Abbaye de Bonne-Espérance

ancien monastère prémontré en Belgique

Ancienne abbaye de
Bonne-Espérance
Vue générale de l'édifice.
Vue générale de l'édifice.

Ordre Prémontrés
Fondation 1130
Fermeture 1797
Diocèse Cambrai (1130-1801)
Tournai (depuis 1801)
Personnes liées Philippe de Harveng
Englebert Maghe
Style(s) dominant(s) Néoclassique
Gothique
Protection Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (1973, Les parties du XIIIe au XVIIIe siècle, no 56085-CLT-0005-01)
Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine exceptionnel (2013, Les parties du XIIIe au XVIIIe siècle de l'ancienne abbaye y compris l'église abbatiale et la ferme abbatiale, no 56085-PEX-0001-02)
Site web https://www.abbaye-bonne-esperance.be/fr/index.html
Localisation
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Wallonie
Province Hainaut
Arrondissement La Louvière
Commune Estinnes
Coordonnées 50° 23′ 10″ nord, 4° 08′ 23″ est
Géolocalisation sur la carte : Belgique
(Voir situation sur carte : Belgique)
Ancienne abbaye de Bonne-Espérance
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
(Voir situation sur carte : Hainaut)
Ancienne abbaye de Bonne-Espérance

L'abbaye de Bonne-Espérance est située à Vellereille-les-Brayeux, aujourd'hui dans la commune d'Estinnes, à 4 km au sud-ouest de la ville de Binche, en Belgique.

Raynard, seigneur de Croix-lez-Rouveroy, offre à Hugues de Fosses, abbé de Prémontré, une partie de son alleu de Ramegnies. En 1126, Hugues de Fosses y envoie des religieux prémontrés emmenés par Odon, qui y fondent un nouveau monastère l'année suivante. Après plusieurs déménagements, la communauté norbertine s'établit vers 1130 sur le site actuel.

Au cours des XIIe et XIIIe siècles, la communauté acquiert plusieurs milliers d'hectares de terres. Le prélat Philippe de Harveng s'y distingue comme intellectuel. La situation économique de la communauté reste relativement stable jusqu’au XIVe siècle. Le XVIe siècle est marqué dans la région par les troubles politiques et religieux au cours desquels l'abbaye subit de nombreux pillages. Elle connait alors une période d'endettement et de précarité.

À partir du XVIIe siècle, Bonne-Espérance commence à restaurer les bâtiments abbatiaux, s'appuyant en partie sur des mécènes, notamment les gouverneurs des Pays-Bas espagnols. L'abbaye est fermée et vendue après la Révolution française. Les chanoines survivants parviennent à la racheter, mais les difficultés à reformer la communauté sont telles qu'ils décident, en 1821, de faire don de leur abbaye au séminaire du diocèse de Tournai. Ce dernier y fonde en 1830 un établissement d'enseignement, aujourd'hui appelé le collège Notre-Dame de Bonne-Espérance.

L'ensemble architectural de l'ancienne abbaye de Bonne-Espérance a survécu totalement aux destructions de la Révolution française. Ce site est classé en 1973 et inscrit depuis 1993 sur la liste du patrimoine immobilier exceptionnel de la Wallonie.

Géographie modifier

Localisation modifier

Proche de l'ancienne chaussée romaine de Bavay à Cologne[1], l'abbaye de Bonne-Espérance est située à Vellereille-les-Brayeux[2], aujourd'hui dans la commune d'Estinnes, en Belgique, dans la province de Hainaut, précisément à 4 km au sud-ouest de la ville de Binche.

Bonne-Espérance surplombe la vallée de la Haine[3] et se situe au point de confluence de deux petits cours d'eau, le ruisseau de Pincemaille et le ruisseau des Marais, qui prennent leur source à 2 ou 3 km de là, non loin de la ligne de crête séparant le bassin de la Meuse de celui de l'Escaut[4].

Abbayes voisines modifier

Histoire modifier

L'histoire de l'abbaye de Bonne-Espérance est mal connue. En effet, on ne dispose que d'informations incomplètes sur l'économie, les abbés et les constructions entreprises au fil des siècles[5]. Toutefois, une source importante permettant de retracer partiellement l’histoire de l’abbaye est le travail d’Englebert Maghe, 42e abbé de Bonne-Espérance[6]. À la suite d'un conflit, Maghe vérifie, classe et copie toutes les archives de l'abbaye, qu'il compile en un cartulaire en dix-huit volumes[7]. À partir de ce cartulaire et d'une chronique antérieure[N 1], Maghe fait publier en 1704 une Chronique de Bonne-Espérance[N 2],[7].

Origines modifier

D'azur cantonné de quatre étoiles d'or à six rais.
Le même blason figurant à l'entrée du cloitre.

Selon la tradition, l'abbaye est fondée grâce à la générosité de Raynard, seigneur de Croix-lez-Rouveroy[N 3]. Son fils, Guillaume, est un adepte des idées de Tanchelin, un prédicateur anversois considéré comme hérétique par l'Église catholique. Norbert de Xanten, fondateur de l'ordre des chanoines réguliers de Prémontré, parvient néanmoins à convertir Guillaume de Croix, qui devient chanoine à l'abbaye de Prémontré[8]. Raynard de Croix offre alors à Hugues de Fosses, abbé de Prémontré, une partie de son alleu de Ramegnies[N 4], un lieu-dit proche de Merbes-Sainte-Marie et Peissant[9],[10].

En 1126, Hugues de Fosses envoie à Ramegnies des religieux prémontrés emmenés par Odon, un chanoine de Laon, puis de Cuissy[11]. Ils y fondent un nouveau monastère l'année suivante[12], mais ne restent pas longtemps à cet endroit et s'installent par la suite à Sart-Richevin[N 4], sur le territoire de Vellereille-les-Brayeux, toujours sous l'impulsion de Raynard et Béatrix de Croix[13]. En 1128, la fondation est érigée en abbaye et, l'année suivante, Odon est nommé premier abbé de la communauté. Enfin, un second déménagement, vers 1130, mène Odon et ses chanoines au site actuel. Ces deux déménagements s'expliquent probablement par un manque d'eau et un sol instable[10].

L'origine du nom Bonne-Espérance demeure obscure. Ce nom apparait pour la première fois en 1131 dans une charte de Liétard, évêque de Cambrai. Selon une première hypothèse, les chanoines, ayant bon espoir d'avoir enfin trouvé un endroit stable pour y établir leur communauté, auraient baptisé leur maison Bona Spes, traduction latine de bonne espérance. La légende dit même qu'en découvrant le site, les religieux auraient prononcé la phrase « Bonæ spei fecisti filios tuos », qui signifie « Tu as inspiré à tes fils la bonne espérance » (Sg 12,19)[14],[15]. Une seconde hypothèse suppose que le lieu s'appelait déjà Bonne-Espérance[16] et peut-être qu'un culte à Notre-Dame de Bonne-Espérance existait déjà à cet endroit au moment de la fondation de l'abbaye[10].

Philippe de Harveng modifier

Une personne-clé des débuts, qui participe substantiellement à la prospérité économique de la communauté, est le frère Philippe de Harveng (c. 1100-1183), prieur de Bonne-Espérance dès 1130-1131. Vers 1147, Philippe se querelle avec Bernard de Clairvaux au sujet du transfert d’un religieux de Bonne-Espérance vers l’abbaye de Clairvaux[17]. Cet incident conduit les supérieurs de Philippe à le pousser l’exil en 1148[7]. Cependant, trois ans plus tard, le chapitre général de Prémontré revient sur sa décision et l'innocente[18]. En 1152, Philippe de Harveng peut donc regagner le monastère, dont il devient le deuxième prélat de 1157 à 1182[7].

Gestionnaire de Bonne-Espérance, Philippe de Harveng est surtout un grand intellectuel. On lui attribue plusieurs lettres à caractère théologique ou plus personnelles ; des œuvres d'exégèse comme un opuscule sur la Damnation de Salomon, des commentaires sur le Cantique des Cantiques. Son œuvre De institutione clericorum tractatus VI (« six petits traités sur les devoirs des clercs ») offre des informations utiles à la compréhension de la vie religieuse durant le XIIe siècle, notamment chez les Prémontrés[19]. Philippe rédige également des vies de saints écrites en prose rimée, comme celles de Feuillen de Fosses, de Ghislain de Mons, de Landelin ou encore d'Oda de Rivreulle, contemporaine de Philippe, prieure d'un éphémère monastère norbertin dépendant de Bonne-Espérance et situé près de Faurœulx[N 5]. Enfin, on lui a attribué bien souvent à tort certains poèmes[20].

Développement économique modifier

 
Habit d'un chanoine de Bonne-Espérance.

Les XIIe et XIIIe siècles représentent une période d’important développement économique pour l’abbaye : en moins de deux siècles, la communauté acquiert, par donation ou par achat, plusieurs milliers d'hectares de terres dispersées géographiquement[21]. Comme dans d'autres abbayes prémontrées[22], l'exploitation de ces terres est très vite confiée à des frères convers[21], des hommes laïcs qui passent l'essentiel de leur journée à l'exercice de leur métier[22]. Cependant, le nombre de frères convers travaillant pour Bonne-Espérance diminue dès le XIVe siècle, ce qui pousse l'abbaye à faire appel à des domestiques, puis à passer à un régime de tenure de certaines de ses terres[21]. Cette situation entraine le déclin progressif de la prospérité de l'abbaye, qui l'amène à renvoyer tous les gens de métier[5].

Guerres et pillages modifier

 
En bas à gauche, les vestiges du refuge de Bonne-Espérance à Binche (XIIIe – XVIe siècle).

La première moitié du XVIe siècle est marquée dans la région par la rivalité politique entre François Ier et Charles Quint. Durant cette période naissent également les tensions entre catholiques et protestants. La situation géographique de Bonne-Espérance est telle qu'elle subit onze pillages entre 1543 et 1794[5]. En 1542, puis en 1554, les troupes du dauphin de France assiègent la ville de Binche, située à quatre kilomètres de l'abbaye. Les environs sont pillés par les soldats et l'abbaye n'échappe pas au pillage[23].

Dans le contexte des guerres de religion, les 10 et , les troupes du prince d'Orange envahissent l'abbaye pour la piller, puis mettent le feu aux bâtiments[5]. La communauté se tourne alors vers le refuge de Binche[24], que l'abbaye possède depuis 1380[25]. Dès l'année suivante, l'abbé Jean Trusse (1559-1580) commence cependant à restaurer les bâtiments incendiés[26]. En 1572, un autre refuge de l'abbaye situé à Mons est mis à sac par les troupes de Louis de Nassau et celui de Binche subit le même sort en 1576. Quant au refuge de Nivelles, il est incendié en 1599[27]. S'ensuit alors une période d'endettement et de pauvreté pour la communauté[23].

Renouveau modifier

 
Bonne-Espérance vers 1600 (Albums de Croÿ). On distingue le clocher gothique à côté d'autres bâtiments aujourd'hui disparus.

Bonne-Espérance tente alors de se relever et emprunte des fonds pour pouvoir restaurer les bâtiments abbatiaux. Sous l'abbatiat de Jean Lucq (1580-1607), on restaure une partie du quartier abbatial à l'aide d'un emprunt[24]. Les chanoines peuvent également compter sur de pieux mécènes. Grâce aux gouverneurs des Pays-Bas espagnols, les archiducs Albert de Habsbourg et Isabelle-Claire-Eugénie d'Autriche, qui se montrent généreux envers les communautés religieuses, l'abbé Nicolas Chamart (1607-1642) peut entreprendre la reconstruction de l'abbatiale dès 1608. En 1620, il reconstruit le dortoir incendié neuf ans plus tôt[27].

Cependant, les emprunts se multiplient sous l'abbatiat d'Augustin de Felleries (1642-1671) : la situation financière de l'abbaye est telle que son successeur, Englebert Maghe (1671-1708), doit faire face à douze procès[28]. Maghe parvient à relever les finances de l'abbaye, notamment en faisant vendre des propriétés du monastère situées en France, mais doit cependant résoudre un important conflit lié à la baronnie de Chaumont, dont Bonne-Espérance possède les titres de propriété depuis des siècles. Ce conflit le pousse à vérifier, classer et copier toutes les archives de l'abbaye, qu'il compile en un cartulaire en dix-huit volumes[7] : un travail colossal qui lui permet d'obtenir gain de cause dans ce procès, même si des réserves sont émises quant à la fiabilité d'un des documents concernant la baronnie de Chaumont[28]. À partir de ce cartulaire et d'une chronique antérieure[N 1], Maghe fait publier en 1704 une Chronique de Bonne-Espérance[7], qui a peut-être été imprimée à l'abbaye même[N 6].

Au XVIIIe siècle, le comté de Hainaut, sous domination autrichienne, connait une longue période de prospérité et de paix. Un vaste chantier de modernisation des bâtiments de Bonne-Espérance commence alors sous la prélature de Jean Patoul (1708-1724) et se poursuit avec les abbés Jérôme Petit (1724-1752) et Adrien Houze (1752-1772). Ces nouveaux bâtiments néoclassiques sont l’œuvre de l'architecte montois Nicolas De Brissy[N 7]. Le chantier se termine sous l'abbatiat de Bonaventure Daublain (1772-1793) avec l'achèvement de l'abbatiale de Laurent-Benoît Dewez en 1776 et la construction de la nouvelle infirmerie, dont la chapelle est achevée en 1791[29].

Les conséquences de la Révolution française modifier

 
Bonne-Espérance et alentours sur la carte de Ferraris (1771-1778).

Après la bataille de Jemappes (), qui voit s'affronter les troupes révolutionnaires et autrichiennes, les chanoines sont contraints de quitter l'abbaye[23], qui est pillée la même année[30]. Bonne-Espérance est déclarée « bien national » par les autorités françaises le [5]. Après la bataille de Neerwinden (), les Autrichiens reprennent temporairement le contrôle de la région et les chanoines regagnent l'abbaye[23].

À la suite de la seconde invasion française, l'abbaye est tour à tour occupée par les troupes françaises et autrichiennes. Elle n'échappe pas aux impôts, aux réquisitions[31] ainsi qu'au pillage des soldats et des populations avoisinantes[32]. Une attestation datée du témoigne de la désolation de l'abbaye :

«  nous sousignés maire, officiers municipaux et membre du conseil general de la commune de vellereille lez Brayeux attestons et certifions, a la demande du proviseur de l'abbaie de Bonne esperance, qu'après l'entrée de l'armée française en 1790 quatre V:S: nous avons vû et trouvés la susditte abbaie parsemée des registres, papiers, parchemins et même les campagnes adjacentes, le tout par pieces et morceaux, dont la plus grande partie s'est consommée dans les campagnes, différents cours et jardins de la maison : en foi de quoi nous avons signés le vingt neuf fructidor 3e année républicaine[33].  »

Le , les autorités françaises chassent définitivement les derniers chanoines de Bonne-Espérance[34]. Le 13 mars 1798 (23 ventôse an VI), les bâtiments sont vendus et rachetés en secret par les religieux via le fermier de la basse-cour, dans l'espoir de reformer la communauté[35]. À partir de 1805, les chanoines veulent rétablir l'abbaye mais ils manquent de ressources pour concrétiser leur projet[5]. Par ailleurs, Napoléon et, après 1815, Guillaume Ier des Pays-Bas s'opposent au retour des ordres religieux[35]. Les difficultés à reprendre la vie monastique sont telles que Winand Dupont, le procureur de la communauté, adresse une supplique au pape Pie VII, le , proposant de céder les bâtiments abbatiaux au diocèse de Tournai. Finalement, trois religieux représentant les 24 chanoines survivants se résolvent à signer, le , l'acte de donation de leur abbaye au séminaire épiscopal du diocèse de Tournai[35], pour que ce dernier puisse y établir un « petit séminaire »[N 8],[36].

Liste des abbés de Bonne-Espérance modifier

Depuis 1830 modifier

 
Une salle d'étude dans les années 1930.

Après des travaux de restauration des bâtiments abbatiaux en [74], l'évêché de Tournai décide d'ouvrir à Bonne-Espérance, le 4 mai de la même année[75], un « petit séminaire », c'est-à-dire un établissement d'enseignement secondaire destiné en premier lieu à la formation des prêtres. En 1834, le diocèse transfère de Tournai à Bonne-Espérance la section de philosophie préparatoire au grand séminaire[75].

Gaspar-Joseph Labis, évêque de Tournai, entrevoit également, en 1838, la création d'une « école normale primaire » destinée à la formation des instituteurs de l'enseignement libre. Celle-ci est inaugurée à Bonne-Espérance en et, rapidement, une petite « école primaire d'application » y est ouverte[76]. En 1861, le personnel de l'école normale n'est plus sous l'autorité du président du séminaire, mais d'un directeur autonome[77]. Pour diverses raisons, notamment par manque de place et en raison de la vétusté de certains locaux, son transfert est évoqué plusieurs fois à la fin du XIXe siècle[78]. L'école normale déménage finalement en 1925, dans ses nouveaux locaux de Braine-le-Comte[N 9],[79].

La section de philosophie ferme ses portes en 1968[80], alors que le nombre de prêtres qui enseignent à Bonne-Espérance diminue sensiblement[81]. En 1985, l'établissement d'enseignement primaire et secondaire (appelé aujourd'hui « collège Notre-Dame de Bonne-Espérance ») accueille également les élèves externes et les filles[80]. L'internat, ouvert officiellement pour la première fois aux filles en [82], est encore occupé à ce jour par environ 80 pensionnaires.

En 2013, le diocèse de Tournai décide de créer un « Centre d'histoire et d'art sacré en Hainaut » (CHASHa) à Bonne-Espérance. Cette association sans but lucratif est destinée à la conservation du patrimoine religieux de tout le diocèse[83]. Un espace muséal a été inauguré dans l'ancienne sacristie de la basilique[84], tandis que d'autres locaux servent de conservatoire pour les nombreuses œuvres provenant de tout le Hainaut[85].

Activités de l'abbaye modifier

La copie de manuscrits modifier

 
Une page du Speculum naturale de Vincent de Beauvais, manuscrit du XIVe s. copié à Bonne-Espérance.

Dès le début, un travail de copie de manuscrits est effectué à l'abbaye[86], même si les sources ne mentionnent pas explicitement la présence d'un scriptorium à Bonne-Espérance[87]. Bien que beaucoup de manuscrits aient disparu, une soixantaine d'entre eux produits à Bonne-Espérance existent toujours et sont conservés dans des institutions spécialisées à Mons, Bruxelles, La Haye, Paris, Maredsous et Tournai[88],[89].

En voici quelques exemples. De 1132 à 1135, le frère Henri transcrit le texte intégral d'une Bible, aujourd'hui partiellement conservée à la bibliothèque royale de Belgique[N 10],[11], dont le décor est probablement exécuté ultérieurement par trois « mains » de 1135 à 1140[90]. En 1155, le diacre Rainard de Bonne-Espérance copie un exemplaire des Antiquités judaïques de Flavius Josèphe[91], qui se trouve aujourd'hui à la bibliothèque de l'université de Mons[92]. Plusieurs autres œuvres copiées aux XIIe et XIIIe siècles à Bonne-Espérance sont également conservées dans cette même bibliothèque : des écrits d'Eusèbe de Césarée, d'Isidore de Séville[93], de Hugues de Saint-Victor[94], de Darès le Phrygien ou encore la Grammaire[95] de Priscien de Césarée[96]. Vers 1300 sont notamment copiés à Bonne-Espérance le Decretum Gratiani[1],[97], de même que les Speculum historiale[98] et Speculum naturale[99] de Vincent de Beauvais[100]. Enfin subsiste toujours le cartulaire de Bonne-Espérance en dix-huit volumes compilé par Englebert Maghe[101].

Le ministère paroissial modifier

 
L'église Saint-Martin de Leugnies (XIIIe s.).

Certains chanoines de Bonne-Espérance exercent également une activité extérieure, le ministère paroissial[102], puisque l'abbaye reçoit le patronage de plusieurs paroisses dès le XIIe siècle. Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, ces paroisses sont donc généralement desservies par des chanoines et non par le clergé séculier[103].

Bonne-Espérance en tire des avantages économiques[103]. À Gentinnes, par exemple, Bonne-Espérance possède un patrimoine foncier lié à la cure. Elle perçoit également une partie de la dime sur l'ensemble du village[104], une autre partie étant prélevée par l'abbaye de Gembloux[105]. L'abbé de Bonne-Espérance est également seigneur de Gentinnes, c'est pourquoi il y perçoit aussi des cens et des rentes[106].

Sous l'abbatiat de Philippe de Harveng, Bonne-Espérance obtient le patronage de plusieurs paroisses : Leugnies en 1161, Familleureux en 1162, Haine-Saint-Paul (avec Bois-d'Haine et Fayt) en 1163, Seneffe en 1167, Thorembais-Saint-Trond en 1172, Orbais en 1173, Erquelinnes en 1175 ; Feluy, Morlanwelz et Anderlues en 1177. À la fin du XIIe s'ajoutent à la liste Gentinnes en 1187, Courcelles en 1188, Sombreffe en 1190 et Chaumont en 1196[107],[103]. Acquises au XIIe siècle, les paroisses de Croix-lez-Rouveroy, Carnières, Ressaix et Mont-Sainte-Aldegonde sont cédées dès la fin du XIIIe siècle à la suite d'un conflit avec l'évêque de Cambrai.[103]. Aux siècles suivants viennent s'ajouter Gouy en 1237 ou 1238, Eizingen en 1300, Vellereille-les-Brayeux en 1328[107] ; Morialmé, Senzeilles, et Soumoy en 1678[103].

Dépendances de l'abbaye modifier

Domaines de l'abbaye modifier

L'abbaye acquiert l'essentiel de ses terres au cours des XIIe et XIIIe siècles. Ces importants domaines, repris dans le tableau ci-dessous, ne connaissent plus de modification importante par la suite.

Domaines de Bonne-Espérance[21]
Nom du domaine Situation
Domaine de l'abbaye Vellereille-les-Brayeux et alentours
Domaine de Mortry et Gay Poix-du-Nord
Domaines de Courrière et Chantraine Familleureux et Mignault
Domaine de Courcelles Courcelles, Gouy, Pont-à-Celles, Souvret et Trazegnies
Domaine de Saint-Nicolas-au-Bois Seneffe
Domaine de Leugnies Leugnies
Domaine de Dagny Vervins

En plus de ces domaines, d'autres possessions moins importantes de l'abbaye se situent à Bersillies, Cousolre, La Salmagne, Villers-Sire-Nicole et Vicq. Tout cela représente, à la fin de l'Ancien Régime, environ 4 709 hectares[21].

La papeterie de Bonne-Espérance modifier

Parmi les dépendances que possède l'abbaye, on peut mentionner le moulin du Val à Estinnes-au-Mont. Bonne-Espérance possède ce moulin hydraulique depuis le milieu du XIIe siècle[108]. Au tournant du XVIIIe siècle, l'abbé Englebert Maghe utilise énormément de papier pour la copie du cartulaire de Bonne-Espérance et la rédaction de sa Chronique. Or, aucune papeterie n'existe dans le Hainaut à l'époque[109]. À la suite d'un incendie, ce moulin est converti en 1702[110] pour y triturer la chiffe, matière première servant à la fabrication du papier[108].

L'industrie ainsi créée prospère assez vite[111] et la production se diversifie. En effet, la papeterie de Bonne-Espérance produit non seulement du papier à écrire ou d'emballage, mais aussi du papier destiné à la fabrication de cartes à jouer[112]. Attirant d'abord une clientèle originaire du Hainaut et du Tournaisis, le moulin à papier fournit plus tard divers clients de Bruxelles, Ypres, Maubeuge ou encore Arras[113]. À la suite de la Révolution française, l'activité cesse et le moulin est vendu en 1798[114].

Architecture modifier

 
La bibliothèque a été restaurée dans les années 1980.
 
Le jardin botanique et les bâtiments de l'aile gauche en vue aérienne.

Il ne reste aucune trace des premières constructions en style roman. En revanche, plusieurs pièces de style gothique subsistent, comme le cloitre, la salle capitulaire, la cuisine, la tour de la basilique et quelques éléments de l'ancienne abbatiale (fenêtres, colonnes) intégrés dans des murs bâtis ultérieurement. La majeure partie de l'abbaye, de style néoclassique, date en fait du XVIIIe siècle. Par après, d'autres annexes ont été construites pour les besoins du séminaire, aux XIXe et XXe siècles, la dernière réalisation en date étant la piscine, terminée en 1969[115].

L'abbaye fait partie du patrimoine classé reconnu comme tel par les pouvoirs publics depuis l'arrêté royal du . Le caractère exceptionnel de ce site, seul ensemble abbatial complet en province de Hainaut[116], est rappelé par l'inscription de Bonne-Espérance dans la liste du patrimoine immobilier exceptionnel de la Wallonie en 1993[117]. Plusieurs campagnes de restauration ont été entreprises depuis lors. Sous l'impulsion de l'association sans but lucratif « Les Compagnons de l'Abbaye », la bibliothèque a subi une restauration en 1984[118]. Les arcades du cloitre ont été à leur tour restaurées en 1989, en collaboration avec la fondation Roi Baudouin. Durant les années 1990, la basilique a bénéficié de subsides destinés à la restauration extérieure de cette abbatiale et de sa tour, dont les travaux se sont terminés en 2000[119]. Enfin, d'importantes restaurations des bâtiments entourant le jardin ont été entreprises dans les années 2000 et 2010[120].

Plan du site modifier

 
Plan général simplifié des bâtiments abbatiaux et des annexes plus récentes, tels qu'on peut les voir en 2023. Chaque couleur correspond au siècle de construction du bâtiment :
  • XIIIe siècle
  • XVe siècle
  • XVIe siècle
  • XVIIIe siècle
  • XIXe siècle
  • XXe siècle

La façade principale modifier

 
Vue d'ensemble de la façade principale en hiver.

D'une longueur totale de 76 m[131], le bâtiment principal qui donne sur l'actuel jardin botanique abrite le quartier des hôtes et celui de l'abbé. La disposition des différentes baies, regroupées par trois ou par huit, souligne la symétrie des différents éléments de cette façade. La répartition par paires des lucarnes et des cheminées accentue cette symétrie.

Au centre se dresse le frontispice, comptant trois travées de portes et fenêtres sur deux étages. De part et d'autre de ce parement central s'étendent huit travées, la troisième d'entre elles présentant une porte à perron. Enfin, deux pavillons comprenant chacun trois travées ferment la façade principale[138]. Le pavillon de gauche, auquel on accède par une porte cochère en anse de panier, abrite le quartier abbatial.

Le quartier des hôtes modifier

L'édification d'une première magna aula hospitum[139], c'est-à-dire d'un quartier réservé aux hôtes de marque, date de la fin du XIIIe siècle[140]. Situé à l'origine en face de l'abbatiale, il s'est écroulé en 1672[141]. La construction du nouveau quartier des hôtes a été entreprise au siècle suivant, sous l'impulsion de l'abbé Jérôme Petit (1724-1752). Un chantier de démolition de bâtiments existants est mentionné pour les années 1738 à 1740. L'opération de déblaiement a laissé place au bâtiment qui borde l'actuel jardin botanique[142].

Œuvre de l'architecte montois Nicolas De Brissy[N 7], le quartier des hôtes a été élevé entre 1738 et 1741[126]. Le frontispice, entièrement en pierre de taille, comporte deux pilastres à refends qui supportent l'entablement et le fronton[138]. De type circulaire, ce dernier est orné d'un pot à feu et, depuis le XIXe siècle, timbré du blason de l'abbaye. À l'étage, on distingue au centre une porte-fenêtre en plein cintre, dont les écoinçons sont décorés d'une guirlande de fleurs[126].

Le perron gravi et la porte franchie, on arrive au bas de la cage d'escalier, ornée de différents reliefs et voutée d'une coupole. Le monumental escalier d'honneur, en pierre bleue et en chêne sculpté, comporte deux rampes aux motifs en forme de lyre qui se rejoignent à l'étage pour former une balustrade[143].

Le quartier abbatial modifier

 
Escalier du quartier de l'abbé (XVIIIe s.).

L'existence d'un quartier réservé au père abbé à Bonne-Espérance est attestée dès le XVe siècle. Ce lieu a été plusieurs fois restauré ou agrandi, en 1570, 1588 et 1640[144]. Cependant, le quartier abbatial qui subsiste aujourd'hui date de la prélature d'Adrien Houze (1752-1772) : il se situe dans le pavillon de gauche de la façade principale, au-dessus de la porte cochère. On y accède via un escalier en chêne à courbe ellipsoïde, dont la rampe se termine par la sculpture d'un agneau couché. Cet escalier daterait de la prélature de Jérôme Petit (1724-1752), puisque ses armoiries comportent elles aussi un agneau[143].

Concrètement, les appartements du père abbé consistent en quatre petites pièces de dimensions similaires, dont trois présentent un intérêt patrimonial. La pièce qui fait office d'antichambre est recouverte de lambris de chêne : elle communique, d'une part, avec une chambre à coucher, d'autre part, avec une autre pièce lambrissée. Il s'agit d'un beau salon équipé d'une cheminée en marbre de style Louis XIV et orné de petits tableaux racontant la vie de saint Frédéric de Hallum (nl)[N 11], dont les reliques sont conservées à Bonne-Espérance[145].

De ce salon, on accède à un petit oratoire circulaire, lui aussi lambrissé de chêne et orné d'un autel coiffé d'un baldaquin. Le parquet de cette chapelle privée représente une étoile, tandis qu'une peinture de Dieu dans les nuages recouvre la coupole[146].

Les ailes latérales du jardin botanique modifier

Mesurant environ 170 m sur 70 m[117], l'actuel jardin à la française a été aménagé à la fin du XIXe siècle[137], à l'emplacement d'une cour d'honneur dont la fondation remonterait à l'abbatiat d'Augustin de Felleries (1642-1671)[147]. En plus de la façade principale, deux ailes de bâtiments en briques entourent le jardin[126].

Construite vers 1760[132], l'aile droite abritait la boulangerie et la brasserie[148]. Elle remplaçait une précédente construction qui se situait non loin de la cuisine[132]. D'un point de vue architectural, la façade de cette aile consiste en 28 travées sur deux étages avec, au centre, la porte principale surmontée d'un cartouche entre deux larmiers. Deux travées plus loin, de part et d'autre de cette porte, s'ouvrent trois portes charretières en plein cintre[126]. Enfin, un portail attenant datant du XVIIe siècle[131] se situe entre la façade principale et l'aile droite.

 
Détail du cadran solaire.

L'aile principale de gauche (1767)[131] comprenait les ateliers de l'abbaye[132]. Elle présente en son centre un portail en plein cintre, dans un encadrement à refends. Cette entrée est surmontée d'un grand cadran solaire sous une corniche en arc de cercle. Sur le cadran figure l'inscription latine Utere præsenti, memor ultimæ (« Profite de l'heure présente, en te souvenant de la dernière. »). À l'arrière, la partie visible depuis l'étang a subi de nombreux remaniements au début du XXe siècle : percement de fenêtres à l'étage, aménagement intérieur dans le style des années 1930, ajout d'une chapelle et d'une aile basse de la même époque[149].

L'aile gauche du jardin se termine par un second bâtiment d'un seul niveau, datant de la même époque, au milieu duquel se dresse une tourelle percée d'une porte charretière[150]. Il répond au même bâtiment attenant à la ferme de la basse-cour, dans le prolongement de l'aile droite[151].

Le cloitre modifier

Élément central de l'abbaye, le cloitre de style gothique date de la seconde moitié du XIIIe siècle : les galeries sud, est et ouest étaient terminées à la mort de l'abbé Adam de Cousolre en 1286. L'aile nord a quant à elle été bâtie sous l'abbatiat de Gauthier de Flavenne (1286-c. 1291)[149]. Au début du XVIe siècle, le cloitre a subi d'importants remaniements, en particulier dans la galerie nord et trois travées nord de l'aile ouest. Enfin, les arcades donnant sur le préau intérieur ont été remplacées en 1715 par des murs de briques et de pierres percés de fenêtres en plein cintre[149],[152].

Sur le plan architectural, chaque aile du cloitre compte neuf travées, toutes couvertes de croisées d'ogives quadripartites. Les nervures de ces ogives s'appuient sur des culs-de-lampe de deux types. Les plus anciens, en pierre blanche d'Avesnes (XIIIe siècle), présentent des motifs d'une grande variété : crochet fermé, bourgeon serré ou encore décor de feuillage[153]. Ceux datant des remaniements du XVIe siècle, en pierre bleue d'Écaussinnes, sont décorés de choux frisés, de feuilles entrelacées ou bordées de festons[149],[152],[154].

Comme dans la cuisine et la salle capitulaire, le niveau du sol du cloitre a été rehaussé. Cela se remarque à l'élévation de la voute, mais également à la hauteur de deux vestiges de portes gothiques encore visibles dans les galeries nord et ouest[121].

Le réfectoire modifier

 
Le réfectoire (1738).

Le réfectoire de Bonne-Espérance a subi de nombreuses transformations au fil des siècles. Le premier réfectoire du XIIe siècle a été rebâti sous l'abbatiat de Jean Cornu (1510-1537)[155]. L'édifice datant du XVIe siècle a lui-même été démoli au début du XVIIIe siècle. L'actuel réfectoire a en fait été construit en 1738, sous la prélature de Jérôme Petit (1702-1752)[156].

D'un point de vue architectural, le réfectoire actuel est une grande salle rectangulaire de style Louis XV[157], couverte de voutes en anse de panier[158] sur des arcdoubleaux de pierre bleue[159]. Chaque arcdoubleau s'appuie sur des consoles du même matériau, surmontant des pilastres de chêne[158]. Au plafond, on peut lire la devise « Bona Spes innocenter » de l'abbé Jérôme Petit[156].

Les quatre parois de cette pièce sont lambrissées de chêne[157]. De toute évidence, les convives de l'époque mangeaient dos au mur, puisque des bancs du même bois, supportés par des consoles cannelées longent les parois. Pendant le repas, celui qui était chargé de la lecture à voix haute montait quelques marches pour prendre place dans la chaire située à gauche de la paroi ouest. Le galbe de cette chaire en chêne présente en bas-relief un évêque barbu, probablement Augustin d'Hippone[158].

Plusieurs murs sont également recouverts de toiles peintes. À droite de la chaire, une toile cintrée, représentant le Christ en croix entre la Vierge et saint Jean, orne le mur ouest[158]. En face, sur la paroi est, une « Assomption » du peintre tournaisien Gaudry van Lul (1832) remplace probablement une peinture antérieure à la Révolution française[159].

Enfin, la paroi sud est décorée de cinq toiles du peintre valenciennois Bernard Fromont (hauteur maximale : 2,80 m ; largeur : 1,30 m). Ces cinq scènes, inspirées d'estampes de Corneille Galle (1622), racontent la vie de Norbert de Xanten, fondateur de l'ordre[160] :

  • La première évoque la conversion de Norbert en 1115 sur la route de Xanten à Vreden. Surpris par la foudre, il tombe de cheval. Il échappe à la mort et décide alors de se convertir[161].
  • Sur la deuxième scène, on peut reconnaitre la Vierge avec Jésus. Norbert reçoit l'habit blanc de l'ordre (que tiennent des anges) et la Règle de saint Augustin[162].
  • La troisième toile montre le fondateur de l'ordre prêchant à Anvers, en 1122, contre Tanchelin. Le prédicateur anversois est représenté torse nu et contorsionné sous le pied de Norbert qui brandit un ostensoir[163].
  • La quatrième toile raconte l'arrivée de Norbert à Rome, contribuant à la remise sur le trône du pape Innocent II chassé par l'antipape Anaclet II. Vêtu de blanc et coiffé du chapeau d'archevêque, Norbert se trouve aux côtés de l'empereur Lothaire[164].
  • Enfin, la dernière scène représente Norbert alité, se préparant à la mort, en juin 1134. Plusieurs disciples entourent l'abbé malade[164].

Le chauffoir modifier

Cette pièce datant du XVIIIe siècle était l'un des rares endroits chauffés dans l'abbaye[128], comme en témoigne l'imposante cheminée en chêne de style Louis XIV[165]. À l'instar du réfectoire, le chauffoir est couvert de voutes en anse de panier sur des arcdoubleaux de pierre bleue.

Sur les murs, des lambris de chêne encadrent des panneaux vides : ces emplacements étaient probablement recouverts de toiles puisqu'un inventaire effectué en 1796 mentionne la présence de neuf tableaux[165]. Au-dessus de la porte en face de la cheminée ont été ajoutées des armoiries peintes datant du XIXe siècle. Ce sont celles de Gaspar-Joseph Labis, évêque de Tournai (1835-1872), qui a contribué au développement du séminaire et à la création de l'école normale[128].

La cuisine modifier

 
La cuisine (XVIe s.), photo des années 1930.

À l'angle nord-est du cloitre se situe la cuisine, une pièce de style gothique qui date vraisemblablement du XVIe siècle[124]. Deux piliers octogonaux en pierre divisent la pièce en deux vaisseaux de trois travées voutées d'ogives[157],[124].

Le niveau actuel du sol de la cuisine n'est pas celui d'origine. En effet, des fouilles entreprises en 1957 ont permis de mettre au jour, 1 m sous l'actuel niveau, un pavement datant de la première moitié du XVIIe siècle. Un pavement plus ancien sur lequel repose la base des colonnes a quant à lui été découvert 1,40 m sous l'actuel niveau[124],[166],[N 12]. Enfin, des vestiges d'une porte ogivale subsistent à l'angle sud-est de la cuisine : elle donnait accès à la chapelle dite du Salve dédiée à la Vierge, bâtie en 1260 et aujourd'hui disparue[166].

La salle capitulaire modifier

La salle capitulaire jouxte la galerie est du cloitre. Elle servait de lieu de réunion de la communauté prémontrée, sous la présidence de l'abbé. À Bonne-Espérance, cette salle du chapitre a également servi d'église lors des travaux de reconstruction de l'abbatiale, notamment au début du XVIIe siècle.

Comme le cloitre, la salle capitulaire de Bonne-Espérance est un des rares éléments du XIIIe siècle encore visibles aujourd'hui[122]. Édifiée sous l'abbatiat de Gauthier de Flavenne (1286-1291)[140], cette pièce était à l'origine probablement carrée, comportant trois vaisseaux de trois travées. Seuls subsistent deux vaisseaux de voutes d'ogive quadripartites, reposant sur des piliers fasciculés et des consoles à crochets. Trois baies s'ouvraient sur le cloitre mais ont été fermées ultérieurement par une paroi percée d'une porte et de deux fenêtres. Dans cette paroi, des faisceaux de colonnettes ont pu être dégagés lors de fouilles[157],[167].

La basilique modifier

 
La basilique (1776).
 
La nef et le chœur.
 
Grandes orgues par Pierre Van Peteghem.

Histoire modifier

La première abbatiale de style roman, dont il ne subsiste aucun vestige[123], est érigée à partir de 1132. On y ajoute une tour en 1212[168]. En 1266, la première église est remplacée par une construction de style gothique[N 13] et seule la tour initiale est conservée. La deuxième abbatiale est achevée en 1274[123] et consacrée la même année par Enguerrand, évêque de Cambrai[169].

Plusieurs éléments de cette deuxième église sont toujours présents. Une campagne de fouilles, effectuée dans l’entre-deux-guerres[170] et approfondie dans les années 1950[171], a notamment mis au jour les fondations du déambulatoire et des chapelles rayonnantes du chœur au chevet de l’actuelle basilique[170]. Enfin, à l'avant subsistent des vestiges du transept et des collatéraux nord et sud[123].

La tour construite en 1212 s'effondre en 1277, détruisant une partie de la toute nouvelle nef[172]. Plusieurs siècles plus tard, sous l'abbatiat d'Antoine de Merdorp (c. 1473-1495), la nef est réduite de plusieurs travées et une nouvelle tour gothique (le clocher actuel) est érigée et surmontée d'une flèche[173],[174]. Le , l'abbatiale gothique est incendiée et en grande partie détruite : seules les cinq chapelles rayonnantes et la tour restent relativement intactes. Une campagne de reconstruction est entreprise au siècle suivant, grâce à la générosité des archiducs Albert et Isabelle[173].

En 1770, des plans sont demandés à l'architecte Laurent-Benoît Dewez pour la construction d'une troisième abbatiale de style néoclassique, dont les travaux s'achèvent en 1776[175]. Consacrée seulement le , l'abbatiale Notre-Dame de Bonne-Espérance reçoit, le , le titre de basilique mineure du pape Pie XII[176].

Architecture modifier

D'un point de vue architectural, l'abbatiale de style néoclassique mesure 58 m de long et 23 m de large pour les nefs[177]. Elle comporte une nef de sept travées, des bas-côtés, un transept, un chœur et un faux déambulatoire[123]. Les baies de la nef centrale présentent des linteaux bombés, tandis que celles des bas-côtés, du transept et du chœur forment des arcs en demi-lune[178]. La nef centrale est couverte par une voute en berceau et délimitée par des colonnes corinthiennes. Les bas-côtés, de même que le transept, sont délimités par des arcs en plein cintre[179]. L'abside du chœur présente six colonnes corinthiennes à fût en marbre rouge et à chapiteau en marbre gris[179].

Décoration modifier

Datant de 1779, l'autel majeur du chœur en marbre blanc est l’œuvre de l'architecte Louis Montoyer[180]. La nef centrale est garnie de stalles en chêne[181], surmontées de médaillons. Ces bas-reliefs sont l’œuvre du sculpteur marseillais établi à Bruxelles, Augustin Ollivier et représentent les douze Apôtres[182]. Enfin, une grille de métal, ouvrage de ferronnerie, clôture ces stalles[180].

Douze statues de stuc coulées par Joseph Fernande en 1789 occupent les niches des bas-côtés. Deux autres du même sculpteur jouxtent les stalles[183]. Par ailleurs, plusieurs statues d'Augustin Ollivier ornent le chœur de la basilique, là où Joseph Fernande a également sculpté plusieurs bas-reliefs[184]. Enfin, sur un autel du transept trône la statue en pierre blanche de Notre-Dame de Bonne-Espérance, qui date vraisemblablement du milieu du XIVe siècle[185],[186].

Orgues modifier

La basilique abrite deux orgues. L'orgue installé à la tribune est conçu en 1768 par Pierre Van Peteghem. Initialement livré à l'abbaye d'Affligem, qui est supprimée après la Révolution française, il est ensuite démonté puis remonté dans la cathédrale Notre-Dame de Tournai. En 1851, on livre un nouvel orgue à la cathédrale. L'orgue de Van Peteghem est donc démonté à nouveau et arrive en 1865 à Bonne-Espérance pour être installé dans un buffet déjà en place, préalablement construit par Adrien Rochet (nl) en 1784 et vidé par les révolutionnaires. En 1900, on décide d'installer dans la basilique un deuxième instrument, un orgue de chœur construit par Pierre Schyven, laissant à l'abandon l'orgue de Van Peteghem[187].

La sacristie modifier

Indépendante de la basilique, la sacristie de style Louis XVI est construite en 1775 par Laurent-Benoît Dewez. Elle présente un plan octogonal[133], même si le volume total du bâtiment au sol est carré[151]. Chaque paroi est percée au-dessus d'une baie alternativement ronde ou quadrangulaire et une fenêtre en plein cintre supplémentaire fait face à la porte d'entrée. Cette dernière, fabriquée en chêne, est surmontée d'un fronton triangulaire et mène à l'ambulacre qui la relie à la basilique. Aux angles, des pilastres à chapiteau ionique supportent une corniche moulurée[188].

En 2013, un espace muséal est inauguré dans cette ancienne sacristie[84], à la suite de la décision du diocèse de Tournai de créer un « Centre d'histoire et d'art sacré en Hainaut » (CHASHa) à Bonne-Espérance[83].

L'ancienne infirmerie et sa chapelle modifier

 
La chapelle de l'infirmerie (1791), dernier bâtiment construit avant la suppression de l'abbaye.

L'existence d'une infirmerie est attestée dès le XIIIe siècle. En effet, la prélature de Jean de Moustier (1253-c. 1270) a commencé par la construction de plusieurs édifices, parmi lesquels la chapelle de l'infirmerie et l'infirmerie elle-même, reliée à la cuisine par un « petit cloitre »[189]. Ravagée par l'incendie de 1568, cette infirmerie a été restaurée l'année suivante[190] et existait encore au début du XVIIIe siècle[140].

Ce bâtiment a été remplacé en 1789 par celui qui se trouve encore aujourd'hui derrière la cuisine[191]. Il s'agit d'un bâtiment rectangulaire sur deux niveaux, recouvert d'un toit à la Mansart. Chaque niveau comporte quatre pièces reliées entre elles par un long couloir : deux d'entre elles comportent encore une cheminée en marbre de style Louis XVI[135].

La chapelle (1791) greffée à l'est de la façade de l'infirmerie est la toute dernière construction entreprise avant le départ des chanoines. De forme pentagonale vue de l'extérieur[191], elle présente à l'intérieur une voute en cul-de-four gaufrée de caissons en stuc. Une tribune permet de suivre l'office depuis l'étage. Enfin, l'autel de marbre blanc date lui de la fin du XIXe siècle[135].

L'ancienne basse-cour modifier

 
Entrée de l'ancienne basse-cour (1766-1767) ; portail du XVIIe s.
 
Façade intérieure nord.

Le statut de « patrimoine immobilier exceptionnel de la Région wallonne » attribué aux bâtiments historiques de l'abbaye de Bonne-Espérance inclut également la ferme abbatiale ou basse-cour située à droite en entrant dans le jardin botanique[192]. Cette ferme en quadrilatère construite en briques et en pierre de taille calcaire[151] date de 1766-1767[118].

Les côtés nord et sud abritent d'anciennes étables et comportent chacun une tour-porche couverte d'un toit à la Mansart. Le porche nord donnait autrefois accès aux autres bâtiments abbatiaux et répond au bâtiment situé de l'autre côté du jardin botanique. Parallèle au porche nord, le porche sud à l'entrée de la ferme est orné d'un portail de réemploi d'ordre toscan datant du XVIIe siècle, frappé du blason de l'abbé Augustin de Felleries (1642-1671). Enfin, une vaste grange à deux portes charretières en anse de panier ferme le côté ouest de l'ancienne basse-cour[150].

La chapelle de Louis XI modifier

 
La chapelle de Louis XI (1704).

L'oratoire qui se trouve aujourd'hui à l'entrée de l'abbaye date de 1704[193] et remplace une construction précédente[194], initialement située à quelques centaines de mètres de là, en bordure du chemin menant à Binche[N 14]. En 1457, le dauphin de France, futur roi Louis XI, est alors en exil dans le duché de Brabant. Selon la légende, il s'endort un jour non loin de Bonne-Espérance et la Vierge lui apparait en rêve. Elle lui révèle qu'on cherche à le ramener en France et qu'il recevra un manteau royal recouvert de poison. Lorsqu'il reçoit ce cadeau, ses serviteurs posent le vêtement sur un chien qui meurt aussitôt. La chapelle est donc érigée pour commémorer la protection de Louis XI[193], qui, par la suite, offre 3 700 couronnes d'or à l'abbaye[N 15].

Sur la chapelle est gravée l'inscription suivante :

« LOVIS XI ROY DE FRANCE

DEMEVRANT A GENAPPE DEVANT

PARVENIR A LA COVRONNE

VISITOIT SOVVENT LIMAGE

MIRACVLEVSE DE NOSTRE-DAME

DE BONNE-ESPERANCE DOV

RETOVRNANT EN LAN 1461

SESTANT ENDORMI EN CE LIEV

CY LA S. VIERGE LVY APPARVT

ET LE PRESERVA DE LA MORT

QVON LVI ALLOIT DONNER

PAR DV POISON EN MEMOIRE

DVQVEL MIRACLE ON

A ICY MIT CETTE

CHAPELLE[N 16],[194],[195]. »

Le moulin à eau modifier

L'existence d'un moulin à l'intérieur de l'enclos est attestée dès la fondation de l'abbaye[196]. L'actuel moulin, situé en bordure du grand étang, date vraisemblablement du XIXe siècle. Selon Gérard Bavay, « [l]e moulin de l'abbaye a été construit (ou seulement agrandi)[N 17] en 1860. Il a alors remplacé une construction antérieure »[197].

Sur le plan architectural, le moulin se compose d'une partie gauche comportant quatre travées et d'une partie droite, plus haute, composée de sept travées sous arc cintré[198].

Architecture propre aux besoins de l'école modifier

Aux XIXe et XXe siècles, le petit séminaire s'est doté d'une série de nouveaux bâtiments nécessaires à la vie scolaire de l'institution. Une première salle des fêtes, devenue salle de jeux et réfectoire des externes, est construite entre 1857 et 1858 dans un style éclectique[199]. D'autres annexes sont construites dans les années 1930 : chapelle destinée aux séminaristes[118], salles d'études et locaux. Une piscine couverte est construite en 1969[115].

Fête de la moisson de Bonne-Espérance modifier

La fête de la moisson de Bonne-Espérance a lieu chaque année depuis 1994[200] le dernier week-end d'aout au sein et aux alentours de l'abbaye. C'est l'événement à caractère agricole le plus important du Hainaut en Belgique attirant entre 15 000 et 20 000 visiteurs[201].

Le principal intérêt de cette manifestation est l'exposition de nombreux tracteurs et machines agricoles, dont certains ont plus de cinquante ans[201]. La fête fait aussi l'objet d'animations, de spectacles et d'un marché de produits artisanaux[202] où les visiteurs peuvent déguster du fromage et de la bière, produits de Bonne-Espérance.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. a et b Celle de Jean de Sivry (mort en 1320 ou 1322), prieur de Bonne-Espérance. Sa chronique, jamais retrouvée, décrivait les années 1096 à 1318 (Berlière 1914-1920, col. 652-653).
  2. cf. Maghe 1704.
  3. Ou Renaud de Croix (Delmelle 1973, p. 60).
  4. a et b Sartum Richwini, allodium in Ramelgeis et in villa Vellerella et Sartha (Puissant 1930, p. 3).
  5. Le monastère de Rivreulle est fondé par Odon dans l'alleu éponyme, qu'il acquiert en 1140 de l'abbaye Saint-Sauveur d'Anchin. La communauté norbertine s'installe à Rivreulle avant 1156. À partir du milieu du XIIIe siècle, on ne parle plus que de la « ferme » et non du plus du « monastère de Rivreulle » (Berlière 1890-1897, p. 427).
  6. L'impression de la Chronique à l'abbaye même est mentionné par Matthieu 1894-1895, col. 151, Berlière 1890-1897, p. 407 et Nandrin 1973, p. 69. Comme l'explique Maurice-Aurélien Arnould, le moulin du Val à Estinnes-au-Mont, qui appartenait déjà à l'abbaye, a été converti en papeterie sous l'abbatiat d'Englebert Maghe. Cependant, bien que la Chronique de Bonne-Espérance ait été tirée sur du papier fabriqué par l'abbaye, rien ne prouve que celle-ci a été imprimée à Bonne-Espérance (Arnould 1974, p. 134).
  7. a et b De Brissy a notamment dessiné les façades de l'ancien hospice des Chartriers et du refuge de l'abbaye de Saint-Ghislain à Mons (Faider 1930, p. 11). Cf. la liste du patrimoine immobilier classé de Mons.
  8. À vrai dire, il existait une clause dans le contrat signé entre le diocèse de Tournai et la communauté : une rétrocession des biens était possible au cas où la communauté renaitrait avant la disparition de son dernier membre. Le , à la mort du tout dernier chanoine, André-Joseph Dailly, le séminaire épiscopal de Tournai devint définitivement propriétaire des bâtiments abbatiaux (cf. Milet 1994, p. 59-68).
  9. Toujours en activité, elle est aujourd'hui intégrée à la Haute École Louvain en Hainaut.
  10. Au XIXe siècle, elle a été rachetée au collectionneur anglais sir Thomas Phillipps (Pêtre et Peeters 2005, p. 16).
  11. Également appelé Frédéric de Mariëngaarde (« du Jardin de Marie »).
  12. Une description détaillée de ce pavement est donnée dans Milet 1994, p. 136-140.
  13. Cette deuxième abbatiale mesurait environ 102 m de long, 52 m de large au transept. La nef centrale mesurait 25 m de haut à la clé et les nefs latérales, 15 m (Pêtre et Peeters 2005, p. 29).
  14. L'ancienne chapelle est déjà mentionnée en 1648 par les Annales du Hainaut (Milet 1994, p. 109.).
  15. Plus de précisions sur les différentes sources et mentions de cette légende et du don de Louis XI sont données dans Milet 1994, p. 107-118.
  16. « Louis XI, roi de France, demeurant à Genappe, devant parvenir à la couronne, visitait souvent l'image miraculeuse de Notre-Dame de Bonne-Espérance d'où retournant en l'an 1461, s'étant endormi en ce lieu ci, la sainte Vierge lui apparut et le préserva de la mort qu'on allait lui donner par du poison, en mémoire duquel miracle on a mis ici cette chapelle. »
  17. L'hypothèse de l'extension du moulin étant plus logique, une gravure imprimée pour la première fois en 1857 (cf. Declèves 1869) montrant l'existence de la partie gauche du bâtiment.

Références modifier

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Fête de la moisson de Bonne-Espérance » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b Gilbert 1945, p. 47.
  2. Berlière 1890-1897, p. 393.
  3. Pêtre et Peeters 2005, p. 11.
  4. Bavay 2008, p. 507-508.
  5. a b c d e et f Nandrin 1973, p. 58.
  6. Dambroise 1993, p. 27.
  7. a b c d e et f Nandrin 1973, p. 69.
  8. Pêtre et Peeters 2005, p. 15.
  9. Puissant 1930, p. 3.
  10. a b et c Nandrin 1973, p. 57.
  11. a et b Pêtre et Peeters 2005, p. 16.
  12. Poumon 1954, p. 110.
  13. Delmelle 1973, p. 60.
  14. Declèves 1869, p. 20.
  15. Geudens 1913, p. 674.
  16. Grégoire 1905, p. 9.
  17. Delhaye 1953, p. 133.
  18. Delhaye 1953, p. 137.
  19. Berlière 1923, p. 14.
  20. Berlière 1923, p. 13-14.
  21. a b c d et e Pêtre et Peeters 2005, p. 22.
  22. a et b Ardura 1995, p. 45.
  23. a b c et d Puissant 1930, p. 5.
  24. a et b Pêtre et Peeters 2005, p. 32.
  25. Révelard 1980, p. 16.
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  27. a b et c Berlière 1890-1897, p. 406.
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Annexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Généralités modifier

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Art et architecture modifier

  • Joseph de Borchgrave d'Altena, « La vierge de la collégiale Saint-Vincent et la vierge de Bonne-Espérance », dans Congrès archéologique et historique de Mons, Bonne-Espérance, Mons/Frameries, Union des imprimeries, , p. 15-16, II pl. hors-texte.  
  • Simon Brigode, « L'architecture religieuse dans le Sud-Ouest de la Belgique : des origines à la fin du XVe siècle », Bulletin de la Commission royale des monuments et des sites, Bruxelles, Ministère de l'Instruction publique, vol. 1,‎ , p. 281-291 ; 335-344 (lire en ligne [PDF]).  
  • Ghislaine De Bièvre (dir.), Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 10, t. 1 : province de Hainaut, arrondissement de Thuin, Liège, Mardaga, , 906 p. (ISBN 2-8021-0045-9), p. 427-447.  
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  • Paul Faider (avec la collaboration d'Isabelle Vercauteren), « Bonne-Espérance : notice », dans Congrès archéologique et historique de Mons, Bonne-Espérance, Mons/Frameries, Union des imprimeries, , p. 1-13, XIII pl. hors-texte.  
  • Théophile Lejeune, « Le monastère, l'église et la vierge miraculeuse de Bonne-Espérance », Revue de l'art chrétien, vol. XVII,‎ , p. 225-239 (lire en ligne).  
  • Le patrimoine majeur de la Wallonie : liste du patrimoine exceptionnel arrêtée par le Gouvernement wallon le 08/06/1993 sur la proposition de la Commission royale des monuments, sites et fouilles, Alleur, Éditions du Perron, (ISBN 2-87114-102-9), p. 112-115.  
  • Roland Servais (dir.) et Pierre Decourcelle, Orgues de Wallonie, vol. 2, t. 3-4 : province du Hainaut, arrondissement de Soignies et arrondissement de Thuin, Namur, Ministère de la Région wallonne. D.G.A.T.L.P. Division du patrimoine, (ISBN 2-87401-002-2), p. 102-105.  
  • Lucy Tondreau, L'ancienne abbaye de Bonne-Espérance, Mons, Fédération du tourisme de la Province de Hainaut, (1re éd. 1973), 37 p.  

Culte modifier

  • A. Grégoire (ill. H. Dupont), Souvenir du couronnement et aperçu sur l'histoire du culte de Notre-Dame de Bonne-Espérance, Bruxelles, Victor Ernult-Doncq, , 60 p.  

Dépendances modifier

  • Philippe Annaert, « Le domaine de l’abbaye Notre-Dame de Bonne-Espérance et la paroisse de Gentinnes », Revue d'histoire du Brabant wallon : religion, patrimoine, société, vol. 27,‎ , p. 143-160 (ISSN 2034-9300, lire en ligne [PDF]).  
  • Maurice-Aurélien Arnould, « Une entreprise monastique au XVIIIe siècle : la papeterie de Bonne-Espérance », Études sur le XVIIIe siècle, Bruxelles, Éditions de l'université de Bruxelles, vol. 1,‎ , p. 131-157 (ISBN 2-8004-0415-9, lire en ligne [PDF]).  
  • Gérard Bavay (coord.), Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut : inventaire descriptif, Mons, Hannonia, coll. « Analectes d'histoire du Hainaut » (no 11), , p. 507-510.  
  • François Le Bon, « Refuges d'abbayes », Annales de la Société archéologique de l'arrondissement de Nivelles, vol. 6,‎ , p. 113-126.
  • Michel Révelard, « Une action de sauvegarde du patrimoine historique et archéologique à Binche : l'étude et le sauvetage de l'ancien refuge de Bonne-Espérance », Les Cahiers binchois, no 3,‎ , p. 9-19 (lire en ligne [PDF]).  .

Histoire modifier

Abbaye modifier
Séminaire et collège (depuis 1830) modifier
  • Paul Clément, L'enseignement en Belgique, particulièrement dans le diocèse de Tournai, des origines à nos jours, vol. 2 : de 1850 à 1940, Louvain-la-Neuve, Centre Galilée, .  .
  • Paul Clément, « Histoire du « Petit Séminaire » de Bonne-Espérance », Bona Spes, no 141,‎ , p. 42-48.  .
  • Paul Clément, « Histoire du « Petit Séminaire » de Bonne-Espérance (suite) », Bona Spes, no 143,‎ , p. 15-21.  .

Manuscrits produits et/ou conservés à Bonne-Espérance modifier

  • Paul Faider, « Un manuscrit de la versio antiqua de Flavius Joseph [sic] conservé à la bibliothèque de Mons », Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 7, no 1,‎ , p. 141-144 (lire en ligne).  .
  • Paul Faider et Germaine Feytmans, Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque publique de la ville de Mons : précédé d’une introduction et suivi de tables méthodiques, Gand/Paris, Van Rysselberghe & Rombaut/Librairie ancienne Honoré Champion, , XLVI-648 p., pdf (lire en ligne)
    Cet ouvrage recense entre autres les manuscrits de Bonne-Espérance conservés à la bibliothèque de l'université de Mons (avant 1966, bibliothèque de la ville de Mons).
  • Marthe S. Gilbert, « Un manuscrit enluminé du Décret de Gratien conservé à la bibliothèque du petit séminaire de Bonne-Espérance », Revue belge d'archéologie et d'histoire de l'art, Bruxelles, Académie royale d'archéologie de Belgique, vol. 15,‎ , p. 47-60, IV pl. hors-texte.  
  • Lucy Tondreau, Enluminure romane en Hainaut, Gembloux, Duculot, coll. « Wallonie, art et histoire » (no 16), , 80 p.  

Philippe de Harveng modifier

  • Ursmer Berlière, Philippe de Harvengt, abbé de Bonne-Espérance, Bruges, Desclée De Brouwer, , 46 p.
  • Ursmer Berlière, Philippe de Harvengt, abbé de Bonne-Espérance c. 1157-1183 : conférence faite à la réunion des anciens élèves de Bonne-Espérance le 20 septembre 1923, Charleroi, Éditions de la Terre wallonne, , 14 p.  
  • Philippe Delhaye, « Saint Bernard de Clairvaux et Philippe de Harveng », Bulletin de la société historique et archéologique de Langres, vol. 12, no 156,‎ , p. 129-138 (lire en ligne).  
  • Léopold Devillers, « Philippe de Harvengt », dans Biographie nationale publiée par l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, t. XVII : Peraxyle - Pomreux, Bruxelles, Bruylant, (lire en ligne [PDF]), col. 310-313.
  • G. P. Sijen, « Philippe de Harveng, abbé de Bonne-Espérance : sa biographie », Analecta Praemonstratensia, vol. 14,‎ , p. 37-52.
  • G. P. Sijen, « Les œuvres de Philippe de Harvengt, abbé de Bonne-Espérance », Analecta Praemonstratensia, vol. 15,‎ , p. 129-166.

Sources primaires modifier

  • (la) Philippe Brasseur, Origines omnium Hannoniae coenobiorum octo libris breviter digestae pertinenter subnectitur auctarium de Collegiatis eiusdem Provinciae Ecclesiis, Mons, Ph. Waudré, (lire en ligne), p. 179-189 ; 234.
  • (la + fro + frm) Englebert Maghe, Chronicum ecclesiae beatae Mariae Virginis Bonae-Spei ordinis praemonstratensis ex archivis eiusdem…, Bonne-Espérance, (réimpr. 1999) (lire en ligne).
    Reproduction anastatique effectuée par les Archives générales du Royaume.
  • (la) Antonius Sanderus, Bibliotheca Belgica manuscripta, sive, Elenchus universalis codicum…, vol. 1, Lille, (lire en ligne).
    Cet ouvrage recense entre autres les manuscrits qui ont appartenu à l'abbaye de Bonne-Espérance (pp. 305-312).

Revue modifier

  • Bona Spes. Bulletin de l'Association royale des anciens du collège Notre-Dame de Bonne-Espérance, Vellereille-les-Brayeux.
    Revue trimestrielle publiée depuis 1935.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier