Saison 1971-1972 du Stade rennais UC

saison du Stade rennais UC
Stade rennais Université Club
1971-1972

Généralités
Président Jean Rohou
Entraîneur Jean Prouff
Résultats
Championnat 11e
13V-12N-13D, 38 points
53 buts pour, 54 contre
Challenge des champions Covainqueur[1]
Olympique de Marseille 2 - 2
Coupe d'Europe des vainqueurs
de coupe
Premier tour
Rangers FC 1 - 1, 0 - 1
Coupe de France Seizièmes de finale
FC Nantes 0 - 2
Meilleur buteur Championnat :
Serge Lenoir (16)
Toute la saison :
Serge Lenoir (17)

Maillots

Domicile

Extérieur

Chronologie

La saison 1971-1972 du Stade rennais Université Club débute le avec la première journée du Championnat de France de Division 1, pour se terminer le avec la dernière journée de cette compétition.

Le Stade rennais UC est également engagé en Coupe de France, dont il est tenant du titre. Sa victoire de la saison précédente lui donne le droit de disputer le Challenge des champions face à l'Olympique de Marseille, et la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe.

Résumé de la saison modifier

Après la victoire en Coupe de France, les voyants sont de nouveau au vert pour le Stade rennais, qui va disputer pour la seconde fois une coupe européenne. La période des transferts est cependant difficile pour le club, qui voit partir trois joueurs majeurs : Robert Rico, en désaccord financier avec les dirigeants[2] ; André Guy, qui n'est pas retenu après sa pige de six mois malgré son rôle décisif dans le parcours victorieux ; et Velimir Naumović, qui repart en Belgique deux ans après l'avoir quitté. Au rayon des arrivées, et malgré de nombreuses sollicitations pour renforcer l'effectif[2], le bilan est mitigé. Deux Yougoslaves en remplacent deux autres (Lukić accompagnant Naumović dans son exil) avec les arrivées de Mojsov et Kobešćak. Le reste du recrutement voit arriver le Sochalien Terrier et plusieurs espoirs locaux, dont le tout jeune Philippe Redon, 20 ans. Dans l'encadrement, on prépare l'avenir, puisque Jean Prouff est désormais épaulé par René Cédolin[3], toujours joueur mais appelé à prendre à terme les rênes de l'équipe première. Niveau structurel, un agrandissement du stade de la route de Lorient à 30 000 places et la couverture de l'ensemble sont envisagés, mais le financement de l'opération fait défaut[2].

Le début de saison rennais est sportivement excellent. Le Challenge des champions est remporté dans des conditions pour le moins rocambolesques. Le Stade rennais UC prend l'avantage 2 buts à 0 grâce à Lenoir et Kobešćak, mais l'Olympique de Marseille, champion de France en titre, revient à la marque à vingt minutes de la fin. Deux buts partout à la fin du temps réglementaire, il est prévu de jouer directement les tirs au but, mais le public du Stade de l'Armoricaine envahit le terrain avant la séance décisive. L'UNFP décidera finalement de donner le titre conjointement aux deux clubs participants[4].

Marseillais et Rennais se retrouvent à lutter pour la tête du classement de Division 1 quelques semaines plus tard, Nîmes, Nantes et Saint-Étienne se joignant au duo ainsi formé. Le Stade rennais UC bataillera pour l'une des quatre places européennes jusqu'en mars, date à laquelle il lâchera totalement prise. Auparavant, Jean Prouff et ses hommes avaient une nouvelle fois échoué au premier tour de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, chutant de façon honorable (1 - 1 à domicile à l'aller, 0 - 1 au retour à Ibrox Park) face aux Glasgow Rangers, futurs vainqueurs de l'épreuve. À cette occasion, Philippe Redon devient le premier buteur rennais de l'histoire du club en coupe d'Europe, l'équipe de 1965 ayant été muette lors de sa double confrontation avec le Dukla Prague.

En janvier - février, le Stade rennais remet en jeu son titre en Coupe de France. Les « Rouge et Noir » éliminent en deux manches le Stade lavallois (D2), puis retrouvent face à eux le FC Nantes en seizièmes de finale. Comme un symbole, le club rival élimine son voisin rennais au Stade olympique de Colombes, là où avait été gagnée la finale de l'épreuve moins d'un an auparavant. Il ne reste donc plus que le championnat au Stade rennais UC, qui choisit ce moment pour sombrer. Jusque-là très performants (11V-9N-5D à l'issue de la 25e journée[5]), les Rennais enchaînent huit matchs sans victoire, dont six défaites. Ils atterrissent à une médiocre onzième place qu'ils ne quitteront plus jusqu'à la fin de la saison. Dans les rangs rennais, on s'aperçoit dès lors que Rico et Guy font bien défaut dans l'effectif et que leurs départs auraient pu être évités[2]. Malgré l'émergence de quelques joueurs dont l'ailier Hervé Guermeur en fin de saison, une impression de gâchis se dégage de l'ensemble.

À la fin de saison, une révolution se prépare en coulisse. Le président du Stade rennais UC, Jean Rohou, annonce d'abord qu'il ne souhaite pas continuer à exercer ses fonctions[6]. Le changement est plus profond encore, puisque le , à l'issue de l'assemblée générale du club, est décidée la scission de la section football du club, qui devient indépendante et change de nom. Le Stade rennais Football Club est né[6] et voit ses statuts enregistrés en préfecture en juillet. Les autres sections du club (athlétisme, basket-ball, hockey sur gazon[6]) continuent sous le nom de Stade rennais université club. Le SRFC nouvellement créé garde un lien avec le club omnisport, mais dispose de son propre président. Il s'agira de Joseph Dault, conseiller municipal à la Ville de Rennes[2]. Le nouvel ensemble prendra son envol pour le début de la saison 1972-1973.

Transferts en 1971-1972 modifier

Nom Nationalité Provenance/Destination
  Arrivées
François Blin   France   Stade rennais UC amateurs
Zdenko Kobešćak   Yougoslavie   Dinamo Zagreb
Yves Le Floch   France   Stade rennais UC amateurs
Sokrat Mojsov   Yougoslavie   FK Vardar Skopje
Yannick Porcher   France   Pontchâteau
Philippe Redon   France   US Avranches
Alain Séradin   France   CO Briochin
Philippe Terrier   France   FC Sochaux-Montbéliard
  Départs
André Guy   France   SC Toulon
Ilija Lukić   Yougoslavie   FC Rouen
Velimir Naumović   Yougoslavie   Racing Jet Bruxelles
Robert Rico   France   Stade de Reims
Jacques Rossignol   France   FC Lorient
François Simian   France   FC Rouen

L'effectif de la saison modifier

Poste¹ Nat.² Nom Naissance Sélection³ Championnat Coupe France Challenge C2 Total Saison
M   M   M   M   M  
G   FRA Marcel Aubour 10 juin 1940   A 34 0 3 0 1 0 2 0 40 0
G   FRA Daniel Bernard 29 septembre 1949 - 3 0 0 0 0 0 0 0 3 0
A   FRA André Betta 4 mars 1944   A 27 5 1 0 0 0 2 0 30 5
G   FRA François Blin 12 octobre 1953 - 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0
D   FRA Louis Cardiet 20 juin 1943   A 31 0 2 0 1 0 2 0 36 0
D   FRA René Cédolin 13 juillet 1940   B 29 0 3 0 1 0 2 0 35 0
D   FRA Zygmunt Chlosta 10 octobre 1938 - 35 1 2 0 1 0 2 0 40 1
D   FRA Alain Cosnard 19 septembre 1944 - 38 0 3 0 1 0 2 0 44 0
D   FRA Pierre Garcia 27 juillet 1943 - 33 1 3 0 0 0 2 0 38 1
D   FRA Bernard Goueffic 29 janvier 1947 - 11 0 1 0 0 0 0 0 12 0
A   FRA Hervé Guermeur 12 février 1949 - 12 7 3 1 0 0 0 0 15 8
D   FRA Loïc Kerbiriou 7 mars 1949 - 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0
M   FRA Raymond Keruzoré 17 juin 1949 - 34 1 3 1 0 0 2 0 39 2
M   YUG Zdenko Kobešćak 3 décembre 1943   A 20 2 1 0 1 1 0 0 22 3
A   FRA Yves Le Floch 26 septembre 1947 - 2 0 0 0 0 0 0 0 2 0
A   FRA Serge Lenoir 20 février 1947 - 37 16 2 1 1 1 2 0 42 18
A   YUG Sokrat Mojsov 1er mars 1942   A 23 8 1 0 1 0 2 0 27 8
D   FRA Daniel Périault 16 avril 1946 - 15 2 1 0 1 0 1 0 18 2
A   FRA Yannick Porcher 16 juillet 1951 - 2 1 2 0 0 0 0 0 4 1
A   FRA Philippe Redon 12 décembre 1950   B 3 0 0 0 0 0 2 1 5 1
A   FRA Alain Séradin 24 avril 1953 - 2 0 0 0 0 0 0 0 2 0
A   FRA Philippe Terrier 29 octobre 1947 - 27 6 3 1 1 0 2 0 33 7
M   ARG Héctor Toublanc 12 janvier 1947 - 12 3 2 1 1 0 1 0 16 4

Équipe-type modifier

Il s'agit de la formation la plus courante rencontrée en championnat.

Les rencontres de la saison modifier

Liste modifier

Match Date Compétition Tour Adversaire Lieu ¹ Score Class. Buteurs pour le Stade rennais
1 11 août Division 1 1 Bastia D   1–0 5 Lenoir  
2 18 août Division 1 2 Lyon E   2–0 2 Lenoir    
3 20 août Challenge des champions Marseille N[7]   2-2[1] Lenoir   Kobešćak  
4 25 août Division 1 3 Marseille D   1-2 4 Toublanc  
5 29 août Division 1 4 Ajaccio E   2–1 2 Kobešćak   Mojsov  
6 1er septembre Division 1 5 Angers E   1–1 5 Mojsov  
7 11 septembre Division 1 6 Bordeaux D   2-0 3 Mojsov   Terrier  
8 15 septembre Coupe des coupes 1er tour aller Glasgow Rangers D   1-1 Redon  
9 19 septembre Division 1 7 Lille E   0-0 3
10 22 septembre Division 1 8 Nancy D   3–1 2 Betta     Toublanc  
11 28 septembre Coupe des coupes 1er tour retour Glasgow Rangers E     0-1
12 2 octobre Division 1 9 Saint-Étienne E   2–4 4 Kobešćak   Lenoir  
13 13 octobre Division 1 10 Nantes D   1–1 2 Lenoir  
14 16 octobre Division 1 11 Sochaux E   2–3 7 Lenoir   Terrier  
15 24 octobre Division 1 12 Nice D   2-2 7 Lenoir   Betta  
16 30 octobre Division 1 13 Nîmes E   0-3 8
17 14 novembre Division 1 14 Red Star D   2–0 7 Lenoir   Guermeur  
18 17 novembre Division 1 15 Angoulême E   0-0 7
19 21 novembre Division 1 16 Reims D   4-1 6 Mojsov       Betta  
20 28 novembre Division 1 17 Monaco E   1-0 5 Betta  
21 12 décembre Division 1 18 Metz D   3–0 3 Lenoir   Mojsov   Terrier  
22 19 décembre Division 1 19 Paris SG[8] E   1–1 3 Lenoir  
23 8 janvier Division 1 20 Lyon D   0–0 3
24 16 janvier Division 1 21 Marseille E   1-1 3 Lenoir  
25 23 janvier Coupe de France 1/32 finale Laval N[9]   2-2 a.p. Lenoir   Toublanc  
26 30 janvier Coupe de France 1/32 finale (rejoué) Laval N[10]   3-0 Keruzoré   Terrier   Guermeur  
27 6 février Division 1 22 Angers D   3–1 3 Chlosta   Keruzoré   Lenoir  
28 13 février Division 1 23 Bordeaux E   1–2 3 Porcher  
29 20 février Coupe de France 1/16 finale Nantes N[11]   0-2
30 27 février Division 1 24 Lille D   5-2 3 Lenoir   Mojsov   Terrier   Périault    
31 1er mars Division 1 25 Ajaccio D   1-1 3 Lenoir  
32 5 mars Division 1 26 Nancy E   1–3 4 Terrier  
33 18 mars Division 1 27 Saint-Étienne D   2-4 5 Terrier   Toublanc  
34 25 mars Division 1 28 Nantes E   0–4 11
35 29 mars Division 1 29 Sochaux D   0-2 11
36 2 avril Division 1 30 Nice E   0–0 11
37 12 avril Division 1 31 Nîmes D   0-2 11
38 23 avril Division 1 32 Red Star E   0–1 11
39 28 avril Division 1 33 Angoulême D   2–2 11 Lenoir   Guermeur  
40 3 mai Division 1 34 Reims E   2–0 11 Lenoir   Guermeur  
41 6 mai Division 1 35 Monaco D   1-3 11 Guermeur  
42 17 mai Division 1 36 Metz E   2–1 11 Garcia   Guermeur  
43 20 mai Division 1 37 Paris SG[8] D   1–1 11 Guermeur  
44 27 mai Division 1 38 Bastia E   1–4 11 Guermeur  
  • 1 N : terrain neutre ; D : à domicile ; E : à l'extérieur ; drapeau : pays du lieu du match international

Détail des matchs modifier

Challenge des champions modifier

Division 1 modifier

Aller modifier
Retour modifier

Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe modifier

Coupe de France modifier

Bilan des compétitions modifier

Compétition Vainqueur final Débute au tour Place ou tour final Première rencontre Dernière rencontre Nombre
Challenge des champions Stade rennais UC et Marseille[1] Finale Covainqueur[1] 1
Division 1 Olympique de Marseille 1re journée 11e 38
Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe   Rangers FC Premier tour Premier tour 2
Coupe de France Olympique de Marseille 1/32 de finale 1/16 de finale 3

Division 1 modifier

Classement modifier

Classement
Rang Équipe Pts J G N P Bp Bc Diff
8 Nice 42 38 15 12 11 58 44 +14
9 Bastia 42 38 20 2 16 58 57 +1
10 Nancy 40 38 14 12 12 56 49 +7
11 Rennes 38 38 13 12 13 53 54 -1
12 Bordeaux 35 38 12 11 15 39 52 -13
13 Ajaccio 33 38 12 9 17 49 53 -4
14 Metz 33 38 13 7 18 44 49 -5

Résultats modifier

Total Domicile Extérieur
Matchs Points V N D BP BC Diff. V N D BP BC Diff. V N D BP BC Diff.
38 38 13 12 13 53 54 -1 8 6 5 34 25 +9 5 6 8 19 29 -10


Résultats par journée modifier

Journée 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38
Terrain D E D E E D E D E D E D E D E D E D E D E D E D D E D E D E D E D E D E D E
Résultats V V D V N V N V D N D N D V N V V V N N N V D V N D D D D N D D N V D V N D
Points 2 4 4 6 7 9 10 12 12 13 13 14 14 16 17 19 21 23 24 25 26 28 28 30 31 31 31 31 31 32 32 32 33 35 35 37 38 38
Place 5 2 4 2 5 3 3 2 4 2 7 7 8 7 7 6 5 3 3 3 3 3 3 3 3 4 5 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11

Source : Liste des rencontres
Terrain : D = Domicile ; E = Extérieur. Résultat: D = Défaite ; N = Nul ; V = Victoire.

Références modifier

  1. a b c d et e À la fin du temps réglementaire, les spectateurs du match envahissent le terrain. En l'absence de prolongation, l'arbitre décide également de ne pas faire procéder à une séance de tirs au but. À égalité au terme du temps réglementaire, le Stade rennais et l'Olympique de Marseille sont déclarés covainqueurs de ce challenge et partagent donc ce titre
  2. a b c d et e Claude Loire, Le Stade rennais, fleuron du football breton 1901-1991, Éditions Apogée, 1994, p. 355
  3. Claude Loire, op. cit., p. 353
  4. (en) Erik Garin & Sébastien Duret, « France Super Cup Finals - Details », RSSSF.com, 20 février 2009
  5. Classement à l'issue de la 25e journée de D1 1971-1972, LFP.fr
  6. a b et c Claude Loire, op. cit., p. 357
  7. Match disputé à Brest
  8. a b c et d Le club ainsi nommé "Paris Saint-Germain" est issu de la fusion du Paris FC avec le Stade Saint-Germain. À l'été 1972, les deux clubs se séparent : le Paris FC professionnel reprend son nom et une existence autonome en D1, alors que le Stade Saint-Germain repart en D3 amateur, là où évoluait la réserve de l'ancien club fusionné. Le Stade Saint-Germain décide néanmoins de conserver le nom de Paris Saint-Germain qu'il possède toujours aujourd'hui.
  9. Match disputé au Mans
  10. Match disputé à Quimper
  11. Match disputé à Colombes

Bibliographie modifier

Claude Loire, Le Stade rennais, fleuron du football breton 1901-1991, Éditions Apogée, 1994