Wikipédia:Lumière sur/Proclamation de la République française du 4 septembre 1870

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Haut-relief en bronze de Léopold Morice, Monument à la République, Place de la République, Paris, 1883.
Haut-relief en bronze de Léopold Morice, Monument à la République, Place de la République, Paris, 1883.

La proclamation de la République française du est la proclamation au peuple français par laquelle la République est rétablie, fondant ainsi la Troisième République et provoquant la déchéance de l'empereur Napoléon III et la chute du Second Empire. Il s'agit de la quatrième révolution française, après celle de 1789, celle de 1830 et celle de 1848.

Mises en déroute par l'armée prussienne, les troupes françaises sont encerclées dans Sedan, où l'empereur Napoléon III capitule le . La nouvelle de la défaite, reçue le lendemain à Paris, provoque la stupeur. L'indécision du Conseil des ministres, mené par l'impératrice régente, et du Corps législatif, où le député orléaniste Adolphe Thiers et les députés républicains appuient la solution d'un gouvernement d'union nationale émanant de la représentation nationale élue, fait naître un soulèvement populaire.

Dans l'après-midi du , le palais Bourbon, siège du Corps législatif, est envahi. Les députés républicains Léon Gambetta et Jules Favre annoncent la chute du régime et conduisent la foule jusqu'à l'hôtel de ville de Paris, où la Troisième République est proclamée, pendant que l'impératrice s'enfuit et quitte le palais des Tuileries. Un gouvernement de la Défense nationale est nommé, sous la présidence du général Trochu, chargé de poursuivre la guerre contre la Prusse.

La proclamation de la République n'entraîne pas pour autant la stabilité. Le gouvernement ne résiste pas au siège de Paris et à la signature de l'armistice en . Après l'insurrection de la Commune de Paris et la victoire des monarchistes aux élections législatives du , le nouveau régime apparaît fragilisé.

Événement fondateur, le est relativement effacé de la mémoire collective. Rarement célébré par les gouvernements républicains, les livres d'histoire ne lui accordent le plus souvent qu'une petite place dans l'abondante historiographie de la Troisième République, et peu de travaux lui sont entièrement consacrés. Le se distingue des autres épisodes révolutionnaires par l'absence de victimes et de barricades, au point que certains historiens refusent de le qualifier de révolution.