Agence universitaire de la Francophonie

réseau mondial d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche partiellement ou entièrement francophones

L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) est un réseau mondial d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche francophone[3].

Agence Universitaire
de la Francophonie
Logo de l'organisation
Situation
Région Monde
Création
(63 ans et 29 jours)
Type Association internationale d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche et opérateur pour l'enseignement supérieur et la recherche du Sommet de la Francophonie.
Siège Drapeau du Canada Montréal (Canada)
Coordonnées 45° 30′ 06″ N, 73° 37′ 12″ O
Langue Français
Budget 40 millions (2021)[1]
Organisation
Membres Plus de 1000 enseignement supérieur et de recherche (universités, grandes écoles, réseaux universitaires et centres de recherche scientifique) répartis dans 115 pays (2020)[2]
Président Drapeau de la Roumanie Sorin Cîmpeanu
Recteur Drapeau de la Tunisie Slim Khalbous
Secrétaire général Drapeau du Maroc Abderrahmane Rida
Personnes clés Jean-Marc Léger, 1er secrétaire général
Michel Guillou, 1er recteur
Organisations affiliées Francophonie

Site web www.auf.org

L'AUF est également l’opérateur pour l’enseignement supérieur et la recherche du Sommet de la francophonie[4].

Elle met en œuvre les résolutions adoptées par la Conférence des chefs d’État et des gouvernements des pays ayant pour langue commune le français.

Mission

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La mission de l'AUF est : « la promotion d'une francophonie universitaire solidaire engagée dans le développement »[5],[6].

Historique

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En 1961, l'Association des universités partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF) est fondée à l'initiative du journaliste canadien Jean-Marc Léger. Il en assume le rôle de secrétaire général de 1961 à 1978[7]. Par la suite, en 1989, lors du Sommet de la francophonie de Dakar, les chefs d'État et de gouvernement décident de transformer cette organisation en un opérateur direct du Sommet et de la rebaptiser. Elle devient ainsi l'« Agence Universitaire de la Francophonie[8] ».

En 2022, l'Agence lance son Prix de l’innovation pédagogique[9] et en mars 2023, elle inaugure l'Académie internationale de la Francophonie Scientifique à Rabat, au Maroc[10].

Présidents

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Le président actuel est Sorin Cîmpeanu. Il est réélu président de l'AUF le [11].

Liste des présidents

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Recteurs

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Secrétaires généraux

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  • 1961 - 1978 : Jean-Marc Léger (Canada/Québec).
  • 1978 - 1987 : Maurice-Étienne Beutler (Suisse).
  • 2005 - 2009 : François Vignaux (France).
  • 2009 - 2014 : Wanda Diebolt (France).
  • 2014 - 2015 : Nelly Fesseau (France).
  • 2016 - 2019 : Jean-Pascal Bonhotal (France).
  • 2020 - 2024 : Abderrahmane Rida (Maroc)[14]
  • 2024 - en cours : Ivana Radic[15].

Implantation

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En 2020, l'association comprend 1 007 membres de 119 pays, ce qui en fait l'association d’universités la plus étendue au monde centrée sur une langue commune[2],[16],[17],[18]. Elle est présente dans quarante pays. Son siège est situé sur le campus de l'Université de Montréal[19].

L'Agence dispose de plusieurs implantations dans le monde : un rectorat, un siège à Montréal, un second rectorat, des services centraux à Paris, dix directions régionales qui pilotent ses interventions sur le terrain, des campus numériques francophones, des centres d'employabilité francophones ainsi que des bureaux nationaux[20].

Instituts

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L'AUF gère deux instituts et une académie[21] :

Directions régionales

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L'AUF est présente dans dix régions du monde. Chaque direction régionale est dirigée par un directeur régional. Le site de l'AUF décrit les directions régionales comme étant : « les représentants de l'AUF dans la région, elle anime le réseau des universités membres de l'AUF dans la région d'implantation »[22].

Campus numériques francophones

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Les Campus numériques francophones (CNF) ont été créés pour appuyer le développement des technologies de l'information et de la communication dans les universités du Sud.

Centres d’employabilité francophones

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Les centres d’employabilité francophones (CEF)[23] constituent, avec le déploiement et l’extension du programme « Étudiant-Entrepreneur », un des projets de la stratégie de l'AUF[24].

Bureaux nationaux

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Les bureaux nationaux (BN)[25] visent à renforcer la présence de l’AUF à l’international.

Dans les pays où l’AUF dispose d'une faible présence, la présence de proximité change de forme avec la nomination d’un « référent scientifique »[26].

Prise de position

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En 2013, le quotidien québécois Le Devoir et le vice-recteur de l'époque (et professeur) Pierre Moreau signalent des inquiétudes quant à la publication massive dans le domaine de la recherche en langue anglaise au détriment du français[27]. Une enquête présentée par Jennifer Dion titrée « Le défi de former une relève scientifique d’expression française : l’usage du français et de l’anglais dans la formation universitaire aux cycles supérieurs au Québec » évoque en effet l'hégémonie de la langue anglaise dans les publications scientifiques notamment dans les secteurs du génie, de l'administration et des sciences de la santé[28].

Pierre Moreau explique que dans les domaines des sciences sociales, l'utilisation de la langue implique différents enjeux[27] : « On n’a pas de langage universel, comme en mathématiques, par exemple. Par conséquent, le fait d’écrire dans une langue ou dans une autre, ça a un impact direct sur le contenu même. Il y a une plus grande compénétration des dimensions linguistiques et des modes d’expression de la pensée. Dans ces secteurs-là, on ne peut tenir compte de la production scientifique sans tenir compte du caractère linguistique. »[27]

Pierre Moreau évoque également la problématique de l’accessibilité et de la diffusion des publications scientifiques en langue française : « Le milieu francophone de la recherche ne bénéficie pas d’un système d’indexation systématique des publications scientifiques[27]», contrairement au milieu anglo-saxon.

Il souligne, enfin, que la solution pourrait résider dans la publication des recherches avec l'aide des éditions numériques, contrairement aux éditeurs traditionnels qui, selon lui, sont moins sensibles à la problématique[27].

Bibliographie

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  • Matthieu Gillabert, « La création de l’AUPELF et la conception de l’université post-impériale dans l’espace francophone africain », in Relations internationales, n° 189, 2022, p. 31-50[29].

Notes et références

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  1. « AUF : que faut-il savoir sur l'Agence Universitaire de la Francophonie ? »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Toploc, (consulté le ).
  2. a et b « Nos membres - AUF », sur auf.org (consulté le ).
  3. « Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) on The Conversation », sur theconversation.com (consulté le ).
  4. « Agence universitaire de la Francophonie (AUF) », sur La Francophonie
  5. « Qui nous sommes - AUF », AUF,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « L’AUF et sa mission de promouvoir une francophonie universitaire dynamique », sur lecourrier.vn (consulté le ).
  7. Jean-Marc Léger sur le site de l'Encyclopédie de la francophonie
  8. « Projet de loi de finances pour 2002 : Francophonie », sur Sénat, (consulté le ).
  9. « Appel à candidatures : 2ème édition du Prix de l’Innovation pédagogique », sur auf.org (consulté le )
  10. Agence Universitaire de la Francophonie Direction régionale Moyen-Orient, « Inauguration de l’Académie Internationale de la Francophonie Scientifique », sur Libnanews, Le Média Citoyen du Liban, (consulté le )
  11. « Sorin Cîmpeanu réélu Président de l'AUF », sur auf.org (consulté le ).
  12. « 17ème Assemblée générale de l’AUF : Sorin Mihai Cîmpeanu élu président de l’AUF - AUF »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur www.auf.org (consulté le ).
  13. « Slim Khalbous succède à Jean-Paul de Gaudemar à la tête de l’Agence universitaire de la Francophonie - AUF », sur auf.org (consulté le ).
  14. « Agence universitaire de la Francophonie - Le Secrétaire général », sur auf.org (consulté le ).
  15. « La Secrétaire générale », sur AUF (consulté le )
  16. « Nouveaux membres en mai 2020 », sur auf.org (consulté le ).
  17. http://www.senat.fr/rap/a14-112-1/a14-112-12.html « plus importante association d'universités au monde »
  18. (en) « UNESCO NGO - db », sur unesco.org via Wikiwix (consulté le ).
  19. Jean-philippe Mignaton, « UPEC - Agence universitaire de la Francophonie (AUF) », sur www.u-pec.fr (consulté le ).
  20. L'AUF dans le monde
  21. AUF, « Liste des Instituts de l'Agence universitaire de la Francophonie », sur auf.org (consulté le ).
  22. « Portail de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) », sur Organisation Internationale de la Francophonie (consulté le ).
  23. « Centre d’employabilité francophone CEF », sur Le Consortium, (consulté le ).
  24. « L'AUF ouvre un centre d’employabilité francophone à Lomé », sur togobreakingnews.info (consulté le ).
  25. « L’Agence universitaire de la francophonie va ouvrir un bureau national en Côte d’Ivoire : AIP – Agence Ivoirienne de Presse de Côte d'Ivoire », (consulté le ).
  26. « Togo : le bureau national et le centre d’employabilité francophone de l’agence universitaire de la francophonie opérationnels », (consulté le ).
  27. a b c d et e « Plus facile de publier en anglais qu’en français? », sur Le Devoir (consulté le ).
  28. Dion Jennifer., Le défi de former une relevé scientifique d'expression française : l'usage du français et de l'anglais dans la formation universitaire aux cycles supérieurs au Québec : résumé (ISBN 9782550667629 et 255066762X, OCLC 880817559, lire en ligne)
  29. Matthieu Gillabert, « La création de l’AUPELF et la conception de l’université post-impériale dans l’espace francophone africain », Relations internationales, vol. 189, no 1,‎ , p. 31–50 (ISSN 0335-2013, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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