24 Heures du Mans

course d'endurance de voitures de sport en France

Les 24 Heures du Mans sont une compétition automobile d'endurance d'une durée de 24 heures, se déroulant en juin (généralement la vingt-quatrième semaine de l'année) sur le circuit des 24 Heures, un circuit routier du sud de la ville du Mans qui emprunte une section du circuit Bugatti. Cette épreuve, existant depuis 1923, est l'une des trois courses les plus prestigieuses au monde avec le Grand Prix de Monaco et les 500 miles d'Indianapolis.

24 Heures du Mans
Logo de l'épreuve
Généralités
Sport Compétition automobile
Création 1923
Organisateur(s) Automobile Club de l'Ouest
Éditions 91 (en 2023)
Catégorie Endurance
Périodicité Annuelle
Lieu(x) Circuit des 24 Heures
Drapeau de la France France
Nations Mondiale
Site web officiel www.24h-lemans.com

Palmarès
Tenant du titre Ferrari
Plus titré(s) Équipe : Constructeur :
Pilote :
Meilleure nation Constructeur :
Pilote :
Pour la compétition à venir voir :
24 Heures du Mans 2024

En 2012, la National Geographic Society américaine considère l'épreuve comme l'événement sportif mondial numéro 1[1].

La course a, au fil des ans, inspiré des courses similaires partout dans le monde et popularisé le format de 24 heures notamment à Daytona, au Nürburgring, et à Spa-Francorchamps. De plus, les championnats American Le Mans Series et autres Le Mans Series ont été créés, ouverts aux mêmes véhicules que les 24 Heures du Mans.

Depuis 2012, l'épreuve fait partie du championnat du monde d'endurance FIA (WEC).

L'affiche annonçant l'édition de 1923.
Emblème de la course en entrée de ville.

Historique modifier

En 1920, l'Automobile Club de l'Ouest, en particulier par son secrétaire général Georges Durand, œuvre à la réalisation d'une compétition dont le caractère devait contribuer à l'évolution du progrès technique et favoriser l'essor de l'automobile. En 1922, le club annonce la création d'un nouveau type de compétition dans la Sarthe, une épreuve d'endurance, alors que le Bol d'or automobile vient tout juste d'être créé. Pendant l'épreuve, des équipages de deux pilotes par voiture se relaieraient jour et nuit.

La première édition, avec trente-trois équipages, se déroule les 26 et sur un circuit près de la ville du Mans. Elle fut remportée par André Lagache et René Léonard sur une Chenard & Walcker. Ils couvrirent 128 tours à la moyenne de 92,064 km/h. Aujourd'hui, les 24 Heures du Mans ont lieu chaque année en juin. C'est la plus ancienne et la plus prestigieuse des courses d'endurance pour automobile de sport et Sport-prototypes[1],[2], elle fait partie à ce titre des différentes triples couronnes du sport automobile.

Innovations techniques modifier

La course a servi d'expérimentation à de nombreux projets. Depuis le début, les équipes concurrentes ont innové. Le frein à disque, la jante, l'aérodynamisme, le pneu à carcasse radiale, le phare à LED, puis au laser, font partie des innovations testées au Mans[3].

Différents types de moteurs ont été utilisés pour gagner autant en vitesse qu'en consommation. La suralimentation commença dès 1929, longtemps avant la turbo compression, en 1974. En 1963, une auto expérimenta une turbine à gaz, alors qu'en 1970 était présenté le moteur rotatif. Les freins ont fait l'objet de nombreux essais, et les phares antibrouillard furent inventés pour la course[3]. En , dans la continuité des voitures hybrides apparues en 2012, naît le projet Mission H24 qui s'est donné pour objectif de faire courir une voiture fonctionnant intégralement à l'hydrogène en 2024[4].

Par ailleurs, la ligne droite des Hunaudières est décrétée « laboratoire national » en 1932 par les Ponts et chaussées et, en 1933, la ligne médiane des routes françaises y est testée[3].

Cependant, à partir de 2021, la mise en place d'un règlement fondé sur une balance de performance (Balance of Performance (en) ou BOP en anglais) constitue un changement radical, puisque les constructeurs concourant pour la victoire ne sont plus incités à améliorer les performances de leurs voitures. Avant chaque course du championnat du monde FIA-WEC, auquel appartiennent les 24 Heures du Mans, le législateur impose à chaque concurrent des modifications pour ses voitures, tels le poids, la puissance, la quantité d'énergie (carburant) autorisée par relais, ou le seuil de vitesse en dessous duquel le système hybride ne doit pas être actionné, ceci pour que tous les concurrents d'une même catégorie restent à égalité de performances[5]. Le développement technique des voitures n'est donc plus encouragé, et priorité est donnée à la maîtrise des coûts pour attirer de nombreuses marques.

À partir de 2023, en catégorie Hypercar, la BOP n'est plus définie à l'aide de mesures chronométriques (temps sur un tour), mais à partir de simulations faites par le législateur pour chaque voiture en début de saison. Elle est figée pour la première partie de la saison, mais, déçu par les résultats, le législateur décide de la modifier juste avant la journée test des 24 heures du Mans[6],[7]. D'autre part, le règlement sportif interdit aux pilotes et membres des équipes engagées de commenter la BOP dans les médias ou sur les réseaux sociaux, sous peine de sanctions[8].

Différents styles de départ modifier

Le départ des voitures dans le style « Le Mans », bien que le plus spectaculaire, les pilotes s'élançant en courant vers leurs voitures placées en épi sur le côté opposé, fut remis en cause en 1968 à la suite de l'accident de Willy Mairesse dû probablement à une portière mal fermée de sa Ford GT40. En effet, pour gagner du temps, les pilotes s'élancent et rognent sur les règles de sécurité, ce qui fait que le premier pilote du relais n'attache pas toujours son harnais. L'année suivante, pour marquer son opposition à ce type de départ, Jacky Ickx traverse la piste en marchant, attache son harnais et s'élance en dernier, puis remporte l'épreuve. En 1970, le départ est légèrement amélioré avec les pilotes déjà à bord des voitures. L'année suivante, le départ voiture arrêtée est définitivement abandonné.

En hommage au départ « Le Mans » des voitures, le départ avec traversée de la piste en courant demeure dans les disciplines sans portes ni ceintures de sécurité : les 24 Heures Moto[9], vélo[10] et rollers[11].

Depuis 1949, le départ est donné par une personnalité, différente chaque année, et non plus par un membre de l'ACO. On peut nommer entre autres trois présidents de la République française : en 1949, Vincent Auriol, en 1972, Georges Pompidou et en 2015, François Hollande ; des personnalités du monde du cinéma : en 1971, Steve McQueen, en 1996, Alain Delon, en 2003, Luc Besson et en 2016, Brad Pitt[12] ou dans le monde sportif : en 1978, Raymond Poulidor, en 1982, Luigi Chinetti, en 2000, Jacky Ickx, en 2009, le président de Ferrari Luca di Montezemolo, en 2011, le président de la FIA Jean Todt, en 2014, Fernando Alonso, en 2018, Rafael Nadal, et en 2023, LeBron James. En 2008, le départ a même été donné depuis la station spatiale internationale[13].

Logotype modifier

Organisation de la course modifier

Lorsque Le Mans se met à l'heure de la course, c'est plus d'une semaine d'événements qui s’enchaînent. Cela commence avec l'élection de Miss 24 Heures du Mans, puis se poursuit par la journée test et les deux journées de vérifications administratives et techniques, dont le traditionnel pesage des véhicules sur la place de la République[14]. Une séance de signature d'autographes par les pilotes est organisée devant les stands, alors que les concurrents finissent la préparation des voitures qui sont exposées au public. Les essais libres et les qualifications suivent, puis c'est au tour de la journée « découverte des stands » pour le public, et la concentration du Classic British Welcome[15], qui présente des véhicules classiques ou de prestige à Saint-Saturnin, une commune voisine. Enfin se déroule la parade des pilotes, qui présente en centre-ville l'ensemble des équipages engagés pour la course et embarqués à bord de véhicules historiques accompagnés par des véhicules de prestige et clubs automobiles, suivi de l'inauguration d'une nouvelle plaque de bronze avec les empreintes des vainqueurs de l'année précédente. Le samedi commence avec le warm up, et depuis 2016, avec une course d'ouverture pour GT3 et LMP3 comptant pour la Michelin Le Mans Cup. Tout au long du week-end de la compétition, les animations sont nombreuses, telles les concentrations d'Arnage et de Mulsanne, la fête foraine, les concerts, démonstrations, défilés, séances d'autographes, le village et ses boutiques, les expositions, baptêmes de piste, survols en hélicoptère, karting et simulateurs, soirées VIP... et bien sûr la course.

Directeurs de course modifier

Circuit modifier

 
Le circuit automobile de la Sarthe.
 
Plaque en bronze avec les empreintes et signatures des pilotes vainqueurs de l'édition 1992.

La piste, mesurant 13,626 km[16], emprunte une partie du circuit Bugatti et comporte une grande partie de route nationale. Les passages les plus célèbres sont les virages du Tertre Rouge, Mulsanne, Arnage et la ligne droite des Hunaudières, longue de presque 6 km où les prototypes maintenaient auparavant une vitesse de près de 400 km/h pendant une minute. Cette portion du circuit a été divisée en trois lignes droites par l'installation de deux chicanes en 1990. Ces chicanes ont pour but de limiter la recherche de la vitesse maximale par des réductions d'appuis aérodynamiques trop importantes et de limiter par conséquent les différences de vitesse entre concurrents. L'envol de certains véhicules était dû à la géométrie de la piste avec un changement de plan qui pouvait créer un décrochage aérodynamique suivant leurs configurations et réglages aérodynamiques. La bosse a été aplanie pour l'édition 2001.

Le record absolu du tour le plus court est au crédit de Jackie Oliver avec une Porsche 917 en 1971, sur l'ancien tracé, bien avant la création des chicanes, avec un temps de min 13 s 6 et une moyenne de 250,07 km/h[17]. Le record homologué de vitesse maximale atteinte sur le circuit est de 405 km/h dans la ligne droite des Hunaudières et appartient à Roger Dorchy sur WM P88 à moteur Peugeot lors des 24 Heures du Mans 1988. Le record de vitesse est en réalité de 407 km/h mais Peugeot, à des fins de communication, demanda à conserver 405 pour l'associer à la sortie de sa Peugeot 405[18],[19].

Le record du meilleur tour en course appartient à André Lotterer sur Audi R18 e-tron quattro avec un temps de min 17 s 475, soit 248,459 km/h de moyenne, réalisé lors de l'édition 2015.

Le tour le plus rapide de toute l'histoire des 24 Heures du Mans est au crédit de Kamui Kobayashi avec Toyota, lors des essais qualificatifs de l'édition 2017, avec un temps de min 14 s 791 et une moyenne de 251,882 km/h, tour le plus court depuis l'existence des deux chicanes dans la ligne droite des Hunaudières[20].

Accidents modifier

Avec les vitesses élevées qui sont associées au Mans, l'épreuve a connu un certain nombre d'accidents. Certains ont été mortels pour des concurrents, mais aussi pour des spectateurs.

Le pire moment de l'histoire du Mans est l'accident grave survenu durant l'édition du [21] au cours de laquelle 82 spectateurs, ainsi que le pilote français Pierre Levegh, furent tués par l'envol de sa Mercedes-Benz 300 SLR. Cependant, malgré l'accident, les organisateurs décidèrent de laisser la course continuer pour éviter que le public venu très nombreux (environ 250 000 personnes) ne s’en aille et ne bloque les routes d'accès au circuit ce qui aurait aussi bloqué les ambulances évacuant les blessés. L'équipe Mercedes retira ses deux autres voitures durant la nuit et repartit discrètement vers l'Allemagne. Ce carnage provoqua un choc dans le monde des sports automobiles, qui conduisit à la suppression de beaucoup de courses principales et mineures en 1955, telles que les Grands Prix de France, d'Allemagne et de Suisse, ce dernier pays bannissant jusqu'en 2007, toute compétition motorisée sur circuit sur son territoire. Cet accident entraîna de nouvelles réglementations sur la sécurité des pilotes et des spectateurs dans toutes les catégories de sports motorisés.

En 1967, le pilote Jacques (Roby) Weber est décédé à la suite d'un accident survenu lors des essais préliminaires. Sur la ligne droite des Hunaudières, à environ 250 km/h, sa voiture a effectué une série de tonneaux sur une distance de 135 m, a pris feu, puis s'est immobilisée, les roues en l'air. Le personnel a attaqué le feu avec des extincteurs, a retourné la voiture et extrait la victime. L'autopsie a révélé que la mort était consécutive à un traumatisme crânien[22].

En 1986, Jo Gartner se tua au volant d’une Porsche 962C, brisée sur les barrières dans la ligne droite des Hunaudières. Il y eut un autre décès en 1997, celui de Sébastien Enjolras sur WR lors des essais préliminaires, à la suite de l'envol de sa voiture, retombée sur le rail de sécurité. Le dernier accident mortel en date eut lieu le , après seulement dix minutes de course. Allan Simonsen décéda à la suite de la perte de contrôle de son Aston Martin dans le virage rapide du Tertre Rouge. Inconscient après le choc, il mourut dans l'hélicoptère le menant à l'hôpital.

Au cours de l'édition 1999, les Mercedes-Benz ont été victimes d'une série d'accidents qui auraient pu avoir des suites plus graves. La CLR Mercedes-Benz de 1999 souffrait d’une instabilité aérodynamique qui en provoquait l'envol sous certaines conditions. Après une première alerte le jour des qualifications, où la CLR no 4 conduite par Mark Webber décolla de l'avant et s'immobilisa le long des rails, Mercedes déclara avoir résolu le problème. Cependant, lors du « warm up » quelques heures avant la course, la même voiture, réparée avec le même pilote, s'envola et se retrouva sur le toit. Un nouvel accident se produisit en course. La CLR no 5 de Peter Dumbreck s’envola à plusieurs mètres de hauteur en tournoyant, passa au-dessus des rails de sécurité, et atterrit dans les bois. Aucun conducteur ne fut sérieusement blessé dans ces trois accidents, mais Mercedes-Benz retira rapidement la voiture restante en course et, par la suite, arrêta son programme de développement de voitures de type sport-prototype.

Catégories modifier

Les voitures qui participent à cette épreuve sont réparties en plusieurs catégories (« LM » signifie « Le Mans » ; « LM P » « Le Mans Prototype » ; « GTE » « Grand tourisme Endurance » ; « Pro » « professionnel » ; et « Am » « amateur ») :

À partir de l'édition 2021, une nouvelle catégorie, Le Mans Hypercar, remplace la catégorie LMP1[23]. En 2023 apparaîtra la catégorie LMDh, obligatoirement dotée d'un système hybride standard et reprenant la réglementation châssis de la catégorie LMP2[24].

À partir de 2021, la mise en place d'une « Balance of Performance » à l'intérieur des catégories les plus élevées (Le Mans Hypercar, puis LMDh en 2023), de manière à égaliser les performances de tous les concurrents appartenant à une même catégorie, constitue un tournant fondamental dans la philosophie de la compétition[5].

Prototypes modifier

LM

  • Le Mans Hypercar (anciennement LMP900 puis LM P1)
  • LM P2 (anciennement LMP675)

Grand Tourisme modifier

LM GTE (anciennement GT2) divisée en deux classes :

  • GTE Pro
  • GTE Am

Palmarès modifier

Par année modifier

Palmarès des 24 Heures du Mans
Année Pilotes Équipe Voiture Pneus Formule / Championnat
1923   André Lagache
  René Léonard
  Chenard & Walcker SA   Chenard et Walcker Sport M 3.0
1924   John Duff
  Frank Clement
  Duff & Aldington   Bentley 3 Litre Sport D 3.0
1925   Gérard de Courcelles
  André Rossignol
Pas de nom d'équipe   Lorraine-Dietrich B3-6 D 5.0
1926   Robert Bloch
  André Rossignol
Pas de nom d'équipe   Lorraine-Dietrich B3-6 D 5.0
1927   Dudley Benjafield
  Sammy Davis
  Bentley Motors Ltd.   Bentley 3 Litre Super Sport D 5.0
1928   Woolf Barnato
  Bernard Rubin
  Bentley Motors Ltd.   Bentley 4½ Litre D 5.0
1929   Woolf Barnato
  Henry Birkin
  Bentley Motors Ltd.   Bentley Speed Six D 8.0
1930   Woolf Barnato
  Glen Kidston
  Bentley Motors Ltd.   Bentley Speed Six D 8.0
1931   Francis Curzon
  Henry Birkin
  Lord Howe   Alfa Romeo 8C 2300 D 3.0
1932   Raymond Sommer
  Luigi Chinetti
  Raymond Sommer   Alfa Romeo 8C 2300 E 3.0
1933   Raymond Sommer
  Tazio Nuvolari
  Soc. Anon. Alfa Romeo   Alfa Romeo 8C 2300 E 3.0
1934   Philippe Étancelin
  Luigi Chinetti
  Philippe Étancelin /   Luigi Chinetti   Alfa Romeo 8C 2300 E 3.0
1935   Johnny Hindmarsh
  Luis Fontés
  Arthur W. Fox & Charles Nichol   Lagonda M45R Rapide D 5.0
1936 Pas de course (grèves dans l'industrie automobile et refus d'un report du RAC de Grande-Bretagne pour course à Brooklands à la date proposée)
1937   Jean-Pierre Wimille
  Robert Benoist
  Roger Labric   Bugatti Type 57G Tank D 5.0
1938   Eugène Chaboud
  Jean Trémoulet
  Eugène Chaboud /   Jean Trémoulet   Delahaye Type 135CS D 5.0
1939   Jean-Pierre Wimille
  Pierre Veyron
  Jean-Pierre Wimille   Bugatti Type 57S Tank D 8.0
1940-1948 Pas de course (Seconde Guerre mondiale puis reconstruction de la France)
1949   Peter Mitchell-Thomson
  Luigi Chinetti
  Lord Selsdon   Ferrari 166MM E S 2.0
1950   Louis Rosier
  Jean-Louis Rosier
  Louis Rosier   Talbot-Lago T26 Grand Sport D S 5.0
1951   Peter Walker
  Peter Whitehead
  Peter Walker   Jaguar XK-120C D S 5.0
1952   Hermann Lang
  Fritz Riess
  Daimler-Benz A.G.   Mercedes-Benz W194 C S 3.0
1953   Tony Rolt
  Duncan Hamilton
  Jaguar Cars Ltd.   Jaguar Type C D S 5.0 / WSC
1954   José Froilán González
  Maurice Trintignant
  Scuderia Ferrari   Ferrari 375 Plus P S 5.0 / WSC
1955   Mike Hawthorn
  Ivor Bueb
  Jaguar Cars Ltd.   Jaguar Type D D S 5.0 / WSC
1956   Ron Flockhart
  Ninian Sanderson
  Ecurie Ecosse   Jaguar Type D D S 5.0
1957   Ron Flockhart
  Ivor Bueb
  Ecurie Ecosse   Jaguar Type D D S 5.0 / WSC
1958   Olivier Gendebien
  Phil Hill
  Scuderia Ferrari   Ferrari 250 TR58 E S 3.0 / WSC
1959   Carroll Shelby
  Roy Salvadori
  David Brown Racing Dept.   Aston Martin DBR1 A S 3.0 / WSC
1960   Olivier Gendebien
  Paul Frère
  Scuderia Ferrari SpA   Ferrari 250 TR59/60 D S 3.0 / WSC
1961   Olivier Gendebien
  Phil Hill
  Scuderia Ferrari   Ferrari 250 TRI/61 D S 3.0 / WSC
1962   Olivier Gendebien
  Phil Hill
  SpA Ferrari SEFAC   Ferrari 330 TRI/LM Spyder D E +3.0 / WSC
1963   Ludovico Scarfiotti
  Lorenzo Bandini
  SpA Ferrari SEFAC   Ferrari 250 P D P 3.0 / WSC
1964   Jean Guichet
  Nino Vaccarella
  SpA Ferrari SEFAC   Ferrari 275 P D P 5.0 / WSC
1965   Jochen Rindt
  Masten Gregory
  North American Racing Team   Ferrari 250 LM G P 5.0 / WSC
1966   Bruce McLaren
  Chris Amon
  Shelby American Inc.   Ford GT40 Mk II G P +5.0 / WSC
1967   Dan Gurney
  A. J. Foyt
  Shelby American Inc.   Ford GT40 Mk. IV G P +5.0 / WSC
1968   Pedro Rodríguez
  Lucien Bianchi
  John Wyer Automotive Engineering   Ford GT40 Mk I F S 5.0 / WSC
1969   Jacky Ickx
  Jackie Oliver
  John Wyer Automotive Engineering   Ford GT40 Mk I F P 5.0 / WSC
1970   Hans Herrmann
  Richard Attwood
  Porsche KG Salzburg   Porsche 917 K G S 5.0 / WSC
1971   Helmut Marko
  Gijs van Lennep
  Martini Racing Team   Porsche 917 K F S 5.0 / WSC
1972   Henri Pescarolo
  Graham Hill
  Équipe Matra Simca Shell   Matra Simca MS670 G S 3.0 / WSC
1973   Henri Pescarolo
  Gérard Larrousse
  Équipe Matra Simca Shell   Matra Simca MS670B G S 3.0 / WSC
1974   Henri Pescarolo
  Gérard Larrousse
  Équipe Gitanes   Matra Simca MS670C G S 3.0 / WSC
1975   Jacky Ickx
  Derek Bell
  Gulf Research Racing Co.   Mirage GR8 Ford/Cosworth G S 3.0
1976   Jacky Ickx
  Gijs van Lennep
  Martini Racing Porsche System   Porsche 936 G Groupe 6 3.0
1977   Jacky Ickx
  Hurley Haywood
  Jürgen Barth
  Martini Racing Porsche System   Porsche 936 D Groupe 6 3.0
1978   Jean-Pierre Jaussaud
  Didier Pironi
  Renault Sport   Renault Alpine A442B M Groupe 6 +2.0
1979   Bill Whittington
  Klaus Ludwig
  Don Whittington
  Porsche Kremer Racing   Porsche 935 K3 D Groupe 5
1980   Jean-Pierre Jaussaud
  Jean Rondeau
  Le Point Jean Rondeau   Rondeau M379B Ford/Cosworth G Groupe 6 +2.0 / WSC
1981   Jacky Ickx
  Derek Bell
  Porsche System   Porsche 936 D S +2.0 / WSC
1982   Jacky Ickx
  Derek Bell
  Rothmans Porsche System   Porsche 956 D C / WSC
1983   Vern Schuppan
  Hurley Haywood
  Al Holbert
  Rothmans Porsche   Porsche 956 D C / WSC / EEC
1984   Henri Pescarolo
  Klaus Ludwig
  New Man Joest Racing   Porsche 956 D C1 / WSC
1985   Paolo Barilla
  Klaus Ludwig
  John Winter
  New Man Joest Racing   Porsche 956 D C1 / WSC
1986   Hans-Joachim Stuck
  Derek Bell
  Al Holbert
  Rothmans Porsche AG   Porsche 962C D C1 / WSC
1987   Hans-Joachim Stuck
  Derek Bell
  Al Holbert
  Rothmans Porsche AG   Porsche 962C D C1 / WSC
1988   Jan Lammers
  Johnny Dumfries
  Andy Wallace
  Silk Cut Jaguar   Jaguar XJR-9LM D C1 / WSC
1989   Jochen Mass
  Manuel Reuter
  Stanley Dickens
  Team Sauber Mercedes   Sauber C9 Mercedes-Benz M C1
1990   John Nielsen
  Price Cobb
  Martin Brundle
  Silk Cut Jaguar   Jaguar XJR-12 G C1
1991   Volker Weidler
  Johnny Herbert
  Bertrand Gachot
  Mazdaspeed   Mazda 787B D C2 / WSC
1992   Derek Warwick
  Yannick Dalmas
  Mark Blundell
  Peugeot Talbot Sport   Peugeot 905 Evo 1B M C1 / WSC
1993   Geoff Brabham
  Christophe Bouchut
  Éric Hélary
  Peugeot Talbot Sport   Peugeot 905 Evo 1B M C1
1994   Hurley Haywood
  Yannick Dalmas
  Mauro Baldi
  Le Mans Porsche Team   Porsche Dauer 962 Le Mans G GT1
1995   Jyrki Järvilehto
  Yannick Dalmas
  Masanori Sekiya
  Kokusai Kaihatsu Racing   McLaren F1 GTR M GT1
1996   Davy Jones
  Manuel Reuter
  Alexander Wurz
  Joest Racing   Porsche WSC-95 TWR G LMP1
1997   Michele Alboreto
  Tom Kristensen
  Stefan Johansson
  Joest Racing   Porsche WSC-95 TWR G LMP
1998   Laurent Aïello
  Stéphane Ortelli
  Allan McNish
  Porsche AG   Porsche 911 GT1-98 M GT1
1999   Pierluigi Martini
  Yannick Dalmas
  Joachim Winkelhock
  BMW Motorsport   BMW V12 LMR M LMP
2000   Emanuele Pirro
  Tom Kristensen
  Frank Biela
  Audi Sport Team Joest   Audi R8 M LMP900
2001   Emanuele Pirro
  Tom Kristensen
  Frank Biela
  Audi Sport Team Joest   Audi R8 M LMP900
2002   Emanuele Pirro
  Tom Kristensen
  Frank Biela
  Audi Sport Team Joest   Audi R8 M LMP900
2003   Rinaldo Capello
  Tom Kristensen
  Guy Smith
  Team Bentley   Bentley Speed 8 M LMGTP
2004   Rinaldo Capello
  Tom Kristensen
  Seiji Ara
  Audi Sport Japan Team Goh   Audi R8 M LMP1
2005   Jyrki Järvilehto
  Tom Kristensen
  Marco Werner
  ADT Champion Racing   Audi R8 M LMP1
2006   Emanuele Pirro
  Frank Biela
  Marco Werner
  Audi Sport Team Joest   Audi R10 TDI M LMP1
2007   Emanuele Pirro
  Frank Biela
  Marco Werner
  Audi Sport North America   Audi R10 TDI M LMP1
2008   Rinaldo Capello
  Tom Kristensen
  Allan McNish
  Audi Sport North America   Audi R10 TDI M LMP1
2009   David Brabham
  Marc Gené
  Alexander Wurz
  Peugeot Sport   Peugeot 908 HDi FAP M LMP1
2010   Timo Bernhard
  Romain Dumas
  Mike Rockenfeller
  Audi Sport North America   Audi R15+ TDI M LMP1
2011   André Lotterer
  Benoît Tréluyer
  Marcel Fässler
  Audi Sport Team Joest   Audi R18 TDI M LMP1 / ILMC
2012   André Lotterer
  Benoît Tréluyer
  Marcel Fässler
  Audi Sport Team Joest   Audi R18 e-tron quattro M LMP1 / FIA WEC
2013   Loïc Duval
  Tom Kristensen
  Allan McNish
  Audi Sport Team Joest   Audi R18 e-tron quattro M LMP1 / FIA WEC
2014   André Lotterer
  Benoît Tréluyer
  Marcel Fässler
  Audi Sport Team Joest   Audi R18 e-tron quattro M LMP1 / FIA WEC
2015   Nico Hülkenberg
  Earl Bamber
  Nick Tandy
  Porsche Team   Porsche 919 Hybrid M LMP1 / FIA WEC
2016   Romain Dumas
  Neel Jani
  Marc Lieb
  Porsche Team   Porsche 919 Hybrid M LMP1 / FIA WEC
2017   Timo Bernhard
  Earl Bamber
  Brendon Hartley
  Porsche LMP Team   Porsche 919 Hybrid M LMP1 / FIA WEC
2018   Sébastien Buemi
  Kazuki Nakajima
  Fernando Alonso
  Toyota Gazoo Racing   Toyota TS050 Hybrid M LMP1 / FIA WEC
2019   Sébastien Buemi
  Kazuki Nakajima
  Fernando Alonso
  Toyota Gazoo Racing   Toyota TS050 Hybrid M LMP1 / FIA WEC
2020   Sébastien Buemi
  Kazuki Nakajima
  Brendon Hartley
  Toyota Gazoo Racing   Toyota TS050 Hybrid M LMP1 / FIA WEC
2021   Mike Conway
  Kamui Kobayashi
  José María López
  Toyota Gazoo Racing   Toyota GR010 Hybrid M Hypercar / FIA WEC
2022   Sébastien Buemi
  Brendon Hartley
  Ryō Hirakawa
  Toyota Gazoo Racing   Toyota GR010 Hybrid M Hypercar / FIA WEC
2023   Alessandro Pier Guidi
  James Calado
  Antonio Giovinazzi
  Ferrari AF Corse   Ferrari 499P M Hypercar / FIA WEC
 
La Coupe biennale Rudge Witworth (24 Heures du Mans 1929-1930).

Autres récompenses et classements modifier

La Coupe Rudge-Whitworth est décernée à 26 reprises entre 1925 et 1960 (sauf en 1956 et 1957 faute de constructeur candidat, Aston Martin l'ayant remportée trois fois avant-guerre et le moteur Panhard huit fois entre 1950 et 1960). Cette Coupe, fondée sur le classement de trois années successives (cumul des distances parcourues lors des 24 Heures) est donc triennale pour sa première édition en 1925[25]. La réglementation est simplifiée pour une Coupe Rudge-Whitworth devenue biennale dès 1925. Le constructeur français Chenard et Walcker remporte alors pour ses résultats en 1923/1924/1925, et la coupe triennale, et la coupe biennale)[26]. Après Officine Meccaniche, constructeur italien en 1926, c'est Salmson constructeur français de renom qui remporte successivement en 1927 et 1928, les troisième et quatrième coupes Rudge-Witworth.

Un classement à l'indice de performance (plus grande distance parcourue selon la cylindrée) est établi à 37 reprises lors de chaque course entre 1926 et 1971. Le moteur Panhard est récompensé dix fois entre 1950 et 1962, Porsche six fois[27].

Un Prix de Saint-Didier (du propriétaire d'un garage manceau) de 50 000 FRF est décerné une seule fois en 1927, à André de Victor et Jean Hasley sur Salmson GS (No 25), d'après une formule handicap.

Salmson est le seul constructeur à avoir remporté, en 1927, ces trois dernières récompenses et repart alors victorieux avec 110 000 FRF, alors que Bentley pour la plus grande distance parcourue, remporte 1 200 FRF.

L'indice de rendement énergétique (où sont pris en compte la vitesse moyenne, la consommation de carburant, et le poids du véhicule) est attribué de 1959 à 1975 : Porsche l'obtient quatre fois, Alpine-Renault et Ferrari trois fois[27]. De 1977 à 1988 existe le classement général à l’efficacité énergétique, remporté quatre fois consécutivement par une Porsche 956 de 1982 à 1985, qui devient le classement Écoénergie de 1989 à 1991 (vainqueur la Spice Ford SE les deux premières fois).

Après le Michelin Energy Endurance Challenge (MEEC) en 2007 et 2008, apparaît le Michelin Green X Challenge en 2009, également annuel mais désormais fondé sur les European Le Mans Series et American Le Mans Series pour une qualification mancelle.

Records et statistiques modifier

 
Porsche détient le record de victoires au Mans avec 19 succès (ici avec la no 2 vainqueur en 2017).

Par nombre de victoires constructeurs modifier

Nombre de victoires Constructeur Années
19   Porsche
  • 1970
  • 1971
  • 1976
  • 1977
  • 1979
  • 1981
  • 1982
  • 1983
  • 1984

  • 1985
  • 1986
  • 1987
  • 1994[Note 1]
  • 1996
  • 1997[Note 2]
  • 1998

  • 2015
  • 2016
  • 2017
13   Audi
  • 2000
  • 2001
  • 2002
  • 2004
  • 2005
  • 2006
  • 2007
  • 2008
  • 2010

  • 2011
  • 2012
  • 2013
  • 2014
10   Ferrari
  • 1949
  • 1954
  • 1958
  • 1960
  • 1961
  • 1962
  • 1963
  • 1964
  • 1965
  • 2023
7   Jaguar
  • 1951
  • 1953
  • 1955
  • 1956
  • 1957
  • 1988
  • 1990
6   Bentley
  • 1924
  • 1927
  • 1928
  • 1929
  • 1930
  • 2003
5   Toyota
  • 2018
  • 2019
  • 2020
  • 2021
  • 2022
4   Alfa Romeo
  • 1931
  • 1932
  • 1933
  • 1934
  Ford
  • 1966
  • 1967
  • 1968
  • 1969
3   Matra Simca
  • 1972
  • 1973
  • 1974
  Peugeot
  • 1992
  • 1993
  • 2009
2   Bugatti
  • 1937
  • 1939
  Lorraine-Dietrich
  • 1925
  • 1926
1   Aston Martin 1959
  BMW 1999
  Chenard et Walcker 1923
  Delahaye 1938
  Lagonda 1935
  Mazda 1991
  McLaren 1995
  Mercedes-Benz 1952
  Mirage 1975
  Renault-Alpine 1978
  Rondeau 1980
  Sauber Mercedes 1989[Note 3]
  Talbot-Lago 1950
Bilan par nation
Pos. Nations Victoires
1er   Allemagne 34
2e   Royaume-Uni 17
3e   France 15
4e   Italie 14
5e   Japon 6
6e   États-Unis 4
7e   Suisse 1

Par nombre de victoires pilotes modifier

Nombre de victoires Pilote Années
9   Tom Kristensen
  • 1997
  • 2000
  • 2001
  • 2002
  • 2003
  • 2004
  • 2005
  • 2008
  • 2013
6   Jacky Ickx
  • 1969
  • 1975
  • 1976
  • 1977
  • 1981
  • 1982
5   Derek Bell
  • 1975
  • 1981
  • 1982
  • 1986
  • 1987
  Frank Biela
  • 2000
  • 2001
  • 2002
  • 2006
  • 2007
  Emanuele Pirro
  • 2000
  • 2001
  • 2002
  • 2006
  • 2007
4   Sébastien Buemi
  • 2018
  • 2019
  • 2020
  • 2022
  Yannick Dalmas
  • 1992
  • 1994
  • 1995
  • 1999
  Olivier Gendebien
  • 1958
  • 1960
  • 1961
  • 1962
  Henri Pescarolo
  • 1972
  • 1973
  • 1974
  • 1984
3   Woolf Barnato
  • 1928
  • 1929
  • 1930
  Rinaldo Capello
  • 2003
  • 2004
  • 2008
    Luigi Chinetti
  • 1932
  • 1934
  • 1949
  Marcel Fässler
  • 2011
  • 2012
  • 2014
  Brendon Hartley
  • 2017
  • 2020
  • 2022
  Hurley Haywood
  • 1977
  • 1983
  • 1994
  Phil Hill
  • 1958
  • 1961
  • 1962
  Al Holbert
  • 1983
  • 1986
  • 1987
  André Lotterer
  • 2011
  • 2012
  • 2014
  Klaus Ludwig
  • 1979
  • 1984
  • 1985
  Allan McNish
  • 1998
  • 2008
  • 2013
  Kazuki Nakajima
  • 2018
  • 2019
  • 2020
  Benoît Tréluyer
  • 2011
  • 2012
  • 2014
  Marco Werner
  • 2005
  • 2006
  • 2007
2   Fernando Alonso
  • 2018
  • 2019
  Earl Bamber
  • 2015
  • 2017
  Timo Bernhard
  • 2010
  • 2017
  Henry Birkin
  • 1929
  • 1931
  Ivor Bueb
  • 1955
  • 1957
  Romain Dumas
  • 2010
  • 2016
  Ron Flockhart
  • 1956
  • 1957
  Jyrki Järvilehto
  • 1995
  • 2005
  Jean-Pierre Jaussaud
  • 1978
  • 1980
  Gérard Larrousse
  • 1973
  • 1974
  Manuel Reuter
  • 1989
  • 1996
  André Rossignol
  • 1925
  • 1926
  Raymond Sommer
  • 1932
  • 1933
  Hans-Joachim Stuck
  • 1986
  • 1987
  Gijs van Lennep
  • 1971
  • 1976
  Jean-Pierre Wimille
  • 1937
  • 1939
  Alexander Wurz
  • 1996
  • 2009
1   Alessandro Pier Guidi 2023
  Antonio Giovinazzi 2023
  James Calado 2023
  Ryō Hirakawa 2022
  José María López 2021
  Mike Conway 2021
  Neel Jani 2016
  Marc Lieb 2016
  Nick Tandy 2015
  Nico Hülkenberg 2015
  Loïc Duval 2013
  Mike Rockenfeller 2010
  Marc Gené 2009
  David Brabham 2009
  Seiji Ara 2004
  Guy Smith 2003
  Pierluigi Martini 1999
  Joachim Winkelhock 1999
  Laurent Aïello 1998
  Stéphane Ortelli 1998
  Stefan Johansson 1997
  Michele Alboreto 1997
  Davy Jones 1996
  Masanori Sekiya 1995
  Mauro Baldi 1994
  Geoff Brabham 1993
  Christophe Bouchut 1993
  Éric Hélary 1993
  Derek Warwick 1992
  Mark Blundell 1992
  Bertrand Gachot 1991
  Johnny Herbert 1991
  Volker Weidler 1991
  John Nielsen 1990
  Price Cobb 1990
  Martin Brundle 1990
  Stanley Dickens 1989
  Jochen Mass 1989
  Jan Lammers 1988
  Andy Wallace 1988
  Johnny Dumfries 1988
  John Winter 1985
  Paolo Barilla 1985
  Vern Schuppan 1983
  Jean Rondeau 1980
  Bill Whittington 1979
  Don Whittington 1979
  Didier Pironi 1978
  Jürgen Barth 1977
  Graham Hill 1972
  Helmut Marko 1971
  Hans Herrmann 1970
  Richard Attwood 1970
  Jackie Oliver 1969
  Lucien Bianchi 1968
  Pedro Rodriguez 1968
  Dan Gurney 1967
  A.J. Foyt 1967
  Bruce McLaren 1966
  Chris Amon 1966
  Masten Gregory 1965
  Jochen Rindt 1965
  Jean Guichet 1964
  Nino Vaccarella 1964
  Ludovico Scarfiotti 1963
  Lorenzo Bandini 1963
  Paul Frère 1960
  Carroll Shelby 1959
  Roy Salvadori 1959
  Ninian Sanderson 1956
  Mike Hawthorn 1955
  José Froilán González 1954
  Maurice Trintignant 1954
  Tony Rolt 1953
  Duncan Hamilton 1953
  Hermann Lang 1952
  Fritz Riess 1952
  Louis Rosier 1950
  Jean-Louis Rosier 1950
  Peter Mitchell-Thomson 1949
  Pierre Veyron 1939
  Eugène Chaboud 1938
  Jean Trémoulet 1938
  Robert Benoist 1937
  Johnny Hindmarsh 1935
  Luis Fontés 1935
  Philippe Étancelin 1934
  Tazio Nuvolari 1933
  Francis Curzon 1931
  Glen Kidston 1930
  Bernard Rubin 1928
  Dudley Benjafield 1927
  Sammy Davis 1927
  Robert Bloch 1926
  Gérard de Courcelles 1925
  John Duff 1924
  Frank Clement 1924
  André Lagache 1923
  René Léonard 1923

Faits marquants modifier

  • Dès la deuxième édition, il fut décidé que l'épreuve se déroulerait lors du deuxième week-end de juin, en raison des performances des phares de l'époque. Cette organisation a connu des modifications ultérieures, en raison de diverses circonstances. En 1968, l'épreuve s'est tenue en septembre en raison des événements de mai. En 1998, l'épreuve a eu lieu le premier week-end de juin afin de ne pas se superposer à la Coupe du monde de football organisée en France. Depuis 1998, l'organisation a été assouplie, la course a lieu soit le deuxième, soit le troisième week-end de juin.
  • De 1924 à 1928, les véhicules devaient effectuer un certain nombre de tours (20 en 1924) avec la capote fermée.
  • En 1926, trois Lorraine-Dietrich B3-6 sont aux trois premières places des 24 Heures du Mans avec pour chacune des moyennes supérieures à 100 km/h. C'est la première fois que cette moyenne est dépassée.
  • En 1927, expérimentation de la première voiture à traction en compétition, la Tracta type Gephi[28]. Si Bentley remporte l'épreuve avec sa 3 Litre, Salmson domine la compétition grâce au double arbre à cames de ses moteurs : victoire dans la catégorie 1 100 cm3, second et troisième au général, Prix de la performance, Coupe Biennale Rudge-Whitworth et Prix de Saint-Didier, soit un cumul de records jamais égalé.
  • En 1930, première participation féminine : Marguerite Mareuse et Odette Siko, 7e sur Bugatti 1 496 cm3[29].
  • En 1931, l'Alfa Romeo 8C des Anglais Lord Earl Howe et Sir Henry Birkin parcourut pour la première fois plus de 3 000 km en 24 heures.
  • Lors de sa victoire en 1950, Louis Rosier disputa pratiquement toute la course en solitaire, ne laissant son fils piloter que durant deux tours[30]. En 1952, Pierre Levegh disputant seul la course sur une Talbot-Lago, faillit battre les Mercedes d'usine, abandonnant lors de la dernière heure sur une casse mécanique provoquée par un rétrogradage raté alors qu'il occupait la tête de la course[31]. C'est à la suite de cet exploit que l'écurie Mercedes lui avait proposé un volant d'usine lors de la tragique édition de 1955, l'associant à des pilotes aussi prestigieux que Juan Manuel Fangio, Stirling Moss et Karl Kling.
  • En 1953, c'est la limite des 4 000 km en 24 heures qui fut franchie par quatre voitures dont trois Jaguar XK120 C[32].
  • L'édition 1955 fut endeuillée par un grave accident ayant causé 92 morts : 83 sur le site (dont un gendarme sur la piste) et neuf autres dans les jours qui suivirent. Des débris (moteur, train avant et capot) de la Mercedes 300 SLR de Pierre Levegh furent catapultés dans les tribunes de la ligne droite des stands à la suite d'une collision avec l'Austin-Healey de Lance Macklin. La course se poursuivit normalement (à l'exception du retrait volontaire de l'écurie Mercedes). Toutefois cet accident provoqua un important émoi médiatique et eut des conséquences notables sur l'histoire du sport automobile, entraînant l'interdiction des courses automobiles sur circuit sur le territoire suisse pendant plus de cinquante ans, et incitant la firme Mercedes-Benz (dont le retour sportif avait été mal accepté en France, le succès des Flèches d'Argent d'avant-guerre étant encore associé à la période hitlérienne) à ne plus participer à des compétitions automobiles de haut niveau pendant une trentaine d'années. La course fut par ailleurs remportée par Mike Hawthorn, dont la responsabilité semblait engagée dans l'accident, ce qui déclencha une polémique médiatique contre le pilote britannique. La question des responsabilités de Macklin ou de Hawthorn ne fut jamais clairement élucidée[33].
  • En 1966, la moyenne de 200 km/h pendant 24 heures fut battue par deux Ford GT40 Mk.II. Les deux machines franchirent la ligne d'arrivée en même temps, selon les ordres de l'équipe qui souhaitait une double victoire au Mans pour le constructeur américain. Mais le règlement de l'épreuve imposait que la première place revenait à l'équipage et à la voiture ayant parcouru la plus grande distance durant 24 heures, et la victoire fut donc attribuée à la voiture no 2 car elle s'était qualifiée en 4e position, soit deux rangs plus loin que sa consœur, et avait ainsi parcouru une distance légèrement plus importante pendant ces 24 heures. Cette édition a fait l'objet d'un film, Le Mans 66, sorti en 2019.
  • L'année suivante, c'est la limite des 5 000 km en 24 heures qui fut franchie par trois voitures : une Ford Mk IV et deux Ferrari 330 P4.
  • Jusqu'en 1970, la procédure de départ (reproduite dans de nombreuses autres épreuves d'endurance et baptisée « départ Le Mans »[34]) imposait aux pilotes de traverser la piste en courant pour rejoindre leur voiture, stationnées en épi sur la ligne de départ. Cette tradition rendait spectaculaire le départ des courses, mais fut la cause de nombreux accidents, certains pilotes préférant ne pas boucler leur harnais de sécurité afin de figurer parmi les mieux placés à l'issue des premiers tours.
  • Lors de l'édition 1969, Jacky Ickx boycotta cette procédure[34] en traversant la piste sans courir, cela afin de s'élancer délibérément dernier. Cela ne l'empêcha pas de remporter la course (avec Jackie Oliver) à l'arraché, devant la Porsche 908 de Hans Herrmann et Gérard Larrousse. Ce geste de protestation fut concomitant à un changement du règlement technique de la FIA, qui permettait aux constructeurs d'aligner des prototypes de cinq litres de cylindrée, surpuissants (leurs performances étaient supérieures à celles des F1 de la même époque), mais dont l'engagement exigeait une réflexion approfondie et commune à l'ensemble des sports mécaniques, sur le degré de professionnalisme avec lequel la sécurité des pilotes et des spectateurs était prise en compte. L'impact du geste de Ickx fut d'autant plus légitime que, cette même année, le départ de la course fut précisément le théâtre d'un accident coûtant la vie au pilote britannique John Woolfe, qui pilotait la toute nouvelle Porsche 917, voiture emblématique de cette époque.
  • L'édition 1970 a servi de sujet et de cadre au tournage du film Le Mans avec Steve McQueen. Cette même année marque aussi la première apparition d'un moteur japonais au Mans (un birotor Mazda monté sur la Chevron B16 no 48).
  • Le record absolu de l'épreuve (en termes de distance parcourue) fut longtemps celui réalisé au cours de l'édition 1971 par Helmut Marko et Gijs van Lennep, avec 5 335,313 km (soit 222,304 km/h de moyenne) sur une Porsche 917. Il demeura difficile à battre du fait de la modification du tracé l'année suivante (contournement de la section de Maison-Blanche) et de l'installation de chicanes (pour des raisons de sécurité) dans la ligne des droites des Hunaudières en 1990.
  • Record battu en 2010 par l'Audi R15 Plus TDi no 9, elle parcourt 5 410,71 km en accomplissant 397 tours soit exactement le même nombre de tours que la Porsche 917 en 1971.
  • Graham Hill, vainqueur sur Matra en 1972, est à ce jour le seul pilote à avoir remporté les trois compétitions automobiles considérées comme les plus prestigieuses (triple couronne) : le Grand Prix automobile de Monaco de Formule 1, le Mans et les 500 miles d'Indianapolis. Mario Andretti, détenteur d'un titre de champion du monde de Formule 1, et également vainqueur à Indianapolis, a lui aussi disputé le Mans à plusieurs reprises, mais n'a pas pu se classer mieux que troisième (avec son fils Michael sur Porsche 956 en 1983) et deuxième (sur Courage-Porsche en 1995). En 2007 et 2008 Jacques Villeneuve tenta, sans succès, de rejoindre Graham Hill (à noter cependant que si Villeneuve fut champion du monde de F1, il ne gagna jamais à Monaco) au volant d'une Peugeot 908 HDi FAP. De même, si Fernando Alonso, double champion du monde de Formule 1 et double vainqueur à Monaco, a remporté les 24 Heures en 2018 et 2019, il ne s'est jamais imposé à Indianapolis. La même remarque est à faire pour Juan Pablo Montoya, vainqueur à Indianapolis et à Monaco, mais jamais au Mans, malgré une tentative.
  • Le premier pilote à remporter une officieuse « triple couronne » d'endurance (pour le monde anglo-saxon[35] les 24 Heures du Mans, les 12 Heures de Sebring (naissance en 1952), et les 24 Heures de Daytona (naissance en 1962 sous forme de 3 Heures, deux étant américaines) est l'Allemand Hans Herrmann en 1970. L'Américain Hurley Haywood a réussi à remporter dix courses lors de ces trois compétitions, suivent Jacky Ickx et l'autre Américain Al Holbert, avec neuf réussites chacun. D'autres grands noms du sport automobile se sont imposés dans les trois après 1964 (date des premiers 2 000 kilomètres de Daytona), tel A. J. Foyt.
  • En 1976, le Président de l’ACO, Raymond Gouloumès, s'est rendu en Floride fin janvier, pour voir Bill France (fondateur de la NASCAR) et l'inviter à donner le départ. Il ne vint pas seul, mais accompagné de deux concurrents réguliers de son championnat. Il vint avec une Ford Torino pilotée par Dick Brooks, Dick Hutcherson et Marcel Mignot et une Dodge Charger pilotée par Hershel et Doug McGriff avec leurs énormes V8 de 7.0l. Mais le plaisir d'entendre ces moteurs hurler sur le circuit de la Sarthe fut de courte durée : la Charger inaugura la liste des abandons au deuxième tour et la Torino, alla un peu plus loin, mais sans jamais s’extraire des profondeurs du classement et abandonna à son tour. L'expérience ne fut pas renouvelée les années suivantes.
  • L'édition 1979 a vu l'acteur Paul Newman se classer deuxième avec une Porsche 935 du Dick Barbour Racing.
  • Jean Rondeau est le seul pilote à s'être à ce jour imposé au Mans (victoire en 1980, associé à Jean-Pierre Jaussaud) sur une voiture de sa conception (Groupe VI : Distance parcourue : 4 608 km à la moyenne de 192 km/h)[36].
  • En 1985, l'écurie privée Joest alignant une Porsche 956 « client » réussit l'exploit de devancer, à « la régulière », les voitures engagées par l'usine.
  • En 1985 toujours, Hans-Joachim Stuck est l'auteur du tour de circuit le plus rapide jamais effectué (jusqu'en 2017), avec 251,815 km/h de moyenne, remportant la pole lors des essais[37]. Avec dix-neuf courses, il est le pilote allemand avec le plus grand nombre de participations à l'épreuve (Jürgen Lässig ayant participé à seize reprises).
  • En 1988, Roger Dorchy réalise la vitesse record de 405 km/h en course sur la ligne droite des Hunaudières avec une WM P88 à moteur Peugeot.
  • En 1991, 21 années après leur première participation avec une voiture à moteur rotatif (moteur Wankel), et après de très nombreuses participations, Mazda devient le premier constructeur japonais victorieux au Mans, et par ailleurs l'unique vainqueur avec ce type de moteur[38].
  • Michael Schumacher participe à l'édition 1991, peu de temps avant le début de sa carrière en F1. Il signe à cette occasion une prestation très convaincante : cinquième sur Sauber-Mercedes (avec Karl Wendlinger et Fritz Kreutzpointner), et détenteur du meilleur tour en course sur le circuit de l'époque.
  • En 1992 et 1993, Peugeot remporte l'épreuve avec sa 905 au terme d'une lutte avec Toyota. Première et troisième en 1992, la marque réalise un triplé historique en 1993, ce fut la dernière victoire d'une écurie française avant que Peugeot réalise un doublé avec ses 908 en 2009.
  • 1992 : l'épreuve mancelle est alors la seule à avoir été comptabilisée lors du premier (1953) et du dernier (1992) championnat du monde des voitures de sport, n'y étant pas incorporée à huit reprises en quarante éditions, en 1956, de 1975 à 1979, puis en 1989 et 1990.
  • L'édition 1999 fut marquée par l'envol des deux Mercedes CLR de l'écurie AMG, au niveau de la courbe rapide précédant le virage d'Indianapolis et de la ligne droite des Hunaudières à la suite d'un manque de stabilisateurs pour la première et d'une perte de l'un des stabilisateurs lors d'une touchette avec une Porsche 911 GT2 (ancienne appellation) pour la deuxième.
  • Parmi les pilotes les plus malchanceux ayant participé à l'épreuve figure certainement le Français Bob Wollek : quadruple vainqueur des 24 Heures de Daytona, vainqueur des 12 Heures de Sebring, il est monté sept fois sur le podium sans jamais figurer parmi les vainqueurs de l'épreuve mancelle. Également pour les Français sont à citer Jean-Louis Schlesser, double champion du monde des voitures de sport 1989 et 1990, vice-champion 1988, ainsi que quintuple vainqueur de la Coupe du monde des rallyes tout-terrain (2e en 1981, et 5e en 1989), Emmanuel Collard, double vainqueur de l'ISRS-SRWC 1998 et 1999 et triple lauréat des Le Mans Series 2005, 2006 et 2011 (2e en 2005, et 3e en 2007), Jean-Christophe Boullion, aussi vainqueur des Le Mans Series en 2005 et 2006 (et 2e en 2005 puis 3e en 2007, toujours avec Collard), ainsi que Sébastien Bourdais vainqueur en Intercontinental Le Mans Cup en 2011, à Daytona en 2014 et à Sebring en 2015 (2e en 2007, 2009 et 2011) et Stéphane Sarrazin deuxième à quatre reprises. Avant-guerre, Henri Stoffel est monté à cinq reprises sur le podium, et Édouard Brisson quatre fois. Le belge Jean Blaton est aussi à citer pour l'après-guerre (cinq podiums).
  • L'édition 2002 a servi en partie de sujet et de cadre au tournage du film Michel Vaillant avec Sagamore Stévenin.
  • Le , Audi présente l'Audi R10, équipée d'un moteur Diesel TDI, qui fait ses débuts au Mans à l'occasion de l'édition 2006. Aidée par sa faible consommation et son couple énorme, c'est une vitrine pour introduire en masse la technologie Diesel sur le premier marché automobile au monde, les États-Unis, au moment où la norme imposera une faible teneur en soufre.
  • La coutume veut que la piste soit envahie par les spectateurs lors du podium final. Les écuries automobiles retirent alors tout ce qui peut être pris par les fans comme souvenirs (panneaux indiquant le numéro et le nom de la voiture, etc.).
  • L'édition 2005 fut particulièrement chaude, un mécanicien d'une Aston Martin DBR9 dut utiliser un extincteur pour refroidir l'habitacle de la voiture. En 2004, année également chaude, les thermomètres installés dans les Chevrolet Corvette affichaient 62 °C au moment du départ. En 2005, les ingénieurs américains ont utilisé des feuilles d'aluminium pour protéger les deux véhicules des rayons du soleil. Depuis l'édition 2009, la climatisation est obligatoire dans les voitures fermées.
  • Audi place pour la première fois un moteur Diesel sur le podium des 24 Heures avec ses deux R10 TDI qui finissent en première et troisième position de l'édition 2006.
  • Quinze éditions consécutives (1994 à 2008) ont été remportées par une voiture disposant d'un moteur allemand (neuf fois Audi, quatre fois Porsche et deux fois BMW) ; la Bentley anglaise victorieuse en 2003 avait un moteur dérivé du moteur Audi de la R8 et la McLaren de 1995 un moteur BMW. Cela reprit à partir de 2010 jusqu'en 2017 (cinq fois Audi et trois fois Porsche).
  • Fin , Porsche annonce son retour aux 24 Heures du Mans pour 2014[39], tandis que Peugeot se retire.
  • L'édition 2013 est marquée par le décès d'Allan Simonsen peu après le départ, c'est le dernier pilote à ce jour à avoir trouvé la mort sur la classique mancelle. Durant la même édition, Tom Kristensen remporte pour la neuvième fois les 24 Heures du Mans et est surnommé ainsi « Monsieur Le Mans »[40].
  • Le samedi , Matthew McMurry prend le départ des 24 Heures au volant d'une Zytek LMP2, il est alors âgé de 16 ans et demi, ce qui fait de lui le plus jeune coureur qu'ait connu cette épreuve.
  • Record de victoires détenu aux 24 Heures du Mans par un manufacturier de pneumatiques, en l'occurrence le Britannique Dunlop avec 34 succès[41].
  • Record de 31 victoires du manufacturier de pneus français Michelin aux 24 Heures du Mans, dont vingt-cinq consécutives depuis 1998[42].
  • En 2015, Porsche engage une troisième 919 Hybrid confiée à trois jeunes pilotes : Nick Tandy, Earl Bamber et Nico Hülkenberg. Peu expérimentés, ces derniers se qualifient troisièmes et conviennent de rouler chacun à son rythme, de cette façon, un podium leur semble envisageable. Mais à la surprise générale, ils passent le drapeau à damier en tête et offrent une dix-septième victoire au Mans au constructeur allemand, dont la dernière datait de 1998.
  • En 2016, Frédéric Sausset est le premier quadri-amputé à finir les 24 Heures du Mans, en se classant 36e à bord d'une LMP2. Ce fut également la première voiture occupant le « 56e stand », dédié depuis 2011 aux voitures innovantes, à terminer les 24 Heures du Mans.
  • Lors de l’édition 2016, la Toyota en tête de la course s'arrête à un tour de l'arrivée, en raison d'une perte de puissance, et laisse donc filer la victoire.
  • En 2020, pour la première fois depuis 1968, la course, qui devait se disputer les 13 et , est reportée en septembre en raison de la pandémie de Covid-19. Le départ est donné à 14 h 30 au lieu de 15 h habituellement, et l'arrivée à donc lieu à 14 h 30 le lendemain. Initialement prévue avec une jauge de spectateurs très réduite, l'épreuve se déroule finalement à huis clos.
  • En 2021, pour la troisième fois de l'histoire de l’épreuve, la course se dispute en août en raison de la pandémie de Covid-19. Le départ est donné à 16 h, et l'arrivée a lieu à 16 h le lendemain. L'épreuve se déroule avec une jauge de 50 000 spectateurs.

Nombre de spectateurs par année modifier

 
Le public est très souvent au rendez-vous, comme ici lors de l'édition 2010.
année spectateurs année spectateurs année spectateurs année spectateurs année spectateurs
1955 300 000 1974 200 000 1987 180 000 2000 210 000 2013 245 000[43]
1962 300 000 1975 120 000 1988 280 000 2001 190 000 2014 263 300[44]
1963 300 000 1976 150 000 1989 231 000 2002 200 000 2015 263 500[45]
1964 350 000 1977 170 000 1990 240 000 2003 220 000 2016 263 500[46]
1965 280 000 1978 180 000 1991 250 000 2004 200 000 2017 258 500[47]
1966 350 000 1979 140 000 1992 180 000 2005 230 000 2018 256 900[48]
1967 310 000 1980 160 000 1993 110 000 2006 240 000 2019 252 500[49]
1968 300 000 1981 170 000 1994 140 000 2007 250 000 2020 Huis clos
1969 400 000 1982 250 000 1995 170 000 2008 258 500 2021 50 000[50]
1970 300 000 1983 100 000 1996 170 000 2009 239 000 2022 244 200
1971 290 000 1984 150 000 1997 170 000 2010 238 150 2023 325 000[51]
1972 280 000 1985 150 000 1998 190 000 2011 249 500 2024
1973 250 000 1986 150 000 1999 200 000 2012 240 000 2025

En raison de la pandémie de Covid-19, l'édition 2020 s'est déroulée à huis clos et l'édition 2021 avec une jauge de 50 000 spectateurs maximum.

Art modifier

Le peintre Roger Lersy est l'auteur d'une toile intitulée Les 24 Heures du Mans qui fut présentée au Salon des peintres témoins de leur temps au musée Galliera à Paris en 1957[52]. Au fil des ans, de nombreuses autos, appelées « Art cars »[53], portèrent sur elles les œuvres d'artistes et de stylistes d'horizons divers. En 1979, une BMW M1 engagée par Hervé Poulain fût peinte par Andy Warhol et fût surnommée "M1 Artcar".

Autour de la course modifier

 
Détail de la Pontiac Tempest « LeMans » de 1962.

Il existe une parodie, les 24 Hours of LeMons (en) (« 24 Heures des citrons »)[54], déclinée aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Un « lemon (en) » étant une voiture pleine de défauts en langage populaire anglophone[55].

Diverses marques automobiles ont utilisé la notoriété de la course mancelle en baptisant certains de leurs modèles « Le Mans » (ou « LeMans »), telles les premières muscle car de chez Pontiac dès 1961 avec la Tempest-LeMans, ou Daewoo Motors (une filiale coréenne de General Motors) en 1986, avec la Daewoo LeMans. Porsche également a produit une édition limitée de la 924, la "Le Mans" en 1981, pour rendre hommage à la 924 GTP qui a couru aux 24h en 1980, suivie en 1988 de la 924S Le Mans. On peut citer aussi Peugeot avec des séries très limitées sur les modèles 106, 205, 306 et 405 au début des années 1990. D'autres ont attribué l'abréviation « LM » (pour « Le Mans ») à des modèles sportifs, comme Ferrari avec sa 250 LM (une déclinaison Grand Tourisme du modèle de compétition Ferrari 250 P).

Galerie modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. L'édition 1994 est répertoriée avec Porsche, cependant la construction de la voiture est à l'initiative de Dauer Sportwagen (en) avec la Dauer 962 Le Mans.
  2. Les éditions 1996 et 1997 sont répertoriées avec Porsche, cependant la voiture a été conçue par TWR.
  3. L'ACO a attribué l'édition 1989 au constructeur suisse Sauber.

Références modifier

  1. a et b Les 24 Heures du Mans, événement sportif no 1, Auto Plus, .
  2. (en) Paul Ebeling, The 24 Hours of Le Mans is the World’s most Prestigious Endurance Race, Live Trading News, .
  3. a b et c Gilles Festor, « Pourquoi Mr Tout-le-Monde doit beaucoup aux 24 Heures du Mans », Le Figaro, .
  4. « Qu'est-ce que la Mission H24 ? », sur lemans.org, .
  5. a et b Pierre Tassel, « La BoP de Spa dévoilée », autohebdo,‎ (lire en ligne).
  6. Thibaut Villemant, « 24H. du Mans 2023 – Les règles du jeu modifiées, la BoP déjà ajustée ! », sur endurance-info.com, (consulté le )
  7. Didier Charpin, « Journée Test des 24 Heures du Mans : quelle hiérarchie en Hypercar après modification de la BoP ? », sur francebleu.fr, (consulté le )
  8. « Les équipes ne pourront plus commenter la BoP en 2023 », sur lequipe.fr, (consulté le ).
  9. 24 Heures Moto : L'histoire insolite du départ type « Le Mans » - Automobile Club de l'Ouest.
  10. 24 heures du Mans cycliste - Vélo Club Pontois.
  11. Le Départ - 24 Heures Rollers.
  12. Brad Pitt donnera le coup d'envoi des 24 Heures du Mans - L'Équipe, .
  13. Une procédure de départ de la course extraordinaire - Le Mans, Sarthe - Wright, .
  14. Programme : Vérifications administratives & techniques - Site officiel.
  15. (fr + en) Saint Saturnin Classic British Welcome.
  16. 24 Heures du Mans : La 2e phase des travaux de sécurisation des virages Porsche terminée - Site officiel, .
  17. Circuit du Mans: Le record absolu du tour a 40 ans - Pascal Michel, Leblogauto.com, .
  18. Alex Renault, « WM Peugeot P88 (1988) », Lautomobileancienne.com, (consulté le ).
  19. « 24 Heures du Mans 1988 : WM, un record à 405 ou 407 km/h? », sur 24h-lemans.com (consulté le ).
  20. 24 Heures du Mans Toyota domine les essais : revivez notre direct - Le Maine libre, .
  21. La tragédie des 24 heures du Mans - Les Actualités françaises, Ina, , min 41 s [vidéo].
  22. Le Monde, « Les services de secours ont parfaitement fonctionné après l'accident de Jacques Weber déclare le préfet de la Sarthe », Le Monde,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  23. « 24 Heures du Mans. Le Mans Hypercar, la nouvelle catégorie reine de l'endurance », Ouest-France, .
  24. Gaël Angleviel, « L'ACO dévoile le règlement du LMDh qui rejoint l'HYPERCAR », sur Franceracing.fr, .
  25. Le Génie civil, , p. 579 - Règlement des coupes Rudge Witworth.
  26. Le premier trophée de l'histoire du Mans exposé au Musée des 24 Heures - Cécile Bonardel, Site officiel, .
  27. a et b Classements aux indices - Site personnel PassionneMans.
  28. Les 24 Heures, la légende : Des pionniers à aujourd'hui - Conseil Général de la Sarthe.
  29. Julien Hergault, « Les femmes aux 24 Heures du Mans » (version du sur Internet Archive).
  30. Louis Rosier, 23 heures et 10 minutes au volant - Les24heures.fr.
  31. Le Mans 1952 - Levegh abandonne après 22h40 de pilotage - Les24heures.fr.
  32. Classement des 24 Heures du Mans 1953 - Monoli.com.
  33. Michel Bonté,  : 18h28, Bâbord Armures Editions, 2004 (ISBN 2-915744-01-7), préface par Paul Frère.
  34. a et b Jackie Ickx champion - Sports Dimanche, Ina, [vidéo].
  35. (en) Joey Hand goes for sports-car Triple Crown in Le Mans - Nate Ryan, USA Today, .
  36. Claude Foubert, « La victoire de Rondeau, décrochée au Mans il y a 40 ans, commémorée ! », sur endurance-info.com, (consulté le ).
  37. Hans Stuck, auteur de la moyenne la plus élevée sur un tour - Thierry Chargé, Les24heures.fr, .
  38. (en) « Mazda At Le Mans, 21 Years Of Trying & A Famous Win 30 Years Ago », sur dailysportscar.com, (consulté le )
  39. Auto - 24 H du Mans : Porsche de retour en 2014 - L'Équipe, .
  40. Charles Bradley, « Kristensen et sa première victoire aux 24H du Mans », sur Motorsport.com, (consulté le ).
  41. « Qui nous sommes », sur Dunlop (consulté le ).
  42. « Michelin remporte sa 25e victoire consécutive au Mans », sur news.motorsport.michelin.com, (consulté le ).
  43. 24 Heures du Mans : 245 000 spectateurs- Site officiel des 24 Heures, 23 juin 2013.
  44. « 24 Heures du Mans 2014 : 263 000 spectateurs, jamais vu depuis 25 ans », Ouest-France, (consulté le ).
  45. « 24 H du Mans : 263 500 spectateurs, un nouveau record », Ouest-France, (consulté le ).
  46. « 24 Heures du Mans 2016 : 263 500 spectateurs », Site officiel, (consulté le ).
  47. « 24 Heures du Mans : 258 500 spectateurs pour la 85e édition », Le Maine libre, (consulté le ).
  48. « 24 Heures du Mans : 256 900 spectateurs sur le circuit », Le Maine libre, (consulté le ).
  49. « 252 500 spectateurs aux 24 Heures du Mans 2019 ! », Site officiel (consulté le ).
  50. Guillaume Nedelec, « Les 24 Heures du Mans reviennent avec une jauge de 50 000 spectateurs : tout savoir pour en profiter », msn.com, (consulté le ).
  51. « 24 Heures du Mans 2023. Le record historique de fréquentation pulvérisé. », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  52. Toile reproduite en page 158 du catalogue Les peintres témoins de leur temps : Le sport, Éditions Achille Weber/Hachette, 1957.
  53. Sylvain Reisser, « La folle épopée des Art Cars aux 24 Heures du Mans », Le Figaro, .
  54. (en) 24 Hours of LeMons - Site officiel.
  55. (en) Lemon - Online Etymology Dictionary « Specific sense of "second-hand car in poor condition" is by 1931 » (« Le sens de « voiture d'occasion en mauvais état » date de 1931 »)..

Annexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

 
Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : 24 Heures du Mans.

Bibliographie modifier

Discographie modifier

  • Les 24 Heures du Mans, cinquantenaire de l'Automobile-Club de L'Ouest (1958), deux tours de cadran en deux faces de disque - reportage de Georges Fraichard, interview de Claude Joubert, avec les voix des pilotes, et notamment celle de Maurice Trintignant. Face A : 1- Historique, 2- Présentation des vieilles voitures, 3- Le départ, 4- Le tour du circuit, ed. Véga, ref. V 30 S 813.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier