Bertrand Gachot
Date de naissance | |
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Lieu de naissance | Luxembourg |
Nationalité |
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Nationalité sportive |
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Années d'activité | 1989-1995 |
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Nombre de courses | 47 |
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Bertrand Jean Gachot est un ancien pilote automobile franco-belge, né le à Luxembourg[1]. Malgré une carrière forte de 47 départs en Formule 1 entre 1989 et 1995 et d'une victoire aux 24 Heures du Mans 1991, il est surtout connu pour ses démêlés avec la justice britannique qui permirent à Michael Schumacher d'effectuer ses débuts en F1 en 1991.
BiographieModifier
Bertrand Gachot, né d'un père français et d'une mère allemande, a passé sa jeunesse à Bruxelles, son père travaillant au sein des institutions de la CEE. Il a la nationalité française mais court sous licence belge. Il fait ses débuts en compétition en 1984 dans le championnat Benelux de Formule Ford où il court pour l'écurie néerlandaise VTT Racing qui aligne une Reynard. Auteur d'un prometteur début de carrière, marqué notamment par un titre dans le championnat britannique de Formule Ford en 1986 et la deuxième place du championnat britannique de Formule 3 derrière Johnny Herbert en 1987, Bertrand Gachot accède à la Formule 1 en 1989, au sein de la nouvelle écurie Onyx. Mais malgré des performances correctes (compte tenu de son matériel et de la densité de la concurrence, réussir à se qualifier était en soi une performance), il est limogé peu avant la fin de saison par son patron Jean-Pierre van Rossem, lequel lui reproche officiellement des déclarations faites à la presse. Il termine la saison chez Rial Racing, avant de trouver refuge en 1990 chez Coloni, où il ne parvient pas à se qualifier.
La carrière de Gachot semble en mesure de décoller en 1991, lorsque, grâce à ses soutiens financiers, il décroche l'un des deux volants de la prometteuse équipe irlandaise Jordan Grand Prix, qui débute en Formule 1. Au Grand Prix du Canada, quelques jours après avoir remporté les 24 Heures du Mans sur la Mazda à moteur rotatif, il inscrit les points de la cinquième place, avant d'enchaîner deux sixièmes places en Grande-Bretagne et en Allemagne. Puis, en Hongrie, il réalise le meilleur tour en course. Des performances qui tombent à point puisque pour des raisons budgétaires, sa place chez Jordan est alors menacée.
Mais tout bascule quelques jours avant le Grand Prix de Belgique à la suite d'une altercation avec un chauffeur de taxi à Londres. Reconnu coupable d'avoir utilisé un spray anti-agression, Gachot est condamné à une peine de 24 mois de prison par la justice britannique[2]. Au Grand Prix de Belgique, tandis que son écurie le remplace par un débutant allemand nommé Michael Schumacher, l'affaire Gachot est l'un des principaux sujets de discussion et de nombreux acteurs du monde de la F1 se mobilisent pour dénoncer la sévérité de la sanction. La peine sera finalement réduite en appel, et Gachot est libéré à l'issue de deux mois de détention[3].
De retour dans le paddock en fin de saison à l'occasion du Grand Prix du Japon, Gachot pense récupérer sa place chez Jordan mais Eddie Jordan qui a engagé l'Italien Alessandro Zanardi (lequel apporte un complément budgétaire) lui oppose une fin de non-recevoir. Gachot dispute finalement l'ultime Grand Prix de la saison en Australie sur une Larrousse, en remplacement d'Éric Bernard, accidenté au Japon.
Gachot reste chez Larrousse pour y disputer l'intégralité de la saison 1992[4], mais malgré une belle sixième place au Grand Prix de Monaco, il se fait surtout remarquer par ses nombreux accidents, conséquence d'une tendance au surpilotage.
Après une pige en CART en 1993, il revient en 1994 au sein de l'écurie Pacific Racing, une équipe dont il est le pilote mais également l'un des actionnaires. Il ne se qualifie que pour cinq courses sans jamais rallier l'arrivée. En 1995, il effectue une meilleure saison grâce au remplacement du moteur Ilmor par un moteur Ford avec onze départs et deux arrivées. Lors de cette saison, il laisse son volant à Giovanni Lavaggi (Allemagne, Hongrie, Italie, Belgique) et à Jean-Denis Delétraz (Portugal, Europe) puis dispute les trois derniers Grands Prix, concluant sa carrière en Formule 1 avec une huitième place à Adélaïde.
En 1996 et 1997, il dispute quelques courses en All Japan Grand Touring Car.
Il est, à partir de 1998, le patron de la société de boissons énergisantes Hype[5].
Résultats en championnat du monde de Formule 1Modifier
Saison | Écurie | Châssis | Moteur | Pneus | GP disputés | Points inscrits | Classement |
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1989 | Moneytron Onyx Formula One Rial Racing |
ORE-1 ARC2 |
Cosworth V8 | Goodyear | 5 | 0 | Nc. |
1990 | Subaru Coloni Racing Coloni Racing |
FC189B FC189C |
Subaru Flat-12 Cosworth V8 |
Pirelli | 0 | 0 | Nc. |
1991 | Team 7Up Jordan Larrousse F1 |
191 91 |
Cosworth V8 | Goodyear | 10 | 4 | 12e |
1992 | Central Park Venturi Larrousse | LC92 | Lamborghini V12 | Goodyear | 16 | 1 | 17e |
1994 | Pacific Grand Prix Ltd | PR01 | Ilmor V10 | Goodyear | 5 | 0 | Nc. |
1995 | Pacific Grand Prix Ltd | PR02 | Cosworth V8 | Goodyear | 11 | 0 | Nc. |
Résultats aux 24 Heures du MansModifier
Année | Écurie | Copilotes | Voiture | Catégorie | Tours | Class. Gal | Class. Cat. |
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1990 | Mazdaspeed Co. Ltd. | Volker Weidler Johnny Herbert |
Mazda 787 | GTP | 148 | Abd | Abd |
1991 | Mazdaspeed Co. Ltd. | Volker Weidler Johnny Herbert |
Mazda 787B | C2 | 362 | 1er | 1er |
1992 | Mazdaspeed Co. Ltd. Oreca |
Johnny Herbert Volker Weidler Maurizio Sandro Sala |
Mazda MXR-01 | C1 | 336 | 4e | 4e |
1994 | Kremer Honda Racing | Armin Hahne Christophe Bouchut |
Honda NSX | GT2 | 257 | 14e | 6e |
1995 | Honda Motor Co. Ltd. | Armin Hahne Ivan Capelli |
Honda NSX GT1 | GT1 | 7 | Abd | Abd |
1997 | Kremer Racing | Christophe Bouchut Andy Evans |
Porsche 911 GT1 | GT1 | 207 | Abd | Abd |
Résultats en CARTModifier
Année | Écurie | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | Classement | Points |
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1993 | Dick Simon Racing | SRF | PHX | LBH | INDY | MIL | DET | POR | CLE | TOR 12 |
MIS | NHM | ROA | VAN | MDO | NZR | LS | 34e | 1 |
Résultats en Formule 3000Modifier
Année | Écurie | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | Classement | Points |
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1988 | Spirit/TOM's Racing | JER Abd |
VAL 2 |
PAU Abd |
SIL 2 |
MNZ Abd |
PER Abd |
BRH Abd |
BIR 5 |
BUG 4 |
ZOL 6 |
DIJ 4 |
5e | 21 |
DistinctionsModifier
- Champion de Belgique des conducteurs, titre décerné par le Royal automobile Club de Belgique (RACB) : 1991.
Nationalité sportiveModifier
La nationalité de Bertrand Gachot a toujours été source d'incertitudes. Né au Luxembourg d'un père français et d'une mère allemande, élevé en Belgique (son père était un haut fonctionnaire à la Commission européenne), Gachot détient une super-licence belge jusqu'en 1992, date à partir de laquelle il court sous licence française.
BibliographieModifier
- Frederick Llorens, "Bertrand Gachot, un Destin en Formule 1", FL Livres, 28 janvier 2012. (ISBN 2951995598)
Notes et référencesModifier
- « Bertrand Gachot - Enciclopédia F1 Automotor » (consulté le 27 janvier 2015)
- AUTOMOBILISME : Bertrand Gachot emprisonné en Grande-Bretagne., www.lemonde.fr, 18 août 1991.
- GACHOT LIBÉRÉ,SORT D'UN MAUVAIS RÊVE, www.lesoir.be, 16 octobre 1991.
- BERTRAND GACHOT A BOUCLÉ LA BOUCLE, www.lesoir.be, 7 février 1992.
- BERTRAND GACHOT SOUFFLE 55 BOUGIES sur Autonews.info