Utilisateur:Groupir !/La Folie des grandeurs
+ Brouillons : Procès de Burgos | La Polaca | Roberto | Jean Fouchet
Création d'articles : Jean Barthet, La Polaca, le nain Roberto, Jean Fouchet, Studios Roma, palais de la Madraza / Procès de Burgos, Astrid Frank, Ángel Álvarez, Antonio Iranzo, Lila De Nobili
Amélioration : Jaime de Mora y Aragón, Karin Schubert, Yves Montand (ajout d'une intro + restructuration + distinctions), Box-office France 1972
Philippe Lombard, « La Folie des grandeurs (1971) », sur devildead.com, [1].
Jérémie Imbert, « La Folie des grandeurs : il est l'or… », sur CineComedies,
http://www.filmsdefrance.com/review/la-folie-des-grandeurs-1971.html
MAKING OF La Folie Des Grandeurs (Louis De Funès)
http://www.ina.fr/audio/PHD94033125/la-folie-des-grandeurs-audio.html Interview OURY
<ref name="SagaDeFunès"> « Troisième époque, la consécration (1966 / 1973) : 2. La folie des grandeurs – 1971 », Saga Louis de Funès, sur lemondedesavengers.fr, années 2010 (consulté le ).
Plan | |
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Introduction complète | |
Infobox complète | |
Résumé détaillé | |
Fiche Technique | |
Distribution | |
Genèse | |
Développement | |
Tournage | |
Musique | |
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Critiques | |
Box-office | |
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Analyse | |
Images et illustrations | |
Articles connexes et liens rouges |
Relecteurs potentiels : Pierregil83, Boungawa, Celette, Isherishen, Gdgourou, MacFarlaneW, PAC2 (cinéma) + Vatekor (Espagne)
http://presse.defunes.free.fr/visu.htm
http://www.academie-des-beaux-arts.fr/membres/actuel/cinema/Annaud/discours_annaud.pdf
Sébastien Plader, « « Ruy Blas » de Victor Hugo revisité par Gérard Oury », sur Blog Louis de Funès, un grand parmi les Grands, .
http://defunesmovies.com/synopislafoliedesgrandeurs.html
http://disjecta.canalblog.com/archives/2011/02/16/18934852.html
Catherine Fattebert, « La Folie des grandeurs — Gérard Oury — 1971 », sur www.rts.ch, Travelling, RTS, (consulté le ).
Guy Lorre, « Le cas Oury — La Folie des grandeurs », ~ 1971 (consulté le )[2].
Baptiste Thion, « La Folie des grandeurs : les rebondissements d'un tournage de folie », sur www.lejdd.fr, Le Journal du dimanche, (consulté le ).
Christophe Carrière, « La Folie des grandeurs comme vous ne l'avez jamais vu », sur www.lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
Olivier Rajchman, « Bourvil : son drame durant le tournage du Cerveau », sur www.telestar.fr, Télé Star, .
https://voiretmanger.fr/folie-grandeurs-oury/
http://www.telerama.fr/cinema/reprise-la-folie-des-grandeurs,39201.php
Rémy Le Poitevin, « Dans La Folie des Grandeurs, Yves Montand remplaça Bourvil », périodique inconnu, (lire en ligne)
http://nimotozor99.free.fr/funes-montand-folie-grandeurs-1971.htm
Plan
modifier- Intro
- Synopsis
- Fiche technique
- Distribution
- Réalisation
- Genèse
- Gérard Oury dans Ruy Blas à la Comédie-Française
- Succès comiques avec Bourvil et Louis de Funès
- Les Sombres Héros, avec Bourvil et Louis de Funès
- Mort de Bourvil : Yves Montand devient Blaze
- Réécriture du rôle (dans scénario)
- Nouvel incident, d'ordre politique
- Scénario
- Distribution des rôles secondaires
- Moyens, décors, costumes et préparations
- Tournage
- En Espagne
- En France
- Bande originale
- Montage
- Genèse
- Accueil
- Promotion et sortie
- Accueil critique
- Box-office
- Sorties à l'étranger
- Postérité
- Suite de la collaboration Gérard Oury / Louis de Funès
- Exploitations ultérieures
- Diffusions à la télévision
- Éditions en vidéo
- Autour du film
- Clins d’œil, hommages et erreurs notables
Intro
modifierAdaptation très libre, voire parodique, de la pièce de théâtre Ruy Blas de Victor Hugo (1838), le film reprend l'intrigue de la pièce : l'histoire se situe dans l'Espagne du XVIIe siècle et met en scène Don Salluste, un ministre fourbe, hypocrite et cupide du roi d'Espagne, qui, déchu de ses fonctions, tente à tout prix de les retrouver et ce en se servant de son ancien valet, Blaze (nommé Ruy Blas dans la pièce d'Hugo).
L'idée d'adapter ce drame romantique en film comique vient à Gérard Oury en 1960, lorsqu'il joue la pièce à la Comédie-Française. Dix ans plus tard, après les succès des films Le Corniaud (1965) et La Grande Vadrouille (1966), il se lance dans l'adaptation de la pièce, prévoyant dans les rôles du valet Blaze et de son maître Don Salluste le duo Bourvil / Louis de Funès (têtes d'affiche des deux films précédents). Gérard Oury co-écrit le scénario avec sa fille Danièle Thompson et Marcel Jullian. Après la mort de Bourvil le d'un cancer, et sur suggestion de Simone Signoret, Oury distribue le rôle à Yves Montand.
Le film est produit par Alain Poiré pour Gaumont et par des sociétés de productions italienne, espagnole et ouest-allemande. Le tournage se déroule en Espagne et en France en 1971, notamment dans de somptueux décors extérieurs tels que l'Alhambra de Grenade ou l'Escurial. La musique du film est composée par le célèbre musicien pop Michel Polnareff, qui parodie les bandes originales des « westerns spaghettis » de l'époque. Les décors et costumes s'inspirent de l'œuvre du peintre Diego Vélasquez.
Dstribué par Gaumont International, La Folie des grandeurs sort en France en puis début 1972 dans les pays co-producteurs. Le duo Montand / de Funès attire le public et le film se classe ainsi à la 4e place du box-office français de l'année 1971 avec 5,5 millions d'entrées.
7e réalisation de Gérard Oury au cinéma,
Distribué par Gaumont International,
Très librement adapté de Ruy Blas de Victor Hugo, le film — situé dans l'Espagne du XVIIe siècle — raconte les mésaventures de l'ignoble don Salluste, cupide et hypocrite ministre des Finances du roi d'Espagne, qui, après avoir été déchu, tente à tout prix de retrouver ses fonctions et sa richesse, en manipulant son ancien valet, Blaze.
L'idée d'adapter ce drame romantique en film comique vient à Gérard Oury en 1960, lorsqu'il joue la pièce de théâtre à la Comédie-Française. L'immense succès de ses films Le Corniaud et La Grande Vadrouille permet à son idée de voir le jour, en 1969. Bourvil et Louis de Funès, têtes d'affiche des deux films, sont prévus dans les rôles du valet Blaze et de son maître don Salluste. Après la mort de Bourvil d'un cancer en , et sur suggestion de Simone Signoret, Oury distribue le rôle de Blaze à Yves Montand.
Cette « superproduction » européenne bénéficie de décors extérieurs somptueux, comme les palais de l'Alhambra de Grenade et l'Escurial, et de moyens spectaculaires, grâce à un budget de 20 000 000 francs, le plus gros de la carrière de Gérard Oury. Le tournage se déroule en Espagne et en France. La musique du film est composée par chanteur et musicien pop Michel Polnareff, qui parodie les bandes originales des « westerns spaghettis » de l'époque. Conçus par Georges Wakhévitch et Jacques Fonteray, les décors et costumes s'inspirent de l'œuvre du peintre de cour Diego Vélasquez.
À sa sortie en , La Folie des grandeurs attire plus de 5 millions de spectateurs, se classant ainsi à la 4e place du box-office français de l'année. Le résultat est très honorable mais bien inférieur à ceux du Corniaud et de La Grande Vadrouille, à la déception des producteurs.
notamment dans de scomme les palais l'Alhambra, à Grenade, ou l'Escurial.
Le duo Montand / de Funès attire le public et le film avec .
italienne, espagnole et ouest-allemande.
en , Montand refuse de jouer de le rôle à cause du procès de Burgos par le régime franquiste
Résumé
modifierLe bouquet de myosotis est le signe de reconnaissance entre la reine et Blaze.
Au 17ème siècle en Espagne, la reine Marie-Anne de Neubourg fait déchoir de ses fonctions le malhonnête Don Salluste de Bazan, ministre des finances et de la police. Désireux de se venger, Salluste élabore un plan machiavélique basé sur l'amour que Blaze, son valet, porte à la reine. Il fait prisonnier son neveu César, devenu malfaiteur, et le vend comme esclave en Afrique, puis fait passer Blaze pour César, et le présente à la cour comme « un neveu qui revient des Amériques ». Son but est de faire surprendre César dans le lit de la reine afin que le roi Charles II répudie cette dernière. - See more at: http://www.lemondedesavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/saga-louis-de-funes/saga-louis-de-funes-3-la-confirmation-1966-1973-4eme-partie#5
Don Salluste de Bazan est ministre du roi d'Espagne Charles II. C'est un être fourbe, hypocrite et cupide qui collecte lui-même les impôts, qu'il détourne en partie à son profit. Il est détesté par la population qu'il opprime.
Accusé par la reine Marie-Anne de Neubourg, une belle princesse bavaroise, d'avoir fait un enfant illégitime à une de ses dames d'honneur, il est déchu de ses fonctions et condamné à se retirer dans un monastère. Décidé à se venger, il entre en contact avec son séduisant neveu, César, devenu brigand, mais ce dernier refusant d'entrer dans sa machination, il le fait capturer par ses sbires et l'envoie comme esclave aux Barbaresques. Il décide alors d'utiliser pour sa vengeance Blaze, son valet récemment congédié et dont il a découvert les sentiments pour la reine : il le fera passer pour César et l'aidera à séduire la reine.
Le jour même de sa présentation à la cour, Blaze déjoue un attentat ourdi contre le roi par les Grands d'Espagne. Il s'attire ainsi les faveurs du couple royal et devient rapidement ministre. Suivant de loin l'évolution de la situation, Salluste découvre que les Grands ont décidé de se venger de Blaze après qu'il eût décidé avec le roi de taxer les nobles et non plus les pauvres. Ce qui risque de faire capoter la machination de Salluste.
De son côté, Blaze s'apprête à déclarer sa flamme à la reine, mais cette dernière fuit pour éviter la duègne qui prend sa place et croit recevoir les compliments de Blaze pour elle, alors que lui ne s'est pas rendu compte de ce transfert. L'appétence sexuelle de Doña Juana est ainsi attisée. Blaze, forcé de partir après l'arrivée d'un baron qui le cherchait, la laisse seule exprimer ses sentiments réciproques, non pas à lui, mais simplement au chien du roi qui a remplacé Blaze un court instant après son départ.
Blaze est sauvé de justesse du complot qui le visait par Salluste, qui découvrira que son gâteau d'anniversaire est empoisonné. Mais, prenant son sauvetage pour une simple faveur de son ancien maître, Blaze est fait prisonnier par Salluste, sans comprendre qu'il vise à travers lui un complot d'une envergure encore plus grande.
La situation se complique encore avec le retour du vrai César, échappé des Barbaresques, qui délivre Blaze.
faire attention à ces modifications : https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=La_Folie_des_grandeurs&diff=159495456&oldid=159477547
Une éprouvante collecte des impôts
modifierUn carrosse tiré par six chevaux et escorté par plusieurs cavaliers traverse le désert. Il s'agit de don Salluste, ministre des Finances et de la Police du roi d'Espagne, qui se charge de récolter personnellement les impôts à travers le pays. Arrivé dans un village très pauvre, don Salluste fait récupérer à ses sbires les lourds impôts qu'on lui doit. Prétextant que « les pauvres, c'est fait pour être très pauvres et les riches très riches », il se permet même de doubler le montant des impôts, en justifiant que la récolte a été très mauvaise, provoquant l'indignation des paysans. Révolté par l’acte odieux de son maître, le valet Blaze scie le fond du carrosse afin qu'il perde petit à petit les pièces qu'il contient. Le carrosse et son escorte quittent le village tandis que Blaze fait signe aux paysans de les suivre. À travers le désert, les paysans poursuivent le carrosse, en récupérant toutes les pièces qui en tombent. Dans le carrosse, don Salluste n’y prête guère attention, se complaisant entièrement sur les richesses qu’il vient de réunir. Sans scrupule, le ministre s’autorise à détourner une partie des richesses récoltées pour son propre compte. À cause du bricolage du valet et de la fougue du charron, le plancher du carrosse cède, laissant don Salluste et ses richesses sur place, sans que l’équipage ne le remarque. Il est rapidement poursuivi par les villageois, qui veulent le tuer. Il parvient à rejoindre son carrosse, après avoir perdu son chapeau et tout les impôts qu’il avait collecté avec zèle et cupidité.
Revenu à Madrid, dans son appartement doré du palais royal, don Salluste se remet de cette mésaventure en prenant un bain. Son valet le lave, le brosse, lui nettoie les oreilles, l'essuie puis, à sa demande, le flatte, avec le peu d'arguments disponibles.
Nuit mouvementée et destitution de Salluste
modifierLa nuit tombée, Blaze se rend dans les jardins du palais, sous les fenêtres de la chambre de la reine, une belle princesse bavaroise, pour lui avouer son amour. Il coince son bouquet de myosotis dans le jet d'eau d'une fontaine, qui le propulse sur le balcon de la reine, tout en envoyant aussi, de l'autre côté des jardins, une salve sur don Salluste qui dormait. Se précipitant sur son balcon, le ministre découvre que la reine est courtisée puis est stupéfait de découvrir qu'il s'agit de son valet. Ce dernier finit par être pourchassé à travers les jardins du palais par les dogues du roi, qu'il parvient à semer, et retourne dans sa modeste chambre, au dessus de celle de son maître. Sur son balcon, avec sa longue-vue, don Salluste s'amuse des remontrances qu'adresse la duègne, qu'il surnomme « la vieille », à la reine, et en profite pour épier la jeune femme. Blaze chante ensuite une sérénade que la reine écoute émerveillée de son balcon, avant d'être à nouveau interrompue par la duègne. Blaze se lance alors dans un flamenco plein de fougue, ce qui n'est au goût de son maître à l'étage du dessous. Exaspéré par ce flamenco nocturne au dessus de sa chambre, don Salluste empile des meubles pour venir taper au plafond avec une hallebarde et ordonner à Blaze de cesser son bruit. Lorsque l'arme transperce le plafond, le valet en profite pour tirer dessus et ainsi suspendre son maître en l'air. Ordonnant de le lâcher, le ministre chute avec la hallebarde et se plante dans le sol.
Le lendemain matin, Blaze réveille son maître en agitant des pièces d'or, que les cliquètements ravissent. En prenant son déjeuner, don Salluste revient sur la nuit mouvementée, qui l'a mis de très mauvaise humeur. Il est rapidement interrompu par l'annonce de l'arrivée imminente de la reine. Le ministre s'empresse alors de s'habiller, maladroitement, par dessus sa chemise de nuit, et de revêtir sa Toison d'or. Euphorique, il pense qu'on vient lui accorder la main de l'infante, qu'il réclamait pour s'immiscer dans la lignée royale ; ainsi, si le roi puis les prétendants étaient victimes de fâcheux « accidents de chasse », il accéderait au trône ! Blaze, lui, s'est caché derrière des rideaux pour ne pas être vu par les chiens royaux, très excités. L'air joyeux de don Salluste disparaît rapidement car, en réalité, la reine, très en colère, vient l'accuser d'avoir fait un enfant illégitime à une de ses dames d'honneur ; elle lui annonce qu'il est déchu de ses fonctions, condamné à l'exil, et que ses biens sont confisqués au profit de la Couronne. Il devra rendre sa Toison d'or au roi le lendemain. Sans qu'il ne le sache, d'autres Grands d'Espagne complotant contre le roi vont se servir de cette occasion pour organiser un attentat.
Don Salluste assiste impuissant à la confiscation de toutes les richesses de ses appartements. Enragé, il congédie Blaze et se jure de se venger de la reine. Pour cela, il fait appel à un de ses sbires, le « borgne », qui devra chercher un brigand nommé Cesar, disparu de la circulation depuis dix ans.
Un plan machiavélique
modifierNoble devenu bandit, Cesar est en fait le neveu de don Salluste. Tous deux se rencontrent dans le désert, l'oncle lui faisant une proposition : il sera introduit à la cour sous son véritable nom de don Cesar, compte de Garofa, censé revenir des Amériques, et récupérera ainsi les honneurs et sa fortune. Mais Salluste fait l'erreur de révéler la suite de son plan : le beau jeune homme devra séduire la reine (délaissée par son époux), Salluste enverra une lettre au roi pour qu'il surprenne don Cesar et la reine ensemble, répudie son épouse, et rappelle Salluste au pouvoir. Par cette sordide machination, don Salluste espère retrouver ses fonctions et sa richesse, et venger sa disgrâce. Cesar refuse catégoriquement et déclare que Salluste ne trouvera jamais quelqu'un d'assez idiot pour cette manigance. L'ancien ministre comprend alors qu'il aurait dû utiliser pour sa vengeance Blaze, son ancien valet bête et naïf, et surtout fou amoureux de la reine. Il fait capturer Cesar par ses hommes et ordonne de le vendre comme esclave en Afrique, aux barbaresques. Il s'agit désormais pour lui de reprendre contact avec Blaze, qu'il a congédié.
cocufier le roi sera sa vengeance
Dans les rues de Madrid, le peuple, dont Blaze, célèbre la révocation de Salluste, aux cris de « Mort à Salluste ! » ou « Salluste au poteau ! », en brûlant une effigie du ministre déchu. Celui-ci est parmi eux, déguisé en dame de la cour, dissimulé derrière un grand éventail. Il rejoint Blaze à une auberge et, soulevant sa haute perruque, provoque la stupéfaction de son ancien valet qui ne comprend pas ses agissements. S'appuyant sur l'amour sincère de Blaze pour la reine, il fait mine de lire ses lignes de main, pour lui avouer qu'elle et lui sont destinés à s'aimer. Il se propose de transformer Blaze en homme de la cour, pour lui permettre de séduire la reine.
Ainsi, dans la chambre de Blaze, don Salluste passe la nuit à lui inculquer les manières de la cour, le maintien, la révérence, l'étiquette, et l'entraîne à se présenter sous sa nouvelle identité, celle de don Cesar, comte de Garofa, Grand d'Espagne, et même à mentir, selon lui très utile à la cour.
Le lendemain, au palais, le roi est de retour de la chasse, pour la destitution de don Salluste. Ce dernier a l'intention d’en profiter pour lui présenter son neveu « don Cesar ». Mais son plan pourrait être contrecarré par les conspirateurs qui, dans une pièce du palais, fomentent un attentat avec un fabricant d'explosifs italien, Giuseppe, qui a conçu une « machine infernale » qui permettrait de tuer le roi. De plus, Blaze, très angoissé et même méfiant face à l'assaut de générosité suspect de son ancien maître, le quitte avant l'arrivée du roi. En tentant de trouver la sortie du palais, Blaze se perd dans les couloirs et finit par surprendre une discussion entre Cortega et le fabricant d'explosifs, en train de déclencher le mécanisme de la bombe et de la placer dans le coussin devant présenter la Toison d'or de Salluste. Blaze pense à la vie de la reine, assise à côté du roi, et se précipite jusqu'à la salle du trône pour empêcher l'attentat. De son côté, don Salluste est officiellement révoqué et apprend qu'il doit se retirer dans un couvent, en faisant vœu de chasteté et, pire, de pauvreté ; le chambellan lui retire sa Toison d'or, déposée sur le coussin amené par Cortega. À ce moment-là, Blaze arrive en courant et alerte à l'attentat, tandis que le coussin fume. Lancé par Salluste au roi, le coussin passe de mains en mains, avant que Blaze ne se jette dessus et ne le balance par la fenêtre, dans les jardins du palais, et que la bombe finisse par exploser dans les mains de son créateur, qui se trouvait là.
Alors que Cortega accuse aussitôt don Salluste, Blaze prouve la culpabilité du Grand d'Espagne grâce au billet à ordre qu'il avait dans sa manche, et qu'il l'avait vu remplir pour Giuseppe. Les autres conspirateurs s'en vont discrètement. Le roi est intrigué par ce héros inconnu, qui vient de lui sauver la vie. Blaze étant trop impressionné par la reine, Salluste s'empresse de le présenter comme son neveu revenu des Amériques, don Cesar, comte de Garofa. Malgré l'acte de bravoure de « son neveu », Salluste n'est pas acquitté et le roi lui ordonne de franchir la Puerta del Sol et de s'exiler. Grâce au bouquet de myosotis qu'arbore Blaze à sa ceinture, une idée de Salluste, la reine reconnaît son courtisan de la nuit précédente. Le roi récompense « Cesar » en lui attribuant la Toison d'or de « son oncle ». Partant du palais, tandis que le chef des comploteurs est enchaîné pour être envoyé aux barbaresques, Salluste lui explique que sa bombe s'est avérée inefficace, mal réglée, alors que lui venait d'amorcer une bombe qui devait exploser dans un scandale épouvantable : Blaze a fait une entrée plus que remarquable à la cour, s'attirant les faveurs du roi, son plan semble s'être parfaitement mis en route.
Blaze devient Don César
modifier- Aux barbaresques, le conspirateur fait la rencontre du véritable Cesar, qui devient furieux lorsqu'il est mis au courant des agissements de son oncle et de l'usurpation de son nom. L'habile brigand profite de la prière de leurs gardiens pour déclencher une révolte de prisonniers. Il est le seul à parvenir à s'évader.
À la cour, Blaze, toujours sous sa fausse identité de « don Cesar », a su gagner l'amitié du roi. Il tient désormais le poste de ministre des Finances et a levé l'exemption d'impôts des nobles, une mesure qui plaît au roi mais attire sur « Cesar » les foudres des Grands d'Espagne. À la suite d'une houleuse séance de perception des impôts, le roi part à la chasse avec les Grands pour apaiser leur colère, délaissant une nouvelle fois la reine qui l'attend. Venu informer la reine de cette absence, « César » arrive en pleine partie de colin-maillard entre la reine et ses courtisanes. Ces dernières bandent les yeux de la duègne pour se débarrasser d'elle. La reine prend à part « Cesar » et lui montre le bouquet de myosotis qu'elle avait gardé. Il l'amène dans un endroit discret des jardins, cachés de part et d'autre d'un buisson, et lui déclare sa flamme tout en révélant sa véritable condition de valet, mais la reine ne comprend pas à cause de la barrière de la langue. Elle s'enfuit d'ailleurs en silence pour éviter le retour de la duègne. C'est ainsi que Blaze fait à son insu la cour à doña Juana, qui reçoit avec enthousiasme cette marque d’intérêt. À son tour, elle révèle son amour ardent, mais Blaze, poursuivi par le devoir, a dû s'éclipser. Ainsi, elle exprime ses sentiments au chien du roi qui a entre-temps remplacé Blaze, qui n’'a donc rien entendu. La duègne doña Juana est ainsi persuadée que « don Cesar » la désire ardemment.
Après six mois d'« exil », Salluste refait surface à Madrid pour retrouver Blaze. Il se mêle à une procession religieuse de la Semaine sainte, où l'autel est porté par des Grands d'Espagne, en pensant que Blaze est l'un d'eux. Celui-ci ne s'y trouve pas, étant chez le roi, mais Salluste découvre sous leurs capirotes plusieurs Grands qui avaient conspiré contre le roi : del Basto, Sandoval, Priego et Los Montès. Ceux-ci sont exacerbés par le nouveau ministre, qui promulgue des réformes et des lois plus justes qu'ils désapprouvent, allant même jusqu'à regretter son vil prédécesseur. Sans savoir qu'ils sont écoutés par ce dernier, ils fomentent un complot contre « don Cesar » pour s'en débarrasser. Ils profiteront de l'anniversaire du ministre le lendemain pour lui faire manger un gâteau empoisonné. Ce projet s'avère très mauvais pour Salluste, qui voit sa propre machination compromise.
Le lendemain, les Grands organisent une somptueuse fête pour l'anniversaire du ministre, dans la propriété du marquis de Priego. Ce dernier offre même à « don César » son plus beau taureau, en signe d'amitié. Déguisé en laquais, Salluste prévient discrètement Blaze du piège. Celui-ci essaie de gagner du temps pour ne pas manger son gâteau d'anniversaire au cyanure. Les Grands ayant compris qu'il a débusqué le traquenard, ils tentent de le tuer en le combattant à l'épée. Avec l'aide de son ancien maître, Blaze réussit à s'échapper mais tous deux se retrouvent enfermés dans les arènes de la propriété. Priego libère le taureau, que tentent d'éviter Salluste et Blaze. Les Grands finissent par descendre dans l'arène pour régler son compte à « César » mais celui-ci ouvre les portes des enclos, faisant entrer des dizaines de taureaux et vaches dans l'arène. Dans la confusion, Blaze et Salluste parviennent à s'échapper de l'arène et quittent la propriété de Priego, à bord de chaises à porteurs portées par des valets de Salluste. Enfin en sécurité, Blaze retrouve Salluste et le remercie très chaleureusement, prenant son sauvetage pour une simple faveur de son ancien maître, sans comprendre qu'il vise à travers lui un complot d'une envergure encore plus grande. Il ne l'a secouru uniquement dans le but de continuer son funeste projet. Après de fausses accolades, ce dernier fait de Blaze son prisonnier et le ramène à Madrid. Du haut d'une montagne, le véritable don César, qui a retrouvé son faste, vêtu comme un prince oriental, observe les agissements de son oncle.
En pleine nuit, Salluste se glisse dans les jardins du palais pour apprendre à la reine par l’intermédiaire d'un perroquet que Blaze l'aime et souhaite la voir dans une auberge des environs de Madrid. Mais il commet une énorme bourde quand, au lieu de prévenir la reine, il envoie l'animal accidentellement dans la chambre voisine, celle de Doña Juana. Une fois encore elle aura droit à diverses confidences qui ne lui étaient pas destinées. Alertée par le bruit, la reine se rend sur son balcon, où le perroquet la rejoint finalement. Heureusement, Salluste réussit tout de même à prévenir la reine de la fausse invitation de Blaze à l'auberge de la Cabeza Negra. Le lendemain, le roi reçoit une lettre anonyme de Salluste, qui lui dévoile une liaison entre « don Cesar » et la reine et leur prochain rendez-vous. La lettre lui prédit même que la reine viendra lui annoncer son départ, pour une raison mensongère, ce qui a effectivement lieu, la reine annonçant devoir partir en Bavière, où son père est malade. Croyant être cocu, le roi devient furieux.
L'auberge de la Cabeza Negra
modifierhttps://commons.wikimedia.org/wiki/File:(1)Cockatoo-1aab.jpg
Dans une chambre de l'auberge de la Cabeza Negra, Salluste prend grand soin de Blaze, le rase, le parfume, le coiffe, pour le rendre beau pour la reine. Seul trois hommes aident l'ancien ministre : le muet, le borgne, et le patron de l'auberge. Blaze tentant de s'échapper, Salluste l'assomme. Après avoir ligoté et étendu Blaze sur un lit, Salluste verse un puissant somnifère dans un verre de Malaga, prévu pour la reine. Tout est prêt dans l'auberge pour l'ignoble plan de Salluste. Il ne lui reste plus pour qu'à attendre la reine, la droguer à son tour, puis faire que le roi, qui se dirige à grand galop vers l'auberge, surprenne dans le même lit « don Cesar » et la reine et la répudie, tout en récompensant Salluste d'avoir découvert la tromperie de son épouse. Personne ne sait que le vrai Cesar est dans l'auberge pour tenter de déjouer la machination de son oncle. Il délivre Blaze et tous deux s'échappent de la chambre mais, apercevant une femme venir vers eux, ils y retournent, Blaze remettant ses liens et Cesar se cachant sous le lit. À la grande surprise de Blaze, ce n'est pas la reine mais la duègne qui est dans sa chambre et celle-ci se livre à un surprenant strip-tease à son attention, puisqu'elle le croit toujours fou amoureux d'elle. Alors qu'elle saute au cou de Blaze sur le lit, ce dernier réussit à repousser ses avances grâce au somnifère de Salluste. Salluste découvre avec stupeur doña Juana étendue sur le lit à la place de « Cesar » et envoie ses complices le chercher dans toute l'auberge, tandis qu'il déplace la duègne dans une autre chambre.
Le patron de l'auberge parvient à neutraliser Cesar et, le prenant pour Blaze (qu'il n'a jamais vu), le met sur le lit. Au même moment, la reine arrive et, à peine entrée dans l'auberge, est droguée par Salluste, qui la place sur le lit aux côtés de Cesar. Salluste, stupéfait de découvrir son neveu, le fait déplacer dans le même lit que la duègne. Blaze, sort de dessous le lit et tente de réveiller la reine, en vain, puis, entendant Salluste revenir, s'allonge finalement aux côtés d'elle, et feint le sommeil. Même s'il n'y comprend rien, Salluste est ravi de découvrir les deux amants côte à côte, d'autant plus que le roi et ses cavaliers font leur entrée dans la cour de l'auberge. Salluste descend accueillir le roi, pour lui dévoiler la tromperie, et lui réclamer de répudier la reine et de lui rendre ses privilèges, ses fonctions, son argent et sa Toison d'Or. Avec l'aide de Cesar, Blaze cache la reine sur le toit d'un carrosse.
Après avoir ouvert avec solennité la chambre au roi, Salluste est abasourdi de découvrir dans le lit Blaze aux côtés de doña Juana. Le roi rit avec éclat de cette liaison étonnante, tandis que Salluste, sans voix, commence à chercher la reine dans tous les recoins de la chambre. La duègne explique au roi que la reine est en Bavière, discréditant ainsi totalement Salluste, et lui demande de la marier avec « don Cesar ». Dans la confusion, le vrai Cesar réussit à partir avec la reine, cachés sur le toit d'un carrosse, sous les yeux émus de Blaze qui voit alors un autre profiter de son amour.
Salluste et Blaze aux barbaresques
modifierSalluste, ayant comploté contre le roi et l'ayant fait croire — à raison — qu'il était cocu, est envoyé par ce dernier aux barbaresques. Quant à Blaze, le roi lui impose un choix : épouser doña Juana ou être envoyé avec Salluste aux barbaresques. Tous deux sont donc expédiés au bagne des barbaresques, où ils retrouvent les anciens Grands conspirateurs. Pris par la « folie des grandeurs », Salluste imagine un plan loufoque pour revenir en Espagne et accéder au trône. Des dunes du désert surgit doña Juana, qui vient retrouver son César chéri. Celui-ci se libère de ses liens et s'enfuit dans le désert, sous les rires de Salluste et des autres prisonniers. « La vieille » poursuivra l'élu de son cœur jusqu'à l'horizon…
http://voiretmanger.fr/folie-grandeurs-oury/
« Le valet Blas aime secrètement la Reine dans le film comme dans la pièce, Don Salluste est aussi exclu de la cour pour un enfant illégitime et Don Cesar refuse de venir en aide à son oncle Don Salluste qui fomente alors une machination qui fait passer son valet (Ruy Blas) pour Don Cesar. Toute cette trame générale de la pièce a été conservée, mais le film dérive complètement sur la fin et évite totalement le drame créé par Victor Hugo en faisant au contraire une fin bouffonne où tous les prétextes sont bons pour susciter les grimaces de Louis de Funès. »
Personnages
modifier- Don Salluste, marquis de Montalegre, baron del Pisco (Louis de Funès) : Don Salluste est un homme fourbe, arrogant, cupide, sans aucune qualité. Exerçant les fonctions de ministre des Finances et de la Police du roi d'Espagne, il en profite pour augmenter les impôts des plus démunis et même à les détourner. Arriviste, il désire également le trône d'Espagne et tente pour cela de se marier avec l'Infante, pourtant beaucoup plus jeune que lui. La reine, qui le déteste, le destitue de ses fonctions et le contraint de rendre sa toison d’or et de quitter la cour pour avoir fait un enfant illégitime à l’une des dames d’honneur. Salluste ne veut plus qu'une seule chose : se venger de celle qui l'a déshonoré. Son plan est simple : utiliser son
Don Salluste, ministre aussi cupide qu’arriviste du roi d’Espagne est . Désireux de se venger de cette souveraine qui l’a disgracié, Don Salluste imagine tout un plan pour la compromettre. Pour réaliser ses projets il manipule son valet, Blaze, désespéramment amoureux de la reine depuis des années…
le personnage principal. Don Salluste est un protagoniste détestable au possible. Fourbe, arrogant, cupide, c’est sans conteste l’un des rôles les plus vils interprétés par De Funès. Néanmoins, les défauts du personnage sont tellement poussés à l’extrême qu’il en devient ridicule et donc profondément amusant. Don Salluste est une caricature de tous les hommes puissants qui désirent toujours plus de pouvoir et de richesse
Selon Gérard Oury, le personnage de don Salluste tient « un peu d'Harpagon de L'Avare de Molière, un peu de Salluste dans Ruy Blas » et possède même « un côté démiurge comme le professeur Henry Higgins dans Pygmalion » ; c'est un personnage « intégralement noir et méchant » mais qui n'est pas pour autant antipathique (il est d'ailleurs souvent prêté à Louis de Funès la qualité d'avoir réussi à interpréter des personnages odieux sans les rendre antipathiques)[2].
- Blaze (Yves Montand) : Simple valet de don Salluste, Blaze est le « ver de terre amoureux d'une étoile » : malgré son rang, il tente pourtant de séduire la reine d'Espagne, dont il est fou amoureux. Après que Salluste est été déchu par la reine, Blaze se retrouve sans emploi. Peu après, son ancien maître fait appel à lui pour qu'il séduise la reine et rendre ainsi le roi cocu. Quelque peu naïf, il accepte la proposition de Salluste qui, le jour de sa destitution, l'amène se présenter sous le nom de « Don César, comte de Garofa » au roi. Par pur hasard, Blaze finit par démanteler un attentat sur le roi ourdi par un groupe de Grands. Le roi le récompense en le rendant Grand d'Espagne et en lui offrant les fonctions laissées vacantes par Salluste de ministre des Finances et de la Police.
Selon Gérard Oury, le personnage de Blaze est « à mi-chemin entre Ruy Blas de la pièce originale et le valet de comédie classique » ; c'est « un anti-héros, tendre et bon à qui il arrive une aventure fantastique »[2].
- Doña Juana (Alice Sapritch) : Surnommée « la vielle » par Salluste[note 3], Doña Juana est la duègne de la reine. Elle est très à cheval sur l'étiquette et est donc très autoritaire avec la reine, qui lui en fait voir de toutes les couleurs. À la suite de plusieurs quiproquos, elle imagine avoir séduit Blaze. Elle reçoit par erreur le message censé avoir été par Blaze / César l'invitant à l'auberge de la Cabeza Negra. Elle s'y rend et rencontre Blaze, devant lequel elle exécute un strip-tease des plus
- la reine Marie-Anne de Neubourg (Karin Schubert) : La reine est une belle princesse allemande, blonde aux yeux bleus, qui se languit de sa Bavière natale. D'après don Salluste, « Elle est jolie, mais elle est bête ! ».
pourtant, rien dans le film ne montre sa bêtise (ref Maret)
(puis Don Louis der Größenwahnsinnige lors de la sortie vidéo)
« On peut aimer ou ne pas aimer La Folie des grandeurs mais j'interdis à qui que ce soit de dire que c'est un cinéma facile. » Yves Montand
Genèse
modifierGérard Oury dans Ruy Blas à la Comédie-Française
modifier.
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Succès comiques avec Bourvil et Louis de Funès
modifierdeux fois reporté[b]
L'année suivante, Gérard Oury tourne Le crime ne paie pas, un film à sketches inspiré de la bande dessinée homonyne. L'un des acteurs de ces sketchs, Louis de Funès, alors inconnu du grand public, le conseille : « Quant à toi, tu es un auteur comique, et tu ne parviendras à t'exprimer vraiment que lorsque tu auras admis cette vérité-là. »[c] Le réalisateur suit cette suggestion et prépare sa première comédie, Le Corniaud.
Alors que son producteur Robert Dorfmann l'incite à faire rapidement un nouveau film avec les deux acteurs[d], Oury ressort d'abord son idée de transformer Ruy Blas en comédie. Repensant à un vieux projet de scénario abandonné qu'il avait raconté à Bourvil et de Funès durant le tournage du Corniaud, il s'oriente finalement vers le projet de La Grande Vadrouille, un road movie comique se déroulant sous l'Occupation allemande[e].
Tranformer Ruy Blas en comédie ? Le troisième Oury / Bourvil / de Funès
modifierÀ l'époque, ]] réalisé par Pierre Billon, sur un scénario de , sorti en 1948.
Vingt ans plus tôt, Jean Cocteau avait adapté sérieusement la pièce avec Jean Marais dans le rôle de Ruy Blas et Danielle Darrieux dans celui de la reine, obtenant un beau succès[3],[f].
Production et réalisation
modifierhttp://laplumeetlimage.over-blog.com/article-folie-grandeurs-gerard-oury-82349671.html
http://www.cinemasmag.com/films14/folie.html
Les Sombres Héros avec Bourvil et Louis de Funès
modifierLancement du projet
modifierAprès la fin du tournage du Cerveau, achevé vers décembre 1968[4], Gérard Oury, Danièle Thompson et Marcel Jullian entament l'écriture de l'adaptation comique de Ruy Blas[g]. Le projet est de nouveau tenu par Alain Poiré pour la Gaumont[g], qui s'associe à des sociétés de production espagnole (Coral Films), italienne (Mars Films) et ouest-allemande (Paramount-Orion Filmproduktion) pour ce film à gros budget. Jacques Fonteray, déjà derrière les costumes Belle Époque de Hibernatus (1969), commence à œuvrer sur la création des costumes, de même que Georges Wakhévitch sur les décors, après notamment ceux du Crime ne paie pas (1962) d'Oury et d'Oscar (1967)[g]. Le tournage est envisagé pour un an plus tard environ[g].
Bourvil cache à la même époque qu'il est atteint un cancer de la moelle osseuse, la « maladie de Kahler », depuis 1967[h],[i],[5],[6]. Sur le tournage du Cerveau, parfois très physique, il se plaignait de douleurs dorsales mais prétendait que leur origine était une violente chute de vélo dans un fossé lorsqu'il tournait Les Cracks l'année précédente ; il bénéficiait de séances de kinésithérapie, de massages et d'un corset pour atténuer son mal[j],[h]. Le jour de la première du Cerveau, le jeudi , Gérard Oury découvre que Bourvil est gravement malade[h] — « un des terribles moments de ma vie » dit-il[k]. Un médecin qu'il avait conseillé à Bourvil, qui redoutait de pas venir à la première à cause de ses douleurs, lui déclare lorsqu'il l'appelle le matin : « Dans une année, peut-être un peu plus, monsieur Bourvil aura cessé de vivre »[cit. 1]. Oury est abattu par cette révélation et craint aussi pour l'avenir de son film[h]. Tenant à garder l'information secrète, le cinéaste ne met dans la confidence que sa fille et co-scénariste Danièle Thompson[h] et son ami proche et producteur Alain Poiré[l], dont il sait qu'il ne révèlera rien[m]. Il lui laisse la décision d'arrêter ou non le projet en connaissance de cause[m]. Le producteur décide de continuer, au risque de perdre beaucoup d'argent, car dit-il : « si nous arrêtions, la vraie raison ne tarderait pas à être connue et reviendrait aux oreilles de Bourvil. Cela coûtera ce que cela coûtera mais nous continuons »[m]. L'écriture du scénario, les repérages en Espagne, et la préparation du tournage se poursuivent donc comme si de rien n'était[l].
écriture du scénario (avec nouvelles sources : Folle Heure + UnJourUnDestin) : [6] Le tournage est alors prévu pour la mi-novembre 1970[n],[o]. Autre date, Louis de Funès annonce dans un interview diffusé en janvier 1970 que la prochaine collaboration Oury-Bourvil-de Funès serait pour janvier 1971 ; il déclare « Je n'ai qu'une hâte, c'est de re-tourner avec Bourvil »[7]. L'une des premières versions du scénario du film, alors intitulé Les Sombres Héros (jeu de mots sur les fameux chapeaux mexicains), est terminée en février 1970[o].
En mai 1969, Oury explique dans une lettre à de Funès avoir signé avec Poiré un contrat ne mentionnant aucun acteur ni sujet[6].
grandes lignes du scénario présentées en janvier 1970, puis la première version du scénario remise en avril 1970. Au mois de mai, Louis de Funès refuse d'abord de donner son accord définitif pour le film, puis accepte, en priant Alain Poiré de ne pas en faire part à Gérard Oury, pour qu'il reste en ébullition dans son écriture, qu'il garde la volonté de convaincre l'acteur : « cela l'aiguillonera pour trouver des idées comiques. Croyez-moi, ce serait un mensonge qui vous serait très utile » explique-t-il à Poiré.[8].
première version terminée en février 1970[3]
Durant ce temps, Bourvil continue de tourner bien que malade, ce qui donne l'espoir à Oury de le faire tourner dans son film, malgré la prévision du docteur en mars 1969[b],[3]. Il joue ainsi dans L'Arbre de Noël, film dramatique sur un enfant leucémique dont les jours sont comptés, et L'Étalon, où il apparaît le crâne rasé pour dissimuler les effets de la chimiothérapie[b],[p],[q]. Au début de l'année 1970, il enchaîne les tournages des films Le Cercle rouge, de à , et Le Mur de l'Atlantique, à partir d'avril, qu'il assure malgré un état de fatigue et de douleur de plus en plus prononcés[q] ; sur cet ultime tournage, le réalisateur Marcel Camus le ménage en le faisant jouer le plus souvent assis[9]. Plusieurs fois, Gérard Oury rencontre Bourvil pour lui raconter les avancées du scénario et de la préproduction[q], mais constate, selon les mots de Danièle Thompson, « l'évolution inversement proportionnelle de sa santé et de notre travail »[10]. À la mi-juillet, Bourvil discute pendant deux heures du film avec le réalisateur dans l'appartement de ce dernier, le rassurant : « En Espagne, au soleil, ça me fera du bien !… »[11]. Depuis l'indiscrétion d'un producteur de L'Arbre de Noël lors du festival de Cannes 1969, qui a révélé que l'acteur suit un traitement contre le cancer, les rumeurs sur son état de santé circulent dans la presse, et inquiètent les assureurs et le milieu du cinéma[r],[i]. Au mois d'août 1970, Bourvil rassure encore son partenaire Louis de Funès : « J'ai fait le film de Melville et je viens de terminer celui de Camus… Si j'étais mourant, comme on le dit, tu crois que j'en aurais été capable ? T'en fais pas, on [le fera ce film]… Et puis, tu sais, le cancer, le cancer… on en guérit ! La preuve, c'est que je l'ai eu. Et aujourd'hui, je vais bien… »[r].
En septembre 1970, Gérard Oury est à New York, où vit sa fille, pour travailler ensemble sur les dernières versions du découpage du film[s]. C'était d'habitude Danièle Thompson qui faisait des allers-retours jusqu'à Paris pour travailler sur leurs scénario[s]. Après deux reports, la date du début du tournage est définitivement fixée à la mi-avril 1971[b]. Mais Bourvil meurt le , à l'âge de 53 ans, dans son appartement parisien[12]. La mort de cet acteur qui incarnait la joie de vivre provoque une grande émotion en France. Oury, effondré, revient à Paris par le premier avion[t]. Louis de Funès, lui aussi très attristé par la mort de son ami, ne s'exprime pas publiquement sur l'événement mais fait seulement savoir qu'il renonce au film Les Sombres Héros, considérant que le projet n'a plus de raison d'être[3],[u],[v]. Il ne se rend pas aux premières semaines de tournage de Sur un arbre perché sur les falaises de Cassis, pour ne pas se montrer aux journalistes[v].
Lors du tournage de La Grande Vadrouille, Louis de Funès et Bourvil s'était amusé un moment devant les caméras des journalistes à faire semblant de se détester, et le premier était allé jusqu'à lancer à son partenaire, feignant l'exaspération : « C'est le dernier film qu'on fait ensemble ! »[w],[6].
, dix-huit mois après la première du Cerveau
Le projet est donc lancé, alors que l'un des deux acteurs sur lesquels repose le film est sur le point de mourir.
De plus, les résultats du Cerveau, décevants par rapport à ceux de La Grande Vadrouille, malgré un casting de stars (Bourvil, Jean-Paul Belmondo, David Niven et Eli Wallach) et des moyens financiers énormes (plus gros budget de la carrière du réalisateur),
Le projet est finalement annoncé en 1970, sous le titre Les Sombres Héros[1]. Ce premier titre est un jeu de mots sur les sombreros, les fameux chapeaux mexicains.
tournage prévu pour mi-novembre 1970[13]
deux fois reporté : mi-avril 1971
Parlant de ses projets lors d'un interview en janvier 1971, à l'occasion de la sortie de Sur un arbre perché, Louis de Funès indique que son prochain film est celui de Gérard Oury, qui porte alors un « titre baladeur », pas encore définitivement déterminé, soit « Les Grands d'Espagne » ou « La Folie des grandeurs »[14].
court development hell (en)
(définitif) Un projet lancé malgré la maladie de Bourvil
modifierAprès la fin du tournage du Cerveau, achevé vers décembre 1968[15], Gérard Oury, Danièle Thompson et Marcel Jullian entament l'écriture de l'adaptation comique de Ruy Blas[g]. Le projet est de nouveau tenu par Alain Poiré pour la Gaumont[g], qui s'associe à des sociétés de production espagnole (Coral Films), italienne (Mars Films) et ouest-allemande (Paramount-Orion Filmproduktion) pour ce film à gros budget. Jacques Fonteray, déjà derrière les costumes Belle Époque de Hibernatus (1969), commence à œuvrer sur la création des costumes, de même que Georges Wakhévitch sur les décors, après notamment ceux du Crime ne paie pas (1962) d'Oury et d'Oscar (1967)[g]. Le tournage est envisagé pour un an plus tard environ[g].
Bourvil cache à la même époque qu'il est atteint un cancer de la moelle osseuse, la « maladie de Kahler », depuis 1967[h],[i],[16],[6]. Sur le tournage parfois très physique du Cerveau, il se plaignait de douleurs dorsales mais prétendait que leur origine était une violente chute de vélo dans un fossé survenue en tournant Les Cracks l'année précédente ; il bénéficiait de séances de kinésithérapie, de massages et d'un corset pour atténuer son mal[j],[h]. Le jour de la première du Cerveau, le jeudi , Gérard Oury découvre que Bourvil est gravement malade[h],[k]. Un médecin qu'il avait conseillé à Bourvil, qui redoutait de pas venir à la première à cause de ses douleurs, lui déclare lorsqu'il l'appelle le matin : « Dans une année, peut-être un peu plus, monsieur Bourvil aura cessé de vivre »[cit. 2]. Oury est abattu par cette révélation et craint aussi pour l'avenir de son film[h]. Tenant à garder l'information secrète, le cinéaste ne met dans la confidence que sa fille et co-scénariste Danièle Thompson[h] et son ami proche et producteur Alain Poiré[l], dont il sait qu'il ne révèlera rien[m]. Il lui laisse la décision d'arrêter ou non le projet en connaissance de cause[m]. Le producteur décide de continuer, au risque de perdre beaucoup d'argent, car dit-il : « si nous arrêtions, la vraie raison ne tarderait pas à être connue et reviendrait aux oreilles de Bourvil. Cela coûtera ce que cela coûtera mais nous continuons »[m]. L'écriture du scénario, les repérages en Espagne, et la préparation du tournage se poursuivent donc comme si de rien n'était[l].
Durant ce temps, Bourvil continue de tourner bien que malade, ce qui donne l'espoir à Oury de le faire tourner dans son film, malgré la prévision du docteur en mars 1969[b],[3]. Il joue ainsi dans L'Arbre de Noël, film dramatique sur un enfant leucémique dont les jours sont comptés, et L'Étalon, où il apparaît le crâne rasé pour dissimuler les effets de la chimiothérapie[b],[p],[q]. Au début de l'année 1970, il enchaîne les tournages des films Le Cercle rouge, de à , et Le Mur de l'Atlantique, à partir d'avril, qu'il assure malgré un état de fatigue et de douleur de plus en plus prononcés[q] ; sur cet ultime tournage, le réalisateur Marcel Camus le ménage en le faisant jouer le plus souvent assis[17]. Plusieurs fois, Gérard Oury rencontre Bourvil pour lui raconter les avancées du scénario et de la préproduction[q], mais constate, selon les mots de Danièle Thompson, « l'évolution inversement proportionnelle de sa santé et de notre travail »[10].
À la mi-juillet, Bourvil discute pendant deux heures du film avec le réalisateur dans l'appartement de ce dernier, le rassurant : « En Espagne, au soleil, ça me fera du bien !… »[x]. Depuis l'indiscrétion d'un producteur de L'Arbre de Noël lors du festival de Cannes 1969, qui a révélé que l'acteur suit un traitement contre le cancer, les rumeurs sur son état de santé circulent dans la presse, et inquiètent les assureurs et le milieu du cinéma[r],[i]. Au mois d'août 1970, Bourvil rassure encore son partenaire Louis de Funès : « J'ai fait le film de Melville et je viens de terminer celui de Camus… Si j'étais mourant, comme on le dit, tu crois que j'en aurais été capable ? T'en fais pas, on [le fera ce film]… Et puis, tu sais, le cancer, le cancer… on en guérit ! La preuve, c'est que je l'ai eu. Et aujourd'hui, je vais bien… »[r].
En septembre 1970, Gérard Oury est à New York, où vit sa fille, pour travailler ensemble sur les dernières versions du découpage du film[s]. C'était d'habitude Danièle Thompson qui faisait des allers-retours jusqu'à Paris pour travailler sur leurs scénario[s]. Après deux reports, la date du début du tournage est définitivement fixée à la mi-avril 1971[b]. Mais Bourvil meurt le , à l'âge de 53 ans, dans son appartement parisien[18]. La mort de cet acteur qui incarnait la joie de vivre provoque une grande émotion en France. Oury, effondré, revient à Paris par le premier avion[t]. Louis de Funès, lui aussi très attristé par la mort de son ami, ne s'exprime pas publiquement sur l'événement mais fait seulement savoir qu'il renonce au film Les Sombres Héros, considérant que le projet n'a plus de raison d'être[3],[u],[v]. Il ne se rend pas aux premières semaines de tournage de Sur un arbre perché sur les falaises de Cassis, pour ne pas se montrer aux journalistes[v].
Lors du tournage de La Grande Vadrouille, Louis de Funès et Bourvil s'était amusé un moment devant les caméras des journalistes à faire semblant de se détester, et le premier était allé jusqu'à lancer à son partenaire, feignant l'exaspération : « C'est le dernier film qu'on fait ensemble ! »[w],[6].
Un retour aux sources pour Louis de Funès
modifier- Situation de Louis de Funès en 1970
retour à Gérard Oury, après la mauvaise expérience avec Molinaro, deux films atypiques avec Korber, un Gendarme et un film de petite envergure avec Girault
Quant à Louis de Funès, il attend
« Écris-moi une belle saloperie, l'histoire d'un type arrogant avec les pauvres, qui les humilie, les pressure et, tout de suite après, s'aplatit devant les puissants. »ref Express
Ce rôle d'avare peut aussi préfigurer celui d'Harpagon, de la pièce de Molière, que l'acteur rêvait depuis longtemps, avant de le jouer dans son film L'Avare en 1980[19].
Questionné sur le tournage de L'Homme orchestre, pour l'émission Pour le cinéma du , l'acteur déclare « Je n'ai qu'une hâte, c'est de re-tourner avec Bourvil » et annonce que la prochaine collaboration Oury-Bourvil-de Funès sera pour janvier 1971, « un film d'époque »[20].
À noter que Louis de Funès est lui-même issu d'une famille — ruinée — de la noblesse castillane[b 1].
Bourvil, enthousiaste mais malade
modifier- Situation de Bourvil en 1970
Depuis La Grande Vadrouille, Bourvil a de son côté joué dans Trois enfants dans le désordre et Les Arnaud, de Léo Joannon, puis La Grande Lessive (!) de Jean-Pierre Mocky et le drame L'Arbre de Noël de Terence Young, avant de monter sur les planches pour jouer l'opérette Ouah Ouah, puis . Sans accéder au triomphe de ses deux dernières collaborations avec Gérard Oury, l'acteur connaît des succès avec Le Cerveau, La Grande Lessive (!) et Les Cracks et les résultats plus modérés de Trois enfants dans le désordre, Les Arnaud et L'Arbre de Noël
Selon certains, Bourvil ne voulait pas tourner dans l'immédiat un autre film avec Louis de Funès « de peur de lui servir la soupe », ce dernier étant devenu la nouvelle valeur du cinéma français, aux plus grands succès commerciaux de la fin des années 1960.
- Maladie de Bourvil
https://books.google.fr/books?id=rkxqCgAAQBAJ&pg=PT219#v=onepage&q&f=false
version un peu différente
Lorsqu'il s'engage dans le nouveau projet de Gérard Oury, Bourvil sait qu'il est atteint d'un cancer.
En 1967, lorsqu'il tournait Les Cracks, il a été victime d'une violente chute dans un fossé lors d'une scène de course-poursuite en bicyclette. Il a du donc subir des examens médicaux, qui ne révélèrent qu'un hématome au bas du dos. Profitant de son passage à l’hôpital, il avait demandé aux médecins d'examiner un abcès qui le gênait derrière l'oreille depuis quelque temps. Après l'ablation du kyste et l'analyse du prélèvement, un diagnostic tomba : Bourvil est atteint d'un myélome multiple ou « maladie de Kahler », un cancer de la moelle osseuse.
L'acteur s'est fait diagnostiqué un myélome multiple ou « maladie de Kahler », un cancer de la moelle osseuse. festival de Cannes 1970
Lorsque son médecin l'en informe, Bourvil décide de ne pas en parler aux gens de sa profession, mais les rumeurs de son cancer courent et les assureurs s'inquiètent[21].
Bourvil n'en parle qu'à peu de personnes et décide de continuer à tourner des films, malgré la fatigue et la douleur.
Sur le tournage du Cerveau, Bourvil se plaint de douleurs dorsales dont il prétend que l'origine serait sa chute de vélo sur le tournage des Cracks l'année précédente[y]. Il bénéficie de séances de kinésithérapie, de massages et d'un corset pour atténuer ses douleurs[y]. Le tournage est éprouvant pour l'acteur
Gérard Oury découvre la maladie de Bourvil le jour de la première du Cerveau en mars 1969. Une semaine auparavant, Oury lui avait conseillé d'aller voir un docteur, car il ne pouvait lui assurer qu'il viendrait au gala de première : « je viendrai, à moins que j'ai trop mal au dos »[z]. Le matin de la première, Gérard Oury, inquiet, téléphone au docteur pour se renseigner sur l'état de santé de son ami. Ce dernier lui annonce : « Pardonnez-moi de vous le dire avec brutalité, mais cela peut vous rendre service : monsieur que Bourvil ne tournera pas votre film. Dans une année, peut-être un peu plus, monsieur Bourvil aura cessé de vivre[z] ». Oury ne sait pas si Bourvil lui-même est au courant de la gravité de sa maladie (ref Haddad).
Le réalisateur alerte le producteur Alain Poiré, dont il est sûr qu'il ne parlera pas et qui, selon lui, le seul habilité à décider de l'arrêt du projet.
[aa]. Oury a une confiance totale en Poiré : En effet, un tel film coûte très cher et deviendrait un gouffre financier s'il prenait du retard ou était même abandonné. Le producteur décide néanmoins de continuer le projet, au risque de perdre beaucoup d'argent, car, dit-il « si nous arrêtions, la vraie raison ne tarderait pas à être connue et reviendrait aux oreilles de Bourvil. Cela coûtera ce que cela coûtera mais nous continuons. »[aa] Le projet est donc lancé, alors que l'un des deux acteurs sur lesquels repose le film est sur le point de mourir.
Les rumeurs sur l'état de santé de Bourvil circulent dans les médias mais l'acteur les réfute, en donnant diverses explications mensongères :
« J'ai fait une mauvaise chute en tournant L'Arbre de Noël. J'ai eu mal sur le coup. J'ai lâché un juron bien senti et je n'ai plus pensé à cette péripétie. Hélas ! Quelques jours après, je ne pouvais plus bouger. J'ai consulté des médecins. Selon eux, je souffre d'un début de décalcification de la colonne vertébrale. C'est tout ce que je sais. À tel point que j'ai dû interrompre le tournage de film. Et croyez-moi, pour que Bourvil fasse faux bond à un metteur en scène, il faut qu'il soit sérieusement malade. »
— Interview de Bourvil par Gilles Picard pour Paris Jour (ref Berruer)
Il tourne L'Étalon en seulement seize jours et le réalisateur Jean-Pierre Mocky lui fait raser le crâne pour dissimuler son alopécie, effet secondaire de la chimiothérapie)[22].
Au début de l'année 1970, il enchaîne les tournages des films Le Cercle rouge, de à , et Le Mur de l'Atlantique, à partir d', qu'il assure malgré un état de fatigue et de douleur de plus en plus prononcés (ref BO Story); sur ce second et ultime tournage, le réalisateur Marcel Camus ménage le comédien en le faisant jouer le plus souvent assis (ref Le Poitevin).
Pierre Berruer, Bourvil : du rire aux larmes, Presses de la Cité, , 309 p. (ISBN 2373240483, lire en ligne).
Berruer 1975, p. 182 (lire en ligne). : continuation du projet malgré la maladie
Solène Haddad, André Bourvil, inoubliable, City Edition, , 240 p. (ISBN 2824643161, lire en ligne)
Franck et Jérôme Gavard-Perret, « André Bourvil et Louis de Funès ou le parcours singulier d'un duo exceptionnel », sur Autour de Louis de Funès.
« Interview de Bourvil sur Le Mur de l'Atlantique » [vidéo], sur ina.fr, Midi Magazine, première chaîne de l'ORTF,
Plusieurs fois, Gérard Oury rencontre Bourvil pour lui raconter les avancées du scénario, mais constate, selon les mots de Danièle Thompson, « l'évolution inversement proportionnelle de sa santé et de notre travail »[10]. À la mi-juillet encore, Bourvil discute pendant deux heures du film avec le réalisateur dans l'appartement de ce dernier, le rassurant : « En Espagne, au soleil, ça me fera du bien !… »[11],[23].
connaît quelques problèmes
- Décès de Bourvil
Après une longue agonie, Bourvil s'éteint à l'âge de 53 ans, dans son appartement parisien du boulevard Suchet, dans la nuit du 22 au , au milieu des siens[b 2]. Gérard Oury apprend la nouvelle alors qu'il est à New York avec sa fille, chez qui il travaillait sur le scénario, et revenu en France par le premier avion. Louis de Funès, très attristé par la mort de son ami, ne s'exprime pas publiquement sur l'événement mais fait seulement savoir qu'il renonce au film Les Sombres Héros, considérant que le projet n'a plus de raison d'être[v]. Il ne participe pas aux premières semaines de tournage de Sur un arbre perché sur les falaises de Cassis, pour ne pas se montrer aux journalistes.
, dix-huit mois après la première du Cerveau
tandem irremplaçable
tournage
remaniement de scénario
Mort de Bourvil : Yves Montand devient Blaze
modifier, lors du tournage de La Grande Vadrouille, Louis de Funès et Bourvil s'amusèrent un moment devant les caméras des journalistes à faire semblant de se détester, Bourvil allant jusqu'à lancer à son partenaire, feignant l'exaspération : « C'est le dernier film qu'on fait ensemble ! »[w].
- Recherche d'un autre acteur
Malgré la mort de Bourvil, les associés espagnols, italiens et allemands d'Alain Poiré tiennent à ce que le film soit réalisé, de grosses sommes ayant déjà été dépensé[24].
Alain Poiré et ses associés espagnols, italiens et allemands tiennent
La production et le réalisateur peinent à trouver un acteur français pouvant remplacer Bourvil
La possibilité d'engager un acteur américain tel que Jerry Lewis est même envisagée.
Louis de Funès, lui, n'imagine pas tourner le film avec quelqu'un d'autre que Bourvil[ab].
- Idée de Montand
Une semaine après la mort de Bourvil, le jeudi , vers minuit et demi, Gérard Oury et sa compagne Michèle Morgan se rendent à une soirée mondaine, après être allé voir le film Cromwell au cinéma Le Paris[ac]. Se déroulant rue Monsieur, cette soirée est organisée par l'agent artistique France Degand en l'honneur de sa confrère italienne Giovannella Zannoni, correspondante en Europe de l'agence hollywoodienne William Morris[ac]. France Degand gère notamment les intérêts du directeur de la photographie Henri Decaë, engagé pour le film, qui assiste lui aussi à la soirée. Gérard Oury y rencontre l'actrice Simone Signoret, avec qui il aborde la mort de Bourvil et le devenir son projet[ad] :
« Soudain, je tombe nez à nez avec Simone Signoret. « Tu ne vas pas bien, j'imagine ? », me dit-elle. (…) « Par qui comptes-tu remplacer [Bourvil] ? » Je réponds que le film ne se fera sans doute pas parce que personne n'est capable de jouer le rôle. « Lui ! » fait-elle alors, pointant l'index vers quelqu'un derrière moi. Je me retourne et découvre Yves Montand, dos à nous, en conversation avec Michel Auclair. Je dois avoir l'air stupéfait. « Si tu réécris le rôle en l'orientant un peu différemment et si j'ai pigé le sens de ton histoire, seul Montand peut éventuellement faire couple avec de Funès. »
— Gérard Oury, 1988
[ae].
Yves Montand lors du tournage du film Grand Prix sur le circuit automobile de Monza, le 20 août 1966.
Il apparait essentiellement dans drames, des films politiques et des polars. Ses prestations récentes dans Z et surtout L'Aveu, pour lequel il se mortifie littéralement, ont convaincu la critique[25]
Si l'on excepte Le Milliardaire de George Cukor à Hollywood, sa première incursion dans la comédie n'est arrivé qu'en 1969 dans Le Diable par la queue de Philippe de Broca[26].
Il avait alors prouvé l'étendue de son registre, pouvant mener une comédie populaire avec autant de talent qu'un drame austère ou complexe, même s'il pratiquait déjà ce passage d'un genre à l'autre dans ses tours de chants depuis les années 1930[27].
Yves Montand prouve l'étendue de son registre et l'amplitude de ses choix,
Surtout connu pour ses participations à des drames, des films politiques et des polars, Yves Montand s'était déjà illustré dans deux comédies, avec succès, dans et Le Diable par la queue de Philippe de Broca. À l'époque, son épouse Simone Signoret désire qu'il fasse preuve d'éclectisme et tourne dans des films moins graves (source)
Montand est enthousiasmé par cet archétype théâtral de valet exploité qui finit par se jouer de son maître[ad].
Le prétexte d'une adaptation d'Hugo apporte une crédibilité culturelle qui le rassure ? (source ?) Pieuchot ?
Le risque est double : si le film fonctionne, il aura cédé à un succès facile mais en cas d'échec, il en sera jugé le responsable[ad].
- Atouts de Montand
Très surpris, Gérard Oury perçoit le potentiel du duo :
quelques modifications du scénario
« un valet plus séducteur et moins benêt que prévu[13] »
- Le film pour la carrière de Montand
Le pari est très risqué pour Montand. Tout le milieu du cinéma voit d'un mauvais œil la participation à ce film comique d'un acteur plutôt habitué aux polars, aux films dramatiques, « sérieux », engagés. De plus, Montand étant connu pour être l'homme de gauche du cinéma français, il lui est reproché de s'immiscer dans un cinéma dit « commercial », considéré comme « de droite »[S 1].
« J'ai toujours pris des risques, j'ai toujours tout remis en jeu ! J'ai pris un risque considérable aussi pour le rôle du valet de La Folie des grandeurs avec Louis de Funès, car il s'agissait là d'un personnage aux antipodes de ceux que j'avais l'habitude de jouer. Je pense qu'un comédien doit tout faire pour essayer de sortir de ses sabots ! Si vous jouez toujours les mêmes personnages, vous risquez de devenir un acteur stéréotypé. »
Dans leur biographie de l'artiste, Hamon et Rotman parlent de l'« une des plus plaisantes aventures professionnelles qu'ait tentées Montand »[ad].
Tourner avec Louis de Funès et Gérard Oury serait du cinéma facile
On l'accuse de faire du cinéma facile / Montand, lui, dit qu'on « on peut aimer ou ne pas aimer La Folie des grandeurs mais j'interdis à qui que ce soit de dire que c'est un cinéma facile » (dans la partie Promotion ?)
Le risque est double : si le film fonctionne, il aura cédé à un succès facile mais en cas d'échec, il en sera jugé le responsable[ad].
Propos recueillis par René Quinson, janvier 1972, Combat, in Montand par Montand, p. 49-51, (lire en ligne)
Montand par Montand, p. 66, (lire en ligne) : risque + reproches faits à Montand
Montand par Montand, p. 78, (lire en ligne) : « personnage aux antipodes de ceux que j'avais l'habitude de jouer »
Malgré ses participations à des comédies, Montand hésite toutefois à « se frotter » au burlesque de Gérard Oury[13],[1].
Montand téléphone même à Jean Gabin pour lui demander conseil : ce dernier, « pragmatique, lui posa la question : “Combien on te donne ?” “Une somme assez conséquente…” “Alors, dis oui tout de suite.” »[1],[b 3].
- Accord de Montand
La question de savoir si Yves Montand acceptera de se rendre en Espagne pour tourner le film se pose aussi, son opposition à la dictature de Franco étant évidente[af],[b 4]. Connu pour son engagement politique à gauche, l'acteur a joué dans de nombreuses œuvres dénonçant les extrémismes comme Les Sorcières de Salem, allégorie du maccarthysme, ou encore Z et L'Aveu de Costa-Gavras, sur les dictatures[af], ainsi que La guerre est finie sur la guerre d'Espagne et le franquisme. Déjà, en 1951, il avait refusé que le film Le Salaire de la peur soit tourné dans l'Espagne franquiste, contraignant le réalisateur Henri-Georges Clouzot à faire construire ses décors dans le sud de la France, en Camargue[af],[b 5],[note 6]. Tourner en dehors de l'Espagne est hors de question pour Gérard Oury, qui veut absolument profiter des décors naturels et des palais espagnols[af]. Après trois jours de réflexion et de discussion avec Simone Signoret, Yves Montand accepte le tournage en Espagne[af]. Il applique ainsi les idées de son ami Jorge Semprún, écrivain profondément anti-franquiste, qui pense que « boycotter l'Espagne, la maintenir dans l'isolement ne relève pas de l'intransigeance mais du mépris » car les mentalités y évoluent[b 4] : les commissions ouvrières se renforcent, l'Église espagnole est touchée par le concile Vatican II, les phalangistes vieillissants quittent le pouvoir et le pays a été admis à l'ONU ; « il faut au contraire aller en Espagne et y parler droits, démocratie »[ag],[b 6]. Selon l'acteur Venantino Venantini, c'est surtout une forte augmentation du cachet proposé qui lui fit changer d'avis[b 7].
« Gérard OURY Radioscopie » [vidéo], sur ina.fr, Radioscopie, France Inter, .
Note ? : Résumer le contexte en note pour alléger : Il applique ainsi les idées de son ami Jorge Semprún, écrivain profondément anti-franquiste, qui pense que « boycotter l'Espagne, la maintenir dans l'isolement ne relève pas de l'intransigeance mais du mépris », qu'il ne faut pas confondre les peuples et leurs régimes. La venue d'étrangers dans ce pays serait l'occasion d'y parler droits, démocratie. Par ailleurs, les mentalités y évoluent et le régime franquiste est alors sur le déclin : les commissions ouvrières se renforcent, l'Église espagnole est touchée par le concile Vatican II, les phalangistes vieillissants quittent le pouvoir et le pays a été admis à l'ONU…
il annonce peu avant le tournage :
« J'ai accepté le risque de ce film et de ce rôle parce que j'aime tout ce que fait de Funès qui est un grand ami de mon copain Pierre Mondy. Il me fait rire aux larmes et j'ai vu tous ses films. Quand Gérard Oury m'a lu le scénario j'ai ri comme un fou en pensant à ce que Louis pourrait faire de son rôle et j'ai aussitôt accepté avec enthousiasme, sans penser à moi »
— Yves Montand à Jean-Claude Mazeran, Le Journal du dimanche, (peu avant le tournage)[b 8].
Les scénaristes sont d'abord circonspect face à cette proposition, avant de surtout penser à la charge de travail nécessaire pour remodeler tout le scénario[3].
- Acceptation par de Funès
Les deux acteurs apprécient leurs points communs, notamment leur expérience de la scène, Montand au music-hall et de Funès au théâtre[b 9].
Pour établir un premier contact avec son partenaire, Yves Montand lui rend visite avec Gérard Oury, comme l'avait fait de Funès lui-même avec Bourvil avant de tourner Le Corniaud[b 10]. Louis de Funès apprécie le geste, déclarant plus tard « Il a eu l'intelligence de venir me voir. Moi, je n'aurais pas fait un pas. Je n'osais pas. », et donne son accord pour la poursuite du projet[b 10].
La photo de leur première réunion paraît triomphalement dans la presse en décembre 1970[3].
- Relancement du projet
Marcel Jullian salue cette intuition d'Oury de prendre le contre-pied de Bourvil plutôt que de trouver un remplaçant similaire[3].
Alain Poiré est soulagé par le relancement du projet et entrevoit déjà le succès commercial que pourrait connaître une production réunissant les deux acteurs[1],[13].
Relancé, le projet est renommé « La Folie des grandeurs », son titre final.
Ce nouveau titre peut faire référence à la « folie des grandeurs » de don Salluste, qui convoite sans cesse plus de pouvoir et de richesses, mais aussi à celle de Blaze, qui, pourtant simple valet, désire la reine[29].
- Rapports en de Funès et Montand
Conscient que le film sera davantage centré sur son partenaire, Montand définit les limites avec lui : « D'accord, 75 % du film sont pour toi, mais les 25 % qui me restent, je ne veux pas qu'on y touche »[ad],[ah].
- Réécriture du rôle
Le premier interpréterait un Blaze quadragénaire, dépourvu des attraits physiques du héros initial, compensant par sa drôlerie et sa tendresse - ref JDD
« J'avais conçu pour Bourvil un rôle de valet de comédie genre Sganarelle. Montand sera plus proche de Scapin[b 11]. »
— Gérard Oury
Le côté « Robin des Bois » de Blaze, qui rend aux villageois pauvres leurs impôts abusivement perçus par don Salluste, puis, devenu ministre des Finances, oblige les nobles à payer eux-aussi l'impôt, prend une autre dimension en étant interprété par Montand, conscience de gauche du cinéma français[30].
Lors de la ré-écriture du scénario, Danièle Thompson trouve le titre final du film, peu convaincue par celui imaginé dès le départ : « La Folie des grandeurs »[31].
Yves Montand et l'Espagne franquiste
modifierUtilisateur:Groupir !/La Folie des grandeurs/Procès de Burgos
Le projet est à nouveau en péril un temps lorsque Montand annonce ne plus y participer à cause du procès de Burgos mené par le régime franquiste.
Du 3 au 9 décembre 1970,
En décembre 1970, Montand avertit le réalisateur qu'il ne se rendra pas en Espagne si Franco fait exécuter seize membres de l'ETA, condamnés à mort à Burgos; le dictateur espagnol gracie les Basques, commuant leurs peines en années de prison.
Montand est indigné par ce procès et ne veut plus se rendre en Espagne si les indépendantistes sont exécutés :
« …tout semble rouler, lorsque ce 10 décembre 1970, la porte de mon bureau s'ouvre avec fracas : visage ravagé, Montand fait irruption dans la pièce. Il se plante face à moi, parlant trop vite comme lorsqu'il est ému : “Fils, me dit-il avec une pointe d'accent retrouvé, si Franco fait garrotter les Basques de Burgos, je ne tourne pas ton film, je veux dire : je ne vais pas en Espagne.” Je blêmis. Naturellement, la vie de ces malheureux importe plus que toutes les « Folies des grandeurs » mais je réagis exactement comme François Truffaut, que j'ai entendu un jour déclarer à la télé, avec humour mais sans rire : “Un metteur en scène est un type qui, si la guerre mondiale éclate, se demande : Comment vais-je pouvoir terminer mon film ?” »
— Gérard Oury, 1988[32].
Il apporte en personne un communiqué à la production : « Si un seul des accusés de Burgos devait être exécuté, Yves Montand prie la société Gaumont de renoncer à tourner une partie des extérieurs en Espagne. Au cas où cette décision serait maintenue, il se verrait, à son grand regret, dans l'obligation de rompre son contrat, quelles que soient pour lui les conséquences pécuniaires d’une telle démarche — c'est-à-dire la perte de tout ce qu'il possède »[ai].
Une nouvelle fois, le projet est sérieusement menacé, et son avenir dépend de la seule volonté de Franco[33]. Alain Poiré En cas d'abandon, la Gaumont, qui a déjà dépensé beaucoup pour le film, devrait reverser plusieurs millions de francs pour honorer sa signature, notamment à ses associés européens[33].
« Procès de Burgos » [vidéo], sur ina.fr, Objectifs, 1re chaîne de l'ORTF,
Édouard Bailby, « Décembre 1970 : le procès de Burgos », sur www.lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
24 heures sur la Une, 1re chaîne de l'ORTF, [vidéo] « émission du 28 décembre 1970 », sur YouTube
"Mais, le 9 décembre 1970, un tribunal militaire réuni à Burgos réclame la peine de mort contre six militants basques. Le lendemain, Montand porte en personne le communiqué qu’il vient de rédiger au réalisateur et au producteur, Alain Poiré ... Il n’en démordra pas. Jean-Louis Livi cherche vainement une issue juridique. Le 14 décembre, les libertés individuelles sont suspendues de l’autre côté des Pyrénées. Le 28, le verdict tombe : non pas six, mais neuf condamnations au garrot. Le 30, in extremis, Franco, assiégé par l’opinion internationale, gracie les Basques."[ai]
Sous la pression de l'opinion internationale, Franco finit par gracier les six Basques le [ai]. Leurs peines sont commuées en des emprisonnements à vie.
Un dernier problème mineur se pose peu avant le tournage, lorsque l'épouse de Louis de Funès se voit diagnostiquer une anomalie à cause de son alimentation, et qu'il lui est déconseillé de venir en Espagne où toute la cuisine repose sur l'huile d'olive[aj]. Louis de Funès ne veut plus se rendre en Espagne et risquer de l'empoisonner, et n'accepte pas de venir sans elle[aj]. Gérard Oury résout le problème en organisant la livraison de beurre de Normandie par avion chaque jour et en embarquant pour l'Espagne un container d'huile de tournesol acheminé en même temps que les costumes[ak].
dix semaines de tournages[ak]
sur l'envie de Montand de faire le film : Note : Michel Polnareff raconte pourtant une anecdote contradictoire dans son autobiographie : chaque matin, en passant le chercher pour se rendre sur le tournage, il constatait que Montand subissait « la colère de Simone Signoret qui ne comprenait pas pourquoi son mari mettait sa carrière en péril en acceptant ce rôle. Elle trouvait que jouer dans une comédie populaire était mauvais pour son image »[al].
Écriture du scénario
modifierGérard Oury écrit le scénario avec sa fille Danièle Thompson et Marcel Jullian. C'est le quatrième scénario écrit par le trio, après Le Corniaud en 1964, La Grande Vadrouille en 1965-1966, et Le Cerveau en 1968. tandis qu'Oury et Jullian avait écrit ,
Marcel Jullian est moins présent que sur les précédents projets, étant accaparé par son travail d'éditeur, notamment des Mémoires de Charles de Gaulle[34].
Le trio s'isole dans le Vaucluse, de la même manière qu'ils avaient fui l'agitation parisienne pour se concentrer sur les écritures de leurs trois précédentes comédies[3].
De plus, Bourvil était un véritable comique, un « clown » déclenchant en permanence les rires, tandis que Montand paraît bien plus sérieux et dispose de moins de ressorts comiques [3].
L'idée prévue pour Bourvil était qu'il soit, dans la partie où il est un valet, dans son personnage habituel de benêt, comme dans les précédents films d'Oury, puis qu'il devienne plus sérieux et intelligent une fois devenu Grand d'Espagne, à l'instar de ses prestations dramatiques des dernières années[3].
Danièle Thompson juge cependant que Bourvil aurait été plus crédible en valet que dans les scènes où il est un Grand d'Espagne, tandis qu'il se produit finalement l'inverse avec Yves Montand[3].
hôtel Stanhope, à
Une partie de l'écriture se déroule aux États-Unis, Danièle Thompson vivant à New York
« Toute ressemblance avec les personnages d’un célèbre drame ne serait que fâcheuse coïncidence »
Un personnage noir et un personnage blanc.
http://www.fabula.org/colloques/document1148.php#bodyftn7
Gérard Oury ne cessera d’ailleurs de rectifier le scénario et les dialogues jusqu’à la veille du tournage. « J’examine chaque scène, chaque phrase sous tous les angles. Je veux être certain que l’on ne peut trouver mieux. » (http://www.festival-lumiere.org/manifestations/la-folie-des-grandeurs.html)
Le scénario a été remanié onze fois Selon Oury, c'est grâce à ce travail de longue haleine et cette permanente remise en question que « découle, non la perfection mais une certaine garantie de qualité ».
Les auteurs du film paient avec humour leur tribut à Victor Hugo en précisant dans le générique que même si « Toute ressemblance avec les personnages d'un célèbre drame ne serait que l'effet d'une fâcheuse coïncidence », ils le remercient pour sa « précieuse collaboration » (http://www.premiere.fr/TV/News-Tele/5-anecdotes-savoir-sur-la-Folie-des-Grandeurs).
« Dans l'écriture de La Folie des grandeurs, je dirais que Victor Hugo a été notre premier co-scénariste. Avec mon père nous avons essayé de transformer chaque situation dramatique, chaque personnage totalement sérieux et pénétré de tragédie en retournant tout cela en des scènes comiques. Et je peux vous dire que cela n'a pas été évident. »
— Danièle Thompson, 2015[35],[10].
Comme ils le feront de manière plus poussé pour L'As des as et la Seconde Guerre mondiale, Gérard Oury et Danièle Thompson étudient le contexte historique du XVIIe siècle, l'époque où Victor Hugo a situé sa pièce :
« La comédie exige autant de précision qu'une fresque historique comme La Reine Margot. Le comique des choses est dans la vérité. »
— Danièle Thompson, 2014[36].
La fameuse réplique de Salluste « Les pauvres c'est fait pour être très pauvres et les riches très riches ! » est inspiré à Oury par un mot qu'il attribue à Friedrich Nietzsche : « Il est une chose que je ne pardonnerai pas à Jésus, ni à Saint Paul, c'est d'avoir rendu les pauvres intéressants »[am]. Encore d'après Oury, deux répliques de Molière, dont personne n'est censé remarqué la présence, sont glissées dans le film[am],[note 7].
Guy Lorre, « Interview de Gérard Oury à propos de La Folie des grandeurs », ~ 1971 (consulté le ).
Gérard Oury, lors de nombreux interview, met souvent en avant « la beauté et l'élégance du film »
Connaissant la pièce dans les moindres détails, Gérard Oury
détourne des répliques célèbres de la pièce Ruy Blas adresse la réplique « Bon appétit, messieurs ! » à , tandis que Blaze la prononce après avoir jeté son gâteau d'anniversaire sur les Grands d'Espagne
- Adaptation de la pièce
- Transformation du rôle de Bourvil à Montand
Distribution des rôles secondaires
modifier- Sapritch
[radio] « Alice Sapritch à propos de La folie des grandeurs » [vidéo], sur ina.fr, Les feux de la rampe, : Depuis longtemps, Oury pensait lui en donner un / et Oury lui a longtemps dit qu'il voulait lui donner un rôle comique.
3 chances de Sapritch :
- avoir rencontré Oury (camarades de promotion du conservatoire)
- avoir Montand et de Funès en partenaires
- que le public l'accepte dans un registre comique
« Gérard Oury a le goût du beau, de la qualité. Véritable technicien du gag, son comique nous donne des scènes inénarrables. Mon rôle est basé sur le quiproquo. Je pense être désirée, aimée mais il m'arrive des situation désopilantes ... pour le spectateur ... Le côté émouvant du personnage m'a séduite. »
— Alice Sapritch, 1971 (http://presse.defunes.free.fr/presse/olivier/folie/index.htm)
- Karin Schubert
La reine d'Espagne de la pièce est identifiable à Marie-Anne de Neubourg[10],[an]. Bien que le personnage soit bavarois, Gérard Oury mène les auditions pour le rôle à Rome plutôt qu'en Allemagne, puisqu'y convergent toutes les jeunes actrices en quête de travail dans la capitale du cinéma européen et des tournages en postsynchronisation où seul le physique compte[j]. Il choisit Karin Schubert, beauté blonde aux yeux bleus, au fort accent germanique et capable d'avoir l'air autoritaire[j]. Elle est alors cantonnée au cinéma d'exploitation italien[37]. Sur le tournage, les rapports avec le réalisateur sont houleux : il peine par exemple à la faire tourner en chemise de nuit[38],[ao],[note 8]. Il lui fait d'ailleurs des avances, qu'elle repousse[38]. À l'inverse, Yves Montand déclare apprécier sa partenaire : « J'aime beaucoup tourner avec elle. Je ne dis pas cela par solidarité avec une collègue, car Karin est vraiment jolie, merveilleuse, intelligente. Elle est même assez intelligente la naïveté de son personnage sans qu'on se sente mal à l'aise. Je lui prophétise une grande carrière d'actrice »[ap]. France Dimanche dévoile une supposée liaison entre Montand et sa partenaire allemande mais se voit plus tard condamner à verser 10 000 francs de dommages-intérêts à Simone Signoret et lui[ao]. Le rôle permet à Schubert d'acquérir une petite notoriété en France et d'apparaître l'année suivante dans deux productions internationales, Barbe-Bleue et L'Attentat, avant de se tourner plus tard vers le genre pornographique[37],[39],[ap].
- Jaime de Mora y Aragón
Franck et Jérôme Gavard-Perret, « Interview de Jean Pieuchot », sur Autour de Louis de Funès, (consulté le )
http://nimotozor99.free.fr/La-folie-des-grandeurs1971.htm
- Autres acteurs
-
Le roi d'Espagne est interprété par l'acteur argentin Alberto de Mendoza, ici dans Le Dernier des salauds (1969).
-
Venantino Venantini en 1966.
-
Salvatore Borgese dans Lo chiamavano Tresette… giocava sempre col morto (1973).
-
Leopoldo Trieste dans Séduite et Abandonnée (1964).
www.allocine.fr/film/fichefilm-9268/secrets-tournage/
https://sebastienplader.wordpress.com/2010/05/16/ruy-blas-de-victor-hugo-revisite-par-gerard-oury/
http://www.aveleyman.com/FilmCredit.aspx?FilmID=30943
Moyens, décors, costumes et préparations
modifierChristophe Carrière, « La Folie des grandeurs comme vous ne l'avez jamais vu », sur www.lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
Moyens
modifier- Budget important
« La Folie des grandeurs — Reportage », sur Allociné,
Ce troisième film Oury/Bourvil/de Funès est une « superproduction », dont le budget s'élève à 1,8 milliards d'anciens francs[40]. (, soit 3 millions d'euros = faux ?)
1500 costumes[40]
plus de 650 perruques et postiches[40]
plus gros budget de la carrière de Gérard Oury [pourtant ce serait plutôt Le Cerveau]
- Équipe technique
plus de 100 acteurs et techniciens
Membre de l'équipe et poste qu'il occupe | Films réalisés par Gérard Oury avant La Folie des grandeurs | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
La Main chaude (1960) |
La Menace (1960) |
Le crime ne paie pas (1962) |
Le Corniaud (1965) |
La Grande Vadrouille (1966) |
Le Cerveau (1969) | ||
Alain Poiré | Producteur | ||||||
Georges Wakhévitch | Décorateur | ||||||
Henri Decaë | Directeur de la photographie | ||||||
Alain Douarinou | Cadreur | ||||||
Albert Jurgenson | Monteur | ||||||
Antoine Bonfanti | Ingénieur du son | ||||||
Jean-Claude Sussfeld | Assistants réalisateur | ||||||
Serge Vallin | |||||||
Jean Pieuchot | Directeurs de production | ||||||
Robert Sussfeld | |||||||
Claude Carliez | Cascades / Effets spéciaux | ||||||
Pierre Durin | |||||||
François Nadal | |||||||
Wladimir Ivanov | Directeur photo (de la 2de équipe) |
Jacques Besnard (réalisateur) 2de équipe
Jacques Fonteray aurait du également faire partie de Le Crocodile
|-
| Rémy Julienne
(pas dans La Folie)
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||
||
||
|| X
|| X
- Caméra
- https://www.flickr.com/photos/frederic-michel-chevalier/2443224837/in/photolist-6gib5U-5TaWX5-cAswZb-cAswSW-cyNqNJ-cAsx51-cyNr19-cyNqUm-fg7u43-5ahEmk-5amW8b-5ahEhR-5amVWJ-5amW4J-5amVM5-5PNqbE-5ahEwk-5amVZQ-5amVRy-f1sXhS-e9krAj-7Jikn6-7Jn8JQ-7Jnepy-7JicJV-dapN1u-7M6Mv2-zPgvLm-8YBMck-8WmgRH-5hbpYd-5h74UD-5h74Y2-CFgzn-dbU4Wx-4HUaCa-fLnXPF-5h74PP-5hbqoN-5h74fx-5h74HK-5h74t2
- https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Debbie_Reynolds_Auction_-_Worrall_gear_head_and_%22Sputnik%22_camera_dolly-tripod_with_Mitchell_BNCR_35mm_motion_picture_camera_circa_1960.jpg
- Animaux
Brutus, le chien du roi, qui mord la main de la duègne, est un chien de Saint-Hubert. Quatre dogues allemands, un perroquet parlant trois langues, douze dromadaires, des flamants roses, un âne et cinquante chevaux.
Les flamands roses meurent de déshydration (dans "Folle heure des grandis" ou "Souvenirs de tournage" de Jean Pieuchot dans le Blu ray)
Décors et costumes, inspirés par Vélasquez
modifier- Décors
Pour obtenir l'autorisation de tourner dans plusieurs châteaux et palais nationaux espagnols, d'habitude fermés aux caméras, Gérard Oury rencontre le prince Juan Carlos de Bourbon, qui deviendra le roi d'Espagne Juan Carlos Ier à la mort de Franco[41],[q]. Le rendez-vous est arrangé par Maître Pierre Sciclounoff, avocat de la famille royale espagnole, qui organise un dîner à Genève[41]. À la fin du repas, Gérard Oury raconte au prince son film, en évitant de lui mentionner que Charles II, son lointain arrière-grand-oncle, est fait cocu[41]. Juan Carlos accepte et indique au réalisateur qu'il n'aura qu'à téléphoner en temps voulu au palais de la Zarzuela, la résidence royale madrilène, pour pouvoir tourner où il désire[41],[note 9].
La création des décors est confiée à Georges Wakhévitch,, et celle des costumes à Jacques Fonteray,,
Tous deux sont considérés comme
- Décors construits
La création des décors est confiée à Georges Wakhévitch, qui était à la fois costumier et décorateur du troisième film de Gérard Oury en 1962. Il est également le décorateur du film Oscar en 1967 de la pièce de théâtre en 1971.
Emmanuel Carrère, François Ramasse et Yann Tobin, « Entretien avec Georges Wakhévitch », Positif, nos 254–255, , p. 138 (présentation en ligne).
Le décorateur conçoit des décors pour les studios Roma à Madrid[b 12] et les studios Franstudio de Saint-Maurice en région parisienne. Le décor intérieur et extérieur de l'auberge de la Cabeza Negra est construit sur le plateau A des studios Roma[b 13].
Divers aléas lors du tournage contraindront Wakhévitch à ériger en studios des décors supplémentaires non prévus[1].
De plus, Georges Wakhévitch est chargé de construire le carrosse de don Salluste, d'époque « Grand Siècle », qui doit être truqué. Les plans d'un carrosse du XVIIe siècle sont reconstitués grâce à l'aide d'un directeur de musée puis un charron, découvert près de Rambouillet, participe à la construction du véhicule.
-
La bibliothèque de l'Escurial, que Georges Wakhévitch a du reconstruire à échelle très réduite en studios.
-
La salle du trône.
-
L'une des fenêtres du palais de Philippe II dans l'Escurial, reproduites dans le décor de Georges Wakhévitch.
- Costumes
« Beaucoup se souviennent de l'« inénarrable » strip-tease de Sapritch. Pour la déshabiller, il fallait d'abord l'habiller et que son « effeuillage » ne soit pas indécent. Elle se sent belle et follement amoureuse de Montand. Elle se rend à l'auberge où elle croit au rendez-vous galant qu'il lui a fixé, alors qu'il s'agit d'un piège diabolique. Et le quiproquo s'ensuit. J'ai pris beaucoup de plaisir à tourner ces scènes. »
— Gérard Oury[b 14]
« Bourvil décédé, nous réécrivons le rôle pour Montand. Fonteray l'habille, en valet d'abord, en Seigneur, en Grand d'Espagne ensuite. Yves trouve ses costumes si beaux qu'il les porte chez lui, à la ville, pour s'y habituer. »
— Gérard Oury[b 14]
Jacques Fonteray, Costumes pour le cinéma : carnets de dessins, éditions Volets Verts, , 91 p. (ISBN 2910090124, lire en ligne)
La création des costumes est confiée à Jacques Fonteray, l'un des plus talentueux costumiers du cinéma français, qui travaillera à nouveau avec Oury pour Le Crocodile, Le Coup du parapluie, L'As des as et Lévy et Goliath.
Gérard Oury fait aussi appel à Jean Barthet, modiste parisien de renom, pour confectionner les chapeaux et couvre-chefs du film, dont ceux de la reine et sa suite[note 10].
crée environ 400 chapeaux[42]
et travaille avec collaboration avec Jacques Fonteray, notamment pour la fabrication du grand chapeau à pompons verts de Don Salluste[43].
« [Le chapeau de Louis de Funès] devait être démesuré parce que le personnage voulait se faire bien voir des Grands d'Espagne. Et en même temps, il fallait le faire paraître plus petit qu'il n’était grâce à son costume. »
D'après le réalisateur, Yves Montand « trouve ses costumes si beaux qu'il les porte chez lui, à la ville, pour s'y habituer[b 14] ».
http://www.coutaubegarie.com/html/fiche.jsp?id=6845444&np=&lng=&npp=150&ordre=&aff=&r=
velours jardinière
« le corps de la robe et la jupe agrémentés de galons dorés, cabochons de verre coloré et pendeloques de perles ; col et poignets en dentelle. »
Mise en vente pour 500 à 600 € lors d'une vente aux enchères en mars 2017, la robe part pour 1 770 €.
- Inspiration de Velázquez et autres
- « Programme auditorium - Exposition Vélasquez du 25 mars au 13 juillet 2015 » [PDF], sur www.grandpalais.fr, Grand Palais, .
- « La Folie des grandeurs », Les rencontres du mercredi, sur www.grandpalais.fr, Grand Palais, .
- Annabelle Gasquez, « La Folie des grandeurs : projection gratuite ce mercredi à l'auditorium », sur www.grandpalais.fr, Grand Palais, .
- Guillaume Kientz (dir.), Velázquez. Catalogue de l'exposition au Grand-Palais du 25 mars au 13 juillet 2015, Paris, Musée du Louvre éditions/Réunion des musées nationaux, (ISBN 978-2-7118-6221-4)
- Guillaume Kientz, « Interview de Danièle Thompson à propos de La Folie Des Grandeurs », SoundCloud Rmngrandpalais, 27 mai 2015[10].
Pour représenter l'Espagne du XVIIe siècle, les décors des palais, les costumes et l'ambiance de la cour, les costumiers et décorateurs s'inspirent des œuvres des peintres du Siglo de Oro, notamment celles de Diego Vélasquez, peintre de cour sous Philippe IV[10]. Gérard Oury déclara d'ailleurs à propos du film : « C'est Feydeau chez Vélasquez (ref) ». Le bureau de production est rempli de cartes postales et d'affiches représentant les tableaux d'époque[10]. Les décorateurs placent de nombreuses reproductions de peintures d'époque dans leurs décors[10]. Ainsi, Guillaume Kientz, spécialiste de la peinture espagnole, a notamment repéré une Adoration des mages de Gérard David et La Vierge rendant visite à Élisabeth de Jan Lievens sur les murs de l'appartement de Salluste[10],[note 11]. Pour Danièle Thompson, cette pratique ... [10].
extravagances : robes à Paniers
vert les ridicules pompons vert qu'arbore Don Salluste ainsi que sa suite chevaux et même lettre anonyme envoyée au roi
Des coiffures sophistiquées avec postiches sont élaborées pour ... sur l'exemple des peintures de...
- Guzman
Le portrait équestre de Gaspar de Guzmán peint par Vélasquez, Gaspar de Guzmán, comte-duc d'Olivares, à cheval (1638), sert d'inspiration à Jacques Fonteray pour réaliser l'armure portée par Blaze lorsqu'il se fait passer pour « don Cesar » (autre ref),[10].
- Portrait reine
Le portrait de la reine Marie-Anne de Neubourg présent dans la chambre de Salluste détourne le portrait La Reine Marianne d'Autriche de Vélasquez en remplaçant le visage de Marie-Anne d'Autriche par celui de Karin Schubert[10].
- Infante
La robe portée par la reine lors de la cérémonie qui vire à l'attentat est inspirée de celle du tableau L'Infante Marguerite en bleu de Vélasquez[44].
Les nombreuses petites filles auditionnées pour le rôle de l'infante d'Espagne — que don Salluste désire épouser pour accéder au trône mais traite de « mocheté » — devaient d'ailleurs ressembler au mieux à l'infante Marguerite-Thérèse d'Autriche telle qu'elle représentée dans L'Infante Marguerite en bleu de Vélasquez[10]. Le costume de l'infante dans le film est proche du tableau L'Infante Marie Marguerite du musée du Louvre, notamment avec son nœud dans ses cheveux[10],[45],[44].
- del Mazo
La robe noire de la duègne a pour modèle celle de la toile Doña Antonia de Ipeñarrieta y Galdós et son fils don Luis de Vélasquez[46]. Celle qu'elle porte de la partie de colin-maillard, où elle finit dans un bassin, rappelle un Portrait de femme de la cour d'Espagne réalisé par Juan Bautista Martínez del Mazo, gendre et assistant de Vélasquez[44]. La coiffure de doña Juana lors de la nuit à l'auberge s'inspire de celle de la duchesse de Híjar dans son portrait réalisé par Del Mazo[10].
La robe de dame de la cour de don Salluste est inspiré d'un Portrait de femme de Vélasquez conservé à la Gemäldegalerie, à Berlin[46],[44]..
-
La Reine Marianne d'Autriche, Diego Vélasquez, 1652-1653, musée du Prado.
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Portrait de femme de la cour d'Espagne, Del Mazo, 1655, musée du Louvre.
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L'Infante Marguerite en bleu, Diego Vélasquez, 1659, musée d'Histoire de l'art de Vienne.
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Doña Antonia de Ipeñarrieta y Galdós et son fils don Luis, Diego Vélasquez, vers 1632, musée du Prado.
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L'Infante Marie Marguerite, Diego Vélasquez, 1653, musée du Louvre.
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Portrait de femme, Diego Vélasquez, 1633, Gemäldegalerie.
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Duchesse de Híjar, Del Mazo, 1660, Académie royale des beaux-arts Saint-Ferdinand.
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L'Adoration des mages, Gérard David, 1515, National Gallery.
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La Vierge rendant visite à Élisabeth, Jan Lievens, 1638-1640, musée du Louvre.
Préparations
modifierAncien acteur arrivé tardivement dans la réalisation, Gérard Oury compense son manque de connaissances en élaborant très précisément son découpage technique avec les responsables des images durant les mois de préparation, plutôt que de concevoir ses plans au moment du tournage[3].
Pour sa fameuse scène de strip-tease, Alice Sapritch prend des cours au Crazy Horse[47]. Le directeur Alain Bernardin a mis son cabaret à disposition pour l'entraînement de l'actrice, qui est confiée à la danseuse Sophia Palladium. Dans son autobiographie, Oury raconte l'une de ses séances d'entraînement à laquelle il a assisté en cachette :
« Un petit coup de cul à droite, un autre à gauche, un troisième en arrière… Et une et deux et trois... Les reins cambrés, les seins en l'air, s'il vous plaît. Et souriez, Alice, n'ayez pas l’air de souffrir ! » Sapritch est formidable. Caché par les pieds des chaises posées sur les tables, je me tords dans mon coin. Elle ne m'a pas vu entrer dans la salle en longueur du Crazy Horse Saloon. (...) « Bravo ! » Je me lève et applaudis : « Tu étais là, chéri chéri ? » Elle s’éponge. « Tu m'en fais faire des choses ! soupire-t-elle, il faut vraiment que ce soit toi ! » Je demande : « Tu ne veux pas recommencer, juste pour moi, je ne suis arrivé qu’à la fin ? » Alice se rhabille pour se redéshabiller. Cette fois, Sophia Palladium n'interrompt pas son élève, même pour améliorer le petit coup de cul vers l'arrière dont elle ne paraît pas complètement satisfaite. Pour le reste, sourires enjôleurs, mines lascives, Alice parvient même à faire glisser son jupon en tortillant de la croupe. Elle le ramasse du pied, me le lance à la figure. Je le rattrape. Même jeu sexy avec sa culotte à trous-trous. »
— Gérard Oury, Mémoires d'éléphant, 1988[aq]
Des années plus tard, Alice Sapritch, dans son autobiographie démentira pourtant avoir pris des cours de strip-tease et
Yves Montand prend trois mois de cours de flamenco pour sa scène de sérénade nocturne[3],[47]
Tournage
modifierUtilisateur:Groupir !/La Folie des grandeurs/Tournage
Relations entre Louis de Funès et Yves Montand
modifierhttp://www.cinecomedies.com/dossiers/la-folie-des-grandeurs-il-est-lor/
sans retrouver la même complicité qu'avec Bourvil
« Ce n'est pas sans appréhension que le premier jour de tournage de La Folie des grandeurs, à Almeria en Espagne, je prononçai les mots fatidiques : « Moteur… Partez ! » Et ce fut le bonheur, pas de chausse-trappe, de tapis tirés sous les pieds entre les deux superstars, mais une entente cordiale et un semblant d'amitié, vrai ou faux. Afin d'éviter tout conflit, nous avions eu soin, Danièle Thompson et moi, d'équilibrer les rôles à égalité »
— Gérard Oury, Ma grande vadrouille, 2001.
https://bibliobs.nouvelobs.com/de-l-ecrit-a-l-ecran/20130125.OBS6745/louis-de-funes-c-est-chic.html :
« Montand était obnubilé par une rhétorique socialo-communiste hermétique au commun des mortels; "Le pire, c'est qu'il est sincère, il y croit à ses histoires, disait mon père. C'est vraiment casse-bonbons." Montand semblait programmé par un algorithme. Au dîner, il avalait trois feuilles de salade puis se levait d'un bond et courait vers sa chambre en marmonnant: "Il faut que je téléphone à Simone ! Il faut que je téléphone à Simone !" »
— Patrick de Funès
Claude Carliez
modifier- Carliez 2016, p. 111
les acteurs sont "contraints" d'effectuer diverses scènes difficiles , dont certaines sont destinées à des gags visuels burlesques
- Paris
décor de l'appartement de Salluste, de la salle du trône (source : reportages télé)
une « séquence difficile » d'après Claude Carliez
Exaspéré par le flamenco nocturne de Blaze au dessus de sa chambre, don Salluste empile des meubles pour venir taper au plafond avec une hallebarde. Lorsque l'arme transperce le plafond, le valet en profite pour tirer dessus et ainsi suspendre son maître à cinq mètres du sol. Marcel Gallon, doublure de Louis de Funès, effectue les plans larges. L'acteur a insisté pour faire des plans plus rapprochés.
moteur sur la hampe de la hallebarde
- Almeria
Claude Carliez salue Louis de Funès
« un animal particulièrement tape-cul »
- Carliez 2016, p. 174–175. Yves Montand
- Pedraza
, celle ou il court après le carrosse de don Salluste et saute sur l'essieu arrière,
À propos de l'une des séquences tournées à Pedraza, Yves Montand a écrit :
« Physiquement, tu peux être vraisemblable en tant que valet, avoir une certaine justesse de corps, comme j'ai la prétention de l'avoir encore aujourd'hui, mais tu te rends compte que tu ne bouges plus comme tu crois. Tu ne bouges plus à cinquante ans comme à trente-cinq, je m'en suis rendu compte tout de suite. Quand on a tourné la scène du début du film où je dis : « Vous savez, c'est un carrosse qui est un peu bancal, il risque de perdre beaucoup de choses », pour faire comprendre que j'ai scié le fond du carrosse et que l'argent va tomber. Le carrosse part et je le rattrape en courant, et c'est là qu'on s'aperçoit que le personnage ne court pas, que je ne cours pas en fonction de la silhouette, qui est relativement jeune. Le personnage devait, aurait du « voler » et là je suis lourdaud. Tu t'en aperçois en regardant le film que tu ne donnes pas du tout l'impression que tu voulais. »
— Yves Montand, Montand raconte Montand[48].
Reconnaissant une certaine modestie de l'acteur, Claude Carliez reconnaît au contraire qu'il avait « un sens inné des déplacements, de l'équilibre, de la volte » et qu'il était « performant pour toutes les scènes d'action voulues par Gérard Oury : il avait la bonne résistance respiratoire et la souplesse nécessaire »[48].
La musique de Michel Polnareff
modifier[49],[50],(ref BO soundcloud).
https://soundcloud.com/lou-e-de-finesse/bande-originale-la-folie-des-grandeursmp3
Eudeline, Derriere les lunettes : https://books.google.fr/books?id=-IHAclOoHUYC&pg=PA47&dq=yves+montand+la+folie+des+grandeurs&hl=fr&sa=X&redir_esc=y#v=onepage&q=la%20folie%20des%20grandeurs&f=false
http://www.ultramagnetique.com/polnareff-de-funes-victor-hugo/
Post-production
modifierLe montage est réalisé par Albert Jurgenson, considéré comme l'un des plus grands monteurs de l'époque.
« Parfois, j'ai plus de plaisir dans un film d'Oury que dans un film de Resnais (…) Dans Mélo, par exemple, qui est un film que j'aime beaucoup en tant que spectateur, j'ai eu très peu de liberté d'invention, puisqu'il était tourné en plans-séquences. Je peux dire que j'ai eu plus de plaisir à le monter qu'à monter, disons, La Folie des grandeurs. »
— Albert Jurgenson, 1990[b 15],[b 16].
Lors du montage, Gérard Oury constate qu'il a tourné plus de deux heures de film et que de nombreuses coupes sont à envisager, pour maintenir le film à une durée plus « raisonnable »[c 1]. Plusieurs scènes sont donc coupées et le montage final du film dure ainsi 108 minutes, soit environ 1 h 48. Ainsi, l'acteur Clément Michu, incarnant le valet bègue de Salluste, n'apparaît finalement que lors d'une courte et unique scène (lorsque son personnage annonce l'arrivée de la reine chez le ministre), à son grand regret. L'une des scènes supprimées était une scène de nuit dans laquelle son personnage surprenait son ancien maître et Blaze dans une pièce du palais[c 1].
Pendant le tournage, tous les acteurs étrangers jouait dans leurs langues respectives : Alberto de Mendoza, Jaime de Mora y Aragón, Antonio Pica et Ángel Álvarez parlaient en espagnol, Gabriele Tinti, Venantino Venantini, Salvatore Borgese et Leopoldo Trieste en italien. Ainsi, lors de certaines scènes, les personnages dialoguent entre eux mais dans des langues différentes. On peut le voir dans un reportage tourné par aux studios de Saint-Maurice : lors du tournage de la scène où Blaze se voit attribuer la Toison d'or de Salluste révoqué, Alberto de Mendoza dit sa réplique en espagnol « Yo espero que tu seras màs digno que tu tío » et Yves Montand lui répond en français « Oui, sire ». Ces acteurs étrangers sont ensuite tous doublés lors de la postproduction par des acteurs français. En revanche, l'actrice allemande Karin Schubert parle dans sa langue d'origine mais aussi en français avec un fort accent et n'est pas doublée.
La mise en place des textes du générique est réalisée par Jean Fouchet de la société Eurocitel. La police d'écriture du titre et des textes est Century Schoolbook (en). (http://an nyas.com/screenshots/updates/folie-des-grandeurs-1971-louis-de-funes/)
LA FOLIE DES GRANDEURS
Accueil
modifierPromotion
modifierLouis de Funès tient à ne pas sortir le film en septembre (https://www.bfmtv.com/people/louis-de-funes-a-la-cinematheque-une-exposition-pour-toute-la-famille_AN-202007140090.html)
Alain Poiré confie la promotion du film au publicitaire Georges Cravenne.
http://affiches.ericbad.net/archives/2014/09/06/la-folie-des-grandeurs-3
Gérard Oury, Yves Montand, Louis de Funès, Alice Sapritch et Michel Polnareff participent à la promotion du film en France.
Le film fait la une du no 886 du magazine Jours de France, paru le , qui lui consacre un dossier de quatre pages illustré, écrit par François Duvivier (http://presse.defunes.free.fr/presse/javier/folie/index.htm)
l'émission Inter Actualités Magazine d'Yves Mourousi
Dossier de presse :
- http://www.ebay.fr/itm/DP-synopsis-LA-FOLIE-DES-GRANDEURS-Louis-DE-FUNES-Yves-MONTAND-G-OURY-1971-/121835548119?hash=item1c5df6edd7:g:SfMAAOSwbdpWZv95
- http://presse.defunes.free.fr/synop/t-connus/folie/index.htm
Promotion en Belgique : Gérard Oury, Yves Montand et Louis de Funès participent à l'émission de Sélim Sasson, Le petit carrousel illustré, diffusée le .
http://www.sonuma.com/archive/la-folie-des-grandeurs
La première de La Folie des grandeurs a lieu le au Gaumont Ambassade, cinq ans jour pour jour après celle de La Grande Vadrouille dans ce même cinéma, qu'Oury appelle dorénavant son « cinéma fétiche »[51].
Critiques
modifierTout est à refaire : https://www.cinematheque.fr/article/1536.html le résumé de la Cinémathèque
http://www.critikat.com/actualite-cine/critique/la-folie-des-grandeurs.html
PUBLIÉ
https://www.nytimes.com/1975/11/27/archives/de-funes-in-delusions-keeps-the-gags-rolling.html
Box-office
modifierLa Folie des grandeurs#Box-office / Box-office France 1971
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Avare_(film,_1980)#Un_box-office_d%C3%A9cevant
Renaud Soyer, « La Folie des grandeurs », Box office Louis de Funès, sur Box Office Story, [52].
« Box-office France 1971 (entrées du 1er au 31 décembre 1971) », sur www.top-france.fr : 13e, 1 521 709, entrées du 1er au 31 décembre 1971
« Box-office France 1972 (entrées du 1er au 31 décembre 1972) », sur www.top-france.fr : 5e, 3 202 537, entrées du 1er au 31 décembre 1972 (cumul : 4 724 246)
« Box-Office 4 ans - Films 1971 », sur Les archives du box-office, : 217 868 (1973) / 100 915 (1974) / 5 043 029 (sur 4 ans)
- Concurrence
La Folie des grandeurs sort le , à l'approche des fêtes de fin d'année qui permettent d'attirer un public familial[ar]. Le film bénéficie d'une bonne combinaison de onze salles à Paris et sur la périphérie parisienne — soit 8 300 places par séance — pour la semaine de sa sortie, ainsi que près de 110 salles dans le reste du pays en première et deuxième semaines[ar]. En cette période propice aux films « grand public », La Folie des grandeurs doit se retrouver face à d'importants concurrents, le principal étant Les Aristochats, dernier dessin animé des studios Disney, prévu pour le même jour, puis la semaine suivante Les Bidasses en folie avec les Charlots, nouvelles vedettes comiques, Les diamants sont éternels, annoncé comme le dernier « James Bond » avec Sean Connery, et le dessin animé Lucky Luke adapté de la populaire bande dessinée[52],[as]. Louis de Funès se fait d'ailleurs concurrence lui-même, ayant enregistré un livre-disque sur Les Aristochats, à la demande de son ami Maurice Chevalier.
Le film de Gérard Oury ne prend pas la première place des box-offices parisien[52] et national. Sorti dans une combinaison similaire de douze salles à Paris, Les Aristochats est 1er avec 154 971 entrées, tandis que La Folie des grandeurs est 2e avec 117 998 entrées[ar], ce qui est cependant une bonne première semaine[52]. De plus, le film français a de meilleurs taux de remplissage des salles que le dessin animé américain, avec 64,3 % au Gaumont Ambassade ou encore 61,6 % au C2L à Versailles[ar]. Au niveau national, le film est 3e du classement hebdomadaire, avec 120 939 entrées, derrière Les Aristochats et Le Casse avec Jean-Paul Belmondo[53].
La deuxième semaine, La Folie des grandeurs est 4e du box-office parisien avec 103 595 entrées dans treize salles, derrière Les Aristochats (148 470 entrées), Les diamants sont éternels et Les Bidasses en folie[as], et 2e du box-office national avec 340 564 entrées[54]. La troisième semaine, celle de Noël qui draine le public familial dans les salles, le film est 3e du box-office parisien avec 134 254, arrivant après Les Aristochats — qui, avec 255 604 entrées, bat le record du plus grand nombre d'entrées en une semaine à Paris — et Les Bidasses en folie[as]. Pour le classement du box-office national, la dernière semaine de 1971 est élargie, et s'étend du 22 au : La Folie des grandeurs enregistre durant ces dix jours 1 060 206 entrées et Les Aristochats 1 417 382 entrées[55]. Au , le film cumule 1 521 709 entrées en France depuis sa sortie, et figure à la 13e place des films ayant attiré le plus de spectateurs durant l'année 1971, en seulement trois semaines[56]. À Paris, sur ses quatre premières semaines, le film totalise 476 603 entrées, contre 753 869 entrées pour Les Aristochats[as].
La Folie des grandeurs tient la première place du box-office national durant deux semaines, avec 333 714 entrées en cinquième semaine (celle écourtée du 1 au )[57] et 351 804 entrées en sixième semaine[58], avant d'être délogé par Les Bidasses en folie. Grâce un bon bouche à oreille, le film se maintient dix-sept fois dans les dix premiers succès de chaque semaine[52]. Le film quitte le top 30 hebdomadaire national le , après vingt-et-une semaines, avec 4 133 260 entrées cumulées[59]. À Paris, la présence du film dans les salles d'exclusivité dure seize semaines, où le film comptabilise 917 949 entrées[as]. C'est durant l'année 1972 que le film engrange la majorité de ses entrées[52].
Alors qu'aucun film de Louis de Funès ne sort en 1972[52], La Folie des grandeurs enregistre 3 202 537 entrées de plus durant cette année, s'établissant comme le 5e film ayant attiré le plus de spectateurs au cours de l'année 1972, derrière Les Bidasses en folie (décembre 1971), Les Fous du stade (septembre 1972), Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (mai 1972), et Les Aristochats (décembre 1971) ; le film cumule, au , 4 724 246 entrées[60]. Le film engrange ensuite 217 868 entrées en 1973 et 100 915 en 1974, cumulant ainsi 5 043 029 entrées pour ses quatre premières années d'exploitation[61].
entrées
entrées entrées
Les Bidasses en folie avec les Charlots
fin d'exploitation
Le biographe Bertrand Dicale commente qu'il s'agit d'un « grand beau succès, mais rien encore d'historique »[as].
Le film totalise 1 380 876 entrées sur l'ensemble des cinémas de Paris et sa banlieue[62].
- Evolution à Paris
http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.boxofficestars.com%2Farticle-5800111.html
PARIS : Ambassade, Berlitz, Bosquet, Images, Luxembourg 2, Montparnasse et Pathé-Orléans (soit 7 salles), pour un total de 100 668 entrées
Périphérie : Artel (Nogent-sur-Marne), Belle-Épine (Thiais), C2L (Versailles), Tricycle (Asnières) (soit 4 salles), pour un total de 17 330 entrées
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» manquant. Renaud Soyer, « Box-office Paris du », Box-office Paris hebdomadaire 1971, sur Box Office Story.
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» manquant. Renaud Soyer, « Box-office Paris du », Box-office Paris hebdomadaire 1972, sur Box Office Story.
- Evolution nationale
Louis de Funès se fait concurrence lui-même, ayant enregistré un livre-disque sur Les Aristochats, à la demande de son ami Maurice Chevalier.
http://www.boxofficestory.com/paris-1971-c23254529/46
La Folie des grandeurs
Le film se classe à la 4ème place des films sortis en 1971 en France avec près de 5.6 millions d'entrées.
- Bilan pour le film
Bénéficiant d'un large circuit de distribution et d'une campagne de promotion massive, le film atteint les
4e au box-office de cette année-là avec 5 563 160 entrées après Les Aristochats, Les Bidasses en folie et Mourir d'aimer.
Les Aristochats et Les Bidasses en folie : sortis en décembre 1971
Mourir d'aimer : sorti en début d'année
+ en banlieue parisienne 1 380 876 entrées[63]
http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.boxofficestars.com%2Farticle-5800111.html
Le 3e plus gros succès de l'année 1971 est Mourir d'aimer, un drame avec Annie Girardot qui fait polémique
Les Aristochats, Les Bidasses en folie et Mourir d'aimer mais devant Le Casse, Les Mariés de l'an II ou encore Lucky Luke
- Bilan pour les acteurs et autres
Pour Louis de Funès, le film est, à l'époque, son 7e plus gros succès de en nombre d'entrées, derrière
box-office de Louis de Funès en France
Sources : Filmographie de Louis de Funès pour le nombre d'entrées de chaque film et jpbox-office.com, Bilan annuel pour le no 1 du box-office annuel.</ref>
Gaumont déçu[3] + devildead
Pour la Gaumont, les glorieux résultats de La Folie des grandeurs
après les échecs retentissants de Clérambard en 1969 et Boulevard du rhum en 1971, deux films à gros budget également produits par Alain Poiré.
Pour Louis de Funès, l'énorme réussite commerciale de La Folie des grandeurs arrive après le succès modéré de Jo (2 466 966 entrées), qui contrastait sévèrement avec ses résultats habituels au box-office français[64]. Ce triomphe clôture une courte période de « creux » dans la carrière de l'acteur, au cours de laquelle le réalisateur Serge Korber tenta de moderniser son image, sans réussir, et durant laquelle il a essuyé les semi-échecs consécutifs de L'Homme orchestre, Sur un arbre perché et Jo, qui semblaient sonner la fin de « l'empereur du box office français ». Dès lors, il explique ne plus vouloir travailler qu'avec Gérard Oury au cinéma[as].
La popularité du film confirme la capacité d'Yves Montand à alterner les genres avec succès, que ce soit des drames, polars, des comédies ou des films politiques tels ceux de Costa-Gavras. Cette aisance avec laquelle il passe d'un genre à un autre permettra à Montand d'aligner les succès tout au long des années 1970[52]. Par ailleurs, La Folie des grandeurs demeure durant quinze ans en tête du box-office de l'acteur, jusqu'à la sortie du dyptique Jean de Florette / Manon des sources[S 1]. Un tel score semble également promettre une belle carrière à Alice Sapritch dans le cinéma comique français[52].
Prototype box-office France-Paris
modifierSemaine | France | Paris et banlieue | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Rang | Entrées | Cumul | Salles | no 1 du box-office hebdo. |
Rang | Entrées | Cumul | no 1 du box-office hebdo. | |||
1 | au | 3e | 120 939 | 120 939 entrées | Les Aristochats [2] | 2e | 117 998[65] | 117 998 | Les Aristochats | ||
2 | au | 2e | 340 564 | entrées | Les Aristochats [3] | 4e | 103 595[66] | Les Aristochats | |||
3 | au | e | entrées | 3e | 134 254[67] | Les Aristochats | |||||
4 | au | e | entrées | 3e | 120 945[68] | Les Aristochats |
Sorties à l'étranger
modifierbande-annonce américaine : https://www.youtube.com/watch?v=Dorv9VMPIuQ (sur commons comme commons:File:Goldfinger (1964), trailer.webm ?)
En Suède, le film engrange couronnes de bénéfices, soit francs de l'époque.
En Pologne, l'affiche se démarque totalement de celle des autres pays : dessinée par Jerzy Flisak (pl), elle http://www.polishposter.com/Merchant2/merchant.mvc?Screen=PROD&Product_Code=1951
Le tableau suivant liste sur les différents pays ayant exploité le film, avec la date de sortie, le titre du film dans ces pays-là et, si possible, le nombres d'entrées qu'il y a réalisé et s'il a été doublé ou non :
Pays | Titre | Sortie | Doublage dans la langue du pays |
Version française seulement avec des sous-titres |
---|---|---|---|---|
Pays co-producteurs | ||||
Italie | La mania di grandezza | |||
Allemagne de l'Ouest | Die dummen Streiche der Reichen | |||
Espagne | Delirios de grandeza | |||
Autres pays | ||||
Danemark | To skøre sjæle | |||
Suède | Det stora skrattet | |||
Pologne | Mania wielkości | |||
Portugal | A Mania das Grandezas | |||
Finlande | Vietävän veijarit ! | |||
Hongrie | ||||
Japon | ||||
Turquie | Büyük soytari | |||
États-Unis (à New York uniquement) | Delusions of Grandeur | |||
Grèce | O vasilias tis trellas | |||
Hong Kong | ||||
Slovénie | Dvorne spletke | |||
Union soviétique | Мания величия |
Le film aurait interdit de diffusion en URSS à la suite de propos d'Yves Montand concernant l'invasion de la Tchécoslovaquie par l'armée rouge en 1968.
Sources : ,
Postérité
modifier(Pour l'équipe)
modifierun autre projet entre Montand et de Funès (et Oury ?) : La Nouvelle-Orléans, vers 1973, l'un étant pianiste de jazz et l'autre chanteur[69],[70]. Un projet perdu au milieu des emplois du temps incompatibles et de la nécessité d'un lourd budget[70]
Marcel Jullian, lassé des très longues séances d'écriture qu'il juge ...,
Le projet naît dans l'esprit de Gérard Oury en janvier-février 1974 en réaction aux critiques dont il est victime après la sortie de Rabbi Jacob[GG 1]. En effet, parmi les rares critiques négatives se trouvent celles des Cahiers du cinéma qui sont dans une période très politique. Leur critique est violente aussi bien pour le film que pour son réalisateur. C'est cette critique « gauchiste » qu'Oury va exploiter en partie pour le scénario du Crocodile[GG 1]. Il imagine alors s'inspirer du régime totalitaire de Jean-Claude Duvalier en Haïti.
En 2002, Gérard Oury, Danièle Thompson, Marcel Jullian et Jean-Claude Sussfeld participent à un documentaire consacré au film, intitulé La Folle Heure des grandis (le titre est une contrepèterie du titre du film), réalisé par Stéphane Lerouge et Thibault Carterot et présent sur chaque édition vidéo du film.
http://www.cineressources.net/ressource.php?collection=VIDEOS&pk=15046
(Pour le film)
modifierLe film, à l'instar de de nombreux films de Louis de Funès, est devenu un « film culte ».
Devenu un « film culte » avec les années, comme beaucoup d'autres de Louis de Funès et d'Yves Montand, La Folie des grandeurs demeure célèbre pour ses répliques cultes et des scènes comme le réveil avec les rimes en « or » ou encore le strip-tease d'Alice Sapritch.
Plusieurs scènes sont restées célèbres, comme lorsque Blaze réveille Don Salluste avec des rimes en « or » ou lorsqu'il lui nettoie des oreilles[71],[72],[73], ou encore le strip-tease réalisé par Alice Sapritch.
célébrité de la scène de l'or https://www.youtube.com/watch?v=xZw7pqxcpB8
En , lors de la première exposition consacrée à Diego Vélasquez en France, au Grand Palais, La Folie des grandeurs est projeté. Danièle Thompson assiste à l’événement et témoigne de l'inspiration de Vélasquez sur les décors et costumes du film lors d'un interview. D'ailleurs, elle remarque avec amusement la ressemblance troublante entre Alice Sapritch et la nonne représentée par Vélasquez dans le tableau La Vénérable Mère Jerónima de la Fuente (1620)[10].
« Programme auditorium - Exposition Vélasquez du 25 mars au 13 juillet 2015 » [PDF], sur www.grandpalais.fr, Grand Palais, .
« La Folie des grandeurs », Les rencontres du mercredi, sur www.grandpalais.fr, Grand Palais, .
Annabelle Gasquez, « La Folie des grandeurs : projection gratuite ce mercredi à l'auditorium », sur www.grandpalais.fr, Grand Palais, .
Guillaume Kientz (dir.), Velázquez. Catalogue de l'exposition au Grand-Palais du 25 mars au 13 juillet 2015, Paris, Musée du Louvre éditions/Réunion des musées nationaux, (ISBN 978-2-7118-6221-4)
Guillaume Kientz, « Interview de Danièle Thompson à propos de La Folie Des Grandeurs », SoundCloud Rmngrandpalais, 27 mai 2015.
Dans la sixième saison de Kaamelott, le personnage de sénateur romain interprété par Patrick Chesnais se nomme Lucius Silius Sallustius en référence à don Salluste, Alexandre Astier étant un grand admirateur de Louis de Funès, auquel il également a dédié sa série[74].
Lors d'un débat sur l'avenir du cinéma français au Sénat en 2019, un sénateur interpelle le ministre de la Culture en faisant référence au film. (http://www.senat.fr/seances/s201905/s20190528/s20190528001.html)
titres :
Patrick de Funès, La Folie de la grandeur
Analyse
modifieravarice : https://www.youtube.com/watch?v=JKbW88ZHlpI
Le goût du personnage de Louis de Funès pour les titres et décorations s'était déjà vu dans son rapport à la Légion d'honneur dans Fantomas se déchaîne, Le grand restaurant et Hibernatus, et aux grades militaires dans Le Gendarme de Saint-Tropez
Analyse critique
modifierJean-Michel Frodon, L'Âge moderne du cinéma français : de la Nouvelle Vague à nos jours, Flammarion, , 920 p. (ISBN 208067112X, lire en ligne), p. 299-300.
- « de piètres pantalonnades »
- le rôle dessert Montand : il semble avoir été réécrit « pour Belmondo plutôt que pour Montand, tant celui-ci, raide et empourpré, s’épuise dans les cabrioles d’un film qui tente de joindre l'action à la comédie »
- Le Corniaud a lancé le principe des superproductions comiques dans le cinéma français (pages plus tôt sur de Funès)
Genre et éléments comiques
modifierLa Folie des grandeurs s'inscrit dans le genre de la comédie d'aventure qui allie « décors spectaculaires, distribution prestigieuse et sarabande de gags étroitement mêlés à l'action »[75]. Au début des années 1970, ce genre est très représenté dans le cinéma français, par les réalisateurs Philippe de Broca (avec L'Homme de Rio et Le Magnifique) et Jean-Paul Rappeneau (avec Les Mariés de l'an II et Le Sauvage)[75].
des détails dans le livre de Frodon
Éléments d'une société du spectacle, Richard Demarcy
modifierDans son essai d'anthropologie Éléments d'une société du spectacle en 1973, Richard Demarcy fonde sa réflexion sur La Folie des grandeurs pour un chapitre intitulé « L'actualité de la comédie à transformations et le goût populaire pour le déguisement ». Il analyse les ressorts humoristiques du film et sa popularité auprès du public.
Demarcy 1973, p. 67.
http://inatheque.ina.fr/doc/ECRIT/DE_23992/elements-d-une-sociologie-du-spectacle?rang=14
Différences avec la pièce
modifierhttps://www.fabula.org/actualites/l-adaptation-comique-de-la-reference-a-l-irreverence_28190.php : colloque, Corinne Giordano
https://www.fabula.org/actualites/humoresques-ndeg28-automne-2008_27047.php sur le comique d'Oury
La principale différence de La Folie des grandeurs avec Ruy Blas est
parodie de la pièce de Victor Hugo
D'après le metteur en scène Sylvain Ledda, le personnage de Doña Juana (la duègne interprétée par Alice Sapritch) a été crée par les scénaristes en « assemblant » les personnages de la duchesse d'Albuquerque de l'acte II et de la duègne de l'acte IV de la pièce originale[c 2].
Lors de la promotion, Louis de Funès résume avec humour le travail d'adaptation des scénaristes :
« Dans la tragédie de Victor Hugo, tout le monde meurt. Là, tout le monde va très bien. »
— Louis de Funès
Haussé au premier rang du pouvoir par celle-ci, Ruy Blas, homme du peuple intelligent et éloquent, en profite pour dénoncer les abus de l'oligarchie[76]
http://www.hervedumont.ch/page.php?id=fr10&idv=3&idc=458%C2%AB
« Un film de pur divertissement effaçant toutes les préoccupations sociales, politiques et philosophiques de Hugo (même si Blaze gruge ici Salluste au service des pauvres) »
Victor Hugo (dossier et commentaires de Sylvain Ledda), Ruy Blas, Flammarion, (ISBN 2081393875, présentation en ligne, lire en ligne)
Ledda 2016, p. 208
Sylvie Dauvin, Jacques Dauvin et Georges Decote, Hernani (1830) et Ruy Blas (1838) de Victor Hugo : Analyse littéraire de l'oeuvre, Hatier, coll. « Profil d'une œuvre », , 160 p. (ISBN 2218948257, lire en ligne)
Dauvin, Dauvin et Decote 2003, p. 89
Delphine Gleizes, L'œuvre de Victor Hugo à l'écran : des rayons et des ombres, Presses Université Laval, coll. « Cinéma et société », , 285 p. (ISBN 276378240X et 9782763782409, lire en ligne), p. 100 :
« […] dans La Folie des grandeurs, Gérard Oury nous faisait attendre vingt-deux le banissement, par la reine en personne, de Salluste, qui, suivi du déménagement de son mobilier, se développait sur près de cinq minutes … et cinquante-sept plans ! »
dénouement pourrait être inspiré d'une autre pièce d'Hugo, Cromwell, où le personnage secondaire de Lord Rochester est contraint pour sauver sa peau d'épouser la duègne de la jeune femme qu'il désirait. Comme Alice Sapritch en doña Juana dans le film, cette duègne est décrite comme une femme laide, bête et lubrique.
changement de registre mais respect de la trame. rapprochement avec Docteur Jerry et Mister Love de et avec Jerry Lewis, inspiré par L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde (http://ns420751.ip-37-59-25.eu/lecturejeune/LJ_111_09-2004.pdf)
« La nostalgie de l’Allemagne est d’ailleurs l’un des ressorts de la parodie cinématographique de Ruy Blas, La Folie des grandeurs ; la Reine, au fort accent allemand, est présentée comme une âme rêveuse. Ses moments d’abandon à la nostalgie sont soulignés par une musique « romantico-langoureuse ». On peut y lire à la fois une parodie de la sensibilité de la Reine et un clin d’œil cinématographique aux souveraines du grand écran, avatars de « Sissi ». »
— , 2009[77] (http://www.fabula.org/colloques/document1148.php)
Thèmes
modifierLa réplique de don Salluste quand il est renvoyé, « Qu'est-ce que je vais devenir ? Je suis ministre, je ne sais rien faire. » , résonne dans la France de 1971, qui a l'impression d'être gouverné par les mêmes hommes depuis 1958, malgré un changement de président[30].
la dimension sociale est déjà très présente dans Ruy Blas[3]
PINTO Aurélie, MARY Philippe, « IV / Le cinéma et le sens du réel social », dans : Aurélie Pinto éd., Sociologie du cinéma. Paris, La Découverte, « Repères », 2021, p. 81-104. URL : https://www.cairn.info/--9782707144454-page-81.htm :
« Bien d’autres exemples illustrent la capacité du cinéma de montrer des faits ou des univers sociaux spécifiques, comme les arcanes du pouvoir présidentiel dans L’Exercice de l’État (Pierre Schoeller, 2011) [Bosvieux-Onyekwelu, 2015], les transformations urbaines de la France d’après-guerre dans les films de Jacques Tati [Mary, 2006b], le monde paysan dans Profils paysans (Depardon, 2001-2008) [Reysset, 2003] ou encore la lutte des classes dans Parasite (Bong Joon-ho, 2019) [Larregue, 2019]. Le cas de La Folie des grandeurs (Gérard Oury, 1971), comédie populaire avec Louis de Funès et Yves Montand très librement adaptée du Ruy Blas de Victor Hugo et montrant la relation entre un maître et son valet, peut ainsi attester du fait que les films d’auteur n’ont pas le monopole de la critique sociale et, donc, de la lucidité sur les rapports de domination [Fischbach, 2012]. Dans cette perspective, la série des Gendarmes (six films réalisés entre 1963 et 1982), avec le même Louis de Funès, peut être analysée comme une critique de ce que Karl Marx appelle la « fausse conscience », à savoir l’acceptation, voire la défense des idées des classes dominantes par les classes dominées, bien que ces idées entrent en contradiction avec les intérêts de ces dernières [Le Pajolec, 2003 ; Portis, 2004]. Cette intériorisation de la domination est notamment illustrée par la déférence de Cruchot (Louis de Funès) à l’égard de son supérieur hiérarchique Gerber (Michel Galabru). On trouve ainsi des formes de réalisme social ou, du moins, une dimension de critique sociale dans une grande variété de genres cinématographiques. »
l'avarice ou en tout cas l'attirance de l'argent, un thème que l'on retrouve chez Oury dans La Carapate (1978) et surtout La Soif de l'or (1992)[3]
Humour
modifier
mélange des genres : Le mélange des genres est amplifié par la bande originale de Michel Polnareff, qui alterne tour à tour des airs romantiques, flamenco, et même de « westerns spaghettis », avec un anachronisme marqué dans son instrumentation[78].
quelques explications sur les ressorts comiques :
- Jonas Follonier, « La Folie des grandeurs, une comédie comme on n'en fait plus », sur leregardlibre.com, Le Regard Libre, .
- comique visuel et burlesque de la scène du bain
- le borgne : plan où la moitié gauche de l'écran est en noir lorsque Salluste veut voir ce que ça fait d'être borgne
- clichés de l’Espagne
- « L’histoire oscille entre les moments comiquement épiques et des séquences plus émouvantes tout en restant comiques »
- référence à la Seconde Guerre mondiale : en entendant l'autoritaire « Raus schnell ! » de la reine, Blaze se dit « Raus schnell… quelle jolie langue ! », alors que cette phrase rappelle surtout aux Français les soldats allemands durant l'Occupation
L'esthétique chère à Gérard Oury
modifierUn film beau et élégant
http://nimotozor99.free.fr/interview%20Gerard%20Oury%20Folie%20des%20Grandeurs.htm
Inexactitudes historiques
modifierLe film dépeint avec humour une Espagne pleine de clichés comme les sérénades au balcon, le flamenco, les corridas, les processions
les scénaristes font beaucoup d'erreur
« L'Espagne de Gérard Oury ressemble à un tableau de Goya revu et corrigé par Andy Warhol. »
— Ophélie Wiel, Critikat, 2009. http://www.critikat.com/actualite-cine/critique/la-folie-des-grandeurs/
Les clichés détournés s’accumulent − les montagnes d’or de ce pays supposément richissime, les terrifiantes robes des dames de la Cour impossibles à manœuvrer dans l’encadrement d’une porte, les Grands du royaume − véritablement grands − portant des collerettes à empêcher de tourner la tête, les sérénades au balcon, le flamenco, les corridas : rien ne manque à l’appel... C’est l’Espagne d’Épinal}}
Lorsque Don Salluste explique son plan pour devenir roi (épouser l'infante, supprimer le roi actuel puis les autres prétendants au trône), Blaze lui rétorque qu'ainsi, il empêchera la guerre de Succession d'Espagne. Succession d'Espagne (1680-1701)
Clins d'oeils et hommages
modifierProfitant du fait que le film se déroule dans un contexte historique précis, les scénaristes placent de nombreuses références dans le film qui, pour la plupart, sont assez faciles à discerner.
Les Cent Jours (film, 1935) Napoléon Ier Leguèbe 2003, p. 146.
La devise des Grands d'Espagne conspirateurs est « Un pour tous, chacun pour soi ! », référence à la devise apocryphe[79] « Un pour tous, tous pour un » des héros du roman Les Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas, publié en 1844. (+ (en) « De Funes, in Delusions, Keeps the Gags Rolling », The New York Times, (lire en ligne).)
https://www.grandpalais.fr/fr/article/la-folie-des-grandeurs-projection-gratuite-ce-mercredi-lauditorium Rien n’est sérieux dans La Folie des grandeurs, tout n’y est que détournements et moquerie. Dans l’Espagne fatiguée du XVIIe siècle, les clichés vont bon train. La reine allemande d’Espagne « est jolie mais elle est bête » (Karin Schubert), le bon Blaze est un nigaud au grand cœur (Yves Montand remplace Bourvil au casting, malheureusement mort quelques mois avant le tournage), Don Salluste de Bazan est un Picsou excité et incompétent (Louis de Funès), et le roi d'Espagne (Alberto de Mendoza), lui, n’est pas beaucoup plus intelligent que sa femme. Ici, on s’aime, on se hait, on s’embrasse, on se déshabille, on se bat, on chevauche de fiers destriers, on se travestit, on se chante des sérénades, on se crie dessus – dans toutes les langues – et bien sûr, on (sur)joue. À se passer des serviettes entre les oreilles, à compter ses sous, à se moquer des gens fortunés. « Sire, c’est les pauvres qui paient les impôts, pas les riches ! », s’exclame le bourgeois voyant partir son argent, impuissant. Comme si Oury avait décidé de laisser dans son œuvre davantage d’Alexandre Dumas – auquel il est fait référence avec les mousquetaires machiavéliques – que de Hugo, tout de même remercié au générique. Louis de Funès, en grande forme, nous fait penser à ces caricatures du XIXe siècle, aux têtes en forme de poire de Louis-Philippe ou à sa représentation inspirée du Gargantua de Rabelais par Daumier, sur laquelle on peut le voir engloutir goulûment des sacs d'or, précieux impôts du peuple. Soudainement animée par les gesticulations de l’acteur, il ne reste au spectateur qu’une seule chose à faire : le détester. Porté par un scénario efficace, ne gardant que les trames principales de l’intrigue théâtrale et enchaînant les quiproquos comme on enfile des perles, La Folie des grandeurs confirme le statut de son interprète principal, ainsi que celui de son réalisateur.
Exploitations ultérieures
modifierComme la plupart des films de Louis de Funès (ref Dicale), La Folie des grandeurs est régulièrement diffusé à la télévision française et a fait l'objet de nombreuses éditions en vidéos, dès l'avènement de la VHS. Le film est le plus souvent diffusé au mois de décembre, au moment des fêtes, à l'instar de La Grande Vadrouille et ...
https://www.lepoint.fr/culture/la-folie-des-grandeurs-un-film-culte-a-plus-d-un-titre-09-04-2023-2515538_3.php : diffusions fréquentes et populaires
Télévision
modifier
L'Inathèque, qui conserve l'historique de tous les programmes télévisés des chaînes hertziennes françaises depuis 1995, dont la diffusion des longs métrages, permet de vérifier la manière dont a été programmé un film. Pour La Folie des grandeurs, la base de donnée récapitule ... diffusions. Voir Formulaire de recherche de l'Inathèque.
name="Inathèque"
- Résultats
Audiences de la télévision française
Le film est re
Le films est le plus souvent diffusé au mois de décembre.
Néanmoins, selon une étude menée par le CNC publiée en 2012, La Folie des grandeurs n'est qu'à la 116e place du classement des films les plus diffusés à la télévision française depuis 1957, avec « seulement » quinze passages sur les chaînes nationales gratuites (les chaînes dites historiques et la TNT)[80]. Le bilan 2011 le plaçait à la 76e place, avec le même nombre de diffusion
http://www.programme.tv/news/audiences/84553-la-folie-des-grandeurs-a-vu-grand-sur-tf1/
http://www.toutelatele.com/louis-de-funes-la-folie-de-l-audience-3062
La diffusion des films à la télévision en 2012
La diffusion des films à la télévision en 2011
La diffusion des films à la télévision en 2013
La diffusion des films à la télévision en 2014
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtopic.php?f=2&t=28736&start=75
http://ahbon.free.fr/CineTV.html
- SOUS FORME DE TABLEAU
Diffusion | Date | Chaîne | Audience (si disponible) |
---|---|---|---|
1 | [[]] | ||
2 | [[]] | ||
[[]] | |||
- | lundi [81]([4]) | FR3 | NC |
dimanche [82] | TF1 | NC | |
dimanche [83] | TF1 | 1ere diffusion (par TF1 ou en général ?) (http://inatheque.ina.fr/doc/ECRIT/DE_15007-0241/films-4?rang=10) | |
[[]] | |||
mardi (http://ahbon.free.fr/CineTV-1981.html) | FR3 | NC | |
6e ou 7e[84] | jeudi | Antenne 2 | NC |
lundi | Antenne 2 | NC | |
dimanche | TF1 | ||
[[]] | |||
mardi [85] | TF1 | 7 974 950 téléspectateurs[86] | |
10 | mardi ([5],[6], [7]) | France 2 | |
11 | mardi [87] [8] | TF1 | NC |
12e[88] | dimanche [89],[87] | TF1 | 6 237 480 téléspectateurs (34,2% de part d'audience)[90] |
13 | dimanche [91] [9] | 9 864 000 téléspectateurs (40,7% de part d'audience) ([10],[11],[12]) | |
14 | mardi [91] [13] | 7,48 millions de téléspectateurs (36,9% de part d'audience)[92],[93] [14] | |
15e | dimanche [87] | France 2 | 5,4 millions de téléspectateurs (21,9% de part d'audience)[94],[95] [15] |
16 | dimanche [16][80] | TF1 | 5 947 000 téléspectateurs (24% de part d’audience)[96],[97],[98] |
17 | dimanche [99],[100],[101] | France 2 | 4,2 millions de téléspectateurs (16,3% de part d'audience)[102],[103],[104] |
18 | dimanche ([17], [18]) | 2,69 millions de téléspectateurs (12,7% de part d'audience) |
Modèle {{Lien web}} : paramètres « url
» et « titre
» manquants. (consulté le ).
- SOUS FORME DE LISTE
Liste non-exhaustive des diffusions de La Folie des grandeurs à la télévision française :
Vidéo
modifierC'est trouvable sur le site DVD.fr, le catalogue BNF (pour les vhs)
http://retro-hd.com/tests/blu-ray/1501-la-folie-des-grandeurs.html
http://www.dvdfr.com/dvd/c156928-folie-des-grandeurs.html
coffret Bluray en 2013 : agrémenté du CD de la bande originale du film[105]
Restauration
modifierreprise 2009 : https://www.cbo-boxoffice.com/v4/page000.php3?inc=fichemov.php3&fid=15533
www.telerama.fr/cinema/reprise-la-folie-des-grandeurs, 39201.php
En 2014, à l'occasion du festival de Cannes, le film fait partie de la programmation Cannes Classics : il est projeté, dans sa version restaurée, au Cinéma de la Plage, la salle en plein air du festival[106].
En 2015, Festival Lumière Christopher Thompson, petit-fils de Gérard Oury et fils de Danièle Thompson. : https://2015.festival-lumiere.org/manifestations/la-folie-des-grandeurs.html
FESTIVAL LUMIÈRE 2015 : C’EST PARTI !
Notes et références
modifierNotes
modifier- Lieu de tournage de la scène de récolte des impôts, et d'une discussion entre Salluste et « Le Muet », dans le bourg médiéval de Pedraza.
- Lieu de tournage des scènes de l'anniversaire de « don César », à l'hacienda Isla Mínima del Guadalquivir, près de Séville.
- Louis de Funès est pourtant plus vieux de deux ans qu'Alice Sapritch, étant né en 1914 et elle en 1916.
- Selon une autre source, c'est lors d'une représentation à Lyon de Ouah Ouah que Bourvil est gêné par son kyste à l'oreille et que les médecins, après l'analyse du kyste, lui annoncent qu'il est atteint d'un cancer. Sa lourde chute de vélo sur le tournage des Cracks ne serait alors qu'à l'origine d'« un hématome et des douleurs permanentes dans le bas du dos », qui se sont ajoutées à sa maladie de Kahler. (Franck et Jérôme Gavard-Perret, « André Bourvil et Louis de Funès ou le parcours singulier d'un duo exceptionnel », sur Autour de Louis de Funès).
- Le Cinéma Le Paris était un cinéma situé dans le 8e arrondissement de Paris, sur les Champs-Élysées (au numéro 23), fermé définitivement le et démoli peu après[28].
- Le Salaire de la peur se déroule en Amérique du Sud, précisément au Guatemala, et Henri-Georges Clouzot désirait à l'origine tourner son film là-bas. Un voyage à Rio quelques temps plus tôt avait convaincu Montand et Simone Signoret de la misère régnant en Amérique Latine. Montand refusa donc d'aller tourner dans cette partie du monde, jugeant cela indécent. Henri-Georges Clouzot lui proposa alors de tourner le film en Espagne, ce qu'il refusa par pur dégoût du régime franquiste. Le réalisateur céda et tourna le film dans le sud de la France, en construisant des décors en Camargue et en se servant de la bambouseraie d'Anduze pour sa végétation luxuriante.
- Il semblerait que la réplique « Et mes gages ?! Qui me paiera mes gages ?! », dite par Blaze après avoir été mis à la porte par Salluste, tout juste déchu et très énervé, soit l'une d'entre elles. Celle-ci se rapproche beaucoup de la célèbre réplique « Mes gages, mes gages » de Sganarelle, qui conclut Dom Juan ou le Festin de Pierre.
- Gérard Oury, propos rapportés par Patrick de Funès[an] : « Karin Schubert ? (…) c'était la pire emmerdeuse que j'aie connu, pour la faire tourner en chemise de nuit, un calvaire ! Elle jouait la petite fille modèle. Une délivrance quand elle est rentrée dans son pays ! Et savez-vous, ce que j'ai retrouvé dans mon courrier, un an après ? Une affiche de film où on la voyait en string, une cravache entre les dents ! ».
- Dans plusieurs interviews, Danièle Thompson s'est déclarée impressionnée par cette capacité de son père à obtenir des autorisations de tournage pour des lieux célèbres : de nombreux monuments italiens et français (comme, entre autres, la cité de Carcassonne) dans Le Corniaud, l'Opéra Garnier et les hospices de Beaune dans La Grande Vadrouille, le paquebot France mobilisé dans le port du Havre dans Le Cerveau, l'hôtel des Invalides dans son film suivant Les Aventures de Rabbi Jacob[10].
- Jean Barthet est également le créateur des chapeaux de toutes les convives du mariage pour le film suivant d'Oury, Les Aventures de Rabbi Jacob (1973).
- Guillaume Kientz (1980) est en 2015 conservateur au département des peintures du musée du Louvre et spécialiste de la peinture espagnole et sud-américaine (voir « Biographie de Guillaume Kientz » sur FranceCulture.fr).
- Les doublages de ces pays sont particuliers : la bande-son originale reste en place (même les dialogues originaux en français) et est recouverte par le doublage dans la langue de diffusion.
Citation originales
modifier- Franck & Jérôme, « Interview de Clément Michu », sur Autour de Louis de Funès, (consulté le ) :
« J'avais une très bonne scène mais celle-ci a été coupée au montage. Cela m'avait d'ailleurs rendu triste puisque peu de temps après le tournage, je rencontre la monteuse du film lors d'un voyage en avion qui m'aborde et me dit « Clément nous venons de visionner ta scène avec Louis et Yves, qu'est ce que nous avons ris avec Gérard ! » Et lors du visionnage je me suis aperçu qu'elle avait été coupée, Oury est venu s'en expliquer : « J'ai plus de deux heures de pellicules, j'ai dû faire beaucoup de coupes ». Finalement on ne me voit que dans cette courte scène où j'annonce la reine en bégayant face à De Funès. Il s'agissait d'une scène de nuit dans laquelle je me levais, me déplaçais avec un chandelier et où je surprenais De Funès et Montand dans une pièce. »
- Ledda 2008, p. 43 :
« Les deux aspects contradictoires de la duègne (catholicisme et érotisme) sont un des ressorts de la parodie cinématographique La Folie des grandeurs de Gérard Oury, Alice Sapritch qui incarne la camarera mayor présente un assemblage assez réussi de la duchesse d'Albuquerque de l'acte II et de la duègne de l'acte IV. »
Références bibliographiques
modifier- Mémoires d'éléphant de Gérard Oury (1988), livre autobiographique
- Thompson et Lavoignat 2019.
- Oury 1988, p. 246.
- Oury 1988, p. 214.
- Dicale 2009, p. 305.
- Thompson et Lavoignat 2019, p. 70.
- Christophe Geudin et Jérémie Imbert (préf. Pierre Richard), Les comédies à la française : 250 films incontournables du cinéma comique français !, Paris, Fetjaine, , 239 p. (ISBN 978-2-35425-275-5), p. 91-92
- Thompson et Lavoignat 2019, p. 93.
- Thompson et Lavoignat 2019, p. 94.
- Plume et Pasquini 1983, p. 69.
- Oury 1988, p. 243.
- Oury 1988, p. 244.
- Thompson et Lavoignat 2019, p. 104.
- Oury 1988, p. 245.
- Dicale 2009, p. 392.
- Loubier 2014, p. 343.
- Plume et Pasquini 1983, p. 70.
- Thompson et Lavoignat 2019, p. 106.
- Loubier 2014, p. 354.
- Thompson et Lavoignat 2019, p. 107.
- Oury 1988, p. 248.
- Oury 1988, p. 249.
- Dicale 2009, p. 396.
- Adriansen 2013, p. 206.
- Pierre Berruer, Bourvil : du rire aux larmes, Presses de la Cité, , 309 p. (ISBN 2373240483, lire en ligne), p. 182.
- Oury 1988, p. 243.
- Erreur de référence : Balise
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- Oury 1988, p. 245.
- Dicale 2009, p. 411.
- Erreur de référence : Balise
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesME p249
- Hamon et Rotman 1990, p. 533.
- Oury 1988, p. 250.
- Oury 1988, p. 251.
- Oury 1988, p. 252.
- Loubier 2014, p. 361.
- Hamon et Rotman 1990, p. 535.
- Loubier 2014, p. 370.
- Loubier 2014, p. 371.
- Polnareff 2016.
- Oury 1988, p. 248.
- Patrick de Funès, La Folie de la grandeur, Le Cherche midi, , 117 p. (ISBN 978-2-74911-794-2).
- Erreur de référence : Balise
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesBonini
- Jean-Luc Marret, Pornification : vie de Karin Schubert, Paris, éditions Intervalles, , 216 p. (ISBN 978-2-36956-022-7 et 2-36956-022-3, lire en ligne).
- Oury 1988, p. 253.
- Dicale 2009, p. 417.
- Dicale 2009, p. 418.
- Autres ouvrages
- Loubier 1991, p. 19
- Philippe Crocq, Jean Mareska, Bourvil. De rire et de tendresse, Éditions Privat, , p. 12
- Florence Moncorgé-Gabin, Quitte à avoir un père, autant qu'il s'appelle Gabin…, Le Cherche midi, , 177 p. (ISBN 2749100666)
- Interview à Elle (magazine), fin 1972, in Montand par Montand, p. 52, (lire en ligne).
- Huguette Bouchardeau, Simone Signoret, Flammarion, 294 p. (ISBN 2081251132, lire en ligne)
- Erreur de référence : Balise
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesLoubier2014p361
- Erreur de référence : Balise
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesVenantini
- Loubier 2014, p. 373.
- Erreur de référence : Balise
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesDicale2009p411
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- Marc Esposito, « Des héros et des hommes », Studio, no 56 « Numéro spécial Yves Montand », , p. 80 (lire en ligne, consulté le ) :
« En 1971, tout le monde est stupéfait d'apprendre qu'il remplace Bourvil, mort fin 70, dans la comédie à grand spectacle de Gérard Oury avec Louis de Funès : La Folie des grandeurs. L'acteur de L'Aveu avec l'équipe de La Grande Vadrouille et du Corniaud ! Pour le film français le plus cher qu'on ait jamais vu : deux milliards de centimes ! Montand en a entendu des vertes et des pas mûres, à ce moment-là... Alors qu'il était très marqué par son parcours politique, alors qu'il était contraint d'être toujours fidèle à son image d'homme de gauche" sous peine d'avoir l'air de se renier, Yves Montand a toujours su rester libre de tout préjugé, affronter les tabous, combattre les idées reçues. Car, en ces temps obscurs, tout était ou "de gauche" ou "de droite". Et le cinéma commercial, c'était "de droite", bien sûr. Surtout avec Oury et De Funès. Et pourtant, il y est allé, insensible aux hurlements de son camp. Et il s'est révélé un acteur comique exceptionnel, capable de faire rire autant qu'un monstre comme De Funès. La Folie des grandeurs est un triomphe populaire, qui restera pendant quinze ans en tête du box-office perso de notre héros. »
- « Toute une vie », Studio, no 56 « Numéro spécial Yves Montand », , p. 74 (lire en ligne, consulté le ) :
« Décembre 70. Alors qu'il s'apprête à aller tourner en Espagne La Folie des grandeurs de Gérard Oury avec de Funès, neuf Basques sont condamnés à mort. Montand refuse d'aller en Espagne s'ils sont exécutés et s'apprête à résilier son contrat. Sous la pression de l'opinion internationale, Franco grâciera les Basques. »
- Louis de Funès, grimace et gloire de Bertrand Dicale (2009), biographie de Louis de Funès
- Dicale 2009 : « Seuls ou presque, les Cahiers du cinéma, qui sont dans la période la plus uniformément "rouge" de leur histoire, traînent dans la boue Oury et son film. Le réalisateur puisera dans la violence de la critique gauchiste une part de l'inspiration de son prochain scénario, [celui du Crocodile]. »
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Autres références
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- Rémy Le Poitevin, « Dans La Folie des Grandeurs, Yves Montand remplaça Bourvil », périodique inconnu, (lire en ligne)
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- La réplique exacte dans le texte du roman est en réalité « Tous pour un ! Un pour tous ! » (Voir Les Trois Mousquetaires sur Wikisource) Elle est cependant le plus souvent citée de manière inexacte et inversée.
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= Références web
modifierLe Saviez-vous ?
modifier- La mort de Bourvil, le dictateur espagnol Franco, puis de l'huile d'olive ont failli empêcher la réalisation de La Folie des grandeurs.
- La grâce accordée aux six condamnés à mort du procès de Burgos par Franco a permis le tournage de La Folie des grandeurs.
- Le film comique La Folie des grandeurs avec Louis de Funès a été projeté lors d'une exposition sur le peintre baroque Diego Vélasquez en 2015.
- Les décors et costumes du film La Folie des grandeurs s'inspirent de l'œuvre du peintre baroque Diego Vélasquez.
- Pour obtenir les autorisations de tournage de son film La Folie des grandeurs, le réalisateur Gérard Oury s'est directement adressé au futur roi d'Espagne Juan Carlos Ier en personne.
- « Superproduction » européenne, La Folie des grandeurs nécessita un budget de 1,8 milliards d'anciens francs et — entre autres — 1 500 costumes et plus de 650 perruques et postiches.
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