Rugby à XV

sport collectif, variante à quinze joueurs du rugby football

Rugby à XV
Rugby union
Picto
Fédération internationale World Rugby
(nom actuel de l'IRB, fondée en 1886)
Joueurs licenciés 3 200 000 (2016)[1]
Joueurs pratiquants 8 500 000 (2016)[1]
Champion(ne)(s) du monde en titre masculin Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud (2023)
féminin Nouvelle-Zélande (2022)
Image illustrative de l’article Rugby à XV
Un attaquant (en bleu) va aplatir le ballon dans l'en-but alors que ses adversaires (en vert) n'arrivent pas à le plaquer.

Le rugby à XV Écouter[Note 1], aussi appelé rugby union dans les pays anglophones, qui se joue par équipes de quinze joueurs sur le terrain avec des remplaçants, est la variante la plus pratiquée du rugby, famille de sports collectifs, dont les spécificités sont les mêlées et les touches, mettant aux prises deux équipes qui se disputent un ballon ovale, joué à la main et au pied.

L'objectif du jeu est de marquer plus de points que l'adversaire, par des essais (donnant droit à des transformations), des buts de pénalité ou encore par des drops (coups de pied tombés dans le cours du jeu). L'essai vaut cinq points et sept s'il est transformé, le drop et le but (de pénalité) valent trois points chacun.

Le rugby à quinze est originaire d'Angleterre et s'est développé à la fin du XIXe siècle dans les pays anglo-saxons (Royaume-Uni, Irlande, Afrique du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande) et en France. Au XXIe siècle, les principales compétitions internationales de rugby à XV sont, en Europe le Tournoi des Six Nations, dans l'hémisphère sud le Rugby Championship, et sur un plan mondial depuis 1987, la Coupe du monde.

L'International Rugby Board (IRB), créé en 1886 (devenu World Rugby en 2014), gouverne ce sport, en publie les règles, ainsi que le classement mondial des sélections nationales.

Histoire modifier

Les origines modifier

 
Soule en Basse-Normandie en 1852.
 
William Webb Ellis, le fondateur mythique.

Certaines études affirment que l'ancêtre du rugby est la soule (ou sioule), sport très pratiqué en France du Moyen Âge. La soule a en effet des caractéristiques communes avec le rugby, comme le knappan au pays de Galles, le hurling en Cornouailles et en Irlande, le calcio en Italie, qui sont joués à la même époque. Mais ces jeux se sont vite éteints à la fin du XVIIIe siècle, au contraire du folk football qui a trouvé refuge dans les collèges anglais[2]. La variante originale a été inventée sur le terrain du principal collège de la ville de Rugby[3] (Angleterre). La légende veut qu'au cours d'une partie de football à la mi-1823, William Webb Ellis, élève de ce collège (la Rugby School[3]) et futur pasteur, porte dans ses bras le ballon derrière la ligne de but adverse alors que la règle est de le pousser au pied. En réalité, les origines du rugby sont bien plus complexes et s'inscrivent dans le contexte du développement de la pratique de sports « collectifs » dans l'éducation des public schools, notamment la Rugby School avec à sa tête le headmaster (directeur) Thomas Arnold, qui vise dans les années 1830 à éduquer les enfants des classes aisées (haute bourgeoisie et aristocratie). Cet éducateur britannique s'appuie alors sur les sports athlétiques, notamment le football rugby, pratique populaire lors des fêtes des campagnes et dont les valeurs viriles et guerrières doivent permettre à ces jeunes de pouvoir se maîtriser dans un affrontement violent, de fortifier leur corps pour mieux pouvoir le soumettre à la morale victorienne. Cette pédagogie doit également leur apprendre à diriger les institutions et entreprises. Cette pratique sportive d'Arnold se diffuse progressivement dans d'autres écoles grâce aux élèves et aux enseignants passés par Rugby[4].

Les collèges britanniques de l'époque pratiquent chacun un jeu de ballon dérivé de la soule. Chaque collège a ses propres règles et le jeu au pied et à la main sont fréquents. Le geste de William Webb Ellis, de garder à la main le ballon, dans une phase de jeu qui ne le permet pas, a fait progressivement évoluer la règle du collège de Rugby. Mais avec l'apparition du chemin de fer, les collèges ne vont plus être isolés et des rencontres sportives vont devenir possibles. Il faut dès lors se mettre d'accord sur les règles à adopter. On voit ainsi dans les premières rencontres les matchs se dérouler selon la règle du collège qui reçoit. Mais très vite se fait sentir le besoin d'avoir des règles plus uniformes. Des querelles naissent entre les partisans d'un jeu favorisant le pied (dribbling) et ceux qui veulent limiter ce jeu jugé trop violent (le jeu de l'époque diffère de celui pratiqué aujourd'hui). De cette querelle naîtra le Football Association et le Rugby-Football du nom de leurs organisations respectives[5].

 
Rugby, ville anglaise du Warwickshire.

Cette pratique, qui fait désormais la particularité du football joué dans la Rugby School, autrement dit les Rugby School rules ou le rugby football, sera codifiée pour la première fois en 1846 par les élèves, puis le 8 décembre 1863, à Cambridge, par les étudiants de cette université, tous anciens élèves de Rugby. Le « Rugby-Football » est né. L'écriture des règles permet la diffusion du jeu et le Dublin University Football Club, fondé en 1854, est le premier club au monde à pratiquer les Rugby School rules. Dès 1857, les règles sont exportées en Australie et le premier club, le Sydney University Football Club, y est fondé en 1863.

Fondation du jeu moderne modifier

En 1871, pour se distinguer définitivement du football et de la « Football Association », est créée la première fédération nationale : la Rugby Football Union (RFU). L'année 1871 voit aussi l'Écosse et l'Angleterre s'affronter le dimanche [6]. C'est la première rencontre internationale jamais disputée[7]. Elle a lieu à Raeburn Place, situé à Édimbourg (Écosse). L'Écosse l'emporte, avec le barème de l'époque, par 1 à 0 devant 4 000 personnes[8],[9].

 
L'équipe anglaise du premier match Écosse - Angleterre, le 27 mars 1871.

Le terrain de Raeburn Place est un stade de cricket car la fédération écossaise de rugby n'a pas encore de stade destiné au rugby[10]. Il est disputé par deux équipes de vingt joueurs[7], en deux périodes de cinquante minutes. Les Écossais gagnent le match par un essai et un but marqués contre un essai pour les Anglais.

 
Carte de la Grande-Bretagne et de l'Irlande.

Progressivement, la RFU adopte différentes règles pour améliorer le jeu, comme la suppression de certains coups dangereux — plus particulièrement le hacking (la possibilité de porter un coup intentionnellement à un joueur qui porte le ballon avec la main) —, l'autorisation de la passe à la main en 1875 et la diminution du nombre de joueurs de vingt à quinze, comme solution aux matchs trop fermés, une initiative des Écossais acceptée par la RFU pour la saison 1876-1877[11].

Peu à peu, le rugby, jusque-là réservé aux élites au travers des public schools, gagne toutes les couches sociales. Dans les années 1880 se pose la question du professionnalisme à l'image du joueur de Wakefield, Teddy Bartram, premier joueur de l'histoire de rugby à XV professionnel. Ce dernier se voit par la suite interdit à vie de pratique de rugby à XV pour professionnalisme. A contrario, le football adopte le professionnalisme en 1885. Cette décision de garder l'amateurisme crée une scission au sein du rugby. Dès 1891, soit un an après la création de l'International Board, instance chargée de la gestion du jeu et de ses règles, les clubs du Nord de la Grande-Bretagne réclament une aide pour rembourser aux ouvriers le temps de travail perdu à cause des matchs disputés le samedi, jour ouvré, mais la RFU refuse. Après plusieurs tentatives, la Northern Rugby Football Union, d'abord une copie professionnelle de la RFU, est créée le , elle est à l'origine de la création du rugby à XIII.

La revanche entre les équipes d'Écosse et d'Angleterre a lieu sur le terrain de ces derniers, à l'Oval de Londres. L’Angleterre remporte le match par 8 à 3 (les Anglais inscrivent trois essais, une transformation et une pénalité, et les Écossais marquent un drop goal)[12]. Le match suivant entre les deux nations se déroule au Hamilton Crescent de Glasgow, il se termine sur un partage des points[13]. Les deux nations se rencontrent à nouveau, le lundi , et voit un succès anglais 3 à 1.

L'Irlande débute sur le plan international en rencontrant l'Angleterre en 1875 (défaite 7 à 0 des Irlandais) (voir Angleterre-Irlande en rugby à XV)[14]. Le Pays de Galles débute un peu plus tard sur le plan international avec des matchs contre l'Angleterre en 1881, l'Irlande en 1882 et l'Écosse en 1883.

Ce n'est qu'en 1884 que ces quatre équipes se rencontrent toutes pendant la même saison, en effet il manque un match à l'édition de 1883 pour que le Tournoi soit complet[15]. Les éditions de 1885, 1887 et 1889 ne sont pas finies, à la suite de disputes entre fédérations[16].

Les Anglais sont exclus des éditions de 1888 et 1889 du Tournoi en raison de leur refus de rejoindre l'International Rugby Board[17],[18].

Le développement modifier

Pendant cette période, les équipes britanniques s'ouvrent à de nouveaux horizons : premières rencontres internationales contre l'Afrique du Sud, l'Australie, la France et la Nouvelle-Zélande.

 
L'équipe néo-zélandaise de 1884.

Le rugby est introduit en Nouvelle-Zélande par Charles John Monro à la fin des années 1860. Monro avait découvert le rugby pendant ses études au Christ’s College Finchley, en Angleterre[19]. Le premier match de rugby en Nouvelle-Zélande se déroule le , il oppose les équipes de Nelson et de Wellington dans la ville de Petone[20]. La première fédération néo-zélandaise, la Canterbury Rugby Football Union, est créée en 1879[21].

Les équipes de clubs néo-zélandais disputent leurs premiers matches internationaux en 1882 à l’occasion de la tournée en Nouvelle-Zélande de l’équipe australienne de la Southern Rugby Union (l’actuelle New South Wales Rugby Union). L’équipe visiteuse joue contre des clubs d’Auckland à deux reprises, puis deux fois contre Wellington et une fois contre Canterbury, Otago & West Coast et North Island.

 
James Allan, le premier international néo-zélandais en 1884.

Les Australiens remportent quatre matches et en perdent trois. En 1884, une équipe de Nouvelle-Zélande fait pour la première fois une tournée à l’étranger, en Nouvelle-Galles du Sud, elle joue huit matches et les remporte tous[22].

La première tournée d’une équipe britannique en Nouvelle-Zélande a lieu en 1888, les Lions britanniques jouent en Australie et en Nouvelle-Zélande[23]. Cette tournée des Lions est organisée par deux joueurs de cricket, Arthur Shrewsbury et Alfred Shaw, qui recrutent principalement des joueurs du Nord de l’Angleterre et de l’Écosse. Cette tournée n’a pas le soutien de la fédération anglaise car l’organisation de la tournée est faite par des entrepreneurs privés, en contradiction avec la règle d’amateurisme imposée par la fédération anglaise[24], et de ce fait aucun test n’est disputé[25]

 
Le XV des États-Unis bat le XV de France pour la médaille d'or des Jeux olympiques de 1924.

Alors qu'il avait été arbitre pour la première session officielle du championnat de France de rugby à XV en 1892 remporté par le Racing Club de France[26], le baron Pierre de Coubertin l'inscrit au programme des Jeux olympiques de 1900, le titre étant remporté par une équipe parisienne, vainqueur de deux équipes de club représentant l'Angleterre et l'Allemagne. Mais l'IRB se retire après les Jeux de 1924 à l'issue d'une finale jouée dans un esprit « fort peu olympique ».

Une équipe représentant la Nouvelle-Zélande fait une tournée en Grande-Bretagne en 1905, elle est appelée les Originals. Le terme All Blacks est utilisé pour la première fois à cette occasion, à la suite de ce qui aurait été une erreur d'imprimerie ! Un journaliste du Daily Mail se serait exclamé « They are all backs! » (ils sont tous des arrières!) pour souligner la qualité du jeu à la main des avants, et le résultat aurait donné « They are all blacks » (ils sont tous noirs) dans les pages du journal[27]. Toutefois, il semblerait qu’aucun journal anglais de la période 1905-1906 ne contienne une telle erreur typographique, et cette théorie est aujourd’hui généralement rejetée[28]. La tournée est un succès pour les Originals qui ne perdent qu’une fois contre le pays de Galles à Cardiff, par 3 à 0[29]. La victoire des Gallois est contestée en Nouvelle-Zélande, un essai néo-zélandais refusé aurait conduit à un match nul 3 partout s'il avait été attribué.

C'est également lors de cette tournée que l'équipe de Nouvelle-Zélande affronte la France pour ce qui est le premier match officiel de l'équipe de France de rugby à XV, le . Ce match, arbitré par Louis Dedet, est disputé au Parc des Princes devant 3 000 spectateurs et se termine par une victoire des Néo-Zélandais par 38 à 8[30],[31]. Le capitaine Henri Amand a l'honneur d'être le premier capé du rugby français[32]. On peut noter la présence d'un Anglais, William Crichton et d'un Américain, Allan Muhr au sein de l'équipe de France.

Le 22 mars, l'équipe de France, qui inaugure sa première tenue tricolore (maillot bleu, culotte blanche et bas rouges), rencontre l'Angleterre au Parc des Princes et perd 8 à 35. Ce résultat honorable conduit les Anglais à jouer un match annuel contre le XV de France, imités plus tard par les Gallois et les Irlandais[33].

L'équipe de France est admise pour la première fois à disputer le Tournoi en 1910. Les Français n'étant que quatorze la veille du premier match (au pays de Galles) lors du rassemblement des joueurs à la gare Saint-Lazare, le dirigeant Charles Brennus a l'idée de récupérer d'urgence un joueur parisien, Joe Anduran, pour compléter l'équipe et permettre ainsi à la France de jouer son premier match du Tournoi au complet[34]. Le XV de France fait son apprentissage du rugby international et termine régulièrement dernier du Tournoi jusqu'en 1914, à l'exception de 1911, quatrième, après avoir battu l'équipe d'Écosse.

De 1906 à 1914, l'équipe de France dispute 28 rencontres internationales et remporte une seule victoire, contre l'Écosse le sur le score de 16 à 15, c'est sa première victoire internationale[35],[36]. Dans cette équipe conduite par Marcel Communeau, l'ailier Pierre Failliot, surnommé l'Autobus, se met en évidence en marquant deux essais et en évitant un essai écossais à quelques secondes de la fin du match[37].

Le premier test match des All Blacks contre les Lions britanniques a lieu en 1908, les Lions étaient alors appelés les Anglo-Welsh car l’équipe était composée uniquement de joueurs anglais et gallois. Les All Blacks remportent les deux test matches.

En 1910, la France intègre le prestigieux « Championnat des nations britanniques » (Home Nations Championship en anglais) dont elle sera exclue de 1931 à 1947 par ces mêmes nations britanniques, accusée d'amateurisme marron et de violence extrême dans le jeu.

La rivalité entre les All Blacks et l’équipe d’Afrique du Sud (les Springboks) commence en 1921 à l’occasion d’une tournée des Springboks en Nouvelle-Zélande. Cette première confrontation se conclut sur une égalité entre les deux équipes (une victoire, une défaite et un match nul)[38]. La rivalité entre All Blacks et Springboks se poursuit aujourd’hui avec une double confrontation durant la compétition annuelle du Rugby Championship.

  • Entre décembre 1930 et janvier 1931 : pour contrer violence, amateurisme marron et racolages en tout genre, douze clubs créent leur propre fédération : l’Union française de rugby amateur - UFRA - et leur championnat (ils réintègreront la FFR en juin 1932)[39]
  • 1934 : la France, exclue du Tournoi depuis 1931, se rapproche de l'Allemagne, de l'Italie et de la Roumanie et crée la FIRA.
  • 1941 : pendant la seconde guerre mondiale, la FFR n'hésite pas à s'associer avec le régime de Vichy pour faire interdire le rugby à XIII en France (alors premier rugby dans l’hexagone et sport populaire). Tous les clubs de XIII, ainsi que leur trésorerie, leur stade, leur acquis… vont à la FFR.
  • 1947 : réadmission de la France dans le Tournoi des Cinq Nations mais en 1952 les Home Unions (l'Angleterre, l'Écosse, l'Irlande et le pays de Galles) contestent, comme en 1930, la gestion du rugby français par la FFR (concept d'amateurisme, de championnat…). Grâce aux dirigeants R. Crabos et A. Jauréguy, elle ne sera pas de nouveau exclue du Tournoi et le remportera pour la première fois en 1954.
  • 1968 : la France décroche son premier Grand chelem.
  • 1978 : la France intègre l'IRB.
  • 1981 : l'Afrique du Sud est exclue de toute rencontre internationale à cause de l'apartheid. Elle réintègrera le rugby international en 1995 lors de la Coupe du monde qui a lieu sur son sol, et qu'elle remporte.
  • 1987 : première Coupe du monde, remportée à domicile par les All Blacks.
 
Statue du demi de mêlée gallois, Gareth Edwards.

L'ère professionnelle modifier

Le rugby se professionnalise en 1995[40]. Les trois nations principales de l’hémisphère Sud dans le domaine du rugby se regroupent et forment SANZAR[41] qui est chargé de vendre les droits de diffusion télévisuelle du Super 12 — devenu depuis Super 15 — et du Tri-nations — devenu rugby Championship.

L’équipe d'Afrique du Sud participe pour la première fois à la Coupe du monde en 1995, qu'elle organise et remporte[42]. Les Springboks (surnom de l'équipe d'Afrique du Sud) battent l'équipe de Nouvelle-Zélande en finale par 15 à 12.

La Coupe d'Europe de rugby à XV a été créée en 1995 par le Comité des cinq nations « afin de proposer un nouveau niveau de compétition professionnelle transfrontalière[43]. »

L'Italie rejoint le Tournoi en 2000, le Tournoi des Six Nations succède au Tournoi des Cinq Nations.

La première équipe de l'Hémisphère Nord à remporter la Coupe du monde de rugby à XV est l'Angleterre en 2003. Elle bat l'équipe d'Australie en finale sur le score de 20 à 17. Elle remet son trophée en jeu en 2007, parvient jusqu'en finale et perd contre l'Afrique du Sud 15 à 6.

D'un événement sportif à popularité modérée en 1987, la compétition devient rapidement l'une des rencontres sportives majeures derrière les Jeux olympiques et la Coupe du monde de football : près de cent équipes disputent les tournois de 2003 et 2007 et plus de 3 milliards de téléspectateurs cumulés suivent les matchs en 1999 et 2003.

Règles et spécificités de jeu modifier

Aspects généraux du jeu modifier

But du jeu modifier

Le but du jeu consiste à marquer plus de points que l'adversaire. Les points sont obtenus en marquant un essai ou un but.

Un essai (5 points) est marqué lorsqu’un joueur effectue un touché à terre dans l’en-but, ceci pouvant se faire de deux manières :

  1. en touchant le sol avec le ballon : un joueur fait un touché à terre lorsqu’il tient le ballon et le met en contact avec le sol dans l’en-but, le terme « tenir » signifiant avoir le ballon dans sa main ou ses mains ou dans son bras ou ses bras (il n’est pas nécessaire d’exercer une pression vers le bas) ;
  2. en appuyant sur le ballon : un joueur fait un touché à terre lorsque le ballon est au sol dans l’en-but et que le joueur exerce sur celui-ci une pression de haut en bas, de la ou des mains, du ou des bras ou de la partie avant du corps, comprise entre la taille et le cou, taille et cou inclus.

Si un joueur s'intercale entre le ballon et l'en-but au moment où le ballon est aplati, l'essai n'est pas accordé. La ligne d'en-but et la base du poteau comptent comme faisant partie de la zone d'en-but. La zone de « ballon-mort » est définie par la prolongation de la ligne de touche et la seconde limite du terrain.

Un essai rapporte cinq points à l’équipe qui le marque et lui donne le droit de tenter un but appelé « transformation » qui rapporte deux points supplémentaires s’il est réussi. La tentative de but de transformation peut se faire en coup de pied placé (ballon posé sur le sol) ou en coup de pied tombé. Lors de la tentative de transformation, le ballon doit être frappé par le botteur sur une ligne imaginaire parallèle à la ligne de touche et passant par le point où l’essai a été marqué. À l'origine, le fait d'aplatir dans l'en-but ne donnait aucun point, mais seulement le droit de tenter un but d'où son nom d'essai, transformable en but (to try, « essayer » en anglais).

Un but est marqué quand le ballon passe entre les poteaux, au-dessus de la barre transversale, sur un coup de pied « placé » ou un coup de pied « tombé » (drop en anglais) dans certaines circonstances, en particulier comme pénalité infligée à l'adversaire. Sauf pour la transformation évoquée ci-dessus, les buts rapportent trois points.

(Voir plus loin les explications relatives aux mots en italique)

Le terrain modifier

 
Le terrain de rugby.

Le rugby se joue sur un terrain gazonné comprenant une aire de jeu rectangulaire dont la longueur (de cent mètres) est celle des lignes de touche, et la largeur (de 70 mètres) est celle des lignes de but. De chaque côté de l'aire de jeu, au-delà de la ligne d'en-but, une ligne de ballon mort délimite avec cette dernière la zone d'en-but (de 22 mètres maximum).

Au milieu de chaque ligne de but sont implantés des poteaux de huit mètres de haut, distants l'un de l'autre de 5,60 m et supportant une barre transversale à trois mètres du sol.

Le terrain comporte un tracé utilisant deux types de lignes :

  • Les lignes pleines qui délimitent des aires de jeu, pour lesquelles s'appliquent des règles particulières (ces lignes font partie des zones qu'elles délimitent : la ligne de touche est en touche, la ligne de but est dans l'en-but, etc.) Seule, la ligne de milieu de terrain n'entraine aucune règle particulière (aucune règle ne voit son champ d'application limité par la ligne médiane. Elle ne sert que pour les remises en jeu, en début de mi-temps ou après des points marqués, en ce sens elle fait office de ligne en pointillés).
  • Les lignes en pointillés (plus précisément « lignes tiretées »), qui délimitent des zones liées à des remises en jeu.
 
Ballon de rugby.

Le ballon modifier

Le rugby utilise un ballon « ovale » (en fait de section elliptique) pouvant être lancé à la main, frappé au pied ou porté par les joueurs.

À l'origine du football pratiqué dans le Collège de Rugby, le ballon était sphérique, comme utilisé dans les universités anglaises de la première moitié du XIXe siècle. Dans le Collège de Rugby, le ballon rond est délaissé. La raison principale qui conduit à ce changement est une raison pratique. Afin de transformer un essai (seule façon de marquer des points à cette époque), il fallait poser le ballon au sol et l'élève devait taper le ballon suffisamment pour qu'il passe la barre transversale des poteaux. La forme, dans un premier temps ovoïde, permettait au moment de la frappe d'élever le ballon et ainsi de transformer l'essai. Le cordonnier de la ville, William Gilbert (en), qui donnera plus tard son nom à une entreprise d'équipements de rugby, conçoit ainsi un ballon de forme ovoïde, à partir d'une vessie de porc, alors bien plus gros que le ballon actuel. Dans les années 1850, la forme du ballon devient officiellement ovale afin d'avoir une uniformisation des ballons pour les matchs officiels entre les différents clubs, puis entre les nations[44].

Lancé à la main, le ballon ne doit pas progresser vers l'en-but adverse (le lancer parallèle aux lignes d'en-but est l'extrême limite) sinon il y a « en-avant », faute qui peut être pénalisée par une mêlée voire une pénalité si l'action est entachée d'anti-jeu (exemple : fausse tentative d'interception — on tape sur le ballon sans chercher à vraiment le saisir).

Au pied, le ballon peut être botté de trois manières différentes :

  1. coup de pied de volée : le joueur portant le ballon le lâche devant lui, et le frappe du pied avant que celui-ci ne touche le sol. C'est le coup de pied « à tout faire ». En cours de jeu, un ballon au sol, botté à la manière des footballeurs (c’est-à-dire sans avoir été ramassé à la main au préalable) est équivalent à un coup de pied de volée.
     
    Coup de pied de volée de l'international gallois Stephen Jones depuis ses 22 mètres contre la France.
  2. coup de pied tombé ou drop : le joueur portant le ballon le lâche devant lui, mais ne le frappe qu'après qu'il a touché le sol. C'est une forme de coup de pied obligatoire pour certaines remises en jeu, et il est utilisable pour marquer des buts en cours de jeu (« drop goal »), mais aussi, bien que rarement pratiqué, pour les transformations et les pénalités.
  3. coup de pied placé : le ballon est posé au sol, pouvant être maintenu dans la position souhaitée par un petit tas de sable, de sciure ou par un accessoire synthétique (le tee), voire par un coéquipier, puis il est frappé à la manière des footballeurs. Ce coup de pied n'est guère utilisé que pour les tentatives de but (pénalités et transformations).

Note : jusqu'à la fin des années 1980, les botteurs avaient l'habitude de creuser des trous dans le gazon, avec leur talon, pour placer le ballon. Cette pratique avait des conséquences néfastes sur l'état des pelouses, depuis l'utilisation d'un tee (comme au golf) s'est généralisée et a été codifiée.

Dans le jeu au pied, notons aussi le talonnage qui consiste à pousser du pied le ballon vers l'arrière, et ce, généralement dans les mêlées (ordonnées ou non).

Porté, le ballon ne peut l'être que par un joueur debout. Au sol, un joueur porteur du ballon doit impérativement le lâcher ou l'aplatir s'il est dans un en-but. (Est réputé « debout » un joueur n'ayant au maximum que ses deux pieds en contact avec le sol. S'il prend appui sur une autre partie du corps, il est réputé « au sol »).

L'arbitrage modifier

Les règles importantes du rugby à XV modifier

Principales phases de jeu modifier

  • Phases statiques : elles correspondent aux mêlées et aux touches.
  • Phases dynamiques : il s'agit de tout ce qui est compris sous le terme jeu courant dans les règles du jeu.
 
Remise en jeu.
  • Remise en jeu
    • Début de période et après marquage : Au début du match, l'équipe préalablement tirée au sort procède à la mise en jeu. En deuxième période (après la mi-temps) la remise en jeu est effectuée par l'autre équipe. Après marque par une équipe, la remise en jeu est faite par l'équipe adverse.

Cette remise en jeu se pratique ainsi : un joueur de l'équipe qui vient d'encaisser des points (généralement le numéro 10, demi d'ouverture, voir chapitre Composition d'une équipe) donne un coup de pied tombé. Les autres joueurs de son équipe ne doivent pas franchir la ligne médiane avant que le ballon ne soit tapé. Le ballon doit obligatoirement franchir la ligne des dix mètres. Si le ballon ne la franchit pas sans être repris par un adversaire, ou si l'équipe part devant son botteur, ou si le ballon va directement en touche, l'équipe qui vient de remettre en jeu est sanctionnée (mais l'adversaire peut aussi demander que la remise en jeu soit refaite) en général par une mêlée avec introduction à l'équipe adverse.

 
Saut en touche.
    • Sortie en touche : Il y a touche lorsque le ballon :
      • franchit les lignes de touche,
      • roule sur la ligne, celle-ci faisant partie de la touche (voir « le terrain »),
      • est porté par un joueur et que celui-ci sort en touche (ex : un joueur est plaqué, il conserve le ballon, s'affale de tout son long sur le terrain mais un bout de sa chaussure passe en touche alors il y a touche pour les adversaires)

Sortie de but, ballon mort, ballon aplati dans son camp…

  • si le ballon roule en dehors de la zone d'en-but ou qu'il roule jusque dans la zone d'en-but et qu'il est aplati contre son camp ou s'il sort en ballon mort à la suite d'une pénalité ou un drop manqué, un renvoi aux 22 mètres est accordé,
    • si le ballon est ramené dans son camp puis aplati, une mêlée aux 5 mètres est accordé à l'équipe adverse,
      • si le ballon tombe directement hors des limites du terrain lors d'une remise en jeu, une mêlée est attribuée à l'équipe adverse à l'endroit du lancé.
        • arrêt de volée : l'arrêt de volée consiste à récupérer le ballon directement tapé au pied par un adversaire- le ballon n'a touché ni le sol, ni un autre joueur, mais peut avoir touché les poteaux—, et ce, à condition d'être dans ses propres 22 mètres ou son enbut, et de crier « MARQUE ». Si l’« arrêt de volée » est accordé, il se joue au point de marque comme un coup franc ordinaire (voir ci-dessous), sauf que c'est l'« arrêteur » qui doit le jouer. Jusqu'en 2004, la règle exigeait de plus que cet arrêt se fasse les deux pieds en appui au sol. Plus anciennement encore, cet arrêt pouvait se faire n'importe où, et même sur un en-avant de l'adversaire.

Sanctions modifier

 
Ronan O'Gara tente un but avec son club du Munster, le .
  1. La pénalité : certaines fautes (ex : hors-jeu, plaquage irrégulier, etc.) sont sanctionnées par une pénalité (l'arbitre se place à l'endroit de la faute, les épaules parallèles aux lignes de touche en levant à la verticale le bras situé du côté de l'équipe non-fautive). L'équipe pénalisée doit alors reculer d'au moins dix mètres de l'endroit de la pénalité (ou derrière sa ligne de but, si la pénalité est à moins de dix mètres de celle-ci). Une pénalité se tape au pied, sauf si l'équipe bénéficiaire préfère faire une mêlée. Sur coup de pied de pénalité on peut :
    • tenter un but, c'est-à-dire taper le ballon afin qu'il passe entre les poteaux de l'équipe adverse.
    • taper en touche, c'est-à-dire tenter d'envoyer la balle en touche en bénéficiant de règles privilégiées : touche directe toujours valide et bénéfice de la remise en jeu. On parle de « penaltouche » lorsque, alors que le but semble réalisable, l'équipe choisit de taper en touche pour bénéficier de la remise en jeu et tenter un essai d'avants. À noter que la remise en jeu se fait au moins à cinq mètres de la ligne d'en-but, même si le ballon est sorti plus près, conformément à la règle générale.
    • taper plein champ, c'est-à-dire taper le ballon du pied de manière à l'envoyer sur le terrain
       
      James Hook tape en touche.
    • jouer « à la main »: en fait, taper un tout petit coup de pied, placé ou de volée, et repris immédiatement à la main par un même joueur, qui enchaîne avec du jeu ordinaire.
    • demander une mêlée avec introduction pour l'équipe bénéficiant de la pénalité.
  2. Le coup franc : des fautes moins graves peuvent être sanctionnées par coup franc (indiqué par l'arbitre par un « bras cassé » à angle droit, l'avant-bras vers le haut). Le coup franc se joue comme la pénalité, sauf qu'il ne donne pas droit à une tentative de but, et qu'une touche trouvée ne bénéficie pas de règles privilégiées. De plus, les adversaires repliés à dix mètres peuvent charger le botteur, dès son premier élan. Depuis les années 1990, l'équipe bénéficiant d'un coup franc ne peut pas tenter de but (drop) tant que le ballon n'est pas devenu mort, ou n'a pas été touché par un adversaire.
  3. La mêlée sanctionne des fautes mineures comme l'en-avant, ou des remises en jeu incorrectes. Elle peut être choisie à la suite d'un coup franc ou d'une pénalité.
  4. Une faute volontaire d'anti-jeu ou une faute mettant en danger la sécurité d'un joueur (ex: plaquage au-dessus des épaules ou en l'air...) peut entraîner en outre une exclusion temporaire d'un joueur pour une durée de dix minutes (« carton jaune ») ou une exclusion définitive (« carton rouge ») selon la gravité de la faute.
  5. L'essai de pénalité : L'arbitre a également le pouvoir d'accorder un essai transformé sur une faute volontaire de l'adversaire sans laquelle un essai aurait pu être marqué. Il est accordé entre les poteaux. Les essais de pénalité sanctionnent souvent une série de mêlées écroulées sur la ligne d'en-but. Les essais de pénalité valent automatiquement 7 points, ils ne donnent pas lieu à un coup de pied de transformation.

Durée, remplacements modifier

Un match de rugby est divisé en deux mi-temps de quarante minutes chacune. Dans certaines compétitions il peut y avoir une prolongation de deux fois dix minutes en cas de match nul. L'arbitre siffle la mi-temps ou la fin du match au premier arrêt de jeu (fautes, essais...) qui intervient après la limite des 40 minutes. Certains matchs pouvant ainsi durer jusqu'à 100 minutes[45].

Les remplacements de joueurs n'étaient autrefois pas autorisés, puis autorisés sur blessure. Le « coaching » (remplacement pour des raisons tactiques) est maintenant permis. Seuls les joueurs présents sur le banc de touche sont autorisés à entrer sur le terrain (soit un effectif potentiel maximum de l'équipe de 22 joueurs). Un joueur qui a été remplacé ne peut plus rentrer sur le terrain (sauf pour les joueurs de première ligne en cas de blessure d'un autre joueur de première ligne). Un joueur qui saigne doit être remplacé pendant qu'il se fait soigner, il pourra ensuite reprendre sa place si la durée pour se faire soigner n'excède pas quinze minutes sinon le remplacement temporaire devient définitif. Depuis 2014 dans les compétitions professionnelles et peu après en amateur, un protocole commotion a été mis en place. Il a pour but d'éviter que les joueurs subissent trop de commotions cérébrales du fait de chocs violents. Il consiste à autoriser le remplacement temporaire d'un joueur ayant subi un contact important afin de vérifier si ce dernier sera ensuite apte à revenir sur le terrain, s'il ne l'est pas le remplacement est définitif.

Composition d'une équipe modifier

 
Composition d'une équipe de rugby à XV.

Une équipe de rugby à XV est composée de quinze joueurs avec des postes bien définis[46]. La distinction entre joueurs prend tout son sens sur une phase statique telle que la mêlée ou la touche.

Tout d'abord, on distingue les avants, dénommés aussi plus familièrement les « gros » : ils sont numérotés de 1 à 8 et répartis en trois lignes (1, 2, 3 puis 4, 5 et enfin 6, 7, 8), ils occupent une place bien précise dans la mêlée.

  • Les joueurs numérotés 1 et 3 sont les piliers, gauche (en anglais Loosehead Prop pilier « tête libre ») et droit (Tighthead Prop pilier « tête prise »). Ils entourent le talonneur (numéro 2 (Hooker)) et constituent la première ligne. Parfois réputés peu rapides, leur rôle reste essentiel notamment au sein des mêlées où leurs compétences techniques sont aussi déterminantes que leur force. Le talonneur est également celui qui remet le ballon en jeu lors des touches même si on a quelquefois vu d'autres joueurs se charger de cette tâche lorsque le talonneur ne disposait pas d'un bon lancer. Ces joueurs sont surnommés les « gros » en raison de leurs physiques impressionnants : il s'agit souvent des joueurs les plus puissants de l'équipe.
  • Les deuxième ligne (numéros 4 (Lock) et 5 (Lock)) sont traditionnellement les plus grands de l'équipe. À l'origine, ils servaient à sauter en touche mais depuis qu'il est autorisé de porter son partenaire lors des touches, d'autres combinaisons sont bien plus utilisées (on fait sauter un troisième ligne pour dérouter l'adversaire).
  • Enfin la troisième ligne, deux troisièmes lignes aile (gauche et droite), appelés en anglais flankers, (numéros 6 (Blindside Flanker) et 7 (Openside Flanker)) et un troisième ligne centre (numéro 8) : ces joueurs se doivent d'être à la fois puissants et mobiles pour défendre efficacement sur l'adversaire. Le poste de numéro 8 est le plus souvent tenu par un joueur d'expérience et de grande taille, possédant assez de recul et d'autorité pour orienter le travail de ses équipiers au cours des mêlées.

Ensuite, viennent les demis :

  • Le demi de mêlée (numéro 9 (Scrum Half)) : il introduit le ballon dans la mêlée. Si le troisième ligne centre ne s'en saisit pas, c'est lui qui le fait sortir de la mêlée. Petit, agile et vif, il doit dynamiser le jeu et alimenter le reste de son équipe en ballons. Ainsi, après chaque regroupement, il doit, dans la mesure de sa disponibilité, sortir le ballon pour un coéquipier. C'est généralement lui qui joue rapidement les pénalités pour essayer de mettre l'équipe adverse en défaut. Il s'occupe également de lancer le jeu lors de la prise en touche du ballon par un de ses avants.
  • Le demi d'ouverture (ou ouvreur, numéro 10 (Fly-Half)) : c'est lui qui touche le plus souvent le ballon dans une équipe. En effet, dans la majorité des cas, il reçoit le ballon du demi de mêlée après un regroupement puisqu'il possède une meilleure vision du jeu avec un recul plus important. C'est à lui de décider s'il tape au pied, porte le ballon ou le passe. Ses qualités de jeu au pied sont généralement reconnues mais ce n'est cependant pas systématiquement lui qui tape les pénalités et transformations dans une équipe. La transmission 9-10 (mêlée-ouverture) est souvent la clé du bon fonctionnement d'une équipe. Ces numéros 9 et 10 forment ce qu'on appelle la charnière, formant la liaison entre les avants et les trois-quarts. Ceux-ci ont généralement des physiques moins épais que leurs coéquipiers des avants mais ont davantage de bagage technique. Ces deux joueurs ont également d'importantes responsabilités tactiques, du fait de leur rôle de distributeurs du jeu.

Enfin, viennent les arrières :

  • Les centres ou trois-quarts centre 12 (Inside Centre) et 13 (Outside Centre) : répartis en premier et deuxième centres (en fonction de leur proximité avec l'ouvreur), ils essaient de perforer la défense adverse en combinant technique, rapidité et puissance. Dans le rugby moderne, la distinction entre premier et deuxième centre n'a plus vraiment de sens : on devrait plutôt parler de centre gauche (12) et de centre droit (13).
  • Les ailiers ou trois-quarts aile gauche 11 (Left Wing) et droit 14 (Right Wing) : d'un gabarit plus petit, ils sont en bout de ligne d'attaque. Une bonne vitesse et une certaine agilité doivent leur permettre de s'infiltrer dans l'espace non occupé pour aller marquer un essai.
  • L'arrière (15 (Fullback)) : dernier rempart avant la ligne d'en-but, il occupe un poste très important car il doit allier des capacités de défenseur à celles d'attaquant. Il reste souvent en retrait pour réceptionner les ballons frappés au pied par l'équipe adverse mais il peut apporter sa contribution à l'offensive de son équipe en amenant le surnombre : on dit alors qu'il « s'intercale ».

Note : Les résultats d'une équipe dépendent souvent des performances des joueurs qui en composent l'épine dorsale (on parle de postes clés ou de colonne vertébrale), c'est-à-dire l'axe central 2-8-9-10-15.

Équipement modifier

 
Un joueur de rugby avec son équipement.

Pour se protéger et jouer, les joueurs ont à leur disposition tout un ensemble de matériels. Cet équipement a évolué depuis que le rugby à XV est pratiqué et les technologies modernes ne cessant d'évoluer, la recherche sur les équipements vise à optimiser le rapport solidité/poids.

Une tenue complète traditionnelle de rugby à quinze est composé d'un maillot à col roulé, d'un short souvent plus court que le short d'un sport traditionnel, de longues chaussettes et de chaussures à crampons. Pour minimiser les blessures pendant les matchs et les entraînements, de modestes protections de rugby sont autorisées pour la tête, les épaules et la clavicule, à condition d'être très légères, fines et faciles à comprimer pour pouvoir bénéficier de l'approbation de l'IRB : entre autres, un casque de rugby ou des épaulières. De nombreux joueurs choisissent aussi de porter un protège-dents pour prévenir les dents cassées et aussi un suspensoir ou jock-strap pour protéger les parties génitales.

 
Des maillots de rugby célèbres, illustration d'un magazine du début des années 1920 des maillots des meilleurs clubs et équipes nationales.
 
Peinture des trois-quarts gallois lors du match pays de Galles-Angleterre en 1931 à Twickenham.

Chaque joueur porte un maillot numéroté[47]. Les premiers matchs internationaux se jouent avec des équipes de vingt joueurs (c'est le cas pour la première rencontre internationale en 1871 entre l'Écosse et l'Angleterre[8]). Le nombre de joueurs est réduit à quinze en 1876[47]. Cependant, aucune règle de l'IRB n'impose les numéros de 1 à 15 sur les maillots (soit quinze numéros, autant que de joueurs dans une équipe) même pour les compétitions internationales[47]; ainsi, en Angleterre ou au pays de Galles, les joueurs peuvent jouer dans des clubs avec une lettre de A à O compris (le numéro est bien défini pour un poste, cependant la logique diffère entre Leicester et Bristol), avec les numéros de 1 à 15 sur les maillots ou même avec les numéros de 1 à 16, le 13 étant retiré par superstition (Bath)[47]. Ainsi, pour le match pays de Galles-Angleterre en 1939[47], les Gallois évoluent avec des lettres. La réglementation a changé pour imposer un maillot numéroté de 1 à 15[Quand ?].

Les sélections nationales modifier

La fédération internationale de rugby s'appelle World Rugby depuis 2014, après s'être appelée successivement International Rugby Football Board (1886-1998) puis International Rugby Board (1998-2014).

En 2019, elle compte 105 membres et 19 membres associés.

Les grandes nations du rugby modifier

 
Les All Blacks contres les Wallabies.
  • En Nouvelle-Zélande, contrairement à chez ses voisins australiens ou dans les pays concernés par le Tournoi des Six Nations, le rugby à XV est le sport le plus populaire[48], celui qui est pratiqué de préférence par les sportifs les plus talentueux du pays et celui qui attire le plus de spectateurs. Depuis les premiers succès de l’équipe néo-zélandaise à la fin des années 1880, le rugby à XV a permis à la Nouvelle-Zélande d’être mieux connue sur le plan international et, avec les succès des All Blacks au début des années 1900, d’être reconnue comme une grande nation de sport. Depuis maintenant près de cent ans, les Néo-Zélandais sont fiers à juste titre des performances de leur équipe de rugby à XV. Les All Blacks sont connus dans le monde entier, même par des non spécialistes du rugby, et ils sont généralement désignés chaque année comme les meilleurs joueurs de rugby au monde[49].
  • En Afrique du Sud, le rugby à XV est l'un des sports majeurs avec le cricket et le football. Mais c'est de loin le rugby à XV qui a procuré le plus de succès et une plus grande visibilité dans le monde. Contrairement à chez les Australiens, les Anglais ou les Gallois, jamais le rugby à XIII n'a pu s'y implanter (car interdit par l'Apartheid[50], [51] ) et concurrencer le rugby à XV. Le rugby à XV est un sport très populaire en Afrique du Sud, celui qui est pratiqué de préférence par les sportifs les plus talentueux du pays et celui qui attire le plus de spectateurs chez la minorité blanche. Depuis les premiers succès de l'équipe sud-africaine au début XXe siècle, le rugby à XV a permis à l'Afrique du Sud d'être mieux connue sur le plan international. Près d'un siècle plus tard, les succès des Springboks lors des coupes du monde de 1995 et 2007 ont fait d'elle une grande nation du sport. Par contre, la majorité noire a assimilé le rugby au pouvoir blanc et les ghettos de Soweto ont longtemps aimé exclusivement le football association, délaissant le rugby ou même soutenant les adversaires des Springboks[52].
  • En Australie, les sports les plus populaires sont la natation, le football australien, le golf, le football ou soccer, le rugby à XIII, le cricket et enfin le rugby à XV. Selon le rapport de Sweeney Sports de 2006, établi sur la participation, le nombre de spectateurs et la couverture des medias, les principaux sports en Australie sont la natation (61 %), le cricket (54 %), le football australien (54 %), le tennis (52 %), le football (soccer) (50 %), suivis par le rugby à XIII (42 %), et le rugby à XV (40 %)[53]. Contrairement à ce qui se passe chez leurs voisins néo-zélandais, le rugby à XV n’est pas le sport le plus populaire des Australiens. Il connaît quand même un grand succès populaire depuis qu'il s'est implanté sur le continent en 1864. Le rugby à XV, appelé plus simplement le rugby, est un des sports estivaux les plus populaires d’Australie, et il est pratiqué autant à un niveau professionnel qu’amateur ou de loisir. Les joueurs aborigènes, ou des îles, peuvent suivant la saison, pratiquer le rugby à XV, le rugby à XIII et le football australien. L'équipe d'Australie de rugby à XV a remporté deux titres de champion de monde, en 1991 et 1999.
  • les cinq nations de l'ancien Tournoi des Cinq Nations
    • Angleterre ; surnommée le XV de la Rose
    • Écosse ; surnommée le XV du Chardon
    • France : sur un plan mondial, de son premier match en 1906 à la finale de la Coupe du Monde 2011, le XV de France connait une rivalité historique avec l'équipe de Nouvelle-Zélande, marquée par sa première victoire à l'Eden Park d'Auckland (1979), son « essai du bout du monde » victorieux en 1994 au même endroit, deux succès en Coupe du monde (demi-finale 1999 et quart de finale 2007) et deux défaites en finale de la compétition planétaire (1987 et 2011). Sur le continent européen, c'est avec l'Angleterre que la rivalité est la plus forte, les oppositions annuelles entre les deux nations ayant gagné l’appellation The Crunch (le moment décisif). Le XV de France, trois fois finaliste de la Coupe du monde et comptant depuis plus de cinquante ans parmi les meilleures équipes de rugby de la planète, a gagné au fil de son histoire la réputation de pratiquer un jeu offensif très apprécié par les amateurs de rugby à XV, en France et à l'étranger où on l'appelle le Beau jeu ou French flair. Au , il occupe la troisième place au classement des équipes nationales de rugby. Cette équipe a compté de nombreux joueurs talentueux, comme Serge Blanco, Jean-Pierre Rives, Philippe Sella, Jean Prat, Jo Maso et André Boniface qui font tous partie du Temple international de la renommée du rugby.
    • Pays de Galles ; surnommée le XV du Poireau ou plus rarement les Diables rouges.
    • Irlande ; surnommée le XV du Trèfle.

Confidentiel ou universel ? modifier

 
Les Géorgiens célèbrent une victoire sur les Russes en 2007.

Le rugby à quinze est un sport populaire, avec une tradition et un enracinement anciens, en Afrique du Sud, en Angleterre, en Argentine, en Australie, au Canada, en Écosse, aux Fidji, en France, en Géorgie, en Irlande, en Italie, au Japon, en Nouvelle-Zélande, au pays de Galles, en Roumanie, aux Samoa et aux Tonga. C'est le sport national et la fierté du pays de Galles et de la Nouvelle-Zélande, mais aussi d'autres pays moins connus où il se pratique au niveau amateur, comme Madagascar dont il est le sport national[54]. D'autres pays ont une longue tradition de rugby, même si c'est un sport localement confidentiel pratiqué par une minorité, comme les États-Unis, le Sri Lanka, l'Inde, Singapour, la Malaisie, le Paraguay, l'Uruguay, le Chili, l'Allemagne, la Belgique, la Russie, le Portugal, l'Espagne et de nombreux pays africains dont les pays limitrophes de l'Afrique du Sud (Zimbabwe, Namibie) en plus de la Côte d'Ivoire et le Maroc. Ainsi, les États-Unis sont champions olympiques en titre, depuis Paris et 1924. Le premier club allemand est fondé la même année que le premier club français, le premier club canadien avant. Le rugby à quinze a gagné du crédit en Italie avec l'incorporation au Tournoi des Six Nations de son équipe nationale. Le Japon a obtenu l'organisation de la Coupe du monde 2019 et son championnat offre de solides garanties financières et qui compte plus de 100 000 licenciés[réf. nécessaire]. Divers archipels polynésiens ou mélanésiens (Fidji, Tonga, Samoa) affichent une culture quinziste. Très originalement, il n'est pas rare que selon l'avancée des saisons, les joueurs pratiquent le XV, le XIII ou le VII. Le haut niveau ne s'y conçoit cependant que dans l'exil en Nouvelle-Zélande, en Australie ou en Angleterre.

Les licenciés de rugby à quinze dans le monde en 2018 (en milliers)[55]

World Rugby, auparavant International Rugby Board (IRB), créé en 1886, gouverne ce sport et publie les règles et, depuis septembre 2003, le classement des équipes nationales[56]. Au , 96 fédérations sont des membres affiliés et 19 sont associées. Selon les informations de World Rugby[57], le rugby à quinze est disputé dans plus de cent pays sur les six continents par des hommes et des femmes de tout âge.

 
Le rugby à XV dans le monde en 2018[55].
Amérique du Nord :
  • > 100 000 licenciés
  • > 40 000 licenciés
  • > 20 000 licenciés
  • > 10 000 licenciés
  • > 5 000 licenciés
  • < 5 000 licenciés
  • Amér. centrale et du Sud :
  • > 100 000 licenciés
  • > 40 000 licenciés
  • > 20 000 licenciés
  • > 10 000 licenciés
  • > 5 000 licenciés
  • < 5 000 licenciés
  • Europe :
  • > 200 000 licenciés
  • > 100 000 licenciés
  • > 40 000 licenciés
  • > 20 000 licenciés
  • > 10 000 licenciés
  • > 5 000 licenciés
  • < 5 000 licenciés
  • Afrique :
  • > 600 000 licenciés
  • > 200 000 licenciés
  • > 100 000 licenciés
  • > 40 000 licenciés
  • > 20 000 licenciés
  • > 10 000 licenciés
  • > 5 000 licenciés
  • < 5 000 licenciés
  • Asie :
  • > 100 000 licenciés
  • > 40 000 licenciés
  • > 20 000 licenciés
  • > 10 000 licenciés
  • > 5 000 licenciés
  • < 5 000 licenciés
  • Océanie :
  • > 200 000 licenciés
  • > 100 000 licenciés
  • > 40 000 licenciés
  • > 20 000 licenciés
  • > 10 000 licenciés
  • > 5 000 licenciés
  • < 5 000 licenciés
  • Sélections occasionnelles modifier

    Les Lions britanniques et irlandais sont composés des meilleurs joueurs d'Angleterre, d'Écosse, du pays de Galles et d'Irlande. C'est une équipe de tournée, qui ne joue que tous les quatre ans depuis 1989. Les rencontres ont lieu chez les trois nations majeures de l'hémisphère sud, à savoir l'Afrique du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Jouer pour les Lions est un très grand honneur, plus grand même que jouer pour son équipe nationale[réf. nécessaire], il en est de même pour leurs adversaires, qui n'ont l'occasion de les rencontrer que tous les douze ans (une tournée tous les quatre ans en alternant l'Afrique du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande).

    D'autres équipes ont copié ce format, ou se forment occasionnellement sans avoir cette aura. L'équipe des Māori de Nouvelle-Zélande est une équipe qui joue habituellement contre des équipes nationales qui sont en tournée en Nouvelle-Zélande.

    Les Pacific Islanders sont une équipe formée depuis 2004 des meilleurs joueurs des îles Fidji, Tonga et Samoa.

    Compétitions modifier

    Compétitions mondiales modifier

    Coupe du monde masculine modifier

    Le rugby à XV est un ancien sport olympique qui fait son apparition aux Jeux olympiques d'été de 1900 à Paris. On le revoit par la suite à trois reprises en 1908, 1920 et 1924, date du retrait de ce sport du programme olympique par le CIO. L'équipe la plus titrée est celle des États-Unis avec deux médailles d'or.

    Une Coupe du monde est organisée tous les quatre ans depuis 1987 par l'International Rugby Board (IRB, fédération internationale, devenue en 2014 World Rugby).

    Malgré une ouverture aux différents continents et aux nouveaux venus par un processus complexe de qualification par zone sur trois ans, le bilan fait apparaître clairement que la compétition est jusqu'ici dominée par cinq nations (trois de l'hémisphère Sud et deux européennes) : l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud, l'Angleterre et la France. Ce sont en effet les seules équipes qui sont parvenues en finale à ce jour (2018).

    Pays organisateurs et finales des éditions de la Coupe du monde masculine[58]
    Édition Organisateur Vainqueur Finaliste Score Date et lieu Troisième Quatrième Score
    1987   Nouvelle-Zélande et
      Australie
      Nouvelle-Zélande   France 29 - 9
    à Auckland
      Pays de Galles   Australie 22-21
    1991   Angleterre[59]   Australie   Angleterre 12 - 6
    à Twickenham
      Nouvelle-Zélande   Écosse 13-6
    1995   Afrique du Sud   Afrique du Sud   Nouvelle-Zélande 15 - 12
    à Johannesbourg
      France   Angleterre 19-9
    1999   Pays de Galles[60]   Australie   France 35 - 12
    à Cardiff
      Afrique du Sud   Nouvelle-Zélande 22-19
    2003   Australie   Angleterre   Australie 20 - 17
    à Sydney
      Nouvelle-Zélande   France 40-13
    2007   France[61]   Afrique du Sud   Angleterre 15 - 6
    à Saint-Denis
      Argentine   France 34-10
    2011   Nouvelle-Zélande   Nouvelle-Zélande   France 8 - 7
    à Auckland
      Australie   Pays de Galles 21-18
    2015   Angleterre et
      pays de Galles
      Nouvelle-Zélande   Australie 34 - 17
    à Twickenham
      Afrique du Sud   Argentine 24-13
    2019   Japon   Afrique du Sud   Angleterre 32 - 12
    à Tokyo
      Nouvelle-Zélande   Pays de Galles 40-17

    Remarques

    • Trois autres nations ont atteint le stade des demi-finales : le pays de Galles en 1987 et 2011, l'Écosse en 1991 et l'Argentine en 2007 et 2015.
    • Quatre autres ont disputé un quart de finale (Fidji en 1987 et 2007, Samoa en 1991 et 1995, Irlande toutes sauf en 1995 et 2007, enfin Canada en 1991), soit douze en tout ayant atteint les quarts de finale.
    • La Nouvelle-Zélande est la seule nation à n'avoir connu qu'une seule élimination avant les demi-finales, en 2007.
    • La France est la seule à avoir participé à une ou plusieurs finales de la Coupe du monde sans en avoir gagné aucune.
    Bilan modifier

    Classement des huit nations qui ont atteint au moins une fois les demi-finales de la Coupe du monde :

    Rang Nation 1re 2e 3e 4e 5e
    et +
    1   Nouvelle-Zélande 3 1 3 1 1
    2   Afrique du Sud 3 0 2 0 2
    3   Australie 2 2 1 1 3
    4   Angleterre 1 3 0 1 4
    5   France 0 3 1 2 3
    6   Pays de Galles 0 0 1 2 6
    7   Argentine 0 0 1 1 7
    8   Écosse 0 0 0 1 8
     
    Meilleur classement des pays ayant participé à la Coupe du monde de rugby.
    Participation par continent
    Édition 1987 1991 1995 1999 2003 2007 2011 2015 2019
    Afrique 1 1 2 2 2 2 2 2 2
    Amériques 3 3 2 4 4 3 3 4 4
    Asie 1 1 1 1 1 1 1 1 1
    Europe 7 7 7 8 8 9 9 8 8
    Océanie 4 4 4 5 5 5 5 5 5
    Total 16 16 16 20 20 20 20 20 20
    Nouveaux participants modifier

    Le règlement de qualification de la Coupe du monde assure que tous les continents sont représentés dans le tournoi final grâce à une phase de qualification par zones géographiques. Depuis la première édition de 1987 jouée entre seize nations invitées, de nouveaux pays ont fréquemment fait leur première apparition :

    Au total et depuis la première édition de 1987, vingt-six équipes nationales sont parvenues à se qualifier au moins une fois pour le tournoi final d'une des éditions.

    Coupe du monde féminine modifier

    La première édition de la Coupe du monde féminine a lieu en 1991 à Cardiff, malgré une certaine opposition des instances fédératives qui ne la reconnaissent pas. Les États-Unis deviennent la première nation championne du monde, suivie par l'Angleterre en 1994.

    La Coupe du monde féminine de rugby à XV 1998 est la première à être officiellement reconnue par la Fédération internationale de rugby (IRB). Elle s'est déroulée à Amsterdam, aux Pays-Bas. La compétition est jusqu'ici dominée par une équipe, la Nouvelle-Zélande, quintuple championne du monde en titre.

    Pays organisateurs et finales des éditions de la Coupe du monde féminine

    Édition Organisateur Vainqueur Finaliste Score Lieu et date de la finale
    1991   Pays de Galles   États-Unis   Angleterre 19 - 6 Cardiff, le
    1994   Écosse   Angleterre   États-Unis 38 - 23 Édimbourg, le
    1998   Pays-Bas   Nouvelle-Zélande   États-Unis 44 - 12 Amsterdam, le
    2002   Espagne   Nouvelle-Zélande   Angleterre 19 - 9 Barcelone, le
    2006   Canada   Nouvelle-Zélande   Angleterre 25 - 17 Edmonton, le
    2010   Angleterre   Nouvelle-Zélande   Angleterre 13 - 10 Twickenham (Londres), le
    2014   France   Angleterre   Canada 21 - 9 Stade Jean-Bouin (Paris), le
    2017   Irlande   Nouvelle-Zélande   Angleterre 41 - 32 Belfast, le
    2021   Nouvelle-Zélande   Nouvelle-Zélande   Angleterre 34- 31 Auckland (Eden Park) le 12 novembre 2022
    Bilan des sélections nationales féminines

    Sélection 1991 1994 1998 2002 2006 2010 2014 2017 2021
      Nouvelle-Zélande 3e   1re 1re 1re 1re 5e 1re 1re
      Angleterre 2e 1re 3e 2e 2e 2e 1re 2e 2e
      États-Unis 1re 2es 2es 7es 5es 5es 6es 4es quart de finale
      Canada 2e de poule 6e 4e 4e 4e 6e 2e 5e 4e
      France 3e 3e 8e 3e 3e 4e 3e 3e 3e
      Australie     5e 5e 7e 3e 7e 6e quart de finale
      Irlande   7e 10e 13e 8e 7e 4e 8e  
      Pays de Galles 3e de poule 4e 11e 10e   9e 8e 7e quart de finale
      Écosse   5e 6e 6e 6e 8e     4e de poule
      Espagne 2e de poule   7e 8e 9e   9e 10e  
      Japon 3e de poule 8e   14e       11e 4e de poule
      Kazakhstan   9e 9e 11e 11e 11e 12e    
      Samoa       9e 10e   11e    
      Italie 3e de poule   12e 12e       9e quart de finale
      Afrique du Sud         12e 10e 10e   4e de poule
      Suède 2e de poule 10e 15e     12e      
      URSS /   Russie[62] 3e de poule 11e 16e            
      Étudiantes écossaises[63]   12es              
      Hong Kong               12e  
      Pays-Bas 2es de poule   13es 15es          
      Allemagne     14e 16e          
      Fidji                 3e de poule

    Coupe du monde en catégorie junior modifier

    Les championnats du monde de rugby des moins de 19 ans et des moins de 21 ans permettent aux catégories juniors de disputer également une compétition internationale pendant plusieurs années. À la suite de la décision de l'IRB de restructurer ces compétitions, le championnat du monde junior est créé en 2008, remplaçant les championnats du monde des moins de 19 ans et des moins de 21 ans[64].

    Compétitions continentales modifier

    Tournoi des Six Nations modifier

     
    Le stade de Twickenham à Londres, l'un des stades consacrés au rugby à XV ayant la plus grande capacité d'accueil avec environ 82 000 places.

    Le Tournoi des Six Nations est la première compétition opposant des équipes nationales. Institué en 1883, ce tournoi oppose tout d'abord l'Angleterre, l'Écosse, l'Irlande et le pays de Galles, c'est le Tournoi britannique de rugby à XV. Avec l'arrivée de la France en 1910, le tournoi est rebaptisé « Tournoi des cinq nations ». L'Italie rejoint le Tournoi qui devient des Six Nations en 2000.

    Le Tournoi des Six Nations féminin est beaucoup plus récent puisqu'il débute par un Tournoi britannique seulement en 1996, opposant l'Angleterre, l'Écosse, l'Irlande et le pays de Galles. Ces équipes sont rejointes en 1999 par la France, puis en 2000 par l'Espagne tandis que l'Irlande fait une pause de deux années. Le tournoi passe à six nations en 2002 avec son retour. Le tournoi prend sa composition actuelle en 2007 avec le remplacement de l'Espagne par l'Italie et joue depuis les mêmes adversaires aux mêmes dates que les équipes masculines.

    Chaque équipe affronte une fois chacune des autres, celle qui gagne le plus grand nombre de matchs remporte le Tournoi. Si une équipe remporte tous ses matchs, elle réalise un « Grand Chelem ». Ce titre, bien qu'honorifique, est beaucoup plus recherché qu'une simple victoire dans le Tournoi.

    Tri-nations / The Rugby Championship modifier

    The Rugby Championship, autrefois appelée « Tri-nations » est une compétition annuelle créée en 1996 qui réunit les quatre nations majeures de l'hémisphère sud : l'Afrique du Sud, l'Australie, la Nouvelle-Zélande. En 2012, l'Argentine est admise à participer à ce qui devient le Rugby Championship. Chaque équipe affronte deux fois ses adversaires, sur un format aller-retour, entre août et octobre. Pour la première fois en 2006, la compétition donne lieu à neuf rencontres au lieu de six, chaque équipe recevant trois fois.

    La SANZAR, instance organisatrice de la compétition, a accepté, sous conditions, la participation de l'Argentine à partir de l'édition 2012[65]. La compétition fut renommée The Rugby Championship, l'appellation Four Nations ayant déjà été déposée pour le tournoi analogue de rugby à XIII[66].

    Autres compétitions modifier

     
    Les différentes divisions européennes par couleur, ici telles qu'en 2008.

    L'IRB organise à travers ses six associations continentales des compétitions pour permettre aux autres nations de jouer des matchs internationaux et de se développer.

    En Europe, la FIRA–AER organise depuis 1934 le Championnat européen des nations. Le tournoi est bisannuel depuis 2000 et 36 nations sont engagées dans sept divisions pour l'édition 2008-2010. En Amérique du Sud, le championnat, créé en 1951, comporte deux divisions depuis 2004. En 2008, l'Asian Rugby Football Union a développé le championnat des nations créé en 1969 en une compétition regroupant 23 nations en six divisions : le Tournoi des cinq nations asiatique.

    De nouvelles compétitions sont également créées. La Confédération africaine de rugby organise depuis 2000 la Coupe d'Afrique.

    En Amérique du Nord, la Coupe Churchill permettait jusqu'en 2011 aux États-Unis et au Canada d'affronter d'autres sélections internationales. En 2016 a lieu la première édition de l'Americas Rugby Championship, reprenant le principe du Six Nations avec les équipes des Jaguars d'Argentine (équipe réserve du pays), du Brésil, du Canada, du Chili, des États-Unis et de l'Uruguay.

    Enfin, la Coupe des nations du Pacifique et l'Oceania Cup, organisées depuis 2006 et 2007 par la FORU met aux prises les équipes d'Océanie.

    Compétitions internationales de clubs modifier

     
    Rencontre Western Force (Bleu) / New South Wales Waratahs (Blanc) lors du Super 14.

    Compétitions nationales de clubs modifier

    Les grands champions modifier

    Tout au long de son histoire, le rugby à XV a compté un grand nombre de joueurs d’exception. Il n’est pas possible de les citer tous ici, on se reportera à Catégorie:Joueur de rugby à XV par nationalité pour en avoir une liste plus complète.

    La liste suivante est limitée à des joueurs qui ont au moins soixante sélections en équipe nationale, plus quelques personnalités marquantes (capitaines, membres du Temple international de la renommée du rugby, joueurs comptant moins de sélections mais ayant évolué à une époque où il y avait moins de matchs internationaux).

    Les grands champions de l'ère classique modifier

     
    Jonah Lomu

    Depuis la fin du XIXe siècle, qui a été marqué par l'apparition du Tournoi qui existe toujours de nos jours, de très nombreux joueurs se sont illustrés. Ainsi, jusqu'au début de l'ère Open en 1995, plusieurs champions ont marqué l'histoire du rugby à XV.

    Les plus illustres d'entre eux sont sans doute:

    • Danie Craven auteur d'un Grand Chelem pour les Springboks en tournée en Grande-Bretagne et en Irlande en 1931-1932.
    • Frik du Preez, record sud-africain de sélections de l'époque (38), le plus grand joueur sud-africain du XXe siècle[67].
    • Colin Meads dispute 55 tests matchs avec les All Blacks de 1957 à 1971.
    • Gareth Edwards est capitaine du pays de Galles à seulement 20 ans en février 1968 contre l'Écosse pour une victoire 5 à 0 à Cardiff. Il fait partie de l'équipe du pays de Galles qui domine le Tournoi des Cinq Nations, gagnant le titre sept fois avec trois Grands Chelems. Il jouera ainsi 53 fois consécutivement pour son équipe nationale, dont treize comme capitaine. Une statue à son effigie a même été édifiée de son vivant dans le centre de Cardiff.
    • JPR Williams, vainqueur de trois Grands Chelems et six Triples Couronnes dans le Tournoi des Cinq Nations, ne sera pas battu lors de ses dix rencontres contre les Anglais.
    • Jean-Pierre Rives est le capitaine incontournable de l'équipe de France, avec laquelle il gagne deux Grands Chelems, en 1977 et 1981.
    • Hugo Porta a connu 57 sélections en équipe d'Argentine dont 34 en tant que capitaine entre 1971 et 1990 inscrivant 529 points.
    • David Campese, avec ses 101 sélections en équipe d'Australie, a été longtemps le recordman mondial, avant d'être battu par le Français Philippe Sella. Il détenait le record du monde d'essais en match international, avec 64 réalisations, avant d'être dépassé par le Japonais Daisuke Ohata en 2006. Il gagne la Coupe du monde de rugby 1991 en Angleterre.
    • Serge Blanco est un des acteurs de la victoire française lors de six Tournois des cinq nations (1981, 1983, 1986, 1987, 1988 et 1989), dont deux Grands Chelems en 1981 et en 1987.
    • Jonah Lomu, néo-zélandais, joue au poste d'ailier, intègre l'équipe des All Black en 1994. Arrivé sur la scène internationale du rugby à XV après le début de la « mondialisation » de ce sport – opérée par la création en 1987 de la Coupe du monde – Jonah Lomu est généralement considéré comme l'une des premières stars de ce sport jusqu'alors peu médiatisé. Il marque les esprits lors de la Coupe du monde de 1995 en Afrique du Sud, en marquant sept essais en cinq matchs.
    • Philippe Sella, international français, il fut, pendant un temps, le recordman mondial de matchs internationaux joués avec ses 111 sélections à une époque où il y avait moins de matchs internationaux qu'à la période professionnelle. Il fait partie du Temple international de la renommée du rugby. 50 matchs dans le Tournoi des Cinq Nations pour six titres et un Grand Chelem. Il est finaliste de la première Coupe du monde en 1987.

    Les grands champions de l'époque moderne modifier

    • Le Néo-Zélandais Richie McCaw joue dans le Super 14 avec les Canterbury Crusaders. Il est le capitaine des All Blacks de 2001 à 2015, il est désigné meilleur joueur mondial de l'année en 2006, 2009 et 2010. Il a joué 148 matchs avec les All Black marquant 27 essais.
    • L'Irlandais Brian O'Driscoll est devenu une référence, par sa propension à percer les défenses, à créer le danger. Il conduit l'Irlande à quatre Triples couronnes, un Tournoi et un Grand Chelem.
    • L'Anglais Jonny Wilkinson domine le rugby à XV mondial avant de connaître de nombreuses blessures. En 2003, il est la pièce maîtresse du XV de la Rose et offre la Coupe du monde à l'Angleterre sur un drop à la dernière minute de la prolongation contre les Wallabies. Il est nommé joueur de l'année en 2003 par l'IRB.
    • Le Gallois Shane Williams, ailier au volume de jeu énorme, impressionnant par sa petite taille (1,70 m). Il inscrit 58 essais en 87 tests avec le pays de Galles. Il est nommé cette même année meilleur joueur IRB.
    • Le Français Thierry Dusautoir est le joueur possédant le record de capitanats de l'équipe de France. Il se distingue notamment par son courage sur le terrain et par son efficacité dans les plaquages. Il remporte avec l'équipe de France le Grand Chelem en 2010 et hisse son équipe à la seconde place de la Coupe du monde 2011, finale perdue contre les All Blacks sur un score de 7 à 8 après un match extrêmement serré. Avec son équipe de club du Stade toulousain, il remporte également la Coupe d'Europe en 2010 et le Top 14 en 2008, 2011, et 2012 (et deux autres en 2005 et 2006 avec son ancien club du Biarritz Olympique. Il a été élu meilleur joueur de l'année 2011 par l'IRB.
    • Le Sud-Africain Bryan Habana, à seulement vingt-quatre ans, remporte le Super 14 avec les Bulls, et égale le record de huit essais inscrits en une seule Coupe du Monde, record détenu par Jonah Lomu et remporte la Coupe du monde de rugby 2007 en France, avec les Springboks. Au , Bryan Habana a joué 124 matchs pour les Springboks et il a inscrit 67 essais. Il a été sacré meilleur joueur mondial de l'année 2007 par l'IRB.
    • L'Argentin Juan Martín Hernández est surnommé « el mago » (le magicien). Il est champion de France 2006-2007 et troisième de la Coupe du monde de rugby 2007.
    • Le Néo-Zélandais Dan Carter est considéré comme le meilleur ouvreur de tous les temps, il est doté d'une vision de jeu exceptionnelle et d'un jeu au pied des plus précis. Il a remporté deux fois la Coupe du monde en 2011 et 2015. Il a remporté par huit fois le Rugby Championship (autrefois Tri-nations). Il a été sacré trois fois meilleur joueur mondial de l'année en 2005, 2012 et 2015.
    • Le Néo-Zélandais Sonny Bill Williams est un joueur imprévisible, capable de faire une passe dans toutes les positions. Il a remporté deux fois la Coupe du monde en 2011 et 2015. Il est aussi joueur de rugby à XIII et de rugby à sept.

    Statistiques et records modifier

    Statistiques et records globaux modifier

    Richie McCaw, joueur et capitaine des All Blacks entre 2001 et 2015, détient les records du joueur le plus capé et le plus de fois capitaine de son équipe nationale. En équipe de Nouvelle-Zélande, il a évolué aux côtés du meilleur marqueur, Dan Carter. Le record d'essais inscrits en sélection est détenu par l'ailier japonais, Daisuke Ohata.

    Record de sélections[Note 2],[68](mise à jour au 19 septembre 2023)
    No  Joueur Période d'activité Nombre de sélections
    1   Alun Wyn Jones 2006- 2023 158
    2   Richie McCaw 2001-2015 148
    3   Sam Whitelock 2010- 147
    4   Sergio Parisse 2002-2019 139
    5   George Gregan 1994-2007 139
    Record de nombre de capitanat[69] (mise à jour au 13 novembre 2022)
    No  Joueur Période d'activité Nombre de capitanats
    1   Richie McCaw 2001-2015 110
    2   Sergio Parisse 2002-2019 94
    3   John Smit 2000-2011 83
    -  Brian O'Driscoll 1999-2014 83
    5   Mihai Macovei 2006- 68
    Record de points marqués[70] (en date du 7 décembre 2022)
    No  Joueur Période d'activité Nombre de points
    1   Dan Carter 2003-2015 1 598
    2   Jonny Wilkinson 1998-2011 1 179
    3   Owen Farrell 2012- 1 125
    4   Ronan O'Gara 2000-2013 1 083
    5   Neil Jenkins 1991-2002 1 049
    Record d'essais[71] (en date du 7 décembre 2022)
    No  Joueur Période d'activité Nombre
    d'essais
    1   Daisuke Ohata 1996-2006 69
    2   Bryan Habana 2004-2016 67
    3   David Campese 1982-1996 64
    4   Shane Williams 2000-2011 58
    5   Hirotoki Onozawa 2001-2013 55

    Statistiques et records par compétition modifier

    Records lors des compétitions internationales majeures
    Compétition Record Joueur Nation Nombre
    Coupe du monde Matchs disputés Jason Leonard

    Richie McCaw

      Angleterre

      Nouvelle-Zélande

    22
    Points marqués Jonny Wilkinson   Angleterre 277
    Essais inscrits Jonah Lomu

    Bryan Habana

      Nouvelle-Zélande

      Afrique du Sud

    15
    Tournoi des Six Nations Matchs disputés Sergio Parisse   Italie 69
    Points marqués Ronan O'Gara   Irlande 557
    Essais inscrits Brian O'Driscoll   Irlande 26
    Rugby Championship Matchs disputés Richie McCaw   Nouvelle-Zélande 58
    Points marqués Dan Carter   Nouvelle-Zélande 554
    Essais inscrits Bryan Habana   Afrique du Sud 21

    Arbitrage modifier

    Côté arbitrage, le Gallois Nigel Owens et le Sud-Africain Jonathan Kaplan co-détiennent, au 30 mars 2016, le record de test matches arbitrés, qui est de soixante-dix[72].

    Record du temps de jeu modifier

    Le match le plus long de l'histoire du rugby (toutes compétitions internationales confondues et hors prolongation) est celui entre la France et le pays de Galles qui s'est déroulé le 18 mars 2017 au Stade de France dans le cadre du Tournoi des Six Nations. L'arbitre britannique Wayne Barnes siffla la fin du match au temps d'horloge 99:55[73].

    Rugby à XV féminin modifier

    Le rugby à XV féminin suit exactement les mêmes règles que le rugby à XV pratiqué par les hommes. En revanche, il possède une histoire propre en raison des tentatives masculines pour exclure les femmes du jeu. Aujourd'hui, le rugby à XV féminin est loin, très loin, de posséder le même statut que son homologue masculin.

     
    Sue Day joueuse anglaise des London Wasps.

    À la suite du renouveau du rugby à XV féminin qui débute dans les années 1980, cette discipline peut organiser des compétitions calquées sur le modèle masculin avec des championnats nationaux, des épreuves internationales régionales et mondiales d'équipes nationales. En Europe, ce mouvement est encadré par les fédérations nationales tandis qu'aux États-Unis, c'est le sport scolaire et universitaire qui rend possible cette évolution. Disposant d'une base de joueuses considérable de plusieurs milliers de pratiquantes, il est logique de voir émerger une équipe nationale américaine de premier plan qui remporte la première Coupe du monde en 1991 (non officielle). Il faut attendre la troisième Coupe du monde en 1998 pour qu'elle soit reconnue par l'International Rugby Board.

    L'Europe et l'Australasie ne restent pas inactives, mais décident d'appliquer les mêmes schémas que ceux suivis par les pratiquants masculins. Les fédérations mettent ainsi en place des compétitions nationales dont le niveau s'élève progressivement, puis intègrent à leurs sélections nationales une composante féminine. L'Angleterre, vainqueur des Coupes du monde 1994 et 2014, championne d'Europe avec onze Grand Chelem en Tournoi des Six Nations, et plus encore la Nouvelle-Zélande, cinq fois championne du monde, dominent le rugby à XV féminin de cette dernière décennie. Le Canada en Amérique du Nord, ou la France en Europe, font bonne figure.

    Au niveau des clubs, les championnats nationaux manquent de moyens et il n'existe pas de compétition supra-nationale comme le Super 14 ou la Coupe d'Europe.

    Aspects socio-économiques modifier

    Culture modifier

     
    Chapelle Notre-Dame-du-Rugby.

    Une chapelle située dans la commune de Larrivière-Saint-Savin dans les Landes, Notre-Dame-du-Rugby, est destinée au rugby. Construite en 1861 sur l'emplacement d'un ancien oratoire romain, cette chapelle partiellement détruite doit à l’abbé Devert son nouveau destin depuis 1969[74]. Cette chapelle est jumelée avec une autre chapelle du rugby se situant dans le sanctuaire mariale de Rocamadour, nommée Notre-Dame-de-l'Ovalie. Le curé de Rocamadour, licencié au club du village, le père Ronan de Gouvello, inaugure la chapelle le 16 octobre 2011. À l'intérieur y sont exposés des maillots offerts pour la chapelle, avec notamment un maillot du C.A. Brive Corrèze, les maillots des équipes de Hollande et du Canada[75].

    Comme de nombreux sports populaires, le rugby à XV possède une exposition culturelle et médiatique. Il est moins décliné dans la littérature, le cinéma, les jeux vidéo, que des sports tels que le football, le baseball. La culture rugbystique est cependant riche même si elle ne touche pas tous les pays de la planète, ou, pour un pays, toutes les régions (comme en France, en Australie, etc.).

    Son implantation dans le monde des jeux vidéo est récente, le premier jeu vidéo de rugby à XV à connaître un succès relatif naît avec la première vedette planétaire du rugby à XV Jonah Lomu : Jonah Lomu Rugby. EA Sports a développé depuis plusieurs jeux. Avec l'arrivée d'Internet, le rugby voit le développement des ligues fantasy, très populaires en Amérique du Nord mais encore peu en Europe[76].

     
    Carte de collection de Paul Roos.

    Au cinéma, plusieurs films traitent de sujets divers sur fond de rugby (Le Placard, Allez France !…).

    Le rugby à XV a aussi inspiré des artistes peintres issus du cubisme comme André Lhôte et Robert Delaunay[77] et d'autres plus contemporains comme Victor Spahn.

    La presse sportive européenne relègue généralement le rugby à XV à un plan inférieur (loin derrière le football par exemple), ce qui n'empêche la présence de journaux spécialisés dans le monde (Midi olympique, Rugby World Magazine, etc).

    Le rugby à XV est aussi présent en musique. Entre la communication parisienne (le titre « I Will Survive » repris par le Stade français Paris), les hymnes des nations (Swing Low, Sweet Chariot, The Flower of Scotland), les traditionnelles interprétations de Michel Etcheverry, le rugby et la musique font bon ménage. Pierre Perret a une chanson dans son répertoire intitulée Vive le XV !. Les interprétations des chœurs gallois des années 1970 sont restées fameuses, comme le Vino Griego, l'hymne de la Peña Baiona (hymne des supporters de l'Aviron bayonnais)[78]. Sans parler des chansons interprétées lors des troisièmes mi-temps.

    Le rugby à XV se décline aussi en livres et autres bande dessinées, parmi lesquelles on peut citer la BD française les Rubipèdes, séries de planches d'une page, avec des personnages truculents, fruits de l'imagination de Michel Iturria et... de la réalité. Les Rugbymen est une série récente de bande dessinée, dessinée par Poupard et scénarisée par Béka, racontant les péripéties du club de rugby de la ville fictive de Paillar, située dans le sud-ouest de la France. Quelques humoristes ont utilisé également le rugby à XV pour donner naissance à des sketches restés fameux. Le Duo des Non a connu son premier succès avec un sketch sur le rugby et le rugby est au centre de leur village favori. Les Guignols de l'info ont utilisé la gouaille de Bernard Laporte. Le journal Fluide Glacial n'est pas non en reste dans la causticité : il consacre au « Rudby, ce sport de tafioles joué par des gonzesses », un dossier spécial en 2015, dans son numéro 472 du mois de septembre.

    L'étude historique du rugby à XV constitue un élément important de la culture du rugby.

    Philatélie modifier

    • La poste honore le rugby dès 1956, par un timbre de 50 f, lilas et violet, faisant partie d'une série de quatre timbres série sportive. Il porte le no YT 1074
    • En 1976, il est évoqué sur un timbre de 2,20 f multicolore représentant la région Midi-Pyrénées portant le YT 1 866
    • En 1982, nouvelle émission intitulée phase de jeu, en fait une touche, timbre de 1,60 f bleu foncé, rouge et olive portant le no YT 2236
    • En 1999, à l'occasion de la coupe du monde de rugby 1999, la poste émet un bloc feuillet comportant 10 fois le même timbre de 3 f (0,46 euros). Le timbre qui représente une séance de plaquage présente la particularité d'être le premier timbre ovale. De plus, dans chaque feuillet, un timbre sur dix présente une variété. no YT 3280 pour le timbre et BF no 26 pour le feuillet.
    • En 2007, c'est un timbre annonce pour la VIe coupe du monde en France d'une valeur de 0,54 euros. Il rend hommage à Roger Couderc : il s'intitule Allez les petits. Il porte le no YT 4032
    • La même année, pour les mêmes motifs paraît un bloc feuillet de 10 timbres de 0,54 euros, tous différents. On y trouve la mêlée no 4063, puis l'attaque no 4064, l'essai no 4065, la touche (timbre ovale) no 4066, la transformation (timbre ovale) no 4067, la passe no 4068, le raffut no 4069, le haka no 4070, le plaquage no 4071, les supporters no 4072. Le bloc porte le no YT BF 110.
    • Toujours en 2007, nouvelle innovation par la poste, sur un timbre auto adhésif de 3 euros, par un procédé lenticulaire, on y voit le passage animé du ballon entre les poteaux. n° YT 4080[79].

    Traditions et aspects festifs modifier

    Un vieux dicton anglais affirme : «Le football est un sport de gentlemen pratiqué par des voyous et le rugby et un sport de voyou pratiqué par des gentlemen.»[80]. Le dicton montre l'ironie du fait qu’un jeu physiquement dur et dangereux comme le rugby est joué par des « gentlemen » polis et bien éduqués, respectueux des arbitres, alors que le football, jeu censé être moins dur, est pratiqué dans un climat beaucoup plus violent (sur le terrain, entre joueurs, dans les relations avec les arbitres, comme parmi les supporters).

    Malgré quelques difficultés passagères, les rencontres de rugby à XV sont restées un rendez-vous dans la bonne humeur pour ses cohortes de supporters. Le match du Tournoi ou de phase finale de championnat commence bien avant le coup d'envoi par le voyage des supporters qui les amène dans un des six pays participants ou dans la ville hôte de la rencontre. Le déplacement est effectué le plus souvent en groupe et en train, les supporters n'hésitant pas à faire de longs voyages pour assister aux matchs[81] même s'il est retransmis en direct à la télévision[82].

    Le match international entre nations commence traditionnellement par les hymnes nationaux qui sont repris en cœur par les supporters de chaque équipe[83], quel que soit le résultat, il se prolonge très tard le soir ou le lendemain dans les pubs ou les bistrots. Contrairement à ce qui se passe dans d'autres sports, les hymnes ne sont presque jamais sifflés. Il y eut cependant des sifflets dans les années 1970 et 1980 lorsque l'on tenta d'imposer God Save the Queen comme hymne gallois et écossais.

    Pour les supporters qui n'ont pas la chance d'assister au match dans le stade, c'est aussi l'occasion de se rassembler entre amis à la maison ou dans un pub. Sans que ce soit par chauvinisme ou par excès de nationalisme, de nombreux supporters portent les couleurs de leur équipe, se peignent le visage ou chantent quelques chansons fétiches pour encourager leurs joueurs, par exemple le Swing Low, Sweet Chariot des Anglais[84],[85]. Cette chanson est adoptée par les supporters anglais le à l'occasion d'un match entre l'Angleterre et l'Irlande. Alors que les Anglais perdent 0 à 3 à la mi-temps, ils prennent l'avantage en deuxième mi-temps en marquant plusieurs essais, les supporters chantent spontanément Swing Low, Sweet Chariot après le troisième essai. C'est devenu depuis le chant d'encouragement des supporters anglais de rugby[86]. De la même manière, les Français interprètent la Marseillaise pour encourager leur équipe, les Bleus[87].

    Le phénomène d'hooliganisme, qui se manifeste à l'occasion de certaines compétitions de football, n'existe pas au rugby à XV, au contraire, les matchs permettent des rencontres conviviales entre supporters de nationalités ou de clubs différents.

    La pratique rituelle de la troisième mi-temps par les supporters, mais aussi et surtout par les joueurs, est une véritable institution du rugby à XV, on dit qu'il n'y a pas de rugby sans troisième mi-temps. Les troisièmes mi-temps réunissent toujours les joueurs des deux équipes, certaines sont restées dans les annales[88]. On ne concevrait pas une rencontre du Tournoi qui ne connaîtrait pas son apothéose dans un grand hôtel puis dans un cabaret[89]. Depuis l’entrée en vigueur du professionnalisme, au milieu des années 1990, les joueurs sont cependant moins enclins à faire de tels écarts[90].

    Le Tournoi des Six Nations, les phases finales de championnat, sont attendues chaque année avec intérêt. Comme le dit Marcel Rufo à propos du rugby en général, mais cela s'applique bien au Tournoi des Six Nations ou au Championnat de France : « le rugby nous permet de passer de beaux hivers avant de jouir du printemps et de cueillir le muguet au mois de mai[91] ».

    Blessures et traumatismes modifier

     
    Benjamin Fall quitte le terrain, en 2011, pour une blessure à la cheville.

    Le rugby est réputé pour être un sport violent, notamment depuis sa professionnalisation en 1995, où les profils des joueurs se sont particulièrement alourdis. Ainsi en 2016, des médecins anglais demandent par exemple à leur gouvernement l'interdiction des plaquages dans les écoles de rugby[92].

    Traumatismes crâniens (ou commotions cérébrales) modifier

    Les commotions cérébrales sont fréquentes et de nombreux joueurs professionnels ont dû arrêter leur carrière en raison de traumatismes trop nombreux. C'est le cas par exemple de Rory Lamont[93] ou encore de Shontayne Hape[94]. En 2012, l'IRB met en place un « protocole commotion », c'est-à-dire une série de procédures permettant de prévenir le risque de traumatisme crânien chez les joueurs à la suite d'un choc[95]. Parmi ces procédures, des tests de pré-saison sont mis en place pour établir « un bilan de référence » en cas de commotion lors d'un exercice. De plus, des procédures sont mises en place au cours des matchs en cas de suspicion de commotion; le joueur sort alors dix minutes du terrain et le médecin lui faire passer un questionnaire[96] :

    • Le HIA 1 (Head Injury Assessment en anglais) : questionnaire prévoyant des tests de mémoire, d'équilibre et de descriptions de symptômes, ayant pour objectif de confirmer ou non la commotion,
    • Le HIA 2 : se déroule à l'issue du match, avec commotion confirmée ou non,
    • Le HIA 3 : se déroule uniquement en cas de commotion avérée, 48 heures après le match.

    Enfin, en cas de commotions à répétition, le joueur se doit de consulter un médecin spécialiste en neurologie avant de pouvoir rejouer[97]. Le neurologue Jean-François Charmant déclare à propos des commotions cérébrales qu'il faut « s'inquiéter des commotions à répétition rapprochées dans le temps », plutôt que du « nombre total de commotions »[98].

    Blessures fréquentes modifier

     
    Un joueur de rugby est pris en charge pour une hémorragie au cours d'un match.

    Les ruptures des ligaments, en particulier les ligaments croisés du genou, sont des blessures fréquentes chez les rugbymen, et les sportifs en général. À la différence des commotions cérébrales, les ruptures des ligaments croisés ne surviennent pas nécessairement à la suite d'un contact avec un joueur adverse, mais peuvent faire suite à une torsion trop importante du genou. Ainsi, une bonne condition physique des joueurs est importante pour éviter ce type de blessure. Ensuite, un rugbyman va subir une opération et une longue rééducation le temps de la cicatrisation du ligament qui va durer de six à douze mois[99].

    Les saignements sont réguliers en rugby à cause de la fréquence des chocs[100]. Ainsi, un joueur victime d'une hémorragie ne peut rester sur le terrain et l'équipe est autorisée à effectuer un remplacement temporaire de moins de quinze minutes afin de panser la plaie[101].

    Critiques de la prise en charge médicale modifier

    Le joueur écossais Rory Lamont, qui a été contraint de mettre un terme à sa carrière prématurément à la suite de commotions cérébrales à répétition, parle en 2014 des limites du protocole commotion, « un test qu’on passe en début de saison, quand tout va bien. Et si j’ai un k.-o. pendant la saison, je ne serai pas autorisé à rejouer tant que je n’aurai pas atteint à nouveau ce score de base […] Ça incite à réaliser un petit score, et des joueurs le font, je le sais, ils en parlent ! »[93]. Le médecin Alain Sauné, médecin urgentiste en Top 14, Pro D2 et Fédérale 3, et membre de la commission médicale du comité Midi-Pyrénées pour les sélections des moins de seize et dix-sept ans, déclare en 2016 au sujet du professionnalisme des services médicaux intervenant sur les terrains de rugby du Top 14 que « le rugby professionnel est une affaire de professionnels. Mais rien n’est fait par les commissions médicales LNR et FFR, parents pauvres, pour avoir le meilleur professionnalisme au bord du terrain. L’exemple typique concerne la commotion cérébrale[102]. »

    Couverture audiovisuelle et aspects économiques modifier

    Couverture audiovisuelle modifier

    Le Tournoi bénéficie d'une bonne couverture audiovisuelle, la plupart des matchs sont retransmis en direct ou en léger différé à la télévision et à la radio. Les retransmissions sont suivies par une large audience qui atteint 41 % de part de marché en France, soit plus de 6 millions de téléspectateurs, dans le cas de matchs phares tels que ceux qui opposent l'Angleterre à la France[103],[104] (le fameux crunch).

    La situation est similaire pour les nations britanniques, le nombre de téléspectateurs qui suivent le Tournoi est stable. Il est en moyenne de 5,3 millions de téléspectateurs pour les matchs de l'Angleterre retransmis par la BBC et peut atteindre potentiellement 7,5 millions[105],[106].

    Millions de spectateurs cumulés lors de la Coupe du monde de rugby[107]
    Édition Télévision
    (millions)
    Stades
    (millions)[108]
    1987 200 0,6
    1991 1 400 1,0
    1995 2 300 1,1
    1999 3 100 1,7
    2003 3 400 1,8
    2007 4 200 2,3
    2011 3 900 1,5
    2015 2 500

    La retransmission du Super 14[109] est très bonne, comme celle du Rugby Championship.

    La Coupe du monde de rugby à XV est un des événements les plus médiatiques, avec d'autres compétitions comme la Coupe du monde de football, les Jeux olympiques d’été et le Tour de France.

    Les données ci-contre sont un indicateur de la popularité croissante de la compétition depuis 1987 jusqu'à aujourd'hui. Il est possible que la tendance se confirme lors de l'édition 2007 : la demande de billets d'entrée a en effet été très forte dès les premiers jours de mise en vente au public[110],[111].

    La finale de l’édition 2003 a été retransmise dans 205 pays et territoires. Le nombre cumulé de téléspectateurs progresse d’une édition à l’autre, avec une très forte croissance sur les quatre premières éditions de 300 millions en 1987 à 2,67 milliards en 1995. Le rythme de croissance diminue jusqu'en 2003, qui attire 3,4 milliards de téléspectateurs[112].

    L'audience de la Coupe du monde de rugby à XV depuis 1995 est certes très élevée mais reste un ordre de grandeur inférieure à celle des Jeux olympiques d'été de 2000 avec 30 milliards de téléspectateurs cumulés et de la Coupe du monde de football de 2002 avec 28,8 milliards[113].

    Aspects économiques modifier

    Les droits de télévision, le sponsoring et la vente de billets d'entrée aux matchs du Tournoi sont des sources de revenus importantes pour les fédérations de rugby. Dans le cas extrême de la fédération écossaise, le Tournoi fournit plus de 70 % de son financement et il est important pour cette fédération que les matchs soient disputés à guichets fermés[114],[115]. Un match du Tournoi disputé dans le stade de Twickenham rapporte 4 à 5 millions d'euros à la fédération anglaise (RFU)[116].

    Les profits générés par le Tournoi sont partagés entre les fédérations nationales de rugby en plusieurs parts selon différents critères[117] :

    • une part répartie également entre les pays membres ;
    • une part qui est fonction du nombre de clubs de chaque pays ;
    • une part qui est fonction du classement des sélections.

    Les droits de retransmission à la télévision française sont détenus par le service public depuis 2002, ils ont été renouvelés pour la période 2006-2009. Le montant total annuel des droits de France Télévisions consacré au rugby est estimé à 12 millions d'euros pour la période 2003-2006[118].

    Plusieurs grands groupes industriels sponsorisent le rugby à XV et, en particulier, le Tournoi des Six Nations. Pour ces groupes, le rugby représente l'esprit d'équipe, la convivialité, la puissance… Autant de valeurs auxquelles ils souscrivent et souhaitent être attachés. Les sponsors bénéficient d'une excellente visibilité pendant la retransmission des matchs du Tournoi des Six Nations, la présence d'une marque sur les panneaux publicitaires qui entourent le terrain représente environ 1,6 million d'euros d'équivalent publicitaire[119].

    Le public se déplace de loin et en masse. Aussi, les hôtels, les transports, les commerces profitent directement de l'organisation des matchs[120].

     
    Le maillot 1999 des All Blacks.

    La création de la Coupe du monde de rugby à XV, la création du SANZAR et la notoriété acquise par le Rugby Championship, la création de la Coupe d'Europe et du Super 14 ont attiré plus de sponsors[121] dans le rugby à XV, ce qui a profité aux meilleurs joueurs qui ont pu avoir de meilleurs contrats.

    Les droits de retransmission télévisuelle des championnats nationaux, du Tournoi des Six Nations, du Rugby Championship, de la Coupe d'Europe et la visualisation de marques sur les panneaux publicitaires dans les stades représentent des sources de revenu importantes pour l'IRB et chaque fédération nationale, s'ajoutant à la vente de maillots des équipes nationales. Le maillot des All Blacks est l'un des maillots de sport les plus connus au monde.

    Plusieurs grands groupes industriels sponsorisent le rugby à XV. Pour ces groupes, le rugby représente l'esprit d'équipe, la convivialité, la solidarité, la puissance. Autant de valeurs auxquelles ils souscrivent et souhaitent être associés. Les sponsors bénéficient d'une excellente visibilité pendant la retransmission des matchs.

    Dérivés sportifs du rugby à XV modifier

    La guerre des codes modifier

     
    Une action de football australien. Comme tous les autres footballs (sauf au football association), cette version autorise l'usage des mains et les placages.

    Les collèges britanniques du XIXe siècle pratiquent chacun un jeu de ballon dérivé de la soule. Chaque collège a ses propres règles et le jeu au pied et à la main est fréquent. Mais avec l'apparition du chemin de fer, les collèges cessent d'être isolés et des rencontres sportives se banalisent. Il faut dès lors s'entendre sur des règles communes. On voit ainsi, dans les premières rencontres, les matchs se dérouler selon la règle du collège qui reçoit. Mais très vite se fait sentir le besoin d'avoir des règles plus uniformes. S'ensuivent des querelles entre les partisans d'un jeu favorisant le pied (dribbling) et ceux qui veulent limiter ce jeu jugé trop violent (il faut se rendre compte que le jeu de l'époque diffère notablement de celui pratiqué aujourd'hui).

    La Football Association, fédération anglaise de football fondée à Londres en 1863, prend à son compte le terme générique de football. Elle comprend, il est vrai, en son sein des clubs suivant des règles très différentes; le Blackheath RC, notamment, milite pour l'usage des mains et l'autorisation du placage. L'unification des règles menée par la FA, qui marque la période allant de 1863 à 1870 place Blackheath dans une position isolée. Le club londonien quitte alors la FA et part créer en 1871 la Rugby Football Union[122]. Le nom de cette fédération est clair : fédération du football selon les règles dites de rugby. Ainsi, dès 1871, deux formes de football sont codifiées et disposent d’instances dirigeantes. Ces deux sports essaiment dans le monde entier et donnent naissance à des variantes américaine, australienne, gaélique ou canadienne. Débute alors un débat sur les noms à donner à ces différents sports. Cette année 1871 voit aussi l'Écosse et l'Angleterre s'affronter à Édimbourg, dans la première rencontre internationale officielle.

    Progressivement, la RFU va adopter différentes règles pour améliorer le jeu, comme la suppression de certains coups dangereux, l'autorisation de la passe à la main en 1875, la diminution du nombre de joueurs de vingt à quinze en 1877.

    Le rugby jusque-là réservé aux élites, gagne toutes les couches sociales. Dans les années 1880 se pose la question du professionnalisme, adopté en 1885 par le football, ce qui crée une scission au sein du rugby. Dès 1891, soit un an après la création de l'International Board, instance chargée de la gestion du jeu et de ses règles, les clubs du Nord réclament une aide pour rembourser aux ouvriers le temps de travail perdu à cause des matchs disputés le samedi, jour ouvré. Mais la RFU refuse. Après plusieurs tentatives, la Northern Rugby Football Union, d'abord copie professionnelle de la RFU, est créée le 27 août 1895.

    Descendants directs du rugby à XV modifier

    • 1882 : le football canadien se joue à 12 joueurs ;
    • 1882 : le football américain se joue à 11 joueurs ;
    • 1897 : le football australien se joue à 18 joueurs ;
    • 1895-1906 :
      1. mi-1895 : scission au sein de la RFU avec la création de la Northern RFU : 15 joueurs et règles de la RFU mais dédommagement de ses joueurs pour seulement la perte de leur salaire en usine et frais ;
      2. mi-1906 : le Rugby à XIII : la Northern RFU recodifie son jeu en formant des équipes de 13 joueurs et en adoptant des règles spécifiques, joué par les « treizistes » et dénommé – depuis 1922 – « Rugby Football League » ou « rugby league » dans les pays anglophones.

    Autres variantes actuelles, descendants du rugby football modifier

    Sports historiques apparentés au rugby modifier

    • Il existe des jeux de balle en Grèce : pheninde, épiscyre et aporrhaxis (cf le passage de l'Odyssée où Ulysse espionne Nausicaa);
    • L'haspartum est pratiqué par les légionnaires romains;
    • Moyen Âge : à l'époque médiévale on trouve trace du jeu de la soule dans l'ouest de la France et de la barette dans le sud;
    • Dans les îles britanniques on pratique divers jeux comme :
      • le hurling (« over the country » et « to goales ») en Cornouailles et en Irlande
      • le camp ball d'East Anglia
      • le knappam au pays de Galles
      • le ba'game des Borders[123]

    Notes et références modifier

    Notes modifier

    1. L'usage veut qu'en typographie française, les chiffres romains soient réservés aux nombres ordinaux (utilisés dans les énumérations). Le terme « rugby à XV » est donc inutile et devrait plutôt s'écrire « rugby à 15 ». Cet usage des chiffres romains en France remonte aux années 1950, probablement sous l'influence des règles typographiques anglo-saxonnes qui autorisent cet usage[réf. souhaitée]. Auparavant, les éditeurs des journaux et revues français employaient les formes correctes (quinze ou 15). Quoi qu'il en soit, l'usage des chiffres romains dans le rugby s'est désormais imposé et peut être considéré comme une néo-règle. Toutefois, il est totalement incorrect d'écrire « les XV joueurs », comme on le voit parfois, même s'ils appartiennent au « XV de France ».
    2. Pour les joueurs britanniques et irlandais, les sélections obtenues avec les Lions britanniques ne sont pas prises en compte.

    Références modifier

    1. a et b (en) « Player numbers »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur world.rugby, World Rugby, (consulté le ).
    2. Sébastien Darbon, « Les origines : histoires vraies et contes de fées », GEO Magazine, no 343, septembre 2007, pages 66 et 76.
    3. a et b Voir aussi Rugby School
    4. (en) Terence Copley, Black Tom : Arnold of Rugby. The Myth and the Man, Continuum, , 320 p.
    5. (en) The origins of rugby sur angelfire.com.
    6. (en) petite histoire du rugby, sur rfu.com
    7. a et b Daniel Herrero (dessins de Roger Blachon), Dictionnaire amoureux du rugby, Paris, Plon, coll. « Dictionnaire amoureux », éd. revue, corrigée et augmentée (réimpr. 2014) (1re éd. 2003), 576 p., 20 cm (ISBN 978-2-259-20651-8, OCLC 470688099, BNF 41099033, présentation en ligne), p. 313-314 (lire en ligne, consulté le 12 septembre 2015)
    8. a et b (en) première rencontre internationale de rugby, sur rugbyfootballhistory.com
    9. (en) « Compte-rendu du match Écosse - Angleterre du 27 mars 1871 », sur ESPNscrum (consulté le ).
    10. (en) De Raeburn Place à Murrayfield, sur scottishrugby.org
    11. (en) Huw Richards, A Game for Hooligans, Édimbourg, Mainstream Publishing, (ISBN 978-1-84596-255-5, lire en ligne), p. 45.
    12. (en) Angleterre - Écosse 8-3, sur rugbydata.com
    13. (en) Angleterre - Écosse à Hamilton Crescent à Glasgow, sur rugbydata.com
    14. (en) Angleterre-Irlande en rugby à XV, sur rugbydata.com
    15. (fr) «Le Tournoi international» « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), sur rfu.com
    16. (en) Six nations history, sur bbc.co.uk
    17. (en) « Sports history »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur hickoksports.com
    18. (en) Rugby history 1886, sur rfu.com
    19. Davies (2006).
    20. (en) Histoire du rugby en Nouvelle-Zélande, sur activenewzealand.com
    21. Gifford (2004), p. 27.
    22. (en) « Tournées New South Wales en 1884 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur stats.allblacks.com
    23. (en) 1888 - Australia & New Zealand, sur lions-tour.com
    24. (en) Rugby Chronology-1888, sur rfu.com
    25. Malin (2002).
    26. Quand le Racing et le Stade Français s'affrontaient en 1892 article sur le site Leparisien.fr.
    27. (en) Origine du nom All Blacks, sur le site du Rugby Museum of New Zealand. Voir également plus bas.
    28. (en) Origine du nom All Blacks, sur le site du New Zealand Rugby Museum.
    29. (en) « Tournée des Originals en 1905-1906 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur stats.allblacks.com
    30. (en) France - Nouvelle-Zélande de janvier 1906, sur irb.com
    31. 1er janvier 1906 : « Pouvons-nous compter sur vous ? », sur rugby-nomades.qc.ca
    32. Amand, Henri Ier de France, sur rugby-nomades.qc.ca
    33. H.Garcia (2005), p. 8.
    34. Joe Anduran : international contre un… Corot, sur rugby-nomades.qc.ca
    35. 1906-1920: Des premiers pas avec de lourdes valises « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), sur lnr.fr
    36. 2 janvier 1911 : la naissance d’une Nation, sur rugby-nomades.qc.ca
    37. Escot et Rivière (1997), p. 48.
    38. (en) « All Blacks - Springboks en 1921 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur stats.allblacks.com
    39. UFRA
    40. Moles (1998).
    41. (en) Tarik's SANZAR guide.
    42. CM 1995: cérémonie d'ouverture et Afrique du Sud-Australie Vidéo des archives de l'INA
    43. European rugby Cup : Histoire.
    44. « Les questions de la Coupe du Monde: pourquoi le ballon est-il ovale ? », sur L'Equipe.fr (consulté le ).
    45. « Tournoi des Six Nations : pourquoi France-Galles a-t-il été le match le plus long de l’histoire du rugby ? », LCI,‎ (lire en ligne, consulté le )
    46. (en) Guide des postes de rugby à XV, sur news.bbc.co.uk
    47. a b c d et e (en) numéro des maillots Player Numbering/Lettering sur le site rugbyfootballhistory.com, consulté le 12 août 2008
    48. (en) What are the most popular sports in New Zealand ?, sur newzealandnow.info.
    49. (en) International Rugby Player's Awards 2006, sur prarugby.com.
    50. Aimé Mouret, Le Who's who du rugby à XIII, Afrique du Sud, Toulouse, Éditions de l'Ixcea, , 291 p. (ISBN 978-2-84918-118-8), p. 14.
      « Longtemps et particulièrement du temps de l'Apartheid, le XIII y était proscrit »
    51. André Passamar, L'encyclopédie de Treize Magazine, Afrique du Sud, Toulouse, Sud-Ouest Presse impression, 2e trimestre 1984, 169 p. (ASIN B0014I5GK6), p. 1.
    52. « Le rugby sud-africain : le « sport de l'homme blanc » ambassadeur d'une nation multiraciale ? », sur politique-africaine.com [PDF]
    53. (en) rapport de Sweeney Sports de 2006 « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), sur sweeneyresearch.com.au
    54. « VIDEO. Au cœur du rugby à 7 africain avec l'excellent reportage d'Intérieur Sport « Out of Africa » », sur Le Rugbynistère (consulté le ).
    55. a et b (en) « Global participation in rugby » [PDF], sur resources.world.rugby, (consulté le ).
    56. (en) classement des équipes nationales de World Rugby, sur le site de World Rugby
    57. (en) présentation de World Rugby, sur le site de World Rugby
    58. (en) « Fixtures & Results — RWC Finals »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) sur le site de l'IRB
    59. avec l'assistance des quatre autres nations du Tournoi des Cinq Nations : pays de Galles, Écosse, Irlande et France
    60. avec l'assistance des quatre autres nations du Tournoi des Cinq Nations : Écosse, Angleterre, Irlande et France
    61. avec 4 matchs à Cardiff et Édimbourg
    62. L'équipe d'URSS a participé à l'édition 1991, l'équipe de Russie lui succédant pour les éditions 1994 et 1998.
    63. Une sélection d’étudiantes écossaises est invitée à participer à la compétition pour pallier le forfait de l'équipe d'Espagne et obtenir le nombre de douze formations.
    64. (en) « The IRB has announced a restructuring of its Age Grade tournament strategy. »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur allblacks.com, NZRU, (consulté le ).
    65. (en) « SANZAR invites Argentina to join the Tri Nations from 2012 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur allblacks.com (consulté le ).
    66. « Currie Cup, ITM Cup, Super Rugby ou Rugby Championship », sur superrugbynews.fr (consulté le ).
    67. (en) Biographie, sur sporting-heroes.net
    68. (en) « Player records - Matches », sur stats.espnscrum.com, ESPN (consulté le ).
    69. (en) « Player records - capitanat », sur stats.espnscrum.com, ESPN (consulté le ).
    70. (en) « Player records - Points », sur stats.espnscrum.com, ESPN (consulté le ).
    71. (en) « Player records - tries », sur stats.espnscrum.com, ESPN (consulté le ).
    72. « Nigel Owens va battre le record de test matches arbitres en juin », sur lequipe.fr, L'Équipe (consulté le ).
    73. « 6 nations. Souviens-toi de France - Galles 2017, le plus long match de l'histoire du rugby », sur actu.fr (consulté le ).
    74. (fr) Notre Dame du rugby, priez pour nous !, sur inxl6.org, consulté le 13 août 2008
    75. « Notre Dame de l'Ovalie à Rocamadour », sur L'actualité de l'Église dans le Lot (consulté le ).
    76. Wulfran Duvauchelle, « Les « Fantasy League », ce marché périphérique du sport aux enjeux colossaux », sur Le Figaro, (consulté le ).
    77. « Rugbysme, le rugby et l’art moderne / EXPOSITIONS / Musée Fabre »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur museefabre.montpellier3m.fr (consulté le ).
    78. (fr) Vidéo de l'avant-match Aviron bayonnais - Stade toulousain le 14/10/2006, sur youtube.com, consulté le 16 août 2008
    79. Catalogue Yvert et Tellier, Tome 1.
    80. Football is a gentleman's game played by ruffians, and rugby is a ruffian's game played by gentlemen. [1]
    81. (fr) «Déplacement de supporters pour Angleterre-France de 1977», Vidéo des archives de ina.fr
    82. Sansot 2002, p. 94.
    83. (en) Ireland's Call, Land of my fathers et Flower of Scotland sur YouTube
    84. (en) Grand Slam: How did you celebrate?, sur bbc.co.uk
    85. (en) Swing Low, Sweet Chariot, sur anthem4england.co.uk
    86. (en) Swing Low, Sweet Chariot Angleterre-All Blacks 2006, sur youtube.com
    87. (fr) «La Marseillaise, France Nouvelle-Zélande 2006», sur youtube.com
    88. (fr) « Plus belle « bringue » avec le XV de France, selon Philippe Sella », sur sport.france2.fr
    89. Sansot 2002, p. 164.
    90. (fr) «La sociabilité rugby : entre résistances et évolutions, par l'Association Française de Sociologie», sur afsrt31.u-paris10.fr
    91. Sansot 2002, p. 21.
    92. « Plaquage interdit dans les écoles de rugby », sur Le Républicain Marmande et Langon (consulté le ).
    93. a et b « R. Lamont tire la sonnette d'alarme sur les commotions cérébrales », sur Rugbyrama, (consulté le ).
    94. « Shontayne Hape (ex-Montpellier) lâche une bombe au sujet des commotions cérébrales », sur Rugbyrama, (consulté le ).
    95. « Un protocole commotion », sur lequipe.fr (consulté le ).
    96. « Top 14 - Le protocole commotion adopté mais pas tout à fait adoubé », sur Rugbyrama, (consulté le ).
    97. « Top 14 - Tout ce qu'il faut savoir sur les commotions cérébrales », sur Rugbyrama, (consulté le ).
    98. « Tournoi des 6 Nations - Irlande: Jonathan Sexton, patrimoine en danger », sur Rugbyrama, (consulté le ).
    99. « Qu'est-ce que la rupture des ligaments croisés ? Et que faut-il faire ? », sur Sciences et avenir (consulté le ).
    100. « Le musée des horreurs et des blessures trash en rugby », sur l'équipe.fr (consulté le ).
    101. « Règle n° 3 – Nombre de joueurs »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur arbitrage-rugby.com (consulté le ).
    102. « SOS médecin | Côté ouvert », sur coteouvert.blogs.lequipe.fr (consulté le ).
    103. (fr) « Audience TV pour le Tournoi 2005 », sur sport.fr
    104. (fr) Le rugby attire de plus en plus téléspectateurs et sponsors, lemonde.fr en ligne de https://www.lemonde.fr du 14 février 2007
    105. (en) BBC Charter Review: The broacasting of sports, sur publications.parliament.uk
    106. (en) The wheels come off the sweet chariot , sur news.independent.co.uk
    107. « Four billion tuned into World Cup », sur Stuff, (consulté le ).
    108. « Project Gutenberg Self-Publishing - eBooks / Read eBooks online / Free eBooks », sur gutenberg.org (consulté le ).
    109. (en) Super 14 to be broadcast in 41 countries « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), sur globalsuper14.com
    110. (fr) Vous aussi, participez à la fête !, sur le site officiel de la compétition
    111. (fr) Ruée sur les billets de la Coupe du Monde 2007, article du 12 novembre 2006 sur http://www.sportstrategies.com
    112. (en) Rugby World Cup History sur http://www.rugbyfootballhistory.com
    113. (en) « Economic Impact of the Rugby World Cup 2003 on the Australian Economy — Post Analysis »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), p. 2-4 (téléspectateurs comparés aux autres compétitions), 4-6 (ventes), 4-7 (valeur ajoutée), 4-8 (emplois), 4-11 (visiteurs), sur le site du ministère australien de l'industrie
    114. (en) Murrayfield debt, sur edinburghnews.scotsman.com
    115. (en) « The Economic Impact of Major Sporting Events (the economic impact to Scotland and Edinburgh of the Six Nations Rugby Tournament) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur scottishexecutive.gov.uk
    116. « Profit généré par un match à Twickenham », La Tribune.
    117. (en) How rugby's finances stack up, sur sport.guardian.co.uk
    118. (fr) «Droits télévisés 2003-2006», sur strategies.fr
    119. « L'effet choc des panneaux » « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), sur le site du quotidien La Tribune.
    120. (en) et les amateurs du ballon ovale aussi en faisant appel à des TO comme ComeOn Sport www.comeonsport.frProposition pour Italie-Galles, sur wrutravel.co.uk
    121. (en) Sasol invests R120 million in SA rugby « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), sur sasol.com
    122. (en) The origins of rugby - angelfire.com
    123. « pedagogie.ac-toulouse.fr/histg… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

    Annexes modifier

    Sur les autres projets Wikimedia :

    Bibliographie modifier

    Articles connexes modifier

    Liens externes modifier