Francophonie

ensemble des personnes et des institutions qui utilisent le français comme langue maternelle, langue d'usage, langue administrative, langue d'enseignement ou langue choisie dans la vie de tous les jours
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Francophonie
Image illustrative de l’article Francophonie
  • Langue maternelle (créoles inclus)
  • Langue officielle
  • langue administrative, d'enseignement et de travail
  • langue importante, seconde et/ou de culture
Membres
Afrique Algérie, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Comores, République démocratique du Congo, République du Congo, Côte d'Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Guinée équatoriale, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Tchad, Togo, Tunisie
Amérique Canada (Nouveau-Brunswick, Québec, Ontario, Manitoba), Dominique, Haïti, États-Unis (Louisiane, Maine, New Hampshire, Vermont), Sainte-Lucie
Asie Cambodge, Laos, Liban, Viêt Nam
Europe Andorre, Belgique (Wallonie-Bruxelles), France, Luxembourg, Monaco, Suisse, Vallée d'Aoste (Italie)
Océanie Vanuatu, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna

La francophonie[a], également appelée monde francophone ou encore espace francophone, désigne l'ensemble des personnes et des institutions qui utilisent le français comme langue de première socialisation, langue d'usage, langue administrative, langue d'enseignement ou langue choisie[1]. La francophonie peut renvoyer tant à l'ensemble des pays francophones qu'à l'ensemble des pays ou régions membres de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF)[2], notamment représentés par l'Association internationale des régions francophones (AIRF)[3]. Ces pays parlent majoritairement ou partiellement le français, mais ce n'est obligatoirement la langue officielle ni sur le plan régional ni sur le plan national.

Selon l'OIF, en 2018 le français est la cinquième langue la plus parlée au monde, avec 300 millions de locuteurs représentant 4 % de la population mondiale (1 personne sur 26), dont 235 millions en font un usage quotidien (pays européens et/ou hors européens), ce qui représente 3,2 % de la population mondiale (1 personne sur 32). Ce nombre de 300 millions de francophones en 2018 devrait approcher les 700 millions en 2050, soit 8 % de la population (1 personne sur 12), et 85 % de ces francophones seront en Afrique, du fait de la forte croissance démographique de ce continent.

Les chiffres avancés par l'OIF ont été contestés, notamment en raison des méthodes de calcul utilisées et de la définition du terme « francophone ». Selon les auteurs d'un ouvrage publié en 2017 qui dresse un portrait exhaustif de la francophonie dans le monde, une estimation crédible des francophones réels, c'est-à-dire qui utilisent le français quotidiennement comme langue maternelle ou deuxième, se situerait autour de 130 millions, ce qui placerait le français au neuvième rang des langues les plus parlées comme langue maternelle ou deuxième[4].

Dénominations modifier

Les locutions ou syntagmes « Francophonie », « francophonie » et « espace francophone »[5] sont parfois synonymes, mais le plus souvent complémentaires dans l'usage :

  • la « francophonie », avec un f minuscule, désigne l'ensemble des peuples ou des groupes de locuteurs qui utilisent particulièrement ou entièrement la langue française dans leur vie quotidienne ou leurs communications[6] ;
  • la « Francophonie », avec un F majuscule, désigne plutôt l'ensemble des gouvernements, des pays ou des instances officielles qui ont en commun l'usage du français dans leurs travaux ou leurs échanges[7] ;
  • le terme « espace francophone » ou « monde francophone » représente une réalité non exclusivement géographique ni même linguistique, mais aussi culturelle : elle réunit toutes celles ou tous ceux qui, de près ou de loin, éprouvent ou expriment une certaine appartenance à la langue française ou aux cultures francophones - qu'elles ou qu'ils soient de souche slave, latine, ou créole, par exemple. Cette dénomination d'espace francophone est la plus floue, mais aussi peut-être la plus féconde[8].

Statut officiel du français et francophonie modifier

Dans la question de la francophonie, il faut distinguer les pays où le français est la langue officielle (unique ou non), ceux où le français est la langue maternelle d'une grande partie de la population, ceux où il est langue de culture, ceux où il est utilisé par certaines classes sociales de la population, etc. Or, ces catégories ne se recoupent pas. Dans certains pays par exemple, bien qu'étant langue officielle, le français n'est pas la langue maternelle de la population, ni celle couramment utilisée par celle-ci.

Pour certains pays, le français est la langue maternelle de la grande majorité de la population : France avec ses départements et territoires d'outre-mer ; Québec, partie acadienne du Nouveau-Brunswick, zone francophone de l'Ontario et du Manitoba[9] au Canada; Région wallonne et la majorité de Bruxelles en Belgique; Suisse romande; minorité de Jersey; Vallée d'Aoste; principauté de Monaco.

Pour d'autres, le français est la langue administrative, ou une deuxième ou troisième langue, comme en Afrique subsaharienne, dont la République démocratique du Congo, premier pays francophone du monde[10], au Luxembourg[b], au Maghreb.

En Israël, « pays qui a plus de locuteurs francophones que beaucoup de pays membres », reconnaît Abdou Diouf, président de l'OIF, des pays arabes membres de l’OIF font pression pour empêcher son adhésion à la francophonie[11],[12],[13],[14]. Israël est donc en attente d'un déblocage depuis des décennies, mais trois universités ont pu adhérer à la francophonie[11],[15].

Enfin, dans d'autres pays membres de la communauté francophone comme en Roumanie, un quart de la population a une certaine maîtrise du français, mais celui-ci n'a pas de statut officiel. Il existe néanmoins d'importantes minorités francophones et un grand nombre d'élèves l'apprennent en tant que première langue étrangère à l'école[16]. Il existe d'autres pays, comme le Liban, où la langue française a un statut encore important quoique non officiel. Enfin, dans certains cas, la francophonie est due à la géographie et à l'histoire : cela concerne en particulier la Suisse, le Luxembourg et Monaco.

Histoire modifier

À l'origine, le terme de francophonie a été utilisé de façon purement descriptive par des géographes dès 1880, le mot ayant été « inventé » par Onésime Reclus (1837-1916)[17],[18] : « Nous mettons aussi de côté quatre grands pays, le Sénégal, le Gabon, la Cochinchine, le Cambodge dont l’avenir au point de vue « francophone » est encore très douteux sauf peut-être pour le Sénégal »[19]. Le terme « francophonie » a été par la suite supplanté par l’expression « francité » qui désigne les qualités de tout ce qui est reconnu comme français.[réf. nécessaire]

C'est après la Seconde Guerre mondiale, à partir d'un numéro spécial de la revue Esprit (1962), qu'une « conscience francophone » s'est développée. Après que le mot « francophone » a fait son entrée dans Le Petit Larousse, « francophonie » y est inclus cette année-là, et caractérise la « collectivité constituée par les peuples parlant le français »[20].

Le terme a été particulièrement popularisé par Léopold Sédar Senghor. C'est dès lors dans ce sens qu'il convient de comprendre la francophonie : il s'agit plus de la conscience d'avoir en commun une langue et une culture francophones que de décisions officielles ou de données objectives. C'est une communauté d'intérêt. On y retrouve l’idée que le français serait le point commun d’une multitude de peuples différents, les fédérant dans un idéal culturel et linguistique.

 
Chronologie des nations de la Francophonie depuis 1970.

Les locuteurs du français se sont sentis menacés par l'omniprésence de l'anglais et l'influence de la culture anglo-américaine après la Seconde Guerre mondiale. Ce n'est qu'à ce moment que la conscience de la communauté francophone s'est réveillée avec la volonté de s'unir pour défendre :

Historiquement, la première grande organisation non gouvernementale d'institutions de langue française fut l'Association des universités partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF), créée en 1961, et dont l'un des initiateurs fut le journaliste canadien Jean-Marc Léger[21]. L'AUPELF a été depuis renommée en Agence universitaire de la Francophonie.

La francophonie est à l'origine une idée promue par Léopold Sédar Senghor (président du Sénégal), Hamani Diori (président du Niger), Habib Bourguiba (président de la Tunisie) et Norodom Sihanouk (chef de l'État du Cambodge). Cette idée s'est largement exprimée lors de la première conférence de Niamey (1969), à laquelle a participé André Malraux, ministre de la Culture de la France envoyé par le général de Gaulle. Selon les mots de Senghor, « la création d'une communauté de langue française […] exprime le besoin de notre époque, où l'homme, menacé par le progrès scientifique dont il est l'auteur, veut construire un nouvel humanisme qui soit, en même temps, à sa propre mesure et à celle du cosmos »[22]. Certains défenseurs de l'idée francophone comme Stelio Farandjis ont aussi vu dans la francophonie le creuset d'un dialogue des cultures allant jusqu'à créer une terminologie spécifique (arabofrancophonie).

C'est l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) qui a préconisé la création d'une institution intergouvernementale francophone, souhait réalisé par la création, à l'occasion de la deuxième Conférence de Niamey en 1970, de l'Agence de coopération culturelle et technique, devenue aujourd’hui Organisation internationale de la francophonie dont l'APF est devenue une institution intégrée.

Le 20 mars est consacré Journée internationale de la francophonie. Chaque année, un thème central est choisi par les instances internationales. Le thème de la célébration en 2012 est « Le français est une chance »[23],[24]. Il y a la dictée de la francophonie organisée tous les ans à cette occasion pour les collèges

Nombre de francophones dans les pays membres de l'OIF modifier

 
Répartition des 284 millions de francophones dans le monde en 2015.

L'évaluation du nombre de locuteurs d'une langue est très difficile, en particulier lorsque l'on cherche à évaluer le nombre de locuteurs non natifs d'une langue. En effet, le niveau peut varier d'un niveau élémentaire à un bon niveau avec plusieurs niveaux intermédiaires. L'évaluation du nombre de locuteurs d'une langue doit donc s'accompagner du niveau de pratique mesuré. D'autre part, il n'existe pas de système de recensement fiable et homogène dans le monde pour la pratique des langues.

Un rapport de l'OIF estime le nombre de francophones dans le monde à 321 millions de locuteurs en 2022[25], ce qui en fait la 5e langue la plus parlée au monde[26].

En 2010, le ministère français des Affaires étrangères évalue à 85 millions[27] le nombre de jeunes et d'adultes, dans les pays du monde non membres de l'Organisation internationale de la francophonie, qui apprennent le français au cours de leurs études et formations, en particulier dans les établissements de l'Alliance française et de l'Institut français et les écoles et lycées français répartis sur les cinq continents (AEFE). Par ailleurs, l'intérêt culturel et économique de la langue pour de nombreuses populations permet de soutenir le dynamisme de la langue française dans le monde.

2018 modifier

Estimation dans les 88 États et gouvernements membres de l'OIF[28],[29].
Pays/Gouvernements Statut OIF Adhésion Population du pays Francophones Pourcentage
  Maroc membre 1981 36 192 000   12 729 000   35 %  
  Tunisie membre 1970 11 659 000   6 081 000   52 %  
  Mauritanie membre 1980 4 540 000   604 000   13 %  
  Égypte membre 1983 99 376 000   3 000 000   3 %  
  Émirats arabes unis associé 2010 9 542 000   250 000   3 %  
  Liban membre 1973 6 094 000   2 315 000   38 %  
  Qatar associé 2012 2 695 000   115 000   4,3 %  
  Bénin membre 1970 11 486 000   3 821 000   33,3 %  
  Burkina Faso membre 1970 19 752 000   4 752 000   24 %  
  Burundi membre 1970 11 216 000   940 000   8,4 %  
  Cameroun membre 1991 (associé, 1975) 24 678 000   10 006 000   40,5 %  
  Cap-Vert membre 1996 553 000   60 000   10,9 %  
  République centrafricaine membre 1971 4 737 000   1 343 000   28,3 %  
  République du Congo membre 1981 5 400 000   3 182 000   58,9 %  
  République démocratique du Congo membre 1977 84 005 000   42 533 000   50,6 %  
  Côte d'Ivoire membre 1970 24 906 000   8 259 000   33,2 %  
  Djibouti membre 1977 971 000   486 000   50 %  
  Gabon membre 1970 2 068 000   1 368 000   66,1 %  
  Ghana associé 2006 29 464 000   244 000   0,8 %  
  Guinée membre 1981 13 053 000   3 319 000   25,4 %  
  Guinée-Bissau membre 1979 1 907 000   293 000   15,3 %  
  Guinée équatoriale membre 1989 1 314 000   380 000   28,9 %  
  Mali membre 1970 19 108 000   3 237 000   16,9 %  
  Mozambique observateur 2006 30 529 000   92 000   0,3 %  
  Niger membre 1970 22 311 000   2 840 000   12,8 %  
  Rwanda membre 1970 12 501 000   724 000   5,8 %  
  Sao Tomé-et-Principe membre 1999 209 000   42 000   20,1 %  
  Sénégal membre 1970 16 294 000   4 215 000   26 %  
  Tchad membre 1970 15 353 000   1 957 000   12,7 %  
  Togo membre 1970 7 991 000   3 217 000   40 %  
  Comores membre 1977 832 000   216 000   25,9 %  
  Madagascar membre 1970-1977 ; 1989 26 263 000   5 253 000   20 %  
  Maurice membre 1970 1 268 000   921 000   72,6 %  
  Seychelles membre 1976 95 000   50 000   52,6 %  
  Canada (total) membre 1970 37 265 000   10 982 000   29,4 %  
Canada   Québec membre 1971 8 394 000   7 833 000   93,3%  
Canada   Nouveau-Brunswick membre 1977 779 000   326 000   41,8 %  
Canada   Ontario observateur 2016[d] 16 653 000 1 668 000 10 %
  Dominique membre 1979 74 000   7 000   9,4 %  
  Haïti membre 1970 11 113 000   4 667 000   42 %  
  République dominicaine observateur 2010 10 883 000   157 000   1,4 %  
  Sainte-Lucie membre 2010 180 000   3 000   1,7 %  
  Uruguay observateur 2012 3 470 000   5 000   0,14 %  
  Arménie membre 2004 2 934 000   10 000   0,34 %  
  Géorgie observateur 2004 3 907 000   16 000   0,41 %  
  Cambodge membre 1993 (observateur, 1991) 16 246 000   439 000   2,7 %  
  Laos membre 1991 (associé, 1972) 6 961 000   190 000   2,7 %  
  Thaïlande observateur 2008 69 183 000   567 000   0,82 %  
  Viêt Nam membre 1970 96 491 000   675 000   0,7 %  
  Vanuatu membre 1979 282 000   89 000   31,5 %  
  Albanie membre 1999 2 934 000   62 000   2 %  
  Bosnie-Herzégovine observateur 2010 3 504 000   28 000 0,8 %
  Bulgarie membre 1993 (observateur, 1991) 7 037 000   164 000   2,3 %  
  Croatie observateur 2004 4 165 000   97 000   2,3 %  
  Estonie observateur 2010 1 307 000   19 000   1,4 %  
  Macédoine du Nord membre 2006 2 085 000   43 000   2 %  
  Hongrie observateur 2004 9 689 000   114 000   1,1 %
  Lettonie observateur 2008 1 930 000   22 000   1,1 %  
  Lituanie observateur 1999 2 876 000   68 000   2,3 %  
  Moldavie membre 1996 4 041 000   55 000   1,3 %  
  Monténégro observateur 2010 629 000   13 000   2 %  
  Pologne observateur 1997 38 105 000   949 000   2,5 %  
  République tchèque observateur 1999 10 625 000   235 000   2,2 %  
  Roumanie membre 1993 (observateur, 1991) 19 581 000   2 337 000   11,9 %  
  Serbie associé 2006 6 971 000   251 000   3,6 %  
  Slovaquie observateur 2002 5 450 000   114 000   2,1 %  
  Slovénie observateur 1999 2 081 000   50 000   2,4 %  
  Ukraine observateur 2006 44 009 000   53 000   0,12 %  
  Andorre membre 2004 77 000   54 000   70,1 %  
  Belgique membre 1970 11 499 000   8 678 000   75,5 %  
Belgique   Féd. Wallonie-Bruxelles membre 1980 4 881 000   4 783 000   98 %  
  Chypre associé 2006 1 189 000   78 000   6,6 %  
  France membre 1970 68 392 000   66 060 000   96,5 %  
  Grèce membre 2004 11 142 000   803 000   7,2 %  
  Luxembourg membre 1970 590 000   543 000   92 %  
  Monaco membre 1970 39 000   38 000  97 %  
  Suisse membre 1996 8 544 000   5 734 000   67,1 %  
France   Nouvelle-Calédonie associé 2016 280 000 277 000 98,9 %
  Kosovo associé 2014 1 791 000 25 000 1,4 %
  Argentine observateur 2016 44 689 000 nd nd
  Autriche observateur 2004 8 752 000 1 132 000 13 %
  Corée du Sud observateur 2016 51 164 000 nd nd
  Costa Rica observateur 2014 4 953 000 5 000 0,1 %
  Gambie observateur 2018 nd nd nd
  Irlande observateur 2018 nd nd nd
États-Unis   Louisiane observateur 2018 nd nd nd
  Malte observateur 2018 nd nd nd
  Mexique observateur 2014 130 759 000 30 000 0,2 %

2015 modifier

Extrait du nombre de francophones de certains des États ou entités faisant partie de l'OIF en 2015[31]
Pays Population du pays Francophones Pourcentage
  Maroc 33 955 000  10 657 000  31,39 %
  Tunisie 11 235 000  6 900 000  61,42 %
  Mauritanie 3 366 000  429 000  12,75 %
  Égypte 84 706 000  2 800 000  3,31 %
  Émirats arabes unis 9 577 000  100 000  1 %
  Liban 5 054 000  1 920 000  37,99 %
  Qatar 2 351 000  100 000  4,25 %
  Bénin 10 880 000  3 848 000  35,37 %
  Burkina Faso 17 915 000  3 965 000  22,13 %
  Burundi 10 813 000  897 000  8,30 %
  Cameroun 23 393 000  9 334 000  39,90 %
  Cap-Vert 508 000  55 000  10,83 %
  République centrafricaine 4 803 000  1 410 000  29,36 %
  République du Congo 4 671 000  2 717 000  58,17 %
  République démocratique du Congo 71 246 000  33 222 000  46,63 %
  Côte d'Ivoire 21 295 000  7 218 000  33,90 %
  Djibouti 900 000  450 000  50 %
  Gabon 1 751 000  1 070 000  61,11 %
  Ghana 26 984 000  219 000  0,81 %
  Guinée 12 348 000  2 974 000  24,08 %
  Guinée-Bissau 1 788 000  275 000  15,38 %
  Guinée équatoriale 799 000  231 000  28,91 %
  Mali 16 259 000  2 744 000  16,88 %
  Mozambique 27 122 000  81 000  0,3 %
  Niger 19 268 000  2 439 000  12,66 %
  Rwanda 12 428 000  700 000  5,63 %
  Sao Tomé-et-Principe 203 000  41 000  20,2 %
  Sénégal 14 967 000  1 714 000  11,45 %
  Tchad 13 606 000  1 714 000  12,60 %
  Togo 7 171 000  2 787 000  38,86 %
  Comores 770 000  196 000  25,45 %
  Madagascar 24 235 000  4 847 000  20 %
  Maurice 1 254 000  911 000  72,65 %
  Seychelles 94 000  50 000  53,19 %
  Canada 36 104 000  10 470 000  29 %
  Québec 8 214 000  7 666 000  93,33 %
  Nouveau-Brunswick 769 000  320 000  41,61 %
  Dominique 73 000  7 000  9,59 %
  Haïti 10 604 000  4 454 000  42 %
  République dominicaine 10 652 000  153 000  1,44 %
  Sainte-Lucie 185 000  3 000  1,62 %
  Uruguay 3 430 000  5 000  0,15 %
  Arménie 2 989 000  18 000  0,6 %
  Géorgie 4 305 000  18 000  0,42 %
  Cambodge 15 677 000  423 000  2,7 %
  Laos 7 020 000  190 000  2,7 %
  Thaïlande 67 401 000  556 000  0,82 %
  Viêt Nam 93 387 000  654 000  0,7 %
  Vanuatu 264 000  83 000  31,44 %
  Albanie 3 197 000  320 000  10,01 %
  Bosnie-Herzégovine 3 820 000  n.d n.d
  Bulgarie 7 113 000  185 000  2,6 %
  Croatie 4 255 000  116 000  2,73 %
  Estonie 1 280 000  19 000  1,48 %
  Macédoine du Nord 2 109 000  237 000  11,24 %
  Hongrie 9 911 000  117 000  1,18 %
  Lettonie 2 031 000  26 000  1,28 %
  Lituanie 2 999 000  75 000  2,5 %
  Moldavie 3 437 000  83 000  2,41 %
  Monténégro 622 000  13 000  2,09 %
  Pologne 38 222 000  1 034 000  2,71 %
  République tchèque 10 777 000  189 000  1,75 %
  Roumanie 21 579 000  1 897 000  8,79 %
  Serbie 9 424 000  319 000  3,38 %
  Slovaquie 5 458 000  109 000  2 %
  Slovénie 2 079 000  79 000  3,8 %
  Ukraine 44 646 000  54 000  0,12 %
  Andorre 81 000  57 000  70,37 %
  Belgique 11 183 000  8 088 000  72,32 %
  Fédération Wallonie-Bruxelles 4 753 000  4 658 000  98 %
  Chypre 1 165 000  78 000  6,7 %
  France 64 983 000  62 968 000  97 %
  Grèce 11 126 000  781 000  7,02 %
  Luxembourg 543 000  521 000  95,95 %
  Monaco 38 000  30 000  78,95 %
  Suisse 8 239 000  5 402 000  65,57 %

Pour son édition 2010, l'OIF annonce disposer de statistiques très fiables car contrairement aux années précédentes ses statistiques sont toutes issues des statistiques officielles des gouvernements concernés. Au total l'OIF dénombre 220 millions de francophones sachant lire, comprendre et écrire le français.

L'OIF insiste sur le fait que ce nombre est sous-évalué car un grand nombre d'africains parle le français mais ne sait pas l'écrire : la Côte d'Ivoire, par exemple, ne compte que 48 % de francophones sachant écrire le français, mais si l'on compte les francophones sachant juste le parler ce pourcentage monte à 90 % de la population.

2010 modifier

Extrait du nombre de francophones de certains des États faisant partie de l'OIF en 2010[32],[33]
Pays Population du pays Francophones Pourcentage Pourcentage des personnes de plus de 10 ans
  Maroc 32 381 000 10 366 000 32 %   39 %  
  Mauritanie 3 366 000 429 000 13 %   18 %  
  Bénin 9 212 000 2 984 000 32 %   47 %  
  Burkina Faso 16 287 000 319 500 20 %   30 %  
  Cameroun 19 958 000 7 078 000 36 %   60 %  
  République centrafricaine 4 506 000 1 306 000 29 %   40 %  
  République du Congo 3 759 700 2 094 000 56 %   78 %  
  Mali 13 323 000 2 416 000 18 %   27 %  
  Niger 15 891 000 1 970 000 12 %   20 %  
  Togo 6 780 000 2 252 000 33 %   46 %  

Pour son édition 2010, l'OIF annonce disposer de statistiques très fiables car contrairement aux années précédentes ses statistiques sont toutes issues des statistiques officielles des gouvernements concernés. Au total l'OIF dénombre 220 millions de francophones sachant lire, comprendre et écrire le français.

L'OIF insiste sur le fait que ce nombre est sous-évalué car un grand nombre d'africains parle le français mais ne sait pas l'écrire : la Côte d'Ivoire, par exemple, ne compte que 48 % de francophones sachant écrire le français, mais si l'on compte les francophones sachant juste le parler, ce pourcentage monte à 90 % de la population.

2005 modifier

Nombre de francophones dans les États faisant partie de l'OIF[33]
Pays Population du pays Francophones Pourcentage
  Maroc 30 700 000 10 131 000 33 %  
  Mauritanie 3 100 000 322 400 10,4 %  
  Tunisie 10 000 000 6 360 000 63,6 %  
  Égypte 84 787 000 2 713 000 3,2 %  
  Liban 3 800 000 1 444 000 38 %  
  Bénin 8 400 000 2 142 000 25,5 %  
  Burkina Faso 13 900 000 650 000 5 %  
  Burundi 7 800 000 624 000 8 %  
  Cameroun 16 400 000 7 343 400 44,8 %  
  Cap-Vert 480 000 96 000 20 %  
  République centrafricaine 4 200 000 945 000 22,5 %  
  République du Congo 4 000 000 2 400 000 60 %  
  République démocratique du Congo 60 800 000 24 320 000 40 %  
  Côte d'Ivoire 18 200 000 12 700 000 70 %  
  Djibouti 799 000 159 800 20 %  
  Gabon 1 400 000 1 200 000 80 %  
  Guinée 9 500 000 6 000 000 63,2 %  
  Guinée-Bissau 1 600 000 16 000 1 %  
  Guinée équatoriale 500 000 300 000 60 %  
  Mali 13 500 000 2 214 000 16,4 %  
  Niger 14 000 000 1 260 000 9 %  
  Rwanda 8 700 000 783 000 9 %  
  Sao Tomé-et-Principe 150 000 97 500 65 %  
  Sénégal 11 700 000 3 627 000 31 %  
  Tchad 9 700 000 1 940 000 20 %  
  Togo 6 100 000 2 000 000 32,8 %  
  Comores 670 000 312 200 46,6 %  
  Madagascar 17 300 000 3 529 200 20,4 %  
  Maurice 1 200 000 872 500 72,7 %  
  Mayotte 223 765 223 765 100 %  
  La Réunion 780 000 737 100 94,5 %  
  Seychelles 80 000 48 000 60 %  
  Canada 33 121 175 11 857 381 35,8 %  
  Nouveau-Brunswick 739 900 312 265 42,2 %  
  Ontario 12 722 065 1 438 785 11,3 %  
  Québec 7 815 955 7 375 900 94,4 %  
  Saint-Pierre-et-Miquelon 6 300 6 300 100 %  
  Dominique 70 000 6 500 9,2 %  
  Guadeloupe 450 000 427 900 95,1 %  
  Guyane 200 000 185 400 92,7 %  
  Martinique 400 000 378 000 94,7 %  
  Haïti 8 300 000 1 286 500 15,5 %  
  Sainte-Lucie 160 000 2 700 1,7 %  
  Arménie 3 000 000 200 000 6,7 %  
  Cambodge 13 300 000 148 500 1,1 %  
  Laos 5 900 000 60 000 1 %  
  Viêt Nam 89 230 000 624 000 0,7 %  
  Nouvelle-Calédonie 230 000 207 000 90 %  
  Wallis-et-Futuna 15 000 15 000 100 %  
  Polynésie 260 000 234 000 90 %  
  Vanuatu 220 000 90 000 45 %  
  Albanie 3 200 000 320 000 10 %  
  Bulgarie 7 700 000 924 000 12 %  
  Hongrie 10 010 000 60 000 0,6 %  
  Lituanie 3 400 000 67 000 1,9 %  
  Macédoine du Nord 2 000 000 200 000 10 %  
  Moldavie 4 200 000 1 050 000 25 %  
  Pologne 38 200 000 1 520 000 4 %  
  Roumanie 24 600 000 6 048 000 28 %  
  Slovaquie 5 400 000 113 400 2,1 %  
  Slovénie 2 000 000 80 000 4 %  
  République tchèque 10 020 000 204 000 2 %  
  Andorre 70 000 50 600 72,3 %  
  Belgique 10 500 000 6 300 000 60 %  
  France métropolitaine 65 090 000 64 978 000 99,8 %  
  Grèce 11 100 000 1 430 000 12,9 %  
  Luxembourg 460 000 450 000 97,8 %  
  Monaco 30 000 23 400 78 %  
  Suisse 7 400 000 3 581 600 48,4 %  

Le nombre total de francophones citoyens des États faisant partie de l'OIF est de 195 508 100 en 2005[33].

Autres estimations du nombre de francophones modifier

Nombre de francophones dans les États où le français n'a pas de statut officiel modifier

Nombre de francophones dans les États où le français n'a pas de statut officiel
Pays Nombre de francophones[40] dont expatriés français[réf. nécessaire] Population du pays [réf. nécessaire] Pourcentage[réf. nécessaire]
  Algérie 29 000 000 37 458 44 155 680 66 %
  Maroc 10 657 000 60 000 34 400 000 32 %
  Tunisie 6 000 000 15 000 10 000 000 60 %
  Liban 2 000 000 4 000 000 50 %
  États-Unis 2 000 000 233 300 302 000 000 0,7 %
  Israël 500 000[41] 100 000[41] 9 000 000 5,6 %
  Russie 705 200 5 139 143 000 000 0,5 %
  Viêt Nam 570 000[42] non connu 81 500 000 0,7 %
  Royaume-Uni 10 520 000 300 000 62 700 000 16,8 %
  Espagne 5 022 000 - 46 439 864 10,8 %
  Soudan 400 000 500 36 000 000 1,1 %
  Pays-Bas 213 000 20 300 17 000 000 1,3 %
  Allemagne 11 943 000 165 000 82 000 000 14,5 %
  Ouganda 200 000 200 28 000 000 0,7 %
  Afrique du Sud 100 000 7 600 48 000 000 0,2 %
  Turquie 100 000 3 400 70 000 000 0,2 %
  Australie 65 000 41 800 20 000 000 0,3 %
  Syrie 10 000 - 19 000 000 0,4 %
  Italie 9 394 000 - 59 000 000 19 %[43]
  Malawi 50 300 63[44] 10 600 000 0,5 %
  Gambie 45 000 150[45] 1 700 000 2,7 %
  Brésil 30 000 25 000 184 000 000 0,016 %
  Venezuela 20 090 5 800 26 000 000 0,08 %
  Colombie 20 000 3 800 45 000 000 0,044 %
  Chili 10 000 6 500 16 000 000 0,0625 %
  Qatar 10 000 700 800 000 1,25 %
  Lituanie 8 000 300 3 500 000 0,23 %
  Pérou 7 600 2 500
  Nigeria 7 500 3 000
  Pakistan 6 000 700
  Équateur 5 000 1 400 14 200 000 0,035 %
  Bolivie 5 000 900
  Norvège 4 500 3 000
  Costa Rica 4 000 1 500
  Hongrie 3 000 1 900
  Philippines 3 000 1 600
  Panama 3 000 500
  Oman 3 000 500
  Yémen 3 000 300
  Angola 2 000 1 200
  Islande 2 000 200
  Nicaragua 1 500 400
  Lettonie 1 500 100
  Éthiopie 1 000 400
  Trinité-et-Tobago 800 600
  Zimbabwe 700 400
  Népal 600 200
  Estonie 400 100
  Bangladesh 300 200
  Porto Rico[e]
Total 89 712 990 1 055 510

Nombres d'apprenants du français dans le monde modifier

D'après les chiffres fournis par l'OIF en 2010[46], plus de 116 millions de personnes suivent un enseignement du ou en français dans le monde, sans compter les 500 000 personnes inscrites dans les alliances françaises ainsi que 60 000 élèves dans d'autres établissements. Le français est enseigné grâce aux réseaux d'Alliance française ou autres : un quart des professeurs de langues font apprendre le français à 100 millions d'élèves[47]. Ce chiffre ne tient pas en compte des quelques millions d'adultes et d'enfants qui suivent des cours de français dans les Alliances françaises ou dans divers clubs francophiles ou associations francophones.

Ministère de tutelle en France modifier

La francophonie était rattachée entre 1993 et 1995 au ministre de la Culture et de la Francophonie (Jacques Toubon), avant de relever d'un secrétaire d'État ou d'un ministre délégué auprès du ministre chargé des Affaires étrangères, chargé de la Coopération et de la Francophonie : Charles Josselin (1997-2002), Pierre-André Wiltzer (2002-2004), Xavier Darcos (2004-2005), Brigitte Girardin (2005-2007), Jean-Marie Bockel (2007-2008), Alain Joyandet (2008-2010). À la suite de la démission de ce dernier, en juillet 2010, la francophonie disparaît des attributions ministérielles[48], et est prise en charge par une cellule de réflexion stratégique au ministère des Affaires étrangères et européennes.

Depuis la formation du premier gouvernement Jean-Marc Ayrault le 16 mai 2012 jusqu'au , la francophonie est placée sous la responsabilité de la ministre déléguée chargée de la Francophonie, Yamina Benguigui, sous la tutelle du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, puis dès le avec la Secrétaire d'État Annick Girardin (PRG), dans le Gouvernement Manuel Valls (1), toujours sous la tutelle de Laurent Fabius.

Organisation internationale de la francophonie modifier

Organisation générale modifier

 
Organigramme de la francophonie après la CMF 2005 à Antananarivo. L'OIF est devenue l'opérateur principal de la francophonie en remplaçant l'AIF (Agence intergouvernementale de la Francophonie).

L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) s'inscrit dans une solide tradition française d'interventionnisme linguistique[49]. La coopération multilatérale francophone est mise en œuvre par cette organisation et quatre opérateurs directs spécialisés :

L'Organisation internationale de la Francophonie est une organisation internationale intergouvernementale fondée sur le partage d'une langue et de valeurs communes. Elle compte à ce jour 57 États membres de plein droit ou associés et 20 observateurs[50].

Le secrétaire général de la Francophonie, actuellement Louise Mushikiwabo, est chargé de la mise en œuvre de la politique internationale ainsi que de l'animation et de la coordination de la politique de coopération. Il s'appuie sur un opérateur principal, quatre opérateurs directs et une assemblée consultative.

Tous les deux ans, un sommet rassemble les chefs d'État et de gouvernement des pays membres. Ce sommet définit les grandes orientations politiques de la Francophonie.

La Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) est composée des ministres des Affaires étrangères ou des ministres chargés de la francophonie des pays membres de l'OIF. Cette conférence annuelle a pour mission de veiller à l'exécution des décisions arrêtées lors d'un Sommet et de préparer le Sommet suivant. De plus, elle recommande l'admission de nouveaux membres, ou de nouveaux observateurs.

Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) est composé des représentants personnels dûment accrédités par les chefs d'État ou de gouvernement membres des Sommets. Présidé par le secrétaire général, le conseil est chargé de la préparation et du suivi du sommet, sous l'autorité de la Conférence ministérielle.

La Charte de la Francophonie, adoptée en 1997 au VIIe Sommet de la Francophonie à Hanoï en 1997, et révisée par la XXIe conférence ministérielle de la Francophonie, est le support juridique de l'ensemble du cadre institutionnel francophone.

Missions de l’Organisation internationale de la francophonie modifier

Les missions de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) sont définies dans le cadre stratégique décennal adopté au sommet de Ouagadougou en 2004, pour la période 2004-2014. Elles s'articulent autour des quatre points suivants[51] :

  1. Promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique,
  2. Promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l'homme,
  3. Appuyer l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche,
  4. Développer la coopération au service du développement durable et de la solidarité,

La diversité culturelle a fait l'objet de la déclaration de Cotonou en 2001[52], suivie par le IXe sommet de la Francophonie de Beyrouth en 2002 consacré au dialogue des cultures[53]. Les biens culturels n'échappent pas à la mondialisation accélérée des échanges marchands. Dans ce cadre, la Francophonie apparaît comme le fer de lance de la bataille pour la diversité des expressions culturelles[54].

La paix, la démocratie, les droits et libertés ont fait l'objet de la déclaration de Bamako en 2000[55].

L'OIF anime dans tous les domaines une concertation entre ses membres. Elle apporte à ses États et gouvernements membres un appui dans l'élaboration ou la consolidation de leurs politiques sectorielles. L'OIF mène des actions de coopération multilatérale, conformément aux grandes missions tracées par le Sommet de la Francophonie.

Un programme d'échange professionnel pour les jeunes est mis en place par l'OIF : le volontariat international de la Francophonie.

Partenaires de l’OIF modifier

L'Organisation internationale de la francophonie collabore en priorité avec de nombreux opérateurs directs de la francophonie, et les autres institutions de la Francophonie autour de ses activités politiques et de coopération.

L'OIF associe la société civile en donnant un rôle consultatif à 63 associations accréditées dans les domaines d'intervention de la Francophonie (diversité culturelle, gouvernance démocratique, éducation)[56]. Ces associations se réunissent tous les deux ans dans une conférence des OING (organisations internationales non gouvernementales)[57].

L'OIF agit aussi en partenariat avec les organisations internationales et régionales.

Sommets de la Francophonie modifier

Des sommets réunissent régulièrement les chefs d'État et de gouvernement des pays membres de la Francophonie. Les sommets qui ont eu lieu sont les suivants :

Importance du français dans le monde modifier

Deux pays francophones (Canada et France) sont membres du G7/G8 et plusieurs villes francophones sont au cœur d'institutions internationales :

Un certain nombre d'entreprises ou institutions principalement francophones ont une importance mondiale :

Culture et création modifier

Diversité culturelle modifier

Dès 1962, le président Léopold Sédar Senghor soulignait la dimension culturelle de la francophonie dans un article fondateur : « Le français langue de culture »[59].

Dès les années 1990, les pays de la Francophonie ont cherché à exclure les biens culturels des accords internationaux sur le commerce : au Ve Sommet de la Francophonie de Grande Baie en 1993, les États participants ont adopté une résolution sur l'exception culturelle au GATT[60]. Au VIIIe Sommet de la Francophonie de Moncton en 1999, les États francophones ont décidé de se concerter pour dégager des positions communes dans les organisations et conférences internationales afin de défendre la diversité culturelle[61].

Le 2 novembre 2001, la 31e Conférence générale de l'Unesco adoptait à l'unanimité une Déclaration universelle sur la diversité culturelle considérée comme « un patrimoine commun de l'humanité »[62].

Lors du IXe Sommet à Beyrouth, au Liban, en 2002, consacré au dialogue des cultures, les chefs d'État et de gouvernement des pays membres de l'OIF ont salué la déclaration de l'Unesco et ont appuyé le principe de l'élaboration d'un cadre règlementaire universel[63].

L'Organisation internationale de la francophonie s'est fortement impliquée tout au long du processus d'élaboration de la Convention de l'Unesco sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Il y eut en juin 2001 la tenue d'une Conférence ministérielle sur la culture à Cotonou. Puis l'OIF a envoyé des représentants spéciaux du secrétaire général pour des missions de sensibilisation auprès des gouvernements et de la société civile, et a mis en place une veille juridique avec des experts chargés d'examiner les projets de texte[64].

La Convention de l'Unesco « réaffirme le droit souverain des États de conserver, d'adopter et de mettre en œuvre les politiques et mesures qu'ils jugent appropriées pour la protection et promotion des expressions culturelles sur leur territoire », ce qui permet aux pays signataires d'élaborer des politiques autonomes de soutien au patrimoine culturel et à la création artistique (défiscalisation, subventions, mesures règlementaires, etc.), « quels que soient les moyens et techniques utilisés », et d'échapper au droit commun du commerce international[65].

La Convention prévoit une nouvelle forme de solidarité, en plaçant la culture au cœur du développement, avec un « traitement préférentiel pour les pays en développement », et avec la mise en place d'un fonds de coopération alimenté par des contributions volontaires des États et des dons privés.

Littératures d'expression française modifier

Avant 2015, parmi les quarante « immortels » de l'Académie française, deux n'avaient pas le français pour langue maternelle : François Cheng (Chinois, naturalisé Français en 1971) et Assia Djebar (Algérienne).

Au prix Goncourt, depuis 1987, un quart des lauréats ne sont pas de langue maternelle française. On peut citer Tahar Ben Jelloun (marocain), Amin Maalouf (franco-libanais), Andreï Makine (français d'origine russe), Jonathan Littell (franco-américain) et Atiq Rahimi (franco-afghan). Dans d'autres prix, des étrangers sont également récompensés pour leurs prestations d'écrivains en langue française, comme Nancy Huston (prix Femina 2006), Dany Laferrière (prix Médicis 2009), Ahmadou Kourouma et Milan Kundera, de même que Eugène Ionesco, Senghor et beaucoup d'autres.

Concours francophones de l'OIF modifier

À l'occasion du Forum Mondial sur la Langue Française, qui s'est tenu au Québec (Canada), du 2 au 6 octobre 2012, l'OIF organise un concours pour tous les jeunes francophones de 18 à 30 ans qui est intitulé : Le français et moi. La règle : à partir du 3 avril 2012, il faut faire une vidéo d'une durée de 140 secondes maximum. Le sujet de ce concours : « Qu'est-ce que le français évoque pour vous et chez vous ? ». Voici les mots-clés donnés par l'OIF : grandir, vivre, communiquer, étudier, travailler, rêver, voyager, aimer ou créer en français au XXIe siècle. C'est une occasion unique et inespérée pour tous les jeunes francophones qui va permettre, pour le Forum Mondial sur la langue française, de savoir quel est l'état du français chez la jeunesse francophone. Le Forum Mondial sur la Langue Française sollicite ce concours par la créativité des vidéos dans un univers qui est totalement familier à la jeunesse francophone : l'univers numérique. Le concours était ouvert jusqu'au 15 juin 2012. Le premier prix est une tablette iPad. Ce concours est en partenariat avec TV5 Québec Canada[66].

Médias et communication modifier

Quel que soit leur support, les médias ont aujourd'hui, la possibilité de toucher un public international grâce à internet ce qui ne suffit cependant pas à leur donner une envergure internationale. Pour atteindre cette dimension, il faut avoir la capacité de s'adresser à des publics diversifiés, et pouvoir traiter, de manière informée et structurée, de sujets intéressant la planète tout entière. Ceci suppose une stratégie et des moyens. Beaucoup de médias francophones restent encore confinés au territoire de la France. Il existe néanmoins quelques grands vecteurs internationaux.

Télévisions modifier

Radios modifier

Radio France international
Avec 44 millions d'auditeurs, RFI est la troisième radio internationale après BBC World (146 millions d'auditeurs) et Voice of America (91 millions d'auditeurs), devant Deutsche Welle (31 millions). RFI diffuse ses émissions en français ou dans 19 langues étrangères. RFI émet partout dans le monde, en ondes courtes ou en modulation de fréquence. Elle propose des émissions pédagogiques et trois « journaux en français facile ». RFI a des filiales : Monte Carlo Doualiya (anciennement RMC Moyen-Orient) qui diffuse au Moyen-Orient et au Maghreb en arabe et en français. RFI Sofia (Bulgarie), Radio Delta RFI FM à Bucarest (Roumanie) et RFI-Deutschland diffusent en Europe centrale et orientale[67]. Et anciennement Rádio Europa Lisboa qui émettait en français et en portugais.
RTBF International
RTBF International, la station de radio internationale de la Radio-télévision belge de la Communauté française (RTBF), est diffusée en ondes moyennes (AM) dans un rayon de 300 km autour de Bruxelles, ainsi qu'en FM à Kinshasa (République démocratique du Congo). En outre, la station est accessible en Europe via le satellite HotBird 7A et en Afrique via le satellite Atlantic Bird 3, ainsi qu'en streaming et en podcast sur internet[68],[69]. RTBF International rediffuse pour l'essentiel des programmes de La Première et de VivaCité.
Africa no 1
Africa no 1 est la première station de radio généraliste internationale du continent africain. Elle est localisée au Gabon, au centre du continent africain. Elle compte 31 millions d'auditeurs répartis entre l'Afrique, l'Europe (surtout la région parisienne), et l'Amérique du Nord. Elle est considérée comme la « voix de l'Afrique ». Elle émet en ondes courtes, et en modulation de fréquence dans les principales capitales africaines[70].
Radio Méditerranée Internationale (Médi 1)
Radio Méditerranée International est une radio privée généraliste bilingue (français-arabe) d'information internationale et de divertissement. Elle couvre l'ensemble du bassin méditerranéen, touchant entre 22 et 23 millions d'auditeurs, et jusqu'à 25 millions en période estivale. Elle est issue d'un partenariat franco-marocain. Ses studios sont installés à Tanger. Elle émet depuis 1980[70].

Agences de presse modifier

Agence France-Presse (AFP)
L'AFP a été fondée en 1835 par Charles-Louis Havas. Elle est aujourd'hui entièrement numérisée, couvre 165 pays, dispose de 110 bureaux et de plus de 50 correspondants locaux se répartissant en Amérique du Nord (9 bureaux, siège à Washington), en Amérique latine (21 bureaux, siège à Montevideo), en Asie-Pacifique (25 bureaux, siège à Hong Kong), en Europe (36 bureaux, siège à Paris), en Afrique (16 bureaux, siège à Nicosie), et au Moyen-Orient (9 bureaux, siège à Nicosie). Elle emploie 2000 collaborateurs, dont 900 travaillent à l'étranger, et 200 photographes[70].
Agence panafricaine de presse
L'agence Panapress est née en 1963 en même temps que l'Organisation de l'unité africaine. C'est une agence privée qui produit plus de 60 000 mots par jour. Son réseau de correspondants est le plus dense du continent africain. Son site internet totalise plus de 165 000 connexions par jour, et près de 5 millions d'internautes ont accès à ce site tous les mois. La rédaction centrale est basée à Dakar. Les langues de travail sont le français, l'anglais, l'arabe et le portugais[70].
Agence Syfia
Syfia est la première agence associative spécialisée sur les pays du Sud et sur l'Afrique. Elle a été créée en 1988. Elle regroupe 10 agences de presse (Belgique, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Canada, France, Madagascar, République démocratique du Congo, Sénégal et Suisse). Son réseau comporte 70 correspondants dans 35 pays. Il alimente environ 200 titres francophones en Asie et en Afrique, en Europe et au Canada[71].

Associations modifier

Union internationale de la presse francophone (UPF)
L'UPF a été créée en novembre 1950. Elle regroupe aujourd'hui près de 3 000 journalistes, responsables et éditeurs de la presse écrite et audiovisuelle répartis dans 125 pays. Sa publication, La Gazette de la presse francophone, est diffusée à 20 000 exemplaires dans 183 pays. L'UPF a mis en service un « Internet de la presse francophone » à destination de son réseau et du grand public. Chaque année, elle décerne un « Prix de la libre expression »[72].
Association internationale de la presse francophone (AIPF)
L'AIPF a été fondée en 1993. Elle met en relation plus de 500 éditeurs de presse écrite de langue française dans les pays francophones et non francophones. Elle poursuit des opérations de jumelage entre titres du Nord et titres du Sud[72].

Systèmes d’information modifier

La Francophonie a apporté une contribution à deux sommets mondiaux sur la société de l'information à Genève (2003) et à Tunis (2005)[73]

L’Unesco a établi un rapport mondial en 2005. L’Agence intergouvernementale de la francophonie a également établi un dossier en 2005.

Il existe une base de données lexicographiques panfrancophone.

Réseaux sociaux modifier

Outre les pages officielles d'agences et organismes publics francophones (tels que l'OIF, l'Association internationale des régions francophones ou encore l'Association internationale des maires francophones), plusieurs pages de réseaux sociaux majeurs portent le nom de « Francophonie » et ont pour but de faire connaître le fait francophone à travers le monde :

Développement durable modifier

Dans le cadre de la préparation du Sommet de la Terre de Johannesburg du 26 août au 4 septembre 2002, s'est tenu un colloque international à Dakar sur le thème « francophonie et développement durable : quels enjeux, quelles priorités pour l’horizon 2012 ? ». Ce colloque a été organisé par l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) et en collaboration avec le ministère de la Jeunesse, de l’Environnement et de l’Hygiène publique du Sénégal et l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF).

De nombreuses idées forces sont ressorties lors de ce colloque[74], notamment :

Le thème du Xe Sommet de la Francophonie à Ouagadougou en 2004 était : « la francophonie, espace solidaire pour un développement durable »[75].

Le développement durable a été inclus dans les missions de l'Organisation internationale de la francophonie en 2004.

Le site francophone Médiaterre sur le développement durable, présenté lors du sommet de Johannesburg comme une initiative de type II, permet d'animer un réseau de compétences réparti entre les pays du Nord et les pays du Sud. Il est organisé en plusieurs portails géographiques (Europe, Afrique, Amérique du Nord, Océan indien…) et thématiques (eau, biodiversité…). Il permet de publier des dépêches sur l'actualité du développement durable dans le monde.

Pour soutenir la mise en œuvre du Programme de développement durable des Nations unies à l'horizon 2030 dans l'espace francophone, l'OIF lance l'initiative participative Objectif 2030 à travers son organe subsidiaire, l'Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD)[76],[77].

Journée internationale de la francophonie - le 20 mars modifier

 
Banderole d'annonce pour la Journée internationale de la francophonie - 20 mars à Plymouth, Royaume-Uni.

En 1988, l'OIF crée la Journée internationale de la francophonie, fêtée chaque 20 mars, pour célébrer le fait francophone sur tous les continents et appeler à la découverte des différentes cultures francophones et multilingues à travers le monde. La date choisie pour cette célébration est l’anniversaire de la création de la première organisation francophone, l’Agence de coopération culturelle et technique, lors de la Conférence de Niamey au Niger, le 20 mars 1970. Depuis, un site en ligne (http://20mars.francophonie.org/) recense les activités majeures organisées pour le 20 mars, par des particuliers, des écoles, des ambassades, instituts ou par l'OIF à travers le monde.

Drapeaux modifier

Drapeaux internationaux modifier

Drapeaux officiels modifier

Le drapeau officiel de l'Organisation Internationale de la Francophonie représente un cercle, subdivisé en cinq arcs de couleurs différentes[78].

Tout comme le drapeau olympique, il représente globalement les cinq continents habités. La palette des couleurs est identique, mis à part le noir remplacé par le violet.

 
Carte de l'Organisation Internationale de la Francophonie.

Drapeaux nationaux et sous-nationaux modifier

Drapeaux canadiens modifier

Le Canada, ses provinces et ses territoires comptent leurs propres drapeaux officiels pour représenter leurs communautés francophones respectives[79].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon la définition de l'Académie française, le mot « francophonie » prend une majuscule uniquement pour le « nom par lequel on désigne couramment, par abréviation, la Conférence des pays ayant le français en partage, et les diverses institutions qui s'y rattachent ».
  2. Au Luxembourg, le français est la langue officielle de l'administration et de la justice.
  3. On peut par exemple noter, l'ambigüité du texte anglais de la résolution 242 (1967) du Conseil de sécurité des Nations unies () par rapport au même texte français qui stipule bien, lui, Retrait des forces israéliennes des territoires occupés lors du récent conflit. Les accords de l'ONU étant établis dans ces deux langues de travail officielles qui sont considérées à parité, il a été possible de trancher sans ambigüité entre l'interprétation « se retireront de territoires occupés lors du récent conflit » (traduction de l'anglais : « Withdrawal of Israel armed forces of occupied territories in the recent conflict ») et le « se retireront des territoires occupés lors du récent conflit » du texte français.
  4. En juillet 2016, le premier ministre Justin Trudeau dépose une demande d'adhésion pour la province, deuxième territoire francophone du Canada. L'Ontario souhaite dans un premier temps être membre observateur[30].
  5. Voir : Immigration française à Porto Rico.

Références modifier

  1. « Les francophones dans le monde »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site de La Documentation française.
  2. « La Francophonie - Introduction »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur La Documentation française.
  3. Association internationale des régions francophones.
  4. « “Et le monde parlera français”, plaidoyer décomplexé pour la Francophonie », RFI, 21 juillet 2017.
  5. Manda Tchebwa, Terre de la chanson : La musique zaïroise hier et aujourd’hui, Duculot - De Boeck, , 366 p. (ISBN 978-2-8011-1128-4, lire en ligne), AVANT-PROPOS.
  6. La francophonie avec un « f » minuscule désigne les locuteurs francophones.
  7. La Francophonie avec un « F » majuscule désigne le dispositif institutionnel organisant les relations entre les pays francophones.
  8. L'année francophone internationale, Québec, ACCT, 1994.
  9. (en) Société franco-manitobaine, « Site officiel de la communauté francophone du Manitoba | Société franco-manitobaine », sur www.sfm.mb.ca (consulté le ).
  10. « Congo Kinshasa : statistiques », sur statistiques-mondiales.com (consulté le ).
  11. a et b Interview d'Abdou Diouf, président de l'OIF, « 725 millions de francophones en 2050! », sur politique.blogs.ouest-france.fr, (consulté le ).
  12. « Question d'actualité au gouvernement no 0676G de M. Philippe Richert », sur senat.fr, (consulté le ).
  13. Faouzi Ahmed, « Israël clashe la France sur la Francophonie », sur Le Monde Juif, (consulté le ).
  14. Eliezer Ben-Raphael, « Une francophonie plurielle : le cas d’Israël », Alternative francophone vol.1,4 (2011), p. 64-98.
  15. Karin Holter et Ingse Skattum, La francophonie aujourd’hui : réflexions critiques, Paris/Paris, Éditions L'Harmattan, , 196 p. (ISBN 978-2-296-06251-1 et 2-296-06251-2, présentation en ligne, lire en ligne), p. 22.
  16. « Données générales sur l'enseignement du français en Roumanie », sur le site de l'ambassade de France en Roumanie.
  17. Brigitte Murray, « Les francophones, la francophonie et Onésime Reclus », Education Journal - Revue de l'éducation, vol. 6, no 2,‎ (ISSN 2560-8746, DOI 10.18192/ejre.v6i2.3945, lire en ligne, consulté le ).
  18. Luc Pinhas, « Aux origines du discours francophone », Communication & Langages, vol. 140, no 1,‎ , p. 69–82 (DOI 10.3406/colan.2004.3270, lire en ligne, consulté le ).
  19. Onésime Reclus, France, Algérie et colonies, cité par Michel Tétu, La Francophonie : histoire, problématique, perspectives, préface de Léopold Sédar Senghor, Montréal, Guérin Universitaire, 1992, p. 43.
  20. Michel Tétu, La Francophonie : histoire, problématique, perspectives, préface de Léopold Sédar Senghor, Montréal, Guérin Universitaire, 1992, p. 47.
  21. Encyclopédie de la francophonie.
  22. Souvenirs de la première conférence de Niamey.
  23. Impératif français 2012.
  24. Organisation internationale de la francophonie (OIF) à Genève.
  25. https://observatoire.francophonie.org/wp-content/uploads/2022/04/Synthese-Web-corrigee.pdf
  26. [1].
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  28. OIF, « Estimation du nombre de francophones (2018) » [PDF], sur observatoire.francophonie.org (consulté le ).
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  31. « La langue française dans le monde, Édition 2014. », pp. 16-19.
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  33. a b et c « Le français, enjeu du XXIe siècle », sur Organisation internationale de la francophonie, [PDF].
  34. a et b http://www.uclouvain.be/285518.html[réf. non conforme].
  35. a et b Jacques Leclerc, « Les États où le français est langue officielle ou co-officielle », sur TLFQ.
  36. (en) [PDF] Europeans and their Languages.
  37. a b c d e f et g Hervé Abalain, Le français et les langues historiques de la France, Éditions Jean-Paul Gisserot, , 317 p. (ISBN 978-2-87747-881-6, lire en ligne), p. 92.
  38. Office québécois de la langue française http://www.oqlf.gouv.qc.ca/ressources/sociolinguistique/2005/f1_indic_16_pres.pdf.
  39. Cahiers québécois de démographie, vol. 32, no 2, 2003, p. 273-294. http://www.erudit.org/revue/cqd/2003/v32/n2/008997ar.pdf.
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  41. a et b En 2019. Voir « Israël : l'électorat français de plus en plus influent », sur FranceInfo, .
  42. Consulat général de France à Ho Chi Minh Ville.
  43. http://www.lepetitjournal.com/milan/accueil/actualite-italie/180075-langue-la-place-de-la-francophonie-en-italie.
  44. Présentation du Malawi - Données générales -Ministère des Affaires étrangères.
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  46. La langue française dans le monde : 2010 - Organisation internationale de la francophonie, p. 105, voir également p. 108,109, 116-119 pour les chiffres par pays [PDF].
  47. Le français, quelle histoire, page 11 - Prenons langue (http://nadeaubarlow.com/le-francais-quelle-histoire/).
  48. Décret no 2010-1500 du 7 décembre 2010 relatif aux attributions du ministre auprès de la ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, chargé de la coopération.
  49. Jean-Marc Moura, Littératures francophones et théorie postcoloniale, Presses universitaires de France, , p. 57.
  50. États et gouvernements, le monde de la francophonie.
  51. Détail des missions de l'OIF.
  52. Déclaration de Cotonou (15 juin 2001).
  53. Actes de la IXe Conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage.
  54. Francophonie et mondialisation, coordonné par Anne-Marie Laulan et Didier Oillo, les Essentiels Hermès, CNRS éditions, 2008, p. 7 à 21.
  55. Déclaration de Bamako sur la démocratie, les droits et libertés.
  56. Partenariat avec la société civile.
  57. Conférence des OING.
  58. « Djerba, nouvelle capitale mondiale de la Francophonie en 2021 », sur Tunisie.fr, (consulté le ).
  59. Léopold Sédar Senghor, Le français langue de culture, revue Esprit, no 311, novembre 1962, p. 844.
  60. 1993. Ve Sommet de la Francophonie. Maurice.
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  63. 2002. IXe Sommet de la Francophonie. Beyrouth.
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  66. http://www.francophonie.org/Concours-video-Le-francais-et-moi.html.
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  68. « RTBF International : À propos », sur le site de la RTBF.
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  70. a b c et d La Francophonie dans le monde, 2006-2007, p. 161.
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  75. Déclaration de Ouagadougou (27 novembre 2004).
  76. « http://fr.unesco.org/news/francophonie-unesco-valeurs-partagees-autour-agenda-2030 », sur fr.unesco.org (consulté le ).
  77. « Objectif 2030 : une dynamique francophone pour le succès du nouveau programme de développement durable », sur francophonie.org (consulté le ).
  78. « Avenir de la langue française », sur avenir-langue-francaise.fr, (consulté le ).
  79. « Drapeaux de la Francophonie », sur canada.ca (consulté le ).

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

Une bibliographie est disponible sur le site du CIEP : « La langue française dans l’espace francophone : promotion et diffusion »,

  • Dictionnaire universel francophone, Paris/Vanves, Hachette, , 1554 p. (ISBN 2-84129-345-9)
  • Jean-Jacques Luthi, Dictionnaire général de la francophonie, Paris, Letouzey et Ané, 1986.
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  • Étienne Dumont, La Francophonie par les textes, EDICEF, 1992.
  • Dominique Wolton (dir.), Francophonie et mondialisation, Hermès, no 40, 2004.
  • Pierre Achard, « En finir avec la francophonie », Revue Tiers-Monde, 1982, vol. 23, no 90, p. 419-422.
  • Olivier Bleys, Voyage en Francophonie. Une langue autour du monde, Éditions Autrement, 2010.
  • Marie-Josée de Saint-Robert, La politique de la langue française, PUF, coll. Que sais-je ?, 2000.
  • Jean-Claude de L’Estrac, Francophonie. De Hanoï à Dakar, Le Cherhe midi, 2016.
  • Louis-Jean Calvet, Linguistique et colonialisme : Petit traité de glottophagie, Paris, Éditions Payot, (1re éd. 1974), 329 p. (ISBN 2-228-89511-3)
  • Reine Bossut, Représentations sociolinguistiques et politiques culturelles francophones : les professionnels du Bureau Maghreb de l'Agence universitaire de la francophonie et de l'Institut français du Maroc, mémoire de master, Sciences de l'information et de la communication, Université Rennes 2, 2013 (lire en ligne)
  • Beïda Chikhi (dir.), Figures tutélaires, textes fondateurs : Francophonie et héritage critique, Paris, PUPS,
  • Pierre du Bois de Dunilac, « L’enjeu linguistique dans les rapports entre Alémaniques et Romands », dans, Yves Bridel, Beida Chikhi, François-Xavier Cuche et Marc Quaghebeur (dir), L’Europe et les francophonies : Langue, littérature, histoire, image, Bruxelles, PIE-Peter Lang, 2005, p. 139-147.
  • Zeina el Tibi, La Francophonie et le dialogue des cultures, Paris-Lausanne, Éditions L'Âge d'Homme,
  • Stelio Farandjis, Francophonie et humanisme : débats et combats, Paris, Éditions Tougui,
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  • Michel Le Bris (dir.) et Jean Rouaud (dir.), Pour une littérature-monde, Gallimard,
  • (en) Olivier Milhaud, « Post-Francophonie ? », EspacesTemps.net,‎ (ISSN 1777-5477, lire en ligne)
  • Ariane Poissonnier, Gérard Sournia et Fabrice Le Goff, L'Atlas mondial de la francophonie, Paris, Autrement, , 79 p. (ISBN 2-7467-0813-2)
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  • Collectif, La Francophonie dans le monde, 2006-2007, Nathan, , 319 p. (ISBN 978-2-09-882177-4)
  • Jean Tabi Manga, Francophonie et codéveloppement, CILF, , 75 p. (ISBN 978-2-85319-222-4)
  • Jean Rioult, La Francophonie : Cycle 3, Éditions MDI, , 48 p. (ISBN 978-2-223-11148-0)
  • Chroniques de l'écrivaine française Félicie Dubois pour le festival francofffonies (2006)[précision nécessaire]
  • Pierre-Luc Bégin, Le Génocide culturel des francophones au Canada, Synthèse du déclin du français au Canada, éditeur le québécois, (ISBN 978-2-923365-34-3)
  • La Francophonie au Liban. Actes du Sixième Colloque international francophone du Canton de Payrac et du Pays de Quercy, Série Colloques de l'ADELF, Collection Mondes francophones, 1997. (ISBN 978-2950981721)
  • Une approche culturelle de l’enseignement pour l’appropriation de la culture dans les écoles de langue française de l’Ontario
  • Ursula Reutner, Manuel des francophonies, Berlin/Boston, de Gruyter, 2017.
  • Renée-Solange Dayres, le cri et la lyre : Cultures poétiques francophones, éditions unicité, 2021.

Articles connexes modifier

Langue et culture françaises modifier

Francisation, Histoire de la langue française, Académie française, Politique linguistique de la France, Francophonie et publications scientifiques

Dictionnaires de langue française modifier

etc.

Variétés régionales du français modifier

Aspects informatiques modifier

Aspects internationaux modifier

Distribution des francophones dans le monde, Françafrique, Afrique francophone, Agence universitaire de la Francophonie, Association des hautes juridictions de cassation des pays ayant en partage l'usage du français (AHJUCAF), Sommet de la Francophonie

Aspects culturels modifier

Jeux de la Francophonie, Littérature francophone, Francophilie, Francophobie, Festival de la Francophonie, Place de la Francophonie (à Bucarest)

Communautés correspondant à d'autres langues modifier

Divers modifier

École supérieure de la Francophonie pour l'administration et le management, Institut de la francophonie pour l'entrepreneuriat, Francopol

Catégories connexes modifier

Liens externes modifier