Forge (métallurgie)

lieu de travail du forgeron

La forge est l'atelier du forgeron et le foyer de chauffe du métal. Le forgeage est le terme recouvrant la déformation du métal, à chaud ou à froid, par l'utilisation d'un outil de choc (marteau, martinet, marteau-pilon) et d'un support (enclume, matrice).

Principe et organisation modifier

Une forge artisanale comporte un foyer utilisé pour porter le métal (généralement fer ou acier) à une température à laquelle il devient malléable (quand il est rouge) ou à une température où l'écrouissage cesse d'augmenter.

La chaleur de chauffe est obtenue par combustion d'un combustible (charbon, gaz, huiles) et d'un comburant (le foyer de la forge est doté d'un système de soufflerie ou d'un soufflet actionné manuellement dans les forges primitives). Il existe également de – rares – petites forges à induction électrique.

Elle comporte également une ou plusieurs enclumes et un baquet d'eau ou d'huile pour refroidir rapidement le fer chaud, et donc durcir la pièce forgée.

Les outils à la disposition du forgeron sont des pinces, des marteaux, des masses, des ciseaux, des poinçons, des tranches, des brosses, des griffes et plusieurs autres outils pour travailler le métal. Le forgeron est à même de fabriquer ses propres outils selon ses besoins. Il utilise le fer, l'acier, le bronze, etc.

Dans le cas d'objets produits en série, des gabarits sont utilisés.

La forme finale une fois obtenue, la pièce est généralement soumise à des traitements thermiques permettant de contrôler le durcissement ou l'adoucissement de la pièce en fonction de son usage.

Impact environnemental modifier

Depuis l'Antiquité la métallurgie et les grandes forges ont eu un impact environnemental important, via les carrières, le transport et la préparation des minerais en amont, via les déchets parfois riches en métaux lourds ou en minéraux toxiques ou métalloïdes toxiques, via l'émission de vapeurs toxiques (pour le raffinage du plomb et du mercure notamment) et surtout (avant l'apparition du charbon) via une grande consommation de bois et charbon de bois, qui a contribué à décimer ou dégrader de nombreuses forêts proches des forges[1].

Notes et références modifier

  1. Gérard Houzard, « Les grosses forges ont-elles mangé la forêt ? », Annales de Normandie, vol. 30, no 3,‎ , p. 245–269 (ISSN 0003-4134, lire en ligne, consulté le ).

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