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Le monument des Ursulines à Trois-Rivières.

Marie-Madeleine de la Peltrie, née de Chauvigny le à Alençon, France, et morte le à Québec, fut une éducatrice au Canada.

Née de l'union de Guillaume de Chauvigny et de Jeanne du Bouchet, elle fut mariée contre son gré, à dix-sept ans, à Charles de Gruel, seigneur de la Peltrie (décédé en ). Veuve à l’âge de vingt-deux ans (sa jeune fille étant décédée au berceau), Marie-Madeleine de la Peltrie, dont le désir initial était d’entrer en religion, éprouve en 1635, à la lecture de la Relation du père jésuite Lejeune, un ardent désir de partir en mission au Canada en dépit de l’opposition de son père qui l’a obligée à se remarier et du soutien actif de Saint Vincent de Paul. La mort de son père permet à cette femme libre et anticonformiste de faire annuler son mariage et de s’embarquer en 1639 pour le Canada accompagnée de trois Ursulines, comprenant Marie de Saint-Joseph et Marie de l'Incarnation, et d'une jeune femme, Charlotte Barré.

Dès son arrivée à Québec, le premier août 1639, elle y entreprend la conversion des Hurons et d’autres nations amérindiennes auxquelles elle enseigne également le français, la lecture ou le calcul. De retour d’un séjour de Montréal, elle décide de consacrer irrévocablement et entièrement sa vie et sa fortune à l’œuvre de Marie de l’Incarnation et fonde le couvent des Ursulines. Bien qu’elle n'ait jamais été, en dépit de ses requêtes, formellement admise au noviciat (elle rejoignit la compagnie de Sainte-Ursule en 1646, mais ce fut de courte durée), Marie-Madeleine de la Peltrie a néanmoins mené la vie humble et austère d'une vraie religieuse, en observant scrupuleusement la règle pour le restant de sa vie. Elle s'est éteinte d'une pleurésie, le 12 novembre 1671, et a été inhumée dans la chapelle des Ursulines.

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