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Décembre 2018 modifier

L'esclavage en Nouvelle-France est une réalité aussi bien de la société coloniale que de certaines sociétés autochtones. Près de 10 000 Amérindiens furent des esclaves entre 1660 et 1760.

Les Amérindiens étaient répartis en nations dont certaines pratiquaient l'esclavage avant l'arrivée des Européens. Le plus souvent, les esclaves étaient capturés à l'occasion de conflits entre des communautés ou des nations, comme dans certaines sociétés de l'Antiquité européenne. Toutefois, les captifs ne devenaient pas exclusivement des biens marchands. Selon les cas, ils étaient tués pour assouvir le désir de vengeance de leurs ravisseurs, pris comme conjoints, gardés comme serviteurs, adoptés pour remplacer un défunt ou remis à une tierce partie pour cimenter une alliance ou obtenir une contrepartie en biens de traite.

L'esclavage semble avoir été rarissime dans l'Acadie historique. Toutefois, on a recensé au moins 216 esclaves, noirs à 90 %, au sein de la population de la colonie française de l'île Royale, entre 1713 et 1760. La grande majorité de ceux-ci se retrouvent à Louisbourg, sans doute en raison des contacts suivis de ce port avec les Antilles.

Le chercheur Marcel Trudel a recensé, au Canada, 4 185 esclaves entre la deuxième moitié du XVIIe siècle et 1834, sur un territoire qui va au minimum de la Gaspésie à Détroit, sous les régimes français et anglais. De ce nombre, les trois quarts étaient d'origine amérindienne, communément appelés des panis, et le quart était d'origine africaine.

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Novembre 2018 modifier

Le blocus du Saint-Laurent était une opération militaire navale débutée en 1755 par la Royal Navy, dans le golfe du Saint-Laurent entre la forteresse de Louisbourg et Terre-Neuve. L'opération visait à intercepter tout renforts, vivres ou équipements envoyés par le royaume de France vers la Nouvelle-France pour empêcher les navires français de remonter le fleuve Saint-Laurent jusqu'à Québec, quelques mois avant la déclaration officielle de la guerre de Sept Ans.

Après les premières escarmouches dans la Vallée de l'Ohio en 1754, les Britanniques et les Français commencent à mobiliser des troupes pour les faire traverser dans leur colonies respectives en Amérique septentrionale. À la déclaration de guerre, le 18 mai 1756, l’Angleterre a une supériorité navale écrasante, soit 184 vaisseaux contre 63 vaisseaux français, mais la France mène une campagne navale prudente et connait de nombreux succès avec des pertes limitées, en faisant traverser des renforts au Québec en forçant ou contournant les vaisseaux anglais à l'entrée du fleuve Saint-Laurent.

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Octobre 2018 modifier

La guerre de capture iroquoienne est une guerre visant à faire des captifs pour apaiser l'âme des Iroquoiens morts ou disparus. La guerre de capture consiste à un rituel de deuil. Les Iroquoiens croient en la vie après la mort, ils craignent le comportement des esprits tourmentés. Alors, leurs pratiques funéraires ont pour but d'empêcher que les défunts ne viennent hanter les vivants. Ainsi, pour que les âmes de leurs défunts trouvent repos, les guerriers iroquoiens doivent capturer des prisonniers. Soit ils les intégrent au sein du lignage, assurant ainsi la renaissance du défunt, soit ils les exécutent pour rétablir l'équilibre des relations entre les vivants et les morts. Les Iroquoiens pratiquent cette guerre dans le but de garder des relations harmonieuses avec le monde des forces invisibles et surnaturelles.

Lorsque les Européens arrivent sur le continent américain, ils emmènent des maladies européennes avec eux. Les Iroquoiens ne sont pas protégés contre elles. Il y a donc davantage de morts iroquoiennes à venger. La guerre de capture se fait donc plus fréquemment dans les sociétés iroquoiennes à ce moment. Elle se fait entre les peuples autochtones ; les Iroquoiens ne s'attaquant pas aux Européens. C'est en 1642, avec la décision de Montmagny, premier gouverneur de la Nouvelle-France, d'appuyer ses alliés autochtones dans leurs conflits, que les Iroquoiens commencent à s'attaquer aux Européens pour venger leurs guerriers tués ou morts par la maladie. Les Iroquoiens capturent alors des Français et leur font subir le même sort qu'aux autres autochtones.

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Septembre 2018 modifier

La révolte des Natchez est un conflit ayant opposé, de 1729 à 1731, la tribu amérindienne des Natchez et leurs alliés aux colons français de Basse-Louisiane. Il a été particulièrement violent. Les Natchez finirent exterminés ou réduits en esclavage et vendus aux Antilles aux colons de Saint-Domingue. Il montre aussi que, contrairement à ce que l'on pense habituellement, les Français ne furent pas toujours en bonne amitié avec les tribus amérindiennes de leurs colonies américaines, comme en témoignent également les guerres franco-iroquoises ou les guerres avec les Renards, même si une majorité de peuples de la Nouvelle-France furent des alliés.

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Août 2018 modifier

La troisième guerre intercoloniale a eu lieu de 1744 à 1748 entre les colonies britanniques et françaises d'Amérique du Nord. C'est un épisode de la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748).

En Amérique, la rivalité est toujours aussi vive entre les colonies anglaises et françaises. Pendant les trente ans de paix (1714-1744) qui ont suivi la deuxième guerre intercoloniale (1702-1713), la France et l'Angleterre se sont employées à renforcer leurs positions en multipliant les forts et forteresses sur leur territoire. Les Français ont érigé la forteresse de Louisbourg sur l'Isle Royale (île du Cap Breton) pour assurer une présence française en Acadie.

La fourrure et la pêche sont toujours des enjeux du conflit, mais un nouveau s'y est ajouté : le territoire à l'ouest des Appalaches, la Vallée de l'Ohio. Les colonies anglaises du littoral atlantique considèrent cet espace comme un prolongement naturel de leur territoire tandis que les Français ne veulent pas sacrifier la route par laquelle ils passent pour se rendre dans la lointaine Louisiane, leur possession du golfe du Mexique.

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Juillet 2018 modifier

Nicolas Denys, né le à Tours (Saint-Saturnin) et mort en 1688, est un explorateur français, marchand et industriel de la pêche au Canada, gouverneur, lieutenant général pour le roi, et propriétaire d'une partie de l'Acadie et du Canada. Il meurt en 1688, fort probablement à Nipisiguit.

D'abord représentant de la Compagnie de la Nouvelle-France à La Rochelle, il part pour l'Acadie, avec Isaac de Razilly, en 1632 d'Auray (Bretagne), après avoir obtenu la concession de la contrée qui s'étend depuis le cap Canseau jusqu'à Gaspé, où il se lance dans le commerce du bois et une entreprise de pêche. Les propriétés étaient si peu assurées dans ce pays lointain, que Denys, qui avait fait des établissements importants dans ce qui lui appartenait, eut à les défendre avec les armes, parfois contre ses propres compatriotes.

Ces divisions lui causèrent le plus grand tort. Après des débuts difficiles, il obtint, en 1653, la concession de toutes les terres, îles et régions qui bordent le littoral continental. Tous les sites de pêche du golfe du Saint-Laurent lui revenaient en exclusivité, mais il était contractuellement tenu d'y implanter des établissements permanents et d'y amener des colons. Malgré ses autres activités (trafic de fourrures et exploitation d'une mine de plomb), il subit d'énormes pertes financières et un incendie acheva de le ruiner. « Depuis cet accident, dit le père Charlevoix, il n'a plus été en état d'entreprendre rien de considérable ; et ce fut un grand malheur pour cette partie de la Nouvelle-France, qui n'a jamais eu un commandant plus capable et plus appliqué ».

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Juin 2018 modifier

 
Louis d'Ailleboust de Coulonge

Louis d'Ailleboust de Coulonge, né vers 1612 à Ancy-le-Franc, et mort le à Montréal, est un administrateur français.

Il fut gouverneur et lieutenant-général de la Nouvelle-France de 1648 à 1651 et gouverneur actif de 1657 à 1658.

Éprouvant le désir de se rendre en Nouvelle-France, il prend des informations, dans son entourage familial. Un compagnie d'ecclésiastiques et de gentilshommes, ayant fait l'acquisition de l'île de Montréal, en confie le recrutement de volontaires à un jeune gentilhomme : Paul de Chomedey de Maisonneuve. Malgré l'état de santé fragile de son épouse, ils décident de partir ensemble. C'est ainsi qu'ils entrèrent dans la Société Notre-Dame de Montréal. Le départ ayant été fixé, ils embarquent au printemps de l'année 1643 sur un des trois vaisseaux en partance depuis le port de La Rochelle. Il arrive à Ville-Marie (maintenant Montréal) en septembre 1643. Louis qui avait reçu une formation d'ingénieur militaire, mit tout son talent à la fortification de la ville, régulièrement attaquée par les Iroquois qui avaient l'année précédente tué quatre personnes et fait de nombreux blessés. Il conseilla de semer du blé, venant de France.

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Mai 2018 modifier

Le Canada était l'une des colonies du territoire français de la vice-royauté de Nouvelle-France. Le Canada est rapidement devenu, après la fondation de la ville de Québec en 1608 par Samuel de Champlain, la colonie la plus peuplée de la Nouvelle-France.

Le Canada était vaguement délimité de sorte que la frontière entre celui-ci, l'Acadie, la Louisiane (Nouvelle-France), ainsi que la Terre de Rupert et les Treize colonies américaines sous obédience britannique était diffuse. Une sorte d'appendice nommée Pays-d’en-Haut et située dans le sud de l'Ontario et le nord du Midwest des États-Unis contemporains, regroupée autour des Grands Lacs et comprenant le Fort Pontchartrain (la ville actuelle de Détroit), le nord du Michigan (Saint-Ignace, Sault-Sainte-Marie), et le nord du Wisconsin (Green Bay, La Baye), fut agrafé au Canada.

Le territoire du Canada engloberait aujourd'hui les actuelles provinces canadiennes du Québec et de l'Ontario, ainsi que les États américains de l'Ohio, de l'Indiana, de l'Illinois, du Michigan et du Wisconsin.

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Avril 2018 modifier

 
La souveraineté exercée par la France correspondait approximativement au sud de l'île de Terre-Neuve

Terre-Neuve était l'une des colonies du territoire français de la Nouvelle-France. Au XVIIe siècle, l'île est partagée entre deux puissances : l'Angleterre et la France. La France y possédait quelques territoires autour de la ville Plaisance sous l'égide de la Nouvelle-France. Dès le XVe siècle, les Grands Bancs sont exploités, principalement pour la morue de l'Atlantique par des pêcheurs européens de diverses nationalités, parmi eux on dénombre beaucoup de Français :

On estime qu'en 1530, 50 navires européens pêchent la morue.

Les armateurs français contestent la possession de l'île par les anglais, et à la faveur de la guerre en 1658 entre la France et l'Angleterre les Français installent une vaste concession autour de Plaisance. L'influence des Français grandira, puisqu'en 1655 ceux-ci sont installés sur plus de la moitié des côtes de Terre-Neuve. En 1663, la France exerce sa souveraineté du Cap Race (sud-est) au Cap Ray (sud-ouest).

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Mars 2018 modifier

Les Mines de plomb du sud du Missouri, situées dans les montagnes Ozark, qui datent du tout début de la colonisation française, au XVIIIème siècle, forment la plus grande région d'extraction de plomb des États-Unis depuis trois siècles, appelée aussi « ceinture de plomb ». L'ancienne ceinture était centrée sur Park Hills (Missouri) et Desloge (Missouri), tandis que la nouvelle ceinture de plomb est proche de Viburnum (Missouri).

Le père Jacques Gravier (1651 – 1708), missionnaire venu du Québec, visite la région au tout début du XVIIIème siècle, et rend compte dans ses écrits du potentiel minier, tout en rédigeant un dictionnaire de près de 600 pages de la langue des indiens Kaskaskia.

Les premiers colons venus pour extraire le métal des mines de plomb du sud du Missouri sont arrivés dans le sillage de Philip François Renault, directeur des opérations minières pour la Compagnie d'Occident, installé en 1720 dans le Pays des Illinois, le long du fleuve Missouri, avec 200 travailleurs et mécaniciens et 500 esclaves de Saint-Domingue pour travailler dans les mines de charbon et de plomb, qui génèrent aussi des sous-produits recherchés, comme l'argent. Il a lancé l' exploitation minière dans les anciennes mines et de nouvelles, appelées les mines La Motte et fondé en en 1720 le village de Bonne Terre. Les mineurs, venant essentiellement du Canada fondèrent un campement dénommé « Le Petit Canada » avant de prendre le nom définitif de French Village.

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Février 2018 modifier

Hochelaga était une bourgade iroquoienne située au XVIe siècle aux environs du mont Royal, dans l'actuelle ville de Montréal au Québec. Arrivé en barque le , Jacques Cartier la visite le lendemain. Il est bien accueilli par les Iroquoiens et nomme la montagne qu'il voit à proximité mons realis (mont Royal).

La source documentaire principale permettant d'apprécier à la fois la configuration et la position de cette bourgade iroquoienne est Bref Récit et succincte narration de la navigation faite en 1535 et 1536 que Jacques Cartier remit à François Ier en 1545. On connaît un plan intitulé La Terra de Hochelaga nella Nova Francia qui illustre à la mode européenne du temps la visite de Cartier à Hochelaga. Dessiné par Giacomo Gastaldi (c. 1500-1566), il illustre le volume III de Delle Navigationi et viaggi, ouvrage composé à Venise, entre 1550 et 1556, par Giovanni Battista Ramusio (1485-1557). La parfaite régularité de la disposition des habitations, conforme à l'idéal urbanistique de la renaissance italienne, est probablement de son invention, de même que les planches recouvrant la palissade, habitude alors inconnue des autochtones. En effet, si le plan illustre assez fidèlement les notes de l’explorateur français, il offre peu de ressemblances avec la réalité ethnohistorique. Ce plan et l'emplacement du village ont causé des débats parmi les historiens et archivistes.

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Janvier 2018 modifier

 
Château Saint-Louis

Le château Saint-Louis était un édifice de la haute-ville de Québec, situé à l'emplacement actuel de la terrasse Dufferin, sur le sommet de la falaise dominant la ville basse de Québec.

Dès 1620, Samuel de Champlain, alors lieutenant du vice-roi de la Nouvelle-France, fait construire le fort Saint-Louis sur le cap Diamant à Québec. Alors que les gouvernements de la Compagnie de Rouen (1614-1620) et de la Compagnie de Montmorency (1621-1627) sont remplacés par celui de la Compagnie des Cent-Associés (1627-1663), ce n'est qu'en 1646 que le château devient la résidence officielle du gouvernement de la Nouvelle-France. Dès sa création et jusqu'à la conquête britannique, le Conseil souverain (1663-1760) se réunit dans les forts et châteaux Saint-Louis qui se sont succédé depuis la construction initiale. Les divers agrandissements du château nécessitent des subsides en provenance de la cour de France. Le site fait partie des défenses de Québec, il perdra ce rôle durant l'occupation anglaise, à partir des années 1780, au profit du château Haldimand.

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Décembre 2017 modifier

Jacques Le Moyne de Sainte-Hélène était un soldat canadien né le à Montréal. Il était le fils de Charles Le Moyne et de Catherine Thierry. Il mourut à Québec en 1690.

En 1686, Jacques Le Moyne, avec ses frères, Pierre et Paul, et le Chevalier de Troyes prirent route pour la baie d'Hudson afin de chasser les Anglais et rendre le territoire à la Nouvelle-France. Le voyage prit 85 jours sur la rivière des Outaouais, le lac Témiscamingue, et la rivière Abitibi. Ils étaient dix-huit hommes pour attaquer plusieurs forts dans la région.

En 1687, Sainte-Hélène commanda 300 Amérindiens contre les Sénécas. Le Gouverneur de Nouvelle-France, le Marquis de Denonville le nomma lieutenant. En 1689, la Compagnie du Nord demanda à Jacques Le Moyne d'ouvrir une nouvelle route vers la baie d'Hudson. Il partit avec 38 hommes à bord de navires anglais précédemment capturés. Le voyage prit 28 jours.

En 1690, le Gouverneur Louis de Buade de Frontenac contre-attaqua les colonies anglaises en représailles des exactions commises à Lachine par les Iroquois à l'instigation des Anglais. Un des trois détachements levés fut celui de Montréal commandé par Jacques Le Moyne et Nicolas d'Ailleboust de Manthet. Le détachement était composé de 96 Canadiens et 114 Français. En octobre de cette année, Le Moyne était en place face à William Phips. Deux des navires de Phips furent mis en déroute, et le vaisseau amiral fut atteint, causant la mort de plusieurs marins anglais. Grâce à son action et celle des 210 hommes sous son commandement, le Major John Walley fut dans l'incapacité de prendre Québec. Cependant, Le Moyne fut blessé à la jambe, et après quelques jours, fut envoyé à l'Hôtel-Dieu de Québec où il mourut au début de décembre 1690.

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Novembre 2017 modifier

Marie-Josephte Corriveau, mieux connue sous le surnom de « la Corriveau », est l’une des figures les plus populaires du folklore québécois. Née à Saint-Vallier en janvier ou février 1733 et habitante de Nouvelle-France au moment de la Conquête, elle est condamnée à mort par une cour martiale britannique pour le meurtre de son second époux et pendue à Québec le . La « cage » de fer dans laquelle son corps est exposé et laissé à pourrir à Pointe-Lévy, sur ordre des autorités militaires, marque fortement l'imaginaire de la population et engendre de nombreuses légendes qui seront véhiculées par la tradition orale.

La redécouverte de la cage en 1851 dans le cimetière de l'église Saint-Joseph-de-la-Pointe-Levy ravive les souvenirs et les imaginations, tout en inspirant romans et contes fantastiques aux écrivains du temps, dont Philippe Aubert de Gaspé (Les Anciens Canadiens, 1863), James MacPherson Le Moine, William Kirby (The Golden Dog, 1877) et Louis Fréchette. Depuis, la Corriveau n'a cessé d'inspirer les artistes, d'Alfred Laliberté à Mes Aïeux, en passant par Gilles Vigneault, Pauline Julien, Anne Hébert et Victor-Lévy Beaulieu, suscitant romans, chansons, pièces de théâtre, films, séries télévisées, sculptures, peintures.

Dépeinte comme une sorcière et une meurtrière ayant tué jusqu'à 7 maris dans la tradition orale, la culture populaire et chez les auteurs du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle, la Corriveau a ensuite été présentée, depuis les décennies 1960 et 1970 et la montée des mouvements nationaliste et féministe, comme une victime de l'oppression anglaise ou du système patriarcal.

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Octobre 2017 modifier

Jacques de Meulles est une personnalité française qui fut intendant de la Nouvelle-France de 1682 à 1686 et gouverneur en 1685.

Né vers 1650, Jacques de Meulles épouse la fille de Michel Bégon, un ami de Jean-Baptiste Colbert qui décide de nommer Jacques de Meulles à l'intendance de la Nouvelle-France. Jacques s'embarque pour la Nouvelle-France à La Rochelle en même temps que Le Febvre de La Barre, le nouveau gouverneur de la Nouvelle-France. Colbert et Louis XIV veulent à tout prix éviter de nouvelles querelles intestines entre le gouverneur et l'intendant, comme cela avait été le cas du temps de Frontenac.

Une fois arrivés en Nouvelle-France, de Meulles et Le Febvre de La Barre lancent une expédition vers l'ouest et la baie d'Hudson pour lutter contre les Iroquois qui cherchaient à chasser les Français de l'ouest de la colonie, et pour développer le commerce avec les postes de traite anglais.

Sur le plan interne, ils luttent contre la corruption, surtout au sein du système judiciaire. Par ailleurs, de Meulle invente la monnaie de carte pour payer la solde de ses troupes, système qui devient le premier papier-monnaie des Amériques.

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Septembre 2017 modifier

La seigneurie d'Argenteuil était une seigneurie en Nouvelle-France. Elle était située dans l'actuelle municipalité régionale de comté d’Argenteuil dans la région administrative des Laurentides au Québec (Canada).

La seigneurie d’Argenteuil prend la forme d'un rectangle dont les dimensions correspondent à 2 lieues de front sur 4 lieues de profondeur sur la rive gauche de la rivière des Outaouais en amont du lac des Deux Montagnes aux points de confluence de la rivière du Nord et de la rivière Rouge. La seigneurie comprend explicitement les îles et battures de l’Outaouais, y compris l’île appelée Carion, aujourd’hui Carillon. La seigneurie est limitrophe de la seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes à l’est et de la seigneurie de Bellefeuille au nord; elle est la seigneurie de la Nouvelle-France la plus occidentale sur la rive nord de l’Outaouais. La seigneurie de Rigaud, sise sur la rive opposée, est concédée 50 ans plus tard. La seigneurie d’Argenteuil couvre une superficie de 54 000 acres. Le territoire de la seigneurie se trouve dans les basses terres du Saint-Laurent, dont le relief plat, aux sols fertiles, est ponctué de collines. Ce relief plat se situe au pied du bouclier canadien, alors dans les Pays-d'en-Haut.

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Août 2017 modifier

Le comte Louis-Antoine de Bougainville, né le à Paris et mort dans la même ville le , est un officier de marine, navigateur et explorateur français. Il a mené en tant que capitaine, de 1766 à 1769, le premier tour du monde officiel français.

Bougainville est nommé aide-de-camp de François Chevert, puis est envoyé en 1756 au Canada où il devient aide-de-camp du brigadier-général Louis-Joseph de Montcalm qui venait d’être promu commandant des troupes du Canada. Il part de Brest sur La Licorne le 3 avril 1756 et arrive avec le dernier contingent majeur envoyé par le gouvernement de Louis XV pour maintenir la colonie. Il participe à tous les engagements majeurs de la guerre de la Conquête, ce conflit opposant la Nouvelle-France à la Nouvelle-Angleterre, notamment les victoires françaises d'Oswego (1756), de Fort William Henry (1757) et de Fort Carillon (1758) où il est blessé. À l'automne 1758, il passe en France pour demander des renforts pour le Canada, mais il revient au printemps 1759 avec seulement quelques recrues et le grade de colonel. Durant le siège de Québec en 1759, Bougainville est assigné à la défense de la rive nord entre Québec et la Rivière Jacques-Cartier. Montcalm le met à la tête d'une force d'environ 1 000 hommes, dont une unité de 150 cavaliers qui réussira à repousser les tentatives de débarquement anglaises en amont de Québec durant le mois d'août 1759.

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Juillet 2017 modifier

 
Jean-François de La Rocque de Roberval, par Jean Clouet, 1540

Jean-François de La Rocque de Roberval (Carcassonne, 1500 - Paris, 1560) est un homme de guerre protestant, corsaire, courtisan de François Ier, vice-roi du Canada, explorateur du passage du Nord-Ouest et seigneur de Roberval.

Très tôt épris du métier des armes, La Rocque se lie d’une indéfectible amitié avec le futur François Ier. Ils guerroient ensemble lors des campagnes d’Italie et chassent le cerf aux alentours de Roberval.

Le 17 octobre 1540, il est chargé par le roi François Ier de la troisième et dernière expédition française du siècle « en Canada » avec mission d’y « construire villes et forts, églises et temples ».

Jacques Cartier, navigateur malouin ayant mené les deux expéditions précédentes, se retrouve à lui être subordonné. Plus tardivement que Cartier, le sieur de Roberval part de La Rochelle le 16 avril 1542 avec trois gros navires et 100 colons.

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Juin 2017 modifier

Marc Lescarbot, né à Vervins (Aisne) vers 1570 et mort à Presles-et-Boves (Aisne) en 1641, est un érudit, avocat, voyageur, écrivain, courtisan, originaire de la Picardie.

De longues études à Vervins, à Paris, puis à Toulouse, l'amènent à connaître le latin, le grec, l'hébreu, les lettres anciennes et modernes. Licencié en droit civil et droit canonique, il devient avocat au parlement de Paris. Il fréquente régulièrement les érudits et les gens de lettres.

En 1598, il joue un petit rôle dans la Paix de Vervins, composant pour l'occasion discours et poème. Il publie par la suite des traductions d'ouvrages en latin, mais l'essentiel de son œuvre reste à venir. Accompagnant un de ses amis, Jean de Poutrincourt, il part de La Rochelle en mai 1606 pour séjourner en Acadie, à Port-Royal, en Nouvelle-France, où il demeure jusqu’en juillet 1607, comme compagnon de Jean de Poutrincourt, Louis Hébert (cousin par alliance de ce dernier), et Samuel de Champlain.

Ayant écrit quelques pièces en vers pendant le voyage, il produit également sur place, en 1606, une œuvre particulièrement originale, Le Théâtre de Neptune, pièce jouée sur l'eau pour fêter un retour d'exploration de Jean de Poutrincourt. Interprétée par les colons restés à l'habitation de Port-Royal et des Amérindiens Micmacs, il s'agit là de la première pièce de théâtre jouée en Amérique du Nord.

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Mai 2017 modifier

 
Paysage rural de l'île d'Orléans

L'île d'Orléans est une île du fleuve Saint-Laurent située près de Québec.

Longue de 34 km et large de 8 km, elle compte environ 6 900 habitants, répartis dans 6 villages. L'été, avec la venue des vacanciers ainsi que des travailleurs saisonniers, la population double. L'île reste toutefois un lieu fortement agricole avec de nombreuses cultures (pommes de terre, fraises, pommes, légumes, vignes, petits fruits, produits de l'érable...) et une partie forestière au milieu.

Le pont de l'île d'Orléans, qui la relie à Québec, fut inauguré le .

On y découvre des maisons en pierre héritées du Régime français au XVIIIe siècle et l'église Saint-Pierre, la plus ancienne du pays (1717), très prisée par le cinéma.

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Avril 2017 modifier

L’expédition de la baie d'Hudson de 1686 est un conflit opposant la France et l'Angleterre dans la baie d'Hudson. Elle désigne une expédition menée par la Nouvelle-France contre les postes de traite de la compagnie de la baie d'Hudson dans la partie sud de la baie d'Hudson. Dirigée par Pierre de Troyes, chevalier de Troyes, l'expédition permet de capturer les postes de Moose Factory, Rupert House, Fort Albany ainsi que le Craven, navire de la Compagnie de la Baie d'Hudson.

Le conflit de la baie d'Hudson est un épisode de la guerre de neuf ans entre la France et l'Angleterre, commencée en 1689. Un des lieutenants du chevalier de Troyes, Pierre Le Moyne d'Iberville, entreprit d'autres expéditions qui culminèrent lors de la victoire navale de 1697. Vers la fin de la guerre, la Nouvelle-France contrôlait tous les ports de la compagnie sauf un.

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Mars 2017 modifier

Jean François Gauthier (1708-1756) est un médecin et naturaliste de Nouvelle-France. Il est élu correspondant de l’Académie royale des sciences en .

Jean-François Gauthier est né à La Croix-Avranchin le 6 octobre 1708, fils de René Gaultier et de Françoise Colin. Il étudie et exerce la médecine à Paris pendant six ans. Après la mort de Michel Sarrazin en 1734, le poste de médecin du roi à Québec est laissé vacant et c'est Gaultier qui finalement l'obtient en 1741.

En avril 1742, Maurepas, ministre de la Marine, avise le gouverneur Charles de Beauharnois de son arrivée imminente. En plus de son poste officiel, Gaultier sera le médecin attitré de l’Hôtel-Dieu de Québec et du séminaire. À cette époque, Gauthier est connu des académiciens Antoine de Jussieu et Bernard de Jussieu qu’il fréquente. Ce dernier ayant succédé à Sébastien Vaillant à l’intendance du Jardin du roi, lui donne une copie d'un livre de 200 pages intitulé « Histoire des Plantes de Canada » qu'il emportera à Québec et qui ce sera l’un de ses principaux instruments de travail.

À son arrivée à Québec, Gaultier s’inscrit aux cours de droit du procureur Louis-Guillaume Verrier en vue d’une requête de nomination au Conseil souverain de la Nouvelle-France qu’il fera en 1743. Grâce aux recommandations favorables de son tuteur et du gouverneur, il est nommé à ce poste en mars 1744 et entre au conseil en octobre.

Le 12 mars 1752, Gaultier épouse à Sainte-Anne-de-la-Pérade Madeleine-Marie-Anne, riche veuve, fille aînée de Pierre-Thomas Tarieu de La Pérade et de Marie-Madeleine Jarret de Verchères.

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Février 2017 modifier

L'Abénaquise est une grosse frégate de 36 canons de la marine royale, construit par René-Nicolas Levasseur à Québec. C'est l'un des rares bâtiments de guerre français du XVIIIe siècle construits au Canada. Lancée en 1756, elle est perdue l'année suivante pendant la guerre de Sept Ans.

Le navire doit son nom à la tribu canadienne des Abénaquis. Alors que les bâtiments de ce type sont généralement achevés en moins d'un an, sa construction est assez longue puisque l’Abénaquise est mise sur cale en juillet 1753 à Québec et n'est lancée qu'en juin 1756.

Elle porte 8 canons de 18 livres et 28 canons de 12 livres. La présence de canons de 18 livres est exceptionnelle sur une frégate au milieu du XVIIIe siècle, ce type d'armement étant normalement réservé aux vaisseaux de ligne type 74 canons. Les frégates françaises les mieux armées à cette époque portent du canon de 12 livres, et nombre d'entre elles, souvent anciennes, sont équipées de plus petits calibres. Avec cet armement, l’Abénaquise est donc proche du petit vaisseau de ligne souvent dit de « quatrième rang ».

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Janvier 2017 modifier

Pierre-Charles Le Sueur (1657-1704), est un explorateur, trappeur et négociant de la Nouvelle-France.

Pierre-Charles Le Sueur nait en Artois en 1657. Après des études liturgiques chez les Jésuites, il s'embarque pour le Canada et rejoint la mission de Sault-Sainte-Marie.

Attiré par les grands espaces et le commerce de la fourrure, Pierre-Charles Le Sueur part à l'aventure comme coureur des bois et trappeur dans la région du Pays-d'en-Haut autour des Grands Lacs.

Vers 1683, il explore la partie supérieure du fleuve Mississippi et arpente le Missouri. Il troque avec les Amérindiens Dakotas, les Sioux, et les Ojibwés de la tribu des Chippewa.

Il reçoit quelques échantillons d'un argile bleuâtre. Il s'en retourna en France pour faire analyser cette pierre. Un chimiste, L'Huillier, constata qu'il s'agit de minerai de cuivre. Le Sueur retourne en Nouvelle-France, avec le chimiste L'Huillier, en vue de faire commerce de ce minerai.

En 1689, il reçoit l'autorisation royale d'ouvrir une mine. Il continue en parallèle le commerce de la fourrure. Il succéde à Daniel Greysolon, sieur du Lhut dans ce commerce.

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Décembre 2016 modifier

 
Jérome Le Royer de La Dauversière

Jérôme Le Royer de La Dauversière, né en Anjou le et décédé le , est le fondateur de la congrégation des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph de La Flèche en 1636 et l'instigateur de la fondation de Ville-Marie, la future Montréal.

L'idée d'implanter une colonie sur l'île de Montréal s'impose à Jérôme Le Royer par une intuition mystique vers 1635 ou 1636. Jouissant d'une position sociale établie et d'une certaine aisance financière, il n'éprouve au départ aucun enthousiasme face aux difficultés que soulève un tel projet et choisit de demander l'avis du père Chauveau, recteur du collège de La Flèche. Ce dernier est convaincu par les précisions apportées par Jérôme Le Royer : bien que celui-ci ne connaisse probablement rien d'autre que l'existence de ce lieu, les précisions qu'il apporte relèvent plus de la description que du rêve. Il l'encourage donc à se consacrer entièrement à ce projet.

L'île de Montréal est un lieu favorable à une implantation en raison de sa présence au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais, ce qui en fait un lieu de passage stratégique ainsi qu'un site commercial de première valeur.

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Novembre 2016 modifier

 
Vaisseau de 80 canons

Le Formidable est un vaisseau de ligne à deux-ponts portant 80 canons, construit par Jacques Luc Coulomb à Brest en 1749-50, et lancé en 1751. Il est mis en chantier pendant la vague de construction qui sépare la fin de guerre de Succession d'Autriche (1748) du début de la guerre de Sept Ans (1755). C'est un vaisseau de force lancé selon les normes définies dans les années 1740 par les constructeurs français pour obtenir un bon rapport coût/manœuvrabilité/armement afin de pouvoir tenir tête à la marine anglaise qui dispose de beaucoup plus de navires depuis la fin des guerres de Louis XIV. Il sert régulièrement de navire-amiral lors de la guerre de Sept Ans, conflit au cours duquel il est capturé par la Royal Navy, laquelle l'intègre dans ses effectifs jusqu'en 1768.

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Octobre 2016 modifier

 
Monument de Pierre Du Gua de Monts, Québec

Pierre Dugua de Mons, né vers 1560 au château de Mons, à Royan et mort en 1628 dans son château d’Ardennes à Fléac-sur-Seugne, près de Pons, est le premier colonisateur de la Nouvelle-France ayant eu pour lieutenant Samuel de Champlain.

Pierre Dugua de Mons est issu d’une vieille famille de nobles de Saintonge. Il est le fils de Guy Dugua et de sa femme Claire Gourmand.

En 1599, Pierre Du Gua de Mons vend à son voisin, François Videgrain, sieur de Belmont, presque toutes les terres qu’il possédait dans le marquisat de Royan et les environs. Il investira le tout dans des entreprises apparemment commerciales mais qui, en réalité, seront des entreprises de colonisation.

La même année, il se rend pour fonder le comptoir de Tadoussac (au Québec actuel) avec son ami Pierre Chauvin de Tonnetuit.

En 1603, Henri IV nomme Pierre Dugua son « lieutenant général en Amérique septentrionale », et lui accorde le monopole de la traite des fourrures, pour compenser les frais d’établissement d’une colonie à cet endroit.

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Septembre 2016 modifier

La noblesse de Nouvelle-France est le prolongement de celle de France dont l'État, à l'époque de la colonisation, y exporta son propre modèle de société. Celui-ci, qualifié de Chrétienté, puis ultérieurement d'Ancien Régime, envisageait, conformément au magistère catholique, la société comme un tout organique ou chacune des parties vit en symbiose avec les autres. Ainsi, la société française de Nouvelle-France, tout comme sur le vieux continent, est organisée en trois ordres distingués qui correspondent à trois fonctions sociales, ou secteurs d'activités. Ces fonctions sont hiérarchisées en dignité, autrement dit la logique spirituelle du premier ordre prévaut sur celle politique du second, qui elle-même prévaut sur toutes les considérations économiques. La Chrétienté est donc le contraire d'une société matérialiste où l'économie impose sa logique à l'ensemble de la société. Les deux premiers ordres ont des fonctions de services publics à remplir qui sont onéreuses. Ainsi, le clergé prend à sa charge le culte public, l'état civil, l'instruction publique, la recherche, la science, la culture et l'assistance publique. Tandis que le troisième ordre, qui comprend toutes les activités économiques, a des fonctions qui sont lucratives. De ce fait, la plupart des impôts reposent sur le troisième ordre, afin d'entretenir les deux premiers. Le second ordre, celui de la noblesse, se charge des fonctions régaliennes, soit de la défense de la société principalement par la fonction militaire (la noblesse d'épée - qui paye ainsi l'impôt du sang) mais aussi par la fonction judiciaire (noblesse de robe), ainsi que de la haute administration. Cependant en Nouvelle-France les nobles, étant généralement assez pauvres, auront le droit de pratiquer certains commerces.

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Août 2016 modifier

Pierre Céloron de Blainville (1693-1759) était un officier et explorateur français, né en Nouvelle-France. Il commanda plusieurs forts français dans la région stratégique des grands lacs (le Fort Michillimakinac, le Fort du Détroit, le Fort Niagara). Il reste surtout connu pour son exploration de l'Ohio (1749), qu'il revendiqua au nom du roi de France. Cette expédition à la fois géographique et diplomatique s'inscrit dans les prémices de la Guerre de Sept Ans en Amérique du Nord.

Commandant de poste à Fort Michillimakinac de 1734 à 1742, il participe à la guerre contre les Chicachas de 1739-1740. C'est Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville, gouverneur de la Louisiane, qui lance en 1739 une vaste campagne contre cette redoutable nation amérindienne plutôt pro-anglaise, et radicalement anti-française, connue aujourd'hui sous son nom anglais, les Chickasaw. Céloron de Blainville commande alors le détachement de l'Ouest, fort de 200 Canadiens, et de 300 Amérindiens, et c'est grâce à son action décisive que les Français évitent la défaite et parviennent à une paix négociée. Ses faits d'armes vaudront à Céloron de Blainville d'être décoré de la croix de Saint Louis en 1741.

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Juillet 2016 modifier

 
Luc de la Corne

Luc de la Corne, né en 1711, décédé le aussi connu sur le nom de Saint-Luc, était le fils de Jean-Louis de la Corne de Chaptes et le frère de Louis de la Corne. Officier dans les troupes coloniales de la Nouvelle-France, il a eu une carrière militaire variée et courageuse qui lui a voulu l'Ordre de Saint-Louis en 1759. Présent pendant la bataille du Fort William Henry pendant la Guerre de Sept Ans et celle de Saratoga lors de la Révolution américaine, Saint-Luc est un personnage qui joua un rôle majeur dans l'histoire canadienne et américaine. Il est devenu célèbre pour son exploit d'avoir retourné à Québec dans un hiver glacial lors du naufrage de son vaisseau le long de la côte du Cap-Breton. Un voyage long de sept cent miles (1 125 km).

Il fut également un marchand couronné de succès qui était très impliqué dans le commerce de fourrure à Montréal. Son frère, Jean-Louis, était aussi très impliqué dans le commerce de fourrure et l'exploration. Luc contrôlait les activités de l'est, et son autre frère, François-Josué de la Corne Dubreuil était commandant du Fort Kaministiquia pendant un certain temps alors que d'importants profits furent réalisés. Il était en association avec Louis-Joseph Gaultier de La Vérendrye pendant trois ans au lac Supérieur. Durant la même période, son frère Louis de la Corne était commandant des forts de l'ouest construits principalement par La Vérendrye. La plupart de ses projets firent beaucoup de profits, et au moment où il mourut, il était un des hommes les plus riches au Canada.

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Juin 2016 modifier

Pierre Tremblay, né vers 1626 à Randonnai, village du Perche dans l'actuel département de l'Orne, décédé le à Baie Saint-Paul (Québec), est un pionnier de la Nouvelle-France et l'ancêtre de tous les Tremblay du Québec et d'Amérique du Nord.

Ses parents, Philibert-Gilbert Tremblay et Jeanne Coignet se marient le à l'église Saint-Firmin de Normandel, dans l'actuel département de l'Orne, en France. Quelques années après, en 1626, nait Pierre Tremblay dans le village voisin de Randonnai, à l'époque orthographié Randonnay. On ne connaît pas sa date précise de naissance car le registre des baptêmes de l'église Saint-Malo de Randonnai ne commence qu'en 1630. Son frère Guillaume Tremblay est baptisé le dans cette paroisse.

Le , Pierre accepte un engagement de trois ans pour le compte de Noël Juchereau de Québec pour aller travailler en Nouvelle-France. Pierre touchera 75 livres. Pierre quitte pour toujours ses parents, amis, sa ferme familiale La Filionnière et la France. Le navire des armateurs P. Legardeur et Noël Juchereau se nomme « La Marguerite » et a une capacité de 70 tonneaux. Le 6 juin 1647, « La Marguerite » largue les voiles avec 4 autres navires. La traversée dure deux mois, jusqu'au 6 août.

Pierre se met au service de Noël Juchereau. Il prépare pendant 10 ans la fondation de son foyer. Pierre semble avoir gagné sa vie sur les quais de Québec, dans les magasins de Monsieur Juchereau, à manipuler des marchandises apportées de France. Puis il se dirige vers les côtes de Beaupré, peut-être chez les Gagnon ou chez Macé Gravel.

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Mai 2016 modifier

Zacharie Cloutier né en décembre 1590, décédé le 17 septembre 1677, est étroitement associé à un des premiers mouvements d'émigration française en Nouvelle-France et a, de ce fait, contribué largement au peuplement du Canada-français. Il est un des fondateurs de l'ancienne ville de Beauport, maintenant fusionnée à la ville de Québec.

Natif de Mortagne-au-Perche dans l'Orne, vers 1590, Zacharie Cloutier est ouvrier à Mortagne dans le Perche. Il part pour le Canada en 1634. On lui accorde 1,000 arpents (341.9 ha) de terre à Beauport en échange pour trois années de service.

En juillet 1616, à Mortagne, Zacharie Cloutier épouse Xainte Dupont. Le couple a six enfants, tous nés à Mortagne entre 1617 et 1632, mais une fille, Xainte, décède à l'âge de dix ans.

En janvier 1634, la Compagnie des Cent-Associés, en réparation des biens qu'il a perdus en 1628, concède à Robert Giffard la seigneurie de Beauport. Premier seigneur colonisateur de la Nouvelle-France, il recrute des colons dans les environs de Tourouvre, fort du soutien de Pierre Le Bouyer de Saint-Gervais, lieutenant général civil et criminel du Perche. Courant mars : départ de Jean Guyon, de sa femme, de ses enfants et d’une trentaine de colons pour la Nouvelle-France. Début juin, le navire atteint Québec. L'année suivante, à la mort de Samuel de Champlain, la colonie compte 132 colons dont 35 viennent du Perche, attirés par Giffard. La première colonisation organisée de la Nouvelle-France est commencée. Pendant neuf ans, Zacharie Cloutier et Jean Guyon se disputent la seigneurie de Giffard au droit de foi et hommage.

En 1652, Cloutier reçut une seigneurie du gouverneur Jean de Lauzon à Château-Richer.

À la mort de Zacharie Cloutier, en 1677, la colonie atteint 9 000 habitants.

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Avril 2016 modifier

 
Milice canadienne française (1759), par Mary Elizabeth Bonham

La milice canadienne, à l'époque de la Nouvelle-France, était une milice civile qui incluait tout habitant âgé entre 16 et 60 ans commandée par un capitaine de milice, obligatoire dans chaque paroisse pour la protection de la colonie. Chaque habitant devait avoir son fusil, de la poudre, des munitions en quantité suffisante et être toujours prêt à réagir en cas d'attaque ennemie ou partir en campagne.

Au début de la colonisation française des Amériques, la Nouvelle-France dut faire face à la menace incarnée par les tribus iroquoises, particulièrement près de Montréal et Trois-Rivières. Dans ce contexte, la dépendance de la Nouvelle-France vis-à-vis des soldats de la métropole, dont le nombre était insuffisant et la venue irrégulière, rendait nécessaire de former un groupe de défense armée formé localement, à l'aide des habitants de la colonie.

Établie de facto en 1649, la milice canadienne est officiellement instituée en Nouvelle-France par Louis XIV en 1669. Tout habitant âgé entre 16 et 60 ans est de fait un milicien et la mobilisation ne requiert aucun décret. Chaque homme doit avoir son fusil, de la poudre, des munitions en quantité suffisante et être prêt à partir en campagne. On comptait au moins une compagnie de milice pour chaque paroisse, chacune comptant de 50 à 80 hommes.

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Mars 2016 modifier

 
Traite avec les Amérindiens

La traite des fourrures était l'échange de biens de nécessité contre des fourrures, en particulier entre les colons européens d'Amérique du Nord, français et britanniques et les autochtones des Premières Nations en Nouvelle-France. Elle était l'une des principales activités économiques du XVIIe siècle au XIXe siècle entre Amérindiens et nouveaux arrivants. Les fourrures transigées par les colons étaient destinées en presque totalité aux marchés européens, en particulier aux marchés des deux mères-patries, la France et la Grande-Bretagne. On retrouve également un tel commerce entre les Pays-Bas et ses colonies américaines, ainsi qu'en Russie.

Les explorateurs français, (Radisson et Groseilliers, La Salle, Le Sueur) qui cherchaient à l'origine des voies de pénétration à travers le continent, établirent des contacts avec les Amérindiens et s'aperçurent qu'ils désiraient échanger des fourrures contre des objets que les Européens jugeaient courants (bouilloires, hachettes, couteaux ...). La fourrure (particulièrement celle de castor) était alors particulièrement prisée sur les marchés européens.

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Février 2016 modifier

 
Montcalm tentant d'arrêter les amérindiens d'attaquer les soldats britanniques et les civils alors qu'ils quittent le fort William Henry

La bataille de Fort William Henry a eu lieu du 3 au 6 août 1757 et lors de la Guerre de Sept Ans. Elle oppose les Français — commandés par Montcalm — et leurs alliés amérindiens aux Britanniques du Fort William Henry, situé dans la province de New York (à ne pas confondre avec Fort Henry, situé dans la ville de Kingston, au Canada). Fort William Henry — connu également sous le nom de Fort George, en référence au lac George, qu'il borde — est situé à environ 30 km au nord-ouest de sa première base, Fort Edward, bâti le long du fleuve Hudson.

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Janvier 2016 modifier

L'Amérique française s'est d'abord développée en Nouvelle-France selon le régime seigneurial introduit en 1627 par le cardinal de Richelieu. Tout au long de la colonisation française des Amériques, ce régime avait pour but principal de donner un accès maritime direct à toutes les seigneuries attribuées par la France aux colons de la Nouvelle-France. La division en seigneuries a principalement marquée le territoire de l'Acadie et du Canada. Cependant, les quatre colonies de la Nouvelle-France, incluant la Louisiane et Terre-Neuve, ont toutes été intimement liées les unes aux autres quant à leur peuplement français. Au XVIIIe siècle, l'Amérique française s'est étendue aux Antilles françaises, lesquelles ont aussi joué un rôle important dans le peuplement de la Nouvelle-France, notamment dans le sud de la Louisiane.

La dénomination des seigneuries était soit basée sur le nom du ou des seigneurs (propriétaires terriens) ou sur un attrait naturel.

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Décembre 2015 modifier

 
Samuel Holland

Samuel Holland (Pays-Bas, ) est un membre du corps britannique des Royal Engineers. Il est le premier arpenteur-géomètre de l'Amérique du Nord britannique, et donc, dans ce qui avait été la Nouvelle-France, le premier cartographe du Régime anglais.

En 1745, il entre dans l'artillerie néerlandaise et sert pendant la guerre de Succession d'Autriche. Il est promu lieutenant en 1747.

En 1754, Holland passe au service de la Grande-Bretagne. Probablement avec l'aide du duc de Richmond, il devient lieutenant dans le Corps royal des fusiliers. Il se rend en Amérique du Nord, où il passera le reste de sa vie. Parmi ses premières missions : préparer une carte de la province de New York.

En 1757, au cours de la guerre de Sept Ans, il est promu capitaine-lieutenant et reçoit la mission de reconnaître le fort Carillon. En 1758 il est transféré à l'expédition contre la forteresse de Louisbourg en tant qu'officier du génie. Holland fait des levés dans les environs de la forteresse, prépare les plans et donne des conseils d'ingénierie au commandement du brigadier général James Wolfe. Après la capitulation de Louisbourg, Holland est chaudement félicité par Wolfe.

Cet hiver-là, Holland et son nouvel élève, James Cook, dressent des cartes du golfe et du fleuve Saint-Laurent en prévision d'une attaque sur Québec.

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Novembre 2015 modifier

 
Nicolas Perrot

Nicolas Perrot (1644 à Darcey, France - 1717 à Bécancour, Canada), explorateur, diplomate et commerçant en fourrures, fut l'un des premiers européens dans la haute vallée du Mississippi. Né en France, fils de François Perrot, lieutenant de justice de la baronnie de Darcey en Bourgogne, et de Marie Sivot. Marié à Madeleine Raclot (Idebon & Marie Viennot) le 11 novembre 1671 à Trois-Rivières.

Il arrive en Nouvelle-France aux environs de 1660 en compagnie de Jésuites avec qui il aura l’occasion de visiter des tribus indiennes et d’apprendre leurs langues. Il crée une compagnie de traite des fourrures vers 1667 et entreprend des expéditions vers ce qui est aujourd’hui le Wisconsin. Il fut souvent le premier européen que rencontraient les indigènes et sera en général bien accueilli.

Il est à la base de l'édification de plusieurs forts dans le Pays-d'en-Haut à l'ouest des Grands Lacs ; le fort Saint-Antoine, le fort Perrot, le fort Trempealeau et le fort Saint-Nicolas, tous situés dans l'État actuel du Wisconsin près de la rivière Wisconsin et près du lac Pépin.

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Octobre 2015 modifier

Le traité de Paris de 1763 met fin à la guerre de Sept Ans et réconcilie, après trois ans de négociations, la France et la Grande-Bretagne. Les préliminaires sont signés le à Fontainebleau. Le traité définitif est signé le .

En prélude à ce traité, le 24 septembre 1760, le gouverneur Vaudreuil cédait le Canada et toutes ses dépendances à la force d'invasion britannique à Montréal. Mais les alliés autochtones des Français avaient conclu une entente avec les Britanniques à Oswegatchie (25 août), tout comme l'avaient fait à Longueuil les Hurons de Lorette (5 septembre) et la colonie demeurait donc sous occupation d'un régime militaire (1760-1763) jusqu'à la négociation d'un traité de paix définitif.

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Septembre 2015 modifier

L’histoire coloniale de l'Amérique commence peu après la découverte du Nouveau Monde par les Européens (Christophe Colomb en 1492). L’actuel territoire américain devient rapidement un enjeu international : les grandes puissances coloniales occidentales se lancent dans l’exploration et la conquête du Nouveau Monde puis bâtissent de vastes empires coloniaux qui finissent le plus souvent par être absorbés militairement et politiquement par d'autres empires ou par devenir indépendants vis-à-vis de leur métropole après plusieurs siècles de domination de celle-ci sur ses colonies. L'exemple le plus célèbre de ce cas est l'indépendance des Treize colonies britanniques qui devinrent les États-Unis. Ceux-ci se lancèrent à leur tour dans la colonisation des territoires de l'Ouest sauvage (Conquête de l'Ouest) puis dans une expansion outre-mer (aux dépens notamment de l'Espagne).

L'histoire de la colonisation de l'Amérique par les Européens puis par les Euro-américains est d'abord décrite dans le cadre de l'interprétation du Mythe de la Frontière (mythe associant esprit pionnier et innovation qui est devenu un gimmick incontournable en politique), les Amérindiens étant considérés comme des obstacles à la conquête de l'Ouest euro-américaine. Cette interprétation historique est remise en cause depuis par d'autres courants historiographiques comme les American studies qui dénoncent depuis les années 1950 les interprétations mythiques de Frederick Jackson Turner, comme le courant révisionniste à la fin des années 1980 qui valorise le décentrement du regard (New Western History, New Indian History avec notamment l'ethnohistorien Bruce Trigger) ou comme le courant de l’histoire continentale qui reconsidère l’histoire coloniale de l’Amérique du Nord à partir du centre et non plus des côtes littorales.

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Août 2015 modifier

Médard Chouart des Groseilliers, né à Charly-sur-Marne en 1618 était explorateur et commerçant de fourrures.

Arrivé en Nouvelle-France à l'âge de 16 ans, le jeune Médard est reçu comme «Donné» par les missionnaires jésuites de Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons et les accompagne durant dix ans dans leurs expéditions en Huronie durant les années 1640. Puis il s'établit à Trois-Rivières où il devient un coureur des bois.

Entre 1654 et 1656, il explora ce qui est maintenant le nord de l'Ontario, et fut un des premiers Européens à atteindre le lac Supérieur. Les indigènes lui parlèrent alors de vastes régions inexploitées pour le commerce des fourrures au nord et à l'ouest du lac, près de la baie d'Hudson.

En 1659, avec son compagnon Pierre-Esprit Radisson, il retourna dans la région du lac Supérieur. À leur retour en 1660, ils ramenèrent une cargaison de fourrures sur plus de cent canots. Comme ils n'avaient pas de permis pour la traite des fourrures, le gouverneur de la Nouvelle-France Pierre de Voyer d'Argenson leur confisqua leur butin et les soumit à l'amende.

Des Groseilliers se rendit en France pour essayer d'obtenir justice et intéresser les autorités françaises à développer le commerce des fourrures dans le Nord-ouest. Ayant échoué, il partit avec Radisson pour Boston pour intéresser les autorités de la Nouvelle-Angleterre à ses expéditions. Ce fut encore un échec mais ils rencontrèrent le colonel anglais George Cartwright qui les emmènera en Angleterre et les présenta à la Cour du roi Charles II.

En juin 1668, ils partirent finalement d'Angleterre, conduisant deux navires marchands affrétés par le prince Rupert, l'Eaglet et le Nonsuch, vers la baie d'Hudson par le nord. Cette nouvelle route plus courte éliminait la nécessité de passer par le fleuve Saint-Laurent contrôlé par les Français.

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Juillet 2015 modifier

 
Tête des rapides du Long Sault, prise du portage de l'Islet, rivière des Outaouais, 1882

Les rapides du Long-Sault ont existé jadis sur la rivière des Outaouais au Québec, entre Carillon en aval et Grenville en amont. Ils n’existent plus aujourd’hui que dans les mémoires ou les livres d’histoire. Ils ont été engloutis par les eaux du lac Dollard-des-Ormeaux lors de la construction du barrage de Carillon, en 1963. Ces rapides ont marqué l’histoire.

Cette série de trois rapides constituait un obstacle à la navigation sur la rivière, en amont du lac des Deux Montagnes. Si la route n’était pas coupée, elle était fortement entravée et ne permettait le passage que des petites embarcations. Le courant y était fort et il fallait parfois plusieurs jours pour franchir cet obstacle, selon les saisons, le chargement et le type d’expédition. On devait faire des portages, c’est-à-dire mettre pied à terre et hisser les canots hors de l’eau pour les porter sur la terre ferme au-delà des rapides et les remettre à l’eau. C’était l’endroit rêvé pour les embuscades et Adam Dollard Des Ormeaux, qui a donné son nom au lac qui recouvre désormais ces rapides, pourrait en témoigner éloquemment.

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Juin 2015 modifier

Étienne-Guillaume de Sénezergues, né le 29 août 1709 à Aurillac, en Auvergne et mort le 13 septembre 1759 en Nouvelle-France au Canada, est un lieutenant-colonel, brigadier, commandant en second dans l'infanterie régulière à la bataille des plaines d'Abraham.

Étienne-Guillaume de Sénezergues entre dans l'armée à 15 ans, le 18 mars 1724, au régiment de La Sarre. Il obtient successivement les grades d'enseigne à la compagnie Colonelle, lieutenant en pied de la compagnie de la Chesnay en juillet 1727, capitaine en mars 1734, durant la campagne d'Italie. En janvier 1738, il était en Corse, jusqu'en avril 1741. Il combattit durant la guerre de Succession d'Autriche, sur le Rhin, et en Bavière où il fut nommé major ; il passa en Italie, puis il fut promu chef de bataillon.

En novembre 1755, il passe en Nouvelle-France avec les premières troupes régulières. Il servit à la bataille de Fort Oswego en 1756, à la bataille de Fort William Henry en 1757, il obtint le rang de lieutenant-colonel et sa bravoure lui valut le grade de brigadier des armées du roi, le 10 février 1759. Durant le siège de Québec, il se conduisit en héros dans le camp de Montmorency, tenant les lignes de résistance à Beauport : il commandait 2 000 hommes environ.

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Mai 2015 modifier

 
Jean-Baptiste Le Moyne, Sieur de Bienville, Gouverneur de Louisiane

Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville (23 février 16807 mars 1767), appelé aussi Sieur de Bienville ou encore Lemoine de Bienville, est un explorateur français de Montréal, deuxième gouverneur de la Louisiane. Il est connu pour avoir été le fondateur de La Nouvelle-Orléans.

Natif de Montréal, dans la colonie du Canada en Nouvelle-France, Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville est considéré comme le «père de la Louisiane» où il domina pendant des décennies la scène politique de la colonie de la «Loüisianne». Son père, Charles Le Moyne, originaire de Longueil près de Dieppe en Normandie émigra à Montréal où il s'illustra comme défenseur de la cause française face aux Britanniques. Anobli par Louis XIV, Charles Lemoine est devenu le Sieur Lemoine (ou Le Moyne) de Longueil. Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville est également le plus jeune frère de l'explorateur Pierre Le Moyne d'Iberville.

En 1699, les deux frères, Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville et Pierre Le Moyne d'Iberville fondèrent une première colonie au fort Maurepas (aujourd'hui Ocean Springs, tout près de Biloxi). De 1699 à 1702, Pierre Le Moyne d'Iberville fut gouverneur de la Louisiane française. Son frère lui succède à ce poste de 1702 à 1713 puis il est de nouveau gouverneur de 1716 à 1724 et encore de 1733 à 1743.

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Avril 2015 modifier

 
La capture de l’Alcide et du Lys

Le combat du 8 juin 1755 est une bataille navale entre une petite escadre française et une escadre britannique, au début de la guerre de la Conquête, pendant de la guerre de Sept Ans en Amérique du Nord. Les Britanniques capturent l'Alcide (de 3e rang) et le Lys dans le golfe du Saint-Laurent à environ 20 lieues (78 km) au sud sud-est au large du cap Race, Terre-Neuve. La bataille contribue à la déclaration de guerre formelle en 1756, marquant le début de la guerre de Sept Ans.

En 1754, les forces coloniales françaises et britanniques s'affrontent une première fois à la bataille de Jumonville Glen puis à nouveau à la bataille de Fort Necessity, pour le contrôle de la partie supérieure de la vallée de l'Ohio, près de la ville actuelle de Pittsburgh. Lorsque la nouvelle de ces affrontements atteint Londres le gouvernement britannique décide d'envoyer les troupes régulières pour occuper le site sur lequel les Français avaient construit Fort Duquesne. La nouvelle des préparatifs britanniques atteint la France, où des convois de troupes sont également préparés, prêts à être envoyés en renfort en Amérique du Nord. La Royal Navy, avertie des plans français, envoie une flotte de 8 vaisseaux de ligne, sous le commandement du vice-amiral Boscawen dans le golfe du Saint-Laurent avec pour mission d'intercepter les vaisseaux français qui se rendraient au Canada. Boscawen croise le long des côtes sud de Terre-Neuve. Trois semaines plus tard, une seconde flotte, placée sous le commandement du vice-amiral Francis Holburne, est envoyée pour intercepter les renforts français.

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Mars 2015 modifier

Robert Giffard est étroitement associé à un des premiers mouvements d'émigration française en Nouvelle-France et a, de ce fait, contribué largement au peuplement du Canada-français. Il est le fondateur de l'ancienne ville de Beauport, maintenant fusionnée à la ville de Québec.

Natif d’Autheuil (Orne), vers 1589, Robert Giffard est apothicaire à Tourouvre dans le Perche, quand il part pour le Canada, peut-être attiré là-bas par Louis Hébert, installé à Québec depuis 1617 et peut-être confrère d'études de Giffard. Il s’installe alors aux environs de Québec à titre de «chirurgien de marine»; il ne disposait alors que d'une cabane sur le bord du fleuve où il s'adonnait à la chasse et à la pêche. En 1627, Robert Giffard rentre en France, convaincu que de nouveaux colons doivent s’implanter sur les rives du fleuve Saint-Laurent. Cette même année est fondée la Compagnie des Cent-Associés dont est membre Noël Juchereau, de Tourouvre, ami de Robert Giffard.

En février 1628, à Mortagne, Robert Giffard épouse Marie Renouard. Ils auront plusieurs enfants, dont Marie-Thérèse Giffard (1639-1714) qui épousera Nicolas Juchereau de Saint-Denis (1627-1692) et avec lequel elle aura notamment deux fils, l'explorateur de la Louisiane française, Louis Juchereau de Saint-Denis (1676-1744) et Charles Juchereau de Saint-Denis, Sieur de Beaumarchais (1655-1703), lieutenant général de la prévôté de Montréal.

Dès le printemps, il repart vers la Nouvelle-France avec un équipement considérable en vue d'un essai de colonisation. Le navire à bord duquel il voyage est intercepté et il est capturé par des pirates à la solde des Anglais, les Kirke qui ont envahi Québec. Robert Giffard doit revenir en France. À Tourouvre et à Mortagne, il met à profit cette période pour évoquer l'immense pays qui s’étend au-delà de l'Atlantique. Ce n'est qu'en 1633, après le traité de Saint-Germain-en-Laye que Giffard peut mettre en œuvre son projet d'emmener de nouveaux colons en Nouvelle-France.

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Février 2015 modifier

 
Voltaire à la résidence de Frédéric II à Potsdam, en Prusse

« Quelques arpents de neige » est l'une des citations de Voltaire par lesquelles celui-ci exprimait son évaluation dépréciative de la valeur économique du Canada et, par extension, de la Nouvelle-France, en tant que colonie au XVIIIe siècle. Parce qu'elle exprime de façon concise une vision caricaturale qui avait cours en certains milieux de la France métropolitaine de l'époque, cette expression s'est intégrée à la culture populaire québécoise et elle est régulièrement citée au Québec.

Il existe, en fait, non pas une seule mais plusieurs citations semblables de Voltaire, lesquelles constituent autant de variations sur le même thème, et on peut de nos jours entendre citer l'une ou l'autre, selon le choix du locuteur. Dans ses nombreuses œuvres ainsi que dans sa volumineuse correspondance, Voltaire a en effet utilisé plusieurs variantes de la formule. Cela n'est guère surprenant, car Voltaire réutilisait parfois ses propres formules dans ses différentes lettres et dans ses autres écrits.

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Janvier 2015 modifier

 
Carte de la voie Chaudière-Kennebec dessinée par John Montresor

La voie navigable historique Chaudière-Kennebec permettait de relier la ville de Québec et l'océan Atlantique. Elle empruntait la rivière Chaudière au Québec, puis les rivières Dead et Kennebec dans l'État du Maine, aux États-Unis.

Cette voie navigable comprenait plus de 20 portages. Elle fut cartographiée par John Montresor en 1760. Elle fut utilisée par Benedict Arnold lors de l'Invasion du Canada en 1775, durant la Révolution américaine. Elle était alors inhabitée entre Sartigan, près de St-François, et Narrantsouac, près de la rivière Kennebec.

Cette voie historique était probablement la plus praticable vers la basse Kennebec.

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Décembre 2014 modifier

 
Façade du fort de Chartres

Le Fort de Chartres est un poste français, érigé en 1720 aux abords du Mississippi, et un centre administratif de la région du Pays des Illinois en Nouvelle-France, plus particulièrement en Louisiane. Il fut le siège de plusieurs gouverneurs du Pays des Illinois et de Haute-Louisiane

Les deux forts qui l’ont précédé à proximité ont porté le même nom : ils ont été construits dans les années 1700.

Le troisième fort a partiellement été reconstruit en pierre calcaire, peu avant la fin de la Louisiane française. Cet état est actuellement préservé dans un parc d’État du sud de l’Illinois, dans le comté de Randolph.

Les trois forts tirent leur nom de Louis, duc de Chartres, fils du Régent Philippe d’Orléans. L’arsenal du fort, construit en pierre, qui a survécu à la ruine du reste des constructions, est le plus vieux bâtiment de l’État d’Illinois. Le parc accueille chaque année plusieurs reconstitutions civiles et militaires de l'époque.

Le fort en bois est construit en 1718-1720 par un détachement français venu de La Nouvelle-Orléans, commandé par Pierre Dugué de Boisbriand, quand l’administration de l’Illinois passa de la Nouvelle-France à la compagnie des Indes Occidentales, qui a son siège à La Nouvelle-Orléans. Il doit surveiller les Amérindiens de la région, notamment les Fox. Sa seule défense est une palissade avec deux bastions aux angles opposés.

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Novembre 2014 modifier

 
Carte à jouer ayant valeur de monnaie (détail), copie attribuée à Henri Beau

La monnaie de carte est une monnaie de nécessité apparue en Nouvelle-France sous le règne de Louis XIV devenue moyen de paiement par cours forcé. Il s'agirait de la première tentative de monnaie fiduciaire française et nord-américaine.

Au (XVIIe siècle), la rareté des pièces de monnaie était criante au Canada, surtout l'hiver, alors que les bateaux ne pouvaient circuler sur le fleuve Saint-Laurent en raison de l'épaisseur de la glace, ce qui empêchait de livrer des marchandises.

En 1674, le Roi avait donné l'ordre que tous les comptes, achats et paiements divers devaient être soldés en argent sonnant. Pour comble, en 1684, il envoie des soldats au pays et ordonne de les faire vivre; cependant, il avait oublié leur paie. Jacques de Meulles, intendant de la justice, police et finances en Canada, Acadie, Isle de Terre Neuve et autres pays de la France septentrionale, n'a de fonds pour payer ni les fonctionnaires coloniaux ni les troupes.

En juin 1685, il émet donc des notes de crédit d'un nouveau genre. Le bon papier étant rare, il recueille des cartes à jouer dans la colonie et, apposant son sceau et sa signature, les émet en différentes coupures en tant que papier-monnaie. Par ordonnance, ces cartes sont reconnues légales et les marchands ont dû les accepter.

Ainsi est apparue la « monnaie de carte », cinq ans avant l'émission de papier-monnaie au Massachussets. L'historien William John Eccles écrit que « c’est à lui que revient le mérite d’avoir imaginé un système plein d’ingéniosité : la mise en circulation de la monnaie de carte, la première monnaie de papier en Amérique du Nord. »

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Octobre 2014 modifier

 
Charles de la Boische, marquis de Beauharnais

Charles de la Boische, marquis de Beauharnais, né avant le (date de son baptême) au château de La Chaussaye à proximité d'Orléans et mort le , est un officier de marine et administrateur colonial français. Lieutenant général des armées navales, il est gouverneur général de la Nouvelle-France de 1726 à 1746.

Charles de la Boische, marquis de Beauharnais descend de la famille de Beauharnais, une maison de la noblesse française originaire du duché de Bretagne, et établis à la fin du XIVe siècle à Orléans. Il est le fils cadet de François de Beauharnais, seigneur de La Boische et de La Chaussée, et de sa femme Marguerite Pyvart de Chastullé, et le petit-fils de Jean de Beauharnais (1606-1661), maître d'Hôtel ordinaire du roi, et de sa femme Marie Mallet. Son frère François de Beauharnois de la Chaussaye, est intendant de la Nouvelle-France entre 1702 et 1705. Sa sœur, Jeanne-Élisabeth, a épousé Michel Bégon de la Picardière, lui aussi intendant, de 1710 à 1726.

Charles débute sa carrière militaire dans la Marine royale. Il passe vingt ans en mer à combattre la flotte anglaise pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg et la guerre de Succession d'Espagne. Il prend part entre autres à la bataille de la Hougue en 1692. En 1698, il accompagne Pierre LeMoyne d'Iberville, dont l'expédition tente de redécouvrir l'embouchure du Mississippi. En 1707, c'est lui qui commande le vaisseau corsaire L'Achille, qui prend feu alors qu'il attaque un convoi britannique au large du cap Lizard. À son retour en France, il est reçu en héros. Il reçoit un brevet de capitaine de vaisseau en 1708.

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Septembre 2014 modifier

 
Plan cadastral de Batiscan, 1725

La seigneurie de Batiscan était située sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, entre l'embouchure de la rivière Batiscan et de la rivière Champlain, en Mauricie, au Québec. Concédée en 1639 aux Jésuites, la colonisation de cette seigneurie a débuté en 1666 (après une première attribution de lots aux censitaires en 1665). Le territoire de la seigneurie de Batiscan comportait 1/2 lieu de front sur le fleuve Saint-Laurent (entre la rivière Champlain et la rivière Batiscan) par 20 lieues de profondeur. Ainsi, la limite nord de la seigneurie excédait la rivière Saint-Maurice. Elle était ainsi la plus profonde du régime seigneurial de la Nouvelle-France. La seigneurie de Batiscan est devenue le fief le plus populeux du gouvernement des Trois-Rivières dès la fin du XVIIe siècle.

Au 17e siècle, la colonisation intensive de la seigneurie se concentre aux basses terres au sud de la moraine de Saint-Narcisse, surtout entre 1665 et 1674, où les Jésuites accordèrent 79 concessions. Au XVIIIe siècle, l'effort de colonisation s'effectue en deux phases plus importantes; 1705 à 1724, puis de 1740 à 1760. La colonisation remontait alors vers le nord dans l'arrière fief, au nord de la moraine de Saint-Narcisse, car les lots au pied de la moraine étaient occupés. Cette nouvelle aire de colonisation constitue aujourd'hui le territoire actuel de Saint-Stanislas dont les registres d'état civil s'ouvrent en 1727. Au milieu du XVIIIe siècle (à la fin du régime français), la seigneurie de Batiscan est supplantée en population par les seigneuries au nord du lac Saint-Pierre, soit celle de Yamachiche et de la Rivière-du-Loup.

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Août 2014 modifier

 
Portrait du P. Le Jeune

Paul Le Jeune, né en à Vitry-le-François, mort le à Paris, est un jésuite et un missionnaire français qui fut l'un des premiers à décrire le Canada dans les Relations des jésuites.

Paul Le Jeune naît à Vitry-le-François dans le diocèse de Châlons-sur-Marne de la province de Champagne en juillet 1591. Né de parents calvinistes, il devient catholique à l'âge de 16 ans. En 1613, il entre au noviciat des Jésuites de Paris et, deux ans plus tard, il poursuit ses études de philosophie au collège Henri IV de La Flèche. Après ses études en philosophie, il devient professeur aux collèges de Rennes (16181619) et de Bourges (1619–1622) ; étudie la théologie durant quatre ans au collège de Clermont à Paris, professe la rhétorique à Nevers de 1626 à 1628, fait sa troisième année de noviciat sous la direction du célèbre père Louis Lallemant à Rouen. En 16291630, il est de nouveau professeur de rhétorique, mais cette fois au collège du Mont, à Caen. L’année suivante, il est prédicateur à Dieppe, et il est chargé de la résidence des jésuites de cette ville quand il est nommé supérieur des jésuites de Québec (1632 à 1639).

Il part de Honfleur avec le père Anne de Noue, et arrive à Québec le . En peu de temps, il acquiert une connaissance si parfaite de la langue montagnaise, qu'il peut écrire, en « sauvage » (un terme qui décrivait les Amérindiens à l'époque de la Nouvelle-France), un catéchisme pour ses néophytes. À l'automne de 1633, il part en mission sur la Rive-Sud de Québec et il y passe tout l'hiver jusqu'à son retour à Québec au printemps de 1634. Il devient le premier missionnaire jésuite et le premier européen à séjourner tout un hiver sur la Rive-Sud de Québec, avant la création de la seigneurie de Lauzon en 1636 et l'arrivée du premier colon Guillaume Couture. En cette même année, il établit une résidence aux Trois-Rivières. C'est lui qui, en 1635, fait l'oraison funèbre de M. de Champlain.

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Juillet 2014 modifier

La bataille de Neuville ou de Pointes-aux-Trembles a eu lieu le 16 mai, 1760 devant le village de Neuville. Après la prise de Québec et la retraite du Chevalier de Lévis, les navires l'Atalante et la Pomone hivernèrent en Nouvelle-France. Au printemps de 1760, ils transportent les munitions de l'armée près de Québec afin de hâter la marche des troupes qui livrèrent la bataille de Sainte-Foy. Peu après cette victoire, les navires s'ancrèrent près de Québec et Levis entreprend de faire le siège de Québec avec quelques canons.

Le premier navire à jeter l'ancre à Québec au printemps 1760 fut le Lowestoft; commandé par le capitaine Deane, le 9 mai, et il était britannique, au grand soulagement de Jammes Murray qui était assiégé par les troupes de Lévis. Mais la situation des Anglais était loin d'être gagnée; le reste de la flotte anglaise n'est pas encore arrivée et le capitaine Deane, après une évaluation de la situation avec Murray, décide d'envoyer la canonnière Racehorse, une fois la nuit tombée, à la rencontre du reste de la flotte qui n'est pas au courant de la situation précaire de Québec, car Lévis conserve la volonté de continuer le siège pour reprendre la ville, malgré le manque de munitions et de canons. Le 11 mai, une goélette française descend le fleuve sans se soucier des canons anglais ou de la frégate anglaise. Levis réussit à faire quelque brèches dans les fortifications, que les Anglais s'efforcent de réparer la nuit afin de ne pas laisser connaitre leur faiblesse. Même les convalescents et un groupe de femmes sont mis à contribution. Le 13 mai, 200 hommes réparent durant la nuit le bastion “La glacière” que Levis et ses hommes ont enfoncé à coup de canon.

Le 15 mai, les navires britanniques le Vanguard, commandé par Robert Swanton et le Diana commandé par le capitaine Schomberg arrivent pour renforcer la flotte anglaise et se préparent à attaquer les navires français. Levis doit lever le siège et essayer de sauver le matériel de l'armée. Le 16 mai, un vaisseau de ligne et deux frégates anglaises donnent la chasse à l'Atalante et au Pomone. Ce dernier appareille et, sous un coup de vent, s'échoue à l'Anse-au-Foulon, tandis que les petits bâtiments précédent l'Atalante. Vauquelin les protège du mieux qu'il peut, mais voyant que l'ennemi avance rapidement, il leur ordonne d'aller s'échouer dans l'entrée de la rivière du Cap-Rouge. Ils seront récupérés le 17 mai, selon les écrits du Chevalier de la Pause.

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Juin 2014 modifier

 
Jeanne Françoise Juchereau

Mère Jeanne-Françoise Juchereau de la Ferté de Saint-Ignace est une religieuse hospitalière de l’Ordre des Augustines de la Miséricorde de Jésus. Née à Québec le 1er mai 1650 et décédée le 14 janvier 1723 dans la même ville, elle est la 6e supérieure de l’Hôtel-Dieu de Québec et première canadienne à accéder à cette fonction.

Elle est la fille de Sieur Jean Juchereau de la Ferté (1620-1685), né à La Lande-sur-Eure (France) vers 1620 et mort à Québec en 1685, et de Marie-Madeleine Giffard.

Mère Juchereau est la nièce de mère Marie-Françoise Giffard de Saint-Ignace, également religieuse hospitalière de l’Ordre des Augustines, décédée le 15 mars 1657 et inhumée sous le chœur de la chapelle de l’Hôtel-Dieu de Québec. On raconte que celle-ci fit venir sa nièce, qui n’avait alors que six ans, à son lit de mort pour la bénir et la convaincre de la remplacer un jour à l’Hôtel-Dieu. Elle entre au monastère comme pensionnaire en 1662 et prend le voile blanc des novices deux ans plus tard ; elle prononce ses voeux le 7 juin 1666 sous le nom de Saint-Ignace, le même que portait Marie Guenet, une des trois soeurs fondatrices de l’Hôtel-Dieu et sa tante Marie-Françoise.

Mère Juchereau de Saint-Ignace est l’auteure du célèbre ouvrage « Histoire de l’Hôtel-Dieu de Québec » (édition Montauban 1751), un texte qu'elle a dicté à mère Geneviève Duplessis de l’Enfant-Jésus à la fin de sa vie, alors qu'elle est atteinte d’une paralysie qui la retient au lit et affligée d'un catarrhe qui la fait souffrir terriblement jusqu'à sa mort. L’œuvre est une source de renseignements unique et primodiale sur l’histoire du XVIIe siècle et du monastère-hôpital fondée en 1639 grâce une fondation de la duchesse d’Aiguillon et du cardinal de Richelieu. Le texte de mère Juchereau est réédité à Québec en 1939 par Dom Albert Jamet sous le titre de « Annales de l’Hôtel-Dieu de Québec, 1636-1716 ».

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Mai 2014 modifier

La Première Guerre intercoloniale, appelé par l'historiographie anglaise « King William's War », se rattachant en Europe à la guerre de la Ligue d'Augsbourg, est un conflit qui a en Amérique des enjeux différents. Ici, les affrontements se produisent pour le contrôle de la pêche du golfe du Saint-Laurent et de la fourrure des Grands Lacs et de la baie d'Hudson.

En 1689, certaines colonies anglaises, principalement celle de New York, incitent les Cinq-Nations iroquoises à attaquer la Nouvelle-France. En août, un fort groupe d'Iroquois se lancent à l'attaque du village de Lachine sur l'Île de Montréal et le ravagent complètement. En représailles, le gouverneur Frontenac envoie trois groupes composés d'Amérindiens, de soldats et miliciens Français à l'assaut de trois villages de la Nouvelle-Angleterre. Ils détruisent Corlar, aujourd'hui Schenectady, Salmon Falls et Casco (Fort Loyal, aujourd'hui Falmouth, près de Portland (Maine)) pendant l'hiver 1690. Les Colonies anglaises tentent alors le grand coup. Elles lancent, la même année, deux attaques qui devaient être simultanées sur Québec et Montréal. L'amiral William Phips dirige une flotte qui s'empare d'abord de Port-Royal en Acadie mais il échoue devant Québec. Quant à Nicholson qui dirige l'attaque sur Montréal par le couloir du Lac Champlain, il doit rebrousser chemin, ses troupes étant décimées par la maladie. Le reste de cette guerre en Amérique est l'affaire de Pierre LeMoyne d'Iberville. Entre 1692 et 1696, il chasse les Anglais de l'Acadie en détruisant le fort Pemaquid, il saccage les installations de pêche des Anglais à Terre Neuve et expulse à deux reprises les Anglais de la baie d'Hudson.

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Avril 2014 modifier

Le Fort Saint-François était l’un des trois réduits approuvés ou villages fermés pour les censitaires de la seigneurie de Cap-de-la-Madeleine. Il était situé dans le secteur Cap-de-la-Madeleine de la ville de Trois-Rivières, en Mauricie (Québec). Il était l'un des divers ouvrages défensifs érigés au XVIIe siècle le long du fleuve Saint-Laurent, au Québec. Il est désigné aussi sous les noms de redoute du village Saint-François ou village de la Magdeleine ou village de la Rivière Faverel ou bourg palissadé de Saint-François, en 1660.

Les premières concessions sur la seigneurie de Cap-de-la-Madeleine remontent à 1649. Cette année-là, les Jésuites ont distribué des terres à des concessionnaires qui habitaient déjà à Trois-Rivières, du côté ouest de la rivière Saint-Maurice. Les voyages par eau de Trois-Rivières au Cap-de-la-Madeleine pour aller défricher leurs terres étaient sans cesse soumis aux attaques des Iroquois. Le 16 octobre 1654, le gouverneur Lauzon ordonne aux concessionnaires de résider au Cap ou d’y mettre un homme établi, sous peine de perdre la concession « après quinze jours d’absence », « sans espérance de restitution ». Le 14 novembre 1654, il ordonne aux résidents « de porter continuellement sur soi avec ses armes, poudre et plomb pour tirer six coups, à peine d’amendes ».

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Mars 2014 modifier

La Compagnie française des Indes occidentales est une compagnie commerciale française créée en 1664 par Colbert et dissoute en 1674.

C'est par son territoire l'une des plus conséquentes compagnies européennes fondées au XVIIe siècle, mais l'une de celles qui auront le moins de succès financier.

Elle remplace la Compagnie de la Nouvelle-France.

Son capital est de six millions de livres et elle a son siège au Havre.

La compagnie reçoit, pour quarante ans, la propriété des possessions françaises des côtes atlantiques de l'Afrique et de l'Amérique, et le monopole du commerce avec l'Amérique. Elle est censée peupler le Canada, en utilisant les profits de l'économie sucrière qui débute en Guadeloupe.

La Compagnie obtient dès 1665 que le régiment de Carignan-Salières apporte une sécurité contre les invasions iroquoises et contribue au peuplement de la colonie, par l'arrivée de 1 200 hommes originaires du Dauphiné, de la Ligurie, du Piémont et de la Savoie. En 1666, l’intendant Jean Talon organisa le premier recensement, dénombrant alors 3 215 habitants. Puis, la population de la colonie passa à 6 700 habitants en 1672, conséquemment aux politiques d’encouragement de la natalité et nuptialité.

En 1667, plusieurs tribus d'iroquois, les Agniers et les Onneiouts, acceptent de conclure la paix.

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Février 2014 modifier

 
Guillaume Couillard, figure au monument Louis-Hébert, parc Montmorency, Québec

Guillaume Couillard, sieur de L'Espinay, (1591 - 1663) fut le premier colon français de Nouvelle-France anobli par le roi Louis XIV.

Guillaume Couillard, fils de Guillaume Couillard et d'Élisabeth de Vésins, nait le 11 octobre 1591 à Saint-Servan, (Saint-Malo). Il y est baptisé le même jour.

En 1613, il émigre en Nouvelle-France, à 22 ans. Il est alors charpentier, matelot et calfat pour la Compagnie des Cent-Associés à Québec.

Guillaume Couillard et Marie-Guillemette Hébert, fille de Louis Hébert et de Marie Rollet, prononcèrent leurs vœux de mariage le jeudi 26 août 1621 à l'église Notre-Dame de Québec en présence de Samuel de Champlain et d'Eustache Boullé, frère d'Hélène. Ce mariage est le premier indiqué sur les registres paroissiaux de Notre-Dame de Québec.

Il est le premier arrivant à avoir eu une postérité en Nouvelle-France; il aura dix enfants. Le 27 avril 1627, Guillaume Couillard utilise la charrue pour la première fois. La culture donne de bons résultats mais sont insuffisants pour la petite colonie.

En 1628, Samuel de Champlain parle de lui avec éloges. Guillaume Couillard est anobli en décembre 1654, sous l'administration du gouverneur de la Nouvelle-France Jean de Lauzon pour « ses belles actions dans le pays de Canada ».

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Janvier 2014 modifier

Charles Michel de Langlade, né le 9 mai 1729, à Michillimakinac et mort en mai 1800 à la La Baye était marchand de fourrure, chef de guerre amérindien et officier colonial français. Figure métis importante, il jouera un grand rôle en Nouvelle-France, particulièrement dans la guerre franco-anglaise, partie américaine de la guerre de Sept Ans mais également lors de la guerre d'indépendance américaine.

Charles Michel de Langlade est le fils d'un important marchand de fourrures canadien, Augustin Langlade et d'une Amérindienne, Domitilde, sœur du chef Outaouais Nissowaquet. À l'âge de 10 ans, il accompagne son oncle à Nissowaquet dans une attaque victorieuse contre les Chickasaws.

En 1745, il accompagne son père qui fonde un poste de traite près du fort La Baye sur le site de la ville actuelle de Green Bay au Wisconsin.

En 1750, Langlade est cadet dans les troupes coloniales françaises. Son premier exploit militaire reconnu date de 1752, lorsqu'il mène un raid sur Pickawillany (actuel Piqua, en Ohio). Les Français étaient alors en compétition avec les Britanniques pour le contrôle de la vallée de l'Ohio et de ses populations amérindiennes. Pierre Céloron de Blainville n'avait pas réussi à convaincre les Miamis sous l'autorité de Memeskia (dit La Demoiselle) de quitter Pickawillany, qui était dans la zone d'influence britannique. Langlade fut alors envoyé à la tête d'une troupe estimée à 300 Français et Indiens sur Pickawillany qu'il attaqua alors que la plupart des hommes Miami étaient partis à la chasse. Les Miamis restants et les marchands anglais furent obligés de se rendre et leur chef Memeskia fut tué et mangé.

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Décembre 2013 modifier

Charles Gabriel Sivert, baron de l'Espérance ( à Louisbourg, Île Royale, Nouvelle-France - à Versailles, France) est un militaire et administrateur colonial français du XVIIIe siècle.

Alors qu’il n'a que dix ans, il s’enrôle comme cadet dans un détachement du régiment suisse de Karrer, à Louisbourg. En 1742, il est promu enseigne en second.

Il est présent au siège de la forteresse de la ville en 1745 et part pour la France avec le reste de la garnison vaincue. En 1747, il s’embarque avec les troupes destinées au Canada, sur la flotte commandée par Jacques-Pierre de Taffanel de La Jonquière. L’Espérance est chargé d’escorter deux détachements jusqu’aux Antilles. Promu lieutenant dans les troupes de la Marine à l’Île Royale en Nouvelle-France, en 1754, il sert sous les ordres de son oncle, le capitaine François-Gabriel d’Angeac. Après la chute de Louisbourg en 1758, il retourne en France.

Bien que sa carrière militaire ait été marquée par des défaites, Sivert est promu à plusieurs reprises, grâce à ses relations de famille et à ses pouvoirs de persuasion. Nommé capitaine en 1763, il accompagne d’Angeac au poste de pêche nouvellement acquis de l’île Saint-Pierre et est envoyé pour prendre possession de l’île Miquelon. Il y est stationné, avec 20 soldats environ, pendant neuf ans. En 1770, il reçut la croix de Saint-Louis.

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Novembre 2013 modifier

 
Louis Antoine de Bougainville, par Jean-Pierre Franque

Louis Antoine de Bougainville, né à Paris le et mort dans la même ville le , est un officier de marine, navigateur et explorateur français.

Bougainville est nommé aide-de-camp de François Chevert, puis est envoyé en 1756 au Canada où il devient aide-de-camp du brigadier-général Louis-Joseph de Montcalm. Il arrive avec le dernier contingent majeur envoyé par le gouvernement de Louis XV pour maintenir la colonie. Il participe à tous les engagements majeurs de ce conflit opposant la Nouvelle-France à la Nouvelle-Angleterre, notamment les victoires françaises d'Oswego (1756), de Fort William Henry (1757) et de Fort Carillon (1758) où il est blessé. Durant le siège de Québec en 1759, Bougainville est assigné à la défense de la rive nord entre Québec et la Rivière Jacques-Cartier. Montcalm le met à la tête d'une force d'environ 1000 hommes, dont une unité de 150 cavaliers qui réussira à repousser les tentatives de débarquement anglaises en amont de Québec durant le mois d'août 1759. Mais après le débarquement des troupes britanniques à l'anse au Foulon et le début de la Bataille des plaines d'Abraham, il se rapproche de la zone des combats, mais arrive après la fin de la bataille. Après la mort de Montcalm durant la bataille, il dirige le repli des troupes françaises vers Montréal et il est nommé colonel. Au printemps 1760, lui et le Chevalier de Lévis sont de retour aux portes de Québec avec l'armée française où ils infligent une défaite à l'armée britannique qui se replie dans les murs de la ville. L'arrivée de la flotte anglaise dans le fleuve Saint-Laurent anéantit tout espoir de poursuivre le combat chez les français. L'armée française se replie de nouveau vers Montréal où Bougainville remet de ses propres mains la capitulation française au général britannique Jeffery Amherst.

Bougainville, laissera des mémoires détaillées sur sa campagne de Nouvelle-France. Ses mémoires portent sur la conduite des opérations militaires, l'administration coloniale dont il critique l'inefficacité et les relations avec les peuples autochtones alliés des français.

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Octobre 2013 modifier

Aymar de Chaste, seigneur de Gessans et de La Bretonnière, mort en 1603, est un gentilhomme catholique et officier de marine français des XVIe et XVIIe. Il sert durant les guerres entre l'Espagne et la France entre 1582 et 1598.

Il est reçu chevalier de Malte au prieuré d'Auvergne le , et nommé commandeur de Limoges en 1578. Gouverneur de Dieppe, dont il ouvrit les portes à Henri IV en 1589, et de Arques-la-Bataille, il fut ambassadeur de France en Angleterre à partir du milieu du XVIe siècle, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de Limoges et de Saint-Paul-lés-Romans, puis il fut nommé grand-maître de l'Ordre de Saint-Lazare (1593), et Vice-amiral des mers du Ponant en 1582.

À ce titre, Aymar de Chaste a aidé le roi Don António en 1583, lors de la bataille des Açores, en commandant la flotte franco-portugaise. Toutefois, il est alors battu par l'espagnol Álvaro de Bazán.

Il fortifia la ville de Dieppe, puis il hérita en 1602 des privilèges de Pierre de Chauvin, recevant d'Henri IV le titre de Vice-roi de la Nouvelle-France. Pour mener à bonne fin son projet de colonisation du Canada, il forma la compagnie de Monts, dans laquelle entrèrent de très riches négociants. François Gravé reçut le commandement de l’expédition, Samuel de Champlain fut engagé comme géographe. Ils partent de Honfleur le . Arrivés au Canada, ils laissèrent leurs vaisseaux à Tadoussac, et remontèrent le Fleuve Saint-Laurent, en barque jusqu’au Sault Saint-Louis, près du futur Montréal. Ces explorateurs dressèrent des cartes et cherchèrent l’endroit le plus favorable à un établissement.

Aymar de Chaste développa la Traite des fourrures et les Français dominèrent ce marché pendant plus de dix ans.

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Septembre 2013 modifier

 
Frontenac repoussant l'offre de reddition de l'émissaire anglais : « La seule réponse que je ferai à votre général viendra de la bouche de mes canons et du feu de mes mousquets. »

La bataille de Québec intervint le entre les forces anglaises et françaises. Suite à la capture de Port Royal, les britanniques tentèrent de prendre la ville de Québec avec l'aide de la milice coloniale américaine (dû au fait que la couronne refusa de contribuer à l'expédition, comme cela s'est souvent produit). Leur tentative se solda par un échec. Menée par Sir William Phips, l'armée d'invasion débarqua à Beauport mais fut finalement repoussée par les tirs des canons du comte de Frontenac venant du haut de la falaise. Les troupes de Phips furent aussi repoussées à la Pointe-Lévy.

Cette bataille fut présentée comme un exemple de guerre psychologique. Avant l'affrontement, Frontenac fit conduire l'émissaire de Phips les yeux bandés à travers les cris de la foule dans les rues de Québec, avec pour but de masquer son infériorité numérique. Lorsque l'envoyé britannique l'invita à se rendre, Frontenac lui répondit « La seule réponse que je ferai à votre général viendra de la bouche de mes canons et du feu de mes mousquets ». Le contingent colonial britannique se retira après un combat vicieux avec les forces coloniales françaises et leurs alliés amérindiens. Dès que les troupes arrivèrent sur leurs vaisseaux, la flotte d'invasion se retira à son tour. La rumeur voudrait que lorsque Phips ordonna à ses vaisseaux de bombarder la ville une nouvelle fois, les canons de Québec répondirent, détruisant l'étendard britannique flottant sur le navire.

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Août 2013 modifier

La guerre anglo-micmac, du nom des tribus amérindiennes micmac alliées aux Français, eut lieu de 1749 à 1753 en Acadie, deux ans avant la déportation des Acadiens et trois ans avant la guerre de la Conquête, déclinaison américano-canadienne de la guerre de Sept Ans.

Jacques Panaduques, chef des Micmac de l’île Royale, l'île du Cap-Breton, est tué par les Anglais à Boston lors de combats en mai 1744 selon une des « Lettre sur les missions micmaques » de l’abbé Pierre Maillard. Ces lettres laissent supposer que le chef amérindien Étienne Bâtard y participe aussi, en septembre 1750, lorsque les Français tentent d’empêcher l’érection du fort Lawrence, près d’Amherst et du site de Beaubassin, tout en construisant le fort Beauséjour.

L'une des lettres de l'abbé Pierre Maillard précise que les anglais gardent en otage le fils de Jacques Padanuques, en dépit du fait que les Micmac rendent des prisonniers pour sa libération. En 1750, ce fils était toujours prisonnier et l’on n’entend plus parler de lui par la suite.

Les contemporains de l'abbé, Thomas Pichon, Jean-Louis de Raymond et Michel Le Courtois de Surlaville, sont unanimes à ne pas mettre en doute ses écrits, mais affirment tous que la guerre anglo-micmac fut provoquée, plus ou moins directement, par le gouvernement français.

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Juillet 2013 modifier

 
Une seigneurie typique

Le régime seigneurial de la Nouvelle-France décrit le régime semi-féodal en vigueur sur les terres colonisées par la France en Amérique du Nord. Cette organisation sociale a existé en Nouvelle-France de 1627 à 1854.

Sous ce régime, introduit en Nouvelle-France en 1627 par le cardinal Richelieu, le territoire était découpé en longues bandes perpendiculaires aux cours d'eau, les seigneuries. Ces terres étaient concédées (mais pas données) par le roi à des seigneurs, eux-mêmes locataires de terres et responsables de leur mise en valeur (par la construction de routes et moulins pour les habitants, par exemple).

Le seigneur divisait ses terres entre les colons (ou censitaires, ou même encore habitants), qui pouvaient dès lors les défricher et les exploiter, ainsi qu'y construire des bâtiments. Les habitants devaient au seigneur le paiement de taxes (cens et rentes) ainsi qu'une participation de quelques jours par an aux corvées.

Les seigneuries étaient subdivisées en terrains d'importance (et qualité) variable: une zone commune près du rivage, derrière laquelle se trouvait la meilleure terre et très souvent le domaine du seigneur; derrière encore, des terres agricoles données aux habitants.


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Juin 2013 modifier

Le Fort Louis de la Mobile, dénommé également Fort Louis de la Louisiane, car situé en Louisiane française, fut construit dès 1702 près de l'embouchure en eau profonde du fleuve de la Mobile en Alabama. Il servit pour des raisons politiques, militaires et religieuses. Le fort abritait la résidence de Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville et de ses officiers, ainsi que la chapelle et plusieurs autres structures. Le site colonial a été répertorié dans le Registre national des sites historiques le 6 mai 1976 et reconnu site national historique le 3 janvier 2001. Ce fort fut édifié après l'édification de deux premiers forts français situés au sud du vaste territoire de la Louisiane française.

Après avoir reconnu l'immense territoire de la Louisiane française, par l'expédition de Cavelier de La Salle, le royaume de France prend possession de la Louisiane et la délimite au Nord du reste de la Nouvelle-France aux limites des cours d'eau du bassin du fleuve Mississippi. Au sud, Le golfe du Mexique fait fonction de frontière naturelle, mais qu'il faut protéger en raison des visées expansionnistes de l'Espagne. Ainsi plusieurs forts sont édifiés dans le Sud.

En 1700, Pierre LeMoyne d'Iberville construit un premier fort, Fort de La Boulaye sur le bord du Mississippi à 88 kilomètres au sud du futur site de La Nouvelle-Orléans.


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Mai 2013 modifier

 
Photo aérienne de York Factory en 1925

York Factory est un poste de traite construit en 1682 par les Anglais le long de la baie d'Hudson au Canada. Il a d'abord été nommé Fort Nelson, car il était édifié à l'embouchure du Fleuve Nelson.

En 1684, les Français, conduit par Pierre de Troyes et Pierre-Esprit Radisson, s'emparent du fort, le détruisent, puis érigent un nouveau fort, le « fort Bourbon » en l'honneur du roi de France Louis XIV, troisième du nom de la Maison de Bourbon.

Quelques années plus tard, les Anglais reprennent le fort qu'ils nomment « fort York ».

En 1692, le gouverneur Frontenac ordonna à Pierre Le Moyne d'Iberville de patrouiller dans la Baie d'Hudson et de couper les communications entre les comptoirs anglais et l'Angleterre puis de prendre possession des forts anglais.

En 1694, Joseph Le Moyne de Sérigny et son frère, Pierre Le Moyne d'Iberville recrutèrent des marins-soldats pour engager la campagne militaire de la Baie d'Hudson et reconquérir des territoires conquis sur les Anglais dix ans plus tôt avec le capitaine Pierre de Troyes, mais repris par l'ennemi depuis lors. Ils prirent avec succès le fort Bourbon, mais lors de l'attaque, ils perdirent leur frère Louis Le Moyne de Châteauguay.

En 1695, Gabriel Testard de la Forest devient le commandant du Fort Bourbon.

En 1699, il reçut l'ordre de conduire une frégate afin d'évacuer le fort Bourbon échangé aux Britanniques contre des postes fortifiés de la baie James à la suite du traité de Ryswick de 1697.

En 1714, à la suite du traité d'Utrecht de 1713, le commandement français remet le fort Bourbon aux Britanniques.


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Avril 2013 modifier

 
Régiment de la Reine

Le nom de Régiment de la reine, dans l'armée française d'ancien Régime et de la Restauration, était accordé à plusieurs régiments prestigieux. La plupart des armes de l'armée possèdaient un régiment de la Reine.

En 1661, le régiment Mazarin Français est renommé régiment de la reine mère, puisqu'il est transmis à la reine mère Anne d'Autriche, mère de Louis XIV. À la mort d'Anne d'Autriche en 1666, le régiment passe à sa belle-fille Marie-Thérèse et prend le nom de Régiment de la Reine.

Un bataillon du régiment de La Reine, comme cinq autres bataillons d'infanterie régulière française, partit pour le Canada, en 1755. Pendant leur voyage pour la Nouvelle-France, quatre compagnies de La Reine et quatre du Languedoc furent capturés quand leur transport, le Lys, fut intercepté par la Royal Navy au large de Terre-Neuve.

Deux compagnies de La Reine et deux du Régiment du Languedoc participèrent sous les ordres de Dieskau à la bataille pour le fort Edward sur le lac George, en 1755. Plus tard, soit le 8 juillet 1758, le 2ème bataillon (345 hommes) participèrent à la bataille du fort Carillon, au sud du lac Champlain.

Le Régiment de La Reine était absent lors de la bataille des plaines d'Abraham, car il était à l'île aux Noix, sur la rivière Richelieu, en septembre 1759. Cependant, il était présent à la bataille de Sainte-Foy au printemps 1760. Il était aussi présent à la capitulation de Montréal, en septembre 1760 et ses drapeaux furent brulés sur l'île Sainte-Hélène près de Montréal.


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Mars 2013 modifier

 
Portrait de Jean-Jacques Olier

Jean-Jacques Olier de Verneuil ( à Paris - à Paris), dit aussi « Monsieur Olier », était un mystique et un prêtre français.

Il a créé le premier séminaire français, à la suite du concile de Trente, a fondé la compagnie des prêtres de Saint-Sulpice. Sa communauté a participé à l'essor des missions dans les campagnes de France, aux développements des séminaires en France et à l'évangélisation du Canada.

Jean-Jacques Olier nait rue du Roi-de-Sicile dans le quartier du Marais à Paris et est baptisé le jour même à l'église Saint-Paul. Né à Paris, son père qui était conseiller du parlement de Paris, devient administrateur de justice à Lyon, ce qui entraîne l'installation de la famille dans cette ville en 1617. Il fait une bonne scolarité classique chez les Jésuites (1617-25) ; c'est là qu'il rencontre saint François de Sales qui l'encourage à devenir prêtre.

De retour à Paris, son père ayant été nommé conseiller d'État en 1625, il étudie la philosophie au collège d'Harcourt, la théologie scolastique et la patristique en Sorbonne. Parallèlement il prêche, en vertu d'un bénéfice que son père lui avait procuré, adoptant le style ambitieux et pompeux du moment ; il fréquentait également la société élégante, devenant un « clerc mondain ».


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Février 2013 modifier

 
L'île Perrot en 1817

La seigneurie de l'Île-Perrot était une seigneurie lors de la colonisation française de la Nouvelle-France. Elle était située sur l'île Perrot, dans le lac Saint-Louis à l'ouest de Montréal. Le territoire englobe aujourd'hui les municipalités de L'Île-Perrot, Notre-Dame-de-l'Île-Perrot, Pincourt et Terrasse-Vaudreuil.

Le 29 octobre 1672, François-Marie Perrot, gouverneur de Montréal et capitaine du régiment d'Auvergne, se fait concéder la seigneurie de l'île Perrot, couvrant toute l'île qui porte maintenant son nom, située à l'ouest de Montréal au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais, entre le lac Saint-Louis et le lac des Deux Montagnes, par l'intendant de la Nouvelle-France Jean Talon, oncle de son épouse, Madeleine La Guide Meynier. Perrot confie la gestion de sa seigneurie et des postes de traite qu'il y installe à son lieutenant Antoine de La Fresnaye de Brucy, qui y construit un magasin de traite en 1674 et se fait concéder un fief de 10 arpents sur 30 en 1684 (sur le territoire actuel de la Ville de L'Île-Perrot). Perrot emploie des coureurs de bois, ce qui permet de devancer les trafiquants de fourrures de Montréal. Comme de telles entreprises soient prohibées, les habitants de Montréal protestent mais Perrot, qui est gouverneur de Montréal, a recours à la force pour faire cesser les protestations. Les premiers fermiers cultivent les fermes du Domaine du sieur Perrot à compter de 1675. Ce domaine s'étenda de la Pointe-du-Domaine, qui est une zone marécageuse où coule toujours un ruisseau, jusqu'au milieu de la Grande Anse. En 1684, la seigneurie est vendue par Perrot à Charles Le Moyne, avant son départ pour l'Acadie où il est muté comme gouverneur.


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Janvier 2013 modifier

La déportation de l'île Saint-Jean, actuelle province de l'Île-du-Prince-Édouard, au Canada, de 1758 à 1759 est un épisode de la déportation des Acadiens (1755-1763), ayant lieu dans le contexte du Grand Dérangement.

La déportation de l'île Saint-Jean a lieu après le siège de Louisbourg. La déportation est ordonnée par l'amiral anglais Edward Boscawen et confiée au lieutenant-colonel Andrew Rollo. Après la chute de l'établissement français de Port-la-Joye le 17 août 1758, les Britanniques construisent le fort Amherst. La population de l'île ayant été sous-estimée, trois vagues successives de déportation sont nécessaires, quoique la troisième ne parvient pas à capturer qui que ce soit. Certains prisonniers transitent par Louisbourg. Les militaires et membres de l'administration sont envoyés en Angleterre et les civils en France. De nombreux habitants parvinrent à s'échapper, notamment avec l'aide des Micmacs et du marin acadien Nicolas Gautier. Les gens restés sur l'île soufrent rapidement de famine. Plusieurs déportés restent prisonniers en Angleterre jusqu'en 1763.

Peu d'historiens ont étudié en profondeur les événements et plusieurs, dont Henri-Raymond Casgrain, ont contribué à répandre des mythes sur le sujet. De plus, les allégations de scalpation continuent de diviser les historiens. Le nombre exact de personnes touchées par la déportation n'est d'ailleurs pas connu avec précision. L'historien Earle Lockerby estime toutefois que sur 4 700 habitants, 3 100 ont été déportés, de 1 400 à 1 500 fuirent l'île et de 100 à 200 sont restés sur place. Parmi les déportés, environ 1649 sont morts à bord des bateaux ou après la traversée, la plupart du temps de maladies ou de malnutrition mais aussi de naufrages. Le Mary est particulièrement touché par la maladie, tandis qu'au moins trois bateaux, le Duke William, le Ruby et le Violet, ont sombré. Les déportés de l'île Saint-Jean ont été, malgré tout, mieux traités que les autres déportés. La déportation de l'île Saint-Jean est commémorée le 13 décembre par le Jour du souvenir acadien.


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Décembre 2012 modifier

 
Statue de Jean Vauquelin par Eugène Benet à Montréal

Jean Vauquelin (1728-1772) est un officier de marine français du XVIIIe siècle, célèbre pour sa bravoure.

Jean Vauquelin nait en février 1728 à Dieppe, il était le fils d'un capitaine de la marine marchande. Ayant commencé à naviguer très jeune avec son père, il sert en qualité d'officier sur une frégate armée en course pendant la Guerre de Succession d'Autriche. Devenu à son tour capitaine dans la marine marchande vers 1750, il effectue 21 campagnes avant d'être recruté, au début de la guerre de Sept Ans, par le commandant de la marine au Havre pour servir comme officier bleu.

Il reçoit, le , le commandement de la frégate Tourterelle et entre dans la marine royale, en février 1758, comme lieutenant de frégate : il se voit aussitôt confier le commandement de la Pèlerine, une frégate de 30 canons récemment achetée par le roi à un armateur du Havre et rebaptisée Aréthuse. Envoyé à l'île Royale (aujourd'hui île du Cap-Breton), il réussit à entrer dans le port de Louisbourg, le 9 juin, malgré le blocus d'Edward Boscawen, et prend une part très active à la défense de la place. En juillet de la même année, il réussit à forcer une seconde fois le blocus anglais et parvient sans encombre en Europe après une traversée très rapide : cette brillante campagne vaut à Vauquelin une lettre de félicitations du ministre.

Revenu au Canada l'année suivante à bord de la frégate Atalante dont il avait reçu le commandement, il participe aux opérations navales en marge du siège de Québec, puis à la bataille de Sainte-Foy qui assure une victoire aux Français. En avril-mai 1760, alors qu'il tente d'aider le chevalier de Lévis à reprendre la ville, il est poursuivi par une division anglaise, il doit s'échouer et incendier sa frégate. Il est fait prisonnier par les Anglais le 16 mai à Pointe-aux-Trembles (Neuville). Rapidement libéré, il peut rentrer en France et, grâce à ses états de service, il est promu au apitaine de grade de capitaine de brûlot en pied en novembre 1761, puis lieutenant de vaisseau en octobre 1764. Il commande la Bricole en 1764 et la Coulisse l'année suivante.

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Novembre 2012 modifier

 
Joseph-François Lafitau

Joseph-François Lafitau, né le à Bordeaux et mort dans la même ville le , est un jésuite français, missionnaire en Nouvelle-France.

On le connaît surtout pour un ouvrage d'ethnographie qui lui a valu d'être considéré comme un pionnier de cette discipline.

Il a également été à l'origine d'un grand intérêt pour le ginseng américain au début du XVIIIe siècle.

En 1711, il part en mission en Nouvelle-France et s’installe à Sault Saint-Louis (aujourd'hui Kahnawake). Aidé par Julien Garnier, un missionnaire jésuite de grande expérience, il s’initie à la langue et à la culture des Iroquois. Le , il fait profession perpétuelle des quatre vœux à Montréal.

Il est un observateur attentif des coutumes amérindiennes. Il fera paraitre en 1724 Mœurs des sauvages américains comparées aux mœurs des premiers temps, où il tente de démontrer que les mœurs des Iroquois ne sont pas aberrantes en les mettant en parallèle avec celles des sociétés de l’Antiquité. Il s’efforce aussi de prouver l’origine commune des Amérindiens et des Occidentaux et d’étayer ainsi le concept d’unité de l'humanité tiré de la Genèse (Adam et Ève, couple initial unique).

Il découvre le système de parenté des Iroquois et l’importance des femmes dans leur société.

Lafitau fait preuve d’une grande minutie et d’une précision inégalée pour l’époque. Il a été, dit William N. Fenton, « le premier éclat de lumière sur la route de l'anthropologie scientifique ».

Son ouvrage a été traduit en néerlandais de son vivant même, et d'autres traductions ont suivi.

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Octobre 2012 modifier

 
Cette statue de Jeanne Mance fait partie du monument à Maisonneuve à la place d'Armes de Montréal

Jeanne Mance, née le à Langres (Haute-Marne, en France), décédée le à Montréal, a participé à la fondation et à la survie de Montréal au Canada, et a fondé puis dirigé l’Hôtel-Dieu de Montréal.

Jeanne Mance est née le à Langres et elle est baptisée le même jour en l'église Saint-Pierre-Saint-Paul. Issue d'une famille bourgeoise aisée puisque son père était procureur du roi de France à Langres, un important évêché au nord de la Bourgogne, Jeanne Mance remplace sa mère prématurément décédée auprès de ses onze frères et sœurs avant de se consacrer aux soins des victimes de la Guerre de Trente Ans et de la peste.

À 34 ans, lors d'une procession à Troyes, en Champagne, elle découvre sa vocation missionnaire et veut rejoindre la Nouvelle-France dont l'expansion est en pleine actualité. Avec le soutien d'Anne d'Autriche, la très catholique épouse du roi Louis XIII, et soutenue par les Jésuites, elle accepte la donation de Mme de Bullion et de la Société Notre-Dame de Montréal qui veulent aider à la fondation d'un poste à Montréal, et plus précisément celle d'un Hôtel Dieu, sur le modèle de celui de Québec.

Elle embarque à La Rochelle le 9 mai 1641 et arrive trois mois plus tard en Nouvelle-France. Au printemps 1642, après la fonte des glaces du Saint-Laurent, elle accède avec Paul Chomedey de Maisonneuve à l'île de Montréal le 18 mai et participe à la fondation de la ville sur les terrains concédés officiellement le 17 mai 1642 par le gouverneur avec l'autorisation de créer les bâtiments. Jeanne Mance ayant fait partie du premier groupe d'organisateurs et de bâtisseurs, elle est considérée comme l'un des deux principaux fondateurs de la ville de Montréal.

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Septembre 2012 modifier

Joseph de Monbeton de Brouillan, dit Saint-Ovide, né en 1676 à Bourrouillan dans le Gers, et décédé le à Saint-Sever dans les Landes, est un militaire français des XVIIe et XVIIIe siècles. Officier dans les troupes de la Marine royale, il est gouverneur de l’île Royale de 1717 à 1739.

Son père était le frère de Jacques-François de Monbeton de Brouillan; et sa mère s’appelait Charlotte Des Roches Duplesy. Saint-Ovide ne se maria jamais mais on lui connaît au moins une aventure. À Plaisance (Terre-Neuve), aux environs de 1705, il prive une certaine Renée Bertrand, âgée de 15 ans, de « ce qu’il y a de plus sacré dans la religion ».

Joseph de Monbeton de Brouillan entre dans la Marine royale en 1689 avec le grade d’aspirant de marine. Il suit son oncle, Jacques-François de Monbeton, à Plaisance, en 1692, en qualité d’enseigne. II est promu lieutenant en 1694 puis Capitaine de vaisseau en 1696. C'est alors qu'il est en service à Plaisance qu’il accomplit les plus hauts faits d'armes de sa carrière en Amérique. Lors d’une opération commandée par son oncle, il débarque, à la tête d’un détachement, à la baie des Taureaux en et déloge les Anglais de deux de leurs positions. En novembre de la même année, il participe à la campagne intensive de cinq mois dirigée par son oncle et Pierre Le Moyne d'Iberville, dévastant la quasi-totalité des établissements anglais de l’île. Il accompagne également l'escadre d’André de Nesmond à Saint-Jean de Terre-Neuve en 1697. Pendant les années qui suivent, il sera une victime indirecte des expéditions menées par le commandant par intérim de Terre-Neuve, Joseph de Monic. Par deux fois, il est mis en prison avant d'être placé en résidence surveillée en raison des troubles oculaires dont il souffrait.

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Août 2012 modifier

 
Louisbourg en 1758

Le siège de Louisbourg est un épisode de la guerre de Sept Ans au cours duquel les forces anglaises assiègent l'établissement français de Louisbourg, sur l'île Royale en Nouvelle-France. Le siège se déroule entre le 8 juin et 26 juillet 1758. Il mobilise des moyens considérable dans les deux camps et s'achève par la reddition de la place avec la capture de la garnison. C'est la première défaite importante de la France en Amérique du Nord lors de ce conflit.

La forteresse de Louisbourg est située sur l'île du Cap-Breton à l'entrée du golfe du Saint-Laurent. Elle a été construite en 1713 par la Couronne française afin d'imposer ses droits sur les bancs de pêche de Terre-Neuve. Par la suite, elle acquiert une grande importance militaire en permettant la maîtrise de l'entrée du golfe et donc l'accès à la Nouvelle-France. Elle fut capturée lors de la guerre de Succession d'Autriche en 1745 par une attaque montée depuis la Nouvelle-Angleterre, mais rendue à la France en 1748 contre la ville de Madras en Inde, dont les Français s'étaient emparés en 1746.

Lors de l'éclatement de la guerre de Sept Ans en 1755, elle constitue alors une cible privilégiée pour la Grande-Bretagne dont le but est de se rendre maîtresse de toutes les possessions française d'Amérique du Nord. Pour les Anglais, la prise de Louisbourg, qui verrouille l'entrée maritime du Canada, est essentielle.

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Juillet 2012 modifier

 
Statue d'Evangéline et église-souvenir

Grand-Pré est un village canadien de la Nouvelle-Écosse.

Fondé en 1682, Grand-Pré est rapidement devenu le grenier et la principale ville de l'Acadie. Il fut délaissé à l'origine par le gouvernement colonial, étant trop loin de Port-Royal. Ravagé en 1704 et tombé au mains des Britanniques en 1713, Grand-Pré fut victime de la lutte pour le contrôle de l'Amérique du Nord. Il retourna brièvement sous contrôle Français à la suite de la bataille de Grand-Pré, en 1747. La population fut déportée par les Britanniques à l'automne 1755. Les Planteurs de la Nouvelle-Angleterre s'établirent au village à partir de 1760.

De nos jours, Grand-Pré est un petit village devenu site historique national, commémorant son histoire et son patrimoine, considéré par plusieurs comme le cœur historique et spirituel de l'Acadie. Le site est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis le 30 juin 2012.

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Juin 2012 modifier

 
Angèle Mérici fondatrice de
l'Ordre des Ursulines.

Le couvent des Ursulines de Québec, fondé en 1639, est la plus ancienne institution d'éducation pour les femmes de l'Amérique du Nord. L'histoire du couvent des Ursulines de Québec commence avec l'arrivée des premières Ursulines en Nouvelle-France le 1er août 1639. C'est la religieuse, Marie de l'Incarnation, missionnaire des Ursulines aidé par une riche veuve venue sur le même navire, Marie-Madeline de Chauvigny de la Peltrie qui fondent le couvent des Ursulines cette année-là.

Après trois années passées dans la Basse-Ville de Québec, les religieuses déplacèrent leur couvent sur le terrain qu'elles occupent encore, cédé par la Compagnie de la Nouvelle-France. Leurs premiers élèves étaient des filles amérindiennes, avec qui elles eurent de meilleurs résultats et de réussites qu'avec les Jésuites et les jeunes garçons amérindiens. Le premier couvent brûla en 1650, mais fut bientôt reconstruit. Le missionnaire Jérôme Lalemant, qui évangélisa les Hurons, établit des règles de fonctionnement pour l'institution religieuse. La première célébration de la fête du Nouveau Monde eut lieu dans le couvent le 18 juin 1700. Le registre de la Confrérie du Sacré-Cœur débute en 1716. Le pape Clement XI l'a enrichie d'indulgences en 1718. Marguerite d'Youville, fondatrice des Sœurs de la Charité de Montréal, dites les "Sœurs Grises", fut élève au couvent des Ursulines.

Le couvent a subi le siège et le bombardement de Québec en 1690, et un second siège par James Wolfe en 1759. Après la bataille du 13 septembre 1759, au terme de laquelle la garnison de Québec se rendit à l'armée de Wolfe, le gouverneur français, Montcalm, tué pendant les combats, fut enterré la nuit dans la chapelle du couvent. Le premier gouverneur anglais, Murray, a utilisé une partie du monastère comme quartier général. Les gouverneurs et les vice-rois, et anglais et français, furent toujours respectueux envers l'institution.

Le couvent des Ursulines de Québec est reconnu comme patrimoine de l'Unesco. Il renferme de nos jours une chapelle et un musée.

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Couvent des Ursulines (La Nouvelle-Orléans)

Le Couvent des Ursulines à La Nouvelle-Orléans fut parmi plusieurs construits dans la ville de La Nouvelle-Orléans. En 1726, des ursulines du couvent de Rouen dont Marie-Madeleine Hachard se rendent à La Nouvelle-Orléans pour y fonder un couvent, diriger un hôpital et se charger de l’éducation des jeunes filles. Le premier édifice fur construit pour les religieuses de La Nouvelle-Orléans Ignace François Broutin en 1727 lorsque les religieuses arrivèrent à La Nouvelle-Orléans. Michael Seringue fut le constructeur. En 1745 des plans pour un nouveau couvent furent émis. Le nouveau couvent serait de briques et protégé par un colombage et préparé par Broutin. Le contracteur fut Claude Joseph Villars Dubreuil, contracteur pour le Roi. Sa femme, Marie Payen de Noyan, était la sœur de Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville. La construction fut complèté en 1751. Il est probable qu'Alexandre de Batz est aussi participé au dessin de la batisse car il reçu des paiements pour son travaille sur la nouvelle édifice. La nouvelle batisse fut érigée à côté de l'ancienne.

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Mai 2012 modifier

 
Pierre de Rigaud de Vaudreuil par Donat Nonnotte, vers 1753-1755

Pierre de Rigaud de Vaudreuil de Cavagnial ( à Québec - à Paris, rue des Tournelles), marquis de Vaudreuil, officier de la Marine, a été le dernier gouverneur général de la Nouvelle-France.

De tous les gouverneurs français de la Nouvelle-France, Pierre de Rigaud de Vaudreuil est le seul à être né au pays.

Son ancienne seigneurie de Nouvelle-France, la seigneurie de Vaudreuil à l'ouest de Montréal, comprend aujourd'hui les villes de : Vaudreuil-Dorion, Vaudreuil-sur-le-Lac, L'Île-Cadieux, Saint-Lazare et Hudson.

En 1731, après une rencontre avec le ministre de la marine Maurepas, il espère obtenir le poste de gouverneur de Montréal après la mort prochaine du gouverneur Jean Bouillet de la Chassaigne. Mais c'est le poste de gouverneur de Trois-Rivières qu'il obtient en 1733, poste qu'il occupera jusqu'en 1742, pour devenir gouverneur de la Louisiane.

Le marquis de Vaudreuil est nommé, par Maurepas, gouverneur de la Louisiane le , il succède à Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville mais il n'arrive à La Nouvelle-Orléans que le . Il se montre un administrateur entreprenant, ordonne des défrichements. La situation n'est guère favorable: la colonie est faiblement peuplée, la population étant principalement répartie entre La Nouvelle-Orléans, des fermes dispersées le long du Mississippi, et des postes de traite de fourrures. De plus, par sa situation au centre du continent, elle est entourée par d'autres puissances coloniales et diverses nations indiennes; les communications entre Québec ou la France sont lentes, le ravitaillement de la colonie est difficile; pour protéger la colonie, il obtient l'envoi de 1 850 soldats en 1750. Il sait que, pour garantir la paix intérieure à la colonie, il faut rattacher les indiens à la cause française et les détacher des anglais, il tentera par diverses moyens de limiter l'influence anglaise à l'intérieur du continent grâce aux indiens.

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Avril 2012 modifier

 
Portrait longtemps considéré comme celui de Françoise-Marie Jacquelin

Françoise-Marie Jacquelin, dite Madame La Tour (née en 1601 ou 1602 en France, morte en 1645 à Saint-Jean, en Acadie), est la deuxième épouse de Charles de Saint-Étienne de La Tour, gouverneur de l'Acadie de 1631 à 1642 et de 1653 à 1657. Première femme d'origine européenne à élever une famille dans le territoire qui deviendra le Nouveau-Brunswick, ses origines et sa vie sont mal connues. S'étant comportée en héroïne dans la défense du fort La Tour contre Charles de Menou d'Aulnay en l'absence de son époux, plusieurs artistes se sont inspirés de ce haut fait.

Mars 2012 modifier

 
Les restes de la Belle, telle que retrouvée en 1995.

La Belle est l'un des quatre navires de l'expédition de René Robert Cavelier de La Salle dans le Golfe du Mexique, visant à établir une colonie française à l'embouchure du Mississippi, en 1685. Prise dans un ouragan, La Belle s'échoua dans la baie de Matagorda en février 1686, causant la perte de la colonie de La Salle au Texas.

Pendant plus de trois siècles, l'épave de La Belle resta dans l'oubli, bien qu'elle figure sur plusieurs cartes espagnoles et françaises, jusqu'à ce que des archéologues de l'État du Texas la redécouvrent en 1995. La mise au jour du navire du dernier navire de La Salle fut alors considéré comme la plus importante découverte archéologique du siècle au Texas, et une fouille à grande échelle fut menée afin de remonter l'ensemble de l'épave et plus d'un million d'objets. Ces restes sont présentés en plusieurs lieux au Texas, au titre d'un prêt effectué par la France pour 99 ans. La propriété de la France des restes de La Belle a dû être réaffirmée par un accord entre les États-Unis et la France, signé à Washington le 31 mars 2003.

À la fin du XVIIe siècle, une grande partie de l'Amérique du Nord est occupée par les pays européens. L'Espagne possède la Floride, le Mexique et la plus grande partie du sud-ouest du continent. La côte nord-atlantique est aux mains des Britanniques et les Français occupent la Nouvelle-France, une grande partie de ce qui est aujourd'hui le Canada, ainsi que le Pays des Illinois. Les Français craignent que leur territoire ne soit vulnérable aux visées expansionnistes de leurs voisins. En 1681, Robert de La Salle lance une expédition qui descend le Mississippi, espérant rejoindre l'océan Pacifique, mais il découvre en fait, une voie menant au Golfe du Mexique. Bien que Hernando De Soto ait exploré et prit possession de cette région pour l'Espagne, cent quarante ans auparavant, le , La Salle revendique la vallée du Mississippi au nom du roi de France, Louis XIV, et la baptise Louisiane, en son honneur.

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Décembre 2011 modifier

 
Célébrant le 400e anniversaire de la ville de Québec (2008).

Les compagnies franches de la Marine furent un ensemble d'unités d'infanterie autonomes rattachées à la Marine royale et vouées à servir indifféremment en mer et sur terre. Ces troupes constituaient la principale force militaire de France pouvant intervenir et tenir garnison en outre-mer de 1690 à 1761, date de leur radiation.

L'origine la plus lointaine des forces coloniales françaises remonte à la création par le cardinal de Richelieu de cent compagnies ordinaires de la mer, en 1622. Ces unités sont alors destinées à servir de soldats de bord aux vaisseaux de la Marine royale. Désertions, naufrages, manque d'argent et d'intérêt réduisent considérablement les effectifs initiaux. Richelieu crée alors en 1626 le régiment la Marine, dont il est propriétaire et commandant honoraire. Arborant le pavillon blanc, le régiment s'illustre par ses combats le long des côtes provençales jusqu'aux îles de Lérins, au large de Cannes, et dans le golfe de Gascogne.

Richelieu crée d'autres régiments pour soutenir l'effort de colonisation français au Canada, mais avant tout et surtout aux Antilles, les premiers colons français prenant pied à la Guadeloupe et à la Martinique dans les années 1630. Ces régiments n'ont pas une durée de service des plus longues : régiment du Havre (1636-1642), régiment des Îles (il tint garnison aux îles de Ré et d'Oléron en 1636-1663), et enfin le régiment des Galères basé à Toulon. Louis XIII crée le régiment des Vaisseaux (1638-1643). Ce dernier est refondé par le cardinal Mazarin sous le nom de régiment Vaisseau-Mazarin (1644). Il devient ensuite le régiment Vaisseau-Provence (1658), puis le régiment Royal-Vaisseaux (1669). En 1669, Jean-Baptiste Colbert, secrétaire d'État de la Marine et ardent développeur de la marine royale et de l'effort colonial, créa deux régiments : le régiment Royal-Marine, et le régiment de l'Amiral, qui répartissent leurs compagnies entre Dunkerque, le Havre, Brest, Rochefort et Toulon. Ils arborent pour la première fois l'uniforme gris-blanc et la veste bleue.

Néanmoins, les années 1670 résonnent du conflit d'intérêt entre Colbert et François Michel Le Tellier de Louvois, respectivement secrétaire d'État à la Marine et à la Guerre. Les quatre régiments des Troupes de Marine cités plus haut passent ainsi de la coupe du secrétariat à la Marine à celui de la Guerre. En cause, les besoins militaires des guerres successives du règne de Louis XIV et la volonté de Louvois de contrôler toutes les unités françaises constituées.

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Novembre 2011 modifier

 
Le Théâtre de Neptune, pièce écrite par Marc Lescarbot. (Dessin de Charles William Jefferys)

Marc Lescarbot, né à Vervins (Aisne) vers 1570 et mort à Presles (Aisne) en 1641, est un érudit, avocat, voyageur, écrivain, courtisan, originaire de la Picardie.

De longues études à Laon, puis à Paris, l'amènent à connaître le latin, le grec, l'hébreu, les lettres anciennes et modernes. Il devient avocat, licencié en lois, maître en droit civil et droit canonique. Ayant fixé sa résidence à Paris, il y fréquente régulièrement les érudits et les gens de lettres.

En 1598, il joue un petit rôle dans la Paix de Vervins, composant pour l'occasion discours et poème. Il publie par la suite des traductions d'ouvrages en latin, mais l'essentiel de son œuvre reste à venir. Accompagnant un de ses clients et amis, Jean de Poutrincourt, il part de La Rochelle en mai 1606 pour séjourner en Acadie, à Port-Royal,en Nouvelle-France, où il demeure jusqu’à l'automne 1607, comme compagnon de Jean de Poutrincourt, Louis Hébert (cousin par alliance de ce dernier), François Gravé et de Samuel Champlain. Ayant écrit quelques pièces en vers pendant le voyage, il produit également sur place, en 1606, une œuvre particulièrement originale, Le Théâtre de Neptune, pièce jouée sur l'eau pour fêter un retour d'exploration de Jean de Poutrincourt. Interprétée par les colons restés à l'habitation de Port-Royal et des Amérindiens Micmacs, il s'agit là, à ce qu'on sache, de la première pièce de théâtre jouée en Amérique du Nord. Les Français contrairement aux Néerlandais (de Nieue Amsterdam), aux Espagnols et aux Britanniques fraternisaient et intégraient les Amérindiens, en les traitant comme des égaux.

De retour en France, Marc Lescarbot fait paraître en 1609 une première édition de son Histoire de la Nouvelle-France, qu'il fait suivre de quatre autres tomes, complétée des derniers événements et de réflexions nouvelles, en 1611, 1612, 1617 et 1618. Il s'agit alors du premier ouvrage portant sur l'histoire de la Nouvelle-France, où sont rapportées les relations publiées par Champlain depuis 1603. L'œuvre de Lescarbot est traduite en plusieurs langues et publiée à l'étranger, où elle obtient un franc succès. Y figurent, en prime, de nombreux développements sur la colonisation, l'économie, la vie et les mœurs indigènes, dans le même esprit humaniste que celui de Michel de Montaigne.

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Octobre 2011 modifier

 
Monument de Guillaume Couture à Lévis

Guillaume Couture ( - ) était un coureur des bois et un colonisateur français. Il est le premier européen qui est venu s'installer sur la seigneurie de Lauzon (aujourd'hui Ville de Lévis) en 1647. Cette seigneurie était située au sud de la Ville de Québec, précisément dans le secteur nommé Pointe-Lévy. Il est l'ancêtre de tous les Couture de l'Amérique du Nord.

Héros méconnu de la Nouvelle-France, Couture devint le premier juge sénéchal et capitaine de milice de la Pointe-Lévy (ou Pointe-de-Lévy). Il n'a jamais obtenu officiellement un titre seigneurial. Cependant, par ses initiatives et ses habiletés, il a contribué au développement de la colonisation des terres au sud de Québec et il fut aussi un explorateur en Nouvelle-France. On peut lui donner le titre de « roturier bâtisseur » ou « père fondateur » de la seigneurie de Lauzon. Il siégea aussi à quelques occasions au Conseil souverain de la Nouvelle-France à titre de remplaçant.

Selon l'historien québécois Marcel Trudel, qui a consulté le testament de Couture signé en 1638, celui-ci serait arrivé en Nouvelle-France en cette même année. Il n'existe aucune information précise sur ses occupations pendant l'année 1637-1638. Dès son arrivée en Nouvelle-France, il devint un coureur des bois, un « donné » ou « truchement » (interprète et ambassadeur) exceptionnel auprès des Jésuites et des tribus amérindiennes, notamment les Hurons et les Iroquois. Le 26 juin 1641, il légua à sa mère (Madeleine Mallet) et à sa sœur Marie les quelques terres qu'il avait héritées de son père (Guillaume) en France. Il effectua son premier grand voyage en Huronie, précisément à Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons, près de l'actuelle ville de Midland en Ontario. Il fut chargé de faire parvenir certains objets aux missionnaires jésuites et d'escorter, au retour, des chefs Hurons jusqu’à Québec.


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Septembre 2011 modifier

 
Rolland-Michel Barrin
comte de La Galissonière

Rolland-Michel Barrin, comte de La Galissonière, né le à Rochefort et mort le à Montereau-Fault-Yonne, est un officier de marine, administrateur colonial et aristocrate français des XVIIe et XVIIIe siècles. Il est gouverneur intérimaire de la Nouvelle-France de 1747 à 1749.

Rolland-Michel Barrin est issu de la famille Barrin, d'origine roturière et anoblie au XVe siècle, originaire de l'ancienne province du Bourbonnais, sur les bords de la Sioule, à Saint-Bonnet-de-Rochefort, dans l'actuel département de l'Allier.

Son père, Rolland Barrin de La Galissonière (1646 - 1736), est lieutenant-général des armées navales. Sa mère, Catherine (ou Katherine) Bégon, est la sœur de Michel Bégon de la Picardière, qui est intendant de la Nouvelle-France de 1710 à 1726. Le couple se marie à Rochefort-sur-Mer en 1691 et de cette union naissent trois enfants :

  • Roland-Michel Barrin, comte de La Galissonière
  • Marie-Madeleine Barrin, née en 1704, qui, en épousant un cousin Vincent Barrin des Ruilliers réunira au décès de son frère Roland-Michel, mort sans enfant, les héritages des Barrin de la Galissonnière à ceux des Barrin des Ruilliers.
  • Catherine Barrin, religieuse à Saintes

Roland-Michel Barrin, épouse en 1713 Marie-Catherine-Antoinette de Lauson, fille de la seconde épouse de son père, elle est apparentée à la famille de l’ancien gouverneur de la Nouvelle-France, Jean de Lauzon. Cette union reste sans descendance.

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Août 2011 modifier

 
Le marquis de Denonville

Jacques-René de Brisay, marquis de Denonville (1637-1710), fit toute sa carrière dans les dragons de Louis XIV, devenant général en Flandre, après s'être illustré lors de la guerre contre la Hollande, puis gouverneur de la Nouvelle-France du 1er août 1685 au 12 août 1689, à l'époque où est adopté le Code noir aux Antilles, la monarchie souhaitant la reprise en main des colonies pour en faire des investissements rentables.

Le Roi lui a demandé de réduire le nombre des coureur de bois, en tentant de moraliser leurs mœurs, de mettre fin à la "paix honteuse" avec les iroquois et de rentabiliser un commerce des fourrures concurrencé par les anglais. Il fut révoqué quatre mois avant le massacre de Lachine, près de Montréal.

Jacques-René de Brisay devint capitaine à 26 ans et prit part à la campagne que le duc de Beaufort mena en Afrique du Nord contre les pirates algériens. Il fit ensuite toute la guerre de Hollande (1672-1676) et devint colonel des dragons en 1675, à 38 ans. Le Roi le nomma en 1681 inspecteur général des dragons pour les provinces de Flandre, Picardie, Artois et Hainaut puis en 1683 général de brigade.

Ses faits d'armes lui permettent d'obtenir la succession de Joseph-Antoine Le Febvre de La Barre, gouverneur général de la Nouvelle-France en janvier 1685, avec un traitement de 24000 livres par an. Le roi lui acheta son régiment pour 60 000 livres, qu'il offrit ensuite au comte de Murcé, parent de Françoise de Maintenon.

Il fait le voyage en bateau avec le nouvel évêque Jean-Baptiste de La Croix de Chevrières de Saint-Vallier et s’occupa de faire dresser des cartes marines du Saint-Laurent plus au point que les cartes hollandaises en usage jusque-là.

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Juillet 2011 modifier

 
Nouvelle-France
 
Nouvelle-Angleterre

La bataille de Fort Carillon eut lieu le 8 juillet 1758 à Ticonderoga, au sud du lac Champlain (de nos jours dans l'État de New York) dans le cadre de la guerre de Sept Ans. La bataille eut lieu à Fort Carillon entre le Lac Champlain et le Lac George, qui dévisait la colonie anglaise de New York à la colonie française du Canada (plus précisément les provinces de Québec et l'Ontario, avec les États américaines de l'Ohio, Indiana, Illinois, Michigan et Wisconsin).

La bataille qui a eu lieu à trois quarts de miles du fort lui-même. Une armée française et canadienne de presque 4,000 hommes sous les commandes du Général Louis-Joseph de Montcalm et du Chevalier de Lévis avec une victoire sur une force militaire anglaise quatre fois supérieure à celle de Angleterre de 16,000 hommes sous les commandes du Général James Abercrombie, qui affronta les positions françaises bien entranchées sans appuis d'artillerie. La bataille fut la plus sanglante de la guerre avec plus de 3 000 victimes, donc 2 000 furent anglaises.

L'historien américain Lawrence Henry Gipson écrit que la campagne d'Abercrombie fut semé d'erreurs. Plusieurs historiens militaires ont mentionné la bataille de Carillon comme exemple classique d'incompétence militaire. Abercrombie, confiant d'une victoire éclair, a ignoré plusieurs options militaire viables, comme l'utilisation du contournement des défenses françaises en attendant son artillerie, ou avoir assiégé le fort. Plutôt, il fit confiance à un faux rapport de son jeune ingénieur militaire, et ignora ses recommandations, il décida d'un affront frontal sur les positions françaises, sans le bénéfice de l'artillerie. Montcalm, malgré sa consternation pour la faible position militaire du fort, a conduit la défense avec brio. Cependant, en raison du manque de temps, il commit des erreurs stratégique dans la préparation de ses défenses qu'un adversaire compétent aurait pu exploiter, et il commit des erreurs tactiques qui auraient facilité le travail de l'attaquant.

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Juin 2011 modifier

 
Louis de Buade de Frontenac. Statue de la façade de l'Assemblée Nationale de Québec.

Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau, est une des figures les plus importantes de l'histoire de la Nouvelle-France. Il est aujourd'hui très connu au Québec pour avoir défendu la colonie contre les attaques anglaises et iroquoises.

L'origine de sa famille se situe très certainement dans le Sud-Ouest de la France.

Le 7 avril 1672, Louis de Frontenac obtient du roi de France Louis XIV la charge de gouverneur général de la Nouvelle-France. Le 28 juin 1672, il embarque (sans sa femme) à La Rochelle à destination de sa nouvelle mission américaine. Il est assermenté le 23 octobre. À cette époque, la Nouvelle-France est gérée comme une province métropolitaine, même si l'éloignement nécessite des aménagements importants. Frontenac, en sa qualité de gouverneur, a alors pouvoir absolu sur les affaires militaires, il possède même le droit de véto à l'égard des décisions des autres dirigeants. Le départ de l'intendant Jean Talon en novembre 1672 donne au gouverneur encore davantage de pouvoirs.

L'entreprise la plus glorieuse a lieu au début du gouvernement de Frontenac : il s'agit de la découverte du Mississippi par Louis Jolliet (originaire de Montréal) et le père Jacques Marquette (originaire de Laon en France). Puis est construit un immense fort sur le Lac Ontario, auquel on donne le nom de Fort Frontenac (aujourd'hui Kingston en Ontario). Le gouverneur nomme La Vallière commandant de l'Acadie, il entretient des relations avec les Bostonnais, il assure l'alliance avec les Abénaquis et il maintient la paix avec les Iroquois. Mais un complot mené contre Frontenac par un sous-ministre français désireux de prendre le contrôle de la traite des fourrures, entre 1672 et 1682, entraînent en 1682 son rappel vers la France.

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Avril 2011 modifier

 
Reddition de Montréal en 1760. Anonyme

Les Articles de capitulation de Montréal, négociés entre le Gouverneur-Général de la Nouvelle-France, Pierre de Cavagnal, Marquis de Vaudreuil, et le Major-General Jeffrey Amherst au nom des couronnes française et britannique, consacrent la reddition de la ville de Montréal au cours de la Guerre de Sept ans. La signature du document, qui est rédigé en français, a lieu le 8 septembre, 1760 sous la tente du camp britannique devant la ville de Montréal qui accepte de capituler. La conséquence immédiate de cette signature est la retraite de l'armée française et l'instauration d'un régime militaire britannique sur le pays, qui se prolonge jusqu'en février 1763, alors que le roi de France cède définitivement au roi de Grande-Bretagne le « Canada avec toutes ses dépendances » via le Traité de Paris de 1763.

Les 55 articles sont presque tous accordés par Amherst, sauf ceux qui font référence aux Acadiens. Les demandes françaises comportaient un large éventail de garantie quant à la protection des habitants de la Nouvelle-France : les Français, les Canadiens, les Acadiens et les Sauvages ( les Amérindiens). Vaudreuil demande essentiellement que tous les habitants se voient reconnaître les mêmes droits et privilèges que les autres sujets de la couronne britannique.

La prise de Montréal modifier

À la fin de l'été 1760, la Guerre de Sept ans en Amérique tire à sa fin. Les forces américano-britanniques regroupées en trois armées et totalisant 17,000 hommes convergent vers Montréal. Une armée dirigée par Amherst remonte le fleuve Saint-Laurent à partir de Québec. Une autre descend du lac Ontario à partir du Fort Frontenac (aujourd'hui Kingston) et finalement, la dernière venant du Fort Ticonderoga (anciennement Fort Carillon) remonte le Richelieu en ayant auparavant pris le Fort Chambly. James Murray, gouverneur militaire du district de Québec depuis septembre 1759, ordonne aux armées britanniques de brûler tout sur leur passage, fermes, maison, etc., pour empêcher les miliciens canadiens de rejoindre l'armée française. En même temps en août, les Sept Nations du Canada, les alliés autochtones des Français, pactisent avec les Britanniques à Oswigatchie.


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Mars 2011 modifier

 
Le site de Jumonville Glen, en Pennsylvanie (États-Unis).

La bataille de Jumonville Glen, connue aussi sous le nom de l’affaire Jumonville, eut lieu le 28 mai 1754 dans l'actuel État de Pennsylvanie aux États-Unis. Théâtre d'une affaire en abyme, elle a pour cause la lutte entre Français et Anglais pour le contrôle de la vallée de la rivière Ohio et se solda par une victoire anglaise. Si elle trouva un prolongement immédiat dans la bataille de Fort Necessity, ce fut aussi le premier affrontement de la guerre de Sept Ans, appelée French and Indian War aux États-Unis pour sa partie américaine et guerre de la Conquête au Canada, qui allait plus tard s'étendre en Europe.

Le commandant français est Joseph Coulon de Villiers, sieur de Jumonville, son adversaire est George Washington, futur premier président des États-Unis, alors jeune officier dans la milice de Virginie, troupe d'auxiliaires coloniaux britanniques.

Depuis l'expédition de La Galissonière dans les territoires de l'Ohio en juin 1749, les Français cherchent à installer durablement leur présence, avec pour objectifs de construire une série de forts et s'assurer du contrôle des Amérindiens y habitant. Prenant les Anglais de court, la concurrence pour cette région riche en promesses commença.

En 1753, George Washington, jeune planteur enrôlé, accomplit une mission d'émissaire pour le compte du Gouverneur de Virginie Robert Dinwiddie auprès de Jacques Legardeur de Saint-Pierre, commandant des forces françaises en Ohio, à Fort Le Bœuf (maintenant Waterford en Pennsylvanie). Invité à diner par son hôte, il lui fut opposé une fin de non recevoir quant à la teneur de son message : l'exigence du retrait français des territoires de l'Ohio.

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Février 2011 modifier

 
Bâton-Rouge aujourd'hui.

La ville de Bâton-Rouge (selon API en français [bɑtɔ̃ ʀuʒ], en anglais /ˌbætən ˈruːʒ/;) est la capitale de l'État de Louisiane, aux États-Unis, et est la deuxième ville la plus peuplée de cet État, suivant la croissance et la décroissance temporaire de sa population due à l'afflux de réfugiés depuis le passage de l'ouragan Katrina sur La Nouvelle-Orléans en 2005. Bâton-Rouge est située dans la paroisse de Bâton-Rouge Est, dont elle est le siège. La commune de Bâton-Rouge compte 225 390 habitants, au sein d'une agglomération de 786 947 (estimations de 2009). La ville accueille le campus principal de l'université d'État de Louisiane et de la Southern University. De nos jours, la capitale et sa région sont presque entièrement anglophones.

En 1699, les explorateurs français découvrent le secteur. Les écrits de d'Iberville identifient le secteur par le nom « Istrouma » ou « bâton rouge ». D'Iberville décrit de grands poteaux rouges érigés par les Amérindiens avec des têtes de poissons et d'ours offertes en sacrifice. En 1718, les Français construisent un fort près de l'actuelle Bâton-Rouge afin de protéger les voyageurs. Le secteur devient possession britannique par le traité de Paris en 1763. En septembre 1779, les Espagnols battent les Britanniques près du bayou Manchac et s'emparent de Bâton-Rouge. En 1810, les colons se revoltent contre les Espagnols et forment la République de la Floride Occidentale. Vers 1810, on estime que mille personnes vivent à proximité de Bâton-Rouge, qui est un port alternatif La Nouvelle-Orléans, bien situé sur le Mississippi et plusieurs chenaux travers la Louisiane, même s'il est situé à 230 kilomètres des côtes.

Quatre ans plus tôt, en 1806, le capitaine Elias Beauregard, d'une famille de planteurs de coton, a transformé la ville en installant sur les terres de sa plantation, un nouveau quartier d'habitation pour accueillir des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique. Le nouveau port va devenir un important marché aux esclaves.


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Janvier 2011 modifier

 
Le Séminaire de Québec

Le Séminaire de Québec est une communauté de prêtres fondée par Monseigneur François de Montmorency-Laval en 1663 à Québec. Il est situé dans l'arrondissement historique du Vieux-Québec.

Le Séminaire de Québec désigne aussi l’ensemble des bâtiments classé monument historique en 1968 qui comprend le parloir, le Petit Séminaire de Québec, le Grand Séminaire de Québec, la résidence des prêtres, le musée de l'Amérique française, la chapelle extérieure et la chapelle de la Congrégation.

Suivant les propositions du Concile de Trente, François de Laval établit en Nouvelle-France un grand séminaire servant à former les nouveaux prêtres. Associé à cette œuvre fut le séminaire, communauté de prêtres qui étaient au service des paroisses ainsi qu'à la formation des séminaristes. C'est dans le presbytère de l'évêque qu'ils habiteront jusqu'à l'inauguration d'une maison plus spacieuse en 1677. Entretemps, monseigneur de Laval avait dès 1665 rattaché son œuvre au Séminaire des Missions étrangères de Paris, voulant favoriser la venue de prêtres pour travailler dans les coins les plus reculés de l'Amérique française. Cette association explique la présence de plusieurs ornements comportant les initiales SME encore aujourd'hui dans les bâtiments du Séminaire. Le sigle SME pour «Séminaire des Missions-Étrangères» nous ramène aux origines du Séminaire de Québec.

Le sigle SME continue d'être utilisé comme un héritage et une volonté de fidélité à la vocation du Séminaire dans de nouveaux contextes sociaux et culturels. Les lettres SME surmonte encore la porte-cochère du Vieux-Séminaire au 1, côte de la Fabrique dans le Vieux Québec. Toutefois, la dénomination "Séminaire des Missions Étrangères de Québec" qui figure encore dans les cahiers de procès-verbaux dans les années 1940 n'est plus utilisée de façon officielle depuis l'adoption de la Loi du Séminaire de Québec par l'Assemblée nationale le 17 mai 1979. Jusqu'en 1965, les réglements du Séminaire de Québec s'intitulaient "Constitutions et règlements du Séminaire des Missions Étrangères et épiscopal de Québec" en continuité avec les règlements hérités de Mgr Briand (1768) au début du Régime anglais.

En 1668, une résidence d'élèves qui étudient au Collège des Jésuites est inaugurée : le Petit Séminaire de Québec, qui deviendra ensuite une résidence vocationnelle pour ceux qui souhaitaient entrer au Grand Séminaire. Après la Conquête, le Petit Séminaire devient un collège en remplaçant le Collège des Jésuites, transformé en caserne. Les prêtres du Séminaire deviennent des enseignants.

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Décembre 2010 modifier

 
L'Amiral Jean-Baptiste Louis Frédéric De La Rochefoucauld, Duc d'Anville

L'Expédition du Duc d'Anville (juin-octobre 1746) fut organisée par la France pour arracher l'Acadie aux forces britanniques en prenant Louisbourg et Port-Royal. L'expédition fut la plus grande force navale jamais regroupée pour l'Amérique du Nord avant la Révolution américaine. L'effort pour reprendre l'Acadie fut aussi soutenu par l'expédition de Ramezay de Québec.

Avec la reprise de l'Acadie des mains des Anglais, D'Anville a donné l'ordre de bombarder Boston et d'attaquer les Antilles anglaises. Les nouvelles de l'expédition causèrent la consternation à New York et en Nouvelle-Angleterre.

Les Anglais avaient pris une partie de l'Acadie en capturant sa capitale Port-Royal. Pendant plus de cinquante ans, les Français, les Acadiens, ainsi que les Canadiens et les Micmacs, ont essayé par six fois, de regagner la capitale de l'Acadie. L'expédition du Duc d'Anville, qui était en coordination avec l'expédition de Ramezay de Québec, fut la dernière tentative pour reprendre Port Royal. Après une défaite à Louisbourg, lors de la Troisième Guerre intercoloniale, le Roi Louis XV envoya une expédition pour reprendre l'Acadie, en reprenant sa capitale Port Royal.

L'expédition du duc d'Anville comportait 11,000 hommes et une flotte navale de 64 navires. L'expédition fut menée par l'amiral Jean Baptiste Louis Frederic de la Rochefoucauld, Duc d'Anville. L'assemblement de la flotte fut lent et difficile. Elle n'a pas levé l'ancre avant le 22 juin, 1746 de Île-d'Aix, France. Une tempête dans la Baie de Biscaine et des vents contraires rendirent la traversée difficile et lente. Des maladies apparurent à bord des navires, tel que le typhus, et le scorbut.

La flotte rencontra un silence long et pénible aux Azores. Ce calme fini par une tempête, ou plusieurs navires furent frappés par la foudre, qui, dans un cas, fit exploser le magazine qui a tué et blessé trente hommes. Le 24 août, 1746, l'expédition avait été à la mer pour plus de deux mois, mais était encore à trois cents lieues de l'Acadie.


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Novembre 2010 modifier

 
Laudonnière et Athore, le fils du chef des Timucua Saturiwa, devant la colonne placée par Ribaud, gravure de Théodore DeBry selon Jacques Lemoyne

René Goulaine de Laudonnière, né vers 1529 et mort en 1574, est un explorateur français huguenot originaire du Poitou, fondateur de la cité de Fort Caroline, près de l'actuelle Jacksonville, en Floride.

Jean Ribault et René de Goulaine de Laudonnière quittent Le Havre avec 150 hommes à bord de deux vaisseaux du roi le 18 février 1562 et abordent l’Amérique aux confins de la Floride et de la Géorgie actuelles après deux mois de navigation (1er mai). Ils baptisent le pays Caroline en l’honneur de Charles IX de France, établissent un contact pacifique avec les indigènes du « pays de Chicora » et élèvent un fortin, Charlesfort. Leur colonie installée, ils rentrent à Dieppe pour demander des renforts (20 juillet). Ils trouvent la France en pleine guerre civile. Ribault préfère attendre en Angleterre que la situation se calme.

La colonie qui se contente de vivre en rançonnant les indigènes, tombe à court de vivres. Les renforts tardant, des dissensions éclatent. Le commandant de Charlesfort est tué au cours d’une mutinerie. Finalement, les colons quittent la Floride à bord d’une embarcation de fortune. Ils en sont réduits à manger un de leurs compagnons, Lachère, désigné par le sort. Les survivants sont recueillis par un vaisseau anglais.

Laudonnière organise une seconde expédition en 1564. Il retrouve Charlesfort rasée à la suite du raid du capitaine espagnol de Roja. Laudonnière fait alors reconstruire un ouvrage de plus grandes dimensions, baptisé La Caroline (22 juin 1564). Il renvoie deux navires sur quatre en France et décide de rester sur place. Sa gestion est désastreuse : il s’immisce maladroitement dans les querelles de tribus rivales, divisées entre les partisans du roi Saturiwa et de son rival Utina, et ne peut empêcher ses hommes, pour la plupart des gentilshommes récalcitrants au travail manuel, de s’égailler dans la nature à la recherche d’hypothétiques trésors.

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Octobre 2010 modifier

 
Musée St-Ignace de Loyola où se trouvait le Fort Buade, puis le Fort Michillimakinac.

Jacques Le Gardeur naquit à Ville-Marie le 21 octobre 1701. Dès l'âge de quinze ans, il commença sa carrière chez les indigènes, puis, il entra au service dans les troupes de la marine. En 1732, il est enseigne et, en 1735, nommé commandant du fort Beauharnois chez les Sioux, sur le lac Pépin jusqu'en 1737. Devenu lieutenant, il commanda, la même année, une compagnie détachée, pour aller au secours de M. de Bienville, qui allait soumettre les Chicachas en Louisiane ou le Mississipi. Il érigea un poste sur la rivière des Yazous, dans l'Alabama actuel. Il épousa à Québec, le 27 octobre 1738, Marie-Joseph Guillemin qui ne lui donna aucune postérité. En 1745, il conduisit un parti d'éclaireurs au fort Saint-Frédéric, et de là, il prit la route de l'Acadie.

En 1747, on lui confia le commandement du poste le plus considérable sur les grands lacs, le fort de Michillimakinac. En 1749, on le désigna comme successeur à M. de Noyelles, successeur ou héritier lui-même de la tâche de M. de La Vérendrye. Le chevalier François, fils de ce dernier, semblait le personnage le plus méritant et le mieux informé dans l'Ouest. On choisit M. de Saint-Pierre, bouillant officier qui avait dû évacuer le fort Beauharnois, à la suite du massacre du Lac-des-Bois. Cependant, il n'arrivait pas à amener les indigènes à ces­ser leurs dissensions mutuelles, car il n'était pas conci­liant. Plutôt que d'atteindre son but, il s'aliéna les sympathies des amérindiens, qui étaient pourtant restés loyaux à M. de La Vérendrye.

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Septembre 2010 modifier

 
Hurons de la Jeune Lorette, Hurons-Wendat, Québec, Canada. Lithographie de John Richard Coke Smyth (1808-1882)

Les Hurons-Wendat en langue wendate (appelés aussi aux États-Unis les Wyandots) sont une Première Nation de langue iroquoienne, originaire du sud de l’Ontario, au Canada.

Le nom « Huron » leur a été donné par les premiers arrivants français à cause de la coiffure des hommes, semblable à celle des Mohawks, qui rappelait la hure du sanglier.

Lors du premier contact franco-wendat au XVIIe siècle, les Wendat étaient, d'après les premiers Européens entrant en contact avec eux, organisés en une confédération de cinq tribus ou peuplades distinctes : les Attignawantan, les Attignaenongnehac, les Arendaronon, les Tahontaenrat et les Ataronchronons.

Les Wendat se battaient contre les Iroquois avant même l’arrivée des Français dans la région. L’alliance franco-wendat et les alliances formées par les Iroquois avec les Hollandais, puis avec les Anglais, relient cette guerre à celle des puissances colonisatrices. Les fusils et les couteaux en acier augmentent l’intensité destructrice de la guerre et, dès 1649, les Iroquois dévastent les Wendats. Les Iroquois ont pris un grand nombre de captifs : après une année, suivant les coutumes iroquoiennes, les uns sont adoptés par mariage avec un membre de la tribu et les autres torturés puis tués.

Vers la fin du XVIIIe siècle, les Wendat de l’Ouest obtiennent une position d’importance symbolique en tant qu'« oncles » de la Confédération du Wabache qui combat aux États-Unis dans les années 1790. Les descendants des Wendat de l'ouest sont divisés aujourd’hui en trois groupes : un certain nombre qui est resté dans le Michigan et l’Ontario (la Nation Wyandot d'Anderdon), un autre groupe conduit au Kansas et un troisième, le plus grand, dans l’Oklahoma.

Avant 1649, les Wendats disposaient d’un territoire au Canada et aux États-Unis. Ce territoire de 880 km² était délimité par la rivière Niagara à l’est, la rivière Sainte-Claire à l’ouest, le lac Érié au sud.

Après leur défaite face aux Iroquois en 1649, un groupe d'environ 300 Hurons catholiques s'installe près de Québec, à Wendake.

L'ancienne seigneurie de Sillery est revendiquée par ces gens de Wendake comme territoire huron, de même qu'une grande partie du comté de Roquemont et le territoire des « Quarante Arpents ».

Après 1649, une autre partie des Hurons fuit vers l'Ouest et s'installe dans le Michigan et l'Ohio puis, après le XVIIIe siècle, ils sont divisés en trois groupes : un dans le Michigan et l'Ontario (la Nation Wyandot d'Anderdon), l'autre au Kansas et le troisième dans l'Oklahoma, dans l'actuelle réserve huronne de Wyandot.

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Août 2010 modifier

 
Présentation du Théâtre de Neptune dans le bassin d'Annapolis face à l'habitation de Port-Royal. Dessin de Charles William Jefferys.

L'Acadie, aussi appelée l’Acadie historique, était un territoire de la Nouvelle-France, espace contrôlé par le Royaume de France en Amérique du Nord, du XVIIe au XVIIIe siècle. Le territoire de l'Acadie fut exploré vers l'an mil par les Vikings. Dès le XIIIe siècle, des pêcheurs basques, bretons et normands ainsi que des marchands de fourrures fréquentent les côtes.

Lorsque Champlain explora la région, il identifia deux peuples, les Souriquois, correspondant aux actuels Micmacs et vivant à l'est du fleuve Saint-Jean ainsi que les Etchemins, vivant à l'ouest. Leur mode de vie est basé sur la chasse, la pêche et la cueillette. Les Malécites, les Abénaquis et les Passamaquodys occupèrent plus tard le territoire des Etchemins et leurs peuples résultaient des regroupements ethniques appliqués par la Nouvelle-France et la Nouvelle-Angleterre. Selon les régions, certains groupes sont presque sédentaires alors que d'autres migrent de façon saisonnière.

La France, alors aux prises avec les guerres de religion, s'intéresse tardivement à la colonisation des Amériques. Jacques Cartier explore la baie des Chaleurs en 1534 et y rencontre les Micmacs. En raison des problèmes causés par la traite des fourrures, le roi Henri IV accorde des monopoles de traite à des groupes de marchands à partir de 1588, dans le but de financer la colonisation. À la même époque, des écrivains font miroiter une vision idyllique de l'Amérique. Le marchand protestant Pierre Dugua de Mons obtient un monopole de dix ans sous conditions d'établir plusieurs colons.

En 1604, De Mons part en expédition, accompagné d'environ 80 personnes dont Samuel de Champlain et Jean de Poutrincourt. De Mons choisi de s'établir à la baie Française (baie de Fundy), parce que la vallée du fleuve Saint-Laurent n'a pas permis de trouver un passage vers l'Asie. La colonie est fondée à l'île Sainte-Croix, aujourd'hui située au Maine mais 36 personnes meurent du scorbut durant le premier hiver. La colonie est déplacée l'année suivante à Port-Royal au bord de la baie de Fundy, dans l'actuelle Nouvelle-Écosse. Le troisième hiver est plus agréable car l'avocat Marc Lescarbot, arrivé en 1606, présente le Théâtre de Neptune, la première pièce produite en Amérique du Nord, alors que Champlain crée l'Ordre du Bon-Temps. Champlain explore aussi minutieusement toute la côte jusqu'au cap Cod. La colonie coûte cher à entretenir et il est presque impossible d'empêcher la contrebande d'autres marchands. Le monopole commercial de De Mons est révoqué avant échéance en 1607 et il ramène tous les colons en France.

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Juillet 2010 modifier

 
Mémorial des Acadiens de Nantes.

Le Grand Dérangement, ou la Déportation des Acadiens, est une expression utilisée pour désigner l'expropriation massive et la déportation des Acadiens, peuple francophone d'Amérique, lors de la prise de possession par les Britanniques d'une partie des anciennes colonies françaises en Amérique. La déportation des Acadiens constitue une opération de nettoyage ethnique de grande envergure, compte tenu de la démographie de l'époque, puisqu'elle a transformé la composition de la population de trois provinces canadiennes, la Nouvelle-Écosse, l'Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick.

En 1754, la crise éclate avec le début de la 4e guerre intercoloniale (French and Indian War en anglais). Le conflit commence avec des victoires françaises dans la vallée de l'Ohio. La panique gagne les colonies britanniques. Charles Lawrence devient gouverneur et commandant en chef de la Nouvelle-Écosse. Il discute avec William Shirley, gouverneur du Massachusetts, de la possibilité de remplacer les Acadiens par des colons anglo-américains.

En 1755, 1 800 soldats de la Nouvelle-Angleterre arrivent en Nouvelle-Écosse. Ce débarquement est suivi de la prise des forts français par le général Robert Monckton. Lawrence confisque les armes et les embarcations des Acadiens. En juin, il rencontre des délégués acadiens et exige d'eux un nouveau serment d'allégeance inconditionnel en échange du retour des armes. Les Acadiens refusent.

Lawrence décréta la déportation des Acadiens au mois de juillet 1755 et ordonne qu'il faut commencer par ceux de l'isthme où est situé le fort Beauséjour, l'actuel Isthme de Chignectou, car ils ont pris les armes. De plus, il suggéra de répartir les Acadiens dans les différentes colonies où la population leur est hostile en petits groupes dans plusieurs villes et villages afin d'éviter qu'ils ne puissent se regrouper à nouveau et où ils pourraient être soumis aux travaux forcés. Ainsi, les Anglais pourraient prendre les fermes et les terres des Acadiens qui étaient généralement les plus fertiles de la Nouvelle-Écosse. À partir de là, tous les Acadiens devaient être déportés sans exception, il ne leur était même plus permis de porter un serment absolu à la Couronne britannique.


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Mai 2010 modifier

 
Gravure du XIXe siècle représentant la mort du Major-général Braddock lors de la bataille de la Monongahela.

La bataille de la Monongahela fut une victoire française qui mit un terme à l'expédition Braddock ou campagne Braddock, lors d'une tentative britannique infructueuse visant à prendre Fort Duquesne aux Français pendant l'été 1755 lors de la guerre de Sept Ans. L'expédition tient son nom du général Edward Braddock, qui commandait les forces britanniques et y laissa la vie. La défaite de Braddock lors de cette bataille de la Monongahela fut un revers majeur pour les Britanniques lors des premières étapes de la guerre avec la France.

L'expédition Braddock n'est qu'un élément d'une offensive britannique massive contre la France en Amérique du Nord lors de cet été. En tant que commandant en chef de la British Army en Amérique, le général Braddock mène l'attaque principale, à la tête de deux régiments (environ 1 350 hommes) et environ 500 hommes des milices des colonies britanniques en Amérique. Avec ses hommes, Braddock compte se saisir facilement de Fort Duquesne, puis continuer sur sa lancée pour prendre d'autres forts français et atteindre Fort Niagara. George Washington, âgé alors de vingt-trois ans, qui connaît bien la région, sert comme aide de camp volontaire du général Braddock.

Braddock tente de recruter des Indiens provenant de tribus qui ne sont pas alliées aux Français, sans succès, il ne rallie que huit Mingos qui servent en tant qu'éclaireurs. Nombre d’Indiens de la région, comme le chef Delaware Shingas, restent neutres. Pris entre deux empires européens en guerre, les Indiens ne peuvent se permettre de se retrouver du côté du perdant, le succès ou la défaite de Braddock pouvant influer sur leur décisions.


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Avril 2010 modifier

 
L'étendue des terres (Terres de Rupert) données à la compagnie en 1670.

La Compagnie de la Baie d'Hudson (en anglais : Hudson's Bay Company), fondée à Londres en 1670 pour la traite des fourrures dans la baie d'Hudson, est la plus vieille personne morale de l'Amérique du Nord et l'une des plus vieilles du monde encore en activité. Elle a toujours été intimement liée à l'histoire du Canada. Elle est née de la rivalité pour le commerce des fourrures et la colonisation de l'Amérique du Nord entre la France et l'Angleterre. Après la chute de la Nouvelle-France en 1763, elle a étendu son réseau de postes de traite vers l'ouest et le nord de ce qui allait devenir le Canada.

Au début des années 1800, la Compagnie de la Baie d'Hudson est entrée en compétition avec la Compagnie du Nord-Ouest de Montréal et les deux fusionnèrent après un conflit sanglant pour le contrôle des fourrures. Elle est par la suite durant près d'un demi-siècle la détentrice de la plus grande partie du territoire canadien et d'un droit exclusif de traite des fourrures. Le territoire sera donné au nouveau pays en 1870 par le gouvernement de Londres. Ses postes de traite sont devenus des magasins généraux où les amérindiens venaient se ravitailler et ses représentants étaient de facto les représentants de l'ordre britannique dans les communautés éloignées. Elle ouvrit des magasins à rayons dans les villes du sud et elle créa ses propres marques de commerce dont de fameuses couvertures à rayures.

La Compagnie de la Baie d'Hudson est encore aujourd'hui dans le domaine de la fourrure et du commerce. Elle gère une chaîne de commerces de toutes tailles, du commerce de détail aux grandes surfaces, principalement les chaînes La Baie et Zellers. Propriétaire d'environ 550 magasins en 2006, elle emploie environ 70 000 personnes.


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Février 2010 modifier

 
Le pavillon du régiment.

Le régiment de Carignan-Salières est envoyé en Amérique du Nord, sur le territoire de la Nouvelle-France, ce qui est aujourd'hui, en partie, le Québec, pour combattre les Iroquois, appelés "Agniers" à l'époque de la Nouvelle-France ; les Agniers étaient une tribu autochtone alliée aux Anglais pour le commerce de la traite des fourrures. Ce régiment de l'armée royale avait participé déjà depuis plus de vingt ans à plusieurs conflits impliquant la France. Il s'était entre autres, couvert de gloire en combattant les Turcs (notamment à la bataille de Saint-Gothard le 1er août 1664). Le nom du régiment est issu de Thomas-François de Savoie, prince de Carignan, qui l'aurait levé en 1642.

En 1665, Louis XIV consent à apporter une aide à sa colonie et envoie 1 300 soldats du régiment Carignan-Salières (commandé par le marquis Henri de Chastelard de Salières) pour combattre les Iroquois qui tuent et pillent les colons établis en Nouvelle-France. Ce régiment établi en plusieurs compagnies affrontera successivement les Iroquois et les Néerlandais (Hollandais) de Nieue Amsterdam (l'État de New York actuel. Deux expéditions guerrières sont également menée en Iroquoisie par le régiment. En 1666, les Iroquois sont défaits. La paix est complètement rétablie en 1667. Un traité reconnaîtra la souveraineté du roi de France sur ce territoire qui exclut la colonie de la Nouvelle-Angleterre, celle de la Nouvelle-Suède, de la Nouvelle-Amsterdam (colonie des Pays-Bas actuel) et une bande au sud revendiquée par les espagnols.

Une fois leur mission accomplie, le roi offre aux soldats français de s'établir en Nouvelle-France et leur concède des terres le long du fleuve St-Laurent. Environ 400 d'entre eux acceptent de rester. La plupart d'entre eux sont célibataires et en âge de se marier. Ils vont donc aider au peuplement de la colonie française. Plusieurs d'entre eux vont notamment s'unir aux filles du Roy envoyées par le Roi de France, Louis XIV, et dotées par lui pour être mariées à des colons français.


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Janvier 2010 modifier

 
La cathédrale Saint-Louis vue du Jackson square
 
Le drapeau de la ville.

La Nouvelle-Orléans (New Orleans en anglais) est la plus grande ville de l'État de Louisiane, aux États-Unis comptant 311 853 habitants et 1 134 029 dans l'agglomération (estimations de 2008). Les limites de la paroisse d'Orléans correspondent à la ville de La Nouvelle-Orléans.

C'est un centre industriel et de distribution, un port de mer important et une ville à la vie culturelle riche, ancienne et vibrante (d'où son surnom de Big Easy, la « grosse facile »), surtout pour sa musique : le jazz et sa cuisine à base de fruits de mer (crevettes, huîtres, écrevisses). La ville est sur les bords du Mississippi.

La ville fut fondée par les Français sous la direction de Jean-Baptiste Le Moyne, Sieur de Bienville, en 1718. Le nom de la ville fut choisi en l'honneur du régent, Philippe, duc d'Orléans. Au départ simple comptoir de la Compagnie du Mississippi, elle devint la capitale de Louisiane française en 1722 (La capitale fut transférée de Biloxi à La Nouvelle-Orléans).

Au début du XVIIIe siècle, les Français avaient retenu deux autres sites portuaires : sur Mobile, en bordure de la rivière Mobile, relocalisée plus bas près de la mer, mais toujours près de la même rivière. Le site retenu est celui d'un méandre du Mississippi, d'où la forme en croissant de la ville : elle fut surnommée Crescent City, la ville en forme de croissant. Le site est en effet plus favorable que celui de Mobile : il fallait être proche de la mer source de ravitaillement essentielle pour une colonie qui ne peut se suffire à elle-même et qui doit compter sur le vaisseau du roi ou encore sur le secours des Espagnols du port de Veracruz. En même temps, il faut se protéger contre les attaques des corsaires. Des fortifications devaient l'entourer dès le début, mais elles ne furent jamais réalisées. Ce n'est qu'en 1760 qu'une palissade en bois fut construite en urgence. Le Mississippi permettait enfin de faciliter les échanges avec les populations amérindiennes de l'intérieur et d'assurer un débouché pour les ressources naturelles.

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Décembre 2009 modifier

 
Saint-Louis aujourd'hui.
 
Le drapeau de la ville.

Saint-Louis (en anglais Saint Louis ou St. Louis) est une ville dans le Missouri aux États-Unis, nommée d'après Louis IX de France. La ville compte 352 572 habitants et 2 077 662 habitants en 2000 dans son agglomération (source US census bureau).

Au XVIIe siècle, la région de Saint-Louis est explorée par les Français. En 1673, Louis Jolliet et Jacques Marquette commencent l'exploration du fleuve Mississippi ; quelques années plus tard, c'est Cavelier de La Salle qui descend le cours d'eau jusqu'à son embouchure. Ce dernier prend possession de la vallée en la baptisant « Louisiane », en l'honneur de Louis XIV. La région septentrionale de la Louisiane est aussi appelée Haute-Louisiane ou encore Pays des Illinois. Un établissement français est fondé en 1699 non loin du site de Cahokia. Les Français construisent un ensemble de forts (Fort de Chartres, Kaskaskia, Prairie du Rocher). Des prêtres catholiques établissent une mission à proximité du site actuel de Saint-Louis, en 1703.

La ville est officiellement fondée par le marchand français Pierre Laclède — ou Pierre Laclède Liguest — et son jeune assistant et beau-fils néo-orléanais Auguste Chouteau le 15 février 1764. En 1765, Saint-Louis devient la capitale de la Haute-Louisiane. Entre 1766 et 1768, elle est administrée par le lieutenant gouverneur français Louis Saint-Ange de Bellerive. Mais le traité de Paris, signé le 10 février 1763, consacre la défaite des Français dans la guerre de Sept Ans : la France perd de nombreux territoires en Amérique du Nord, dont ceux de la rive orientale du Mississippi qui sont cédés au Royaume-Uni. Quant à la rive occidentale du fleuve, elle revient à l'Espagne. Après 1768, Saint Louis est donc contrôlée par des gouverneurs espagnols et continue de l'être même après la signature du traité secret de San Ildefonso, le , qui restitue le territoire à la France. Le 18 janvier 1803, Napoléon Bonaparte, alors consul à vie, décide de ne pas garder cet immense territoire. La Louisiane est vendue aux jeunes États-Unis le 30 avril 1803 contre la somme de 80 millions de francs (15 millions de dollars). La souveraineté américaine entre en vigueur le 20 décembre 1803 (cf acte du Louisiana Purchase).

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Novembre 2009 modifier

 
John Law

La compagnie du Mississippi est l'une des premières actions cotées à la Bourse de Paris, qui n'était encore qu'un rassemblement de négociants rue Quincampoix au XVIIIe siècle.

En août 1717, l'homme d'affaires écossais John Law a pris le contrôle de la Mississippi Company et l'a rebaptisée la Compagnie d'Occident (ou Compagnie du Mississippi). Son objectif initial était de faire commerce avec les colonies françaises en Amérique du Nord, qui comprenait une grande partie du bassin de la rivière Mississippi et la colonie française de la Louisiane.

Comme il l'a acheté le contrôle de la société, il a bénéficié d'une durée de 25 ans de monopole par le gouvernement français sur le commerce avec les Antilles et l'Amérique du Nord. En 1719, la société a acquis la Compagnie des Indes Orientales, la Compagnie de Chine et d'autres sociétés de commerce français et devient la Compagnie des Indes (perpétuelle ou la Compagnie des Indes). En 1720 elle a acquis la Banque Royale, qui a été fondée par John Law comme la Banque Générale en 1716.

John Law a exagéré la richesse de la Louisiane avec un procédé efficace de mise en marché, ce qui a conduit à la spéculation sauvage sur les actions de la société en 1719. Son cours a flambé en raison des espoirs de voir se développer les colonies françaises en Louisiane, une cinquantaine d'années avant début de la conquête de l'Ouest. La Louisiane n'était pas seulement l'État américain actuel, mais toutes les terres à l'Ouest des Appalaches, des grands lacs au Golfe du Mexique, reliées par les formidables voies de communication du bassin du Mississippi. C'était l'époque de l'expansion territoriale de Saint-Domingue, de loin la partie la plus rentable du royaume de France grâce à la culture du sucre.

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Octobre 2009 modifier

 
L'Acadie en 1754.

L'Acadie, aussi appelée Nouvelle Acadie ou Acadie contemporaine, est un territoire de l'hémisphère Ouest aux limites confuses, défini autant par sa culture acadienne, sa généalogie, son histoire, ses institutions et ses symboles.

Les Acadiens descendent des colons européens établis au bord de la baie de Fundy dès la fondation de l'Acadie en 1604. L'Acadie fut une colonie française de la Nouvelle-France jusqu'en 1713, date à laquelle elle fut conquise par le Royaume-Uni. Les Britanniques déportèrent ensuite les Acadiens entre 1755 et 1763, lors du Grand Dérangement, mettant définitivement fin à l'Acadie historique, mais donnant naissance à l'Acadie contemporaine. Après maintes migrations, une partie des survivants revinrent sur leurs anciennes terres, alors que les autres fondèrent des communautés ailleurs au Canada, aux États-Unis, aux îles Malouines, dans les Antilles et finalement en France, y compris à Saint-Pierre-et-Miquelon et en Guyane.

La définition de l'Acadie varie selon les régions et les sources. On considère généralement qu'elle dépend de l'acadianité d'une communauté, autrement dit du sentiment d'appartenance à la culture acadienne, mais aussi de la généalogie, de l'histoire et de l'usage du français. En effet, plusieurs communautés sont anglicisées, l'appartenance des Cadiens et des Brayons à l'Acadie ne fait pas l'unanimité et plusieurs communautés acadiennes, en particulier au Québec, sont peu informées sur leurs origines. Les limites de l'Acadie sont donc floues, certains allant jusqu'à mettre en doute son existence après sa conquête en 1713. En outre, l'Acadie ne possède aucun statut officiel et ne possède pas de gouvernement propre.

À l'opposé, l'Acadie, en particulier au Canada, possède de nombreuses particularités culturelles et économiques, en plus d'avoir ses symboles et ses institutions. Sa population est de plus en plus présente en politique et certaines institutions officielles, en particulier au niveau de l'éducation, tiennent maintenant compte de l'Acadie.

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Septembre 2009 modifier

 
Copie du traité de paix de 1701. (Le document original du traité semble avoir disparu.) Pictogrammes des nations signataires.

Le traité de la Grande Paix de Montréal a été signé à Montréal en 1701 par le Sieur de Callière, représentant la France, et par 39 nations amérindiennes. Ce traité mettait fin aux guerres intermittentes du XVIIe siècle et marquait un tournant dans les relations franco-amérindiennes.

La fondation de Québec en 1608 par Samuel de Champlain, l'un des premiers gouverneurs de la Nouvelle-France, marque le début de l’exploitation méthodique des immenses richesses des forêts boréales par les marchands venus de la métropole.

Le contrôle des réseaux de la traite des fourrures devient un enjeu de rivalité entre les différentes nations amérindiennes, chacune souhaitant apparaître en interlocuteur privilégié auprès des européens. La « guerre des fourrures » oppose bientôt les Hurons et les algonquins alliés des Français aux nations iroquoises de la puissante Ligue des cinq nations soutenues par les Hollandais puis les colons anglais.

Les expéditions militaires en réponse aux incursions iroquoises ne permettent pas d’entrevoir une paix durable et avantageuse pour la couronne. Afin de rétablir le calme et l’autorité royale, le Régiment de Carignan-Sallières est dépêché en Nouvelle-France en 1665 avec pour mission de mater les nations iroquoises. Au prix d’une campagne dévastatrice, celles-ci sont contraintes de rechercher des ouvertures de paix. Une période de prospérité s’ouvre pour la colonie.

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Août 2009 modifier

 
Blason de René Lepage : d'argent à l'aigle de sable, armée, becquée, languée et éperonnée de gueules

René Lepage de Sainte-Claire (Ouanne, BourgogneRimouski, Québec (à 62 ans)) est le seigneur-fondateur de la ville de Rimouski au Québec.

Né dans le petit village d'Ouanne, près d'Auxerre en Bourgogne, René Lepage émigre en Nouvelle-France, avec sa mère Reine Loury et sa tante Constance Lepage, entre 1670 et 1674. Il y rejoint son père Germain et son oncle Louis, installés sur des lots de la paroisse actuelle de St-François, à la pointe nord-est de l'île d'Orléans, près de Québec. Le 10 juin 1686, René Lepage unit sa destinée à Marie-Madeleine Gagnon, âgée de 15 ans, de qui il aura 17 enfants.

Comme plusieurs de ses concitoyens, René rêve de bâtir un fief digne de ce nom pour sa famille. En effet, le 10 juillet 1694, René Lepage de Ste-Claire échange sa terre de l'île d'Orléans (léguée par son père Germain) à Augustin Rouer de la Cardonnière, fils d'un marchand de Québec, pour la Seigneurie de Rimouski. Ce dernier, propriétaire de la concession depuis 1688 n'a visiblement pas l'intention de quitter la région de Québec pour aller s'installer si loin.

En 1696, la famille Lepage, avec quelques autres parents, sont les premiers habitants de cette seigneurie. Afin de laisser en héritage des terres profitables à ses enfants, René acquiert donc, avec Pierre Lessard et Gabriel Thibierge entre autres, d'autres parcelles de seigneuries, s'étendant de Grand-Métis, l'Anse-aux-Coques, Pointe-au-Père, St-Barnabé jusqu'à la rivière Hâtée. Toutes ces transactions sont complétées vers 1701. On se rend donc compte que Lepage de Ste-Claire ne voulait pas perdre de temps à établir durablement sa famille. Il est donc, à cette date, le Seigneur d'un territoire de plus de 50 km de front sur le littoral du fleuve Saint-Laurent.

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Juillet 2009 modifier

 
Les Forges du St-Maurice

Les Forges Saint-Maurice furent le premier établissement industriel au Canada. On y fabriquait de la fonte et de l'acier pour tous les usages du temps. Elles étaient situées sur la rive sud-ouest du Saint-Maurice, au nord de la ville de Trois-Rivières. Établies en 1730, ces forges ont fonctionné durant plus de 150 ans au cours des XVIIIe et XIXe siècles.

On connaissait depuis le XVIIe siècle la richesse en minerai de fer des régions des Trois-Rivières, du Cap-de-la-Madeleine et de Batiscan. Une seigneurie le long de la rive sud-ouest de la rivière des Trois-Rivières, au nord de la ville du même nom, est concédée à Maurice Poulin, sieur de Francheville. Ainsi, la seigneurie et la rivière deviendront connus sous le nom de Saint-Maurice.

Les Forges Saint-Maurice sont fondées par François Poulin de Francheville, qui obtient le 25 mars 1730 un monopole d'exploitation de 20 ans. Il crée en 1733 la Compagnie des Forges de Saint-Maurice. Le maître de forges François-Pierre Olivier de Vezain, originaire de Champagne, en est le premier directeur et met en chantier un établissement de forges complet. Les bâtiments et installations sont construits dans la seigneurie de Saint-Maurice, près de la rive du Saint-Maurice et d'un ruisseau qui s'y jette.

Pour l'établissement industriel, on fait venir des ouvriers spécialisés, en particulier des régions de Champagne et de Bourgogne, réputées à l'époque pour leurs forges. Ces ouvriers et leurs familles donneront naissance au village des Forges, où vivaient plus de 400 personnes, formant une communauté originale.

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Juin 2009 modifier

 
Le monument des Ursulines à Trois-Rivières.

Marie-Madeleine de la Peltrie, née de Chauvigny le à Alençon, France, et morte le à Québec, fut une éducatrice au Canada.

Née de l'union de Guillaume de Chauvigny et de Jeanne du Bouchet, elle fut mariée contre son gré, à dix-sept ans, à Charles de Gruel, seigneur de la Peltrie (décédé en ). Veuve à l’âge de vingt-deux ans (sa jeune fille étant décédée au berceau), Marie-Madeleine de la Peltrie, dont le désir initial était d’entrer en religion, éprouve en 1635, à la lecture de la Relation du père jésuite Lejeune, un ardent désir de partir en mission au Canada en dépit de l’opposition de son père qui l’a obligée à se remarier et du soutien actif de Saint Vincent de Paul. La mort de son père permet à cette femme libre et anticonformiste de faire annuler son mariage et de s’embarquer en 1639 pour le Canada accompagnée de trois Ursulines, comprenant Marie de Saint-Joseph et Marie de l'Incarnation, et d'une jeune femme, Charlotte Barré.

Dès son arrivée à Québec, le premier août 1639, elle y entreprend la conversion des Hurons et d’autres nations amérindiennes auxquelles elle enseigne également le français, la lecture ou le calcul. De retour d’un séjour de Montréal, elle décide de consacrer irrévocablement et entièrement sa vie et sa fortune à l’œuvre de Marie de l’Incarnation et fonde le couvent des Ursulines. Bien qu’elle n'ait jamais été, en dépit de ses requêtes, formellement admise au noviciat (elle rejoignit la compagnie de Sainte-Ursule en 1646, mais ce fut de courte durée), Marie-Madeleine de la Peltrie a néanmoins mené la vie humble et austère d'une vraie religieuse, en observant scrupuleusement la règle pour le restant de sa vie. Elle s'est éteinte d'une pleurésie, le 12 novembre 1671, et a été inhumée dans la chapelle des Ursulines.

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Mai 2009 modifier

 
Vue de l'église Notre-Dame-de-la-Victoire, érigée en souvenir de la levée du siège en 1695, et détruite en 1759
Richard Short, 1761

Le Siège de Québec de 1759 est un épisode majeur de la Guerre de la Conquête au Canada. Capitale de la Nouvelle-France, la ville de Québec est assiégée du 26 juin jusqu'à sa capitulation le .

William Pitt accède au pouvoir en , et forme une coalition ministérielle avec le duc de Newcastle peu après. Le Secrétaire d'État Pitt ravive alors son plan de conquête des colonies françaises de l'Amérique du Nord, dont le Canada est la principale cible. La campagne militaire de l'année 1758 est un succès partiel pour les Britanniques : l'amiral Edward Boscawen et le major-général Jeffery Amherst prennent la forteresse de Louisbourg sur Île Royale le 26 juillet, le brigadier-général John Forbes capture le Fort Duquesne dans la vallée de l'Ohio, cependant l'opération principale de la campagne s'avère un échec. Les troupes de terre commandées par le Marquis de Montcalm défont l'importante force dirigée contre eux par le général James Abercrombie, le 8 juillet, à la Bataille de Fort Carillon.

William Pitt avait souhaité que la flotte britannique pousse jusqu'à Québec après le siège victorieux de Louisbourg, mais la marine était d'avis que la chose n'était pas praticable principalement en raison de la saison avancée.

L'expédition contre Québec est donc remise à l'année 1759.

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Avril 2009 modifier

 
Pierre-Esprit Radisson

Pierre-Esprit Radisson (c. 16361710) fut un explorateur et commerçant de fourrures français en Nouvelle-France.

Radisson arriva en Nouvelle-France à l'adolescence en 1652 et fut capturé lors d'un raid iroquois en 1653. Il fut par la suite adopté par ses ravisseurs et se familiarisa avec leurs coutumes. Après deux années passées avec les Iroquois, il s'évada pour revenir en Nouvelle-France et, recruté par Médard Chouart des Groseilliers qui avait entre-temps épousé sa demi-sœur, il devint coureur des bois dans les régions du Lac Michigan et du Lac Supérieur en 1659. À leur retour en 1660, ils ramenèrent une cargaison de fourrures sur plus de cent canots. Comme ils n'avaient pas de permis pour la traite des fourrures, le gouverneur de la Nouvelle-France Pierre de Voyer d'Argenson leur confisqua leurs butins et les soumit à l'amende.

Le précédent voyage leur avait cependant permis de découvrir la mer salée, la baie d'Hudson, dont parlaient les autochtones. Ils cherchèrent à lancer une entreprise de commerce mais ne reçurent aucun appui en Nouvelle-France. Des Groseilliers n'ayant pu obtenir justice lors d'un voyage en France, les deux explorateurs partirent pour Boston afin d'intéresser les autorités de la Nouvelle-Angleterre à des expéditions. Ils y rencontrèrent le colonel anglais George Cartwright qui les emmena en Angleterre et les présenta à la Cour du roi Charles II.

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Mars 2009 modifier

 
L'habitation de l'île Sainte-Croix selon le croquis de Champlain.

L'architecture acadienne désigne à la fois un style d'architecture traditionnelle utilisé par les Acadiens, surtout dans les provinces maritimes du Canada, et l'architecture en général faite par les Acadiens.

Fondée 1604, l'Acadie voit se développer une architecture d'inspiration française, mais adaptée aux conditions climatiques et aux matériaux locaux. Plus tard, des techniques de construction amérindiennes sont utilisées, surtout pour améliorer l'isolation des maisons. Durant le Grand Dérangement, en 1755, la plupart des constructions acadiennes sont démolies. Durant plusieurs années, les maisons sont de piètre qualité et construites à la hâte. Malgré l'amélioration des conditions de vie, l'architecture est restée simple jusqu'au milieu du XIXe siècle, où disparaissent les traces d'influence française alors que l'influence américaine et anglaise commence à se faire sentir et que les premiers architectes acadiens commencent leur carrière.

Les exemples les plus anciens d'architecture acadienne encore intacte datent du début du XIXe siècle. De plus en plus de municipalités préservent leur patrimoine et plusieurs édifices ont été restaurés ou reconstruits dans sept villages historiques. Toutefois, aucune étude exhaustive n'a encore été faite au sujet de l'architecture acadienne et il est difficile de définir un style typique acadien. Certaines recherches sont tout de même faites sur des édifices existants ou lors de fouilles archéologiques et, depuis quelques années, plusieurs édifices sont construits en tenant compte de ces découvertes.

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Février 2009 modifier

 
Signature de Louis Jolliet (1645-1700).

Louis Jolliet est un explorateur canadien, né le près de Québec, mort entre le 4 mai et le sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent.

Découvreur du Mississippi avec le père Jacques Marquette, il est le premier explorateur célèbre né au Canada de l'histoire de la Nouvelle-France.

Fils de Jean Jolliet de la Compagnie des Cent-Associés et de Marie d'Abancourt, Louis Jolliet entreprend ses études au Séminaire de Québec à l'âge de 10 ans. Son premier souhait étant de devenir membre du clergé, il reçoit les ordres mineurs le 16 août 1662. Comme il a un certain don musical, il est promu officier de musique au Collège. Plus tard, il deviendra le premier organiste de la cathédrale de Québec.

En 1666, le recensement le qualifie comme "clerc d'église". Le 2 juillet de la même année, il soutient une thèse de philosophie en présence de monseigneur de Laval, du gouverneur Rémy de Courcelles et de l'intendant Jean Talon.

À cette époque, sa vocation religieuse commence à battre de l'aile. En juillet 1667, il quitte le séminaire et, quelques semaines plus tard, s'embarque pour la France où il séjourne surtout à Paris et à La Rochelle. En 1668, il est de retour à Québec où il décide de devenir trafiquant après avoir acheté de la marchandise de traite au commerçant Charles Aubert de La Chesnaye.

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Janvier 2009 modifier

 
La confédération vers 1650.

Les Iroquois (ou Haudenosaunee) connus aussi par l'expression Cinq-Nations comprennent effectivement cinq et puis plus tard six nations amérindiennes de langues iroquoises vivant historiquement dans le nord de l'État de New York aux États-Unis au sud du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. La plupart des quelque 75 000 Iroquois vivent aujourd'hui en Ontario au Canada et dans l'État de New York. D'autres vivent au Wisconsin, au Québec et en Oklahoma. Seule une petite minorité des Iroquois parle aujourd'hui une des langues iroquoises dont notamment près de 1 500 locuteurs du Mohawk dans le village Kahnawake, au sud de Montréal.

Les six nations étaient liées entre elles par une constitution commune appelée Gayanashagowa ou « grande loi de l'Unité » :

L'origine du mot « iroquois » est obscure, mais cette appellation pourrait provenir d'une phrase souvent employée à la fin de discours iroquois, « hiro kone » (je l'ai dit). D'autres considèrent que le mot proviendrait du nom qui leur a été donné par leurs ennemis, les Algonquins : « Irinakhoi » (serpents à sonnette). Toutefois, les Iroquois s'appellent eux-mêmes « Haudenosaunee » (peuple aux longues maisons).

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Décembre 2008 modifier

 
Pierre Le Moyne d'Iberville.

Pierre LeMoyne d'Iberville (ou Pierre Le Moyne d'Iberville) et d’Ardillières, (20 juillet 1661, Ville-Marie (maintenant Montréal, Québec) - 9 juillet 1706, La Havane, Cuba) était un navigateur, commerçant, militaire et explorateur canadien (à cette époque le Canada était une des trois régions de la Nouvelle-France). Homme d'exploits, il est reconnu pour avoir lutté efficacement contre l'armée anglaise durant une grande partie de sa vie, détruisant plusieurs colonies ennemies, en plus d'avoir fondé des forts et exploré l'Amérique. Il est le fondateur de la colonie de la Louisiane. Il était le troisième enfant de Charles Le Moyne, (Dieppe en France), Seigneur de Longueuil au Canada, et de Catherine Primot. Il est connu comme Sieur d'Iberville.

Pierre Le Moyne était destiné à la prêtrise, tel était le choix de sa mère Catherine et de son père Charles. Refusant son sort et rêvant d'aventures, en 1673, il s'engagea à 12 ans, sous le pseudonyme de Thériot, comme mousse à bord du voilier La Jeannette, qui appartenait à son oncle Jacques, en partance pour Port-Royal.

En 1676, après une absence de 3 ans, il revint à Montréal. Ses parents voyant bien qu'il ne sera jamais curé, ne lui tenait pas rancœur. Même, son père lui demanda d'accompagner sieur Benoît Belhumeur (un associé de son père), avec son petit groupe, à Sainte-Marie-du-Sault près de la rive est du lac Supérieur, pour faire le commerce des fourrures.

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Novembre 2008 modifier

 
Les plans reconstitués de La Belle après sa découverte en 1995.

La Belle est l'un des quatre navires de l'expédition de René Robert Cavelier de La Salle dans le Golfe du Mexique, visant à établir une colonie française à l'embouchure du Mississippi, en 1685. La Belle fit naufrage dans la baie de Matagorda l'année suivante, causant la perte de la colonie de La Salle au Texas. Pendant plus de trois siècles, l'épave de La Belle resta dans l'oubli, jusqu'à ce que des archéologues de l'État du Texas la découvrent en 1995. La mise au jour du navire amiral de La Salle fut alors considéré comme la plus importante découverte archéologique du siècle au Texas, et une fouille à grande échelle fut menée afin de récupérer l'ensemble de l'épave et plus d'un million d'objets.

À la fin du XVIIe siècle, une grande partie de l'Amérique du Nord est occupée par les pays européens. L'Espagne possède la Floride, le Mexique et la plus grande partie du sud-ouest du continent. La côte nord-atlantique est aux mains des Britanniques et les Français occupent la Nouvelle-France, une grande partie de ce qui est aujourd'hui le Canada, ainsi que le Pays des Illinois. Les Français craignent que leur territoire ne soit vulnérable aux visées expansionnistes de leurs voisins.

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Octobre 2008 modifier

 
Gravure du XIXe siècle représentant René Robert Cavelier de La Salle.

Le Fort Saint-Louis au Texas, fut fondé en 1685 par l'explorateur français René Robert Cavelier de La Salle et les membres de son expédition, sur les berges de la Garcitas Creek, à quelques kilomètres à l'intérieur des terres depuis l'embouchure du fleuve Lavaca. La Salle avait l'intention de créer la colonie à l'embouchure du Mississippi, mais des cartes imprécises et des erreurs de navigation conduisirent ses navires à plus de six cents kilomètres à l'ouest, sur les côtes du Texas.

La colonie, au cours de sa brève existence, connut de nombreuses difficultés, dont l'hostilité des indigènes et les épidémies venant s'ajouter à de rudes conditions climatiques. Conscient de sa mission originelle, La Salle conduisit plusieurs expéditions pour trouver le Mississippi, ce qui le conduisit à explorer une bonne partie du Río Grande et l'est du Texas. Lors d'une de ses absences, en 1686, le dernier navire de la colonie fut détruit, interdisant aux colons de s'approvisionner auprès des possessions françaises de la mer des Caraïbes. Sa dernière expédition eut lieu sur le fleuve Brazos, au début de 1687. C'est alors que La Salle et cinq de ses hommes furent assassinés en raisons de rivalités au sein du groupe qu'il conduisait.

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Septembre 2008 modifier

René Goulaine de Laudonnière, né vers 1529 et mort en 1574, est un explorateur français huguenot originaire du Poitou, fondateur de la cité de Fort Caroline, près de l'actuelle Jacksonville, en Floride.

Premier voyage
 
Laudonnière et Athore, le fils du chef des Timucua Saturiwa, devant la colone placée par Ribaud, gravure de Theodore DeBry selon Jacques Lemoyne

Jean Ribault et René de Goulaine de Laudonnière quittent Le Havre avec 150 hommes à bord de deux vaisseaux du roi le 18 février 1562 et abordent l’Amérique aux confins de la Floride et de la Géorgie actuelles après deux mois de navigation (1er mai). Ils baptisent le pays Caroline en l’honneur de Charles IX de France, établissent un contact pacifique avec les indigènes du « pays de Chicora » et élèvent un fortin, Charlesfort. Leur colonie installée, ils rentrent à Dieppe pour demander des renforts (20 juillet). Ils trouvent la France en pleine guerre civile. Ribault préfère attendre en Angleterre que la situation se calme.

La colonie qui se contente de vivre en rançonnant les indigènes, tombe à court de vivres. Les renforts tardant, des dissensions éclatent. Le commandant de Charlesfort est tué au cours d’une mutinerie. Finalement, les colons quittent la Floride à bord d’une embarcation de fortune. Ils en sont réduits à manger un de leurs compagnons, Lachère, désigné par le sort. Les survivants sont recueillis par un vaisseau anglais.

Deuxième voyage

Laudonnière organise une seconde expédition en 1564. Il retrouve Charlesfort rasée à la suite du raid du capitaine espagnol de Roja. Laudonnière fait alors reconstruire un ouvrage de plus grandes dimensions, baptisé La Caroline (22 juin 1564). Il renvoie deux navires sur quatre en France et décide de rester sur place.

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Août 2008 modifier

 
François de Montmorency-Laval

François de Montmorency-Laval – ou Monseigneur de Laval – né le 30 avril 1623 à Montigny-sur-Avre en France, mort le 6 mai 1708 à Québec est le premier évêque de Québec et fondateur du Séminaire de Québec.

Né le 30 avril 1623, il est le fils de Hugues de Laval-Montigny, seigneur de Montigny, et de Michelle de Péricard. Il est un des grands descendants de la noblesse française : ses parents sont tous deux de la haute noblesse apparentée au roi et à la cour.

Adolescent, François de Laval fréquente le collège des Jésuites de La Flèche, nouvellement créé sous l'impulsion de Henri IV. Il est ordonné prêtre le 1er mai 1647.

Le 8 décembre 1658, il est nommé vicaire apostolique de la Nouvelle-France et sacré évêque de Pétrée en l'Abbaye de Saint-Germain-des-Prés à Paris, et arrive à Québec le 16 juin 1659. Il y fonde la communauté des prêtres du Séminaire de Québec le 26 mars 1663 et met sur pied le Grand Séminaire de Québec, ouvre en 1668 une résidence pour les futurs prêtres, le Petit Séminaire de Québec, qui deviendra en 1765, après la Conquête anglaise, un collège ouvert à tous. En 1674, le diocèse de Québec est créé et il en devient le premier évêque.

Pasteur infatigable, il fait trois voyages en France dans des conditions difficiles. Il parcourt aussi en canot, à pied, en raquettes son vaste diocèse qui s'étend des rives du fleuve Saint-Laurent et de l'Acadie jusqu'au Mississippi pour visiter les gens chez eux. Il porte une attention particulière aux Amérindiens dont il défend la dignité en combattant les commerçants qui font le trafic d'alcool (eau-de-vie) pour les exploiter par la suite.

Il est aussi gouverneur de la Nouvelle-France (à titre provisoire) à deux occasions : du 23 juillet au 15 août 1663 et du 9 mai 1682 au 9 octobre 1682.

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Juillet 2008 modifier

 
Blason de la ville de Tours
 
Blason de la ville de Québec

Marie Guyart ou de l'Incarnation est née en France à Tours, sous le nom de Marie Guyart, probablement rue des Tanneurs. Ses parents, Florent Guyart et Jeanne Michelet, sont maîtres-boulangers et ils ont eu sept enfants. C'est un foyer catholique où les enfants sont encouragés à s'instruire.

À l'âge de 7 ans elle a eu une première grâce mystique qui la conduit à se donner au Christ. Ses parents n'ont pas compris son aspiration à la vie religieuse et l'ont mariée à 17 ans avec le maître ouvrier en soie Claude Martin. De leur union naît Claude le 2 avril 1619. Six mois plus tard elle devient veuve à 19 ans alors que la petite fabrique est en faillite. Elle se retrouve avec des biens à liquider et des dettes sur les bras.

Le , elle entre au couvent des Ursulines de Tours. Si elle rêve de devenir missionnaire, il n'est pas normal à l'époque qu'une femme, une religieuse de surcroît, fasse le voyage outre-mer pour devenir enseignante. Finalement, sa rencontre avec une autre femme, riche et pieuse, Madeleine de la Pelletrie, sera déterminante car elle obtiendra les fonds nécessaires à la fondation de son monastère à Québec.

En 1639, elle part avec deux autres Ursulines, Madeleine de la Pelletrie et une servante, Charlotte Barré, pour fonder un monastère à Québec. L'objectif est de veiller à l'instruction des petites Indiennes. Elle cherche à convertir au catholicisme les filles qui lui sont confiées: d'abord les montagnaises et les abénakis, puis les huronnes et les (Iroquoises).

Elle meurt de vieillesse le à Québec. Elle est associée à la vie de la petite colonie française fondée à Québec, en 1608, qui, sans elle et ses compagnes, aurait difficilement survécu.


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Juin 2008 modifier

Le régiment de Carignan-Salières est envoyé au Canada, sur le territoire de la Nouvelle-France, ce qui est aujourd'hui le Québec, pour combattre les Iroquois, appelés "Agniers" à l'époque de la Nouvelle-France ; les Agniers étaient une tribu autochtone alliée des Anglais dans la traite des fourrures. Ce régiment de l'armée royale avait participé déjà depuis plus de vingt ans à plusieurs conflits en lien avec la monarchie. Il s'était entre autres, couvert de gloire en combattant les Turcs. Le nom du régiment est issu de Thomas-François de Savoie, prince de Carignan, qui l'aurait levé en 1642.

En 1665, Louis XIV consent à apporter une aide à sa colonie et envoie 1 300 soldats du régiment Carignan-Salières (commandé par le marquis Henri de Chastelard de Salières) pour combattre les Iroquois qui tuent et pillent les colons établis en Nouvelle-France. Ce régiment établi en plusieurs compagnies affontera successivement les Iroquois et les Hollandais de l'État de New York. Deux expéditions guerrières sont également menée en Iroquoisie par le régiment. En 1666, les Iroquois sont défaits. La paix est complètement rétablie en 1667. Un traité reconnaîtra la souveraineté du roi de France sur sa colonie.

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Mai 2008 modifier

 

Gamaliel Smethurst (Marblehead, 1738 - Londres, 1826) est un marchand, politicien et écrivain britannique. Intéressé par la science dès son plus jeune âge, il écrit plusieurs livres et articles sur le sujet. Gamaliel Smethurst vit un certain temps au Royaume-Uni. Il est à Manchester en 1748 et 1749. Il traverse ensuite l'Atlantique dans le but de faire du commerce en Nouvelle-France.

Arrivé à Marblehead, il grée un brick. Après avoir obtenu une licence du gouverneur Murray lui permettant de faire le commerce avec les Acadiens et les Micmacs et de fonder un poste de traite, il se rend en octobre 1761 dans la baie des Chaleurs. En pleine guerre de Sept Ans et durant la Déportation des Acadiens, la région n'était pas encore complètement contrôlée par les Anglais, même après la bataille de la Ristigouche.

C'est dans ce contexte que Smethurst fonde un poste de pêche à la morue à Nipisiguit, aujourd'hui Bathurst, où il a quelques employés. Il tente ensuite d'établir un poste de pêche à l'Île-du-Prince-Édouard et se fait élire à la Chambre d'Assemblée de la Nouvelle-Écosse.

Mars 2008 modifier

 
Detroit  

La ville a été fondée en 1701 par l'aventurier français Antoine Laumet de La Mothe, sieur de Cadillac. Au début, la colonie s'est appelée fort Pontchartrain du détroit en l'honneur du comte de Pontchartrain, ministre de la Marine de Louis XIV, et selon la configuration des lacs Sainte-Claire et Érié dont elle occupe les rives occidentales. Une colonie se développait à Détroit, mais sa présence n'avait pas consolidé les liens entre les tribus de l'Ouest et les Français. Presque toutes les fourrures prenaient la route de New York.

Après la capitulation de Montréal en 1760, le major Rogers et ses 200 Rangers furent envoyés pour prendre possession de Détroit, alors sous la coupe française de François-Marie Picoté de Belestre II. Ils rencontrèrent Pontiac en chemin et ce dernier se montra pacifique avec ces hommes qui tout récemment avaient été ses ennemis. Il faut dire que les Britanniques avaient alors promis aux indiens de l'ouest des échanges commerciaux plus avantageux dans le but d'acquérir leur loyauté. Or, les intentions des Britanniques étaient bien différentes de leurs promesses.

Les Français avaient pris l'habitude d'approvisionner leurs alliés indiens en fusils et en munitions en plus de mettre à leur disposition plusieurs services gratuits. Le général Amherst décida que, dorénavant, s'ils désiraient des armes, les indiens devraient les obtenir dans des échanges commerciaux. De plus, les tribus devraient maintenant se rendre elles-mêmes aux postes de traite britanniques pour faire du commerce et il serait interdit aux commerçants britanniques d'acheter leurs biens avec du rhum. Les indiens étaient furieux et ne manquèrent pas de protester. En juin 1761, selon le nouveau commandant de Détroit Donald Campbell, les Outaouais incitaient « toutes les nations de la Nouvelle-Écosse jusqu'à l'Illinois à prendre la hache de guerre contre les Anglais. »

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Janvier 2008 modifier

 
Portrait factice de Champlain, d'après une gravure de Balthasar Moncornet.
Voir la section Portrait

Samuel de Champlain, Saintongeais né vers 1580, « fils de feu Anthoine de Champlain, [de son] vivant capitaine de la Marine, et de dame Marguerite Le Roy » et mort le 25 décembre 1635 à Québec, était un navigateur, soldat, explorateur, ethnologue, diplomate, géographe, cartographe, dessinateur, écrivain et fondateur de la ville de Québec, le 3 juillet 1608, dont il fut aussi l'administrateur local jusqu'à son décès.

Si Champlain devint gouverneur de la Nouvelle-France, ce ne fut toujours que d'office, jamais en titre : il en accomplissait les fonctions, en tant que « lieutenant » (représentant) d'un noble désigné comme vice-roi pour la Nouvelle-France mais resté en France, tel Pierre Dugua de Mons.

L'acharnement du roturier Champlain à réussir l'implantation d'une colonie française en Amérique lui vaut le titre de « Père de la Nouvelle-France ». Et de 1608 à son décès, sur 28 ans, il traversa dix-neuf fois l'Atlantique pour accomplir ce dessein. Bien sûr, il eut l'aide indéfectible de deux généreux amis, qui peuvent être considérés avec lui, chacun « co-fondateur de Port-Royal en Acadie (en 1605) et de Québec en Nouvelle-France (en 1608) » : Pierre Dugua de Mons et François Gravé-Dupont.

Le 18 avril 1608, il partit pour la Nouvelle-France à bord du Don de Dieu, comme lieutenant de ce même Pierre Dugua de Mons, avec mission d'y établir une colonie permanente en un lieu favorable le long de la Grande Rivière de Canada.

Le 3 juillet, Champlain accosta à Tadoussac et, avec ses ouvriers, gagna en barque la « pointe de Québec » où il fit ériger trois bâtiments principaux, d'une hauteur de deux étages, entourés d'un fossé de 4,6 mètres de large et d'une palissade de pieux. Cet emplacement allait devenir la ville de Québec.

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Décembre 2007 modifier

 

Jacques Cartier, (né vers la fin de l'année 1491 à Saint-Malo en France, décédé au même endroit le 1er septembre 1557), est un navigateur et explorateur français. Auteur de cartes ayant permis l'apparition du golfe du Saint-Laurent sur les représentations du globe, Cartier par ses Relations, décrit pour la première fois ces eaux et le territoire visité qu'il nomme Canada.

Le début de sa vie est mal connu.

En 1532, alors qu'une guerre éclate entre la couronne du Portugal et les armateurs normands au large du Brésil, il est présenté à François Ier par Jean Le Veneur, évêque de Saint-Malo et abbé du Mont-Saint-Michel. Celui-ci évoque des voyages que Cartier aurait déjà faits « en Brésil et en Terre-Neuve » pour affirmer qu'il était à même « de conduire des navires à la découverte de terres nouvelles dans le nouveau monde ». Recevant une commission du roi de France, et devenant en ce sens le successeur de Giovanni da Verrazano, Cartier dirigera aux frais du roi trois voyages vers l'Amérique du Nord entre 1534 et 1542, espérant y trouver un passage pour l'Asie, sinon des richesses.


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Novembre 2007 modifier

LOUIS ROBERT
Intendant de la Nouvelle-France
 
1663 - 1665


Louis Robert, chevalier, sieur de la Fortelle, est né le 22 février 1636, fils de Nicolas Robert, secrétaire de la chambre du roi. Il fut le premier titulaire du poste d'intendant de la Nouvelle-France. Il ne vint cependant pas à Québec.

Plusieurs raisons peuvent expliquer que Louis Robert ne vint jamais occuper son poste d'intendant à Québec. L'envoi de troupes pour organiser la campagne contre les Iroquois est retardée, le transfert d'un intendant s'en trouve par la même occasion moins urgente. Comme il est proche parent de Michel Le Tellier, c'est sans doute par cette famille qu'il obtint le poste. Par contre, Colbert, qui tente de s'imposer comme secrétaire d'État à la Maison du Roi, a pu également intervenir pour déplacer Robert vers d'autres fonctions, appliquant le principe d'une prise de contrôle de la marine en y plaçant ses propres hommes.

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Octobre 2007 modifier

 

Les Abénaquis sont un peuple amérindien de Nouvelle-Angleterre faisant partie des peuples algonquiens. Il y a deux tribus majeures d'Abénaquis: les Abénaqui de l'ouest et les Abénaqui de l'est.

Le nom d'Abénaqui provient des termes wabun (la lumière) et a'Ki (la terre), on peut donc les désigner comme "peuple du matin", "peuple du soleil levant" ou "peuple de l'Est." Comme le nom originel de leur territoire correspond à ce qui est aujourd'hui la Nouvelle-Angleterre, le terme d'Abénaqui est parfois utilisé pour désigner tous les peuples dans la région parlant des langues algonquiennes: les deux tribus d'Abénaquis, les Micmacs, les Malécites et les Passamaquoddy.

Plusieurs variantes du nom Abénaquis existent: Wabanaki, Abenaquiois, Abakivis, Quabenakionek, Wabenakies, etc.

Ils sont décrits dans les Journaux Jésuites en tant que "non cannibales" et dociles, ingénieux, pas profanes, et modérés quand il s'agit de la consommation d'alcool.

Ils furent des alliés traditionnels des Français contre les Britanniques. L'un d'entre eux, Assacumbuit, fut annobli sous Louis XIV. De 1670 à 1760, ils étaient considérés par les Jésuites comme les "anges gardiens" des Français.

Face à l'annihilation par les Anglais et les maladies, ils commencèrent à émigrer au Québec vers 1669, où deux seigneuries leur avaient été données. La première se situait sur le rivière Saint-François et s'appelle de nos jours la Réserve Indienne Odanak; la seconde fut fondée près de Bécancour et s'appelle la Réserve Indienne Wôlinak.


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Septembre 2007 modifier

Le vaisseau de 74 canons est généralement considéré comme le plus performant des vaisseaux militaires de l'époque de la marine à voile, eu égard à sa maniabilité, sa puissance de feu et ses performances maritimes et militaires globales.

Histoire modifier

Lors de la première moitié du XVIIIe siècle, la marine française met au point progressivement un nouveau type de navire de ligne du second rang, portant soixante quatorze canons, dont le premier représentant est le Bourbon. Un grand nombre d'exemplaire sont construits, variant pour les dimensions et quelque peu pour la disposition de l'armement. Celui d'abord constitué de 26 pièces de 36 livres, 28 de 18, 16 de 8 et 4 de 4, se fixe dès le Terrible de 1739, à 28 pièces de 36, 30 de 18 et 16 de 8.

À la sortie de la guerre de Sept Ans, sa flotte décimée, le royaume de France lance un nouveau programme de constructions navales. Sous l'impulsion du chevalier Jean-Charles de Borda, assisté par l'ingénieur naval Jacques-Noël Sané, les types de bâtiments sont normalisés, grâce à l'établissement de plans à l'échelle 1/48, et les pièces, en particulier la mâture, sont standardisées. Le plan des navires de 74 canons est dressé pour la construction du vaisseau Téméraire, qui devient ainsi le chef de file d'une longue série.

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Août 2007 modifier

 
Armand Jean du Plessis, Cardinal de Richelieu


Armand Jean du Plessis de Richelieu, cardinal, duc et pair de France, ministre de Louis XIII. Né à Paris le 9 septembre 1585, il meurt le 4 décembre 1642.

Il entre en politique et devint secrétaire d’État en 1616 puis cardinal en 1622 et principal ministre de Louis XIII en 1624. Il resta en fonction jusqu'à sa mort, en 1642 ; le cardinal Jules Mazarin lui succéda.

Le cardinal de Richelieu a été souvent désigné comme Premier ministre. Aussi est-il parfois considéré comme le premier des Premiers ministres que le monde ait connu. Son action englobe aussi bien des dimensions culturelles et religieuses qu'administratives, coloniales, politiques et diplomatiques.

Il s'occupa de l'administration intérieure aussi bien que de la direction politique, rétablit l'ordre dans les finances, réforma la législation, créa une marine en 1626 en se donnant le titre de « Grand Maitre et Surintendant de la Navigation », donna une grande extension aux établissements coloniaux, fit occuper la Nouvelle-France, les Petites-Antilles, Saint-Domingue, la Guyane, le Sénégal, etc.

Pour soutenir Samuel de Champlain et conserver le poste de Québec, il fonda la Compagnie des Cent-Associés et, par le Traité de Saint-Germain-en-Laye de 1632, rendit le Canada à l’autorité française de Champlain, après que la colonie eut été prise par les frères Kirke en 1629. Ce succès permit à la colonie de se développer par la suite et de devenir le centre de la culture francophone en Amérique du Nord.


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Juillet 2007 modifier

 
Le Château Frontenac le soir, à Québec...

La ville de Québec a officiellement été fondée par Samuel de Champlain le 3 juillet 1608, sous l'aile de Pierre Dugua de Mons, sur un site situé à proximité d'un ancien village iroquoien autrefois appelé Stadaconé dont le chef était Donnacona. Il s'agit du berceau de la francophonie en Amérique du Nord. À l'aube du XVIIe siècle, le site actuel de la ville de Québec n'était alors plus visité que par quelques nomades algonquins. Puisque c'est là où le fleuve rétrécit, le lieu semblait propice à l'établissement d'une colonie permanente.

La faible largeur du fleuve entre les villes de Québec et de Lévis, sur la rive opposée, aurait donné le nom à la ville, Kebec étant un mot algonquin signifiant « là où le fleuve se rétrécit ». Une autre théorie, bien que moins répandue que la précédente, est aussi avancée pour expliquer l'origine du nom de la ville. Ainsi, Samuel de Champlain aurait pu prendre l'invitation des Amérindiens à descendre (Kepec) pour la désignation de leur région. Une telle confusion ne serait pas unique puisque le nom du pays, Canada, serait issu de ce même genre d'incompréhension linguistique.

À la fin du Régime français, le territoire de l'actuelle ville de Québec est contrasté. Bois, villages, champs en culture et pâturages entourent la ville de 8 000 habitants.

En 1759, le siège de Québec, puis la bataille des Plaines d'Abraham livrèrent la capitale de la Nouvelle-France aux troupes britanniques et furent un événement majeur de la guerre de Sept Ans. La ville en ressort dévastée.


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Juin 2007 modifier

Le Conseil souverain est un organisme politique nommé par le Roi de France, (celle-ci était alors une monarchie), qu'il met en place en Nouvelle-France à partir de 1663. La création de ce gouvernement signait la fin du contrat de la Compagnie de la Nouvelle-France, qui avait failli, selon les vues royales, à sa tâche d'établir une colonie de peuplement en Amérique.

Les trois principaux personnages à y siéger sont le gouverneur, l'évêque et l'intendant. Ce dernier préside les délibérations. Tous les membres répondent au secrétaire d'État de la Marine de la France. Ceux-ci étaient choisis en tant que membres de la noblesse française. Le Conseil souverain a inclus neuf fonctionnaires, entièrement responsables de tous les sujets législatifs, exécutifs et judiciaires.


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Mai 2007 modifier

 

La Louisiane était un territoire de la Nouvelle-France, espace contrôlé par les Français en Amérique du Nord, du XVIIe au XVIIIe siècle. Elle fut baptisée en l'honneur du roi Louis XIV par l'explorateur Cavelier de la Salle. Immense espace allant des Grands Lacs au Golfe du Mexique, elle était divisée en deux secteurs appelés « Haute-Louisiane » (au nord de la rivière Arkansas, appelée parfois le « Pays des Illinois ») et « Basse-Louisiane » (au sud). Le fleuve Mississippi constituait l'épine dorsale de la colonie. Aujourd'hui, l'état américain de la Louisiane est beaucoup plus réduit que le territoire contrôlé par les Français il y a trois cents ans.

Explorée sous le règne du roi soleil, la Louisiane française fut relativement peu mise en valeur par manque de moyens humains et financiers. La monarchie ne la conserva que pour faire pièce à l'impérialisme anglais, et puis britannique, en Amérique et joua des alliances avec les divers peuples amérindiens pour se maintenir. Les défaites de la guerre de Sept Ans finirent par avoir raison de la Louisiane française qui dut être cédée aux Britanniques et aux Espagnols. La France récupéra un temps sa souveraineté sur la portion espagnole de la Louisiane, mais Napoléon Bonaparte s'en sépara définitivement en 1803 au profit des États-Unis.


 
La Louisiane française en 1803


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Avril 2007 modifier

 
Marguerite Bourgeoys

Les Filles du Roy étaient pour la majorité des jeunes orphelines, souvent élevées dans des couvents, sans le sou, envoyées en Nouvelle-France au XVIIe siècle pour épouser un homme et établir une famille pour coloniser le territoire. Elles étaient pour la majorité originaires du Nord-Ouest de la France.

Pour peupler la colonie française d’Amérique de la Nouvelle-France qui a été, à ses débuts, une colonie d’exploitation du commerce des fourrures, il a fallu fournir aux cultivateurs célibataires, qui ont immigré, des femmes pour fonder une famille et avoir des enfants. En contraste, la colonie anglaise d’Amérique de la Nouvelle-Angleterre a été directement, dès ses débuts, une colonie de peuplement avec des familles entières et constituées qui ont immigré, comme réfugiées politiques et économiques. La colonie espagnole d’Amérique a été encore bien différente avec l’idéologie des conquérants (Conquistadores) venus pour piller et retourner en Espagne avec le maximum de richesses.

Orpheline, aventurière, fille de condition modeste, sans fortune, ces jeunes femmes sont arrivées dès 1663 pour peupler la Nouvelle-France (les premières arrivées : ). Elles furent accueillies par Marguerite Bourgeois. Elle furent entre 800 et 900 à être envoyées en Nouvelle-France. Dans la réalité historique, les filles, assez jeunes, furent sélectionnées une à une par les religieuses pour leur bonne santé. Vingt ans plus tard, elles avaient fait tripler la population.

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Mars 2007 modifier

 
Blason de René Lepage : d'argent à l'aigle de sable, armée, becquée, languée et éperonnée de gueules

René Lepage de Sainte-Claire est le seigneur-fondateur de la ville de Rimouski au Québec.

Né dans le petit village d'Ouanne, près d'Auxerre en Bourgogne, René Lepage émigre en Nouvelle-France, avec sa mère Reine Loury et sa tante Constance Lepage, entre 1670 et 1674. Il y rejoint son père Germain et son oncle Louis, installés sur des lots de la paroisse actuelle de St-François, à la pointe nord-est de l'île d'Orléans, près de Québec.

Comme plusieurs de ses concitoyens, René rêve de bâtir un fief digne de ce nom pour sa famille. En effet, le 10 juillet 1694, René Lepage de Ste-Claire échange sa terre de l'île d'Orléans (léguée par son père Germain) à Augustin Rouer de la Cardonnière, fils d'un marchand de Québec, pour la Seigneurie de Rimouski. Ce dernier, propriétaire de la concession depuis 1688 n'a visiblement pas l'intention de quitter la région de Québec pour aller s'installer si loin.

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Février 2007 modifier

La bataille de Fort Niagara est la dernière bataille majeure entre français et anglais pour la possession de la vallée de l'Ohio lors de la guerre de Sept Ans. La prise de ce fort devait permettre aux anglais d'attaquer le Québec par l'ouest (le général Wolfe venant de l'est, après la prise de la forteresse de Louisbourg). Après la prise de Fort Duquesne en 1758, l'armée britannique veut pousser son avantage et, le 6 juillet 1759, la petite armée du général Prideaux arrive en vue de Fort Niagara.

La défense française fut très volontaire et couta la vie à Prideaux. Cependant, la supériorité numérique anglaise finie par porter ses fruits et la reddition du fort est acquise par Sir William Johnson, successeur de Prideaux le 26 juillet.

Janvier 2007 modifier

  La Bataille des plaines d'Abraham  

La Bataille des plaines d'Abraham eut lieu le 13 septembre 1759, durant la guerre de Sept Ans, à Québec en Nouvelle-France. Bien qu'étant l'une des batailles les plus décisives de la guerre, elle ne dura que 17 minutes environ. Cette bataille mit fin à un siège de la ville de Québec qui avait duré trois mois.

 
Plaines d'Abraham : vue du fleuve Saint-Laurent
et du Château Frontenac.

La bataille fut en fait le point culminant d'un siège qui avait débuté le 26 juin, quand les Britanniques débarquèrent à l'Île d'Orléans sur le fleuve Saint-Laurent. La flotte britannique, sous le commandement de l'amiral Charles Saunders, avait navigué de Louisbourg jusqu'à l'Île du Cap-Breton, laquelle avait été capturée en 1758. La flotte se constituait de 49 navires avec 1 944 pistolets et 13 500 membres d'équipage, en plus de 140 bateaux plus petits pour amener à la terre les forces de 8 640 soldats britanniques (7 030 réguliers britanniques, 1 280 Américains des Treize Colonies du général James Wolfe) et 330 pièces d'artillerie. Une tentative de mettre à terre 4 000 hommes sur la rive nord du fleuve vis-à-vis des Chutes Montmorency, à l'est du 5e arrondissement de Québec, échoua le 31 juillet. Le général Louis-Joseph de Montcalm avait infligé des pertes de 400 hommes à l'ennemi alors que de son côté, on n'en comptait que 60.


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Décembre 2006 modifier


  Louisbourg


 
Louisbourg: La forteresse reconstituée


Port de pêche à la morue fondé en 1713, Louisbourg a vécu paisiblement pendant trois décennies en qualité de port de mer de la colonie française. Une forteresse a été construite en 1719 pour protéger les intérêts de la France dans le nouveau monde et pour servir de centre de son industrie de pêche saisonnière.

Sa position géographique lui permit de servir non seulement de capitale de la nouvelle colonie de l'Ile Royale (aujourd'hui l'île du Cap-Breton) mais aussi d'être la première ligne de défense au XVIIIe siècle lors des guerres avec la Grande-Bretagne pour la suprématie en Amérique du Nord.


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Novembre 2006 modifier

 
Cavelier de la Salle

René Robert Cavelier de La Salle est né à Rouen (Seine-Maritime) le 22 novembre 1643 et mort le 19 mars 1687 dans le sud de la colonie française de Louisiane, actuellement l’état américain du Texas.

Explorateur-voyageur, il a exploré la région des Grands Lacs des États-Unis et du Canada, puis le fleuve Mississippi et a ainsi découvert les territoires situés entre le Québec et le delta du Mississippi.

Octobre 2006 modifier

 
Le château Frontenac à Québec

Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau, est une des figures les plus importantes de l'histoire de la Nouvelle-France. Il est aujourd'hui très connu au Québec pour avoir défendu la colonie contre les attaques anglaises et iroquoises. Il est né au château de Saint-Germain-en-Laye (France) le 12 mai 1620.

Louis de Frontenac obtient du roi la charge de gouverneur général de la Nouvelle-France, le 7 avril 1672. L'entreprise la plus glorieuse a lieu au début du gouvernement de Frontenac : il s'agit de la découverte du Mississippi par Louis Jolliet (originaire de Montréal) et le père Jacques Marquette (originaire de Laon en France). Puis est construit un immense fort sur le Lac Ontario, auquel on donne le nom de Fort Frontenac.

Frontenac entretient des relations avec les Bostonnais, il assure l'alliance avec les Abénaquis et il maintient la paix avec les Iroquois. Mais un complot mené contre Frontenac par un sous-ministre français désireux de prendre le contrôle de la traite des fourrures entre 1672 et 1682 entraînent en 1682 son rappel vers la France.

Lors de son deuxième mandat, en 1690, les Anglais organisent un plan de campagne par terre et par mer contre la Nouvelle-France. Au parlementaire anglais, envoyé par l'amiral Phipps pour exiger la soumission de la ville de Québec, Frontenac lui répond sans délai: «[...]quant à votre général, qu'il sache que je n'ai point de réponse à lui faire que par la bouche de mes canons et à coups de fusils![...]»

Le siège de Québec par Phipps est un échec et la phrase marquera l'Histoire de la résistance de Frontenac. À l'automne 1698, Frontenac tombe gravement malade et sa santé se détériore rapidement. Il meurt le 28 novembre et est inhumé en l'église des Récollets de Québec.