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Programme du mois

Mercredi 1er novembre 2023

 
Archag Tchobanian au début des années 1920.

Archag Tchobanian (arménien : Արշակ Չօպանեան), né le à Constantinople (Empire ottoman) et mort le à Paris, est un écrivain, poète, dramaturge, traducteur, intellectuel, éditeur de revues littéraires, conférencier et diplomate arménien.

Directeur de sa propre revue littéraire, Anahit (1898-1949), et auteur d'une œuvre importante, il se tient aussi au courant de la production littéraire de son temps et est, selon Krikor Beledian, un critique littéraire « infatigable » qui correspond, encourage et offre une tribune aux écrivains arméniens du monde entier. Dans un contexte où les Arméniens de France ne possèdent pas d'école où apprendre leur langue, Beledian estime qu'il joue un rôle de premier plan (à l'instar de Chavarche Missakian et de son journal Haratch) dans l'enseignement de celle-ci, par la lecture que font les jeunes générations de sa revue ainsi que dans l'éveil des vocations des jeunes écrivains. Il préside par ailleurs un certain nombre d'organisations intellectuelles et littéraires des Arméniens de Paris. Pour l'historienne Anouche Kunth, il est l'une des figures « fondatrices » de la communauté arménienne en France.

Il joue un très grand rôle dans l'extension de la connaissance de la culture et de la littérature arméniennes en France, par de multiples traductions et des éditions savantes, avec notamment sa Roseraie d'Arménie en trois volumes. Francophile depuis son plus jeune âge, il émigre en France en 1895, s'intègre dans les milieux intellectuels européens et noue de nombreuses amitiés avec des écrivains et intellectuels qu'il amène à la cause des Arméniens ottomans en favorisant la naissance d'un mouvement arménophile à l'époque des massacres hamidiens (1894-1897).

Dans la première moitié du XXe siècle, à la suite du génocide arménien puis de la disparition de la Première république d'Arménie (1918-1920), il est l'une des grandes voix des Arméniens en exil, notamment en tant que membre de la Délégation nationale arménienne. Cette dernière est remplacée en 1925 par le Bureau des réfugiés arméniens, qu'il dirige tout au long de l'existence de cette organisation, jusqu'en 1945.

Jeudi 2 novembre 2023

 
Avers de la pièce.

La pièce de 1 dollar américain Lafayette, communément appelée dollar Lafayette, est une pièce d'argent émise dans le cadre de la participation des États-Unis à l'Exposition universelle de Paris en 1900. Représentant Gilbert du Motier, marquis de Lafayette, avec George Washington, et conçu par le chef graveur Charles E. Barber, c'est le seul dollar américain en argent, commémoratif, avant 1983, et la première pièce américaine à représenter des citoyens américains.

À partir de 1898, d'éminents Américains cherchent à ériger à Paris un monument à la mémoire de Lafayette, un Français qui a combattu pendant la guerre d'indépendance américaine. Parmi ces partisans figure Ferdinand Peck, homme d'affaires de Chicago, que le président William McKinley a choisi comme commissaire général de l'exposition. Peck intègre la proposition de monument dans les plans américains pour Paris et nomme la Commission du Mémorial Lafayette, chargée de collecter des fonds pour sa réalisation. La pièce commémorative d'un dollar, approuvée par le Congrès le , est l'un des éléments de cette collecte de fonds.

Les bustes conjoints de Washington et de Lafayette figurent sur l'avers. Barber déclare qu'il s'est inspiré d'une sculpture de Washington réalisée par Jean-Antoine Houdon et d'une médaille de Lafayette réalisée en 1824 par François Augustin Caunois. Pour le revers, il utilise une première esquisse du monument prévu, dessiné par Paul Wayland Bartlett, dont le nom de famille apparaît sur le socle de la statue au revers. Les pièces ne sont pas vendues et 14 000 d'entre elles sont fondues par le Trésor américain. La valeur du dollar Lafayette varie de quelques centaines de dollars à plusieurs dizaines de milliers, en fonction de son état.

Vendredi 3 novembre 2023

 
Mise en place d'une partie de Scythe entre la Polonia (en blanc), les Rusviet (en rouge), la Crimée (en jaune), et la Saxonie (en noir).

Scythe est un jeu de société pour un à cinq joueurs conçu par Jamey Stegmaier et édité par Stonemaier Games en 2016. Plongés dans une uchronie de l'Europe des années 1920, les joueurs contrôlent des factions qui produisent des ressources, développent des infrastructures économiques et utilisent des mecha dieselpunk pour s'engager dans des combats et contrôler des territoires.

Les joueurs effectuent jusqu'à deux actions par tour en utilisant des plateaux de joueurs individuels, et le jeu se poursuit jusqu'à ce qu'un joueur ait obtenu six étoiles de succès. À ce stade, les joueurs reçoivent des pièces pour les succès obtenus et les territoires qu'ils contrôlent ; le joueur avec le plus de pièces est déclaré vainqueur.

Le développement de Scythe est le résultat d'un financement participatif, Stonemaier Games récoltant plus de 1,8 million de dollars grâce à une campagne Kickstarter. Scythe est salué tant commercialement que par la critique pour son gameplay, sa combinaison de mécaniques d'Eurogame et de combat, son thème et ses illustrations de jeu. Ces dernières sont produites par l'illustrateur polonais Jakub Różalski.

Trois extensions majeures, un spin-off et une version numérique sont ensuite publiés pour le jeu.

Samedi 4 novembre 2023

 
Bill Oakley en 2008.

Bill Oakley est un scénariste et producteur de télévision américain, né le à Westminster au Maryland. Il est principalement connu pour son travail sur la série animée humoristique Les Simpson. Josh Weinstein devient son meilleur ami et son partenaire d'écriture au collège. Bill Oakley intègre ensuite l'université Harvard et devient vice-président du Harvard Lampoon. Avant d'être au chômage pendant une longue période, il travaille sur plusieurs projets médiatiques à court terme, comprenant l'écriture de quelques épisodes de l'émission Sunday Best.

Au début des années 1990, Bill Oakley et Josh Weinstein écrivent un scénario spéculatif pour la série Seinfeld, avant d'écrire Marge a trouvé un boulot, un épisode de la deuxième saison des Simpson. Par la suite, ils intègrent l'équipe de scénaristes de la série, puis deviennent permanents à partir de 1992. Après avoir scénarisé plusieurs épisodes comme L'Enfer du jeu, Bart contre l'Australie ou encore Qui a tiré sur M. Burns ?, ils sont nommés producteurs délégués et show runners pour la septième et la huitième saison. Ils essaient alors d'inclure plusieurs épisodes émotionnels se concentrant sur la famille Simpson, ainsi que plusieurs épisodes au concept plus ambitieux comme L'Ennemi d'Homer, Deux mauvais voisins et Le Principal principal. Leur travail sur la série leur permet de remporter trois Emmy Awards.

Après avoir quitté l’équipe des Simpson, Bill Oakley et Josh Weinstein créent Mission Hill. En proie à des problèmes de promotion, la série est rapidement annulée. Ils travaillent ensuite en tant que producteurs consultants sur Futurama, puis créent The Mullets en 2003. Les deux amis écrivent plusieurs pilotes infructueux avant de devenir show runners de Sit Down, Shut Up en 2009. À la suite d'un différend contractuel, Bill Oakley quitte le projet et écrit des épisodes pour The Cleveland Show et Portlandia sans Josh Weinstein. En 2013, il partage avec ses collègues scénaristes un Writers Guild of America Award pour Portlandia. En 2018, il retrouve le créateur des Simpson, Matt Groening, à l'écriture et à la production de sa série Désenchantée. Il est marié à Rachel Pulido, également scénariste.

Dimanche 5 novembre 2023

 
Logo emblématique de la série.

TrackMania Turbo (TrackMania: Build to Race DS en Amérique du Nord, parfois TrackMania Turbo: Build to Race) est un jeu de course développé par Firebrand Games et édité sur Nintendo DS par Focus Home Interactive le et par City Interactive le . Il s'agit de la suite de TrackMania DS datant de sur la même plate-forme, qui sort le même jour que la version Wii, TrackMania. Le jeu adapte le concept de la franchise TrackMania, offrant une approche atypique par rapport aux créations du même genre, de par son gameplay simple orienté arcade et son éditeur de niveau.

TrackMania Turbo est développé par le studio britannique Firebrand Games, qui a conçu la version DS un an plus tôt en 2009. Le studio adapte son moteur de jeu multi-plate-forme nommé Octane, et comble principalement le manque de la version DS relevé par tous les observateurs, l'absence de module multijoueur en ligne. Les problèmes de collision reprochés à la version initiale sont également rectifiés.

TrackMania Turbo reçoit un accueil globalement positif de la part de la presse spécialisée lors de sa sortie, malgré quelques critiques. Si l'essence de la franchise est conservée, des bugs d'affichage ainsi que des ralentissements sont toujours présents et une partie des observateurs reproche le manque de nouveauté, laissant paraitre le jeu comme une simple mise à jour de son ainé.

Lundi 6 novembre 2023

 
Devise de Suresnes inscrite sur la façade du lycée Paul Langevin : « Nul ne sort de Surenne, qui souvent n'y revienne ».

L'histoire de Suresnes (Hauts-de-Seine), commune de la banlieue ouest de Paris, est particulièrement liée à sa position géographique singulière, entre la Seine et le mont Valérien, l'un des points les plus élevés de l'agglomération parisienne. Ses activités économiques se développent ainsi historiquement en lien avec cet environnement, de la pêche sur le fleuve, en passant par la culture de la vigne sur les coteaux, l'industrie automobile et aéronautique le long de la Seine et, depuis la création du centre d'affaires de La Défense dans les communes voisines de Courbevoie et de Puteaux, par l'accueil de sièges de grandes entreprises.

Simple villa carolingienne mentionnée pour la première fois au IXe siècle, Suresnes reste jusqu'au XIXe siècle un petit village excentré. Non relié aux grands axes de communication vers la capitale, il vit presque en autarcie, même s'il est victime de plusieurs destructions durant le Moyen Âge et l'Époque moderne. Cependant, au fur et à mesure que ses coteaux se couvrent de vignobles, sa réputation grandit et des auteurs célèbrent le vin de Suresnes. L'établissement d'un pèlerinage religieux sur le mont Valérien au XVIe siècle participe aussi au développement de son économie, les dévots devant parcourir les sentiers du village jusqu'au calvaire, des cabarets s'installant ainsi à Suresnes pour les divertir. Au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle se multiplient par ailleurs autour du centre historique de nombreuses demeures bourgeoises et aristocratiques, garnies de vastes jardins, où de riches Parisiens viennent se reposer. En 1593, l'un d'entre eux met même sa propriété à disposition, afin d'accueillir des conférences de négociation entre catholiques et protestants qui participèrent à mettre fin aux guerres de religion.

À partir du milieu du XIXe siècle, la physionomie de Suresnes change radicalement, avec l'arrivée du train, du tramway et de services de navigation sur la Seine : la ville est désormais rapidement à portée des Parisiens, qui y viennent très nombreux dans les guinguettes bordant ses quais, souvent après avoir assisté aux courses de l'hippodrome de Longchamp voisin. Le développement de l'industrie à partir des années 1890 suscite l'installation de nombreuses usines, qui font peu à peu disparaître les propriétés de l'Ancien régime : Suresnes est désormais une ville industrielle dont la population ouvrière s'accroît fortement. L'élection d'Henri Sellier à la mairie de Suresnes en 1919 se traduit par une mutation urbaine considérable : promoteur des logements ouvriers, porté par les idées hygiénistes, le maire multiplie les services publics (écoles, dispensaires médicaux, etc.) et les HBM, sa cité-jardin étant considérée comme un modèle du genre. Il est cependant démis de ses fonctions par Vichy en 1941. Pendant l'Occupation, un millier de résistants sont exécutés par les nazis dans la forteresse du Mont-Valérien, bâtiment militaire qui a succédé au calvaire au milieu du XIXe siècle. La deuxième moitié du XXe siècle se caractérise par une nouvelle métamorphose urbaine, les usines disparaissant à leur tour pour laisser peu à peu place à des immeubles résidentiels et à des sociétés du tertiaire ou de haute technologie.

Mardi 7 novembre 2023

 
Basilick, étalon Tersk de robe gris argenté.

Le Tersk, ou Tersky (russe : Те́рская, Térskaïa), est une race de chevaux de selle de type Arabe, développée dans le Caucase du Nord, en Russie, des années 1920 jusqu'à 1948. L'objectif initial était de restaurer la race Strelets, quasi-exterminée durant la Première Guerre mondiale ; face à cette impossibilité, les chevaux Strelets survivants sont croisés à d'autres, de races Arabe, Don, Kabardin, Karachai, Shagya et Gidran. Provenant du haras de Tersk, le cheptel est déplacé durant la Seconde Guerre mondiale vers celui de Stavropol, pour éviter sa capture par les nazis. Les éleveurs et les deux haras à l'origine de la création du Tersk reçoivent respectivement le prix Staline et l'ordre du Drapeau rouge du Travail en 1949.

Cheval athlétique, le Tersk s'est forgé une réputation d'élégance et d'efficacité en raison de sa couleur de robe typiquement gris clair argenté, et de son aptitude à diverses disciplines comme le dressage et les courses d'endurance. Il est prisé par l'armée russe, qui l'utilise comme cheval de selle et d'attelage. Il contribue aussi à renouveler d'autres races, le Deliboz et le Lokaï. Bien qu'il ait été exporté vers l'Italie notamment grâce à ses qualités, le Tersk est une race rare. La majorité des 700 individus recensés en Russie en 2003 vivent dans le kraï de Stavropol. En 2009, la race est considérée comme menacée d'extinction.

Mercredi 8 novembre 2023

 
Le segment du murus gallicus en bleu, en aval du rempart romain (en rouge), sous la résidence universitaire au 1 place Abbé-Larue.

Le murus gallicus de Lyon a été découvert sur le plateau sud-ouest de Fourvière lors de fouilles préventives réalisées en 2014 place Abbé-Larue. La construction de ce mur gaulois est estimée autour de la première moitié du Ier siècle av. J.-C.

Un diagnostic réalisé en 2012 permet de mettre au jour plusieurs éléments des fortifications jalonnant l'histoire locale : un rempart romain, l'enceinte de la Retraite (XIVe siècle) et l'enceinte de Fourvière (XIXe siècle). La fouille de 2014 confirme les découvertes précédentes et révèle un murus dont la présence était totalement insoupçonnée.

Ce mur est une découverte majeure dans l'histoire de Lyon car il prouve la présence des Gaulois au moment de la fondation de Lugdunum. Le mur romain qui a été bâti juste à côté est aussi très intéressant : c'est le premier tronçon dégagé des remparts augustéens.

Jeudi 9 novembre 2023

 
Solidus frappé par Léon IV et le représentant au revers avec son fils et coempereur Constantin VI. À l'avers, ce sont Constantin V et Léon III, les deux prédécesseurs de Léon, qui sont représentés, affirmant ainsi un principe de continuité dynastique. Tous sont revêtus du loros.

Léon IV le Khazar (en grec ancien : Λέων Δʹ), né à Constantinople le et mort le à Strongylon, est un empereur byzantin de la dynastie isaurienne qui règne de 775 à 780. Premier fils de Constantin V, empereur de 740 à 775 et de sa première femme, Tzitzak, d'origine khazare (d'où le surnom de Léon), il est très jeune associé au pouvoir de son père et peut sans difficulté s'imposer sur le trône en 775. Marié à Irène l'Athénienne, il a alors déjà un fils, le futur Constantin VI, qu'il peut nommer comme son successeur désigné pour consolider une emprise dynastique alors de plus en plus forte. Attentif à se rendre populaire auprès de divers corps de la société byzantine, son règne reste largement méconnu et apparaît comme une période de stabilité et de continuité des réalisations de son père. Bien qu'il soit peu actif en matière religieuse, il demeure un partisan de l'iconoclasme instauré par ses prédécesseurs, sans toutefois mener de répression particulière. Il profite d'une situation extérieure plutôt stabilisée grâce aux efforts de son père et de son grand-père. Prudent en Occident, il poursuit l'incessant conflit de frontière avec le nouveau califat abbasside et son règne voit quelques succès d'ampleur face aux Musulmans, sans parvenir à faire cesser leurs raids.

Atteint probablement de la tuberculose dès le début de son règne, Léon IV meurt dès l'année 780 des conséquences de cette maladie, à l'âge de trente ans. Il laisse le pouvoir à son jeune fils et surtout à sa femme, Irène, qui détient la régence et s'apprête à inaugurer un épisode de pouvoir féminin, alors inédit dans l'histoire byzantine.

Vendredi 10 novembre 2023

 
Portrait en 1951.

Henri Riu, né le à Perpignan (Pyrénées-Orientales) et mort le à Roanne (Loire), est un joueur de rugby à XV et international français de rugby à XIII, évoluant au poste de troisième ligne, de pilier, de deuxième ligne ou de talonneur.

Enfant de Perpignan, il pratique le rugby à XV au sein du club de l'U.S.A. Perpignan avant la Seconde Guerre mondiale. Grand espoir du rugby à XV, il est vainqueur de la Coupe Frantz-Reichel en 1938, mais ne dispute pas l'année suivante la finale du Championnat de France à laquelle son équipe s'est qualifiée. Durant la guerre, il ne peut pas prendre part au titre de 1944 ayant été réquisitionné en Allemagne pour le Service du travail obligatoire.

En 1945, il séduit les dirigeants du club de rugby à XIII du R.C. Roanne de Claudius Devernois et décide de passer au rugby à XIII accompagné de Joseph Crespo. Il y devient l'un des avants les plus performants du Championnat de France qu'il remporte en 1947 et 1948. Il rejoint ensuite l'U.S. Lyon-Villeurbanne et décroche un troisième titre de Championnat de France en 1951. Ses performances en club en rugby à XIII lui ont ouvert les portes de la sélection française dans laquelle il compte deux sélections obtenues en 1948 et 1949.

Samedi 11 novembre 2023

 
Couverture de l'édition londonienne de 1938.

World Brain (Le Cerveau mondial) est une compilation d'essais et de conférences ayant pour thème la diffusion de la connaissance à l'échelle planétaire dans un but de progrès général de l'humanité. Elle est réalisée par l'écrivain britannique de science-fiction H. G. Wells et publiée en 1938 par l'éditeur londonien Methuen, l'auteur étant alors âgé de 72 ans.

Un de ces essais, le troisième dans l'ordre des chapitres, présente la vision d'une « encyclopédie mondiale permanente » qui a plus tard été rapprochée du projet Wikipédia par certains auteurs du début du XXIe siècle. Une version française du texte de ce troisième chapitre a été publiée dans le tome XVIII de l'Encyclopédie française, en , sous le titre : Rêverie sur un thème encyclopédique, au moment où avait lieu à Paris le Congrès mondial de la documentation universelle, où Wells donnait en français une conférence à ce sujet. Un court extrait de cette conférence, transcrit en anglais, fait l'objet du quatrième chapitre.

Il n'existe pas de traduction française publiée des autres textes composant l'ouvrage, soit les premier, deuxième et cinquième chapitres.

Dimanche 12 novembre 2023

 
Dressage d'un cheval en liberté, faisant appel à sa réponse au conditionnement.

L'intelligence du cheval, depuis longtemps décrite dans des mythes ou à travers des anecdotes, est étudiée scientifiquement depuis le début du XXe siècle. L'engouement populaire mondial pour les chevaux savants, dont un des plus fameux est Hans le Malin, donne lieu à une longue controverse autour des capacités cognitives de cette espèce. La découverte de l'effet Hans le Malin, puis le développement des études d'éthologie, ont peu à peu permis de mettre en lumière une grande intelligence sociale, qui se manifeste à travers le comportement du cheval. La discipline scientifique qui étudie la cognition chevaline, au croisement de l'éthologie et de la psychologie animale, est l'éthologie cognitive.

Si l'accession des chevaux à la conscience reste non démontrée, leurs capacités de mémoire sont reconnues depuis des siècles. Grâce à leur mode de vie sauvage en troupeaux, les chevaux disposent aussi de capacités cognitives avancées en relation avec la théorie de l'esprit, leur permettant une compréhension fine des interactions avec d'autres individus. Ils sont capables de reconnaître un être humain à partir des traits de son visage, de communiquer avec celui-ci à travers du langage corporel, et d'apprendre de nouvelles compétences en observant le comportement d'une personne. Les chevaux maîtrisent aussi la catégorisation et l'apprentissage de concepts. En termes d'intelligence au travail, les chevaux répondent bien à l'habituation, à la désensibilisation, au conditionnement classique et au conditionnement opérant. Ils sont capables d'improvisations et d'adaptations au niveau de leur éventuel cavalier. Comprendre le fonctionnement des capacités cognitives du cheval permet des applications concrètes dans les relations entre ces mammifères domestiqués et les êtres humains, notamment pour mieux y intégrer la capacité d'apprentissage, ce qui peut améliorer le bien-être du cheval, son entraînement, son élevage et sa gestion quotidienne.

L'intelligence du cheval est perçue différemment en fonction des cultures ; si l'influence du christianisme pousse souvent à la considérer comme limitée, elle est plus facilement reconnue parmi les personnes qui accordent aux animaux une valeur égale à celle des humains. Cette intelligence est mise en scène de façon anthropomorphisée dans des contes et légendes sur des chevaux parlants et sages, tels que l'épopée kirghize d'Er-Töshtük et le conte russe du Petit Cheval bossu, mais aussi dans des romans, des films, des bandes dessinées et des séries destinés à la jeunesse, comme l'illustrent L'Étalon noir, Jolly Jumper et Black Beauty.

Lundi 13 novembre 2023

 
Centre de Ienesseïsk.

Ienisseïsk (en russe : Енисе́йск, [ jɪnʲɪˈsʲejsk], litt. « [ville] du Ienisseï ») est une ville du centre de la Sibérie, une ville d'importance de kraï et le centre administratif du raïon de Ienisseïsk, bien qu'elle n'en fasse pas partie. Située dans le kraï de Krasnoïarsk, elle compte 17 537 habitants en 2021. Elle est bâtie sur la rive gauche du Ienisseï, grand fleuve russe qui lui donne son nom.

Centre historique du Ienisseï, aux confins de la taïga sibérienne, elle est surnommée le « père des villes sibériennes ». Fondée en 1619 par des cosaques du Ienisseï en tant que forteresse, la ville joue un important rôle dans la colonisation russe de la Sibérie, devenant la porte d'entrée vers la Sibérie orientale. Jusqu'au XIXe siècle, la ville est un centre commercial névralgique de Sibérie et plus largement du pays, au même titre que Kazan ou Moscou. Malgré les quatre grands incendies en 1703, 1730, 1778 et 1869, la ville se reconstruit à chaque fois dans un style qui lui est propre, l'école de Ienisseïsk. L'architecture mêle à la fois le baroque Narychkine, le baroque sibérien, le néoclassicisme russe et l'Art nouveau. La ville possède une centaine de bâtiments classés, dont une dizaine églises anciennes, parmi lesquels la cathédrale de la Dormition et le monastère de la Transfiguration. Depuis 2010, le gouvernement russe a inscrit Ienisseïsk sur la liste sélective des villes historiques de Russie.

Possédant un ensemble architectural unique au travers de ses églises et autres bâtiments, la ville est inscrite depuis 2000 sur la liste indicative du patrimoine mondial. Pour le 400e anniversaire de la ville en 2019, une reconstruction globale de la ville a été effectuée, au cours de laquelle l'ensemble de la partie historique a été restauré, dont la cathédrale de l'Épiphanie et l'église de la Trinité auparavant détruites. Désormais, la ville cherche à s'imposer comme destination touristique en utilisant ses atouts, malgré son isolement en plein cœur de la taïga.

Mardi 14 novembre 2023

 
Portrait en 1934.

Maurice Porra, né le à Perpignan (Pyrénées-Orientales) et mort le dans la même ville, est un joueur de rugby à XV international français et de rugby à XIII international français évoluant au poste de talonneur dans les années 1920 et 1930.

Formé au rugby à XV au Stade athlétique Perpignanais, Maurice Porra rejoint par la suite le F.C. Auch puis le F.C. Lézignan et dispute la finale du championnat de France en 1929 perdue contre l'U.S. Quillan. Le F.C. Lézignan est suspendu une année à la suite de cette finale par la Fédération française de rugby à XV contraignant M. Porra de rejoindre le F.C. Lyon. Il est alors une référence au poste de talonneur et finit par connaître une sélection en équipe de France contre l'Irlande peu de temps avant la mise au ban de la France du Tournoi des Cinq Nations. Cette sélection est lourde de conséquences pour M. Porra qui se voit obligé par la Fédération de quitter le F.C. Lyon ; ce dernier se déclare alors club dissident de la Fédération française en lançant l'Union française de rugby amateur. Après hésitations et propos contradictoires, il cède et rejoint le S.U. Agen juste après sa sélection mais voit sa licence de rugby retirée. Il ne dispute ainsi aucune rencontre avec le S.U. Agen entre 1931 et 1933, date de son retour à Perpignan, car la Fédération maintient sa radiation.

En janvier 1934, il rebondit en prenant part à la première manifestation du rugby à XIII français sur l'invitation de Jean Galia pour la tournée des Pionniers. Il joue désormais au rugby à XIII. Il devient à l’orée de la saison 1934-1935 l'une des têtes d'affiches du championnat de France en signant pour le S.A. Villeneuve et remportant la première édition du championnat de France de 1935 avec Galia, Max Rousié et Marius Guiral. Il rejoint par la suite le XIII Catalan de Perpignan et inscrit une nouvelle ligne à son palmarès avec le titre de la Coupe de France en 1939. Parallèlement, il devient également international français et prend part aux éditions de 1935, 1936 et 1937 de la Coupe d'Europe des nations.

Mobilisé par la Seconde Guerre mondiale qui met un terme à sa carrière sportive, Porra devient par la suite entraîneur, tout d'abord du RC Catalan (dénomination du XIII Catalan en version quinziste à la suite de l'interdiction du rugby à XIII) puis du Stade aurillacois avant de revenir sur Perpignan et le XIII Catalan à la sortie de guerre. Il entraîne ensuite le Céret sportif en rugby à XV avant son décès.

Mercredi 15 novembre 2023

 
Sur le circuit du Mans, Rosseel (au centre) règle le sprint et gagne devant les 5 échappés du jour.

La 2e étape du Tour de France 1952 se déroule le entre les villes de Rennes, qui accueille le Tour pour la sixième fois et Le Mans, première fois ville-étape du Tour de son histoire. Le parcours traverse les départements de l'Ille-et-Vilaine, de la Mayenne, et de la Sarthe sur une route principalement plane et longue de 181 km. Il passe notamment par les villes de Vitré, Laval, Sablé-sur-Sarthe et La Flèche.

C'est la deuxième étape des vingt-trois prévues de cette 39e édition du Tour de France, dont Fausto Coppi a pris le départ en tant qu'immense favori, en l'absence d'Hugo Koblet, vainqueur de l'édition précédente et de Louison Bobet, actuel champion de France. Le Tour est au départ de l'étape mené par le Belge Rik Van Steenbergen, maillot jaune après avoir remporté la première étape.

La course est disputée au sprint entre les quatre membres d'une échappée sur le circuit des 24h du Mans et remportée par le Belge André Rosseel de l'équipe de Belgique, devant l'Espagnol Bernardo Ruiz, de l'équipe d'Espagne et le Français Pierre Molinéris, de l'équipe régionale Sud-Est. Rik Van Steenbergen, de l'équipe de Belgique, reste maillot jaune.

L'étape, plus courte que la distance moyenne des étapes de Tour de France de l'époque, est disputée à un rythme élevé avec un grand nombre de tentatives d'échappée. Comme lors de la première étape, l'équipe de France tente d'attaquer avec ses leaders, suivis de près par Fausto Coppi. L'échappée principale compte jusqu'à quatre minutes d'avance sur le peloton, si bien que Pierre Pardoën, 3e au général, est virtuellement maillot jaune pendant un temps, mais l'équipe de Belgique confirme sa domination en ce début de Tour, en ramenant Van Steenbergen sur la tête de la course et en jouant la victoire avec Alex Close et André Rosseel, qui remporte finalement l'étape. Le rythme rapide provoque par ailleurs, quatre abandons, hors délais.

Le contrôle de la course par l'équipe de Belgique, permet à celle-ci de conserver le maillot jaune, de remporter une nouvelle victoire d'étape et de remporter une deuxième fois le classement par équipes de l'étape. Pierre Molinéris remporte quant à lui le prix de la combativité.

Jeudi 16 novembre 2023

 
Portrait de Léopold Fabre en 1927.

Léopold Fabre, né le à Toulouse (Haute-Garonne) et mort le à Thézan-lès-Béziers (Hérault), est un joueur international français de rugby à XV et de rugby à XIII évoluant aux postes de pilier ou de talonneur dans les années 1920 et 1930.

Formé au rugby à XV au F.C. Lézignan, il fait ses débuts dans le Championnat de France lors de la saison 1925-1926. L'arrivée de l'entraîneur-joueur Jean Sébédio permet au club de gravir les échelons et d'atteindre la finale de l'édition de 1929 avec ses coéquipiers Maurice Porra et Gaston Amila perdue contre l'U.S. Quillan. Il reste fidèle au club malgré les menaces d'exclusion de ce dernier pour brutalité. Finalement, le club est maintenu et reste un club outsider du Championnat. Il connaît en sa première et unique sélection en équipe de France en remportant 31-0 son opposition face à l'Allemagne à Berlin. En , le F.C. Lézignan se trouve exclu du Championnat pour brutalité, L. Fabre décide alors de rejoindre le Stade châteaurenardais et joue quelques rencontres au Stade toulousain du temps de l'Union française de rugby amateur en 1930.

En 1934, il rebondit en prenant part à la première manifestation du rugby à XIII français sur l'invitation de son ex-coéquipier en sélection Jean Galia pour la tournée des « Pionniers ». De retour à Lézignan, il milite pour la création d'un club de rugby à XIII mais cela reste sans suite. Il retourne ainsi au XV au F.C. Lézignan en pour s'y entraîner sans possibilité de jouer en match dans un premier temps en raison de son passé treiziste, il y accompagne ses deux frères dont le plus jeune Émile Fabre qui est un futur international de rugby à XV et capitaine du Stade toulousain. Il ne peut que se contenter de matchs amicaux pour revêtir de nouveau le maillot du F.C. Lézignan avant de mettre un terme à sa pratique sportive en 1936.

Vendredi 17 novembre 2023

 
Fresque murale du parcours BD de Bruxelles reproduisant la couverture de l'album, réalisée en 2005 par Art Mural.

La Marque jaune est la troisième aventure et le sixième album de la série de bande dessinée Blake et Mortimer, créée par le dessinateur belge Edgar P. Jacobs. L'histoire est d'abord pré-publiée dans Le Journal Tintin du au , au rythme d'une planche par semaine, avant d'être éditée en album en aux Éditions du Lombard, puis rééditée en aux Éditions Blake et Mortimer.

Dans cette aventure, le capitaine Francis Blake et son ami le professeur Philip Mortimer enquêtent sur les méfaits d'un mystérieux criminel, surnommé la Marque Jaune en raison de la signature qu'il appose à la craie jaune sur les lieux de ses crimes. La nécessité de retrouver l'individu se fait plus pressante lorsqu'il enlève quatre notables londoniens au nez et à la barbe de la police. La Marque jaune est la première aventure de la série qui se déroule entièrement au Royaume-Uni. Pour composer les décors de son album, Edgar P. Jacobs effectue un repérage sur place et cherche à s'imprégner au mieux de l'ambiance londonienne pour représenter fidèlement la capitale britannique. Le scénario, qui doit beaucoup aux échanges entre l'auteur et son ami Jacques Van Melkebeke, s'inscrit dans une longue tradition cinématographique et littéraire, empruntant notamment de nombreuses références au cinéma expressionniste allemand des années 1920.

L'album, considéré comme le plus abouti et le plus emblématique de Jacobs, est reconnu comme un chef-d'œuvre de la bande dessinée franco-belge. Salué pour le suspense de son intrigue, qui maintient une tension permanente autour de l'insaisissable criminel et du personnage de savant fou du Dr Septimus, comme pour la qualité de sa réalisation graphique, il occupe une place essentielle dans l'œuvre du dessinateur et sert en quelque sorte de matrice pour les autres aventures de la série. Le réalisme expressif de Jacobs, sa précision du détail, son traitement de la couleur et la rigueur de ses compositions ont fait l'objet de nombreuses études.

La Marque jaune est traduit dans près d'une dizaine de langues. L'aventure, adaptée en feuilleton radiophonique, en dessin animé et en jeu vidéo, a fait l'objet de plusieurs projets de films. Sa couverture emblématique a inspiré de nombreux dessinateurs et subi de nombreux détournements. Elle est notamment reproduite sur une fresque dédiée à la série dans le parcours BD de Bruxelles.

Samedi 18 novembre 2023

 
Emblème royal de la dynastie.

La période Joseon ou période Chosŏn (hangeul : 조선 ; hanja : 朝鮮 ; RR : Joseon ; MR : Chosŏn /tɕo.sʌn/) est la période de l'histoire de la Corée au cours de laquelle le pays est gouverné par la dynastie des Yi, dont les représentants occupent le trône en tant que rois ou empereurs de 1392 à 1910. Cette période commence par la prise de pouvoir du roi Taejo en 1392 à l'occasion d'un coup d'État qui amène la fin du royaume de Koryŏ. Vingt-sept souverains de cette dynastie se succèdent jusqu'en 1910, date de l'annexion de la Corée par l'empire du Japon, point de départ d'une phase de colonisation du pays. Un éphémère Empire coréen clôt la période Joseon, et dirige le pays de 1897 à 1910.

Cette période se caractérise par la pénétration de la pensée néo-confucianiste qui modifie le pays en profondeur, à laquelle s'ajoute l'influence civilisationnelle de la Chine. L'administration du pays comme les relations entre le souverain et sa haute administration sont modelées pour suivre les préceptes néo-confucéens. Les pouvoirs du souverain sont fortement encadrés par les lettrés, qui se réunissent en factions politiques opposées et dont les oppositions aboutissent à de nombreuses purges lors de cette période. Ce système politique dominé par les factions tombe en déclin au XIXe siècle, au profit des belles-familles des derniers souverains qui utilisent les périodes de régence pour accroitre leurs pouvoirs.

Le pays entretient initialement de bonnes relations avec la dynastie chinoise des Ming jusqu'à leur chute en 1644, mais les échanges sont plus difficiles avec les Qing, la dynastie mandchoue qui leur succède, et la situation de domination entre ces deux pays reste complexe jusqu'à la fin de la période. La Corée doit aussi faire face à plusieurs tentatives d'invasions japonaises en 1592 et 1597 puis mandchoues en 1627 et 1636 avant de connaitre une période de paix jusqu'à sa colonisation par le Japon. Le pays devient au XIXe siècle la cible des intérêts de puissances occidentales, ce qui met fin à son relatif isolement. La Chine, la Russie, et le Japon se montrent successivement les plus entreprenants dans le dernier quart du XIXe siècle pour s'assurer de leur domination sur le pays, avant que le Japon, par le traité d'Eulsa en 1905, ne matérialise sa maitrise du pays en le transformant en protectorat.

Culturellement, la période est marquée par un foisonnement important, les très nombreuses productions marquent durablement et profondément la culture coréenne : l'écriture hangŭl est développée en 1443, les couleurs tanch'ŏng gagnent en popularité, et les céramiques de type punch’ŏng atteignent une certaine apogée. Les lettrés yangban sont à l'origine d'une très grande production littéraire, scientifique, et artistique, notamment dans le domaine de la peinture. Une culture populaire s'affirme aussi en parallèle, d'où sont issus la peinture minhwa, la danse talchum ou les chants pansori.

Dimanche 19 novembre 2023

 
Alexia de Grèce au mariage de la princesse Victoria de Suède et de Daniel Westling (2010).

Alexia de Grèce (en grec moderne : Αλεξία της Ελλάδας / Alexía tis Elládas et en espagnol : Alexia de Grecia), princesse de Grèce et de Danemark, est née le au palais de Mon Repos, à Corfou, en Grèce. Brièvement héritière du trône de Grèce entre 1965 et 1967, elle est membre de l'ancienne famille royale hellène.

Fille aînée du roi Constantin II de Grèce et de la princesse Anne-Marie de Danemark, la princesse Alexia est proclamée diadoque à sa naissance, mais perd ce statut quand vient au monde son frère Paul, en 1967. Chassée de Grèce avec sa famille par la dictature des colonels (1967) et interdite de séjour dans son pays par la République hellénique (1974), l'enfant grandit en exil en Italie, au Danemark puis au Royaume-Uni.

Après des études d'histoire et de pédagogie en Angleterre, Alexia s'installe à Barcelone, en Espagne, où elle vit quelque temps avec sa cousine, l'infante Cristina. Devenue enseignante, elle fait la connaissance, en 1994, de l'architecte Carlos Morales Quintana, qu'elle épouse en grande pompe à Londres en 1999.

Après son mariage, le couple retourne vivre en Catalogne, avant de s'installer dans les îles Canaries en 2003. À Lanzarote, Alexia mène une vie discrète, un temps ébranlée par l'« affaire Unión », à laquelle son mari est mêlé, avant d'être innocenté par la Justice (2009-2014). Mère de quatre enfants, nés entre 2002 et 2007, la princesse se consacre à leur éducation et à différentes activités sportives, parmi lesquelles la navigation à voile.

Lundi 20 novembre 2023

 
Portrait en 1932.

Joseph Carrère, né le à Sigean (Aude) et mort le à Mably (Loire), est un joueur de rugby à XV et de rugby à XIII, international français pour ce second code, évoluant au poste de demi de mêlée ou de troisième ligne dans les années 1920 et 1930.

Joseph Carrère joue durant de nombreuses saisons au R.C. Narbonne où il se révèle comme l'un des meilleurs demis de mêlée de l'hexagone et dispute une demi-finale du Championnat de France en 1925 face au futur champion l'U.S. Perpignan. Convoqué en urgence en équipe de France de rugby à XV en 1928 pour affronter l'Irlande, il ne peut pas honorer sa sélection en raison d'un retard dans les transports pour le rassemblement de la sélection avant le départ pour Belfast. En 1930, il prend part à la naissance de l'U.S. Narbonne qui intègre l'Union française de rugby amateur puis fusionne avec le R.C. Narbonne en 1932. Toutefois, la Fédération française de rugby à XV décide alors de mettre au ban J. Carrère, à l'instar de Robert Samatan, Richard Majérus ou Charles Bigot, lors de sa demande de mutation entre les deux clubs narbonnais. J. Carrère met plus d'une année pour apprendre la raison de sa radiation, laquelle est prétextée par un lien avec un fait d'arbitrage, or il comprend que l'un des membres de la commission de discipline de la Fédération et dirigeant du Stade toulousain désire se venger de sa non signature au sein de son club en 1932.

Lors de l'arrivée du néo-code de rugby, le rugby à XIII, importé par Jean Galia, Carrère est l'un des premiers joueurs à rejoindre ce mouvement, dénonçant l'amateurisme marron dans le rugby à XV, et il prend part à la tournée des Pionniers en mars 1934. Une des têtes d'affiche du Championnat de France de rugby à XIII, il rejoint durant quatre saisons le R.C. Roanne, remportant la Coupe de France en 1938, puis effectue son retour au R.C. Narbonne en 1938, club qui vient de rejoindre le rugby à XIII. La Seconde Guerre mondiale éclate alors et le rugby à XIII est rapidement interdit, ce qui met un terme à sa carrière sportive.

Mardi 21 novembre 2023

 
Photographie de propagande de la Wehrmacht montrant des femmes juives à Moguilev, en juillet 1941.

La conférence de Moguilev (aujourd'hui Mahiliow, en Biélorussie) est un séminaire d'entraînement de la Wehrmacht organisé en dans le but d'améliorer la sécurisation de l'arrière du groupe d'armées Centre lors de l'invasion allemande de l'Union soviétique.

L'événement est organisé par le général Max von Schenckendorff, commandant de la zone arrière du groupe d'armées Centre, en coopération avec les responsables des services de sécurité et de renseignement de l'Allemagne nazie — la Waffen-SS et le Sicherheitsdienst (Service de sécurité, ou SD, dépendant également de la SS) — opérant dans la même zone. Officiellement une conférence de formation « anti-partisane », elle marque une escalade de la violence contre les Juifs et d'autres civils dans les zones placées sous le commandement de Schenckendorff et témoigne de l'implication de la Wehrmacht dans les crimes de guerres du régime nazi.

Mercredi 22 novembre 2023

 
Début de la Première épître de Clément dans l'édition gréco-latine d'Oxford (1633).

La Première épître de Clément, ou Épître de Clément aux Corinthiens (Κλήμεντος πρὸς Κορινθίους / Klếmentos pròs Korinthíous), est une lettre rédigée en grec par Clément de Rome, évêque de cette ville dans les années 90. Considéré comme pape, il est canonisé sous le nom de saint Clément Ier dans les traditions catholique et orthodoxe. C'est en grande partie à cette lettre que Clément doit sa notoriété. Il s'agit du seul écrit de cet auteur.

Datant probablement de 95-97 et destinée à l'Église de Corinthe, la lettre est postérieure d'une quarantaine d'années aux deux épîtres adressées par Paul de Tarse à la même communauté corinthienne. Avec la Didachè, elle constitue l'un des plus anciens témoignages sur le christianisme primitif, parallèlement au Nouveau Testament. La personnalité de son auteur ainsi que le lieu et l'époque de sa rédaction la situent à une double confluence : celle du monde grec et du monde romain, d'une part, et celle de la tradition juive et de ce qui apparaît déjà comme la tradition chrétienne, d'autre part. En tant que document, elle est la première œuvre de la littérature chrétienne à développer le thème de la succession apostolique et à mentionner les persécutions de l'époque impériale. Elle permet aussi à l'exégèse historico-critique d'affiner la datation de l'Épître aux Hébreux tout en soulevant plusieurs questions sur les dernières années de Paul.

Texte à la fois connu et méconnu, longtemps disparu, tardivement retrouvé, la Première épître de Clément figure désormais dans les recueils des Pères apostoliques. Elle est répertoriée sous le titre latin de Prima Clementis, abrégé en 1 Clem.

Elle a été découverte au XVIIe siècle dans le Codex Alexandrinus, où elle fait suite au Nouveau Testament et précède un pseudépigraphe intitulé Seconde épître de Clément dont l'auteur véritable n'est pas identifié avec certitude.

Jeudi 23 novembre 2023

 
Photo du corps de Jesse Washington après son lynchage illégal par une foule à Waco.

Jesse Washington est un ouvrier agricole afro-américain lynché à Waco au Texas le . Washington est âgé de 17 ans lorsqu'il est accusé du viol et du meurtre de la femme de son employeur à Robinson dans le Texas. Il n'y a aucun témoin oculaire de l'agression mais il est vu à proximité de la maison vers l'heure du meurtre. Rapidement arrêté, il est interrogé par le shérif du comté de McLennan et finit par avouer.

Washington est jugé pour meurtre au tribunal de Waco. Il plaide coupable et est rapidement condamné à mort. Aussitôt après l'annonce de la sentence, il est entraîné hors du tribunal par des spectateurs et lynché devant l'hôtel de ville. Plus de 10 000 personnes, dont des membres de l'administration et de la police et des écoliers libérés pour leur pause de midi, se rassemblent pour assister au lynchage. La foule castre Washington, lui coupe les doigts et le suspend au-dessus d'un feu de joie. On le hisse et le redescend dans les flammes à plusieurs reprises et pendant environ deux heures pour retarder sa mort. Après l'extinction du feu, son torse calciné est trainé dans la ville et des morceaux de son corps sont vendus en souvenirs. Un photographe professionnel prend des clichés de l'événement, fournissant ainsi l'un des rares témoignages visuels d'un lynchage en cours. Ces images sont imprimées et vendues comme cartes postales à Waco.

Si ce lynchage est soutenu par de nombreux habitants de Waco, il est en revanche condamné par les journaux de tous les États-Unis. La National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) engage l'activiste Elisabeth Freeman pour enquêter sur place. Elle réalise une analyse détaillée de l'événement en dépit des réticences des habitants à s'exprimer sur le sujet. Après avoir reçu le rapport de Freeman, le cofondateur de la NAACP, W. E. B. Du Bois, publie un compte-rendu complet avec des photographies du corps calciné de Washington dans le magazine The Crisis et la NAACP met en exergue cette mort dans le cadre de sa campagne anti-lynchage.

La mort de Washington reçoit une couverture médiatique sans précédent aux États-Unis, affectant durablement la réputation de Waco jusqu'alors considérée comme une ville moderne et progressiste et contribuant à réduire la pratique du lynchage dans le pays.

Ce lynchage est cité dans le film BlacKkKlansman de Spike Lee, sorti en 2018.

Vendredi 24 novembre 2023

 
Jules Verne photographié par Nadar, vers 1878.

Jules Verne, né le à Nantes et mort le à Amiens, est un écrivain français dont l'œuvre est, pour la plus grande partie, constituée de romans d'aventures évoquant les progrès scientifiques du XIXe siècle.

Bien qu'il ait d'abord écrit des pièces de théâtre, Verne ne rencontre le succès qu'en 1863 lorsque paraît, chez l'éditeur Pierre-Jules Hetzel (1814-1886), son premier roman, Cinq Semaines en ballon. Celui-ci connaît un très grand succès, y compris à l'étranger. À partir des Aventures du capitaine Hatteras, ses romans entreront dans le cadre des Voyages extraordinaires, qui comptent 62 romans et 18 nouvelles, parfois publiés en feuilleton dans le Magasin d'éducation et de récréation, revue destinée à la jeunesse, ou dans des périodiques destinés aux adultes comme Le Temps ou le Journal des débats.

Les romans de Jules Verne, toujours très documentés, se déroulent généralement au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Ils prennent en compte les technologies de l'époque — Les Enfants du capitaine Grant (1868), Le Tour du monde en quatre-vingts jours (1873), Michel Strogoff (1876), L'Étoile du Sud (1884), etc. — mais aussi d'autres non encore maîtrisées ou plus fantaisistes — De la Terre à la Lune (1865), Vingt Mille Lieues sous les mers (1870), Robur-le-Conquérant (1886), etc.

Outre ses romans, on lui doit de nombreuses pièces de théâtre, des nouvelles, des récits autobiographiques, des poésies, des chansons et des études scientifiques, artistiques et littéraires. Son œuvre a connu de multiples adaptations cinématographiques et télévisuelles depuis l'origine du cinéma ainsi qu'en bande dessinée, au théâtre, à l'opéra, en musique ou en jeu vidéo.

L'œuvre de Jules Verne est universelle ; selon l’Index Translationum, avec un total de 4 751 traductions, il vient au deuxième rang des auteurs les plus traduits en langue étrangère après Agatha Christie et devant William Shakespeare. Il est ainsi, en 2011, l'auteur de langue française le plus traduit dans le monde. L'année 2005 en France a été déclarée « année Jules Verne », à l'occasion du centenaire de la mort de l'écrivain.

Samedi 25 novembre 2023

 
Situation du district des îles Faichuk au sein du lagon de Truk.

Le séparatisme dans les îles Faichuk est un courant politique qui revendique l'autonomie ou l'indépendance des îles Faichuk localisées dans l'État de Chuuk, dans les États fédérés de Micronésie, pays fédéral également constitué des États de Kosrae, Pohnpei et Yap.

Bien qu'apparu en 1959, le séparatisme des îles Faichuk ne prend une importance politique qu'à partir de 1979 et joue un rôle majeur dans la politique nationale jusqu'en 1983. En 1979, à l'occasion d'un référendum, les habitants expriment leur volonté d'autonomie par la création d'un État séparé de celui de Chuuk. Elle est en 1980 appuyée par l'assemblée législative de Chuuk. L'année suivante, après plusieurs essais infructueux, une loi portant sur la création d'un État de Faichuk est votée par le Congrès des États fédérés de Micronésie, mais le président des États fédérés de Micronésie Tosiwo Nakayama oppose son veto au nom de l'unité du pays. En 1983, les séparatistes appellent avec succès les insulaires des îles Faichuk au boycott du vote pour le Traité de libre association avec les États-Unis.

Par la suite, jusqu'en 2001, le courant politique revendiquant l'autonomie reste peu audible. À cette date, une constitution de Faichuk explicitant l'indépendance est votée par plébiscite et une déclaration unilatérale d'indépendance transmise au président des États fédérés de Micronésie Leo Falcam. Les dirigeants des îles Faichuk tentent d'établir des contacts durables avec les États-Unis dans une optique de recherche de l'indépendance. Rapidement, cependant, cet objectif est suspendu et plusieurs projets de loi pour la constitution d'un État autonome sont présentés sans succès au Congrès tout au long des années 2000.

En 2011 ont lieu deux tentatives politiques de passage en force. Une autoproclamée ambassadrice de Faichuk se présente devant l'ambassadeur chinois auprès des États fédérés de Micronésie et un dirigeant séparatiste influent se revendique président par intérim de la République de Faichuk. À partir de 2012, les revendications paraissent se transformer d'une indépendance de la région des îles Faichuk à une indépendance de l'État de Chuuk dans sa globalité.

Dimanche 26 novembre 2023

 
Page de titre.

English As She Is Spoke est le titre sous lequel est connu O Novo guia da conversação em portuguez e inglez (Le Nouveau Guide de la conversation en portugais et en anglais), un guide de conversation luso-anglais publié initialement en 1855 à Paris par la veuve de l'un des plus grands éditeurs en langue portugaise de l'époque, Jean-Pierre Aillaud, sous la signature d'un grammairien portugais réputé, José da Fonseca, et d'un apparent inconnu, Pedro Carolino. Le livre, épuisé et recherché, est republié en 1869 par le seul Carolino, sous le titre de New Guide of the Conversation in Portuguese and English, mais ne devient célèbre qu'après la publication quasi simultanée, en 1883, d'English As She Is Spoke (L'Anglais comme elle est parlait), une élégante anthologie anglaise de ce texte, et d'une réimpression américaine du New Guide de 1869, préfacée par Mark Twain.

Cet ouvrage est notoire pour sa drôlerie involontaire, due au fait que son ou ses auteurs ne parlaient manifestement pas l'anglais. Il a fait l'objet de plusieurs rééditions au XXIe siècle. Son titre est devenu une expression proverbiale, employée pour désigner des efforts maladroits pour maîtriser les subtilités de la langue anglaise.

Lundi 27 novembre 2023

Les épreuves de patinage de vitesse sur piste courte aux Jeux olympiques de 1998 ont lieu du 17 au dans le Nagano White Ring, au Japon.

Il s'agit de la troisième édition de la discipline aux Jeux olympiques. Elle accueille 94 participants de 18 pays sur six épreuves : le 500 mètres, le 1 000 mètres et le relais (3 000 mètres pour les femmes, 5 000 mètres pour les hommes). Il s'agit de la première fois que les temps sont chronométrés au millième de seconde près plutôt qu'au centième de seconde.

Annie Perreault remporte le 500 mètres en profitant de la chute de sa compatriote, la favorite Isabelle Charest. Wang Chunlu, écœurée d'avoir été emportée par la chute de Charest, quitte la glace sans finir la course et rate la médaille. Chun Lee-kyung remporte le 1 000 mètres puis le relais où les Coréennes battent le record du monde en finale.

Chez les hommes, Takafumi Nishitani, quatorzième mondial, remporte le 500 mètres à la surprise générale. Li Jiajun, trop confiant, est dépassé sur la ligne d'arrivée du 1 000 mètres par Kim Dong-sung qui devient champion olympique. Enfin, l'or au relais revient aux Canadiens.

Les 18 médailles de la discipline sont distribuées à quatre pays : la Corée du Sud, la Chine, le Canada et le Japon. La Corée du Sud, en tête des pronostics depuis les Jeux olympiques de 1994, confirme son avance avec trois médailles d'or et six médailles au total, tandis que les Japonais se placent troisièmes du tableau des médailles grâce à plusieurs réussites inattendues.

Mardi 28 novembre 2023

 
Logo du film.

Call Me by Your Name ou Appelle-moi par ton nom au Canada francophone est un film dramatico-romantique réalisé par Luca Guadagnino, sorti en 2017.

Le scénario, de James Ivory, est adapté du roman américain du même titre d'André Aciman (publié en français en 2008 sous le titre Plus tard ou jamais).

Ultime volet de la « Trilogie du Désir » de Luca Guadagnino, après Amore (2009) et A Bigger Splash (2015), l'action de Call Me by Your Name se déroule en 1983, en Italie du Nord où Elio, jeune Italo-Américain de 17 ans (interprété par Timothée Chalamet), et Oliver (interprété par Armie Hammer), un étudiant américain de 24 ans venu assister dans ses recherches le père d'Elio, vivent une histoire d'amour le temps d'un été. Michael Stuhlbarg, Amira Casar et Esther Garrel interprètent les personnages secondaires.

À sa sortie, Call Me by Your Name rencontre un grand succès auprès de la critique et du public. Le film obtient de nombreuses distinctions, dont trois nominations aux Golden Globes, quatre nominations aux BAFTA et aux Oscars. James Ivory, quant à lui, remporte l'Oscar 2018 du meilleur scénario adapté.

Luca Guadagnino souhaite en réaliser une ou plusieurs suites, envisageant une série de films qui conteraient l'évolution des deux personnages dans le temps en reprenant les mêmes acteurs, à l'exemple du personnage d'Antoine Doinel de François Truffaut.

Mercredi 29 novembre 2023

 
Khawaja Nazimuddin en 1948.

Khawaja Nazimuddin ou Khawaja Nazim-ud-Din (en bengali : খাজা নাজিমুদ্দীন ; en ourdou : خواجہ ناظم الدین), né le à Dacca (aujourd’hui capitale du Bangladesh) et mort le dans la même ville, est un homme d'État pakistanais. Il a été gouverneur général de 1948 à 1951 puis deuxième Premier ministre du pays, du au .

Originaire d'une famille musulmane et ourdouphone du Bengale, il s'engage auprès de la Ligue musulmane dans les années 1920 en soutien à Muhammad Ali Jinnah, dont il sera un fidèle proche. Sous le Raj britannique, il est maire de Dacca de 1922 à 1929 avant de rejoindre le gouvernement local en tant que ministre de l'Éducation puis de l'Intérieur. Il est ensuite Premier ministre du Bengale entre 1943 et 1945 et doit faire face à une grande famine.

Soutenant la création du Pakistan, il devient ministre en chef du Bengale oriental quand le pays est créé en 1947 avant de remplacer le père de la nation Ali Jinnah en tant que gouverneur général en 1948. Il est ensuite le second chef de gouvernement de l'histoire du pays, jusqu'à son limogeage par Malik Ghulam Muhammad. Il ne parvient pas à imposer sa politique et est marginalisé, avant de rejoindre l'opposition au régime militaire de Muhammad Ayub Khan peu avant sa mort.

Jeudi 30 novembre 2023

 
Haut-relief en bronze de Léopold Morice, Monument à la République, Place de la République, Paris, 1883.

La proclamation de la République française du est la proclamation au peuple français par laquelle la République est rétablie, fondant ainsi la Troisième République et provoquant la déchéance de l'empereur Napoléon III et la chute du Second Empire. Il s'agit de la quatrième révolution française, après celle de 1789, celle de 1830 et celle de 1848.

Mises en déroute par l'armée prussienne, les troupes françaises sont encerclées dans Sedan, où l'empereur Napoléon III capitule le . La nouvelle de la défaite, reçue le lendemain à Paris, provoque la stupeur. L'indécision du Conseil des ministres, mené par l'impératrice régente, et du Corps législatif, où le député orléaniste Adolphe Thiers et les députés républicains appuient la solution d'un gouvernement d'union nationale émanant de la représentation nationale élue, fait naître un soulèvement populaire.

Dans l'après-midi du , le palais Bourbon, siège du Corps législatif, est envahi. Les députés républicains Léon Gambetta et Jules Favre annoncent la chute du régime et conduisent la foule jusqu'à l'hôtel de ville de Paris, où la Troisième République est proclamée, pendant que l'impératrice s'enfuit et quitte le palais des Tuileries. Un gouvernement de la Défense nationale est nommé, sous la présidence du général Trochu, chargé de poursuivre la guerre contre la Prusse.

La proclamation de la République n'entraîne pas pour autant la stabilité. Le gouvernement ne résiste pas au siège de Paris et à la signature de l'armistice en . Après l'insurrection de la Commune de Paris et la victoire des monarchistes aux élections législatives du , le nouveau régime apparaît fragilisé.

Événement fondateur, le est relativement effacé de la mémoire collective. Rarement célébré par les gouvernements républicains, les livres d'histoire ne lui accordent le plus souvent qu'une petite place dans l'abondante historiographie de la Troisième République, et peu de travaux lui sont entièrement consacrés. Le se distingue des autres épisodes révolutionnaires par l'absence de victimes et de barricades, au point que certains historiens refusent de le qualifier de révolution.