Bataille de Jemappes
Date | |
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Lieu | Jemappes, près de Mons (Belgique actuelle) |
Issue | Victoire française |
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• Charles François Dumouriez • Jean Becays Ferrand • Louis-Philippe d'Orléans | • Albert de Saxe-Teschen |
40 000 hommes 100 canons | 13 716 hommes 56 canons |
650 morts 1 300 blessés | 305 morts 513 blessés 423 prisonniers 5 canons perdus |
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- Chronologie de la campagne 1796-1797
La bataille de Jemappes[1] a eu lieu à Jemappes près de Mons en Belgique entre l'Autriche et la France le [2],[3].
Ordre de batailleModifier
La batailleModifier
L'armée révolutionnaire française, constituée de 40 000 volontaires et commandée par Dumouriez, remporte la victoire, notamment grâce à son avantage numérique, contre l'armée autrichienne aux Pays-Bas autrichiens sous les ordres du duc Albert de Saxe-Teschen, qui doit évacuer le pays.
La victoire de Jemappes aboutit à la libération ou l'occupation (selon le point de vue) des Pays-Bas autrichiens. Mais ces derniers repasseront sous le contrôle de l'empereur à l'issue de la bataille de Neerwinden (18 mars 1793).
Nommé maréchal de camp par Charles François Dumouriez, le 20 août 1792, le général Ferrand commande l'aile gauche de l'armée. Il contribua au succès de cette bataille par l'intrépidité avec laquelle il emporta à la baïonnette les villages de Carignan (que l'on peut désigner comme la commune actuelle de Quaregnon) et de Jemappes, et par l'habileté qu'il déploya en manœuvrant sur le flanc droit de l'ennemi.
Louis-Philippe d'Orléans (1773-1850), duc de Chartres, âgé à l'époque de 19 ans et connu comme le « général Égalité », ainsi que son frère cadet, Antoine d'Orléans (1775-1807), duc de Montpensier, qui venait d'être promu au grade d'adjudant général, y participèrent du côté des révolutionnaires. Se distinguant dans le commandement de son aile droite, Louis-Philippe, futur roi des Français en 1830 sous le nom de Louis-Philippe Ier, devait s'enorgueillir jusqu'à la fin de sa vie d'avoir été l'un des artisans de cette victoire décisive. Mais le spectacle du sang versé et de la tuerie devait aussi lui inspirer une profonde aversion pour la guerre. Lors de cette bataille, le général François Richer Drouet, présent à la tête de sa division d'infanterie, y fut mortellement blessé.
En 1795, après le retour des Français et l'annexion de la Rhénanie et des Pays-Bas autrichiens, la bataille donne son nom au département de Jemappes.
La mémoireModifier
En 1911, l'un des principaux représentants du Mouvement wallon, le socialiste Jules Destrée, inaugura sur les lieux de cette bataille un obélisque surmonté d'un coq gaulois (coq chantant).
Ce monument, comme l'a montré l'historien Philippe Raxhon[4], a plusieurs dimensions mémorielles.
Hommage à la victoire française qui était aussi la première victoire de la République consciente d'elle-même (à Valmy, les soldats n'apprirent qu'après la victoire que la royauté avait été abolie à Paris).
Ce monument est également un hommage aux idées de la Révolution que les initiateurs du monument en Wallonie opposaient à l'époque à une Flandre jugée réactionnaire et conservatrice, et considérée comme imposant cette manière de voir à toute la Belgique grâce à sa majorité numérique.
Depuis son inauguration en 1911, le Coq de Jemappes (orthographié Jemmappes sur le monument), a été l'objet de célébrations particulières du Mouvement wallon de manière intermittente et aussi du mouvement ouvrier (qui, par exemple, chanta tant L'Internationale que La Marseillaise, dans ses grands rassemblements et ses grandes grèves).
L'affiche du 150e anniversaire de la bataille (6 novembre 1942) est cravatée aux seules couleurs belges et françaises.
Enfin, un odonyme local (Rue du 6-Novembre ) rappelle cet événement.
La Bataille de Jemappes est aussi le nom d'une symphonie descriptive et patriotique composée par François Devienne en 1794 et jouée avec succès pendant la période révolutionnaire[5].
BibliographieModifier
- Arthur Chuquet, Jemappes et la conquête de la Belgique (1792-1793), L. Cerf, Paris, 1890.
- Christian de La Jonquière, La Bataille de Jemappes, R. Chapelot, Paris, 1902 (réimpression anastatique Éd. du Miroir, Mons, 1982).
- Claude Sorgeloos et M.-Th. Isaac (avant-propos), Jemappes et la première occupation française : 6 novembre 1792-18 mars 1793, Mons, Université de Mons-Hainaut, , 103 p. (ISBN 978-2-873-25003-4).
- Gérard Lesage (préf. Maurice Garden), Flandres 1793 : les soldats de l'an II repoussent l'invasion, Paris, Economica, coll. « Campagnes & stratégies / Grandes batailles » (no 107), , 213 p. (ISBN 978-2-717-86596-7).
Articles connexesModifier
- Département de Jemmapes
- 1er régiment de hussards, unité ayant contribué à la victoire de Jemmapes
- Baptiste Renard
Notes et référencesModifier
- Orthographié Jemmapes à la fin du XVIIIe siècle et Jemapes sur l'attique de l'Arc de triomphe )
- Plan général de la Bataille de Jemmapes
- Les quinze grandes batailles "belges" qui ont changé l'Europe
- Philippe Raxhon (préf. Michel Vovelle), La mémoire de la Révolution française : entre Liège et Wallonie, Bruxelles, Editions Labor, coll. « Archives du futur », , 318 p. (ISBN 978-2-804-01087-4)
- Joann Élart, « Trois batailles pour la République dans les concerts parisiens (1789-1794) : Ivry, Jemappes et Fleurus », Annales historiques de la Révolution française [En ligne], 379 | janvier-mars 2015, mis en ligne le 15 février 2018, consulté le 18 juin 2018. URL : http://journals.openedition.org/ahrf/13424 ; DOI : 10.4000/ahrf.13424