Francophonie
La francophonie[a], également appelée monde francophone ou encore espace francophone, désigne l'ensemble des personnes et des institutions qui utilisent le français comme langue de première socialisation, langue d'usage, langue administrative, langue d'enseignement ou langue choisie[1]. La francophonie peut renvoyer tant à l'ensemble des pays francophones qu'à l'ensemble des pays ou régions membres de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF)[2], notamment représentés par l'Association internationale des régions francophones (AIRF)[3]. Ces pays parlent majoritairement ou partiellement le français, mais ce n'est obligatoirement la langue officielle ni sur le plan régional ni sur le plan national.
Francophonie | ||
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Membres | ||
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Afrique | Algérie, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Comores, République démocratique du Congo, République du Congo, Côte d'Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Guinée équatoriale, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Tchad, Togo, Tunisie | |
Amérique | Canada (Nouveau-Brunswick, Québec, Ontario, Manitoba), Dominique, Haïti, États-Unis (Louisiane, Maine, New Hampshire, Vermont), Sainte-Lucie | |
Asie | Cambodge, Laos, Liban, Viêt Nam | |
Europe | Andorre, Belgique (Wallonie-Bruxelles), France, Luxembourg, Monaco, Suisse, Vallée d'Aoste (Italie) | |
Océanie | Vanuatu, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna | |
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Selon l'OIF, en 2018 le français est la cinquième langue la plus parlée au monde, avec 300 millions de locuteurs représentant 4 % de la population mondiale (1 personne sur 26), dont 235 millions en font un usage quotidien (pays européens et/ou hors européens), ce qui représente 3,2 % de la population mondiale (1 personne sur 32). Ce nombre de 300 millions de francophones en 2018 devrait approcher les 700 millions en 2050, soit 8 % de la population (1 personne sur 12), et 85 % de ces francophones seront en Afrique, du fait de la forte croissance démographique de ce continent.
Les chiffres avancés par l'OIF ont été contestés, notamment en raison des méthodes de calcul utilisées et de la définition du terme « francophone ». Selon les auteurs d'un ouvrage publié en 2017 qui dresse un portrait exhaustif de la francophonie dans le monde, une estimation crédible des francophones réels, c'est-à-dire qui utilisent le français quotidiennement comme langue maternelle ou deuxième, se situerait autour de 130 millions, ce qui placerait le français au neuvième rang des langues les plus parlées comme langue maternelle ou deuxième[4].
Dénominations
modifierLes locutions ou syntagmes « Francophonie », « francophonie » et « espace francophone »[5] sont parfois synonymes, mais le plus souvent complémentaires dans l'usage :
- la « francophonie », avec un f minuscule, désigne l'ensemble des peuples ou des groupes de locuteurs qui utilisent particulièrement ou entièrement la langue française dans leur vie quotidienne ou leurs communications[6] ;
- la « Francophonie », avec un F majuscule, désigne plutôt l'ensemble des gouvernements, des pays ou des instances officielles qui ont en commun l'usage du français dans leurs travaux ou leurs échanges[7] ;
- le terme « espace francophone » ou « monde francophone » représente une réalité non exclusivement géographique ni même linguistique, mais aussi culturelle : elle réunit toutes celles ou tous ceux qui, de près ou de loin, éprouvent ou expriment une certaine appartenance à la langue française ou aux cultures francophones - qu'elles ou qu'ils soient de souche slave, latine, ou créole, par exemple. Cette dénomination d'espace francophone est la plus floue, mais aussi peut-être la plus féconde[8].
Statut officiel du français et francophonie
modifierDans la question de la francophonie, il faut distinguer les pays où le français est la langue officielle (unique ou non), ceux où le français est la langue maternelle d'une grande partie de la population, ceux où il est langue de culture, ceux où il est utilisé par certaines classes sociales de la population, etc. Or, ces catégories ne se recoupent pas. Dans certains pays par exemple, bien qu'étant langue officielle, le français n'est pas la langue maternelle de la population, ni celle couramment utilisée par celle-ci.
Pour certains pays, le français est la langue maternelle de la grande majorité de la population : France avec ses départements et territoires d'outre-mer ; Québec, partie acadienne du Nouveau-Brunswick, zone francophone de l'Ontario et du Manitoba[9] au Canada; Région wallonne et la majorité de Bruxelles en Belgique; Suisse romande; minorité de Jersey; Vallée d'Aoste; principauté de Monaco.
Pour d'autres, le français est la langue administrative, ou une deuxième ou troisième langue, comme en Afrique subsaharienne, dont la République démocratique du Congo, premier pays francophone du monde[10], au Luxembourg[b], au Maghreb.
En Israël, « pays qui a plus de locuteurs francophones que beaucoup de pays membres », reconnaît Abdou Diouf, président de l'OIF, des pays arabes membres de l’OIF font pression pour empêcher son adhésion à la francophonie[11],[12],[13],[14]. Israël est donc en attente d'un déblocage depuis des décennies, mais trois universités ont pu adhérer à la francophonie[11],[15].
Enfin, dans d'autres pays membres de la communauté francophone comme en Roumanie, un quart de la population a une certaine maîtrise du français, mais celui-ci n'a pas de statut officiel. Il existe néanmoins d'importantes minorités francophones et un grand nombre d'élèves l'apprennent en tant que première langue étrangère à l'école[16]. Il existe d'autres pays, comme le Liban, où la langue française a un statut encore important quoique non officiel. Enfin, dans certains cas, la francophonie est due à la géographie et à l'histoire : cela concerne en particulier la Suisse, le Luxembourg et Monaco.
Histoire
modifierÀ l'origine, le terme de francophonie a été utilisé de façon purement descriptive par des géographes dès 1880, le mot ayant été « inventé » par Onésime Reclus (1837-1916)[17],[18] : « Nous mettons aussi de côté quatre grands pays, le Sénégal, le Gabon, la Cochinchine, le Cambodge dont l’avenir au point de vue « francophone » est encore très douteux sauf peut-être pour le Sénégal »[19]. Le terme « francophonie » a été par la suite supplanté par l’expression « francité » qui désigne les qualités de tout ce qui est reconnu comme français.[réf. nécessaire]
C'est après la Seconde Guerre mondiale, à partir d'un numéro spécial de la revue Esprit (1962), qu'une « conscience francophone » s'est développée. Après que le mot « francophone » a fait son entrée dans Le Petit Larousse, « francophonie » y est inclus cette année-là, et caractérise la « collectivité constituée par les peuples parlant le français »[20].
Le terme a été particulièrement popularisé par Léopold Sédar Senghor. C'est dès lors dans ce sens qu'il convient de comprendre la francophonie : il s'agit plus de la conscience d'avoir en commun une langue et une culture francophones que de décisions officielles ou de données objectives. C'est une communauté d'intérêt. On y retrouve l’idée que le français serait le point commun d’une multitude de peuples différents, les fédérant dans un idéal culturel et linguistique.
Les locuteurs du français se sont sentis menacés par l'omniprésence de l'anglais et l'influence de la culture anglo-américaine après la Seconde Guerre mondiale. Ce n'est qu'à ce moment que la conscience de la communauté francophone s'est réveillée avec la volonté de s'unir pour défendre :
- certaines spécificités de la langue française, qui la font plus précise que la langue anglaise[c]. La coutume de ne pas juxtaposer (en général) deux substantifs sans indiquer la nature exacte de leur rapport constitue également un « plus » reconnu de précision du français par rapport à l'anglais.
- une éventuelle « exception culturelle francophone ». Celle-ci tend à prendre aujourd'hui la forme de la diversité culturelle (voir Déclaration universelle de l'UNESCO sur la diversité culturelle et Déclaration de Montréal (2007)).
Historiquement, la première grande organisation non gouvernementale d'institutions de langue française fut l'Association des universités partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF), créée en 1961, et dont l'un des initiateurs fut le journaliste canadien Jean-Marc Léger[21]. L'AUPELF a été depuis renommée en Agence universitaire de la Francophonie.
La francophonie est à l'origine une idée promue par Léopold Sédar Senghor (président du Sénégal), Hamani Diori (président du Niger), Habib Bourguiba (président de la Tunisie) et Norodom Sihanouk (chef de l'État du Cambodge). Cette idée s'est largement exprimée lors de la première conférence de Niamey (1969), à laquelle a participé André Malraux, ministre de la Culture de la France envoyé par le général de Gaulle. Selon les mots de Senghor, « la création d'une communauté de langue française […] exprime le besoin de notre époque, où l'homme, menacé par le progrès scientifique dont il est l'auteur, veut construire un nouvel humanisme qui soit, en même temps, à sa propre mesure et à celle du cosmos »[22]. Certains défenseurs de l'idée francophone comme Stelio Farandjis ont aussi vu dans la francophonie le creuset d'un dialogue des cultures allant jusqu'à créer une terminologie spécifique (arabofrancophonie).
C'est l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) qui a préconisé la création d'une institution intergouvernementale francophone, souhait réalisé par la création, à l'occasion de la deuxième Conférence de Niamey en 1970, de l'Agence de coopération culturelle et technique, devenue aujourd’hui Organisation internationale de la francophonie dont l'APF est devenue une institution intégrée.
Le 20 mars est consacré Journée internationale de la francophonie. Chaque année, un thème central est choisi par les instances internationales. Le thème de la célébration en 2012 est « Le français est une chance »[23],[24]. Il y a la dictée de la francophonie organisée tous les ans à cette occasion pour les collèges.
Nombre de francophones dans les pays membres de l'OIF
modifierL'évaluation du nombre de locuteurs d'une langue est très difficile, en particulier lorsque l'on cherche à évaluer le nombre de locuteurs non natifs d'une langue. En effet, le niveau peut varier d'un niveau élémentaire à un bon niveau avec plusieurs niveaux intermédiaires. L'évaluation du nombre de locuteurs d'une langue doit donc s'accompagner du niveau de pratique mesuré. D'autre part, il n'existe pas de système de recensement fiable et homogène dans le monde pour la pratique des langues.
Un rapport de l'OIF estime le nombre de francophones dans le monde à 321 millions de locuteurs en 2022[25], ce qui en fait la 5e langue la plus parlée au monde[26].
En 2010, le ministère français des Affaires étrangères évalue à 85 millions[27] le nombre de jeunes et d'adultes, dans les pays du monde non membres de l'Organisation internationale de la francophonie, qui apprennent le français au cours de leurs études et formations, en particulier dans les établissements de l'Alliance française et de l'Institut français et les écoles et lycées français répartis sur les cinq continents (AEFE). Par ailleurs, l'intérêt culturel et économique de la langue pour de nombreuses populations permet de soutenir le dynamisme de la langue française dans le monde.
2018
modifierPays/Gouvernements | Statut OIF | Adhésion | Population du pays | Francophones | Pourcentage |
---|---|---|---|---|---|
Maroc | membre | 1981 | 36 192 000 | 12 729 000 | 35 % |
Tunisie | membre | 1970 | 11 659 000 | 6 081 000 | 52 % |
Mauritanie | membre | 1980 | 4 540 000 | 604 000 | 13 % |
Égypte | membre | 1983 | 99 376 000 | 3 000 000 | 3 % |
Émirats arabes unis | associé | 2010 | 9 542 000 | 250 000 | 3 % |
Liban | membre | 1973 | 6 094 000 | 2 315 000 | 38 % |
Qatar | associé | 2012 | 2 695 000 | 115 000 | 4,3 % |
Bénin | membre | 1970 | 11 486 000 | 3 821 000 | 33,3 % |
Burkina Faso | membre | 1970 | 19 752 000 | 4 752 000 | 24 % |
Burundi | membre | 1970 | 11 216 000 | 940 000 | 8,4 % |
Cameroun | membre | 1991 (associé, 1975) | 24 678 000 | 10 006 000 | 40,5 % |
Cap-Vert | membre | 1996 | 553 000 | 60 000 | 10,9 % |
République centrafricaine | membre | 1971 | 4 737 000 | 1 343 000 | 28,3 % |
République du Congo | membre | 1981 | 5 400 000 | 3 182 000 | 58,9 % |
République démocratique du Congo | membre | 1977 | 84 005 000 | 42 533 000 | 50,6 % |
Côte d'Ivoire | membre | 1970 | 24 906 000 | 8 259 000 | 33,2 % |
Djibouti | membre | 1977 | 971 000 | 486 000 | 50 % |
Gabon | membre | 1970 | 2 068 000 | 1 368 000 | 66,1 % |
Ghana | associé | 2006 | 29 464 000 | 244 000 | 0,8 % |
Guinée | membre | 1981 | 13 053 000 | 3 319 000 | 25,4 % |
Guinée-Bissau | membre | 1979 | 1 907 000 | 293 000 | 15,3 % |
Guinée équatoriale | membre | 1989 | 1 314 000 | 380 000 | 28,9 % |
Mali | membre | 1970 | 19 108 000 | 3 237 000 | 16,9 % |
Mozambique | observateur | 2006 | 30 529 000 | 92 000 | 0,3 % |
Niger | membre | 1970 | 22 311 000 | 2 840 000 | 12,8 % |
Rwanda | membre | 1970 | 12 501 000 | 724 000 | 5,8 % |
Sao Tomé-et-Principe | membre | 1999 | 209 000 | 42 000 | 20,1 % |
Sénégal | membre | 1970 | 16 294 000 | 4 215 000 | 26 % |
Tchad | membre | 1970 | 15 353 000 | 1 957 000 | 12,7 % |
Togo | membre | 1970 | 7 991 000 | 3 217 000 | 40 % |
Comores | membre | 1977 | 832 000 | 216 000 | 25,9 % |
Madagascar | membre | 1970-1977 ; 1989 | 26 263 000 | 5 253 000 | 20 % |
Maurice | membre | 1970 | 1 268 000 | 921 000 | 72,6 % |
Seychelles | membre | 1976 | 95 000 | 50 000 | 52,6 % |
Canada (total) | membre | 1970 | 37 265 000 | 10 982 000 | 29,4 % |
Canada Québec | membre | 1971 | 8 394 000 | 7 833 000 | 93,3% |
Canada Nouveau-Brunswick | membre | 1977 | 779 000 | 326 000 | 41,8 % |
Canada Ontario | observateur | 2016[d] | 16 653 000 | 1 668 000 | 10 % |
Dominique | membre | 1979 | 74 000 | 7 000 | 9,4 % |
Haïti | membre | 1970 | 11 113 000 | 4 667 000 | 42 % |
République dominicaine | observateur | 2010 | 10 883 000 | 157 000 | 1,4 % |
Sainte-Lucie | membre | 2010 | 180 000 | 3 000 | 1,7 % |
Uruguay | observateur | 2012 | 3 470 000 | 5 000 | 0,14 % |
Arménie | membre | 2004 | 2 934 000 | 10 000 | 0,34 % |
Géorgie | observateur | 2004 | 3 907 000 | 16 000 | 0,41 % |
Cambodge | membre | 1993 (observateur, 1991) | 16 246 000 | 439 000 | 2,7 % |
Laos | membre | 1991 (associé, 1972) | 6 961 000 | 190 000 | 2,7 % |
Thaïlande | observateur | 2008 | 69 183 000 | 567 000 | 0,82 % |
Viêt Nam | membre | 1970 | 96 491 000 | 675 000 | 0,7 % |
Vanuatu | membre | 1979 | 282 000 | 89 000 | 31,5 % |
Albanie | membre | 1999 | 2 934 000 | 62 000 | 2 % |
Bosnie-Herzégovine | observateur | 2010 | 3 504 000 | 28 000 | 0,8 % |
Bulgarie | membre | 1993 (observateur, 1991) | 7 037 000 | 164 000 | 2,3 % |
Croatie | observateur | 2004 | 4 165 000 | 97 000 | 2,3 % |
Estonie | observateur | 2010 | 1 307 000 | 19 000 | 1,4 % |
Macédoine du Nord | membre | 2006 | 2 085 000 | 43 000 | 2 % |
Hongrie | observateur | 2004 | 9 689 000 | 114 000 | 1,1 % |
Lettonie | observateur | 2008 | 1 930 000 | 22 000 | 1,1 % |
Lituanie | observateur | 1999 | 2 876 000 | 68 000 | 2,3 % |
Moldavie | membre | 1996 | 4 041 000 | 55 000 | 1,3 % |
Monténégro | observateur | 2010 | 629 000 | 13 000 | 2 % |
Pologne | observateur | 1997 | 38 105 000 | 949 000 | 2,5 % |
République tchèque | observateur | 1999 | 10 625 000 | 235 000 | 2,2 % |
Roumanie | membre | 1993 (observateur, 1991) | 19 581 000 | 2 337 000 | 11,9 % |
Serbie | associé | 2006 | 6 971 000 | 251 000 | 3,6 % |
Slovaquie | observateur | 2002 | 5 450 000 | 114 000 | 2,1 % |
Slovénie | observateur | 1999 | 2 081 000 | 50 000 | 2,4 % |
Ukraine | observateur | 2006 | 44 009 000 | 53 000 | 0,12 % |
Andorre | membre | 2004 | 77 000 | 54 000 | 70,1 % |
Belgique | membre | 1970 | 11 499 000 | 8 678 000 | 75,5 % |
Belgique Féd. Wallonie-Bruxelles | membre | 1980 | 4 881 000 | 4 783 000 | 98 % |
Chypre | associé | 2006 | 1 189 000 | 78 000 | 6,6 % |
France | membre | 1970 | 68 392 000 | 66 060 000 | 96,5 % |
Grèce | membre | 2004 | 11 142 000 | 803 000 | 7,2 % |
Luxembourg | membre | 1970 | 590 000 | 543 000 | 92 % |
Monaco | membre | 1970 | 39 000 | 38 000 | 97 % |
Suisse | membre | 1996 | 8 544 000 | 5 734 000 | 67,1 % |
France Nouvelle-Calédonie | associé | 2016 | 280 000 | 277 000 | 98,9 % |
Kosovo | associé | 2014 | 1 791 000 | 25 000 | 1,4 % |
Argentine | observateur | 2016 | 44 689 000 | nd | nd |
Autriche | observateur | 2004 | 8 752 000 | 1 132 000 | 13 % |
Corée du Sud | observateur | 2016 | 51 164 000 | nd | nd |
Costa Rica | observateur | 2014 | 4 953 000 | 5 000 | 0,1 % |
Gambie | observateur | 2018 | nd | nd | nd |
Irlande | observateur | 2018 | nd | nd | nd |
États-Unis Louisiane | observateur | 2018 | nd | nd | nd |
Malte | observateur | 2018 | nd | nd | nd |
Mexique | observateur | 2014 | 130 759 000 | 30 000 | 0,2 % |
2015
modifierPays | Population du pays | Francophones | Pourcentage |
---|---|---|---|
Maroc | 33 955 000 | 10 657 000 | 31,39 % |
Tunisie | 11 235 000 | 6 900 000 | 61,42 % |
Mauritanie | 3 366 000 | 429 000 | 12,75 % |
Égypte | 84 706 000 | 2 800 000 | 3,31 % |
Émirats arabes unis | 9 577 000 | 100 000 | 1 % |
Liban | 5 054 000 | 1 920 000 | 37,99 % |
Qatar | 2 351 000 | 100 000 | 4,25 % |
Bénin | 10 880 000 | 3 848 000 | 35,37 % |
Burkina Faso | 17 915 000 | 3 965 000 | 22,13 % |
Burundi | 10 813 000 | 897 000 | 8,30 % |
Cameroun | 23 393 000 | 9 334 000 | 39,90 % |
Cap-Vert | 508 000 | 55 000 | 10,83 % |
République centrafricaine | 4 803 000 | 1 410 000 | 29,36 % |
République du Congo | 4 671 000 | 2 717 000 | 58,17 % |
République démocratique du Congo | 71 246 000 | 33 222 000 | 46,63 % |
Côte d'Ivoire | 21 295 000 | 7 218 000 | 33,90 % |
Djibouti | 900 000 | 450 000 | 50 % |
Gabon | 1 751 000 | 1 070 000 | 61,11 % |
Ghana | 26 984 000 | 219 000 | 0,81 % |
Guinée | 12 348 000 | 2 974 000 | 24,08 % |
Guinée-Bissau | 1 788 000 | 275 000 | 15,38 % |
Guinée équatoriale | 799 000 | 231 000 | 28,91 % |
Mali | 16 259 000 | 2 744 000 | 16,88 % |
Mozambique | 27 122 000 | 81 000 | 0,3 % |
Niger | 19 268 000 | 2 439 000 | 12,66 % |
Rwanda | 12 428 000 | 700 000 | 5,63 % |
Sao Tomé-et-Principe | 203 000 | 41 000 | 20,2 % |
Sénégal | 14 967 000 | 1 714 000 | 11,45 % |
Tchad | 13 606 000 | 1 714 000 | 12,60 % |
Togo | 7 171 000 | 2 787 000 | 38,86 % |
Comores | 770 000 | 196 000 | 25,45 % |
Madagascar | 24 235 000 | 4 847 000 | 20 % |
Maurice | 1 254 000 | 911 000 | 72,65 % |
Seychelles | 94 000 | 50 000 | 53,19 % |
Canada | 36 104 000 | 10 470 000 | 29 % |
Québec | 8 214 000 | 7 666 000 | 93,33 % |
Nouveau-Brunswick | 769 000 | 320 000 | 41,61 % |
Dominique | 73 000 | 7 000 | 9,59 % |
Haïti | 10 604 000 | 4 454 000 | 42 % |
République dominicaine | 10 652 000 | 153 000 | 1,44 % |
Sainte-Lucie | 185 000 | 3 000 | 1,62 % |
Uruguay | 3 430 000 | 5 000 | 0,15 % |
Arménie | 2 989 000 | 18 000 | 0,6 % |
Géorgie | 4 305 000 | 18 000 | 0,42 % |
Cambodge | 15 677 000 | 423 000 | 2,7 % |
Laos | 7 020 000 | 190 000 | 2,7 % |
Thaïlande | 67 401 000 | 556 000 | 0,82 % |
Viêt Nam | 93 387 000 | 654 000 | 0,7 % |
Vanuatu | 264 000 | 83 000 | 31,44 % |
Albanie | 3 197 000 | 320 000 | 10,01 % |
Bosnie-Herzégovine | 3 820 000 | n.d | n.d |
Bulgarie | 7 113 000 | 185 000 | 2,6 % |
Croatie | 4 255 000 | 116 000 | 2,73 % |
Estonie | 1 280 000 | 19 000 | 1,48 % |
Macédoine du Nord | 2 109 000 | 237 000 | 11,24 % |
Hongrie | 9 911 000 | 117 000 | 1,18 % |
Lettonie | 2 031 000 | 26 000 | 1,28 % |
Lituanie | 2 999 000 | 75 000 | 2,5 % |
Moldavie | 3 437 000 | 83 000 | 2,41 % |
Monténégro | 622 000 | 13 000 | 2,09 % |
Pologne | 38 222 000 | 1 034 000 | 2,71 % |
République tchèque | 10 777 000 | 189 000 | 1,75 % |
Roumanie | 21 579 000 | 1 897 000 | 8,79 % |
Serbie | 9 424 000 | 319 000 | 3,38 % |
Slovaquie | 5 458 000 | 109 000 | 2 % |
Slovénie | 2 079 000 | 79 000 | 3,8 % |
Ukraine | 44 646 000 | 54 000 | 0,12 % |
Andorre | 81 000 | 57 000 | 70,37 % |
Belgique | 11 183 000 | 8 088 000 | 72,32 % |
Fédération Wallonie-Bruxelles | 4 753 000 | 4 658 000 | 98 % |
Chypre | 1 165 000 | 78 000 | 6,7 % |
France | 64 983 000 | 62 968 000 | 97 % |
Grèce | 11 126 000 | 781 000 | 7,02 % |
Luxembourg | 543 000 | 521 000 | 95,95 % |
Monaco | 38 000 | 30 000 | 78,95 % |
Suisse | 8 239 000 | 5 402 000 | 65,57 % |
Pour son édition 2010, l'OIF annonce disposer de statistiques très fiables car contrairement aux années précédentes ses statistiques sont toutes issues des statistiques officielles des gouvernements concernés. Au total l'OIF dénombre 220 millions de francophones sachant lire, comprendre et écrire le français.
L'OIF insiste sur le fait que ce nombre est sous-évalué car un grand nombre d'africains parle le français mais ne sait pas l'écrire : la Côte d'Ivoire, par exemple, ne compte que 48 % de francophones sachant écrire le français, mais si l'on compte les francophones sachant juste le parler ce pourcentage monte à 90 % de la population.
2010
modifierPays | Population du pays | Francophones | Pourcentage | Pourcentage des personnes de plus de 10 ans |
---|---|---|---|---|
Maroc | 32 381 000 | 10 366 000 | 32 % | 39 % |
Mauritanie | 3 366 000 | 429 000 | 13 % | 18 % |
Bénin | 9 212 000 | 2 984 000 | 32 % | 47 % |
Burkina Faso | 16 287 000 | 319 500 | 20 % | 30 % |
Cameroun | 19 958 000 | 7 078 000 | 36 % | 60 % |
République centrafricaine | 4 506 000 | 1 306 000 | 29 % | 40 % |
République du Congo | 3 759 700 | 2 094 000 | 56 % | 78 % |
Mali | 13 323 000 | 2 416 000 | 18 % | 27 % |
Niger | 15 891 000 | 1 970 000 | 12 % | 20 % |
Togo | 6 780 000 | 2 252 000 | 33 % | 46 % |
Pour son édition 2010, l'OIF annonce disposer de statistiques très fiables car contrairement aux années précédentes ses statistiques sont toutes issues des statistiques officielles des gouvernements concernés. Au total l'OIF dénombre 220 millions de francophones sachant lire, comprendre et écrire le français.
L'OIF insiste sur le fait que ce nombre est sous-évalué car un grand nombre d'africains parle le français mais ne sait pas l'écrire : la Côte d'Ivoire, par exemple, ne compte que 48 % de francophones sachant écrire le français, mais si l'on compte les francophones sachant juste le parler, ce pourcentage monte à 90 % de la population.
2005
modifierPays | Population du pays | Francophones | Pourcentage |
---|---|---|---|
Maroc | 30 700 000 | 10 131 000 | 33 % |
Mauritanie | 3 100 000 | 322 400 | 10,4 % |
Tunisie | 10 000 000 | 6 360 000 | 63,6 % |
Égypte | 84 787 000 | 2 713 000 | 3,2 % |
Liban | 3 800 000 | 1 444 000 | 38 % |
Bénin | 8 400 000 | 2 142 000 | 25,5 % |
Burkina Faso | 13 900 000 | 650 000 | 5 % |
Burundi | 7 800 000 | 624 000 | 8 % |
Cameroun | 16 400 000 | 7 343 400 | 44,8 % |
Cap-Vert | 480 000 | 96 000 | 20 % |
République centrafricaine | 4 200 000 | 945 000 | 22,5 % |
République du Congo | 4 000 000 | 2 400 000 | 60 % |
République démocratique du Congo | 60 800 000 | 24 320 000 | 40 % |
Côte d'Ivoire | 18 200 000 | 12 700 000 | 70 % |
Djibouti | 799 000 | 159 800 | 20 % |
Gabon | 1 400 000 | 1 200 000 | 80 % |
Guinée | 9 500 000 | 6 000 000 | 63,2 % |
Guinée-Bissau | 1 600 000 | 16 000 | 1 % |
Guinée équatoriale | 500 000 | 300 000 | 60 % |
Mali | 13 500 000 | 2 214 000 | 16,4 % |
Niger | 14 000 000 | 1 260 000 | 9 % |
Rwanda | 8 700 000 | 783 000 | 9 % |
Sao Tomé-et-Principe | 150 000 | 97 500 | 65 % |
Sénégal | 11 700 000 | 3 627 000 | 31 % |
Tchad | 9 700 000 | 1 940 000 | 20 % |
Togo | 6 100 000 | 2 000 000 | 32,8 % |
Comores | 670 000 | 312 200 | 46,6 % |
Madagascar | 17 300 000 | 3 529 200 | 20,4 % |
Maurice | 1 200 000 | 872 500 | 72,7 % |
Mayotte | 223 765 | 223 765 | 100 % |
La Réunion | 780 000 | 737 100 | 94,5 % |
Seychelles | 80 000 | 48 000 | 60 % |
Canada | 33 121 175 | 11 857 381 | 35,8 % |
Nouveau-Brunswick | 739 900 | 312 265 | 42,2 % |
Ontario | 12 722 065 | 1 438 785 | 11,3 % |
Québec | 7 815 955 | 7 375 900 | 94,4 % |
Saint-Pierre-et-Miquelon | 6 300 | 6 300 | 100 % |
Dominique | 70 000 | 6 500 | 9,2 % |
Guadeloupe | 450 000 | 427 900 | 95,1 % |
Guyane | 200 000 | 185 400 | 92,7 % |
Martinique | 400 000 | 378 000 | 94,7 % |
Haïti | 8 300 000 | 1 286 500 | 15,5 % |
Sainte-Lucie | 160 000 | 2 700 | 1,7 % |
Arménie | 3 000 000 | 200 000 | 6,7 % |
Cambodge | 13 300 000 | 148 500 | 1,1 % |
Laos | 5 900 000 | 60 000 | 1 % |
Viêt Nam | 89 230 000 | 624 000 | 0,7 % |
Nouvelle-Calédonie | 230 000 | 207 000 | 90 % |
Wallis-et-Futuna | 15 000 | 15 000 | 100 % |
Polynésie | 260 000 | 234 000 | 90 % |
Vanuatu | 220 000 | 90 000 | 45 % |
Albanie | 3 200 000 | 320 000 | 10 % |
Bulgarie | 7 700 000 | 924 000 | 12 % |
Hongrie | 10 010 000 | 60 000 | 0,6 % |
Lituanie | 3 400 000 | 67 000 | 1,9 % |
Macédoine du Nord | 2 000 000 | 200 000 | 10 % |
Moldavie | 4 200 000 | 1 050 000 | 25 % |
Pologne | 38 200 000 | 1 520 000 | 4 % |
Roumanie | 24 600 000 | 6 048 000 | 28 % |
Slovaquie | 5 400 000 | 113 400 | 2,1 % |
Slovénie | 2 000 000 | 80 000 | 4 % |
République tchèque | 10 020 000 | 204 000 | 2 % |
Andorre | 70 000 | 50 600 | 72,3 % |
Belgique | 10 500 000 | 6 300 000 | 60 % |
France métropolitaine | 65 090 000 | 64 978 000 | 99,8 % |
Grèce | 11 100 000 | 1 430 000 | 12,9 % |
Luxembourg | 460 000 | 450 000 | 97,8 % |
Monaco | 30 000 | 23 400 | 78 % |
Suisse | 7 400 000 | 3 581 600 | 48,4 % |
Le nombre total de francophones citoyens des États faisant partie de l'OIF est de 195 508 100 en 2005[33].
Autres estimations du nombre de francophones
modifier- Polynésie française : 94,7 % francophone (Institut statistique de Polynésie française (ISPF))
- Belgique : 75 % de connaissance du français (Institut de recherches économiques et sociales (IRES))[34]
- Communauté française : 100 % francophone[34],[35]
- Cameroun : 67 % francophone[35]
- Luxembourg : 90 %[36]
- Suisse : 50,4 % de connaissance du français[37]
- Québec : 94,6 % de connaissance du français (Office québécois de la langue française)[38]
- Togo : 44,18 % de connaissance du français[37]
- Gabon : 90,9 % de connaissance du français[37]
- République du Congo : 57,78 % de connaissance du français[37]
- Mali : 19,12 % de connaissance du français[37]
- Sénégal : 31 % de connaissance du français[37]
- Monaco : 93,75 % de connaissance du français[37]
- Burkina Faso : 22,8 % de francophones[39].
Nombre de francophones dans les États où le français n'a pas de statut officiel
modifierPays | Nombre de francophones[40] | dont expatriés français[réf. nécessaire] | Population du pays [réf. nécessaire] | Pourcentage[réf. nécessaire] |
---|---|---|---|---|
Algérie | 29 000 000 | 37 458 | 44 155 680 | 66 % |
Maroc | 10 657 000 | 60 000 | 34 400 000 | 32 % |
Tunisie | 6 000 000 | 15 000 | 10 000 000 | 60 % |
Liban | 2 000 000 | 4 000 000 | 50 % | |
États-Unis | 2 000 000 | 233 300 | 302 000 000 | 0,7 % |
Israël | 500 000[41] | 100 000[41] | 9 000 000 | 5,6 % |
Russie | 705 200 | 5 139 | 143 000 000 | 0,5 % |
Viêt Nam | 570 000[42] | non connu | 81 500 000 | 0,7 % |
Royaume-Uni | 10 520 000 | 300 000 | 62 700 000 | 16,8 % |
Espagne | 5 022 000 | - | 46 439 864 | 10,8 % |
Soudan | 400 000 | 500 | 36 000 000 | 1,1 % |
Pays-Bas | 213 000 | 20 300 | 17 000 000 | 1,3 % |
Allemagne | 11 943 000 | 165 000 | 82 000 000 | 14,5 % |
Ouganda | 200 000 | 200 | 28 000 000 | 0,7 % |
Afrique du Sud | 100 000 | 7 600 | 48 000 000 | 0,2 % |
Turquie | 100 000 | 3 400 | 70 000 000 | 0,2 % |
Australie | 65 000 | 41 800 | 20 000 000 | 0,3 % |
Syrie | 10 000 | - | 19 000 000 | 0,4 % |
Italie | 9 394 000 | - | 59 000 000 | 19 %[43] |
Malawi | 50 300 | 63[44] | 10 600 000 | 0,5 % |
Gambie | 45 000 | 150[45] | 1 700 000 | 2,7 % |
Brésil | 30 000 | 25 000 | 184 000 000 | 0,016 % |
Venezuela | 20 090 | 5 800 | 26 000 000 | 0,08 % |
Colombie | 20 000 | 3 800 | 45 000 000 | 0,044 % |
Chili | 10 000 | 6 500 | 16 000 000 | 0,0625 % |
Qatar | 10 000 | 700 | 800 000 | 1,25 % |
Lituanie | 8 000 | 300 | 3 500 000 | 0,23 % |
Pérou | 7 600 | 2 500 | ||
Nigeria | 7 500 | 3 000 | ||
Pakistan | 6 000 | 700 | ||
Équateur | 5 000 | 1 400 | 14 200 000 | 0,035 % |
Bolivie | 5 000 | 900 | ||
Norvège | 4 500 | 3 000 | ||
Costa Rica | 4 000 | 1 500 | ||
Hongrie | 3 000 | 1 900 | ||
Philippines | 3 000 | 1 600 | ||
Panama | 3 000 | 500 | ||
Oman | 3 000 | 500 | ||
Yémen | 3 000 | 300 | ||
Angola | 2 000 | 1 200 | ||
Islande | 2 000 | 200 | ||
Nicaragua | 1 500 | 400 | ||
Lettonie | 1 500 | 100 | ||
Éthiopie | 1 000 | 400 | ||
Trinité-et-Tobago | 800 | 600 | ||
Zimbabwe | 700 | 400 | ||
Népal | 600 | 200 | ||
Estonie | 400 | 100 | ||
Bangladesh | 300 | 200 | ||
Porto Rico[e] | ||||
Total | 89 712 990 | 1 055 510 |
Nombres d'apprenants du français dans le monde
modifierD'après les chiffres fournis par l'OIF en 2010[46], plus de 116 millions de personnes suivent un enseignement du ou en français dans le monde, sans compter les 500 000 personnes inscrites dans les alliances françaises ainsi que 60 000 élèves dans d'autres établissements. Le français est enseigné grâce aux réseaux d'Alliance française ou autres : un quart des professeurs de langues font apprendre le français à 100 millions d'élèves[47]. Ce chiffre ne tient pas en compte des quelques millions d'adultes et d'enfants qui suivent des cours de français dans les Alliances françaises ou dans divers clubs francophiles ou associations francophones.
Ministère de tutelle en France
modifierLa francophonie était rattachée entre 1993 et 1995 au ministre de la Culture et de la Francophonie (Jacques Toubon), avant de relever d'un secrétaire d'État ou d'un ministre délégué auprès du ministre chargé des Affaires étrangères, chargé de la Coopération et de la Francophonie : Charles Josselin (1997-2002), Pierre-André Wiltzer (2002-2004), Xavier Darcos (2004-2005), Brigitte Girardin (2005-2007), Jean-Marie Bockel (2007-2008), Alain Joyandet (2008-2010). À la suite de la démission de ce dernier, en juillet 2010, la francophonie disparaît des attributions ministérielles[48], et est prise en charge par une cellule de réflexion stratégique au ministère des Affaires étrangères et européennes.
Depuis la formation du premier gouvernement Jean-Marc Ayrault le 16 mai 2012 jusqu'au , la francophonie est placée sous la responsabilité de la ministre déléguée chargée de la Francophonie, Yamina Benguigui, sous la tutelle du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, puis dès le avec la Secrétaire d'État Annick Girardin (PRG), dans le Gouvernement Manuel Valls (1), toujours sous la tutelle de Laurent Fabius.
Organisation internationale de la francophonie
modifierOrganisation générale
modifierL’Organisation internationale de la francophonie (OIF) s'inscrit dans une solide tradition française d'interventionnisme linguistique[49]. La coopération multilatérale francophone est mise en œuvre par cette organisation et quatre opérateurs directs spécialisés :
- l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) ;
- la chaîne de télévision internationale TV5Monde ;
- l’Association internationale des maires francophones (AIMF) ;
- l’Université Senghor d'Alexandrie.
L'Organisation internationale de la Francophonie est une organisation internationale intergouvernementale fondée sur le partage d'une langue et de valeurs communes. Elle compte à ce jour 57 États membres de plein droit ou associés et 20 observateurs[50].
Le secrétaire général de la Francophonie, actuellement Louise Mushikiwabo, est chargé de la mise en œuvre de la politique internationale ainsi que de l'animation et de la coordination de la politique de coopération. Il s'appuie sur un opérateur principal, quatre opérateurs directs et une assemblée consultative.
Tous les deux ans, un sommet rassemble les chefs d'État et de gouvernement des pays membres. Ce sommet définit les grandes orientations politiques de la Francophonie.
La Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) est composée des ministres des Affaires étrangères ou des ministres chargés de la francophonie des pays membres de l'OIF. Cette conférence annuelle a pour mission de veiller à l'exécution des décisions arrêtées lors d'un Sommet et de préparer le Sommet suivant. De plus, elle recommande l'admission de nouveaux membres, ou de nouveaux observateurs.
Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) est composé des représentants personnels dûment accrédités par les chefs d'État ou de gouvernement membres des Sommets. Présidé par le secrétaire général, le conseil est chargé de la préparation et du suivi du sommet, sous l'autorité de la Conférence ministérielle.
La Charte de la Francophonie, adoptée en 1997 au VIIe Sommet de la Francophonie à Hanoï en 1997, et révisée par la XXIe conférence ministérielle de la Francophonie, est le support juridique de l'ensemble du cadre institutionnel francophone.
Missions de l’Organisation internationale de la francophonie
modifierLes missions de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) sont définies dans le cadre stratégique décennal adopté au sommet de Ouagadougou en 2004, pour la période 2004-2014. Elles s'articulent autour des quatre points suivants[51] :
- Promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique,
- Promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l'homme,
- Appuyer l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche,
- Développer la coopération au service du développement durable et de la solidarité,
La diversité culturelle a fait l'objet de la déclaration de Cotonou en 2001[52], suivie par le IXe sommet de la Francophonie de Beyrouth en 2002 consacré au dialogue des cultures[53]. Les biens culturels n'échappent pas à la mondialisation accélérée des échanges marchands. Dans ce cadre, la Francophonie apparaît comme le fer de lance de la bataille pour la diversité des expressions culturelles[54].
La paix, la démocratie, les droits et libertés ont fait l'objet de la déclaration de Bamako en 2000[55].
L'OIF anime dans tous les domaines une concertation entre ses membres. Elle apporte à ses États et gouvernements membres un appui dans l'élaboration ou la consolidation de leurs politiques sectorielles. L'OIF mène des actions de coopération multilatérale, conformément aux grandes missions tracées par le Sommet de la Francophonie.
Un programme d'échange professionnel pour les jeunes est mis en place par l'OIF : le volontariat international de la Francophonie.
Partenaires de l’OIF
modifierL'Organisation internationale de la francophonie collabore en priorité avec de nombreux opérateurs directs de la francophonie, et les autres institutions de la Francophonie autour de ses activités politiques et de coopération.
L'OIF associe la société civile en donnant un rôle consultatif à 63 associations accréditées dans les domaines d'intervention de la Francophonie (diversité culturelle, gouvernance démocratique, éducation)[56]. Ces associations se réunissent tous les deux ans dans une conférence des OING (organisations internationales non gouvernementales)[57].
L'OIF agit aussi en partenariat avec les organisations internationales et régionales.
Sommets de la Francophonie
modifierDes sommets réunissent régulièrement les chefs d'État et de gouvernement des pays membres de la Francophonie. Les sommets qui ont eu lieu sont les suivants :
- 1986 France : Versailles ;
- 1987 Canada : Québec ;
- 1989 Sénégal : Dakar ;
- 1991 France : Paris ;
- 1993 Maurice : Grand Baie ;
- 1995 Bénin : Cotonou ;
- 1997 Viêt Nam : Hanoï ;
- 1999 Canada : Moncton ;
- 2002 Liban : Beyrouth ;
- 2004 Burkina Faso : Ouagadougou ;
- 2006 Roumanie : Bucarest ;
- 2008 Canada : Québec ;
- 2010 Suisse : Montreux ;
- 2012 République démocratique du Congo : Kinshasa ;
- 2014 Sénégal : Dakar ;
- 2016 Madagascar : Antananarivo ;
- 2018 Arménie : Erevan
- 2022 Tunisie : Djerba[58].
Importance du français dans le monde
modifierDeux pays francophones (Canada et France) sont membres du G7/G8 et plusieurs villes francophones sont au cœur d'institutions internationales :
- Montréal (siège de l'OACI et de l'agence mondiale antidopage)
- Bruxelles (siège de l'Union européenne et de l'OTAN)
- Genève (22 organisations internationales, dont le siège européen de l'ONU, l'OMC, le CERN et le CICR)
- Strasbourg (Conseil de l'Europe et Parlement européen)
- Paris (l'UNESCO et l'OCDE)
- Lyon (Interpol).
Un certain nombre d'entreprises ou institutions principalement francophones ont une importance mondiale :
- Des trois grands centres aéronautiques mondiaux, deux sont francophones : Toulouse pour Airbus et Montréal pour Bombardier[réf. nécessaire].
- Parmi le marché mondial du rail, Bombardier, Siemens (Allemagne) et Alstom (France) contrôlent 60 % du marché mondial[réf. nécessaire].
- SNC-Lavalin (Québec) est la première société au monde du génie et de la construction à côté de Bouygues et Suez. Ces trois industries sont totalement francophones puisque Bouygues et Suez sont d'origines française[style à revoir][réf. nécessaire].
- Le groupe Carrefour est le deuxième au niveau mondial de la distribution alimentaire derrière Walmart (États-Unis).
- EDF est le plus gros producteur et fournisseur d'électricité au monde.
- La plus grande compagnie d'énergie nucléaire est francophone[réf. nécessaire] et son nom est Orano qui a installé son siège à Paris.
- L'Agence spatiale européenne (ESA, ses sigles en français), qui développe le lanceur spatial Ariane, a son siège social à Paris et ses langues de travail sont l'allemand, l'anglais et le français.
- La Croix-Rouge est la création d'un comité de personnalités de Suisse romande à Genève, où se trouve son siège ainsi qu'un musée.
- Le Comité international olympique (CIO) utilise le français et l'anglais comme langues de communication. Son siège, initialement à Paris, se trouve depuis 1915 à Lausanne, qui porte officiellement le titre de « Capitale olympique ».
- L'Organisation des Nations unies (ONU) compte le français parmi les langues officielles de l'organisation, aux côtés de l'anglais, l'arabe, l'espagnol, le chinois et le russe.
- L'Organisation mondiale du mouvement Scout (OMMS) compte le français comme l'une des langues officielles de l'organisation.
Culture et création
modifierDiversité culturelle
modifierDès 1962, le président Léopold Sédar Senghor soulignait la dimension culturelle de la francophonie dans un article fondateur : « Le français langue de culture »[59].
Dès les années 1990, les pays de la Francophonie ont cherché à exclure les biens culturels des accords internationaux sur le commerce : au Ve Sommet de la Francophonie de Grande Baie en 1993, les États participants ont adopté une résolution sur l'exception culturelle au GATT[60]. Au VIIIe Sommet de la Francophonie de Moncton en 1999, les États francophones ont décidé de se concerter pour dégager des positions communes dans les organisations et conférences internationales afin de défendre la diversité culturelle[61].
Le 2 novembre 2001, la 31e Conférence générale de l'Unesco adoptait à l'unanimité une Déclaration universelle sur la diversité culturelle considérée comme « un patrimoine commun de l'humanité »[62].
Lors du IXe Sommet à Beyrouth, au Liban, en 2002, consacré au dialogue des cultures, les chefs d'État et de gouvernement des pays membres de l'OIF ont salué la déclaration de l'Unesco et ont appuyé le principe de l'élaboration d'un cadre règlementaire universel[63].
L'Organisation internationale de la francophonie s'est fortement impliquée tout au long du processus d'élaboration de la Convention de l'Unesco sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Il y eut en juin 2001 la tenue d'une Conférence ministérielle sur la culture à Cotonou. Puis l'OIF a envoyé des représentants spéciaux du secrétaire général pour des missions de sensibilisation auprès des gouvernements et de la société civile, et a mis en place une veille juridique avec des experts chargés d'examiner les projets de texte[64].
La Convention de l'Unesco « réaffirme le droit souverain des États de conserver, d'adopter et de mettre en œuvre les politiques et mesures qu'ils jugent appropriées pour la protection et promotion des expressions culturelles sur leur territoire », ce qui permet aux pays signataires d'élaborer des politiques autonomes de soutien au patrimoine culturel et à la création artistique (défiscalisation, subventions, mesures règlementaires, etc.), « quels que soient les moyens et techniques utilisés », et d'échapper au droit commun du commerce international[65].
La Convention prévoit une nouvelle forme de solidarité, en plaçant la culture au cœur du développement, avec un « traitement préférentiel pour les pays en développement », et avec la mise en place d'un fonds de coopération alimenté par des contributions volontaires des États et des dons privés.
Littératures d'expression française
modifierAvant 2015, parmi les quarante « immortels » de l'Académie française, deux n'avaient pas le français pour langue maternelle : François Cheng (Chinois, naturalisé Français en 1971) et Assia Djebar (Algérienne).
Au prix Goncourt, depuis 1987, un quart des lauréats ne sont pas de langue maternelle française. On peut citer Tahar Ben Jelloun (marocain), Amin Maalouf (franco-libanais), Andreï Makine (français d'origine russe), Jonathan Littell (franco-américain) et Atiq Rahimi (franco-afghan). Dans d'autres prix, des étrangers sont également récompensés pour leurs prestations d'écrivains en langue française, comme Nancy Huston (prix Femina 2006), Dany Laferrière (prix Médicis 2009), Ahmadou Kourouma et Milan Kundera, de même que Eugène Ionesco, Senghor et beaucoup d'autres.
Concours francophones de l'OIF
modifierÀ l'occasion du Forum Mondial sur la Langue Française, qui s'est tenu au Québec (Canada), du 2 au 6 octobre 2012, l'OIF organise un concours pour tous les jeunes francophones de 18 à 30 ans qui est intitulé : Le français et moi. La règle : à partir du 3 avril 2012, il faut faire une vidéo d'une durée de 140 secondes maximum. Le sujet de ce concours : « Qu'est-ce que le français évoque pour vous et chez vous ? ». Voici les mots-clés donnés par l'OIF : grandir, vivre, communiquer, étudier, travailler, rêver, voyager, aimer ou créer en français au XXIe siècle. C'est une occasion unique et inespérée pour tous les jeunes francophones qui va permettre, pour le Forum Mondial sur la langue française, de savoir quel est l'état du français chez la jeunesse francophone. Le Forum Mondial sur la Langue Française sollicite ce concours par la créativité des vidéos dans un univers qui est totalement familier à la jeunesse francophone : l'univers numérique. Le concours était ouvert jusqu'au 15 juin 2012. Le premier prix est une tablette iPad. Ce concours est en partenariat avec TV5 Québec Canada[66].
Médias et communication
modifierQuel que soit leur support, les médias ont aujourd'hui, la possibilité de toucher un public international grâce à internet ce qui ne suffit cependant pas à leur donner une envergure internationale. Pour atteindre cette dimension, il faut avoir la capacité de s'adresser à des publics diversifiés, et pouvoir traiter, de manière informée et structurée, de sujets intéressant la planète tout entière. Ceci suppose une stratégie et des moyens. Beaucoup de médias francophones restent encore confinés au territoire de la France. Il existe néanmoins quelques grands vecteurs internationaux.
Télévisions
modifierRadios
modifier- Radio France internationale
- Avec 44 millions d'auditeurs, RFI est la troisième radio internationale après BBC World (146 millions d'auditeurs) et Voice of America (91 millions d'auditeurs), devant Deutsche Welle (31 millions). RFI diffuse ses émissions en français ou dans 19 langues étrangères. RFI émet partout dans le monde, en ondes courtes ou en modulation de fréquence. Elle propose des émissions pédagogiques et trois « journaux en français facile ». RFI a des filiales : Monte Carlo Doualiya (anciennement RMC Moyen-Orient) qui diffuse au Moyen-Orient et au Maghreb en arabe et en français. RFI Sofia (Bulgarie), Radio Delta RFI FM à Bucarest (Roumanie) et RFI-Deutschland diffusent en Europe centrale et orientale[67]. Et anciennement Rádio Europa Lisboa qui émettait en français et en portugais.
- RTBF International
- RTBF International, la station de radio internationale de la Radio-télévision belge de la Communauté française (RTBF), est diffusée en ondes moyennes (AM) dans un rayon de 300 km autour de Bruxelles, ainsi qu'en FM à Kinshasa (République démocratique du Congo). En outre, la station est accessible en Europe via le satellite HotBird 7A et en Afrique via le satellite Atlantic Bird 3, ainsi qu'en streaming et en podcast sur internet[68],[69]. RTBF International rediffuse pour l'essentiel des programmes de La Première et de VivaCité.
- Africa no 1
- Africa no 1 est la première station de radio généraliste internationale du continent africain. Elle est localisée au Gabon, au centre du continent africain. Elle compte 31 millions d'auditeurs répartis entre l'Afrique, l'Europe (surtout la région parisienne), et l'Amérique du Nord. Elle est considérée comme la « voix de l'Afrique ». Elle émet en ondes courtes, et en modulation de fréquence dans les principales capitales africaines[70].
- Radio Méditerranée Internationale (Médi 1)
- Radio Méditerranée International est une radio privée généraliste bilingue (français-arabe) d'information internationale et de divertissement. Elle couvre l'ensemble du bassin méditerranéen, touchant entre 22 et 23 millions d'auditeurs, et jusqu'à 25 millions en période estivale. Elle est issue d'un partenariat franco-marocain. Ses studios sont installés à Tanger. Elle émet depuis 1980[70].
Agences de presse
modifier- Agence France-Presse (AFP)
- L'AFP a été fondée en 1835 par Charles-Louis Havas. Elle est aujourd'hui entièrement numérisée, couvre 165 pays, dispose de 110 bureaux et de plus de 50 correspondants locaux se répartissant en Amérique du Nord (9 bureaux, siège à Washington), en Amérique latine (21 bureaux, siège à Montevideo), en Asie-Pacifique (25 bureaux, siège à Hong Kong), en Europe (36 bureaux, siège à Paris), en Afrique (16 bureaux, siège à Nicosie), et au Moyen-Orient (9 bureaux, siège à Nicosie). Elle emploie 2000 collaborateurs, dont 900 travaillent à l'étranger, et 200 photographes[70].
- Agence panafricaine de presse
- L'agence Panapress est née en 1963 en même temps que l'Organisation de l'unité africaine. C'est une agence privée qui produit plus de 60 000 mots par jour. Son réseau de correspondants est le plus dense du continent africain. Son site internet totalise plus de 165 000 connexions par jour, et près de 5 millions d'internautes ont accès à ce site tous les mois. La rédaction centrale est basée à Dakar. Les langues de travail sont le français, l'anglais, l'arabe et le portugais[70].
- Agence Syfia
- Syfia est la première agence associative spécialisée sur les pays du Sud et sur l'Afrique. Elle a été créée en 1988. Elle regroupe 10 agences de presse (Belgique, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Canada, France, Madagascar, République démocratique du Congo, Sénégal et Suisse). Son réseau comporte 70 correspondants dans 35 pays. Il alimente environ 200 titres francophones en Asie et en Afrique, en Europe et au Canada[71].
Associations
modifier- Union internationale de la presse francophone (UPF)
- L'UPF a été créée en novembre 1950. Elle regroupe aujourd'hui près de 3 000 journalistes, responsables et éditeurs de la presse écrite et audiovisuelle répartis dans 125 pays. Sa publication, La Gazette de la presse francophone, est diffusée à 20 000 exemplaires dans 183 pays. L'UPF a mis en service un « Internet de la presse francophone » à destination de son réseau et du grand public. Chaque année, elle décerne un « Prix de la libre expression »[72].
- Association internationale de la presse francophone (AIPF)
- L'AIPF a été fondée en 1993. Elle met en relation plus de 500 éditeurs de presse écrite de langue française dans les pays francophones et non francophones. Elle poursuit des opérations de jumelage entre titres du Nord et titres du Sud[72].
Systèmes d’information
modifierLa Francophonie a apporté une contribution à deux sommets mondiaux sur la société de l'information à Genève (2003) et à Tunis (2005)[73]
L’Unesco a établi un rapport mondial en 2005. L’Agence intergouvernementale de la francophonie a également établi un dossier en 2005.
Il existe une base de données lexicographiques panfrancophone.
Réseaux sociaux
modifierOutre les pages officielles d'agences et organismes publics francophones (tels que l'OIF, l'Association internationale des régions francophones ou encore l'Association internationale des maires francophones), plusieurs pages de réseaux sociaux majeurs portent le nom de « Francophonie » et ont pour but de faire connaître le fait francophone à travers le monde.
Développement durable
modifierDans le cadre de la préparation du Sommet de la Terre de Johannesburg du 26 août au 4 septembre 2002, s'est tenu un colloque international à Dakar sur le thème « francophonie et développement durable : quels enjeux, quelles priorités pour l’horizon 2012 ? ». Ce colloque a été organisé par l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) et en collaboration avec le ministère de la Jeunesse, de l’Environnement et de l’Hygiène publique du Sénégal et l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF).
De nombreuses idées forces sont ressorties lors de ce colloque[74], notamment :
- la promotion de la dimension culturelle dans la notion de développement durable dont elle pourrait être le quatrième pilier au côté du social, de l’économie et de l’environnement ;
- La participation éclairée des citoyens et des communautés dans les processus de prise de décision sur le développement et leur mise en œuvre ;
- La nécessité de se connecter au réseau mondial de l’information pour avoir accès aux connaissances et aux moyens de se faire connaître à l’échelle planétaire.
Le thème du Xe Sommet de la Francophonie à Ouagadougou en 2004 était : « la francophonie, espace solidaire pour un développement durable »[75].
Le développement durable a été inclus dans les missions de l'Organisation internationale de la francophonie en 2004.
Le site francophone Médiaterre sur le développement durable, présenté lors du sommet de Johannesburg comme une initiative de type II, permet d'animer un réseau de compétences réparti entre les pays du Nord et les pays du Sud. Il est organisé en plusieurs portails géographiques (Europe, Afrique, Amérique du Nord, Océan indien…) et thématiques (eau, biodiversité…). Il permet de publier des dépêches sur l'actualité du développement durable dans le monde.
Pour soutenir la mise en œuvre du Programme de développement durable des Nations unies à l'horizon 2030 dans l'espace francophone, l'OIF lance l'initiative participative Objectif 2030 à travers son organe subsidiaire, l'Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD)[76],[77].
Journée internationale de la francophonie - le 20 mars
modifierEn 1988, l'OIF crée la Journée internationale de la francophonie, fêtée chaque 20 mars, pour célébrer le fait francophone sur tous les continents et appeler à la découverte des différentes cultures francophones et multilingues à travers le monde. La date choisie pour cette célébration est l’anniversaire de la création de la première organisation francophone, l’Agence de coopération culturelle et technique, lors de la Conférence de Niamey au Niger, le 20 mars 1970. Depuis, un site en ligne (http://20mars.francophonie.org/) recense les activités majeures organisées pour le 20 mars, par des particuliers, des écoles, des ambassades, instituts ou par l'OIF à travers le monde.
Drapeaux
modifierDrapeaux internationaux
modifierDrapeaux officiels
modifierLe drapeau officiel de l'Organisation Internationale de la Francophonie représente un cercle, subdivisé en cinq arcs de couleurs différentes[78].
Tout comme le drapeau olympique, il représente globalement les cinq continents habités. La palette des couleurs est identique, mis à part le noir remplacé par le violet.
-
Drapeau de l'OIF.
Drapeaux nationaux et sous-nationaux
modifierDrapeaux canadiens
modifierLe Canada, ses provinces et ses territoires comptent leurs propres drapeaux officiels pour représenter leurs communautés francophones respectives[79].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Selon la définition de l'Académie française, le mot « francophonie » prend une majuscule uniquement pour le « nom par lequel on désigne couramment, par abréviation, la Conférence des pays ayant le français en partage, et les diverses institutions qui s'y rattachent ».
- Au Luxembourg, le français est la langue officielle de l'administration et de la justice.
- On peut par exemple noter, l'ambigüité du texte anglais de la résolution 242 (1967) du Conseil de sécurité des Nations unies () par rapport au même texte français qui stipule bien, lui, Retrait des forces israéliennes des territoires occupés lors du récent conflit. Les accords de l'ONU étant établis dans ces deux langues de travail officielles qui sont considérées à parité, il a été possible de trancher sans ambigüité entre l'interprétation « se retireront de territoires occupés lors du récent conflit » (traduction de l'anglais : « Withdrawal of Israel armed forces of occupied territories in the recent conflict ») et le « se retireront des territoires occupés lors du récent conflit » du texte français.
- En juillet 2016, le premier ministre Justin Trudeau dépose une demande d'adhésion pour la province, deuxième territoire francophone du Canada. L'Ontario souhaite dans un premier temps être membre observateur[30].
- Voir : Immigration française à Porto Rico.
Références
modifier- « Les francophones dans le monde »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site de La Documentation française.
- « La Francophonie - Introduction »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur La Documentation française.
- Association internationale des régions francophones.
- « “Et le monde parlera français”, plaidoyer décomplexé pour la Francophonie », RFI, 21 juillet 2017.
- Manda Tchebwa, Terre de la chanson : La musique zaïroise hier et aujourd’hui, Duculot - De Boeck, , 366 p. (ISBN 978-2-8011-1128-4, lire en ligne), AVANT-PROPOS.
- La francophonie avec un « f » minuscule désigne les locuteurs francophones.
- La Francophonie avec un « F » majuscule désigne le dispositif institutionnel organisant les relations entre les pays francophones.
- L'année francophone internationale, Québec, ACCT, 1994.
- (en) Société franco-manitobaine, « Site officiel de la communauté francophone du Manitoba | Société franco-manitobaine », sur www.sfm.mb.ca (consulté le ).
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- Interview d'Abdou Diouf, président de l'OIF, « 725 millions de francophones en 2050! », sur politique.blogs.ouest-france.fr, (consulté le ).
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- Faouzi Ahmed, « Israël clashe la France sur la Francophonie », sur Le Monde Juif, (consulté le ).
- Eliezer Ben-Raphael, « Une francophonie plurielle : le cas d’Israël », Alternative francophone vol.1,4 (2011), p. 64-98.
- Karin Holter et Ingse Skattum, La francophonie aujourd’hui : réflexions critiques, Paris/Paris, Éditions L'Harmattan, , 196 p. (ISBN 978-2-296-06251-1 et 2-296-06251-2, présentation en ligne, lire en ligne), p. 22.
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- Luc Pinhas, « Aux origines du discours francophone », Communication & Langages, vol. 140, no 1, , p. 69–82 (ISSN 0336-1500, DOI 10.3406/colan.2004.3270, lire en ligne, consulté le ).
- Onésime Reclus, France, Algérie et colonies, cité par Michel Tétu, La Francophonie : histoire, problématique, perspectives, préface de Léopold Sédar Senghor, Montréal, Guérin Universitaire, 1992, p. 43.
- Michel Tétu, La Francophonie : histoire, problématique, perspectives, préface de Léopold Sédar Senghor, Montréal, Guérin Universitaire, 1992, p. 47.
- Encyclopédie de la francophonie.
- Souvenirs de la première conférence de Niamey.
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- En 2019. Voir « Israël : l'électorat français de plus en plus influent », sur FranceInfo, .
- Consulat général de France à Ho Chi Minh Ville.
- http://www.lepetitjournal.com/milan/accueil/actualite-italie/180075-langue-la-place-de-la-francophonie-en-italie.
- Présentation du Malawi - Données générales -Ministère des Affaires étrangères.
- Présentation de la Gambie - Données générales -Ministère des Affaires étrangères.
- La langue française dans le monde : 2010 - Organisation internationale de la francophonie, p. 105, voir également p. 108,109, 116-119 pour les chiffres par pays [PDF].
- Le français, quelle histoire, page 11 - Prenons langue (http://nadeaubarlow.com/le-francais-quelle-histoire/).
- Décret no 2010-1500 du 7 décembre 2010 relatif aux attributions du ministre auprès de la ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, chargé de la coopération.
- Jean-Marc Moura, Littératures francophones et théorie postcoloniale, Presses universitaires de France, , p. 57.
- États et gouvernements, le monde de la francophonie.
- Détail des missions de l'OIF.
- Déclaration de Cotonou (15 juin 2001).
- Actes de la IXe Conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage.
- Francophonie et mondialisation, coordonné par Anne-Marie Laulan et Didier Oillo, les Essentiels Hermès, CNRS éditions, 2008, p. 7 à 21.
- Déclaration de Bamako sur la démocratie, les droits et libertés.
- Partenariat avec la société civile.
- Conférence des OING.
- « Djerba, nouvelle capitale mondiale de la Francophonie en 2021 », sur Tunisie.fr, (consulté le ).
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- Francophonie et sommets mondiaux sur la société de l’information.
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- « http://fr.unesco.org/news/francophonie-unesco-valeurs-partagees-autour-agenda-2030 », sur fr.unesco.org (consulté le ).
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- « Drapeaux de la Francophonie », sur canada.ca (consulté le ).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierUne bibliographie est disponible sur le site du CIEP : « La langue française dans l’espace francophone : promotion et diffusion »,
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- Olivier Bleys, Voyage en Francophonie. Une langue autour du monde, Éditions Autrement, 2010.
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- Reine Bossut, Représentations sociolinguistiques et politiques culturelles francophones : les professionnels du Bureau Maghreb de l'Agence universitaire de la francophonie et de l'Institut français du Maroc, mémoire de master, Sciences de l'information et de la communication, Université Rennes 2, 2013 (lire en ligne)
- Louis-Jean Calvet, Linguistique et colonialisme : Petit traité de glottophagie, Paris, Éditions Payot, (1re éd. 1974), 329 p. (ISBN 2-228-89511-3)
- Beïda Chikhi (dir.), Figures tutélaires, textes fondateurs : Francophonie et héritage critique, Paris, PUPS,
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- Étienne Dumont, La Francophonie par les textes, EDICEF, 1992.
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- Clem Robyns, « Defending the National Identity: Franglais and Francophony », dans : Andreas Poltermann, Literaturkanon – Medienereignis – Kultureller Tekst, Berlin: Erich Schmidt, 1995, p. 179-207 | lire en ligne = https://www.academia.edu/821377/Defending_the_National_Identity_Franglais_and_Francophony
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- Jean Tabi Manga, Francophonie et codéveloppement, CILF, , 75 p. (ISBN 978-2-85319-222-4)
- Zeina el Tibi, La Francophonie et le dialogue des cultures, Paris-Lausanne, Éditions L'Âge d'Homme,
- Frédéric Turpin, La France et la francophonie politique : histoire d'un ralliement difficile, Paris, Les Indes savantes, , 222 p. (ISBN 978-2-84654-480-1).
- Dominique Wolton (dir.), Francophonie et mondialisation, Hermès, no 40, 2004.
- Ilyes Zouari, Petit dictionnaire du Monde francophone, L'Harmattan, 2015.
- Une approche culturelle de l’enseignement pour l’appropriation de la culture dans les écoles de langue française de l’Ontario
Articles connexes
modifierLangue et culture françaises
modifierFrancisation, Histoire de la langue française, Académie française, Politique linguistique de la France, Francophonie et publications scientifiques
Dictionnaires de langue française
modifier- Dictionnaire des francophones (sans publicité)
- Dictionnaire de l'Académie française (sans publicité)
- Dictionnaire Le Grand Robert de la langue française (sur abonnement)
- Larousse (en ligne, avec publicité)
- Dictionnaires Le Robert (en ligne)
- Dictionnaire du scrabble
etc.
Aspects informatiques
modifierAspects internationaux
modifierDistribution des francophones dans le monde, Françafrique, Afrique francophone, Agence universitaire de la Francophonie, Association des hautes juridictions de cassation des pays ayant en partage l'usage du français (AHJUCAF), Sommet de la Francophonie
Aspects culturels
modifierJeux de la Francophonie, Littérature francophone, Francophilie, Francophobie, Festival de la Francophonie, Château de Villers-Cotterêts, Place de la Francophonie (à Bucarest)
Communautés correspondant à d'autres langues
modifierDivers
modifierÉcole supérieure de la Francophonie pour l'administration et le management, Institut de la francophonie pour l'entrepreneuriat, Francopol
Catégories connexes
modifierLiens externes
modifier
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Organisation internationale de la Francophonie (OIF)
- Espace économique francophone
- Page de la francophonie sur le site de l'Académie française
- Drapeaux des territoires francophones en Amérique
- La plume francophone : Les littératures francophones
- [vidéo] jean charconnet, « Francophonie, patrimoine culturel et usages didactiques 11 », sur YouTube