Michel d'Auge/Brucourt
Michel d'Auge/Brucourt
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Lisieux
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Auge dozuléen (COPADOZ)
Maire Régine David
Code postal 14160
Code commune 14110
Géographie
Coordonnées 49° 14′ 47″ nord, 0° 05′ 57″ ouest
Altitude Min. 2 m
Max. 105 m
Élections
Départementales Dozulé
Localisation
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Michel d'Auge/Brucourt
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Michel d'Auge/Brucourt
photographie représentant le centre du village de Brucourt
Le Bourg, centre du village
photographie représentant l'est de la commune de Brucourt avec le lieu-dit Le Quesnay et la colline de Bassebourg
Le lieu-dit Le Quesnay et la colline de Bassebourg
photographie représentant la partie bocagère du village de Brucourt
Le bocage de Brucourt vu de la colline Saint-Laurent
photographie représentant les marais sur la commune de Brucourt
Les marais de Brucourt vus de la colline de Bassebourg

Brucourt est un petit village de Normandie situé dans le Pays d'Auge à mi-distance entre Dives-sur-Mer (5 kilomètres) et Dozulé (4,5 kilomètres) et à vingt kilomètres de Caen.

Mais c'est aussi admininistrativement une commune française. Elle fait partie du canton de Dozulé, dans le département du Calvados, en région de Basse-Normandie.

Entre mer et campagne, entre collines et marais, cultures, prairies et bois, il n'existe pas véritablement de centre ville à Brucourt mais un lieu-dit le « bourg » autour de la mairie. La commune est l'exemple typique d'un habitat dispersé du bocage augeron. Brucourt est un village qui a toujours été à orientation agricole, même si le XXe siècle l'a transformé aussi en lieu résidentiel. En plus de l'activité agricole qui est toujours présente, les Brucourtois sont aujourd'hui des Augerons qui habitent sur la commune et qui travaillent, pour une minorité, dans et hors de la commune et également des horsains qui viennent s'oxygéner loin de la ville dans une petite commune rurale normande d'environ 130 habitants.

photographie panoramique présentant les pâturage au pied de la colline de Bassebourg
Le sud de la commune au pied de la colline de Bassebourg.

Toponymie

Les formes attestées sont Bruecourt, Bruticuria, Bruicort, Bruecort, Bruelcort, Bruecuria, Brucuria et enfin Brucourt[1]. Brucourt (« domaine de la ferme ») serait formé du bas-latin cortis, du latin cohors (« court » en ancien français) qui signifie « domaine rural » précédé, soit du germanique bur (« ferme » en français), soit d'un nom de personne non déterminé[2].

Les habitants de Brucourt se nomment les Brucourtois.

Géographie

 
Plaque indicatrice du XIXe siècle au bourg de Brucourt

Brucourt est une commune agricole peu peuplée (environ 130 habitants) située sur la rive droite de la Dives à cinq kilomètres de la côte de la Manche, dite Côte Fleurie, par 49° 14′ 47″ Nord et 0° 05′ 57″ Ouest. La commune est bordée au nord par la commune de Périers-en-Auge, à l'est par celle de Cricqueville-en-Auge, au sud par celle de Goustranville et à l'ouest par la commune de Varaville.

La superficie de la commune est de 658 hectares. Ce territoire majoritairement agricole est compris entre 2 et 105 mètres d'altitude. L'habitat est historiquement dispersé, les implantations récentes se regroupent à l'entrée nord de la commune près de la Croix Kerpin. La commune est traversée par la D 49 Dives-sur-Mer/Dozulé, l'ancien et le nouveau chef-lieu de canton.

Lieux-dits et écarts

On retrouve plusieurs lieux-dits et écarts à Brucourt : le Château (ancien lieu d'un château seigneurial du XVIIe siècle et d'une chapelle Saint-Hermès datant de 1632) et la Ferme du Marais, la Hogue, la Croix Cornière et le Bourg, le Quesnay, la Bouverie, Colleville, le Lieu Lesny, le Bac de Varaville, le Lieu Belaitre, la Croix Kerpin, la Perrelle, le Lieu du Haut, le Lieu des Brocs, les Bas Chênes, les Bruyères, la Cour et le Lieu Tardif.

L'église et le monastère de l'Annonciade sont érigés sur la colline Saint-Laurent.


Plans de la commune de Brucourt
 
Plan de la commune de Brucourt
au nord : la commune de Périers-en-Auge, à l'est : Cricqueville-en-Auge, au sud : Goustranville, à l'ouest : Varaville
 
Plan topographique et hydrologique de Brucourt
(en bleu : les marais de la Dives - en ocre-vert : la cuesta de la Dives et ses collines témoins)
 
Plan des deux biotopes de Brucourt
(en bleu : les canaux de drainage et les gabions - en vert : les haies bocagères et les bois)
 
Plan des deux zones écologiques de Brucourt
(en vert : la ZNIEEF I - en jaune : la ZNIEFF II - en ocre : territoire non classé)

Topographie

 
La rivière l'Ancre

Brucourt, établi au pied de la cuesta de la Dives, est dominé de la colline de Bassebourg (Basbourg), un des lieux les plus élevés du plateau formant le Pays d'Auge (altitude 129 mètres).

La vallée de la Dives est une vallée de déblaiement de formation glaciaire quaternaire. Ce déblaiement, qui a attaqué la « pile d'assiettes » marno-calcaire que forme la superposition des étages géologiques du bassin anglo-parisien, composée d'une grande partie des étages du Jurassique inférieur (Lias), moyen (Dogger) et supérieur (Malm) et, de manière incomplète, du Crétacé inférieur et supérieur[3]. Ce déblaiement a créé une cuesta qui sépare la vallée de ce qui est aujourd'hui le Pays d'Auge en laissant çà et là des buttes-témoin qui culminent entre 50 et 60 mètres. Au pied de la colline de Bassebourg, six de ces buttes sont situées sur la commune de Brucourt dont celle de Saint-Laurent (48 mètres)[4].

Pendant les dernières glaciations quaternaires, la Dives surcreuse son cours[4] et la remontée du niveau de la mer durant la période post-glaciaire aboutit à l'envahissement de son estuaire, le réunissant à celui de l'Orne à l'abri d'une île dunaire. La mer remonte alors à une dizaine de kilomètres en amont de Troarn, aujourd'hui à plus de vingt kilomètres de la mer en suivant le cours actuel de la Dives[4]. L'Orne et la Dives charrient suffisamment de sédiments pour combler progressivement l'amont de leurs estuaires de tourbe et d'alluvions et la mer apporte des vases marines en aval formant ensemble une zone marécageuse[3]. La route entre Brucourt et Varaville, qui coupe en ligne droite les marais, est la trace de la voie romaine qui relie Aregenua (Vieux-la-Romaine) à Noviomagus Lexoviorum (Lisieux), en passant par le lieu-dit le « Bac de Varaville »[5]. Encore au début du XIe siècle, l'estuaire est si vaste que Guillaume le Conquérant y regroupe sa flotte estimée à environ 600 navires et plus de 7 000 hommes avant d'envahir l'Angleterre[6]. Brucourt est encore en bord de mer pendant le premier millénaire ; aujourd'hui, le village se retrouve à cinq kilomètres de la côte dite Côte Fleurie.

Cette histoire géologique a créé deux territoires bien distincts sur la superficie de la commune ; les marais, aujourd'hui bien drainés aux parcelles séparées par des canaux de drainage, globalement à l'ouest de la route Dozulé-Dives-sur-Mer et à l'est, les pâturages aux parcelles séparées par des haies montant à l'assaut de la cuesta coiffée à l'origine d'une forêt encore présente par quelques bois sur les hauteurs[4].

Hydrographie

 
Le siphon sous la rivière l'Ancre

La commune de Brucourt est traversée du sud-est au nord-ouest par la rivière l'Ancre, tributaire du fleuve côtier la Dives dont le cours limite à l'ouest le territoire. Entre Dives et cuesta, passe le Grand Canal, qui reçoit le canal Oursin au sud de la commune, tous deux canaux d'évacuation des eaux de drainage des marais de la Dives.

C'est lors des premiers siècles du début du deuxième millénaire que les moines de l'abbaye de Troarn aménagent ces marais en créant des canaux de drainage. La Dives étant soumise sur plus de 10 kilomètres au régime des marées, il faut évacuer de gros volumes d'eau uniquement pendant les marées basses. Les grandes marées hautes inondent régulièrement les marais qui, suivant l'expression locale, « blanchissent ». Il faut alors réguler les mouvements d'eau et les moines font creuser le Grand Canal qui va se jeter dans le port de Dives-sur-Mer par l'intermédiaire de vannes de marée. Pour permettre à l'Ancre de continuer à se jeter dans la Dives, le Grand Canal coupe le cours de la rivière en passant sous l'Ancre au moyen d'un siphon.

 
Le Grand Canal

Le Grand Canal passe sur le territoire de la commune de Brucourt pratiquement à égale distance de la Dives et du pied de la cuesta. Il reçoit sur sa rive gauche l'autre grand canal d'évacuation des eaux de drainage des marais de la Dives, le canal Oursin. Ce canal porte le nom d'un investisseur privé qui associé avec l'ingénieur Macquart en 1711 permet le drainage et l'assèchement du marais[7]

Proche de l'église du XIIIe-XVIIIe siècle, sourd une source d'eau ferrugineuse, la Fontaine de l'Étoile, qui attisa bien des convoitises au XIXe siècle mais dont l'eau est aujourd'hui rejetée au caniveau.

Climatologie

Le climat est de type océanique tempéré, c'est-à-dire des hivers doux et pluvieux et des étés frais et relativement humides avec un total annuel des précipitations assez fort et une faible amplitude thermique due à la proximité des côtes de la Manche.


Climat de la région de Caen-Carpiquet 1961-1990
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,8 1,9 3,2 4,9 7,7 10,4 12,3 12,3 10,6 7,9 4,8 2,7 6,7
Température moyenne (°C) 4,5 4,9 6,9 8,8 12 14,8 17 17 15,1 11,9 7,7 5,4 10,5
Température maximale moyenne (°C) 7,3 8 10,5 12,7 16,3 19,2 21,6 21,7 19,7 15,9 10,9 8,1 14,3
Ensoleillement (h) 70,2 88 137,7 170,5 204,6 210,9 226,7 209,5 168,9 127,6 84,2 64,8 1 763,8
Humidité relative (%) 16 44 52 60 71 82 81 81 83 86 86 97 83
Source : Infoclimat [8]


La pluviométrie, plus importante sur les reliefs en tête de bassin versant, est liée au régime des vents dominé par un flux d'ouest altéré par les vents thermiques créés par les différences de température entre la terre et la mer durant la journée.


Relevé météorologique de la région de Caen-Carpiquet 1961-1990
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Nombre de jours avec gel 9,2 8,8 5,9 1,7 0,2 0 0 0 0 0,4 3,5 8,3 37,9
Nombre de jours avec précipitations 18 16,3 16,5 13,9 16,2 12,6 10,6 11,8 15,1 16,9 21,2 18,6 187,8
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 6 5,3 4,7 4,1 5,7 4,7 3,8 4 5,9 6,5 7,4 6,3 64,5
Nombre de jours avec neige 3,4 3,8 2,3 0,9 0,1 0 0 0 0 0 0,9 2,2 13,6
Nombre de jours avec grêle 0,5 0,5 0,7 0,6 0,2 0,3 0 0,1 0,1 0,4 0,7 0,5 4,6
Nombre de jours d'orage 0,6 0,3 0,5 1 2,8 2,6 2,6 1,9 1,7 1,4 0,9 0,7 17
Nombre de jours avec brouillard 3,8 4,5 3,8 3,5 4 4 4 4,8 5,8 7,1 3,8 5,1 54,1
Source : Infoclimat [8]


Le record de pluviométrie date du 29 juillet 1978 avec une hauteur de pluie tombée de 86,2 mm en 24 heures. Le mois le plus froid est janvier avec 1,8 °C et les plus chauds juillet et août avec respectivement 21,6 et 21,7 °C. Le record de froid a été atteint le 8 janvier 1985 avec −19,6 °C et celui du jour le plus chaud avec 36,6 °C, le 1 juillet 1952. Le plus fort vent mesuré a été à 144 km/h le 26 novembre 1983[8].


Relevé météorologique des records climatiques de la région de Caen-Carpiquet 1961-1990
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Record de froid (°C)
date du record
−19,6
1985
−16,5
1956
−7,4
1965
−5,7
1978
−0,8
1955
1
1962
4,7
1962
4,7
1974
1,9
1971
−3,7
1997
−6,8
1989
−9,3
1963
Record de chaleur (°C)
date du record
16,1
1993
20,8
1960
22,4
1968
26,4
1984
30,4
1953
33,1
1957
36,6
1952
35,8
1961
33,5
1961
27,6
1985
19,9
1982
17,2
1989
Record de vent (km/h)
date du record
130
1990
130
1990
108
1982
108
1983
79
1996
104
1981
101
1990
83
1990
112
1983
140
1987
144
1983
115
1992
Record de pluie en 24 h (mm)
date du record
26,2
1965
30
1964
28,7
1986
19,7
1964
27,5
1969
48,9
1965
86,2
1978
50,3
1975
42,8
1973
35,2
1961
57,5
1961
40,6
1978
Source : Infoclimat [8]


Contrairement à des idées reçues[9], il pleut moins en Basse-Normandie, dans la région de Caen, qu'à Nice sur la Côte d'Azur. En fait, le climat normand est très proche de celui de Paris et de la région parisienne.


Ville Ensoleillement
  (h/an)
Pluie
  (mm/an)
Neige
  (j/an)
Orage
  (j/an)
Brouillard
  (j/an)
Médiane nationale 1 852 835 16 25 50
Caen[10] (Brucourt) 1 764 711 14 17 54
Paris 1 662 637 12 17 8
Nice 2 724 733 1 27 1
Strasbourg 1 693 665 26 28 51
Brest 1 530 1 210 7 12 76
Bordeaux 2 035 944 3 31 69

Écologie

 
Plateforme aménagée pour permettre aux cigognes blanches de faire leurs nids dans les marais

Le Muséum national d'histoire naturelle a défini en 1982, à la demande du ministère de l'Écologie, la méthodologie de classement de zones géographiques à l'inventaire de la biodiversité et du patrimoine naturel. Ces zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) sont de deux types[11] :

  • ZNIEFF I de superficie réduite, sont des espaces homogènes d’un point de vue écologique et qui abritent au moins une espèce et/ou un habitat rares ou menacés, d'intérêt aussi bien local que régional, national ou communautaire ; ou ce sont des espaces d'un grand intérêt fonctionnel pour le fonctionnement écologique local ;
  • ZNIEFF II sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes. Elles peuvent inclure des zones de type I et possèdent un rôle fonctionnel ainsi qu'une cohérence écologique et paysagère.

Sur la commune de Brucourt, les marais de la Dives à l'ouest de la route départementale D 400 et au sud du cours de la rivière l'Ancre sont classés en ZNIEFF II[12],[13]. Cette zone comprend une ZNIEFF I qui correspond aux marais à l'ouest du grand canal[14],[15] ainsi qu'au cours de la rivière l'Ancre[16],[17].

ZNIEFF I

La ZNIEFF I des « marais de Brucourt et Goustranville » est incluse dans la ZNIEFF II des « marais de la Dives ». Le cours de la rivière l'Ancre et ses affluents sont aussi classés en ZNIEFF I.

Flore

Une plante protégée au niveau national, trouvée en 1995, le Céleri rampant (Apium repens), n'a pas été confirmée depuis. Les canaux du marais abritent la Zannichellie des marais (Zannichellia palustris), le Pigamon jaune (Thalictrum flavum) et le Flûteau fausse-Renoncule (Baldellia ranunculoides)[14].

Faune
 
Un oiseau des marais le Vanneau huppé

Les roselières et végétation herbacée haute abritent la nidification de la Rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris), de la Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus), du Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus), de la Locustelle tachetée (Locustella naevia), de la Bouscarle de Cetti (Cettia cetti), du Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos), de la Bergeronnette printanière (Motacilla flava), du Gravelot (Charadrius dubius) et du Hibou moyen-duc (Asio otus). Mais aussi dans d'autres environnements, le Vanneau huppé (Vanellus vanellus), la Bergeronnette flavéole (Motacilla flava flavissima), la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) et la Sarcelle d'été (Anas querquedula). Pour l'hivernage, on note la présence du Courlis cendré (Numenius arquata) et l'escale de la Barge à queue noire (Limosa limosa)[14].

Parmi les odonates des espèces d'intérêt patrimonial tels l'Agrion gracieux (Coenagrion pulchellum), la Libellule fauve (Libellula fulva), l'Agrion orangé (Platycnemis acutipennis), l'Agrion à longs cercoïdes (Cercion lindenii), l'Agrion vert (Erythromma viridulum) et l'Anax napolitain (Anax parthenope)[14].

La rivière l'Ancre abrite la présence de frayères à Truite de mer (Salmo trutta trutta) et à Lamproie de rivière (Lampetra fluviatilis)[16].

ZNIEEF II

La ZNIEFF II des « marais de la Dives » comporte plusieurs espèces rares non déjà recensées dans la ZNIEFF I des « marais de Brucourt et Goustranville ».

Flore
 
Fleurs de Nivéole d'été

Pour la flore, en plus des espèces notées en ZNIEFF I, il a été trouvé une espèce protégée au niveau national, la Nivéole d'été (Leucojum aestivum) dont au moins 5 000 pieds ont été découverts en 1996 dans une peupleraie du marais de Petiville. D'autres sont protégées au niveau régional comme le Cératophylle submergé (Ceratophyllum submersum) et le Myriophylle verticillé (Myriophyllum verticillatum). La présence du Scirpe à une écaille (Eleocharis uniglumis) et du Vulpin bulbeux (Alopecurus bulbosus), signalés en 1982, n'ont pas été retrouvés récemment[12].

Faune

Pour la faune ornithologique, dans les marais de la Dives, principalement dans la réserve de Saint-Samson mais aussi dans d'autres secteurs, on trouve des espèces hivernantes comme la Sarcelle d'hiver (Anas crecca), le Canard siffleur (Anas penelope), le Fuligule milouin (Aythya ferina), le Pluvier doré (Pluvialis apricaria), la Bécassine des marais (Gallinago gallinago), la Foulque macroule (Fulica atra) et depuis 1978, année où un couple s'est installé à Hotot-en-Auge, la Cigogne blanche (Ciconia ciconia) revient chaque année en nombre de couples croissants[12].

 
Une jeune truite fario

En période nuptiale, si l'abaissement de la nappe d'eau ne favorise pas la nidification, on trouve tout de même le Grèbe huppé (Podiceps cristatus) et Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis), la Marouette ponctuée (Porzana porzana). Les prairies fauchées accueillent la Bergeronnette printanière (Motacilla flava), le Traquet tarier (Saxicola rubetra) et le Râle des genêts (Crex crex)[12].

Les roselières et la végétation herbacée haute sont favorables à la nidification du Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus). Les peupleraies, de plus en plus présentent dans les marais, abritent la nidification du Loriot (Oriolus oriolus) et de la Bondrée apivore (Pernis apivorus). Les haies basses à aubépines recueillent les nids de la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) et la Pie-grièche grise (Lanius excubitor) ainsi que la Fauvette babillarde (Sylvia curruca)[12].

Parmi les insectes sont recensées des espèces d'intérêt patrimonial, en plus de celles citées en ZNIEFF I, de libellules tels l'Anax napolitain (Anax parthenope)[12].

La faune piscicole est très riche en anguilles (Anguilla anguilla). Elle est aussi représentée par les salmonidés migrateurs, présente sous forme de frayères, dans les cours d'eau tributaires de la Dives comme la Dorette, l'Algot, la Vie et l'Ancre, le Saumon atlantique (Salmo salar) et la Lamproie marine (Petromyzon marinus). La Dives offre un peuplement de Truite fario (Salmo trutta fario), de Chabot commun (Cottus gobio) et de Lamproie de Planer (Lampetra planeri)[12].

Écosystème

Le territoire de la commune de Brucourt comprend deux biotopes spécifiques partagés par la courbe de niveau des cinq mètres : au-dessus, le bocage, et en-dessous, les marais.

Bocage

L'ancien mot « boscage » a longtemps désigné un « bosc », un bosquet, un petit bois, mais l'étymologie prête à confusion, puisque le bocage est une construction humaine et ne naît pas de la forêt d'origine.

Biotope bocager

Le bocage, qui couvre les trois cinquièmes de la Normandie historique[18], est composé de réseaux imbriqués de prairies, de fossés et de talus plantés, de haies qui composent un premier biotope hébergeant une biocénose spécifique.

 
Prairie complantée de pommiers en fleurs

Les « grands fonds argileux » sont moins faciles d'exploitation que les riches limons des plateaux mais ils ont grandement contribué à la réputation de richesse de l'agriculture normande. Drainés par des fossés profonds, protégés par des levées de terre colonisées par des haies vives, l'humidité du climat confère à ces territoires « d'exceptionnelles qualités pour porter de riches prairies naturelles de ray-grass et de trèfle blanc, particulièrement remarquables pour l'élevage des vaches laitières et surtout pour l'embouche et pour l'élevage du cheval »[19].

Du point de vue chimique, ces terres manquent de carbonate de chaux, de potasse et de phosphore. Sur le plan physique, la pente arénise les sommets, tapisse les versants de colluvions et accumule dans les fonds des colloïdes argileux[20].

Les parcelles sont de taille moyenne (de 1 à 3 ha) à grande (plus de 3 ha)[21]. Elles étaient, dans l'après-guerre, complantées à 50 % de pommiers de hautes tiges. Bordées d'arbres constituant des frondaisons hautes et épaisses, ils forment des voûtes au-dessus des chemins creux. Les parcelles, de formes irrégulières, abritent un habitat doublement dispersés de fermes éparses dans le bocage aux bâtiments dispersés dans des cours ouvertes[22]. Des études de P. Brunet et M.-C. Dionnet démontrent que le bocage du Pays d'Auge était différent au début du XIXe siècle siècle avec les vastes parcelles de grandes propriétés sur les plateaux et les plus petites parcelles de hameaux familiaux sur les versants moins riches. L'évolution contemporaine résulte « de la concentration des « petites terres » et de la divisions des plus grands ensembles fonciers »[22]. L'évolution récente achève la mue du bocage augeron en lieu de villégiature[23].

Biocénose bocagère

Flore

 
Aubépine en fleurs

La flore du bocage est d'abord caractérisée par les haies où, aux niveaux les plus hauts, l'orme, décimé par la graphiose, est remplacé par le frêne accompagné du chêne pédonculé ou sessile. Au niveaux moyens, on retrouve le prunellier (premier à fleurir à la fin de l'hiver) et l'aubépine. Aux premiers niveaux de brise-vent croissent le rosier des champs, le sureau noir, le pommier sauvage, le noisetier et plus rarement le néflier commun sans oublier l'inévitable mûrier[24].

La flore des talus des haies se compose de la véronique, la stellaire holostrée, la grande marguerite commune, le primevère acaule et la primevère officinale ou coucou, le lamier blanc, l'orchis mâle, la vesce des haies, le cerfeuil penché et sauvage[25].

La flore des prairies, au milieu du ray-grass et du trèfle blanc, a une composition floristique faite de la chlore perfoliée, l'orchis grenouille, la gentiane d'Allemagne, le spiranthe d'automne et des plantes prairiales comme l'avoine élevé, la succise des prés, le salsifis des prés et la parnassie des marais[26].

Classés maintenant dans un règne à part : fungi, les champignons des haies et des talus normands sont représentés par les morilles, les verpes, les entolomes, les calocybes, les lépiotes, les volvaires, les agarics et les rhodocybes[27].

Faune

Le bocage est un biotope particulièrement propice à la faune : les carnivores sont représentés par la familles des canidés avec le renard pour seul représentant et les mustélidés avec le blaireau, la martre des pins, la fouine, la belette et l'hermine[28].

En hiver, dans le bocage, l'espèce d'oiseaux la plus répandue est représentée par le pinson des arbres ; vient ensuite le merle noir, la corneille noire, la mésange charbonnière, la pie bavarde, l'accenteur mouchet, la grive musicienne, l'alouette des champs et la mésange à longue queue[29]. Au printemps, les premiers migrateurs arrivent avec l'hirondelle de cheminée, le coucou gris, la fauvette des jardins et à tête noire, le pouillot véloce, le chardonneret élégant, la linotte mélodieuse, le martinet noir et la tourterelle des bois. Enfin, à l'automne, c'est le tour du rouge-gorge et de la grive musicienne, draine, mauvis ou litorne[30].

L'entomofaune du bocage augeron est représentée, entre autres, par des lépidoptères comme les papillons tircis, amaryllis, myrtil et tristan, des orthoptères tel le criquet des pâtures, des coléoptères comme le crache-sang, le lucane, le meloe et le lampyre[31].

Il existe une entomofaune spécifique de l'agrosystème des milieux prairiaux pâturés qui est liée au substrat et aux fèces déposées comme les coprophages avec le bousier et les onthophages avec le scarabé, tandis que les histéridés et les staphylins y chassent les larves de mouche scatophagidés[32].

Marais

La Basse-Normandie est riche de zones humides, qu'elles soient littorales, comme la baie des Veys ou du Mont-Saint-Michel, ou terrestres, comme les marais arrière-littoraux ou de fonds de vallées alluviales mais aussi tourbières et prairies humides. Pendant le XXe siècle, ces zones humides ont perdues 65 % de leurs superficies[33].

Biotope marécageux
 
Marais « blanchis » en Basse-Normandie

Les marais de la Dives ont une superficie totale de 12 500 hectares[34] dont environ 400 sur la commune de Brucourt. Ces marais occupent une vaste étendue pratiquement au niveau de la mer entre la haute vallée de la Dives et un cordon sableux qui ferme l'espace entre l'estuaire de l'Orne et celui de la Dives[35].

D'abord marais de Corbon, la basse vallée de la Dives, est une vaste étendue où seules quelques « îles », comme le Robehomme, ainsi que des « chaussées », comme celle de Varaville, émergent au-dessus d'une surface aquatique vouée aux canards. Ces marais, inadaptés aux bois ou aux labours, sont utilisés par leurs grands propriétaires, seigneurs ou monastères, pour la chasse et la pêche. À partir du XIXe siècle, des syndicats intercommunaux de drainage entreprennent son assainissement. C'est alors la transformation en grandes parcelles sans haie, limitées par des rangs de saules et des fossés de drainage, destinées dans les fonds sains de trèfle blanc à l'élevage malgré une submersion hivernale de la Dives[36].

C'est la durée d'inondation qui est le facteur déterminant de la composition floristique. Les marais de la Dives sont composés, entre canaux de drainage, de prairies mésohygrophiles reposant sur des alluvions modernes argilo-calcaires drainées naturellement. Les marais « blanchissent », ce qui signifie qu'ils sont inondés, en fin d'hiver ou au début du printemps, mais pas nécessairement chaque année, du fait de l'éloignement relatif de la nappe phréatique[37].

Biocénose marécageuse

Flore

 
Fleurs d'orchis négligé

La flore de ces prairies, à riche floraison pré-estivale, doit pouvoir supporter un assèchement estival.

Lorsqu'il s'agit de prairies de fauche, la végétation est de haute taille avec l'avoine élevée, la fléole des prés et l'orge faux-seigle accompagnée de plante à floraison très colorée comme le lychnis fleur de coucou, ou le rhinanthe velu et de grandes ombellifères comme le silaum des près ou, plus rarement, le peucédan à feuilles de carvi. Sous cette végétation dense pousse une flore basse comme l'orchis négligé et le colchique d'automne[37].

 
Ancienne haie composée d'arbres têtard

Si ce sont des prairie pâturée, la précédente flore est modifiée par l'apparition de plantes à rosettes, prostrées ou à systèmes racinaires rhizomateux résistant mieux au piétinement et à l'abroutissement. On trouve alors la laîche distique, la laîche à épis pendants et la pulicaire dysentérique. L'intensification du pacage provoque une sélection des végétaux, les renoncules âcres et les joncs peu appétissants prolifèrent alors rapidement. La dégradation de ce phytocénose voit l'apparition du grand plantain à large feuilles, de la renoncule rampante, de l'ortie dioïque et de l'oseille crépue[37].

Sur les berges des canaux, on trouve le rubanier d'eau, l'iris faux-acore, le jonc fleuri, les laîches, le lycope d'Europe, le scirpe des marais, le plantain d'eau, la menthe aquatique et le myosotis des marais. S'ils n'ont été plantés par l'homme pour exploiter leurs branches sous la forme d'arbre têtard, les saules, saule marsault et cendré, ont fini par coloniser certaines berges ainsi que, par manque d'entretien des canaux, les orties, le sureau noir et le frêne[38].

Du fait de sa croissance rapide et de son appétence pour les terrains humides voire temporairement inondés, la présence du peuplier se développe et certaines parcelles des marais sont maintenant transformées en peupleraies[39].

Faune

 
Le ragondin colonise la niche écologique du campagnol amphibie

Les marais permettent la présence d'une faune typique à dominante aquatique. les mammifères normands qui se caractérisent par des habitudes aquatiques sont représentés par le putois d'Europe qui n'est d'ailleurs pas totalement liés aux milieux humides. Il ne fait plus partie des animaux nuisibles depuis mai 2002. Il est prédateur de rongeurs comme le rat musqué, le rat surmulot et le campagnol mais aussi des amphibiens comme la grenouille et le crapaud[40].

Introduit en France en 1916, le vison d'Amérique, pénètre en Normandie depuis la Bretagne et supplante rapidement le vison d'Europe. Sa proie favorite, le campagnol amphibie, pourtant en diminution du fait de la concurrence dans sa niche du ragondin, ne freine pas son expansion. Il transforme son régime alimentaire en s'attaquant aux nids d'oiseaux proches du sol[41].

L'avifaune des marais subit « l'excessive pression de la chasse un peu partout, particulièrement dans les marais de la Dives. […] Malgré tout, il existe encore des sites magnifiques, riches en oiseaux, particulièrement en période de reproduction, quand la chasse de nuit ne limite pas les stationnements[42] [des oiseaux] ».

Dans les parcelles pâturées, l'avifaune nicheuse est représentée par le vanneau huppé et l'alouette des champs. Le courlis cendré, le pipit farlouse et la bergeronnette flavéole se retrouvent aussi bien sur les prairies pâturées comme sur celles de fauche. Le tarier des prés, le bruant des roseaux et le phragmite des joncs ont une préférence pour parcelles fauchées[43].

 
Un grand cormoran, emblème des ornithologues normands

Au printemps, les marais, encore blancs, reçoivent limicoles et canards de retour d'Afrique. Les canards pilets ou souchets et la sarcelle d'été arrivent en février, le barge à queue noire, le combattant varié suivent en mars et le courlis corlieu ensuite. Les oiseaux d'eau plongeurs sont représentés par des piscicoles, comme le grèbe huppé, le grand cormoran (emblème des ornithologues normands[44]), par des malacophages, avec le fuligule milouin et morillon, ou des herbivores comme le foulque macroule. Parmi les nicheurs, il faut citer, en plus du foulque et du grèbe, le canard colvert[45].

Dans les rares roselières, on trouve principalement le rousserolle effarvatte, la bouscarle de Cetti, la locustelle tachetée et luscinioïde, le bruant des roseaux, le butor étoilé, la marouette ponctuée et le busard des roseaux. En hiver, au crépuscule, on peut voir les busards en dortoir avec quelques faucon émerillon et butor étoilé. En migration, les roselières sont des haltes pour les passereaux, la fauvette aquatique et les hirondelles[46].

Pour les insectes, on trouve dans les formations herbacées hygrophiles, des coléoptères comme des Aphtona coerulea, Altica lythri, Mononychus punctum-album, Cionus alauda et le carabe granuleux, la loricère, le staphylin des rives, mais aussi la grande sauterelle verte et le criquet palustre. Les lépidoptères sont représentés par la petite tortue, le paon du jour, le vulcain, l'écaille chinée, l'aurore, la piéride du navet, le myrtil et le cuivré commun ou fuligineux[47].

Biocénose fluviatile

Flore

Dans les rivières courantes, la Dives, l'Ancre mais aussi le Grand Canal ou le canal Oursin, c'est sur des fonds à substrat grossier que se développe une flore aquatique rare du fait des érosions des hautes eaux, de la sédimentation fine des basses eaux mais aussi des eaux saumâtres des remontées de marées[48].

 
Renouée amphibie

Les radiers et les plats, aux substrats plus stables, permettent de façon pérenne, l'implantation des macrophytes. Sur les fonds éclairés, on trouve des touffes de callitriches, de myriophylles et de Zannichellia. Maintenant des espèces ubiquistes en provenance des plans d'eau se retrouvent aussi comme Elodea canadensis et Potamogeton crispus[48].

La flore des canaux drainant les marais, du fait d'une eau très faiblement courante, se rapproche de celle des mares. Colonisés par « des espèces aquatiques ou amphibies, immergées ou flottantes, libres, fixées ou enracinées à plus ou moins grande profondeur »[49]. Mais la pratique du surcreusement et du reprofilage des berges tend à y banaliser la flore aquatique et amphibie[50].

En surface des canaux, l'eutrophisation croissante permet l'apparition de lentilles d'eau opportuniste, lentilles à trois lobes, lentille à plusieurs racines ou sans racine ou lentille enflée ou encore de Riccia fluitans. Entre deux eaux, les mors-de-grenouille, les faux-aloés (stratiote aloide) et les potamots ou les renouée amphibie et les renoncule aquatique et, au fond, c'est les utriculaires, les cornifles imergés ou les rares myriophylle à fleurs alternes[49].

Faune

 
Libellule anax empereur

« Les invertébrés aquatiques […] dont les effectifs sont considérables : de 5 000 à 10 000 individus par mètre carré […] constituent le maillon majeur de la chaîne biologique et alimentaire entre les formes végétales, dont la plupart se nourrissent, et les vertébrés [que sont] les poissons dont ils constituent l'essentiel de l'alimentation[48]. ». Après la disparition des écrevisses, les crustacés sont uniquement représentés par les gammares, confondus à tort avec les crevettes d'eau douce[51].

Parmi les insectes aquatiques des eaux courantes, les plécoptères et aussi des Perlidae et des Perlodidae, très exigeantes en qualité de l'eau. Plus tolérantes, on trouve des Leuctridae et Nemouridae. Les trichoptères montrent une forte qualité d'adaptation en se protégeant des prédateurs dans des fourreaux de graviers ou de végétaux comme les Glossosomatidae, les Goeridae, les Odontoceridae et les Brachycentridae. La faune nymphique est représenté par les Limnephilidae et des éphéméroptères à double métamorphose comme l'Ephemera. La famille des Heptageniidae avec un rhéotropisme marqué qui pousse les Ecdyonurus, Heptagenia, Rhithrogena et Epeorus à remonter les cours d'eau pour pondre en amont, évitant ainsi le dépeuplement[52].

 
Un cyprinidé rhéophile goujon témoin de la qualité des eaux

Les insectes aquatiques des eaux calmes sont essentiellement des euryèces. Parmi les coléoptères l'hydrophile brun, l'Helochares lividus et l'Hydrobius fuscipes , des dytiques comme l'Agabus bipustulatus, le Laccophilus minutus, l'Hyphydrus ovatus, l'Hygrotus inaequalis et le Dytiscus marginalis. Les corises ou punaise aquatique représentées par la nèpe cendrée ou scorpion d'eau et la ranatre peuvent être abondantes. La famille des notonectidae sont représentés par le notonecte glauque. Les libellules sont présentent avec l'agrion porte-coupe, l'anax empereur, le sympétrum strié et le sympétrum rouge sang[53].

La faune piscicole est représentée par les poissons migrateurs amphibiotiques déjà nommés à la liste des ZNIEFF comme les anguilles, les lamproies, et les salmonidés, saumons et truites de mer ou encore grégaires comme la truite fario. Parmi les espèces d'accompagnement comme le chabot commun déjà cité ; il faut noter la Loche franche sur les fonds colmatés et les vairons sur les mouilles. Pour les eaux courantes, on trouve des cyprinidés rhéophiles comme les goujons, les chevaines et les vandoises[54].

Histoire

Héraldique

La municipalité de Brucourt n'a pas adopté, ni officiellement ni officieusement, de blason pour son village.

Les armes référencées ci-dessous sont celles des seigneurs de Brucourt au XIIIe siècle.


Les armes des seigneurs de Brucourt se blasonnent ainsi :

Fascé d'or et de gueules de six pièces, à vingt et une fleurs de lys de l'une en l'autre par trois séries de 4 et 3[55]

Du temps du duché de Normandie

 
La conquête normande de l'Angleterre à travers la tapisserie de Bayeux

Brucourt apparaît dans l'histoire alors que Henri Ier exécute une retraite après sa reconquête ratée de la Normandie en 1060. C'est du haut de la butte de Basbourg (Bassebourg) que le roi de France assiste impuissant à la mise en pièces de son armée au gué de Varaville par les troupes normandes de Guillaume le Bastard. Le fait est restitué un siècle plus tard par Wace dans son Roman de Rou[56],[57].

Au XIe siècle, les marais de la Dives n'existaient pas et son embouchure se confondait alors avec celle de l'Orme, dégageant ainsi un vaste espace d'eau libre protégé du large par une longue île de sable[58]. C'est ici, sous Brucourt, face à Dives-sur-Mer, que le duc de Normandie Guillaume rassemble une immense flotte et toutes ses troupes en vue de la conquête de l'Angleterre. Il ne manque pas de quérir tous les seigneurs de la région, comme de tout son duché. Selon Pierre Bouet, il est probable que le sire de Brucourt devait être du nombre des conquérants qui accompagnent le duc Guillaume en Angleterre en 1066[59].

Trente ans plus tard, un fils du sieur de Brucourt accompagne Robert Courteheuse en Terre Sainte lors de la première croisade en 1096[60]. Eudes de Brucourt et Ferrand de Brucourt comparaissent au ban des chevaliers en 1272. Robert de Brucourt est évêque d'Évreux en 1340 et Philippe de Brucourt l'est aussi en 1368. La famille de Vipart succède aux premiers seigneurs, elle-même remplacée par celle de Bourgueville. Charles de Bourgueville, sieur de Bras, bailli de Caen, devient seigneur de Brucourt au début du XVIe siècle siècle. C'est à son arrière-petite-fille, Isabelle de Brucourt, qu'Éléazar de Sarcilly, sieur de Chaudeville, adresse l'une de ses pièces érotiques[61].

Sous l'Ancien Régime et la Révolution

 
Turgot, dit abbé de Brucourt

Au XVIIe siècle, la paroisse de Brucourt fait partie de l'évêché de Lisieux et de la doyenné de Beaumont-en-Auge. Les registres paroissiaux sont ouverts le 23 juin 1694 pour noter la nomination du nouveau curé de Brucourt, Gilles de Buats. Ils sont tenus jusqu'au 20 août 1791, pour indiquer le décès du curé de Brucourt, Jacques Binet. Ils sont ensuite confiés aux maires des communes par la loi du 20 septembre 1792[62].

Au XVIIe siècle siècle, Dominique Turgot (1629-1670) porte le titre de marquis de Sousmont et seigneur de Brucourt, titre qui passe à son fils unique Jacques Étienne, conseiller du roi, maître des requêtes, intendant de Metz (1670-1722) et à son petit-fils Michel Étienne, conseiller au Parlement de Paris, prévôt des marchands, conseiller d'État, membre de l'académie des Instituts (1690-1751). Michel-Étienne Turgot à trois fils, l'aîné, Michel Jacques (1719-1773) porte le titre de marquis de Sousmont, Étienne François (1721-1788), maître des requêtes, président à mortier, celui de (dernier) seigneur de Brucourt et le cadet Anne Robert Jacques (1727-1781) dit abbé de Brucourt, ministre de Louis XVI, celui de baron de l'Aulne[63].

Au XVIIIe siècle, Brucourt, comme la Normandie, profite du développement de la ville de Paris qui autorise le couchage en herbe des terres pour assurer l'engraissement des bovins, la production et la transformation du lait dont le camembert est emblématique[64]. Suivant l'historien Lavalley, la Révolution française et ses suites n'ont pas laissé de traces notables, hormis les heurs et malheurs de tous les Français de ces époques ; « lasse de tant d'agitation, la ville de Caen ne fit plus que subir toutes les phases du mouvement révolutionnaire, Directoire, Consulat, Empire, elle accepta tout sans discussion ». Cette situation est généralisable au Calvados comme à Brucourt[65].

L'époque moderne

La vogue des bains de mer qui modifie la physionomie de la cote normande et le mode de vie de ses habitants n'atteint pas Brucourt. L'urbanisation qui voit la création des villes nouvelles de Cabourg à 5 kilomètres en 1853 et en 1858 de Houlgate à 6 km touche peu Brucourt hormis la construction du manoir Saint-Laurent (voir ci-dessous le monastère de l'Annonciade) par un industriel du nord et le placement de quelques jeunes fermières dans les villas de bord de mer et d'autres garçons vachers comme jardinier ou cocher[66].

La création d'une usine métallurgique par Eugène Secrétan à moins de 5 km à Dives-sur-Mer en 1893, la Société d'Électro-Métallurgie de Dives, pour exploiter le brevet Elmore, a une influence plus importante. En 1925, cette usine emploie environ 1 400 ouvriers[67], elle crée une nouvelle main-d'œuvre ouvrière en drainant vers elle une main-d'œuvre agricole[68]. La fermeture progressive entre 1975 et 1986 de l'usine de Dives, devenue Tréfimétaux, provoque à Brucourt l'apparition de ses premiers chômeurs[69].

La Seconde Guerre mondiale

L'occupation

 
Avis à la population placardés lors de l'occupation allemande

En 1940, les Normands suivent les combats de loin à la TSF. Ils voient arriver les premiers réfugiés, principalement des Parisiens ayant des attaches dans la région, en même temps qu'ils entendent le maréchal Pétain faire « don de sa personne à la France ». En ce 17 juin, « c'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat », mais les troupes allemandes, sur leur lancée, n'arrêteront leur avance que le 25. Ainsi, les Brucourtois constatent de visu les conséquences de l'effondrement de l'armée française. C'est le 20 juin, qu'arrivent par la côte depuis Villers-sur-Mer les Allemands qui prennent leurs quartiers à Houlgate, Dives-sur-Mer, Cabourg et Dozulé. Dès le 24, le couvre-feu est institué de 22 heures à 4 heures du matin, c'est le début de quatre années d'occupation avec la réquisition du manoir Saint-Laurent et des restrictions pour toute la population[70].

En ce début de 1944, les Brucourtois, comme bien d'autres, comprennent que les choses sont susceptibles de changement, les survols de reconnaissance et de bombardement par les Alliés, la mise en défense de la côte et l'inondation des marais par les Allemands, la mobilisation de la résistance, sont des indicateurs qui ne trompent pas. Si les survols sont plus importants dans cette nuit du 5 au 6 juin, c'est principalement les bruits de canonnade en direction de Caen qui confirment rapidement le débarquement[71]. C'est également la découverte, au matin, d'un planeur avec les corps de six militaires anglais (enterrés dans le cimetière communal) égaré à 13 km de son objectif. C'est bien le débarquement qui laisse présager d'une prochaine libération.

La libération

Mais la stratégie de Montgomery va laisser la Côte Fleurie, le Pays d'Auge et Brucourt à 10 kilomètres de la guerre de libération. Le bourg est vidé des ses habitants par les Allemands, lors de l'évacuation de Cabourg. Ils doivent évacuer vers Dozulé entre le 11 et 24 juillet[72]. Il faut attendre le 17 août pour que la libération de la Côte Fleurie soit lancée avec l'opération Paddle.

 
Les commandos du 1st Special Service Brigade peu après leur largage à Ranville à quelques kilomètres de Brucourt

Ce sont les troupes aéroportées du 6e Airborne major-general (général de division) Richard Gale avec les commandos britanniques des 1st et 4th Special Service Brigade, comprenant les « bérets verts » du capitaine Kieffer (les seuls Français ayant participé aux premières vagues du débarquement), appuyées des brigades belges du brigadier (général de brigade) Jean-Baptiste Piron et néerlandaise Princesse Irène sous les ordres du lieutenant-colonel Ruyter van Stevenick, qui se mettent en mouvement après être restées deux mois enterrées dans leurs fox-holes (cagnas). Le 19 août, par grand beau temps, les quatre commandos (environ 1 500 hommes) de la 1st Special Service Brigade du brigadier Derek Mills-Roberts, un vétéran du débarquement de Dieppe, après avoir traversé les marais inondés, sont face au grand canal de la Dives, au pied de la cuesta du fleuve.

Mills-Roberts a pour objectif de conquérir, par infiltration de nuit, la cote 130, les hauteurs de Bassebourg au-dessus de Brucourt[73]. Les forces allemandes de la 346e division d'infanterie tiennent tout le flanc de la colline sur lequel ils sont étagés, mais les anglais ont souvent constatés qu'à la nuit les défenseurs allemands font retraite sur les hauteurs en se regroupant sur les routes et chemins permettant le ravitaillement[74]. Mills-Roberts a choisi de contourner les hauteurs par le sud-est en direction de l'abbaye de Royal Pré et du manoir d'Angoville. Des sections d'éclaireurs montent la pente depuis la ligne de chemin de fer en déroulant sur le sol un ruban blanc qui permet aux commandos, qui se suivent à se toucher, de ne pas se perdre. Finalement, dans le silence le plus complet, en faisant quelques prisonniers au passage, les commandos gagnent leurs objectifs, par les côtes et par les crêtes, avant la fin de la nuit. Toute la matinée du 20, par un temps pluvieux, les commandos, faisant face à quatre contre-attaques, vont sécuriser tout le terrain conquis et découvrir quelques parachutistes qui se cachaient au milieu des Allemands avec l'aide des habitants des fermes éparses, et cela depuis la nuit du 6 juin. Le fait d'armes est inscrit au livre de marche du 1er corps d'armée britannique du lieutenant-général (général de corps d'armée) John Crocker.

La commune de Brucourt

Administration

 
La mairie de Brucourt
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
? 1944 Louis Serbat SE Industriel de Saint-Saulve (Nord)
. . . . .
? mars 2001 Roland Samaison SE .
mars 2001 décembre 2003 Philippe Vauvarin SE Agriculteur
décembre 2003 En cours Régine David SE Sage-femme retraitée[75]
Les données manquantes sont à compléter.

Budget communal

Depuis 2003, Brucourt fait partie d'un groupement fiscalisé qui perçoit les quatre taxes locales (les taxes foncières sur le bâti et le non-bâti, les taxes d'habitation et professionnelle). En 2007, sur un budget primitif dont les recettes se montent à 93 462 , les impôts locaux représentent 18 300  soit 19,6 % et la dotation globale de fonctionnement 13 420  (14,4 %).

Les dépenses sont représentées par les charges de personnel pour 6 100  (6,5 %), les achats et charges externes pour 8 906  (9,5 %), les dépenses d'équipement pour 2 928  (3,1 %) et les remboursements d'emprunts pour 3 050  (3,3 %).

Avec un excédent brut de fonctionnement de 10 736  et une capacité brute d'autofinancement de 11 468 , la commune dispose d'un fonds de roulement de 35 624  (38,1 % du budget 2007).

Services aux concitoyens

Services publics

 
Centre des pompiers de Périers-en-Auge

Hormis les services assurés par la mairie, la commune n'a aucun service public sur son territoire. Pour la perception de l'impôt, Brucourt dépend de la trésorerie de Dives-sur-Mer. Les bureaux de l'Assurance maladie de la Sécurité sociale se trouvent à Dives-sur-Mer ; ceux de la Caisse d'allocations familiales à Caen. Le service des pompes funèbres se situe à Dozulé ou à Dives-sur Mer, la commune dispose d'un cimetière communal autour de l'église.

Les services postaux, dont la distribution du courrier, sont assurés par le bureau de poste de Dozulé. Beaucoup de Brucourtois utilisent aussi le bureau de poste de Dives-sur-Mer.

Les services de police sont assurés par la gendarmerie de Dozulé qui a en charge le territoire de la commune. La justice est du ressort du siège de Lisieux (conseil des prud'hommes, tribunaux de commerce, de proximité, d'instance et de grande instance).

 
Déchèterie de Périers-en-Auge

Les interventions de secours et de combat des incendies sont de la responsabilité en premier échelon du centre de secours des pompiers de Périers-en-Auge et en renfort de la caserne de Dozulé.

Une déchèterie se trouve en limite de la commune de Brucourt sur le territoire de Périers-en-Auge. Les ordures ménagères étaient jusqu'à fin 2007 transportées et enfouies sur le site de Cauvicourt. Elles sont, depuis 2008, directement transportées et incinérées dans l'usine de Colombelles, qui depuis sa modernisation respecte tous les critères de protection de l'environnement, particulièrement en interdisant tous rejets de dioxine, de métaux, de minéraux et d'acides dans l'atmosphère.

Services sociaux

Il n'y a pas de services de santé sur le territoire de la commune. Des médecins, dispensaires, dentistes, kinésithérapeutes, infirmières, laboratoires ou service à la petite enfance sont installés sur les communes de Dives-sur-Mer, Dozulé et d'autres aussi. Beaucoup de ces services sont disponibles au domicile de la commune, comme l'aide ménagère qui est assurée par l'ADMR (association du service à domicile). Il existe un centre médico-social et une maison médicalisée à Dozulé.

Il existe des pharmacies à Dozulé, Dives-sur-Mer, Cabourg et Houlgate. Le commissariat de police de Dives-sur-Mer informe la population de la pharmacie de garde les dimanches et jours fériés.

Services culturels

La commune de Brucourt ne dispose pas sur son territoire de bibliothèque, la bibliothèque intercommunale se trouve à Dozulé, de cinéma, de salle des fêtes ou de salle communale. Des cinémas, bibliothèques-médiathèques sont ouvertes à Dozulé, Houlgate, Cabourg et Dives-sur-Mer[76].

Services cultuels

 
Bâtiment de ferme réaménagé au début du XXe siècle, aujourd'hui porterie et bâtiment d'hébergement du monastère de l'Annonciade

Brucourt fait partie de la paroisse de Sainte-Trinité-des-Monts, qui regroupe vingt-quatre communes et dont le presbytère se trouve à Dozulé. L'église Saint-Vigor de Brucourt est toujours consacrée mais des offices n'ont lieu qu'exceptionnellement. Les Brucourtois qui veulent participer à un office catholique romain peuvent avoir accès à l'arrière salle de la chapelle du monastère de l'Annonciade où les moniales les accueillent pour l'office du dimanche soir[77].

Le monastère de l'Annonciade dispose d'hébergements pour accueillir des catholiques désirant faire une retraite spirituelle[78].

Les Brucourtois de confession protestante participent aux offices du dimanche matin au temple de Houlgate[79].

Il existe à Cabourg un centre communautaire juif ouvert généralement pendant l'été et des synagogues à Caen et à Deauville pour les Brucourtois de confession juive[80].

Les Brucourtois de confession musulmane disposent, pour leur part, de deux mosquées à Caen et d'une toute nouvelle mosquée à Hérouville-Saint-Clair[81].

Enseignement

Établissements scolaires

 
L'une des deux écoles publiques élémentaires de Dozulé fréquentée par les élèves de CE2 au CM2 de Brucourt

Il n'existe aucun établissement scolaire sur le territoire de la commune de Brucourt. La communauté de communes du Pays d'Auge dozuléen (COPADOZ) a en charge la gestion, à Dozulé, de l'école maternelle Françoise Dolto, les deux écoles élémentaires (l'une de CP au CE1 et l'autre du CE2 au CM2), le restaurant scolaire, la garderie du matin et l'étude du soir ainsi que le transport scolaire[82]. Les élèves poursuivent les études au collège Louis Pergaud (de la classe de 6e à celle de 3e) de Dozulé[83] ou au collège Paul Éluard de Dives-sur-Mer[84]. Pour continuer leurs études, les élèves peuvent s'inscrire au lycée professionnel Jean Jooris de Dives-sur-Mer[85] ou au lycée d'enseignement général André Maurois de Deauville[86].

Il existe aussi une école maternelle et primaire privée Saint-Joseph à Dozulé[87].

Niveaux de formation

Parmi la populations de Brucourt de 15 ans et plus au recensement de 1999, il y avait, sur 90 personnes (44 hommes et 46 femmes)[88] :

  • 15,6 % d'habitants sans diplôme (20,5 % d'hommes et 10,9 % de femmes) ;
  • 55,5 % avec un diplôme inférieur au baccalauréat (moitié hommes, moitié femmes) ;
  • 14,4 % avec un niveau du baccalauréat (18,2 % d'hommes et 10,9 % de femmes) ;
  • 14,5 % (11,3 % d'hommes et 17,4 % de femmes) avec un diplôme de niveau supérieur au baccalauréat.

Urbanisme

Règlement national d'urbanisme

Depuis la loi SRU du 13 décembre 2000, le plan d'occupation des sols (POS) des communes de France est remplacé par un plan local d'urbanisme (PLU). En l'absence de plan, la commune doit élaborer une « carte communale » opposable au tiers qui précise graphiquement les obligations à respecter du « réglement national d'urbanisme » en indiquant les dispositions législatives et réglementaires qui s'appliquent en matière d'occupation et d'utilisation des sols[89].

La commune de Brucourt n'avait pas élaboré de POS et elle n'élabore pas non plus de PLU. Compte-tenu de sa superficie, elle se contente seulement d'élaborer une carte communale définissant les diverses zones urbaine (U), à urbaniser (AU), agricoles (A) et naturelles (N) ainsi que les obligations du règlement national d'urbanisme en matière d'occupation et d'utilisation des sols, de localisation, de desserte, d'implantation des constructions ainsi que de leur aspect extérieur, etc[90].

Immobilier

Suivant l'enquête annuelle de recensement de 2005 la commune de Brucourt compte 67 habitations, soit 4 constructions nouvelles depuis 1999. Toutes ces habitations sont des maisons, il n'y a pas d'appartements en immeuble sur la commune. 47 maisons, de 5 pièces en moyenne, sont des résidences principales (70,1 %) occupées à 83 % par des propriétaires et 18 des résidences secondaires[91].

Les habitations principales sont équipées à 93,6 % de sanitaires et 28 de ces maisons principales (59,6 %) ont été construites depuis 1949. L'ancienneté moyenne de résidence sur la commune est de 14 ans ; 57,4 % des habitants sont Brucourtois depuis plus de 10 ans et 23,4 % depuis moins de 5 ans[91].

Intercommunalité

Depuis 1968, Brucourt participe au syndicat intercommunal à vocations multiples (SIVOM) de la région de Dozulé pour le ramassage des ordures ménagères, l'entretien de la voirie, l'aide ménagère et la gestion des écoles maternelle et primaires. En 1996, sont venues s'ajouter les obligations de service public d'assainissement non collectif (fosses septiques)[92]. Lors de la création de la communauté de communes, nombre des prérogatives du SIVOM ont été transférées comme le service d'aide ménagère transféré à l'ADMR — Association du service à domicile[93] — et le SIVOM transformé en SIVU.

Communauté de communes

Créée le , la Communauté de communes du Pays d'Auge dozuléen (COPADOZ) récupère des anciennes responsabilités du SIVOM. La communauté de communes regroupe 19 communes, et comprend 5 115 habitants[94]. La maire de Brucourt, Régine David, et son premier adjoint, Maurice Renou, sont membres du conseil communautaire[95],[96].

Les compétences de la COPADOZ sont[97] :

  • Aménagement de l'espace et développement économique ;
  • Collecte et traitement des ordures ménagères ;
  • Service public d'assainissement non-collectif ;
  • Politique culturelle et touristique ;
  • Gestion des écoles maternelles publiques et des écoles élémentaires.

Le budget 2007 de la COPADOZ s'élève à 7 624 172  dont 3 360 389  pour le budget de fonctionnement (47 % pour le scolaire) et 4 263 783  pour le budget d'investissement (88 % pour le scolaire)[98].

La COPADOZ fait elle-même partie du syndicat mixte SYVEDAC (pour le traitement des déchets ménagers)[99] et du syndicat mixte SCOT du Nord du Pays d'Auge (pour le schéma de cohérence territoriale — SCOT — et le schéma de secteur)[100].

SIVU de la région de Dozulé

Brucourt, avec 17 autres communes, participe au syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) qui prend, en 2004, la suite du SIVOM avec pour seule responsabilité l'entretien et les travaux de voirie[101].

SM EAU du plateau de Heuland

Le Syndicat mixte des eaux du plateau de Heuland regroupe treize communes et des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) pour assurer aux communes adhérentes, dont Brucourt, le traitement, l'adduction et la distribution d'eau potable et la construction et l'exploitation du réseau d'alimentation en eau potable. Le syndicat des eaux du plateau de Heuland fait lui-même partie du syndicat mixte de production d'eau de la Région Nord du Pays d'Auge[102].

SM SDEC Énergie

Le Syndicat intercommunal d'énergies et d'équipement du Calvados, appelé couramment SDEC Énergie, est un syndicat mixte regroupant des communes et des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) qui a confié à Électricité de France (EDF) en tant que concessionnaire, l'exploitation de son réseau de distribution[103]. La commune de Brucourt, n'ayant pas d'éclairage public, n'est pas adhérente pour ce service au syndicat[104],[105].

SS collège Paul Éluard de Dives-sur-Mer

Le syndicat scolaire du collège Paul Éluard de Dives-sur-Mer est un syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) regroupant les communes d'Auberville, Dives-sur-Mer, Gonneville-sur-Mer, Houlgate et Périers-en-Auge en plus de Brucourt. Ce SIVU a pour objet la construction, l'aménagement, l'entretien et la gestion d'équipements, le développement et l'aménagement social et culturel, les activités péri-scolaires et le transport scolaire. La participation de la commune de Brucourt à ce SIVU permet d'élargir l'offre scolaire en dehors de la COPADOZ[106].

Politique

Lors de toutes les élections, hormis aux élections municipales où la seule liste se présente comme d'intérêt local, les électeurs de Brucourt se prononcent pour des candidats positionnés à droite de l'échiquier politique. Les Brucourtois n'hésitent pas bien souvent à voter pour une femme, à commencer pour leur maire, Régine David, mais aussi pour Nicole Ameline, aux élections législatives et pour la liste de Tokia Saifi, aux élections européennes.

Élections municipales

Le maire actuel de Brucourt, Régine David, conseillère depuis 1989, a été réélue par le conseil municipal après les élections de 2008. Elle est arrivée aux affaires communales après le décès en 2003 du précédent maire, Philippe Vauvarin, dont elle était l'une des adjointes.

Aux dernières élections municipales au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours de 2008, 79 votants (26,17 % d'abstention), sur 107 personnes inscrites, ont exprimé 77 votes. Régine David, maire sortante, a obtenu 67 votes en sa faveur, alors que son premier adjoint, Maurice Renou, en obtenait 71 [107].

Le conseil municipal se compose alors de la façon suivante : Régine David (1949), sage-femme retraitée, maire sortante, réélue maire ; Maurice Renou (1950), agriculteur, premier adjoint sortant, réélu premier adjoint ; Hubert Wibaux (1954), agriculteur, deuxième adjoint sortant, réélu deuxième adjoint[108]. Les conseillers sortants réélus sur la liste du maire sont : Gérard Blain (1932), retraité de l'industrie ; Jacques Greffin (1946), agent de port ; Jacques Grossoeuvre (1946), retraité du bâtiment ; Philippe Letellier (1957), employé d'immeuble ; Didier Richard (1960), agriculteur[108]. Auxquels s'ajoutent trois élus indépendants : Marie-Louise Besson, Jean-Guy Garnier et Pascale Baquet[109].

Élections locales

Élections régionales

Les électeurs de la commune de Brucourt élisent, tous les six ans, un représentant au conseil régional de Basse-Normandie au suffrage universel direct par un scrutin de liste à deux tours.

En 2004, la liste de René Garrec de droite républicaine, a obtenu au deuxième tour 41 voix (58,57 %) des 71 votants (29,70 % d'abstention) sur 101 inscrits dans la commune [110]. Au niveau régional, la liste Garrec a obtenu 14 sièges (40,01 % des voix) derrière Philippe Duron, liste des gauches, 28 sièges (46,22 % des voix) et devant Fernand Le Rachinel, Front national, 5 sièges (13,78 % des voix)[111].

Élections cantonales

Les électeurs du canton de Dozulé, donc de la commune de Brucourt élisent, tous les six ans, un représentant au conseil général du Calvados au suffrage universel direct par un scrutin uninominal majoritaire à deux tours.

Le canton de Dozulé faisait partie de la moitié renouvelable en 2004. Olivier Colin, divers droite, a obtenu au deuxième tour 52 voix (78,79 %) des 71 votants (29,70 % d'abstention) sur 101 inscrits de la commune[112]. Olivier Colin a été élu conseiller général du Canton de Dozulé avec 55,81 % des voix devant Pierre Mouraret, communiste [113].

Élections nationales

Élections présidentielles

Lors du premier tour de l'élection présidentielle du 22 avril 2007, sur les 115 inscrits sur les listes électorales de Brucourt, 102 ont voté (13,91 % d'abstention) et 98 votants ont exprimé un vote valide. Nicolas Sarkozy a obtenu 50 voix (51,02 %), François Bayrou 15 voix (15,31 %), Jean-Marie Le Pen 14 voix (14,29 %), Ségolène Royal 8 voix (8,16 %) et Philippe de Villiers 5 voix (5,10 %).

Le deuxième tour du 6 mai a mobilisé 99 votants (13,91 % d'abstention) et 97 votants ont exprimé un vote valide. Nicolas Sarkozy a obtenu 75 voix (77,32 %) et Ségolène Royal 22 voix (22,68 %)[114]

Brucourt avait voté en 2002 à 76,83 % pour Jacques Chirac et à 23,17 % pour Jean-Marie Le Pen [115]

Pour comparer avec les résultats nationaux, voir les articles Élection présidentielle 2007 et Élection présidentielle 2002.

Élections législatives

Les électeurs de la commune de Brucourt élisent, tous les cinq ans, un député au suffrage universel direct par un scrutin majoritaire uninominal à deux tours.

En 2007, dans la quatrième circonscription du Calvados, Nicole Ameline, Union pour un mouvement populaire, élue au premier tour, a obtenu à Brucourt 57 voix (67,06 %) des 87 votants (24,35 % d'abstention) sur 115 inscrits[116]. Au niveau de la circonscription, Nicole Ameline a été élue avec 53,37 % des voix devant Damien Cisselin (Parti socialiste) [117].

Élections sénatoriales

Les grands électeurs du département du Calvados élisent trois sénateurs, tous les six ans, au suffrage universel indirect par un scrutin majoritaire à deux tours.

Inclus dans la moitié renouvelable en 2008, les trois sièges du département sont revenus à Jean-Léonce Dupont, majorité présidentielle, 54,53 % des voix, Ambroise Dupont, UMP, 53,42 % et René Garrec, UMP, 47,31 %[118].

Élections européennes

Les électeurs de la commune de Brucourt élisent, tous les cinq ans, les douze représentants français de la circonscription du Nord-Ouest au Parlement européen de Strasbourg au suffrage universel direct par scrutin de liste à un seul tour à la représentation proportionnelle.

En 2009, 54 électeurs de Brucourt ont émis un vote (50 % d'abstention), 5 votes exprimés sur 108 inscrits ; la liste de la majorité présidentielle menée par Dominique Riquet a obtenue 28 voix (52,83 % des voix) devant la liste du MoDem de Corinne Lepage avec 8 voix (15,09 %), suivie par la liste de le Front national de Marine Le Pen avec 5 voix (9,43 %) et enfin la liste Libertas de Frédéric Nihous avec 4 voix (7,55 %) ; ensuite avec 2 voix chacunes (3,77 %) les listes du Parti socialiste de Gilles Pargneaux, de Europe Écologie de Hélène Flautre et de Debout la République de Thierry Grégoire ; les listes du Nouveau Parti anticapitaliste de Christine Poupin et du Parti de la France de Carl Lang 1 voix chacun (1,89 %)[119].

Au niveau de la circonscription Nord-Ouest, c'est la liste de Dominique Riquet qui arrive en tête avec 4 sièges (24,22 % des voix), suivie de celles de Gilles Pagneaux avec 2 sièges (18,10 %). Hélène Flautre, Marine Le Pen, Corinne Lepage et Jacky Hénin du Front de gauche ont chacun obtenu 1 siège[120].

Au élections précédentes de 2004, 63 électeurs de Brucourt ont émis un vote (38,24 % d'abstention), 62 votes exprimés sur 102 inscrits ; la liste de l'UMP menée par Tokia Saifi a obtenue 16 voix (25,81 % des voix) devant la liste du Front national de Carl Lang avec 15 voix (24,19 %), suivie par la liste de l'UDF de Jean-Louis Bourlanges avec 14 voix (22,58 %) ; ensuite les listes divers droite de Yves Butel, 6 voix, Patrice Hernu, 2 voix, la liste centriste de Didier Vergy, 3 voix et la liste du Parti socialiste de Henri Weber, 3 voix également[121].

Au niveau de la circonscription Nord-Ouest, c'est la liste d'Henry Weber qui arrive en tête avec 5 sièges (29,98 % des voix), suivie de celles de Tokia Saifi et Carl Lang, 2 sièges chacun (13,33 et 12,86 %) et de celles de Jean-Louis Bourlanges, Jacky Hénin, Parti communiste, et Hélène Flautre, les Verts, 1 siège chacun[122].

Référendum

Au référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe, au niveau national, 54,68 % des électeurs ont répondu « non » le 29 mai 2005. Sur les 105 électeurs de Brucourt, 83 ont votés (20,95 % d'abstention) et 47 se sont prononcés pour le « oui » (56,63 %) contre 36 (43,37 %) pour le non [123].

Démographie

Sous l'Ancien Régime, avant la Révolution, Brucourt comptait déjà 2 feux privilégiés et 32 feux taillables[60] (environ 170 habitants).

Évolution de la population

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
233204190167156151158141134
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
145121130134113122140154131
(Source : Cassini[124])


1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
130154146141120123117108129
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
11111484107108120129[126]--
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
(Source : INSEE[125])

Histogramme de la population

Depuis un siècle et demi, la population de Brucourt est relativement stable autour de 120 ± 10 habitants, avec un maximum de 154 en 1891 et 1906 et un minimum de 84 en 1975.

Histogramme
(Élaboration graphique par Wikipédia)

Pyramide des âges

Pyramide des âges de la ville de Brucourt en 1999[127] et comparaison avec l'ensemble de la population du Calvados :

Pyramide des âges de Brucourt en 1999 en nombre d'habitants
HommesClasse d’âgeFemmes
75 à plus
14 
60 à 74
18 
13 
45 à 59
16 
11 
30 à 44
15 à 29
10 
10 
0 à 14
10 
Pour comparaison avec la population du Calvados
HommesClasse d’âgeFemmes
16 131 
75 à plus
30 539 
38 276 
60 à 74
46 985 
58 605 
45 à 59
59 532 
68 094 
30 à 44
69 316 
71 395 
15 à 29
71 181 
60 211 
0 à 14
58 034 

Déplacement

Lors du recensement de 1999, sur les 50 personnes actives de la commune[88] :

  • 5 travaillent sur place et 8 se déplacent à pied en travaillant sur la commune ;
  • 36 utilisent leur voiture personnelle dont 3 travaillent en dehors du département ;
  • 1 seule utilise un transport en commun (?).

En 2005, 91,5 % des ménages de Brucourt sont équipés d'au moins un véhicule automobile[91].

Voies rurales et communales

 
Les quatre chemins de Brucourt

Historiquement, Brucourt s'est constitué autour de deux axes ; une route (aujourd'hui la départementale 49) allant de Dozulé au marché de Dives-sur-Mer et une route, aujourd'hui la départementale 27, héritière d'une voie romaine qui reliait Aregenua (Vieux-la-Romaine) à Noviomagus Lexoviorum (Lisieux)[5].

Les chemins de l'église, du marais, de la source et de la fontaine sont sur le tracé d'anciens « chemins creux ». Les parcelles du marais et celles du bocage sont irriguées de chemins d'exploitation empierrés utilisés par les exploitants agricoles, les pêcheurs, les chasseurs et les randonneurs[128].

Pistes cyclables

Le projet de développement des pistes cyclables engagé par le conseil régional laisse Brucourt à l'écart de ses circuits[129].

Réseau routier et autoroutier

 
La départementale 400 à hauteur de la départementale 49

La première autoroute de France, l'autoroute de l'Ouest, dont le premier tronçon Saint-Cloud/Orgeval construit par la SAE (Société auxiliaire d'entreprises électriques et de travaux publics) entre 1938 et 1942[130] est prolongée jusqu'à Caen en 1976. La dernière barrière de péage avant Caen se situe à Dozulé pour permettre l'accès aux stations balnéaires de la Côte Fleurie, Cabourg, Houlgate[131]. Pour ce faire, une toute nouvelle bretelle est construite depuis le péage jusqu'à l'entrée de Dives-sur-Mer sur l'emprise de l'ancienne ligne SNCF Dives/Mézidon. La départementale 400, une large route à deux voies, coupe la commune parallèlement au Grand Canal[132],[133]. Cette route permet aux Brucourtois de pouvoir se rendre dans les meilleures conditions possibles sur la côte.

Transports interurbains et scolaires

 
Bus Verts du Calvados

Les « Bus verts du Calvados », qui constituent le réseau interurbain, ont été créés par le conseil général du Calvados dans les années 1980. Ce transport interurbain transporte environ deux millions d'usagers chaque année sur un réseau qui compte 51 lignes régulières mais qui laisse Brucourt en dehors de tous circuits[134]. Pour permettre le déplacement de tous les habitants du Calvados dans de bonnes conditions de transport, le conseil général à confié aux « Bus Verts » la mise en place d'un « service Taxibus » qui, à partir de 497 communes du département, dont Brucourt, permet d'atteindre 27 villes-correspondances du réseau. Ce système permet d'arriver à n'importe quelle commune du département dans la demi-journée[135].

En revanche, il existe des lignes gérées par la COPADOZ et confiées à la société de transport Veolia, assurant les déplacements scolaires sur l'ensemble des 19 communes de la communauté de communes. La ligne H permet à tous les jeunes Brucourtois de pouvoir suivre les cours à l'école primaire et au collège de Dozulé[136].

Ancienne voie ferrée

 
L'ancienne halte de Brucourt sur l'ancienne ligne de chemin de fer

Une compagnie d'intérêt local, la Compagnie du chemin de fer de Mézidon à Dives, reçoit, en mars 1870, la concession de la ligne Mézidon/Dives-sur-Mer assortie d'une subvention de 840 000 francs. M. Isouard, directeur du casino de Cabourg et président de la compagnie, avance les fonds, mais le projet est ajournée plusieurs fois[137]. La déclaration d'utilité publique n'est finalement signée que le 17 mars 1872. Suite à plusieurs faillites en 1874 et 1879, le département du Calvados rachète alors les parts de la concession et termine les travaux. Les 28 kilomètres de la ligne qui relie Mézidon à Dives-sur-Mer sont ouverts à la circulation le 15 juin 1879[138]. Une halte est établie entre le bourg et le lieu-dit le Château, mettant ainsi Brucourt à quelques dizaines de minutes de Dives[139]. En bout de ligne, la gare de Mézidon met les Brucourtois en relation avec la ligne Paris/Cherbourg, donnant ainsi accès à Caen et à Lisieux.

La ligne est fermée au trafic voyageur quand la Compagnie des chemins de fer de l'État est incorporée à la Société nationale des chemins de fer français, le 1 mars 1938. Malgré le trafic marchandise généré par l'usine sidérurgique Tréfimétaux de Dives-sur-Mer, la SNCF renonce une fois pour toutes au trafic de marchandises entre Mézidon et Dives, le 3 novembre 1969[140]. Cette section est alors déclassée, puis déferrée, l'emprise ferroviaire est utilisée pour la création de la bretelle routière reliant l'autoroute à Dives-sur-Mer/Cabourg/Houlgate[133].

Transport fluvial et maritime

La Dives est un fleuve navigable et sa voie d'eau a été longtemps utilisée pour le transport de marchandise entre l'arrière pays et le port ou le marché de Dives-sur-Mer, mais, en 1805, le fleuve n'est plus navigable. En 1816, un projet qui ne verra jamais jour voulait canaliser la Dives de Saint-Pierre-sur-Dives à l'embouchure et même creuser un canal jusqu'à Pont-l'Évêque[141].

Le port de la Dives, dont l'emplacement s'est rapproché de la mer, de Brucourt à Dives-sur-Mer, au fur et à mesure de l'enlisement de l'estuaire, a servi jusqu'au XIXe siècle, au transport des marchandises vers Trouville, Le Havre et Honfleur, et de là à Paris via Rouen[142].

Activité économique

Activité agricole

 
Veaux et génisses de race normande à l'embouche

Brucourt a, de tous temps, une activité orientée vers le secteur primaire, la production agricole, entre bocage et marais, étant la seule activité économique notable de la commune. L'organisation urbaine de la commune est d'ailleurs toujours à l'image éclatée de l'habitat rural bocager.

Historiquement la production agricole était autarcique, puis locale avec l'institution au XIVe siècle par les moines de l'abbaye de Saint-Étienne de Caen du marché de Dives-sur-Mer[143]. Le développement de la production de bêtes de boucherie par la généralisation du couchage en herbe et de l'embouche a accompagné le développement du transport vers Paris et sa région. Dans le même temps, où la Normandie devenait le « garde-manger » de la capitale, les paysans normands augmentaient leurs revenus[144].

C'est la venue des premiers baigneurs de Caen et la vogue des bains de mer, puis la création des « colonies » estivales, comme Cabourg et Houlgate, qui ont ensuite contribué au développement d'une agriculture vivrière, au XIXe siècle et cela jusqu'à la Première Guerre mondiale, avec entre autre le succès du « marché des parisiens » le samedi matin sous la halle de Dives-sur-Mer[145].

Activité herbagère

 
Pommes, cidre et calvados du Pays d'Auge

En 1988, Brucourt compte 10 exploitations agricoles, au recensement agricole de 2000, il n'en reste plus que 6, dont 5 exploitations professionnelles sur 294 hectares (soit 45 % de la superficie de la commune) dont 280 sont toujours en herbe pour accueillir une centaine de vaches, le reste des terres étant travaillé en labours pour la culture céréalière. La population agricole s'élève à moins de 30 personnes, 15 exploitants (chef d'exploitation et membres de la famille travaillant sur l'exploitation) et 8 salariés agricoles (en équivalence temps plein soit environ le double à temps partiel)[146]. Aujourd'hui, la population de Brucourt n'est plus à dominante agricole.

Activité cidricole

La tradition augerone complantait les pâturages en lignes régulières de pommiers à pomme à cidre. Malgré une forte diminution du complantage des pommiers sur la commune de Brucourt, celle-ci est classée en zone cidricole[147].

À partir des pommes récoltées sur le territoire de la commune et livrées à des producteurs, ceux-ci produisent et commercialisent du cidre classé depuis mars 1996 et confirmé en 2000 de l'AOC Pays d'Auge et du calvados classé depuis 1942 AOC Pays d'Auge[148].

Activité laitière

 
Fromages du Pays d'Auge
camembert et petit pont-l'évêque

Les augerons produisaient sous l'Ancien Régime un fromage de lait de vache à pâte molle et croûte lavée du nom d'angelot[149], c'est l'ancêtre des fromages normands comme le pont-l'évêque et le livarot avec peut-être un autre fromage de lait de vache à pâte molle mais à croûte fleurie comme le camembert[150]. Si aujourd'hui l'activité agricole est orientée vers l'embouche, les agriculteurs produisent toujours du lait. Le lait produit sur le territoire de la commune, vendu à des producteurs normands, permet la production de fromages AOC.

La commune de Brucourt se trouve dans les limites de la zone permettant les appellations depuis 1972 pour l'AOC pont-l'évêque et depuis 1983 pour l'AOC camembert de Normandie[151].

Le livarot, reconnu AOC en 1975 sur la partie sud du Pays d'Auge, est en cours de réexamen de la zone d'appellation. À terme, la zone d'appellation couvrira l'ensemble du Pays d'Auge[152].

Autres activités

Le secteur secondaire n'existe pas à Brucourt, qui ne comprend aucune activité de transformation.

Le secteur tertiaire non marchand n'est pas présent à Brucourt, où il n'y a aucun service public, à l'exception de la mairie. Le secteur tertiaire marchand est peu présent avec une activité artisanale comprenant quelques représentants.

Les activités de service sont peu représentées.

Le village ne comporte aucun commerce de proximité. La route de Brucourt à Dives-sur-Mer conduit à 4 kilomètres directement aux parkings des centres commerciaux Super U et Intermarché à l'entrée de Dives.

Population active

Suivant l'enquête annuelle de recensement de 2005, sur les 126 habitants de la commune, il y a 49 actifs (34,9 %) dont 5 personnes inscrites au chômage (4,00 %). Sur les 77 non actifs, il y a 30 retraités ou pré-retraités et 11 élèves, étudiants ou stagiaires non rémunérés[91].

En 1999, sur 50 personnes actives :

 
Tennis-club de la Clairière aux Biches

Ces 126 habitants sont répartis en 47 ménages (dont 11 ménages d'une seule personne) et 26 de ces ménages ont une personne de référence active[91].

Sport

Un club sportif existait encore il y a quelque temps à Brucourt : le « Tennis-club de la Clairière aux Biches » comportant quatre courts en quick et un double mur d'entraînement. Aujourd'hui, l'activité du tennis-club est nulle et l'entretien des courts délaissé.

Activités de loisir

 
Gabion et hutte de chasse

Les activités qui peuvent se pratiquer sur le territoire de la commune sont toutes des activités de plein air.

La chasse est très pratiquée à Brucourt ; les marais de la Dives aménagés pour l'activité agricole est aussi propice à la transformation de parcelles inondées en gabions. Aujourd'hui que les marais sont bien drainés, il faut souvent pomper l'eau des canaux de drainage pour inonder la parcelle. Une hutte à moitié enterrée est construite en bordure de l'étendue d'eau pour que les chasseurs restent posté dans les meilleurs conditions de confort. Sur le gabion sont disposés des canards appelants pour attirer et faire poser d'autre volatiles. La chasse à la passée ce pratique aussi sur certaines parcelles en bordure des canaux. Ces chasses se pratiquent uniquement avec des cartouches chargées avec des billes d'acier, les « plombs » étant interdits pour éviter la polution des eaux. Elles ne sont ouvertes qu'à des périodes déterminées par arrêté préfectoral en fonction des différentes espèces chassables.

 
Panneau indicateur de randonnée à l'angle des chemins de l'église et de la source

Différentes pèches se pratiquent sur la commune de Brucourt. La Dives est classée pour la pèche en deuxième catégorie. La rivière l'Ancre est classée en parcours de première catégorie pour la pèche de la truite fario. Ces deux cours d'eau sont aussi classées comme cours d'eau à truite de mer. Les équipements mis en œuvre, les appâts utilisés, les poissons et leur taille sont fixés par arrêté préfectoral comme d'ailleurs les différentes dates de pèche. Des espèces comme le saumon, l'anguille d'avalaison ne sont pas pèchables.

Aucun chemin de randonnée classé par la fédération française de la randonnée pédestre n'existe sur la commune de Brucourt. Par-contre un chemin balisé de 11 km traverse la commune.

Tourisme

Brucourt est un village agricole et résidentiel à quatre ou cinq kilomètres des villes balnéaires et des casinos de Cabourg et sa promenade Marcel Proust et Houlgate avec ses villas balnéaires du XIXe siècle. Il se trouve aussi à quatre kilomètres du village d'art « Guillaume-le-Conquérant » et du port de plaisance de Dives-sur-Mer. L'arrière Pays d'Auge est aussi riche en villages pittoresques comme Beuvron-en-Auge et ses maisons à colombage du XVe siècle au XVIIIe siècle.

Pour l'hébergement de tourisme, Brucourt comporte uniquement deux Gîtes de France.

Culture locale et patrimoine

Monuments et lieux touristiques

Église Saint-Vigor, presbytère et cimetière

 
L'église paroissiale

L'église de Brucourt est consacrée à Vigor de Bayeux. Sa construction, à mi-hauteur de la colline Saint-Laurent sur son versant sud, date de deux époques. À l'ouest, la partie primitive date du XIIIe siècle[154]. Elle est prolongée vers l'est d'une construction du XVIIIe siècle, surmontée d'un clocher de plan polygonal coiffé d'un dôme et terminé d'une lanterne. L'agrandissement de l'édifice a renversé l'affectation des espaces, l'entrée primitive de l'église se faisait par l'ouest, l'entrée actuelle se fait par le pignon est de la dernière construction[155]. La partie la plus récente est occupée par la nef actuelle, la partie la plus ancienne est aujourd'hui consacrée au chœur. Il est possible encore de voir derrière l'autel les restes du portail d'entrée de style gothique et deux fenêtres, l'une de style gothique, l'autre typiquement médiévale, et sur le bas-côté sud une entrée de style roman, aujourd'hui murée. De l'intérieur, la voûte du chœur est de plâtre avec de fortes poutres équarries très grossièrement et la nef est couverte d'une voûte en lames de bois[156].

 
Tombes des soldats anglais dans le cimetière paroissial

Le clocher abrite deux cloches fondues en 1788. La plus importante porte l'inscription suivante : « L'AN 1788 J'AI ETE BENITE PAR Mr JACQUES BINET CURE DE CE LIEU ET NOMME MARGUERITE PAR TRES HAUT ET PUISSANT Ser MESSIRE ETIENNE FRANÇOIS TURGOT CHer MARQUIS HAUT JUSTICIER DE SOUSMONT SEIeur PATRON DE BRUCOURT PERIERS ET AUTRES LIEUX ET PUISSANTE DAME MARGUERITE CARON MARQUISE DE TURGOT SON EPOUSE »[60].

L'autel[157] et le tabernacle[158] avec ses deux anges adorateurs[159]ainsi que le lutrin[160], mobilier classé du XVIIIe siècle siècle, proviennent de l'ancienne église de Rupierre de Saint-Pierre-du-Jonquet, proche de Troarn, dispersés lors de sa désaffectation dans l'entre-deux guerres. Le confessionnal[161], lui aussi du XVIIIe siècle, provient d'une église bombardée dans le nord de la France pendant la Première Guerre mondiale. Les objets du culte[162] (calice, ciboire, ostensoir et burettes), en argent, comportent tous les armes du comte Jean Rapp, général d'Empire, qui en fit don en 1807 à l'église du village où il venait fréquemment en villégiature[156]. Les fonts baptismaux pédiculés sont en pierre brute et datent du XVe siècle ou XVIe siècle[154][163].

 
L'ancien presbytère

Un tableau représentant « le Christ et la Samaritaine »[164] est dû au pinceau de Giovan Francesco Barbieri Guercino, dit Le Guerchin, peintre italien du XVIIe siècle. Dans l'église, il est également possible de voir une statue en pierre du XVe siècle représentant sainte Geneviève[165] et deux statues de terre cuite[166], l'une que l'on suppose représenter saint Vigor et une Vierge à l'Enfant, toutes deux du XIXe siècle. Toutes ces œuvres d'art sont classées au patrimoine français[156],[163].

Au bas du chemin de l'église, l'ancien presbytère, bâtiment de brique, a été transformé en habitation depuis qu'il n'y a plus de curé à Brucourt et que les messes dominicales ont lieu à la chapelle du monastère.

L'église est entourée du cimetière paroissial, qui abrite les tombes de six militaires anglais tués le 6 juin 1944 dans la chute de leur avion sur la route de Dozulé[167] et de deux sœurs de l'Annonciade, dont le monastère surplombe l'église.

Manoir Saint-Laurent et monastère de l'Annonciade

 
Monastère de l'Annonciade

Le monastère de l'Annonciade est situé sur la colline Saint-Laurent. Il occupe un bâtiment construit, entre 1912 et 1920, par un couple de riches collectionneurs, héritier d'une famille industriel du Nord, Louis Serbat (1875-1953), et sa femme, née Madeleine de Vaufreland[168]. Après la mort de son mari, Madeleine Serbat lègue ses biens à diverses organisations, bibliothèques et musées. La maison familiale de Saint-Saulve, dans le Nord, est à l'origine de la fondation Louis Serbat, une maison de retraite médicalisée, léguée en 1957 au Centre hospitalier de Valenciennes. Le château de Laàs et ses collections légués en 1964 au Touring Club de France avant d'être repris par le département des Pyrénées-Atlantiques en 1980. Mais c'est en 1951, alors que le couple se retire au château de Laàs, qu'il lègue le manoir Saint-Laurent aux Bénédictins[163] pour qu'ils puissent y assurer une présence et un accueil apostolique. Mais comme ceux-ci ne sont présents sur la colline Saint-Laurent que pendant les mois d'été, le manoir est proposé à l'ordre de la Vierge Marie. C'est donc en 1975 que six sœurs de l'Annonciade viennent de leur maison-mère de Thiais pour fonder ce monastère. En 1999, une aile est construite pour abriter une chapelle permettant aux huit moniales qui composent maintenant la communauté de pratiquer la liturgie des Heures dans de meilleures conditions. Ces moniales sont les héritières des « chères filles » de sainte Jeanne, fille de Louis XI de France qui fonda l'ordre de la Vierge Marie dit aussi ordre de l'Annonciade à Bourges en 1500.

Source de l'Étoile ou fontaine de Dives

 
La source de l'Étoile

L'eau est abondamment présente sur la commune de Brucourt du fait de la présence des marais de la Dives et de l'Ancre mais les sources sont rares. En 1917, le Conseil général du Calvados décide du recensement des sources minérales du département. La commission présidée par un certain M. de Longuemare en dénombre seize dans le département, dont celle de Brucourt, qui était jugée « peu abondante ne débitant que 7 600 litres par jour ». Cette source est déjà connue en 1637 d'un nommé Musnar qui la décrit comme « possédant des bienfaits thérapeutiques »[62].

Description de la source

Des analyses de la composition de cette eau sont réalisées en 1778 par Lepecq de la Clôture, médecin caennais connu pour ses travaux sur les maladies épidémiques[169],[62], en 1860 par Henry Ossian, membre de l'académie de médecine, en 1884 par Gloez de l'académie des sciences[170]. Alexandre Gustave Hérault (1780-1848), polytechnicien et inspecteur général des mines, rédige en 1844 une note sur « la source de Brucourt, appelée aussi fontaine de Dives, qui sort des argiles oxfordiennes et contient de l'acide carbonique (2,272 g), des sulfates de chaux (2,415 g) et de sulfate de magnésie (4,915 g), des chlorures de sodium (2 g) et de magnésium (0,16 g), des sous-carbonates de fer (0,68 g), de chaux (2,924 g), de carbonate de magnésie (0,48 g) et de la silice (0,08 g) (quantité pour 8 kg d'eau) »[171],[172].

 
Publicité pour l'eau de Brucourt de 1894

La plaque apposée sur la source indique l'approbation de l'académie de médecine le 12 mai 1885 et l'autorisation d'exploitation de l'État du 12 juin 1885.

M. Deleau, créateur du Sirop Deleau contre la toux, ancien chef de laboratoire à l'école de médecine de Caen et pharmacien à Dives-sur-Mer, déclare en 1917 que « les examens réalisés permettent d'affirmer que l'eau de Brucourt est éminemment reconstituante et tonique. Pour un usage prolongé, on a jamais à craindre d'affections congestives. Son emploi se justifie chaque fois que l'organisme à besoin de fer. […] En résumé, les sources ferrugineuses existent un peu partout, mais le fer et la magnésie n'ont jamais encore été jusqu'ici rencontrés que dans l'eau de Brucourt seulement. Aussi cette eau est-elle appelée à combattre l'anémie, le choléra, le lymphatisme et toutes les affections qui en découlent. »[173].

La réputation de l'eau de Brucourt est telle qu'il faut construire deux maisons d'une certaine tenue pour héberger une clientèle nantie. On compte plusieurs membres de la famille royale parmi ces habitués, comme Louis XVIII et Charles X. La souveraine d'Espagne Isabelle II vient régulièrement en cure à Brucourt[174] entre 1850 et 1880, accompagnée de sa mère et de sa sœur.

Exploitation de la source

En 1877, M. Laur, propriétaire de la source, décide de commercialiser son eau. La Compagnie fermière de Vichy décide alors d'en faire l'acquisition. Elle fait réaliser plusieurs captages pour en améliorer le débit mais sans aucun succès. Elle revend alors la source à deux médecins parisiens, MM. Thomas et Collardeau, qui la cèdent rapidement à l'un de leurs confrères de Caen, le docteur Mullois. Une dernière tentative est faite début 1914 par une société anglaise avec la production de 2 000 bouteilles à destination de la capitale. Mais la déclaration de la guerre met fin au projet de création d'un établissement thermal de standing[174]. Aujourd'hui enfermée dans une grotte artificielle, la source déverse au ruisseau son eau ferrugineuse.

Château de Brucourt, chapelle Saint-Hermès et moulin à eau

Si l'on en croit Arcisse de Caumont, célèbre antiquaire normand, au lieu-dit le Château, sur le bord des marais, sur la rive de l'Ancre, existait un splendide château du XVIIe siècle siècle sur l'emplacement probable du castel féodal des premiers seigneurs de Brucourt. Le château avait, dans son entourage, une chapelle dont l'évêque avait le patronage. Cette chapelle, dédiée à saint Hermès, datait de 1632, date probable de la dernière reconstruction du château et de la chapelle[60]. Un peu plus bas sur le cours de l'Ancre, un lieu-dit du Moulin laisse supposer l'existence à cet endroit, au bord de la rivière, d'un moulin à eau. Tous ces emplacements sont désormais occupés par des exploitations agricoles et des bâtiments d'habitation pour Brucourtois ou Horsains.

Personnalités liées à la commune

  • Robert de Brucourt, évêque d'Évreux en 1340[61].
  • Philippe de Brucourt, évêque d'Évreux en 1368[61].
  • Eléazar de Sarcilly, sieur de Chandeville, né à Brucourt le 24 mars 1611, mort à Paris en 1633, auteur de poésies érotiques recueillies par Georges de Scudéry[175],[176].
  • Jacques, Étienne Turgot (1670-1722), marquis de Sousmont, seigneur de Brucourt, conseiller du roi, maître des requêtes, intendant de Metz, grand-père de Turgot.
  • Michel-Étienne Turgot (1690-1751), marquis de Sousmont, seigneur de Brucourt, conseiller au Parlement de Paris, prévôt des marchands, conseiller d'État, membre de l'académie des Instituts, père de Turgot.
  • Michel Jacques Turgot (1719-1773), marquis de Sousmont, maître des requêtes, président à mortier, frère aîné de Turgot.
  • Étienne-François Turgot (1721-1789), dernier seigneur de Brucourt, chevalier de Malte, gouverneur de Guyanne, frère de Turgot[60].
  • Anne Robert Jacques Turgot (1727–1781), baron de l'Aulne, dit abbé de Brucourt, homme politique et économiste français, ministre de Louis XVI.
  • Comte Jean Rapp (1772-1821), général d'Empire, aide de camp de Napoléon Bonaparte, venait régulièrement en villégiature[156].
  • Louis XVIII (1755-1824), roi de France, venait prendre les eaux.
  • Charles X (1757-1836), roi de France, frère de Louis XVIII, venait aussi prendre les eaux.
  • Isabelle II (1830-1904), reine d'Espagne, venait prendre les eaux entre 1850 et 1880.
  • Marie-Christine de Bourbon-Siciles (1806-1878), reine et régente, mère d'Isabelle, accompagnait sa fille prendre les eaux.
  • Louise Fernande de Bourbon (1832 - 1897), infante, sœur d'Isabelle, deuxième fille de Marie-Christine de Bourbon-Siciles, accompagnait sa sœur prendre les eaux.

Référencement

Notes et références

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  160. Modèle:Mérimée&Palissy
  161. Modèle:Mérimée&Palissy
  162. Modèle:Mérimée&Palissy
  163. a b et c Le patrimoine des communes du Calvados, vol. 1, Paris, Flohic Éditions, (ISBN 2-84234-111-2), p. 709-711
  164. Modèle:Mérimée&Palissy
  165. Modèle:Mérimée&Palissy
  166. Modèle:Mérimée&Palissy
  167. J. Bayle (1998) p. 36
  168. J. Lalubie (1983) p. 56-57
  169. Léon le Behot (1881) Les grèves du Calvados et les bains de mer de Grandcamp à Honfleur, E. Adeline, Caen, p. 48
  170. J. Bayle (1998) p. 39-40
  171. L. Lecornu (1883)
  172. Trouville sur Mer : itinéraire de l'étranger aux environs de Trouville, impr. de C. Delahais, Pont-l'Évêque, 1853, p. 21
  173. J. Bayle (1998) p. 40
  174. a et b J. Bayle (1998) p. 41
  175. J. Chanson (1853)
  176. Itinéraire de l'étranger (1853) p. 21

Bibliographie  

  • Anonyme (1853) Itinéraire de l'étranger aux environs de Trouville, impr. de C. Delahais, Pont-l'Evêque
  • Jean Bayle (1998) Nos Villages augerons, éditions Charles Corlet, Condé-sur-Noireau
  • Bonneton encyclopédie (1997) Calvados, la Normandie par excellence, éditions Bonneton, Paris
  • Pierre Bouet (2003) Guillaume le conquérant et les Normands au XIe siècle, édition Charles Corlet, Condé-sur-Noireau et Scérén, CRDP Basse-Normandie
  • Arcisse de Caumont (1850) Statistique monumentale du Calvados, en VI tomes, éditions Hardel, Caen,
  • Arcisse de Caumont (1859) Statistique monumentale de l'arrondissement de Pont-l'Évêque, Les Éditions de la Grande Fontaine, rééd. 1996
  • J. Chanson (1853) Dictionnaire alphabétique, topographique, archéologique et historique du département du Calvados, rééd. Édition du Bastion, 1993
  • Collectif (2001) Le Patrimoine des communes du Calvados, tome I, Flohic éditions, Paris
  • R. Doranlo « Voies antiques du Lieuvin » dans Annuaire des 5 départements de la Normandie, 1927-28
  • Françoise Dutour et Monique Hauguemar (1991) Dives et les Divais, éditions Charles Corlet, Condé-sur-Noireau
  • Françoise Dutour, Michel Lerossignol et Marie-Danièle Pleintel (2007) Au fil de la plume de Zélie Delise, Houlgate, correspondance 1859-1878, Les éditions de l'association Le Pays d'Auge, Lisieux
  • Fernand Engerand (1925) « Le Calvados Métallurgique et Minier » dans l'Illustration économique et financière, Le Calvados, numéro spécial, supplément au n°8 du 25 juillet 1925
  • Eddy Florentin (2006) Opération Paddle, Perrin, Paris, 1e édit. Presses de la Cité, 1993
  • Armand Fremont (1977) Atlas et géographie de la Normandie, Flammarion, Paris
  • Fabienne Gambrelle et Félix Torres (1993) Paris-Normandie (1963-1993). Une autoroute se souvient..., Presses de l’École Nationale des Ponts et chaussées, Paris
  • Arnaud Guérin (dir.) et al. (2003) La Normandie, la géologie, les milieux, la faune, la flore, les hommes, Delachaux et Niestlé, Lonay (Suisse)
  • Roger Jouet et Claude Quétel (2005) Histoire de la Normandie des origines à nos jours, Larousse, Paris
  • Jacques Lalubie (1983) Randonnées et Patrimoine en Pays d'Auge, Cantons de Dozulé et Trouville, tome I, éditions Charles Corlet, Condé-sur-Noireau
  • Léon François Alfred Lecornu (1883) Notice sur M. Hérault, Le Blanc-Hardel, Caen
  • René Lepelley (1996) Étymologie des noms de communes de Normandie, éditions Charles Corlet, Condé-sur-Noireau, Presse universitaires de Caen
  • Jean Quellien (dir.) (2003) Dives-sur-Mer, une usine et des hommes, éditions Cahiers du Temps, Cabourg
  • Jean-Louis Rosenthal (2005) « Le drainage dans le Pays d'Auge » dans Eau et développement dans l'Europe moderne sous la dir. Salvatore Ciriacono, col. Colloquium, Édition de la Maison des sciences de l'homme, Paris
  • (en) Elisabeth van Houts (1987) « The ship list of William the Conqueror » dans Anglo-Norman Studies, vol. X

Compléments

Articles connexes

Liens externes