Stade rennais Football Club
Nom complet | Stade rennais Football Club |
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Surnoms | Les Rouge et Noir[1] |
Noms précédents |
Stade rennais (1901-1904) Stade rennais Université Club (1904-1972) |
Fondation |
(123 ans, 7 mois et 2 jours) |
Statut professionnel | Depuis 1932 |
Couleurs | Rouge et noir |
Stade |
Roazhon Park (29 778 places) |
Siège |
Centre d'entraînement Henri-Guérin La Piverdière 35039 Rennes |
Championnat actuel | Ligue 1 |
Propriétaire | Artémis |
Président | Arnaud Pouille |
Entraîneur | Julien Stéphan |
Joueur le plus capé | Yves Boutet (394) |
Meilleur buteur | Jean Grumellon (154) |
Site web | staderennais.com |
National[2] |
Coupe de France (3) Trophée des champions (1) |
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Actualités
Dernière mise à jour : 3 septembre 2024.
Le Stade rennais Football Club est un club de football français fondé le et situé à Rennes, en Ille-et-Vilaine.
Dans un premier temps club d’athlétisme évoluant dans les couleurs bleu ciel et bleu marine, il porte le nom de Stade rennais jusqu'à sa fusion avec le Football Club rennais en 1904. De ce fait, il devient le Stade rennais Université Club et adopte les couleurs rouge et noir du FC rennais. Il dispute ses premières compétitions officielles à partir de 1902 au sein du Comité de Bretagne de l'USFSA. En 1912, il emménage sur un terrain situé au bord de la Vilaine, sur lequel est érigé l'actuel stade du Roazhon Park.
Après avoir brillé dans les compétitions régionales, le club de la capitale bretonne se fait un nom à l'échelle nationale en atteignant la finale de la Coupe de France en 1922 et 1935. Au cours de cette période, dès 1932, le club accède également au statut professionnel. Dans les années 1960, il s'affirme, sous la houlette de l'entraîneur, Jean Prouff, comme l'une des meilleures équipes de l'hexagone, remportant par deux fois la Coupe de France en 1965 contre l'UA Sedan-Torcy et en 1971 contre l'Olympique lyonnais.
Après avoir pris son indépendance vis-à-vis de la structure omnisports pour prendre son nom actuel en 1972, le club connaît une longue traversée du désert sportive, ponctuée de graves difficultés financières. En 1998, la prise de contrôle de François Pinault, via sa holding Artémis, transforme le club en société anonyme sportive professionnelle (SASP) et permet sa stabilisation en Ligue 1. Il s'installe en haut du classement, mais mettra 21 ans à ajouter une nouvelle ligne à son palmarès en remportant la Coupe de France en 2019 face au Paris Saint-Germain, après trois finales perdues dans les coupes nationales en 2009, 2013 et 2014.
Le Stade rennais FC est présidé par Olivier Cloarec depuis le , tandis que l'équipe professionnelle est entraînée par Julien Stéphan depuis le . Très réputé pour l'excellence de son centre de formation, le Stade rennais FC évolue lors de la saison 2024-2025 dans l'élite du football français pour la soixante-huitième fois de son histoire[note 1].
Repères historiques
modifierGenèse du club (1901-1914)
modifierLes origines du Stade rennais remontent à 1901, alors que la pratique du football prend peu à peu son essor à Rennes et en Bretagne[3], après s'être largement diffusé en région parisienne, en Normandie et en Nord-Picardie[4]. Le , plusieurs anciens étudiants (Peter, Ghis, Jamin et Duchesne), quatre étudiants rennais fondent un club d’athlétisme puis club omnisports qui prend le nom de Stade rennais. En plus du football, ses membres pratiquent l'athlétisme de haut niveau [5]. Le premier match est disputé deux semaines plus tard contre le Football Club rennais, et se solde par une défaite des Stadistes six buts à zéro[6].
En avril 1902, la pratique du football s'organise en Bretagne avec la création du comité régional de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA)[7]. Le Stade rennais en est l'un des membres fondateurs, et dispute le premier championnat régional, dont le Football Club rennais est le premier lauréat[8]. Vainqueur de la seconde édition de la compétition[9], le Stade rennais fusionne le avec le Football Club rennais pour devenir le Stade rennais Université Club (SRUC)[10]. L'objectif est de contrer la concurrence de l'Union sportive servannaise, club malouin principalement composé de joueurs britanniques[3], et qui s'avère un redoutable rival[10]. Le SRUC adopte les couleurs rouges et noires rayées verticalement du Football Club rennais[11], le Stade rennais évoluant jusque-là en bleu ciel et bleu marine[6]. Stade rennais UC et US servannaise se partagent les titres régionaux jusqu'en 1914.
Le club se structure entre-temps, met en place des sections rugby à XV, cross-country et hockey[12], et engage avec le Gallois Griffith son premier entraîneur[13]. En septembre 1912, la section football quitte le terrain de la Mabilais, qu'elle utilisait jusqu'alors, pour emménager au Parc des sports du Moulin du Comte (futur stade du Roazhon Park), du nom de la voie qui longe l'enceinte sportive[14],[15].
Affirmation sur la scène nationale (1914-1932)
modifierAprès une courte pause due aux débuts de la Première Guerre mondiale, le club participe aux compétitions organisées par l'USFSA durant le conflit, et remporte en 1916 son premier titre national en battant le Club sportif des Terreaux en finale de la Coupe des Alliés[16],[17],[18]. Peu de temps plus tard, le club participe à la première édition de la Coupe de France, mais échoue à partir des quarts de finale[19].
Alors qu'il domine les compétitions régionales, toujours en compagnie de l'US servannaise, le Stade rennais UC réalise également quelques belles performances en Coupe de France. Renforcé par les arrivées de quelques internationaux comme François Hugues, il parvient en finale de l'épreuve en 1922, après avoir éliminé en demi-finale l'Olympique de Paris pourtant donnée favorite[20]. Opposés au Red Star tenant du titre, les Rennais doivent s'incliner (0-2)[21].
Lors des saisons suivantes, le club connaît quelques désillusions dans cette même compétition, plusieurs décisions fédérales ayant été en sa défaveur[22],[23]. En 1929, alors que la Ligue de l'Ouest (qui a pris la suite du Comité de Bretagne de l'USFSA après la Grande guerre) réforme son championnat et augmente considérablement le nombre de rencontres à disputer, le Stade rennais UC refuse de s'y soumettre en quittant le giron fédéral[24]. « Hors-la-loi » pendant trois saisons, le club dispute une centaine de matchs amicaux, dont vingt-neuf contre des équipes étrangères[25].
Débuts du professionnalisme (1932-1964)
modifierSous l'impulsion de son président Isidore Odorico[26], le Stade rennais UC accède au professionnalisme dès son autorisation en 1932, et s'engage dans le premier championnat de France. Unique représentant breton à ce niveau, le club ne parvient pas à y briller, mais détient en la personne de Walter Kaiser le premier meilleur buteur de l'histoire de la première division[note 2].
Trois ans plus tard, le Stade rennais UC retrouve la finale de la Coupe de France. Privés de leurs deux buteurs Walter Kaiser et Walter Vollweiler blessés[27],[28], les Rennais doivent de nouveau s'incliner. Avec trois buts inscrits dès la première mi-temps, l'Olympique de Marseille s'impose facilement (0-3), et le Stade rennais UC repart de nouveau bredouille[29],[30]. Par la suite, la situation du club se dégrade : sportivement, il connaît une première relégation en Division 2 en 1937 ; financièrement, un déficit de 200 000 francs plombe ses comptes. Menacé, le statut professionnel du Stade rennais est sauvé grâce à une souscription publique et grâce à une subvention de la municipalité[31].
En 1939, le Stade rennais UC gagne le droit de retrouver la première division, mais la Seconde Guerre mondiale vient interrompre les compétitions. Au cours des six années que dure le conflit, le club navigue entre professionnalisme et amateurisme, participant de façon épisodique aux quelques compétitions organisées au niveau national. En 1945, alors que la Division 1 reprend ses droits, le Stade rennais UC y prend place, mené par François Pleyer au poste d'entraîneur-joueur[32]. Sous sa conduite, le Stade rennais UC obtient son meilleur classement depuis 1932, avec une quatrième place acquise en 1949[33].
Après trois saisons de lutte pour le maintien, Pleyer est évincé en 1952[34], et remplacé par Salvador Artigas. Un changement qui ne porte pas ses fruits, le Stade rennais UC étant relégué en deuxième division en fin de saison. Jusqu'en 1958, l'équipe fera l'ascenseur entre D1 et D2, enchaînant montées et descentes entre les deux niveaux. L'arrivée en 1954 de Louis Girard à la présidence enclenche cependant un vent de renouveau[35]. Sous son impulsion, le Parc des sports de la route de Lorient est rénové pour augmenter sa capacité d'accueil[36],[37]. Girard, qui souhaite faire du Stade rennais UC un club majeur sur la scène nationale[35], engage successivement Henri Guérin puis Antoine Cuissard au poste d'entraîneur, sans résultat malgré une demi-finale de Coupe de France atteinte en 1959[38],[39].
Double victoire en Coupe de France (1964-1972)
modifierC'est finalement l'arrivée de Jean Prouff aux commandes de l'effectif professionnel en 1964 qui permet au Stade rennais UC de franchir un palier. Ancien joueur du club, il impose un style résolument offensif à son équipe, qui tranche avec les mentalités plus défensives de ses prédécesseurs au poste d'entraîneur[40].
Dès la première saison, ce changement porte ses fruits. En championnat, le Stade rennais UC égale sa meilleure performance en terminant à la quatrième place[42], obtenant le titre honorifique de meilleure attaque de Division 1[43]. Surtout, l'équipe rennaise brille en Coupe de France, au point d'atteindre la finale de l'épreuve après avoir notamment surclassé l'AS Saint-Étienne en demi-finale (3-0)[44],[45]. Favoris face à une jeune équipe de l'UA Sedan-Torcy[46], les Rennais peinent pourtant le jour de la finale, et se retrouvent rapidement menés deux buts à zéro. Deux buts marqués par André Ascencio et Daniel Rodighiero rétablissent finalement l'équilibre, et Rennes arrache le droit de rejouer le match (2-2 a.p.)[47],[note 3]. Le au Parc des Princes, le Stade rennais UC bat finalement l'UA Sedan-Torcy, après avoir été une nouvelle fois mené au score, grâce à un but de Marcel Loncle et un doublé de Daniel Rodighiero (3-1)[47],[48]. Premier club breton vainqueur de la Coupe de France, le Stade rennais UC est reçu triomphalement par la population rennaise à son retour dans la ville le [49],[50],[51].
Les années qui suivent, l'équipe ne parvient pourtant pas à confirmer sa victoire, et traverse même une mauvaise passe, aussi bien sportive que financière, à la fin de l'année 1969[52]. Entre-temps, le succès acquis en Coupe de France avait permis au Stade rennais UC de disputer pour la première fois une compétition continentale, mais dès le premier tour de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, les Bretons sont éliminés par le Dukla Prague et son ballon d'or Josef Masopust (0-2 au match aller à Prague, 0-0 au match retour à Rennes)[53].
En 1971, l'émergence d'une nouvelle génération de joueurs permet au Stade rennais UC de renouveler sa performance de 1965. Le parcours rennais est marqué par une demi-finale retour remportée à l'arraché devant l'Olympique de Marseille, le gardien de but Marcel Aubour se montrant décisif lors de la séance de tirs au but censée désigner le finaliste de la compétition[54]. La finale de la Coupe de France, disputée au Stade olympique de Colombes le , oppose les Rennais à l'Olympique lyonnais et ses internationaux Serge Chiesa et Fleury Di Nallo. Le match, pauvre en occasions, mais globalement dominé par les Bretons, bascule peu après l'heure de jeu. Déséquilibré dans la surface, le Rennais André Guy obtient un penalty qu'il se charge lui-même de convertir en but. Vainqueur sur le plus petit des scores (1-0), le Stade rennais UC remporte sa deuxième Coupe de France en l'espace de six ans[55],[56].
Années noires (1972-1998)
modifierAprès ce nouveau succès, le club subit quelques changements. Jean Prouff prend du recul en 1972 et devient directeur technique avant de quitter Rennes un an plus tard[57]. Le , la section football du Stade rennais UC prend son autonomie vis-à-vis de la structure omnisports, et prend le nom de Stade rennais Football Club (SRFC)[58].
Deux ans plus tard, et malgré le renfort de l'attaquant ivoirien Laurent Pokou[59], le Stade rennais FC est relégué en deuxième division, après une saison 1974-1975 marquée par un conflit larvé entre le président Bernard Lemoux et plusieurs joueurs de l'effectif, dont Raymond Keruzoré[60]. En l'espace de quelques années, le club sombre totalement. Début janvier 1978, il est au bord de la faillite[61],[62], mais l'obstination de ses dirigeants Alfred Houget et Gérard Dimier permet de lui éviter une procédure de liquidation judiciaire[63]. Placé en redressement par le tribunal de commerce de Rennes, le SRFC est dans l'obligation de licencier ses plus gros salaires[note 4], et s'astreint à une politique d'austérité. Un an plus tard, la situation financière s'améliore et le club est sauvé de la disparition[64], mais l'équipe est tombée dans l'anonymat du milieu de classement de la deuxième division.
Le début des années 1980 voit le Stade rennais FC remonter peu à peu la pente sous la direction de son entraîneur Pierre Garcia, et redevenir un prétendant à la montée en Division 1. Soutenu financièrement par la municipalité[65], le club parvient à ses fins dès 1983 et semble enclencher une dynamique vertueuse en attirant les internationaux Pierrick Hiard et Yannick Stopyra[66]. Mais l'embellie est de courte durée, et le Stade rennais FC alterne montées en D1 et descentes en D2 pendant une décennie, voyant successivement défiler Jean Vincent, Pierre Mosca, Patrick Rampillon, Raymond Keruzoré et Didier Notheaux dans le costume d'entraîneur du groupe professionnel.
En 1993, Michel Le Milinaire succède à Didier Notheaux. Son arrivée est suivie de celle du groupe Pinault en tant que sponsor principal en lieu et place de la société Pfizer[67]. Avec une nouvelle génération de joueurs menée notamment par Sylvain Wiltord[68], le club remonte en Division 1 et parvient à s'y maintenir, obtenant même une qualification pour la Coupe Intertoto en 1996. Pour autant, le Stade rennais FC échappe de peu à la relégation en 1998, ne se sauvant que lors du dernier match de la saison, sur un but tardif de Kaba Diawara[69].
L'ère Pinault (depuis 1998)
modifierDébut du projet Pinault (1998-2003)
modifierÀ la suite de ce sauvetage in extremis, l'homme d'affaires et milliardaire breton François Pinault, via sa holding Artémis, décide de se porter candidat au rachat du club[70].
La municipalité, propriétaire majoritaire depuis 1987 dans le capital du Stade rennais FC[71], lui cède progressivement ses parts sur une période de trois années[70],[72]. En parallèle, le club bénéficie d'une modernisation spectaculaire de ses infrastructures, avec la rénovation complète du Stade de la route de Lorient et la création du centre d'entraînement de la Piverdière[73]. Sur le plan sportif, ces changements semblent porter rapidement leurs fruits, avec une cinquième place en 1999[74]. Un an et une saison mitigée plus tard, le club concrétise ses ambitions par des investissements massifs sur le marché des transferts, avec les recrutements à prix d'or de joueurs sud-américains qui ne justifient pas le coût de leurs transferts[75]. Dans l'impasse, le Stade rennais FC ne convainc pas et se bat plusieurs saisons de rang contre la relégation.
Prétendant à l'Europe et déconvenue en finales de coupes (2003-2014)
modifierL'arrivée en 2003 de László Bölöni au poste d'entraîneur amorce un tournant. Le Stade rennais FC commence alors à s'appuyer sur son centre de formation[76], et notamment sur la génération qui remporte cette année-là la Coupe Gambardella[77]. Combinée aux recrutements de joueurs comme Alexander Frei, Petr Čech ou Kim Källström, la jeunesse rennaise parvient à obtenir de meilleurs résultats, jusqu'à décrocher une quatrième place synonyme de qualification pour la Coupe UEFA en 2005[78].
Sous la conduite de László Bölöni, puis sous celle de Pierre Dréossi, le Stade rennais FC se stabilise dans le haut du classement de Ligue 1 et devient un prétendant régulier aux places européennes. Le club ne parvient cependant pas à accrocher une place en Ligue des champions qu'il est pourtant très près d'obtenir en 2007[79]. Sa progression se concrétise cependant avec les sélections de plusieurs joueurs en équipe de France. Jamais descendu en dessous de la septième place en championnat entre 2004 et 2009[80], le Stade rennais FC ne parvient pourtant pas à enrichir son palmarès, perdant deux finales de Coupe de France face à l'En avant Guingamp en 2009 et 2014[81], puis une autre en Coupe de la Ligue face à l'AS Saint-Étienne en 2013[82].
Trois ans dans le "ventre mou" (2014-2018)
modifierEntre 2014 et 2017, sous l'égide de Philippe Montanier, Rolland Courbis et Christian Gourcuff, le club stagne en Ligue 1 et ne prétend plus à la coupe d'Europe ni à la relégation (9e en 2015, 8e en 2016, 9e en 2017) mais lors de la saison 2017-2018, après un début de saison compliqué sous Christian Gourcuff (quatre victoires en 12 matchs), le duo avec René Ruello démissionne et est remplacé par Olivier Létang et Sabri Lamouchi[83],[84].
Début 2018, le club atteint la demi-finale de la Coupe de la ligue mais est éliminé par le Paris Saint-Germain (défaite 3-2)[85]. Durant la deuxième partie de championnat et avec seulement cinq défaites, le club retrouve la Ligue Europa six ans après l'avoir quittée à la suite de la victoire 2-0 (grâce au but de Benjamin Bourigeaud et Adrien Hunou) face au Paris Saint-Germain, au Parc des Princes[86].
Arrivé de Julien Stéphan et troisième Coupe de France (2018-2021)
modifierDurant la saison 2018-2019, à la suite d'une cinquième place obtenue par le biais du championnat lors de la saison 2017-2018, le club réalise le meilleur parcours européen de son histoire. Il parvient pour la première fois à se qualifier à l'issue de la phase de poules de Ligue Europa, avant d'éliminer le Real Betis Balompié en seizième de finales (3-3 à Rennes, puis 3-1 à Séville)[87]. Au tour suivant, l'équipe entraînée par Julien Stéphan est éliminée par Arsenal, malgré une victoire lors du match aller au Roazhon Park (3-1 à Rennes, 0-3 à Londres)[88],[89].
Le au Stade de France, le Stade rennais FC s'impose en finale de la Coupe de France face au favori, le Paris Saint-Germain, vainqueur des quatre dernières éditions et déjà sacré de nouveau champion de France avant la fin de la saison. Après avoir été menés deux buts à zéro, les Rennais égalisent (2-2) grâce notamment à une tête sur corner de Mexer, avant finalement de s'imposer aux tirs au but (6-5), mettant fin à 36 années sans trophée (le dernier étant le titre de champion de France de Division 2 remporté en 1983)[90]. Le , les deux équipes se retrouvent pour le Trophée des champions. Après avoir ouvert le score par l'intermédiaire d'Adrien Hunou à la 13e minute, les Parisiens reprennent progressivement le contrôle du match en seconde période et remportent le trophée (1-2)[91].
Durant la saison 2019-2020, à la suite du succès en Coupe de France lors de la saison dernière, le club réalise un parcours décevant en Ligue Europa où il finit dernier (quatrième), dans un groupe composé du Celtic FC, de la SS Lazio et du CFR 1907 Cluj. Les Rennais réalisent cependant deux bons parcours en Coupe de France où ils terminent demi-finalistes en s’inclinant 2-1 face à l'AS Saint-Étienne, mais surtout en championnat où les Bretons font leur meilleur classement en Ligue 1 de leur histoire en finissant sur le podium (troisième) avec un championnat arrêté à la 28e journée en raison de la pandémie de Covid-19. Le , la Ligue de football professionnel (LFP) vote officiellement la fin des championnats professionnels de Ligue 1 et de Ligue 2[92]. En conséquence, le Stade rennais FC accède pour la première fois de son histoire à la compétition la plus prestigieuse du football européen, la Ligue des champions[93],[94].
Le club breton commence la saison 2020-2021 avec quatre victoires et deux matchs nuls, en position de leader au bout de trois journées. Cette saison est marquée par la découverte de la Ligue des champions face au FK Krasnodar (1-1), avec le premier but inscrit dans la compétition pour le club par Serhou Guirassy[95]. Pendant sa campagne européenne, le club enchaîne les mauvais résultats en championnat avant de renouer avec les meilleurs en fin d'année 2020.
Avec une nouvelle période de mauvais résultats début 2021 et une élimination en 32e de finale de Coupe de France à Angers (2-1), à la suite d'une défaite face à l'OGC Nice, Julien Stéphan annonce sa démission de son poste d'entraîneur[96]. Son successeur, Bruno Genesio, enchaîne les bonnes performances (6 victoires, 2 nuls, 3 défaites), et permet au club de se qualifier à l'ultime journée pour la première édition de la Ligue Europa Conférence[97].
Plafond de verre en coupe d'Europe et en championnat sous Bruno Genesio (2021-2023)
modifierAprès un mercato de près de 80 M€ et une qualification en phase de groupes de Ligue Europa Conférence face à Rosenborg BK [98],[99], le club débute mal le championnat avec seulement une victoire face à son rival nantais au bout de six journées. Cependant, après une victoire 6-0 contre le Clermont Foot 63, le club enchaîne en championnat et en coupe d'Europe une série de 13 matchs sans défaite, qui se traduit au soir de la 15e journée par une place de dauphin et une qualification en 8e de finale de Ligue Europa Conférence[100].
Fin 2021 et début 2022 sont ponctués de déconvenues, avec plusieurs défaites en championnat et une élimination aux tirs au but en 16e de finale de Coupe de France face à l'AS Nancy-Lorraine[101]. Puis, le club renoue avec le succès en championnat avant d'affronter Leicester City en Ligue Europa Conférence, mais est éliminé par le club anglais (0-2 à Leicester et 2-1 à Rennes)[102].
Après leur élimination en coupe d'Europe, les Rennais finissent la saison avec seulement trois défaites en championnat en dix matchs, et une quatrième place synonyme de Ligue Europa[103]. Cette saison est aussi marquée par de nombreux records battus par l'équipe de Bruno Genesio, et des récompenses UNFP au fil de la saison, avec trois Rennais joueur du mois : Gaëtan Laborde en novembre 2021[104], Martin Terrier en mars 2022[105], et Benjamin Bourigeaud en avril 2022[106]. Le 15 mai 2022, Bruno Genesio est élu meilleur entraineur de Ligue 1, et Martin Terrier est présent dans le onze type de la saison[107],[108].
Après un mercato 2022 ponctué de l'arrivée de plusieurs jeunes joueurs prometteurs tels que Arnaud Kalimuendo, Amine Gouiri, Christopher Wooh et de joueurs expérimentés comme Steve Mandanda [109], la saison débute mal, puisque le club ne gagne qu'un match sur les quatre premiers matchs en championnat, mais ne perdra plus un seul match jusqu'à la trêve de la Coupe du monde 2022, à laquelle huit joueurs participeront[110].
À la reprise du championnat, malgré la victoire face l'OGC Nice, la blessure de Martin Terrier (12 buts et 5 passes décisives depuis le début de saison)[111] sera suivie par des résultats en dents de scie et des éliminations précaires en coupe, en seizième de finale par l'Olympique de Marseille (1-0) et en barrage de Ligue Europa face au Chakhtar Donetsk : défaite 2-1 à l'aller et une victoire 2-1 au retour pour une élimination aux tirs au but[112],[113]. À la fin de la 34e journée, le Stade rennais FC est à huit points de l'AS Monaco (qui est quatrième du championnat). Dans le sprint final, le club rennais enchaînera quatre victoires pour treize buts marqués, et pour un seul but encaissé. Le club se hisse à la quatrième place du championnat, synonyme de Ligue Europa, soit une sixième qualification européenne consécutive. Deux records tombent en fin de saison puisque le record de points du club en Ligue 1 (68 points) et le nombre de victoire en championnat (21 victoires) sont battus par l'équipe de Bruno Genesio à l'issue de la saison[114],[115].
Fin de six années en coupe d'Europe (2023-)
modifierAprès avoir terminé deux fois en quatrième position, le club rennais affiche comme objectif le podium en Ligue 1 avec un mercato estival important suite aux arrivés d'Enzo Le Fée, Ludovic Blas, Fabian Rieder, Bertuğ Yildirim, et Nemanja Matić. Il y a également d'importantes ventes comme celles de Jérémy Doku pour 60 millions à Manchester City (qui devient la meilleure vente de l'histoire du club), Lesley Ugochukwu (27 millions) et Lovro Majer (30 millions)[116],[117],[118]. Cependant, les résultats ne suivent pas et à la mi-novembre, le club est 13e et à un point du barragiste. L'entraîneur Bruno Genesio quitte alors le Stade rennais FC et est remplacé par Julien Stéphan, de retour au sein du club breton[119]. Néanmoins, le club finit deuxième de son groupe de Ligue Europa derrière le Villarreal CF et devant le Maccabi Haïfa et le Panathinaïkós[120].
Au début de l'année 2024, le club enregistre deux nouvelles recrues avec les arrivées d'Alidu Seidu et d'Azor Matusiwa et un départ polémique : celui de Nemanja Matić[121]. Le club enchaîne les bons résultats et commence à revenir sur les places européennes. Il fait également un bon parcours en Coupe de France mais se fait éliminer par le Paris Saint-Germain en demi-finale. Le club est également éliminé en barrages de la phase à élimination directe de Ligue Europa face à l'AC Milan malgré une victoire trois buts à deux et un triplé de Benjamin Bourigeaud au Roazhon Park (défaite 3-0 à San Siro lors du match aller)[122],[123]. Fin mars, Julien Stéphan est prolongé jusqu'en 2026 mais les résultats en fin de saison ne suivent pas et le club, après un match nul un but partout face au RC Lens, ne se qualifie pas en coupe d'Europe pour une septième saison consécutive[124],[125].
Le , le directeur sportif du club, Florian Maurice, quitte le club breton pour rejoindre l'OGC Nice[126],[127]. Il est remplacé quatre jours plus tard par Frederic Massara, ancien directeur sportif de l'AS Roma, de l'Inter Milan et de l'AC Milan[128],[129].
Identité du club
modifierCouleurs
modifierLe , pour le premier match qu'ils disputent dans l'histoire du club, les joueurs du Stade rennais arborent un maillot à rayures verticales bleu ciel et bleu marine[6]. Trois ans plus tard, quand le Stade rennais fusionne avec le Football Club rennais, il adopte les couleurs du second, de création plus ancienne[note 5], avec un maillot rouge et noir, rayé verticalement[11]. Les couleurs actuelles du Stade rennais FC proviennent donc des origines du FC rennais. Selon Claude Loire, historien du club, les couleurs rouges et noires reflètent une double identité, laïque avec le rouge de la République française, et catholique avec un noir qui rappelle les soutanes des curés[130],[131]. Depuis, le Stade rennais FC évolue traditionnellement dans un maillot rouge à parements noirs, avec un short et des chaussettes noires, les équipementiers faisant régulièrement évoluer les motifs utilisés. Toutefois, en 2001, pour célébrer le centenaire du club, l'équipementier Asics réalise un maillot spécial à dominante noire, barré d'une diagonale rouge aux liserés dorés[132].
Pour les 120 ans du club Puma sort un maillot anniversaire avec un maillot principalement noir avec une bande rouge et le logo de Puma en dorée[133].
Involontairement, le Stade rennais FC inspire au club turc d'Eskişehirspor l'adoption des couleurs rouges et noires. Créé en 1965 par la fusion de trois clubs, Eskişehirspor doit alors choisir ses nouvelles couleurs. Ses dirigeants remarquent alors la couverture d'un exemplaire du magazine Paris Match, qui présente les joueurs rennais vainqueurs de la Coupe de France en 1965. Leur maillot séduit les dirigeants turcs, qui donnent à Eskişehirspor les couleurs du Stade rennais FC[134].
Maillots
modifierDomicile depuis 1989 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Extérieur depuis 1989 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Third depuis 2005 | |||||||||||||||||||||
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Logos
modifierLe Stade rennais FC a connu durant son histoire de nombreux blasons, faisant souvent référence à son identité bretonne. Au début du XXe siècle, le blason du Stade rennais FC présente ainsi une moucheture d'hermine, qui trouve son prolongement dans les années 1960 avec un blason reprenant partiellement les armes de la ville de Rennes. Depuis les années 1970, les différents blasons qui se succèdent reprennent plusieurs mêmes éléments, avec deux hermines blanches enserrant un ballon de football, sur un fond rouge et noir. Toutefois, ces blasons n'apparaissent de façon pérenne et systématique sur les maillots des joueurs que depuis 1996[135].
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Début du XXe siècle. -
Années 1960. -
Années 1970-1980. -
1994-1997. -
1997-2003.
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Logo pour célébrer le Centenaire du club. -
Depuis 2003. -
Logo pour célébrer les 120 ans du club.
Culture bretonne
modifierOutre la présence répétée d'hermines sur son blason, le Stade rennais FC multiplie dans son histoire les références à la culture et aux symboles de la Bretagne. Dans les années 1960 et 1970, il est identifié comme le club populaire de Bretagne, chaque match disputé à domicile voyant déferler des cars de supporters venus de toute la région[136]. Des bagadoù sont ainsi parfois présents dans l'enceinte du stade[137], tandis que des Gwenn ha du font leur apparition dans les tribunes, notamment à l'occasion des deux victoires du club en Coupe de France[136], mais aussi le , le groupe de supporters du Roazhon Celtic Kop en déployant un drapeau, grand de 270 m2, à l'occasion d'un match face au Paris Saint-Germain[138].
À partir des années 2000, sous l'impulsion de son président Emmanuel Cueff, le Stade rennais FC décide de multiplier l'utilisation d'éléments faisant référence à son identité bretonne[139]. Ainsi, les bagadoù de Cesson-Sévigné et de Rennes sont régulièrement invités à se produire à l'occasion des rencontres disputées à domicile, ainsi que lors des finales jouées au Stade de France[140],[141],[142]. Dans le même registre musical, le club adopte, à la suite de la finale de la Coupe de France 2009 avant laquelle il avait été joué, le Bro gozh ma zadoù, présenté comme l'hymne de la Bretagne. Le chant est ainsi diffusé avant chaque rencontre à domicile depuis septembre 2009, le Stade rennais FC annonçant clairement vouloir mettre en avant son rôle de porte-drapeau régional[143],[144]. En septembre 2014, le club annonce également le passage de son site web à une extension en .bzh, domaine internet de premier niveau breton apparu quelques mois auparavant[145].
Le Stade rennais FC fait également un usage régulier des mouchetures d'hermine, que l'on retrouve ainsi sur les pylônes de l'une des tribunes du Roazhon Park, rénovée en 2004[139], mais aussi sur les maillots des joueurs. Depuis le début des années 2000, ces mouchetures d'hermines sont souvent présentes sur les différentes tuniques portées par les joueurs rennais[139],[146], alors que le maillot utilisé lors des matchs disputés à l'extérieur, traditionnellement blanc et noir, reprend en 2010 un motif évoquant le drapeau Gwenn ha du[147], puis en 2012 le drapeau Kroaz du[146]. Depuis 2011, une mascotte utilisée par le club, dénommée Erminig, ressemble à une hermine au pelage blanc. Elle est présente durant les rencontres à domicile du club, ainsi que lors d'événements ponctuels auxquels participe le Stade rennais FC[148],[149]. Elle a ainsi été présente à l'ouverture de la ligne B du métro de Rennes en 2022[150]. Elle n'hésite pas non plus à chambrer Riri, son homologue du FC Nantes lors des derbys comme en 2022 où Erminig met un costume de canari dans une poubelle ou la saison suivante où elle procède à un placage obligeant le canari à sortir sur civière, sans gravité puisqu'il s'agit d'une mise en scène[151],[152].
Plus spécifiquement, le Stade rennais FC conserve quelques liens avec la culture gallèse, propre au pays de Rennes. En 2012, le club soutient la défense du Gallo à travers la diffusion, avant ses matchs à domicile, de petits sketchs interprétés dans cette langue de Haute-Bretagne[153]. Produit culinaire spécifique au pays rennais, la galette-saucisse est également devenue un incontournable pour les supporters lors des matchs du Stade rennais FC[154]. Présente dans la plupart des marchés, fêtes de villages ou événements sportifs locaux, elle fait, depuis les années 1990, l'objet d'un chant de supporters, intitulé Galette-saucisse je t'aime. Adaptation d'une chanson de supporters marseillais dédiée au pastis, elle a depuis été adoptée par le club[155],[156].
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Hermines sur les pylônes du Roazhon Park. -
Maillot Gwenn ha du, ici porté par l'attaquant Jirès Kembo-Ekoko. -
Erminig, mascotte du club depuis 2011.
Origines universitaires
modifierFondé par d'anciens étudiants, le Stade rennais garde durant de longues décennies un lien étroit avec l'université de Rennes, que l'on retrouve dans le nom utilisé par le club de 1904 à 1972. Toutefois, s'il accueille dans ses rangs de nombreux étudiants, le Stade rennais n'est pas à proprement parler un club universitaire. Peu avant la Première Guerre mondiale, l'association générale des étudiants de Rennes (AGER) met en place son propre club sportif, le Rennes Étudiants Club (REC), qui participe aux compétitions universitaires sur le plan national. Mais en 1925 et jusqu'en 1932, le REC disparaît et le Stade rennais UC redevient le club sportif des étudiants Rennais. Ceux-ci obtiennent une représentation parmi les dirigeants du club, le président de l'association des étudiants devenant ainsi vice-président du Stade rennais UC. En 1932, alors que le Stade rennais UC adopte le professionnalisme, le REC reprend ses activités[157].
Avant la Seconde Guerre mondiale, sous statut amateur, puis alors que le professionnalisme reste balbutiant, la plupart des jeunes sportifs continuent leurs études universitaires en parallèle, afin d'assurer leur avenir hors football. Un raisonnement qui reste encore souvent valable après la guerre, malgré la structuration du club et la pérennisation des carrières sportives[158]. Ainsi, s'étalant sur des décennies, la liste des joueurs du Stade rennais FC passés sur les bancs universitaires reste innombrable[159]. Parmi ceux-là, Adolphe Touffait opte pour des études de droit, qui le conduisent à devenir procureur de la République de la Seine, premier président de la cour d'appel de Paris, puis procureur général près la Cour de cassation, et enfin juge à la Cour de justice des communautés européennes[160],[161],[162],[163], après avoir joué en équipe de France de football en 1932[164]. Marcel Cormier, joueur de 1920 à 1932[165], puis président du Stade rennais UC en 1943[166], réalise des études de pharmacie, et devient par la suite doyen de la faculté de médecine et de pharmacie de Rennes[158]. Le Stade rennais FC compte également plusieurs joueurs ayant mené des études en odontologie comme André Le Menn ou Jacques Poulain, en éducation physique et sportive comme Henri Guérin, Jean Prouff ou Loïc Kerbiriou, en chimie comme Raymond Keruzoré, en médecine comme Yves Le Floch, en comptabilité comme René Cédolin, en pharmacie comme Philippe Redon, ou en droit comme Henri Combot et Jean-Michel Bellat, futur président de la Ligue de Bretagne de football[158],[159].
En 1973, alors que le club remporte la Coupe Gambardella, dix des treize joueurs utilisés lors de la finale mènent des études supérieures en parallèle, notamment le gardien Pierrick Hiard en comptabilité, et Christian Gourcuff, qui fera ensuite maths sup avant d'obtenir un CAPES de mathématiques[167],[168],[169]. Par le jeu d'une professionnalisation croissante, et à la suite de la création du centre de formation à la fin des années 1970, le nombre de joueurs à mener des études supérieures en parallèle à leur carrière sportive va en décroissant. Quelques exceptions subsistent toutefois, à l'image de Jocelyn Gourvennec, qui décroche un DEA en STAPS à l'université de Rennes 2[158],[170].
Palmarès et records
modifierLe Stade rennais FC compte à son palmarès trois coupes de France, un challenge des champions, deux titres de champion de France de deuxième division et une coupe des Alliés. En revanche, il n'a encore jamais été sacré champion de France.
Le Stade rennais FC est l'un des vingt clubs qui disputent le premier championnat de France professionnel de l'histoire en 1932-1933. Hors période de guerre, il a depuis toujours évolué en Ligue 1 ou en Ligue 2, sans descendre dans les divisions inférieures[80]. Au total, le Stade rennais FC a disputé soixante-quatre saisons au plus haut niveau[note 6], ce qui le place parmi les cinq meilleurs clubs français sur ce critère[171].
Palmarès et meilleures performances
modifierLe tableau suivant liste le palmarès et les meilleures performances du Stade rennais FC, actualisé au , dans les différentes compétitions officielles au niveau national, international, régional ainsi que dans les compétitions de jeunes. Il ne prend pas en compte les compétitions saisonnières et amicales disputées par le club notamment en période estivale, ni les titres remportés par les équipes réserves du club dans les championnats amateurs.
Palmarès et meilleures performances du Stade rennais FC en compétitions officielles
Compétitions nationales | Compétitions internationales | Compétitions de jeunes |
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Compétitions régionales | ||
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Records et distinctions
modifierJoueurs et entraîneurs
modifierDernière mise à jour le
Le joueur comptant le plus d'apparitions sous le maillot rennais est le défenseur français Yves Boutet, avec 394 matchs disputés. Le meilleur buteur de l'histoire du club est l'attaquant français Jean Grumellon qui a inscrit 154 buts pour les rouge et noir. Le plus jeune joueur à avoir porté la tunique rennaise est Mathys Tel, à 16 ans, 3 mois et 18 jours, le . Le buteur le plus jeune est le Français Eduardo Camavinga, alors âgé de 17 ans, 1 mois et 5 jours, le et le buteur le plus âgé est le Français Patrice Rio à 37 ans, 5 mois et 10 jours, le .
Pos° | Nom[note 7] | Carrière au club | Ligue 1 | Ligue 2 | Coupe de France | Europe[note 8] | Autres[note 9] | Total |
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1 | Yves Boutet | 1955 - 1967 | 307 | 46 | 30 | 2 | 9 | 394 |
2 | Romain Danzé | 2006 - 2019 | 323 | 0 | 28 | 13 | 12 | 376 |
3 | René Cédolin | 1959 - 1972 | 322 | 0 | 38 | 4 | 3 | 367 |
4 | Louis Cardiet | 1964 - 1973 | 283 | 0 | 39 | 4 | 2 | 328 |
5 | François Denis | 1987 - 1997 | 143 | 145 | 25 | 4 | 7 | 324 |
6 | Pierrick Hiard | 1973 - 1978 1983 - 1991 |
147 | 144 | 32 | 0 | 0 | 323 |
7 | Benjamin Bourigeaud | 2017 - 2024 | 241 | 0 | 20 | 43 | 7 | 311 |
8 | Robert Hennequin | 1941 - 1951 | 233 | 0 | 28 | 0 | 14 | 275 |
9 | Alain Cosnard | 1968 - 1975 | 232 | 0 | 26 | 2 | 1 | 261 |
10 | Louis Pinat | 1949 - 1958 | 97 | 132 | 19 | 0 | 9 | 257 |
Pos° | Nom[note 7] | Carrière au club | Ligue 1 | Ligue 2 | Coupe de France | Europe[note 8] | Autres[note 9] | Total |
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1 | Jean Grumellon | 1947 - 1952 1954 - 1956 |
107 | 29 | 18 | 0 | 0 | 154 |
2 | Daniel Rodighiero | 1964 - 1970 | 98 | 0 | 26 | 0 | 1 | 125 |
3 | Mahi Khennane | 1956 - 1962 | 73 | 4 | 7 | 0 | 4 | 88 |
4 | José Caeiro | 1953 - 1957 | 0 | 72 | 11 | 0 | 0 | 83 |
5 | Giovanni Pellegrini | 1959 - 1967 | 64 | 0 | 13 | 0 | 2 | 79 |
6 | Benjamin Bourigeaud | 2017 - 2024 | 52 | 0 | 6 | 5 | 3 | 66 |
7 | József Ebner | 1937 - 1939 1942 - 1944 |
0 | 59 | 6 | 0 | 0 | 65 |
8 | Henri Belunza | 1938 - 1945 | 0 | 27 | 2 | 0 | 29 | 58 |
9 | Hervé Guermeur | 1967 - 1977 | 42 | 7 | 8 | 0 | 0 | 57 |
10 | Serge Lenoir | 1968 - 1972 | 43 | 0 | 11 | 0 | 1 | 55 |
Le joueur ayant disputé le plus grand nombre de rencontres officielles sous le maillot du Stade rennais FC est le défenseur Yves Boutet : il dispute 394 matchs entre 1955 et 1967[174]. Un autre défenseur, Romain Danzé, détient le record du nombre de matchs disputés en Ligue 1 avec 323 rencontres[note 10].
L'attaquant le plus efficace de l'histoire du club est Jean Grumellon, qui marque un total de 154 buts avec le Stade rennais FC de 1947 à 1952 et de 1954 à 1956[175], dont 107 buts en Division 1[176]. Il est suivi par Daniel Rodighiero, auteur de 125 buts durant la deuxième moitié des années 1960[177].
Quatre joueurs rennais obtiennent le titre de meilleur buteur du Championnat de France : Walter Kaiser en 1933, Jean Grumellon en 1950, Stéphane Guivarc'h en 1997 et Alexander Frei en 2005. Olivier Monterrubio est lui sacré meilleur passeur de Ligue 1 trois saisons de suite, en 2004, 2005 et 2006[178]. Jérôme Leroy obtient lui aussi cette distinction, en 2008[179].
L'entraîneur ayant dirigé le plus de matchs du Stade rennais FC est Jean Prouff avec un total de 304 rencontres entre 1964 et 1972. Il devance François Pleyer, entraîneur du club entre 1945 et 1952, et qui totalise 266 matchs sur le banc de touche rennais[180].
Au terme de la saison 1960-1961, l'attaquant Khennane Mahi[note 11] est récompensé d'une « Étoile d'or » par le magazine France Football, ex æquo avec Pierre Bernard, le désignant comme étant le meilleur joueur de la saison en Division 1. Dix ans plus tard, en 1971, l'entraîneur rennais Jean Prouff est choisi comme entraîneur français de l'année par le même magazine, ex æquo avec Kader Firoud. Jocelyn Gourvennec est lui plébiscité conjointement par France Football et par l'UNFP comme étant le meilleur joueur de l'année en Division 2 en 1994. L'attaquant congolais Shabani Nonda est désigné comme étant le meilleur joueur étranger de Division 1 en 1999. Enfin, le Tchèque Petr Čech reçoit « l'Étoile d'or » du meilleur gardien de Ligue 1 pour la saison 2003-2004[181],[182].
Championnat
modifierLa plus large victoire obtenue par le Stade rennais FC en Division 1 est acquise à domicile face au Cercle athlétique de Paris le sur le score de 8-2. À l'extérieur, le score record de 6-1 est atteint à deux reprises, le sur le terrain du FC Metz et le sur celui de l'EA Guingamp[176]. Le , le Stade rennais FC gagne 5-0 sur le terrain du Toulouse FC.
Le score de 1-9, qui constitue la plus large défaite du Stade rennais FC en Division 1[183], est concédée par deux fois lors de matchs à l'extérieur lors de la même année 1951, le contre le Lille OSC, et le sur la pelouse du FC Nancy[184]. Lors de rencontres à domicile, la plus grosse défaite rennaise est concédée le face au RC Strasbourg (1-6)[185].
En 2008-2009, le Stade rennais FC réalise une série de dix-huit matchs de Ligue 1 consécutifs sans défaite. Cette série est la dixième meilleure de toute l'histoire du championnat, loin cependant derrière celle du FC Nantes en 1994-1995 (trente-deux matchs consécutifs sans défaite)[186]. En 2005-2006, le club établit également son record de victoires consécutives en Ligue 1, avec huit succès d'affilée, à trois unités du record détenu par le FC Girondins de Bordeaux (onze victoires consécutives)[187].
Transferts
modifierLe est conclue l'arrivée la plus onéreuse de l'histoire du Stade rennais FC. En effet, le recrutement le plus cher est à l'actif de l'attaquant franco-algérien Amine Gouiri, dont l'indemnité de transfert atteint les 28 M€, en provenance de l'OGC Nice.
Rang | Année | Joueur | Indemnité | Provenance |
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1er | 2022 | Amine Gouiri | 28 M€ | OGC Nice |
2e | 2020 | Jérémy Doku | 26 M€ | RSC Anderlecht |
3e | 2000 | Lucas Severino | 21,3 M€ | Athletico Paranaense |
4e | 2019 | Raphinha | 21 M€ | Sporting CP |
5e | 2022 | Arnaud Kalimuendo | 20 M€ | Paris Saint-Germain |
2023 | Enzo Le Fée | FC Lorient | ||
7e | 2022 | Arthur Theate | 19 M€ | Bologne FC |
8e | 2017 | Ismaïla Sarr | 17 M€ | FC Metz |
2021 | Loïc Badé | RC Lens | ||
2021 | Kamaldeen Sulemana | FC Nordsjælland |
À l'inverse, la somme la plus importante perçue par le club à l'occasion d'un départ est de l'attaquant belge Jérémy Doku à Manchester City avec une somme de 60 M€.
Rang | Année | Joueur | Indemnité | Destination |
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1er | 2023 | Jérémy Doku | 60 M€ | Manchester City |
2e | 2024 | Désiré Doué | 50 M€ | Paris Saint-Germain |
3e | 2016 | Ousmane Dembélé | 35 M€ | Borussia Dortmund |
2022 | Nayef Aguerd | West Ham United | ||
5e | 2021 | Eduardo Camavinga | 31 M€ | Real Madrid CF |
6e | 2019 | Ismaïla Sarr | 30 M€ | Watford FC |
7e | 2023 | Lesley Ugochukwu | 27 M€ | Chelsea FC |
8e | 2023 | Kamaldeen Sulemana | 25 M€ | Southampton FC |
2023 | Lovro Majer | VfL Wolfsburg | ||
10e | 2020 | Édouard Mendy | 24 M€ | Chelsea FC |
Personnalités du club
modifierPrésidents
modifierLe président actuel du Stade rennais FC, Olivier Cloarec, est le trente-huitième président successif du club depuis la nomination du premier président, M. Duchesne, en mars 1901[190]. Entre cette date et le , lorsque la section football prend son indépendance de la structure omnisports, le président dirige l'ensemble des sections du Stade rennais puis du Stade rennais UC. Joseph Dault, conseiller municipal à la Ville de Rennes[191], est le premier président du Stade rennais FC en 1972. Trois présidents occupent la fonction à deux reprises sur deux périodes distinctes. Ernest Folliard de 1909 à 1916 puis en 1928-1929, Jean-Raphaël Soucaret en 1987 puis entre 1988 et 1990, et Frédéric de Saint-Sernin de 2006 à 2010 puis de 2012 à 2014. Quant à René Ruello, il occupe le poste à trois reprises, dans les années 1990 puis entre 2000 et 2002 et enfin entre mai 2014 et novembre 2017.
Louis Girard est le président qui reste le plus longtemps en poste, sur une période de quinze ans entre 1954 et 1969. Sa période de présidence est marquée par une modernisation des infrastructures du club, en particulier du Parc des sports de la route de Lorient[192], et par la victoire en Coupe de France de 1965. Il démissionne en juillet 1969 alors que le Stade rennais FC est en proie à de gros problèmes financiers[193].
Avant la Seconde Guerre mondiale, deux dirigeants marquent l'histoire du club. En 1918, Ernest Folliard est l'un des éléments moteur de la création de la Ligue de l'Ouest de football association (LOFA)[194], qui supplante rapidement le comité régional de l'USFSA. Il en devient le premier président[195], fonction occupée jusqu'en 1927[196]. Quelques années plus tôt, c'est également à son initiative que le club emménage au Parc des sports de la route de Lorient[15]. Ancien joueur du club[197] et mosaïste renommé[198], Isidore Odorico en devient l'un des dirigeants dès 1925[199]. Il n'accède à la présidence que huit ans plus tard, mais son influence devient rapidement telle qu'il est à l'époque considéré comme le premier dirigeant du club, sans en porter le titre[200]. Avant-gardiste[26], Odorico est avec Georges Bayrou et Emmanuel Gambardella l'un des principaux acteurs de l'instauration du professionnalisme en France en 1932[199].
Nombre de présidents du club sont hommes d'affaires ou issus du monde politique. Jean Rohou, sous la présidence duquel le club remporte la Coupe de France 1971, est ainsi entrepreneur, maire de Carhaix-Plouguer et conseiller général du Finistère[201], tandis que Frédéric de Saint-Sernin est un ancien député et conseiller de Jacques Chirac[202]. Le sponsoring joue également un rôle dans la désignation des dirigeants du club : à la fin des années 1980, Jean-Raphaël Soucaret, président-directeur général de Pfizer, principal sponsor du club, accède à la présidence[203]. Entre 1998 et 2014, la prise de contrôle d'Artémis influence largement la nomination des présidents du club. Pierre Blayau est un ancien président du directoire de PPR[204], Emmanuel Cueff, directeur général adjoint d'Artémis, dirige en parallèle le magazine Le Point, Frédéric de Saint-Sernin occupe le poste de directeur des relations publiques de PPR[205], alors que Patrick Le Lay, ancien président-directeur général de TF1, est un ami de François Pinault[206]. En mai 2014, néanmoins, l'influence d'Artémis est atténuée par l'entrée au capital du club de René Ruello, qui redevient président du Stade rennais FC[207]. Il est remplacé le par Olivier Létang, auparavant directeur sportif du Paris Saint-Germain. Le , Nicolas Holveck est nommé président exécutif et directeur général du Stade rennais FC[208] et remplace Jacques Delanoë qui était en intérim depuis le départ d'Olivier Létang le . Il est secondé par Florian Maurice, directeur technique du club depuis le [209]. Ce dernier a la responsabilité de l’ensemble de la politique sportive du club, de la formation à l’équipe professionnelle[210]. Le , Olivier Cloarec est nommé président exécutif et directeur général du Stade rennais FC à la suite du retrait de Nicolas Holveck à cause de sa maladie[211].
Sauf indication contraire, les périodes indiquées dans le tableau suivant commencent et se terminent respectivement en début et fin de saison.
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Entraîneurs
modifierDepuis 1907, quarante-et-un entraîneurs, dont trente-huit différents, se sont succédé à la tête du Stade rennais FC. Occupée de façon épisodique jusqu'en 1932, la fonction devient alors récurrente. Depuis cette date, les entraîneurs occupent leur poste en moyenne pendant près de deux ans et demi[note 12]. Les années 2000 sont celles où l'instabilité est la plus forte, puisque quinze techniciens se succèdent de Paul Le Guen à Bruno Genesio.
L'entraîneur le plus titré avec le Stade rennais FC est Jean Prouff, sous la direction duquel sont gagnées les deux Coupes de France remportées par le club en 1965 et 1971. En 2001, il est désigné « entraîneur du siècle » par le Stade rennais FC[212]. Les deux titres de champion de France de deuxième division remportés par le club en 1956 et 1983 le sont sous les directions respectives de Henri Guérin et Jean Vincent. Guérin, entraîneur du club entre 1955 et 1961, devient par la suite sélectionneur de l'équipe de France de football, qu'il conduit à la Coupe du monde 1966[213]. Enfin, la troisième Coupe de France remportée en 2019 l'est sous la direction d'un jeune entraîneur natif de Rennes, Julien Stéphan.
Jean Batmale est l'entraîneur ayant dirigé le Stade rennais FC pendant le plus grand nombre de saisons, huit au total, mais sur deux périodes distinctes. François Pleyer et Jean Prouff détiennent quant à eux le record de saisons consécutives à la tête de l'effectif professionnel, avec sept unités chacun. À l'inverse, le record de la plus courte présence est détenu par Philippe Bizeul, intérimaire à la suite de la démission de Julien Stéphan, qui ne dirige l'équipe première que durant une rencontre en 2021.
Parmi les entraîneurs du club, neuf sont de nationalité étrangère. Il faut attendre 1936 pour que le club se dote de son premier entraîneur français, ses prédécesseurs étant tous britanniques ou originaires d'Europe de l'Est. Dans les années 1950, l'Espagnol Salvador Artigas est également nommé entraîneur, mais il faut attendre le début des années 2000 pour que le Bosnien Vahid Halilhodžić puis le Roumain László Bölöni rajoutent leur nom à cette liste. De 1933 à 1982, l'ensemble des entraîneurs du club ont pour point commun d'avoir disputé comme joueur des matchs pour le Stade rennais FC[note 13]. Cette tendance s'atténue fortement par la suite : parmi les treize derniers entraîneurs du club, seuls Christian Gourcuff[note 14] et Guy Lacombe ont le statut d'anciens joueurs du Stade rennais FC.
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Joueurs
modifierÉquipe du centenaire
modifierEn 2001, à l'occasion du centenaire du club, le quotidien Ouest-France désigne une « équipe du siècle », présentant les meilleurs joueurs des cent premières années du Stade rennais FC[216].
Cette équipe comporte une majorité de joueurs ayant brillé lors des deux victoires en Coupe de France de 1965 et 1971. Les deux joueurs ayant remporté les deux titres, les défenseurs Louis Cardiet et René Cédolin, en font partie. Parmi les vainqueurs de 1965, sont également présents le défenseur Yves Boutet, les milieux de terrain Marcel Loncle et André Ascencio, et l'attaquant Daniel Rodighiero. Le latéral droit Alain Cosnard, vainqueur en 1971, complète la défense. Outre Rodighiero, l'attaque est formée par deux joueurs sacrés meilleurs buteurs du championnat de France, Walter Kaiser et Jean Grumellon, ainsi que par l'Ivoirien Laurent Pokou, régulièrement désigné comme le meilleur joueur de l'histoire du club[217],[218],[219]. Enfin, le poste de gardien de but est occupé par Pierrick Hiard, international formé au club, qui y réalise l'essentiel de sa carrière sportive entre 1973 et 1991 avant d'intégrer l'encadrement technique[220].
Plusieurs remplaçants sont également désignés : le milieu de terrain Raymond Keruzoré et le gardien de but Marcel Aubour, vainqueurs de la Coupe de France en 1971 ; l'attaquant Khennane Mahi, élu meilleur joueur du championnat de France par France Football en 1961[181] ; le défenseur François Pleyer, finaliste de la Coupe de France en 1935 ; l'attaquant yougoslave Silvester Takač, auteur de quarante-trois buts en deux ans et demi dans les années 1960[221] ; le défenseur Jean-Claude Lavaud, vainqueur de la Coupe de France en 1965 ; l'attaquant Shabani Nonda, fer de lance du club à la fin des années 1990 ; et enfin le milieu de terrain international Patrick Delamontagne, qui débute au club en 1974 et y prend sa retraite sportive dix-sept ans plus tard[222].
Joueurs en équipe de France
modifierVingt-trois joueurs ont porté le maillot de l'équipe de France de football alors qu'ils évoluaient au Stade rennais FC, pour un total de 89 sélections. Le premier d'entre eux est le milieu de terrain François Hugues en 1922. Il totalise vingt-quatre sélections durant sa carrière, dont deux honorées lors de son unique saison au club[223]. Le joueur qui totalise le plus de sélections en évoluant au Stade rennais FC est le milieu de terrain Yann M'Vila, avec vingt-deux sélections[224]. Suivent dans ce classement Jean Prouff, avec treize matchs sur un total de dix-sept capes, qui est le capitaine de l'équipe de France lors de trois de ses quatre dernières sélections, honorées alors qu'il évolue au Stade de Reims[225], et l'attaquant Jean Grumellon, dont les dix sélections sont toutes obtenues pendant sa carrière rennaise[226].
Six des vingt joueurs concernés sont sélectionnés dans les années 1920 et 1930. Huit autres le sont dans une période allant de 1958 à 1970. Il faut alors attendre trente ans pour que Robert Rico, dernier joueur sélectionné en date, trouve un successeur en la personne de Bernard Lama, qui honore sa quarante-quatrième et dernière sélection alors qu'il vient de rejoindre le Stade rennais FC en septembre 2000[227]. Huit ans plus tard, Rod Fanni[228] puis Jimmy Briand[229] portent à leur tour le maillot de l'équipe de France en match officiel. Ils sont rejoints en 2010 par Yann M'Vila, lequel devient le premier joueur rennais à participer avec les Bleus à une phase finale de grande compétition internationale lors de l'Euro 2012[230], puis par Paul-Georges Ntep et par Benoît Costil, lequel participe à son tour à l'Euro 2016.
Le tableau suivant donne la liste actualisée au des joueurs du Stade rennais FC en équipe de France, le nombre de sélections, de but et la période correspondante, ainsi que le nombre total de sélections et de but en incluant les périodes où le joueur était dans un autre club. Les joueurs dont la carrière internationale est toujours en cours sont indiqués en caractères gras.
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D'autres joueurs fréquentent l'équipe de France avant ou après leur passage au Stade rennais FC. Le premier est Joseph Verlet, qui évolue au club de 1911 à 1919[258], et qui fait partie de la première équipe de France de l'histoire le à Bruxelles[259]. Entre 1936 et 1937, le premier buteur de l'histoire de la Coupe du monde[260], Lucien Laurent, évolue lui aussi au Stade rennais UC[261]. Le joueur passé au club ayant obtenu le plus de capes internationales est Sylvain Wiltord, sélectionné à 92 reprises entre 1999 et 2006. Formé au club, il est sacré champion d'Europe en 2000 et est finaliste de la Coupe du monde 2006[262]. Six autres joueurs passés par le Stade rennais FC disputent plus de vingt-cinq matchs avec les Bleus : Mikaël Silvestre (40 sélections, de 2001 à 2006)[263], également formé au club ; Jocelyn Angloma (37 sélections, de 1990 à 1996)[264], dont le Stade rennais FC est le premier club professionnel[265] ; Ousmane Dembélé (35 sélections, depuis 2016) ; Yannick Stopyra (33 sélections, de 1980 à 1988)[266] ; Yoann Gourcuff (31 sélections, de 2008 à 2013)[note 19],[267], lui aussi formé au Stade rennais FC ; et enfin Antoine Cuissard (27 sélections, de 1946 à 1954)[268], qui rejoint ensuite le club.
Politique de recrutement
modifierDans son ouvrage Dictionnaire des footballeurs étrangers du championnat professionnel français (1932-1997)[note 20], Marc Barreaud traite de l'origine des joueurs évoluant dans trois clubs français entre 1945 et 1992. Dans son étude, il attribue au Stade rennais FC une position intermédiaire, mélange d'identité régionale forte et d'ouverture vers l'extérieur, à mi-chemin entre l'ancrage régional d'un club comme Sedan et le cosmopolitisme du Paris Saint-Germain. 32 % des joueurs évoluant au club durant cette période sont ainsi nés en région Bretagne, 44 % dans d'autres régions de France (y compris les DOM-TOM), et 24 % à l'étranger[269].
Dès les années 1920, le Stade rennais UC fait le choix de l'ouverture à des joueurs venus d'horizons divers. En 1921, cinq joueurs venus de clubs parisiens sont ainsi recrutés simultanément, dont les internationaux François Hugues et Maurice Gastiger[270]. Quelques années plus tard, sous l'impulsion d'Isidore Odorico, ce sont de nombreux joueurs issus de pays d'Europe de l'Est qui intègrent le club. En octobre 1929, Adolphe Touffait est chargé de se rendre à Prague pour y recruter plusieurs joueurs afin de renforcer l'équipe[24]. C'est ainsi que signe au Stade rennais UC le milieu de terrain Jaroslav Bouček, qui dispute par la suite les coupes du monde 1934 et 1938, cette dernière comme capitaine de l'équipe de Tchécoslovaquie[271]. D'autres joueurs, hongrois ou autrichiens suivent cet exemple. Recruté à Vienne en 1933, Franz Pleyer est naturalisé français sous le nom de François Pleyer en décembre 1936[272], et fait l'ensemble de sa carrière au club aussi bien comme joueur que comme entraîneur, recruteur ou secrétaire[273].
Pour autant, la base du Stade rennais FC reste longtemps régionale. Le statut de ville universitaire de Rennes y joue un rôle notable, permettant d'attirer de jeunes joueurs de tout le Grand Ouest[274], d'autant que le club est longtemps le seul de la région à avoir un statut professionnel et l'expérience de la Division 1[note 21]. Nombreux sont alors les exemples de joueurs venus à Rennes allier études et pratique du football, comme André Le Menn (étudiant en odontologie), Raymond Keruzoré (chimie) ou Philippe Redon (pharmacie)[275]. Ce pouvoir d'attraction estudiantin ne se limite cependant pas aux joueurs bretons. En 1930, c'est lors d'un match international universitaire qu'Adolphe Touffait, joueur au club et étudiant en droit[276], convainc l'attaquant allemand Walter Kaiser de venir étudier le français à Rennes, et de lui faire intégrer le Stade rennais FC par la même occasion[28].
La présence étrangère connaît un frein important au Stade rennais FC à partir de 1955, interdiction étant faite aux clubs français de recruter des joueurs étrangers[277]. En 1965, l'ensemble des joueurs de l'effectif qui remporte la Coupe de France sont ainsi de nationalité française[47]. Cette interdiction levée en 1966, comme beaucoup de clubs français, le Stade rennais FC recrute de nombreux joueurs yougoslaves[277] comme Silvester Takač ou Velimir Naumović, mais aussi africains, comme Laurent Pokou. À compter de l'application de l'arrêt Bosman en 1996, cette présence étrangère explose, dans la foulée de ce qui se fait ailleurs en France[278]. Lors de la saison 2009-2010, le Stade rennais FC compte ainsi dans son effectif professionnel des joueurs issus de quatre continents différents[note 22]. En parallèle, la perspective de bâtir une équipe à forte coloration régionale revient de façon récurrente sans se concrétiser réellement. Lors de sa première saison comme président du club, Louis Girard annonce en 1955 son intention de bâtir une équipe professionnelle composée essentiellement de joueurs bretons[279]. Un discours sensiblement identique est tenu en 1973, sous la présidence de Joseph Dault[280], puis à l'arrivée de François Pinault comme propriétaire du club en 1998[204],[281].
En 2000, le soutien financier de PPR se matérialise par une politique de recrutement onéreuse[282]. De nombreux joueurs sud-américains, comme Severino Lucas, Mario Turdó, Vander ou Luís Fabiano sont alors engagés, sans qu'aucun ne s'impose véritablement. Par la suite, le recrutement de joueurs étrangers devient plus sage et se porte sur des jeunes en quête d'un tremplin vers des clubs plus prestigieux. C'est le cas notamment du gardien Petr Čech[283], du milieu de terrain Kim Källström[284] ou des attaquants Alexander Frei[285] et Asamoah Gyan[286]. La présence de joueurs bretons devient quant à elle principalement le fait du centre de formation.
Numéro retiré
modifierNum. | Nom | Poste | Début | Fin |
29[287] | Romain Danzé | Défenseur |
Capitaine du club
modifierLes trois capitaine les plus capé sont Yves Boutet (197), Romain Danzé (191) et Philippe Berlin (180).
Alors que les trois capitaine ayant soulevé la Coupe de France sont Yves Boutet (1965), Louis Cardiet (1971) et Benjamin André (2019).
Palmarès international des joueurs du club
modifierCe tableau liste les différents joueurs qui ont évolué au Stade rennais FC vainqueurs d'un titre avec leur sélection, les noms en gras précisent que le joueur concerné était alors sous les couleurs du club au moment de la victoire.
Compétition | Édition | Nation | Joueurs |
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Coupe du monde | 2018 | France | Ousmane Dembélé - Steve Mandanda - Steven Nzonzi |
1998 | France | Bernard Lama - Stéphane Guivarc'h | |
Coupe des confédérations | 2009 |