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Mémorial des Acadiens de Nantes.

Le Grand Dérangement, ou la Déportation des Acadiens, est une expression utilisée pour désigner l'expropriation massive et la déportation des Acadiens, peuple francophone d'Amérique, lors de la prise de possession par les Britanniques d'une partie des anciennes colonies françaises en Amérique. La déportation des Acadiens constitue une opération de nettoyage ethnique de grande envergure, compte tenu de la démographie de l'époque, puisqu'elle a transformé la composition de la population de trois provinces canadiennes, la Nouvelle-Écosse, l'Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick.

En 1754, la crise éclate avec le début de la 4e guerre intercoloniale (French and Indian War en anglais). Le conflit commence avec des victoires françaises dans la vallée de l'Ohio. La panique gagne les colonies britanniques. Charles Lawrence devient gouverneur et commandant en chef de la Nouvelle-Écosse. Il discute avec William Shirley, gouverneur du Massachusetts, de la possibilité de remplacer les Acadiens par des colons anglo-américains.

En 1755, 1 800 soldats de la Nouvelle-Angleterre arrivent en Nouvelle-Écosse. Ce débarquement est suivi de la prise des forts français par le général Robert Monckton. Lawrence confisque les armes et les embarcations des Acadiens. En juin, il rencontre des délégués acadiens et exige d'eux un nouveau serment d'allégeance inconditionnel en échange du retour des armes. Les Acadiens refusent.

Lawrence décréta la déportation des Acadiens au mois de juillet 1755 et ordonne qu'il faut commencer par ceux de l'isthme où est situé le fort Beauséjour, l'actuel Isthme de Chignectou, car ils ont pris les armes. De plus, il suggéra de répartir les Acadiens dans les différentes colonies où la population leur est hostile en petits groupes dans plusieurs villes et villages afin d'éviter qu'ils ne puissent se regrouper à nouveau et où ils pourraient être soumis aux travaux forcés. Ainsi, les Anglais pourraient prendre les fermes et les terres des Acadiens qui étaient généralement les plus fertiles de la Nouvelle-Écosse. À partir de là, tous les Acadiens devaient être déportés sans exception, il ne leur était même plus permis de porter un serment absolu à la Couronne britannique.


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