Lugny (Saône-et-Loire)

commune française du département de Saône-et-Loire

Lugny
Lugny (Saône-et-Loire)
Le bourg de Lugny, vu de la colline Saint-Pierre.
Blason de Lugny
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Mâcon
Intercommunalité Communauté de communes Mâconnais-Tournugeois
Maire
Mandat
Guy Galéa
2020-2026
Code postal 71260
Code commune 71267
Démographie
Gentilé Lugnisois
Population
municipale
852 hab. (2021 en diminution de 5,02 % par rapport à 2015)
Densité 61 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 28′ 24″ nord, 4° 48′ 37″ est
Altitude Min. 201 m
Max. 420 m
Superficie 13,88 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mâcon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Hurigny
Législatives Première circonscription
Localisation
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Lugny
Liens
Site web lugnyenmaconnais.fr

Lugny, chef-lieu du canton de Lugny de 1790 à 2015 et siège de la communauté de communes du Mâconnais - Val de Saône de 2000 à 2014, est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire (arrondissement de Mâcon) et la région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie modifier

 
Vue panoramique de Lugny prise du Grand Bois en direction du nord-est (2018).

Lugny, village viticole implanté au cœur du vignoble du Mâconnais, est la petite capitale du Haut-Mâconnais.

Avec 1 388 hectares, Lugny est, par la superficie, l'une des plus vastes communes de la communauté de communes du Mâconnais-Tournugeois (la cinquième par la taille, derrière Tournus, Montbellet, Boyer et Azé).

À l'exception de Macheron, isolé sur son plateau recouvert de vignes, et des quartiers contigus au bourg de Lugny (les quartiers de Saint-Pierre, du Terrillot et de Saint-Denis), les quatre hameaux du village que sont Poupot, Vermillat, Collongette et Fissy[Note 1] s’alignent le long de la départementale no 56, en direction de Tournus. Particulièrement peuplés, ces hameaux présentent la particularité de rassembler, au moins depuis le siècle dernier, plus de la moitié de la population de la commune.

Lugny possède en outre deux écarts qui sont, d'une part, le Grand Bois – qui résulte d'une coupe de bois effectuée vers 1720 dans les bois dépendant de la seigneurie de Lugny[1] – et, d'autre part, le Bouchet.

Enfin, plusieurs anciens moulins, relativement isolés, sont aujourd'hui encore habités, à savoir d'une part le moulin de l’Étang et le moulin Pernin[Note 2] sur l'Ail et, d'autre part, les moulins Burdeau (qui fut le dernier à être utilisé[2]), Vallerot et Guillet (aussi dénommé moulin Chevalier) construits sur la Bourbonne, rivière prenant sa source[Note 3] sur le territoire de la commune – au pied de la montagne du Château – et se jetant dans la Saône.

Quartiers contigus au bourg, hameaux et lieux-dits habités (par ordre alphabétique)
Quartiers contigus au bourg
  • Saint-Denis (S)
  • Saint-Pierre (N)
  • le Terrillot (S-E)
Hameaux
  • Collongette
  • Fissy (3 quartiers : Le Quart-Martin, la Ville, Saint-Laurent)
  • Macheron
  • Poupot
  • Vermillat
Autres lieux-dits habités
  • Belzonnois
  • la Garenne
  • le Grand Bois
  • le Bouchet
  • le Moulin Pernin
  • le Moulin Burdeau
  • le Moulin Vallerot
  • le Moulin Guillet (ou Moulin Chevalier)
  • le Moulin de l'Étang

Communes limitrophes modifier

Lugny totalise neuf communes limitrophes, qui appartiennent toutes à la communauté de communes du Mâconnais-Tournugeois à l'exception de Péronne.

Ces neuf communes sont les suivantes :

À noter : à la limite des communes de Lugny et de Montbellet, à proximité immédiate du moulin Guillet et en contrebas du hameau de Thurissey (Montbellet), sont encore visibles deux bornes de pierre armoriées solidement fichées en terre[3] et remontant au Moyen Âge, sculptées d'un côté (ouest) des billettes et quintefeuilles du blason des seigneurs de Lugny et, de l'autre (est), des trois tours crénelées composant le blason des seigneurs de Montbellet (famille de La Tour de Montbellet)[4]. Ces bornes ont, selon toute vraisemblance, été taillées et fichées dans le sol entre 1367 et 1464[5].

Voies de communication et transports modifier

 
Vue partielle de la Grande Rue, l'une des plus anciennes rues du bourg de Lugny.

Proche de la vallée de la Saône, Lugny est située tout près de l'autoroute A6, à mi-chemin des sorties no 27 Tournus et no 28 Mâcon Nord. La commune est aussi localisée près de l'ancienne route nationale 6, aujourd'hui départementalisée et dénommée D 906 dans toute sa traversée de la Saône-et-Loire.

Non loin de Lugny se trouvent les gares SNCF de Tournus, de Fleurville-Pont-de-Vaux et de Mâcon, implantées sur la ligne ferroviaire Paris-Lyon-Méditerranée[Note 4].

Un service de cars quotidien desservant Lugny est aussi assuré entre les villes de Mâcon et Tournus[6].

Géologie et relief modifier

Le sol de la commune, qui appartient au terrain jurassique inférieur, est calcaire en général, marneux dans les vallons de Collongette et de Fissy, argileux dans les bois au sud de la Bourbonne. Les parties montagneuses sont, en revanche, constituées par les roches éruptives (grès porphyroïde et micro-granulite). Les fossiles les plus communs sont : ammonite, pholadomya, Rhynchonelle et terebratula.

Le bourg de Lugny, blotti au pied de la montagne du Château, est niché en fond de vallon, dans un cirque de collines boisées ou recouvertes de vignoble qui le dominent de toutes parts. « La situation [du bourg] de Lugny, au pied d'un coteau couvert de bois au sud et à l'ouest et au débouché d'un étroit vallon très vert, lui donne un charme particulier, que ce soit au printemps quand la nature s'éveille, en été lorsque le soleil est chaud en plein champ ou à l'automne lorsque les bois voient leurs feuilles jaunir progressivement avant de prendre leur teinte hivernale plus sévère. » signale un guide touristique paru à la fin des années soixante[7].

Avec 420 mètres d'altitude, le point culminant de la commune est la Grosse Roche (« sommet » que se partagent deux autres communes : Burgy et Péronne).

Le mont de la Péralle, qui domine le bourg, culmine quant à lui à 404 mètres ; à ses flancs, entièrement recouverts de forêt, est accroché le bois des Sablières, qui est le plus vaste des trois massifs de bois dont la commune est propriétaire (avec le bois de la Reculée et le bois de Charvanson, qui totalisent à eux trois 270 hectares environ et représentent 20 % de la superficie de la commune)[8]. C'est dans ce bois qu'une carrière est exploitée depuis 2005 par l'entreprise Grosne Terrassement de Mâcon[9].

Hydrographie modifier

 
Le pont de pierre construit vers 1810 pour enjamber l'Ail, affluent de la Bourbonne.
 
L'Ail telle qu'elle est signalée dans sa traversée du hameau de Vermillat.

Plusieurs cours d'eau traversent le territoire de Lugny, le principal étant la Bourbonne, affluent de la rive droite de la Saône.

Prenant sa source à Lugny même, au pied de la montagne du Château, la Bourbonne coule d'ouest en est, traversant successivement le territoire des communes de Lugny et de Montbellet avant de se jeter dans la Saône, près du hameau de Saint-Oyen, après avoir reçu dans la traversée de la commune de Lugny les eaux :

  • du ruisseau de Bissy (ruisseau prenant sa source sur le territoire de la commune de Bissy-la-Mâconnaise) ;
  • de l'Ail (rivière prenant sa source sur le territoire de la commune de Cruzille) ;
  • du ruisseau de Fissy (ruisseau prenant sa source à Fissy[Note 5]) ;
  • du ruisseau de Burgy.

L'eau de la Bourbonne actionnait autrefois une douzaine de moulins, ce qui faisait de cette rivière l'un des premiers cours d'eau du département de Saône-et-Loire par la densité de ses moulins[10]. Citons, parmi les principaux :

  • le moulin Burdeau, le moulin Vallerot, le moulin Brûlé[11] et le moulin Guillet (devenu moulin Chevalier dans la seconde moitié du XXe siècle) sur le territoire de la commune de Lugny ;
  • le moulin des Essarts, le moulin Jouvent et le moulin Bourbon sur celui de Montbellet.

Autrefois, la source de cette rivière – dite « source des Eaux bleues » – alimentait en eau les fossés du château de Lugny.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[12]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[13].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 896 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny à 15 km à vol d'oiseau[14], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 873,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,6 °C, atteinte le [Note 6],[15],[16].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[17]. Elles sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Lugny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[19],[20],[21].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Macon dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[22],[23].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,5 %), cultures permanentes (27,2 %), zones agricoles hétérogènes (14,1 %), zones urbanisées (8,3 %), prairies (4,5 %), terres arables (4,4 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Plan local d'urbanisme modifier

L'urbanisme sur le territoire de Lugny est régi par un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi), document d’urbanisme dont le territoire d’effet n'est plus la commune mais l’intercommunalité du Mâconnais-Tournugeois, soit vingt-quatre communes membres[25].

Ce document stratégique traduit les principes d’aménagement du territoire et constitue un outil réglementaire fixant les règles de construction et d’occupation des sols applicables sur le territoire, d'où son contenu : un rapport de présentation retraçant le diagnostic du territoire, un projet d’aménagement et de développement durable (PADD) exposant la stratégie intercommunale, des orientations d’aménagement et de programmation (OAP) définissant les conditions d’aménagements de certains quartiers/ilots (cas particuliers), un règlement fixant les règles d’utilisation et de droit des sols ainsi que des annexes (plan de zonage, liste des servitudes, etc.).

Le PLUi du Mâconnais-Tournugeois, fruit d'un processus lancé par la communauté de communes en 2016, a été définitivement adopté par le conseil communautaire le 21 décembre 2023[26].

Toponymie modifier

 

Le toponyme Lugny tire son origine d'un mot provenant de l'époque romaine, créé à partir :

  • d'un gentilice dont le thème serait Luvinius ;
  • de la désinence acus caractérisant la propriété individuelle au temps de l'Empire romain (le suffixe -acum étant un suffixe formateur de toponymes typique des zones géographiques qui ont connu un ancien peuplement de langue celtique).

Un diplôme du roi des Francs Eudes de 894 et trois chartes de l'abbaye de Cluny datées de , et [Note 9] mentionnent une villa appelée Luviniacus (Lugny se trouvant alors dans l'ager de Grevilly et le pagus de Mâcon).

En 1215, une charte de l'abbaye de Cluny cite un Bernardus de Lugunie (Luiniacus en 1219)[27].

Histoire modifier

 
Le bourg, vers 1970.

Moyen Âge modifier

Lugny fut au Moyen Âge le berceau d'une maison de chevalerie – la maison de Lugny – qui avait pour blason « D'azur à trois quintefeuilles d'or accompagnées de sept billettes de même, trois en chef, une en cœur et trois en pointe, posées deux et un »[28] et dont la devise était : « N’est oyseau de bon nid qui n’a plume de Lugny ». Celle-ci s’éteignit dans la seconde moitié du XVIe siècle avec Jean III de Lugny (qui mourut en ne laissant qu'une fille, Françoise de Lugny) et la seigneurie passa, successivement, par mariage, entre les mains de trois autres prestigieuses familles nobles : celle des Chabot, des Saulx-Tavannes et des La Baume-Montrevel (cf. l'article consacré au château de Lugny)[Note 10].

Lugny dépendit jusqu'à la Révolution française du bailliage, de la recette et du diocèse de Mâcon, ainsi que de l'archiprêtré et de la châtellenie de Vérizet[29].

Le village, siège d'un bureau du contrôle des actes qui rayonnait sur l'ensemble des paroisses du Haut-Mâconnais, relevait par ailleurs de la subdélégation de Tournus[30].

En quelques dates... modifier

Époque moderne modifier

 
Lugny et les villages du Haut-Mâconnais en 1759, d'après la carte de Cassini.

À la veille de la Révolution française, la seigneurie était la propriété de Florent-Alexandre-Melchior de La Baume, quatorzième comte de Montrevel et dernier seigneur de Lugny, mis à mort à Paris, place de la Révolution, le 19 messidor an II (), avec 59 autres accusés[Note 11]. De sa forteresse autrefois flanquée de plusieurs tours de défense, ceinte de fossés remplis d'eau et dotée d’un donjon « fort élevé et très beau », Lugny n’a conservé que les deux tours rondes d’entrée (XIVe siècle) et une partie des communs[33]. En 1789, le château de Lugny fut en effet le premier du Mâconnais à être incendié par les « Brigands » – des habitants du Mâconnais révoltés – lors des troubles qui, dans les derniers jours de juillet, pendant la Grande Peur, agitèrent cette petite région. « Le château est flanqué de quatre tours, il est assez irrégulier. Le seigneur qui l'occupe est baron de cette contrée, ce château est dans un bas, à côté d'une montagne assez haute, les terrasses règnent sur tout le bourg. » avait écrit le curé de Lugny au milieu du XVIIIe siècle[34].

En quelques dates... modifier

  • 1558 : Françoise de Lugny, dame de Lugny, fille et héritière de Jean III de Lugny, épouse François Chabot ; la seigneurie passe de la maison de Lugny à la maison de Chabot.
  •  : Catherine Chabot, dame de Lugny, fille et héritière de François Chabot, épouse Jean de Saulx, vicomte de Tavannes ; la seigneurie passe des Chabot à la maison de Saulx.
  •  : Claire-Françoise de Saulx, dame de Lugny, fille et héritière de Charles de Saulx, épouse Charles-François de La Baume, comte de Montrevel ; la seigneurie passe de la maison de Saulx à la famille de La Baume de Montrevel, dans laquelle elle demeurera jusqu'à la Révolution.
  • Janvier 1740 : Melchior-Esprit de La Baume, treizième comte de Montrevel et avant-dernier seigneur baron de Lugny, mort en son hôtel de Mâcon le 13 janvier 1740, est inhumé à Lugny[Note 12], dans le transept sud de l’ancienne église paroissiale (où se trouvait la chapelle des seigneurs du lieu[35]).
  •  : Nicolas Genost de Laforest, curé de la paroisse de Chapaize à partir de 1751, connu pour ses chasses mémorables, meurt au château de Lugny, des suites d'une chute de cheval ; ses chasses mémorables inspireront au marquis Théodore de Foudras une œuvre cynégétique publiée dans la première moitié du XIXe siècle et plusieurs fois rééditée.
  •  : les « Brigands » pillent le château puis y mettent le feu.

Époque contemporaine modifier

 
Le territoire de la commune de Lugny, chef-lieu de canton de Saône-et-Loire, d'après son cadastre Napoléon, dressé en 1809.

En 1790, la commune devient le chef-lieu d'un canton du district de Mâcon : le canton de Lugny. Dix-neuf ans plus tard, de mars à , le territoire de la commune – soit 1 388 hectares – est cadastré[36] (Lugny figure de ce fait parmi les cinq cents premières communes de France à avoir été cadastrées après la Révolution française).

Tandis que de gros travaux sont réalisés en 1823 pour rénover et agrandir la chapelle Notre-Dame-de-Pitié du hameau de Fissy, l’actuelle église paroissiale, placée sous le vocable de saint Denis, est édifiée[Note 13] à l'emplacement de l'ancienne église romane préalablement démolie (travaux qui dureront de 1824 à 1826).

À la fin des années 1860, c'est au tour de l'hôtel de ville – qui sera à la fois mairie, école de garçons et siège de la justice de paix – d'être construit[Note 14]. De 1880 à 1887, la totalité du vignoble de la commune – environ cinq cents hectares – est détruite par le phylloxéra. C'est dans ce contexte que, le 6 janvier 1881, Lugny se dote d'une société de secours mutuels, dénommée La Fraternelle[Note 15]. Une autre destruction – volontaire, celle-là – s'ensuit, en 1891, au cœur du bourg : celle des anciennes halles seigneuriales de bois, qui sont remplacées par des halles couvertes (avec salle des fêtes qui sera aménagée à l'étage en 1901). En 1893, un bâtiment est acquis par la commune et adapté à un usage scolaire dans le but de doter Fissy d'une école de hameau[37].

Dans la dernière année du siècle, le , la ligne de chemin de fer à voie étroite Mâcon-Fleurville via Lugny est inaugurée (ligne qui fonctionnera, pour le trafic quotidien des voyageurs, jusqu'en 1931[38])[39]. Puis, le , sur la place de l'Église, a lieu l'inauguration du monument érigé à la mémoire des combattants du canton tombés lors de la guerre franco-allemande de 1870[40]. Un autre monument aux morts est inauguré le sur la place du Pâquier[41], élevé à la mémoire des trente-huit Lugnisois tombés pendant la Première Guerre mondiale[Note 16]

En , après approbation des statuts en assemblée générale le précédent, la coopérative vinicole de Lugny est mise en service.

Le est fondé le Syndicat intercommunal des eaux du Haut-Mâconnais, auquel appartiennent Lugny et neuf autres communes : Burgy, Clessé, Viré, Cruzille, Vérizet, Bissy-la-Mâconnaise, Cruzille, Saint-Maurice-de-Satonnay et Montbellet (rejointes le par Plottes, Chardonnay et Uchizy, puis par Farges-lès-Mâcon et Grevilly en 1938 et par Saint-Gengoux-de-Scissé, Azé et Igé après-guerre). En 2002, ce syndicat gérait un réseau totalisant 227 kilomètres de canalisations et disposant de 18 réservoirs.

À l'automne 1943, soucieuse de « contenir » les maquis qui se sont fortement développés en Haut-Mâconnais et en Tournugeois depuis l'invasion de la zone libre, l'armée allemande implante une petite garnison à Lugny, qui s'installe au château (commandement) et à la salle des fêtes (troupe) ; des patrouilles à vélo sillonnent dès lors les villages des environs. Après la Seconde Guerre mondiale, le , une plaque rendant hommage aux six soldats de la commune morts durant le conflit sera fixée au monument aux morts.

Deux années plus tard, en 1948, la toute première foire-exposition annuelle des vins (dite aussi « des Rameaux ») attire ses premiers exposants dans les rues du bourg (machinisme agricole, artisans, commerçants...) ; cette importante foire du Mâconnais sera organisée un demi-siècle durant, sa 50e et dernière édition se déroulant les 4 et 5 avril 1998. En , le secrétaire général de la préfecture de Saône-et-Loire, André Delmas, inaugure le « caveau de dégustation Saint Pierre »[42]. Trois ans plus tard, dans la nuit du 28 au 29 mai 1968, une partie du hameau de Fissy est dévastée par les eaux d'un violent orage qui frappa de nombreux villages du Tournugeois[43].

L'année 1972 voit la création – et l'installation en mairie – du Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) du canton de Lugny, auquel adhèrent quatorze communes du Haut-Mâconnais avec pour objet : la couverture des dépenses d'investissement et de fonctionnement du collège public de Lugny (entré en service en janvier 1977 et baptisé « Victor Hugo » en juin 1985), la réalisation d'une maison de retraite, la création et le fonctionnement de tous services sociaux (tels que dispensaire, aide à domicile par exemple), la réalisation de travaux d'assainissement, le ramassage d'ordures ménagères et l'entretien de la voirie communale[44].

Au milieu de l'année 1980, le , la commune officialise son jumelage avec Meckenheim, bourgade du Palatinat de République Fédérale d'Allemagne. C'est au cours de cette décennie qu'est découverte en 1985 la « pierre gravée de Lugny », plaquette calcaire représentant une scène de chasse[45]. Le 6 juillet 1985 est inauguré le complexe sportif (terrain de football et vestiaires) aménagé au sommet de la colline Saint-Pierre, tandis que le 5 juillet 1986 entre officiellement en service la caserne du « centre de première intervention intégré » de Lugny (jouxtant l'ancienne gare, au quartier du Terrillot), centre de secours dont dépendent alors six communes : Lugny, Azé, Péronne, Saint-Gengoux-de-Scissé, Bissy-la-Mâconnaise et Burgy (rattachement de Cruzille et de Grevilly en décembre 1997 puis de Saint-Maurice-de-Satonnay le ). Les 29 et , Lugny, avec les autres communes du canton, célèbre le bicentenaire de la Révolution française et la révolte des « Brigands », plantant à cette occasion un « arbre de la liberté »[46].

En 1993 est fondée la communauté de communes du Haut-Mâconnais (avec Lugny pour siège), qui regroupe sept communes : Bissy-la-Mâconnaise, Burgy, Chardonnay, Cruzille, Grevilly, Lugny et Saint-Gengoux-de-Scissé. À cette première communauté de communes succédera, le 1er janvier 2003, la communauté de communes du Mâconnais - Val de Saône (siège à Lugny), résultant de la fusion de trois intercommunalités (celles du Haut-Mâconnais, de la Haute-Mouge et du Mâconnais-Val de Saône) et totalisant une population de 7 336 habitants.

1995 : inauguration du groupe scolaire regroupant toutes les classes de l'école primaire publique sur un même site (ensemble baptisé « Marcel Pagnol » le 13 juin 1998).

Janvier 2003 : Lugny est officiellement raccordé par les services d'EDF-GDF au réseau du gaz naturel (raccordement ayant nécessité le creusement d'un total de 11526 mètres de canalisations depuis l'antenne de Fleurville).

Le , la commune accueille la vingt-neuvième Saint-Vincent cantonale tournante et la quarantième le .

En 2011, Lugny reçoit le label Agenda 21 local « Notre village, terre d'avenir », devenant la première commune de Saône-et-Loire à se voir décerner cette distinction reconnaissant son engagement dans le domaine de la gestion durable.

Le 26 septembre 2015, Lugny inaugure sa maison de santé pluridisciplinaire, quelques années après avoir inauguré sa nouvelle caserne de gendarmerie (29 novembre 2012) et sa nouvelle bibliothèque municipale (26 janvier 2008).

Le 10 juillet 2021, Lugny inaugure le rez-de-chaussée rénové de sa mairie et sa nouvelle salle événementielle, baptisée Michelle-Broutchoux et installée dans le bâtiment des halles entièrement réhabilité[47].

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Élections législatives 2022 modifier

Lors du premier tour des élections législatives françaises de 2022, les électeurs de Lugny (686 inscrits), commune qui fait partie de la première circonscription de Saône-et-Loire, ont majoritairement donné leur voix au député sortant Benjamin Dirx (Ensemble !), qui a remporté 34,67 % des suffrages exprimés (Patrick Monin, présenté par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, a remporté 30,09 % des suffrages, Aurélien Dutremble, du Rassemblement national, 19,77 % des suffrages, Myriam Bize, de Reconquête, 6,3 % des suffrages et Christophe Juvanon, du parti Les Républicains, 4,58 % des suffrages). Lors du second tour de ces élections, les électeurs ont majoritairement donné leur voix à Benjamin Dirx (Ensemble !), qui a remporté 53,27 % des suffrages exprimés (le candidat Patrick Monin est, quant à lui, parvenu à mobiliser 46,73 % des votants)[48].

Élections présidentielles 2022 modifier

La commune de Lugny (919 habitants, 683 inscrits) a placé en tête à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle française de 2022 le candidat Emmanuel Macron (LaREM) avec 30,83 % des suffrages, devant Marine Le Pen du Rassemblement national (22,73 %) et Jean-Luc Mélenchon de La France insoumise (18,97 %). Au second tour de l'élection, Emmanuel Macron a remporté 58,84 % des suffrages, Marine Le Pen ayant été créditée, quant à elle, de 41,16 % des votes[49].

Élections départementales 2021 modifier

Lugny, ancien chef-lieu de canton dépendant depuis 2015 du canton d'Hurigny, a placé le binôme (DVD) constitué par Patrick Desroches et Carine Lalanne en tête, dès le 1er tour des élections départementales de 2021 en Saône-et-Loire, avec 41,10 % des suffrages. Lors du second tour, les Lugnisois (678 inscrits) ont décidé de placer de nouveau ce binôme en tête, avec cette fois-ci 65,63 % des suffrages (devant l'autre binôme, DVG, mené par Catherine Bouley et Patrick Monin, qui a obtenu 34,38 %)[50].

Élections municipales 2020 modifier

Lors des élections municipales françaises de 2020, les Lugnisois (685 inscrits), qui avaient à choisir entre des candidats inscrits sur deux listes, ont élu dès le 1er tour la totalité des candidats figurant sur la liste menée par le maire Guy Galéa. Le scrutin a été marqué par une majorité d'abstentions : 50,80 % (soit 49,20 % de votants).

Conseil municipal modifier

La commune de Lugny dispose d'un conseil municipal composé de quinze membres : maire, quatre adjoints au maire et dix conseillers municipaux.

Quatorze commissions spécialisées ont été installées en juin 2020.

Liste des maires modifier

Depuis 1871, les maires de Lugny ont successivement été :

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1871 1876
(décès)
Joseph-Adolphe Meunier   Notaire. Maire jusqu'à sa mort le . Chevalier de la Légion d'honneur. Repose au cimetière de Lugny.
1876 1881 Claude Bonin    
1881 10 mars 1906
(décès)
Jean-Marie Bouilloud-Maillet   Maire régulièrement réélu, décédé en cours de mandat.
avril 1906 1910
(démission)
Claude-Louis Baboud   Maire d'avril 1906 à mai 1908 puis de mai 1908 jusqu'à sa démission et sa mort en 1910.
1910 septembre 1944 Eugène Blanc   Président de la coopérative vinicole de Lugny (jusqu'en 1959). Chevalier de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre du Mérite agricole. Maire à compter de juin 1910, réélu en mai 1912 puis en décembre 1919, mai 1925, mai 1929 et mai 1934. Repose au cimetière de Lugny.
septembre 1944 novembre 1944
(départ forcé)
Pierre Rouillot   Conseil municipal remplacé le 9 septembre 1944 par un comité local de libération comprenant douze membres désignés par le préfet de Saône-et-Loire.
novembre 1944 1945 Pierre Guillot    
mai 1945 1964 Émile Blanc   Viticulteur. Chevalier de la Légion d'honneur. Régulièrement réélu. Président du Syndicat des eaux du Haut-Mâconnais. Repose au cimetière de Lugny.
mars 1964 décembre 1976
(décès)
Paul Margarit   Inspecteur général de l'Agriculture (1940) puis directeur de l'enseignement et de la formation professionnelle agricoles (à partir de 1952). Officier de la Légion d’honneur. Maire de mars 1965 à mars 1971 puis de mars 1971 jusqu’à sa mort en décembre 1976. Président du Syndicat des eaux du Haut-Mâconnais. Repose au cimetière de Lugny.
décembre 1976 mars 1983 Louis Cotessat   Maire de décembre 1976 à mars 1977 puis de mars 1977 à mars 1983. Décédé en juillet 1984, âgé de 72 ans. Né à Lugny. Clerc de notaire à Lugny, puis huissier de justice, et ultérieurement directeur de la Mutuelle incendie de Viré puis directeur de la Mutuelle autonome de Viré de 1976 à sa retraite. Repose au cimetière de Fissy.
mars 1983 mars 2008 Guy Berthaud   Principal du collège public « Victor Hugo » de Lugny. Chevalier de l'ordre national du Mérite. Maire à compter de mars 1983, réélu en mars 1989, juin 1995 et mars 2001. Président de la communauté de communes du Haut-Mâconnais (de 1993 à 2002) puis de la communauté de communes du Mâconnais-Val-de-Saône (de janvier 2003 à 2008). Président du Syndicat intercommunal à vocation multiple (Sivom) du canton de Lugny de novembre 1998 à 2008. Membre du conseil économique et social de Bourgogne. Décédé le 9 octobre 2023[51].
mars 2008 mars 2014 Daniel Conry   Retraité de l'Éducation nationale (enseignement secondaire).
mars 2014 mai 2020 Guy Galéa   Coordinateur en matière de sécurité et de protection de la santé (CSPS).
mai 2020 En cours Guy Galéa   Retraité. Autres mandats et présidences : 5e vice-président de la communauté de communes Mâconnais-Tournugeois (chargé des équipements, de l’entretien des bâtiments, de l’assainissement et de la Gemapi) et président du Syndicat des eaux du Haut-Mâconnais (réélu en juillet 2020)[52].
Les données manquantes sont à compléter.
 
La mairie, bâtiment de style néo-Renaissance bâti place du Pâquier vers 1870.
 
Un bâtiment de pierre et de brique au fronton frappé du sigle de la République française : les halles, construites en 1891, entièrement rénovées en 2020-2021 pour abriter une salle événementielle.

Il n'y eut pas d'élections municipales entre 1912 et 1919 ni entre 1935 et 1945 en raison des deux guerres mondiales. Dissout par arrêté préfectoral à la Libération, le conseil municipal de Lugny laissa la place le à un comité local de libération comprenant douze membres désignés par le préfet de Saône-et-Loire ; Albert Rouillot devint maire de Lugny (le ), bientôt remplacé par Pierre Guillot (à compter du ).

De 1790, année de la création de la commune de Lugny, à la fin du XIXe siècle, les maires de Lugny ont successivement été :

  • Benoît Cotessat (en 1790) ;
  • Joseph Chaverot (en nivôse de l'an III) ;
  • Philibert Munier (en l'an V, puis maire du 7 floréal an VIII au 2 messidor an XIII) ;
  • Claude Melchior Esprit Alabernarde (maire du 7 messidor an XIII au ) ;
  • Jacques Latour (en 1814) ;
  • Claude Olivier (en 1814) ;
  • Claude Melchior Esprit Alabernarde (en 1815) ;
  • Henri-Joseph Tugnot de Lanoye (en 1815, maire jusqu'à sa mort le  ; chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis et de l’ordre royal de la Légion d’honneur)[Note 17] ;
  • Jean-Jacques Blanchet (en 1827) ;
  • Joseph-Adolphe Meunier (en 1830) ;
  • Claude Péchard (en 1846) ;
  • Antoine Tête (en 1848) ;
  • Joseph-Adolphe Meunier (en 1852) ;
  • Claude Péchard (en 1869) ;
  • Jean Léger (en 1870).

Deux de ces maires de Lugny ont été conseillers généraux du canton de Lugny : Jean-Marie Bouilloud-Maillet (conseiller général du canton de 1871 à 1901) et Eugène Blanc (conseiller général du canton de 1910 à 1940).

Budget et fiscalité modifier

Fiscalité modifier

Avant la réforme de la taxe d'habitation, 521 foyers fiscaux étaient dénombrés à Lugny, parmi lesquels 403 payaient la taxe d'habitation au titre de leur habitation principale (53 foyers étaient exonérés). Avec la réforme de la taxe d'habitation, 249 foyers ont bénéficié en 2018 de la suppression de 30 % de la taxe d'habitation tandis qu'en 2019 ce sont 249 foyers fiscaux de Lugny qui ont été concernés par la suppression de 65 % de la taxe d'habitation.

Quelque 625 avis de taxe foncière sont édités chaque année pour la commune.

En 2018, le montant total des impôts locaux pour Lugny a représenté 780 919,00 euros, contre 392 790,00 euros en 2002, soit une hausse de 98,81 %.

Budget modifier

En 2021, le budget de la commune de Lugny a été le suivant (budget principal seul, la population légale en vigueur au 1er janvier de l'exercice étant de 947 habitants) :

Données 2021

Chiffres clés En euros En euros par habitant
Total des produits de fonctionnement = A 1 097 000 1 159
Total des charges de fonctionnement = B 771 000 814
Résultat comptable = A - B = R 326 000 344
Total des ressources d'investissement = C 464 000 489
Total des emplois d'investissement = D 784 000 827
Besoin ou capacité de financement de la section d'investissement = E 320 000 338
Capacité d'autofinancement = CAF 355 000 375
Fonds de roulement 376 000 397
Endettement En euros euros par habitant
Encours de la dette au 31/12/N 1 565 000 1 653
Annuité de la dette

Sources : Les comptes de la commune de Lugny sur le site www.impots.gouv.fr (Ministère de l'Action et des Comptes publics)

À titre de comparaison, en 2020, le budget de la commune a été le suivant (budget principal seul, la population légale en vigueur au 1er janvier de l'exercice étant de 960 habitants) :

Données 2020

Chiffres clés En euro En euros par habitant
Total des produits de fonctionnement = A 1 163 000 1 212
Total des charges de fonctionnement = B 909 000 947
Résultat comptable = A - B = R 255 000 265
Total des ressources d'investissement = C 597 000 622
Total des emplois d'investissement = D 947 000 987
Besoin ou capacité de financement de la section d'investissement = E 350 000 364
Capacité d'autofinancement = CAF 282 000 294
Fonds de roulement 545 000 568
Endettement En euro euros par habitant
Encours de la dette au 31/12/N 1 689 000 1 760
Annuité de la dette

Sources : Les comptes de la commune de Lugny sur le site www.impots.gouv.fr (Ministère de l'Action et des Comptes publics)

Un an plus tôt, en 2019, le budget de la commune avait été le suivant (budget principal seul, la population légale en vigueur au 1er janvier de l'exercice étant de 975 habitants) :

Données 2019

Chiffres clés En euros En euros par habitant
Total des produits de fonctionnement = A 1 165 000 1 194
Total des charges de fonctionnement = B 863 000 886
Résultat comptable = A - B = R 301 000 309
Total des ressources d'investissement = C 1 007 000 1 033
Total des emplois d'investissement = D 550 000 564
Besoin ou capacité de financement de la section d'investissement = E - 457 000 - 469
Capacité d'autofinancement = CAF 323 000 331
Fonds de roulement 943 000 967
Endettement En euros euros par habitant
Encours de la dette au 31/12/N 1 811 000 1 858
Annuité de la dette

Sources : Les comptes de la commune de Lugny sur le site www.impots.gouv.fr (Ministère de l'Action et des Comptes publics)

Deux ans plus tôt, en 2018, le budget de la commune avait été le suivant (budget principal seul, la population légale en vigueur au 1er janvier de l'exercice étant de 984 habitants) :

Données 2018

Chiffres clés En euro En euros par habitant
Total des produits de fonctionnement = A 1 189 000 1 208
Total des charges de fonctionnement = B 1 045 000 1 062
Résultat comptable = A - B = R 143 000 146
Total des ressources d'investissement = C 1 757 000 1 786
Total des emplois d'investissement = D 897 000 912
Besoin ou capacité de financement de la section d'investissement = E - 860 000 - 874
Capacité d'autofinancement = CAF 152 000 155
Fonds de roulement 288 000 293
Endettement En euro euros par habitant
Encours de la dette au 31/12/N 1 096 000 1 114
Annuité de la dette

Sources : Les comptes de la commune de Lugny sur le site www.impots.gouv.fr (Ministère de l'Action et des Comptes publics)

Intercommunalité et canton modifier

Lugny, qui fut siège de communauté de communes de 1993 à 2016, relève depuis le 1er janvier 2017 de la communauté de communes du Mâconnais-Tournugeois (siège à Tournus), à la suite de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (cette nouvelle communauté résulte de la fusion de deux communautés de communes : la communauté de communes du Tournugeois qui regroupait douze communes du Tournugeois et la communauté de communes du Mâconnais-Val-de-Saône qui regroupait douze communes du Haut-Mâconnais). Cette communauté de communes est gérée par un conseil communautaire composé de quarante et un membres représentant chacune des communes adhérentes (et élus pour une durée de six ans), conseil au sein duquel Lugny, à l'instar de Clessé, Montbellet, Uchizy et Viré, est représenté par deux délégués (les autres communes de l'intercommunalité disposant d'un seul représentant, exception faite de la ville de Tournus qui en totalise treize).

Lugny, commune qui avait été érigée en chef-lieu de canton en 1790, appartient depuis 2015 au canton d'Hurigny, à la suite du nouveau découpage territorial de Saône-et-Loire entré en vigueur à l'occasion des élections départementales de 2015 (découpage défini par le décret du 18 février 2014[53], en application des lois du 17 mai 2013). Le canton d'Hurigny, tel qu'il se présente depuis cette réforme, est constitué de communes qui appartenaient auparavant à trois anciens cantons : le canton de Lugny (14 communes), le canton de Mâcon-Nord (12 communes) et le canton de Mâcon-Sud (2 communes).

Jumelage modifier

 
Blason de Meckenheim.

  Meckenheim (Rhénanie-Palatinat) (Allemagne)

Depuis le , Lugny est officiellement jumelée avec Meckenheim, localité allemande de Rhénanie-Palatinat (verbandsgemeinde de Deidesheim, dans le landkreis de Bad Dürkheim) avec laquelle les échanges sont réguliers et chaleureux.

Localisation de Lugny et de Meckenheim, communes jumelées.

Ce jumelage, de nos jours piloté par une association dénommée comité de jumelage Lugny-Meckenheim en partenariat avec la municipalité, a pour origine les contacts que nouèrent au milieu des années 1960 messieurs Paul Margarit et Otto Keller – respectivement maires de Lugny et de Meckenheim – dans le cadre de l’action que conduisait alors l’amicale Bourgogne-Rhénanie-Palatinat, association fondée en – soit moins d'un an après le jumelage de Mâcon avec la ville de Neustadt an der Weinstraße – pour rapprocher les habitants des deux régions. Découlèrent de ces contacts un certain nombre d'échanges organisés entre 1968 et 1979 – cinq en République fédérale d'Allemagne et deux en France – et, le , la signature d'une charte de jumelage, événement qui se déroula à Lugny en présence de messieurs Louis Cotessat et Walter Braun, maires des deux localités : « Les villes de Lugny et de Meckenheim décident de conclure un jumelage. Elles veulent par là consolider l'amitié franco-allemande, rapprocher les peuples par delà des frontières, échanger leurs connaissances, rapprocher les jeunes et mettre sur pied des échanges culturels. Les corps représentatifs et l'administration des deux villes s'engagent à conjuguer leurs efforts pour atteindre les objectifs de ce jumelage. » Lugny figure ainsi parmi les quinze premières communes de Saône-et-Loire à avoir établi – puis officialisé – des liens d'amitié avec une localité étrangère[54].

 
Détail de la fontaine inaugurée à Meckenheim en 1991 pour célébrer le jumelage avec Lugny.

1968 : les élèves des classes de quatrième et de troisième du collège de Lugny visitent Heidelberg (s’il s’agit du premier échange effectué par Lugny, les premiers contacts avec l’Allemagne remontent toutefois à 1963, dans le contexte du rapprochement entre la Bourgogne et la Rhénanie-Palatinat). 1978 : la municipalité de Lugny est reçue à Meckenheim, messieurs Louis Cotessat et Otto Keller étant respectivement maires de Lugny et de Meckenheim. 1979 : l’équipe de football de Lugny est reçue à Meckenheim ; l’échange donne lieu à plusieurs rencontres amicales disputées par les sportifs des deux localités. 1980 : Lugny reçoit Meckenheim et une charte de jumelage est officiellement signée entre les deux communes. 1981 : Lugny rend visite à Meckenheim ; à l’entrée de la localité allemande, un panneau a été planté pour promouvoir le jumelage signé un an plus tôt entre les communes bourguignonne et palatine. 1982 : les sapeurs-pompiers de Lugny reçoivent leurs homologues allemands de Meckenheim. 1983 : à leur tour, les pompiers de Lugny rendent visite à leurs collègues pompiers de Meckenheim. 1985 : les Allemands sont reçus à Lugny ; coïncidant avec l’inauguration du stade Saint-Pierre, cet échange concerne essentiellement les jeunes sportifs des deux localités, donnant lieu à plusieurs rencontres sportives. 1986 : un petit groupe de cyclistes de Meckenheim se rend à Lugny à vélo (dix ans plus tard, en , pour fêter leur « exploit », ces mêmes cyclistes feront de nouveau le déplacement à Lugny). 1991 : Lugny étant reçue en Allemagne, une fontaine est inaugurée au cœur de Meckenheim pour célébrer le jumelage entre les deux villages (sur une plaque a été gravé le texte suivant : « Fontaine dédiée aux maires et fondateurs du jumelage franco-allemand entre Meckenheim (Palatinat) et Lugny (Bourgogne) construite sur la place du village en 1991 à la mémoire d'une Europe unie et pacifique. »). 1996 : Lugny reçoit la visite des conseillers municipaux de Meckenheim, Eugen Braun et Guy Berthaud étant respectivement maires de Meckenheim et de Lugny. 1997 : les conseillers municipaux de Lugny rendent visite à leurs homologues de Meckenheim ; une amicale « Meckenheim-Lugny » vouée à la promotion du jumelage entre les deux localités est officiellement créée et une « Lugny-Allee » inaugurée. 1998 : les élèves de l’école primaire « Marcel Pagnol » de Lugny rendent visite à leurs camarades allemands de Meckenheim (les échanges entre les deux écoles ont toutefois débuté en 1992). 2000 : les vingt ans du jumelage donnent lieu, à Meckenheim, à un échange entre les écoles primaires des deux villages. 2000 : la municipalité de Meckenheim est invitée à Lugny à l’occasion des « Vendanges du Siècle », spectacle son et lumière monté à l’initiative de la cave coopérative de Lugny. 2001 : Lugny est reçue à Meckenheim pour la « Gasselkerwe », la traditionnelle fête annelle au cours de laquelle Meckenheim s’anime, les producteurs de vin ouvrant leurs portes et faisant déguster. 2002 : échange entre les deux écoles primaires, Lugny se rendant à Meckenheim. 2003 : nouvel échange entre les deux écoles primaires, Meckenheim étant reçue à Lugny. 2005 : Meckenheim reçoit Lugny pour célébrer les vingt-cinq ans du jumelage ; l’événement donne notamment lieu à une soirée organisée pour célébrer l'anniversaire de plusieurs sociétés et les vingt-cinq ans du jumelage. 2006 : les vingt-cinq ans du jumelage sont fêtés à Lugny ; l’échange coïncide avec la Saint-Vincent cantonale, traditionnelle fête des vignerons organisée cette année-là à Lugny, et donne lieu à l’inauguration d’une « rue de Meckenheim ». 7 mars 2020 : les quarante ans du jumelage sont fêtés à Lugny.

Lugny-Meckenheim : eine lebendige Partnerschaft !

Population et société modifier

Démographie modifier

Lugny est une commune qui, au 1er janvier 2022, totalisait 943 habitants[55] :

  • 859 habitants pour la seule population municipale ;
  • 84 habitants pour la population comptée à part.

Historiquement, la paroisse de Lugny totalisait cinq cents communiants en 1675 et cent quatre-vingts « feux cotisables » dix ans plus tard, en 1685. Le « Dénombrement du Duché de Bourgogne et pays adjacens, et des provinces de Bresse et Dombes, Bugey et Gex » que fit réaliser peu avant la Révolution française Antoine-Jean Amelot de Chaillou, intendant de Bourgogne, indique que la population de la paroisse s'élevait un siècle plus tard, en 1786 à huit cent quatre-vingt-six âmes. Au XIXe siècle, la population de Lugny ne cessa de croître et finit par atteindre mille trois cent soixante-huit habitants en 1872.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[56]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[57].

En 2021, la commune comptait 852 habitants[Note 18], en diminution de 5,02 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0041 1331 1461 1171 1451 1691 2471 2491 280
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2501 3021 3301 3681 3041 2801 1701 0971 027
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0821 0671 002862772803775846878
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
749716734725728798888914894
2018 2021 - - - - - - -
863852-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[58] puis Insee à partir de 2006[59].)
Histogramme de l'évolution démographique

Équipements et services publics modifier

Enseignement modifier

Lugny dispose de quatre structures éducatives :

  • le groupe scolaire public « Marcel-Pagnol » (écoles maternelle, élémentaire et primaire) composé de cinq classes à la rentrée 2021 (CM1/CM2, CE2/CM1, CP/CE1, grande section de maternelle, petite et moyenne section de maternelle), avec cantine scolaire et garderie périscolaire (rue de l'Abreuvoir et place de l'Église) ;
  • les écoles maternelle et primaire privées, avec internat, du groupe scolaire « La Source » (rue de la Folie) ;
  • le collège public « Victor-Hugo » (rue de la Folie), dont le nombre d'élèves s'élevait à 540 environ à la rentrée scolaire 2021 (établissement dont la carte scolaire s'étend sur 19 communes) ;
  • le collège privé, avec internat, du groupe scolaire « La Source » (rue du Château).

Les effectifs de ces quatre structures pour l'année scolaire 2020-2021 ont été de 747 élèves, répartis comme suit[60] :

  • 101 élèves pour le groupe scolaire public Marcel-Pagnol ;
  • 39 élèves pour les écoles maternelle et primaire privées La Source ) ;
  • 533 élèves pour le collège public Victor-Hugo ;
  • 74 élèves pour le collège privé La Source.

Une maison d'assistantes maternelles (MAM) d’inspiration Montessori (« Le Cocon Montessori ») a ouvert ses portes en novembre 2020 au hameau de Vermillat (deux assistantes maternelles).

Santé modifier

Une dizaine de praticiens sont regroupés dans la maison médicale pluridisciplinaire entrée en service en 2015.

Un cabinet de soins infirmiers est en outre installé au sein même de la maison médicale pluridisciplinaire (effectuant des permanences au cabinet).

Sont également disponibles à Lugny :

  • un pharmacien ;
  • un chirurgien-dentiste ;
  • un masseur-kinésithérapeute ;
  • une psychomotricienne ;
  • une naturopathe ;
  • une antenne d'Amaelles Saône-et-Loire, association destinée aux soins à la personne et aux services à domicile (qui a succédé à l'ASSAD de Mâcon) ;
  • un praticien en médecine holistique (magnétiseur) ;
  • un hypnothérapeute et spécialiste reiki.

Sécurité et secours modifier

Gendarmerie modifier

 

Lugny est le siège d'une caserne de gendarmerie (liée depuis 2001 à celles de Tournus et de Saint-Gengoux-le-National, à la suite de la mise en place des « communautés de brigades »).

Sapeurs-pompiers modifier

 

Lugny dispose également d'un centre de secours et d'incendie, relevant de la compagnie de Tournus et placé depuis 2023 sous les ordres du lieutenant Simon Courbet.

Fin 2021, les sapeurs-pompiers de Lugny disposaient d'un effectif de 27 pompiers bénévoles, le nombre d'interventions réalisées au cours de l'année 2021, environ 250, se répartissant comme suit : 150 secours aux victimes, 23 interventions de l'infirmier, une vingtaine de feux et une quinzaine de renforts en personnels[61].

Le secteur d'intervention de ce centre, qui s'étendit longtemps sur six communes du Haut-Mâconnais (Lugny, Saint-Gengoux-de-Scissé, Bissy-la-Mâconnaise, Cruzille, Grevilly et Burgy), a été étendu en juin 2023 pour englober une partie des communes de Viré et de Montbellet.

Vidéoprotection modifier

Début 2024, la commune de Lugny s'est dotée d'un dispositif de vidéoprotection (31 caméras) filmant la voie publique et les lieux ouverts au public[62].

Vie locale modifier

Téléphonie et internet modifier

Lugny, commune dont le territoire est desservi depuis 2005 par l'internet haut débit, bénéficie en outre depuis 2006 d'une couverture de qualité optimale en ce qui concerne la téléphonie mobile (avec le réseau H+/4G/5G pour l'internet mobile). Lugny est par ailleurs desservi par la fibre optique depuis 2023.

Bibliothèque modifier

Lugny dispose d'une bibliothèque municipale inaugurée en 2008 place de l'Abreuvoir.

Deux « caves à livres » sont par ailleurs installées face à la mairie, sous les platanes de la place du Pâquier, ainsi qu'une troisième au hameau de Fissy (au Quart-Martin).

Sports modifier

Lugny dispose d'un complexe sportif adapté à la pratique de l'activité physique, consistant en un stade, un gymnase (opérationnel en 1978), un dojo (entré en service en 2000) et une piste d’athlétisme (installations situées rue de la Folie et jouxtant le collège public). Un second terrain de football est implanté au sommet de la colline Saint-Pierre, utilisé par les sportifs du club de football « Viré-Lugny Haut-Mâconnais » (VLHM) qui évolue en 2e division du district du pays Saônois (12e division nationale) et totalisait 160 licences (29 dirigeants et 131 joueurs) à la rentrée 2023.

Lugny, qui dispose d'un dojo (baptisé « Philippe Pradeyrol »), possède également :

  • un club de judo réputé fondé en 1977, l'association sportive Lugny Judo Ju Jitsu (140 adhérents environ en 2023), proposant, outre le judo, RMC (renforcement musculaire et cardio-training) et salle de musculation ;
  • une école de sabre, antenne de l'association Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu Bourgogne-Franche-Comté (Belfort) centrée sur la pratique du iaidō (art martial japonais).

Lugny s'est dotée en 2017 d'une association vouée à la pratique de la pétanque : Pétanque Loisir Lugnysoise (terrains et cabanon mis à disposition par la commune en lisière de la gare routière des Nièvres).

 

En 1987, le village a accueilli le championnat de France de cyclisme sur route qui a vu gagner vainqueur Marc Madiot chez les coureurs professionnels et Jeannie Longo chez les dames. Le , Lugny devient le point de départ de la 21e et avant-dernière étape du Tour de France 1991 (ligne de départ aux abords de la Cave de Lugny) ; le vainqueur fut l'Espagnol Miguel Indurain en couvrant les 57 kilomètres séparant Lugny de Mâcon en 1h 11 minutes et 45 secondes.

La 6e étape du Tour de France 2007, qui s'est courue entre Semur-en-Auxois et Bourg-en-Bresse, est passée par Lugny[63]. Le lendemain, le , Jeannie Longo remporte le soixantième Prix cycliste de Lugny, épreuve exceptionnellement réservée aux féminines.

Cultes modifier

 
Un édifice bâti dans le style néo-classique : l'église Saint-Denis.

Lugny est le siège de l'une des sept paroisses composant le doyenné du Mâconnais (doyenné relevant du diocèse d'Autun, Chalon et Mâcon) : la paroisse Notre-Dame-des-Coteaux en Mâconnais[Note 19], paroisse qui regroupe la plupart des villages du Haut-Mâconnais.

En 1984, la cure a quitté le château de Lugny – où celle-ci se trouvait depuis les premières années du XXe siècle – pour s'installer au no 56 de la rue du Pont, dans un bâtiment ayant abrité jusqu’au milieu du siècle dernier des religieuses garde-malades appartenant à la congrégation des sœurs de la Présentation de Marie de Châtel (religieuses qui, bénévolement, prodiguaient des soins aux malades de la commune).

 
Saint Denis, patron de Lugny, d'après le tampon jadis utilisé par la paroisse.

L'église de Lugny, construite entre 1824 et 1826 là où s'élevait autrefois l'église romane construite au Moyen Âge, est, comme l'ancienne, placée sous le vocable de saint Denis, patron de Lugny, saint ayant donné son nom à l'un des quartiers du bourg. Son clocher abrite deux cloches fondues dans la première moitié du XIXe siècle, la plus ancienne pesant une tonne et datant de 1825[64]. Parmi les objets ayant été conservés de l’ancienne église romane figurent notamment – outre le retable intitulé « Le Christ et les Apôtres » de style flamboyant (1528) classé au titre des Monuments historiques en 1903[65] – les fonts baptismaux, qui paraissent remonter au XIVe siècle. Dans l'avant-nef trône une plaque de marbre que le sculpteur Albert Libeau, futur chef de l'atelier de restauration des marbres du musée du Louvre, façonna à la demande de la paroisse pour rendre hommage aux Lugnisois morts au champ d'honneur au cours de la Première Guerre mondiale. Une Vierge à l'Enfant en bois du XVIIIe siècle est exposée dans la chapelle du Saint-Sacrement.

 

D'un point de vue pastoral, Lugny fut le lieu d'une expérience sans équivalent : avoir vu naître et se développer une communauté mêlant prêtres et laïcs, fondée avant-guerre à l'initiative de l'abbé Joseph Robert (1898-1987), nommé curé-archiprêtre de Lugny en 1935. À cette communauté – qui ne disparut que dans les années 1980 – appartinrent notamment les prêtres suivants (par ordre alphabétique) : Aimé Berkane (1911-1963), Honoré Berthillot (1913-1994), Jean Carimantran (1933-2015), Paul Clair (1914-1995), Georges Dufour (1924-2018)[66], Paul Durix (1901-1987), Gabriel Duru (1923-1994), Jean Dury (1913-1989), Pierre Fromageot (né en 1939), Jean Hermann (1923-2014), Robert Pléty (1921-2011) et Germain Signerat (1919-2005).

Dans les années soixante-dix, avec l'aval de monseigneur Armand-François Le Bourgeois, évêque d'Autun, y fut lancée une expérience consistant à développer une pastorale d'accueil pour les sacrements de baptême, de mariage et pour les divorcés. Du fait de l'intervention des médias en 1974[67], cette pastorale prit pour nom l'expérience de Lugny[68].

Lugny présente une particularité singulière : le fait de posséder deux cimetières, l'un étant situé à l'est du bourg, au hameau de La Garenne, l'autre au sommet du coteau dominant le hameau de Fissy (à l'est du hameau, lieux-dits Aux Chapuys et Aux Petites Teppes)[69].

Médias modifier

Journal municipal modifier

La commune de Lugny édite chaque année, depuis 1983, un bulletin municipal, diffusé en janvier.

Journal local (quotidien) modifier

Le Journal de Saône-et-Loire est un quotidien régional français diffusé en Saône-et-Loire, dont le siège se trouve à Chalon-sur-Saône. Les abonnés et les acheteurs réguliers de ce journal demeurant sur le territoire de Lugny et du Haut-Mâconnais reçoivent l'édition de Mâcon.

Manifestations culturelles et festivités modifier

Nombreuses, les associations de Lugny organisent tout au long de l’année des manifestations attrayantes.

Elles s'associent notamment, en lien avec la municipalité, pour animer le (cérémonie suivie d'une retraite aux flambeaux, d'un feu d'artifice et d'un bal populaire) et, chaque au soir depuis 1983, la fête dite « des illuminations » ou « des lumières » (fête d'origine religieuse qui consiste à illuminer les maisons à l'aide de bougies placées notamment sur le bord des fenêtres et, de plus en plus, de guirlandes électriques).

Chaque année en mai, la Cave de Lugny organise son traditionnel prix des Charmes (14e édition en 2018), manifestation qui repose sur une exposition rassemblant de nombreux artistes (sur le thème de la vigne et du vin), sur une visite de ses installations et une dégustation de ses cuvées.

Tous les ans depuis 2007, Lugny, grâce à l'association Lugny Patrimoine, participe à la mi-septembre aux Journées européennes du patrimoine, organisant des visites de son église et du quartier du château ainsi que de la chapelle Notre-Dame-de-Pitié de Fissy. Lugny participe également chaque été à la « Nuit des églises ».

Chaque année en décembre, à l'occasion des fêtes de Noël, l'UCAL (Union commerciale et artisanale de Lugny, fondée en avril 1986) organise sa traditionnelle quinzaine commerciale.

Chaque année en mars, l'association locale de pêcheurs Les Amis de la Bourbonne organise une fête pour l'ouverture de la truite. Chaque année en mai, Les Amis de la Bourbonne organisent la fête de la pêche des enfants qui connaissent alors le plaisir de s'initier à la pêche à la suite d'un lâcher de truites dans un espace confiné créé dans la rivière pour l'occasion.

Développement durable modifier

Déchetteries intercommunales à Péronne et Tournus.

Points d'apport volontaire (PAV) répartis sur le territoire de la commune (impasse du Terrillot, chemin de la Prairie, rue de Saint-Pierre et route de Macheron).

Aire de collecte et d'entreposage du Creux à la Reine (autrefois « décharge de Macheron »), destinée aux déchets d'élagage, de taille, de jardins potagers ou d'agrément, ainsi qu'aux gravats inertes.

Point de collecte de piles et de cartouches d'imprimante usagées (hall de la mairie).

Bornes de recharge pour véhicules électriques :

  • place du Pâquier, face à la mairie (2 places) ;
  • sur le parking du magasin de vente de la Cave de Lugny (Collongette).

Bornes Le Relais de type « colonne » destinées à la collecte des textiles, du linge de maison et des chaussures (impasse du Terrillot).

Aire de service municipale gratuite pour camping-cars, avec espace vidange eaux grises et eaux noires (rue du Tinailler).

Site de compostage (rue du Tinailler).

Économie modifier

Commerces modifier

Lugny est une commune qui, en son centre-ville, dispose d'un grand nombre de commerces. Lugny possède de surcroît un artisanat varié[Note 20].

Chef-lieu de canton jusqu'en 2015, Lugny dispose en outre d'administrations et de services répondant à un grand nombre de besoins.

Viticulture modifier

 
La cave coopérative vinicole de Lugny.

La vie économique de Lugny, village appartenant au vignoble du Mâconnais, repose en grande partie sur la viticulture ; un peu plus du quart du territoire de la commune – trois cent soixante-trois hectares très exactement – est d'ailleurs planté en vigne. Y sont cultivés trois cépages : le chardonnay donnant les vins blancs et constituant la majeure partie de l'encépagement, le gamay produisant le mâcon rouge et le pinot noir, cépage des vins de l'appellation Bourgogne.

Lugny est ainsi le cœur de l'appellation d'origine contrôlée « Mâcon-Lugny », qui est l'une des 27 dénominations géographiques complémentaires de l’appellation régionale « Mâcon » (appellation totalisant 484 hectares pour une récolte annuelle de 4,1 millions de bouteilles[70], dont l'aire délimitée est comprise, depuis un décret de 2005, à l’intérieur des communes de Lugny, Bissy-la-Mâconnaise, Saint-Gengoux-de-Scissé et Cruzille pour partie).

Les vignes de Lugny, déjà réputées au XVIIIe siècle où l'on considérait comme « fins » les vins des Crêts, de la Grande Vigne et de Saint Pierre, furent à la fin du siècle suivant décimées par le phylloxéra, petit insecte qui, en sept ans, de 1880 à 1887, détruisit les cinq cents hectares de vignoble de la commune. La vigne, une fois reconstituée grâce à des porte-greffes américains, redevint toutefois rapidement la principale activité des Lugnisois et le vignoble de Lugny ne comptait pas moins de deux cent cinquante hectares en 1935 – dont une trentaine en vignes nouvellement plantées ne produisant pas encore de vendange.

 
Les vignobles du Mâconnais.

Construite en lisière du hameau de Collongette et entrée en service pour les vendanges de 1927, la coopérative vinicole de Lugny, deuxième cave coopérative fondée en Mâconnais, fruit d’efforts constants de la part de viticulteurs entreprenants et prévoyants, a sans cesse été agrandie et modernisée. Par souci de qualité, on l'a toujours dotée d'un matériel des plus perfectionnés. Capable de stocker huit mille hectolitres de vin à sa création, elle atteignait une capacité de vingt-quatre mille hectolitres à la veille de la Seconde Guerre mondiale[71]. Eugène Blanc, son président fondateur, la dirigea de 1927 à 1959. Jumelée depuis 1966 avec celle de Saint-Gengoux-de-Scissé, elle a absorbé en 1994 la cave coopérative de Chardonnay. S'appuyant sur trois chais destinés à la vinification et à l'élevage des vins, la cave coopérative de Lugny est aujourd’hui la plus importante de Bourgogne et l’une des toutes premières de France en vins d'appellation d'origine contrôlée[72] avec 1 366 hectares exploités par 232 exploitations réparties sur le territoire de vingt-sept communes (dont 1 180 plantés en chardonnay), une récolte de 93 231 hectolitres et 5,7 millions de bouteilles commercialisées (30 millions d'euros de chiffre d'affaires)[73]. La Cave de Lugny occupe ainsi, depuis plusieurs années, la première place au classement des producteurs de vin de Bourgogne (6 % environ)[74]. On y produit des vins blancs et rouges renommés, la production se répartissant en 2021 à raison de 80 % de vin blanc issu du cépage chardonnay, 18 % de crémant de Bourgogne et 2 % de bourgogne rouge, mâcon rouge et bourgogne aligoté[75]. En ce qui concerne le vin blanc, le mâcon-lugny « Les Charmes », cuvée existant depuis le milieu des années 1960 et tirant son nom du plateau du même nom, est le fleuron du groupement. On y produit aussi, depuis 1975, du crémant de Bourgogne, vin effervescent élaboré selon la méthode traditionnelle (un million de bouteilles commercialisées chaque année, ce qui fait de la Cave le premier producteur-élaborateur de crémant en Bourgogne).

 

Si la vendange des vignes de Lugny est majoritairement vinifiée à la cave coopérative, Lugny dispose toutefois de plusieurs vignerons indépendants répartis sur le territoire de la commune[76] :

  • Domaine Joseph Lafarge (Le Grand Bois),
  • Domaine Édouard Vincent (Collongette),
  • Domaine Clo Point (Fissy) ;
  • Domaine de Quintefeuille (Poupot).

En 2012, dans l'objectif de monter dans la hiérarchie des vins de Bourgogne, les producteurs de l'aire du mâcon-lugny (environ 750 hectares répartis sur le territoire de sept communes du Haut-Mâconnais, parmi lesquelles, outre Lugny : Saint-Gengoux-de-Scissé, Bissy-la-Mâconnaise, Cruzille...) ont créé un syndicat ayant pour but d'obtenir de l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) l'accès au rang d'appellation communale. L'aboutissement de ce projet ferait du « lugny » la sixième appellation communale du vignoble du Mâconnais (après le pouilly-fuissé, le pouilly-vinzelles, le pouilly-loché, le saint-Véran et le viré-clessé, ce dernier créé en 1999) et la cent-unième de Bourgogne.

Au printemps 2018, pour souligner la vocation viticole de la commune, un vieux pressoir vertical à vis[Note 21] a été installé par la municipalité à l'entrée du bourg de Lugny, en lisière de la gare routière des Nièvres[77].

À noter : depuis 1962 existe à Lugny un vignoble expérimental créé par la chambre d'agriculture à Saint-Pierre, dans lequel sont régulièrement menées des actions concernant, par exemple, la fertilisation, la conduite de la vigne, les traitements ou bien l'érosion du sol. Les tests menés par les techniciens se rapportant aux souches comme aux produits et aux procédés, les clones y sont suivis (par exemple, depuis 1986, ceux de pinot noir).

Tourisme modifier

 
Lugny appartient au Pays d'art et d'histoire « Entre Cluny et Tournus » créé en 2010.

Lugny a été le siège jusqu'en 2014 de l'une des quatre communautés de communes composant le pays d'art et d'histoire « entre Cluny et Tournus » (labellisé en 2010 par le ministère de la Culture).

 
Le vieux pressoir installé à l'entrée de Lugny au printemps 2018.

La petite capitale du Haut-Mâconnais, rattachée à l'office de tourisme intercommunal de Tournus, est par ailleurs l'une des étapes sur la Route des vins Mâconnais-Beaujolais créée en 1986 (circuit numéro 2, boucle d'une soixantaine de kilomètres permettant de découvrir le vignoble de dix villages du Haut-Mâconnais).

Un marché hebdomadaire se tient chaque vendredi matin au cœur du bourg (place du Pâquier et place des Halles).

Un restaurant-bar avec terrasse (« Le Bistrot Saint-Pierre ») est installé au sommet de la colline Saint-Pierre, à deux pas du camping « Les Voiles de Lugny » (vue panoramique sur le vignoble et le Val-de-Saône).

Gîtes et chambres d'hôtes dans le bourg et la plupart des hameaux de la commune. Hébergements insolites sous forme d'œno-tonneaux au Grand Bois.

Salle de séminaire disponible au Grand Bois (domaine Joseph Lafarge).

Outre la Cave de Lugny, qui s'est hissée à la première place des caves coopératives de Bourgogne et symbolise la coopération viti-vinicole telle qu'elle apparut en Mâconnais dans les années 1920[réf. nécessaire], quatre caves de producteurs indépendants sont implantées sur le territoire de Lugny :

  • le Domaine Joseph Lafarge, au Grand Bois (Anthony Lafarge) ;
  • le Domaine de Quintefeuille, à Poupot (Serge Lespinasse) ;
  • le Domaine Édouard Vincent, à Collongette (Édouard Vincent) ;
  • le Domaine Clo Point, à Fissy (Patrick Point).

Un parcours accrobranche (« Lugny Accro ») est installé depuis plusieurs années dans la forêt communale, en bordure de la route départementale conduisant à Péronne.

Depuis 2020 : activité, été comme hiver, de « cani-rando » (chiens de traîneaux : huskys de Sibérie et chiens du Groenland).

En 2021, dans le cadre d'un partenariat Cave de Lugny/Lugny Acro, a été lancée une activité œnotouristique de découverte du terroir de Lugny (« Rando Vignes »)[78].

Niveau randonnée, Lugny est le point de départ de l'un des 17 circuits balisés mis en place en 2022-2023 (sur 58 communes de Saône-et-Loire) par plusieurs intercommunalités au sein du territoire du Massif Sud Bourgogne, intitulé Le Mâconnais panoramique (16,1 kilomètres, 357 mètres de dénivelé, départ rue de l'Abreuvoir)[79].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
Les tours du château (détail).
  • Le bourg de Lugny

Lugny est un village ayant conservé un patrimoine riche où abondent les typiques maisons à galerie du Mâconnais, les lavoirs[Note 22], les vieux puits et les détails architecturaux tels que blasons de pierre ou fenêtres à meneaux. Dans la rue de l'Église, à deux pas des halles mêlant pierre et brique achevées à l'été 1891[80], est notamment visible un beau cadran solaire daté de 1707 et orné de l'inscription latine « Volat velut umbra ». Sur la place de l’Église – place occupant l’emplacement de l’ancien cimetière (transféré hors du bourg, au hameau de La Garenne, vers 1855) et qui fut plantée de marronniers en 1877 – s'élève depuis 1909 un monument érigé à la mémoire des soixante-dix-neuf combattants du canton de Lugny tombés lors de la guerre franco-prussienne de 1870-1871 et « depuis 1871 », fait extrêmement rare en milieu rural[Note 23]. Remarquable par son bel hôtel de ville de style néo-Renaissance bâti en 1868-1869[81] et par ses maisons typiques du Mâconnais, la belle place du Pâquier, principale place du bourg, est un endroit attachant où le temps semble s'être arrêté et où le visiteur a plaisir à s'arrêter ; à l'ombre de quatre vieux platanes plantés peu après 1850, y coule l'eau d'une fontaine inaugurée en 2011. Construites au pied de la montagne du Château et de la colline de Saint-Pierre, quelques maisons bourgeoises bâties au XIXe siècle ont gardé fière allure, notamment la « maison Bassecourt » visible à l'angle de la Grande-Rue et de la rue des Eaux-Bleues, la « maison Jacques » (aujourd'hui occupée par le collège privé) ou le « Chalet », belle demeure érigée rue du Perthuis-du-Mont. Rue du 19-Mars-1962, une ample maison de maître du XVIIIe siècle se distingue par sa façade, orientée au soleil levant et caractérisée par une galerie aux hautes colonnes de bois tourné et par son pavillon à comble aigu, « tardive réminiscence des tours seigneuriales »[82].

 
Le hêtre pourpre bicentenaire de Lugny, labellisé en 2018 « Arbre remarquable de France ».

Brûlé lors de la Révolution française, le château de Lugny ne subsiste plus que par la présence de ses deux tours d’entrée (datées du XIVe siècle) et d'une partie des bâtiments de l'ancienne basse-cour, constructions à proximité desquelles, à l'intérieur du parc Monseigneur Joseph Robert, pousse un majestueux hêtre pourpre bicentenaire haut de 30 mètres labellisé « Arbre remarquable de France » en 2018[83].

L'église Saint-Denis de Lugny, bâtie au début du XIXe siècle[84], abrite deux œuvres remarquables : le retable « Le Christ et les Apôtres », retable en pierre représentant le Christ et les Apôtres daté de 1528[85], et une Vierge à l’Enfant exécutée au XVe siècle (œuvres respectivement classées aux Monuments historiques en 1903 et 1979) ; y sont également visibles un tableau exécuté vers 1950 par l'artiste Michel Bouillot, intitulé « L'Annonce de la Parole en Mâconnais »[86], et, du même artiste, une croix peinte inspirée du crucifix de Saint-Damien visible en la basilique Sainte-Claire-d'Assise[87].

 
La cadole visible au hameau de Fissy, en lisière du bois de Charvanson (photo prise en 2004, restaurée en juillet 2017).

Au hameau de Fissy, la chapelle Notre-Dame-de-Pitié, entièrement restaurée de 2009 à 2013[88] et désormais ouverte au public chaque week-end, est un édifice qui, en dépit de remaniements, a conservé l’esprit et les volumes du roman primitif[89]. Fissy a également conservé un lavoir construit en 1823 et particulièrement digne d'intérêt (dont la restauration s'est achevée en 2015) : le « lavoir-abreuvoir » du Quart-Martin, dont le bassin est alimenté par l'eau d'un « puits-source » (donnant naissance au ruisseau de Fissy, affluent de la Bourbonne) et dont la toiture pyramidale est supportée par une remarquable – et fort complexe – charpente de chêne[90].

Le promeneur sensible au patrimoine naturel se rendra à Collongette, sur le site naturel protégé de la Boucherette, zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ou « znieff ») d'une centaine d'hectares créée dans les années 1980[91] que gère la direction régionale de l'Environnement de Bourgogne. Aménagé il y a quelques années en lisière du bois de Charvençon, ce site naturel remarquable caractérisé par une pelouse calcaire sèche (pelouse appelée « teppe »), une lande à buis et un lisier forestier – et aussi d'anciennes carrière et lavière – se découvre en empruntant un sentier nature et découverte balisé qui, réservé aux piétons, a été équipé de panneaux (signalétique qui a fait peau neuve fin 2020[92]) permettant la découverte d'une flore et d'une faune remarquables (une douzaine d'orchidées recensées, une cinquantaine d'espèces d'arbres répertoriées, le lézard vert, la mante religieuse ainsi que de très nombreux oiseaux...)[93].

 
  La statue de l'apôtre Pierre (XVe siècle). « Le saint est revêtu du costume sacerdotal, avec chasuble gothique qui dessine trois plis sur l’abdomen et les jambes. » (Raymond Oursel).

Montant à Saint-Pierre, le promeneur jouira d'un panorama remarquable donnant sur le vignoble et, par-delà, sur la vallée de la Saône et les monts du Jura. Cheminant à travers le vignoble du plateau des Charmes auquel on accède en gravissant la « montée de la croix de bois » (Collongette), il contemplera ces vignes qui ont conquis une place prépondérante dans l'économie locale, comme en témoigne le développement de la coopérative vinicole de Lugny, devenue la Cave de Lugny, la plus importante de Bourgogne, et la troisième de France pour les vins d'appellation d'origine contrôlée (30 % de la production totale du Mâconnais, 6 % de la production totale de Bourgogne). La statue de saint Pierre, datée du XVe siècle et classée aux Monuments historiques en 1928, que l'on peut voir dans sa niche au sommet de la colline de Saint-Pierre, est l'un des plus beaux fleurons de « l'imagerie » mâconnaise selon Gabriel Jeanton qui la qualifia d'œuvre d’art « très remarquable [dépassant] l’art populaire courant »[94] – est le dernier vestige d’une chapelle dont les ruines dominaient encore Lugny à la fin du XVIIIe siècle ; deux ermites, Jean Forêt (ou Fourré) et Pierre-Romain Commerçon, s’y succédèrent aux XVIIe et XVIIIe siècles[95]. Cette sculpture en pierre constitue une œuvre d’art remarquable. De sa main gauche, saint Pierre tient le Livre, attribut ordinaire des apôtres rappelant la parole du Christ : « Allez enseigner toutes les nations. » ; sa main droite est quant à elle levée dans un geste d'enseignement. Sur les pages du livre figure une inscription aujourd’hui difficilement lisible : « Restauré par J. Fleurii Tropenat de Lion en (illisible) sous le règne de notre bon roi Louis XVIII le Désiré ».

 
Le visage figé dans la mort de l'abbé Brun.
  • La tombe avec gisant de l'abbé Jacques Brun.

Au cimetière de Lugny, transféré hors du bourg dans les années 1850, se découvre une sépulture particulièrement digne d'intérêt : celle de l'abbé Jacques Brun (1814-1880), curé-archiprêtre de Lugny de 1854 à sa mort, prêtre dont le tombeau, sorti de l'atelier de l'abbé Georges François Richter[96], est caractérisé par le gisant en marbre de carrare qui le compose et qui représente ce prêtre figé dans son dernier sommeil, dûment revêtu de ses habits liturgiques[97].

  • Le pavillon de vignes de Macheron.

En contrebas du célèbre plateau des Charmes couvert de vignes, presque à l'aplomb de la grotte de Macheron – grotte qui fut fouillée en 1919 puis, de nouveau, au milieu des années 1950[98] – et à deux pas de la Bourbonne s’élève un type d’édifice relativement rare : un « pavillon de vigne » qui, construit au XVIIIe siècle, est remarquable par la ravissante toiture en dôme[Note 24] – avec girouette – dont il est coiffé[Note 25]. Entre Macheron et le bourg de Lugny, un élégant pont de pierre construit vers 1810 enjambe l’Ail, peu avant que ce ruisseau ne se jette dans la Bourbonne[99].

  • Le puits de Poupot.

La petite place du hameau de Poupot a conservé un beau puits communal de forme circulaire, plafonné et couvert d’une toiture conique faite de laves. Sa particularité est cependant d’avoir conservé, au niveau de l’ouverture, une inscription tracée pendant la dernière guerre (restaurée en juin 2023 et composée, de haut en bas, d'un drapeau tricolore hissé en haut d’un mât, d'un V de la victoire enlacé avec une croix de Lorraine, de l’inscription « Vive de Gaulle », d'un second V de la victoire enlacé avec une croix de Lorraine et du sigle « FFI » rappelant les Forces françaises de l’intérieur).

Personnalités liées à la commune modifier

  • Jeanne Moreau-Jousseaud, née à Saint-Gengoux-de-Scissé le 6 mars 1882, est une romancière française, ayant parfois été inspirée par les endroits, périodes historiques vécues, personnes fréquentées et certains membres de sa famille vivant parfois à Lugny. Ses romans ont été écrits à Paris, Lugny et Viré. Jeanne Moreau-Jousseaud est décédée le 3 mai 1955 à Viré.
  • Joseph Robert, né le à Besançon, prêtre formé à Rome (au séminaire français de Rome, où il fut séminariste de 1920 à 1927) qui fut nommé curé de Lugny en 1935.
  • Robert Pléty, né le à Rully, formé au petit séminaire de Rimont puis au grand séminaire d'Autun, fut ordonné prêtre en 1947 et aussitôt nommé au sein de la communauté de prêtres de Lugny, où il demeura jusqu’en 1986, douze ans après avoir succédé à l'abbé Joseph Robert à la tête de cette communauté.
  • Louis Janoir, né à Lugny le [Note 26], est un pionnier de l'aviation. Diplômé des Arts et Métiers (Châlons-sur-Marne, promotion 1901), il fut breveté pilote[Note 27] et participa à de nombreuses compétitions aériennes.
  • Michel Bouillot (1929-2007), érudit dont la passion fut le patrimoine de la Bourgogne-du-Sud, connut bien Lugny. Il y enseigna en effet le dessin de 1949 à 1952 (et fut surveillant d'internat) auprès de la communauté éducative rassemblée à la fin de la guerre autour du père Joseph Robert, curé du lieu (actuel groupe scolaire privé « La Source »).
  • Florent-Alexandre-Melchior de La Baume (1736-1794), quatorzième comte de Montrevel et baron de Lugny, fut le dernier seigneur de Lugny. Utilisant le château de Lugny comme relais de chasse, ce puissant seigneur s'y adonna à l'une de ses grandes passions[100].

Héraldique modifier

  Blason
D'azur à trois quintefeuilles d'or accompagnées de sept billettes de même, trois en chef, une en cœur, et trois en pointe[101].
Détails
Armoiries de la famille de Lugny, dont les membres furent seigneurs du lieu jusqu'à l'extinction de la branche aînée dans la seconde moitié du XVIe siècle, avec Jean III de Lugny et sa fille et héritière Françoise de Lugny.

Blason historique utilisé par la commune de Lugny ainsi que par la coopérative vinicole de Lugny, fondée en 1927 et devenue Cave de Lugny.

Ci-après, les blasons des trois autres familles nobles ayant successivement possédé la seigneurie de Lugny, de la fin du XVIe siècle à la Révolution française :

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Ouvrages traitant de Lugny modifier

  • Léonce Lex : « Notice historique sur Lugny et ses hameaux », Belhomme Libraire Éditeur, Mâcon, 1892. Cette monographie de quatre-vingts pages écrite par Léonce Lex, archiviste du département de Saône-et-Loire de 1885 à 1925, a été réimprimée en pour le compte de la bibliothèque municipale de Lugny.
  • Frédéric Lafarge, Paulette Berthaud : « Si Lugny m'était conté... en images », Bibliothèque municipale de Lugny, Lugny, 1999 (ISBN 2-9514028-0-5). Cet ouvrage de cent quatorze pages, écrit par Frédéric Lafarge et Paulette Berthaud, préfacé par Michel Bouillot (délégué départemental de l’association Maisons paysannes de France), rassemble une sélection de cartes postales et de photographies anciennes qui, toutes commentées, montrent ce que fut Lugny entre 1900 et 1950.
  • Frédéric Lafarge, Paulette Berthaud : « Lugny, mémoire de pierres, mémoire d'hommes », Bibliothèque municipale de Lugny, Lugny, 2006 (ISBN 2-9514028-1-3). Écrit par Frédéric Lafarge et Paulette Berthaud, préfacé par Fernand Nicolas (président du Groupe 71, directeur de la revue « Images de Saône-et-Loire » et ancien président de l'Académie de Mâcon), cet ouvrage de cent quarante-huit pages, enrichi d'aquarelles et de vues aériennes, rassemble près de trois cents photographies légendées relatives au patrimoine architectural, historique et naturel de Lugny. Cinq Lugnisois ayant passé leur jeunesse à Lugny – ou une partie seulement – y évoquent le Lugny d'avant 1950.

Ouvrage traitant de la révolte des Brigands en Haut-Mâconnais en 1789 modifier

  • « La ronde des « Brigands » en Haut-Mâconnais », Vive 89, 1990. Ouvrage collectif de cent quarante-cinq pages édité par l'association ayant organisé en 1989 dans le canton de Lugny les festivités du bicentenaire de la Révolution française.
  • Jean Pautet et Michel Bouillot, Chemins des Brigands : juillet 1789 en Mâconnais, Fédération des Œuvres laïques de Saône-et-Loire (FOL 71), Mâcon, 1990 (96 pages).

Ouvrage traitant de l'école privée « La Source » de Lugny modifier

  • « Mémoire de l'école privée de Lugny "La Source" : 1943-2013, 70 ans d'aventure humaine », 2013. Ouvrage collectif de cent douze pages (+ CD-ROM de 700 photographies) édité par l'Amicale des anciens élèves de l'école libre de Lugny pour le 70e anniversaire de la fondation de l'école privée de Lugny ().
  • Frédéric Lafarge, Une école catholique en Mâconnais après-guerre : Lugny. Souvenirs de Paul Coulon, ancien élève (1946-1952), Amicale des anciens élèves de l'école « La Source », Lugny, 2023 (ISBN 978-2-9587944-0-8).

Ouvrage traitant d'une personnalité de Lugny modifier

  • Frédéric Lafarge, Monseigneur Joseph Robert (1898-1987), Une communauté missionnaire en Mâconnais : Lugny, Les Foyers communautaires et l'Amicale des anciens élèves de l'école « La Source », Lugny, 2019 (ISBN 978-2-9570533-0-8).

Ouvrage traitant de Lugny au sein du pays d'art et d'histoire modifier

  • Pierre-Michel Delpeuch, Raconter, tome 2 de la collection « Les Essentiels du Pays d’Art et d’Histoire Entre Cluny et Tournus », Pays d'art et d'histoire « Entre Cluny et Tournus », Tournus, 2020 (ISBN 978-2-9558953-4-4). Ouvrage de 100 pages publié sous la forme d'un leporello comportant sur une face quatre frises historiques consacrées à Cluny, Lugny, Saint-Gengoux-le-National et Tournus (Cluny, rayonnement dans l'Europe de l'an mil ; Lugny, capitale de la vigne en Haut-Mâconnais ; Saint-Gengoux-le-National, cité médiévale au sud de la Côte chalonnaise ; Tournus, abbaye millénaire en rive de Saône) et, sur l'autre face, sept chapitres donnant « les clés de compréhension des patrimoines caractéristiques des grandes époques de ce territoire ».

Articles portant sur Lugny modifier

  • Paulette Berthaud : « Lugny, hier », revue Images de Saône-et-Loire no 69, printemps 1987, pages 5 à 8.
  • Paulette Berthaud et Frédéric Lafarge, « Une chapelle en Haut-Mâconnais : Notre-Dame-de-Pitié de Fissy (Lugny) », revue Images de Saône-et-Loire, no 162, , pages 7 à 9.
  • Jean Combier, « La pierre gravée de Lugny : une scène de chasse attribuée au Haut Moyen Âge », revue Images de Saône-et-Loire, no 172, , pages 12 à 14.
  • Michel Bouillot, « Fissy, hameau de Lugny, village vigneron du 19e siècle », revue Images de Saône-et-Loire no 105, , pages 15 à 20.
  • Daniel Conry, « La Boucherette : un espace naturel typique du Haut-Mâconnais », revue Images de Saône-et-Loire no 175, , pages 14 à 18.
  • Frédéric Lafarge, « Une importante cave du Mâconnais : la coopérative vinicole de Lugny », revue Images de Saône-et-Loire, no 165, , pages 9 à 11.
  • Frédéric Lafarge, « Le battage du blé à Lugny dans l'entre-deux-guerres », revue Images de Saône-et-Loire no 178, , pages 22 et 23.
  • Frédéric Lafarge, « Un passionnant document d'archives restauré : le "cadastre napoléonien" de Lugny », revue Images de Saône-et-Loire, no 181, , pages 10 et 11.
  • Frédéric Lafarge, « Le tombeau de l'abbé Jacques Brun, ancien curé-archiprêtre de Lugny », revue Images de Saône-et-Loire, no 182, , pages 20 et 21.
  • Frédéric Lafarge, « Il y a 50 ans, Lugny inaugurait son caveau de dégustation », revue Images de Saône-et-Loire, no 187, , pages 16 et 17.
  • Frédéric Lafarge, « Madeleine Soboul, l'épicière centenaire de Lugny, s'en est allée », revue Images de Saône-et-Loire, no 194, , pages 20 à 24.
  • Frédéric Lafarge, « Et de quatre ! Un "Arbre remarquable de France" supplémentaire pour la Saône-et-Loire... », revue Images de Saône-et-Loire, no 196, , pages 10 et 11.
  • Frédéric Lafarge, « Un artiste mâconnais oublié : le céramiste Gabriel Jeandet, à Lugny », revue Images de Saône-et-Loire, no 210, , pages 6 à 11.
  • Frédéric Lafarge, « Comme on lavait son linge à Lugny (et ailleurs...) il y a cent ans », revue Images de Saône-et-Loire, no 211, , pages 21 à 23.
  • Frédéric Lafarge, « Un château en Mâconnais : Lugny », revue Images de Saône-et-Loire no 212, , pages 2 à 7.
  • Frédéric Lafarge, « Une statue pour seul vestige : le site du mont Saint-Pierre à Lugny », revue Images de Saône-et-Loire no 215, octobre 2023, pages 2 à 4.
  • Fernand Nicolas, « Le retable de Lugny », revue Images de Saône-et-Loire, no 149, , page 9.
  • Henri Parriat, « La faune de la Grotte de Macheron près de Lugny (S.-&-L.) » revue La Physiophile, no 49, , pages 14 à 38.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Hameau qui se subdivise en trois « quartiers » : Le Quart-Martin (ou « Fissy-le-Haut »), La Ville (ou « Fissy-le-Bas ») et Saint-Laurent.
  2. Ce « moulin à eau situé à Poupot […], à deux tournants, garni de tous ses agrès, avec tous les bâtiments en dépendant, et un jardin, et un pré au midi d’une contenance d’environ huit ares, le tout attenant, et l’écluse du moulin » était encore en parfait ordre de marche en 1884.
  3. Source dite « des Eaux bleues ».
  4. La section reliant Chalon-sur-Saône à Lyon-Vaise étant entrée en service à l'été 1854.
  5. Très exactement au lavoir du Quart-Martin, qui se trouve être alimenté par un « puits-source ».
  6. Les records sont établis sur la période du au .
  7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  9. Chartes portant les numéros : no 1561 (Charta qua Wilibertus, filius Wiliberti, dat monasterio Cluniacensi mansum et alias res servosque in villis Luviniaco et Ipgiaco), no 1611 (Charta qua Robertus sacerdos dat monasterio Cluniacensi res suas in villa Luviniacus) et no 1615 (Charta permutationis terrarum in villis Luviniaco et Cassanias, inter monachos Cluniacenses, ex una parte, et Dodonem uxovemque ejus Girbergam, ex altera).
  10. Curieusement, les La Baume-Montrevel puis les Saulx-Tavannes (donc dans l'ordre inverse mais également par mariage) ont possédé la vicomté paronyme de Ligny.
  11. Dans le cadre de la conspiration des prisons, qui comportera deux autres fournées (21 et 22 messidor).
  12. Son corps fut aussitôt transporté « dans la terre de Lugny pour y être inhumé dans la chapelle de ses ancêtres ». Il y sera rejoint, trente ans plus tard, par son épouse, Marie-Florence du Châtelet de Lomont, comtesse de Montrevel, morte à Mâcon le 14 octobre 1770, qui sera « présentée dans l’église de Saint-Pierre, sa paroisse, et de là […] transférée dans l’église de Lugny pour y être inhumée ».
  13. D'après des plans dressés par l'architecte Roch fils de Mâcon.
  14. D'après des plans de l'architecte Adrien Guillemin de Mâcon, à qui l'on doit de nombreux autres bâtiments publics et, notamment, une autre mairie-école-justice de paix : celle de La Chapelle-de-Guinchay.
  15. Société fondée en tant que Société de secours mutuels de Lugny-Fissy, La Fraternelle, n° 211 (avec pour buts : « 1° De fournir les soins médicaux et pharmaceutiques nécessaires à ses membres participants malades non assujettis aux assurances sociales. 2° De parfaire ces avantages à ses membres participants assujettis aux assurances sociales. 3° De constituer des pensions viagères de retraite conformément à la loi du 1er avril 1898. »).
  16. Ce monument est surmonté de la statue d’un soldat montant fièrement la garde et à qui rien ne manque du parfait équipement du « poilu » de la Grande Guerre : casque Adrian, capote, ceinturon avec cartouchière et bidon, besace, culotte, bandes molletières, brodequins et fusil Lebel. La statue, qui représente un « poilu vainqueur » et a été sculptée dans un bloc de pierre de Chauvigny, est l’œuvre de Pierre Curillon (1866-1954), sculpteur originaire de Tournus. Y est gravée l'identité des trente-huit Lugnisois qui trouvèrent la mort au cours de la Première Guerre mondiale.
  17. Personnalité dont le souvenir est conservé à Lugny par une pierre gravée visible à Macheron (servant de socle à un calvaire reconstitué), sur laquelle est gravée en lettres capitales l'inscription : « À mesdames / Tugnot de La Noye / et estimables épouses / fille et mère tendres / M. Tugnot de La Noye / capitaine au corps royal / d'état-major chevalier / de l'ordre de Saint-Louis / et de la Légion d'honneur / 1825 ».
  18. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  19. Paroisse dont dépendent Azé, Bissy-la-Mâconnaise, Burgy, Charbonnières, Chardonnay, Clessé, Cruzille, Fleurville, Grevilly, La Salle, Lugny, Montbellet, Péronne, Saint-Albain, Saint-Gengoux-de-Scissé, Saint-Martin-Belleroche, Saint-Maurice-de-Satonnay, Senozan et Viré.
  20. Commerçants et artisans sont réunis au sein d'une union commerciale et artisanale : l'UCAL (Union commerciale et artisanale de Lugny).
  21. Pressoir provenant de la grange d'une habitation du hameau de Vermillat (sur lequel a été fixée une plaque de laiton comportant le texte suivant : « Merci à Mademoiselle Michèle Broutchoux qui a fait don de ce pressoir en faisant la commune de Lugny son légataire universel. »).
  22. Il en subsiste cinq, que l'on peut voir au centre du bourg (rue de la Fontaine), au hameau de Collongette (rue de la Boucherette), au nord du hameau de Macheron et au hameau de Fissy (deux lavoirs : le lavoir-abreuvoir du Quart-Martin et le lavoir de Saint-Laurent).
  23. Monument inauguré le 28 novembre 1909. Pour la commune de Lugny, sept morts : Claude Massu (zouave au 1er régiment de zouaves inscrit sous le no 7394 au registre matricule, disparu le 6 août 1870 lors de la bataille de Frœschwiller-Wœrth dans le Bas-Rhin), Jean Frérot (soldat de 2e classe au 93e régiment d'infanterie inscrit sous le no 3729 au registre matricule, disparu le 18 août 1870 lors de la bataille de Gravelotte-Saint-Privat dans la Moselle), Henri Boulay (soldat de 2e classe au 47e régiment d'infanterie de ligne inscrit sous le no 9638 au registre matricule, disparu le 9 janvier 1871 lors de la bataille de Villersexel dans la Haute-Saône), Claude Artaud (soldat au 6e régiment d'artillerie, décédé le 24 février 1871 à Neuchâtel, en Suisse, de la fièvre typhoïde), Philippe Vulcain, Edouard Rabuel et Désiré Nonain. Pour les autres communes du canton de Lugny, soixante-douze morts : neuf pour Azé, huit pour Bissy-la-Mâconnaise, aucun pour Burgy, quatre pour Chardonnay, neuf pour Clessé, six pour Cruzille, aucun pour Grevilly, six pour La Salle, deux pour Montbellet, cinq pour Péronne, sept pour Saint-Albain, huit pour Saint-Gengoux-de-Scissé, trois pour Saint-Maurice-de-Satonnay, quatre pour Vérizet (Vérizet, aujourd'hui simple hameau de Viré, est alors une commune et d'elle dépend l'actuelle commune de Fleurville) et un pour Viré.
  24. Toiture qui, restaurée il y a quelques années avec le soutien de la Fondation du patrimoine, a valu à son propriétaire de recevoir des mains du président du conseil régional de Bourgogne le diplôme lui conférant la 3e place ex-æquo au titre de l'édition 2005 du prix régional du patrimoine.
  25. Isolé au milieu des vignes en contrebas de la route autrefois dite « de Saint-Oyen à Lugny », l’édifice est réputé avoir été un ancien « pavillon de vignes » qui aurait été bâti avant la Révolution française par un propriétaire terrien soucieux de valoriser son domaine ou, tout au moins, de « s’en rapprocher » pour mieux le surveiller. La présence d’une cheminée, les linteaux sculptés et la fenêtre percée au nord en direction des vignes témoignent du soin avec lequel il fut édifié.
  26. Place du Pâquier, dans la maison de ses parents Pierre Janoir, peintre plâtrier, et Suzanne Nonain.
  27. Brevet de pilote no 553, délivré par l'Aéro-Club de France le 28 juillet 1911, à Orléans.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Conformément aux dispositions d'un acte passé devant notaire le 11 août 1717, par lequel, en son hôtel particulier de Mâcon, Melchior-Esprit de La Baume (1679-1740), treizième comte de Montrevel et seigneur baron de Lugny, mestre de camp de cavalerie et chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, après en avoir reçu la permission du roi (par autorisation royale du 5 février 1715), vendit à Jean Olivier, marchand de Saint-Oyen (Montbellet), pour « 25 000 livres en principal et 500 livres d’estraines pour [l’] intendant dudit seigneur », la « coupe de tous les bois d’haut de futay et le taillis qui est dessous appelé Les Grands Bois de Lugny, de contenüe d’environ douze cents pozes si ils estoient en terre labourable ». Source : Frédéric Lafarge, Il y a trois siècles naissait Le Grand Bois, bulletin municipal de Lugny pour l'année 2020, pages 17 et 18.
  2. En 1930, si l'on n'y produisait déjà plus de farine, ce moulin fonctionnait encore, ayant été reconverti en scierie. Source : « Le battage du blé à Lugny dans l'entre-deux-guerres », article de Frédéric Lafarge paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 178 de juin 2014, pages 22 et 23.
  3. « Des deux bornes [...], l'une est à sa place d'origine, en plein pré, à une trentaine de mètres de l'angle du bâtiment le plus proche, l'autre côtoie la clôture nord, séparée de la première de 73 mètres. La deuxième a été déplacée de quelques mètres, pour une raison de commodité, par le propriétaire actuel du terrain, dans l'alignement approximatif avec la troisième borne. » Source : Gam Info, bulletin périodique du Groupement archéologique du Mâconnais, article « Bornes armoriées en Mâconnais », 1993 (page 9 et suivantes).
  4. Jean Combier, Les bornes armoriées dans l'histoire du Mâconnais, revue « Images de Saône-et-Loire » no 176 de décembre 2013, p. 19-22.
  5. Source : Armorial des communes, données consultables sur le site internet des Archives départementales de Saône-et-Loire.
  6. « Réseau Buscéphale - Ligne régulière 14 : Châlon-sur-Saône - Tournus - Mâcon »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur saoneetloire71.fr.
  7. La Saône-et-Loire : la Bourgogne-du-Sud, guide officiel du groupement des syndicats d'initiative de Saône-et-Loire (édité sous le patronage des chambres de commerce et d'industrie de Mâcon-Charolles-Tournus), Éditions Larrieu-Bonnel, Toulouse, 1968.
  8. Massifs auxquels s'ajoutent plusieurs parcelles de bois dont la commune est également propriétaire : le bois du Fiez, le bois de Raras, le bois de l'Essard Martin et le bois de Sapins. Source : Daniel Conry, Les forêts de Lugny, article paru dans le bulletin municipal de Lugny pour l'année 2013, p. 32-33.
  9. Par autorisation préfectorale no 05/578/2-3 du 8 mars 2005, portant sur une durée de quinze ans et une surface de 7 ha 48 a.
  10. Source : Pierre Ponsot, Cartographie des moulins de Saône-et-Loire au 19e siècle, revue « Images de Saône-et-Loire » no 63 (automne 1985), p. 5-7.
  11. Également dénommé moulin de la Maigrette, qui disparut au XIXe siècle et dont il ne reste plus de trace.
  12. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  13. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  14. « Orthodromie entre Lugny et Jalogny », sur fr.distance.to (consulté le ).
  15. « Station Météo-France « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  16. « Station Météo-France « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  17. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  18. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  19. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  20. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  21. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  22. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mâcon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  23. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  24. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  25. L'urbanisme sur le territoire de la commune était précédemment régi par un plan local d'urbanisme, entré en vigueur au début des années 2000 et ayant lui-même succédé à un plan d'occupation des sols (approuvé en juin 1990, et modifié à deux reprises, en mars 1993 et mars 1999). Source : bulletin municipal de Lugny pour l'année 2002.
  26. « Après sept ans de travail, le Plan d'urbanisme a été adopté », article signé Florent Muller paru dans Le Journal de Saône-et-Loire daté du 23 décembre 2023.
  27. Th. Chavot, Le Mâconnais : géographie historique contenant le dictionnaire topographique de l'arrondissement de Mâcon, Belhomme Libraire, Mâcon, 1884.
  28. Henri Beaune et Jules d'Arbaumont, La noblesse aux États de Bourgogne de 1350 à 1789, Lamarche libraire-éditeur, Dijon, 1864.
  29. Camille Ragut, Statistique du département de Saône-et-Loire, Imprimerie de Dejussieu, Mâcon, 1838.
  30. Nouvel État général et alphabétique des villes, bourgs et paroisses... compris dans les États du duché de Bourgogne, comtés et pays adjacents ; avec l'indication des recettes d'impositions, directions de chemins, diocèses... d'où dépendent lesdites villes, bourgs et paroisses. Rédigé et imprimé par ordre de MM. les élus généraux... conformément à leur délibération du 12 novembre 1781 (édité à Dijon en 1783).
  31. François Perraud, « Le Mâconnais historique », Protat frères Imprimeurs, Mâcon, 1921.
  32. Signalé par Léonce Lex d’après : Monnier, Annuaire de Saône-et-Loire pour 1829, Mâcon, 1829. L’annuaire n'indique pas les sources sur lesquelles reposent cette affirmation.
  33. Ce qu'il reste du château de Lugny est parfaitement décrit dans : Françoise Vignier (sous la direction de), Le Guide des Châteaux de France, 71 Saône-et-Loire, Editions Hermé, Paris, 1985.
  34. Alain Dessertenne et Françoise Geoffray, La carte de Cassini en Saône-et-Loire : description topographique des paroisses. Transcription intégrale des réponses données par les curés pour la plupart des paroisses de l’actuelle Saône-et-Loire lors de l’enquête lancée pour établir la carte de Cassini en 1757, Cercle généalogique de Saône-et-Loire, 2015, page 254.
  35. La « chapelle et oratoire de long temps et antiquité construit tout proche le château et maison forte de Lugny, joignant et tenant devers midy à l’église dudict lieu et appelé la chapelle du château » consistait en une chapelle de plan carré (« quinze pieds et demi en toute face ») dont la fondation remontait sans doute à la seconde moitié du XIVe siècle. Source : Frédéric Lafarge, Un château en Mâconnais : Lugny, revue « Images de Saône-et-Loire » no 212 (), p. 2-7.
  36. Cadastre dont les plans parcellaires (neuf planches), conservés dans les archives de Lugny, ont été restaurés à l'automne 2013 par Malaurie Auliac, spécialiste en restauration d'arts et documents graphiques alors installée à Lugny. Au sujet de ce cadastre et de sa restauration, lire : Frédéric Lafarge, Un passionnant document d'archives restauré : le "cadastre napoléonien" de Lugny, revue « Images de Saône-et-Loire » no 181, décembre 2014, pages 10 et 11.
  37. Alain Dessertenne, Les écoles de hameaux en Saône-et-Loire, revue « Images de Saône-et-Loire » no 145, mars 2006, pages 14 à 18.
  38. Source : Les petits tacots sont morts... Que vivent les petits tacots !, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 20, décembre 1973, pages 29 et 30.
  39. Inaugurée le dimanche 11 novembre 1900, cette ligne s’imposa progressivement comme un moyen de transport commode des voyageurs et des marchandises et son petit train, vite adopté sous le nom de « Tacot de Fleurville », connut un succès ininterrompu jusqu’à sa disparition dans les années 1930, effectuant plusieurs allers-retours quotidiens. Venant de Bissy-la-Mâconnaise, il parvenait à Lugny en contournant la montagne du Château ; il empruntait la route des Eaux Bleues jusque devant l’église où il marquait un arrêt avant de s’engager dans la rue de l’Abreuvoir et l’actuelle rue du Tacot pour finalement arriver en gare, au pied de la colline du Terrillot. Outre des voyageurs, le Tacot transportait du vin, du charbon, du bétail, du bois ou bien encore de la pierre de taille. Il se composait de deux ou trois voitures de voyageurs, d’un fourgon à bagages et d’un wagon de marchandises. Lors du démantèlement de la ligne, les rails, dit-on, furent envoyés sur la frontière où, fichés dans le sol, ils servirent à la réalisation des tronçons d’obstacles antichars de la ligne Maginot. La gare, ses dépendances et les terrains attenants furent quant à eux rachetés par la commune en septembre 1940. Au sujet de cette ligne de chemin de fer à voie étroite, lire : Le Tacot de Fleurville, revue « Images de Saône-et-Loire » no 92, hiver 1992-1993, pages 9 à 15.
  40. Inauguration relatée dans un article paru dans Le Progrès de Saône-et-Loire du mardi 30 novembre 1909. Source : Frédéric Lafarge, Guerre franco-allemande de 1870-1871 : un monument pour se souvenir, bulletin municipal de Lugny pour l'année 2009, pages 26 et 27.
  41. Conformément au décret présidentiel du 10 mars 1922 « approuvant la délibération par laquelle le conseil municipal de Lugny a décidé l'érection d'un monument à la mémoire des enfants de la commune morts pour la France ». Source : Frédéric Lafarge, Centenaire de 14-18 : un monument pour se souvenir, bulletin municipal de Lugny pour l'année 2014, pages 15, 18 et 19.
  42. Inauguration dont a rendu compte un article paru dans Le Courrier de Saône-et-Loire daté du lundi 27 septembre 1965. Au sujet de cette cérémonie, lire : Frédéric Lafarge, Il y a 50 ans, Lugny inaugurait son caveau de dégustation, revue « Images de Saône-et-Loire » no 187, septembre 2016, pages 16 et 17. En février 1991, l'établissement cessera d'être caveau de dégustation : repris en gérance, il deviendra restaurant (« Le Saint-Pierre »).
  43. Eaux qui dévalèrent le thalweg situé entre ce hameau et le village de Grevilly, comme l'a relaté le général Henri de Benoist de Gentissart, habitant de Grevilly : « Dans cette gorge, les Combes, le torrent s'est développé en hauteur et vitesse, venant frapper de plein fouet les premières maisons et les faire écrouler en partie : à gauche la maison Piguet, la vague jaillissant ensuite presque jusqu'au toit de la maison Nonain (de 3 à 4 m), puis à droite la grange de M. Nonain. Sous les décombres, deux tracteurs, quatre-vingts poulets prêts à être livrés, deux cochons. Les différents niveaux atteints restent marqués sur les murs. [...] Le flot ensuite renversait les murs entre les jardins, emportant quantité de matériel, une tonne, une citerne avec 600 l. de mazout jusqu'à Macheron. La cour du moulin Guillet à 2 km en aval était pleine d'outils divers et débris de tous ordres. » Source : Georges Bellicot, L'orage du 28 mai 1968 dans le Tournugeois, bulletin de la Société des amis des arts et des sciences de Tournus, Tome LXVII.
  44. Par arrêté préfectoral du 19 mai 1972.
  45. Jean Combier, La pierre gravée de Lugny : une scène de chasse attribuée au Haut Moyen Âge, revue « Images de Saône-et-Loire » no 172, décembre 2012, pages 12 à 14.
  46. Arbre planté sur la place du hameau de Vermillat. Source : Frédéric Lafarge, Quand la place de Vermillat n'existait pas, bulletin municipal de Lugny pour l'année 2020, page 19.
  47. Travaux s'élevant à un montant total de 940 000 euros couverts à 52 % par diverses subventions. Source : « Mairie et salle événementielle inaugurées en grande pompe », article signé Alain Boudier paru dans Le Journal de Saône-et-Loire daté du 12 juillet 2021.
  48. Pour le second tour : 48,98 % de participation, 6,55 % de votes blancs (22 inscrits) et 2,38 % de votes nuls (8 inscrits). Source : https://www.francetvinfo.fr/elections/resultats/saone-et-loire_71/lugny_71260
  49. Ministère de l'Intérieur, « Résultats de l'élection présidentielle 2022 à Lugny », sur resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  50. « Elections départementales 2021 pour Lugny », sur ladepeche.fr (consulté le ).
  51. À l'âge de 90 ans. Source : « Guy Berthaud, ancien maire et directeur du collège Victor-Hugo, nous a quittés », article de François Mouron paru dans Le Journal de Saône-et-Loire daté du 14 octobre 2023.
  52. Source : « Guy Galéa réélu président du syndicat des eaux », article de Marie-Thérèse Laffay paru dans Le Journal de Saône-et-Loire du 31 juillet 2020.
  53. Décret no 2014-182 du 18 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de Saône-et-Loire.
  54. Bernard Humblot, « Quand la Saône-et-Loire s'intéresse aussi aux pays voisins », revue « Images de Saône-et-Loire » no 16 de décembre 1972, p. 9-11.
  55. Source : https://www.insee.fr/fr/statistiques/6011060?sommaire=6011075 (fichiers par départements des populations légales en 2019).
  56. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  57. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  58. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  59. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  60. Effectifs 2020-2021 d'après : https://annuaire-education.fr/ (données INSEE).
  61. Source : « Les pompiers ont effectué environ 250 interventions en 2021 », article paru dans Le Journal de Saône-et-Loire daté du jeudi 30 décembre 2021.
  62. Projet financé dans le cadre de l'appel à projet du département (la mise en place du dispositif ayant été réalisée par la société Lease Protect). « Les caméras enregistreront en permanence mais les images ne pourront être visionnées qu’en cas d’incident grave. Les bandes s’effacent automatiquement tous les mois. » Source : « Vidéoprotection : les caméras bientôt opérationnelles », article de François Mouron paru dans Le Journal de Saône-et-Loire daté du mardi 9 janvier 2024.
  63. Site du Tour de France, page sur l'itinéraire de la 6e étape du Tour de France 2007, consulté le 6 juillet 2011.
  64. Source : « Fêlé de cloches ! Entretien avec le père Christophe Lagrange, correspondant de la Société française de campanologie pour la Saône-et-Loire », article de Frédéric Lafarge paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 190 de juin 2017, pages 17 à 21.
  65. Notice no PM71000452, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  66. Source : « Le portrait sous forme d'hommage au père Georges Dufour », revue Église d'Autun no 12 du 22 juin 2018, p. 350-353.
  67. À la suite de la parution d'un article dans le magazine hebdomadaire Paris-Match du 14 septembre 1974 (rubrique Demain, à la une) : « Les prêtres d'une paroisse près de Mâcon ont été autorisés par Mgr Lebourgeois, évêque d'Autun, à faire l'expérience du mariage religieux par étapes : ils pourront marier sans donner le sacrement indissoluble. La régularisation ultérieure sera facultative. » (source : Denis Baudot, L'inséparabilité entre le contrat et le sacrement de mariage : la discussion après le concile Vatican II, Éditrice Pontificia Università Gregoriana, Rome, 1987).
  68. (Source : père Robert Pléty, « Quand sciences humaines et foi chrétienne se côtoient », Connaître, revue semestrielle de l’association Foi et culture scientifique, no 15, )
  69. Cimetière dont l'aménagement donna lieu à la découverte, en 1882, d'un ancien cimetière mérovingien, qui fut exploré par l'archéologue et préhistorien Alexandre-Charles-Étienne Le Grand de Mercey (1828-1884), qui y découvrit de nombreuses sépultures (cercueil monolithe, sépultures sous dalles à parois maçonnés, corps ensevelis à même la terre). Source : communication d'Alexandre-Charles-Étienne Le Grand de Mercey publiée dans le bulletin de la Société des amis des arts et des sciences de Tournus pour l'année 1882, page 13 et suivantes.
  70. Source : https://www.vins-macon.com/les-macon/macon-lugny/ La page consacrée au Mâcon-Lugny sur le site internet de l'Union des producteurs de vins Mâcon (UPVM), syndicat professionnel.
  71. « Une importante cave du Mâconnais : la coopérative vinicole de Lugny », article de Frédéric Lafarge paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 165 de mars 2011, pages 9 à 11.
  72. Situation qu'elle occupait déjà dans les années 90, comme l'a écrit Jean-François Bazin dans son livre Le vin de Bourgogne paru en 1996 (Éditions Hachette) : « Avec 1 360 ha de vigne et 240 adhérents, 145 millions de francs de chiffre d'affaires en 1995, la Cave de Lugny occupe le premier rang en Bourgogne et l'une des premières places en France. ».
  73. Chiffres pour l'année 2015. Source : « la page consacrée à l'identité de la Cave de Lugny sur le site internet de la Cave de Lugny »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  74. Voir la page consacrée à la Cave de Lugny sur le site internet du guide touristique « Le Petit Futé » (mise à jour 2016) https://www.petitfute.com/v7622-lugny-71260/c650-produits-gourmands-vins/c1117-vins-alcools/c715-caves-maisons-des-vins/270526-cave-de-lugny.html.
  75. Source : Marc Sangoy, président de la Cave de Lugny, dans un entretien consacré à la cave coopérative de Lugny publié dans le bulletin municipal de Lugny pour l'année 2021 (pages 31 et 32).
  76. http://www.vins-bourgogne.fr Les pages consacrées aux producteurs de vin sur le site internet du bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB).
  77. Source : Le pressoir, article publié dans le bulletin municipal de Lugny pour l'année 2018, page 25.
  78. Source : la page « Œnotourisme » du site internet de la Cave de Lugny
  79. Projet portant sur environ 750 kilomètres d'itinéraires mené à bien par les communautés de communes « Entre Saône et Grosne » (Sennecey-le-Grand), du Mâconnais-Tournugeois (Tournus) et du Clunisois (Cluny), rejointes par la communauté d'agglomération Mâconnais Beaujolais Agglomération. Source : « La terre de randonnée du Massif Sud Bourgogne prend forme », article de Florent Muller paru dans Le Journal de Saône-et-Loire daté du 24 avril 2022.
  80. Le décompte des travaux, réalisé fin 1891, établit le montant des dépenses à 17 458,34 francs. « L’imposant bâtiment se présente sous la forme d’un espace ouvert au rez-de-chaussée – la façade étant rythmée par trois belles ouvertures – et d’une salle close à l’étage. La vocation de ces halles couvertes est, alors, de servir "au marché d’approvisionnement et aux coquetiers" lors des six foires annuelles et du marché hebdomadaire (qui se tient déjà chaque vendredi), moyennant l’acquittement des droits de place fixés par la commune. En revanche, l’usage de la salle de l’étage n’est pas précisé, et pour cause : elle n’est pas achevée… Elle ne le sera que dix ans plus tard, la commune étant sollicitée début 1901 par un entrepreneur de bals publics de Lugny dénommé Launay, qui désire la louer par bail sous réserve qu’elle soit aménagée en salle de danse et mise à sa disposition dès le 1er septembre. Une proposition qui sera acceptée par la municipalité, qui fera réaliser les travaux tout en se réservant l’usage de la salle pour les banquets officiels, conférences publiques, spectacles, concerts, répétitions de la fanfare. » Les plans et devis proposés par l’architecte Blanc de Tournus seront acceptés en séance du 5 mai 1901, et le chantier reviendra à 2285 francs. Source : Frédéric Lafarge, Il y a 130 ans : des halles flambant neuves pour Lugny !, bulletin municipal de Lugny pour l'année 2021, page 26.
  81. D'après des plans de l’architecte Adrien Guillemin pour abriter l’administration municipale, l’école communale de garçons (ou « maison d’école »), le logement de l’instituteur-secrétaire de mairie et le prétoire de la justice de paix du canton. « C’est là la conséquence d’une décision prise en séance du conseil municipal du 11 novembre 1866, qui déclarait : "La maison commune […] est dans un état grave de délabrement et la reconstruction en devient urgente. Il est donc décidé qu’un architecte en étudiera la reconstruction, à savoir s’il est possible d’édifier sur l’emplacement qu’elle occupe un bâtiment capable de recevoir ces divers services et d’en faire le plan et le devis estimatif, puis de soumettre le tout au conseil des bâtiments civils et solliciter du Gouvernement son concours pour cette reconstruction." » Source : Frédéric Lafarge, Un édifice de style néo-Renaissance : l'hôtel de ville de Lugny, bulletin municipal de Lugny pour l'année 2021, page 25.
  82. BOUILLOT Michel, « L'habitat rural autour de Mâcon », Collection « Au cœur de nos terroirs », Foyers ruraux de Saône-et-Loire, La Roche-Vineuse, 1991.
  83. Par décision en date du 21 juin 2018 de l'association ARBRES faisant suite à une démarche de labellisation initiée par les associations Les Foyers communautaires et Lugny Patrimoine (source : La Feuille d'A.R.B.R.E.S., bulletin trimestriel de l'association A.R.B.R.E.S., no 93, décembre 2018). Ce hêtre pourpre – qui se trouve être le 570e arbre à avoir reçu le label « Arbre remarquable de France » depuis sa création en l'an 2000 – figure parmi les quatre arbres labellisés « Arbre remarquable de France » par l’association A.R.B.R.E.S. en Saône-et-Loire, avec : l'orme bicentenaire de Martailly-lès-Brancion labellisé en juin 2000, les douglas de la Roche Guillaume à La Petite-Verrière labellisés en octobre 2007 (groupe de douglas d’exception : les premiers plantés en Morvan, vers 1880) et le chêne pédonculé poussant au bas du parc du château de Saint-Germain-lès-Buxy labellisé en novembre 2011 (source : Frédéric Lafarge, Le hêtre pourpre bicentenaire de Lugny labellisé "Arbre remarquable de France", bulletin municipal de Lugny pour l'année 2018, p. 20-21.).
  84. « L’église paroissiale Saint-Denis actuelle date des années 1824-1826. Bâtie par l’architecte Roch fils de Mâcon à l’emplacement de l’ancienne église romane (démolie en 1823), elle présente, à la différence de celle-ci, une orientation est-ouest : le chœur est à l’occident. » Source : brochure de présentation de l'église Saint-Denis de Lugny éditée par la pastorale du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun (mise à jour en février 2018).
  85. Haut de quatre-vingt-neuf centimètres et large de cent quatre-vingt-six, ce bas-relief daté de 1528 montre le Christ entouré des douze Apôtres, ceux-ci tenant un livre ouvert ou fermé – l'Évangile qu'ils annoncent – et leur emblème habituel ou l'instrument de leur martyre. Nommés et placés sous un dais de style flamboyant, les treize personnages représentés apparaissent dans l'ordre suivant : saint Thomas (appuyé peut-être sur la hampe d'une pique), saint Barthélemy tenant le couteau avec lequel il fut écorché vif, saint Mathieu avec une équerre, saint Jacques le Mineur avec une massue, saint André (appuyé peut-être sur sa croix), saint Pierre avec ses clefs, le Christ tenant le globe du monde, saint Jude avec un calice au-dessus duquel apparaît un petit animal fantastique représentant sans doute le démon, saint Paul avec son épée, saint Jacques le Majeur muni de son bâton de voyage et coiffé d’un bonnet arborant la coquille du pèlerin, saint Philippe (tenant probablement le bâton d'une croix), saint Simon tenant la scie avec laquelle il fut coupé en deux et saint Mathias tenant peut-être le manche de la hache qui servit à le décapiter. L'imagier qui a sculpté ce retable l'a signé de son monogramme sur la scie de saint Simon et l'a daté par deux fois, d'abord sur l'équerre de saint Mathieu puis sous le Christ. À côté de cette date apparaît un blason qui, composé de trois croissants posés deux et un, paraît être celui de la famille Cadot originaire de Tournus. À propos de ce retable, consulter : NICOLAS Fernand, « Le retable de Lugny » paru dans « 71-Images de Saône-et-Loire » no 149 de mars 2007, p. 9.
  86. Œuvre résultant « d'une commande du père Joseph Robert, fondateur de la communauté de prêtres de Lugny et créateur d'une école visant à répondre aux besoins de la population pendant la Seconde Guerre mondiale », restaurée début 2016 et visible depuis dans le collatéral nord (dimensions : 2 m x 1 m). Source : « Sur les pas de Michel Bouillot : six circuits à découvrir en Bourgogne-du-Sud », livret édité par la Fédération des associations partenaires du pays d'art et d'histoire « Entre Cluny et Tournus » (FAPPAH), juin 2018 (ISBN 978-2-9556826-1-6).
  87. Œuvre installée dans le collatéral sud en janvier 2018 (dimensions : 2,68 m x 1,86 m). Source : « Sur les pas de Michel Bouillot : six circuits à découvrir en Bourgogne-du-Sud », livret édité par la Fédération des associations partenaires du pays d'art et d'histoire « Entre Cluny et Tournus » (FAPPAH), juin 2018 (ISBN 978-2-9556826-1-6).
  88. Travaux ayant donné lieu à l'organisation d'une cérémonie d'inauguration organisée le 5 octobre 2013 à l'initiative de la commune de Lugny, de l'association Lugny Patrimoine et de la paroisse Notre-Dame-des-Coteaux en Mâconnais. Source : Frédéric Lafarge, Notre-Dame-de-Pitié inaugurée !, bulletin municipal de Lugny pour l'année 2013, p. 28-29.
  89. BERTHAUD Paulette et LAFARGE Frédéric, « Une chapelle en Haut-Mâconnais : Notre-Dame-de-Pitié de Fissy (Lugny) », article paru dans « 71-Images de Saône-et-Loire » no 162 de juin 2010, pages 7 à 9.
  90. « Fissy, hameau de Lugny, village vigneron du 19e siècle », article de Michel Bouillot paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 105 de juin 1996, pages 15 à 20.
  91. Znieff qui eut longtemps pour responsable Renée Conry, membre du Conservatoire d'espaces naturels de Bourgogne et conservatrice bénévole. Source : Le cœur du Sabot (la lettre aux adhérents du Conservatoire d'espaces naturels de Bourgogne), « 1986-2011 : 25 ans de protection de la nature », no 9, 2011.
  92. Source : brochure de présentation du site naturel protégé de la Boucherette (version 2021) intitulée « La teppe de La Boucherette » téléchargeable sur le site internet du conservatoire d'espaces naturels de Bourgogne, à l'adresse : https://www.cen-bourgogne.fr/fichiers/depliant-boucherette-2021.pdf
  93. « La Boucherette : un espace naturel typique du Haut-Mâconnais », article de Daniel Conry paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 175 de septembre 2013, pages 14 à 18.
  94. Gabriel Jeanton, Charles Dard (conservateur et conservateur adjoint du musée de Tournus), « L'imagerie populaire en Mâconnais et en Bresse », bulletin de la Société des amis des arts et des sciences de Tournus, tome XLIII, 1943, pages 53 à 99.
  95. « Mais que sait-on des ermites qui se sont succédé au sommet de la colline ? Le premier, frère Jean Forêt (ou Fourré), naquit vers 1640 dans le Poitou et se fit ermite à Lugny pendant une quarantaine d’années, approximativement de 1685 jusqu’à sa mort le 19 novembre 1726, à l’âge de 88 ans. Celui-ci semble avoir toujours vécu en parfaite intelligence avec les autorités ecclésiastiques locales, comme le certifie la visite paroissiale effectuée à Lugny par Jean de Labalme, archiprêtre de Vérizet, le 21 octobre 1705, qui atteste « de la bonne vie et des mœurs » de cet homme qui avait déjà été signalé lors d'une inspection similaire organisée le 30 novembre 1692 : « Il y a un ermitage dans la paroisse avec une petite chapelle sous le vocable de saint Pierre, bien propre, sans fondation. Frère Jean Fourré du Poitou en est pourvu, il est sans reproche. » En allait-il de même pour frère Pierre-Romain Commerçon, son successeur ? Quelques investigations dans les registres paroissiaux laissent apparaître qu’il ne possédait pas, en tout cas, la même aptitude à la solitude que son prédécesseur. Né en 1692 d’un père « marchand boulanger » de Cluny, ce dernier arriva vers 1720 à Lugny et s'y fit ermite un peu après la mort de frère Jean. Il n'en quitta pas moins son état quelques années plus tard, épousant le 17 juillet 1738 une jeune fille du village, Marie Ducouvroy. Un mariage célébré dans l'urgence puisque celle-ci lui donnait dix semaines plus tard une petite fille, Claudine Florence, qui devait mourir avant sa première année. Reconverti dans la boulangerie et par ailleurs « faiseur d'hosties », il décéda à Lugny le 27 juin 1740, à l’âge de 47 ans. » Source : Frédéric Lafarge, Si Saint-Pierre m'était conté..., bulletin municipal de Lugny pour l'année 2022, pages 29 à 31.
  96. L'abbé Georges François Richter (1808-1889), prêtre nommé en 1839 pour occuper les fonctions de curé de Saint-Laurent-lès-Mâcon, fut un sculpteur de grand talent. Voir : « Le tombeau de l'abbé Jacques Brun, ancien curé-archiprêtre de Lugny », article de Frédéric Lafarge paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 182 de juin 2015, pages 20 et 21.
  97. Sculpture dont l'auteur est peut-être Pierre Jules Cordier : « On peut penser que le buste de l'abbé Brun a été réalisé par Pierre Jules Cordier qui réalisa de nombreux bustes à la ressemblance frappante. Ouvrier pendant 15 ans, professeur de dessin, il exposa entre 1882 et 1885 au Salon des artistes français à Paris. » (Source : Patrice Vachon, « L'abbé Richter », revue trimestrielle Pays de Bourgogne, page 319).
  98. PARRIAT Henri, « La faune de la Grotte de Macheron près de Lugny (S.-&-L.) » paru dans « La Physiophile » no 49 d’octobre 1958, p. 14-38.
  99. Construit d'après des plans signés Vaillant, architecte des ponts et chaussées. Source : Notice de Frédéric Lafarge publiée dans « Itinérances en Bourgogne-du-Sud : 10 circuits-découverte des ponts sur les rivières Grosne, Guye, Saône, Seille », livret de 104 pages édité par la Fédération des associations partenaires du pays d'art et d'histoire « Entre Cluny et Tournus » (FAPPAH), 2020 (ISBN 978-2-9556826-2-3).
  100. Biographie détaillée dans : « Le comte de Montrevel (1736-1794) », article écrit par Henri Gloria et paru en 1878 dans les Annales de l’Académie de Mâcon (2e série, tome I).
  101. « 27267 Lugny (Saône-et-Loire) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).