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Lieux de tournage de La Grande Vadrouille (BROUILLON)

CASTING | TOURNAGE

  • Changer les « McInstosh » en « MacIntosh ».
  • Transférer les anecdotes inutiles/peu encyclopédiques mais un tant soit peu intéressantes sur la PDD.

Pages améliorées : Résistancialisme

Pages crées : Théobald Meurisse, Ein Jäger aus Kurpfalz (de)

Adrien Gombeaud, « Quarante ans de vadrouille », sur lesechos.fr, Les Échos, .

https://www.bfmtv.com/people/cinema/dans-les-coulisses-des-scenes-cultes-de-la-grande-vadrouille_AN-201607130028.html

https://soundcloud.com/user-405160015/histoires-de-tournages-la-grande-vadrouille (comparaison démographique)

Gilles Botineau, « Aux origines de La Grande Vadrouille », sur CineComedies, . name="CineComedies"

Plan ❌
Introduction complète ❌
Infobox complète ❌
Résumé détaillé ❌
Personnages ❌
Fiche Technique ❌
Genèse ✔️
Distribution ❌
Développement ❌
Acteurs et actrices ❌
Scénario ❌
Tournage ❌
Musique ❌
Montage ❌
Sortie ❌
Critiques ❌
Distinctions ✔️
Box-office ❌
Diffusions à la télé ❌
Editions vidéo ❌
Postérité ❌
Analyse ❌
Images et illustrations ❌
Alternatives textuelles ❌
Articles connexes et liens rouges ❌

La Grande Vadrouille modifier

Plan modifier

  1. Intro
  2. Synopsis
    1. Synopsis court
    2. Synopsis long
      1. Atterrissages d'aviateurs alliés sur le Paris occupé  
      2. Rencontre aux bains turcs  
      3. Gala à l'Opéra et départ de Paris  
      4. Coucher avec l'ennemi / Nuit mouvementée à l'Hôtel du Globe
      5. Stanislas et Augustin en vadrouille
      6. L'envol vers la zone libre
  3. Personnages
  4. Fiche technique
  5. Distribution
  6. Réalisation
    1. Genèse
      1. Un ancien projet abandonné  
      2. Le Corniaud, un succès inattendu  
      3. Un nouveau film avec Bourvil et Louis de Funès
    2. Développement
      1. Scénario
        1. Évolution du scénario au cours de son écriture
        2. Différences du scénario par rapport au film final
      2. Repérages et préparations
      3. Budget et financements
      4. Choix des acteurs et actrices
    3. Tournage
      1. En Bourgogne
    4. Montage
    5. Bande originale
  7. Accueil
    1. Promotion et sortie
    2. Accueil critique
    3. Box-office
    4. Exploitations à l'étranger
    5. Distinctions
    6. Postérité et reconnaissance actuelle
  8. Exploitations ultérieures
    1. Diffusions à la télévision
    2. Éditions en vidéo
    3. Ressortie en version restaurée

+ si le temps

  1. Analyse
    1. Contexte historique
      1. ... des faits racontés dans le film : la France en 1942
      2. ... correspondant au mythe de la Résistance (Résistancialisme)
    2. Rire de la Seconde Guerre mondiale
    3. Références et inspirations
    4. Erreurs
    5. Liens avec d'autres œuvres
  2. Autour du film
    1. Suite de la collaboration Oury / Bourvil / De Funès
    2. Les accessoires du film

Liens modifier

http://www.fabula.org/acta/document8280.php

http://www.universalis.fr/encyclopedie/la-grande-vadrouille/1-odyssee-guignol/

https://books.google.fr/books?id=3b6pBQAAQBAJ&pg=PA221&lpg=PA221&dq=grande+vadrouille+budget&source=bl&ots=l6QP2sxi8W&sig=Pg6fWarL934_o8K2GUXX0UTvgiQ&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwih85zTkqvLAhXiQJoKHZrbAN44FBDoAQgbMAA#v=onepage&q=grande%20vadrouille&f=false

http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18653915.html

http://www.franceculture.fr/cinema/aujourd-hui-ne-pourrait-plus-faire-la-grande-vadrouille#

http://www.midilibre.fr/2016/06/24/le-succes-du-film-a-depasse-nos-esperances,1355423.php#xtor=RSS-5

http://www.leprogres.fr/sortir/2016/07/18/la-grande-vadrouille-50-ans-de-succes

https://books.google.fr/books?id=PAK-BQAAQBAJ&pg=PT295&dq=Com%C3%A9dies+fran%C3%A7aises+:+portrait+de+la+France+qui+rit,+de+La+grande+vadrouille+aux+Ch%27tis&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjH_ZLjqv7OAhUlDMAKHf98C38Q6AEIJDAB#v=onepage&q=la%20grande%20vadrouille&f=false

http://www.lepoint.fr/cinema/la-grande-vadrouille-a-50-ans-les-anecdotes-les-plus-savoureuses-08-12-2016-2088907_35.php

http://www.lamontagne.fr/alleuze/loisirs/art-litterature/2016/12/08/il-y-a-50-ans-le-cantal-servait-de-decor-a-la-grande-vadrouille_11999324.html

Hélène Combis-Schlumberger, « Aujourd'hui, on ne pourrait plus faire La Grande Vadrouille », sur France Culture, (consulté le ).

Phalène de La Valette, « Danièle Thompson : « La Grande Vadrouille, c'est l'identité française », sur www.lepoint.fr, Le Point, (consulté le ).

http://www.lepoint.fr/dossiers/culture/louis-de-funes-les-secrets-d-un-genie/de-funes-et-la-grande-vadrouille-fit-rire-de-la-guerre-16-02-2018-2195489_3535.php

https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-de-thomas-chauvineau/la-chronique-de-thomas-chauvineau-06-fevrier-2018

https://www.dailymotion.com/video/x2b79lf

http://www.avantscenecinema.com/numero-671-672-la-grande-vadrouille-gerard-oury/

« La Grande Vadrouille », sur impdb.org, The Internet Movie Plane Database (consulté le ).

Le film cité dans le livre Une histoire du cinéma français, 1960-1969

(http://issoiremaquettesclub.free.fr/Maquettes_Divers-Films_Francois.htm)

Intro modifier

Deuxième comédie de Gérard Oury après Le Corniaud, le film se déroule durant la Seconde Guerre mondiale dans la France occupée et raconte les déboires de deux français — totalement opposés par leur caractère et leur origine sociale — se retrouvant obligés d'aider un petit groupe d'aviateurs britanniques à se rendre en zone libre, tout en étant poursuivis par les Allemands. Ces deux français sont interprétés par Bourvil et Louis de Funès, duo vedette du Corniaud, qui jouent respectivement un peintre en bâtiment un peu naïf et un chef d'orchestre de l'Opéra de Paris très acariâtre.

à l'époque, le film le plus cher du cinéma français

Grâce à un budget confortable de , permis principalement par le succès du Corniaud, La Grande Vadrouille bénéficie d'un temps de tournage très long, de décors somptueux (dont l'Opéra Garnier, les paysages de la Bourgogne et les Hospices de Beaune), d'une distribution internationale et d'importants moyens techniques.

La musique originale est composée par Georges Auric mais le morceau le plus marquant du film reste toutefois la marche hongroise (ou Marche de Rakoczy), extrait de La Damnation de Faust d'Hector Berlioz, que Stanislas Lefort répète avec l' dans la salle de

L'accueil critique est partagé : certains appréciant la « fraîcheur » apportée par le film à la comédie française de l'époque tandis que d'autres fustigent son manque de réalisme. En effet, s'il ose traiter sur le ton de la comédie de la période grave qu'est l'Occupation, seulement vingt ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le film montre toutefois un vision édulcorée de l'Occupation sans « collabos » ni déportations, où tout le monde résiste de près ou de loin à l'occupant allemand, correspondant ainsi — volontairement ou non — au mythe de la Résistance développé par Charles de Gaulle sous sa présidence.

Louis de Funès excelle une fois de plus dans l'art du déguisement, avec notamment son uniforme trop grand de soldat allemand, et gagne un rôle culte de plus.

allemands correspondants plutôt aux stéréotypes de la Première Guerre mondiale

blockbuster


Avec plus de 17 millions de spectateurs lors de son exploitation en salles, le film a été pendant plus de trente ans le plus grand succès cinématographique sur le territoire français, toutes nationalités confondues (avant d'être dépassé par Titanic en 1998), et pendant plus de quarante ans le plus grand succès d'un film français sur le territoire français[1], avant d'être dépassé par Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon en avril 2008[2].

La Grande Vadrouille est à ce jour cinquième au palmarès des films les plus vus de l'histoire en France au cinéma, précédé par Titanic, Bienvenue chez les Ch'tis, Intouchables et Blanche-Neige et les Sept Nains et demeure un des

Culture populaire

Synopsis modifier

En 1942, pendant l'Occupation, un bombardier de cinq aviateurs britanniques est abattu au-dessus de Paris par la Flak, lors d'un retour de raid aérien. Ses occupants sautent en parachute. Deux sont faits prisonniers, les trois autres parviennent à échapper aux Allemands. Le premier, sir Reginald Brook (alias « Big Moustache »), atterrit dans le zoo de Vincennes, le second, Peter Cunningham, sur la nacelle d'un peintre en bâtiment, Augustin Bouvet, et le dernier, Alan MacIntosh, sur le toit de l'Opéra Garnier avant de se réfugier dans la loge d'un chef d'orchestre acariâtre, Stanislas Lefort.

Bouvet et Lefort doivent alors, malgré eux, cacher les aviateurs avant de les aider à rejoindre la zone libre, et de là l'Angleterre. Pourchassés par les Allemands et notamment le major Achbach, les fugitifs affrontent de nombreuses péripéties lors de leur voyage vers la Bourgogne. Ils franchiront enfin la fameuse « ligne de démarcation », avec l'aide de Germaine, la patronne de l'« hôtel du Globe » à Meursault, avant d'atteindre la zone libre en planeur.


Un avion anglais est abattu au-dessus de Paris. Ses trois occupants sautent en parachute : Peter Cunningham tombe sur l'échafaudage d'Augustin Bouvet, peintre en bâtiment; Alan Mac Intosh se pose sur le toit de l'Opéra pendant la répétition de l'orchestre, dirigé par Stanislas Lefort; Sir Reginald fait un plongeon dans le bassin aux phoques du zoo.

Tandis que la police allemande, sur les ordres du major Achbach, se lance à leur recherche, Stanislas et Augustin prennent en charge bien malgré eux leurs aviateurs respectifs et se retrouvent au hammam, où les Anglais s'étaient donné rendez-vous. Curieux moment où des inconnus simplement vetus d'une serviette se dévisagent en sifflotant "Tea for Two"... Pour mieux passer inaperçus, Augustin et Reginald "empruntent" des uniformes allemands et vont récupérer Peter caché au Guignol grace à Ginette, qui leur fournit un moyen de gagner la zone libre. Lorsque les Aallemands trouvent le parachute dans la loge de Stanislas, celui-ci, compromis, doit fuir à son tour.
Dans le train qui les emmène vers la Bourgogne, Peter est arrêté. Il est conduit à la Kommandantur de Meursault. Augustin, Stanislas et leurs protégés dérobent une voiture postale. Après bien des péripéties, ils sont recueillis par sœur Marie-Odile aux Hospices de Beaune. Pour leur faire franchir la ligne de démarcation, elle les cache dans des tonneaux, qui, hélas, sont livrés par méprise à la Kommandantur de Meursault, où ils seront du reste bientôt rejoints par Augustin et Stanislas déguisés en feldgendarms.
Il ne leur restera plus qu'à mettre le feu au bâtiment et à sauter dans le chariot de sœur Marie-Odile, qui les emmènera au galop vers un aéroclub désaffecté. Là, à bord de planeurs en piteux état, ils franchiront enfin les derniers obstacles.

http://www.cinema-francais.fr/les_films/films_o/films_oury_gerard/la_grande_vadrouille.htm

Résumé détaillé modifier

www.parisfaitsoncinema.com/les-adresses/paris/le-theatre-vrai-guignolet-dans-la-grande-vadrouille.html

l'un représentant Peter Cunningham, Stanislas Lefort Alan MacIntosh

rendez-vous

du soir obergruppenführer

chante Tea for Two dont une des paroles est "me and you and you and me" et fait une œillade à un personnage ventripotent et moustachu.

équivoque douteux

Atterrissages d'aviateurs alliés sur le Paris occupé modifier

« Un bombardier de la Royal Air Force — escadrille 261 — survole l'Allemagne en mission de nuit. Nom de code de l'opération : Tea for Two. »

— Texte ouvrant le générique.

 
Le bombardier allié est abattu au dessus de Paris par les tirs d'un canon antiaérien Flakvierling 38[3].

(où ils auraient bombardé la ville de Duisbourg ref Lancry)

De retour de leur raid aérien en Allemagne, les occupants du bombardier — qui a subit beaucoup de dommages et vole en direction de l'Angleterre — sont incapables de déterminer où ils se trouvent et imaginent survoler Calais. Malgré tout, les aviateurs alliés sont gais et sifflent l'air de Tea for Two, la chanson qui a inspiré le nom de leur mission. Au détour d'un nuage, ils découvrent qu'ils sont en réalité au dessus de Paris, apercevant la tour Eiffel. Au sol, l'alerte est donnée et les parisiens se réfugient dans des abris, tandis que la Flak allemande tire sur le bombardier. L'appareil touché, les cinq aviateurs sont obligés de s'en échapper. Avant de sauter en parachute sur la ville occupée, le Squadron leader sir Reginald Brook (alias « Big Moustache ») fixe un point de ralliement à ses hommes : les bains turcs de la Mosquée de Paris.

Le Squadron leader atterrit ensuite dans le bassin des phoques du zoo de Vincennes, où le gardien vient l'aider à s'en extirper le plus rapidement, avant l'heure de l'ouverture. Un autre aviateur, Peter Cunningham, atterrit sur la nacelle d'un peintre en bâtiment, Augustin Bouvet, alors que celui-ci repeint un treillage mural sur la façade d'un bâtiment jouxtant un immeuble occupé par les Allemands. Le moment est d'ailleurs inopportun puisque une cérémonie militaire destinée à accueillir l'obergruppenführer Otto Weber, en visite à Paris, a lieu dans la cour de l'immeuble. L'arrivée impromptue du parachutiste entraîne la chute d'un pot de peinture sur la tête de l'élégant obergruppenführer. Repérés, Bouvet et Cunningham sont pris en chasse (l'aviateur est blessé par une balle au bras) et s'enfuient par les toits. Un troisième, Alan MacIntosh, atterrit sur une statues de Pégase ornant le toit de l'Opéra Garnier, puis se réfugie dans une loge, sans savoir qu'elle appartient au chef d'orchestre Stanislas Lefort.

 
La salle de l'Opéra Garnier (vue d'un balcon), où Lefort répète avec son orchestre La Damnation de Faust d'Hector Berlioz.

Stanislas Lefort est d'ailleurs en ce moment même en train de répéter avec son orchestre la Marche Hongroise de La Damnation de Faust de Berlioz, pour le gala destiné à l'obergruppenführer en visite à Paris. Pendant ce temps, des machinistes rattachés à la Résistance placent des explosifs dans les décorations qu'ils préparent pour le gala. De son côté, l'acariâtre chef d'orchestre tance vertement ses musiciens et les fait répéter sans relâche, jusqu'à ce qu'un officier de la Wehrmacht, chargé de retrouver les parachutistes, fasse une entrée tonitruante dans la salle et interrompe la répétition en ordonnant à ses hommes de fouiller entièrement l'Opéra. Il se présente comme le major Achbach et annonce que deux des cinq aviateurs ont été fait prisonniers et qu'un autre se trouve actuellement dans l'Opéra. Furieux de voir sa répétition dérangée, Stanislas Lefort décide de l'interrompre et de rejoindre sa loge.

Une fois dans sa loge, Lefort fait un brin de toilette et découvre le parachute de MacIntosh, puis tombe nez à nez avec l'aviateur, qui le menace de son couteau. Bouvet et Cunningham, sur les toits, pénètrent dans un immeuble qui est alors fouillé par les Allemands à leur recherche et se réfugient chez Juliette, une jeune femme. Cunningham est caché au-dessus de la cage d'ascenseur, tandis qu'Augustin et Juliette accueillent les soldats avec une fausse scène de ménage destinée à vite les éloigner. Après avoir été aidé par le gardien du zoo qui lui a donné des habits — et lui conseille de raser sa proéminente moustache trop britannique — pour ne pas être repéré, « Big Moustache » part en direction des bains turcs. Chez Juliette, Augustin téléphone chez lui et découvre que l'occupant perquisitionne déjà son atelier, où il voulait retourner avec l'aviateur. Cunningham déclare de plus son intention d'aller aux bains turcs rejoindre son équipe, ce qui est impossible puisqu'il ne parle pas français et est blessé. Augustin Bouvet accepte un peu contraint de s'y rendre à sa place, avec pour mission de prendre contact avec le Squadron leader, qu'il reconnaîtra au signal de reconnaissance Tea for Two et à sa grosse moustache. Alors que les Allemands fouillent les coulisses de l'Opéra, Lefort a fait enfiler une de ses tenues à MacIntosh et le fait passer pour un jeune élève en plein cours particulier de harpe, et réussit à tromper le major Achbach ainsi. MacIntosh lui parle ensuite du rendez-vous, et Lefort accepte de s'y rendre, en prenant la précaution de cacher l'aviateur dans un placard.

Rencontre aux bains turcs modifier

 
Stanislas Lefort quitte la Grande Mosquée de Paris par l'entrée située rue Geoffroy-Saint-Hilaire et retourne à l'Opéra par vélotaxi.

Aux bains turcs de la Mosquée de Paris, « Big Moustache » s'est rasé. Dans la vapeur, Augustin Bouvet fredonne en vain Tea for Two pour tenter de rencontrer le chef d'escadron, tournant notamment avec intérêt autour d'un homme ventripotent et moustachu, près duquel s'approche ensuite Stanislas Lefort, qui reproduit lui aussi le même comportement douteux. S'entendant fredonner la chanson, Augustin et Stanislas finissent plus loin par se rencontrer, ils se parlent en anglais et se prennent mutuellement pour « Big Moustache » avant de découvrir qu'ils sont tous les deux Français. Les ayant remarqué, le véritable « Big Moustache » leur sifflent le signal, parvient à les convaincre qu'il est la personne qu'ils cherchent et leur explique avoir dû faire disparaître son signe distinctif trop britannique.

Dans la loge de Lefort à l'Opéra, MacIntosh souffre de la chaleur dans son placard et en sort, mais provoque assez de bruit pour éveiller l'attention d'Achbach, qui continuait sa perquisition dans les loges. Le major et ses hommes pénètrent de force dans la loge. MacIntosh ne peut que s'échapper par les toits de l'Opéra, poursuivi par les Allemands, qui découvrent de plus le matériel du parachutiste dans un tiroir du chef d'orchestre. Énervé d'avoir été dupé, le major Achbach se cache à son tour dans l'armoire, pour tendre un piège à Lefort. Sorti de la mosquée, Stanislas Lefort, enthousiaste, regagne l'Opéra, ayant mis au point un plan avec Bouvet et sir Reginald pour qu'ils exfiltrent MacIntosh et s'enfuient sans lui causer d'ennuis.

Au hammam, « Big Moustache » et Augustin volent dans les vestiaires des uniformes de haut-gradés allemands. Arrivant dans sa loge de chef d'orchestre, Lefort, en ouvrant le placard, tombe nez à nez avec le major Achbach. Celui-ci exige des explications et menace de le confier à la Gestapo au cas où il ne lui dirait rien. Son interrogatoire attendra cependant, le chef d'orchestre devant d'abord diriger le concert de gala du soir même en l'honneur de l'obergruppenführer. Jusque là, Achbach fait de Lefort son prisonnier.

 
Bouvet et Sir Reginald rejoignent Juliette au « Guignol des Champs-Élysées », où travaille son grand-père.

Augustin et sir Reginald sont déguisés en Allemands, l'un en général, l'autre en officier. Comme prévu, ils retrouvent Juliette au Guignol des Champs-Élysées, où elle travaille avec son grand-père comme marionnettiste. Là, le grand-père de Juliette échafaude un plan pour permettre aux aviateurs de s'échapper, qu'il présente sur le foulard d'évasion de Peter. N'étant plus en lieu sûr à Paris, Augustin devra lui aussi s'enfuir. « Big Moustache », Peter, MacIntosh, et Augustin, accompagnés de Juliette pour les aider, devront partir à h 5 par la gare de Lyon dans un train pour la Bourgogne, qui les mènera à Meursault, où ils se rendront à l'Hôtel du Globe. De là, les aviateurs et le Français pourront accéder à la zone libre et joindre l'Angleterre.

Le Squadron leader et Peter Cunningham étant réunis, il leur reste à récupérer MacIntosh avant de partir. « Big Moustache » doit donc se rendre le soir même au concert de gala pour retrouver son ami et co-équipier, avec Augustin, qui le fait pour les beaux yeux de Juliette. Leurs uniformes allemands leur permettront de s'introduire facilement dans l'Opéra. Leur plan semble simple : « entrer, pick up MacIntosh, sortir et… foutre le camp ». Ils ne savent pas que MacIntosh s'est enfui et que Lefort a été fait prisonnier.

Gala à l'Opéra et départ de Paris modifier

 
L'Opéra Garnier en mars 1941.

À l'Opéra, Sir Reginald et Augustin, grâce à leurs uniformes de haut gradés allemands (Augustin en général et Reginald en officier), sont placés dans de très bons sièges, au premier balcon, juste au dessus de la loge centrale accueillant l'obergruppenführer Otto Weber. Dans les coulisses, Stanislas est sous haute surveillance et se dirige, crispé, vers la fosse de l'orchestre, accompagné du major Achbach, sous les regards du ténor interprétant Méphisto et de trois machinistes. Ces derniers — membres d'un réseau de Résistance, dont le ténor est le chef — ont prévu un attentat à la bombe sur l'obergruppenführer en visite, et vont donc faire exploser la salle toute entière. Ces résistants ont secourus MacIntosh et l'ont confié aux actrices de La Damnation de Faust pour qu'elles l'habillent en figurante de l'opéra, pour tromper les Allemands. Après avoir envoyé ses hommes déclencher l'attentat, le ténor prend en charge MacIntosh, désormais déguisé en jeune paysanne germanique aux longues tresses blondes, et le cache dans une loge de l'Opéra. Le concert commence. Tout en dirigeant ses musiciens, le chef d'orchestre regarde haineusement Achbach, qui apprécie peu ce regard accusateur. Dans le balcon, Reginald ne peut s'empêcher d'arracher un oeillet dépassant du parterre de fleurs de la décoration pour le sentir : sans savoir il brise la connexion des fils reliés à la bombe, cachée dans la décoration du balcon. En coulisses, les machinistes déclenchent la bombe. À cause de la maladresse de Reginald, l'explosion ne fait qu'endommager le balcon, qui s'affaisse légèrement. En dessous, l'élégant obergruppenführer est à nouveau taché, cette fois-ci par la fumée et la poussière du plâtre. Dans la fosse, le major Achbach croit que Lefort est responsable de l'attentat. Celui-ci réussit à s'échapper par la fosse des spectateurs, tandis que ses deux acolytes ont également quitté la salle. Tous trois se retrouvent après que Lefort ait semé deux soldats qui l'avait pris en chasse. Pour traverser le grand escalier de l'Opéra, Reginald et Augustin font comme si Stanislas était leur prisonnier, puis ils rejoignent les coulisses, où les attendent MacIntosh et le ténor.

Le ténor les mène dans les sous-sol de l'Opéra, où coule une rivière souterraine, la Grange-Batelière, qui permet à Sir Reginald, MacIntosh, Augustin, Stanislas de quitter l'Opéra à bord d'une barque. Dépité, le chef d'orchestre jette sa perruque et sa baguette dans l'eau. Reginald, voyant une plaque indiquant un nom de rue (« rue des Halles »), décide d'arrêter la traversée pour jeter un coup d’œil en surface pour sortir et, peut-être, trouver des vêtements plus discrets, car Reginald et Augustin portent des uniformes de haut-gradés allemands, MacIntosh son déguisement de figurante et Stanislas sa tenue de gala en queue-de-pie. Comprenant que la rue au-dessus d'eux est un lieu de rencontre entre des prostituées et leurs clients, Reginald profite du déguisement de MacIntosh pour l'envoyer attirer des « clients » dans la rue. À cause de la nuit, ceux-ci ne voient pas la bouche d'égout ouverte et tombent dedans, rencontrant ainsi Reginald, Augustin et Stanislas, qui les dépouillent de leurs habits.

 
La tour de l'horloge de la gare de Lyon, d'où Peter et Juliette quittent Paris.

Habillés dans des tenues plus communes, les quatre fuyards arrivent à la gare de Lyon par le métro. Juliette et Peter les attendent, alors que le train pour Chalon-sur-Saône risque de partir d'une minute à l'autre. Reginald, MacIntosh, Augustin, Stanislas arrivent finalement trop tard. Juliette et Peter feront donc le voyage seuls jusqu'à la Bourgogne. Pour quitter la gare, pleine de barrages, tous quatre récupèrent des sacs de courriers et traversent facilement le barrage, se faisant passer pour le service des postes. À la sortie de la gare, ils dérobent une voiture postale et quittent Paris pour rejoindre la Bourgogne.

Coucher avec l'ennemi : nuit mouvementée à l'Hôtel du Globe modifier

En Bourgogne, la fourgonnette tombe en panne, contraignant les quatre fuyard à faire un bout de chemin à pied.


Les deux aviateurs dérobent un camion appartenant à des religieuses, alors en train de charger des citrouilles et autres légumes destinés aux Hospices de Beaune. Dans leur fuite, ils ne s'aperçoivent pas qu'ils ont embarquée une religieuse avec eux. Sœur Marie-Odile,

s'assagit en apprenant que ce sont des aviateurs de la Royal Air Force.

les , font mieux connaissance, Augustin essuyant le caractère désagréable de Stanislas




 
Stanislas et Augustin à vélo cherchant l'Hôtel du Globe, incarnés par des comédiens de la troupe Murisaltus, lors du 50e anniversaire du film à Meursault, en septembre 2016.
 
L'Hôtel du Globe à Meursault[NB 1].

« Dans la scène du wagon-restaurant, sous le regard de Juliette assise à une autre table, Peter dîne face à un officier allemand francophile (Helmuth Schneider) qui récite les extraits d'un poème de Charles Péguy (« Étoile de la mer voici la lourde nappe Et la profonde houle et l’océan des blés »). Il s'agit des deux premiers vers de Présentation de la Beauce à Notre-Dame de Chartres tiré de La Tapisserie de Notre-Dame, œuvre parue en 1913. »


Ein Jäger aus Kurpfalz (de) (chant populaire allemand qui sert à la scène des chaises)

 
Cachés par sœur Marie-Odile, « Big Moustache » et MacIntosh dorment dans les lits 1 et 2 de la salle des « pôvres » des Hospices de Beaune.

Au petit matin, aux Hospices de Beaune, la mère supérieure fait sa visite aux patients de la salle des « pôvres ». Elle rencontre Sir Reginald, qu'elle ausculte, le prenant pour un malade. Alors qu'elle lui demande « Dites trente-trois », celui-ci hésite à répondre, pour ne pas faire entendre son accent anglais. Sœur Marie-Odile arrive à temps et révèle que ces deux « malades », Brook et MacIntosh (dans le lit suivant) ont été placés là par elle. La mère supérieure préconise « un changement d'air immédiat » — c'est-à-dire les faire passer en zone libre — mais prévient toutefois Sir Reginald de surveiller son foie, ayant une forte attirance pour « tout ce qui est bon ». Les deux aviateurs sont donc conduits par brancards dans la cave des hospices, pour être cachés dans des tonneaux. Sir Reginald en profite pour dérober quelques bouteilles de vin.

À l'Hôtel du Globe, Germaine vient réveiller Stanislas et Augustin mais, frappant à là chambre 6, elle est accueilli à son grand étonnement par Achbach, tandis que Stanislas découvre sa méprise et se cache sous les draps, tremblant de peur. La patronne frappe ensuite à la porte de la chambre 9, qui est ouverte par le lieutenant Sturmer, surpris qu'elle vienne le réveiller à cinq heures ; Augustin, intrigué par les paroles en allemands de son camarade, comprend à son tour sa dangereuse erreur. Déboussolée, Germaine comprend l'erreur commise par les deux Français en voyant le numéro de la chambre 9 inversé. Finalement, Stanislas et Augustin réussissent à quitter leurs chambres à quatre pattes, sans aucun bruit, et descendent à la cuisine. Germaine et Juliette leur donnent des uniformes de feldgendarmes, des fusils chargés, et deux bergers allemands. Ainsi déguisés, ils pourront traverser la campagne et joindre la zone libre, grâce aux chiens qui connaissent le chemin par cœur, en se faisant passer pour une patrouille allemande.

 
La salle des « pôvres » des Hospices de Beaune, où « Big Moustache » et MacIntosh ont été caché par sœur Marie-Odile.

Stanislas et Augustin en vadrouille modifier

 
Germaine donne à Stanislas et Augustin des uniformes de la Feldgendarmerie, la police militaire allemande, pour qu'ils puisse rejoindre la zone libre.
 
Un court plan montre Augustin et Stanislas traversant le pont sur la Cure de Pierre-Perthuis (le petit pont en forme de dos d'âne).
 

...

au grand dam d'Augustin qui se retrouve contraint de porter son acolyte à travers la campagne.

ausweis

L'envol vers la zone libre modifier

 
Un avion de reconnaissance allemand Fieseler Fi 156 observe depuis les airs le périple du groupe jusqu'au Centre régional de vol à voile.
 
Un décollage de planeur tracté par une voiture, comme celui réalisé par les protagonistes pour arriver en zone libre.

De joie, Stanislas entonne l'air de la Marche Hongroise à tue-tête, suivi par Augustin et « Big Moustache ».

Personnages modifier

Lefort / Bouvet modifier

 
Le chef d'orchestre Toscanini figure parmi les inspirations de Stanislas Lefort.
  • Stanislas Lefort (Louis de Funès) : Chef d'orchestre à l'Opéra de Paris, Stanislas Lefort est orgueilleux, colérique, se croit supérieur à tout, malgré sa petite taille, et vit aisément grâce à son métier, malgré l'Occupation. Il est d'ailleurs chevalier de ordre national de la Légion d'honneur[NB 2]. Durant l'été 1942, il travaille avec son orchestre, qu'il dirige avec fougue, sur une représentation de La Damnation de Faust de Hector Berlioz, destinée à un général allemand en visite à Paris. Lors d'une des répétitions, un des aviateurs anglais dont l'avion a été abattu par la Flak atterrit sur le toit de l'Opéra Garnier et se réfugie dans la loge de Lefort


L'un des duos les plus connus demeure celui formé par Louis de Funès et Bourvil. De façon générale,

Comme tous les personnages interprétés par Louis de Funès, Stanislas Lefort symbolise « le patron », toujours en rogne et pensant avoir tous les droits

, tandis que Bourvil campe face à lui un personnage sensible et obéissant. Par exemple, dans La Grande Vadrouille, lors d'une expédition nocturne où, après lui avoir déjà extorqué ses chaussures, Stanislas Lefort (Louis de Funès) s'empare du vélo de son coéquipier (Bourvil)[4].

« Sous la lâcheté apparente du personnage, [Stanislas] [...] subit des modifications qui, par touches successives, redonnent de l’humanité à ce monstre d’égoïsme. Il sauve [...] la vie à Augustin en repérant un convoi de soldats allemands qui auraient pu les appréhender, et remercie Augustin sincèrement lorsque celui-ci, par deux fois, lui rend la pareille. Il est donc capable d’authenticité. »

— Julie Barillet, dossier pédagogique sur le film, Institut Français de Munich[5]

Alors qu'il repeint une façade attenante à une Kommandantur parisienne

, un des aviateurs anglais dont l'avion a été abattu par la Flak atterit sur sa nacelle

Aviateurs modifier

. Durant l'été 1942, alors qu'il croit survoler Calais est le pilote de l'avion abattu par la Flak al

Après que l'avion ait été abattu par la Flak, il atterrit dans le bassin des phoques du zoo de Vincennes

Il rase finalement son énorme moustache pour ne pas se faire reconnaître par les Allemands.

C'est le premier personnage visible dans le film

Juliette modifier

  • Juliette (Marie Dubois) : Petite-fille du marionnettiste du guignol des Champs-Elysées, Juliette vit dans un appartement à Paris

Juliette est une jeune femme, belle et blonde, vivant dans un appartement parisien. Petite-fille du marionnettiste du , elle l'assiste dans son métier. Après avoir rencontré Augustin et Peter lorsque ceux-ci sont entrés dans son appartement pour échapper aux Allemands, elle les aide spontanément à passer la ligne de démarcation, grâce au réseau de résistance de son grand-père . Elle traverse la Bourgogne en train aux côtés de Peter puis retrouve Augustin et Stanislas à Hotêl du Globe.


Augustin tombe amoureux d'elle et lui fait comprendre lors de la nuit à l'Hotêl du Globe.

aide Stanislas et Augustin

Dans le scénario, le prénom de Juliette était Ginette (lors de la sortie du film, certains médias nommaient toujours le personnage Ginette).

Achbach modifier

  • major Achbach (Benno Sterzenbach) : Autoritaire et imposant, le major Achbach[NB 3] est un officier de la Heer de la Wehrmacht en poste dans le Paris occupé et l'antagoniste principal du film.

    « Son côté sadique est visible quand il découvre que Stanislas a caché un anglais dans son placard et qu'il se cache dans le placard pour surprendre Lefort en flagrant délit et, plus tard, lorsqu'il annonce avec délectation à Stanislas et Augustin qu'il seront fusillé par douze balles chacun. Mais Achbach est aussi puéril : quand Lefort, Bouvet, les anglais et sœur Marie-Odile s'envolent en planeur vers la zone libre et que le mitrailleur qui louche a abattu l'avion de repérage allemand au lieu de des deux planeurs des fugitifs, Achbach pleurniche, comprenant qu'il a raté sa mission. Ainsi, il ne représente pas « l’officier allemand froid et calculateur » mais plutôt « l’autorité bête et méchante qui se ridiculise elle-même. » »


When Lefort refused to betray MacIntosh, Achbach promised to hand him over to the SS, but only after his scheduled performance for the visiting General Otto Weber. Achbach and his men guarded him closely until then. A botched assassination attempt against Weber allowed Lefort to escape. Later he and his aide Leutnant Stuermer went to get him, stopping off at the Hotel du Globe along the way, unaware that Lefort and Augustin Bouvet were there. After showering, he unknowingly went into their room, thinking it was his and Stuermer's.

By the time he was asleep, Lefort returned from an unsuccessful attempt to raid the hotel's pantry and got into bed, thinking the loudly snoring form of Achbach was Bouvet. Only in the morning did Lefort realize the truth! He quickly managed to slip out without awakening the Major. He was then driven to go pick up Cunningham. While he was there, Lefort and Bouvet were brought in, and he attempted to interrogate them, but they were rescued by Brook and MacIntosh, who also freed Cunningham.

Pursuit was rendered difficult first because the British pilots had set fire to the building, and then because they'd popped the tires on all the Germans' vehicles. He and some men gave chase in two newly arrived halftracks, but his quarry managed to escape nonetheless thanks to the poor shooting of a cross-eyed gunner.

Marie-Odile modifier

Dans les premières versions du scénario, sœur Marie-Odile se nommait Marie-Valentine.

« héros malgré lui » ou Antihéros

qui tentaient un attentat sur le général Weber

https://institutfrancais.de/cinefete/IMG/pdf/vadrouille.pdf

Fiche technique modifier

  Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

  • Titre : La Grande Vadrouille
  • Titres en anglais : Don't Look Now… We're Being Shot At ! (Royaume-Uni)The Big Runaround ou The Great Promenade (international)
  • Titre de travail : The Great Vadrouille
  • Dates de sortie : >> Uniquement dates et lieux de : 1) première mondiale (et non des avant-premières) quel que soit le pays, 2) dans le(s) pays producteur(s) et 3) dans les pays dans lesquels le français est langue officielle (Belgique, Canada, France, Suisse, etc.).
    • France : Année invalide (aaaa)</nowiki> >> Pays producteur(s).
    • Pays : Année invalide (aaaa)</nowiki> >> Pays francophone(s).

  Note : Cette liste n'est pas exhaustive, l'équipe d'un tel film ne se limitant pas à si peu de personnes. Cette liste oublie donc les administrateurs de production, la secrétaire de production, les stagiaires, les assistants opérateurs, le photographe de plateau, le perchman, le bruiteur, l'habilleuse, l'ensemblier, les accessoiristes, le tapissier, le chef machiniste, le chef électricien, les électriciens, le chef groupman, le chef constructeur, le menuisier, etc. L'équipe entière regroupe environ une centaine de personnes.

exécutés par l'orchestre de l'Opéra de Paris, sous la direction de Robert Benedetti et Jacques Météhen (éditions Hortensia) ; Ein Jäger aus Kurpfalz (chant populaire qui sert à la scène des chaises)

http://www.cinemotions.com/equipe-La-Grande-Vadrouille-tt719

http://www.encyclocine.com/index.html?menu=&film=14340


Macha Meril résumé très sèchement le film :

Réalisation modifier

Genèse modifier

Un ancien projet enterré modifier

PUBLIÉ SUR LA PAGE

Après Le Corniaud, succès inattendu modifier

En 1961, Gérard Oury tourne son troisième film, Le crime ne paie pas, un film à sketches dramatique. L'acteur Louis de Funès, dont la carrière commence lentement à décoller[NB 4], tient le seul rôle comique du film. Lors du tournage, l'acteur déclare au réalisateur « Quant à toi, tu es un auteur comique, et tu ne parviendras à t'exprimer vraiment que lorsque tu auras admis cette vérité-là », car il constate qu'Oury ...

[NB 5]

Suivant ce conseil, Gérard Oury prépare une comédie : Le Corniaud. Il confie le second rôle principal à Louis de Funès tandis que la tête d'affiche est Bourvil, qui est lui une vedette depuis longtemps. Au momen


<ref name="Corniaud CineComedies"/> Gilles Botineau, « Le Corniaud : Pas si Koun-Koun qu'ils en ont l'air ! », sur CineComedies, (consulté le ).


Grâce au producteur Robert Dorfmann qui a une totale confiance en son projet, Gérard Oury bénéficie pour sa première comédie de moyens exceptionnels surpassant ceux habituellement destinés aux comédies françaises (jusqu'alors cantonnées à de petits budgets)

Lors du tournage à Carcassonne,

[10]

six millions d'entrées En [[]], à la fin de sa première exploitation, le nombre d'entrées vendues s'élève à 11 739 783.


http://www.cinecomedies.com/dossiers/le-corniaud-pas-si-you-koun-koun-quils-en-ont-lair/

Un nouveau film avec Bourvil et Louis de Funès


Des mois plus tard, Le Corniaud triomphant au box-office,

Tout le monde — public, producteurs, exploitants de salles… —


Malgré la fin ouverte du Corniaud (où les deux personnages semble prévoir un nouveau coup pouvant rapporter gros), qui donne envie aux spectateurs de voir une suite, le réalisateur refuse catégoriquement l'idée de donner une suite au film, ne voulant pas « remettre les pieds dans les mêmes chaussures, si vernies soient-elles » (il ne réalisera d'ailleurs aucune suite de toute sa carrière)[11].

Le Corniaud se venge ou Le Retour du Corniaud (http://www.franceculture.fr/cinema/aujourd-hui-ne-pourrait-plus-faire-la-grande-vadrouille#)

Oury écarte tout d'abord

Il repense ensuite à l'idée des deux jumelles, qu'il propose à Dorfmann.


Louis de Funès tourne entre temps Les Bons Vivants, Le Gendarme à New York et Fantômas se déchaîne (suites du Gendarme de Saint-Tropez et de Fantômas) ainsi que Le Grand Restaurant[12]


nombre d'entrées du Corniaud au lancement du projet en [mois] 1966 : ... ?

Scénario modifier

Écriture à trois modifier

« J'ai pris conscience que l'écriture était un travail d'artisan. On travaille l'écriture comme on travaille un meuble. Maintenir le rythme, répondre aux questions que se posent les spectateurs, donner les clés, ne pas décevoir dans les dernières vingt minutes du film sont vraiment les grandes préoccupations scénaristiques, et La Grande Vadrouille n'a pas échappé à ces questions. »

— Danièle Thompson

« Je recherche un comique peu bavard (je fais une chasse impitoyable aux mots d'auteur et aux calembours), un comique simple, direct, tout en évitant la vulgarité. Un comique accessible à tous les publics et à tous les pays. »

— Gérard Oury

https://institutfrancais.de/cinefete/IMG/pdf/vadrouille.pdf

 
Danièle Thompson, fille de Gérard Oury, co-écrit le scénario avec son père et Marcel Jullian, après quelques interventions sur Le Corniaud.

Gérard Oury poursuit sa collaboration avec l'écrivain Marcel Jullian sur le scénario à la suite du Corniaud[13]. Sa fille Danièle Thompson, âgée de 23 ans, les rejoint, après des interventions ponctuelles mais cruciales lors de l'écriture du précédent film ; elle entame ainsi une longue carrière de scénariste, notamment auprès de son père pendant vingt ans[13].

La mode est à l'époque d'envoyer les scénaristes travailler au calme loin de l'agitation parisienne[14].

[b 1]

D'après son père, leur alchimie est parfaite pour l'écriture : « Amour filial, paternel, mécaniques de pensée identiques, tout concourt à nous faire atterrir au même moment à la même conclusion.  » écrit-il dans son autobiographie Mémoires d'éléphant ; il ajoute que, comme lui, sa fille « ne renâcle nullement à reprendre cinquante fois l'écriture d'une scène dont nous avons discuté cent fois. »[b 3]. En effet, Gérard Oury a une conception très personnelle de l'écriture d'un scénario

Phalène de La Valette, « Danièle Thompson : « La Grande Vadrouille, c'est l'identité française », sur www.lepoint.fr, Le Point, (consulté le ).


La Colombe d'Or à Saint-Paul-de-Vence

Gérard Oury, Danièle Thompson et Marcel Jullian travaillent sur le scénario à partir de mai 1965, sur la Côte d'Azur. Le producteur a loué aux sœurs Maria et Rosy Carita (fondatrices de la maison Carita) la villa qu'elles possèdent au Cap-d'Ail afin qu'ils travaillent au calme, loin de l'agitation parisienne[b 1]. L'écriture du scénario dure six semaines, à raison de huit ou neuf heures par jour de travail.

« On nous avait un peu isolés : c’était la grande mode à l’époque, les scénaristes partaient travailler dans des hôtels ou dans des lieux sympathiques. Nous étions partis plusieurs semaines et je garde d’excellents souvenirs de ces séances de travail où nous étions dans la fabrication de cette histoire : les moments de panne, les moments de joie intense parce que ce jour-là nous avions trouvé l’idée du bain turc ou de l’hôtel avec le gâteau. Ce sont des souvenirs formidables »

— D Thompson,2016, dossier de presse ressortie

Un jour, alors qu'ils travaillaient sur la scène de la rencontre entre « Big Moustache », Stanislas et Augustin aux bains turcs, les scénaristes ne trouvent pas le signe de ralliement qu'aurait pu fixé les aviateurs anglais[b 1]. Le problème est qu'il faut « rester historiquement authentique, mais faire la part belle à la comédie »[b 1]. Ils pensent finalement à Tea for Two, chanson extraite de la comédie musicale américaine No, No, Nanette (créée à Broadway en 1925)[b 1]. Le soir même, les trois scénaristes sont de sortie à Nice et, alors qu'ils entrent dans un bistrot, un pianiste joue Tea for Two, à leur grande surprise[b 1].

Le scénario de Lili et Lulu écrit par Oury et Tacchella est totalement remanié : de ce scénario originel ne subsiste qu'un passage aux Hospices de Beaune et le personnage de la bonne sœur qui aide les héros. La présence de Danièle Thompson apporte selon elle « un point de vue féminin et d'une autre génération » à l'écriture du scénario puisque celle-ci, née en 1942, n'a pas vraiment connu les années noires de l'Occupation, contrairement à son père qui, étant juif, a du fuir à Monaco puis en Suisse, et à Marcel Jullian, qui fut résistant ; elle se base ainsi sur (Mentionné dans cette article biographique [3])

http://www.lepoint.fr/pop-culture/cinema/daniele-thompson-la-grande-vadrouille-c-est-l-identite-francaise-31-03-2016-2029074_2923.php

Oury pousse ses partenaires dans leurs retranchements lors de ces éreintantes séances d'écriture[15]. Marcel Jullian se souvent notamment être resté au travail jusqu'à minuit pour devoir trouver la solution initiale du passage de la ligne de démarcation[15]. Oury propose diverses pistes comme mettre ses héros dans un convoi funéraire destiné à l'autre côté, ou à les déguiser en pompiers envoyés sur un feu en zone libre, mais Jullian décline ces idées qui ne correspondent pas à la réalité des règles en vigueur le long de la ligne[15]. Jullian, exténué, finir par lancer une dernière idée : les faire passer pour des felgendarmes en patrouille, le seul moyen selon lui de parvenir à traverser cette frontière[15]. L'idée, obtenue par l'épuisement et la colère, est retenue[15].

Le film profite de moyens et d'une qualité technique inhabituels pour les comédies françaises de l'époque, grâce à l'ambitieux producteur Robert Dorfmann[16].


Gérard Oury, Danièle Thompson et Marcel Jullian, La Grande Vadrouille : Scénario du film, L'Avant-scène Cinéma, , 140 p. (ISBN 9791022000765, lire en ligne)

, qui assura les coiffures du film)

Louis de Funès surveille attentivement l'avancée de l'écriture du scénario en téléphonant régulièrement à Gérard Oury pour qu'il lui rende compte de son travail, même depuis les États-Unis où il tourne Le Gendarme à New York Loubier 2014. .

Le rôle est très écrit, adapté à sa bouche, ce qu'il fait qu'il aura peu à rogner ou transformer au cours du tournage, comme il le fait souvent avec ses dialogues (https://podcasts-francais.fr/podcast/we-love-tftc/-33-la-grande-vadrouille-avec-daniele-thompson)

À partir de l'été, le duo Guy Grosso et Michel Modo intervient en tant que gagman pour enrichir le scénario, comme ils l'avaient fait sur Le Corniaud[17]. En août, les frères dialoguistes Georges et André Tabet, également à l'œuvre sur Le Corniaud, commencent leur travail d'écriture des répliques, à partir des bribes de dialogues ébauchés dans les traitements[18].

Jusqu'au tournage, le titre est The Great Vadrouille, référence aux moments où les personnages de différentes nationalités tentent de se faire comprendre en mélangeant les langues[18].


Mémoires d'éléphant, p. 99-100 : Oury glisse une référence à une rencontre personnelle pendant la guerre lors du dialogue de l'interrogatoire


À l'origine le scénario était beaucoup trop long. Il se continuait dans une fuite menant les protagonistes jusqu'en Espagne. Présenté au producteur Robert Dorfmann celui-ci indiqua qu'il fallait couper à partir d'Albi où les fuyards passaient. Depuis, le terme d'« Albi » désigne dans la famille Oury/Thompson un point à partir duquel un scénario s'éternise, devient répétitif[19].

Évolution de l'histoire modifier

 
Le scénario devait s'achever par une fuite jusqu'en Espagne à travers les Pyrénées, lieu d'une poursuite à ski.
Évolutions du scénario au cours de son écriture (dont celles du scénario final modifier

Du scénario original de Lili et Lulu ne subsiste que

  • Trajet original

Albi Pyrénées

poursuite à ski

  • Nom d'Achbach
Différences du scénario par rapport au film final modifier

La dernière version du scénario antérieure au début du tournage (déposée au [] le ) contient plusieurs scènes qui n'apparaissent pas dans le film final ou sont considérablement modifiées, soit pour des problèmes techniques ou pour suivre les improvisations et les idées des acteurs.

  • Aviateurs

[nombre] aviateurs sont

Leur sort est mentionné par Achbach lors de l’interrogatoire de Stanislas et Augustin : ils ont été fait prisonniers.

Simplement mentionné au cours du film, le sort des deux autres aviateurs alliés — nommés et — est montré dans le scénario : l'un atterit et

Tous deux sont fait prisonniers, comme l'indique Achbach lors de l’interrogatoire de Stanislas et Augustin dans le film final.

  • Bains turcs (demi-moustache)
  • Gazogène
  • Lefort anti-anglais

Dans le scénario d'origine, le personnage de Stanislas Lefort est caractérisé par une forte anglophobie, qui est utilisée comme ressort comique régulier[b 4]. À MacIntosh qui lui demande s'il aime les Anglais (juste avant d'être enfermé dans le placard de la loge de Lefort), le chef d'orchestre répond : « Moi ? Pas du tout »[b 4]. Quand il découvre le major Achbach dans ce même placard, il tente de se justifiant, en balbutiant : « Innocent… pas ma faute… anglophobe. »[b 4]. Sur la route de Beaune, alors qu'ils viennent d'éviter une patrouille allemande à moto, Stanislas et Augustin discutent ainsi des Anglais :

« Stanislas. — Ils n'iront peut-être pas loin, nos Anglais.
Augustin. — S'ils nous avaient pas laissés pas laissés tomber ! On n'est pas les premiers à qui ils font des vacheries !
Stanislas. — Jeanne d'Arc !
Augustin. — Napoléon !
Stanislas. — Cambronne ![b 4] »

.

vichyssois


« Innocent… pas ma faute… anglophobe[b 4]. »


[b 4]

|Extrait d'une des versions du scénario.

  • Hôtel du Globe
  • Scène de l'interrogatoire
  • Avions endommagés

Développement modifier

Repérages (et préparations ?) modifier

Quartier général

  • Travail de l'assistant réalisateur

À partir de l'automne 1965, Gérard Guérin quitte le tournage de Comment voler un million de dollars pour se consacrer aux repérages de The Great Vadrouille : il est envoyé dans toute la France, pour établir un premier budget, seulement sept mois avant le début du tournage.[b 5]. En novembre, Guérin parcourt la Bourgogne[cit. 1] et réunit des lieux prestigieux pouvant servir de décors comme Avallon, Chalon-sur-Saône, Vézelay, Vougeot, Noyers-sur-Serein, Pierre-Perthuis, Beaune et Nevers (longtemps prévu comme décor des scènes extérieures de la Kommandantur)[b 5]. Selon lui, « c'était très facile de se présenter et d'obtenir les autorisations de tournage. Le Corniaud faisait un carton en salle, il suffisait de dire que nous préparions un nouveau Bourvil-de Funès pour que les oreilles deviennent aussitôt très attentives »[b 6].

En décembre 1965, Gérard Guérin effectue d’éprouvants repérages durant plusieurs semaines dans les environs de Chamonix, au pied du mont Blanc, pour les scènes finales censées se dérouler dans les Pyrénées.

prévues pour être tournées dans les Alpes

découpage technique

Pyrénées

L'une des difficultés d'un tournage en montagne serait les traces laissées dans la neige, empêchant de tourner deux prises au même endroit, une difficulté d’autant plus encombrante avec un réalisateur comme Gérard Oury qui aime multiplier les prises, ce qui nécessiterait sans cesse « déménager l'ensemble de l'équipe, le matériel, caméra et éclairage, le tout dans un milieu hostile qui complique les déplacements »[20].

Le 16 décembre, Guérin dîne avec le musicien, skieur et alpiniste Maurice Baquet, pour lui proposer d'être la doublure cascade de Louis de Funès pour les séquences à ski, beaucoup trop dangereuses et difficiles pour des non-sportifs, mais Baquet décline poliment la proposition[20].


« Huit mois de préparation vont précéder le premier tour de manivelle donné le 16 mai 1966...on lit par exemple à la page 14 du scénario "Un pot de peinture tombe de l'échafaudage. La peinture jaillit violemment et recouvre le chef S.S. et ses hommes" Après diverses tentatives on doit recourir à un seau truqué, muni à sa base d'un mécanisme qui projette en l'air le lait condensé qui remplace la peinture. Il faudra recommencer douze fois pour obtenir un effet réussi : à chaque essai il faut donner quinze uniformes à nettoyer. C'est un gag d'à peine dix secondes sur l'écran : il revient à 3 millions d'anciens francs français [+/- 5.000 euros]. Pour le gag des phoques du zoo, il faut trouver une grue à ressorts de cinquante mètres qui puisse faire atterrir, avec le rythme requis, l'acteur anglais Terry Thomas dans le bassin du zoo de Vincennes. Il faut trouver un aérodrome situé en bordure de falaise d'où pourront décoller les planeurs dans la séquence finale. Une équipe attendra cinq semaines des vents favorables pour réaliser cette séquence... »

— Pierre Billard, « La bataille du rire », L'Express, no 809,‎ .

Des techniciens réputés sont contactés pour faire partie de l'équipe. Avec l’accord d'Oury et Dorfmann, Georges Valon récupère une grande partie de l’équipe du film qu’il vient de tourner en tant que directeur de production, La Curée de Roger Vadim, dont notamment Claude Renoir pour la direction de la photographie, Jean André pour la direction de la décoration, et Jean-Pierre Spiri-Mercanton pour la régie générale, qui viennent eux-mêmes avec les collaborateurs et assistants avec lesquels ils ont l'habitude de travailler[21].

  • Opéra Garnier

n'avoue d'abord pas qu'ils désirent tourner dans ce lieu inaccessible

« La Grande Vadrouille peut se résumer ainsi : un milliard trois cents millions d'anciens frans dépensés (trois fois le prix du Corniaud), un an et quatre mois de préparation, 8000 journées de figuration en costumes, 200 personnes (acteurs et techniciens) en "vadrouille" pour les besoins du film pendant un tournage de 14 semaines… »

— http://nimotozor99.free.fr/grande-vadrouille-bonne-soiree-1966.htm

Budget et financements modifier

Robert Dorfmann : « Notre affaire est, au départ, si bien chronométrée, si bien minutée, que dès aujourd'hui j’invite tous mes amis à venir le 7 décembre 1966, fêter jour pour jour mon 35e anniversaire de cinéma, en assistant à la projection de La Grande Vadrouille, le film le plus follement gai que le Cinéma ait jamais produit. »


14 millions de francs[22].


(soit 21 100 000 euros en 2023)


14 000 000 francs

2077.34


Pour être amorti, le film doit générer 60 millions de francs de recettes[22].

Dans son autobiographie parue des années plus tard, Oury explique qu'avec l'évolution des coûts d'un tournage, La Grande Vadrouille aurait nécessité plus de cent millions de francs en 1988 (soit 28 000 000 euros en 2023).

En décembre 1966, à la sortie du film, Dorfmann explique qu'il vient de recevoir la demande d'une « grande compagnie américaine » pour l'achat des droits d'exploitation dans le monde entier (la France exclus), et révèle qu'il réclame au moins 1,5 millions de dollars (soit alors 7,5 millions de francs)[22].

Il est prévu que le film soit amorti puis bénéficiaire « d'ici à deux ans »[22].

  • Cachets, bénéfices

Louis de Funès : « Mon contrat précisait qu'au-delà d'un milliard et demi de bénéfices [en anciens francs], j'avais droit à une participation de 1,4 % » (http://www.lepoint.fr/cinema/la-grande-vadrouille-a-50-ans-les-anecdotes-les-plus-savoureuses-08-12-2016-2088907_35.php)

Cinéma indépendant

Choix des acteurs et actrices modifier

Préparations modifier

 
Carte envoyée par le costumier Monty Berman Ltd. à la société de production Les Films Corona.
  • Louis de Funès chef d'orchestre
  • Matériel aérien
  • Matériel terrestre (stock de Paris brûle-t-il ?)
  • Uniformes (anecdote de Peter Ustinov)
  • Composition de l'équipe technique

Choix des acteurs modifier

Duo modifier

De Funès modifier
 
Louis de Funès en 1978, dans son uniforme des films Le Gendarme de Saint-Tropez.
 
Grâce à , Louis de Funès achète le Château de Clermont.

Louis de Funès


L'acteur négocie lui-même, en compagnie de sa femme, son cachet et

Pour l'unique fois de sa carrière, il prend des

- à raison -

Bourvil et de Funès obtiennent le même cachet pour le film, ce qui n'était pas le cas sur Le Corniaud, où de Funès avait touché le tiers de son partenaire. « Mon contrat précisait qu'au-delà d'un milliard et demi de bénéfices [en anciens francs, NDLR], j'avais droit à une participation de 1,4 % », a raconté de Funès. Dans les années 1970, le comique devient l'un des acteurs les mieux payés par film avec des cachets de 350 millions d'anciens francs en moyenne. https://www.lepoint.fr/cinema/la-grande-vadrouille-a-50-ans-les-anecdotes-les-plus-savoureuses-08-12-2016-2088907_35.php

Alors que Bourvil avait touché un cachet triple de celui de Louis de Funès sur Le Corniaud, les deux acteurs sont désormais payés à égalité et perçoivent en plus chacun 1,4 % des recettes dès lors que le film dépasse les 15 millions de francs de bénéfices[23],[24]. Les rentrées d'argent permettent à Louis de Funès d'acquérir en 1967 le château de Clermont, ancienne demeure familiale de son épouse.


Bourvil modifier

Aviateurs modifier

Terry-Thomas modifier

Autour de Bourvil et Louis de Funès doit être réunie une distribution internationale, puisque les personnages sont de diverses nationalités, mais aussi pour assurer un succès dans le monde entier au film et ainsi être rentable, La Grande Vadrouille devant, pour atteindre ce but, réaliser les résultats équivalents au Corniaud en France, et les reproduire sur les cinq continents[25].

 
Terry-Thomas en 1968.

Pour le rôle de « Big-Moustache », Gérard Oury veut absolument l'acteur britannique Terry-Thomas[25]. Sortant de plusieurs succès internationaux tels que Un monde fou, fou, fou, fou avec Spencer Tracy, Comment tuer votre femme avec Jack Lemmon et le film choral Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines, Terry-Thomas s'avère être le comédien idéal puisque la grosse production que représente The Great Vadrouille a besoin d'une distribution internationale pour être un succès dans le monde entier et ainsi être rentable[note 1],[25]. Oury et Robert Dorfmann rencontrent l'acteur à Londres[cit. 2], qui leur demande un cachet exorbitant, étant alors l'un des acteurs les mieux payés du cinéma anglais et l'un des plus sollicités[25]. Après qu'Oury l'ait supplié « un genou à terre », Dorfmann finit par accepter de le payer au prix demandé[25]. L'évocation du tournage en Bourgogne, connue pour ses vins, aurait également influencé son choix[26]. L'attrait de l'acteur britannique pour le vin français est ensuite observé lors du tournage, et Oury le fait transparaître dans le personnage du Squadron Leader, notamment lors des scènes à Beaune[26].

« Il joue “Big Moustache”, le commandant du bombardier abattu, et, de Vouvray en Pommard, plonge de caves en celliers. Chaque fois que j'ai besoin de lui, les assistants savent où trouver “Big Moustache”. Rubicond, l'œil brillant, la démarche pas très bien assurée, il émerge un flacon de clos-vougeot ou de chambolle-musigny à la main. Je tire avantage de la chose et fait de “Big Moustache” un de ces Anglais toqués de la France parce qu'ils aiment son pinard »

— Gérard Oury, 1988[27],[26].

Mike Marshall modifier

L'aviateur canadien Alan MacIntosh est interprété par l'acteur franco-américain Mike Marshall, fils du réalisateur Bill Marshall et de l'actrice française Michèle Morgan. En 1963, Mike Marshall a quitté les États-Unis et ses études de droit pour vivre à Paris et se rapprocher de sa mère, dont il a été séparé très jeune. Il suit les cours d'art dramatique de Raymond Girard et commence une carrière de comédien. Gérard Oury, compagnon de Michèle Morgan, lui offre le rôle de MacIntosh et donne la nationalité canadienne au personnage de peur que le parler américain de Marshall ne fasse apas assez britannique. évoquant les scènes où il est déguisé en femme, Mike Marshall avance que « Depuis toujours, Gérard Oury »

[28].

« Gérard Oury voulait voir si je ressemblais à Michèle Morgan autant qu'on le disait. Il rêvait de me coller une perruque et de me maquiller les yeux. En découvrant le script, je me souviens m'être écrié “Ah le salaud !” Gérard arrivait à ses fins en utilisant son scénario ! »[29]

Il donnera plus tard à Marshall un rôle, finalement coupé, dans Les Aventures de Rabbi Jacob (1973) et le rôle d'un méchant dans Le Coup du parapluie (1980).

[30].

En février 1966, peu avant de participer à La Grande Vadrouille, il sort de 600 représentations de Croque-monsieur au théâtre avec Jacqueline Maillan[26].

avait donné une idée pour Le Corniaud[26]

Claudio Brook modifier

Peter Cunningham est interprété par Claudio Brook, un acteur mexicain de père anglais et de mère française. Après plusieurs films de Buñuel, il tourne notamment en France Viva Maria ! (1965) et Du rififi à Paname (1966), et il s'installe à Paris début 1966, pensant avoir « une place à y prendre dans les rôles de quadragénaires virils »[25]. Il devient plus tard célèbre au Mexique pour ses rôles dans des films d'horreurs[30].

Rôles féminins principaux modifier

Les rôles féminins ne sont distribués que très tard, quelques semaines à peine avant le début du tournage[31].

Marie Dubois modifier
Colette Brosset modifier
Mary Marquet modifier
Andréa Parisy modifier

La religieuse des Hospices de Beaune, sœur Marie-Odile, est campée par Andréa Parisy, notamment apparue dans Les Tricheurs (1958), 125, rue Montmartre (1959) et 100 000 dollars au soleil (1964), et qui partage alors la vie du producteur Robert Dorfmann[32].

Seconds rôles modifier

Grosso & Modo modifier

Image du film La Grosse Pagaille

La Feldmarescialla (1967) commedia - Film completo in italiano

Michel Modo dans le film italien La feldmarescialla (1967), où il reprend son rôle de soldat allemand bigleux.

Jacques Bodoin modifier

Jacques Bodoin joue aux premiers mois de 1966 un sketch intitulé La leçon d'anglais dans un cabaret nommé la Tête de l'Art. Un soir, Gérard Oury est présent dans la salle avec sa compagne Michèle Morgan. Après la représentation, ils invitent Bodoin à boire un verre avec eux. Oury annonce au comédien qu'il « prépare actuellement un truc assez important avec Bourvil et de Funès » et lui demande s'il accepte un petit rôle dans le film, même s'il ne sait pas encore lequel... Le rôle qui lui est offert est finalement celui du chanteur incarnant Méphisto, qui est également chef du réseau résistant de l'Opéra[NB 6]. Selon Bodoin, c'est car il savait qu'il chantait qu'Oury lui a proposé ce rôle.

http://nimotozor99.free.fr/Bodoin-Jacques.htm

Autres modifier

, respectivement doublures [quoi] de Bourvil et Louis de Funès, sont engagés et perçoivent chacun un cachet de.

[NB 7]

Préparation du tournage modifier

  • Repérages
 
C'est notamment grâce au concours d'André Malraux, ministre de la Culture, que le tournage à l'Opéra Garnier fut possible.

Maurice Baquet

  • Composition de l'équipe technique et matériel

http://www.leparisien.fr/espace-premium/oise-60/gerard-streiff-cascadeur-l-etoile-discrete-de-la-grande-vadrouille-21-12-2014-4390395.php

 

Pour réunir une quantité suffisante d'uniformes et de matériel allemand de la Seconde Guerre mondiale, la costumière Tanine Autré se fournit auprès de plusieurs stocks européens : « Londres, où Monty Berman dispose d'un énorme stock, Munich où il en reste peu, Rome qui en regorge[cit. 3] ». Une partie de tout ce matériel est déjà présent, étant utilisé par le tournage du film de guerre Paris brûle-t-il ?[NB 8]

140-101 à 370 État ou 140 C SNCF : la 140 C 341, en gare de Santeny-Servon, renommée Vougeot pour le tournage de La Grande Vadrouille en 1966[33] ;


  • Financement

Pour Le Corniaud, le réalisateur Gérard Oury avait obtenu auprès du producteur Robert Dorfmann de recevoir 50% des recettes. Cette fois-ci, doutant de réitérer le même succès, il ne reconduit pas les précédents accords et préfère un cachet fixe de ? pour le film. Bien après l'immense succès de La Grande Vadrouille, il commentera son erreur dans son autobiographie : « C'est une sottise. Je m'en repentirai. ».

Dans cette optique, Louis de Funès, Bourvil et Terry-Thomas se rendent à la dix-huitième édition du Festival de Cannes pour promouvoir le film quelques jours avant le début du tournage.


atterrit sur l'une des deux Renommée retenant Pégase d'Eugène Lequesne

Tournage modifier

À une date inconnue est tournée tout près, dans une pièce de la gare d'Orsay avec vue sur le musée de la Légion d'honneur, la courte séquence où Achbach téléphone de son bureau et apprend qu'un des aviateurs a été fait prisonnier[34].

Montage modifier

« Ils travaillaient dans une grande complicité. Gérard avait une confiance aveugle dans Albert, qui était un des plus grands monteurs avec qui j'ai collaboré. Il avait un sens aigu du montage qui lui permettait de travailler très vite et très bien. Il avait déjà en tête les raccords de chaque plan avant d'effectuer la moindre coupe. »

— Janine Oudoul

Le travail de synchronisation début fin , après que les derniers plans tournés pas la seconde équipe ait été intégrés au montage final.

« Je me souviens de grandes discussions avec Albert, au cours desquelles je tentais de le persuader de ne pas synchroniser la séquence de l'orchestre à l'Opéra. En effet, de Funès avait parfaitement travaillé et il dirigeait réellement les musiciens, il était donc toujours en avance sur eux, puisque c'est le chef qui donne l'impulsion et amorce la suite. Ce qui est un défaut de synchronisation habituellement était là tout à fait normal. Eh bien, Albert a tout décalé pour faire coller les gestes et la musique. Il savait que ce n'était pas la réalité, mais pensait que l'avance du chef d'orchestre serait choquante à l'image. J'ai d'ailleurs plaidé auprès de lui pour de Funès, qui n'était pas très content, mais je ne crois pas avoir réussi à le faire changer d'avis. »

— Gérard Guérin.

Bande originale modifier

https://www.soundtrackcollector.com/title/20575/Grande+Vadrouille%2C+La

  • Compos d'Auric
 
Georges Auric (ici en 1940) compose la musique de La Grande Vadrouille.

Georges Auric compose la bande originale de La Grande Vadrouille[35],[36]. Gérard Oury avait auparavant fait appel à Georges Delerue pour Le crime ne paie pas (1962) et Le Corniaud (1965)[37]. Le vénérable compositeur livre ici l'une de ses dernières musiques de film, achevant une prolifique œuvre pour le grand écran entamée en 1930[37]. Le réalisateur adjoint ainsi un artiste prestigieux à sa superproduction[35]. Les « langues les plus informées » estiment que le réalisateur aurait confié la bande originale à Auric afin de faciliter l'obtention des autorisations de tournage à l'Opéra, puisqu'il est alors administrateur de la Réunion des théâtres lyriques nationaux (soit directeur de l'opéra Garnier et de l'Opéra-Comique)[38]. Les musiques du film sont d'ailleurs vraiment interprétées par l'orchestre de l'Opéra de Paris, sous la direction de Robert Benedetti, d'après l'orchestration de Jacques Météhen, fidèle arrangeur d'Auric[39],[35],[40]. La formation dirigée par Louis de Funès à l'écran n'est cependant pas le véritable orchestre de l'opéra de Paris, ses musiciens étant en vacances lors du tournage de la scène en août : Jacques Météhen rassembla des professionnels d'autres groupes, professeurs de conservatoires, grands élèves et autres membres de l'orchestre de la Garde républicaine[39].

 
L'orchestre de l'Opéra joue La Damnation de Faust d'Hector Berlioz, sous la direction de Stanislas Lefort.

Georges Auric écrit, selon le spécialiste de la musique de film Stéphane Lerouge, « une partition d'une grand clarté, élégante et très française »[35]. Il élabore des musiques de situation comme la java Pense à nous deux évoquant Paris ou la Marche SS, thème rattaché à l'armée allemande, mais son travail personnel est quelque peu éclipsé par la reprise d'airs fameux, qu'il intègre à ses morceaux[35]. Les scénaristes ont choisi comme signe de ralliement des aviateurs alliés la chanson américaine Tea for Two, tirée de la comédie musicale No, No, Nanette créée à Broadway en 1925[35],[41],[42],[a],[note 2]. La danse des chaises à l'hôtel du Globe se fait sur le chant populaire allemand Ein Jäger aus Kurpfalz (de)[41]. « Big Moustache » et MacIntosh, en marchant le long de la petite route de campagne, sifflent le chant patriotique Rule, Britannia![43],[41].

La Marche Hongroise de l'opéra de Berlioz, ici jouée par l'United States Marine Band.

La musique la plus emblématique demeure néanmoins l'opéra dirigé par Stanislas Lefort, La Damnation de Faust d'Hector Berlioz[35],[41],[36]. Danièle Thompson explique notamment le choix de cette œuvre par la présence du personnage de Méphistophélès, son père s'amusant de l'idée que le diable soit le chef du réseau de résistants[44]. D'abord, Stanislas Lefort répète avec l'orchestre de l'Opéra la Marche Hongroise, pièce phare de cette œuvre[35],[42],[36]. La démesure de la composition de Berlioz cadre avec l'attitude grandiloquente du personnage[42]. Ensuite, lors de la représentation, le début de La Damnation de Faust est joué par l'orchestre jusqu'à ce qu'une bombe explose dans l'Opéra. Par ailleurs, Georges Auric avait composé des génériques de début et de fin, que Gérard Oury n'a pas utilisé, préférant ouvrir le film par le seul son de l'avion et des bombardements, et le clore sur une dernière reprise de la Marche hongroise[36].

Un premier album 45 tours La Grande Vadrouille, bande originale du film sort en 1966 sous le label Riviera[45],[40]. Un single de deux titres paraît l'année suivante au Japon[45],[46]. Plusieurs thèmes font partie de la compilation Les plus belles musiques des films de Louis de Funès, publiée en 33 tours en 1988 et rééditée en CD en 1994, diffusée également en Allemagne[45],[47]. En 2002, la musique de Le Grande Vadrouille est publiée, avec celles écrites par Georges Delerue pour Le Corniaud et Le Cerveau, sous le titre Bandes originales des films de Gérard Oury, dans la collection Écoutez le cinéma ! de Stéphane Lerouge[45],[35]. En 2014, quelques morceaux sont intégrés à la vaste compilation Louis de Funès, musiques de films, 1963-1982 de la collection Écoutez le cinéma ![45],[48].

  • Autres

Liste Sacem des œuvres musicales utilisées dans "La Grande Vadrouille" / https://musee.sacem.fr/index.php/Detail/objects/12525 / https://musee.sacem.fr/index.php/Detail/objects/12499 / https://musee.sacem.fr/index.php/Detail/objects/12520 / https://musee.sacem.fr/index.php/Detail/objects/12519 / https://musee.sacem.fr/index.php/Detail/objects/12504 / https://musee.sacem.fr/index.php/Detail/objects/12502 / https://musee.sacem.fr/index.php/Detail/objects/12498

Note : Le choix d'une oeuvre d'Hector Berlioz est probablement dû au fait que la musique dirigée par Lefort se doit d'être une « œuvre romantique et d'une exaltante démesure », pour cadrer avec l'attitude grandiloquente du personnage[49]. La plupart des compositeurs romantiques et « adeptes des grosses machineries orchestrales » étaient allemands, germaniques, russes ou slaves mais il est peu plausible que l'Opéra interprète une musique russe ou slave après que l'opération Barbarossa ait commencé, ni une musique allemande, le film vantant le courage des Français qui ont unanimement résisté face aux Allemands[49]. Hector Berlioz correspond bien au genre recherché puisqu'il est lui aussi l'auteur d'une musique « sérieuse, rutilante, et pleine de pompe », rivalisant avec les grands compositeurs d'outre-Rhin[42].

Accueil modifier

Promotion, première et sortie modifier

  • Première promotion à Cannes
 
Bourvil et Andréa Parisy à l'aéroport d'Amsterdam le , lors de la promotion du film aux Pays-Bas.

Outre les premiers articles de presses annonçant la production du film, la première promotion importante pour La Grande Vadrouille est l'opération séduction menée par Robert Dorfmann au festival de Cannes 1966 pour pré-vendre le film aux exploitants de salles et ainsi boucler son budget. Terry-Thomas, Bourvil et Louis de Funès sont présents pour « donner envie d'acheter ce film qui n'existe pas encore ». Une Jeep est réservée aux studios de la Victorine, à Nice, et personnalisée aux couleurs du film par un peintre décorateur des studios. Louis de Funès arrive à Cannes par le train bleu[50]. Le lundi , après la rencontre entre les acteurs, le réalisateur, la production et les exploitants de salles de cinéma, Terry-Thomas, Bourvil et Louis de Funès parcourent La Croisette avec la Jeep arborant le titre « La Grande Vadrouille », et se rendent ainsi jusqu'au Palais des festivals ...

Les trois acteurs se prêtent à divers numéros comiques et leurs pitreries sont rapportées dans la presse et à la télévision http://www.201267.net/louisdefunes/musee/promotion-la-grande-vadrouille

  • Affiche

René Ferracci

  • Autre promotions

P. 100

La promotion du film est dirigée par Yvette Camp, assistante de Georges Cravenne. La couverture médiatique est pléthoriques, à tel point qu'aucun Français ne peut y avoir échappé. Le tournage a été massivement suivi et relayé par la presse locale de chaque étape et les journaux, radios et télévisions a l'échelle nationale.

Le Parisien publie quotidiennement à partir de novembre 1966 une adaptation du film en roman-photo


L'Express, Pierre Billard, « la bataille du rire » La Bataille du rail (1946)


https://www.lepelerin.com/patrimoine/le-pelerin-depuis-1873/archives-le-pelerin-et-le-cinema-7245

  • Classification

Art et Essai catégorie B

  • Première
 
Le cinéma Gaumont Ambassade, où se déroula la première de La Grande Vadrouille.

[51]

La première de La Grande Vadrouille a lieu au Gaumont Ambassade, sur les Champs-Élysées, le , à partir de 19 h 30[51]. L'événement a été organisé par Georges Cravenne[51]. Alors que cette soirée de gala devait réunir quelque 500 invités, ce sont finalement presque 2 000 personnes qui tentent d'y rentrer, obligeant les producteurs et distributeurs à louer une salle de projection de plus à la dernière minute « pour les retardataires, les amis des amis, et autres resquilleurs »[51]. Le journal France-Soir distribue des badges aux invités indiquant leurs acteurs préférés, Bourvil arborant au revers de sa veste un badge « J'aime de Funès » et Louis de Funès un « J'aime Bourvil »[51]. Tous deux sont venus en famille, et viennent découvrir le film terminé — car la copie n'est sortie des laboratoires que quelques jours auparavant — tandis que Gérard Oury est accompagné de Michèle Morgan, à qui il avoue « J'ai l'impression de repasser mon bac »[51]. L'événement est en partie retransmis en direct à la télévision[52]. Le « Tout-Paris » — vedettes, personnalités civiles, journalistes, etc. — est présent dans l'assistance[51], avec notamment Yvon Bourges, secrétaire d'Etat à l'Information, André Holleaux, directeur général du CNC, le publicitaire Marcel Bleustein-Blanchet, les académiciens Marcel Achard et Marcel Pagnol, le fondateur du festival de Cannes et écrivain Philippe Erlanger, et de très nombreuses célébrités et cinéastes, comme Robert Hossein, Annie Cordy, Yves Montand et Simone Signoret, Edwige Feuillère, Lino Ventura, Ludmilla Tchérina, Françoise Fabian, Dalida, Candice Bergen, Jean Delannoy, François Reichenbach et l'acteur américain Robert Stack de la série Les Incorruptibles, de passage à Paris[52]. Certains ont côtoyé Bourvil ou de Funès lors de tournages, tels que Dany Carrel, Henri Verneuil, Bernard Blier, Francis Blanche, Moustache, Philippe Nicaud, Henri Génès, Jean Lefebvre, Raymond Rouleau et Eddie Constantine[52]. D'après Pierre Billard de L'Express, Bourvil, Louis de Funès, le producteur Robert Dorfmann et Gérard Oury « mirent près de trente minutes à la fin du spectacle pour remonter les quatorze rangs de fauteuils qui les séparaient de la sortie. Les embrassades affectueuses dont ils étaient l'objet n'étaient pas toutes sincères, mais elles étaient toutes significatives. Le tout-cinéma, qui, depuis deux ans, surveillait d'un œil narquois la préparation de ce hold-up du rire, volait au secours de la victoire »[51],[53],[54].

  • Sortie dans les salles d'exclusivités

[NB 9] http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18661344.html

  • Lendemain

Le lendemain de la sortie du film, Bourvil et Louis de Funès passent sur Europe 1 et déclarent, entre autres, que le film leur plaît plus que Le Corniaud, Bourvil expliquant notamment : « Je crois qu'il est mieux, parce qu'il montre combien les hommes sont assez peu raisonnables pour se mettre dans des situations aussi ridicules, avec des guerres »[55].

Accueil critique modifier

En France modifier

La Grande Vadrouille[NB 10]
Compilation des critiques
PériodiqueNote
La Croix  
L'Humanité  
Télérama  
France-Soir  
Cahiers du cinéma  

FRANÇOIS KAHN Acta Fabula

Revue de presse

https://www.franceinter.fr/emissions/la-marche-de-l-histoire/la-marche-de-l-histoire-09-decembre-2016

http://www.bloglagruyere.ch/2017/07/06/la-grande-vadrouille-intemporel-comme-le-rire/


http://www.lemonde.fr/archives/article/1967/04/19/succes-et-variete-de-la-semaine-du-film-francais-a-moscou_2625043_1819218.html?xtmc=la_grande_vadrouille&xtcr=9

http://www.lemonde.fr/archives/article/1968/01/13/le-cinema-divertissement-a-paris-et-dans-le-monde_2513472_1819218.html?xtmc=la_grande_vadrouille&xtcr=12 https://www.lemonde.fr/archives/article/1966/12/14/la-grande-vadrouille_2684000_1819218.html

http://www.lemonde.fr/archives/article/1966/12/09/cinema_2684323_1819218.html?xtmc=la_grande_vadrouille&xtcr=2

http://www.lemonde.fr/archives/article/1966/12/14/la-grande-vadrouille_2684000_1819218.html?xtmc=la_grande_vadrouille&xtcr=3


[56].

des avis contrastés dans la presse

La Grande Vadrouille est vu à tort comme ayant été mal honnie par la critique de cinéma à sa sortie. De fait, le film a au contraire reçu un accueil généralement positif[57].

Il n'y a que très peu de débats entre les partisans et les adversaires du film, contrairement à d'autres films.

Néanmoins, François Kahn, de la revue littéraire numérique Acta Fabula, commente en 2013 qu'« à partir des années 70, un pareil « phénomène » du box-office aurait sans doute été l’objet de plus de commentaires et de chassés-croisés dans la presse »[56].

son manque de réalisme


  • Positives

Parmi les critiques positives de La Grande Vadrouille, on trouve tout d'abord les titres de presse qui, depuis plusieurs années déjà, sont des soutiens indéfectibles de Louis de Funès

journaux nationaux

« Ainsi, pour la seconde fois, Gérard Oury a joué le jeu gagnant du film comique à grand spectacle, en partant d'un scénario très riche et en ne négligeant aucun détail. D'excellentes comédiennes, comme Colette Brosset et Mary Marquet, défendent des rôles secondaires et Marie Dubois soutient très joliment (dans le plein sens du mot) la note sentimentale. Encore une fois, il faut dire que l'association Bourvil-De Funès est riche de réussites et aussi de promesses. »

— Robert Chazal, France-Soir, 9 décembre 1966.

« De gros moyens financiers ont été mis en oeuvre, deux grandes vedettes se partagent l'affiche, on n'a lésiné sur rien. Mais il faut ajouter qu'on n'a pas lésiné non plus sur la qualité. Les gags sont nombreux et travaillés, le rythme est rapide, palpitant ; les couleurs, les décors chantent. »

— Télérama, 25 décembre 1966.

« Comme tout un chacun, j'avais des appréhensions : l'entreprise me semblait douteuse et quelque peu indigne. Eh bien, j'avais tort ! »

— Gilbert Salachas, Télérama[58].

« La comédie américaine, qui était jusque-là la meilleure du monde, a trouvé avec La Grande Vadrouille un rival de choix. »

— Minute, 11 décembre 1966[59].

« L'auteur nous donne à goûter cette chose rarement offerte par le cinéma français : une comédie burlesque à grand spectacle. Les pires adversaires du cinéma commercial ne pourront nier l'importance et l'excellence du travail accompli dans ce domaine par Gérard Oury. Il y a là moins de paysages ensoleillés que dans Le Corniaud, mais autant d'aventures sinon plus, à pieds, à cheval, en voiture et en planeur, autant d'épisodes pour rire. Et la même équipe, en très bonne forme. »

— Le Figaro, 9 décembre 1966.

« Au fur et à mesure que le temps et les images passaient, ma bonne humeur passait aussi et c’est tout juste si les quelques gags (j'hésite à employer ce pluriel) me sortaient de mon ennui. »

— Michel Avice, Téléciné.

« (…) un film tout entier conçu, écrit, tourné, joué pour votre divertissement le plus massif et le plus franc. »

— Jean Rochereau, La Croix, 17 décembre 1966.

« On ne saurait refuser sa sympathie à un divertissement dominé par un constant souci de qualité. »

— Jean de Baroncelli, Le Monde, 14 décembre 1966.

« Avec La Grande Vadrouille, Gérard Oury franchit une étape et retrouve, sans en avoir l'air, le vrai filon du comique populaire, celui de Mack Sennett et de Laurel et Hardy. Le comique français se meurt faute d'invention, ou par excès d'intellectualisme. Gérard Oury lui insuffle un rythme qui, sans imiter celui des films américains, s'avère tout aussi efficace et réconcilie le comique de situation et la poésie burlesque. (…) C'est du guignol à grande échelle où l'on retrouve, à voir rosser le gendarme, c'est-à-dire l'Allemand, le naïf plaisir de l'enfance. »

— Michel Capdenac, Les Lettres françaises, 15 décembre 1966[60].

    • Critique Michel Duran

« Il y a longtemps que j'avais ri et m'étais détendu de si bon cœur, sans gêne et sans appréhension. Vive le cinéma comique de cette belle venue, qu'on peut voir en famille, avec des enfants et aussi avec de grosses têtes d'intellectuels. (…) Nous sommes certains posséder en France le meilleur tandem comique mondial : le tendre Bourvil et l'irascible de Funès »

— Michel Duran, Le Canard enchaîné, 14 décembre 1966[54].

Dans Le Canard enchaîné, Michel Duran déclare « Il est difficile de mettre deux fois dans le mille. Gérard Oury vient de réussir un beau doublé », après la réussité du Corniaud. Selon lui,

affirme que « nous sommes certains de posséder en France le meilleur tandem comique mondial : le tendre Bourvil et l'irascible de Funès ».

Il salue enfin les interprétations de Terry-Thomas, Mike Marshall, Marie Dubois, Colette Brosset et Mary Marquet, ainsi que le travail de Claude Renoir à la photographie[b 10].

On dénote également un changement d'avis pour certains critiques

« Cette réussite mérite des éloges, parce qu'elle dépasse le succès du film, et celui de la carrière de Gérard Oury. La Grande vadrouille autorise l'amateur du cinéma à sortir du “ghetto” des films de recherche, et à se mêler à tous les publics, pour son bon plaisir naïf, innocent. C'est un fait qui pourrait modifier beaucoup de choses dans les conditions de production du cinéma français, écartelé entre la gaudriole de service et le risque du sublime. Souhaitons que les obstinés de la doctrine “pure et dure” le comprennent à temps : La Grande vadrouille est au cinéma de divertissement ce que Pierrot le Fou est au cinéma d'art et d'essai. Et l'on ne peut que se réjouir de cet hommage indirect, mais ému à Mack Sennett et aux spectateurs de naguère, qui avaient le goût du burlesque. »

— Henry Chapier, Combat, 9 décembre 1966.

« Faire la fine bouche serait ridicule. Il faut l'affirmer : La Grande Vadrouille est un grand film comique français, et le premier de ce genre si difficile à manier. (…) Le cinéma était vraiment comique, ou dramatique, avant la naissance du “parlant”. Mack Sennett et ses complices ont pratiquement épuisé toutes les situations possibles de la course-poursuite à la tarte à la crème. (…) Chaplin a poursuivi le chemin jusqu'au drame. C'est de cet esprit-là que s'inspire aujourd'hui un cinéaste français, mais en nationalisant, si j'ose dire, la situation. (…) C'est le premier film de guerre où ne coule pas une seule goutte de sang. Pas un mort, pas un blessé. Nous sommes purement est simplement dans une farce guignolesque. »

— Samuel Lachize, L'Humanité, 10 décembre 1966[61].

« il faut l'affirmer... Deux heures cinq minutes de rire garanti : qui peut nous en offrir autant ? [...] Il n'y a dans ce film »

Alors que la plupart des revues affiliées à la Nouvelle Vague, politiquement situées à gauche et liées au Parti communiste français, auront des avis négatifs sur le film, le journal L'Humanité, organe central du Parti, publie également une critique très positive sur un résultat qui « mérite des félicitations »[56], « un grand film comique français », rivalisant enfin avec le cinéma comique américain[62],[63]. Albert Cervoni, dans l'hebdomadaire communiste France-Nouvelle, s'oppose cependant à cette vision et produit une critique très négative — « deux grandes pages de démolition argumentée » — où il rappelle sa détestation du film précédent, Le Corniaud (« Une fois déjà, le pari de la bêtise avait été joué et avait été gagné »), la vulgarité de ce genre de cinéma, et termine en recommandant deux « anticorps » à ce film, Le père Noël a les yeux bleus et Les Professionnels, « deux éléments solides du cinéma anticorniaud »[62]. La direction politique du Parti, qui exerce un contrôle sur sa presse et ses journalistes, n'apprécie pas l'avis de Cervoni et lui répond notamment en émettant une salve de fausses lettres de lecteurs indignés pour démontrer son incompétence ; conscient de la supercherie, Cervoni résiste malgré tout, soutenu par les critiques Georges Sadoul et Léon Moussinac[62], avant que le Parti ne fasse une mise au point plus nuancée, à la suite d'autres réactions favorables à la critique de Cervoni[63].

« Faire la fine bouche serait ridicule. Il faut l'affirmer : La Grande Vadrouille est un grand film comique français, et le premier de ce genre si difficile à manier. (…) Le cinéma était vraiment comique, ou dramatique, avant la naissance du “parlant”. Mack Sennett et ses complices ont pratiquement épuisé toutes les situations possibles de la course-poursuite à la tarte à la crème. (…) Chaplin a poursuivi le chemin jusqu'au drame. C'est de cet esprit-là que s'inspire aujourd'hui un cinéaste français, mais en nationalisant, si j'ose dire, la situation. (…) C'est le premier film de guerre où ne coule pas une seule goutte de sang. Pas un mort, pas un blessé. Nous sommes purement est simplement dans une farce guignolesque. »

— Samuel Lachize, L'Humanité, 10 décembre 1966[61],[60].

« il faut l'affirmer... Deux heures cinq minutes de rire garanti : qui peut nous en offrir autant ? [...] Il n'y a dans ce film »

« La raison d'un tel succès ? Le film lui-même ? Il est littéralement atterrant pour quiconque tient le cinéma pour un art non indigne, non inférieur aux autres. C'est aussi bête, aussi vulgaire, aussi indécent que le plus bêtement bourgeois théâtre de boulevard.(…) Tout y est pour que ce soit bête et laid, complice de toutes les attitudes de facilité. La platitude du récit et la grossièreté voulue, imposée de l'interprétation, conduisent à des “types” simplistes, atrocement conventionnels et complaisants, de “Français moyens”, viennent en renfort d'un racisme tout aussi conventionnel dans la représentation des personnages allemands, tous bêtes, laids, ridicules et se laissant rouler avec une gentillesse trop conforme aux volontés du scénariste. (…) Qu'on nous entende bien, cette période, pas plus qu'une autre, n'interdit nullement l'intrusion critique et démystification du rire. (…) Même sans aucun degré de génie chaplinesque, un réalisateur consciencieux, et surtout respectueux du spectateur, aurait pu se lancer dans une telle entreprise sans que le résultat soit insultant pour le public. Oury, lui, a simplement entassé, surchargé tous les gros effets les uns sur les autres. »

— Albert Cervoni, France-Nouvelle, 4 janvier 1967[64].

C'est Patate sous l'Occupation, Patate sur pellicule. 

[62]

« Un pan de notre histoire », sur www.humanite.fr, L'Humanité, (consulté le ) :

« Plus lourde de sens est peut-être encore l'affaire de La Grande Vadrouille (…) L'Humanité avait salué cette pantalonnade comme « un grand film comique français » qui rivalisait enfin avec la comédie américaine. Cervoni, qui tenait la rubrique cinéma à France-Nouvelle, l'hebdomadaire du PCF, était loin d'être de cet avis et le fit savoir. Son article, deux grandes pages de démolition argumentée, commençait sur ces mots, rappelant un film précédent de Gérard Oury, Le Corniaud : “Une fois déjà, le pari de la bêtise avait été joué et avait été gagné.” Il s'achevait sur la recommandation de voir plutôt deux “anticorps” comme il disait, à ce film, Le père Noël a les yeux bleus (…) et Les Professionnels (…), “deux éléments solides du cinéma anticorniaud”, selon lui. Que n'avait-il écrit là (…) ? Le tir d'artillerie des lecteurs indignés se déclencha dès la semaine suivante dans France-Nouvelle. Des lettres sont citées dans ce livre, elles sont atterrantes. Ce que l'auteur pourtant ne rapporte pas, mais dont Cervoni avait eu la preuve, c'est que bon nombre d'entre elles avaient été fabriquées en haut lieu pour apporter la preuve de son incompétence critique. Il résista. Georges Sadoul et (…) Léon Moussinac, le soutinrent. Il n'était pas seul et il ouvrait les voies d'une réflexion théorique sur la critique communiste. »


  • Mitigées

Dans les Cahiers du cinéma, le « Conseil des dix », présentant les notes attribuées aux films par la presse considérée « de qualité », est sévère envers La Grande Vadrouille : quatre fois l'étoile unique signifiant « à voir à la rigueur » (Le Monde, Les Lettres françaises, et deux des trois suffrages des Cahiers du cinéma, Michel Delahaye et Jean Narboni) et trois fois le rond noir signifiant « inutile de se déplacer » (Positif, Le Nouvel Observateur, France-Nouvelle)[61].

« Car tout de même il y a le rire, l'admirable rire, le rire salutaire. Et puis il y a la rigolade. Et puis la grosse rigolade. Et la très grosse rigolade. Et la très très grosse rigolade. Et enfin la rigolade kolossale — oh oui, avec un k ! La rigolade “respectueuse” comme la putain du même métal. Elle respecte non seulement tout ce qui touche de près ou de loin à nos mœurs, à nos coutumes, à nos habitudes — ne rien casser, et ça ne casse rien, ô sainte prudence à haute rentabilité — mais encore elle respecte tous les clichés, poncifs et gags d'une efficacité dont un usage mille et mille fois répété rend la preuve inutile. (…) Exemple : l'interminable séquence des chambres d'auberge, qui évoque laborieusement un Feydeau sans vitesse ni précision — c'est-à-dire sans Feydeau. On a reconnu que je parlais de La Grande Vadrouille. Eh oui ! La trêve des confiseurs. Le conditionnement est first class ; ça a coûté gros et il faut reconnaître qu'on n'a lésiné ni sur les hélicoptères ni sur l'armée allemande — pardon boche ! — dont on sait (depuis 1870 au moins) qu'elle est grotesque, bedonnante et si facile à berner. Ce film est une somptueuse misère, une médiocrité richissime. J'enrage de voir un comédien aussi doué pour le comique que Louis de Funès galvauder son talent dans ça. »

— Jean-Louis Bory, Le Nouvel Observateur, 28 décembre 1966[58].

  • Mauvaises

Les critiques négatives reprochent principalement à Gérard Oury, Bourvil et Louis de Funès le fait de rire des années d'Occupation et

Ces critiques mentionnent toutefois le travail de Claude Renoir à la photographie et l'interprétation de Marie Dubois, le premier étant le neveu de Jean Renoir (cinéaste apprécié par la Nouvelle Vague) et la seconde apparaissant souvent dans les films de François Truffaut et Jean-Luc Godard[56].

Jean-Louis Bory, qui trouve tout de même un certain talent à Louis de Funès (il « enrage de voir un comédien aussi doué que [lui] galvauder son talent dans ça ».),

Les revues de critique de cinéma ne consacrent que des notules au film, le plus souvent assassines, comme pour la plupart des productions grand public[56].


Dans Arts, Claude Pennec use d'un terme très violent à l'époque en l'encontre du film, surtout dans les milieux communistes[56].

« Plus que vulgaire : bourgeois. Le digne pendant de Paris brûle-t-il ?. Aux heures sombres, dramatiques — comme le dirait Fernandel dans La Roue tourne — succède l'Occupation rigolarde à base de ronflements, d'éternuements, de personnages bigleux et de citrouilles. Le spectacle d'une telle abjection tue le rire, et Gérard Oury, par on ne sait quel mystère, arrive à tuer aussi de banalités tous ses comédiens. »

— Claude Pennec, Arts, no 186, 14 décembre 1966[64].

La critique la plus virulente envers le film est certainement celle de Michel Mardore dans les Cahiers du cinéma : sa critique Les Trois Mousquetaires du maquis

« Probablement le film le plus fauché et le plus minable de l'année. Il faut être bien naïf pour croire qu'il a coûté un milliard et demi d'anciens francs. Le sujet démarque d'une bande dessinée pour enfants, Les Trois Mousquetaires du maquis. Gags aussi vieux que Nabuchodonosor, téléphonés un quart d'heure à l’avance, Teutons très cons, trognes rubicondes. Marijac avait pour excuse de sortir son “comic” (dans Coq hardi) peu après la Libération, alors que Paris sentait le roussi. Mais vingt ans après, quelle est l'excuse d'Oury ? Et l'excuse de la critique, déculottée à l'unisson pour saluer bien bass cette consternante farce rétrograde ? »

— Michel Mardore dans les Cahiers du cinéma, no 186, janvier 1967[58].

https://twitter.com/RimadelRa/status/1120029306074411009

Michel Mardore résumé très sèchement le film :

La critique n'étant signé que par les intiales « M.M », ... l'attribue par erreur à Macha Méril, dans l'ouvrage.

À l'international modifier

Danckaert François, « La longue histoire de La Grande Vadrouille en Allemagne (1967-2016) », Allemagne d'aujourd'hui, 2017/1 (N° 219), p. 56-67. URL : https://www.cairn.info/revue-allemagne-d-aujourd-hui-2017-1-page-56.htm

http://www.nytimes.com/movie/review?res=9C06E2DE123DE134BC4F52DFB4668382679EDE

Reconnaissance actuelle modifier

unanimité de la critique actuelle

Cinquante ans après, la critique de l'époque est aujourd'hui moquée pour son manque de discernement, envers un film devenu culte, et pour certains de ses termes désormais désormais désuets

Box-office modifier

Brouillon : Box-office de La Grande Vadrouille

La Grande Vadrouille

Sources :


Le , dans son émission Cinéma vérité sur France Culture, le présentateur René Régent commente le succès déjà conséquent du film : « Depuis une semaine, un orage comme il en a peu connu secoue le cinéma français. Un film mobilise la grande foule, et dans les salles où on le projette, déchaîne des tempêtes joyeuses ». (http://www.franceculture.fr/cinema/aujourd-hui-ne-pourrait-plus-faire-la-grande-vadrouille#)

http://www.boxofficestory.com/la-grande-vadrouille-louis-de-funes-et-bourvil-box-office-1966-a126333008

« Le Corniaud (de 1965) est un film historique : pour la première fois en France, un film atteint 11 millions d’entrées (il explose les records des Misérables de 1958). À partir du Corniaud, et après la Grande Vadrouille qui fait 17 millions d’entrées, le haut du pavé au box office français sera tenu par les comédies grand public, populaires, et bien faites »

— Christophe Carrière, De Funès : 100 ans de rire.

constatent d'abord le succès dans le box-office parisien, les premiers chiffres disponibles (le box-office à l'échelle nationale prend à l'époque beaucoup de temps à être établi, plusieurs mois).

Cependant, le film représente une exception dans une très faible année cinématographique, marquée par la fermeture de salles et l'érosion de la fréquentation[66] :

« Dans son année la plus sombre, le cinéma français connaît sa recette record avec La Grande Vadrouille dont les résultats sont spectaculaires. (…) Ces mêmes foules qui se pressent pour aller rire à La Grande Vadrouille sont de plus en plus réticentes à fréquenter les salles qui leur proposent des films — souvent de qualité — si ceux-ci ne présentent pas un aspect insolite, inaccoutumé. Un régime d'exception s'instaure où la surprise, une certaine démesure, une forme extraordinaire l'emportent et débordent les cadres spectaculaires traditionnels. Cet aspect singulier, “barnumien”, s'il accroît les risques du pari cinématographique, ne permet pas d'envisager une production industrielle, ni même artisanale  : pas question d'intégrer le poker dans l'activité économique d'un pays. »

— Maurice Bessy, éditorial du Film français, juin 1967[66].

Déroulement

...

La Grande Vadrouille devient le premier film de l'histoire du cinéma à dépasser le million d'entrées en sept jours en France, durant la semaine du au , où il attire 1 009 597 spectateurs [4].

Mais La Grande Vadrouille n'est que le cinquième film ayant fait le plus d'entrées durant l'année 1966, le numéro un étant Opération Tonnerre (1965) avec 3,5 millions d'entrées.

http://archives-box-office.eklablog.com/box-office-4-ans-films-1966-a158648202 : LA GRANDE VADROUILLE 2 410 906 (1966) 9 445 962 (1967) 907 440 (1968) 518 525 (1969) 13 282 833 (cumul en 4 ans)

« Box-office France 1966 (entrées du 1er au 31 décembre 1966) », sur www.top-france.fr : 5e, 2 410 906, entrées du 1er au 31 décembre 1966

« Box-office France 1967 (entrées du 1er au 31 décembre 1967) », sur www.top-france.fr : 1er, 9 445 962, entrées du 1er au 31 décembre 1967 (cumul : 11 856 868)

« Box-office France 1968 (entrées du 1er au 31 décembre 1968) », sur www.top-france.fr : 34e, 907 440, entrées du 1er au 31 décembre 1968 (cumul : 12 764 308)

« Box-office France 1970 (entrées du 1er au 31 décembre 1970) », sur www.top-france.fr : 31e, 996 381, entrées du 1er au 31 décembre 1970 (cumul : 14 279 214)

http://archives-box-office.eklablog.com/cote-officielle-1966-a179608792 : après 52 semaines, 11 694 599 entrées


dépasse les 3 millions France janvier 1967

Date passage 5 millions France février 1967

Date passage 8 millions France avril 1967

Comme tous les succès de l'époque, La Grande Vadrouille établit son box-office record d'abord sur la longueur de son exploitation, puis grâce à de multiples reprises [67]. Il devient un « classique de la reprise », dans les cinémas de quartier et les stations balnéaires, au moment des fêtes de fin d'année ou au cœur du mois d'août[66].

 
Autant en emporte le vent, sorti en France en 1950

Le film dépasse le seuil des dix millions d'entrées en juillet 1967, puis des onze millions en septembre 1967, et celui des douze millions en mars 1968[65]. Au , il cumule plus de 13 250 000 entrées[67]. En 1968 ou 1969, La Grande Vadrouille devient ainsi le meilleur score français en dépassant Le Petit Monde de don Camillo (1952) et ses 12,79 millions d'entrées, mais demeure encore derrière les records établis par des films américains, puisque Autant en emporte le vent (1950), Les 101 Dalmatiens (1961), Les Dix Commandements (1958) et Ben-Hur (1960) ont des box-office supérieurs à treize millions d'entrées[66]. Au cours de l'année 1970, où meurt Bourvil, le film enregistre 996 381 entrées supplémentaires, cumulant ainsi 14 279 214 entrées[68]. En mai 1972, La Grande Vadrouille atteint un cumul de quinze millions d'entrées[65]. Au , le box-office du film est de 16 497 000 de spectateurs[67]. Enfin, La Grande Vadrouille atteint les 17 millions d'entrées en octobre 1975[65]. Le film de Gérard Oury s'est ainsi établi comme le plus grand succès au box-office en France de tous les temps et toutes nationalités confondues. Fin 1983, année de la mort de Louis de Funès, le film en est à plus de 17 226 000 d'entrées[67].

http://boxoffice-archives.eklablog.com/box-office-films-1966-c29644352/4 : Au , le film cumule 17 325 853 entrées.

http://archives-box-office.eklablog.com/bo-all-time-2018-films-1965-1969-a168680208 : Au , le film cumule 17 327 925 entrées.


À l'étranger

URSS : 37,8 millions d'entrées http://www.kinopoisk.ru/film/61815/

De Funès et Bourvil en 1967

Sur la lancée du succès de La Grande Vadrouille, Louis de Funès domine le box-office de l'année suivante en étant à l'affiche de trois films : Fantômas contre Scotland Yard sorti en mars, Oscar sorti en octobre et Les Grandes Vacances sorti en décembre, trois grands succès, Les Grandes Vacances et Oscar étant en première et deuxième position du classement[65]. De son côté, Bourvil n'en profite pas vraiment puisqu'il n’apparaît que dans un seul film en 1967, Les Arnaud, comédie dramatique au succès modéré[65].

Postérité au box-office français

32 994 000 $ de bénéfice total selon Variety en 1976 — (en) « Biggest Grossers In France Over The Last 18 Yrs. », Variety,‎ , p. 268.


http://www.slate.fr/story/49163/intouchables-succes-box-office

http://www.lemonde.fr/cinema/article/2012/01/08/intouchables-depasse-la-grande-vadrouille-au-box-office_1627204_3476.html

Avec ses résultats jugés jusqu'alors inaccessibles, La Grande Vadrouille est considéré pendant des années comme indétrônable, en raison de la baisse régulière de l'exploitation en France et de la concurrence la télévision. Pourtant, en avril 1998, le film américain Titanic, phénomène mondial, supplante à la surprise générale La Grande Vadrouille[69], et dépasse même la barre symbolique des 20 millions d'entrées[65],[70].

Gérard Oury surveille de près l'avancée du box-office de Titanic, déclarant avec humour à sa fille « L'eau monte ! L'eau monte ! », puis félicite James Cameron lorsque son film est dépassé (ref docu 50 ans)

https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=314921.html

Relégué en seconde place du palmarès historique des films les plus vus en France, La Grande Vadrouille demeure toutefois le meilleur score du cinéma français en France[65],[note 3],[note 4]. Aucun film français n'arrive à le dépasser, malgré de très gros succès comme Les Visiteurs en 1993 ou Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre en 2002. Dix ans plus tard et deux ans après la mort de Gérard Oury, le film français Bienvenue chez les Ch'tis, au succès national fulgurant, totalise 17 645 132 entrées en six semaines d'exploitation en France, dépassant ainsi le record de La Grande Vadrouille[65],[71],[72],[73], avant d'atteindre à son tour les 20 millions d'entrées[note 5].

https://www.rtl.fr/culture/cine-series/daniele-thompson-sur-rtl-evoque-son-livre-gerard-oury-mon-pere-l-as-des-as-7797590646

Danièle Thompson dirige au même moment Dany Boon dans Le code a changé

Néanmoins, population française + méthodes d'exploitations

Quarante-deux ans après sa sortie, le film n'est donc plus le plus grand succès du cinéma français en France. Ce film a obtenu 17 millions d’entrées « sachant qu'il n'y avait pas autant de cinémas que de nos jours (donc ce n’était pas aussi simple qu'aujourd'hui). »

En , et devient le film français le plus vu au cinéma, dépassant La Grande Vadrouille (17,27 millions d’entrées en 1966).

Par la suite, La Grande Vadrouille est de nouveau dépassé, en 2011, par Intouchables, qui termine 3e avec ... entrées

http://www.slate.fr/story/49163/intouchables-succes-box-office

http://www.lemonde.fr/cinema/article/2012/01/08/intouchables-depasse-la-grande-vadrouille-au-box-office_1627204_3476.html

Box-office ressortie 2016

http://www.cine-directors.net/box/2016/boxoff28.htm

Un début d'exploitation record et triomphal modifier

Le plus grand succès du cinéma français modifier

Carlos Pardo, « Marketing contre cinéma d'auteur », Le Monde diplomatique, no 530,‎ , p. 28 (ISSN 0026-9395, lire en ligne, consulté le ) : « Record encore pour Titanic, qui fait voler en éclats le score de La Grande Vadrouille (17 millions d'entrées), et que l'on croyait inaccessible à l'époque des Visiteurs (14 millions d'entrées), en 1993 ».


https://www.slate.fr/story/49163/intouchables-succes-box-office?amp

Sorties à l'étranger modifier

, rétablissant les différences des langues des protagonistes

critiques à l'étranger
  • en détail pour l'Allemagne : <ref name="Danckaert" group="alpha" />
  • USA : <ref name="Guarino" group="alpha" />

Distinctions modifier

Postérité modifier

http://home.nordnet.fr/anastasiya.petit/html/rubrique-p/communiquer-p/pages/evenements-prives/2006-09-meursault/02.htm

https://www.telerama.fr/cinema/pourquoi-la-grande-vadrouille-reste-un-monument-du-cinema-francais,145019.php

Après son succès en salles et les multiples rediffusions qui ont suivis, La Grande Vadrouille est devenu au fil du temps un film culte, comme la plupart des films de Louis de Funès et de Bourvil. Certaines répliques comme l'échange entre Stanislas et Augustin dans le hangar de l'aérodrome abandonné « Y a pas d'hélice hélas. C'est là qu'est l'os. » demeurent des répliques cultes.

https://www.bfmtv.com/amp/people/tetes-couronnees/edith-piaf-la-grande-vadrouille-roland-topor-les-references-culturelles-heteroclites-du-roi-charles-iii_AV-202309210361.html

Commémorations modifier

 
Le public venu assister à la reconstitution de l'incendie de la Kommandantur lors du 50e anniversaire du film à Meursault, en septembre 2016.

Des reconstitutions des scènes mythiques ont eu lieu à plusieurs reprises comme, par exemple, à Meursault en 2006 et 2016, à l'occasion des 40e et 50e anniversaires du tournage et de la sortie du film, ou encore dans le Pays de Caux (région natale de Bourvil) en 2014 à l'occasion du 70e anniversaire de la Libération[74],[75],.

40e anniversaire à Meursault : 3000 personnes ([vidéo] Le film La Grande Vadrouille fête ses 50 ans à Meursault sur YouTube, France 3 Bourgogne)

En 2016, pour le 50e anniversaire de la sortie du film, de nombreux événements sont organisés à travers la France, principalement dans les endroits où avait été tourné le film en 1966, comme à Meursault, Vézelay ou à l'aérodrome de Mende[76],[77].

https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/mende-fete-les-50-ans-du-film-la-grande-vadrouille-1466850737

Cette date anniversaire figure d'ailleurs parmi les commémorations nationales de l'année 2016 voulues par le Ministère de la Culture français[NB 12].

Commémorations Nationales 2016 http://www.lopinion.fr/edition/politique/2016-verdun-mitterrand-grande-vadrouille-93818


tourisme sur les traces du tournage en Bourgogne : https://www.parismatch.com/Vivre/Voyage/Cet-ete-partez-sur-les-traces-de-la-Grande-Vadrouille-1818740

influence sur le tourisme : https://www.lejsl.com/culture-loisirs/2020/07/18/depuis-54-ans-la-grande-vadrouille-fait-toujours-recette

Popularité auprès du public modifier

Culture populaire française

Cette même année, le , l'émission Le Grand Show de France 2 dévoile un sondage réalisé par BVA concernant les « films français préférés des Français » : La Grande Vadrouille est à la première place, devant Intouchables et Le Vieux fusil.

http://www.leparisien.fr/laparisienne/societe/culture/pour-ses-50-ans-la-grande-vadrouille-ressort-au-cinema-en-version-restauree-28-06-2016-5924697.php#xtref=https%3A%2F%2Fwww.google.fr%2F

http://www.leblogtvnews.com/2016/06/la-classement-des-20-films-preferes-des-francais-selon-bva.html

http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/La-Grande-vadrouille-et-Intouchables-en-tete-des-20-films-preferes-des-Francais


« Je pense qu'il est entré dans la mémoire collective. De génération en génération : les gens le montrent à leurs enfants, à leurs petits-enfants. Il est ainsi resté intact, et c'est d'ailleurs assez surprenant de voir à quel point il traverse aussi bien les années. La qualité du film fait aussi qu'il est entré dans le patrimoine du cinéma français, c'est donc un film qu'on ne se lasse pas de regarder plusieurs fois. »

— Danièle Thompson https://www.linternaute.com/television/la-grande-vadrouille-pourquoi-le-film-est-devenu-culte-p307208/

Influences / Références notables modifier

L'animateur Patrick Mate a déclaré que les personnages et l'apparence de Louis de Funès et Bourvil dans La Grande Vadrouille l'ont inspiré pour la création du design des personnages d'Hotep et Huy dans le film d'animation américain Le Prince d'Égypte des studios DreamWorks (1998)[78].

https://www.vulture.com/2018/12/the-significance-behind-the-movies-that-pop-up-in-roma.html

Fortement influencé par les films de Gérard Oury, le réalisateur Romain Levy a déclaré adorer l'« alliage fou entre comédie et aventure » qu'est La Grande Vadrouille et avoir placé de nombreuses références au film dans sa seconde réalisation, Gangsterdam (2017). (http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Premiere-photo-de-Kev-Adams-dans-Gangsterdam Première N°472) (ne pas le mettre)

http://www.premiere.fr/La-Une/Daniele-Thompson-La-Grande-Vadrouille-a-anobli-la-comedie-francaise

Mur de l'Atlantique / film bien fait https://books.google.fr/books?id=_UzBCQAAQBAJ&pg=PT165#v=onepage&q&f=false

En 2019, le dessinateur Gordon Zola publie une bande dessinée intitulée Opération Grande Vadrouille : « J'ai imaginé Bourvil et De Funès dans leur vrai rôle, lorsqu'ils débutaient leur carrière. Ils vont vivre la grande vadrouille vingt ans plus tôt que le film du même nom. Ils vont aider des résistants, dont le colonel Fabien, à s'évader en les faisant passer par des bordels et des couvents. Et ils sont pourchassés par un nazi qui est philo-sémite. C'est la vraie fausse histoire vraie »[79].

https://actu.fr/normandie/rouen_76540/operation-grande-vadrouille-bourvil-funes-revus-sans-etre-corriges-par-gordon-zola_23598693.html

Livre(s) modifier

 
Vincent Chapeau, auteur d'un livre retraçant le long tournage de La Grande Vadrouille[NB 13].

En, Vincent Chapeau

Infos modifier

Dans sa comédie La Vengeance du serpent à plumes, sortie en 1984, Gérard Oury fait une référence à La Grande Vadrouille, alors sorti vingt ans plus tôt : lors d'une discussion entre Luis Rego et Coluche, ce dernier fait allusion

[80] [81]

En octobre 2002, La Grande Vadrouillé est projeté exceptionnellement à l'Opéra Garnier près de trente-six après y avoir en partie été tourné, en présence de Gérard Oury. 2 000 invités sont conviés, dont notamment de nombreuses personnalités du cinéma comme les réalisateurs Alexandre Arcady, Pierre Schoendoerffer, Elie Chouraqui, Jacques Deray, Philippe de Broca, Diane Kurys, Fabien Onteniente, les acteurs Jean-Claude Brialy, Patrick Bruel, Pierre Palmade, les actrices Josiane Balasko et Juliette Binoche et le ministre de la Culture de l'époque, Jean-Jacques Aillagon.

http://www.commeaucinema.com/showbiz/grande-vadrouille-a-l-opera-de-paris-lundi-soir-en-compagnie-de-gerard-oury,9350


En 2006 sont célébrés les 40 ans du tournage et de la sortie de La Grande Vadrouille. L'office de tourisme de la ville de Meursault organise les 8, 9 et 10 septembre 2006 un week-end anniversaire des 40 ans du tournage du film, avec une exposition sur le film, des reconstitions de scènes et la présence d'anciens figurants et de Vincent Chapeau (auteur du livre documentaire Sur la route de La Grande Vadrouille). http://www.201267.net/louisdefunes/musee/meursault-2006

http://www.201267.net/louisdefunes/musee/souvenir-de-meursault

Fichier:Google Doodle - La Grande Vadrouille.jpg
Le logo de Google le rend hommage au réalisateur et à l'un de ses films le plus connus en reprenant la scène culte où Louis de Funès est sur les épaules de Bourvil.

Le , le logo de Google France, ou Google Doodle, rend hommage au film à l'occasion du 95e anniversaire de la naissance de Gérard Oury. D'autres google doodle avaient été imaginés pour cet hommage : un montrant Bourvil et de Funès dans Le Corniaud, un autre faisant le panorama des nombreux films réalisés par Oury ou encore un faisant référence à une scène différente de La Grande Vadrouille.

https://www.google.com/doodles/gerard-ourys-95th-birthday


Organisées par l'association Les Amis de Bourvil, ces reconstitutions des scènes importantes du film ont le , dans le Pays de Caux, région natale de Bourvil, à l'occasion du 70e anniversaire de la Libération.

http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/1295466/grande-vadrouille-au-pays-de-bourvil#.Vnf4MvnhBdg

http://www.normandie-actu.fr/culte-la-grande-vadrouille-rejouee-dans-le-pays-de-caux_85550/


Sur le site Allociné, la note moyenne attribuée au film par les spectateurs est de 4,3/5 pour 29 636 avis[82].

http://www.lyonne.com/layout/set/print/A-l-Affiche/La-Grande-Vadrouille-fete-ses-50-ans

http://www.bienpublic.com/edition-cote-de-beaune/2016/05/17/ils-vont-celebrer-et-rejouer-la-grande-vadrouille

http://www.cinecomedies.com/news/cinema/la-grande-vadrouille-fete-ses-50-ans/

http://www.beaune-tourisme.fr/que-faire/agenda#!/50eme-anniversaire-du-tournage-du-film-la-grande-vadrouille-852195

http://www.leprogres.fr/sortir/2016/08/24/la-grande-vadrouille-fete-ses-50-ans

  • Meursault

http://culturebox.francetvinfo.fr/cinema/evenements/des-images-amateurs-de-la-grande-vadrouille-50-ans-apres-245495

http://www.bienpublic.com/edition-cote-de-beaune/2016/09/03/les-cinquante-ans-de-la-grande-vadrouille

http://www.lci.fr/culture/cinquante-ans-apres-la-grande-vadrouille-renait-a-meursault-2001338.html

http://www.leparisien.fr/informations/meursault-refait-la-grande-vadrouille-02-09-2016-6087099.php

http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne/cote-d-or/50-ans-de-la-grande-vadrouille-meursault-fait-son-cinema-1077895.html

Analyse modifier

( Références culturelles ) modifier

Jean Moulin

https://www.timeout.com/film/la-grande-vadrouille-1966 (genres comiques : « witty, situational, absurdist and burlesque »)

Références à l'homosexualité ?

La scène des bains turcs évoque aussi avec doigté le thème de l'homosexualité. Les hammams sont un lieu de drague entre homme bien connu. Bourvil chante Tea for Two dont une des paroles est "me and you and you and me" et fait une œillade à un personnage ventripotent et moustachu. À cette époque, l'image qu'entretiennent les français à propos des anglais portait à les considérer comme pour le moins "précieux" et l’homosexualité était sévèrement condamnée en Angleterre. La rencontre De Funès Bourvil au hammam donne lieu aussi à un dialogue ambigu "Bourvil : Are you ? - de Funès You are ? ..." les deux acteurs bombant le torse. Oury joue sur le thème latent de l'anglais homosexuel que l'acteur Terry-Thomas mettait en valeur de façon équivoque. On retrouve ce même thème de homosexualité, traité avec retenue, lorsque les protagonistes couchent dans le même lit et changent de partenaire dans l'hôtel à Meursault. À ce sujet, Gérard Oury voulait des lits jumeaux. De Funès refusa et demanda un lit double, ce que Bourvil confirma (source : Danièle Thompson interviewé dans le documentaire "Sur la route de La Grande Vadrouille" - Jean-Pierre Devillers). Enfin, tout au long du film, le voyage de De Funès et Bourvil s'enveloppe dans une relation sado-masochiste évidente ou l'un ordonne et l'autre sert de soufre douleur avec, en apothéose, la scène ou Bourvil pleure et de Funès tente de le consoler. (n'importe quoi !)

Contexte artistique modifier

les comédies à cette époque et la volonté de Gerard Oury[16]

Une comédie française de qualité modifier

Après Le Corniaud, Oury et Dorfman poursuivent leur volonté d'offrir au public français des comédies à gros budgets, grand spectacle et de bonne facture technique et artistique, par opposition aux petites comédies "fauchées" que proposait alors le cinéma français

L'esthétique chère à Gérard Oury modifier

Comme le souligne la plupart des critiques,

Le Corniaud

Durant son enfance,

développant ainsi un

Un moment du tournage illustre bien l'inspiration que Gérard Oury utilise

L'aquarelle en question de Raoul Dufy se nomme Orchestre au pupitre vert, réalisée en 1941. Propriété de Gérard Oury, l'aquarelle a été mis en vente aux enchères par Danielle Thompson en 2009, avec de nombreuses autres œuvres d'art possédées par son père. (Voir Orchestre au pupitre vert sur le site d'Artcurial)

https://www.artcurial.com/fr/lot-raoul-dufy-1877-1953-orchestre-au-pupitre-vert-1941-encre-et-gouache-sur-papier-1596-7


En 2000, lors de l'entrée de Gérard Oury à l'Académie des beaux-arts, le cinéaste Pierre Schoendoerffer rappelle dans son discours de bienvenue

« Vous m'avez rappelé un souvenir que je trouve significatif, une aquarelle de Raoul Dufy que vous aimiez. Un orchestre sombre dans un théâtre sombre. Seul le chef d'orchestre est absent. On ne voit que son pupitre. Un petit rectangle vert lumineux dans tout ce sombre. Lors du tournage de La Grande Vadrouille vous aviez parlé de cette aquarelle à votre chef opérateur Claude Renoir, le petit fils d'Auguste Renoir. C'était la scène de l'opéra Garnier. Tout le parterre et les premiers balcons sombres, remplis d'allemands en feldgrau ou en tenues noires de SS. Vous aviez remarqué, tout là haut, au poulailler, hors cadre, une jeune femme dans une lumineuse robe mauve je crois. Vous l'avez désignée à votre chef opérateur. Il a tout de suite compris, fait descendre la jeune femme et l'installe au parterre, à sa juste place, comme le petit pupitre vert de Dufy… et la scène en a été subtilement changée ! »

Philippe Lombard, auteur du livre Les 100 films les plus populaires du cinéma français, « il y a une vraie volonté de spectacle et d'évasion qu'on ne trouve plus beaucoup chez nous aujourd'hui, pas même dans des succès comme Intouchables et Bienvenue chez les Ch'tis. Gérard Oury ne voulait pas faire des comédies, il voulait faire de beaux films. Il y a toujours chez lui un souci de l'esthétique, une certaine idée du cinéma et de la France ». (http://www.lepoint.fr/pop-culture/cinema/la-grande-vadrouille-a-50-ans-et-c-est-un-monument-de-culture-pop-31-03-2016-2029071_2923.php)

D'importants moyens modifier

Contexte historique des faits racontés dans le film modifier

 
Carte de la France occupée en 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale.


Rire de la Seconde Guerre mondiale modifier

https://www.lesechos.fr/week-end/culture/spectacles/0301166526140-le-cinema-francais-miroir-de-loccupation-2146396.php#

https://www.lepoint.fr/dossiers/culture/louis-de-funes-les-secrets-d-un-genie/de-funes-et-la-grande-vadrouille-fit-rire-de-la-guerre-16-02-2018-2195489_3535.php?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter&link_time=1518780021#xtor=CS1-32-[Echobox]

http://muriel.lucot.free.fr/spip.php?article1627 (La grande vadrouille : une vision comique de la Seconde Guerre mondiale par Estébane S.)

« On est vingt ans après la guerre et l'idée est de déculpabiliser ces Français qui n'ont pas été des héros mais qui auraient pu l'être. Une immense majorité est dans ce cas-là : ils ne se sont ni bien ni mal conduits mais, s'ils avaient eu une sorte de tremplin, peut-être qu'ils l'auraient fait ? On est loin du « salauds de pauvres ! » de La Traversée de Paris ! On n'aborde pas pour autant la collaboration. Il n'y a pas un seul moment où les personnages se disent qu'on va les dénoncer. Parce que cela, on n'a pas envie de le raconter. La comédie deviendrait grinçante et ce n'est pas du tout le style de mon père qui aime une forme de naïveté qui fait du bien. La déportation non plus n'est pas évoquée, ce n'est pas le sujet du film. (…) C'est si grave et envahissant que cela ne trouve pas sa place dans ce voyage et qu'il ne nous est jamais venu à l'esprit d'en parler. »

— Danièle Thompson, 2020[83].

Représentation édulcorée de la Seconde Guerre mondiale

Les scénaristes s'attachent à ce qu'il n'y ait aucun mort dans le film : par exemple, ... (https://www.franceinter.fr/emissions/la-marche-de-l-histoire/la-marche-de-l-histoire-09-decembre-2016)

Inspirations, autres comédies sur la Seconde Guerre mondiale
 
Le colonel Hogan (Bob Crane) et le sergent Schultz (John Banner) dans la série télévisée américaine Papa Schultz, grand succès des années 1960.

Parmi les inspirations des scénaristes figure To Be or Not to Be d'Ernst Lubitsch, premier film à traiter de la Seconde Guerre mondiale sur le mode comique (http://www.premiere.fr/La-Une/Daniele-Thompson-La-Grande-Vadrouille-a-anobli-la-comedie-francaise)

Des Allemands balourds

réconciliation franco-allemande

Pour ne pas appesantir l'image négative du soldat allemand,

« plus proches des légionnaires romains d'Astérix que de l'horreur nazie » (http://www.telerama.fr/cinema/pourquoi-la-grande-vadrouille-reste-un-monument-du-cinema-francais,145019.php?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#link_time=1468340283)

Représentation édulcorée de la Seconde Guerre mondiale modifier

« La Grande Vadrouille, immense succès populaire réalisé par Gérard Oury, revient sur l’Occupation en adoptant un point de vue opposé. Il n’est plus question d’héroïsme, de patriotisme ou de personnalités hors du commun, mais de civils, plus ou moins anonymes, résistant à leur façon à l’occupant. Le film ne montre ni la guerre ni le moindre combat, mais il constitue une relecture très révélatrice de l’Histoire. L’ennemi, forcément idiot, y est défait grâce à un mélange, typiquement français dans l’esprit du cinéaste et de ses coscénaristes, de débrouillardise et d’inconscience. Le film, qui sort alors que les aventures d’Astérix, d’Albert Uderzo et René Goscinny, remportent déjà un immense succès, partage avec la bande dessinée le goût de la dérision. La guerre, l’occupation, la collaboration et la répression, rien ne semble avoir vraiment d’importance, rien n’est sérieux, et le public, un peu plus de vingt ans après la Libération et tout à la croissance des Trente Glorieuses, ne boude pas le plaisir d’une relecture joyeuse et insouciante de la période. »

— Yves Trotignon, « L'art français de (filmer) la guerre » », Inflexions, vol. 42, no 3,‎ , p. 25-35 (lire en ligne).

« La lecture ou, plutôt, la relecture des grands conflits, comme la guerre civile espagnole ou la Seconde Guerre mondiale, qui ont divisé et traumatisé les opinions, à travers films et téléfilms est d’une grande richesse. On y retrouve, selon les époques, des représentations assez différentes des événements et des états d’esprit. Le film constitue un excellent marqueur des évolutions des sociétés : de La Bataille du rail, 1946 (René Clément) qui célèbre l’héroïsme des cheminots résistants français jusqu’à Uranus, 1990, de Claude Berri, qui révèle les lâchetés de la population d’une petite ville française à la Libération, il y a tout un monde ! Ce serait une erreur d’ignorer, parce qu’ils sont classés dans le « cinéma commercial », la série de films français consacrés dans les années 1960-1970 à la période de l’occupation allemande : La Traversée de Paris (Claude Autant Lara, 1956), La grande vadrouille (Gérard Oury, 1966), Mais où est donc passée la Septième Compagnie ? (Robert Lamoureux, 1973), On a retrouvé la Septième Compagnie (Robert Lamoureux, 1975), La Septième Compagnie au clair de lune (Robert Lamoureux, 1977)… Même si beaucoup d’entre eux sont très médiocres, leur extraordinaire succès populaire (multiples projections en salles et à la télévision) laisse entendre qu’une large partie de la population française a cru reconnaître dans cette vision caricaturale le comportement des Français pendant cette période ; des Français dépeints comme des antihéros, survivant plutôt bien à la débâcle de juin, à la désorganisation de l’armée, et au régime de collaboration grâce à leur seule débrouillardise. Les spectateurs ont certainement vu dans ces films une nouvelle version – adaptée au contexte du xxe siècle – des aventures d’Astérix le Gaulois face aux occupants romains. Une telle représentation, loin d’être anodine, révèle la faculté de la société française des années 1960-1970 à excuser les comportements défaitistes et à occulter certains aspects majeurs et douloureux de la période comme les responsabilités françaises dans les persécutions antisémites. Ce n’est pas là un mince apport de la production cinématographique populaire à l’étude des mentalités françaises des années Pompidou. »

— Jean-François Soulet, L'histoire immédiate : Historiographie, sources et méthodes, Armand Colin, coll. « U », , 256 p. (ISBN 9782200277390, lire en ligne), chap. 7 (« Les sources iconographiques et audiovisuelles »), p. 202-203.

« Terminons cette analyse panoramique du rire en comparant La Grande Vadrouille avec La Septième Compagnie. La Grande Vadrouille raconte l’histoire de deux Français que tout devrait séparer (le caractère comme la position sociale, l’un est chef d’orchestre à l’Opéra, l’autre peintre en bâtiment), et qui sont embarqués sans l’avoir cherché dans la Résistance. Ils ont spontanément accueilli et protégé des aviateurs anglais tombés en parachute d’un avion en perdition et doivent comme eux gagner la zone libre. L’armée allemande est constamment ridicule ; la France est une France sans collaboration, sans pétainistes, sans police vichyssoise (à l’Opéra, on donne Berlioz devant une salle vert-de-gris sans que la moindre présence française soit identifiable) ; une France unanimement résistante, la Résistance est partout et les non-résistants sont toujours prêts à s’en faire complice. Ce comportement unitaire transgresse toutes les différences sociales ou idéologiques, puisque l’on voit porter aide à nos fuyards aussi bien des bonnes sœurs qu’un gardien du zoo de Vincennes ou une hôtelière (dont le commerce est réquisitionné). Le film date de 1966 et offre en fait une grande vadrouille dans l’imagerie gaullienne de la France. Le comique à l’œuvre est nationaliste, rédempteur, il a un goût de revanche, il est un reflet approbateur du cadre gaulliste dominant l’époque : grandeur et dignité de la France, quelles que soient les circonstances. Le film a deux référents principaux, la France de la guerre et le contexte politico-idéologique, et des référents secondaires qui, articulés aux premiers, permettent de faire avancer l’histoire et de créer l’effet comique : ces référents secondaires sont le sexe, la différence sociale, la typicité nationale (allemande, française, mais aussi anglaise). Ce comique d’expression climatique de l’air du temps, en forme de bulletin météo, n’a pas d’ambition transformatrice ou dénonciatrice. Il n’est pas à proprement parler au service d’une opinion partisane. Il œuvre dans un contexte plus vaste – le cadre politico-idéologique – qu’il vise à formuler pour une célébration dans l’être-ensemble du rire. La Grande Vadrouille ne peut avoir été conçue, filmée, une dizaine d’années plus tôt ou plus tard. C’est justement une vision antigaullienne de l’histoire contemporaine que nous propose La Septième Compagnie (1973 et 1975 pour les deux premières éditions). Ce n’est plus l’armée allemande, cette fois, mais l’armée française qui est impuissante, dépassée et ridicule. La hiérarchie est réduite à commander dans le désert, cherchant une septième compagnie évaporée depuis un poste de commandement provisoire qui s’écroule, comme le reste. Les hommes de troupe n’ont guère envie de se battre et n’ont qu’une hâte : retourner chez eux ; qu’une préoccupation : ce qui se passe chez eux (ainsi, le quincaillier dans le civil – joué par Pierre Mondy – se fait envoyer au front, par sa femme, les comptes du commerce tenus à jour). Les plus courageux n’ont que deux motifs d’action : bien manger tout de même, mais surtout éviter la prison en Allemagne... pour se retrouver chez eux. En dehors de l’armée, la France qui nous est montrée est prête à collaborer avec l’Allemand (ainsi un petit commerçant refuse de ravitailler gracieusement un soldat français insolvable, mais va au-devant des désirs de soldats allemands de passage – en fait le trio de la septième compagnie déguisé). La Septième Compagnie nous propose donc une grande vadrouille dans la France post-gaullienne, la France pompidolo-giscardienne. On ne se distrait pas n’importe comment dais ces films dérangeants, ni communistes, ni pétainistes, ni gaulliens, et qui ont bien évidemment fait un tabac en Allemagne. Le comique de La Septième Compagnie est sans doute moins achevé que celui de La Grande Vadrouille (où l’on trouve par exemple une variation en partie carrée franco-allemande sur la peur/fascination de l’homosexualité), il se déroule sur un rythme moins échevelé n’excluant pas les temps morts, mais les raisons du rire à succès de La Septième Compagnie nous en apprennent plus sur la France et les Français des années soixante-dix et même quatre-vingt, sur l’effondrement idéologique en train de se dessiner du cadre gaullo-communiste, que maintes productions didactiques. Ils nous en apprennent d’autant plus qu’en dépit du caractère esthétiquement inachevé des films et des assauts de la critique, Français et Allemands ont tenu à y aller rire en masse. »

— Paul Yonnet, « La planète du rire. Sur la médiatisation du comique », Le Débat, no 59,‎ , p. 159-160 (lire en ligne).

Sylvie Lindeperg, Les Écrans de l'ombre : La Seconde Guerre mondiale dans le cinéma français (1944-1969), CNRS Editions, 2014.


... correspondant au « mythe de la Résistance » modifier

Résistancialisme

 
Le président de la République Charles de Gaulle, en 1961.

Une France occupée sans collaborateurs, ni déportations

En 1966,

dominé par un « mythe de la Résistance » le général de Gaulle, président de la République depuis 1958.

Inconsciemment, Gérard Oury a inscrit La Grande Vadrouille dans le désir de Charles de Gaulle d'instaurer ce « mythe résistancialiste ».


http://www.lemonde.fr/cinema/article/2016/07/12/reprise-la-grande-vadrouille-duo-de-pieds-nickeles-dans-une-france-occupee_4968084_3476.html

http://www.telerama.fr/cinema/pourquoi-la-grande-vadrouille-reste-un-monument-du-cinema-francais,145019.php?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#link_time=1468340283


Dès la Libération de Paris, le 25 août 1944, le général de Gaulle propose une mémoire collective de la Seconde Guerre mondiale très éloignée de la réalité historique en faisant l'éloge d'une nation française en armes contre l’occupant allemand, alors que la plupart des Français étaient « attentistes », c'est-à-dire qu'ils ne prenaient pas part au conflit, n'étaient ni collaborateurs (partisans de l'Occupation allemande), ni résistants. Dès lors, les gaullistes et les communistes développent un « mythe de la Résistance » pour souder la population française après quatre ans de divisions. En 1958, l'avènement de la Ve République fait triompher cette vision erronée du conflit selon laquelle les Français auraient unanimement et naturellement résisté à l'occupant nazi et qui met sous silence la débâcle de juin 1940, les crimes du régime de Vichy et la collaboration. Le président de la République Charles de Gaulle impose à partir de son arrivée au pouvoir cette lecture unanimiste de la guerre en sacralisant la Résistance. L'appel du 18 Juin est célébré par les gaullistes. Le 18 juin 1960, Charles de Gaulle inaugure le Mémorial de la France combattante, où a été érigée la croix de Lorraine, symbole de la France libre. En décembre 1964, les cendres de Jean Moulin, célèbre résistant, sont transférées au Panthéon, lors d'une cérémonie exceptionnelle et solennelle.


Concours national de la résistance et de la déportation

collaboration policière

La Résistance

Plusieurs actions permettent de développer le « résistancialisme ». L'appel du 18 Juin est célébré par les gaullistes.

dans la forteresse du Mont-Valérien (où un millier d’otages et de prisonniers français ont été fusillés par les Allemands)

La Grande Vadrouille rentre dans

« image convenue de la France unie et résistante » (Dominé)

Milice

Paris brûle-t-il ? de R. Clément (1966) (d'après le roman du même nom), La Ligne de démarcation de Claude Chabrol (1966) (d'après le roman du colonel Rémy) et L'Armée des ombres de Jean-Pierre Melville (1969) (d'après le roman de Joseph Kessel)

La France de Vichy

Résistancialisme (terme inventé par l’historien Henry Rousso)

La représentation de la Résistance dans le cinéma français

Mémorial de la France combattante du mont Valérien

Ce n'est que dans les années 1970 que les mentalités évoluent, principalement grâce à la publication France de Vichy par Robert Paxton en 1973, qui provoque un choc dans l'opinion

et la diffusion en 1971 du film Le Chagrin et la Pitié de Marcel Ophüls contribue à relancer le débat.

À la même époque, Robert Lamoureux réalise Mais où est donc passée la septième compagnie ? (1973)et sa suite On a retrouvé la septième compagnie (1975), qui tournent en dérision la débâcle de juin 1940, une défaite lourde et rapide longtemps écartée de la mémoire officielle de cette période.

cette période de démystification s’achève avec l’iconoclaste Papy fait de la résistance de Jean-Marie Poiré (1983), qui moque l'héroïsme exacerbé des filmsde l'immédiat après-guerre sur la Résistance.

https://www.revuedesdeuxmondes.fr/la-nouvelle-societe-pompidolienne-dans-les-realisations-de-michel-audiard/ : « Pourtant, sous la présidence du Général, le résistancialisme insufflé par le régime à coups de commémorations se traduit dans un certain nombre de films qui exaltent la France combattante (Paris brûle-t-il ?) et montre une population unie contre l’occupant (La Grande Vadrouille). La propagande silencieuse n’est pas la seule réaction à une idéologie qui traverse une société : l’auteur de ces lignes a pu défendre que la série du Gendarme de Saint-Tropez parodiait avec bienveillance les ambitions de grandeur et d’autorité de l’homme du 18 Juin et offrait à des Français angoissés par les bouleversements technologiques et géopolitiques une image dérisoire et au fond aimable d’eux-mêmes. »

Erreurs et faux-raccords notables modifier

Les vues aériennes du Paris occupé des années 1940 sont anachroniques puisqu'elles ont été tournées dans les années 1960. On aperçoit ainsi dans la capitale des tours construites dans les années 1960. (http://www.parisfaitsoncinema.com/les-classiques/de-funes-et-bourvil-dans-le-paris-occupe-de-la-grande-vadrouille.html)

Même s'il est plausible que Stanislas Lefort, au vu de sa classe sociale, ait quelques connaissances en anglais, il est peu probable qu'Augustin Bouvet, simple artisan, parle aussi anglais, tout comme le gardien du zoo interprété par Henri Genès.

Pendant le tournage de la scène d'interrogatoire d'Augustin et Stanislas par le major Achbach, Louis de Funès improvise une réplique : « Moi, je suis né en '14 » et enchaîne ensuite sur la Première Guerre mondiale. Même si la phrase colle au reste de la scène, Stanislas disant n'importe quoi pour gagner du temps, elle s'avère en fait problématique. En effet, l'année 1914 est la date de naissance de l'acteur lui-même mais sûrement pas celle de Stanislas Lefort : Louis de Funès a 51 ans au moment du tournage (en 1966) et le personnage qu'il interprète a donc à peu près le même âge. Or, s'il était né en 1914, Lefort n'aurait que 28 ans en 1942. Passée inaperçu au montage ou délibérément gardée, l'improvisation de De Funès apparaît dans le film fini, y laissant ainsi un anachronisme de plus.


(témoignage de D. Thompson : http://culturebox.francetvinfo.fr/cinema/comedie/gerard-oury-une-vie-au-service-du-rire-231221)

Le bombardier allié est censé être abattu par les tirs d'un canon antiaérien allemand Flakvierling 38[84] mais c'est en réalité un Maxon M45 Quadmount américain qui est visible dans le film.

[vidéo] La Grande Vadrouille : faux raccords, erreurs et anachronismes sur YouTube

Liens avec d'autres œuvres modifier

 
Michèle Morgan dans Jeanne de Paris, film réalisé en 1942 dont l'histoire est similaire à celle de La Grande Vadrouille.

http://www.lefilmguide.com/review/la-grande-vadrouille-1966.html

Michèle Morgan

C'est d'ailleurs le premier rôle de l'actrice à Hollywood.

( Louis de Funès et l'art du déguisement ) modifier

Exploitations ultérieures modifier

Diffusions à la télévision modifier

http://presse.defunes.free.fr/presse/fannie/2020/01-TeleLoisirs/index.htm

La première diffusion à la télévision de La Grande Vadrouille a lieu sur la chaîne française Antenne 2 le , soit près de dix ans après la sortie en salles du film.

devient le classique du dimanche soir, le film familial

Lors d'une diffusion de la comédie Les Visiteurs, un autre film régulièrement re-diffusé par TF1, en 2013, un internaute ironise en demandant « TF1 a perdu les bobines de La Grande Vadrouille ? ».

http://www.lexpress.fr/culture/tele/les-visiteurs-ils-ont-perdu-les-bobines-de-la-grande-vadrouille_1240308.html

La première télédiffusion eut lieu le sur la deuxième chaîne française. Au total, le film a été diffusé seize fois sur la première chaîne et onze fois sur la deuxième chaîne. Il a aussi été diffusé sur d'autres chaînes.

Sur la première chaîne, la huitième diffusion eut lieu en 1988 et rassembla 46,7 % des téléspectateurs, la onzième en 2002, rassembla 9 millions de téléspectateurs, et la douzième 9,3 millions.

Le , pour sa 15e diffusion sur TF1, le film a rassemblé plus de 9 millions de téléspectateurs pour 33 % de part de marché, ce qui fait de lui le film le plus vu à la télévision en France pour l'année 2009[85].

La 16e diffusion à la télévision a eu lieu le 1er janvier 2012, sur TF1 et a réuni 8,7 millions de spectateurs.

Le , la diffusion sur la chaîne TF1 de La Grande Vadrouille a été suivie par 7 239 000 téléspectateurs, soit 28,5 % de part d'audience[86].

France 2 20h55 : première fois en version restaurée (sortie l'année précédente) http://rmc.bfmtv.com/emission/la-grande-vadrouille-passe-encore-a-la-tele-de-funes-et-bourvil-ca-continue-de-marcher-sur-les-enfants-1143934.html http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/50-ans-de-rires-avec-de-funes-et-bourvil_c3244d46-2111-11e7-9531-5eda5d7c58c4/

(la 19e https://www.youtube.com/watch?v=7ZFMdZmD8z0)

dimanche France 2 : 4,7 millions, soit 22,9 % de part d'audience, devant Captain America: Civil War sur TF1, trois jours avant la sortie d'Avengers: Endgame [5], [6]

Diffusion Date Chaîne Audience (si disponible)
[[]]
France 2
France 2
France 2
France 2
TF1
TF1 8,8 millions de téléspectateurs
TF1

http://playtv.fr/programme-tv/21755/la-grande-vadrouille/#diffusions

En réalité, La Grande Vadrouille n'est vraiment l'un des films les plus re-diffusé à la télévision. Il figure qu'à ... la place de la listes des films français les plus diffusés à la télévision française, le haut de la liste étant tenu par les films '.

AudiencesTV et forum Allociné modifier

http://www.allocine.fr/communaute/forum/message_gen_nofil=744465&cfilm=&refpersonne=&carticle=&refserie=&refmedia=.html

https://web.archive.org/web/20050228011856fw_/http://www.audiencestv.com/annees/2000/mois/annee2000.html

Date Chaîne Audience (si disponible)
mardi Antenne 2 11 385 000 (47%)
dimanche France 2 8 992 890 (39,8%)
dimanche TF1 9 063 000 (45,4%)
dimanche TF1 9 274 240 (38,2%)
dimanche 9,07 millions (forum Allociné)
dimanche 9,04 millions
dimanche 8,80 millions

Inathèque modifier

Éditions en vidéo modifier

En plus de sa fructueuse carrière à la télévision française, La Grande Vadrouille connaît également de nombreuses éditions en vidéo

Le film est également disponible en vidéo à la demande sur plusieurs services.

L'œuvre a été produite d'abord en VHS, puis en DVD ce qui est une première pour la série, puis réédité en haute définition en Blu-ray.

Les droits du film appartiennent désormais à Studiocanal. (https://www.youtube.com/watch?v=X2CxKz_xJ0g)

VHS

DVD

http://www.cinemotions.com/DVD-La-Grande-vadrouille-prd262961

http://www.dvdfr.com/dvd/f42109-grande-vadrouille.html

https://www.cnc.fr/professionnels/etudes-et-rapports/etudes-prospectives/perspectives-du-marche-du-dvdbluray-pour-les-films-de-patrimoine_1063247 : en 2018, 27e film le plus vendu en vidéo, et le premier français. 1 061 408 unités vendues

Ressortie en version restaurée modifier

  • Première restauration de 2002

Opéra Garnier

  • Seconde restauration de 2016

« C'est un travail de longue haleine »

« Une vingtaine de personnes y ont travaillé pendant cinq mois, c'est un travail colossal. »

https://www.youtube.com/watch?v=X2CxKz_xJ0g

4K

http://www.worldzine.fr/2016/07/13/la-grande-vadrouille-une-version-restauree-brillante/ (Le 12 juillet dans 53 salles du réseau Pathé-Gaumont, dans le cadre du dispositif «Il était une fois» Le 11 août dans 24 salles UGC dans le cadre du dispositif «UGC Culte»)

http://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/0211111423050-50-ans-apres-la-grande-vadrouille-est-de-retour-au-cinema-et-en-hd-2013313.php

http://www.leparisien.fr/laparisienne/societe/culture/pour-ses-50-ans-la-grande-vadrouille-ressort-au-cinema-en-version-restauree-28-06-2016-5924697.php#xtref=https%3A%2F%2Fwww.google.fr%2F

http://www.franceinfo.fr/culture-et-medias/cinema/article/la-grande-vadrouille-ressort-restauree-au-cinema-805283

http://www.lefigaro.fr/cinema/2016/07/12/03002-20160712ARTFIG00251--la-grande-vadrouille-restaure-continuent-de-faire-rire.php

Autour du film modifier

Suite de la collaboration Oury / Bourvil / De Funès modifier

Après ce deuxième succès pour son duo d'acteurs, Gérard Oury prévoit ses deux prochains films pour les quatre années à venir[b 11].

Fichier:Il Cervello (Le Cerveau) - Italian Poster.jpg
Après La Grande Vadrouille, Gérard Oury met Bourvil aux côtés de Jean-Paul Belmondo, David Niven et Eli Wallach dans Le Cerveau, sans Louis de Funès.

Il tourne d'abord une nouvelle comédie avec Bourvil mais sans Louis de Funès, dans lequel Bourvil est en duo avec Jean-Paul Belmondo. Cette fois-ci, ce n'est plus Robert Dorfmann qui produit le film mais Alain Poiré, de la Gaumont. Grâce à ses deux précédentes réussites, Gérard Oury bénéficie de moyens considérables et d'un casting international prestigieux. Le Cerveau, film de casse inspiré de l'attaque du train postal Glasgow-Londres, sort en et réunit 5 millions de spectateurs, finissant ainsi à la deuxième place du box-office français de l'année 1969, derrière le western Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone.

Il prépare ensuite le film qui doit marquer le retour très attendu du duo Bourvil / Louis de Funès. Cette comédie, alors intitulé Les Sombres Héros, doit être une adaptation parodique de la pièce de théâtre tragique Ruy Blas de Victor Hugo, que Gérard Oury avait joué en 1960 à la Comédie-Française[NB 15]. Son idée est de la transformer totalement en comédie mais en gardant intacte la trame principale de la pièce de Victor Hugo : dans l'Espagne du XVIIe siècle, Don Salluste, un ministre fourbe, hypocrite et cupide du roi d'Espagne est déchu de ses fonctions par la reine - qui le déteste - et tente à tout prix de les retrouver, en se servant de son ancien valet, Blaze. Louis de Funès doit tenir le rôle de l'odieux Don Salluste et Bourvil celui de son valet Blaze. Mais Bourvil meurt des suites d'une longue maladie le . Le projet des Sombres Héros est donc mis en péril.

Sur suggestion de Simone Signoret, Oury propose le rôle de Blaze à Yves Montand, qui accepte, relançant ainsi le projet. Comme pour ses trois précédents films, le réalisateur bénéficie d'un budget confortable, lui permettant notamment de s'offrir de somptueux décors extérieurs (en Espagne et en France) et des costumes sophistiqués. Finalement nommé La Folie des grandeurs, le film sort en France en et est une réussite, malgré l'absence de Bourvil, puisqu'il se classe en quatrième place du box-office français de l'année 1971 avec plus de 5 millions d'entrées.

Gérard Oury décide ensuite de tourner un film avec Louis de Funès comme seule tête d'affiche, Les Aventures de Rabbi Jacob, qui sort en 1973 et est à son tour un succès.

il s'adjoint des services du rabbin Josy Eisenberg


Il envisage après Le Crocodile, un cinquième film avec Louis de Funès dans lequel celui-ci jouerait un dictateur mais le projet ne se concrétise jamais car l'acteur subit deux infarctus successifs en mars 1975.

Fichier:Le folli avventure di Rabbi Jacob (Les Aventures de Rabbi Jacob) - Italian poster (cropped).jpg
Comme on peut le voir sur l'affiche italienne de Rabbi Jacob, Louis de Funès est au cœur de toutes les actions, étant cette fois-ci la seule vedette.
 
Yves Montand (ici en 1952) reprend le rôle destiné à Bourvil dans La Folie des grandeurs, après la mort de celui-ci.

Les accessoires du film modifier

 
La bicyclette utilisée par Bourvil, exposée lors du 50e anniversaire du film à Meursault, en septembre 2016.
(on sait par exemple que la perruque de chef d'orchestre de Stanislas est désormais au Musée de Louis)

Il est encore possible de voir la carcasse de la voiture ayant servi à la cascade finale avec les planeurs près de l'aérodrome de Mende - Brenoux en Lozère. Il en est de même pour le planeur de la cascade finale à Albert (Somme) au musée privé de l'épopée aéronautique.

La carcasse de la voiture ayant servi à la cascade finale avec les planeurs gît encore au pied de la falaise du truc de Balduc où est situé l'aérodrome de Mende en Lozère.

[vidéo] L'épave de la voiture de La Grande Vadrouille sur Vimeo

Il existe par contre un mystère autour du devenir des planeurs

Il en est de même pour le planeur de la cascade finale à Albert (Somme) au musée privé de l'épopée aéronautique.

http://nimotozor99.free.fr/planeurs-grande--vadrouille.htm

Musée Maurice-Dufresne http://users.skynet.be/bourvil/Films/Vadrouille.htm

Affaire des planeurs du film modifier

http://lesgpr.free.fr/volavoile/romanin/romanin60/vadrouille.htm

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. La scène n'a pas été tournée à Meursault mais à Noyers-sur-Serein, dans l'Yonne, sur la place de l'hôtel de ville. Le bâtiment a été restauré et est devenu en 1996 la Maison du Schématisme. Les scènes d'intérieurs ont été tournées en studios
  2. On peut voir lors du gala à l'Opéra une rosette rouge à sa boutonnière, décoration remplaçant l'insigne des chevaliers de la Légion d'honneur sur leurs tenues civiles.
  3. Le patronyme du major Achbach provient d'une réplique imaginée lors de l'écriture du scénario mais qui a finalement été supprimée. Lorsqu'il faisait son entrée tonitruante dans la salle de l'Opéra Garnier, en pleine répétition, le militaire, brutal mais mélomane, fondait à l'écoute des notes de musique et s'exclamait « Ach ! ... Bach ! », se languissant ainsi de la musique du compositeur allemand Johann Sebastian Bach. De cette réplique supprimée, qu'il devait prononcer à de très nombreuses reprises, est né son nom dans le film final : Achbach[b 1],[6].,[b 2].
  4. Au début des années 1960, Louis de Funès a déjà été le premier rôle de films aux succès relatifs (Comme un cheveu sur la soupe, Ni vu, ni connu, Taxi, Roulotte et Corrida) mais est principalement un second rôle remarqué (le boucher Jambier dans La Traversée de Paris, un restaurateur dans Le Gentleman d'Epsometc.). Sa carrière prend un tournant lorsqu'il triomphe avec la pièce de théâtre Oscar et le film Le Gendarme de Saint-Tropez, tous les deux d'énormes succès.
  5. Cette discussion a lieu précisément le soit cinq ans, jour pour jour, avant la sortie en salle de La Grande Vadrouille.
  6. L'Opéra Garnier a d'ailleurs réellement été au cœur d'un réseau de résistance, composé notamment de musiciens et de machinistes. (Voir Un air de résistance à l'Opéra sur le site de France 5)
  7. André Bézu, futur interprète de la chanson La Queuleuleu, est parfois crédité à tort par certaines biographies ou bases de données comme doublure lumière de Louis de Funès sur La Grande Vadrouille. En réalité, il n'a été que son secrétaire pendant plusieurs années mais ne fut à aucune reprise sa doublure dans des films[b 8].
  8. En 1986, René Clément est élu à l'Académie des beaux-arts et meurt dix ans plus tard, en 1996. En 1998, Gérard Oury est élu membre de l'Académie des beaux-arts, au siège qu'occupait René Clément. Ainsi, près de quarante après avoir récupéré le matériel de René Clément pour Paris brûle-t-il ?, il récupéra également son siège à l'Académie des beaux-arts !
  9. Si le film est sorti le jeudi , c'est car les sorties de films coïncidait avec le « Jour des enfants », celui où les étudiants n'avaient pas cours, qui était à l'époque le jeudi. Tous les films sortaient donc en France le jeudi. En 1972, ce jour de repos étant déplacé le mercredi, les sorties de films sont aussi déplacées au mercredi. (Voir : Pourquoi les films sortent-ils en salle le mercredi ? sur France Soir)
  10. Chaque magazine ou journal ayant son propre système de notation, toutes les notes attribuées sont remises au barème d'Allociné, de 1 à 5 étoiles (Voir La Grande Vadrouille — Critiques presse sur Allociné).
  11. Le Golden Screen est une récompense allemande décernée aux films ayant réalisés un box-office exceptionnel, c'est-à-dire de plus de 3 000 000 de spectateurs.
  12. Les films Paris brûle-t-il ? et Un homme et une femme (sortis la même année que La Grande Vadrouille) figurent aussi dans la liste des commémorations de 2016 du Ministère de la Culture.
  13. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées 50ans anniv
  14. D'autres volumes de cette collection Les Grands Comiques portent sur Louis de Funès : le volume 4 contient les VHS de L'Avare et Ah ! les belles bacchantes, le volume 6 contient les VHS de Pouic-Pouic et Un grand seigneur, et le volume 7 contient les VHS de La Soupe aux choux et Le Petit Baigneur.
  15. Gérard Oury avait également pensé à son idée de transformer la pièce tragique Ruy Blas en film comique lorsque le producteur Robert Dorfmann lui demandait de réaliser un nouveau film avec Bourvil et Louis de Funès, après le succès du Corniaud. Il s'est finalement orienté vers le projet de La Grande Vadrouille.
  1. À l'international, Terry-Thomas figure donc dans les têtes d'affiches du film, qui y est présenté comme un film du trio « Bourvil / Louis de Funès / Terry-Thomas », différent du duo « Bourvil / Louis de Funès » mis en avant en France.
  2. Lors de leur travail sur la scène de la rencontre entre « Big Moustache », Stanislas et Augustin aux bains turcs, les scénaristes peinent à trouver le signe de ralliement qu'aurait pu fixé les aviateurs anglais à l'époque, le problème étant selon Danièle Thompson de « rester historiquement authentique, mais faire la part belle à la comédie »[a]. Leur choix se porte finalement sur Tea for Two, air américain datant de 1925[a]. Le soir même, les trois scénaristes sont de sortie à Nice et, alors qu'ils entrent dans un bistrot, un pianiste joue Tea for Two, à leur grande surprise : ils y vont le signe d'avoir trouvé la bonne chanson[a].
  3. En 1998, les meilleurs scores du cinéma français sur le territoire national sont : La Grande Vadrouille (1966), Les Visiteurs (1993), Le Petit Monde de don Camillo (1952), Le Corniaud (1965), Trois hommes et un couffin (1985) et Les Misérables (1958).
  4. Pour ré-installer La Grande Vadrouille en tête du classement, un exploitant de salles parisien programme le film en diffusion permanente dans son cinéma à partir du 3 juin 1998, dans le but d'enregistrer deux millions d'entrées supplémentaires et de lui faire atteindre les 20 millions d'entrées. ([1])
  5. En 2008, avant la sortie de Bienvenue chez les Ch'tis, les meilleurs scores du cinéma français sur le territoire national sont : La Grande Vadrouille (1966), Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002), Les Visiteurs (1993), Le Petit Monde de don Camillo (1952), Le Corniaud (1965) et Les Bronzés 3 (2006).

Citations originales modifier

  1. « Je prends des photos de tous les coins susceptibles d'accueillir le tournage. Souvent j'achète de simples cartes postales des villes, des monuments ou des paysages des environs. »

    — Gérard Guérin[b 5]

  2. Robert Dorfmann[25] : « Le rencontrer à Londres, ce fut comme si un réalisateur et un producteur yougoslaves venaient demander à Jeanne Moreau d'être la vedette de leur prochain film. »
  3. L'acteur Peter Ustinov avait d'ailleurs raconté à Gérard Oury l'origine de cet imposant stock romain :

    « Début juin 44, quelques jours avant que les alliés n'entrent dans la Ville éternelle, un colonel allemand, ex-employé à la UFA [ ou ACE, Alliance Cinématographique Européenne ] devine que la guerre aussitôt finie, et il la sait perdue, Américains, Anglais, Français, tourneront des films célébrant leur victoire. Avant d'aller se rendre aux Américains, le type pique à son régiment en déroute une quantité industrielle de tenues, fusils, mitrailleuses et même de blindés, qu'il fait murer dans les Catacombes. Après un an de captivité, l'homme rapplique et réalise une fortune à louant à prix d'or son matériel pour le cinéma ! »

    — Peter Ustinov, à Gérard Oury[b 9]

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Références modifier

  1. Fiche du film sur AlloCiné.
  2. Cependant, rapporté à la population française de l'époque, La Grande Vadrouille reste devant tous les autres films français puisque 34 % des Français sont allés voir ce film, contre 31 % pour Bienvenue chez les Ch'tis.[réf. nécessaire]
  3. The Big Runaround sur l'Internet Movie Firearm Database.
  4. Romain Iriarte, « Top 5 des scènes cultes avec Louis de Funès », sur tvmag.lefigaro.fr, (consulté le )
  5. Julie Barillet sous la direction de Marc Muylaert, Institut Français de Munich., « La Grande Vadrouille. » [PDF], sur institutfrancais.de (consulté le )
  6. Dicale 2009, p. 309.
  7. Lancry 2012, p. 43
  8. Lancry 2012
  9. « La Grande Vadrouille » sur le site du CNC
  10. Loubier 2014, p. 229
  11. Oury 1988, p. 228
  12. Dicale 2012
  13. a et b Chapeau 2004, p. 17.
  14. Thompson et Lavoignat 2019, p. 73.
  15. a b c d et e La Folle heure des grandis, documentaire de Stéphane Lerouge et Thibault Carterot, consacré à La Folie des grandeurs, Gaumont, 2002. Avec les témoignages de Jean-Claude Sussfeld, Marcel Jullian, Danièle Thompson et Gérard Oury.
  16. a et b Chapeau 2004, p. 14.
  17. Chapeau 2004, p. 18.
  18. a et b Chapeau 2004, p. 19.
  19. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées docu50ans
  20. a et b Chapeau 2004, p. 20.
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  22. a b c et d Pierre Billard, « La bataille du rire », L'Express, no 809,‎ 19-25 décembre 1966, p. 72-76 (ISSN 0014-5270).
  23. Oury 1988, p. 230.
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  25. a b c d e f g et h Chapeau 2004, p. 24.
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  27. Oury 1988, p. 235.
  28. « La mort du fils de Michèle Morgan », Le Parisien,
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  43. « La Grande Vadrouille » ((en) bandes originales), sur l'Internet Movie Database
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  75. Sandra Beaufils, « Culte : La Grande Vadrouille rejouée dans le pays de Caux », sur www.normandie-actu.fr, Normandie-Actu, (consulté le ).
  76. D.W., « La Bourgogne va fêter les 50 ans de La Grande Vadrouille », sur www.leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le ).
  77. « Mende se souvient de La Grande Vadrouille », sur www.aerovfr.com, (consulté le ).
  78. (en) Patrick Mate, « #21 Portrait of Louis de Funès and Bourvil », sur blog de Patrick Mate, (consulté le )
  79. Thierry Chion, « Parodieur reconnu et auteur de « poilars », l'auteur Gordon Zola est au marché de Noël de Rouen », sur actu.fr, (consulté le ).
  80. La Vengeance du serpent à plumes (1984), erreur n°4988, sur ErreursDeFilms.com.
  81. Avis d'un spectateur sur La Vengeance du serpent à plumes ([2]), 10 janvier 2015, sur SensCritique.
  82. La Grande Vadrouille — Critiques spectateurs sur Allociné.
  83. Alain Kruger et Thibault Brettin, « “Louis avait confiance”, interview de Danièle Thompson », chapitre « Oury aux éclats », Catalogue de l'exposition à la Cinémathèque, p. 70-81.
  84. The Big Runaround sur l'Internet Movie Firearm Database.
  85. « Plus de 9 millions de téléspectateurs pour La Grande Vadrouille », Le Monde (supplément TéléVisions),‎ 27-28 décembre 2009, p. 6
  86. Audiences TV : La Grande Vadrouille fait toujours rire
  87. La Grande Vadrouille / Le Corniaud, Film Office Distribution, coll. « Les Grands Comiques » (no 1), octobre 1997, VHS (PAL) [présentation en ligne], [autre présentation en ligne]

Références bibliographiques modifier

  1. a b c d e f et g Lancry 2012, p. 8–11 (préface de Danièle Thompson).
  2. Guezennec et Gargouil 2013.
  3. Oury 1988, p. 267
  4. a b c d e et f Dicale 2009, p. 313.
  5. a b et c Chapeau 2004, p. 19.
  6. Chapeau 2004, p. 20.
  7. Lancry 2012, p. 54–55.
  8. Chapeau 2004, chapitre « Notes ».
  9. Oury 1988, p. 233
  10. Critique de Michel Duran (14 décembre 1966, Le Canard enchaîné), citée dans Chapeau 2006, p. 114
  11. Oury 1988, p. 236
La référence est notée « ME » dans le texte.
La référence est notée « AZ » dans le texte.
La référence est notée « LE » dans le texte.

Références issues du site Autour de Louis de Funès.fr :

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Bibliographie complémentaire :

  • Michel Jacquet, Travelling sur les années noires : L'occupation vue par le cinéma français depuis 1945, Alvik Editions, coll. « Cinéma », , 141 p. (ISBN 2914833202)
  • Pascal Bauchard, La mémoire de la Seconde Guerre mondiale dans le cinéma français depuis 1945, Académie de Strasbourg (lire en ligne)
  • Sophie Grassin et Robert Sender, Comédies françaises : portrait de la France qui rit, de La Grande Vadrouille aux Ch'tis, édition du Moment, , 184 p. (ISBN 2354170912)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Bourvil et de Funès à califourchon modifier

Photos modifier

Voici une petite liste de sujets qu'il serait intéressant à prendre en photo à ces célébrations de Meursault :

  • Le camion de pompiers Renault 1906 utilisé dans la scène de l'incendie de la Kommandantur.
  • Les différentes reconstitutions de scène (celle de la scène avec de Funès sur les épaules de Bourvil pouvant être fort utile à la page).
  • Les différents objets présents dans les expositions :
    • du matériel de tournage (caméras, projecteurs)
    • la bicyclette de Bourvil
    • les très nombreux véhicules d'époque
    • La machine de traçage de lignes blanches, apparaissant dans la course-poursuite entre les motards allemands et le camion de citrouilles (si elle y est, car c'était le cas lors du quarantième anniversaire)
    • etc.
  • L'auteur Vincent Chapeau, avec son livre Sur la route de la Grande Vadrouille : les coulisses du tournage.
  • Le pont (rue des écoles) … (où sera reconstitué une courte scène avec la bonne-sœur et sa charette) ...
  • Des anciens figurants du film (il y en aura).

J'espère ne pas avoir donné la nausée avec toutes ces indications (qui ne sont bien évidemment que des conseils  ) et je vous souhaite de bien profiter de ces festivités !
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