Locronan

commune française du département du Finistère

Locronan
Locronan
La place de l'Église.
Blason de Locronan
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Quimper
Intercommunalité Quimper Bretagne Occidentale
Maire
Mandat
Antoine Gabriele
2020-2026
Code postal 29180
Code commune 29134
Démographie
Gentilé Locronanais
Population
municipale
784 hab. (2021 en diminution de 3,69 % par rapport à 2015)
Densité 97 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 05′ 55″ nord, 4° 12′ 22″ ouest
Altitude 145 m
Min. 38 m
Max. 280 m
Superficie 8,08 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Quimper
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Quimper-1
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Locronan
Liens
Site web villedelocronan.fr

Locronan [lɔkʁɔnɑ̃] (Lokorn [lo'kɔʁn] en breton) est une commune française, située dans le département du Finistère en région Bretagne.

L'important patrimoine architectural de Locronan, préservé très précocement, a permis au village d'être membre du réseau des petites cités de caractère. Locronan est aussi aujourd'hui gratifié du label des plus beaux villages de France, décerné par une association indépendante visant à promouvoir les atouts touristiques de petites communes françaises riches d'un patrimoine de qualité. Autour de l'église, les toits du village sont des œuvres d'art. De sa belle époque, le village a conservé une place centrale pavée ornée d'un puits, la vaste église Saint-Ronan, des maisons Renaissance en granite.

Géographie modifier

Locronan fait partie traditionnellement du pays Glazik, mais située dans le Porzay, sur le flanc nord-ouest de la montagne de Locronan, elle est enserrée entre deux massifs forestiers : à l'est, recouvrant presque entièrement la montagne de Locronan, le bois du Duc, situé sur le territoire de la commune de Quéménéven et à l'ouest, en contrebas de la bourgade, la forêt de Névet, fréquentée jadis par saint Ronan et le roi Gradlon, située sur le territoire de la commune du Kerlaz ; les deux ne formaient originellement qu'un seul massif forestier désigné sous le nom de Névet.

La montagne de Locronan (Menez Lokorn en breton) avec ses 285 mètres d'altitude est l'un des points les plus élevés du massif des montagnes Noires qu'elle termine à l'ouest, même si géologiquement elle n'en fait pas partie. Locronan est située entre le plateau de Kerlaz à l'ouest s'abaissant de 130 à 60 m vers la baie de Douarnenez qu'il domine en falaises de l'anse du Ry à la pointe d'Ar Grabineg[1], et la haute saillie du Menez Lokorn à l'est, au pied duquel l'agglomération s'est développée[2].

Le bourg est situé à 145 mètres d'altitude, mais les dénivelés sont assez importants au sein du finage communal, allant de 286 m pour le point le plus haut, situé dans la montagne du Prieuré, prolongement ouest de la montagne de Locronan, à l'est du territoire communal, au lieu-dit Plas ar Horn, à proximité de la chapelle Ar Sonj, et de la forêt du Duc[3] et 38 mètres dans la vallée du ruisseau du Styvel au sud-ouest, lequel prend sa source en plein milieu du territoire communal et est un affluent du Lapic, tout petit fleuve côtier qui se jette dans l'océan Atlantique au sud de la plage de Sainte-Anne-la-Palud.

Communes limitrophes modifier

La localité est à 15 km à l'ouest de Quimper et à 5 km de la mer (océan Atlantique, baie de Douarnenez, plage de Kervel qui fait partie de la commune de Plonévez-Porzay).

Le lieu-dit Plas Ar Horn, au sommet de la montagne du Prieuré, à laquelle est adossé Locronan, offre un large panorama de la plaine du Porzay, du Ménez-Hom et de la baie de Douarnenez dans son ensemble.

 
Vue de la chapelle ar Sonj, dite « du Souvenir » (1912) et la chaire à prêcher extérieure (1887).

Cadre géologique modifier

 
Carte géologique : le leucogranite de Locronan fait partie du massif de Locronan.

Le territoire de Locronan appartient à l'une des grandes unités géologiques de la péninsule bretonne, le domaine centre armoricain[4]. Sur un socle briovérien affleurant largement au nord de Locronan, au niveau d'un vaste pli anticlinal de Porzay à la baie de Douarnenez, s'est formée une couverture sédimentaire paléozoïque, représentée principalement par les grès et quartzites de la crête du Ménez Hom[4]. L'ensemble, socle et couverture, est plissé lors de l'orogenèse varisque (dite aussi hercynienne) entre 350 et 290 Ma. La collision continentale au cours de cette orogenèse se traduit par un métamorphisme général de basse-moyenne pression, formant les micaschistes du Ry dans la partie méridionale du domaine centre armoricain[5]. Elle se traduit aussi par le Cisaillement Sud Armoricain, grand accident crustal (décrochement dont le rejet horizontal atteindrait 500 km et qui affecterait toute l'épaisseur de la croûte continentale, soit 30 à 35 km)[6] formant un couloir de failles hercyniennes (série de failles courant de la pointe du Raz à la Loire), en partie relique de la suture de l'océan sud-armoricain. Elle se traduit enfin, par la mise en place de nombreux leucogranites crustaux en lobe selon cet axe partant de la Pointe du Raz et allant jusqu'à Lizio près des Landes de Lanvaux[7]. Ces intrusions granitiques, concomitamment à ce décrochement, suggèrent que ce dernier a favorisé la génération de magmas en profondeur et la granitisation[8]. Le pluton de Locronan a développé un métamorphisme de contact formant une marge de 1 à 2 km de large en bordure du granite, de la pointe d'Ar Grabineg à Quéménéven, et qui se traduit par des micaschistes à l'aspect grumeleux contenant des silicates de métamorphisme (staurotides)[4].

Le pluton de Locronan forme un massif, en forme de lobe, de 12 × 3 km environ, orienté WSW-ENE. Il est appelé localement la « montagne de Locronan ». Au sud de cette hauteur et des Montagnes noires, les plateaux de Cornouaille également granitiques s'abaissent lentement vers le pays de Quimper[9].

Le leucogranite de Locronan est une roche homogène, peu ou pas orientée, à grain moyen, de teinte gris clair à jaune-beige, quand elle est altérée. Elle présente une texture grenue et une paragenèse granitique à quartz à tendance globuleuse, deux feldspaths (potassique perthitique et plagioclase oligoclase, xénomorphes ou en petits cristaux prismatiques, en proportions équivalentes), deux micas (biotite et muscovite)[10]. Les carrières ouvertes dans cette roche ont fourni de belles pierres de taille largement utilisées pour la construction des édifices religieux, mais la plupart de ces carrières sont abandonnées[11].

Une mine d'or aurait été exploitée jadis à Névet au sud-ouest de Locronan ; des pépites d'or étaient trouvées dans la rivière du Névet. Une fonderie d'or remontant au haut Moyen Âge a été mise en évidence au pied même de la montagne de Locronan[12].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[13]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[14]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[15].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 229 mm, avec 16,8 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pluguffan à 13 km à vol d'oiseau[16], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 214,4 mm[17],[18]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[19].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Locronan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[20],[21],[22].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[23],[24].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (66,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38,4 %), terres arables (30,1 %), forêts (13,5 %), zones urbanisées (8,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,7 %), prairies (1,4 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesia Sancti Ronani en 1031, Prioratus Sancti Ronani de Nemore en 1262, Locus Ronani en 1348, Loc-Ronan-Coat-Nevet[26], ou Saint Renan du Bois en 1457, Locrenan à partir de 1535[27].

Son nom signifie « le lieu consacré (de l'ermitage) de saint Ronan », lok signifiant « lieu consacré » en breton. Les archives anciennes appellent parfois Locronan, Saint-René-du-Bois[28]. C'est le cas par exemple de Charles Colbert de Croissy qui, dans son rapport publié en 1665, cite « le prieuré de St-René Dubois » [Locronan francisé en Saint-René-du-Bois], lequel dépendait de l'Abbaye Sainte-Croix de Quimperlé et dont le ressort s'étendait sur Locronan, Plonévez-Porzay, Crozon et Cast[29].

Histoire modifier

Origines modifier

Un grand tumulus datant de l'âge du bronze, datant du IIe millénaire av. J.-C., se trouvait encore visible au XIXe siècle sur la montagne de Locronan, près de la ferme Ar vouden (« La Motte » en français) ; fouillé avant 1890 par Maurice Halna du Fretay, il n'en reste rien car il a été totalement rasé. C'était plus probablement une tombe aristocratique qu'un sanctuaire comme on l'a longtemps cru car le plan ne correspond pas du tout au plan des sanctuaires de l'époque. Parmi le mobilier trouvé, un fragment de femme nue, peut-être une Vénus indigène[30] et une applique de char[31]. Une stèle de l'âge du fer a été aussi signalée par Joseph Loth au sommet de la montagne de Locronan[32].

À l'époque romaine, Locronan se trouvait au carrefour de deux voies romaines, l'une venant de Quimper et se dirigeant vers la presqu'île de Crozon, l'autre se dirigeant vers Douarnenez. Un trésor monétaire a été trouvé dans la décennie 1950, comprenant des pièces en argent datant de la République romaine, mais ce trésor a disparu[32].

Le site de Locronan correspond à un ancien haut lieu du culte druidique qui était situé dans le bois du Névet. Le nom de la forêt du Névet s'écrivait Men Nemet dans les textes médiévaux ; c'était un nemeton, le seul d'ailleurs encore visible à notre époque. Le nemeton de Locronan est un grand quadrilatère d'une douzaine de kilomètres de périmètre, comportant douze points remarquables, représentant les douze mois de l'année celtique, marqués probablement par douze menhirs (remplacés depuis par les 12 calvaires marquant les 12 « stations » de la grande Troménie)[33]. La fonction sacrée du nemeton était la représentation sur terre du parcours des astres dans le ciel : il décrivait dans l'espace les douze mois de l'année en même temps que chacun de ces mois était consacré à une divinité du panthéon celtique[34]. D'autres traditions celtes perdurent à Locronan, par exemple celle du « pain des morts »[Notes 1] le jour de la Toussaint ou celle de l'« arbre de mai »[Notes 2] le premier mai[34].

Saint Ronan y installa par la suite son ermitage à l'emplacement de l'actuelle chapelle du Pénity, accolée à la partie sud de l'église Saint-Ronan, ce qui explique la christianisation du site[27]. La grande place centrale de Locronan se trouve au carrefour de deux voies romaines.

 
Coupelles à affinage de l'or provenant du camp des Salles en Locronan (9e ou 10e siècle, musée de l'abbaye de Landévennec).

Le camp des Salles[35] — le toponyme « des Salles » est une déformation du mot breton salou qui signifie « château » —, situé à 500 mètres du bourg de Locronan, est un retranchement carolingien entouré de talus et de pierres[36]. Situé sur le flanc nord de la Montagne du Prieuré, il comprend trois enclos successifs, alignés sur une longueur de 420 mètres, entourés par des talus de plus de 4 mètres de haut. Ces fortifications, situées au milieu de l'aire parcourue par la Grande Troménie, étaient peut-être la Cour du roi Gradlon, évoquée trois siècles plus tard, au XIIIe siècle, dans la "Vie de saint Ronan". Cette triple enceinte en terre est typique des résidences palatiales des rois bretons du haut Moyen Âge[37].

L'existence d'une église est attestée dès 1031 car à cette date le comte de Cornouaille Alain Canhiart fait don de l'église Saint-Ronan à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé à la suite de sa victoire — réfugié dans la forêt de Német [Névet], il aurait imploré le secours de saint Ronan[38] — remportée contre le duc Alain III de Bretagne et connue sous le nom de « bataille de Ronan » (gueth Ronan)[27]. Par la suite, les comtes de Cornouaille portèrent une grande dévotion à saint Ronan.

Le petit bourg est élevé au rang de ville en 1505 par Anne de Bretagne, venue en pèlerinage. Elle y serait peut-être venue invoquer saint Ronan pour avoir des enfants si l'on en croit Jean Louis de Leissègues de Rozaven : « Anne de Bretagne, reine de France, a obtenu des enfants par l'intercession de ce saint ; votre grand-tante Guesdon a aussi été exaucée en faisant le pèlerinage […] »[39]. Un calice du XVIe siècle sur lequel est écrit le prénom Anna et dessin une hermine, conservé dans l'église Saint-Ronan, aurait peut-être été offert par la duchesse[40].

Saint Ronan modifier

La tradition hagiographique du haut Moyen Âge nous apprend que la région a été christianisée au Ve siècle par saint Ronan, ermite irlandais. La tradition orale contemporaine veut que saint Ronan parcourait chaque jour en pénitence le circuit de la petite troménie, et chaque dimanche celui de la grande. La ville de Locronan conserve à jamais la trace de son passage puisque nous la nommons désormais Locronan, le locus (l'espace) de Ronan.

Dans l'église Saint-Ronan, la statue le représente avec mitre et crosse comme un abbé ou un évêque itinérant.

La Buhez sant Ronan (« La vie de saint Ronan ») a été retranscrite en breton et en français dans le Barzaz Breiz par Hersart de La Villemarqué en 1839[41], qui s'est inspiré d'une version latine plus ancienne, le bréviaire imprimé de Léon de 1516[42], dont voici un extrait :

Le bienheureux seigneur Ronan reçut le jour dans l'île d'Irlande
Au pays des Saxons, au-delà de la mer bleue, de chefs de famille puissants
Un jour qu'il était en prière, il vit une clarté
Et un bel ange vêtu de blanc lui parlant ainsi :
« Ronan, Ronan, quitte ce lieu ; Dieu t'ordonne,
Pour sauver ton âme, d'aller habiter dans la terre de Cornouaille ».
Ronan obéit à l'ange, et vint demeurer en Bretagne,
Non loin du rivage, d'abord dans une vallée du Léon
Puis dans la Forêt Sacrée du pays de Cornouaille.

Le "lit de saint Ronan" ou "chaise de saint Ronan" ou "bateau de Saint Ronan" ou "jument de pierre" est un rocher naturel ou un menhir couché de 13 mètres de pourtour situé sur le flanc de la montagne de Locronan et auquel est attaché un certain nombre de légendes concernant le saint : il aurait servi d'embarcation à saint Ronan lors de sa venue d'Irlande (bateau de pierre), il combattrait la stérlité en permettant aux femmes se couchant dessus d'enfanter (jument de pierre) ou encore le saint aurait eu l'habitude de s'y asseoir pour contempler la Baie de Douarnenez. Ce rocher est intégré au parcours de la Grande Troménie de Locronan[43].

Moyen Âge modifier

Le fief de Kéménet [Quéménet] comprenait alors les paroisses de Saint-Nic, Plomodiern, Ploéven, Plounevez et une partie de Locronan, ainsi que Penhars[44].

La prospérité du chanvre modifier

 
Maisons sur la place du marché.
 
Arrêt du Conseil d'état du Roy datant de 1742 et portant règlement pour les toiles et voiles fabriquées à Locronan.

Dès le XIVe siècle, le chanvre fleurit à peu près partout dans la région de Locronan. De cette production naît une industrie de la toile à voile, favorisée au départ par la proximité de Pouldavid[Notes 3], l'ancien port de Douarnenez, qui va faire prospérer la petite cité où s'installent de nombreux tisserands et marchands. La renommée des toiles issues de la manufacture de Locronan[Notes 4], vendues sous le nom d'« olonnes » (les bateaux allant chercher le sel emportaient des toiles pour les vendre à La Chaume-d'Olonne et à Saint-Gilles-d'Olonne) sur les côtes du Bas-Poitou [Vendée actuelle], va vite traverser les frontières et même les océans. Elles équipent les navires de la Royale et de la Compagnie des Indes, mais les commandes proviennent aussi des marines étrangères[45]. La toile à voile de Locronan aurait ainsi équipé l'Invincible Armada espagnole et Shakespeare la cite même dans « Coriolan » (acte II, scène I). Le lin était aussi travaillé.

C’est à cette époque de prospérité, arrêtée un temps par les destructions liées aux guerres de la Ligue (Locronan est pillé en 1594 par les troupes espagnoles, puis successivement par les capitaines de guerre Anne de Sanzay de la Magnane et Guy Éder de La Fontenelle) (la ville aurait même été abandonnée entre 1595 et 1599[46])[Notes 5], qu'appartiennent la plupart des richesses architecturales que constituent les demeures en granit de la place de l'église et des rues avoisinantes et, naturellement, l’église Saint-Ronan et la petite chapelle du Pénity attenante à celle-ci et abritant le gisant du saint (respectivement des XVe et XVIe siècles). En 1751, 406 métiers à tisser sont encore dénombrés dans 21 paroisses de la région dont 151 à Locronan même[47].

 
Cahier de marques des tisserands de Locronan (1748-1786), Archives départementales du Finistère.
 
Locronan : la marque du bureau des toiles et celle des tissiers de Quimper.

Une des raisons du succès de ces toiles tient dans le sérieux de leur fabrication, régie par des règlements établis par le Conseil du Roi, et qui étaient de véritables cahiers des charges précisant le nombre de fils de chaîne pour chaque type de voile, leur longueur au sortir du métier à tisser, la nature et la qualité des fibres utilisées, la qualité des lisières, le pliage, etc. Le règlement du comprend 53 articles. Pour vérifier leur conformité avant l'expédition, les ballots passent par les « Bureaux de la marque » installés généralement dans les ports exportateurs. Chaque « bureau des toiles » est tenu par un commis chargé d'apposer, le plus souvent au noir de fumée, les coins ou marques qui attesteront de la qualité et de la conformité des toiles. Le 2 janvier de chaque année, les anciens coins sont détruits, afin d'éviter les fraudes, et remplacés par de nouveaux[48].

Un arrêt du Conseil du Roi en date du , « portant règlement pour les Toiles à voiles qui se fabriquent à Lokornan [Locronan], Poulan, Plonevez, Porzay, Mahalon, Melard, Plomodiern, Ploveren, Saint-Nie, Cast, Quemeneven, Guengat et autres lieux des environs en Bretagne » ordonne « que les dites Toiles feront marquées aux deux bouts des noms et demeures des fabriquans, ou de ceux qui font fabriquer» et « marquées comme deffus de la marque du bureau [des toiles] »[49]. Vers le milieu du XVIIIe siècle on dénombrait 150 métiers à tisser à Locronan, 55 à Plonevez-Porzay, 36 à Quemeneven, 30 à Cast, 24 à Guengat, 20 à Ploéven, etc[50]..

L'essor de ces fabricants et marchands de toiles dites de « Locronan » ou de « Pouldavi », toiles à voiles ou à ballots, permit la construction dans la région de nombreuses églises paroissiales comme celles de Cast, Le Juch, Plogonnec, Guengat, Beuzec, Pouldavid et Ploaré[51].

La création de manufactures royales à Brest en 1764 par Choquet de Lindu (pour faire travailler les forçats du bagne de Brest), qui attira de nombreux tisserands de Locronan se fit durement sentir. Le déclin de l'activité toilière[52] s'est accentué à partir du milieu du XVIIIe siècle, la production passant de 10 000 pièces en 1751 à 6329 pièces en 1776[53]. En 1771, un inspecteur des manufactures, Guilloutou, attribue cette décadence « à la mauvaise filature et à de mauvais procédés de fabrication »[54]. En 1813, on ne recense plus que 13 métiers à tisser à Locronan et la concurrence des métiers mécaniques fait alors vite cesser cette activité[55].

Un texte anonyme daté de 1779 ou d'une année avoisinante décrit les conditions de travail des tisserands :

« La condition de tisserand était fort pénible : le meilleur ouvrier ne gagnait pas plus de 15 sols par jour[56] et il y avait à Locronan 132 familles dont la subsistance n'était fondée que sur ce seul travail. Il est à remarquer que le commerce des toiles de Locronan se trouve, pour ainsi dire, dans une seule main, et par conséquent le profit. Les ouvriers de cette fabrique, particulièrement ceux de la ville, forment entr'eux un troupeau d'esclaves qui ne travaillent que pour enrichir un fournisseur, soit de la Compagnie des Indes, soit du Roy, qui se rend maître de la fabrique, de manière que le profit du fabricant est si mince qu'il ne lui est pas possible d'augmenter le nombre de ses métiers, car sur les 150 qui y sont actuellement, il y a 130 fabricants qu'on peut dire presque tous des misérables qui ne travaillent que pour le pain (…)[57]. »

La condition des tisserands était donc fort misérable à Locronan au XVIIIe siècle ; ils demeuraient dans de pauvres masures, parfois à demi écroulées. Les belles demeures, en particulier celles de la place centrale, étaient habitées par les fournisseurs, les intermédiaires, les marchands et par un certain nombre d'hommes de loi, sénéchaux, procureurs, avocats, notaires… des juridictions seigneuriales[58] qui exerçaient à Locronan.

En 1787, le recteur [curé] André, écrivant à l'Intendant de Bretagne, dresse un tableau très sombre des conditions de vie de la plupart des habitants de la cité :

« J'ai trop tardé à mettre sous vos yeux le tableau affligeant de l'excès de misère du peuple de Locronan. La cause générale des calamités publiques, la cherté des grains, le fléau qui désole la Bretagne depuis quelques années, n'est pas l'unique source des malheurs qui font gémir les misérables que je plains. C'est leur commerce, anéanti depuis plusieurs années ; ils fournissaient pour Brest au moins cinquante pièces de toile chaque semaine. […]. Il y a bientôt trois ans qu'on n'en a pas demandé en tout cent pièces. […] Aussi ai-je la douleur de voir (…) des malheureux qui annoncent leur misère par des sanglots et […] qui me disent qu'ils n'ont point mangé depuis vingt-quatre heures »[59]. »

La place, dotée en son centre de l'ancien puits communal, longtemps seule source d'eau potable de la cité, prend toute sa dimension chaque deuxième dimanche de juillet lors des Troménies, mais encore plus toutes les six années lors de la Grande Troménie (la dernière a eu lieu en 2019, la prochaine en 2025 donc). La place est bordée de 14 maisons en granit qui composent un ensemble architectural remarquable, témoignant de la richesse des marchands de toile et autres notables qui les firent édifier aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle dont le Bureau des toiles et l'hôtel de la Compagnie des Indes[60]. L'actuelle rue Moal était la rue des tisserands.

Les autres évènements du XVIe au XVIIIe siècle modifier

Lors des Guerres de la Ligue, en décembre 1593, après avoir saccagé la ville du Faou, « pendant quinze jours, les paroisses de Châteaulin, Plomodiern, Plounévez, Quéménéven, Locronan, furent en quelque sorte saignées à blanc par une soldatesque effrénée. Les brigands "raflèrent" tout ce qu'ils rencontrèrent, ne laissant après eux "que ce qui était trop chaud ou trop pesant" ». Ces troupes de soldats brigands étaient commandées par Anne de Sanzay de la Magnane, capitaine du duc de Mercœur, qui avait obtenu la permission de passer avec ses troupes par Châteaulin[61].

Le célèbre prédicateur Julien Maunoir est venu prêcher à deux reprises à Locronan en 1659 et 1679[62].

La seigneurie de Kergaradec était une sergentise féodée[Note 3] pour les paroisses de Cast, Quéménéven, Plonévez-Porzay et Locronan-Coatnevet, selon des aveus de 1735 et 1752[63].

En mars 1757, une épidémie de typhus propagée par le retour à Brest en provenance d'Amérique de l'escadre d'Emmanuel Auguste Dubois de La Motte fait plusieurs centaines de morts dans la région de Locronan : 73 à Plonévez-Porzay, 117 à Plomodiern, 35 à Ploéven ; à Locronan et dans les paroisses voisines, le nombre n'est pas précisé[64].

La « maladie de Brest » (le typhus) gagna en février 1758 la presqu'île de Crozon et dans les premiers jours de mars se répandit dans la subdélégation du Faou. « Le 19 mars il a déjà envahi Ploumodiern, Ploéven, Plounévez-Porzay, Locronan, Saint-Nic, Dinéaud. Le chirurgien envoyé dans cette région compte déjà 73 morts et 100 malades à Plounévez-Porzay, 117 morts et 127 malades à Ploumodiern, 35 morts à Ploéven »[65].

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Locrenan [Locronan] de fournir 20 hommes et de payer 131 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[66].

La Révolution française modifier

Le l'Assemblée législative décide la création de la commune de Locronan agrandit le territoire de l'ancienne paroisse : « Locronan comprendra, outre son ancien territoire, les villages de Mesandren, la Villeneuve, Trobalo, Bourlan-Bihan, Tyhoc, Krellous et leurs dépendances, distraites de la paroisse de Quéménéven. […] Locronan comprendra en sus tout le territoire bordé au nord par le ruisseau coulant du moulin du Prieuré au moulin Pont, à celui de Trefféol et à ceux de Quissinic et Moëlien ; […] tout le territoire, tant de la paroisse de Plonévez [Plonévez-Porzay] que de la succursale de Kerlaz, situé au couchant et bordé par l'eau nommée Bourou-Briant […]. La chapelle de Kergoat sera conservée comme oratoire où le curé de Locronan enverra un prêtre tous les dimanches et fêtes pour y dire la messe […] »[67].

Le XIXe siècle modifier

Le desservant de Locronan écrit le  : « Il est notoire que cette commune est d'une pauvreté extrême et que la misère va tous les jours en augmentant d'une manière si effrayante (...) » en raison de la ruine de l'industrie des toiles à voiles[68].

 
Félix Benoist, L'Église de Locronan (1865), lithographie.

Jean-François Brousmiche décrit ainsi Locronan en 1830, insistant sur la misère de la population à l'époque :

« Locronan est situé à moitié de la haute montagne qui porte le même nom. C'est un gros bourg qui peut renfermer cent cinquante maisons. Une place assez belle, une église gothique le décorent. Toues les maisons y sont bâties en pierres et celles qui cernent la place présentent un aspect régulier. On ne trouve à Locronan d'autre eau bonne à boire que celle d'un puits établi sur la place même. La population de ce bourg est misérable ; les femmes, les enfants en haillons y sont un spectacle de dégoût : tous tendent la main au petit nombre de voyageurs traversant cette bourgade ; on y est harcelé par la foule des mendiants[69]. »

En novembre 1834, une épidémie de choléra fait 15 victimes à Locronan [70].

En 1860, l'école privée tenue par les Sœurs reçoit 120 enfants des deux sexes grâce à la création d'une maison de charité, alors que quelques années avant elle ne recevait qu'à peine 30 élèves[71].

Le XXe siècle modifier

La Belle Époque modifier

 
Protestation de 12 maires de l'arrondissement de Châteaulin (dont le maire de Locronan) qui déclarent refuser d'indiquer sur les certificats de résidence des curés s'ils utilisent la langue bretonne lors de l'instruction religieuse (catéchisme, sermons).

Le service télégraphique ouvre en 1904.

Par arrêté préfectoral du , l'école des filles de Locronan fut laïcisée en vertu de la loi sur les congrégations[72].

Une Gorsedd s'est tenu à Locronan le sous la présidence d'Yves Berthou (grand druide sous le nom de Kaledvoulc'h) et en présence de nombreux bardes dont Jaffrennou (Taldir)[73]. Le choix de Locronan était évidemment symbolique.

Les morts de Locronan pendant les guerres du XXe siècle modifier

Soixante-douze soldats de Locronan sont morts pour la France dont 48 pendant la Première Guerre mondiale (ce qui représente 7,3 % de la population totale de 1911), 17 pendant la Seconde Guerre mondiale et 7 pendant les autres conflits du XXe siècle[74].

L'entre-deux-guerres modifier

Le , Locronan reçoit par décret une partie du territoire de la commune de Plonévez-Porzay. La superficie de Locronan passe de 330 à 808 hectares[75].

L'après Seconde Guerre mondiale modifier

Touristiquement, Locronan joue la carte de l'image du passé : processions, dont ses Troménies, artisanat d'art, bois et tissus, autour d'une place de la Renaissance[76].

Le XXIe siècle modifier

Depuis 1914, il n'y avait plus d'artisans du lin à Locronan. Près d'un siècle plus tard, en 2009, Hervé Le Bihan, jeune quadragénaire du village, a repris le métier à tisser. « Je travaille sur une commande au Japon, explique-t-il. Mais j'ai surtout des demandes d'habitants de la région. Ils veulent du tissage de type Locronan, à bandes de couleurs, la mémoire du village. »[pertinence contestée][77]

Les Troménies modifier

 
Carte du parcours de la Troménie de Locronan datant de 1923 (par l'abbé Ronan Guéguen).

Locronan est célèbre pour ses troménies : la Grande Troménie, une procession se déroulant autour des limites d'un ancien espace sacral, devenu un minihi (Tro minihi, devenu « Troménie »), tous les six ans. Entre deux grandes Troménies se déroule annuellement la petite Troménie, le 2e dimanche de juillet.

Démographie modifier

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
768691691664797805773865832
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
719700638683759783766759778
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
733720716760749924872794777
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
715672686704796799800800812
2018 2021 - - - - - - -
785784-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[78] puis Insee à partir de 2006[79].)
Histogramme de l'évolution démographique

Commentaire : La population de Locronan est restée remarquablement stable au fil des deux derniers siècles, sa population de 2008 étant à peine supérieure à celle de 1793. Dans l'intervalle, les variations survenues sont infimes, l'écart de l'année où la population était la plus faible (638 habitants en 1866, un minimum secondaire étant observé en 1968 avec 672 habitants) et celle où elle fut la plus élevée (924 habitants en 1931) n'étant que de 286 habitants. Cette stagnation est en fait un net déclin relatif, car la population de la France a nettement augmenté pendant les deux derniers siècles[80]. Le bourg rassemble traditionnellement la majeure partie des habitants de la commune (533 des 766 habitants en 1886)[81]. 20 % des habitants ont moins de 20 ans[77]. La vocation touristique de la ville la transforme quelque peu en « ville-musée » ; des logements récents ont toutefois été construits à la périphérie (72 nouvelles résidences principales entre 1990 et 2004 sur un total de 342) mais 22,5 % des logements sont des résidences secondaires en 2007 (107 résidences secondaires pour 354 résidences principales)[82].

Politique et administration modifier

Héraldique modifier

  Blason
De gueules à la force de tondeur ouvert en chevron d’argent accosté de deux navettes d’or.
Détails
Les bobines et le compas rappellent que Locronan était une riche cité bâtie sur le filage et le tissage des voiles pour la marine. Il existe une variante avec en chef d'argent cinq mouchetures d'hermine de sable.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Liste des maires modifier

 
La mairie et le musée.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1905 après 1905 M. Brélivet    
1912 1944 Charles Daniélou[Notes 6] AD Député, plusieurs fois ministre
1947 1965 Jean Nicolas    
1977 1989 Guillaume Dagorn    
1989 2008 Marcel Ferec DVG  
2008 2014 Jean-Luc Engelmann[83] DVD  
2014 en cours Antoine Gabriele DVD Antiquaire
Les données manquantes sont à compléter.

Monuments et lieux touristiques modifier

  • Le camp des Salles, ancien camp carolingien, entouré de triples remparts, désigné sous le nom Goarem-ar-Salud, [84].
  • L'église Saint-Ronan, XVe siècle, classée au titre des monuments historiques[85] et sa chapelle du Pénity où se trouve le tombeau de saint Ronan[27].
  • La place de l'église avec son puits[86] à margelle, détruit en 1932 par un car[87], mais reconstruit depuis.
  • La chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle (XVe, XVIe et XVIIIe siècles), classée monument historique[88], dédiée à saint Eutrope. Les vitraux ont été réalisés en 1985 d'après des dessins du peintre Alfred Manessier. La chapelle abrite aussi de nombreuses statues en pierre dont celles de la Vierge-Mère, de la Sainte-Trinité et une Descente de Croix. À proximité, le calvaire et la fontaine, offerte par un marchand toilier dénommé Conan, datent de 1698.
  • Les immeubles de la place de l'église protégés au titre des monuments historiques[89] et datant des XVIIe et XVIIIe siècles, aux façades de granite gris bleuté.
  • L'hôtel Gauthier[90].
  • Les vestiges de la chapelle Saint-Maurice, dont il subsiste notamment une croix et un fût de calvaire, bordant l'actuelle Rue Saint-Maurice[91]. Vendue comme bien national, cette chapelle fut ruinée au cours de la première moitié du XIXe siècle. Elle jouxtait un cimetière, ou « champ de foire », aujourd'hui prairie au sud des vestiges[92]. Un bénitier de cimetière a été découvert dans le talus de ce « Vieux-Cimetière » par Sylvain Pré, habitant du village, en 2020. Ce bénitier, aujourd'hui exposé au Musée d'art Charles Daniélou, daterait de l'époque moderne et porte des armoiries non identifiées (trois poissons posées en fasces, contournées à senestre)[93].
  • Le musée d'Art et d'Histoire, créé en 1934, présente les grands moments de l'histoire de Locronan au rez-de-chaussée et une centaine de tableaux et dessins représentant le Finistère au premier étage, ainsi que des faïences de Quimper[94]. A l'occasion d'une réorganisation, le musée est baptisé « Musée d'art Charles Daniélou » le 22 février 2022, en hommage à celui qui fut maire de Locronan de 1912 à 1945[95].
  • La montagne de Locronan (Menez Lokorn), est un site classé par décret du en raison de la « qualité du site », de la « vue exceptionnelle », de « la vitalité de la légende de saint Ronan » et de « l'intérêt historique incontestable de la tradition séculaire de la Troménie »[96].
  • La chapelle actuelle Ar Zonj (chapelle du Souvenir) située près de son sommet date de 1977 ; cette chapelle basse a remplacé une chapelle plus haute, mais trop exposée au vent et à la foudre, édifiée en 1911[97].
  • Le moulin du Prieuré, situé au confluent du Stiff et de l'Apic, est équipé de deux pirouettes faisant tourner des roues horizontales[98].

Événements et manifestations culturelles modifier

Cinéma et télévision modifier

 
Chapelle et croix visibles dans le film Un long dimanche de fiançailles.

Locronan offre la particularité d'avoir la totalité de ses réseaux électrique et téléphonique enterrés depuis le tournage de Tess par Roman Polanski en 1979. L'homogénéité des constructions dans la partie classée du village en fait un lieu de tournage idéal, notamment de films historiques[101].

Tess est d'ailleurs nommé aux Césars 1980 dans la catégorie « meilleurs décors » (réalisés par Pierre Guffroy) et reçoit le César du meilleur film ainsi que le César du meilleur réalisateur (Roman Polanski) et le César de la meilleure photographie (Ghislain Cloquet).

Longs-métrages modifier

Depuis le tournage du premier film, en 1921, la ville a servi de décors pour plus de 26 œuvres dont[83] :

Téléfilms modifier

Séries télévisées modifier

Émission de télévision modifier

Lors de l'édition 2013 du Village préféré des Français diffusé sur France 2, la ville est classée 2e sur 22[104].

Jeu Vidéo modifier

Locronan apparaît dans l'introduction du jeu officiel de la Coupe du Monde 1998[105].

Œuvres littéraires modifier

Les vies de saint Ronan modifier

Œuvres artistiques modifier

Peinture modifier

 
Maxime Maufra : La rue descendante à Locronan (1906, musée des Beaux-Arts de Quimper).
 
Georges Dantu, Locronan sous la neige vers 1934, musée d'Art et d'Histoire de Locronan.

De nombreux peintres ont représenté Locronan. Certains tableaux sont visibles au musée d'Art et d'Histoire de Locronan[111] et plus particulièrement la Grande Troménie[112] :

Philatélie modifier

  • Un timbre-poste français de la série touristique, émis en 2002 (Yvert et Tellier 3499, 0,46 ), représente l'église Saint-Ronan et la chapelle du Pénity.

Personnalités liées à Locronan modifier

  • René Guéguen de Kermorvan, né le , moine capucin sous le nom de Charles de Locronan à Quimperlé puis Vannes, fut pendant la Révolution française) incarcéré à Nantes, embarqué sur La Gloire et noyé dans la Loire le [122].
  • Jean-Marie de Leissègues de Rozaven, né à Locronan le , successivement recteur de Châteaulin, Plouhinec et prieur-recteur de Plogonnec fut élu député du Clergé aux États généraux pour représenter le diocèse de Quimper. Il soutint les revendications du tiers état, puis prêta le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé. il émigra le à Jersey, puis en Allemagne et mourut en territoire autrichien vers la fin de l'année 1801[123].
  • Jean Louis de Leissègues de Rosaven, né à Locronan le , fils de Guillaume Louis de Lessègues de Rozaven, procureur fiscal du prieuré de Locronan, parcourut l'Europe avant de devenir jésuite et de vivre en Russie[124].
  • Louis Jacques Bégin (né le à Liège, mort le à Locronan), chirurgien des armées napoléoniennes, puis président du conseil de santé des armées, vécut la fin de ses jours au manoir de Gorréquer et mourut à Locronan en 1859[125].
  • Aimée de Coigny, duchesse de Fleury, (née le à Paris, décédée le à Paris), héroïne du poème d'André Chénier La jeune captive : sa grand-mère paternelle, Marie Thérèse Josèphe Corentine de Nevet, était originaire de la région de Locronan (née le à Plonévez-Porzay).
  • Charles Daniélou (né le à Douarnenez, mort en 1953), journaliste, député du Finistère de 1910 à 1914, puis de 1919 à 1936, ministre. Il fut à l'origine du classement de la cité de Locronan au titre des monuments historiques[124].
  • Jean-Yves Coadou, né le à Locronan, prêtre des missions étrangères, parti pour les Indes en 1845, devint évêque de Crysopolis[Notes 7], puis fut le premier évêque de Maïssour (Mysore). Il est mort le à Bangalore. Son frère Guillaume Coadour fut recteur [curé] de Locronan[126].
  • Yves Tanguy (1900-1955), peintre surréaliste et ami de André Breton, des frères Prévert, de Dali… Sa famille était originaire de Locronan où il passait régulièrement ses vacances. Sa maison familiale était située rue Lann[124].
  • Goulwena an Henaff (née en 1978), animatrice de télévision à France 3, actrice en langue bretonne.

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les sergents féodés étaient des nobles chargés par le duc de Bretagne (puis par le roi de France à partir du XVIe) de certaines fonctions financières locales.
  1. Le premier jour de novembre était le début de l'année celtique, grande fête de Samain, nuit de communication entre le monde des morts et celui des vivants, l'occasion d'un grand festin auquel étaient conviés les morts. À Locronan, l'on continue, depuis un temps immémorial, à distribuer à cette date le pain des morts. Cette distribution est confiée aux fabriciens de l'année qui vont le porter de maison en maison.
  2. Le premier mai, début de la saison chaude dans le calendrier celtique, est la grande fête du feu, la fête de Belenos. À Locronan, le soir du samedi précédant le premier dimanche de mai, est planté au milieu de la place un hêtre, l'un des arbres sacrés de la civilisation celtique, symbole du renouveau de la nature, qui sera brûlé au solstice d'été à la fin juin
  3. D'où le nom de poldavys donné parfois aux toiles de Locronan
  4. Une pièce de toile de Locronan, bien que de dimension variable au cours des siècles, mesure généralement 30 aunes sur trois-quarts d'aune soit environ 33 mètres sur 0,90 mètre.
  5. Locronan est aussi contrainte d'héberger des gens de guerre en 1636, en 1641, en 1689, qui « vivent sur l'habitant ».
  6. Père du cardinal Daniélou et fils de Eugène Lucien Napoléon Daniélou, qui fut à trois reprises maire de Douarnenez.
  7. Ville située sur les rives du Bosphore, siège d'évêché aux premiers temps du christianisme. Son nom actuel reste à trouver.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Beg ar Grabineg, toponyme signifiant « pointe de la griffe ».
  2. Maurice Dilasser, Un pays de Cornouaille. Locronan et sa région, Nouvelle Librairie de France, , p. 17.
  3. [PDF] bretagne.developpement-durable.gouv.fr.
  4. a b et c Maurice Dilasser, Un pays de Cornouaille. Locronan et sa région, Nouvelle Librairie de France, , p. 18.
  5. Claude Le Corre, Bernard Auvray, Michel Ballevre, Michel Robardet, « Le Massif Armoricain », Sciences Géologiques, bulletins et mémoires, t. 44, nos 441-2,‎ , p. 88.
  6. C. Lorenz, Géologie des pays européens: France, Belgique, Luxembourg, Dunod, , p. 135.
  7. Comptes rendus de l'Académie des sciences, avril 1982, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5653152t/f280.r=Locronan.langFR et 1984, no 2, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5831698v/f50.r=Locronan.langFR
  8. [PDF] F. Béchennec, B. Hallegouët, D. Thiéblemont, I. Thinon, avec la collaboration de A. Cocherie, C. Guerrot, F. Lucassou, Notice explicative de la feuille Lorient (383) à 1/50 000e, BRGM, 2012, p.18
  9. André Meynier, Atlas et géographie de la Bretagne, Flammarion, , p. 92-93.
  10. [PDF] Y. Plusquellec, J. Rolet, J-R. Daboux, Carte géologique de la France. Châteaulin N° 310, éditions du BRGM, 1999, p. 67
  11. Plusquellec, op. cit., p. 125.
  12. C. Elière, M. Menu et P. Guignon, « Étude en laboratoire de coupelles à affinage découvertes sur le site du Haut Moyen Âge de Locronan (Finistère) », Antiquités nationales, 1989.
  13. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  19. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
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  25. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  26. Cartulaire de l'évêché de Tours de datation incertaine (entre 1400 et 1500) publié par Louis de Grandmaison, 1894 (consultable sur Gallica).
  27. a b c et d « Locronan : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune du canton de Châteaulin) », sur infobretagne.com (consulté le ).
  28. Jacques Baudouin, Grand livre des saints : culte et iconographie en Occident, Éditions Créer, 2006, p. 417 (ISBN 978-2-84819-041-9) (lire en ligne).
  29. Jean Kerhervé, François Roudaut et Jean Tanguy, La Bretagne en 1665 d'après le rapport de Colbert de Croissy, Brest, Centre de Recherche Bretonne et Celtique. Faculté des Lettres et des Sciences Sociales. Université de Brest, coll. « Cahiers de Bretagne occidentale n°2 », , page 191.
  30. Conservée à Rennes au musée de Bretagne.
  31. Le reste du mobilier, conservé par Maurice Halna du Fretay, fut vendu pendant la décennie 1920 et dispersée
  32. a et b Interview de l'universitaire Patrick Galliou, « Locronan avant l'ère chrétienne », Le Télégramme, 17 juillet 2013.
  33. J. Loth, Revue archéologique, juillet 1924 (en ligne).
  34. a et b http://www.villedelocronan.fr/locronan-informations-generales/histoire/au-temps-des-celtes
  35. Ce camp a été vandalisé lors de la construction du viaduc ferroviaire de Châteaulin, de nombreuses pierres gisant éparses au sol ayant servi à sa construction d'où la protestation émise par le président de la Société archéologique du Finistère en 1917 (cf. gallica).
  36. topic-topos.com.
  37. Pierre-Roland Giot, L. Fleuriot, G. Bernier, B. Merdrignac et P. Guignon, "Les premiers bretons. La Bretagne du Ve siècle à l'an 1000", éditions Jos, 1988, (ISBN 2-85543-083-6).
  38. Arthur Moyne de La Borderie, Histoire de Bretagne, tome III, page 9.
  39. Lettre de Jean Louis de Lessègues de Rozaven écrite de Russie en 1817 à l'une de ses nièces de Quimper[réf. nécessaire].
  40. Bulletin archéologique de l'Association bretonne 1854 (en ligne).
  41. Réédité en 1867.
  42. En tournant les pages du Bréviaire imprimé de Léon de 1516 : Quelques réflexions sur l'hagiographie bretonne à la fin du Moyen Âge
  43. « Le minéral en Bretagne : la jument de pierre, ou chaise de saint Ronan / Kador sant Ronan », sur Patrimoine culturel immatériel en France (consulté le ).
  44. Paul Aveneau de La Grançière, "Notes historiques sur la paroisse de Pluguffan, avec notices généalogiques sur la plupart des familles de la Basse-Bretagne", 1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5474912f/f83.image.r=Crozon?rk=6566556;0
  45. À la fin du XVIe siècle, l'équipement d'un grand galion espagnol nécessite de 50 à 100 pièces de toile (chaque pièce faisant environ 30 m2), tandis que les grands navires anglais utilisent de 20 à 25 pièces
  46. Henri Bourde de La Rogerie, Le prieuré de Saint-Tutuarn ou de l'Île Tristan, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207673q/f208.image
  47. Daniel Bernard, Notes sur les fabriques de toiles de Locronan, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1918, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2077252/f193.pagination
  48. Panneau d'information d'une exposition sur le lin et le chanvre au port-musée de Douarnenez en 2013
  49. France. Arrêt du 13 mars 1742., « Arrêt du 13 mars 1742. », Recueil abrégé des règlements concernant les fermes royales unies..,‎ 1737-1750 (lire en ligne, consulté le ).
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  51. André Mussat, Arts et cultures de Bretagne : un millénaire, Rennes, Éditions Ouest-France, , 380 p. (ISBN 978-2-737-31932-7, OCLC 34611255).
  52. Au XVIIIe siècle, un tisserand de Locronan fournit en moyenne 40 pièces par an
  53. Daniel Bernard, "Notes sur les fabriques de toiles de Locronan", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1918, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2077252/f197.pagination
  54. Henri Sée, Les classes rurales en Bretagne du XVIe siècle à la Révolution, Annales de Bretagne, novembre 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115320d/f682.r=Locronan.langFR
  55. « Inet-bretagne.fr a été vendu sur DomExpire », sur inet-bretagne.fr (consulté le ).
  56. Les tisserands étaient payés 10 sols et les fileuses 4 sols par jour dans la première moitié du XVIIIe siècle selon Henri Sée, L'industrie et le commerce de la Bretagne dans la première moitié du XVIIIe siècle, Annales de Bretagne, 1921, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115328f/f444.pagination.r=Locronan.langFR
  57. Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, citées par Daniel Bernard, Notes sur les fabriques de toiles de Locronan, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1918, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2077252/f193.pagination
  58. Locronan était le siège des juridictions seigneuriales de Lescuz, Lezharscouet, Nevet, Kervent, Plessix-Porzay, prieuré de Locronan.
  59. Cité par Daniel Bernard, « Notes sur les fabriques de toiles de Locronan », Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1918 (en ligne).
  60. http://www.artouest.org/finistere/locronan-qlieu-de-ronanq-histoire-de-saint-ronan-29.html
  61. P. Mercier, « Récits bretons. La Ligue à Quimper et dans le diocèse de Cornouaille (1589-1598) », Etudes religieuses, historiques et littéraires,‎ , p. 113 (lire en ligne, consulté le ).
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