Liste des prieurés en Belgique

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Cet article présente la liste des prieurés en Belgique. Pour mémoire, un prieuré a une vocation monastique et est placé sous l'autorité d'un prieur. Il est le plus souvent subordonné à une abbaye plus importante. La présente liste, par ordre alphabétique, comprend tous les prieurés de Belgique, passés ou toujours en activité, indépendants comme dépendants d'une abbaye. Elle indique, en outre, pour chaque édifice religieux, sur trois ou quatre lignes, sa localisation, la date et l'origine de sa fondation, son ordre religieux de rattachement et la situation actuelle de l'édifice.

Les situations géographiques des prieurés sont replacées dans les provinces belges actuelles : Bruxelles-Capitale, Province d'Anvers, Brabant flamand, Flandre-Occidentale, Flandre-Orientale, Province de Limbourg, Brabant wallon, Province de Hainaut, Province de Liège, Province de Luxembourg, Province de Namur.

Attention : une lecture attentive s'impose, car :

  • le statut de prieuré a pu n'être que transitoire, pour un prieuré ayant été élevé en abbaye, par exemple ;
  • le nom de l'édifice religieux peut induire en erreur, un monastère par exemple pouvant recouvrir la réalité d'un prieuré.


Sommaire :

A modifier

  • Prieuré d'Amay (Amay, Province de Liège)
    Le prieuré est fondé en 1925 et se consacre aux liturgies parallèles, byzantino-slave et latine, la communauté ayant déménagé à Chevetogne en 1939.
  • Prieuré d'Aywaille (Aywaille, Province de Liège)
    Il existait jadis un prieuré.

B modifier

  • Abbaye de Baudeloo (section Sinaai, Saint-Nicolas puis Gand, Flandre-Orientale)
    C'est à l'origine un prieuré bénédictin fondé en 1197 à Sinaai, qui est élevé au rang d'abbaye au début du XIIIe siècle, puis s'affilie à l'ordre cistercien en 1215. Les bâtiments monastiques et une église, édifiés à cet endroit, abritent, en 2015, un établissement d'enseignement et la Bibliothèque municipale.
  • Prieuré de Bertrée (section Bertrée, Hannut, Province de Liège)
    C'est un prieuré aujourd'hui disparu.
  • Prieuré Notre-Dame de Béthanie
    C'est un prieuré occupé par des bénédictines missionnaires.
  • Abbaye Notre-Dame de Brialmont (section Tilff, Esneux, Province de Liège)
    C'est à l'origine un prieuré situé à Sorée dans la province de Namur, fondé en 1934, regroupant cinq moniales. À partir de 1940, elles suivent officiellement les us et coutumes de l'ordre cistercien. En 1961, le prieuré est transféré dans l'ancien château de Brialmont, devenant, après réaménagement, l'abbaye Notre-Dame de Brialmont. Cette abbaye comprend aujourd'hui une vingtaine de moniales.

C modifier

  • Prieuré de Celle (Pont-à-Celles, Province de Hainaut)
    À l'origine c'est un monastère fondé en 670 par saint Amand, administré à partir du XIIIe siècle comme prieuré de Prémontrés dépendant de l'abbaye de Parc. C'est aujourd'hui une église paroissiale.
  • Abbaye de Chevetogne (village section Chevetogne, Ciney, Province de Namur)
    L'abbaye est à l'origine un château du XIXe siècle. En 1901, des moines bénédictins chassés de France viennent y trouver refuge. En , la communauté fondée par Dom Lambert Beauduin, promoteur de l'œcuménisme au prieuré d'Amay, s'y installe. Ce dernier, au bout d'un exil de 20 ans, réintégrant sa communauté, celle-ci a, paradoxalement, fait figure de pionnier dans l'œcuménisme, le prieuré de Chevetogne devenant une abbaye. Aujourd'hui, l'abbaye héberge une vaste bibliothèque spécialisée dans les domaines de l'Orient chrétien et de l'Œcuménisme.
  • Monastère Saint-André de Clerlande (Ottignies-Louvain-la-Neuve, Brabant wallon)
    En 1966, un premier groupe de moines s’installait dans des locaux provisoires, pour commencer une vie monastique. En 1970, date officielle de fondation du prieuré bénédictin de Clerlande par l’Abbaye Saint-André de Zevenkerken, des bâtiments adaptés à une vie monastique moderne, de conception simple et fonctionnelle, telle que souhaitée par le concile Vatican II sont construits au cœur du bois de Lauzelle. La communauté de Clerlande compte actuellement une vingtaine de moines.
  • Prieuré de Conques (Herbeumont, Province de Luxembourg)
    En 1173, le domaine de Conques est offert aux moines d’Orval qui viennent de passer à l’ordre cistercien. Pour en développer les ressources agricoles et forestières l’abbé Adam de Longwy y établit une grange cistercienne. La destinée de Conques change lorsque Charles de Bentzeradt, abbé réformateur d’Orval décide d'en faire une maison d'études pour ses moines. La grange est alors érigée en prieuré. En 1963, le prieuré est rénové et transformé en hôtellerie. Réaménagée et modernisée par la génération suivante, l’Hostellerie du Prieuré de Conques continue, à sa façon, la tradition monastique d’accueil et d’hospitalité.

E modifier

  • Prieuré d'Ermeton-sur-Biert (section Ermeton-sur-Biert, Mettet, Province de Namur)
    À l'origine, il s'agit de l'ancien château féodal d'Oultremont (XIVe et pour l'essentiel XVIe siècle) restauré en 1632, 1754 et 1903, ensuite transformé en prieuré en 1936 et racheté par les moniales en 1942. Il est occupé actuellement par des religieuses bénédictines.

F modifier

  • Abbaye de Forest, (Forest, Bruxelles-Capitale)
    L’ancien prieuré bénédictin devenu abbaye de Forest en 1239, a été fondée en 1106 sur un terrain offert par l’abbé d’Afflighem, pour réunir la communauté des sœurs et des épouses de nobles de la région qui sont partis en croisade. Les bâtiments qui ont survécu forment aujourd’hui un centre culturel pour séminaires, banquets et expositions. L'abbaye et le site sont classés comme monument historique depuis 1994.

G modifier

  • Prieuré de Gempe (hameau de Gempe, Tielt-Winge, Brabant flamand)
    L'ancien prieuré de Gempe est fondé en 1219 par le chevalier Renier d’Udekem, qui transforme son château de Pellenberg pour y héberger ses huit filles. En 1487, le prieuré norbertin est placé sous l'autorité du prélat de l'abbaye de Parc. Le prieuré n'a pas survécu à la Révolution française. Il est détruit, ses biens étant confisqués et vendus. Il ne subsiste aujourd’hui que la ferme, le mur d’enceinte et deux portes d’entrée.
  • Abbaye Sainte-Godelieve de Gistel (Gistel, Flandre-Occidentale)
    Selon la légende, un château aurait été témoin, en 1070, du meurtre de Godelieve perpétré par le seigneur Bertulphe, son mari, qui lui reprochait d'être chrétienne. À l'origine donc, un monastère bénédictin aurait été établi dans ce château. Du monastère d'origine, fondé par la fille de Godelieve au XIe siècle, est né un prieuré en 1891, élevé au rang d'abbaye en 1934. L'abbaye actuelle abrite des religieuses et des religieux qui évoluent au sein de la congrégation Mère de la Paix. Cette communauté fut fondée en 1992. Leur habit est bleu marial.
  • Prieuré de Godinne (section Godinne, Yvoir, Province de Namur)
    En bordure de Meuse, on peut voir les bâtiments du prieuré fondé au XVe siècle, bâtiments reconstruits au XVIIe siècle.

H modifier

  • Prieuré de Heigne (hameau de Heigne, section Jumet, Charleroi, Province de Hainaut)
    Le prieuré de Heigne est établi en 1231 par les moines de l'abbaye de Lobbes, la chapelle Notre-Dame de Heigne en est aujourd'hui un témoignage. Cette chapelle classée de style roman date du XIIe siècle et a subi des transformations aux XVIIe et XVIIIe siècles. C'était autrefois un lieu de pèlerinage relativement important.

K modifier

  • Prieuté de Kolen

L modifier

  • Prieuré La Paix de Jésus (Blandain, Province de Hainaut)
    Fondé en 1904, le prieuré se situe dans le prolongement d'un établissement de moniales bénédictines créé en 1612 à Arras puis transféré à Douai. Il porte le titre abbatial depuis 1912. Ses bâtiments sont modernes.

M modifier

  • Abbaye Saint-Berthuin de Malonne (Malonne, Province de Namur)
  • Prieuré de Muno (section Muno, Florenville, Province de Luxembourg)
    Il s'agit d'un prieuré entouré d'ifs, établit en 1053 par des Bénédictins. Depuis son abandon par les moines, à la fin du XVIe siècle, l'édifice a reçu diverses destinations.

N modifier

  • Abbaye du Neufmoustier (quartier Neufmoustier, Huy, Province de Liège)
    Un prieuré est d'abord fondé par Pierre l'Ermite pour une communauté religieuse qui s'est établie, vers 1100, au Neufmoustier, un quartier alors marécageux. La communauté a adopté la règle de saint Augustin en 1133, puis les chanoines augustins ont pu élever le prieuré en abbaye en 1208. Cette abbaye a fermé ses portes en 1797.
  • Abbaye de Nizelles (section Ophain-Bois-Seigneur-Isaac, Braine-l'Alleud, Brabant wallon)
    Avant d'être une abbaye fondée en 1441, Nizelles est d'abord un prieuré possédé par les moines de l’abbaye de Moulins, comme un refuge, petit collège pour jeunes gens de la noblesse. Les ruines de l’abbaye ont été acquises en par le Comte Éric d'Humilly de Chevilly qui a restauré ce patrimoine, devenu une propriété privée qui ne se visite pas, mais peut être loué.

O modifier

P modifier

  • Abbaye Notre-Dame de Piété (Poperinge, Flandre-Occidentale)
    C'est à l'origine un prieuré de moniales bénédictines créé en 1635. Désertée en 1797, devenue pensionnat en 1800, l'institution a été relevée en 1805.
  • Abbaye de Postel (Hameau Postel, Mol, Province d'Anvers)
    L'abbaye de Postel est à l'origine un prieuré fondé en 1138 par les moines norbertins de l'abbaye de Floreffe qui reçurent Postel en donation. Après la Révolution française, en 1797, les moines furent chassés de l'abbaye, pour n'y retourner qu'en 1847. Depuis, l'abbaye a été restaurée et elle abrite toujours une communauté religieuse, qui exploite depuis 1994 un jardin botanique de plantes médicinales. L'abbaye produit également du fromage et de la bière.

R modifier

  • Prieuré-ferme de Renissart (section Arquennes, Seneffe, Province de Hainaut)
    C'est un ancien prieuré-ferme, remarquable par son corps de logis des XVIIe siècle et XVIIIe siècle.
  • Prieuré de Rivière (section Rivière, Profondeville, Province de Namur)
    Dans la pittoresque vallée du Burnot, le prieuré d'origine a été remplacé, en 1762, par une grosse maison en pierre du pays, ayant des allures de château, emplacement qu'occupe aujourd'hui l'institut des prêtres du Sacré-Cœur.

S modifier

  • Abbaye Sainte-Wivine (section Grand-Bigard, Dilbeek, Brabant flamand)
    Vers 1126, Wivine d'Oisy et un groupe de femmes s'installent dans la forêt à l'ouest de Bruxelles, à proximité d'une source. Comme le nombre de disciples augmente, Godefroid de Brabant leur offre un terrain en 1133, pour y construire un prieuré. La règle de saint Benoît y est adoptée et le prieuré est placé sous la protection de l'abbaye d'Affligem. Entre 1797 et 1802, les bâtiments sont démolis, à l'exception du portail, la maison du prêtre, l'infirmerie et la ferme. Les vestiges sont actuellement partiellement occupés par une agence de publicité.
  • Abbaye de Saint-Denis-en-Broqueroie (autrefois village, aujourd'hui section Saint-Denis, Mons, Province de Hainaut)
    À l'origine prieuré cité en 886, ayant donné naissance à une abbaye bénédictine en 1081. Vendue comme bien national en 1798, elle sert comme filature puis est rendue en 1959 aux missionnaires de Scheut. Un incendie la ravage immédiatement, la réduisant partiellement à néant. Sa restauration est entreprise en 1960, impliquant l'édification de nouveaux bâtiments. Aujourd'hui s'y trouvent des appartements.
  • Abbaye de Saint-Sixte (Westvleteren, Flandre-Occidentale)
    En 1814, un marchand de houblon s'installe comme ermite dans les bois de Saint-Sixte, là où prend sa source un petit ruisseau, le Vleterbeek. Il vit ainsi les dernières années de sa vie dans une solitude volontaire. En 1831, il accueille le prieur et quelques moines trappistes de l'abbaye du Mont des Cats. Ainsi naît la construction du prieuré des Trappistes de Saint-Sixte, et qui fut érigé en abbaye en 1871. La communauté compte aujourd'hui une trentaine de moines. La bière Trappiste Westvleteren a été classée meilleure bière du monde en 2005.
  • Prieuré Saint-Michel de Sart-les-Moines (section Gosselies, Charleroi, Province de Hainaut)
    Fondé vers 1110 par trois moines bénédictins de l'abbaye de Liessies, ce prieuré reste dans la maison-mère jusqu'à ce que les sans-culottes sécularisent les biens du clergé et vendent les bâtiments en 1797. Transformés en exploitation agricole et tannerie en 1804, les bâtiments retrouvent leurs vocations religieuses initiales en 1903 par l'arrivée des pères Assomptionnistes venu de France. Il fut abandonné en 1955. Classé en 1986 et restauré à partir des années 1990, il est actuellement un lieu d'habitations pour personnes âgées.
  • Prieuré de Saint-Séverin (section Saint-Séverin-en-Condroz, Nandrin, Province de Liège)
    L'ancien prieuré clunisien comprend une église, bâtie au milieu du XIIe siècle, caractérisée par la rarissime présence, en pays mosan, d'une tour centrale avec clocher octogonal, s'élevant à la croisée de la nef et du transept. L’église Saints-Pierre-et-Paul est aujourd'hui paroissiale.
  • Abbaye Notre-Dame de Scourmont (Forges, Province de Hainaut)
    Les origines de Scourmont se rattachent à une communauté de moines trappistes de Westvleteren qui envoie, en 1850, 17 moines s’établir sur une terre offerte par le Prince Joseph de Chimay. Dès leur arrivée, ceux-ci s’attèlent à défricher la terre située au lieu-dit Mont du secours où ils bâtissent tout d’abord un domaine agricole et ensuite les bâtiments de l’abbaye. La fondation du prieuré date de 1850. La bière et le fromage, produits par les moines trappistes ont une renommée internationale. L'abbaye est une communauté d'une trentaine de moines.
  • Prieuré de Sept Fontaines (sur la frontière entre Brabant flamand et Brabant wallon)
    L'implantation de la communauté remonte à 1389. Les moines augustins se sont réunis sur un emplacement où coulent sept sources. Ils ont aménagé des étangs comme réserve de nourriture durant le carême. Cette implantation est devenue prieuré en 1418. Le site est à présent classé. La ferme de l’Ermite, ancienne dépendance du prieuré, du côté wallon, à côté de la chapelle de l'Ermite, en est un vestige.
  • Abbaye de Sinnich (section Teuven, Fourons, Province de Limbourg)
    C'est, à l'origine, un prieuré fondé en 1151. L'abbaye de chanoinesses, élevée en 1243, a été vendue comme bien national en 1798, et son bâtiment principal converti en château.

V modifier

  • Abbaye du Val-Benoît (site Val-Benoît, Liège, Province de Liège)
    À l'origine, il s'agit d'un prieuré augustin fondé en 1220, puis occupé par les moniales cisterciennes de Robermont. Le site est en réhabilitation, et, en 2015, il accueille de nouveaux logements et des bureaux d'entreprises.
  • Prieuré de Val Duchesse (Auderghem, Bruxelles-Capitale)
    En 1262, la duchesse Adélaïde de Bourgogne, fonde la communauté religieuse de Val Duchesse, qui est généreusement dotée selon la volonté de sa fondatrice. Les dominicaines s’installent sur une colline en pente douce au bord d’un grand lac, dans la vallée de la Woluwe. En 1411, le prieuré possède des terres et des immeubles dans plus de 40 communes. Le prieuré est fermé par le pouvoir révolutionnaire en 1796. Ce qui en reste aujourd'hui est souvent utilisé pour d'importantes réunions et colloques nationaux ou intnernationaux.

W modifier

  • Prieuré de Wanze (section Wanze, Wanze, Province de Liège)
    L'ancien prieuré comprend des bâtiments (XVIIe et XVIIIe siècles) convertis en ferme et une chapelle (XIIIe siècle).

Z modifier

  • Abbaye Saint-André de Zevenkerken (section Loppem, Zedelgem, Flandre-Occidentale)
    C'est d'abord un prieuré dont la charte est signée en 1100, ratifiée par le comte Robert II de Flandre. Les premiers moines arrivent en 1117. En 1185, le prieuré est élevé au rang d'abbaye bénédictine, devenant indépendante en 1188 de son abbaye-mère d'Affligem. Ce centre important de vie liturgique et missionnaire compte aujourd'hui une vingtaine de moines ayant intégré la congrégation de l'Annonciation. L'abbaye possède une riche bibliothèque, une hostellerie, un collège et une église.

Notes et références modifier

Pour compléter modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Émile Poumon, Abbayes de Belgique, Office de Publicité, S.A. Éditeurs, Bruxelles, 1954.