John Fitzgerald Kennedy
John Fitzgerald Kennedy /d͡ʒɑn fɪtsˈd͡ʒɛɹəld ˈkɛnədi/[1], dit Jack Kennedy, communément appelé John F. Kennedy et par ses initiales JFK, né le à Brookline (Massachusetts) et mort assassiné le à Dallas (Texas), est un homme d'État américain, 35e président des États-Unis du à sa mort en 1963.
Après avoir combattu dans la guerre du Pacifique, il entre dans la politique en 1946 et y exerce comme représentant puis sénateur du Massachusetts. À 43 ans, il remporte l'élection présidentielle américaine de 1960 face à Richard Nixon et devient le plus jeune président élu des États-Unis[2], et également le plus jeune président à mourir, moins de trois ans après son entrée à la Maison-Blanche, à l'âge de 46 ans. En outre, il est le premier président américain de religion catholique.
Il laisse son empreinte dans l'histoire des États-Unis par sa gestion de la crise des missiles de Cuba, son autorisation du débarquement de la baie des Cochons, son engagement pour le traité d'interdiction partielle des essais nucléaires, le programme Apollo dans le cadre de la course à l'espace, son opposition à la construction du mur de Berlin, sa politique d'égalité des sexes et son assassinat. Ses prises de position en faveur de l'accord général sur les tarifs douaniers et le commerce lui valent d'être respecté jusque chez les républicains, et le mouvement afro-américain des droits civiques — qu'il soutient, voulant mieux intégrer les minorités dans la société — qui prend place durant sa présidence annonce la déségrégation.
En campagne pour sa réélection, il circule dans Dallas le à bord d'un véhicule découvert devant un public nombreux : alors qu'il traverse Dealey Plaza, des coups de feu retentissent et des tirs l'atteignent mortellement. Malgré la désignation par la Commission Warren de Lee Harvey Oswald comme le seul coupable, les circonstances de son assassinat ont fait l'objet de nombreuses enquêtes, ouvrages écrits et filmés, interprétations et théories du complot.
Situation personnelle
modifierOrigines et enfance
modifierJohn Fitzgerald Kennedy, surnommé « Jack », naît le à Brookline (Massachusetts), une banlieue huppée de Boston. Il est le second d'une famille qui compte neuf enfants : Joseph Jr., John, Rosemary, Kathleen, Eunice, Patricia, Robert, Jean Ann et Edward.
Ses parents sont Rose Fitzgerald, — fille de John Francis Fitzgerald (1863-1950), dit « Honey Fitz », maire de Boston et de Mary Josephine Hannon (1865-1964)[3]—, et de Joseph Patrick Kennedy, qui a fait fortune dans les années 1930. Tous deux sont les descendants de familles catholiques originaires de la côte sud de l'Irlande, plus précisément des comtés de Wexford et Waterford ayant migré durant la grande famine irlandaise. Son père soutient Franklin Delano Roosevelt lors de l'élection de 1933, envisage de se présenter à sa succession et devient ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni en 1938 après avoir été un des piliers des grandes réformes de Roosevelt dans la banque et la finance.
Éducation et études
modifierLe jeune John reçoit son éducation dans la Choate Rosemary Hall, une des meilleures écoles privées à Wallingford, Connecticut où son frère aîné Joseph Patrick Kennedy, Jr. l'a précédé. En , il intègre la London School of Economics sous la supervision du professeur Laski, mais doit interrompre ses études, car il est atteint de jaunisse. Il intègre ensuite l'université de Princeton, mais doit de nouveau interrompre ses études après seulement six semaines, et se fait hospitaliser à l'hôpital Brigham de Boston (en) où les médecins diagnostiquent une possible agranulocytose ou leucémie[4]. L'année suivante, en , il intègre l'université Harvard. Ses principales matières sont l'économie, l'histoire et la politique américaine.
Quand son père s'installe à Londres, il visite l'Europe, en particulier l'Allemagne nationale-socialiste, et s'assure les services d'un « nègre[5] » pour rédiger son mémoire de fin d'études sur Neville Chamberlain et la participation britannique aux accords de Munich. Son mémoire est reçu avec mention et grâce au soutien financier de son père, est publié avec une introduction de Henry Luce, sous le titre Pourquoi l'Angleterre dormait. À 23 ans, John est ainsi l'auteur d'un relatif succès de librairie qui semble le destiner au journalisme. Son père est alors déconsidéré par sa position favorable à la négociation avec Adolf Hitler.
Il doit, en 1941, sous la pression de son père et du Federal Bureau of Investigation (FBI), mettre fin à sa liaison avec Inga Arvad, une journaliste danoise mariée à Paul Fejos, ancienne miss Danemark qui a couvert les Jeux olympiques d'été de 1936. JFK est rappelé en Caroline du Sud, mais Inga le suit et ils continuent à se voir[6].
Vie privée et descendance
modifierJohn Kennedy est réputé pour ses multiples maîtresses et conquêtes féminines, dont Gene Tierney en 1946, Marilyn Monroe en 1962, ainsi que Mary Pinchot Meyer (épouse de Cord Meyer (en), haut fonctionnaire à la CIA) et Judith Campbell, maîtresse simultanément de Kennedy et du parrain de la mafia de Chicago Sam Giancana ou encore Gunilla von Post, Marlene Dietrich[7]. Proche de la mafia, le chanteur Frank Sinatra lui fournit des starlettes comme maîtresses. En 1961, lors d'une rencontre officielle avec le Premier ministre du Royaume-Uni Harold Macmillan, il lui confie : « Trois jours sans faire l'amour et c'est le mal de tête garanti. Je ne sais pas si c'est aussi votre cas, Harold »[8]. Le père du président, Joseph Patrick Kennedy, serait intervenu financièrement auprès de son épouse Jackie afin de la retenir[9].
Le 13 mai 1948, vers 18 heures, un avion s'écrase vers Saint-Bauzile, dans le Triangle de la Burle, et fait 4 victimes, dont sa sœur Kathleen Harlington[10].
Le [11], il épouse Jacqueline Bouvier en l'église St Mary's de Newport (Rhode Island). Le mariage est considéré comme l'événement mondain de la saison avec quelque 700 invités à la cérémonie et plus de 1 000 personnes à la somptueuse réception qui suit à « Hammersmith Farm », domaine de son beau-père Hugh D. Auchincloss.
Jacqueline Kennedy fait une fausse couche en 1955[12],[13], puis donne naissance à une petite fille mort-née le , que ses parents auraient voulu prénommer Arabella[14]. Cet événement conduit à une brève séparation du couple qui se réconcilie peu après. Le couple donne en 1957 naissance à une fille, Caroline, puis à un fils John en 1960, qui mourra en 1999 dans un accident d'avion. Un second fils Patrick naît prématurément le et meurt deux jours plus tard.
Peu de temps après l'assassinat de John F. Kennedy, les restes d'Arabella et de son frère Patrick sont transférés le , au cimetière national d'Arlington. Sa dalle mortuaire n'indique pas de prénom, mais simplement la mention « daughter » (fille, en anglais) et la date du .
-
Arabella Bouvier Kennedy -
Patrick Bouvier Kennedy -
Jacqueline Bouvier Kennedy -
John Fitzgerald Kennedy -
Sépulture de la famille Kennedy
Santé fragile et occultation de sa condition
modifierKennedy souffre pratiquement toute sa vie de problèmes de dos : né avec une colonne vertébrale instable selon un de ses chirurgiens en 1947 (ce qui est remis en cause par une étude de 2017 se basant sur ses radiographies et penchant pour une origine multifactorielle[15]), ce qui l'oblige à utiliser des béquilles cachées au public, à se reposer fréquemment dans son fauteuil à bascule devenu célèbre[16] et à porter un corset dorsal de 20 centimètres[17]. Dès sa jeunesse, il fut régulièrement hospitalisé du fait de sa santé fragile et par intermittence eut de douloureux problèmes gastriques (probablement l'intestin irritable)[15]. Les problèmes de coliques ainsi qu'à la tête furent constants, malgré plusieurs séjours à la clinique Mayo. Il souffre notamment d'une infection urinaire et d'une agranulocytose[18]. Il est de plus atteint de la maladie d'Addison, sorte de déficience (encore mortelle à son époque) des glandes surrénales, lesquelles produisent des hormones anti-inflammatoires (cortisol)[19].
Pour soulager ses douleurs, il reçoit régulièrement des injections de cortisone, de novocaïne et de stéroïdes, il prend des amphétamines[17], ce cocktail médicamenteux lui permettant de déployer une énergie hors du commun et d'assouvir une libido hyperactive[8]. Les corticoïdes qu'il consomma pour traiter ses douleurs gastriques pourraient d'ailleurs avoir été une cause secondaire de sa maladie d'Addison, c'étaient des médicaments prometteurs durant les années 1930 mais les effets à long terme (l'ostéoporose et l'affaiblissement du système immunitaire) n'étaient pas connus et ont très probablement aggravé son état[15],[18]. Il est contraint de se faire opérer à plusieurs reprises en raison de problèmes de dos, des opérations risquées dont les résultats sont inférieurs aux attentes. Il reçoit même l'extrême onction à quatre reprises[20]. Excepté pour l'opération de 1954, son état de santé fut gardé secret de son vivant, avec des communiqués mensongers, conscient qu'une fuite mettrait fin à ses ambitions politiques, même si ses prédécesseurs présidentiels Wilson, Coolidge, Roosevelt et Eisenhower avaient aussi imposé la confidentialité sur leurs ennuis de santé[18].
Un pathologiste présent lors de l'autopsie de Kennedy a affirmé que ses glandes surrénales, en 1963, semblaient avoir pratiquement disparues[21]. Les animaux à qui on a retiré les glandes surrénales meurent invariablement après une courte période. A supposer que les observations du pathologiste soient confirmées, il est donc probable que Kennedy n'ait pas vécu plus que quelques années et soit mort avant la fin de son second mandat, s'il n'avait pas été assassiné et avait été réélu[22].
Carrière militaire durant la Seconde Guerre mondiale
modifierGuerre du Pacifique
modifierAu printemps 1941, durant la Seconde Guerre mondiale, Kennedy veut s'enrôler dans l'armée, mais est déclaré inapte en raison de ses problèmes de santé. Il est finalement accepté grâce à l'intervention de son père[18]. D'abord mobilisé à l'arrière, il obtient de servir sur plusieurs navires de la flotte américaine du Pacifique et devient commandant d'un patrouilleur avec le grade de Lieutenant.
Durant la guerre du Pacifique, le à deux heures du matin, son patrouilleur (une vedette lance-torpilles), le PT-109, est coupé en deux par le destroyer japonais Amagiri au large des îles Salomon. Kennedy est projeté sur le pont et se blesse au dos, ce qui aggrave ses douleurs[18] ; en mer, il réussit malgré tout à haler un membre de son équipage blessé sur près de cinq kilomètres et à mettre pied sur une île, d'où il nage pour donner l'alerte : son équipage est récupéré. Ce fait d'armes lui vaut la Navy and Marine Corps Medal avec la citation suivante :
« Pour sa conduite extrêmement héroïque comme officier commandant de la vedette lance-torpilles PT 109, après la collision et le naufrage de ce vaisseau, sur le théâtre de la guerre du Pacifique, les 1er et 2 août 1943. Peu soucieux du danger personnel, le lieutenant Kennedy a bravé sans hésitation les difficultés et les risques de l'obscurité pour diriger les opérations de sauvetage, nageant plusieurs heures pour trouver de l'aide et de la nourriture après avoir réussi à ramener son équipage à terre. Son remarquable courage, sa ténacité et ses qualités de chef ont permis de sauver plusieurs vies, conformément aux plus hautes traditions de la Marine des États-Unis. »
Il participe également à l'évacuation de Marines encerclés par les Japonais lors du raid sur Choiseul le [23]. Kennedy reçoit d'autres décorations pendant la guerre, dont la Purple Heart. Il est démobilisé au début de 1945 quelques mois avant la capitulation du Japon. Un film de propagande raconte son aventure. Le décès de son frère aîné et les erreurs politiques de son père (qui était favorable au maintien de la paix avec Adolf Hitler) font de lui l'espoir politique de la famille.
Récompenses et médailles militaires
modifierNavy and Marine Corps Medal | Purple Heart | American Defense Service Medal |
American Campaign Medal | Asiatic-Pacific Campaign Medal avec trois étoiles de service |
World War II Victory Medal |
Carrière politique
modifierReprésentant et sénateur américain (1946-1960)
modifierAprès la Seconde Guerre mondiale, Kennedy commence donc une carrière politique en se faisant élire en 1946 à la Chambre des représentants dans une circonscription à majorité démocrate. Il est réélu deux fois en 1948 et 1950, largement malgré ses positions qui ne sont pas toujours en accord avec celles du président Harry S. Truman ou du Parti démocrate.
En 1952, il est candidat au siège de sénateur avec le slogan : « Kennedy en fera plus pour le Massachusetts ». Avec l'appui de son père et de tout le clan familial, il réussit à battre son concurrent républicain, le sénateur sortant Henry Cabot Lodge Jr. en obtenant 51,5 % des voix. Cependant, il ne s'oppose pas au sénateur Joseph McCarthy, un ami de la famille, qui mène une campagne agressive dans le but d'extirper les prétendus espions communistes au sein du gouvernement. Il profite d'un séjour à l'hôpital pour ne pas voter la motion de censure contre McCarthy en 1954, ce qui lui sera longtemps reproché par l'aile gauche du Parti démocrate, Adlai Stevenson et Eleanor Roosevelt en tête. En 1956, il échoue à obtenir l'investiture démocrate pour la vice-présidence pour l'élection de la même année, après que Stevenson a laissé le congrès sélectionner le candidat, Kennedy terminant deuxième au scrutin et s'inclinant face au sénateur Estes Kefauver du Tennessee, mais bénéficiant en conséquence d'une visibilité nationale. En 1958, il est réélu sénateur avec 73,2 % des suffrages face au républicain Vincent J. Celeste.
En 1955, alors en pleine convalescence, il écrit un livre Profiles in Courage (Portraits d'hommes courageux) où il fait la biographie de huit sénateurs qui ont risqué leur carrière pour défendre leurs points de vue. Ce livre, dont la paternité est aujourd'hui accordée à Ted Sorensen, conseiller juridique et bras droit de Kennedy et auteur de ses plus grands discours, recevra le prix Pulitzer en 1957[17].
Élection présidentielle de 1960
modifierKennedy se déclare candidat pour succéder à Eisenhower le . Dans sa déclaration de candidature, Kennedy insiste sur la nécessité d'un désarmement mondial, qualifiant la course aux armements de « fardeau »[réf. nécessaire].
Le Parti démocrate doit choisir entre lui et les sénateurs Hubert Humphrey, Lyndon B. Johnson et Adlai Stevenson. Kennedy remporte les élections primaires dans certains États-clés, comme le Wisconsin et la Virginie-Occidentale et obtient la nomination de son parti à la convention nationale. Son colistier est Lyndon B. Johnson, soutenu par les États du Sud. Pendant la campagne électorale, les débats tournent autour du rôle des États-Unis dans le monde, du problème de la pauvreté, de l'économie et de l'équilibre de la terreur face aux missiles porteurs d'armes nucléaires de l'Union soviétique, mais aussi sur la religion catholique pratiquée par le candidat.
À partir des années 1950, le jeune sénateur démocrate du Massachusetts J.F. Kennedy fait des apparitions dans plusieurs talk-shows, notamment Meet the Press très populaire à cette époque. C'est ainsi que Kennedy va prendre conscience et créer par lui-même son image du nouveau politicien. Ce qui l'amènera à être choisi pour prononcer le discours de candidature de Adlai Stevenson à la Convention nationale démocrate de 1956. Lors de cette épreuve, il gagnera le rôle d'orateur le plus recherché du parti, ce qui sera perçu comme le lancement de sa course à la présidence[24].
Kennedy apparaît, alors qu'il est candidat, dans le Tonight Show de Jack Paar. C'est le premier homme politique important à participer à une émission de fin de soirée. Étant donné l'innovation, aucune règle d'égalité des heures s'appliquant aux émissions de divertissement n'existe. Une aubaine qui lui rapportera en capital sympathie. C'est ainsi que commence la campagne aux élections présidentielles américaines pour John Fitzgerald Kennedy. Le , Kennedy fait une déclaration importante sur la question de la religion et de son catholicisme, devant une assemblée de pasteurs protestants à Houston, au Texas. Il affirme, ce jour-là, qu'il ne serait en aucune manière influencé par la hiérarchie catholique. Il emprunte l'article VI de la Constitution des États-Unis comme contre argument aux spéculations faites à son égard. Son équipe de campagne électorale trouve le discours convaincant et permettant de faire taire les malentendus. Ils s'en serviront comme moyen de communication en distribuant le film du discours aux stations de télévision de tout le pays. Il fut largement retransmis et la plupart des observateurs eurent l'impression que Kennedy avait remporté une victoire décisive et que la question religieuse était maintenant pour lui beaucoup plus un avantage qu'un handicap[25].
La campagne à l'élection présidentielle américaine de 1960 est une toute nouvelle forme de la communication politique, qui joue la carte de la modernité, combinant l'utilisation de la radio, de la publicité, des sondages et de la télévision. Elle sera à l'origine d'une mythologie qui dépassera très vite les frontières du pays[26]. La campagne est caractérisée par le premier débat télévisé de l'histoire à une élection présidentielle. Elle opposera en quatre duels les deux candidats : John Fitzgerald Kennedy et Richard Nixon. Deux candidats proches sur leurs programmes politiques et leurs âges, mais différents par leurs apparences. R. Nixon est vu comme un personnage politique expérimenté, mais avec une image très déplaisante à la suite des caricatures de Herblock dans le Washington Post. Le premier débat est considéré comme le plus important et se déroule le à Chicago. L'équipe de Kennedy a parfaitement préparé le rendez-vous comme le confirme le producteur de CBS, Don Hewitt[27]. Le clan Kennedy s’était auparavant bien entouré, avec L. Reinch conseiller en audio-visuel, les réalisateurs F. Schaffner et A. Penn, et le producteur F. Coe afin d’améliorer ses performances. A. Penn demande en coulisse des plans serrés sur son candidat, persuadé que l'équipe de Nixon le suivra. Lors de la prise de parole de Nixon, l'effet attendu est au rendez-vous : les gouttes de sueur qui perlent sur le visage de Nixon, la nervosité apparente, la barbe peu soignée donnent une image désastreuse du candidat à la présidence. De plus, son costume gris se fondant dans les décors créera un contraste face au jeune sénateur, plein d'aisance et d'assurance dans les gestes et la parole, en costume noir parfaitement préparé au duel[28].
Les critiques récurrentes des caricaturistes visant R. Nixon sont désormais vues en gros plan par les Américains devant leur télévision. Ils seraient en effet entre 65 millions et 74 millions de téléspectateurs[29] à avoir assisté aux débats selon les rapports de cette époque. Avec une estimation de téléviseurs installés dans environ 90 %[24] des foyers, Kennedy avait donc prévu et bien fait de miser sur les techniques modernes, car avant le grand débat du , les sondages donnaient Nixon de peu gagnant avec 47 % face à 46 %. À la suite du débat, Kennedy était estimé à 49 % face à 46 % pour Nixon[30].
Les « grands débats » offrent un phénomène attirant, selon le chercheur J. Austin Ranney (en) : « De nombreuses études antérieures à 1960 ont montré que le discours électoral de type traditionnel, quand le candidat A et ses partisans disposent de la salle de réunion ou du studio pour eux seuls, sont suivis et écoutés presque uniquement par les électeurs qui se sont déjà décidés pour ce candidat B évitent les réunions du candidat A et arrêtent la radio ou la télévision quand se fait entendre la voix de A »[31]. Ce que l'on nomme une chambre d'écho. Avec les grands débats, au contraire, non seulement les partisans de Nixon sont obligés d'écouter Kennedy, mais ils peuvent difficilement éviter de le comparer immédiatement avec Nixon. Theodore White, dans The Making of the President, 1960, montre à quel point Kennedy était confiant et bien préparé. « Selon certains sondages, ceux qui ont écouté le débat à la radio estiment que les deux candidats étaient à peu près ex æquo [à l'issue du débat]. En revanche, tous les sondages réalisés auprès des téléspectateurs indiquent que Nixon était considéré comme le perdant (…) Tout cela est dû à l'effet de la télé »[32]. La stratégie de Kennedy, consistait aussi à critiquer l'immobilisme des années de gouvernance de Dwight Eisenhower, dont Nixon est le coresponsable. La métaphore du retard (gap) occupe une part importante dans les discours du candidat. Le clan Kennedy en profite donc pour populariser alors l'idée de grands desseins nationaux pour promouvoir la nécessité de réformes rapides face à l'avance prise par l'URSS. Entouré d'idéologues de la modernisation, dont Walt Rostow est le plus actif, Kennedy renvoie son adversaire dans les cordes de la tradition et du conservatisme[33]. Cette rhétorique du risque rompt avec celle de la sécurité utilisée jusqu'alors par les candidats démocrates.
Sa rhétorique du risque va donc dans le sens de son slogan : la Nouvelle Frontière séduisant ainsi un électorat avide de changement après huit années de présidence républicaine. La victoire de J.F Kennedy, le , est certes celle de la jeunesse, mais aussi celle des transformations de la vie politique américaine, en particulier le renforcement de la médiatisation avec le rôle nouveau joué par la télévision. Mais également celle des mutations de la sociologie de l'électorat, plus jeune et féminisé[34] ; « mais elle est surtout celle des nouvelles techniques de communication, faisant bon usage des sondages, de l'instrument télévisuel et du média training »[35].
La politique de Kennedy, appelée « Nouvelle Frontière », prévoit la détente envers l'URSS, l'envoi d'un homme sur la Lune, l'égalité des Noirs et des Blancs, la relance de l'économie, la lutte contre la Mafia américaine et l'arrêt de l'expansion communiste dans le monde.
L'élection a lieu le ; Kennedy bat Nixon de seulement 120 000 voix[36]. Des rumeurs circulent par la suite sur le fait que son père, Joe, aurait utilisé ses liens avec Sam Giancana (patron de la mafia de Chicago) pour que certains comtés décisifs « votent bien ». À 43 ans, Kennedy est le plus jeune président élu : Theodore Roosevelt était plus jeune lors de son accession à la présidence, mais il succédait à William McKinley, décédé en cours de mandat. Il est aussi le premier président des États-Unis de religion catholique[37]. Il faudra attendre 60 ans avant d'avoir un autre président de cette confession avec Joe Biden en 2020[38].
Le , soit un mois après son élection, Kennedy échappe à une tentative d'assassinat de Richard Pavlick (en) qui prévoyait de faire exploser sa voiture piégée à proximité du président élu lorsqu'il sortirait de la messe. Pavlick renonce à son projet d'attentat-suicide au dernier moment par peur de « faire du mal » à la femme et aux enfants de Kennedy qui l'accompagnaient à ce moment-là[39].
Président des États-Unis (1961-1963)
modifierJohn Fitzgerald Kennedy prête serment sur la bible, sur les marches du Capitole le , à Washington D.C, et devient officiellement le 35e président des États-Unis à l'âge de 43 ans.
Chronologie
modifier1961
modifier- 20 janvier : entrée en fonction de John F. Kennedy comme 35e président des États-Unis. Son discours est resté dans la mémoire des Américains : « Vous qui, comme moi, êtes Américains, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. Vous qui, comme moi, êtes citoyens du monde, ne vous demandez pas ce que les États-Unis peuvent faire pour le monde, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le monde. ».
- 2 février : Kennedy propose au Congrès sa politique sociale afin de mettre fin à la récession économique. Elle inclut un programme de tickets-nourriture et un accroissement des allocations pour les chômeurs et les personnes sans ressources.
- 1er mars : Kennedy signe un décret créant les Corps de la paix, l’une des institutions les plus marquantes de son gouvernement. Il en confie la direction à son beau-frère Sargent Shriver.
- 28 mars : il lance un programme d’armement parmi les plus importants en temps de paix. Il double le nombre de missiles nucléaires balistiques intercontinentaux Polaris, augmente le nombre de bombardiers stratégiques et augmente celui des autres missiles ; il accroît aussi le nombre de divisions en état d’alerte et quadruple les unités de luttes anti-guérillas.
- 16-18 avril : le gouvernement Kennedy tente d'appliquer un plan initialement préparé par Dwight D. Eisenhower, pour renverser Fidel Castro, le président cubain communiste. Avec l'aide de la CIA, 1 500 exilés cubains retournent dans l'île et tentent de rallier la population ; c'est un échec qui est connu sous le nom de « l'invasion de la baie des Cochons ». En moins de deux jours, Kennedy refusant tout appui aérien, le gouvernement castriste tue ou fait prisonnier les exilés et Kennedy doit négocier leur libération. Elle sera obtenue après 20 mois au prix de 53 millions USD en nourriture et médicaments. Kennedy, dans un discours, se déclare seul responsable du désastre, mais en privé, il déclare que la CIA lui a menti et l'a manipulé pour qu'il donne l'ordre de l'invasion totale de Cuba. Allen Dulles, directeur de la CIA, sera limogé et le reste du mandat de Kennedy sera marqué par une certaine méfiance envers la communauté des services de renseignements (CIA)
- 25 mai : Kennedy prononce le Special Message to the Congress on Urgent National Needs, le fameux discours qui donne le coup d’envoi du programme lunaire américain. « Notre nation doit s’engager à faire atterrir l’homme sur la Lune et à le ramener sur Terre sain et sauf avant la fin de la décennie. »
Il répond ainsi à l’URSS qui, en pleine guerre froide, avait pris plusieurs longueurs d’avance dans la conquête spatiale. Il conforte le concept de Nouvelle Frontière de l'espace, qu'il avait déjà évoqué dans un discours d'investiture comme candidat à l'élection présidentielle, le . - 3 juin : début de la Vienna summit (en) où JFK rencontre Nikita Khrouchtchev afin de mettre en place une coexistence pacifique entre les deux Grands.
- 13 août : le gouvernement est-allemand commence la construction du mur de Berlin séparant les secteurs Est et Ouest de la ville afin d'empêcher l'exode de sa population vers l'ouest. Bien que cet acte soit contraire à l'accord entre les quatre grandes puissances, Kennedy ne l'empêche pas, car selon l'auteur Seymour Hersh, le président américain avec l'aide de son frère Robert Francis Kennedy alors ministre de la Justice a donné son accord pour la construction de ce mur en échange de l'installation de missiles américains en Grèce et en Turquie et pour obtenir une paix royale en Europe et en Asie du Sud-Est notamment au Laos[réf. nécessaire].
- 3 septembre : Kennedy signe la loi sur le salaire minimum et étend son domaine d’application.
- 30 novembre : Kennedy signe le National Security Action Memorandum 115, autorisant l'utilisation de défoliant au Sud-Vietnam[40],[41]. Selon Richard Reeves[42] et Noam Chomsky[43], il a également autorisé, à la fin de l'année 1961, le recours au napalm pour détruire les récoltes et le couvert végétal. Seymour Hersh ajoute qu'il a permis d'étendre son emploi à l'encontre de cibles civiles[44]. Il lance des programmes de transfert de populations dans des « hameaux stratégiques[44] », à savoir selon Chomsky des camps de concentration ou des bidonvilles[43].
1962
modifier- 3- : L'administration Kennedy impose l'Embargo économique des États-Unis sur Cuba.
- : Sur sa demande Cuba est exclu de l'OEA et vote à la majorité l'embargo avec l’île.
- : Le président Kennedy refuse d'autoriser la mise en œuvre du projet opération Northwoods.
- 5 juillet : John Fitzgerald Kennedy prononce un discours félicitant l'indépendance de l'Algérie[45].
- 12 septembre : dans le cadre de la course à l'espace, il prononce son discours We choose to go to the Moon, qui influence de façon majeure la politique spatiale américaine.
- 30 septembre : un étudiant noir, James Meredith, s’inscrit pour la première fois à l’université d’État du Mississippi ; des manifestants s’opposent à la déségrégation et le ministre de la Justice, Robert Francis Kennedy — frère du président — utilise 23 000 agents fédéraux pour contrer les manifestants. Les échauffourées font deux morts parmi les manifestants et 160 blessés parmi les forces de l’ordre.
- 14 octobre : des avions espions américains U2 photographient des sites de missiles soviétiques en construction à Cuba. Kennedy est confronté à un dilemme : soit il attaque les sites en risquant une confrontation nucléaire avec l'URSS, soit il ne fait rien et les États-Unis doivent vivre sous la menace d'armes nucléaires tactiques près d'eux. Kennedy décide un blocus de l'île et entame des négociations avec le président du Conseil des ministres soviétique Nikita Khrouchtchev. Durant la crise, il résiste aux pressions des militaires américains, et notamment du général Curtis LeMay, qui réclamait un bombardement des sites de missiles soviétiques à Cuba[46]. Un accord sera trouvé après plusieurs semaines de négociations diplomatiques, les États-Unis s'engageant à ne pas envahir Cuba mais refusent publiquement les demandes de la part de l'URSS de retirer les missiles américains installés en Turquie. Ces demandes lui seront cependant accordées secrètement en par Robert Kennedy[47],[48].
1963
modifier- 18 mai : Ayant pris connaissance de l'existence du réacteur nucléaire de Dimona en Israël, le président Kennedy, dans une lettre au Premier ministre Ben Gourion, demande un accès au site dans un souci de limiter la prolifération des armes nucléaires[49]. Le célèbre journaliste Seymour Hersh, lauréat du prix Pulitzer, relate cette opposition dans son livre The Samson Option. De même que l'historien et écrivain israélien Avner Cohen dans son livre Israël and the Bomb, qui relate cette opposition du président Kennedy à l'obtention de la bombe nucléaire par Israël, opposition que le président maintiendra jusqu'à son décès.
- 11 juin : à la suite de la crise qui oppose le gouverneur de l'Alabama George Wallace, qui refuse l'inscription de deux jeunes étudiants noirs à l'université de l'Alabama, au gouvernement fédéral, Kennedy prononce le discours sur les droits civiques : « Nous sommes, à la fois en tant que pays et en tant que peuple, face à une crise des valeurs morales »[50].
- 26 juin : Kennedy visite Berlin-Ouest et prononce avec Willy Brandt et Konrad Adenauer un discours resté célèbre durant lequel il lancera la phrase (de) « Ich bin ein Berliner » (« Je suis un Berlinois »)[51].
- 4 juillet : Kennedy dans sa première lettre au nouveau Premier ministre Israélien Levi Eshkol, demande à nouveau avec insistance, l'accès à la centrale nucléaire israélienne de Dimona, pour des visites périodiques, dans le but de vérifier que le site n'abrite pas un programme de production d'armes nucléaires. Opposition à la bombe nucléaire israélienne que Kennedy a maintenue jusqu'à son décès[52].
- 28 août : Kennedy rencontre Martin Luther King[53] et les autres dirigeants du mouvement américain des droits civiques après une manifestation, qui rassemble plus de 250 000 Américains, devant le mémorial au président Lincoln.
- 30 août : nouvel accord Kennedy-Khrouchtchev : mise en place d'un téléphone rouge entre la Maison-Blanche et le Kremlin.
- Octobre : Kennedy envisage un désengagement des conseillers militaires américains au Viêt Nam et un accroissement de l’aide pour l’entraînement des forces sud-vietnamiennes[54].
- 7 octobre : Kennedy signe le Traité d’interdiction partielle des essais nucléaires, élaboré à Moscou le , premier texte international permettant d’envisager un désarmement.
- 21 novembre : il prépare sa politique de « lutte contre la pauvreté » pour son programme d’action à mettre en œuvre en 1964[réf. nécessaire].
- 22 novembre : il entame la campagne pour sa réélection par un voyage au Texas. L'avion présidentiel Air Force One atterrit sur l'aéroport de Dallas Love Field, où Kennedy et son épouse sont accueillis chaleureusement. À 12 h 30, alors que le cortège présidentiel traverse Dealey Plaza, plusieurs coups de feu sont tirés, le gouverneur du Texas, John Connally, est touché, Kennedy est atteint en pleine tête. Il décède peu de temps après à l'hôpital Parkland. Son assassinat reste à ce jour, pour beaucoup, non résolu, alimentant les rumeurs et les hypothèses les plus diverses. Le , la commission d’enquête désignée par Lyndon B. Johnson, connue sous le nom de Commission Warren, conclut que Lee Oswald a agi seul dans l'assassinat du président et la blessure du gouverneur du Texas.
- 25 novembre : Kennedy est enterré au cimetière militaire d'Arlington.
Politique étrangère
modifierLe mandat de Kennedy est marqué par la guerre froide entre l'Union soviétique et les États-Unis et les crises majeures destinées à contrer l'expansion communiste. Au début de sa présidence, il pense que le monde peut s'améliorer par des moyens pacifiques et il crée les Corps de la paix. Ce programme, qui existe toujours, permet à des volontaires américains d'aider les pays en développement dans les domaines de l'éducation, de l'agriculture, de la santé et du bâtiment.
Kennedy développa des liens d'amitié étroits avec le Royaume-Uni et la RFA. Cependant, les relations avec le Canada seront faibles, John Diefenbaker ne supportant pas Kennedy et réciproquement. Le Premier ministre du Canada suivant, Pearson, s'entendra en revanche très bien avec lui et acceptera l'installation de bases nucléaires américaines au Canada.
Les relations avec la France de Charles de Gaulle sont constantes mais tendues, les deux dirigeants ayant cependant un grand respect l'un pour l'autre. La volonté de de Gaulle d'accroître la puissance militaire et économique de la France produit de vives tensions entre les deux hommes : d'après Ted Sorensen, dans un moment de colère, Kennedy aurait traité de Gaulle de « salopard »[réf. nécessaire].
La crise des missiles de Cuba montre que le risque d'une guerre nucléaire n’est pas négligeable et que les États-Unis et l'URSS sont « au bord du gouffre », d’où une attitude plus mesurée en Europe. Cette attitude est d'ailleurs déjà effective avant cette crise, comme le prouve le fait que les Américains restent passifs lorsque l'Allemagne de l'Est lance la construction du mur de Berlin dans la nuit du 12 au 13 août 1961 et que les pays du bloc de l'Est rendent leurs frontières quasiment étanches. Après une tentative de retrait, Kennedy essaie malgré tout de contenir l'expansion soviétique en envoyant des conseillers militaires, puis des troupes, au Viêt Nam. En octobre 1963, il signe un mémorandum ordonnant le retrait de 1 000 soldats du Viêt Nam avant la fin de 1963 car il pensait la guerre bientôt gagnée[55]. Ce mémorandum sera annulé par Lyndon B. Johnson.
Cependant, une facette moins connue du personnage présente l'ex-président démocrate comme un artisan majeur de l'escalade de la guerre du Viêt Nam, en ayant directement été à l'origine d'un coup d'État militaire fomenté contre le président sud-vietnamien Ngô Đình Diệm[56],[57],[58],[59], voire le commanditaire direct de l'assassinat de celui-ci[60], parce que Diệm était opposé à un accroissement de l'engagement militaire américain au Vietnam[61] et envisageait de rompre l'alliance de son pays avec les États-Unis[62]. Cependant Kennedy ayant signé un mémorandum pour le retrait de 1 000 soldats, on croit plus souvent qu'il avait pris conscience à l'été 1963 de s'être engagé dans un bourbier et jugeait nécessaire par l'intermédiaire de Dương Văn Minh d'éliminer un chef d'État catholique impopulaire qui réprimait une opposition bouddhiste croissante depuis [63],[64]. Aussi en l'administration Kennedy se montra favorable à Dương Văn Minh qui mit à exécution le coup d'État. Toutefois une enquête des Nations unies en 1963 conclut à la liberté du culte bouddhiste ; tandis que selon l'historien Mark Moyar, Diệm avait mené des politiques publiques favorables aux communautés bouddhistes du Sud-Vietnam, en leur donnant la permission de mener des activités religieuses qui étaient interdites par l'ex-puissance coloniale française, et en finançant la construction d'écoles bouddhistes, l'organisation de cérémonies et la construction de nouvelles pagodes. Parmi les dix-huit membres du cabinet Diệm, il y avait cinq catholiques, cinq confucéens et huit bouddhistes, dont un vice-président et un ministre des affaires étrangères. Seuls trois des dix-neuf meilleurs responsables militaires étaient des catholiques[65]. Une partie non négligeable des immolations et révoltes bouddhistes furent le fruit d'une infiltration des guérilleros communistes déguisés en bonzes[66].
En , Kennedy signe le traité de Moscou qui interdit les essais nucléaires dans l'atmosphère. Il s'agit de lutter contre la prolifération des armements et contre les effets à long terme des retombées radioactives. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l'URSS en sont les premiers signataires et Kennedy considère qu'il s'agit là d'une des actions majeures de son gouvernement. Au Salvador, son administration appuie la création de l'Orden (Organisation démocratique nationaliste) afin d'organiser et de surveiller la population rurale (l’Amérique centrale est alors agitée par des guérillas en lutte contre des gouvernements dictatoriaux) mais celle-ci se comporte rapidement en escadron de la mort[67]. Après le coup d’État militaire du contre le gouvernement réformiste de Juan Bosch en République dominicaine, « Kennedy rompt les relations diplomatiques avec le pays tout en abandonnant Bosch à son triste sort qui s'exilera à San Juan de Porto Rico »[68]. « La démocratie n'y aura tenu que sept mois »[68]. Les relations diplomatiques entre les deux pays seront rétablies le par le président Johnson et les pustchistes ainsi reconnus[69]. De même, début , Kennedy suspend les relations diplomatiques avec le Honduras après le renversement du libéral Modesto Rodas Alvarado (en) par Oswaldo López Arellano, coupe l'aide militaire à la junte et rappelle le personnel américain engagé dans la coopération ; ce n'était peut-être que provisoire du fait que l'année précédente au Pérou à l'été 1962, il avait suspendu seulement un mois ses relations diplomatiques en réaction à un coup d'État[70]. Mais au Honduras comme en République dominicaine ce fut Johnson qui, peu après l'attentat de Dallas, -en 1964-, reconnut cette deuxième junte militaire, issue à l'automne 1963 d'un coup d'état [71].
Politique intérieure
modifierKennedy milite contre la ségrégation raciale, en prenant pour modèle Abraham Lincoln. Il soutient Martin Luther King, et le rencontre lors de sa marche sur Washington en 1963.
L'un des problèmes les plus importants auquel Kennedy doit faire face est celui de mettre fin aux mesures discriminatoires contre les minorités ethniques qui restent légales dans certains États. Un arrêt de 1954 de la Cour suprême des États-Unis interdit la ségrégation dans les écoles publiques, mais est resté lettre morte dans de nombreux États du Sud. Par ailleurs, des mesures discriminatoires restent toujours en vigueur dans d'autres lieux publics, tels que les transports urbains, les cinémas et les restaurants.
Il fait beaucoup pour la conquête de l'espace, en lançant le programme Apollo (We choose to go to the Moon).
Sur le plan social, son programme Nouvelle Frontière vise à améliorer le sort des classes modestes et des droits civiques de ses concitoyens noirs. Sur ces objectifs, Kennedy se heurte souvent, ce qui est courant aux États-Unis, à un Congrès dont la majorité n'est pas celle de son courant politique. Ici, cependant, le Congrès est en majorité démocrate, mais cette dernière est dominée par les démocrates du Sud, conservateurs sudistes hostiles à la disparition de la ségrégation.
Sur le plan économique, le président Kennedy est conseillé par des économistes de la synthèse néoclassique qui lui conseillent de mettre en place un plan de relance qui permette de sortir le pays de la sous-production dans laquelle il était bloqué du fait des politiques austéritaires d'Eisenhower[72]. La relance Kennedy-Johnson est ainsi lancée[73].
Bilan et historiographie
modifierLes presque trois ans de présidence de Kennedy ont été marqués par quelques mesures notables (début de la conquête de l'espace, de la déségrégation, Corps de la paix, signature du traité de Moscou), mais les historiens restent partagés sur l'importance de cette présidence dans l'histoire américaine. Élu de justesse, Kennedy a accru l'engagement des États-Unis au Vietnam, il a mis à exécution le débarquement de la baie des Cochons préparé par l'administration précédente, il n'a pas empêché la construction du mur de Berlin, il a approuvé la mise sur écoute par le FBI de Martin Luther King, soutenu le renversement de dirigeants en République dominicaine, en Irak et au Vietnam, tout en condamnant des coups d'État (toujours en République dominicaine le coup d'État militaire en contre Juan Bosch) ; il avait des liens avec la mafia et n'a pas mené à bien la baisse d'impôts qu'il avait promise.
De ce fait, s'il est souvent cité comme étant le plus populaire des présidents qu'a compté le pays, selon certains, cela reflète davantage son charisme, sa jeunesse, sa bonne connaissance des médias, et les conditions tragiques de son décès. Après 1963, son historiographie a vu des ouvrages hagiographiques écrits par ses anciens conseillers, Ted Sorensen et Pierre Salinger. Un regard plus critique survient dans les années 1980 avec The Kennedy Imprisonment de Garry Willis, où Kennedy est décrit comme un « improvisateur » se reposant sur son charisme et prenant de mauvaises décisions, et un obsédé sexuel se mettant lui-même en danger du fait des risques de chantage que cela implique[74]. Les historiens sont partagés mais les critiques reviennent quant au manque d'autorité face à Khrouchtchev et à la question raciale qui stagne[75]. Patrick Buisson dans La Cause du peuple reprend ces critiques, dénonce une imposture créée de toutes pièces par les médias, Kennedy étant dans la « télé-gouvernance » et la publicité, masquant les liens avec la mafia, une libido incontrôlée et un échec aux affaires étrangères.
Le président fascine toujours autant l'Amérique. Depuis 1963, 40 000 ouvrages ont été écrits à son sujet, surtout sur son assassinat[76], ainsi que de nombreux récits uchroniques, imaginant le déroulement du monde si son assassinat fût raté[77],[78]. Le cinquantième anniversaire de sa mort relance de nouvelles études et publications[79]. Son projet (finalement réussi par Nixon) de dépasser l'URSS dans la conquête spatiale avant l'année 1970, souligné par Philippe Labro, ne l'empêche pas de subir sous sa présidence un second revers deux ans après l'exploit de Youri Gagarine : l'envoi en d'une femme soviétique dans l'espace, Valentina Terechkova.
Assassinat et funérailles
modifierLe , lors d'une visite pré-électorale de John F. Kennedy à Dallas, le cortège présidentiel traverse la ville à petite vitesse, salué par la foule amassée. Alors que la limousine décapotée du président passe sur Dealey Plaza vers 12 h 30, des coups de feu éclatent. Le président est d'abord blessé au cou, puis le gouverneur Connally, assis devant lui, est blessé à la poitrine, enfin une balle atteint le président à la tête, endommageant gravement la partie arrière supérieure de son crâne[80], et ressort probablement par la tempe droite[81]. Aussitôt transporté au Parkland Hospital, le président est déclaré mort à 13 h après de vains efforts de réanimation. Le monde est consterné en apprenant la nouvelle[82].
Lors de la mort de Kennedy, les trois grands réseaux de télévision américains ont suspendu leurs émissions pour rapporter toutes les nouvelles concernant le président du 22 au , ce qui fait de la couverture télévisée de cet événement la plus longue de l'histoire télévisée américaine (70 heures) jusqu'à celle des attentats du 11 septembre 2001 (72 heures)[83]. En France, les reportages filmés sur ses obsèques nationales consacreront la domination de la télévision sur les autres médias et la fin des actualités filmées au cinéma[84].
Selon les enquêtes officielles, Lee Harvey Oswald a assassiné seul le président, mais la seconde enquête mandatée par la Chambre des représentants — l'enquête du HSCA — estime en 1979 qu'il y a eu au moins deux tireurs, donc conspiration.
Sa femme Jacqueline, lors du transport du cercueil à bord de l'avion Air Force One, lui organise des obsèques nationales impressionnantes sur le modèle de celles d'Abraham Lincoln[85]. John Fitzgerald Kennedy repose au cimetière national d'Arlington, près de Washington.
Le président américain Donald Trump a autorisé le la déclassification de 2 891 documents sur l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy, dont le maintien sous scellés pendant plus de 50 ans a alimenté de nombreuses théories du complot. Y figurent notamment les noms de Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir et plus étonnamment de l'actrice Catherine Deneuve qui auraient tous les trois versé de l'argent à Larry Cox, activiste qui a refusé à trois reprises d'intégrer l'armée américaine et de partir au Viêt Nam[86].
Le 15 décembre 2022, le président Joe Biden autorise la déclassification de milliers d’autres documents. Toutefois, pour des raisons de sécurité nationale, certains documents resteront privés[87].
Hommages
modifier- Le portrait de JFK est gravé sur la pièce d'un demi-dollar.
- Son nom a été donné à de très nombreux sites, bâtiments, rues, boulevards, avenues tels que l'aéroport international de New York - John-F.-Kennedy (JFK Airport), le théâtre de Washington (Kennedy Center), une autoroute de Chicago (Kennedy Expressway), ou encore le centre de tir spatial de Floride (Centre spatial Kennedy).
- Une municipalité brésilienne de l'État d'Espírito Santo (Presidente Kennedy) porte son nom. La ville fut créée le par scission de la municipalité d'Itapemirim. Elle devait initialement s'appeler Batalha mais Adalberto Simão Nader, député à l'Assemblée législative d'Espírito Santo (en), suggéra de la nommer d'après le président américain récemment assassiné. Le , la municipalité de Tupiratins dans le Tocantins fut renommée Presidente Kennedy.
- Dans le Yukon, au Canada, une montagne a été baptisée en 1965 Mont Kennedy en son honneur. Cette montagne de 4 238 mètres fut escaladée pour la première fois en par Robert Francis Kennedy (son frère), George Senner et Jim Whittaker (en), les premiers Américains à avoir atteint le sommet de l'Everest. Une fois au sommet, Robert Kennedy y déposa un tube métallique contenant le discours d'investiture de JFK.
- Au Québec, la route du Président-Kennedy (Route 173), est située dans la région de Chaudière-Appalaches.
- Un premier porte-avions a été nommé en son honneur en 1968 : l'USS John F. Kennedy (CV-67) ; un second porte-avions a pris son nom lors de son lancement en 2015 : l'USS John F. Kennedy (CVN-79).
- En France, en 2015, 11 établissements scolaires portent son nom, ainsi que de nombreuses voies (rues, avenues, boulevards, quais, etc.)[88]. À Rennes, une station de métro porte son nom, du fait qu'elle se trouve sous la rue homonyme.
Mythes et réalités
modifier- : Marilyn Monroe, vêtue d'une robe en gaze de soie rose très serrée, chante Happy Birthday, Mr. President pour célébrer le 45e anniversaire du président au Madison Square Garden, dix jours avant sa date exacte. Cette séquence enregistrée par la télévision alimente les potins sur la liaison entre elle et Kennedy[89].
- Une légende urbaine fait état que Kennedy et Abraham Lincoln, lui aussi assassiné, présentent de nombreux points communs. Malgré des ressemblances troublantes, on renie ce qui semble des rapprochements douteux, sans causalité logique[90].
- Quant à Barack Obama, il est parfois comparé à Kennedy en raison de son caractère de nouveauté et de jeunesse, de sa différence par rapport à la majorité de la population (Kennedy était catholique et Obama est noir) et surtout par rapport à son charisme et à sa « télégénie »[91],[92].
Ouvrages
modifier- John Fitzgerald Kennedy (trad. Jean Bloch-Michel), Stratégie de la paix [« The Strategy of Peace »], Paris, Calmann-Lévy, , environ 220
- John Fitzgerald Kennedy, Le tournant [« To turn the tide »], Paris, Calmann-Lévy, , 298 p.
- John Fitzgerald Kennedy (trad. Jean Rosenthal), Le Courage dans la politique : Quelques grandes figures de l'histoire politique américaine [« Profiles in Courage »], Paris, Les Belles Lettres, , 288 p. (ISBN 978-2251456225)
Culture populaire
modifierCinéma
modifierApparitions
modifier- 1973 : Complot à Dallas de David Miller, images d'archive.
- 2000 : Treize Jours (Thirteen Days) de Roger Donaldson, son rôle est interprété par Bruce Greenwood.
- 2013 :
- Le Majordome de Lee Daniels, son rôle est interprété par James Marsden[93],
- Parkland de Peter Landesman, son rôle est interprété par Brett Stimely.
- 2016 : L. B. Johnson, après Kennedy de Rob Reiner, son rôle est interprété par Jeffrey Donovan[94].
- 2017 : Jackie de Pablo Larrain, son rôle est interprété par Caspar Phillipson. (Biopic sur son épouse Jackie Kennedy).
- 2022 : Blonde de Andrew Dominik, son rôle est interprété par Caspar Phillipson. (Biopic sur sa maitresse Marilyn Monroe).
- 2024 : Unfrosted : L'épopée de la Pop-Tart (Unfrosted) de Jerry Seinfeld, interprété par Bill Burr
Inspiré de son assassinat
modifier- 1979 : I… comme Icare, film français d'Henri Verneuil. Le cinéaste s'inspira de l'assassinat de Kennedy pour construire la trame de son film[95].
- 1991 : JFK, film américain d'Oliver Stone, version romancée d'une enquête tentant de faire la lumière sur l'assassinat de Kennedy[96]
Télévision
modifier- 2011 : Les Kennedy, mini-série de Jon Cassar, joué par Greg Kinnear[97]
- 2013 : Killing Kennedy, téléfilm[98] américain basé sur le livre éponyme (en) de 2012[99] écrit par Bill O'Reilly et Martin Dugard (en), joué par Rob Lowe, Pan Am, série américaine basée sur l'histoire d'une compagnie aérienne où le Président fait une petite apparition à Berlin et à l'aéroport de Berlin[100]
- 2016 : 22.11.63, série américaine tirée du roman 22/11/63 de Stephen King[101], avec James Franco réalisé par James Strong (en)[102]
- 2017 : The Crown, série télévisée britannique. Le rôle de JFK est interprété par Michael C. Hall[103].
- 2020 : The Umbrella Academy, série télévisée américaine incorpore l'assassinat de JFK dans son scénario.
Littérature
modifier- 1973: Dans Le Grand Secret (roman), René Barjavel fait intervenir John F. Kennedy dans une science-fiction qui mentionne déjà deux tireurs[104] et l'idée d'une conspiration, mais, au service de son sujet, entièrement fictive et toute différente des hypothèses qui seront avancées par la suite.
Notes et références
modifier- Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
- Theodore Roosevelt entre en fonctions plus jeune en tant que vice-président et non pas après avoir été élu président.
- Mary Josephine Hannon vit donc l'élection de son petit-fils à la Maison-Blanche et lui survécut, ce qui est un cas unique dans l'histoire des États-Unis.
- (en) Laurence Leamer, The Kennedy Men : 1901-1963, HarperCollins, , p. 101.
- Charles Vaugeois, « La double mort de J.-F. Kennedy », La Nouvelle Revue d'histoire, no 59, , p. 58-62.
- JFK, les liaisons dangereuses, Harvey Lilley, docu. TV, 2006.
- (en) Robert Dallek, An Unfinished Life : John F. Kennedy, 1917–1963, Little, Brown and Co, , 838 p. (ISBN 978-0-316-17238-7), p. 58.
- Dimitri Casali, « Sexe, pouvoir et dépendance », sur Le Figaro, .
- Nicole Bacharan et Dominique Simonnet, interviewés par Jean-Christophe Buisson, « Grandeur et servitude des First Ladies », Le Figaro Magazine, semaine du 30 septembre 2016, p. 74-78.
- « Les soixante crashs mystérieux du «triangle de la Burle» », sur www.leprogres.fr (consulté le )
- Régine Torrent, First ladies : d'Eleanor Roosevelt à Hillary Clinton, Racine, , 332 p. (ISBN 2-87386-490-7 et 9782873864903, OCLC 123175870, lire en ligne), p. 121.
- (en) « Notable American Women--Jackie Kennedy », sur harvardpress.typepad.com, (consulté le ).
- (en) « Jacqueline Bouvier Kennedy Onassis », sur www.arlingtoncemetery.net (consulté le ).
- (en) « Arabella Kennedy (1956-1956) », sur findagrave.com (consulté le ).
- Marc Gozlan, « L'incroyable histoire de John F. Kennedy et de son mal de dos », sur realitesbiomedicales.blog.lemonde.fr, (consulté le ).
- (en) Régine Torrent, First ladies : d'Eleanor Roosevelt à Hilary Clinton, Lannoo Uitgeverij, (lire en ligne), p. 124.
- Roger-Gérard Schwartzenberg, La politique mensonge, Odile Jacob, (lire en ligne), p. 380-381.
- (en) « The Medical Ordeals of JFK », sur The Atlantic, .
- Les journalistes, par sympathie, ne mentionneront pas son état au public, de même que le port de corset ou de béquilles. Source : (en) Kenneth R. Crispell et Carlos Gomez, Hidden illness in the White House, Duke University Press, , p. 162.
- Trois fois étant adulte, entre 1947 et 1954 et une fois en 1920, étant hospitalisé pour une scarlatine ((en) « Over his lifetime, President John F. Kennedy received last rites four times before his assassination in 1963 », sur Vintage News, .
- (en) Lawrence K. Altman, M.d., « THE DOCTOR'S WORLD; Disturbing Issue of Kennedy's Secret Illness » , sur The New York Times,
- (en-US) « JFK'S ADDISON'S DISEASE », Washington Post, (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )
- (en) John C. Chapin, « Top of the ladder:Marine Operations in the Northern Solomons », sur ibiblio.org, .
- (en) « See How JFK Created a Presidency for the Television Age », sur Time (consulté le ).
- Austin, Ranney, Les élections américaines de 1960. Analyse géographique et sociologique, Paris, Revue française de Science Politique, .
- Aldrin, Philippe & Hubé, Nicolas, Introduction à la communication politique, Louvain-la-Neuve, De Boeck supérieur, .
- (en) Don Hewitt, Tell me a story : Fifty years and 60 minutes in television, New York, , p. 67.
- « Kennedy doit-il vraiment sa victoire de 1960 à la télé? », sur Slate.fr, (consulté le ).
- « Le débat Kennedy-Nixon en 1960 à la télévision : le premier de tous les temps », sur Franceinfo, (consulté le ).
- Austin Ranney, Les élections américaines de 1960. Analyse géographique et sociologique, Paris, Revue française de Science Politique, , p. 841-861.
- Ranney Austin, Les élections américaines de 1960. Analyse géographique et sociologique, Paris, Revue française de Science Politique, p. 841-861.
- (en) Théodore H. White., The making of the président, États-Unis, Atheneum Publisher., .
- (en) Lathman, Michael. L., Modernization as idéology : american social science and « nation building » in the Kennedy era (the new cold war history). ., University of North Carolina, University of North Carolina press., .
- Romain Huret, Les hommes politiques de la voix à l'image. Retour sur le débat télévisé John Kennedy : Richard Nixon en 1960, , p. 49-62.
- Aldrin, Philippe et Hubé, Nicolas., Introduction à la communication politique, Louvain-La-Neuve, De Boeck supérieur.
- « John F. Kennedy fut-il un bon président ? », sur franceinter.fr, (consulté le ).
- Lauric Henneton, Histoire religieuse des États-Unis, Paris, Flammarion, coll. « Au fil de l'histoire », , 448 p. (ISBN 978-2-08-122342-4, lire en ligne), p. 323.
- « Joe Biden, deuxième président catholique 60 ans après Kennedy ? », letelegramme.fr, (ISSN 0751-5928, lire en ligne).
- (en) Willard M. Oliver et Nancy E. Marion, Killing the President : Assassinations, Attempts, and Rumored Attempts on U.S. Commanders-in-chief, Santa Barbara, Praeger, , 235 p. (ISBN 978-0-313-36475-4 et 0-313-36475-3, OCLC 707078817, lire en ligne), chap. 11 (« Other Assassination Attempts »), p. 164
- Stéphane Trano, Kennedy ou l'invention du mensonge, Éditions de l'Archipel, , 275 p. (ISBN 978-2-8098-1367-8, lire en ligne).
- (en) « Memorandum de Sécurité Nationale no 115 », sur jfklibrary.org.
- (en) Richard Reeves, President Kennedy : Profile of Power, New York/London/Toronto etc., Simon & Schuster, , 798 p. (ISBN 0-671-64879-9), p. 282.
- Noam Chomsky et André Vltchek (trad. de l'anglais), L'Occident terroriste : D'Hiroshima à la guerre des drones, Montréal (Québec)/Escalquens, Écosociété, , 174 p. (ISBN 978-2-89719-181-8), p. 20.
- (en) Mitch Potter, « John F. Kennedy: ambiguity, in life as in death, is now central to the myth surrounding the U.S. president », Toronto Star, (lire en ligne, consulté le ).
- Theodore C. Sorensen, Kennedy.
- James W. Douglass (trad. de l'anglais), JFK et l'indicible : pourquoi Kennedy a été assassiné, Plogastel-Saint-Germain, Demi-Lune, , 654 p. (ISBN 978-2-917112-24-3), p. 77 et p. 87.
- Robert Kennedy, Crise à la Maison-Blanche, Paris, Robert Laffont, .
- Gabriel Robin, La crise des fusées ; du mythe à l'histoire, Paris, Economica, .
- (en) « Kennedy Letter to Ben-Gurion Regarding Visit to Dimona », sur www.jewishvirtuallibrary.org (consulté le ).
- Film documentaire de Robert Drew, Crisis (1963).
- (de) John Provan, Ich bin ein Berliner : John F. Kennedys Deutschlandbesuch 1963, Berlin-Story-Verl, , 94 p. (ISBN 978-3-86368-112-8 et 3863681126, OCLC 852505663).
- (en) « Kennedy Letter to Eshkol Regarding Dimona (July 1963) », sur www.jewishvirtuallibrary.org (consulté le ).
- (en) « President Kennedy Meets Civil Rights Leaders », sur The White House Historical Association (consulté le ).
- (en) « NATIONAL SECURITY ACTION MEMORANDUM NO. 263 », sur fas.org (consulté le ).
- (en) « John F. Kennedy's Role in Vietnam », sur vietnamwar.com.
- Roger-Gérard Schwartzenberg, La Politique mensonge, Odile Jacob, , 496 p. (ISBN 978-2-7381-4083-8, lire en ligne).
- (en) « U.S. and Diem's Overthrow: Step by Step », sur The New York Times, (consulté le ).
- (en) Andrew P. Napolitano, Lies the Government Told You : Myth, Power, and Deception in American History, Thomas Nelson, , 368 p. (ISBN 978-1-4185-8424-5, lire en ligne).
- (en) Van Nguyen Duong, The Tragedy of the Vietnam War : A South Vietnamese Officer’s Analysis, McFarland, , 280 p. (ISBN 978-0-7864-8338-9, lire en ligne).
- (en) John Prados, « JFK and the Diem Coup », sur The National Security Archive, (consulté le ).
- (en) Keith Taylor, Voices from the second Republic of Vietnam (1967–1975), New York, Southeast Asia Program Publications, , p. 3.
- (en) Edward Miller, Misalliance : Ngo Dinh Diem, the United States, and the Fate of South Vietnam, Harvard University Press, , p. 253-60.
- Pierre Ferray, Le Vietnam, Paris,
- Jean- Claude Pomonti, « Mort de Douong Van Minh », Le Monde,
- Mark Moyar, Triumph Forsaken : The Vietnam War, 1954–1965, New York, Cambridge University Press, , p. 216.
- Ngo-Dinh Quynh, Ngo-Dinh Le Quyen et Jacqueline Willemetz, La République du Viet-Nam et les Ngo-Dinh, Paris, , p. 62-69.
- Oscar Martinez Penate, Le soldat et la guérilla. Une histoire orale de la guerre civile au Salvador, Sylepse, , p. 16.
- Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d'États modernes et autres tentatives de destabilisation, Don Quichotte, , p. 44.
- Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d'États modernes et autres tentatives de destabilisation, Don Quichotte, , p. 45.
- Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d'États modernes et autres tentatives de destabilisation, Don Quichotte, , p. 111-115.
- Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d'États modernes et autres tentatives de destabilisation, Don Quichotte, , p. 45 et 117.
- Benoît Coeuré, Pierre Jacquet, Jean Pisani-Ferry et Alexandra Roulet, Politique économique, Louvain-la-Neuve (Belgique)/impr. en Italie, De Boeck supérieur, , 664 p. (ISBN 978-2-8073-0162-7, lire en ligne)
- Bertrand Blancheton, Histoire des faits économiques : de la Révolution industrielle à nos jours, Paris, Dunod, dl 2017, ©2016, 186 p. (ISBN 978-2-10-075875-3)
- « Kennedy, un président tombé de son piédestal », sur Courrier International, .
- « La vérité sur un mythe », sur L'Express, .
- Corine Lesnes, « Kennedy, mort pas enterré », Le Monde, , p. 7 (lire en ligne).
- « À quoi ressemblerait un monde où JFK aurait vécu centenaire ? », sur Slate, .
- « Et si… JFK n'avait pas été assassiné en 1963 ? », sur L'Express, .
- Laure Mandeville, « John F. Kennedy, l'onde de choc d'un assassinat », sur Le Figaro, .
- Ce qui est nettement visible à la consultation, en mode ralenti, du film amateur de référence tourné par le témoin Abraham Zapruder.
- À ce propos, voir le paragraphe « Le tir mortel » de l'article détaillé sur l'Assassinat de John F. Kennedy. Y est également évoquée la possibilité d’une 3e balle tirée de l'avant touchant à nouveau John F. Kennedy après le tir mortel.
- Fabien Aufrechter, « JFK : il y a 50 ans, le mythe de Dallas », sur lejournalinternational.fr, (consulté le ).
- (en) Bill Carter, « Viewers Again Return To Traditional Networks », sur The New York Times, .
- Christian Bosseno, Télévision française, Éditions L'Harmattan, , p. 310.
- (en) Michael Meagher et Larry D. Gragg, John F. Kennedy. A Biography, ABC-CLIO, (lire en ligne), p. 137.
- Voir le Rapport déclassifié écrit le 11 juillet 1969 par Paul K. Chalemsky, ancien directeur de l'antenne de la CIA à Paris, qui précise les sommes ainsi versées par Jean-Paul Sartre (100 $), Simone de Beauvoir et Catherine Deneuve (1 500 Francs).
- Dylan Veerasamy, « Des milliers de documents sur l’assassinat de John F. Kennedy rendus publics par les Archives américaines », sur Tf1info.fr, (consulté le )
- « De Jules Ferry à Pierre Perret, l'étonnant palmarès des noms d'écoles, de collèges et de lycées en France », sur lemonde.fr, (consulté en ).
- (en) « Happy Birthday, JFK », sur faculty.uml.edu, Université du Massachusetts Lowell (consulté le ).
- « Lincoln et Kennedy : qui s'intéresse aux coïncidences ? », sur Le Monde Science Blogs, .
- (en) Michael Barone, « JFK and Obama: Personal similarities, policy differences », Washington Examiner, (lire en ligne).
- (en) « Barack Obama: the new JFK », The Guardian, (lire en ligne).
- « Chronique naïve d’une minorité », sur Le Devoir (consulté le )
- (en-US) « All the Way (TV Movie 2016) - IMDb », sur www.imdb.com (consulté le )
- AlloCine, « I... comme Icare » (consulté le )
- « La liste des films sur l'assassinat de John F. Kennedy », sur Le Soleil, (consulté le )
- « Télévision - Les Kennedy de la discorde », sur Le Devoir (consulté le )
- Nelson McCormick, Will Rothhaar, Jack Noseworthy et Casey Siemaszko, Killing Kennedy, National Geographic, Scott Free Productions, (lire en ligne)
- (en-US) « Killing Kennedy | Bill O'Reilly | Macmillan », sur US Macmillan (consulté le )
- (en-US) « "Pan Am" Ich Bin Ein Berliner (TV Episode 2011) - IMDb », sur www.imdb.com (consulté le )
- « 22/11/63 de Stephen King : fouillé et fascinant **** », sur La Presse, (consulté le )
- « LA SÉRIE 22.11.63 PRÉSENTÉE EN PRIMEUR AU QUÉBEC SUR *PRISE 2 | Groupe TVA », sur www.groupetva.ca (consulté le )
- (en-US) Halle Kiefer, « Michael C. Hall Cast As JFK in Netflix’s The Crown », sur Vulture (consulté le )
- Le grand secret, éditions Pocket 1974, page 297
Bibliographie
modifier- Georges Ayache, JFK : une histoire sexuelle, Monaco, Éditions du Rocher, , 217 p. (ISBN 978-2-268-09173-0, OCLC 993046917, BNF 45281825).
- Georges Ayache, Kennedy : vérités et légendes, Paris, Perrin, coll. « Vérités et légendes », , 236 p. (ISBN 978-2-262-06977-3, OCLC 988256329, BNF 45260535).
- Georges Ayache, Kennedy-Nixon : les meilleurs ennemis, Paris, Perrin, , 562 p. (ISBN 978-2-262-03622-5, OCLC 816602409, BNF 42755978).
- Georges Ayache, Les présidents des États-Unis : Histoire et portraits, Paris, Perrin, , 480 p. (ISBN 978-2-262-06420-4, OCLC 991492904, BNF 45110316, lire en ligne ).
- Nicole Bacharan, Les Noirs américains : Des champs de coton à la Maison Blanche, Paris, Perrin, coll. « Tempus » (no 337), , 618 p. (ISBN 978-2-262-03275-3, OCLC 708357029, BNF 42305262).
- Jacques Binoche, Histoire des États-Unis, Paris, Ellipses, coll. « Ellipses poche », , 2e éd. (1re éd. 2003), 256 p. (ISBN 978-2-340-02170-9, OCLC 1020169920, BNF 45414237, présentation en ligne).
- Anne Deysine, Aurélie Godet, Jacques Portes, Alexandre Rios-Bordes et Christian Vinel, L'empire de l'exécutif américain : 1933-2006, Neuilly-sur-Seine, Atlande, , 507 p. (ISBN 978-2-35030-061-0, OCLC 470719509, BNF 41205555, présentation en ligne).
- James W. Douglass (trad. de l'anglais par Thierry Lhomme), JFK et l'indicible : Pourquoi Kennedy a été assassiné [« JFK and the Unspeakable: Why He Died and Why It Matters »], Paris, Éditions Demi-Lune, , 654 p. (ISBN 978-2-917112-24-3, OCLC 866826497, BNF 43694624).
- Brigitte Duranthon, JFK, affaire classée, Paris, Connaissances et Savoirs, , 176 p. (ISBN 978-2-7539-0148-3, OCLC 470752232, BNF 41421630, lire en ligne).
- Claude Fohlen, Les États-Unis au XXe siècle, Paris, Aubier, coll. « Collection historique », , 337 p. (ISBN 2-7007-2218-3, OCLC 299420810, BNF 34989963).
- François Forestier, Marilyn et JFK, Paris, Albin Michel, , 297 p. (ISBN 978-2-226-18398-9, OCLC 227153236, BNF 41247333, présentation en ligne).
- Hélène Harter et André Kaspi, Les présidents américains : De George Washington à Joe Biden, Paris, Tallandier, coll. « Texto », , 272 p. (ISBN 979-10-210-5481-3, OCLC 1345667727, BNF 47096831, présentation en ligne).
- André Kaspi, Les Américains : Les États-Unis de 1945 à nos jours, t. 2, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points histoire » (no 90), , 5e éd. (1re éd. 1986), 544 p. (ISBN 978-2-7578-4155-6, OCLC 1347756142, BNF 43825106, présentation en ligne).
- André Kaspi, Kennedy : Les 1000 jours d'un président, Paris, Armand Colin, coll. « Biographies », , 309 p. (ISBN 2-200-21385-9, OCLC 31013746, BNF 35676898).
- Robert Lacour-Gayet, Histoire des États-Unis : De Pearl Harbor à Kennedy, t. 3, Paris, Fayard, , 438 p. (ISBN 2-213-00732-2, OCLC 6532175, BNF 34619199).
- Robert Lacour-Gayet, Histoire des États-Unis : L'Amérique contemporaine, de Kennedy à Reagan, t. 4, Paris, Fayard, , 474 p. (ISBN 2-213-01160-5, OCLC 489293982, BNF 34672039, présentation en ligne).
- Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Paris, Presses universitaires de France, , 7e éd. (1re éd. 1996), 576 p. (ISBN 978-2-13-083290-4, OCLC 1302993439, BNF 47012774, présentation en ligne).
- Frédéric Martinez, John Fitzgerald Kennedy, Paris, Perrin, , 353 p. (ISBN 978-2-262-03835-9, OCLC 862937523, BNF 43765777, lire en ligne ).
- Pierre Mélandri, Histoire des États-Unis : L'ascension (1865-1974), t. 1, Paris, Perrin, coll. « Tempus » (no 522), , 935 p. (ISBN 978-2-262-04177-9, OCLC 864700177, BNF 43769558).
- Pierre Mélandri, « Le siècle américain », une histoire, Paris, Perrin, , 670 p. (ISBN 978-2-262-03811-3, OCLC 960976545, BNF 45158509, lire en ligne ).
- Pierre Mélandri et Jacques Portes, Histoire intérieure des États-Unis au XXe siècle, Paris, Masson, coll. « Un siècle d'histoire », , 364 p. (ISBN 2-225-82269-7, OCLC 963103160, BNF 35417225, lire en ligne ).
- Vincent Michelot, Kennedy, Paris, Gallimard, coll. « Folio Biographies » (no 97), , 293 p. (ISBN 978-2-07-044271-3, OCLC 847562532, BNF 43574237, présentation en ligne).
- Jacques Portes, Histoire des États-Unis : De 1776 à nos jours, Paris, Armand Colin, coll. « U Histoire », , 3e éd. (1re éd. 2010), 432 p. (ISBN 978-2-200-61809-4, OCLC 985086886, BNF 45268837, lire en ligne ).
- John Prados (trad. de l'anglais par Johan-Frederik Hel Guedj), La guerre du Viêt Nam (1945-1975) [« Vietnam: The History of an Unwinnable War, 1945-1975 »], Paris, Perrin, coll. « Tempus » (no 594), , 1077 p. (ISBN 978-2-262-05027-6, OCLC 1033540960, BNF 44374719).
- John Roberts (auteur principal) et Odd Arne Westad (contributeur) (trad. de l'anglais par Antoine Bourguilleau), Histoire du monde : L'âge des révolutions [« The Penguin history of the world, volume III »], t. 3, Paris, Perrin, coll. « Tempus » (no 746), , 2e éd. (1re éd. 2016), 768 p. (ISBN 978-2-262-07699-3, OCLC 1240728062, lire en ligne ).
- Caroline Rolland-Diamond, Black America : Une histoire des luttes pour l’égalité et la justice (XIXe – XXIe siècle), Paris, La Découverte, , 575 p. (ISBN 978-2-7071-7550-2, OCLC 960045774, BNF 45135178, présentation en ligne, lire en ligne ).
- Thomas Snégaroff, JFK : Une vie en clair obscur, Malakoff, Dunod, , 3e éd. (1re éd. 2013), 252 p. (ISBN 978-2-10-085657-2, BNF 47326520).
- Philippe Valode, Les Présidents des États-Unis, Paris, Éditions de l'Archipel, , 212 p. (ISBN 978-2-84187-745-4, OCLC 470559651, BNF 41379792).
- Bertrand Van Ruymbeke, Histoire des États-Unis : De 1919 à nos jours, t. 2, Paris, Tallandier, coll. « Texto », , 691 p. (ISBN 979-10-210-4990-1, OCLC 1269586553, BNF 46846182, présentation en ligne).
- Bernard Vincent (dir.), Histoire des États-Unis, Paris, Flammarion, coll. « Champs Histoire », , 4e éd. (1re éd. 1997), 720 p. (ISBN 978-2-08-139368-4, OCLC 960914039, BNF 45138239, présentation en ligne).
- Odd Arne Westad (trad. de l'anglais par Martine Devillers-Argouarc'h), Histoire mondiale de la Guerre froide : 1890-1991 [« The Cold War, a world history »], Paris, Perrin, coll. « Domaine étranger », , 711 p. (ISBN 978-2-262-07584-2, OCLC 1123112675, BNF 46625852, lire en ligne ).
- Howard Zinn (trad. de l'anglais par Frédéric Cotton), Une histoire populaire des Etats-Unis d'Amérique : De 1492 à nos jours [« A People's History of the United States »], Marseille, Agone, coll. « Mémoire des Amériques », , 812 p. (ISBN 2-910846-79-2, OCLC 55067320, BNF 38897325, présentation en ligne, lire en ligne ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Assassinat de John F. Kennedy
- Discours de John Fitzgerald Kennedy
- Doctrine Kennedy
- Cinq cents John Kennedy, premier timbre américain en hommage à Kennedy.
- John Fitzgerald Kennedy National Historic Site, musée dans sa maison natale de Brookline
- Libéralisme contemporain aux États-Unis
- Les Kennedy (mini-série)
- Coïncidences entre Lincoln et Kennedy
- Kennedy Compound
- Sixth Floor Museum
Liens externes
modifier- (en) « Atlas of the US presidential elections 1788-2012 », sur geoelections.free.fr (consulté le )
- (en) « The Decision to Go to the Moon: President John F. Kennedy's May 25, 1961 Speech before Congress », sur history.nasa.gov (consulté le )
- (en) Discours et conférences
- Sur l'assassinat de JFK
- (en) « JFK Library Foundation », sur www.jfklibrary.org (consulté le ).
Bases de données et dictionnaires
modifier
- (en) Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives à plusieurs domaines :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Ressource relative aux militaires :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- American National Biography
- Britannica
- Brockhaus
- Den Store Danske Encyklopædi
- Deutsche Biographie
- Dizionario di Storia
- Enciclopedia italiana
- Frankfurter Personenlexikon
- Gran Enciclopèdia Catalana
- Hrvatska Enciklopedija
- Larousse
- Nationalencyklopedin
- Munzinger
- Proleksis enciklopedija
- Store norske leksikon
- Treccani
- Universalis
- Visuotinė lietuvių enciklopedija
- The West Virginia Encyclopedia