Panthéon (Rome)

Facade du Panthéon
Facade du Panthéon

Le Panthéon de Rome est un édifice religieux antique situé sur la piazza della Rotonda (Rome), bâti sur l'ordre d'Agrippa au Ier siècle av. J.-C., endommagé par plusieurs incendies, et entièrement reconstruit sous Hadrien (début du IIe siècle). À l’origine, le Panthéon était un temple dédié à toutes les divinités de la religion antique. Il fut converti en église chrétienne au VIIe siècle. C’est le plus grand monument romain antique qui nous soit parvenu en état pratiquement intact, du fait de son utilisation ininterrompue jusqu'à nos jours. Il a donné son nom à un quartier de Rome.

Le nom du Panthéon est issu de l'adjectif grec πάνθειον / pántheion, qui signifie « de tous les dieux ». La plupart des auteurs latins le nomment sous la forme grécisante Pantheon. La forme latinisée Pantheum est attestée chez Pline l'Ancien.

Le Panthéon supporte la plus grande coupole de toute l’Antiquité (43,3 m de diamètre à l'intérieur), qui reste la plus grande du monde en béton non armé. Après presque deux millénaires, cette construction remarquable ne présente pas de signe de faiblesse de sa structure en dépit des mutilations volontaires et des mouvements telluriques répétés.

Tivoli

Tivoli est une ville de la province de Rome, dans la région du Latium, en Italie. Très ancienne cité datant d’avant la colonisation romaine, elle fut, selon la tradition et quelques éléments archéologiques, fondée en -1215, bien que ses plus anciens vestiges, que constituent les murs d’enceinte, datent du IVe siècle av. J.-C. Elle connut, sous le nom de « Tibur », un apogée durant la période romaine, avec la construction par l’empereur Hadrien de sa résidence de villégiature, la Villa Adriana, au début du IIe siècle. Durant toute cette période, la ville s’enrichit grâce à l’extraction de travertin, servant à la construction des palais romains, et également grâce à ses eaux thermales réputées. De la Renaissance au XIXe siècle, divers cardinaux et papes relèvent l’attrait de la ville par la construction de la Villa d’Este, qui reste l’un des plus importants exemples et modèles de jardins d’eau de cette période, ayant attiré de très nombreux artistes européens, peintres, poètes ou musiciens voyageant dans la campagne romaine.

La ville, qui comptait 55 560 habitants fin 2008, est intégrée dans la périphérie économique et culturelle de Rome. Elle demeure une destination touristique prisée, notamment depuis la classification de ses deux villas au Patrimoine mondial de l’humanité établi par l’UNESCO en 1999 et 2001, et possède de fait une renommée dépassant largement les frontières du pays, comme le montrent l’attribution de son nom à de nombreuses villes et éléments culturels dans le monde.

Latium

Drapeau du Latium.
Drapeau du Latium.

Le Latium [lä.ˈjɔm], ou Lazio prononcé : [ˈlattsjo]/[ˈlä͡ːjo] en italien, est une région d'Italie centrale. C'est la seconde région la plus peuplée d'Italie, après la Lombardie. Elle est bordée au nord-ouest par la Toscane, au nord par l'Ombrie, au nord-est par les Marches, à l'est par les Abruzzes et le Molise, au sud-est par la Campanie. À l'ouest, la région est baignée par la mer Tyrrhénienne. La petite enclave du Vatican se trouve dans le Latium.

Le Latium est riche d'un patrimoine multimillénaire. Il a vu la présence de la civilisation étrusque, puis a été au centre de l'Empire romain, des États pontificaux et de l'Italie. C'est aujourd'hui une région dynamique, le passé agricole étant relégué par l'industrie, les services, le commerce, la fonction publique et le tourisme, soutenus par un réseau de transports privilégiés par la position géographique au centre de l'Italie et par la présence en son sein de la capitale Rome.

Place des Corporations

Photo des ruines du théâtre vue du haut des marches. La place et les colonnes sont au second plan.
Théâtre d'Ostie et place des Corporations.

La place des Corporations (Piazzale delle Corporazioni) est un des principaux édifices d'Ostie de la période impériale, situé près du centre de la cité, adossé au mur de fond du théâtre. Entourée de colonnades dont il ne reste que peu de vestiges, la place conserve encore un ensemble de mosaïques qui présente un grand intérêt pour les historiens de la Rome antique : elles apportent des informations sur le commerce maritime et les techniques navales au IIe siècle, et démontrent que la place regroupait en un même lieu les divers entrepreneurs d’Ostie et des représentations commerciales de villes de l’Empire romain en relation avec le port d’Ostie. La fonction de ces installations, déduite des inscriptions dédiées à des magistrats responsables de l’Annone, est très probablement celle de bureaux d'armateurs et de marchands de nombreuses villes portuaires, où l'on pouvait au mieux négocier le transport et la vente des marchandises destinées au ravitaillement de Rome. C’est pourquoi ce nom de place des corporations donné par les premiers fouilleurs paraît impropre, puisqu’un seul des emplacements connus concerne une corporation d’Ostie, celle des tanneurs. Selon Guido Calza qui a fouillé ce site, il serait plus exact de qualifier ce site sans équivalent dans le monde romain de « Chambre de commerce ».

République romaine (1849)

Drapeau tricolore de la République romaine.
Drapeau tricolore de la République romaine.

La République romaine est instaurée en 1849 dans les États pontificaux après la fuite du pape Pie IX, en raison de l'activité insurrectionnelle des libéraux romains. Elle est gouvernée par un triumvirat composé de Carlo Armellini, Giuseppe Mazzini et Aurelio Saffi.

La péninsule italienne, alors divisée en de multiples États, est traversée par un embrasement général au cours du printemps des peuples de 1848. Tous les États se voient obligés de concéder une constitution tandis que Milan et Venise, les principales villes du Royaume lombard-vénitien se rebellent contre l'empire d'Autriche. Le royaume de Sardaigne se porte à leur secours, ce qui donne lieu à la première guerre d'indépendance italienne. Celle-ci entraîne le Grand-duché de Toscane, les États pontificaux et le royaume des Deux-Siciles mais ces derniers renoncent rapidement aux réformes, provoquant une large contestation de leurs éléments les plus libéraux. Cette contestation, alors que se poursuit la guerre austro-sarde bientôt en défaveur des Sardes, prend, à Rome, une tournure révolutionnaire. Le Premier ministre Pellegrino Rossi est assassiné, le pape s'enfuit à Gaète sous la protection de Ferdinand II des Deux-Siciles et la République romaine est instaurée.

Cette nouvelle République romaine ne dure que cinq mois, du au , et prend fin après une expédition française votée par l'Assemblée nationale française et avec le soutien de Louis-Napoléon, alors président de la Deuxième République française. Cet épisode est connu, en France, sous le nom d'expédition de Rome. La République romaine, cernée de toutes parts, doit s'opposer aux Espagnols, aux Napolitains et à l'Autriche qui, forte de sa victoire sur les Sardes, envahit la République romaine. Après de violents combats qui durent un mois, le pape est rétabli dans ses prérogatives par la France.

L’ambiguïté, pour la France, naît de ce que l'intervention est votée par l'assemblée d'une république contre une autre république, alors que toutes deux sont issues du mouvement libéral et démocrate du printemps des peuples et de ce que certains membres de la gauche votent l'expédition afin de défendre une république sœur contre une intervention autrichienne alors que la droite vote l'organisation de la mort de la République romaine. L'opération est accompagnée par un ministre des Affaires étrangères, Alexis de Tocqueville, hostile au pouvoir temporel du pape.

La République amplifie les deux mythes du Risorgimento italien qui ont déjà une vision nationale, Giuseppe Mazzini et Giuseppe Garibaldi, personnages centraux de la République, le premier sur le plan politique, le second sur le plan militaire. Elle leur donne une dimension internationale notamment auprès des intellectuels français, George Sand et Victor Hugo.