Meursault

commune française du département de la Côte-d'Or

Meursault
Meursault
L'hôtel de ville dans l'ancien château fort de Meursault.
Blason de Meursault
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Beaune
Intercommunalité Communauté d'agglomération Beaune Côte et Sud
Maire
Mandat
Denis Thomas
2020-2026
Code postal 21190
Code commune 21412
Démographie
Gentilé Murisaltiens - Murisaltiennes
Population
municipale
1 404 hab. (2020 en diminution de 4,88 % par rapport à 2014)
Densité 87 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 58′ 44″ nord, 4° 46′ 16″ est
Altitude Min. 199 m
Max. 458 m
Superficie 16,22 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Beaune
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Ladoix-Serrigny
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Meursault
Liens
Site web www.mairie-meursault.fr

Meursault est une commune française viticole, située sur la route des Grands Crus dans le vignoble de Bourgogne dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Murisaltiens. Meursault doit sa notoriété internationale à la qualité de ses vins, essentiellement blancs et issus du cépage chardonnay.

ToponymieModifier

La première attestation du toponyme Meursault date de 1094 dans une charte de l'abbaye de Cluny, comme Murassalt et Mussalt. Cependant, ces formes auraient été des coquilles[1], étant donné que dans d’autres attestations, la lettre a n’apparaissent pas dans la seconde syllabe dans ce toponyme. La même lettre va faire sa seule réapparition dans le 13e siècle, ce qui suggère que les chartes de l’abbaye ont été retranscrites dans cette période.

Plus tard, ce toponyme apparaît comme Muresaldum (1119), Muressalt (1148), Muressaut (1155), Murissalt (1168), Muresauth (1168), Meuressault (1549), Murseau (1686), et enfin Meursault (1713)[2]. Lebel suggère que Muressalt (1148) ou Murissalt (1168) aurait été phonétiquement évolué de *mureis salt, qui serait éventuellement dérivé de *muriscu saltu, le dernier étant composé du mot latin muru « mur » avec un suffixe germanique -isc[3] (possiblement du germanique occidental -isk) et le mot latin saltu « forêt » (c’était employé aussi fréquemment que son synonyme silva, mais sera remplacé par le mot germanique[1] – possiblement du vieux francique — bosk qui devient le mot français bois).

L’existence d’un bois à Meursault pourrait être établie par le nom de la rivière qui y passe : Le Ruisseau des Clous, attesté comme Agine dans des textes médiévaux (depuis 1155). Lebel donne la reconstruction de ce nom comme *Hagina, un dérivé issu de haga « bois clos » suivi par un suffixe germanique -ina (possiblement du proto-germanique -*īnaz). Les Francs appelaient des bois clos haga ou *hagja, ce qui existe en bourguignon age, et est apparenté au français haie et à l’anglais hedge.

Une tentative pour proposer l’étymologie du toponyme Meursault a été faite pour la première fois dans l’ouvrage Histoire de la ville de Beaune et de ses antiquités par Antoine Gandelot (1714-1785). Cet auteur a constaté que ce nom serait issu du latin Murissaltus[4], ce qui désigne « la forêt du rat » sans donner des explications supplémentaires. Plusieurs guides touristiques et guides œnologiques[5] ont repris cette théorie, et certains ajoutent aussi que ce nom pourrait aussi désigner le « saut du rat », « rat » prétendument étant le nom de la forêt qui recouvrait Meursault. Cela pourrait s’expliquer par le caractère homonymique du mot latin muris[6], désignant soit le génitif singulier de ᴍūs « rat », ou le datif/ablatif pluriel de ᴍūʀᴜs « mur ». À part cela, Berthoud et Matruchot ont proposé minor saltus[7], mais serait moins convaincant comme celui-ci ne pourrait phonétiquement évoluer pour devenir le toponyme actuel.

GéographieModifier

Représentations cartographiques de la commune
 
  Mairie
 
Carte OpenStreetMap
 
Carte topographique
 
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

Meursault est situé le long de la Côte de Beaune.

Communes limitrophesModifier

UrbanismeModifier

TypologieModifier

Meursault est une commune rurale, elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beaune, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des solsModifier

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (53,2 %), terres arables (20,8 %), zones urbanisées (10,9 %), forêts (7,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,9 %)[13].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].

HistoireModifier

Vestiges préhistoriques et antiquesModifier

  • Camp préhistorique puis gallo-romain du mont Mélian.
  • Vestiges d'une villa gallo-romaine, au climat des Chauzeaux.

Généralités historiquesModifier

 
Château fort, détail de fortification.

Le château fort de Meursault construit en 1337 par le seigneur Robert de Grancey fut démantelé en 1474 par ordre du roi Louis XI ; restauré puis à nouveau démantelé en 1633 par ordre de Richelieu, après la trahison d'Henri de Montmorency. (Il a été remanié depuis en hôtel de ville avec son toit en tuile vernissée de Bourgogne) Seigneurie des Vergy, des Grancey, de Guy Pot (frère de Philippe Pot), comte de Saint-Pol, puis des Montmorency.

Lors de la seconde Guerre mondiale, Meursault se situait toute proche de la zone libre. C'est à ce titre qu'une partie de l'intrigue du célèbre film fictionnel La Grande Vadrouille se situe à Meursault, là même où les héros du film vont tenter de franchir la ligne de démarcation.

Architecture civileModifier

Architecture religieuseModifier

Lieux et monumentsModifier

HéraldiqueModifier

  Blasonnement :
« Bandé d'or et d'azur de six pièces, à la bordure de gueules » Avant que les Valois ne soient les ducs de Bourgogne, il s'agissait du blasonnement du Duché de Bourgogne.

Politique et administrationModifier

Tendances politiques et résultatsModifier

Liste des mairesModifier

Liste des maires successifs depuis 1945
Période Identité Étiquette Qualité
1944 1945 Maxime Latour   Adjoint faisant fonctions
avril 1945 mai 1945 Henri Emboulas    
1945 1947 Paul Duvernois    
1947 1949 Charles Giraud    
1949 1950 Paul Duvernois   Adjoint faisant fonctions
1950 1959 Henri Emboulas    
1959 1975 Étienne de Moucheron   Capitaine de Cavalerie
1975, puis 1981[16] 2001 Hubert Rougeot   Entrepreneur de Travaux Publics et Viticulteur
2001 2020 Jean-Claude Monnier SE Agriculteur retraité[17]
2020 En cours Denis Thomas[18] LR Retraité de la SNCF, conseiller départemental

DémographieModifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

En 2020, la commune comptait 1 404 habitants[Note 3], en diminution de 4,88 % par rapport à 2014 (Côte-d'Or : +0,7 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 3411 6241 7041 9172 0662 1062 1072 2592 178
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 2272 4162 6252 6622 7002 6372 6182 5642 512
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 4262 4762 2541 9391 9161 8461 7681 7211 763
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 8691 8311 7331 6451 5381 5981 5671 5631 503
2017 2020 - - - - - - -
1 4251 404-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

ÉconomieModifier

Personnalités liées à la communeModifier

  • Hugues de Salins, médecin du XVIIe siècle, défenseur des vins de Bourgogne, y est mort en 1710.
  • Gérard Oury a tourné à Meursault plusieurs scènes du film La Grande Vadrouille, dont la scène de la Kommandantur dans le cadre de la mairie actuelle. Certaines autres séquences censées se dérouler à Meursault furent filmées en réalité dans l’Yonne à Vézelay et Noyers-sur-Serein.
  • André Ropiteau (1904-1940), né à Meursault, écrivain, ethnologue, photographe et négociant français - passionné de la Tahiti et de la Polynésie ainsi que de Pierre Loti, membre de la Société des océanistes, mort au combat en juin 1940 devant Toul[23].
  • Les frères Charles-Henry et Philibert Bouzereau, officiers de l'armée de Napoléon 1er, nés et morts à Meursault.
  • Henri Maldiney, philosophe, y est né.
  • Albert Corey, [Meursault 1878 - Paris 1926], médaillé olympique aux J.O. de Saint Louis (USA) en 1904, où il était le seul Français présent.
  • Marcel Leyat, [Die 1885 - 1986], avionneur et aviateur, concepteur notamment de plusieurs voitures à hélice. Installé à Meursault après 1922 en vue d’industrialiser son invention, grâce à l’aide du notaire Charles Carmaniolle, il finit par renoncer. Le notaire se tuera au volant de son Helica en 1926.

JumelagesModifier

Culture et festivitésModifier

  • Prix Paulée de Meursault
  • Paulée de Printemps (anciennement Banée de Meursault)
  • Participations à la Saint-Vincent tournante en 1949, 1972 et 2001
  • Rougeot Trail « Meursault by Night »
  • Vide-grenier de l'association de l'Amicale Murisaltienne du Quartier de l'Hopital (AMQH), le premier dimanche de juillet

GalerieModifier

Notes et référencesModifier

NotesModifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

RéférencesModifier

  1. a et b Lebel, Paul., « Le nom de Meursault », Annales de Bourgogne,‎ , p. 108-111 (lire en ligne)
  2. « DicoTopo », sur dicotopo.cths.fr (consulté le )
  3. (en) « -isc - Wiktionary », sur en.wiktionary.org (consulté le )
  4. L. Gandelot, Histoire de la ville de Beaune et de ses antiquités, Louis-Nicolas Frantin, (lire en ligne)
  5. Pneu Michelin (Firm), Bourgogne, Morvan, Paris, Services de tourisme Michelin, (lire en ligne)
  6. « muris — Wiktionnaire », sur fr.wiktionary.org (consulté le )
  7. L. Berthoud et L. Matruchot, Noms de lieux habités 3 (lire en ligne)
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  15. Clément-Janin, Michel-Hilaire, Traditions populaires de la Côte-d'Or, recueillies par Clément-Janin, Dijon, , p. 43 (46° 58′ 04″ N, 4° 45′ 13″ E)
  16. https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000850614
  17. https://www.lemonde.fr/bourgogne-franche-comte/cote-d-or,21/meursault,21412/
  18. https://www.annuaire-mairie.fr/elections-municipales-meursault.html
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
  23. « André Ropiteau. 1904-1940 (note biographique) », sur persee.fr (consulté le )

Voir aussiModifier

Articles connexesModifier

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Liens externesModifier