacheté ressemble physiquement au léopard, mais il est généralement plus grand et d'apparence plus massive. De plus, son habitat et son comportement ont des caractéristiques plus proches de celles du tigre. Bien que la forêt tropicale dense soit son habitat de prédilection, le jaguar s'accommode d'une large variété de forêts et de terrain ouvert. Il est fortement associé à la présence de l'eau et comme le tigre, c'est un félin qui aime nager. Le jaguar est prédateur solitaire, qui chasse à l'affût, tout en étant opportuniste dans la sélection des proies…

Chartreux (chat)

Femelle chartreux.
Femelle chartreux.

Le chartreux, aussi appelé chat des Chartreux, est une race de chat originaire de France. Ce chat est caractérisé par des yeux de couleur cuivre ou orangé et un pelage court et fourni entièrement bleu. Sa tête aux joues rebondies lui confère un visage « souriant ». Le développement du chartreux est lent : plus d’une année lui est nécessaire pour atteindre la maturité.

Il serait originaire de Turquie et d’Iran et aurait été ramené en France au temps des Croisades. Dans les années 1930, les sœurs Léger développent la race essentiellement grâce à des sujets de Belle-Île-en-Mer. La race est reconnue en 1939. Au XXe siècle, le chartreux est au bord de l’extinction après la Seconde Guerre mondiale et des mariages malheureux avec le british shorthair, mais l’élaboration de critères sélectifs très précis dans les années 1980 a permis la reconstitution de la race initiale.

Populaire en France, le chartreux est décrit très tôt dans un poème de Joachim du Bellay. Par la suite, de nombreuses personnalités posséderont des chartreux, au rang desquelles Colette qui lui dédia des écrits, ou encore Charles de Gaulle.

Tigre

Tigre du Bengale (Panthera tigris tigris).
Tigre du Bengale (Panthera tigris tigris).

Le tigre (Panthera tigris) est un mammifère carnivore de la famille des félidés (Felidae) du genre Panthera. Aisément reconnaissable à sa fourrure rousse rayée de noir, il est le plus grand félin sauvage du monde. L'espèce est divisée en neuf sous-espèces possédant des différences mineures en termes de taille ou de comportement. Superprédateur, il chasse principalement les cerfs et les sangliers, bien qu'il puisse s'attaquer à des proies de taille plus importante comme les buffles. Jusqu'au XIXe siècle, le tigre était réputé mangeur d'homme. La structure sociale des tigres en fait un animal solitaire ; le mâle possède un territoire qui englobe les domaines de plusieurs femelles et ne participe quasiment pas à l'éducation des petits.

Très polyvalent en termes d'habitat, le tigre se rencontre dans toute l'Asie, bien que son aire de répartition se soit fortement réduite. L'espèce est considérée comme en danger par l'Union internationale pour la conservation de la nature et est protégée sur l'ensemble des pays où elle vit. Chassées jusqu'au milieu du XXe siècle, les populations de tigres ont fortement décru, passant d'un effectif estimé à 100 000 individus en 1900 à un peu plus de 5 000 tigres, la majorité vivant en Inde. La réduction de son habitat et le braconnage alimentant la médecine traditionnelle chinoise sont les principales menaces pesant sur l'espèce…

Persan (chat)

Chat persan chocolat.
Chat persan chocolat.

Le persan est une race de chats à poil long. Ce chat de taille moyenne à grande est caractérisé par son poil long et abondant, sa silhouette toute en rondeur et son visage au museau très court. Reconnue depuis la fin du XIXe siècle, la race est d'abord modifiée par les Anglais, puis essentiellement par les États-Unis après la Seconde Guerre mondiale.

La sélection menée par les éleveurs a permis le développement d'une grande variété de robes, mais aussi d'une forme de visage très écrasée et controversée. De nombreuses races sont également issues ou améliorées par le persan, notamment l'exotic shorthair. L'élevage du chat persan se caractérise par un entretien régulier de sa fourrure, de ses yeux et de ses oreilles. Le persan peut également être atteint par une maladie héréditaire, la polykystose rénale autosomique dominante (PKD).

Le caractère placide et casanier du persan lui confère une propension à la vie en appartement. Très populaire, cette race se retrouve dans toutes les expositions félines ; c'est également le chat de race le plus vendu dans le monde. Le persan fait de nombreuses apparitions dans les livres et le cinéma.

Bicolore (robe de chat)

Plusieurs chatons bicolores.
Plusieurs chatons bicolores.

Chez le chat, la robe bicolore, dite aussi particolore ou à panachure blanche, est une robe blanche associée à une autre couleur. La quantité de blanc peut aller d'un simple marquage sur les orteils dans le cas d'un gantage à quelques taches de couleurs noyées dans le blanc sur la tête et la queue dans le cas d'un bicolore van. Un vocabulaire spécifique permet de définir la répartition de la couleur sur le corps.

L'apparition de poils blancs est codée par le gène majeur S, dont on reconnaît deux allèles. L'action de ce gène a lieu lors de la migration des mélanoblastes durant le développement embryonnaire du chaton. L'ensemble des motifs possibles fait probablement entrer en compte des polygènes, et complexifie le travail des éleveurs, qui doivent obtenir des motifs clairement définis dans les standards des races de chat admettant la robe bicolore.

La robe bicolore, populaire, est très présente dans le domaine de la bande dessinée et du dessin animé, avec des représentants comme Sylvestre le chat de Titi et Grosminet ou Tom, de Tom et Jerry. Quelques écrivains décrivirent leur chat bicolore, comme Théophile Gautier. Parmi les chats célèbres bicolores, figurent entre autres Oscar, qui détecte la mort imminente des patients de Rhode Island, et Socks, le chat de Bill Clinton.

La robe bicolore est présente chez d'autres animaux domestiques, comme le cheval, la vache ou encore le lapin.

Parc national de Kaziranga

Prairies inondées dans le parc national de Kaziranga.
Prairies inondées dans le parc national de Kaziranga.

Le parc national de Kaziranga est un parc national situé dans les districts de Golaghat et Nagaon de l'État d'Assam en Inde sur le bord est de l'Himalaya. Ce parc est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Les deux tiers de la population de rhinocéros indiens (Rhinoceros unicornis) y vivent, et on y trouve la plus grande densité de tigres au monde, d'où son classement parmi les Tiger reserves en 2006. Le parc dispose d'importantes populations reproductrices d'éléphants, de buffles d'eau et de barasinghas. Kaziranga est en outre une ZICO.

Kaziranga est une vaste étendue de hautes roselières, de prairies d'herbe à éléphants, de marécages et d'une forêt tropicale semi-sempervirente irriguée par quatre grandes rivières, dont le Brahmapoutre et ses nombreux bras morts. Kaziranga a été le thème de plusieurs livres, de documentaires et de chansons. Le parc a fêté son centenaire en 2005, après son classement en Reserved forest en 1905.

Singapura

Un singapura.
Un singapura.

Le singapura est une race de chat probablement originaire de Singapour et développée aux États-Unis. Ce chat est caractérisé par sa robe à poils courts seal ticked tabby ainsi que par sa taille car il est considéré comme la plus petite race de chat au monde. Ses yeux en amande sont très grands en comparaison de sa tête ronde, ses oreilles ont une base large avec une extrémité peu pointue.

Le développement de la race est marqué par une controverse sur l'origine des chats fondateurs : initialement déclarés comme des chats de gouttière de Singapour, un éleveur a pu démontrer qu'ils étaient originaires des États-Unis. Une enquête menée par la Cat Fancier Association (CFA) a cependant conduit à la conclusion que les singapuras forment bien une race naturelle, bien que la polémique se poursuit.

L'office de tourisme de Singapour en a fait sa mascotte nationale. La race, présente depuis la fin des années 1980, est encore très faiblement représentée en France.

Norvégien (chat)

Norvégien bicolore noir et blanc.
Norvégien bicolore noir et blanc.

Le norvégien, également appelé chat des forêts norvégiennes ou norsk skogkatt, est une race de chats à poil mi-long originaire de Norvège. Ce chat de grande taille est caractérisé par sa fourrure à poils mi-longs très épaisse et son allure sauvage. D'apparence puissante, sa tête est caractérisée par son profil rectiligne et son menton fort.

Peut-être ramené par les Vikings de leurs voyages vers la mer Caspienne, le norvégien est essentiellement issu de la sélection naturelle du climat froid des pays scandinaves. Le développement de la race commence dans les années 1930, et elle est reconnue pour la première fois en 1972. L'élevage est marqué par un effort constant de différenciation avec le Maine coon et par l'apparition de la couleur ambre.

Race courante dans les pays scandinaves, elle l'est également en France et au Royaume-Uni où elle compte parmi les dix plus représentées. Des allusions au norvégien apparaissent dans la mythologie nordique, puis plus tard, dans les écrits et les contes.

Lynx

Illustration d'un Lynx de l'Histoire naturelle générale et particulière avec la description du cabinet du roy.
Illustration d'un Lynx de l'Histoire naturelle générale et particulière avec la description du cabinet du roy.

Le genre Lynx de la famille des félins (Felidae) et de la sous-famille des félinés abrite quatre espèces de lynx. Parmi les félins, les lynx sont aisément reconnaissables avec leur face ornée de favoris et d'oreilles triangulaires surmontées d'une touffe de poil, et leur corps doté d'une courte queue et de longues pattes. Parmi les caractéristiques moins visibles, les lynx ne possèdent que 28 dents, au lieu des 30 dents habituelles chez les félins.

Descendants du Lynx d'Issoire, les lynx ont connu de nombreuses classifications taxinomiques différentes et les diverses espèces ont tour à tour été sous-espèces puis espèces à part entière. Depuis la fin du XXe siècle, seules quatre espèces sont reconnues : le Lynx du Canada (Lynx canadensis), le Lynx boréal (Lynx lynx), le Lynx pardelle (Lynx pardinus) et le Lynx roux (Lynx rufus). Le Caracal, qui morphologiquement ressemble aux lynx, a longtemps fait partie du genre Lynx et est encore appelé « Lynx du désert ».

Prédateurs de l'hémisphère Nord, les lynx ont pour habitat préféré la forêt boréale. Considéré comme très largement répandus, exception faite du Lynx pardelle gravement menacé, ils font partie des rares félins dont on estime les populations stables. Alors qu'ils tenaient une place importante dans la mythologie amérindienne, les lynx étaient fort méconnus en Europe et y ont souffert d'une réputation de bête féroce.

Lynx boréal

Lynx lynx.
Lynx lynx.

Le Lynx boréal (Lynx lynx), également appelé Lynx d'Eurasie, Lynx commun, Loup-cervier et improprement Lynx d'Europe, est une espèce de félin du genre Lynx. Aisément reconnaissable à ses longues pattes, sa courte queue et sa face aux oreilles pointues, le Lynx boréal apparaît dans de grandes variétés de robes et de taille.

Habitant des forêts boréales, c'est un félin discret chassant les petits ongulés comme le chevreuil. Largement distribué, ses populations ont cependant régressé en Europe de l'Ouest, où plusieurs tentatives de réintroduction ont eu lieu.

Objet de superstitions depuis le Moyen Âge, le Lynx boréal est resté méconnu jusqu'au début des années 1980. Il est encore l'objet de débats, particulièrement lors de sa réintroduction, avec les chasseurs et les bergers.

Chat bai

Chat bai.
Chat bai.

Le Chat bai (Pardofelis badia) ou Chat doré de Bornéo est un félin du genre Pardofelis, endémique de l'île de Bornéo. De la taille d'un chat domestique, il ressemble au Chat de Temminck, mais possède un pelage uniforme roux ou gris, avec une longue queue. Il s'agit de l'un des félins les moins connus : aucune donnée sur sa reproduction et son mode de vie n'a jamais été collectée. On suppose qu'il habite les forêts primaires et chasse de petits animaux comme les rongeurs.

Peu connu par les populations locales, ce félin n'a longtemps été connu qu'au travers de peaux et crânes détenus par des muséums d'histoire naturelle. Les données biométriques et morphologiques du Chat bai sont presque entièrement fondées sur un unique spécimen capturé par hasard en 1992 et la première photographie de ce félin à l'état sauvage date de 1998. Depuis lors, la communauté scientifique dispose d'une trentaine de photographies prises au cours des années 2000 grâce à des pièges photographiques.

Classé comme « En danger » par l'UICN, le Chat bai est protégé sur l'ensemble de son aire de répartition. Les principales menaces pesant sur l'espèce sont le braconnage et la déforestation. Il est inclus dans le programme de recherche Bornean Wild Cat and Clouded Leopard Project dont le but est de fournir des données comportementales et écologiques sur les félins de Bornéo et devrait, à terme, bénéficier d'un plan de protection.

Mau égyptien

Mau égyptien black smoke.
Mau égyptien black smoke.

Le mau égyptien est une race de chat originaire d'Égypte et développée à partir des années 1950 en Italie puis aux États-Unis par une princesse russe. Rapidement reconnue par les registres d'élevage, la race se heurte dans les années 1980 à un problème de consanguinité : de nombreux chats originaires d'Inde et d'Égypte sont intégrés dans la race afin d'agrandir son bassin génétique.

Le mau égyptien est la seule race de chat qui possède naturellement un marquage spotted tabby, c'est-à-dire distinctement marqué de taches noires. Les trois couleurs historiques sont le silver (argenté taché de noir), le bronze (beige à roux taché de noir) et smoke (uni noir au reflet d'argent). Le noir uni et les couleurs issues du bleu sont en cours d'enregistrement ou de reconnaissance par les registres d'élevage.

Chat marbré

Représentation de Pardofelis marmorata.
Représentation de Pardofelis marmorata.

Le Chat marbré (Pardofelis marmorata) est une espèce de félin du genre Pardofelis. D'une taille similaire au chat domestique, il est caractérisé par sa longue queue qui représente la moitié de sa longueur totale. Sa robe tachetée rappelle l'aspect du marbre. Possédant des caractéristiques proches des grands félins, sa position taxonomique a fortement varié.

Habitant des forêts tropicales humides, ce félin est probablement arboricole, solitaire et territorial. Son aire de répartition inclut les îles de Bornéo et de Sumatra, la péninsule indochinoise et s'étend jusque sur les contreforts de l'Himalaya au Népal. Ses effectifs à l'état sauvage sont difficilement évaluables car l'espèce est discrète et évolue dans un environnement d'accès ardu. Considérée par l'Union internationale pour la conservation de la nature comme une espèce vulnérable, la principale menace pesant sur le Chat marbré est la déforestation.

Félin encore méconnu, moins d'une dizaine de spécimens sont détenus dans les zoos qui ont pourtant permis de collecter des données essentielles sur sa reproduction et son comportement. Dans les années 2000, plusieurs études menées sur les petits félins asiatiques ont permis d'augmenter les connaissances sur le Chat marbré, et notamment d'évaluer la taille de son territoire.

Chat de Temminck

Chat de Temminck.
Chat de Temminck.

Le Chat de Temminck (Pardofelis temminckii) ou Chat doré d'Asie est un félin de taille moyenne du genre Pardofelis. Sa robe est généralement unie et de couleur rousse, mais de nombreuses variations existent, incluant des spécimens mélaniques, tachetés comme l'ocelot ou de couleur grise ; un marquage facial composé de bandes blanches permet de facilement le reconnaître.

Habitant discret des forêts d'Asie du Sud-Est, son comportement à l'état sauvage demeure mal connu en raison du faible nombre d'études scientifiques portant sur cette espèce. Victime de la déforestation et du braconnage pour sa fourrure ou ses os, ses effectifs à l'état sauvage sont considérés comme en déclin. L'espèce est classée comme « quasi-menacée » par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Quelques dizaines de Chats de Temminck sont gardés en captivité.

Nommé en l'honneur du zoologiste néerlandais Coenraad Jacob Temminck, qui décrivit le Chat doré d'Afrique, le Chat de Temminck fait l'objet de mythes et légendes chez les populations autochtones.

Lion dans l'art

Lion d’Albrecht Dürer.
Lion d’Albrecht Dürer.

Le lion est le félin le plus représenté dans l’art. Il figure dès le Paléolithique sur les peintures pariétales. Représentée sur les trônes des monarques ou gardant les temples, l’image du lion est étroitement liée à la royauté et à la protection, durant l’Antiquité. Créature thérianthrope du temps de l’Égypte antique, il est le plus souvent représenté de manière réaliste dans les civilisations mésopotamiennes et gréco-romaine.

Durant le Moyen Âge, le lion est associé au Christ et on lui attribue de nombreux pouvoirs magiques, abondamment représentés dans les églises et les enluminures ; l’héraldique lui accorde une place de choix. À partir de la Renaissance, les représentations du félin se tournent vers le réalisme. En Asie, le lion, bien que présent uniquement sur la péninsule indienne, est très représenté en tant que statue gardienne des temples.

Depuis le XXe siècle, ce félin est de plus en plus représenté, au travers des photographies de la vie sauvage, comme du cinéma, des documentaires animaliers ou encore de la littérature, avec de nombreux représentants léonins : Aslan, le lion dans Le Monde de Narnia, le lion peureux du Magicien d’Oz ou encore le dessin animé de Disney Le Roi lion.

Le Maître chat ou le Chat botté

Le Maître chat ou le Chat botté Première version manuscrite et illustrée, 1695.
Le Maître chat ou le Chat botté
Première version manuscrite et illustrée, 1695.

Le Maître chat ou le Chat botté est un conte français en prose racontant l'histoire d'un chat qui utilise la ruse et la tricherie pour offrir le pouvoir, la fortune et la main d'une princesse à son maître mal-né et sans-le-sou. Ce conte fut écrit à la fin du XVIIe siècle par Charles Perrault (1628-1703). La première version connue provient d'un manuscrit illustré, intitulé Les Contes de ma mère l'Oye, et paru en 1695, soit deux ans avant la publication du recueil de huit contes de Perrault Histoires ou contes du temps passé, avec des moralités par Barbin en 1697. Le Chat botté connut instantanément le succès et reste populaire de nos jours, malgré une morale ambiguë.

Il existe de très nombreuses analyses et études, basées sur ses personnages et ses thèmes, concernant la symbolique et la morale de ce conte. Le Maître chat ou le Chat botté peut être vu comme un récit initiatique au travers du combat contre l'ogre par exemple, ou un reflet des mœurs de l'époque de Perrault (investiture royale, rôle de la bourgeoisie, droit d'aînesse…) tout comme une histoire immorale faisant l'apologie de la ruse et de la tricherie sur le travail honnête. On y retrouve aussi de très vieux thèmes populaires liés à des motifs indo-européens et au culte des animaux attesté un peu partout dans le monde, sous le vernis de l'influence culturelle française à la fin du Grand Siècle.

Le Chat botté connaît une diffusion fulgurante et mondiale, au point d'inspirer des dessinateurs, compositeurs, chorégraphes, et de nombreux autres artistes. Ce Chat apparaît notamment dans le troisième acte « pas de caractère » du ballet La Belle au bois dormant de Tchaikovsky et jusqu'à l'époque moderne, ses adaptations sont multiples, depuis le théâtre jusqu'aux films et aux romans ou à la bande dessinée, en passant par les parodies, comme l'atteste le personnage du Chat potté.

Ronronnement

Ronronnement d’un chat.

Le ronronnement est une vocalisation émise par certains félins et viverridés comme la genette commune. Produit à l’expiration comme à l’inspiration, ce son de basse fréquence apparaît dès l’âge de deux jours. Le mécanisme du ronronnement est encore mal expliqué. La théorie dominante est que le son est produit par des contractions des muscles du larynx déclenchées par une oscillation neurale et faisant vibrer les cordes vocales. La possibilité pour un félin de ronronner ou non est également un point débattu, notamment pour les grands félins de la sous-famille des Pantherinae.

Le chat domestique peut ronronner tant dans une situation de plaisir que de souffrance, c’est pourquoi la signification de cette vocalisation de contact est peu évidente. Fréquent chez le chat domestique, le ronronnement est essentiellement limité aux relations mère-progéniture dans la nature. Comparé au sourire par certains auteurs, son rôle social, tant avec des congénères qu’avec l’Homme est primordial. Une théorie assure au ronronnement un rôle curatif : les basses fréquences émises permettraient de renforcer les os, les muscles, les tendons et auraient même un rôle anti-douleur. La ronron-thérapie exploite l’effet apaisant du ronronnement sur l’Homme.

Les termes associés au mot ronronnement sont tirés de l’onomatopée « ronron » utilisée dès le XIXe siècle. L’utilisation du mot, comme du son, reste anecdotique dans la littérature, la publicité ou le cinéma.

Retour à l'état sauvage

Retour à l’état sauvage (Into the wild) est le premier roman pour la jeunesse de la série La guerre des clans d’Erin Hunter. L’intrigue est centrée autour de l’intégration de Rusty, un chat domestique, dans un clan de chats harets nommé le clan du Tonnerre. Le chat, rebaptisé Nuage de feu, devra apprendre à survivre dans la forêt et à se battre contre les autres clans.

L’univers de La guerre des clans est créé par Victoria Holmes qui développe toute la mythologie et les règles de ces chats harets vivants dans la forêt. L’écriture du roman est confiée à Kate Cary et le duo Holmes/Cary est caché sous le nom de plume d’Erin Hunter. Le livre est publié janvier 2003, d’abord au Canada, puis aux États-Unis et au Royaume-Uni. De nombreuses traductions suivront, dont la traduction française réalisée par Cécile Pournin et publiée en mars 2007.

Retour à l’état sauvage contient de nombreux thèmes tels que la famille, la bravoure ou la survie. Il a reçu des échos positifs de la presse spécialisée dans les livres pour la jeunesse.

Korat

Korat femelle présentée à une exposition féline finlandaise.
Korat femelle présentée à une exposition féline finlandaise.

Le korat est une race de chat originaire de Thaïlande. Ce chat de petite taille est caractérisé par sa robe de couleur bleue et ses yeux verts. Son visage est décrit comme « en forme de cœur », les arcades sourcilières formant les courbes et le menton la pointe. Les éleveurs s'attachent à garder le type originel de la race, malgré l'apparition naturelle de nouvelles couleurs, telles que le colourpoint, non-acceptées par la quasi-totalité des fédérations félines.

Le korat est une race naturelle ancienne : les premières descriptions pouvant lui être attribuées se trouvent dans le Tamra Meow (1350-1767). De nombreuses appellations différentes sont utilisées en Thaïlande et le terme actuel « korat » a été donné, selon la légende, par le roi Rama V (1853-1910). Les premières importations de cette race aux États-Unis datent du début des années 1960.

Le korat est une race robuste, quoique exposée aux maladies respiratoires et à une maladie génétique, la gangliosidose. Son entretien est considéré comme facile du fait de l'absence de mue. Race peu connue, facilement confondue avec le chartreux ou le bleu russe par les néophytes, elle a toutefois une place importante dans les croyances populaires thaïlandaises.

Chantilly (race de chat)

Allure générale du chantilly.
Allure générale du chantilly.

Le chantilly est une race de chats à poil mi-long créée aux États-Unis dans les années 1960 à partir de deux chatons de race indéterminée. Le développement de la race est marqué par des confusions avec les races burmese puis tiffany et des changements de noms successifs : initialement appelé « foreign longhair », le chantilly est par la suite renommé en « tiffany » dans les années 1980 puis « chantilly » dans les années 1990 avec une période de transition en « chantilly-tiffany » ou encore « chantilly/tiffany ». Au bord de l'extinction dans les années 1980, l'élevage est relancé au Canada. La race reste très rare et n'est reconnue que par quelques fédérations nord-américaines, pour la plupart à titre expérimental.

Le chantilly est un chat de taille moyenne, la tête est de forme triangulaire avec des yeux dorés, la fourrure est mi-longue et forme un panache au niveau de la queue. Originellement de couleur chocolat uni, d'autres robes et couleurs ont été développées : le patron tabby est introduit ainsi que les couleurs lilas, faon, cannelle et noir.

Le chantilly est considéré comme un chat de tempérament modéré et très attaché à son maître. Plusieurs auteurs s'accordent sur sa voix agréable, comparée à des gazouillis. L'entretien est simple, se bornant à un brossage régulier de sa fourrure et une surveillance attentive des oreilles et de l'alimentation.

Léopard

Léopard.
Léopard.

Le léopard (Panthera pardus) ou panthère est une espèce de félins de la sous-famille des panthérinés. Ce félin présente un pelage fauve tacheté de rosettes ; une forme mélanique existe également. Excellent grimpeur et sauteur, le léopard a la particularité de hisser ses proies à la fourche d'un arbre pour la mettre à l'abri des autres prédateurs.

Félin solitaire et opportuniste, le léopard est largement distribué en Afrique et en Asie du Sud-Est sur de nombreux types d'habitats. La taille de la population est toutefois considérée comme en baisse par l'Union internationale pour la conservation de la nature, qui classe l'espèce comme quasi-menacée. Cinq sous-espèces sont considérées comme en danger ou en danger critique d'extinction : le léopard d'Arabie, le léopard de l'Amour, le léopard de Java, le léopard du Sri Lanka et le léopard de Perse.

Le léopard a une place importante dans la culture africaine où l'animal, considéré comme le roi des animaux, est l'attribut des chefs. La société secrète Aniota peut être considérée comme l'origine de légendes sur les hommes-léopards, équivalents des loups-garous occidentaux. En Europe, le léopard est décrit pour la première fois dans les bestiaires comme un animal vil issu d'un croisement adultère entre le lion (leo) et le pard. Cette réputation d'animal cruel et sanguinaire perdurera au moins jusqu'au XVIe siècle. L'image du félin est souvent utilisée dans la publicité (Dulux Valentine par exemple) ou dans les arts, comme la célèbre Panthère rose.

Chapalu

Le Chapalu est généralement décrit comme un petit chat noir qui devient monstrueux.
Le Chapalu est généralement décrit comme un petit chat noir qui devient monstrueux.

Le Chapalu, Capalu ou Capalus est un chat monstrueux dont parlent des manuscrits médiévaux français rattachés à la légende arthurienne. Peut-être issu de croyances celtiques, il est connu de la poésie arthurienne galloise sous le nom de Cath Paluc, Cath Palug, Cath Paluc, Cath Balug ou Cath Balwg.

Le Livre noir de Carmarthen en fait le fils de la truie mythique Henwen, et parle de ses ravages sur Anglesey. Selon La Bataille Loquifer, le Chapalu est le fruit du viol de la fée Brunehaut par le luiton Gringalet et, maudit par sa naissance, cherche à redevenir humain. Quelques textes ainsi qu’une mosaïque attestent d’un combat du roi Arthur contre lui.

« Roi des luitons » dans une continuation tardive d’Ogier le Danois, il est une bête féroce qui attaque les voyageurs, finalement vaincue par Arthur dans L’Estoire de Merlin du cycle Vulgate. Plus tard, le folklore populaire lie cette histoire au lac du Bourget ainsi qu’au mont du Chat, bien que le toponyme soit antérieur à cette version de la légende. Guillaume Apollinaire a repris la figure du Chapalu dans L'Enchanteur pourrissant.

European shorthair

European shorthair présenté à une exposition féline d’Helsinki.
European shorthair présenté à une exposition féline d’Helsinki.

L'european shorthair, également appelé européen ou celtic shorthair, est une race de chat originaire d'Europe, représentant anobli des chats communs d'Europe. Ce rôle était détenu depuis le début du XXe siècle par le british shorthair, bien qu'il soit plus trapu que la plupart des chats communs européens, jusqu'en 1983 où l'european shorthair est reconnu par la Fédération internationale féline.

Le standard de l'european shorthair insiste sur le fait qu'il ne doit ressembler à aucune race et garder le caractère robuste et agile des chats de maison des foyers européens. Les caractéristiques physiques de la race sont en conséquence équilibrées : la taille est moyenne, la morphologie ne présente pas de caractéristiques exagérées, les couleurs de la robe sont les couleurs traditionnelles.

La race est populaire dans les pays scandinaves qui apprécient son caractère de race naturelle, jamais polluée par des croisements avec d'autres races. Dans le reste de l'Europe, l'european shorthair est une race rare, très souvent confondue avec le chat de gouttière. Aux États-Unis et au Royaume-Uni, la race subit la concurrence du british shorthair et de l'american shorthair et n'a été reconnue par aucune fédération de ces pays.

Foreign white

Foreign white présenté en exposition féline en Finlande, concourant en tant que siamois blanc.
Foreign white présenté en exposition féline en Finlande, concourant en tant que siamois blanc.

Le foreign white, parfois traduit en étranger blanc, est une variété de coloration du siamois ou de l'oriental shorthair. Il est considéré comme une race de chats par le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) et l'Australian Cat Federation (ACF). Le foreign white se caractérise par son corps longiligne, son visage en forme de triangle, sa robe uniformément blanche et ses yeux bleu profond.

Au cours des années 1960, l'introduction de nouvelles couleurs dans le standard du siamois a pour conséquence la naissance de sujets de couleur entièrement unie. Le foreign white est né d'un programme d'élevage visant à créer un siamois entièrement blanc et est reconnu par le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) en 1977. Initialement, chaque couleur de « siamois uni » est devenue une race, toutefois les fédérations ont vite compris qu'il n'était pas viable de continuer sur un tel modèle et fondirent l'ensemble des races unies en une seule : l'oriental shorthair. Le GCCF décida cependant que le foreign white formait une race à part entière. Elle est, en 2012, la seule fédération avec The Australian Cat Federation (ACF) a en reconnaître l'existence.

La robe blanche du foreign white est induite par le gène W, le « blanc dominant ». Ce gène favorise l'apparition de la surdité sur les chats blancs aux yeux bleus. Cette contrainte d'élevage conduit les éleveurs de foreign white à croiser systématiquement leurs sujets avec des siamois et à éviter les reproductions avec les couleurs rousses et le patron tabby.

Les Aristochats

Promotion du film à Amsterdam en 1971, avec des costumes représentant deux personnages dont Scat Cat.
Promotion du film à Amsterdam en 1971, avec des costumes représentant deux personnages dont Scat Cat.

Les Aristochats (The Aristocats) est le 25e long-métrage d'animation et le 20e « Classique d'animation » des studios Disney. Sorti en 1970 et réalisé par Wolfgang Reitherman, ce film est inspiré d'une histoire de Tom McGowan et Tom Rowe, qui met en scène des chats, désignés comme héritiers par une vieille dame parisienne, aux prises avec un majordome qui souhaite bénéficier seul et plus rapidement de cet héritage.

Ce film est le dernier dont la production a été approuvée par Walt Disney, décédé fin 1966, avant que le film ne soit réalisé. L'élément le plus important du film est sa musique, avec la participation de Maurice Chevalier et des frères Sherman. Malgré un succès en salles, les critiques négatives sont nombreuses surtout à cause de la réutilisation d'une recette classique, tant dans le scénario que dans l'animation, dans les acteurs ou dans la musique. Cet usage est souvent vu comme une conséquence du décès de Walt Disney tandis que d'autres évoquent la mise à la retraite progressive de la plupart des artistes du studio. L'absence d'un méchant d'envergure est aussi un sujet de critiques.

Pour les studios Disney, après Le Livre de la jungle en 1967, le film s'inscrit dans les prémices de la période de déclin des années 1970 qui précède une forme de léthargie tout au long des années 1980, avant le Second âge d'or, débutant en 1989.

Panthère nébuleuse

Une Panthère nébuleuse au zoo de San Diego.
Une Panthère nébuleuse au zoo de San Diego.

La Panthère nébuleuse (Neofelis nebulosa) ou Panthère longibande est une espèce de félin de taille moyenne, avec des pattes courtes et une très longue queue. Le pelage est fauve distinctement marqué de larges taches rectangulaires aux rebords sombres évoquant des nuages, ce qui est à l'origine de son nom. Il s'agit du félin actuel qui a les canines les plus longues proportionnellement à sa taille.

La Panthère nébuleuse est difficile à observer dans la nature en raison de son caractère discret. Elle est réputée pour ses talents arboricoles, cependant elle se déplace essentiellement au sol, et utilise les arbres pour se mettre à l'abri des prédateurs comme le tigre et le léopard. Territoriale et solitaire, elle chasse des proies tant nocturnes que diurnes, dont la taille varie de celle de l'Écureuil terrestre des palmiers (Menetes berdmorei) au Cerf cochon (Axis porcinus).

L'aire de répartition s'étend dans toute l'Asie du Sud-Est du Népal jusqu'à la Chine. Son habitat de prédilection est la forêt primaire tropicale humide, bien qu'elle puisse s'accommoder d'autres biotopes. La Panthère nébuleuse est placée en annexe I de la CITES et est protégée par les législations nationales de la quasi-totalité des pays où elle vit. Toutefois, la déforestation et le braconnage sont des menaces sérieuses pour l'avenir de l'espèce, et l'Union internationale pour la conservation de la nature estime que ce félin est « Vulnérable ». Par ailleurs, c'est un félin rare dans les espaces zoologiques, la formation de couples reproducteurs est difficile et rend l'élevage conservatoire délicat.

Les caractéristiques morphologiques et comportementales de la Panthère nébuleuse sont à mi-chemin entre celles des grands félins (Pantherinae) et des petits félins (Felinae). En conséquence, son classement taxonomique a été fortement débattu. En 2006, des analyses génétiques et morphologiques ont conduit à la création d'une nouvelle espèce : Neofelis diardi. La Panthère nébuleuse de Taïwan (Neofelis nebulosa brachyura) est probablement une sous-espèce invalide, ce qui ouvre des possibilités de réintroduction à Taïwan.

La Panthère nébuleuse est un félin important dans le folklore des Aborigènes de Taïwan. Elle est également assez présente en philatélie.

Rampog macan

Lithographie d'un rampog macan au milieu du XIXe siècle.
Lithographie d'un rampog macan au milieu du XIXe siècle.

Le rampog macan, également écrit rampok macan, est une cérémonie sacrificielle javanaise ayant eu cours du XVIIe siècle au début du XXe siècle. À l'origine réalisé dans l'alun-alun des cours royales javanaises, le rampog macan était constitué de deux parties : le sima-maesa, un combat dans une cage entre un buffle domestique et un tigre, et le rampogan sima, où plusieurs tigres étaient positionnés au sein d'un cercle d'hommes armés de piques et mouraient en tentant de s'échapper.

Se déroulant en un emplacement à symbolique forte, l'alun-alun, et utilisant des animaux à symbolique très forte dans la culture d'Asie du Sud-Est (le tigre et le buffle), le rampog macan est une cérémonie dont l'interprétation culturelle est riche. Vu comme l'élimination du mal par les observateurs européens, le rampog macan symbolise plus probablement la lutte victorieuse du souverain contre le chaos que représente le tigre, et la purification du royaume tout entier.

Au cours du XVIIIe siècle ou du XIXe siècle, la symbolique rituelle du rampog macan s'affaiblit et la cérémonie devient peu à peu un spectacle ou une festivité. Attribut de la royauté javanaise, il a été utilisé par la noblesse de robe, les priyayi, pour montrer sa richesse et son pouvoir vis-à-vis de la noblesse princière. Le rampog macan a également été perçu comme la lutte politique symbolique entre la compagnie néerlandaise des Indes orientales et les autorités de Java.


Chat de Biet

Un Chat de Biet au zoo de Xining.
Un Chat de Biet au zoo de Xining.

Le Chat de Biet (Felis silvestris bieti) est une sous-espèce du Chat sauvage, anciennement considérée comme une espèce sous le nom scientifique Felis bieti. Il est parfois appelé Chat de Mongolie, Chat de Monseigneur Biet, Chat de Gobi ou Chat des déserts de Chine. Ce félin d'allure charpentée est doté d'une épaisse fourrure brune à gris clair avec des marques floues de couleur plus foncée. Seules les pattes antérieures, la face et la queue présentent des rayures nettes. Les oreilles sont surmontées d'un pinceau de poils sombres. C'est un félin solitaire et nocturne chassant essentiellement de petits mammifères tels les pikas et les rats-taupes et se reposant en journée dans une tanière.

Endémique de Chine, le Chat de Biet vit sur la partie orientale du plateau tibétain, dans les prairies et buissons entre 2 500 et 5 000 m d'altitude et évite les déserts. Ce félin considéré comme rare est légalement protégé sur l'ensemble de son aire de répartition. Les menaces principales pesant sur la sous-espèce sont les campagnes d'empoisonnements des nuisibles, qui réduisent le nombre de ses proies, et éventuellement le trafic des fourrures. L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) le classe comme « vulnérable » (VU). Le Chat de Biet est très peu étudié et figure parmi les félins les plus méconnus de la planète.

Burmilla

Burmilla bleu silver.
Burmilla bleu silver.

Le burmilla est une race de chats originaire d'Angleterre faisant partie du groupe des asians. Son développement commence durant les années 1980 suite à un croisement fortuit entre une chatte burmese lilas et un persan chinchilla. Le burmilla est reconnu une dizaine d'années plus tard par deux registres d'élevage européens d'importance : le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) puis la Fédération internationale féline (FIFé). Les registres américains reconnaissent la race à titre provisoire dans les années 2000. La race est d'effectifs moyens en Europe et se situe en milieu de tableau des races les plus populaires en France.

Le burmilla est un chat de taille moyenne et de type médioligne semi-foreign. Le standard est calqué sur celui du burmese anglais. La robe est tipped, c'est-à-dire que la couleur est repoussée à l'extrémité du poil, ce qui donne une fourrure blanche hâlée de couleurs. Les croisements autorisés varient selon les fédérations : le burmese anglais, l'asian et le persan sont les races les plus souvent citées.

Le burmilla est généralement décrit comme un chat extraverti et joueur, d'un tempérament doux et gentil. L'entretien consiste en un brossage hebdomadaire.

Tigre de Java

Tigre de Java photographié en 1938 à Ujung Kulon.
Tigre de Java photographié en 1938 à Ujung Kulon.

Le Tigre de Java (Panthera tigris sondaica) est une sous-espèce du tigre éteinte. Vivant uniquement sur l'île de Java, ce tigre de petite taille se caractérisait par une robe aux rayures fines et serrées, un museau long et étroit avec des carnassières longues. Très peu de données sont connues sur son comportement.

Chassé par les populations locales, le Tigre de Java a subi la déforestation de son habitat au profit des rizières et de forêts de teck, de café et d'hévéa. La raréfaction de ses deux proies principales, le Cerf rusa (Rusa timorensis) et le sanglier (Sus scrofa), et la modification de son habitat ont entraîné une concurrence avec le Léopard de Java (P. pardus melas), mieux adapté pour la chasse des proies de taille petite à moyenne. Cette combinaison de facteurs a conduit à l'extinction de la sous-espèce dans les années 1980.

Au niveau culturel, le Tigre de Java est un animal à la symbolique forte dans la société javanaise. Il est associé à la royauté, aux forces de la nature, au chamanisme et au culte des ancêtres. Dans toute l'Asie du Sud-Est, le tigre est un animal à âme humaine, pouvant être maléfique, notamment avec la figure du tigre-garou. La sous-espèce était associée à une cérémonie sacrificielle, le rampog macan.

American curl

American curl femelle à poil court, Grande championne internationale (GIC) en exposition féline FIFé à Helsinki en 2006.
American curl femelle à poil court, Grande championne internationale (GIC) en exposition féline FIFé à Helsinki en 2006.

L'american curl est une race de chats originaire des États-Unis. L'élevage commence dans les années 1980, à partir d'une chatte noire aux oreilles naturellement recourbées vers l'arrière, nommée Shulamith, recueillie par un couple de Californiens. Le programme d'élevage est basé sur des croisements avec des chats issus de Shulamith, aux oreilles recourbées, et des chats de gouttière. La race est reconnue par les deux principales fédérations américaines, The International Cat Association (TICA) et la Cat Fanciers' Association (CFA), respectivement en 1985 et 1991. La Fédération internationale féline (FIFé) reconnaît l'american curl en 2002. La race est cependant considérée comme rare.

L'american curl est un chat de taille moyenne, dont le corps s'inscrit dans un rectangle. La tête est décrite dans les standards comme triangulaire et aux contours arrondis. Les yeux sont en forme de noix. Les oreilles sont caractéristiques de la race : elles forment un arc de 90 à 180° vers l'arrière de la tête. Elles sont de préférence en « forme de croissant de lune ». Toutes les robes sont acceptées, à poil mi-long et court.

Considérée comme une race exempte de maladie génétique du fait de sa forte diversité génétique, l'american curl demande un brossage hebdomadaire ou journalier selon la longueur du poil et un nettoyage régulier des oreilles. La race est souvent décrite comme joueuse, amicale, intelligente et malicieuse. L'élevage sélectif s'axe sur la qualité de la courbure des oreilles et le maintien du type morphologique.

Guigna

Kodkod.
Kodkod.

Le Guigna (Leopardus guigna), également appelé Chat du Chili et Kodkod, est un félin du genre Leopardus. Plus petit félin d'Amérique, le Guigna se caractérise par sa petite tête aux oreilles rondes, sa queue courte et touffue et ses pieds larges. Son pelage gris fauve à brun tacheté de noir est proche de celui du Chat de Geoffroy.

Félin territorial et solitaire, le Guigna est fortement dépendant de la forêt : il n'a jamais été observé dans des habitats où la végétation s'élève à moins de quarante centimètres de haut. Les petits rongeurs et les lagomorphes forment l'essentiel du régime alimentaire. Il s'attaque ponctuellement aux oiseaux de basse-cour.

L'aire de répartition couvre le centre et le nord du Chili ainsi qu'une petite zone de l'Argentine. Le Guigna est principalement menacé par la perte et la fragmentation de son habitat. Le braconnage est la seconde menace pesant sur l'espèce. Considéré comme Vulnérable par l'Union internationale pour la conservation de la nature, le Guigna est protégé sur l'ensemble de son aire de répartition.

Le Guigna est un félin souffrant d'un déficit de recherche scientifique auprès des biologistes, et de sympathie auprès des populations locales. Il est très ponctuellement représenté en philatélie.

Bombay (chat)

Une femelle bombay.
Une femelle bombay.

Le bombay est une race de chats originaire des États-Unis. Créée dans les années 1960 dans le but d'obtenir une panthère noire miniature, la race est issue de croisements entre american shorthair noirs et burmeses sable. Le bombay est reconnu par les deux registres d'élevage américains les plus renommés, la CFA et la TICA, dans les années 1970. Aux États-Unis et en Europe, la race est de popularité moyenne à faible.

Le bombay est caractérisé par sa robe à poils courts uniformément noire. Le corps, de type cobby, est musclé et compact. Le visage se caractérise par un museau court et renflé avec un stop bien marqué, des oreilles bien espacées. Les yeux, grands, ronds et espacés l'un de l'autre, sont de couleur or à cuivre.

L'entretien du bombay se borne à un brossage et un lustrage régulier de sa fourrure. En France, l'élevage se maintient entre 2003 et 2015 à une cinquantaine de naissances par an.

Devon rex

Devon rex noir et probablement sépia.
Devon rex noir et probablement sépia.

Le devon rex est une race de chats originaire du Royaume-Uni. Dans les années 1960, Beryl Cox recueille un chaton à la fourrure bouclée près de Buckfastleigh dans le Devon qu'elle prénomme Kirlee. Elle revend son chat aux éleveurs du cornish rex, race à poil bouclé alors récemment créée. Des croisements tests montrent rapidement que la mutation responsable du poil frisé des deux races n'est pas la même. Un programme d'élevage spécifique est mis en place pour créer le devon rex à partir de Kirlee et la race est reconnue par les différentes fédérations entre la fin des années 1960 et les années 1970.

Le devon rex est caractérisé par sa tête de forme conique, marquée par des pommettes hautes, un museau court et de larges oreilles. Les yeux sont grands et de forme ovale. Le corps est plutôt compact, d'allure gracieuse, la poitrine bien large donnant l'impression que les pattes sont arquées. La robe est courte et frisée. Elle forme des vagues, notamment sur le dos. Toutes les couleurs de robe sont autorisées.

La race est d'entretien facile et son caractère est généralement décrit comme actif et joueur. La forte consanguinité due au programme d'élevage d'origine, basé sur un seul chat, a entraîné des maladies héréditaires, et notamment la myasthénie. Le travail des éleveurs a cependant permis d'accroître la diversité génétique de la race.

Panthère des neiges

Panthère des neiges au zoo de Brookfield.
Panthère des neiges au zoo de Brookfield.

La Panthère des neiges (Panthera uncia), aussi appelée Léopard des neiges, Once ou Irbis, est un félin de la sous-famille des panthérinés. Elle fait à présent partie du genre Panthera. La Panthère des neiges est un félin de taille moyenne avec des pattes courtes, des pieds larges et une longue queue qui représente quasiment la moitié de la longueur totale. La face, large et ronde, possède des oreilles courtes et arrondies. La robe est de couleur gris pâle à gris jaune constellée de taches pleines et de rosettes.

La Panthère des neiges chasse principalement des ongulés, notamment le Grand bharal, mais aussi des petits mammifères et des oiseaux. Les végétaux forment une part importante de son régime alimentaire pour un félin. Elle occupe de vastes territoires dont elle parcourt des zones restreintes durant sept à dix jours avant de se déplacer vers une autre zone. La Panthère des neiges est l'un des rares félins à présenter un pic de naissances bien marqué, au mois de mai. Les portées, en moyenne de deux chatons, sont élevées par la mère jusqu'à environ 18 à 22 mois.

La Panthère des neiges est fortement associée aux habitats de montagnes, avec une préférence pour les canyons escarpés et rocheux. On la rencontre dans les vallées des hautes montagnes d'Asie centrale, de Sibérie centrale et de l'Altaï, jusqu'à une altitude de 5 500 m. La Panthère des neiges est répertoriée sur la liste rouge de l'UICN comme faisant partie des « espèces en danger ». Les populations sauvages sont estimées à 4 080 à 6 590 individus. Elle est encore braconnée pour sa fourrure ou ses os et tuée en représailles lorsqu'elle s'attaque aux animaux domestiques. Des associations de sauvegarde aident les bergers à construire des enclos protecteurs s'ils s'engagent à ne pas tuer les prédateurs.

Bleu russe

Bleu russe.
Bleu russe.

Le bleu russe ou russe est une race de chats aux origines controversées et usuellement considérée comme une race naturelle apparue dans les pays froids comme la Russie ou les pays scandinaves. Les premiers individus sont présentés en exposition féline dès le milieu du XIXe siècle en Angleterre, d'où il s'est répandu dans le monde entier. Au bord de l'extinction après la Seconde Guerre mondiale, le bleu russe renaît de croisements avec des siamois ou des chats de gouttière bleu. Les années 1950 à 1960 voient de nombreux efforts pour homogénéiser le type du bleu russe, dont la morphologie varie d'un bord à l'autre de l'Atlantique. De nouvelles variétés de couleurs sont introduites à la fin du XXe siècle.

De type médioligne foreign, le bleu russe est long et gracieux, bien musclé et sans aucune lourdeur. La tête, en forme de coin, est décrite comme angulaire, avec de grands yeux ronds bien espacés et d'un vert soutenu. Enfin, la robe courte, épaisse et pelucheuse est de couleur bleue argentée. Les variétés à poil long comme le nebelung ou les russes noirs et blancs ne sont pas reconnues par l'ensemble des fédérations.

Souvent décrit comme une race calme et très attachée à son maître, le bleu russe serait bien adapté à la vie en appartement. Les soins se limitent à un brossage hebdomadaire.

Chat d'Iriomote

Chat d'Iriomote naturalisé, musée national de la nature et des sciences de Tokyo.
Chat d'Iriomote naturalisé, musée national de la nature et des sciences de Tokyo.

Le Chat d'Iriomote (Prionailurus bengalensis iriomotensis, anciennement Prionailurus iriomotensis) est une sous-espèce de Chat-léopard, endémique de l'île d'Iriomote, dans la préfecture d'Okinawa, au Japon. Associé localement à un animal légendaire appelé Yamapikaryā, et découvert en 1965 par l'écrivain japonais Yukio Togawa, après des recherches sur la présence d'un mystérieux félin sur l'île, le Chat d'Iriomote est d'abord considéré comme une nouvelle espèce de félin avant que les études génétiques le classent comme une sous-espèce du Chat-léopard. Il s'agit du seul félin sauvage du Japon avec le Chat de Tsushima. Le ministère de l'Environnement du Japon l'a classé monument naturel national en 1972. Et, en 2010, les habitants du bourg de Taketomi, qui comprend l'île d'Iriomote, l’ont choisi comme mascotte municipale.

Un peu plus grand qu'un chat domestique, le Chat d'Iriomote a une fourrure courte brun foncé, marquée de taches rondes indistinctes. Sur la face, des lignes blanches débutent au coin interne de l’œil jusqu'au front et cinq à sept rayures noires marquent le front jusqu'au cou. Le comportement du Chat d'Iriomote est similaire à celui du Chat-léopard : actif essentiellement au crépuscule et à l'aube, c'est un félin solitaire et territorial. La saison de reproduction s'étale de février à mai. La femelle élève seule les chatons qui atteignent l'indépendance en automne ou en hiver de la même année. L'alimentation, très variée, est composée en majeure partie de rongeurs, complétée par des oiseaux et des scinques selon la disponibilité des proies.

Le Chat d'Iriomote habite les forêts côtières humides de l'île. Il est très sensible à l'urbanisation, ses populations étant en déclin dans les zones de développement humain. La population sauvage est estimée à une centaine d'individus. Depuis 1918, l'espèce insulaire et son habitat font l'objet de mesures de conservation dans les cadres législatifs local et national. Depuis 2008, le Chat d’Iriomote est considéré en danger critique d'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).