Wikipédia:Sélection/Musique/Articles de qualité

A Hard Day's Night (album)

Les Beatles à l'aéroport John-F.-Kennedy.
Les Beatles sur le tarmac de l'aéroport international John-F.-Kennedy de New York, le 7 février 1964.

A Hard Day's Night est le troisième album des Beatles, paru le en Grande-Bretagne, sur le label Parlophone, en tant que bande originale de leur premier film, qui porte le même nom (Quatre garçons dans le vent en version francophone). Seules les chansons de la face A du disque figurent dans le long-métrage, bien que certaines de la face B aient été également composées à cet usage. L'album sort le 26 juin aux États-Unis, édité par United Artists, avec une légère différence dans la liste des chansons.

Il est enregistré dans la première partie de l'année 1964, alors que les Beatles passent du statut de vedettes dans leur propre pays, où la Beatlemania a pris naissance quelques mois plus tôt, à celui de superstars mondiales. Puisqu'un film mettant en scène cet incroyable phénomène, qui emporte toute la génération des baby boomers, est en préparation, Paul McCartney et surtout John Lennon doivent pour la première fois « composer sur commande ». Ils écrivent toutes les chansons de cet album, qui est donc le premier des Beatles à ne comporter aucune reprise, et qui reste le seul intégralement signé Lennon/McCartney.

Le titre de l'album et du film provient d'un accident de langage de Ringo Starr (« Ce fut une dure journée… de nuit », ou « Ce fut la nuit d'une dure journée »), que John Lennon avait déjà utilisé dans son livre In His Own Write. Ce troisième 33 tours du groupe en l'espace de dix-huit mois se distingue notamment par le son de la guitare électrique à douze cordes employée ici pour la première fois par George Harrison.

De janvier à juin 1964, au milieu d'un inimaginable tourbillon qui les voit notamment conquérir l'Amérique, les Fab Four réalisent donc un album qui passe 21 semaines en tête du hit-parade britannique, et 14 semaines à la première place des classements aux États-Unis (où les chansons de l'album original sont réparties sur deux publications, A Hard Day's Night et Something New, distribuées respectivement par United Artists et Capitol). Deux singles et deux EP sont également publiés et connaissent un destin identique des deux côtés de l'Atlantique, tandis que le film, qui est à l'affiche dans le même temps, connaît un succès international.

À l'Olympia (album d'Alan Stivell)

Le 16 février 2012, Alan Stivell est de retour sur la même scène quarante ans après le concert historique.
Le 16 février 2012, Alan Stivell est de retour sur la même scène quarante ans après le concert historique.

À l'Olympia est le premier album live et le quatrième album original d'Alan Stivell, produit en mai 1972 par le label Fontana. Il est enregistré en public à l'Olympia, le célèbre music-hall de Paris, le .

Avec une solide expérience musicale, principal acteur du renouveau de la harpe celtique, Alan Stivell s'entoure pour la première fois d'un orchestre de neuf musiciens. Le concert étant programmé sur Europe 1, l'une des trois radios françaises, le jeune chanteur breton bénéficie d'une audience estimée à sept millions d'auditeurs. Il propose une musique bretonne réarrangée et modernisée par l'ajout d'instruments folk et rock, ce qui est une innovation majeure. Chantant principalement en breton, il ajoute un air gaélique et deux chansons en anglais, donnant une dimension interceltique à sa musique. Des chansons bretonnes s'illustrent dans les hit-parades : l'instrumental Pop Plinn, qui marque l'interprétation d'une danse bretonne pour la première fois à la guitare électrique, ainsi que les chansons Suite Sudarmoricaine et Tri Martolod, entonnées tels des hymnes fédérateurs.

Ce concert, comprenant exclusivement des titres inédits, marque le début de la deuxième étape du renouveau breton. Plus de deux millions d'albums se sont vendus dans le monde, en France, mais aussi en particulier dans les pays celtiques et les États-Unis (reconnaissance du magazine Rolling Stone). S'en suit une « vague » bretonne et celtique en France et en Europe à moindre échelle, avec des décalages temporels, ayant même des répercutions dans le bloc de l'Est et au Maghreb. Celle-ci voit la naissance de nombreux groupes et porte la popularité de l'artiste durant les années 1970.

Ahmad Jamal

Ahmad Jamal, de son vrai nom Frederick Russell Jones, est un pianiste et un compositeur de jazz américain né le 2 juillet 1930 à Pittsburgh en Pennsylvanie. Peu considéré par les critiques dans sa jeunesse, malgré (ou à cause d') un réel engouement public, il connaît aujourd'hui la situation inverse : peu connu du grand public, il jouit d'une réputation considérable de la part des acteurs de la scène jazz actuelle, qui n'ont de cesse de l'affubler des plus respectueux surnoms : « L’architecte », « Le prophète », « Ahmad le magnifique », « Le prestidigitateur du piano », « Le maître », « Le monstre aux deux mains droites »…

Alan Stivell

Alan Stivell en concert à Quimper, 22 juillet 2016.
Alan Stivell en concert à Quimper, 22 juillet 2016.

Alan Stivell, né le à Riom, est un auteur-compositeur-interprète et musicien français qui milite pour la reconnaissance culturelle, linguistique et politique de la Bretagne. Chanteur, il est aussi multi-instrumentiste : bombarde, cornemuse écossaise, whistles, synthétiseurs et surtout harpe celtique.

Avec la première harpe néo-celtique construite par son père, originaire de Gourin, il contribue à la renaissance de cet instrument et de la musique bretonne moderne. Héritier du premier renouveau musical breton avec la création des bagadoù, inspiré par le folk-song et le rock anglo-saxons, il nourrit le mouvement folk des années 1960. Sa personnalité et son travail ont joué un rôle majeur dans la popularisation de la musique celtique en Bretagne et dans le monde : il est en grande partie à l'origine de ce mouvement de renouveau des années 1970, notamment grâce à l'électrification de cette musique et par sa conceptualisation. Alan Stivell se rend ainsi célèbre par ses arrangements dans le répertoire traditionnel, même si l'autre partie de son œuvre est la création de nouveaux morceaux.

Reconnu aux États-Unis et au Canada en tant que harpiste new age, il réalise plusieurs tournées internationales. Il influence le sursaut que connaît la langue bretonne et la fierté du peuple breton. Il ouvre la voie à d'autres groupes ou artistes, suscite des vocations chez les jeunes, les luthiers, les enseignants et devient un modèle pour d'autres cultures. Il interprète majoritairement des paroles en langue bretonne, mais aussi dans d'autres langues celtiques, en français et en anglais. À la suite de son père, il élabore des prototypes de harpes électriques.

Son œuvre musicale s'enrichit d’un combat pour la reconnaissance de la culture bretonne et celtique et transmet des messages humanistes de fraternité au-delà des frontières. Cet esprit d'ouverture se traduit dès ses débuts par des métissages culturels et des fusions musicales, ce qui en fait l'un des précurseurs de la world music, qu'il définit clairement sur son premier album Reflets. La quête d'une « musique globale », dans l'espace et le temps, renforce le panceltisme et recentre la Celtie.

All You Need Is Love

All You Need Is Love, surmonté des premières lignes de la chanson Tomorrow Never Knows, sur les murs du Beatles Story Museum, à l'Albert Dock de Liverpool
All You Need Is Love, surmonté des premières lignes de la chanson Tomorrow Never Knows, sur les murs du Beatles Story Museum, à l'Albert Dock de Liverpool

All You Need Is Love est une chanson des Beatles écrite par John Lennon mais créditée à Lennon/McCartney. La chanson est composée et enregistrée dans le cadre de la participation du groupe à Our World, la première émission en mondovision – c’est-à-dire diffusée en direct par satellite dans le monde entier – de l’histoire, le , pour une audience dont l'estimation varie de 400 à 700 millions de téléspectateurs. Les Beatles, choisis pour représenter la Grande-Bretagne lors de cet événement télévisé organisé par la BBC, interprètent All You Need Is Love en direct du studio n°1 d’Abbey Road, et sortent dans la foulée un single, publié le au Royaume-Uni et dix jours plus tard aux États-Unis, qui se classe numéro un dans de nombreux pays.

All You Need Is Love est une des chansons les plus connues et symboliques de la carrière des Beatles, et devient durablement l’hymne du Flower Power. Elle sera également toujours associée à John Lennon, son auteur, qui n’a pas cessé, jusqu’à sa mort, de promouvoir son message sous toutes les formes possibles. Dans le contexte de sa publication en 1967 – notamment la guerre du Viêt Nam qui fait rage –, la chanson, qui insiste sur les idéaux d’amour, de paix et d’unité véhiculés par la contre-culture, accompagne l'essor du mouvement hippie, et devient la bande sonore du Summer of Love californien. Sa carrière se poursuit depuis plus de quarante ans, ayant notamment été interprétée simultanément dans 156 pays le dans le cadre d’une campagne contre le sida en Afrique.

American Idiot

Scène de concert de Green Day en 2005 sur l'American Idiot Tour.
Scène de concert de Green Day en 2005 sur l'American Idiot Tour.

American Idiot est le septième album studio du groupe américain de punk rock Green Day, sorti le sur le label Reprise Records. Le groupe construit cet album comme un opéra-rock qui retrace des épisodes de la vie de Jesus of Suburbia, antihéros imaginé par le chanteur et guitariste Billie Joe Armstrong. Frustré par sa vie, il décide de quitter sa banlieue pour aller chercher une vie meilleure en ville. Confronté à la solitude, l'intolérance, la drogue ou encore le sexe, Jesus of Suburbia rencontre au cours de son périple St. Jimmy, son alter-ego représentant sa partie contestataire et destructrice, et une jeune femme nommée Whatsername dont il tombe amoureux. Ne trouvant pas en ville la vie qu'il espérait y avoir, notamment à cause du suicide de St. Jimmy et du départ de Whatsername, il décide de retourner vivre dans sa banlieue.

Bien que le thème principal de l'album soit la rébellion, des questions politiques sont également abordées dans celui-ci. Sortant six semaines avant l'élection présidentielle américaine de 2004, il critique ouvertement la politique de George W. Bush (président des États-Unis de l'époque se présentant pour un second mandat) à travers ses textes, dans ses clips vidéo et jusque sur la pochette de l'album, ce qui a contribué à sa médiatisation lors de sa sortie.

American Idiot reçoit de très bonnes critiques de la part des médias spécialisés et connaît un grand succès commercial, en atteignant notamment la première place des classements musicaux de dix-neuf pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni. L'album est récompensé à plusieurs reprises, avec entre autres le Grammy Award du meilleur album rock en 2005 et le Brit Award du meilleur album en 2006. Il est aussi classé « meilleur album des années 2000 » par les lecteurs du magazine américain Rolling Stone et fait l'objet d'une adaptation en comédie musicale dont l'essentiel des représentations a lieu à Broadway. Billie Joe Armstrong y a tenu à plusieurs reprises le rôle de St. Jimmy. Un film basé sur l'histoire d'American Idiot est actuellement en cours de réalisation par Michael Mayer, le metteur en scène de la comédie musicale.

Antonio Vivaldi

Antonio Vivaldi

Antonio Lucio Vivaldi est un violoniste et compositeur italien né le à Venise et mort le à Vienne.

Vivaldi a été l’un des virtuoses du violon les plus admirés de son temps (« incomparable virtuose du violon » selon un témoignage contemporain) ; il est également reconnu comme l’un des plus importants compositeurs de la période baroque, en tant qu'initiateur principal du concerto de soliste, genre dérivé du concerto grosso. Son influence, en Italie comme dans toute l’Europe, a été considérable, et peut se mesurer au fait que Bach a adapté et transcrit plus d’œuvres de Vivaldi que de n'importe quel autre musicien. Son activité s’est exercée dans les domaines de la musique instrumentale, particulièrement au violon, et de celui de la musique lyrique, et elle a donné lieu à la création d’un nombre considérable de concertos, sonates, opéras, pièces religieuses : il se targuait de pouvoir composer un concerto plus vite que le copiste ne pouvait le transcrire.

Prêtre catholique, sa chevelure rousse le fit surnommer « il Prete rosso » (« Le Prêtre roux »), sobriquet peut-être plus connu à Venise, que son véritable nom ainsi que le rapporte Goldoni dans ses Mémoires. Comme ce fut le cas pour de nombreux compositeurs du XVIIIe siècle, sa musique, de même que son nom, fut vite oubliée après sa mort. Elle ne devait retrouver un certain intérêt auprès des érudits qu’au XIXe siècle, à la faveur de la redécouverte de Jean-Sébastien Bach ; cependant sa véritable reconnaissance a eu lieu pendant la première moitié du XXe siècle, grâce aux travaux d'érudits ou musicologues tels Arnold Schering ou Alberto Gentili, à l'implication de musiciens tels Marc Pincherle, Olga Rudge, Angelo Ephrikian ou Alfredo Casella, à l'enthousiasme d'amateurs éclairés comme Ezra Pound.

Aujourd’hui, certaines de ses œuvres instrumentales, et notamment les quatre concertos connus sous le titre « Les Quatre Saisons » comptent parmi les plus populaires du répertoire classique.

Aucassin et Nicolette

Illustration de 1903 par Lucien Pissarro pour l'édition de C'est d'Aucassin et de Nicolete.
Illustration de 1903 par Lucien Pissarro pour l'édition de C'est d'Aucassin et de Nicolete.

Aucassin et Nicolette est une œuvre littéraire de la fin du XIIe siècle ou de la première moitié du XIIIe siècle, composée en picard alternativement en prose et en vers. Cette fable chantée et récitée, souvent qualifiée de petit chef-d'œuvre, est unique à plus d'un titre. La seule copie connue, conservée dans un manuscrit de la fin du XIIIe siècle, n'a cessé depuis le XIXe siècle de piquer la curiosité des érudits. Classée en tant que chantefable, cette histoire se trouve être la seule à représenter ce genre particulier.

Si son auteur anonyme a suscité lui aussi des interrogations quant à son origine et sa condition, c'est que la composition de ce récit ressort notablement, par son style et son contenu, de la majorité des œuvres de cette période. Les sources de cette histoire ont fait l'objet d'une attention particulière et si d'autres poèmes antérieurs présentent des éléments de ressemblance voire de similitude bien qu'aucun n'ait été retenu comme source d'inspiration, cela est dû à la véritable nature de cette fable qui a fini par être reconnue comme relevant de la parodie et du pastiche d'œuvres contemporaines du XIIe siècle. L'auteur se propose de divertir son public en faisant un pastiche des chansons de geste telles que celles de Chrétien de Troyes ou encore d'histoires bucoliques telles que les pastourelles. Toutefois il a mis au cœur de sa chantefable l'amour de deux jeunes personnes, Aucassin et Nicolette, pour en tirer tout spécialement une parodie des récits idylliques, un récit qui raconte une aventure sentimentale. Cette œuvre a été imitée dès la fin du XIIIe siècle et a inspiré des compositions dramatiques du XVIIIe siècle au XXe siècle.

Baby, You're a Rich Man

Attitude typique des Beautiful People lors d'une grande marche pour la paix en 1967 : une manifestante offre une fleur à un militaire.
Attitude typique des Beautiful People lors d'une grande marche pour la paix en 1967 : une manifestante offre une fleur à un militaire.

Baby, You're a Rich Man est une chanson des Beatles. Préparée dans la foulée immédiate des sessions de l'album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, elle est issue d'un collage de deux ébauches : les couplets composés par John Lennon (commençant par la phrase « How does it feel to be one of the Beautiful People? », qu'il adresse au mouvement hippie), jumelés à l'entêtant refrain « Baby, you're a rich man », signé Paul McCartney. Enregistrée le aux studios Olympic de Londres, elle est la toute première chanson complètement réalisée par le groupe hors des studios EMI d'Abbey Road.

La chanson paraît en juillet 1967 en face B du single All You Need Is Love, qui se classe en tête des hit-parades des deux côtés de l'océan Atlantique. Elle apparaît ensuite sur la version américaine de l'album Magical Mystery Tour, qui devient finalement la version officielle du disque. Elle fait, enfin, partie de la bande-son du dessin animé Yellow Submarine, ce qui lui vaut de figurer, en 1999, sur l'album Yellow Submarine Songtrack. La chanson a fait l'objet de quelques reprises mineures. Elle a surtout été réutilisée dans le générique de fin du film The Social Network, consacré à l'ascension de Mark Zuckerberg et de son réseau social Facebook.

Beatles for Sale

Beatles for Sale est le quatrième album des Beatles, paru le au Royaume-Uni. Il est conçu alors que la Beatlemania bat son plein, dans la foulée de la sortie de l’album A Hard Day's Night. Selon la volonté du manager Brian Epstein et du producteur George Martin, le groupe doit, à cette époque, respecter un rythme de deux albums par an, celui-ci devant paraître à temps pour les fêtes de fin d’année. Il est donc rapidement enregistré aux studios EMI, en sept journées de travail éparpillées entre août et octobre 1964.

Les Beatles ont alors acquis une popularité planétaire, ils sont harassés par les tournées internationales, les concerts quasi quotidiens et la folie qui les entoure, ce qui se reflète notamment dans la pochette et les thèmes sombres de leurs chansons.

Alors que toutes les chansons de A Hard Day's Night étaient signées Lennon/McCartney, Beatles for Sale est marqué par le retour des reprises de rock 'n' roll. Pressés par le temps, littéralement poussés vers les studios, les Fab Four enregistrent ici ce qui constitue leur répertoire de scène du moment, incluant six reprises et huit chansons originales, nouvellement composées ou plus anciennes. L’album innove cependant dans plusieurs sens, avec des chansons plus personnelles de la part de John Lennon, et le recours plus fréquent à des techniques de studio pour peaufiner les enregistrements.

En Grande-Bretagne, Beatles for Sale passe sept semaines en première place des hit-parades, délogeant A Hard Day's Night du sommet, et reste quarante-six semaines en tout dans les classements. Il ne paraît pas sous cette forme aux États-Unis : onze jours après la version britannique, il est édité par Capitol Records avec une pochette, une liste de chansons et un nom différents, Beatles '65. De plus, certains titres n’apparaissent que sur l’album suivant, Beatles VI. Ce qui n'empêchera pas les deux albums, sortis à un mois d'intervalle, de rester à la première place du Billboard, pendant plusieurs semaines de suite.

Bleach (album)

Logo de l'album.
Logo de l'album.

Bleach est le premier album studio du groupe américain de grunge Nirvana, sorti le sur le label Sub Pop en cassette et en vinyle 7", puis au format CD au Royaume-Uni par Tupelo Records. Après la déferlante Nevermind en 1991, Sub Pop et Geffen Records ressortent conjointement une édition le avec deux morceaux en plus, devenant ainsi la meilleure vente de l'histoire du premier label avec plus de 1,7 million d'exemplaires vendus outre-Atlantique en 2009 (disque de platine aux États-Unis et disque d'or au Canada), avant l'édition proposée pour son vingtième anniversaire, qui propose en plus une dizaine de chansons enregistrées lors du concert au Pine Street Theater de Portland le 9 février 1990. Ce succès lui vaut également d'être certifié double disque d'or en France avec plus de 200 000 ventes.

Alors que Nirvana n'est pas la préoccupation principale de Sub Pop, le groupe enregistre son premier album studio au cours de six sessions et une trentaine d'heures au Reciprocal Recording avec Jack Endino en ingénieur du son entre la fin décembre 1988 et le mois de janvier 1989 pour la modique somme de 606,17 $. La facture est payée par Jason Everman, un ami et fan du groupe, lui permettant d'être crédité comme second guitariste et d'apparaître sur la pochette du disque alors qu'il n'a joué aucune note. Il les accompagne ensuite sur la tournée américaine de dix-neuf dates avant d'être écarté du groupe par Kurt Cobain. Malgré une promotion proche du néant, Nirvana se rend sur le continent européen, précédé du maxi Blew, afin de porter le son de Seattle, la ville d'origine du groupe, de l'autre côté de l'Atlantique.

Bénéficiant de la nouvelle popularité du groupe, l'album commence enfin à se vendre et la critique à s'y intéresser malgré les problèmes récurrents de batteur que connaît le trio. Bleach, dont l'unique single est Love Buzz, est marqué par des guitares vives, une basse sourde, une batterie explosive et un chant alternant rugissements primaux et voix suave. Bien que Kurt Cobain estime que le son produit résulte du souhait de leur label, ses talents d'écriture et sa capacité à composer des chansons pop, notamment sur la ballade About a Girl, sont mis en avant. Certains morceaux comme Blew laissent déjà entrevoir la voie du succès que le groupe suivra pour arriver à Nevermind deux ans plus tard.

Bohemian Rhapsody

Bohemian Rhapsody est une chanson écrite par Freddie Mercury, enregistrée par le groupe Queen pour l'album A Night at the Opera, sorti en 1975. La chanson, qui adopte le style opéra-rock, repose sur une structure assez inhabituelle pour un titre de musique pop : découpée en six parties, elle est dépourvue de refrain et comporte des arrangements tantôt a cappella, tantôt hard rock. En dépit de la singularité de son format, elle sort en 45 tours (single) et devient un immense succès commercial, marquant une étape décisive dans la carrière du groupe Queen et posant les jalons de sa reconnaissance au panthéon des grands groupes de rock internationaux. Le morceau est accompagné de ce que l'on nomme alors une vidéo promotionnelle, aujourd'hui considérée comme ayant contribué à fixer les bases du langage visuel moderne employé dans les clips vidéo. Par la suite, Bohemian Rhapsody demeure systématiquement joué lors des concerts du groupe et jouit toujours d'une très grande popularité de par le monde.

Boléro (Ravel)

Imperturbable, la caisse claire donne le rythme tout au long de l'œuvre.

Le Boléro de Maurice Ravel est une musique de ballet pour orchestre en do majeur composée en 1928 pour les ballets d'Ida Rubinstein.

Mouvement de danse au rythme et au tempo invariables, à la mélodie uniforme et répétitive, le Boléro de Ravel tire ses seuls éléments de variation des effets d'orchestration, d'un crescendo progressif et in extremis d'une courte modulation en mi majeur. Cette œuvre singulière, que Ravel disait considérer comme une simple étude d'orchestration, a suscité dès sa création une très large diffusion jusqu'à devenir, de nos jours encore, une des œuvres musicales les plus jouées dans le monde. Mais la popularité du Boléro tend à masquer l'ampleur de son originalité et les véritables desseins de son auteur.

Carlo Gesualdo

Portrait de Gesualdo par Giovanni Balducci, détail du Perdono di Gesualdo (1609).
Portrait de Gesualdo par Giovanni Balducci, détail du Perdono di Gesualdo (1609).

Carlo Gesualdo, connu aussi sous son titre complet de Don Carlo Gesualdo di Venosa, né le à Venosa et mort le à Gesualdo, est un compositeur et membre de la noblesse italienne de la fin de la Renaissance. Descendant de Guillaume de Gesualdo, apparenté aux rois normands de Sicile, prince de Venosa et comte de Conza, Gesualdo défraye la chronique en 1590, en assassinant sa première épouse et en faisant assassiner l'amant de celle-ci, surpris tous deux en situation d'adultère.

Représentant, aux côtés de Luzzasco Luzzaschi, Luca Marenzio et Claudio Monteverdi, le madrigal italien à son apogée, son statut privilégié lui permet de faire imprimer ses partitions avec une certaine liberté. Son œuvre, relativement peu abondante, et presque entièrement consacrée à la voix traitée en polyphonie, est représentée par six recueils de madrigaux et trois recueils de musique religieuse.

La réputation sulfureuse de Gesualdo, prince compositeur et meurtrier, l'empêche de sombrer complètement dans l'oubli. Les historiens et musicologues ont été d'abord passionnés par sa vie privée tumultueuse, devenue une véritable légende noire au fil des siècles, chaque époque reconstruisant, interprétant et jugeant son œuvre et sa personnalité à l'aune de ses propres valeurs esthétiques et morales.

À partir des années 1950, la redécouverte de ses partitions, interprétées en concert ou enregistrées sur disques, marque le début d'un intérêt grandissant pour l'œuvre de Gesualdo. Directement accessible, débarrassée de préventions académiques, sa musique touche désormais un large public par sa puissance expressive et son originalité, dans le domaine harmonique en particulier. Elle inspire également de nombreux compositeurs, qui s'accordent à reconnaître en Gesualdo un maître doué d'une personnalité ambiguë et fascinante.

Catherine Clive

Kitty Clive en 1740 par William Verelst.
Kitty Clive en 1740 par William Verelst.

Catherine Clive (dite Kitty Clive), née Raftor le à Londres et morte le à Twickenham est une actrice, cantatrice, dramaturge et poètesse britannique ayant eu une notoriété importante au XVIIIe siècle. Elle fut moins connue en tant qu'écrivain qu'en tant que comédienne, mais son talent littéraire est de plus en plus commenté. Elle a fait partie de troupes prestigieuses, en particulier celle de David Garrick, et bien que ses qualités d'interprétation fussent multiples, elle s'était fait une spécialité des pièces comiques et, grâce à sa voix de soprano, des opéras-ballades en vogue. La qualité de son art lui valait le respect de tous et la jalousie de certains, mais bien que d'une nature aimable et généreuse, consciente de sa valeur, elle pouvait aussi se montrer coléreuse et inflexible ; aussi, devant ses exigences, les directeurs de théâtre se voyaient-ils souvent contraints de céder et de changer leurs plans. Sa renommée atteignit des sommets sur lesquels elle se maintint pendant toute sa carrière et lorsqu'elle prit sa retraite à Twickenham, elle fut fort appréciée des habitants de la cité pour sa bonté et sa générosité. Mariée sans lendemain, elle s'occupa beaucoup des enfants de sa sœur tout en subvenant aux besoins de ses parents et souvent de ses frères et sœurs dont l'un, James Raftor, la rejoignit sur les scènes de Drury Lane, mais sans jamais se hisser à son niveau, sans doute bénéficiant de la protection de sa célèbre sœur pour se maintenir parmi les acteurs.

Comme écrivain et poète, elle a laissé plusieurs essais et quelques pièces comiques qui sont passés au répertoire. Fait moins connu, elle est aussi l'auteur de longs épilogues en vers, déclamés ou racontés à la fin des représentations, dans lesquels elle déploie son sens satirique et aborde les sujets propres au théâtre ou certains aspects de la société, se faisant l'ardent défenseur des acteurs et surtout des actrices sur lesquelles, tout en admirant leur jeu, le public portait un jugement moral péjoratif en les associant à des prostituées, encore que la vie irréprochable de Kitty ait largement contribué à infléchir cette vision.

Catherine Clive fit l'admiration d'écrivains célèbres, en particulier Dr Johnson, Goldsmith et Henry Fielding qui lui consacra un long panégyrique dans l'une de ses préfaces. Elle continue à susciter l'intérêt et quelques travaux universitaires lui sont consacrés ou ont déjà été publiés.

Discographie de George Harrison

George Harrison en 1974.
George Harrison en 1974.

La discographie de George Harrison contient tous les disques et publications posthumes enregistrés par l'artiste entre 1968 et sa mort, en 2001, hors des Beatles et des Traveling Wilburys. Le total comprend ainsi dix-sept albums et trente-deux singles.

Dix albums studio sont publiés, dont un posthume (Brainwashed). Avec Cloud Nine, ce sont les deux seuls albums studio qu'il publie après 1982 ; auparavant, il a connu un succès public déclinant après l'immense réussite de All Things Must Pass. À ces dix albums s'ajoutent deux albums live, un album de musique expérimentale (Electronic Sound) et une bande originale de film aux sonorités indiennes (Wonderwall Music). Enfin, l'œuvre de Harrison compte quatre compilations, dont deux parues après sa mort, Let It Roll et Early Takes: Volume 1.

George Harrison a également publié trente-deux singles, dont la plupart ont eu un succès très limité. Plusieurs d'entre eux ont cependant été plébiscités par le public (Give Me Love (Give Me Peace on Earth), en 1973, et Got My Mind Set on You, en 1987), et son titre phare, My Sweet Lord, lui a valu un succès international, et s'est replacé en tête des classements pour une réédition trente ans après sa sortie.

Discographie de John Lennon

John Lennon en 1969.
John Lennon en 1969.

La discographie de John Lennon comprend l'ensemble des disques qu'il a publiés durant sa carrière solo, de son premier album expérimental, Unfinished Music No.1: Two Virgins en 1968, à son assassinat en 1980, ainsi que tous les albums publiés à titre posthume, sous la direction de sa femme Yoko Ono, qu'ils contiennent ou non des titres inédits. Ce sont ainsi près de 25 albums (studio, en concert ou compilations) auxquels s'ajoutent une vingtaine de singles. Ces disques complètent par ailleurs tous les disques enregistrés avec les Beatles, entre 1962 et 1970.

En solo, John Lennon a publié huit albums studio, de 1970 à 1984 (le dernier, Milk and Honey, étant publié à titre posthume). S'y ajoutent trois albums de musique expérimentale réalisés avec Yoko Ono en 1968 et 1969, dont le succès a été très limité. Les prestations live de Lennon durant sa carrière solo étant très rares, les albums de ce type ne sont qu'au nombre de deux : un paru de son vivant, l'autre six ans après son assassinat. Onze compilations ont également été publiées, dont une seule a vu le jour avant sa mort, Shaved Fish.

Du côté des singles, vingt-et-un ont été publiés, dont huit après sa mort. Plusieurs ont atteint la première place des classements, d'un côté ou de l'autre de l'Atlantique, notamment le célèbre Imagine. Le seul à avoir été no 1 à la fois au Royaume-Uni et aux États-Unis est (Just Like) Starting Over, paru en 1980, qui a fortement profité de la nouvelle de la mort du chanteur.

Discographie des Foo Fighters

Foo Fighters lors de la tournée acoustique Skin and Bones en 2006.
Foo Fighters lors de la tournée acoustique Skin and Bones en 2006.

La discographie des Foo Fighters, groupe de rock alternatif américain, comprend l'ensemble des disques publiés au cours de leur carrière. Le premier, homonyme du groupe, est presque intégralement enregistré par Dave Grohl en 1994. La dernière compilation Medium Rare est publiée en 2011. Cette discographie est composée de dix albums (studio, en concert et compilation), quatre DVD, une quarantaine de singles et une multitude de collaborations.

Foo Fighters a publié sept albums studio depuis 1995, dont notamment, le double album In Your Honor de 2005, composé d'un disque de chansons électriques et d'un de chansons acoustiques. Suite à cet opus, le groupe entame une tournée acoustique qui donne lieu à la sortie de Skin and Bones en 2006, le seul live en CD. Ils sont tous au minimum disque d'or outre-Atlantique et au Royaume-Uni. C'est en 2009 que sort dans les bacs Greatest hits, la première compilation reprenant les chansons les plus marquantes du groupe. Une deuxième compilation, originalement publiée uniquement en vinyle et comprenant reprises et faces B de différents singles, est vendue en nombre limité en 2011. Il est à noter qu'un maxi, souvent appelé Five Songs and a Cover, a vu le jour en 2005.

Avec pas moins de 43 singles, dont 12 promotionnels et un grand nombre qui ont occupé la première place des classements des ventes, le groupe connaît un succès international grandissant depuis ses débuts à Seattle. Certains d'entre eux comme Everlong, Best of You ou The Pretender sont devenus des hymnes du groupe et sont régulièrement repris dans des manifestations sportives. Foo Fighters s'articule aujourd'hui autour du chanteur et guitariste Dave Grohl avec Taylor Hawkins à la batterie, Nate Mendel à la basse, Chris Shiflett et Pat Smear à la guitare, et a dépassé les 10 millions d'albums vendus juste aux États-Unis.

Dropkick Murphys

Dropkick Murphys à l'Ottawa Bluesfest en 2011.
Dropkick Murphys à l'Ottawa Bluesfest en 2011.

Dropkick Murphys est un groupe de punk celtique formé en 1996 à Quincy, à côté de South Boston (Massachusetts), États-Unis. Il mêle des influences de musique irlandaise traditionnelle, punk hardcore, oi! et folk rock.

À ses débuts, la formation comprend Mike McColgan (chant) Ken Casey (basse, chant), Rick Barton (guitare, chant) et Matt Kelly (batterie). Au fil de sa carrière, Dropkick Murphys acquiert une réputation importante grâce à de nombreuses tournées dans le monde entier et à l'organisation des week-ends de la Fête de la Saint-Patrick à Boston durant lesquels le groupe joue durant sept jours de suite, et auxquels des milliers de fans provenant du monde entier assistent chaque année.

Le groupe se fait également connaître avec la reprise de bon nombre de chansons traditionnelles irlandaises, telles que Finnegan's Wake, The Fighting 69th, Black Velvet Band ou encore The Auld Triangle. Enfin, il connaît le succès commercial avec l'album The Warrior's Code et notamment le tube I'm Shipping Up to Boston, multi-diffusé sur les radios américaines et utilisé dans le film de Martin Scorsese, Les Infiltrés.

La devise du groupe évoque l'importance de la famille et de la fierté à l'égard de ses origines. Il se présente souvent comme la voix des ouvriers et s'implique beaucoup dans les œuvres caritatives dans le Massachusetts. Par ailleurs, plusieurs des chansons rendent hommage à certaines personnes disparues, proches ou non de la formation, à l'image du sergent Farrar, fan du groupe et mort en Irak.

Leurs influences vont de Thin Lizzy à Stiff Little Fingers, en passant par The Pogues, The Clash, The Dubliners ou encore AC/DC.

Études de Debussy

Manuscrit du compositeur pour la première étude, pour les cinq doigts.
Manuscrit du compositeur pour la première étude, pour les cinq doigts.

Les Études (CD 143) constituent le dernier recueil pour piano de Claude Debussy, comprenant douze pièces composées entre le et le . Réparties en deux « livres » et dédiées à la mémoire de Frédéric Chopin, elles ont fait l'objet de créations partielles par les pianistes George Copeland, le à New York, Walter Rummel, le dans le cadre des concerts au profit de « l'aide affectueuse aux musiciens », à Paris, et Marguerite Long, le à la Société nationale de musique.

Composée dans la tourmente de la Première Guerre mondiale, cette œuvre est caractéristique de la « dernière manière » de Debussy — dure, concentrée, visionnaire — qu'illustrent également les deux premières Sonates et la suite pour deux pianos En blanc et noir, qui en sont exactement contemporaines.

Dans le prolongement des Études de Chopin et des Études d'exécution transcendante de Liszt, l'ouvrage aborde différents aspects de la technique pianistique, des intervalles (tierce, quarte, sixte, octave) au mécanisme digital, dans le premier cahier, jusqu'à des recherches de sonorités nouvelles dans le second.

Moins célèbres que les Préludes du même auteur, mais non moins représentatives de ses recherches dans le domaine des structures harmoniques, de la liberté de la forme et des timbres pour le piano, les Études ont longtemps souffert d'une réputation de « froideur » et de « sécheresse », avant d'être admises parmi les chefs-d'œuvre du répertoire des pianistes. Le compositeur et musicologue Guy Sacre estime que « ceux qui n'y appliquent, tout bonnement, que leurs oreilles, les aiment chaque jour davantage ».

À partir des années 1950, une nouvelle génération de compositeurs, dont Olivier Messiaen, Maurice Ohana, André Boucourechliev et Pierre Boulez, s'inspire du langage développé dans les Études de Debussy. Le musicologue Harry Halbreich considère que l'« on trouve ici ses intuitions les plus génialement révolutionnaires, les plus lourdes d'avenir. L'évolution ultérieure de la musique de piano est impensable sans leur exemple ».

Fantasia (film, 1940)

Fantasia est le troisième long-métrage d’animation et « Classique d'animation » des studios Disney, sorti à la fin de l'année 1940. Sa production a été lancée peu après Blanche-Neige et les Sept Nains (1937), en parallèle de Pinocchio sorti au début de l'année 1940.

Ce film est une expérimentation sans dialogue dont le but est d'illustrer ou d’accompagner avec l'animation des thèmes de la musique classique. Huit extraits musicaux, joués pour la plupart par l'orchestre de Philadelphie sous la direction de Leopold Stokowski, composent les sept séquences de ce dessin animé. C'est aussi pour de nombreux auteurs et critiques une œuvre d’art d’un genre nouveau, un pont entre les arts et une « nouvelle forme de présenter l’art » (un nouveau média).

Les huit œuvres musicales choisies sont :

Fantasia, qui n'eut pas à sa sortie le succès habituel des productions Disney de l'époque, est le premier volet d'une série voulue par Walt Disney. Grâce à la volonté de Roy Edward Disney, neveu de Walt, un second volet Fantasia 2000 est sorti en 1999.

Fase

Motif musical principal de douze notes de Piano Phase (1967) de Steve Reich.
Motif musical principal de douze notes de Piano Phase (1967) de Steve Reich.

Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich est une chorégraphie de danse contemporaine de la chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker, créée en 1982 pour deux danseuses sur des compositions de musique de phase de Steve Reich. Fase est la deuxième composition d'Anne Teresa De Keersmaeker, dont l'écriture fut initiée en 1980 lors de son séjour aux États-Unis et terminée à son retour à Bruxelles l'année suivante. La création de la version intégrale a eu lieu le au théâtre de la Bourse de Bruxelles. Cette œuvre est considérée comme une pièce séminale du travail de la chorégraphe.

Cette œuvre est composée de quatre mouvements distincts, constitués de trois pas de deux et un solo, qui reprennent directement les titres de quatre œuvres de Steve Reich — Piano Phase (1967), Violin Phase (1967), Come Out (1966) et Clapping Music (1972) —, pouvant tous être interprétés isolément ou de manière combinatoire. Dansé pendant des années avec sa complice Michèle Anne De Mey, Anne Teresa De Keersmaeker a obtenu en 1999 pour cette chorégraphie un Bessie Award à New York. Fase est régulièrement programmé depuis 30 ans dans le cadre de différents spectacles ou manifestations culturelles à travers le monde cumulant plus de 160 représentations. Cette pièce marque le renouveau du lien étroit entre la danse et la musique que développera Anne Teresa De Keersmaeker tout au long de sa carrière et son succès immédiat fut également l’élément déclenchant pour la fondation de la compagnie Rosas en 1983 à Bruxelles par la chorégraphe belge.

Freddie Mercury

Freddie Mercury en concert à Francfort en 1984.
Freddie Mercury en concert à Francfort en 1984.

Freddie Mercury, né Farrokh (ou Faroukh) Pluto Bulsara le à Stone Town, dans le protectorat de Zanzibar (aujourd'hui intégré à la Tanzanie) et mort le à Londres, était un chanteur de rock britannique.

Avec une étendue vocale peu commune et une bonne maîtrise de quelques techniques d'opéra, il demeure, parmi les chanteurs de rock du XXe siècle, l'un des plus populaires et techniquement accomplis. Leader du groupe Queen, il compose plusieurs de ses grands succès, dont Bohemian Rhapsody, Somebody to Love et We Are the Champions. Il apparaît sur la « liste des cent Britanniques les plus célèbres » établie en 2002 par vote national ; il y est classé cinquante-huitième.

Mercury se fait connaître principalement avec Queen en tant que chanteur charismatique et homme de scène accompli, dont les performances en public sont encore considérées à ce jour comme parmi les plus impressionnantes du rock moderne. Séropositif depuis 1987, il est finalement emporté par une pneumonie. Sa fin de vie et son décès, très médiatisés, en particulier à l'occasion du Freddie Mercury Tribute, attirent l'attention du public sur cette maladie et sur les comportements à risques.

George Harrison

George Harrison en 1974 à la Maison-Blanche
George Harrison en 1974 à la Maison-Blanche

George Harrison MBE (né le à Liverpool, et mort le à Los Angeles) est un musicien, auteur-compositeur, chanteur et producteur de cinéma britannique, guitariste et plus jeune membre des Beatles.

Fils d'une famille de la classe moyenne de Liverpool, il est un ami d'enfance de Paul McCartney, qui le propose, début 1958 à John Lennon, pour qu'il intègre sa formation, The Quarrymen. À trois, ils forment le noyau du groupe qui devient les Beatles en 1960 et, après l'arrivée de Ringo Starr et à partir de 1963, un des plus grands phénomènes de l'histoire de la musique populaire du XXe siècle.

L'influence de Harrison dans la musique des Beatles va croissante au fil des années. Il est tout d'abord le guitariste solo et un des trois chanteurs d'un groupe qui se distingue très vite pour la qualité de ses harmonies vocales. À partir de 1965, il introduit la spiritualité, la musique et les instruments indiens dans l'univers musical des Fab Four. Enfin, il compose quelques-unes de leurs plus belles chansons durant les dernières années, comme While My Guitar Gently Weeps, Something ou Here Comes the Sun. Il est aussi un pionnier de l'utilisation du synthétiseur dans le rock. À mesure que son talent de compositeur s'affirme, sa frustration de rester dans l'ombre du tandem Lennon/McCartney grandit. Elle participe aux dissensions qui conduisent à la séparation des Beatles en 1970.

Harrison connaît une belle réussite artistique et commerciale au début de sa carrière solo, avec son triple album All Things Must Pass et sa chanson My Sweet Lord. Il organise en 1971 un concert pour le Bangladesh, le premier concert de bienfaisance de l'histoire du rock. Il se lance également dans le cinéma, en fondant la société de production HandMade Films, qui produit notamment le film des Monty Python La Vie de Brian, dans lequel il fait une brève apparition. Il connaît des hauts et des bas dans sa carrière solo, avant de créer en 1988 le supergroupe Traveling Wilburys, avec Roy Orbison, Tom Petty, Jeff Lynne et Bob Dylan, formation qui produit deux albums.

Tout d'abord marié à Pattie Boyd de 1966 à 1977, il épouse Olivia Trinidad Arias en 1978, avec qui il a un fils, Dhani. Ses apparitions se font rares au cours des années 1990, durant lesquelles il participe au projet Anthology des Beatles et travaille épisodiquement à un hypothétique album, finalement publié après sa mort, Brainwashed. Un cancer de l'œsophage lui est diagnostiqué en 1997. Il y succombe le 29 novembre 2001, déjà fragilisé par une tentative d'assassinat dont il a été victime en 1999. Dix ans après sa mort, il est encore considéré par le public comme l'un des grands artistes de son époque.

Gone Troppo

Gone Troppo est le huitième album studio de George Harrison, publié en novembre 1982. Il fait suite à la sortie, un an plus tôt, de l'album Somewhere in England, au succès mitigé, et qui avait été fortement modifié à la demande des distributeurs de Warner Bros. Records, au grand dam du musicien. Dépité par cette intervention dans son travail, et désireux de finir son contrat pour pouvoir prendre de la distance avec un monde musical dans lequel il se reconnaît peu, Harrison enregistre cet album de façon assez négligée, au printemps 1982, avec quelques amis, dans son studio personnel de Friar Park.

Sorti sans aucune promotion ou presque, l'album est, par ailleurs, handicapé par une pochette souvent jugée laide, patchwork de photos qui contient même une recette de fabrication de ciment. Il se dégage de cette pochette et du texte de certaines chansons une impression de laisser-aller et d'envie de vacances imminentes. Harrison y exprime également son dépit vis-à-vis du monde actuel et sa propre passivité, ainsi que certains constats sur la façon dont sa musique est perçue. De façon générale, l'album est assez mal perçu par les quelques critiques qui s'intéressent à lui. Le public l'ignore, et, avec une absence totale des charts britanniques et une 108e place aux États-Unis, c'est le plus grand échec de l'ex-Beatles au sein de sa discographie en studio.

Après ce disque, libéré de toute contrainte et devant l'accueil très froid qui lui est réservé, George Harrison se retire pour cinq ans des studios d'enregistrement. Par la suite, cependant, plusieurs des chansons qui sont issues de Gone Troppo trouvent leur place sur une compilation, et l'une d'entre elles est même interprétée durant le Concert for George en 2002 en hommage à son auteur. Le disque est, quant à lui, réédité en 2004 au sein d'un coffret retraçant cette période de la carrière du musicien.

Heavy metal

Kiss en concert (2004).
Kiss en concert (2004).

Le heavy metal (ou communément metal) est un sous-genre du rock. Le heavy metal puise son inspiration, entre 1969 et 1974, dans des groupes de hard rock qui, en combinant blues et rock, ont créé un hybride aux sonorités lourdes et épaisses, centré sur les impulsions de la batterie et de la guitare à la distorsion très amplifiée.

Au fil des années, le heavy metal a donné naissance à des sous-genres variés et, bien que ceux-ci soient généralement appelés « metal » par le grand public, le terme « heavy metal » a maintenant deux sens distincts : soit le genre et toutes ses variantes, soit le style original des groupes des années 1970 et 1980 — parfois baptisé de « heavy metal traditionnel » . De ce fait, la définition du terme tend à être ambiguë et n'est pas la même selon la période de l'histoire du rock à laquelle on se réfère.

Help! (album)

Trois des Beatles l'un derrière l'autre, avec leurs instruments.
Les Beatles dans une séquence du film Help!.

Help! est le cinquième album des Beatles, paru le au Royaume-Uni, et une semaine plus tard aux États-Unis. Il est préparé dans le cadre d'un deuxième film les mettant en vedette, également nommé Help!. Les Fab Four l'enregistrent au cours de plusieurs sessions réparties entre les concerts et les tournages, entre février et juin 1965. Ils se tournent de plus en plus vers le travail en studio, y répétant directement les nouveaux titres en les enregistrant, multipliant les overdubs, approchant de nouveaux sons et de nouveaux instruments sur le chemin qui mène, plus tard dans l'année, à Rubber Soul, étape majeure de leur carrière discographique.

Avec cet album, les Beatles entrent de plain-pied dans la musique pop. La face A de Help! comprend les chansons composées pour le film, notamment la chanson éponyme et Ticket to Ride, parues en single. L'autre face contient, pour sa part, sept chansons absentes du long-métrage, dont les deux dernières reprises officiellement mises en boîte par le groupe, et Yesterday, enregistrée par Paul McCartney, seul avec sa guitare et un quatuor à cordes, produisant un des plus grands succès de l'histoire de la musique.

L'album connaît un important succès critique et commercial, trônant neuf semaines en tête des hit-parades britanniques, après y être entré directement à la première place le jour de sa publication, avant de se maintenir quarante et une semaines dans les classements. La version publiée aux États-Unis, désapprouvée par les Beatles, est nettement différente ; elle ne comprend, en effet, que les chansons de la face A, intercalées entre des morceaux instrumentaux issus du film. Les autres chansons de l'album britannique se retrouvent sur les albums américains Beatles VI, Rubber Soul et Yesterday and Today. Les titres de Help! sont donc répartis sur quatre disques, qui sont autant de no 1 sur le marché américain.

Hey Jude

Hey Jude est une chanson des Beatles parue en single le aux États-Unis, et quatre jours plus tard au Royaume-Uni, avec Revolution de John Lennon en face B. C’est le premier disque des Beatles publié sous leur propre label, Apple Records. Composée par le seul Paul McCartney — mais créditée Lennon/McCartney —, Hey Jude était destinée à soutenir Julian Lennon, le fils de John, lors du divorce de ses parents.

Musicalement, Hey Jude se distingue, après quatre couplets, par une longue coda de plus de quatre minutes (« Na na na nananana nananana Hey Jude... »), ce qui donne à ce titre une durée supérieure à sept minutes ; cette longueur inhabituelle obligea d’ailleurs les techniciens à compresser certaines parties de la chanson, pour pouvoir la faire tenir en entier sur le support d’alors, le 45 tours.

À l’époque de sa sortie, Hey Jude est la plus longue chanson à atteindre la première place du hit-parade britannique, où elle s’installe durant deux semaines, et en passe seize en tout dans les classements. Elle reste également neuf semaines en tête du hit-parade américain, la plus longue durée pour un single du groupe sur ce territoire. Hey Jude est ainsi le plus gros succès mondial des Beatles en 45 tours, numéro un dans onze pays différents, notamment en Australie, au Canada, en Autriche, en Suisse, en Norvège et en France.

Histoire du clavecin

Le facteur anglais Burkat Shudi, en famille, accorde un clavecin vers 1742.
Le facteur anglais Burkat Shudi, en famille, accorde un clavecin vers 1742.

Instrument spécifique à la musique européenne, le clavecin apparaît au cours du XIVe siècle dans les pays bourguignons et italiens. Sous ses différentes formes (épinette, virginal, grand clavecin, clavicythériumetc.), il connaît un développement technique et une diffusion géographique rapides dans les pays d’Europe occidentale, gagnant la faveur des princes, des nobles puis de la bourgeoisie par ses possibilités musicales étendues et par son caractère d’objet de luxe et de prestige.

Il devient un des instruments les plus en vue dans le domaine de la musique profane ; les progrès de la facture suscitent ou accompagnent le développement du large répertoire qui lui est consacré dès le XVe siècle et qu’il partage tout d’abord avec l’orgue avant de trouver son indépendance et son caractère propre pendant la période baroque : il est tout à la fois concertant, soliste et vecteur principal de la basse continue.

Intimement lié à l’esthétique baroque et à la primauté du contrepoint, symbole musical de l’Ancien Régime, il est pratiquement abandonné vers la fin du XVIIIe siècle pour laisser la place au piano. Cette éclipse dure plus d’un siècle.

Il suscite à nouveau l’intérêt, de façon progressive, à partir de la fin du XIXe siècle, à la faveur de la redécouverte de la musique ancienne. De nombreuses évolutions techniques lui sont alors appliquées avant un retour marqué aux principes et méthodes de la facture traditionnelle dans la seconde moitié du XXe siècle. Il a dorénavant retrouvé une place significative dans l’interprétation d’œuvres anciennes ou contemporaines.

L’histoire du clavecin est, en tant que telle, une science récente car aucun traité d’ensemble sur ce sujet n’a été rédigé avant la période moderne. Elle s’appuie sur une iconographie et des documents écrits épars et disparates et sur l’étude des instruments anciens, souvent profondément altérés au cours de leur existence et aujourd’hui conservés dans les musées et les collections privées ; si nombre d’entre eux sont signés, datés et susceptibles d’un suivi dans les archives, beaucoup d’autres sont anonymes et ouvrent encore un vaste champ d’investigation aux experts.

Il Perdono di Gesualdo

Il Perdono di Gesualdo, Église Santa Maria delle Grazie.
Il Perdono di Gesualdo, Église Santa Maria delle Grazie.

Il Perdono di Gesualdo (en français, Le Pardon de Gesualdo) est une œuvre du peintre florentin Giovanni Balducci, réalisée en 1609 et répondant à une commande de Carlo Gesualdo, prince de Venosa et compositeur de madrigaux. Conservé dans la chapelle privée de l'église Santa Maria delle Grazie de Gesualdo, le tableau a fait l'objet d'importantes restaurations à la fin du XXe siècle, à la suite du tremblement de terre de 1980 dans l'Irpinia, qui a détruit une grande partie des bâtiments.

Témoignage unique, dans le domaine de la peinture religieuse, de la dévotion du prince compositeur, Il Perdono di Gesualdo a fait l'objet de nombreux commentaires et analyses, dès le XVIIe siècle. Ces interprétations, s'attachant à la légende noire du musicien assassin de son épouse adultère et de l'amant de celle-ci, ont entouré l'œuvre de mystère.

Les historiens de l'art et les musicologues s'accordent, au début du XXIe siècle, sur certaines ambiguïtés du Perdono, reflétant la personnalité fascinante de son commanditaire. Le musicologue américain Glenn Watkins considère qu'il s'agit du seul portrait authentique de Gesualdo.

In Utero (album)

Logo de l'album.
Logo de l'album.

In Utero est le troisième et dernier album studio du groupe américain de grunge Nirvana, publié par DGC Records le au Royaume-Uni, puis le aux États-Unis. Alors que Nevermind a dépassé toutes les espérances depuis 1991 en obtenant de multiples récompenses et tandis que le couple Kurt Cobain - Courtney Love fait la pluie et le beau temps des magazines à sensation, l'attente pour ce disque devient énorme.

Le groupe se met alors à l'écart de tout contact au studio Pachyderm, dans le Minnesota, avec le producteur Steve Albini à la fin du mois de février 1993. Enregistré pour un montant de 180 000 $, l'album retrouve le son qui était caractéristique de Nirvana sur Bleach, mais le label et l'entourage du groupe le trouvent « inaudible ». Le trio s'insurge dans un premier temps, avant d'accepter de revoir sa copie sous la pression des médias, remixant certaines chansons avec Scott Litt en mai dans son studio de Seattle. DGC Records fait de nouveau peu de promotion pour l'album, afin d'éviter la surmédiatisation, et se retrouve même confronté au refus de certains supermarchés de le vendre à cause de la présence de fœtus et du titre subversif Rape Me sur celui-ci. Équilibré entre chansons punks et mélodies pops, ses paroles plus directes se rapportent presque toutes à des maladies ou des souffrances, reflet de l'état de santé de son compositeur, bien qu'il ne le reconnaisse pas.

La presse est globalement moins élogieuse que pour l'album précédent, même si l'accueil reste bon, le son brut et abrasif étant régulièrement mis en avant. Cela ne l'empêche pas d'atteindre les sommets des classements de ventes français, américain ou encore britannique et d'obtenir des certifications dans un grand nombre de pays, avec notamment plus de 5 millions d'exemplaires écoulés aux États-Unis. Les tournées qui suivent la sortie du disque sont chaotiques de par l'état de Cobain, qui se dégrade jusqu'à atteindre le point de non-retour lorsqu'il fait une première tentative de suicide le 4 mars 1994 à Rome avant d'être rapatrié chez lui, où il mettra un terme définitif à sa vie un mois plus tard.

Is This It

Is This It est le premier album studio du groupe new-yorkais de rock indépendant the Strokes, sorti le en Europe, sur le label Rough Trade Records et le aux États-Unis, sur le label RCA. Il fait suite à leur premier EP The Modern Age, publié quelques mois plus tôt. Julian Casablancas écrit et compose seul quasiment tous les morceaux et le groupe commence à enregistrer en mars 2001 avec le producteur Gil Norton. Mais leur collaboration est jugée insatisfaisante par la formation et c'est finalement Gordon Raphael, déjà producteur de The Modern Age, qui poursuit l'enregistrement dans un studio à Manhattan.

Sur la version américaine, le morceau New York City Cops, dans lequel Julian Casablancas se moque de la police de New York, est remplacé par When It Started, pour éviter toute polémique au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. La pochette diffère également de la version européenne : la photographie de Colin Lane d'une main gantée de cuir posée sur une fesse et une hanche de femme nue est remplacée par une illustration inspirée d'images microscopiques de collision de particules.

Pour promouvoir l'album, trois singles en sont extraits : Hard to Explain, Last Nite et Someday. Le groupe donne également de nombreux concerts dans le monde entier, qui affichent rapidement complets. Is This It connaît un certain succès commercial puisque, fin 2003, plus de 2 000 000 d'exemplaires ont été vendus à travers le monde, ce qui lui permet d'être certifié disque de platine dans plusieurs pays.

L'album est également un succès critique et est considéré comme une œuvre majeure de l'année 2001, de la décennie 2000-2009 et même de l'histoire du rock. Album précurseur du renouveau garage rock au début du millénaire, il a influencé et permis l'émergence d'une nouvelle vague de groupes rock, à une époque où l'industrie musicale était surtout tournée vers les musiques électroniques et le hip-hop.

Jean-Philippe Rameau

Jean-Philippe Rameau

Jean-Philippe Rameau (* Dijon, 25 septembre 1683 - † Paris, 12 septembre 1764) était un compositeur français et théoricien de la musique.

L'œuvre lyrique de Rameau forme la plus grande partie de sa contribution musicale et marque l'apogée du classicisme français, dont les canons s'opposèrent avec force à ceux de la musique italienne jusque tard au cours du XVIIIe siècle. Dans ce domaine, la création la plus célèbre du compositeur est sans conteste l'opéra-ballet Les Indes galantes (1735). Cette partie de sa production est curieusement restée oubliée pendant près de deux siècles, mais bénéficie aujourd'hui d'un mouvement de redécouverte. Ses œuvres pour clavecin, en revanche, ont toujours été présentes au répertoire : Le Tambourin, L'Entretien des Muses, Le Rappel des Oiseaux, La Poule, entre autres pièces connues, furent jouées au XIXe siècle (au piano) à l'égal de celles de Bach, Couperin ou Scarlatti.

John Lennon

John Lennon en juin 1969 à Montréal.
John Lennon en juin 1969 à Montréal.

John Winston Ono Lennon MBE (né John Winston Lennon le à Liverpool, et mort assassiné le à New York) est un musicien, auteur-compositeur, chanteur et écrivain britannique. Il est le fondateur des Beatles, groupe musical anglais au succès planétaire depuis sa formation au début des années 1960. Au sein des Beatles, il forme avec Paul McCartney l’un des tandems d’auteurs-compositeurs les plus influents et prolifiques de l’histoire du rock, donnant naissance à plus de 200 chansons.

Adolescent, influencé par ses idoles américaines du rock 'n' roll, il est emporté par la vague de musique skiffle qui sévit à Liverpool et fonde en 1956 le groupe des Quarrymen, qui évoluent pour devenir, avec Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr, les Beatles. De Please Please Me en 1963, à Let It Be en 1970, les Beatles deviennent un des plus grands phénomènes de l’histoire de l’industrie discographique, introduisant de nombreuses innovations musicales et mélangeant les genres et les influences. Lennon occupe une place centrale dans cette réussite populaire, critique et commerciale, composant une bonne partie des succès du groupe. Les dissensions entre les musiciens, en particulier entre Lennon et McCartney, mettent fin à l’aventure en 1970.

Lorsque les Beatles se séparent, John Lennon se consacre à sa carrière solo, épaulé et inspiré par sa femme Yoko Ono, artiste japonaise d’avant-garde. Ono et Lennon forment alors un des couples les plus médiatisés du monde, aussi bien pour leur musique que pour leur engagement politique. Ils créent le Plastic Ono Band, groupe à géométrie variable où ils sont accompagnés d’amis sur scène et en studio. En 1971, John Lennon compose l’une de ses chansons les plus emblématiques, Imagine ; l’album du même nom est également son plus grand succès commercial en solo. Lennon se retire de toute activité publique en 1975 pour s’occuper de son fils nouveau-né Sean, puis reprend sa carrière en 1980, quelques semaines avant d’être assassiné par Mark David Chapman, devant sa résidence du Dakota Building à New York.

Outre sa musique, Lennon est également célèbre pour ses nombreuses prises de positions, notamment pacifistes, à partir de la fin des années 1960. Ses activités et son engagement, notamment contre la guerre du Viêt Nam, lui valent des ennuis réguliers avec le gouvernement des États-Unis, qui tente de l’expulser. Personnalité complexe, il fait preuve d’un humour acerbe, teinté d’absurde et de non-sens, et se démarque également par son caractère parfois violent et conflictuel, en contradiction avec son image de représentant de l’idéal pacifiste. Il montre des talents dans les domaines de la peinture et de l’écriture, joue dans plusieurs films, et réalise des courts-métrages expérimentaux.

Trente ans après sa mort, il est l’un des artistes les plus populaires du XXe siècle et incarne le mouvement pacifiste peace and love des années 1960 et 1970. Un rassemblement à sa mémoire continue d’avoir lieu à New York chaque 8 décembre, date de sa mort, et plusieurs mémoriaux sont érigés en son honneur à travers le monde.

Kevin Bacon

Kevin Bacon en 2007.
Kevin Bacon en 2007.

Kevin Bacon, né Kevin Norwood Bacon le à Philadelphie, est un acteur, réalisateur, producteur et musicien américain.

Remarqué par le public américain dans le film musical Footloose en 1984, il a interprété un certain nombre de méchants, notamment dans Sleepers, Hypnose, Sexcrimes, La Rivière sauvage, La Loi criminelle, Mauvais piège, Hollow Man ou X-Men : Le Commencement. Cependant, qualifié d'acteur de genre, il est également connu pour des seconds rôles dans JFK, Apollo 13, Mystic River, The Woodsman ou plus récemment Crazy, Stupid, Love.

En 2010, il est nommé à l'Emmy et reçoit le Golden Globe et le Screen Actors Guild Award du meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm pour son rôle du lieutenant colonel Mike Srobl dans le téléfilm Taking Chance et a depuis 2003 son étoile sur le Hollywood Walk of Fame.

Il forme avec son frère le groupe de rock The Bacon Brothers depuis 1995 et son nom a servi de base au jeu sur le cinéma populaire aux États-Unis, The Six Degrees of Kevin Bacon (« Les six degrés de Kevin Bacon »), dont le but est de relier un acteur à Kevin Bacon par le moins de films communs possible.

Killing Joke

Killing Joke sur scène au festival Ilosaarirock en Finlande, en 2009.
Killing Joke sur scène au festival Ilosaarirock en Finlande, en 2009.

Killing Joke est un groupe de rock britannique créé en 1979. Il est reconnu comme un des groupes les plus importants de la période post-punk/new wave de la fin des années 1970 et du début des années 1980 et a fortement influencé des groupes comme Nirvana, Metallica, Ministry, Soundgarden, KoЯn, ou encore Fear Factory, qui ont tous mentionné être redevables à ce groupe.

Jaz Coleman, le chanteur et leader historique du groupe, joue des claviers et synthétiseurs, compose, et dirige cordes et orchestres. Avec ce dernier, le guitariste Geordie Walker est le seul autre membre permanent du groupe. En 1994, Killing Joke sort l’album Pandemonium qui marque et influence profondément la scène du metal industriel. L’album est encore actuellement une référence dans ce style musical.

Leurs sons de guitare et de basse jouent beaucoup sur la distorsion, accompagnés selon l'époque par une batterie tantôt tribale et puissante, tantôt funky et par des synthétiseurs typiques de la new wave. Le chant joue, selon les morceaux et les périodes, sur des plages allant d’une grande douceur au hurlement tribal.

Coleman partage son temps entre la composition d’œuvres symphoniques et le travail en studio et sur scène pour Killing Joke. Il a étudié de nombreuses cultures, vit actuellement entre Prague et la Nouvelle-Zélande et a développé une passion pour l'occultisme, le folklore tchèque et la musique māori.

Lennon/McCartney

Photo en noir et blanc de John Lennon et Paul McCartney saluant une foule
John Lennon et Paul McCartney à New York en 1964.

Lennon/McCartney (ou Lennon–McCartney) est la signature commune de John Lennon et Paul McCartney utilisée pour près de 200 chansons des Beatles écrites par l'un et/ou l'autre. Cette collaboration, qui s'étend de 1957 à 1969, compte parmi les plus prolifiques et influentes de l'histoire du rock, son succès dans celle de l'industrie discographique restant inégalé.

Lennon et McCartney, alors âgés respectivement de 16 et 15 ans, se rencontrent en juillet 1957 et, rapidement, composent ensemble, affinant progressivement leur technique jusqu'à prétendre avoir déjà écrit plus d'une centaine de chansons à l'orée de la carrière discographique des Beatles en 1962. D'un commun accord, ils décident de créditer toutes leurs compositions à leurs deux noms, quel qu'en soit le principal auteur. L'habileté du tandem à écrire des chansons apparemment très simples mais innovantes et créatives explique la popularité presque instantanée des Beatles. Seulement un an après les débuts du groupe sur le label Parlophone, les chansons du duo sont considérées comme des valeurs sûres. Les deux partenaires, conscients de leur succès, y font allusion lors d'une interview : à la question « Vous repreniez autrefois des standards du rock, pourquoi ne le faites-vous plus ? », ils répondent du tac au tac : « Parce que, maintenant, nous en créons ! »

Au fil du temps et des expériences vécues, l'écriture du tandem évolue : leur œuvre s'approfondit et s'enrichit de nombreux éléments, sans même que la cadence de travail ne ralentisse. De 1965 à 1967, défilent l'un après l'autre les albums Help!, Rubber Soul, Revolver, Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band et la bande originale de Magical Mystery Tour, qui confortent les Beatles dans leur position de premier plan sur la scène musicale d'alors. Après les frasques et les innovations de Sgt. Pepper et Magical Mystery Tour en matière de composition et d'instrumentation, le groupe effectue un retour aux sources et publie en 1968 un album plus dépouillé, intitulé simplement The Beatles et connu sous le nom d'« album blanc ». L'individualisme de chaque Beatle, Lennon et McCartney compris, est plus marqué malgré le maintien de la signature commune. Des tensions apparaissent au sein du groupe, qui produit deux derniers albums en 1969, Let It Be et Abbey Road, dans une ambiance plus difficile. Ce dernier est toutefois acclamé comme l'un de leurs meilleurs albums et atteint de nouveaux sommets de vente.

Longtemps après leur séparation, John Lennon et Paul McCartney se sont livrés chacun de leur côté au jeu du « qui a fait quoi ? » sur toutes ces chansons co-signées, se montrant globalement d'accord, sauf à de très rares exceptions, sur ce qui a été composé à 100 % par l'un ou l'autre, à 80–20 %, à 60–40 % ou à 50–50 %. L'assassinat de John Lennon en 1980 a mis fin à une possible reformation des Beatles et du duo, tandis que leur œuvre continue à inspirer les artistes des époques suivantes.

Let It Be (album des Beatles)

Let It Be est le douzième et dernier album original publié par les Beatles, paru le au Royaume-Uni, et dix jours plus tard aux États-Unis. Au moment de sa sortie, le groupe est déjà officiellement séparé, depuis une annonce faite par Paul McCartney le 10 avril. Les chansons présentes sur ce disque ont été enregistrées plus d’un an avant leur parution, l’essentiel étant mis en boîte en janvier 1969, avant la réalisation de l’album Abbey Road, publié en septembre 1969. Pour cette raison, Let It Be n’est pas considéré comme l’ultime album des Beatles, puisqu’il n’est pas le dernier enregistré.

L’album, supposé paraître à l’été 1969 sous le titre Get Back, est conçu au départ comme un retour aux sources : quatre musiciens jouant du rock dans des conditions live. De plus, le tout doit déboucher sur un film. Mais les difficultés, qu’elles soient d’ordre relationnel ou logistique, s’accumulent durant sa réalisation. Insatisfaits du résultat, les Beatles abandonnent le projet. Hormis trois chansons issues de ces sessions — Get Back, Don't Let Me Down et Let It Be — publiées en single, les kilomètres de bandes enregistrées en un mois sont, dans un premier temps, rangées au placard, avant qu'Allen Klein, le nouveau manager du groupe, ne décide de les confier au producteur américain Phil Spector, sans consulter Paul McCartney. En mars 1970, Spector post-produit toutes les chansons à sa manière, rejette Don't Let Me Down de la liste, et le disque paraît finalement en mai sous le nom de Let It Be, en même temps que le film du même nom.

Ce dernier album officiel des Beatles est initialement commercialisé sous la forme d’un coffret incluant le disque vinyle et un livre. L’album seul n’est disponible qu’en novembre. Il bat tous les records de pré-commandes avant parution aux États-Unis.

Let It Be est le seul album du groupe, avec A Hard Day's Night, sur lequel Ringo Starr ne chante pas. C’est, par ailleurs, l’unique œuvre des Beatles où George Martin, quoique présent au début du projet, n’est pas crédité en tant que producteur. Quant au travail de Phil Spector, il est sujet à controverse, et entraîne, 33 ans plus tard et sous l’impulsion de Paul McCartney, la publication d’une version « déspectorisée » : Let It Be… Naked.

Liste des albums musicaux les plus vendus

Michael Jackson en 1988. Les ventes de son album Thriller, sorti en 1982, ont été estimées entre 51 et 65 millions d'exemplaires selon les sources, ce qui en fait l'album le plus vendu de tous les temps. Ses albums Off the Wall, Bad, Dangerous et HIStory: Past, Present and Future – Book I se sont également vendus à au moins 20 millions d'exemplaires dans le monde.
Michael Jackson en 1988. Les ventes de son album Thriller, sorti en 1982, ont été estimées entre 51 et 65 millions d'exemplaires selon les sources, ce qui en fait l'album le plus vendu de tous les temps. Ses albums Off the Wall, Bad, Dangerous et HIStory: Past, Present and Future – Book I se sont également vendus à au moins 20 millions d'exemplaires dans le monde.

La liste des albums musicaux les plus vendus dans le monde inclut tous les types d'albums (albums studio et live, compilations et bandes originales de film) dont les ventes ont été estimées à au moins 20 millions d'exemplaires. Ces albums sont classés selon leurs ventes estimées, avec les albums les plus vendus en haut de la liste. Les albums pour lesquels les ventes estimées sont les mêmes sont classés selon leur artiste, par ordre alphabétique.

Les chiffres de vente exacts des albums sont très difficiles à estimer et les sources se contredisent souvent à leur sujet. Les maisons de disques ont par ailleurs tendance à exagérer les chiffres de vente, généralement dans un but commercial. Ceux cités dans la liste sont accompagnés d'une ou de plusieurs sources, spécialisées ou non dans le domaine musical. Cependant, ces chiffres ne peuvent pas être considérés comme « officiels » et sont donc à prendre avec du recul. Ils ne prennent pas en compte les reventes de disques, ni les téléchargements illégaux ou les ventes de disques copiés ou piratés.

London Calling

London Calling est le troisième album du groupe britannique The Clash, édité par CBS Records et sorti le au Royaume-Uni puis en janvier 1980 aux États-Unis sous le label Epic Records.

Album rock de référence, ce disque polyvalent mêle de nombreux styles : rock 'n' roll, ska, reggae, pop, rap, soul, punk, new wave. Les thèmes abordés et dénoncés à travers les morceaux sont le chômage, la consommation de drogues, les conflits raciaux, la politique ainsi que les responsabilités des adultes dans la société. Avec ce double album, le groupe souhaite alors marquer sa différence avec le reste du mouvement punk qu'il juge sur le déclin.

Vendu à près de deux millions d'exemplaires dans le monde, l'album est certifié disque de platine aux États-Unis et permet aux Clash de sortir du microcosme punk.

Magical Mystery Tour (album)

Des reproductions du bus, décor du film Magical Mystery Tour, sont désormais utilisées pour des visites thématiques de Liverpool.
Des reproductions du bus, décor du film Magical Mystery Tour, sont désormais utilisées pour des visites thématiques de Liverpool.

Magical Mystery Tour est un album des Beatles, sorti le 27 novembre 1967 aux États-Unis parallèlement au film du même nom tandis que la version anglaise, mise en vente le 8 décembre 1967, est un double maxi de la bande originale contenant les six titres liés au film. La bande originale est composée de six morceaux composés et enregistrés durant l'été et l'automne 1967, dans la foulée du succès de Sgt. Pepper et de la mort de Brian Epstein.

Deux titres s'y démarquent particulièrement, The Fool on the Hill et I Am the Walrus, tandis que la face B de l'édition américaine est prétexte à la réunion de tous les singles publiés par le groupe durant l'année, notamment All You Need Is Love, Strawberry Fields Forever et Penny Lane. Ces chansons marquent les derniers feux de la période psychédélique du groupe, les Beatles s'écartant de ce genre dès l'année suivante.

Qu'il s'agisse de l'EP britannique ou de l'album américain, le disque connaît un grand succès, atteignant le sommet des charts de sa catégorie aux États-Unis, et la deuxième place des classements de singles en Angleterre (chose rare pour un Double EP). La formule américaine se révèle cependant plus convaincante, et est généralisée à partir du milieu des années 1970.

Mary Poppins (film)

Mary Poppins est un film musical américain de Robert Stevenson adapté du roman éponyme de Pamela L. Travers et sorti en 1964. Mêlant prises de vues réelles et animation, il est considéré comme le 23e long métrage d'animation des studios Disney.

Après une longue période de tractations entre Walt Disney et Pamela L. Travers pour obtenir les droits d'adaptation, la production du film commence en 1960 pour s'achever en 1964. Cette période fait l'objet d'un long métrage de fiction, Dans l'ombre de Mary (Saving Mr. Banks) réalisé par John Lee Hancock, sorti en 2013 avec Tom Hanks dans le rôle de Walt Disney. Révélant le talent de Julie Andrews et confirmant celui de Dick Van Dyke, Mary Poppins est l'une des productions Disney les plus chaleureusement accueillies par le public et la presse, remportant de nombreux prix (dont cinq Oscars), bien que certains spécialistes estiment que sa forme rappelle plus les années 1940 que le milieu des années 1960. Le film est remarquable sur plusieurs points, comme le traitement en « comédie musicale » ou le mélange entre prises de vue réelles et animation, même si cette dernière, qui constitue pourtant l'activité originelle des studios Disney, passe au second plan, phénomène qui s'amplifiera dans les décennies suivantes. Réalisé à une période qui voit l'institutionnalisation des critiques chez une élite intellectuelle devenue le fer de lance des détracteurs de Disney, Mary Poppins est aussi une œuvre-testament qui couronne la carrière de Walt Disney, mort deux ans plus tard.

Maurice Ravel

Maurice Ravel en 1925.
Maurice Ravel en 1925.

Maurice Ravel, de son nom de baptême Joseph Maurice Ravel, est un compositeur français né à Ciboure le et mort à Paris le .

Avec son aîné Claude Debussy, Ravel fut la figure la plus influente de la musique française de son époque et le principal représentant du courant dit impressionniste au début du XXe siècle. Son œuvre, modeste en nombre d'opus (quatre-vingt-six œuvres originales, vingt-cinq œuvres orchestrées ou transcrites), est le fruit d'un héritage complexe s'étendant de Couperin et Rameau jusqu'aux couleurs et rythmes du jazz et d'influences multiples dont celle, récurrente, de l'Espagne.

Caractérisée par une grande diversité de genres, la production musicale de Ravel respecte dans son ensemble la tradition classique et s'étale sur une période créatrice de plus de quarante années qui la rendent contemporaine de celles de Fauré et Debussy, mais aussi de Stravinsky, Prokofiev, Bartók ou Gershwin. La grande majorité de ses œuvres a intégré le répertoire de concert. Parmi celles-ci le ballet symphonique Daphnis et Chloé (1909-1912), le Boléro (1928), les deux concertos pour piano et orchestre pour la main gauche (1929-1930) et en sol majeur (1929-1931) et l’orchestration des Tableaux d'une exposition de Moussorgski (1922) sont celles qui ont le plus contribué à sa renommée internationale. Reconnu comme un maître de l’orchestration et un artisan perfectionniste, cet homme à la personnalité complexe ne s'est jamais départi d'une sensibilité et d'une expressivité qui, selon Le Robert, lui firent évoquer dans son œuvre à la fois « les jeux les plus subtils de l’intelligence » et « les épanchements les plus secrets du cœur ».

Musique minimaliste

Quelques compositeurs du courant minimaliste (de gauche à droite) : Steve Reich, Philip Glass, John Adams, Terry Riley, Michael Nyman, et Arvo Pärt.
Quelques compositeurs du courant minimaliste (de gauche à droite) : Steve Reich, Philip Glass, John Adams, Terry Riley, Michael Nyman, et Arvo Pärt.

La musique minimaliste est un courant de musique contemporaine apparu dans les années 1960 aux États-Unis, qui représente une part importante de la musique classique de ce pays. En France, le courant est fréquemment appelé musique répétitive, et désigne plus spécifiquement l’ensemble des œuvres utilisant la répétition comme technique de composition. Les principaux compositeurs de musique minimaliste sont La Monte Young, Terry Riley, Steve Reich, Philip Glass, et John Adams. L’œuvre considérée comme fondatrice du minimalisme est In C de Terry Riley, composée en 1964. La musique minimaliste est parfois désignée sous l’étiquette plus large de musique post-moderne.

Plus qu’un retour à la tonalité, le courant est surtout caractérisé par l’utilisation d’une pulsation régulière et la répétition de courts motifs évoluant lentement. Au-delà d’un mouvement de réaction au sérialisme, alors dominant en Europe, la musique minimaliste marque l’émergence d’une musique américaine novatrice, déliée de ses attaches européennes. Les compositeurs minimalistes ont aussi opéré un retour vers plus d’émotivité musicale, au lieu de l’approche essentiellement intellectuelle de la musique sérielle, ou l’approche conceptuelle de la musique expérimentale telle que la pratique John Cage. Après des débuts difficiles hors des circuits traditionnels de la musique classique, la musique minimaliste a acquis l’adhésion d’un certain public, venant parfois d’univers différents comme le jazz, le rock, les musiques improvisées ou la musique électronique. La télévision et le cinéma ont utilisé abondamment cette musique, en particulier les œuvres de Philip Glass, contribuant à sa diffusion jusque dans le grand public. De violentes critiques se sont aussi exprimées de la part du monde musical envers le courant minimaliste, l’accusant de produire une musique de consommation, superficielle, et sans âme.

Nevermind

Nevermind est le deuxième album studio du groupe américain de grunge Nirvana, sorti le par le label DGC Records. Kurt Cobain écrit et compose seul quasiment toutes les chansons de l'album et le groupe commence à enregistrer en avril 1990 avec le producteur Butch Vig mais la session est interrompue prématurément. Le batteur Chad Channing quitte ensuite le groupe et est remplacé par Dave Grohl. Le groupe change également de label et reprend l'enregistrement de l'album en mai 1991 avec de nouvelles chansons, dont Smells Like Teen Spirit et Come as You Are.

L'album ne bénéficie pas d'une promotion particulière mais la surprenante popularité de son premier single, Smells Like Teen Spirit, fait de lui un succès commercial inattendu à la fois pour le groupe et pour le label. Il atteint notamment la première place des classements musicaux de ventes d'albums aux États-Unis, en France et au Canada et est également plébiscité par la critique. Nevermind s'est vendu depuis à plus de 30 millions d'exemplaires à travers le monde.

L'album est dominé par un puissant son punk rock parsemé de mélodies pop accrocheuses et le sens des paroles des chansons est souvent difficile à interpréter. Il fait sortir de l'ombre la scène grunge de Seattle et est un facteur déterminant de la popularisation du rock alternatif dans le monde entier. Véritable phénomène des années 1990, il marque le retour des guitares saturées dans la musique pour toute la décennie et laisse sa trace sur toute une génération. En 2011, il est réédité dans une édition spéciale pour les vingt ans de sa sortie.

Nicolas Dalayrac

Nicolas Dalayrac : lithographie « dessinée par Césarine de C. gravée par L. C. Ruotte » (1801).
Nicolas Dalayrac : lithographie « dessinée par Césarine de C. gravée par L. C. Ruotte » (1801).

Nicolas Dalayrac est un compositeur français né le à Muret et mort le à Paris.

Destiné à une carrière militaire, il fréquente de nombreux musiciens dans les salons parisiens, ce qui va décider de sa vocation. Ce n’est toutefois qu’assez tardivement, vers l’âge de trente ans, qu’il produit devant le public son premier opéra-comique.

Parmi ses œuvres les plus populaires : Nina ou la Folle par amour (1786) qui aborde le thème de la folie et suscite un véritable enthousiasme lors de sa création, Les Deux Petits Savoyards (1789) qui traite du rapprochement des classes sociales, thème porteur des idéaux de la Révolution française, Camille ou le Souterrain (1791) jugé par certains comme sa meilleure production ou encore Léon ou le Château de Monténéro (1798) qui par ses leitmotive annonce un genre nouveau. S'il se forge une renommée internationale, il reste néanmoins moins connu dans le domaine lyrique qu'André Grétry. Il est également apprécié pour ses romances.

Initié franc-maçon, il participe activement à l'élaboration du droit d'auteur.

Représentation de nô : la danse de l'Okina
Représentation de nô : la danse de l'Okina

Le théâtre nô, ou (, ?), est un des styles traditionnels du théâtre japonais venant d'une conception religieuse et aristocratique de la vie. Le nô allie des chroniques en vers à des pantomimes dansées. Arborant des costumes somptueux et des masques spécifiques (il y a 138 masques différents), les acteurs jouent essentiellement pour les shoguns et les samouraïs. Le théâtre nô est composé de drames lyriques des XIVe et XVe siècles, au jeu dépouillé et codifié. Ces acteurs sont accompagnés par un petit orchestre et un chœur. Leur gestuelle est stylisée autant que la parole qui semble chantée. La gestuelle est entrecoupée par les fameux miiye qu'ont représentés les graveurs d'acteurs japonais. Ce sont des arrêts prolongés dans le temps du geste et de la mimique afin d'en accroître l'intensité.

Constitué fin XIIIe siècle au Japon, le nô est une forme théâtrale unissant deux traditions : les pantomimes dansées et les chroniques versifiées récitées par des bonzes errants. Le drame, dont le protagoniste est couvert d'un masque, était joué les jours de fête dans les sanctuaires. Ses acteurs, protégés par les daimyos et les shoguns, se transmettent depuis lors de père en fils les secrets de leur art. Le nô a évolué de diverses manières dans l'art populaire et aristocratique. Il formera aussi la base d'autres formes dramatiques comme le kabuki. Après que Zeami a fixé les règles du nô, le répertoire s'est figé vers la fin du XVIe siècle et nous demeure encore intact. Le nô est unique dans son charme subtil (yūgen) et son utilisation de masques distinctifs. Lorsqu'ils mettent le masque, les acteurs quittent symboliquement leur personnalité propre pour interpréter les personnages qu'ils vont incarner. Au lieu de narrer une intrigue compliquée, le théâtre nô, hautement stylisé et simplifié, développe donc une simple émotion ou une atmosphère. Fonctionnant sur le même mode que les autocaricatures, la théâtralité permet de passer à une autre interprétation de soi.

Le nô fut une des premières formes d'art dramatique à être inscrite en 2008 (originellement proclamé en 2001) sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO, étant un des types de théâtre du nōgaku, conjointement au kyōgen.

Orchestre du Titanic

Lorchestre du Titanic au grand complet : de gauche à droite et de haut en bas : George Krins, Wallace Hartley Roger Bricoux, Theodore Brailey, Percy Taylor, Wes Woodward, John Clarke et John Hume.
Lorchestre du Titanic au grand complet : de gauche à droite et de haut en bas : George Krins, Wallace Hartley Roger Bricoux, Theodore Brailey, Percy Taylor, Wes Woodward, John Clarke et John Hume.

L'orchestre du Titanic est un orchestre composé de huit musiciens, chargé de jouer à bord du paquebot transatlantique Titanic lors de sa traversée inaugurale en . Dirigé par Wallace Hartley, qui en a supervisé la formation, il est également formé de Theodore Brailey, John Hume, Percy Taylor, Frederick Clarke, John Woodward, Robert Bricoux et George Krins. Tous sont britanniques à l'exception des deux derniers (respectivement français et belge) et ont joué pour de prestigieux orchestres, sur terre et mer. Ils sont engagés par la Black Talent Agency, qui dispose, en dépit de nombreuses polémiques, du monopole des orchestres de paquebots.

Durant la traversée du Titanic, l'orchestre joue sous forme d'un quintette et d'un trio, bien que ni la composition précise des ensembles, ni les lieux de représentation et le répertoire de l'orchestre ne soient connus avec précision. Leur présence est particulièrement appréciée des passagers. Les musiciens ne font pas partie de l'équipage du navire, et voyagent comme passagers de deuxième classe. L'orchestre gagne ses lettres de noblesse dans la nuit du 14 au 15 avril, lorsque le paquebot fait naufrage après avoir heurté un iceberg. Les musiciens jouent ainsi jusqu'au bout pour prévenir les effets de panique. Certains historiens considèrent cependant que la présence de l'orchestre a pu créer un sentiment de sécurité qui a poussé les gens à rester à bord. L'héroïsme de l'orchestre est ainsi entré dans la légende, ainsi que le dernier morceau joué, au sujet desquels les témoignages sont contradictoires, mais qui est souvent considéré comme ayant été Plus près de toi, mon Dieu.

Les huit musiciens périssent dans le naufrage. Les corps de trois d'entre eux sont par la suite repêchés par le Mackay-Bennett, les autres n'ayant pas été retrouvés ou du moins identifiés. Leurs funérailles, en particulier celles de Hartley, sont suivies par de grandes foules. Le public et la presse connaissent un fort engouement pour l'héroïsme de l'orchestre, qui est commémoré dans plusieurs monuments, et les musiciens du Titanic deviennent symboles d'une jeunesse qui retrouve des valeurs saines. Les films consacrés au drame mettent également en scène l'orchestre.

Ozzy Osbourne

Ozzy Osbourne en 2010.
Ozzy Osbourne en 2010.

John Michael Osbourne, dit Ozzy Osbourne, né le à Aston (Birmingham), est un chanteur de heavy metal britannique. Il est surnommé The Prince of Darkness (« Le prince des ténèbres », en français) en référence aux frasques de sa vie privée et de ses prestations sur scène. Il est connu à la fois pour sa carrière musicale solo, qui se poursuit toujours, et comme chanteur au sein de Black Sabbath, l'un des groupes fondateurs du metal et créateur du titre emblématique War Pigs (1970).

En 2002, l'émission de téléréalité consacrée à la vie quotidienne d'Ozzy Osbourne et de sa famille, The Osbournes, est diffusée sur la chaîne musicale MTV. Elle fait découvrir au grand public cette figure du monde du metal.

Peau d'âne (film, 1970)

Catherine Deneuve (ici en 1969) interprète l'héroïne éponyme.
Catherine Deneuve (ici en 1969) interprète l'héroïne éponyme.

Peau d'âne est un film musical français de Jacques Demy, sorti en 1970 et inspiré du conte de Charles Perrault, paru en 1694.

Le film reprend l'intrigue du conte : une princesse forcée d'épouser son père fuit son royaume en se dissimulant sous une peau d'âne. Suscitant l'hostilité par son déguisement, elle parvient à conserver son secret jusqu'à sa rencontre fortuite avec le prince d'un château voisin. Une fois leur amour avoué et l'identité de la princesse révélée, les noces des deux jeunes gens sont célébrées dans l'harmonie retrouvée. À cette histoire merveilleuse, le réalisateur apporte une esthétique « pop » caractéristique des années 1960 mais encore inédite dans le cinéma français.

Cette troisième collaboration entre Jacques Demy et Catherine Deneuve permet au réalisateur de réaffirmer la force et la singularité de son univers cinématographique, ce « Demy-monde » qui mêle références féériques et poétiques, et à l'actrice de gagner un nouveau rôle de beauté iconique.

Considéré comme un film culte grâce à l'audace de ses thèmes et de son parti pris visuel, ainsi qu'à sa musique signée Michel Legrand, Peau d'âne constitue le plus grand succès au box-office de Jacques Demy.

Il a été restauré en 2003 et en 2014 sous la houlette de la cinéaste Agnès Varda, compagne du réalisateur.

Pixies

Pixies
Pixies

Pixies est un groupe de rock alternatif américain formé en 1986 à Boston, Massachusetts. Le groupe s’est séparé en janvier 1993 dans des conditions quelque peu houleuses, mais s’est reformé en avril 2004. Depuis l'origine, il est constitué de 4 membres : Black Francis (né Charles Thompson IV, et ayant aujourd'hui pour nom d'artiste Frank Black) (chant et guitare rythmique), Joey Santiago (guitare lead), Kim Deal (basse et chant) et David Lovering (batterie). Le groupe n'a rencontré qu'un modeste succès dans son pays d'origine, mais a été beaucoup mieux accueilli en Europe, sans que pour autant ses albums touchent le grand public.

Le groupe est largement considéré comme l'un des fers de lance lors de l’explosion du rock alternatif au début des années 1990, bien qu’il se soit séparé avant d’avoir pu bénéficier pleinement de ce statut de pionnier. Leur influence s'est considérablement étendue après leur séparation.

Please Please Me (album)

Please Please Me est le premier album des Beatles, paru le au Royaume-Uni. Sa publication accompagne les débuts de la Beatlemania, après la sortie des deux premiers singles du groupe, Love Me Do en septembre 1962, suivi quatre mois plus tard de leur premier succès au sommet des hit-parades, la chanson Please Please Me. Outre les quatre titres figurant sur ces singles, l'album contient dix chansons enregistrées le aux studios EMI d'Abbey Road, lors d'une session d'enregistrement « marathon » de 585 minutes, dans des conditions relevant du direct.

L'album est composé de huit chansons écrites par John Lennon et Paul McCartney, et de six reprises de standards appréciés des membres du groupe et faisant partie de leur répertoire scénique. Si la plupart des chansons sont chantées par Lennon et McCartney, seuls ou en duo, George Harrison participe aux chœurs et prête sa voix sur deux morceaux, tandis que Ringo Starr en interprète également une. Les quatorze titres sont typiques du répertoire que le groupe joue alors depuis plusieurs années dans les clubs de Liverpool et de Hambourg. La pochette est illustrée d'une photographie des quatre musiciens prise dans la cage d'escaliers du siège de la compagnie EMI à Londres, parodiée par le groupe lui-même six ans plus tard.

À partir de la sortie de Please Please Me, les Beatles ne cessent de monter en popularité, en Grande-Bretagne d'abord, aux États-Unis ensuite, puis dans le monde entier. L'album s'installe pour plus de sept mois à la première place des hit-parades britanniques. S'il n'est pas l'album du groupe le plus apprécié par la critique, ni celui qui s'est le mieux vendu, il conserve un statut particulier dans leur discographie pour son authenticité, sa fraîcheur et son rôle de précurseur.

Polémique autour des propos de John Lennon sur Jésus-Christ

John Lennon en 1964.
John Lennon au temps de la Beatlemania. C’est au paroxysme de cette période qu’il déclenche involontairement une polémique autour du christianisme.

Une polémique touche les Beatles en 1966, lorsque des propos de John Lennon sont diffusés aux États-Unis, puis dans la presse internationale. Lennon y évoque ses positions sur l'évolution du christianisme, expliquant que la religion dans les années 1960, et plus particulièrement au Royaume-Uni, n'a plus la même importance dans la vie des gens qu'auparavant, notant au passage : « Aujourd'hui, nous sommes plus populaires que Jésus ».

Ces propos, à l'origine tenus à une journaliste intime de l'artiste, Maureen Cleave, et publiés dans l'Evening Standard du 4 mars 1966 (dans son article titré Comment vit un Beatle ?) vont provoquer une polémique importante : aux États-Unis, particulièrement dans les États du sud plus conservateurs, les disques du groupe sont brûlés en public par des foules d'anciens fans. Dans de nombreux pays à forte communauté chrétienne, comme le Mexique et l'Afrique du Sud, les chansons des Beatles sont interdites de diffusion radiophonique. À l'approche d'une tournée aux États-Unis, des menaces d'assassinat sont adressées à Lennon et au groupe en général, notamment de la part du Ku Klux Klan. À la demande du manager, Brian Epstein, John Lennon s'excuse finalement et tente de remettre ses propos dans leur contexte lors d'une conférence de presse, sans pour autant que les tensions ne s'apaisent. Finalement, cette polémique devient l'un des nombreux facteurs qui poussent à l'arrêt des tournées des Beatles, cette même année.

John Lennon revient à plusieurs reprises sur cette malencontreuse histoire, souvent à mots voilés : il fait ainsi mention du Christ dans plusieurs de ses chansons, comme The Ballad of John and Yoko et God. Cette phrase est aussi un des motifs supposés de l'assassinat du musicien par Mark David Chapman en 1980. 41 ans après, le journal officiel du Vatican, L'Osservatore Romano, considère avec indulgence ces propos.

Punk rock

Johnny Ramone des Ramones en concert en 1983.
Johnny Ramone des Ramones en concert en 1983.

Le punk rock est un genre musical dérivé du rock, apparu au milieu des années 1970 et associé au mouvement punk de cette même époque. Précédé par une variété de musique protopunk des années 1960 et du début des années 1970, le punk rock se développe surtout entre 1974 et 1976 aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie. Des groupes comme les Ramones, les Sex Pistols, et The Clash sont reconnus comme les pionniers d'un nouveau mouvement musical. Les groupes de punk rock, s'opposant à la lourdeur qu'ils jugent excessive et à l'institutionnalisation du rock populaire des années 1970, créent une musique rapide et rude, généralement servie par des chansons de courte durée, une instrumentation simplifiée et des paroles souvent chargées de messages politiques ou nihilistes. Le mouvement punk, associé au genre, exprime une rébellion jeune et est caractérisé par des styles vestimentaires distinctifs, une variété d'idéologies anti-autoritaires et une attitude do it yourself (« Faites-le vous-même »).

Le punk rock est rapidement devenu un phénomène culturel majeur au Royaume-Uni. En majorité, les racines du punk se trouvent dans des scènes locales qui ont eu tendance à rejeter toute connexion avec les courants musicaux dominants. Pendant les années 1980, des styles encore plus rapides et agressifs, tels que le punk hardcore et la Oi!, ont évolué et sont devenus une composante importante du paysage punk. Des musiciens s'identifiant ou s'inspirant du punk rock lui ont permis de s'élargir et se diversifier. Ces pratiques ont notamment donné naissance au mouvement rock alternatif. À partir du milieu des années 1990, de nouveaux groupes de punk rock comme Green Day, Blink-182, The Offspring offrent au genre une nouvelle popularité plusieurs décennies après son émergence, mais sont dénigrés par une grande partie du mouvement punk qui les accuse d'avoir institutionnalisé et rendu « commercial » le style, sans partager les valeurs de base.

Queen

John Deacon, Brian May et Freddie Mercury en concert en 1978.
John Deacon, Brian May et Freddie Mercury en concert en 1978.

Queen est un groupe de rock britannique, formé en 1970 à Londres par Brian May, Roger Taylor et Freddie Mercury, tous trois issus du groupe Smile. L’année suivante, le bassiste John Deacon vient compléter la formation et Queen prend son nom définitif.

Groupe britannique qui a connu le plus grand nombre de succès commerciaux ces trente dernières années, pionnier du clip vidéo ayant exploité avec succès ce mode de communication dès 1975, Queen a conservé, malgré la mort de son leader Freddie Mercury en 1991, de très nombreux inconditionnels dans le monde entier.

Rage Against the Machine

Rage Against the Machine (alias Rage ou RATM) est un groupe mélangeant le rock, le rap et le funk, originaire des États-Unis formé en 1990 par Tom Morello et Zack de La Rocha. Avec l'arrivée en renfort de Tim Commerford et Brad Wilk, le groupe va marquer les années 1990 jusqu'à sa dissolution en 2000. Le groupe se reforme à nouveau en janvier 2007 pour le festival de Coachella soit un an avant les élections présidentielles américaines.

Le groupe se caractérise principalement par la rythmique des paroles et ses prises de position politique (contre le racisme, le capitalisme et la mondialisation). Plutôt orienté vers l’extrême gauche, RATM est connu pour ses nombreuses revendications et son appui à différents mouvements de revendication sociaux et musicaux.

Rage Against the Machine se compose de Zack de la Rocha au chant, de Tom Morello à la guitare, de Tim Commerford à la basse et de Brad Wilk à la batterie.

Ramones (album)

photo en noir et blanc de trois hommes en jean et blouson en cuir noirs sur scène.
Les Ramones en concert à Toronto en 1976.

Ramones est le premier album studio du groupe américain de punk rock du même nom, sorti le par Sire Records aux États-Unis et au Royaume-Uni et par Philips Records en Europe et au Japon. Repérés début 1975 par la rédactrice de magazines musicaux Lisa Robinson sur la scène du club new-yorkais CBGB et gérés par l'ancien manager des Stooges Danny Fields, ils produisent une première démo la même année afin de signer leur premier contrat auprès du label Sire Records. Avec un budget de 6 400 $, ils enregistrent en cinq jours leur premier album avec le producteur Craig Leon au studio Plaza de New York au mois de février 1976, se servant de techniques d'enregistrement en studio similaires à celles des Beatles (utilisation de canaux en stéréo, re-recording et doublement de voix), en les exagérant.

Abordant des thèmes comme le nazisme, la violence, la prostitution masculine, la drogue ou encore l'amour avec dérision et sarcasme, les Ramones sont considérés comme ayant popularisé la culture punk rock avec une musique minimaliste et rapide sur trois accords. L'album influence de nombreux groupes comme les Sex Pistols et le Clash, mais aussi des genres musicaux tels que le heavy metal, le thrash metal, l'indie pop, le grunge et le post-punk, bien que son succès soit resté assez confidentiel à sa sortie avec seulement une 111e place au Billboard 200. Rejeté ou incompris sur le moment par la critique, il est malgré tout classé 33e parmi les « 500 plus grands albums de tous les temps » du magazine Rolling Stone et figure régulièrement dans les premières positions de nombreuses listes des albums les plus influents du rock et du punk.

La pochette en noir et blanc, sur laquelle les quatre membres du groupe sont adossés à un mur en brique, inspire par la suite de nombreuses couvertures d'albums des Ramones. Elle est aussi un modèle du genre, se classant 58e des « 100 meilleures pochettes d'album » du magazine Rolling Stone en 1991.

Renaud

Alain Meilland et Renaud dans la loge de la MCB avant le premier passage au Printemps de Bourges 1978.
Alain Meilland et Renaud dans la loge de la MCB avant le premier passage au Printemps de Bourges 1978.

Renaud Séchan dit Renaud est un auteur-compositeur-interprète français né à Paris le .

Avec 23 albums totalisant plus de 15 millions d'exemplaires, Renaud est l'un des chanteurs les plus populaires en France et l'un des plus connus dans la francophonie. Il utilise ses chansons pour critiquer la société, rendre hommage ou faire sourire par un usage intensif d'argot dans ses paroles.

Il s'est lui-même surnommé le chanteur énervant en raison de ses multiples engagements pour des causes comme les droits de l'homme, l'écologisme ou l'antimilitarisme qui transparaissent fréquemment dans ses chansons et qui ont suscité de nombreuses réactions tout au long de sa carrière. Si elles ont souvent été contestées, il est devenu au fil des années l'un des Français les plus populaires.

Il a également joué dans quelques films, notamment dans l'adaptation de Germinal par Claude Berri en 1993, et dans Wanted de Brad Mirman en 2003.

Richie Hawtin

Portrait de Richie Hawtin en 2010.
Portrait de Richie Hawtin en 2010.

Richie Hawtin est un DJ, musicien et producteur canadien de musique techno, né le à Banbury (Angleterre) et établi à Berlin.

Il figure parmi les artistes de musique électronique les plus importants au monde, fort d'une carrière s'étendant sur plus de 25 ans. Actif sur la scène techno et acid techno nord-américaine à ses débuts, il a évolué ensuite vers un style plus minimaliste et expérimental, privilégiant l'usage des dernières technologies de composition et de DJing.

S'il compose souvent sous son véritable nom, il utilise aussi de nombreux pseudonymes, dont le plus connu est Plastikman. Il est le fondateur et patron des labels Plus 8 et Minus, sur lesquels il a sorti ses albums les plus marquants, au premier rang desquels figurent Consumed, en 1998, et la série d'albums mixés DE9, dont le plus fameux est DE9 | Closer to the Edit, publié en 2001.

En dehors de ses activités de musicien, il s'investit aussi beaucoup dans les affaires et dans l'art moderne.

Ringo Starr

Ringo Starr en 2007.
Ringo Starr en 2007.

Richard Starkey MBE (né le à Liverpool), connu sous le nom de Ringo Starr, est un musicien, chanteur, auteur-compositeur et acteur britannique, membre le plus âgé des Beatles, dont il est le batteur de 1962 à leur séparation en 1970. Il est considéré par plusieurs musiciens dont les trois autres Beatles, et par le public comme un des meilleurs batteurs de l'histoire du rock. L'excellence de sa tenue de tempo comme la façon dont il a su se couler dans la musique de plus en plus complexe du groupe ont fait sa réputation, bien que son jeu ait parfois été sous-estimé pour son apparent manque de technicité.

Son enfance est ponctuée de maladies sévères qui nuisent fortement à son éducation. En 1957, alors que Liverpool connaît un fort engouement pour la musique skiffle, il entre comme batteur dans son premier groupe, puis rejoint en 1959 Rory Storm and The Hurricanes, avec lesquels il gagne une certaine expérience de la scène. En 1962, il est finalement appelé par les Beatles pour remplacer Pete Best et démarrer avec eux la carrière discographique qui les mène à une des plus importantes réussites artistiques et commerciales de l'histoire de la musique populaire du XXe siècle.

Au sein du groupe, il se voit attribuer quelques chansons adaptées à son timbre vocal, notamment les célèbres Yellow Submarine et With a Little Help from My Friends. Outre la batterie, il lui arrive également d'avoir recours à d'autres instruments de percussion. Il s'essaie également à la composition et interprète, au sein des Beatles, deux chansons de son cru, Don't Pass Me By et Octopus's Garden. De plus, ses lapsus et erreurs de langage, surnommés « ringoïsmes » par John Lennon, sont parfois à l'origine des titres d'œuvres du groupe comme A Hard Day's Night (une chanson, un album et un film) ou encore Tomorrow Never Knows. Très populaire, il se fait apprécier des autres membres du groupe par son humour et sa gentillesse. Dans les films des Beatles, il montre également un certain talent d'acteur.

Après la séparation des Beatles en 1970, il se lance dans une carrière solo en enregistrant plusieurs albums. Il parvient même à faire participer ses trois anciens partenaires sur son album Ringo, et ceux-ci lui composent à l'occasion des chansons. Il connaît une période de vide dans les années 1980, et sombre un temps dans l'alcoolisme avant de signer son retour en 1989 avec son « All-Starr Band ». Il continue, depuis, à faire des tournées avec ce groupe à la composition variable et à publier des albums live et en studio au succès mitigé. Il s'implique également au cinéma et apparaît dans plusieurs films. Il épouse par ailleurs une ex-James Bond girl, Barbara Bach en 1981, après un premier mariage avec Maureen Cox, dont il a eu plusieurs enfants, parmi lesquels le batteur Zak Starkey.

Sandstorm

Logo de Sandstorm présent sur la pochette du single.
Logo de Sandstorm présent sur la pochette du single.

Sandstorm est un composition musicale instrumentale du producteur et disc jockey finlandais Darude. Elle est d'abord mise en ligne sur le site MP3.com en , où elle gagne en popularité. Elle est ensuite publiée en single par le label 16 Inch Records le , puis par le label Neo Records le au Royaume-Uni. Le titre est musicalement rattaché à la trance et se reconnaît à sa ligne de synthétiseur principale, répétitive et saccadée.

Sandstorm rencontre d'abord le succès en Finlande à la fin de l'année 1999 puis devient un tube international en 2000. Le single connaît surtout le succès en Europe, où il atteint le top 10 dans plusieurs pays, et se vend à plus de 2,5 millions d'exemplaires dans le monde. En et , il figure parmi les « singles de l'année » de magazines musicaux tels que The Face ou Mixmag.

Devenu populaire dans le milieu sportif, Sandstorm a aussi fait l'objet d'un mème sur Internet, qui consiste à répondre « Darude – Sandstorm » lorsque quelqu'un demande le nom d'une chanson présente dans une vidéo. Le titre est d'abord popularisé sur le site de streaming Twitch avant de se faire connaître sur l'ensemble d'Internet. Le site de partage YouTube le décline sous la forme d'un poisson d'avril le . Il a souvent été repris et remixé, en particulier depuis sa popularisation sur Internet.

Le clip de Sandstorm, tourné à Helsinki les 19 et , montre trois personnes qui courent à travers la ville au rythme de la composition. Il est diffusé pendant plusieurs mois sur MTV Europe et devient le premier clip finlandais à passer sur MTV aux États-Unis.

Satyajit Ray

Portrait de Satyajit Ray en 1997.
Portrait de Satyajit Ray en 1997.

Satyajit Ray (সত্যজিত রায় en bengali Écouter) est un réalisateur, écrivain et compositeur indien bengali, né le à Calcutta et mort dans la même ville le .

Né dans une famille aisée, d'un père écrivain et poète majeur de la littérature bengalie, Sukumar Ray, il reçoit une bonne éducation, en héritier de la Renaissance bengalie. Il étudie au Presidency college, avant de rejoindre l'université de Visva-Bharati, fondée par le poète Rabindranath Tagore à Santiniketan.

D'abord maquettiste publicitaire, il fonde en 1942 un ciné-club à Bombay, puis la Calcutta Film Society en 1947 : cinéastes américains comme européens y sont projetés, notamment les néo-réalistes qui font forte impression. C'est la rencontre avec le cinéaste français Jean Renoir, lors du tournage en Inde du film Le Fleuve et le visionnage du film italien néo-réaliste Le Voleur de bicyclette, lors d'un voyage à Londres, qui le décident à se lancer dans la réalisation cinématographique, alors qu'il exerce le métier d'illustrateur dans une maison d'édition.

Inspiré par le roman Pather Panchali de Bibhutibhushan Bandopadhyay, il décide d'en faire un film et le tourne en décor réel, faisant appel à des amis pour tenir les rôles d'acteurs, et le finançant tout seul. À court de fonds, il obtient un prêt du gouvernement du Bengale ce qui lui permet d'achever le film. C'est un succès tant artistique que commercial, et Ray reçoit un prix en 1956 au Festival de Cannes, faisant découvrir au monde l'industrie cinématographique indienne.

Le cinéma de Ray est réaliste ; ses premiers travaux sont pleins de compassion et d'émotion ; son travail postérieur est plus politisé et parfois cynique, mais il y infuse toujours son humour typique.

Ray a réalisé 37 films, parmi lesquels des courts et des longs métrages ainsi que des documentaires. Le premier film de Satyajit Ray, La Complainte du sentier, remporta onze distinctions internationales, dont le prix du document humain au Festival de Cannes 1956. C'est le premier volet de la trilogie d'Apu, qui sera suivi par Aparajito (L'Invaincu) et Apur Sansar (Le Monde d'Apu). Ray a exercé au cours de sa vie un large éventail de métiers, dont l'écriture de scénarios, le casting, la composition musicale de bandes originales, le tournage, la direction artistique, la conception et la réalisation de ses propres génériques et affiches publicitaires... En dehors du cinéma, il était écrivain, éditeur, illustrateur, graphiste et critique de cinéma. Il a remporté de nombreuses récompenses au cours de sa carrière, dont un Oscar pour son œuvre en 1992. Il a été décoré également de la Bharat Ratna, la plus haute distinction de l'Inde en 1992.

Sept haï-kaïs

Rencontre de poètes et de musiciens, scène du Genji Monogatari (XIIe siècle), Musée Gotoh, Tokyo.
Rencontre de poètes et de musiciens, scène du Genji Monogatari (XIIe siècle), Musée Gotoh, Tokyo.

Sept haï-kaïs est un cycle de mélodies de Maurice Delage pour soprano et ensemble de musique de chambre avec flûte, hautbois, clarinette en sibémol, piano et quatuor à cordes.

Composée en 1924 sur des tankas et des haïkus classiques, traduits du japonais par le compositeur, l'œuvre a été créée le par Jane Bathori, sous la direction de Darius Milhaud, lors d’un concert de la Société musicale indépendante (SMI). Cette société de concerts avait été fondée en 1909 par Maurice Ravel et d'autres amis de Delage, pour s'affranchir des restrictions liées aux formes et aux styles des œuvres programmées par la Société nationale de musique (SNM).

Plus brèves et plus complexes que les Quatre poèmes hindous créés en 1914, ces mélodies en prolongent l'esthétique « de la plus haute exigence intellectuelle et d'un souci poussé à l'extrême de la litote ».

Moins célèbres que les Trois poésies de la lyrique japonaise de Stravinsky (1913), dont la traduction en français était déjà de Maurice Delage, les Sept haï-kaïs représentent un trait d'union culturel entre la musique japonaise et la musique française contemporaine, et sont considérés comme le chef-d'œuvre de la maturité de leur auteur.

Sepultura

Sepultura en concert à São Paulo, le 7 novembre 2009.
Sepultura en concert à São Paulo, le 7 novembre 2009.

Sepultura (littéralement « tombeau » en portugais) est un groupe de metal brésilien fondé par Max et Igor Cavalera en 1984, à Belo Horizonte. Le groupe est l'un des plus influents du thrash, death et groove metal de la fin des années 1980 et du début des années 1990. Il a ensuite évolué vers le hardcore, en incorporant des éléments provenant du nu metal, du metal alternatif et du metal industriel.

Le fondateur et pilier du groupe Max Cavalera quitte brutalement le groupe en 1996, à la suite de désaccords personnels, et fonde Soulfly. Son frère Igor, batteur, fait de même en 2006 et rejoint son frère dans une nouvelle formation nommée Cavalera Conspiracy. Les membres actuels sont Paulo Jr. à la basse — seul musicien présent dans Sepultura depuis ses débuts —, Andreas Kisser à la guitare, Eloy Casagrande à la batterie, et Derrick Green — unique membre non brésilien — au chant.

Formé dans un contexte de répression policière qui marquait les dernières heures de la dictature militaire, Sepultura a connu un succès international à la fin des années 1980 dans un style proche du thrash metal, participant ainsi à la popularisation de ce genre aux États-Unis et en Europe, puis a évolué vers le groove metal dans ses trois albums emblématiques que sont Arise (1991), Chaos A.D. (1993) et Roots (1996). Le groupe a réalisé en tout douze albums studio — le plus récent étant Kairos, sorti en 2011 — qui se sont écoulés à plus de 3 millions d'exemplaires aux États-Unis et 20 millions d'exemplaires dans le monde.

Smells Like Teen Spirit

Extrait de la pochette de l'album.
Extrait de la pochette de l'album.

Smells Like Teen Spirit est la première chanson de l'album Nevermind du groupe américain de grunge Nirvana, sorti en 1991. Composée un peu avant l'enregistrement de l'album, elle doit son nom à une référence faite par une amie de Kurt Cobain, le chanteur du groupe, à une marque de déodorant, à son insu alors qu'il pensait y voir une allusion anarchiste. Le titre utilise une dynamique inspirée des Pixies qui joue sur l'alternance entre couplets calmes et refrain puissant avec un riff principal à quatre accords. Ses paroles semblent dépourvues de sens et ont donné lieu à diverses interprétations, parfois contradictoires.

C'est la première chanson de l'album à sortir en tant que single et son succès inattendu, dû en grande partie aux nombreux passages quotidiens du clip sur MTV, contribue largement à propulser l'album au sommet des classements musicaux dans le monde entier. Le single se classe à la 6e place du Billboard Hot 100 aux États-Unis et intègre le top 10 dans de nombreux pays européens, occupant même la première place en France, en Belgique et en Espagne. La chanson est également très bien accueillie par la critique et remporte deux MTV Video Music Awards lors d'une cérémonie devenue célèbre en raison d'un incident ayant opposé Nirvana au groupe Guns N' Roses.

La chanson devient un hymne de la génération X et fait accéder le groupe à la célébrité internationale, une notoriété que ses membres, et Kurt Cobain en particulier, ont du mal à assumer. Le groupe ne l'interprète d'ailleurs quasiment plus en concert lors de ses dernières tournées. Elle a été reprise ou parodiée par de nombreux artistes et continue à être régulièrement citée par le public et les critiques parmi les plus grandes chansons de rock de tous les temps.

Sonate pour piano nº 32 de Beethoven

La Sonate pour piano no 32 en ut mineur, opus 111, a été composée par Ludwig van Beethoven entre 1820 et 1822. Dernière sonate du compositeur, elle est, avec les Variations Diabelli op. 120 (1823) et les deux recueils de Bagatelles op. 119 (1822) et 126 (1824), une des dernières œuvres pour piano de Beethoven. Son second mouvement, une Arietta à variations, est parfois surnommé « l'adieu à la sonate ».

Beethoven a conçu le plan de ses trois dernières sonates pour piano (op. 109, 110 et 111) au cours de l'été 1820, tandis qu'il travaillait à la Missa Solemnis. La composition de la sonate opus 111 a représenté un travail long et complexe. Bien que l'œuvre n'ait été sérieusement ébauchée qu'à partir de 1819, le fameux premier thème de l’allegro ed appassionato a été retrouvé dans un cahier d'esquisses de 1801, contemporain de la Deuxième Symphonie. L’Arietta résulte, elle aussi, d'un travail de recherche thématique considérable. Les esquisses retrouvées semblent indiquer que c'est à partir du moment où le second mouvement prend véritablement forme que Beethoven abandonne l'idée d'un troisième, la sonate lui apparaissant alors construite de façon idéale.

Maestoso – Allegro con brio ed appassionato
noicon
Arietta – Adagio molto, semplice e cantabile
noicon

Steve Reich

Steve Reich en 2006.
Steve Reich en 2006.

Steve Reich, né Stephen Michael Reich le à New York, est un musicien et compositeur américain de renommée internationale. Il est considéré comme l’un des pionniers de la musique minimaliste, un courant de la musique contemporaine jouant un rôle central dans la musique classique des États-Unis. Pour caractériser son œuvre, et spécialement ses compositions de la période 1965-1976, il préfère utiliser l’expression « musique de phases » (traduite de l’américain Phasing), qui fait référence à son invention de la technique musicale du déphasage. À partir de 1976, il développe une écriture musicale basée sur le rythme et la pulsation avec l’une de ses œuvres les plus importantes, Music for 18 Musicians, qui marque le début de son large succès international. Dès lors reconnu comme un compositeur contemporain essentiel, il oriente son travail de composition autour de la mise en musique du discours, notamment dans des œuvres multimédia associant la vidéo créées en collaboration avec son épouse Beryl Korot.

Bien qu’ayant joué un rôle central dans l’évolution de la musique contemporaine, et, par ses œuvres, influencé des artistes au-delà de son champ de création, comme en musique électronique et en danse contemporaine, Steve Reich reste toutefois un compositeur peu prolifique qui n’a écrit, durant l’ensemble de sa carrière, qu’une cinquantaine de pièces distinctes. Celles-ci lui ont cependant valu de nombreux prix et distinctions internationaux et font l’objet d’une très importante discographie.

Strawberry Fields Forever

Une plaque à l’entrée de l’orphelinat Strawberry Field.
Une plaque à l’entrée de l’orphelinat Strawberry Field.

Strawberry Fields Forever est une chanson du groupe britannique The Beatles, parue en 1967. Écrite par John Lennon, elle est cependant créditée Lennon/McCartney, comme tous les morceaux des Beatles composés par l’un ou l’autre.

Fin , Strawberry Fields Forever est la première chanson que les Beatles enregistrent pour leur prochain album, qui ne porte pas encore de nom mais qui deviendra Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band. Toutefois, elle n’y figurera pas, ayant été précédemment publiée en 45 tours « double face A » avec Penny Lane de Paul McCartney. Leur manager Brian Epstein voulait en effet maintenir la popularité du groupe après une inhabituelle période de six mois sans publication inédite. Le single sort ainsi le aux États-Unis et le 17 février au Royaume-Uni. Au mois de , Strawberry Fields Forever est à nouveau publiée sur la version américaine de l’album Magical Mystery Tour.

John Lennon se trouve en Andalousie, sur le tournage du film How I Won the War, lorsqu’il compose la chanson. Parti du thème de la nostalgie et de l’enfance — Strawberry Field était un orphelinat aux environs duquel il jouait étant enfant —, il en fait une chanson introspective et abstraite sur sa vision personnelle du monde qui l’entoure. L’ambiance surréaliste et onirique qui en résulte, augmentée du thème musical rappelant les effets du LSD, fait de Strawberry Fields Forever un des morceaux fondateurs du rock psychédélique. L’enregistrement de la chanson a lieu aux studios EMI de Londres et s’étale sur un mois entier.

Telephone (chanson)

Photo de Lady Gaga jouant du keytar dans une tenue de cuir.
Gaga en mars 2010 jouant du keytar tout en chantant Telephone lors du Monster Ball Tour à Birmingham au Royaume-Uni.

Telephone est une chanson sortie en 2010, enregistrée et écrite par la chanteuse américaine Lady Gaga, issue de son second album The Fame Monster avec la participation de Beyoncé Knowles. Gaga écrit initialement la chanson pour Britney Spears, toutefois, cette dernière refuse finalement d’ajouter le morceau sur son album Circus. Gaga récupère alors la chanson pour son album, invitant Beyoncé Knowles en tant que collaboratrice vocale à la suite de sa propre invitation sur le titre Video Phone de Beyoncé. Le sujet d'inspiration de cette chanson est la peur de suffocation de Gaga, d’être si oppressée par le travail au point de ne plus avoir de temps libre. Gaga explique que dans la chanson, l’interlocutrice du téléphone lui dit de travailler encore plus dur. Musicalement, Telephone est d’un style très diversifié, abordant un genre pop, électronique et dance. La chanson contient également quelques lignes R&B chantées par Beyoncé.

Telephone est apprécié par la critique contemporaine, celle-ci décrivant ce single comme une chanson très entrainante. Le morceau se classe dans les hit-parades de plusieurs pays, principalement en raison des ventes numériques lors de la sortie de The Fame Monster et, par la suite, des ventes physiques, atteignant ainsi de bonnes positions dans les classements en Australie, au Canada, aux États-Unis, en Hongrie, en Nouvelle-Zélande, aux Pays-Bas, en Suède et même la première place en Belgique, au Danemark, en Norvège et au Royaume-Uni. La chanson est interprétée pour la première fois en direct et en version acoustique lors des Brit Awards 2010, le . La performance est un medley avec Dance in the Dark interprété en hommage au défunt styliste Alexander McQueen. Telephone est également ajoutée au Monster Ball européen, n’étant pas présente dans la partie américaine de la tournée.

Gaga explique que le vidéoclip de cette chanson est une continuation de celui de Paparazzi, et qu’il est aussi présenté comme un court métrage. Il présente Gaga dans une prison de laquelle Beyoncé l’aide à se libérer afin de se venger de son petit copain. Il rend un hommage à la carrière du cinéaste Quentin Tarantino. Le clip est accueilli de manière très mitigée par la critique.

The Beatles at the Hollywood Bowl

La structure blanche, ainsi que la scène, de forme circulaire du Hollywood Bowl, entourée de montagnes
Trois concerts des Beatles ont été enregistrés au Hollywood Bowl en 1964 et 1965.

The Beatles at the Hollywood Bowl est le premier album live officiel des Beatles, publié le aux États-Unis, et deux jours plus tard au Royaume-Uni. Paru sept ans après la séparation du groupe, il avait été enregistré lors des tournées américaines de 1964 et de 1965 des Fab Four (en fait, des concerts au Hollywood Bowl de Los Angeles donnés à une année d'écart), dans l'optique d'un disque pour le marché américain.

Les bandes, saturées par les hurlements du public, ont dans un premier temps été délaissées pour leur piètre qualité. En 1977, Capitol Records demande au producteur George Martin de nettoyer les pistes pour produire un disque de bonne qualité. Le résultat est publié dans le monde entier, et si les anciens membres du groupe, non sollicités, se montrent déçus par le disque, il se classe néanmoins en tête des hit-parades britanniques et connaît un bon succès.

Malgré une qualité altérée par les cris du public, le disque est considéré comme un précieux témoignage des prestations des Beatles en concert, aucun album live n'ayant été publié par le groupe durant son existence. Réédité dans une édition bon marché en 1984, il n'a par la suite jamais été publié officiellement sur CD.

The Stranglers

The Stranglers en concert à Caen en 2007
The Stranglers en concert à Caen en 2007

Les Stranglers sont un groupe de rock britannique, né en 1974 à Guildford (Surrey). Apparus un peu avant la première vague punk à laquelle ils ont été associés, ils sont formés à l'origine de Jet Black (batterie), Jean-Jacques "JJ" Burnel (basse, chant), Hugh Cornwell (guitare, chant) et Dave Greenfield (claviers, chant).

Dans cette formation, le groupe a existé pendant seize ans avant de connaître le départ d'un de ses membres fondateurs, Hugh Cornwell. En tant que guitariste, il a été remplacé deux fois : en 1990, par John Ellis et en 2000, par Baz Warne. Un chanteur, Paul Roberts, s'est ajouté à la formation entre 1990 et 2006, prenant en charge les parties vocales que se partageaient jusque-là Hugh Cornwell, JJ Burnel et Dave Greenfield. Depuis 2006, le groupe est revenu à sa forme originelle de quatuor.

Difficilement assimilables à un style musical, les Stranglers ont évolué d'album en album, passant par le rock, le post-punk, le rock électronique, la new wave et le pop rock avec des incursions dans le jazz, le reggae, la soul ou encore le rhythm 'n' blues. Leur son est caractérisé par la basse à la fois mélodique et agressive de JJ Burnel et par les rapides arpèges de Dave Greenfield jouées indifféremment sur orgue Hammond, synthés, piano ou clavecin.

Sur scène et en studio, les Stranglers, ou du moins leur première formation jusqu'en 1990, se sont également distingués par un humour provocateur et pas toujours très bien compris. Groupe très populaire en Grande-Bretagne, ils sont parvenus à y classer vingt-trois singles et dix-sept albums dans le top 40. En France, c'est JJ Burnel, né à Londres de parents français, qui a fait et qui continue à faire le lien avec le public.

Les Stranglers sont entrés en 2004 dans leur quatrième décennie d'existence, ce qui en fait un des groupes les plus endurants de la scène rock et le seul issu du mouvement punk à n'avoir jamais cessé d'exister. S'aventurant souvent en dehors des trois minutes de rigueur durant le punk, cherchant de nouvelles voies, ils ont défriché le terrain pour beaucoup d'autres groupes de la fin des années 1970 jusqu'à aujourd'hui.

Tomorrow Never Knows

Une cabine Leslie démontée
Une cabine Leslie a été utilisée sur la voix de John Lennon afin de la rendre plus éthérée et lointaine.

Tomorrow Never Knows est une chanson des Beatles, parue sur l’album Revolver, le au Royaume-Uni, et le 8 août aux États-Unis. Elle a été écrite par John Lennon mais créditée Lennon/McCartney, comme toutes les chansons du groupe composées par Lennon et Paul McCartney, en collaboration ou non.

Placée à la toute fin de Revolver, elle est pourtant la première à être enregistrée lors des sessions pour cet album. Par bien des aspects, ce titre révolutionnaire est une pierre de touche dans la carrière des Beatles. Il marque le début de leur période psychédélique et, par son motif rythmique obsédant, peut également être considéré comme précurseur de la musique techno. Influencé par la musique indienne et par ses expériences au LSD, John Lennon construit cette chanson sur un seul accord, le do.

C’est avec Tomorrow Never Knows que le jeune Geoff Emerick effectue ses débuts en tant qu’ingénieur du son du groupe aux côtés du producteur George Martin, le , et il fait, dès le départ, preuve d’une extraordinaire inventivité, pour satisfaire aux demandes de l’auteur de la chanson comme pour améliorer les techniques de prise de son. Une série de boucles sonores réalisée par Paul McCartney est injectée en direct dans le morceau lors d’une fameuse séance de mixage, lui donnant son aspect caractéristique.

Toto (groupe)

Le groupe en concert à Milan le 3 juillet 2015.
Le groupe en concert à Milan le 3 juillet 2015.

Toto est un groupe américain de pop rock créé en 1976 par Jeff Porcaro (batterie) et David Paich (clavier), auxquels se joignent Steve Lukather (guitare), Steve Porcaro (claviers), David Hungate (basse) et Bobby Kimball (chant). Après des débuts prometteurs, le groupe atteint la consécration dans les années 1980 avec son album Toto IV. En 1982, Mike Porcaro remplace David Hungate à la basse. En moins de dix ans, Toto change plusieurs fois de chanteur principal, engageant Fergie Frederiksen, Joseph Williams puis Jean-Michel Byron. En août 1992, Toto doit faire face à la mort de son membre cofondateur, Jeff Porcaro, remplacé par Simon Phillips.

Dans les années 2000, le groupe connaît un nouveau bouleversement dans ses rangs avec le retour de Bobby Kimball au chant et le retrait de Mike Porcaro, atteint d'une sclérose latérale amyotrophique. La formation se sépare brièvement en 2008, avant de se reformer en 2010 afin de soutenir son bassiste. Ce dernier meurt des suites de la maladie en 2015. La même année, le groupe sort un nouvel album, Toto XIV, marquant le retour de Joseph Williams au chant et de David Hungate à la basse. Par ailleurs, Simon Phillips quitte le groupe pour être remplacé par Keith Carlock puis par Shannon Forrest.

En 2018, le groupe célèbre ses quarante années d'existence depuis son premier album studio. Une ultime tournée internationale est planifiée jusqu'en , date à laquelle le guitariste fondateur Steve Lukather annonce la dissolution du groupe sous sa dernière forme. Entre 1978 et 2018, Toto enregistre quatorze disques studio vendus à quarante millions d'exemplaires et quatre albums live. Il remporte par ailleurs sept Grammy Awards ; est introduit au Musicians Hall of Fame and Museum de Nashville.

La musique de Toto évolue durant ses quatre décennies de carrière. Le groupe trouve ses marques au fil des albums et mélange les genres musicaux tels que le rock, la pop, le funk, le jazz. Des chansons telles que Hold the Line, Africa, Rosanna sont devenues des classiques du groupe et ont contribué à sa notoriété internationale.

Tournée (film)

Scènes de New Burlesque avec Julie Atlas Muz (haut et centre à gauche), Miss Dirty Martini (en haut à droite), et Kitten on the Keys (en bas à droite).
Scènes de New Burlesque avec Julie Atlas Muz (haut et centre à gauche), Miss Dirty Martini (en haut à droite), et Kitten on the Keys (en bas à droite).

Tournée est un film français réalisé par Mathieu Amalric et sorti sur grand écran le . Quatrième long-métrage de l'acteur-réalisateur, Tournée est une comédie dramatique utilisant la forme du « road movie » pour dépeindre la vie d'une troupe américaine de cabaret New burlesque lors d'un périple dans les différentes villes de France où elle se produit à l'instigation d'un manager français.

Ce film a été présenté en compétition officielle le lors du Festival de Cannes 2010 où son réalisateur a reçu le prix de la mise en scène et le film le grand prix de la Fédération internationale de la presse cinématographique. Il a par ailleurs été nommé dans sept catégories pour les César du cinéma 2011. Le succès du film auprès des critiques français et internationaux, ainsi que des spectateurs, a permis de mettre en lumière, particulièrement, en France, ces spectacles d'effeuillage où se mêlent la danse, la chanson et le théâtre politique, participant à sa diffusion auprès d'un plus large public jusqu'à créer un phénomène de société persistant autour de cette discipline.

Tournées américaines des Beatles en 1964

Arrivée des Beatles à l'aéroport JFK, le 7 février 1964.
Arrivée des Beatles à l'aéroport JFK, le 7 février 1964.

Les deux tournées américaines des Beatles en 1964 sont les deux premières tournées du groupe anglais aux États-Unis et au Canada.

Alors que les artistes britanniques populaires peinent à s'exporter aux États-Unis, les Beatles parviennent à s'y imposer dès leur première visite, en . Aidé par une importante campagne publicitaire menée par Capitol Records, le groupe attire les foules et apporte avec lui la Beatlemania. Durant ces deux semaines aux États-Unis, les Beatles se produisent à deux reprises au Ed Sullivan Show où ils pulvérisent les records d'audiences télévisuelles, et donnent des concerts dans des salles prestigieuses de New York, Washington et Miami. Si la presse, notamment new-yorkaise, peut se montrer critique et dubitative, ce premier passage du groupe en sol américain renforce ses ventes de disques et assoit sa domination des hit-parades américains.

La seconde tournée, bien plus importante, s’étale sur une période d’un mois, en août et . Très longue et harassante pour le groupe, elle comprend une trentaine de dates et nécessite une logistique importante, surtout de la part des autorités locales qui doivent veiller à éviter les débordements des fans. La tournée est ainsi émaillée de nombreux incidents et déclenche quelques controverses, notamment au sujet de l'hystérie dont font preuve les admirateurs du groupe. Malgré tout, cette tournée confirme le succès des Beatles en Amérique du Nord, attirant en tout un public d’environ 360 000 spectateurs. L'ensemble de ces évènements fait d'eux les initiateurs de la British Invasion.

Traité d'instrumentation et d'orchestration

Frontispice de l'édition de 1855.
Frontispice de l'édition de 1855.

Le Traité d'instrumentation et d'orchestration est un ouvrage publié par Hector Berlioz en 1844, traitant de composition musicale, considérée du point de vue des instruments et de l'orchestre. Une seconde édition, revue et augmentée, paraît en 1855 avec Le Chef d'orchestre, théorie de son art, essai consacré à la direction d'orchestre.

Dédié au roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV, illustré de nombreuses citations d'opéras et d'œuvres symphoniques des grands maîtres classiques à partir de Mozart, le Traité aborde la technique des différentes familles d'instruments de musique, leurs tessitures, leurs modes de transposition, leurs dynamiques et leur agilité, mais aussi le caractère particulier de leurs timbres et les possibilités offertes par leur association. Berlioz donne ensuite un aperçu des possibilités d'écriture et d'organisation pour l'orchestre tel qu'il se présentait au XIXe siècle.

Malgré son caractère théorique, l'auteur a intégré cet ouvrage, traduit de son vivant en anglais, en allemand, en espagnol et en italien, comme « œuvre 10 » dans le catalogue de ses œuvres.

« Bon guide pour la connaissance et l'emploi des ressources de l'orchestre », selon François-Joseph Fétis en 1868, devenu une « véritable bible pour les apprentis compositeurs, encore de nos jours », selon Henry Barraud en 1989, le Traité de Berlioz demeure un ouvrage de référence en musicographie et une source d'inspiration majeure pour les compositeurs et musiciens d'orchestre, par son approche nouvelle de la musique, considérée comme « matière sonore » s'exprimant dans l'espace-temps.

Wilhelm Furtwängler

Wilhelm Furtwängler, portrait par Emil Orlik (1928).
Wilhelm Furtwängler, portrait par Emil Orlik (1928).

Gustav Heinrich Ernst Martin Wilhelm Furtwängler /ˈvɪl.hɛlm ˈfʊrt.ˌvɛŋ.lər/, né le à Berlin et mort le à Baden-Baden, était un chef d'orchestre et compositeur allemand.

Wilhelm Furtwängler fut l'un des plus importants chefs d'orchestre de l'histoire de la musique classique occidentale, notamment grâce à ses interprétations de la musique symphonique allemande et autrichienne qui font encore référence pour les musicologues et les interprètes actuels.

Il mena à son apogée l'orchestre philharmonique de Berlin auquel il s'identifia toute sa vie. Furtwängler synthétisa la tradition d'interprétation germanique commencée par Richard Wagner et poursuivie par les deux premiers chefs d'orchestre permanents de l'orchestre philharmonique : Hans von Bülow et Arthur Nikisch.

Son style « subjectif » d'interprétation, profondément influencé par les théories du musicologue juif viennois Heinrich Schenker, a souvent été comparé et opposé à celui plus « objectif » d'Arturo Toscanini, son rival de toujours. Il a eu une influence considérable sur tous les chefs d'orchestre de l'après-guerre.

Son rôle, son image et certains de ses choix dans le contexte de l'Allemagne nazie lui valurent de nombreuses critiques. Toutefois, il n'apparaît pas qu'il ait jamais eu la moindre sympathie pour l'idéologie nazie.

With the Beatles

With The Beatles est le deuxième album des Beatles, paru le 22 novembre 1963 en Grande-Bretagne. Il est enregistré dans la foulée de la sortie du single She Loves You, qui bat des records de vente alors que la Beatlemania bat son plein. Au milieu des tournées en Europe, le groupe enregistre en sept journées de travail, étalées sur trois mois, quatorze chansons composées pour moitié par le duo Lennon/McCartney pendant les tournées.

Enregistré quatre mois après leur premier album, Please Please Me, l'album contient huit chansons originales (incluant la toute première composition de George Harrison) et six reprises, principalement de succès rhythm and blues de la Motown. Davantage que dans leur album précédent, les Beatles ont recours à de nouveaux instruments et techniques de studio, notamment pour doubler leur voix. L'album, généralement moins connu que le précédent, est malgré tout jugé plus abouti. Le disque ne contient cependant pas de chanson majeure du groupe, à l'exception d'All My Loving, les morceaux au meilleur potentiel étant conservés pour les singles.

Ce deuxième opus connaît un énorme battage médiatique, battant tous les records de pré-commande, et détrône Please Please Me pour siéger 21 semaines en tête des classements britanniques. Il est également le premier album d'un artiste britannique à dépasser le million d'exemplaires vendus au Royaume-Uni. Outre ses records de vente, et sa pochette qui deviendra une des plus pastichées de l'histoire du rock, With The Beatles est connu comme le premier disque des Beatles à faire l'objet de critiques dans un journal sérieux, le Times. La majorité des chansons de l'album sont réutilisées sur l'album américain Meet The Beatles!, sorti le 20 janvier 1964, qui est le premier disque du groupe largement diffusé aux États-Unis.

Yellow Submarine (album)

Yellow Submarine est la chanson qui a inspiré le projet de dessin animé, bien que les autres chansons n'aient aucun rapport avec elle.
Yellow Submarine est la chanson qui a inspiré le projet de dessin animé, bien que les autres chansons n'aient aucun rapport avec elle.

Yellow Submarine est le dixième album studio des Beatles, paru le 13 janvier 1969 aux États-Unis et le 17 janvier en Grande-Bretagne. Il s'agit de la bande originale du film d'animation du même nom sorti en salles sept mois auparavant. Des treize morceaux de cet album, seulement six sont des Beatles, parmi lesquels quatre sont inédits. Les titres Yellow Submarine et All You Need Is Love ont en effet déjà été commercialisés auparavant. Les sept morceaux présents sur la face B de la bande originale sont des pièces instrumentales réalisées pour le film, composées et enregistrées par George Martin, et auxquelles aucun des Beatles ne participe.

Les quatre nouvelles chansons sont enregistrées entre février 1967 et février 1968 aux studios EMI d'Abbey Road et aux studios De Lane Lea, tandis que les orchestrations sont enregistrées les 22 et 23 octobre 1968. Concernant les chansons des Beatles, deux sont l'œuvre de George Harrison, les quatre autres étant signées Lennon/McCartney. La plus grande partie des chansons a également recours à de nombreux overdubs, qu'il s'agisse d'ajout d'effets sonores ou d'instruments comme des cuivres. Aucun des titres n'était à l'origine véritablement composé pour cet album, ou pour le dessin animé qui met en scène le groupe. Les genres musicaux vont du simple rock au psychédélisme poussé.

L'album est souvent considéré comme le moins bon du groupe, et ne s'impose en tête des hit-parades ni en Grande-Bretagne ni aux États-Unis : il doit dans les deux cas se heurter à la concurrence de l'« album blanc » que le groupe a publié deux mois auparavant. Les Beatles eux-mêmes ne prêtent que peu d'attention à ce disque, qui déçoit les fans par son manque de contenu inédit et ses parties orchestrales qui semblent hors de propos sur un album des Fab Four. Une version de la bande originale avec uniquement des chansons du groupe, Yellow Submarine Songtrack, est publiée tardivement en 1999 pour pallier ce fait.

Zortziko

Notation moderne du rythme de zortziko.
Notation moderne du rythme de zortziko.

Le zortziko (en français, littéralement, « de huit », souvent traduit par « formé de huit ») est, dans la culture du Pays basque, une forme poétique traditionnelle illustrée par les bertsolari et une danse caractéristique mesurée à cinq temps.

En tant que poème, le zortziko est largement représenté dans le cadre des joutes oratoires où deux bertsolari doivent faire preuve d'imagination, de verve comique et de sens de la répartie en improvisant et en se répondant devant un public appelé à choisir le vainqueur. Cette tradition est toujours bien vivante au Pays basque.

En tant que rythme, le zortziko a fait l'objet de recherches folkloriques, mais aussi de controverses, jusqu'au début du XXe siècle. Les travaux de collectage et d'analyse ethnomusicologique du père Azkue et du père Donostia ont permis enfin d'en dégager le caractère authentique et spécifiquement basque.

Dès le milieu du XIXe siècle, des compositeurs de musique classique se sont intéressés au « rythme de zortziko » en l'intégrant dans le répertoire du piano, de l'orchestre et de la musique de chambre, élevant le zortziko à un niveau de qualité, de popularité et d'universalité comparable à celui de la habanera et de la sicilienne.