La Chaume (Vendée)

village absorbé en 1754 par les Sables-d'Olonne

La Chaume
La Chaume (Vendée)
La Tour d'Arundel dans le fort Saint-Clair.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Villes Les Sables-d'Olonne
Code postal 85100
Démographie
Gentilé Chaumois
Géographie
Coordonnées 46° 29′ 52″ nord, 1° 47′ 50″ ouest
Altitude Min. 0 m
Site(s) touristique(s) Château Saint-Clair et tour d'Arundel,
fort et prieuré Saint-Nicolas
Localisation
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La Chaume
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La Chaume
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La Chaume

La Chaume est un village rattaché par l'arrêt royal du à la ville des Sables-d'Olonne, en Vendée (France).

Géographie modifier

Le village de la Chaume se situe à l'ouest de la commune des Sables-d'Olonne sur la partie sud de l'ancienne « île Vertime » ; il est séparé du centre ville par le chenal du port. Le village est délimité au nord par la forêt domaniale d'Olonne et au nord-ouest par la dune de la Cassotte.

Accès modifier

 
Carte de Cassini : La Chaume dans le pays des Olonnes.

Auparavant, la Chaume était reliée à la Cabaude aux Sables-d'Olonne par le pont des Écluses (un pont-vanne) sur la Vertonne construit en 1850[1], en amont du port de commerce, qui passait au-dessus de la chnoue (chenal d'entrée vers les marais). La création de la marina Port Olona entraîne la destruction de ce pont pour permettre le passage des voiliers ; un nouveau est construit sur la Vertonne (toujours un pont vanne) à l'emplacement du Gué aux Bœufs[2], au nord du bassin de plaisance, décalant ainsi l'entrée des marais plus au nord. Le nouveau pont n'étant pas construit à la destruction du pont des Écluses, les habitants étaient contraints à un détour de plusieurs kilomètres pour atteindre les Sables en passant par le pont le plus proche situé à l'Aubraie. Pour passer des Sables à la Chaume, il faut donc contourner Port Olona. Le jour de la destruction du pont des Écluses, le , fut déclaré officieusement « Jour de deuil ». Pendant plusieurs années, une gerbe de fleurs fut déposée à l'emplacement du « défunt » pont[2].

Un passeur (ligne A) fait la navette entre les deux éperons des Sables (Quai René Guiné) et de La Chaume (Quai George V au niveau de la rue de l'Échelle)[3], l'origine remonte à l'Ancien Régime, à l'époque, on utilisait une gabarre et le passage coûtait un denier[4].

En juillet et août, deux lignes supplémentaires sont mises en service ; la ligne B fait la navette entre l’éperon des Sables (Quai René Guiné) et le Port Olonna (côté La Chaume au niveau du quai Albert Prouteau)[5] tandis que la ligne C fait la navette des Sables à La Chaume dans le chenal au début des chemins de halage[6].

Au nord, la Chaume est limitrophe de l'Aubraie, autre quartier de la commune des Sables-d'Olonne, en limite de la Girvière, hameau d'Olonne sur mer.

Histoire et particularités modifier

Ce village de marins pêcheurs, aux ruelles étroites bordées de maisons basses peintes à la chaux, est, incontestablement, le quartier le plus ancien.

Au XIVe siècle, les seigneurs de Talmont édifient une forteresse, le château Saint-Clair, dont le donjon n'est autre que la tour d'Arundel.

Une autre tour, située au niveau de la jetée de la Chaume, fut démolie au XVIIe siècle, la tour d'Arbondelle. Elle pourrait dater du XIIe siècle.

Ce site est fortifié depuis assez longtemps, compte tenu que jadis il était un promontoire rocheux isolé par la mer à marée haute. La première forteresse est construite vers le XIIe siècle. Au XIIIe siècle, il est fait mention d'un « château Gauthier », propriété des Sires de Talmont.

Au XVe siècle, la Chaume est rattachée à la vicomté de Thouars, appartenant à la famille d'Amboise.

Historiquement, la Chaume est un village indépendant de pêcheurs, de marins et de maraîchers, où de nombreux immigrants espagnols s'installèrent[réf. nécessaire].

Sous l'Ancien Régime, la Chaume est le siège de la paroisse Saint-Nicolas de la Chaume, tandis que la ville des Sables est le siège de la paroisse Notre-Dame. Le bourg de la Chaume est rattaché en 1753 à la ville des Sables-d'Olonne[7].

Il existe une rivalité historique entre Chaumois et Sablais, de part et d'autre du chenal, qui s'est un peu apaisée aujourd'hui[8]. Une commune libre de La Chaume est créée avec une bonne dose d'humour[réf. nécessaire]. Michel Laurent publie, en 2003, un livre assez exhaustif sur le sujet[9] ; ni langue, ni dialecte, le Chaumois est un français « pimenté » de mots d'argot issus du monde marin et de parler régional.

Monuments et lieux touristiques modifier

Galerie modifier

Notes et références modifier

  1. « Il y a 30 ans, on détruisait le pont de la Chaume », sur lessablesdolonne.maville.com (consulté le ).
  2. a et b « À la Chaume, quand il suffisait de passer le pont », sur Ouest-France (consulté le ).
  3. « OpenStreetMap », sur openstreetmap.org (consulté le ).
  4. « Le passeur de la Chaume », sur lessablesdolonne.fr (consulté le ).
  5. « OpenStreetMap », sur openstreetmap.org (consulté le ).
  6. « OpenStreetMap », sur openstreetmap.org, https://plus.google.com/111953119785824514010 (consulté le ).
  7. « Commune de Chaume, La », sur communes-archives.vendee.fr.
  8. La Vendée, côte de lumières, France 3, Thalassa, Émission du .
  9. Michel Laurent (ill. Francki Laurent), Le petit chaumois illustré, La Mothe-Achard, Éditions Offset 5, , 206 p., 16 × 24 cm, broché.
  10. Site officiel de la Commune nouvelle des Sables d'Olonne.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • [1983] Gaby Anger (1917-2005) et Jean Huguet (1925-2006), les Veillées chaumoises, La Chaume, un peuple en fête, Les Sables-d'Olonne, le Cercle d'or, , 131 p., 25 cm (ISBN 2-7188-0117-4, BNF 34721586).
  • [1987] Joël Pérocheau (1941-), Dictionnaire des rues de La Chaume, Les Sables-d'Olonne, Olona, , 95 p., 21 cm (BNF 34948067).
  • [2003] Michel Laurent (1925-) (préf. Louis Guédon (1935-), ill. Francki Laurent), Le petit chaumois illustré, La Mothe-Achard, Éd. Offset 5, , 206 p., 24 cm (ISBN 2-908752-40-9, BNF 39037206).
  • [2016] Gaby Anger-Louineau (1917-2005) (préf. Hervé Retureau), Souvenirs d'une enfant de La Chaume, 1917-1936 : des petites patates plein mes poches, La Crèche, Geste éditions, coll. « Témoignage », , 271 p., 24 cm (ISBN 978-2-36746-457-2, BNF 45029419).

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