Plougonvelin

commune française du département du Finistère

Plougonvelin
Plougonvelin
La pointe Saint-Mathieu (abbaye, phare, sémaphore) .
Blason de Plougonvelin
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Brest
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Iroise
Maire
Mandat
Bertrand Audren
2022-2026
Code postal 29217
Code commune 29190
Démographie
Gentilé Plougonvelinois
Population
municipale
4 410 hab. (2021 en augmentation de 8,01 % par rapport à 2015)
Densité 236 hab./km2
Population
agglomération
43 267 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 20′ 26″ nord, 4° 43′ 06″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 85 m
Superficie 18,69 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Plougonvelin
(ville isolée)
Aire d'attraction Brest
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Renan
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Liens
Site web Portail officiel de la commune de Plougonvelin

Plougonvelin [plugɔ̃vlɛ̃] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Elle appartient à la Communauté de communes du Pays d'Iroise.

Géographie modifier

Située à 20 kilomètres à l'ouest de Brest, Plougonvelin est une commune côtière, littorale de l'Océan Atlantique, qui a pour voisines Le Conquet, Trébabu, Ploumoguer et Locmaria-Plouzané et sur le territoire de laquelle se trouvent notamment la Pointe Saint-Mathieu et l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
 
Le littoral de l'Anse de Bertheaume (Plage du Trez-Hir, Plage de Bertheaume, Fort de Bertheaume) vus depuis les environs de Trégana.

La côte se caractérise au nord de la Pointe Saint-Mathieu par ses falaises de hauteur moyenne atteignant au plus une vingtaine de mètres, qui comportent quelques grèves (notamment la Grève Bleue), et à l'est de celle-ci jusqu'au Fort de Bertheaume par une alternance de falaises souvent plus élevées (jusqu'à une quarantaine de mètres, voire un peu plus près de la Pointe de Creac'h Meur) et plages ; plus à l'est on compte cinq plages dans l'anse de Bertheaume : Bertheaume (aussi appelée plage du Perzel), la grève des Curés ou Poulzerbe, Le Trez-Hir, Sainte-Anne, Porsmilin (partagée avec Locmaria-Plouzané).

Un estran rocheux assez large existe par endroits, notamment aux Rospects où il porte plusieurs îlots, ou encore au large de la Pointe de Penzer (située au nord de la Pointe Saint-Mathieu).

Le littoral sud de la commune se situe à l'entrée du Goulet de Brest et fait face à la Presqu'île de Crozon. Au nord-ouest de son territoire, la commune est aussi littorale de l'étang de Kerjean qui a été créé au fond d'un des bras de la ria du Conquet.

Le littoral au nord de la Pointe Saint-Mathieu
Le littoral à l'est de la Pointe Saint-Mathieu

Relief et hydrographie modifier

Les altitudes s'échelonnent dans le finage communal entre 85 mètres (dans l'angle nord-est du territoire communal, à la limite de la commune de Locmaria-Plouzané) et le niveau de la mer ; la majeure partie du territoire communal est constituée d'un plateau vers une cinquantaine de mètres d'altitude, ce qui est aussi l'altitude du bourg.

En raison de sa situation péninsulaire, le réseau hydrographique se limite à de minuscules fleuves côtiers, les principaux étant au nord le ruisseau de Kerjean, qui se jette dans l'étang de Kerjean, lui-même tributaire de la ria du Conquet, et forme limite avec Trébabu ; un autre, à la limite est de la commune, qu'il sépare de Locmaria-Plouzané, se jette à Porsmilin.

Géologie modifier

De la granulite affleure à l'est de l'Anse de Bertheaume[1].

Habitat modifier

Le bourg s'est créé légèrement à l'écart du littoral comme c'est le cas fréquemment en Bretagne, les premiers immigrants Bretons ayant fondé leurs plous à une certaine distance de la côte par crainte des invasions, notamment des pirates saxons[2]. Ce n'est que dans la seconde moitié du XXe siècle que ses extensions balnéaires ont atteint le littoral, d'abord le long de la plage du Trez-Hir, puis dans la région de la plage et de la pointe de Bertheaume.

L'ancien bourg paroissial de Saint-Mathieu (ce n'est plus qu'un hameau) n'est pas non plus en situation immédiatement littorale, les falaises de la pointe Saint-Mathieu pouvant aussi être un élément d'explication.

L'habitat rural est traditionnellement dispersé en petits hameaux et fermes isolées. Outre le bourg, une rurbanisation est sensible juste en arrière de la côte dans le secteur du Cosquer.

Transports modifier

La commune est principalement desservie par la D 789 (ancienne Route nationale 789 déclassée) qui joint Brest au Conquet et traverse la partie nord de son territoire. Le bourg n'est desservi que par des routes plus secondaires, la principale étant la D 85 qui va jusqu'à la Pointe Saint-Mathieu.

En dépit de sa situation littorale, la commune ne possède aucun port, le principal étant celui de la commune voisine du Conquet ; mais sa situation péninsulaire à l'entrée du goulet de Brest et la dangerosité de ses côtes expliquent la présence sur son territoire de plusieurs équipements de signalisation maritime (balises, amers, sémaphore, phare).

Climat modifier

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]
  • Moyenne annuelle de température : 11,9 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 9,4 °C
  • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 829 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,8 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1929 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[9]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records PLOUGONVELIN (29) - alt : 22 m 48° 19′ 48″ N, 4° 46′ 18″ O
Records établis sur la période du 01-04-1929 au 31-12-2006
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 6,3 5,7 7 7,7 10,1 12,5 14,5 14,7 13,6 11,6 8,9 7,2 10
Température moyenne (°C) 8,2 7,8 9,3 10,4 13,1 15,4 17,3 17,5 16,3 13,8 11 9,2 12,5
Température maximale moyenne (°C) 10,2 9,9 11,6 13,2 16,1 18,2 20,1 20,2 19,1 16,1 13,1 11,1 14,9
Record de froid (°C)
date du record
−8,4
13.01.1987
−9,8
21.02.1948
−5,1
10.03.1935
−0,6
11.04.1978
2,5
01.05.1935
6,2
01.06.1936
8
01.07.1948
8,7
05.08.1929
6,6
29.09.1936
0,8
28.10.1947
−3,2
29.11.1977
−6
19.12.1938
−9,8
1948
Record de chaleur (°C)
date du record
16,2
04.01.1948
15,5
13.02.1998
21,8
19.03.05
27,8
23.04.1984
29,4
16.05.1992
32,4
25.06.01
34,6
12.07.1983
33,2
02.08.1990
29,8
05.09.1991
24
03.10.1986
20
05.11.1946
16,4
02.12.1985
34,6
1983
Précipitations (mm) 67,3 54,7 53,6 52,1 46,8 30,1 32,5 38,6 49,1 69,2 67,4 79,1 640,5
Source : « Fiche 29190001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base


Urbanisme modifier

Typologie modifier

Plougonvelin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Plougonvelin, une unité urbaine monocommunale[13] de 4 299 habitants en 2020, constituant une ville isolée[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].

La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[18]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[19],[20].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (46 %), terres arables (33 %), zones urbanisées (16 %), forêts (1,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %), prairies (1,3 %), eaux maritimes (0,3 %), zones humides côtières (0,1 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Attestée sous les formes Ploeconvelen en 1330 et en 1369 sous la forme latine de Plebs Convelen.

Ce toponyme vient du breton Plou signifiant "paroisse" et de l'anthroponyme Konvel, saint de Bretagne.

Plougonvelen est dédié à saint Gwenaël, second abbé de Landévennec.

Histoire modifier

Préhistoire modifier

Les deux menhirs situés à proximité de la Pointe Saint-Mathieu, par la suite christianisés, ont fait l'objet d'une étude détaillée publiée en 1915, notamment celui d'entre eux portant de nombreuses cupules ; ces deux menhirs ne seraient plus à leur emplacement originel et auraient été déplacés et retaillés par les moines de l'abbaye voisine[22], raison pour laquelle ils sont connus désormais sous l'expression « Gibet des moines ».

Une nécropole datant de l'âge du bronze a été découverte en 1958 sur le plateau de Bertheaume par un agriculteur qui labourait son champ. Les tombes les plus anciennes remontent à environ 1 800 ans avant J.-C. En , lors de la troisième campagne de fouilles menées par l'INRAP, les archéologues ont découvert un coffre suffisamment étanche pour avoir préservé les ossements du défunt, ce qui est très rare en Bretagne en raison de l'acidité des sols[23].

Antiquité modifier

Une voie romaine venant de Vorgium (Carhaix) via Vorganium (Kérilien en Plounéventer) se divisait en plusieurs branches après Saint-Renan ; l'une aboutissait à la pointe Saint-Mathieu (qui était sans doute Gesocribate (qui figure sur la Table de Peutinger), non loin du Conquet[24]. Un port romain (Portus Salionicus), dont il ne subsiste qu'un vague relief sous-marin en forme de quai, se trouvait à Porsliogan (Porz Liogan)[25] en Le Conquet. L'historien Jean-Yves Éveillard a retrouvé une portion de cette voie romaine (un sentier non loin de la chapelle Saint-Jean et qui rejoignait un point situé au nord de l'abbaye de Saint-Mathieu) ; il a aussi découvert une tombe romaine sur la plage du Trez-Hir après les grosses tempêtes de [26].

Moyen-Âge modifier

 
Le « Gibet des moines », en fait deux stèles de l'âge du fer christianisées par la suite.

Frère Mathieu, un moine copiste de l'abbaye de Saint-Mathieu, raconte dans le cartulaire de l'abbaye qu'en , un homme qui terrorisait la région de Trébabu jusqu'à Saint-Renan et même Bohars, aurait été pendu au « Gibet des moines » (en Plougonvelin) où se trouvent encore de nos jours deux menhirs jumeaux christianisés (en fait des stèles de l'âge du fer surmontées de croix)[27]. Si cette histoire a probablement une part de vérité, le lieu de l'exécution est probablement erroné car les moines de l'abbaye de Saint-Mathieu, qui disposaient du droit de haute justice n'exécutaient pas les condamnés à cet endroit (aucune trace de gibet n'a d'ailleurs été retrouvée à cet emplacement) mais à Creac'h ar Justis[28].

La famille Jouan de Kervénoaël était « seigneur de Penanec'h, de Kervénigan, de Keranmoal, de Kervénoaël et autres lieux » ; elle est mentionnée aux montres et réformations entre 1426 et 1538 pour les paroisses de Plouzané, Saint-Renan, Treffabu, Milizac et Plougouvelin (Plougonvelin) et confirmée de lointaine extraction noble par un arrêt du Parlement de Bretagne en date du [29].

Époque moderne modifier

Au XVIe siècle, Plougonvelin faisait partie de la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan[30]. La trève de Loc-Mahé Pen ar Bed (ou Saint-Mathieu Fin de Terre) dépendait de la paroisse de Plougonvelin.

Les combats entre Anglais et Français étaient alors nombreux : l'un des plus célèbres, la Bataille de Saint-Mathieu, opposa le notamment La Cordelière et le Regent à la sortie du goulet de Brest, au large de Plougonvelin. Des recherches archéologiques sous-marines ont été menées en vain en 1997 et 2001 pour retrouver leurs épaves ; de nouvelles campagnes de prospection ont lieu en 2018 et 2019[31].

Un morceau de canon long de 63 cm et datant du XVIIe siècle, ayant probablement servi lors des combats entre Anglais et Français, trouvé au pied du fort de Bertheaume, a été remonté le [32].

« Le une flotte de vaisseaux anglais et flamands débarqua au port du Conquet ; les soldats accoururent à Plougouvelin [Plougonvelin], qu'ils pillèrent, et mirent le feu aux quatre coins du bourg : en moins de trois heures, deux cent vingt maisons avec l'église paroissiale furent consumées. Le château de Plouriorech[33], situé à peu de distance du bourg, fut aussi pillé par l'ennemi qui prit, tant en meubles qu'en vaisselle or et argent, artillerie et munitions de guerre, pour une somme de douze mille cinq cents livres ; mais il ne brûla pas le manoir du Poulyot qui appartenait à Sébastien de Poncelin, capitaine de Plougonvelin, présent à la montre de Saint-Renan de 1557[34]. De Kersimon[Note 6], capitaine de Brest, averti de ce qui se passoit, se mit à la tête de sa garnison, et vint attaquer les Anglais qui avaient déjà pillé tout le pays ; il en tua près de dix mille, et fit seize cents prisonniers, qu'on envoya à Jean de Bretagne, seigneur des Brosses, comte de Penthièvre, duc d'Étampes et gouverneur de Bretagne, qui les employa à la démolition des fortifications de Lamballe » écrit Jean-Baptiste Ogée[35].

Jean Leprêtre de Lézonnet, commissaire du Roi, fit un rapport décrivant longuement les dégâts consécutifs à cette invasion : « Les témoins ont attesté avoir vu oculairement le Anglais et les Flamands ennemis du Roi mettre le feu aux maisons et églises ci-après déclarées (...) et le nombre des maisons des paroissiens brûlées (..;) en icelle paroisse [Plougonvelin] quatre cent cinquante maisons, dont l'est demeuré que douze maisons entières. (...) Le procureur de la paroisse de Saint-Mahé [Saint-Mathieu] rapporte avoir cinquante maisons de brûlées et les églises. Les religieux de l'abbaye du dit Saint-Mahé avoir été brulés les dortoirs, la sacristie, les chaises du chœur, les images, les chapitres, les ornemens avec chasubles, chappes sacraires d'argent doré, les livres (...). Et la ville du Conquet est rapporté qu'il y avait quatre cent cinquante maisons dont n'est demeuré que huit entières. Au havre du Conquet il y avait le nombre de trente-sept navires garnis et équipés de munitions et artillerie ont été brulés l'artillerie emportée, et pour la soudaine descente de l'armée desdits ennemis qui fut ledit jour à neuf heures du matin sans avoir été découverte jusqu'à l'heure de leur descente, de sorte que les habitants n'ont eu aucun loisir de sauver leurs meubles (...). Rapportent les habitants en avoir perdu trois cent pièces de fer, et de fonte, comme arquebuses avec mousquetons, cerfs-volants, etc.. »[36].

Le prédicateur Julien Maunoir prêcha une mission à Plougonvelin en 1656[37].

Le manoir de Saint-Haouen, ainsi que sa métairie, furent achetés en 1657 à Jean de Kerguiziau, seigneur de Kerscao (en Locmaria-Plouzané) par Tanguy Mol, seigneur de Kerjean (en Trébabu) ; les moines de l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre tentèrent de s'y opposer et la procédure dura jusqu'en 1708[38].

Vers 1690, Vauban fit construire la batterie de Toul-Logot pour la défense de la côte ; elle fut reconstruite dans le courant du XVIIIe siècle et est constituée d'un corps de garde, d'un magasin à poudre, d'un grill à boulets (afin de tirer des boulets rouges) et d'une guérite pour la sentinelle[Note 7]. En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plougonvelin et le Mahé [Plougonvelen] de fournir 16 hommes et de payer 105 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[39]. En 1793, la batterie était habitée par un gardien et 32 hommes, des paroissiens tirés au sort servant de garde-côtes.

Le centenaire Jean Causeur modifier

 
Charles-Marie Caffieri, Portrait de Jean Causeur, boucher de profession (1771, Musée de Bretagne, Rennes)

Jean Causeur, né au village de Lanfeust en Ploumoguer en 1641 selon la tradition (en fait, il serait probablement né vers 1666 selon J. Trévédy[40]), et mort le [41] à Saint-Mathieu en Plougonvelin, à l'âge supposé de 137 ans (en fait aux alentours de 109 ans probablement), veuf de Marie Le Hir et de Louise Aleouet[42], boucher, devint célèbre de son vivant[43] grâce au portrait que fit de lui Charles-Marie Caffieri. Selon Jacques Cambry, Jean Causeur aurait travaillé pendant longtemps comme ouvrier perceur dans le port de Brest[44].

Cependant, cette exceptionnelle longévité n'aurait été qu'une imposture. Ses parents sont Sébastien Causeur et Madeleine L'Huel. Il naît à Ploumoguer entre 1665 et 1670. Il épouse le 8/6/1690 la Brestoise, Marie Le Hir, qui décède un an après. Il épouse ensuite le 9 octobre 1692 Louise Halscouet, originaire de Ploumoguer. Il fait courir le bruit qu'il avait été baptisé par Michel Le Nobletz qui était décédé une quinzaine d'années avant sa naissance. Ses biographes lui attribuent au XIXème siècle l'âge de 137 ans, mythe qui sera brisé par Julien Trévédy en 1893[45].

Plougonvelin au XVIIIe siècle modifier

Le la gabare Dorothée s'échoua au large de la Pointe Saint-Mathieu, entre Les Rospects et Les Vieux Moines : sur les 49 personnes à bord, le naufrage fit 27 victimes, les survivants étant difficilement sauvés en raison de l'état de la mer après deux jours d'efforts. Un dessin de Nicolas Ozanne illustre ce naufrage[46].

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plougonvelin en 1778 :

« Plougouvelin [Plougouvelin] ; sur une hauteur ; à 14 lieues à l'ouest-sud-ouest de Saint-Pol-de-Léon, son évêché ; à 49 lieues de Rennes et à 3 lieues de Brest, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse relève du Roi, et compte 2 800 communiants[Note 8], y compris ceux du Conquet-Lochrist, sa trève. La cure est présentée par l'Évêque. Ce territoire, borné par la mer au sud, à l'est et à l'ouest, referme des terres fertiles en grains. Les habitants passent pour être de bons cultivateurs. (...) Dans cette paroisse est le fort de Bertheaume, lequel est construit sur un rocher dans la mer ; on ne peut y rentrer que par le moyen d'un bateau, soutenu en l'air par de gros câbles qui le conduisent par le moyen de deux coulisses ; il seroit difficile d'y pénétrer autrement, parce que la mer est, en cet endroit, furieuse et pleine de rochers contre lesquels se briseroient les vaisseaux qui voudroient y aborder[35]. »

Alexandre de Beauharnais est en garnison dans la région du Conquet et notamment au fort de Bertheaume entre 1776 et 1779[47].

La paroisse de Saint-Matthieu-de-Fine-Terre modifier

 
Le portail de l'ancienne église paroissiale Notre-Dame-de-Grâce.

La première chapelle construite, selon une source anonyme se trouvant dans les archives de l'abbaye, aurait été d'abord consacrée à Notre-Dame-du-Bout-du-Monde (Pen-ar-Bed en breton) avant d'être remplacée au VIIe siècle par l'église Notre-Dame-de-Grâce, qui était donc l'église paroissiale, laquelle aurait été reconstruite en style gothique au XIVe siècle (la ville avait alors 36 rues dont une « rue des Angevins » qui rappelle par son nom le tuffeau utilisé en partie pour sa construction et celle de l'église abbatiale. La paroisse avait un cimetière. L'église paroissiale et la ville de Saint-Mathieu furent victimes de la razzia anglaise de 1558. L'église, redevenue simple chapelle en raison de la suppression de la paroisse, fut reconstruite en 1861, seul le portail de l'ancienne église étant conservé[48].

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi cette paroisse en 1778 :

« Saint-Matthieu-de-Fine-Terre ; au bord de la mer ; à 15 lieues au sud-sud-ouest de Saint-Pol-de-Léon, son évêché ; à 52 lieues de Rennes et à 4 lieues de Brest, sa subdélégation et son ressort. On y compte 250 communiants[Note 8]. La cure est présentée par l'abbé de Saint-Matthieu. Le territoire, borné au sud et à l'ouest par la mer, est très exactement cultivé et très fertile. L'ancien port de Liogan, bâti en briques, et situé entre Saint-Matthieu et Le Conquet, n'est présentement qu'une petite rade foraine, et se nomme la rade de Liocam. La couleur de la terre, pleine de sable blanc et de talc [sic], est brillante et fort belle. L'abbaye de Saint-Matthieu, Ordre de Saint-Benoît, fait partie de cette paroisse. (...)[49]. »

En 1845, A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, écrivent :

« Saint-Mathieu de Fine-Terre est aujourd'hui dans la paroisse de Plougonvelen [Plougonvelin]. Cette ancienne paroisse était dédiée à saint Mathieu, apôtre et évangéliste, dit en breton saint Mazhé ou Mahé ; elle a tiré son nom français du breton Loc Mahé Pen-ar-Bed, dont il est la traduction littérale. Ce nom, latinisé dans le Moyen-Âge en de Fine-Postremo, a été altéré souvent et transformé en celui de "Saint-Mathieu-de-Fine-Posterne". (...)[50]. »

La Révolution française modifier

René Kermergant[Note 9] fut le dernier recteur d'Ancien Régime entre 1779 et 1792 ; il résidait à Lochrist, desservant à la fois la paroisse de Plougonvelin, la trève de Lochrist et la petite paroisse de Saint-Mathieu-de-Fine-Terre[51].

L'assemblée des paroissiens de Plougonvelin se tint le  : Noël Le Guerranic[Note 10], Mathias Perrot[Note 11] et Jean Perrot[Note 12] furent choisis comme députés pour représenter la paroisse à l'assemblée du Tiers état de la sénéchaussée de Brest[52] et un cahier de doléances fut rédigé, signé par 31 paroissiens, plus François Petton, gouverneur marguillier, et Pierre Créac'h, procureur fiscal de la juridiction de Saint-Mathieu ; un autre cahier de doléances fut rédigé par les paroissiens de Saint-Mathieu : Yves Le Guen[Note 13], gouverneur marguillier, ne sachant signer, fit signer à sa place son beau-frère, Jean Le Durant[53].

Le est créé le canton du Conquet qui comprenait Plougonvelin (Saint-Mathieu inclus), Le Conquet, Trébabu, Molène et Ouessant ; il fut supprimé en l'an VIII). En , la nouvelle paroisse de Plougonvelin comprend Plougonvelin, Saint-Mathieu, Le Conquet et Trébabu ; l'église paroissiale de cette grande paroisse est l'ancienne chapelle Saint-Christophe, située au-dessus du port du Conquet, choisie car elle pouvait contenir 450 fidèles (elle a été démolie en 1830 car elle menaçait ruine). Jean-Pierre Le Corre[Note 14] est élu curé constitutionnel de la nouvelle paroisse[54] ; il réside à Lochrist mais son église « reste vide, pendant que l'église de Plougonvelin où est demeuré le pasteur légitime, M. Le Querré, "est devenue le réceptacle de tous les aristocrates" écrit Jean-Pierre Le Corre le  »[55].

La commune de Plougonvelin est issue de la fusion en 1793 entre l'ancienne paroisse de Plougonvelin (qui incluait la trève de Lochrist et la petite paroisse de Saint-Mathieu-de-Fine-Terre, dix fois moins peuplée.

Le [7 messidor an IV] l'arbre de la liberté planté sur la place centrale de Plougonvelin fut saccagé[56].

Le XIXe siècle modifier

La première moitié du XIXe siècle modifier

Le , le conseil municipal de Plougonvelin adressa une lettre de félicitations très vives au roi restauré Louis XVIII[57].

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plougonvelin en 1845 :

« Plougonvelen : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, mois sa trève du Conquet. Le bourg de Plougonvelen n'a rien de remarquable, si ce n'est les grands ormes qui l'ombragent. (...) Le fort Bertheaume, qui donna son nom à l'anse dans laquelle il est situé, est isolé au milieu de la mer, sur un rocher. On y parvenait jadis par un pont de cordes, qui maintenant n'existe plus. Les ruines de l'abbaye de Saint-Mathieu sont maintenant en Plougonvelen. Sur la pointe qui a gardé le nom de Saint-Mathieu a été élevé depuis peu un phare de deuxième ordre, à deux lieues et demie du goulet de Brest (...). C'est un feu tournant, à intervalle d'une demi minute, et qui est élevé de 54 mètres au-dessus des plus hautes marées. Ce phare projette ses feux à six lieues marines. Deux sémaphores, communiquant avec ceux de Brest, sont également établis en cette commune. Il y a foire à Béguerel le 27 avril, les 15 juin et 15 août. Géologie : le gneiss est la roche dominante. Kerbiguet est le centre d'un plateau de granite amphibolique ayant environ 300 mètres de l'est à l'ouest, et 800 mètres du nord au sud. On parle le breton[58] »

Pierre-Marie Modest (né le au Cosquer en Plougonvelin), fut l'un des onze marins de la corvette à vapeur Dupleix tué par les Japonais à Sakai le lors de l'Incident de Sakai[59].

La deuxième moitié du XIXe siècle modifier

Seize plougonvelinois sont morts pendant la Guerre de 1870, dont Valentin Perrot, décédé au Camp de Conlie[60].

Fin XIXe siècle la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :

  • Le décret du qui a délégué une subvention pour 18 écoles de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties.
  • Le décret du qui a délégué une subvention pour 50 écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties dont 1 à Plougonvelin (Saint-Mathieu)[61].

Selon Benjamin Girard, en 1889, le bourg de Plougonvelin avait une population agglomérée de 206 habitants. « Le littoral de la commune est défendu par plusieurs forts et batteries, dont les principaux sont le fort Marzin, celui de Créachmeur et le château de Bertheaume, ce dernier construit sur un rocher isolé, à l'entrée de l'anse du même nom »[62].

En 1892, le curé de Plougonvelin, l'abbé Gauthier, fut accusé d'avoir parlé en chaire contre la nouvelle municipalité républicaine ; son traitement[Note 15] fut supprimé par le ministre des cultes[63]. Maurice d'Hulst, député du Finistère, le défendit à l'Assemblée nationale, disant : « Le curé de Plougonvelin avait simplement invité les fidèles de cette paroisse très chrétienne à prier avec lui en réparation de blasphèmes abominables prononcés à l'entrée de l'église par quelques-uns des individus qui avaient fait du trouble le jour de l'élection »[64].

Charles Albert Lorentz fut directeur de l'école des garçons entre 1894 et 1919 (son épouse dirigeant l'école des filles) ; il publia des ouvrages pédagogiques et reçut plusieurs distinctions[65].

Le ramassage du goémon modifier

Depuis le XVIIe siècle le ramassage du goémon échoué (goémon de rive) peut être effectué toute l'année, contrairement à la récolte du goémon coupé, qui est beaucoup plus réglementée (autorisée seulement à la fin de l'hiver). Pour remonter le goémon échoué sur les estrans dans des criques difficilement accessibles en raison de falaises abruptes, les habitants du littoral aménagèrent d'ingénieux systèmes, les daviers (davied en breton) : une pierre plate percée d'un trou était placée en surplomb au-dessus de la falaise rendue parfaitement verticale par des murets de pierres sèches ; la pierre plate supportait un mât en bois d'orme portant à son extrémité une poulie et calé grâce au trou aménagé dans la pierre ; grâce à une corde longue de plusieurs dizaines de mètres tirée par un cheval qui était sur le sommet de la falaise, et portant à son extrémité un crochet, le goémon, ratissé sur la grève par des goémoniers équipés de râteaux et de fourches, était remonté (une centaine de kilos à la fois). Ce type de ramassage du goémon a perduré jusque vers le milieu du XXe siècle ; une centaine d'emplacements de daviers ont été identifiés le long du littoral de Plougonvelin. Le goémon récolté servait d'engrais ; il fut aussi incinéré dans des fours à goémon, nombreux tout le long du littoral, afin d'obtenir des pains de soude vendus aux industriels.

Le XXe siècle modifier

La Belle Époque modifier

La population de Plougonvelin opposa une vive résistance à la fermeture de l'école congréganiste de Ploumoguer le  : cent hommes du 19e régiment d'infanterie et quatre brigades de gendarmerie (celles de Ploudalmézeau, Brest, Le Conquet et Saint-Renan) durent être dépêchées sur place :

« L'exécution de Ploumoguer [les forces de l'ordre avaient agi à Ploumoguer le matin avant de venir à Plougonvelin] connue de très bonne heure à Plougonvelin avait permis aux habitants de cette commune de préparer la résistance. Lorsque [les forces de l'ordre] eurent terminé leur besogne à Ploumoguer, et se dirigeaient vers Plougonvelin, une escouade de jeunes porteurs de cors de chasse, de clairons, de casseroles et de feuilles de zinc se mirent à sonner par toute la commune un carillon peu harmonieux tout en applaudissant frénétiquement l'armée. À l'arrivée des troupes, tout Plougonvelin valide était sur pied depuis minuit. Il était alors une heure de l'après-midi. Sur la façade de l'école, les mots « Liberté, Égalité, Fraternité » éclatent en lettres rouges. Au-dessus est hissée une pancarte portant en lettres noires le mot : « Décédées ». Les agents de la force publique, impuissants à avancer, font charger les gendarmes après trois sommations. Dans la bagarre un jeune prêtre qui vient protéger un groupe de femmes est violemment précipité à terre et piétiné, et c'est à grand peine qu'on peut sauver l'infortuné d'une mort imminente. Et le tintamarre redouble se mêlant aux cris de fureur et aux acclamations. Et les chevaux reculent encore pour s'avancer une fois de plus. Enfin plusieurs membres du clergé s'interposent ainsi que le maire et un certain nombre de conseillers municipaux. Ces messieurs conseillent les protestations énergiques en réprouvant toute violence. Puis les soldats cernent l'entrée de la maison d'école et font évacuer les abords. Sur le perron de l'immeuble se tient M. Chevillotte, avocat à Brest, mandataire de la société civile propriétaire de l'école, qui proteste à haute voix. En dehors la foule continuant ses cris est difficilement contenue par la troupe et tente de reprendre d'assaut la position. À noter que les manifestants n'avaient pas pris d'aliments de la journée. À quatre heures, dans un tapage inouï des casseroles, des clairons, des cors et des trompes, et au milieu des plus grandes difficultés, MM. Robert et Lefebvre [deux commissaires de police] pénètrent chez les Sœurs et accomplissent les formalités d'usage[66]. »

Le , lors de la rentrée des classes, l'école congréganiste de Plougonvelin reste fermée ; « la grande majorité des enfants sont gardés dans leurs familles ; quelques-uns sont rentrés à l'école laïque (...). Plusieurs pères de famille sont décidés à instruire leurs enfants chez eux après les travaux des champs »[67].

Dans un rapport daté de , le préfet du Finistère indique qu'à Plougonvelin « la grande majorité » de la population adulte ignore le français[68].

L'ouverture en 1903 de la ligne du Tramway de Brest au Conquet (avec notamment un arrêt au Trez-Hir et un autre à Porsmilin) permit l'essor de la station balnéaire du Trez-Hir ; cette ligne ferma en 1932.

En une pétition fut signée par des habitants de Plougonvelin afin de protester contre la venue d'une « caravane scolaire » (camp d'écoliers) brestoise l'été précédent au Trez-Hir ; les signataires se plaignant des troubles provoqués par ces jeunes, la municipalité promit de ne plus accueillir ces jeunes dorénavant[69].

Une première tentative de faire l'inventaire des biens d'église à Plougonvelin échoua le  :

« Jeudi quand M. Troestler, percepteur du Conquet, s'est présenté, les portes de l'église étaient fermées. On entendait le chant des cantiques à l'intérieur. Une grande foule se tenait près de l'église. Le recteur s'est avance vers lui et lui a tendu la main. Après lecture de la protestation, sur demande du percepteur d'ouvrir, M. le recteur a refusé. M. Troestler s'est alors retiré[70]. »

La Première Guerre mondiale modifier

 
Le monument aux morts de Plougonvelin.
 
La "Position du Créac'h Meur", casemates en béton pour projecteurs et abris en béton finis en avril 1914.

Le monument aux morts de Plougonvelin porte les noms de 67 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux, par exemple, trois au moins sont morts en Belgique (Olivir Lanuzel à Rossignol dès le  ; Yves Le Ven à Furnes le et Claude Salaun à Steenstrate le  ; deux au moins sont des marins disparus en mer (Jean Le Reun, quartier-maître canonnier, mort lors du naufrage du croiseur cuirassé Léon Gambetta le et Sébastien Marie Petton, quartier-maître chauffeur, mort lors du naufrage du cuirassé Suffren le ), les deux bateaux ayant été torpillés par des sous-marins allemands ; Jean Marie Auffret est mort de ses blessures le alors qu'il était en captivité en Allemagne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français, dont Jean Floch, décédé le à Barly (Pas-de-Calais), décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre[71].

Le cargo britannique Swansea-Vale, de 1 310 tonneaux, heurta le les roches du Trépied, à l'ouest de la Pointe du Toulinguet et coula à mi-distance entre celle-ci et le fort de Bertheaume. L'équipage eut le temps d'évacuer[72].

L'Entre-deux-guerres modifier

Olivier Chevillotte[Note 16], ingénieur agronome, qui habitait la propriété de Kervasdoué en Plougonvelin, autonomiste breton et membre du comité directeur de Breiz Atao fut inquiété par la police dans le cadre de l'enquête sur l'attentat du 7 août 1932 à Rennes[73].

En le Congrès national de l'UNC se tint à Brest et de nombreux congressistes vinrent se recueillir à la Pointe Saint-Mathieu au pied du monument des marins morts pour la France ; un vin d'honneur leur fut servi au Trez-Hir[74].

Le cargo français Pen-Hir, qui appartenait à la Compagnie nantaise de navigation, quittant Brest le à destination de Nantes, heurta les roches de la Basse des Fillettes et coula le lendemain vers 4 heures du matin dans l'Anse de Bertheaume. L'équipage fut sauvé[72].

La Seconde Guerre mondiale modifier

 
La stèle en mémoire des combattants FFI du canton de Saint-Renan (au Cosquer en Plougonvelin).

Le monument aux morts de Plougonvelin porte les noms de 43 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[71]. Parmi elles, 14 sont des résistants membres de la compagnie FFI du canton de Saint-Renan[75] morts lors des combats de la libération de la poche du Conquet, notamment contre la batterie de Kéringar[76] (situé à l'est du bourg de Lochrist dans la commune du Conquet) survenus entre le et le [77]. Roger Servais Priol a raconté dans son livre "Mémoires d'un résistant de Plougonvelin" ses souvenirs de résistant[78].

Parmi ces morts pour la France, Auguste Le Jourt, quartier-maître chauffeur à bord du Dunkerque et Jacques Petton et Ronan Quéré, tous deux quartiers-maîtres canonniers à bord du cuirassé Bretagne sont morts lors de l'attaque anglaise de Mers el-Kébir le  ; Jean Gélébart, soldat, est mort des suites de ses blessures le à l'hôpital de Zuydcoote ; Hamon Raguénès, gendarme, résistant, déporté le depuis le camp de Royallieu vers le camp de concentration de Neuengamme est mort au camp de concentration de Ravensbrück le [79].

Michel Chevillotte[Note 17], fut sous l'Occupation chef cantonal du PNB à Plougonvelin. Il s'engagea dans la Bezen Perrot en et surnommé "Bleiz" ["Loup" en breton], il devint rapidement chef du groupe cantonné au château du Bouéxic en Guer. Il participa activement à la lutte contre la Résistance, notamment à Scrignac, Callac, Trébrivan et Saint-Nicolas-du-Pélem. Au moment de la débâcle allemande, en , en route vers l'Allemagne, il participa à l'exécution de 49 résistants à Creney-près-Troyes (Aube) et s'engagea dans les Waffen SS. Il fut condamné à mort par contumace et à la confiscation de tous ses biens, mais en fait ne fut jamais inquiété[80].

La batterie de Keringar (Graf Spee en allemand), construite à partir de 1940 (le site occupe en tout 22 hectares, le poste de commandement de tir étant au lieu-dit Keromnés)[81], en coordination avec une autre située dans la presqu'île de Crozon, avait pour rôle de barrer l'accès de la Rade de Brest aux navires alliés ; elle possédait quatre canons de 280 mm ; un seul des quatre bunkers prévus était achevé lors de l'arrivée des troupes américaines[82]. Le , le colonel allemand Fürst, qui commandait les batteries de Keringar et des Rospects, s'est rendu au colonel James Earl Rudder, commandant du 2e D. Rangers et au colonel Faucher, commandant FFI. Le "Musée Mémoires 39-45" s'installe dans ce blockhaus de Kéromnès et ouvre en 2017. Il accueille 30 000 visiteurs par an[83].

Après la Libération, il fallut déminer comme en témoigne Michel Le Ven : «

L'après Seconde Guerre mondiale modifier

Dans la décennie 1950, de nombreux paysans étaient alors aussi goémoniers, par exemple Eugène Lunven[84].

Neuf soldats et marins originaires de Plougonvelin sont morts pendant la Guerre d'Indochine (dont Robert Cam et Henri Guéguen, décorés de la médaille militaire et de la Croix de Guerre et Jean Guillevic, décoré de la Médaille militaire) et deux (Pierre Caradec et Michel L'Hostis) pendant la Guerre d'Algérie[71].

Le XXIe siècle modifier

Le legs Kéraudy modifier

En 2002 la commune de Plougonvelin a reçu un legs de 610 000 euros d'un de ses habitants : Henri Kéraudy. À cette somme s'est ajoutée le montant de son assurance-vie, le legs total étant donc de 961 277 euros ; cette somme a servi à financer un centre culturel qui porte le nom du donateur[85].

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs de Plougonvelin[86]
Période Identité Étiquette Qualité
An V An XIV Jean Le Baill[Note 18]   Cultivateur.
1807 1818 François Marie Perrot[Note 19]   Cultivateur.
1818 1843 Mathieu Cornec[Note 20]    
1843 1850 Yves Kergonou[Note 21]   Cultivateur. Expert patenté.
1850 1872 Michel Quéré[Note 22]   Cultivateur.
1872 1879 René Michel[Note 23]   Cultivateur.
1879 1880 Yves Quéré[Note 24]   Cultivateur.
1880 1880 René Michel   Déjà maire entre 1872 et 1879.
1880 1884 Sébastien Gillet[Note 25]   Cabaretier.
1884 1886 Jean Marie Michel[Note 26]   Négociant.
1886 1896 Jacques Kériguy[Note 27] Républicain Cultivateur.
1896 1920 Yves Michel[Note 28]   Cultivateur. Fils de René Michel, maire entre 1872 et 1879 et en 1880[87].
1920 1925 Yves Cloître[Note 29]   Cultivateur.
1925 1935 Yves Michel   Déjà maire entre 1896 et 1920.
1935 1944 Henri Le Goasguen[Note 30] Droite
conservatrice
Avocat.
1945 1965 Jean Marie Lescop[Note 31]   Ancien militaire.
1965 1971 René Le Gall    
1971 1983 Lucien Le Corre DVG  
1983 14 mars 2008 Louis Caradec UDF puis
MoDem
Cadre bancaire retraité
Conseiller régional de Bretagne (2004 → 2010)
14 mars 2008 2014 Israël Bacor DVG Ingénieur retraité
2014 2022 Bernard Gouérec DVD Agriculteur. Démissionne le [88].
2022 En cours Bertrand Audren DVD Avocat. Élu le [89].

Démographie modifier

Selon l'INSEE, la population de Plougonvelin est de 3 760 habitants en 2010, soit une augmentation de 31,1 % par rapport à 1999.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 3691 3701 2971 4171 4451 4501 4721 5171 505
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5021 4341 4081 3661 4961 4701 4571 5481 522
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 5611 5201 6801 5371 5191 5471 5452 3671 470
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 4391 4421 5671 7382 1672 8683 5253 8284 152
2021 - - - - - - - -
4 410--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[90] puis Insee à partir de 2006[91].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture modifier

Pôle culturel modifier

 
La salle de spectacle de l'Espace Kéraudy

L’Espace Kéraudy, inauguré en 2005[92], propose une offre culturelle complète au sein de ses 2 500 m2 :

Langue bretonne modifier

L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le .

À la rentrée 2017, 57 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue publique (soit 16,3 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[93].

Lieux et monuments modifier

  • Musée Mémoires 39-45[94] ;
  • Église Saint-Gwenael ;
 
Plougonvelin : la chapelle Saint-Jean.
  • Chapelle Saint-Jean : elle a été en partie détruite lors des bombardements de 1944, mais a été restaurée depuis : elle possède une fenêtre flamboyante du XVIe siècle et sur un mur un écu avec des armes qui sont peut-être celles des Barbier de Kérouzien[95].
  • Batterie de Toulogot.

Pointe Saint-Mathieu modifier

Le site de la pointe Saint-Mathieu, à l'extrême ouest de Plougonvelin, comporte les ruines de l'abbaye de Saint-Mathieu du XIIe siècle, une chapelle construite au XIXe siècle sur l'emplacement de l'église Notre-Dame-de-la-Grâce (érigée au VIIe siècle), le phare de Saint-Mathieu, construit en 1835[96], un sémaphore, construit en 1906[97], ainsi qu'un cénotaphe (monument et cryptes à la mémoire des disparus en mer des trois marines).

Fort de Bertheaume modifier

Situé au sud-est de Plougonvelin, l'îlot fortifié que l'on appelle aujourd'hui le fort de Bertheaume présente des traces d'utilisation très ancienne (dès l'âge de pierre), avant de devenir le château du Perzel pour les ducs de Bretagne au Ve siècle, puis d'être fortifié par Vauban au XVIIe siècle.

Lieu stratégique pour la défense et la surveillance du goulet de Brest, il comporte également des constructions datant de la Seconde Guerre mondiale.

Depuis 1992, après une longue période d'abandon, il est de nouveau accessible au public[98].

Personnalités liées à la commune modifier

  • Marie Lenéru (née à Brest le à Brest, décédée le à Lorient), dramaturge, a séjourné à maintes reprises au Trez-Hir
  • Robert Micheau-Vernez (né le à Brest, et mort le au Croisic), peintre et céramiste, a séjourné à maintes reprises à Plougonvelin
  • Yvonne Pagniez (née le à Cauroir (Nord), décédée le à Plougonvelin), résistante, écrivain et journaliste française, a passé les dernières décennies de sa vie à Plougonvelin.
  • Jean-René Lannuzel (né le à Brest et est mort le à Brest), amiral.
  • Pierre-Marie Ziegler (né le à Plougonvelin, mort le ) est un peintre français.
  • Gérard Le Stang (né le à Plougonvelin), évêque d'Amiens

Livres modifier

  • Louis Caradec, Fortunes de maire, Cheminements Editions, 2006, (ISBN 2844785115).

Notes et références modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
  2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
  4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Guillaume du Châtel, seigneur de Kersimon (en Plouvien), n'était sans doute pas capitaine de Brest, mais commandant du ban et de l'arrière-ban de l'évêché de Léon.
  7. Désaffectée et vendue en 1857, elle fut une ferme jusqu'en 1915.
  8. a et b Personnes en âge de communier.
  9. René Kermergant, né le à Pen an dreff en Plouarzel, décédé le au bourg de Plouarzel.
  10. Noël Le Guerranic de Poulyot, baptisé le à Lochrist, décédé le à Plougonvelin.
  11. Mathias Perrot, né le à Lochrist, ménager, décédé le à Kervenoc en Plougonvelin.
  12. Sans doute Jean Perrot, né le à Laudeven en Brélès, ménager, décédé le à Plougonvelin.
  13. Yves Le Guen, baptisé le à Saint-Mathieu-de-Fine-Terre, cultivateur, décédé le à Plougonvelin.
  14. Jean-Pierre Le Corre, né le à Landerneau, paroisse Saint-Thomas, décédé le à Logonna-Daoulas.
  15. Depuis le Concordat de 1801, les prêtres étaient payés par l'État.
  16. Olivier Chevillotte, né le à Brest, décédé le au manoir de Kervasdoué en Plougonvelin.
  17. Originaire de Plougonvelin, fils d'Olivier Chevillotte, ingénieur agronome (qui fut candidat du Parti national breton à Morlaix en 1936), frère d'Emmanuel Chevillotte (qui fut chef du PNB pour les arrondissements de Brest et de Morlaix pendant l'Occupation) et beau-frère de Joseph de Parcevaux (qui fut chef cantonal du PNB à Saint-Renan)
  18. Jean Le Baill, né le àPlougonvelin, décédé le à Messouflin en Ploumoguer.
  19. François Marie Perrot, né le à Plougonvelin, décédé le à Plougonvelin.
  20. Mathieu Cornec, né le à Plougonvelin, décédé le à Plougonvelin.
  21. Yves Marie Kergonou, né le à Plougonvelin, décédé le à Kervasdoué en Plougonvelin.
  22. Michel Quéré, né le à Plougonvelin, décédé le au bourg de Plougonvelin.
  23. René Valentin Michel, né le à Kervizien en Plougonvelin, décédé le à Poulherbet en Plougonvelin.
  24. Yves Marie Quéré, né le à Trouharé en Locmaria-Plouzané, décédé le àToul al Ludu en Plougonvelin.
  25. Sébastien Gillet, né le à Plougonvelin, décédé le à Kerouman en Plougonvelin.
  26. Jean Marie Michel, né le à Plougonvelin, décédé le à Poulgot en Plougonvelin.
  27. Jacques Keriguy, né le à Pridie en Plougonvelin, décédé le à Pridie en Plougonvelin.
  28. Yves Marie Michel, né le à Plougonvelin, décédé le à Poulherbet en Plougonvelin.
  29. Yves Cloître, né le à Plougonvelin, décédé le à Plougonvelin.
  30. Henri Le Goasguen, né le à Brest, décédé le à Ker Garet en Plougonvelin.
  31. Jean Marie Lescop, né le à Kersturet en Plougonvelin, décédé le à Plougonvelin.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Léopold Berthois et Louis Dangeard, Formations quaternaires aux environs du Conquet et de Lanildut (Finistère), "Bulletin de la Société géologique et minéralogique de Bretagne", 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96877039/f51.image.r=Plougonvelin?rk=1330478;4
  2. René Largillière, Les saints et l'organisation chrétienne primitive dans l'Armorique bretonne, (lire en ligne).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le ).
  9. « Fiche du Poste 29190001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 de Plougonvelin », sur insee.fr (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
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