3e régiment d'artillerie (France)

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Le 3e régiment d'artillerie (3e RA) (également appelé 3e régiment d'artillerie à pied) est un régiment d'artillerie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Besançon artillerie un régiment français d'Ancien Régime.

3e régiment d’artillerie
Image illustrative de l’article 3e régiment d'artillerie (France)
Insigne régimentaire du 3e régiment d'artillerie

Création 1791
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type régiment d’artillerie
Rôle Artillerie nucléaire
Garnison Mailly-le-Camp
Ancienne dénomination R
Inscriptions
sur l’emblème
Valmy 1792
Austerlitz 1805
Saragosse 1809
Sébastopol 1854-1855
Solférino 1859
Ypres1914
Verdun 1916-1917
La Serre 1918
Guerres Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Campagne de Prusse et de Pologne
Guerre d'indépendance espagnole
Campagne de France
Guerre de Crimée
Campagne d'Italie
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Batailles Siège de Lille
Siège de Valenciennes
Bataille de Valmy
Bataille de Jemappes
Bataille de Kaiserslautern
Siège de Lyon
Bataille de Stockach
Bataille d'Austerlitz
Bataille d'Iéna
Bataille d'Eylau
Bataille de Bailén
Bataille de Vimeiro
Bataille d'Orthez
Siège de Sébastopol
Bataille de Solférino
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
deux palmes
deux étoiles de vermeil

Création et différentes dénominations

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  • 1791 : 3e régiment d'artillerie
  • 1794 : 3e régiment d'artillerie à pied
  • 1815 : Licencié
  • 1816 : Régiment de Valence
  • 1820 : 3e régiment d'artillerie à pied
  • 1829 : 3e régiment d'artillerie
  • 1854 : 3e régiment d'artillerie à pied
  • 1867 : 3e régiment d'artillerie monté
  • 1872 : 3e régiment d'artillerie
  •  : 3e régiment d'artillerie de campagne

Colonels et chefs de corps

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  •  : Jean Baptiste Marie Fayard de Sinceny
  •  : Charles Morard de La Bayette de Galles (*)
  •  : N. de Boubers
  •  : N. de Bellencontre
  •  : Jean-Baptiste Lobréau
  •  : François Louis Bouchu
  •  : Guido Joseph de Ritiis Ricci
  •  : Jean Baptiste Nicolas Schouller[1]
  •  : Victor Abel baron Dessalles
  •  : Georges Poirel
  •  : Joseph Félix Leblanc de La Combe
  •  : Jean baron Pache
  •  : François Ignace Delort de La Flotte
  •  : Michel Christophe Jean Le Boul
  •  : Marie Joseph Maurice de La Coste du Vivier[2]
  •  : Paul Pierre Savoye
  •  : Philippe Gustave Voysin de Gartempe
  • 1854 : François Braive
  •  : Eugène Catherine de Beurmann
  •  : Jean-François Le Secq de Crépy
  •  : Félix Hyppolyte Gresset
  • 1903/1907 : colonel Prosper Péchot (inventeur de la voie 60)
  • 1970/1973 : colonel Lamort
  • 1973/1975 : Colonel Daniel Clédière
  • 1975/1977 : colonel Libourel
  • 1977/1979 : colonel Lemaire
  • 1979/1981 : colonel Martinie
  • 1981/1983 : colonel Lejehan
  • 1983/1985: colonel Buisine
  • 1988/1989 : Colonel Guiochon
  • 1989/1991 : Colonel Hasselmann
  • 1992/1993 : Colonel Perrin

Historique des garnisons, combats et batailles du 3e RA

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Guerres de la Révolution et de l'Empire

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La Révolution supprime les dénominations de l'ancien régime, les régiments sont numérotés. Le no 3 est attribué au régiment, en fonction de son ancienneté.
Devenu 3e régiment d'artillerie l'ancien régiment de Besançon artillerie, quitte, le , Douai pour se rendre à La Fère, à cause de quelques troubles dans lesquels un certain nombre de canonniers et de soldats du régiment de Vintimille s'étaient compromis.

En 1792, le régiment est partagé entre les places de la frontière de Flandre et les armées du Nord et de la Moselle. Cette même année, il forme sa 21e compagnie à cheval qui était commandée par le capitaine Hanicque.

Les compagnies du 3e régiment d'artillerie se distinguèrent aux défenses de Lille en 1792 et de Valenciennes en 1793, et prirent part aux conquêtes de la Belgique et à celle de la Hollande. Quelques-unes se trouvèrent à Valmy, à Jemmapes, à Kayserslautern, et aux sièges de Lyon et d'Anvers.

Le dépôt, qui s'était retiré à Valenciennes, après la bataille de Neerwinden, fut compris dans la capitulation de cette place, et alla d'abord s'établir à La Fère pour revenir bientôt à Douai, d'où il alla à Auxonne après la paix de Bâle.

Par décret du 19 pluviôse an II () créant le 3e régiment d'artillerie à cheval, le régiment prend alors la dénomination de « 3e régiment d'artillerie à pied ».

Fin juin 1795, les 1er et 3e bataillons la 38e demi-brigade, le 3e bataillon de la 128e demi-brigade, les 2e et 3e bataillons de la 176e demi-brigade, le 7e bataillon de volontaires de l'Yonne, le 3e régiment de dragons, le 21e régiment de chasseurs à cheval, la 27e division de gendarmerie et des détachements des 2e,3e et 6e régiments d'artillerie sont camp de Marly sous les ordres du général Baraguey d'Hilliers commandant de l'armée de Paris[3].

En 1796, le 3e régiment d'artillerie fourni, quelques compagnies à l'armée d'Italie et d'autres à l'armée d'Angleterre. La plupart de ces dernières passèrent successivement aux colonies, ce qui éloigna le régiment du service de la Grande Armée. Son dépôt avait été placé, en 1801, à Toulouse, et il y resta jusqu'à la fin de l'Empire, fournissant aux besoins des armées d'Espagne et de Portugal et des côtes et des îles de l'Océan depuis Brest jusqu'à Bayonne et de celles de la Méditerranée.

Le 3e RAP participe ensuite à la plupart des campagnes du Premier Empire[réf. nécessaire]. Il s'illustre à Austerlitz en 1805.

Quelques compagnies servaient en 1806 en Italie et dans le royaume de Naples et d'autres étaient en Allemagne

En 1807, une partie du régiment se trouve à la bataille d'Eylau.

Vint enfin la guerre d'Espagne, à partir de 1808, dont le régiment porta le principal poids en ce qui regarde l'artillerie. Trois de ses compagnies furent englobées dans le désastre de Bailén. Cinq étaient attachées au de l'armée d'Espagne. Dix compagnies servaient à l'armée de Portugal et participèrent à la bataille de Vimeiro.

Il s'illustre au siège Saragosse.

Voici quel était l'emplacement des fractions du corps au , au moment où se préparait la campagne de Russie :

  • 1re compagnie à la pointe de Grave
  • 2e compagnie à Barcelone
  • 3e compagnie à Toulouse
  • 4e compagnie à l'armée d'Espagne
  • 5e compagnie à Figueras
  • 6e compagnie à Flessingue
  • 7e compagnie à Madrid
  • 8e compagnie à l'île de Ré
  • 9e compagnie à León
  • 10e compagnie à l'armée de Portugal
  • 11e compagnie à Anvers
  • 12e compagnie à Figueras
  • 13e compagnie à Bréda
  • 14e compagnie à l'armée d'Espagne
  • 15e compagnie à l'armée de Portugal
  • 16e compagnie à Toulouse
  • 17e compagnie à Toulouse
  • 18e compagnie à l'armée d'Espagne
  • 19e compagnie à l'armée de Portugal
  • 20e compagnie à l'armée de Portugal
  • 21e compagnie à l'armée d'Espagne
  • 22e compagnie à l'armée d'Espagne
  • Dépôt à Vérone

Les compagnies stationnaires dans les Pays-Bas ont fait les campagnes de Russie et de Saxe. Du 16 au 19 octobre elles combattirent à la bataille de Leipzig. Conformément au décret du , le régiment avait été porté à 28 compagnies, comme les autres. La 23e compagnie avait été faite prisonnière près de Dresde.

Le , le dépôt, sur l'ordre du maréchal Soult, s'était transporté de Toulouse à Carcassonne. Revenu à Toulouse après la capitulation de Paris, le régiment y est réorganisé le par le général Tirlet.

Au moment du retour de l'Île d'Elbe, quelques compagnies furent envoyées à l'armée que le duc d'Angoulême essayait d'organiser sur le Rhône pour barrer le passage à l'Empereur. Elles firent ce que fit le reste de l'armée; elles se rallièrent à Napoléon.
Le 3e régiment d'artillerie n'a pris aucune part à la campagne de Belgique. Les compagnies étaient ainsi placées , à la date du  :

Les 11e et 13e compagnies repassèrent la Loire avec l'armée de Waterloo et vinrent s'établir à Limoges.

La partie principale du 3e régiment d'artillerie est licencié à Toulouse le par le général Bouchu. Les autres compagnies le furent à leur tour, en tenant compte du service des places. Les dernières compagnies vécurent jusqu'au .

De 1816 à 1852

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Le dépôt placé sous les ordres du commandant Ocher de Beaupré[4], s'était transporté en de Toulouse à Valence.

C'est là qu'a été formé immédiatement le nouveau « 3e régiment d'artillerie à pied », sous le titre de « régiment de Valence ». Il eut pour fonds le dépôt et 2 compagnies et demie de l'ancien 3e régiment d'artillerie à pied, et reçut les anciens canonniers des départements des Basses-Alpes, des Hautes-Alpes, du Var, de la Drôme et de l'Isère.

En 1820 le « régiment de Valence » prend le nom de « 3e régiment d'artillerie à pied ».

En 1821, il est en garnison à Strasbourg, puis à La Fère en 1823, et à Metz en 1826.

En 1829, à Metz, il prend le nom de 3e régiment d'artillerie mixte en recevant les 4e, 5e et 6e compagnies du 4e régiment d'artillerie à cheval et en versant ses quatre dernières compagnies au 9e régiment de nouvelle formation.

En 1830, il est en garnison à Rennes puis à Strasbourg en 1832.

Au début de 1834, il cède trois de ses batteries qui vont concourir à Bourges à la formation du 12e régiment d'artillerie.

Il se trouve en poste à La Fère en 1838, à Vincennes en 1842, à Metz en 1844, à Valence en 1848 et à Toulouse en 1852.

Il était encore à Metz en 1854, lorsqu'il fut atteint par la fâcheuse organisation qui marque cette année. Par des motifs absolument incompréhensibles, les vieilles traditions ont été brisées. La plupart des régiments changèrent de numéros, et le 3e régiment d'artillerie perdit le rang qu'il possédait depuis si longtemps. Il devint le 8e régiment d'artillerie monté.

L'organisation du , forme le 3e régiment à pied avec l'état-major et 4 batteries du 6e régiment d'artillerie, 4 batteries à pied du 1er régiment d'artillerie et 4 batteries à pied du 14e régiment d'artillerie.

Dans la première moitié du XIXe siècle, le 3e RA embarque pour l'Algérie. En 1854 et 1855, il est en Crimée à Sébastopol. Puis en 1859, il participe à la victoire des troupes franco-piémontaises à Solférino.

Comme les autres régiments d'artillerie à pied, il est redevenu régiment mixte en 1866 et 1867.

De 1862 à 1867, il s'illustre dans l'expédition du Mexique en particulier lors de la bataille de Mazatlan en 1866[5].

En 1870, 17 batteries sont engagées sur le sol national contre les Allemands, dans l'armée du Rhin. Après la capture de l'armée impériale, une partie des batteries qui n'avaient pas été engagées participent à la défense de Paris et se trouvent engagées aux batailles et combats de Chatillon, de La Malmaison, de Champigny, du Bourget, de Buzenval et de Montretout.
Une autre partie engagée avec la 1re armée de la Loire participe aux batailles d'Artenay, de Coulmiers, de Ladon, de Beaune-la-Rolande, de Chevilly et d'Orléans[6].
Une troisième partie engagée dans la 2e armée de la Loire participe aux batailles de Patay et du Mans.
Une dernière partie affectée à l'armée de l'Est est engagées aux batailles de Villersexel (18e batterie) et d'Héricourt.

De 1871 à 1914

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Le lieutenant Félix Léon Marie, du 3e régiment d'artillerie, vers 1892.

En 1871, une partie du régiment est envoyé en Algérie.

En 1872, il garde son état-major, son dépôt et 8 de ses batteries et il reçoit une batterie à cheval du 18e régiment d'artillerie et une batterie à cheval du 19e régiment d'artillerie. Il cède en échange 7 batteries montées au 19e régiment d'artillerie, une batterie montée au 24e régiment d'artillerie, et 3 batteries au 29e régiment d'artillerie.

L'année suivante, il fait partie de la 16e brigade d'artillerie, et reçoit une batterie du 9e régiment d'artillerie et verse 3 batteries au 37e régiment d'artillerie de nouvelle formation.

Fin 1873 c'est Castres qui accueille le 3e RA pour 50 ans.

En 1881, il participe à la campagne de Tunisie

Première Guerre mondiale

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Le 3e régiment d'artillerie de campagne est mobilisé à Carcassonne[7].

Affectation : 16e brigade d'artillerie, artillerie de la 32e division d'infanterie.

Composition : 3 groupes de 9 batteries de 75 (36 canons).

Équipé du fameux canon de 75 mm modèle 1897, il part de Carcassonne le au sein de la 32e DI

Du 14 août au 13 septembre, le régiment s'illustre à Verdun dans le secteur de Fleury et Thiaumont. Les batteries tirent plus de 1 000 coups par jour. Les hommes sont épuisés par le manque de sommeil et le ravitaillement ne peut arriver que sous le couvert de la nuit[14]. Après quelques jours de repos, à partir du 25 septembre, le régiment est en position dans l'Argonne ; la pluie, la boue et les tirs sporadiques rendent le séjour pénible[15],[16].

À partir du 17 janvier, le régiment, avec la 32e division d'infanterie, est positionné dans le secteur du Mort-Homme par un froid atteignant -20°C. Le 18 mars, il subit une attaque allemande avec obus à gaz suivie d'une contre-attaque française les jours suivants. Les canons de 75 français ripostent de leur mieux au tir des 210 allemands. Le 26 juin, alors que le régiment devait être relevé le jour même, une attaque allemande l'oblige à rester sur place[17].

Du 17 juillet au 20 août, le régiment participe à la contre-offensive française devant Verdun : il faut déplacer les batteries à bras, malgré des tirs ennemis continuels utilisant l'ypérite, sur un terrain défoncé par les combats précédents. Le 12 octobre, le régiment est relevé après 14 mois de combat incessant. Il part au repos à Vesoul[18].

Du 5 au 28 novembre, il est envoyé à de nouveaux combats au nord d'Altkirch avant un repos à Belfort et un entraînement au tir à Bavilliers[19].

En février, au sud de Thann, la division mène une forte reconnaissance, soutenue par l'artillerie, pour sonder les préparatifs allemands à la veille de l'offensive du Printemps. L'artillerie allemande riposte vigoureusement : la 1re et la 3e batterie du régiment subissent de lourdes pertes[20].

Le 25 mars, le régiment reçoit son ordre de transfert. Il est confronté à l'offensive allemande en Picardie. En avril et mai, il combat dans le secteur du mont Kemmel [21].

Du 26 mai au 20 août, le régiment tient un secteur au nord de Nancy. Dans la nuit du 20 au 21 août, il est transporté par voie ferrée à Compiègne d'où, en plusieurs marches de nuit, il traverse la forêt de Villers-Cotterêts. Les chevaux de trait font plusieurs dizaines de kilomètres pour acheminer les pièces pour l'offensive prévue au matin du 27 août ; un tir de barrage allemand oblige à la reporter au 28 août. L'offensive française de Picardie permet de reprendre Coucy-le-Château le 7 septembre et de repousser l'ennemi jusqu'à la forêt de Saint-Gobain au début d'octobre. Du 12 octobre au 7 novembre, les Français progressent le long de la Serre, sous les tirs d'obus explosifs et à gaz, sur un terrain rendu difficile par les inondations, abattis d'arbres et démolition de villages[22].

À partir du 5 novembre, l'ennemi décroche et le régiment avance au nord de Vervins sur un terrain défoncé : il faut 22 heures pour progresser d'un peu moins de 20 kilomètres. Le 7 novembre, il franchit le Thon sur une passerelle improvisée. Le 10 novembre, il est à Brognon et déploie ses batteries pour bombarder les lignes ennemies autour de Signy-le-Petit ; il continue les tirs pendant la nuit sur les Allemands en retraite. Le à 7h, il reçoit la nouvelle de l'armistice qui entrera en vigueur dans la journée : il n'en continue pas moins son avance. À 10h30, son avant-garde franchit la frontière belge à Cul-des-Sarts et, à 10h46, il tire ses derniers coups de canon sur les colonnes allemandes[23].

Entre-deux-guerres

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De retour à Carcassonne en 1919[réf. souhaitée], le 3e régiment d'artillerie de campagne est dissous le [7]. Ses éléments rejoignent le 56e régiment d'artillerie divisionnaire à Montpellier et Castres[24].

Seconde Guerre mondiale

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Le 3e régiment d'artillerie divisionnaire est recréé le par le centre mobilisateur d'artillerie no 16 (Castres et Montpellier). Constitué d'une batterie hors-rang, de trois groupes de canons de 75 et d'une batterie divisionnaire antichar, il appartient à la 32e division d'infanterie[25].

Durant la « drôle de guerre », le régiment est en réserve à Cambrai. À la suite de l'offensive du 10 mai 1940, il défend la poche de Dunkerque puis est dissous. Plus précisément, en casernement à Castres, au moment de la mobilisation de , le régiment est ensuite dirigé sur Boulay en Moselle, jusqu'à Noël 1939. Puis il est dirigé vers la région de Cambrai, plus exactement Villers-Plouich où une partie de la troupe passe l'hiver dans la ferme Forez. Le , le régiment passe la frontière belge pour défendre Nivelles. Débordé par les attaques de l'aviation allemande, il se replie vers Dunkerque. Une grande partie de la troupe sera évacuée par les Anglais le en direction de Douvres. La troupe est ensuite acheminée par train jusqu'à Plymouth puis réembarquée à destination de Brest. Elle revient immédiatement en position de combattre dans la région de Lisieux. La guerre se termine lorsque les hommes sont à Saint Julien le Faucon, près de Lisieux. Ils sont alors évacués vers les Pyrénées Atlantiques puis démobilisés pendant l'été 1940. Témoignage d'un soldat ayant appartenu à ce régiment.[Quoi ?]

D'après le journal tenu par le brigadier de la 2e pièce de la 1re batterie du 3e RAD, les étapes ont été les suivantes[réf. nécessaire]:

  •  : mobilisation à Castres
  • 13- : embarquement et départ en train
  •  : arrivée à Girauvoisin (Meuse). Etape de marche jusqu'à Mécrin
  •  : Jaulny
  •  : Pommérieux
  •  : Alemont (Moselle)
  •  : Colligny puis Piblange
  •  : Sainte Barbe (2 batailles aériennes)
  •  : Vry
  •  : relève de la 2e batterie à Remelfang
  •  : retour à Vry
  •  : Piblange puis Noisseville
  •  : Marly
  •  : Waville
  •  : Rembercourt
  •  : Essey - embarquement dans le train pour Marcoing (Nord)
  •  : Marcoing puis Metz-en-Couture (Pas de Calais)
  •  : Gouzeaucourt

...[pourquoi ?]

  •  : Bourlon
  •  : Demicourt
  •  : Cambrai (embarquement en train)
  •  : arrivée à Manage (Belgique)
  • 14- : Ecaussines et Marche-lez-Ecaussines
  • 15-16-...: attaque puis, sous la pression de l'ennemi, repli des troupes françaises (forêt de Raisme, forêt de Marchiennes, Nomain, etc. puis Lille et enfin Dunkerque)
  •  : traversée jusqu'à Douvres puis transfert vers Tidworth
  •  : Southampton - embarquement pour Cherbourg
  •  : Lisieux puis Saint-Pierre-de-Mailloc
  •  : Saint-Julien-le-Faucon
  •  : Damblainville
  •  : départ en train pour Tarbes puis Nay
  •  : Bordères
  •  : armistice.

De 1945 à nos jours

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Le 3e RA réapparaît au moment de la guerre d'Algérie, armé du 105 HM2. Il change d'appellation pour devenir le 620e Groupe d'armes spéciales avant d'être de nouveau dissous en .

Le , le 3e RA reçoit à nouveau son étendard. Durant trois ans, les canonniers du 3 vont mettre en œuvre les rampes de missiles Honest John à Carpiquet en Normandie.

En 1972, il est le premier à servir à Mailly-le-Camp en Champagne, le système d'arme nucléaire tactique Pluton. Le , le régiment est opérationnel. Il tire son premier missile le à Biscarosse.

Avec le retrait du Pluton, il est dissous le , devenant ainsi le premier et le dernier régiment nucléaire Pluton. Créé le à Mailly-le-Camp, le Centre d’Entraînement des Postes de Commandement (CEPC) reçoit le la dénomination de Centre d’Entraînement des Postes de Commandement-3e Régiment d’Artillerie, ainsi que la garde de son étendard, rétablissant ainsi la filiation directe avec le 3e régiment d’artillerie. Le , le CEPC-3e RA fusionne avec la Commission Nationale de Contrôle Interarmes (CNCIA) et devient le CECPC-3e RA.


Partie confuse a réintroduire dans les articles adéquats

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3e Régiment d’Artillerie à Cheval

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Le , le 3e Régiment d’Artillerie à Cheval est à Austerlitz. Puis, il participe aux campagnes de Prusse et de Pologne.

Trois compagnies sont dirigées en 1808 en Espagne (Saragosse 1809[réf. nécessaire]) pendant que l'autre moitié du régiment contribue aux victoires française à Essling et à Wagram.

 
Insigne de béret.

La campagne de Russie sonne le glas de l'Empire. C'est sur le sol national qu'il faut désormais se battre.

À la suite des Cent-Jours le régiment est licencié.

Le , le 3e régiment d’artillerie à cheval est recréé à Metz avant de s'installer à Toulouse en 1824.

Les 3e régiment d’artillerie à pied et 3e régiment d’artillerie à cheval sont dissous pour renaître sous une seule entité à Besançon qui prend le soin de conserver les traditions de ses deux filiations[réf. nécessaire]


Les 3e régiment d’artillerie à pied et 3e régiment d’artillerie à cheval sont dissous pour renaître sous une seule entité à Besançon qui prend le soin de conserver les traditions de ses deux filiations[réf. nécessaire]

En 1849, il fait partie du corps expéditionnaire de la Méditerranée envoyé combattre la République romaine et participe au siège de Rome

Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment

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Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[26] :

 

(*) Bataille portée a l'étendard du régiment.

  • Devise de la Sainte Barbe : "A la Sainte Barbe, Vive la bombarde"

Décorations

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La cravate de l'étendard régimentaire est décorée de la croix de guerre 1914-1918 :

Il porte la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918[7].

Personnages célèbres ayant servi au 3e d'Artillerie

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Sources et bibliographie

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Notes et références

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  1. Jean-Baptiste-Nicolas SCHOULLER (1779-1853)
  2. Marie, Joseph, Maurice de La Coste du Vivier
  3. Capitaine Raymond d'Izarny-Gargas : 38e régiment d'infanterie : historique des corps qui ont porté le numéro 38
  4. qui deviendra général
  5. [Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900)]
  6. Louis d'Aurelle de Paladines : La première armée de la Loire, par le général d'Aurelle de Paladine. (21 décembre 1871.)
  7. a b et c Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 220-221
  8. Historique du 3e régiment d'artillerie 1914-1919, p. 6.
  9. Historique du 3e régiment d'artillerie 1914-1919, p. 7-8.
  10. D'après Alain, Souvenirs de Guerre, éd. Gallimard.
  11. Historique du 3e régiment d'artillerie 1914-1919, p. 9-10.
  12. Historique du 3e régiment d'artillerie 1914-1919, p. 11-12.
  13. Historique du 3e régiment d'artillerie 1914-1919, p. 12-13.
  14. Historique du 3e régiment d'artillerie 1914-1919, p. 13-15.
  15. Historique du 3e régiment d'artillerie 1914-1919, p. 15.
  16. Témoignage d'un jeune officier (Claude Guillermet) in "Barrage sur Verdun" /Emmanuel Mère ; Ed MMIX, à partir de lettres envoyées à ses parents (1916/18).
  17. Historique du 3e régiment d'artillerie 1914-1919, p. 15-17.
  18. Historique du 3e régiment d'artillerie 1914-1919, p. 17-20.
  19. Historique du 3e régiment d'artillerie 1914-1919, p. 20-21.
  20. Historique du 3e régiment d'artillerie 1914-1919, p. 21.
  21. Historique du 3e régiment d'artillerie 1914-1919, p. 22-25.
  22. Historique du 3e régiment d'artillerie 1914-1919, p. 26-28.
  23. Historique du 3e régiment d'artillerie 1914-1919, p. 28-30.
  24. « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie,‎ , p. 95-101 (lire en ligne)
  25. « Regiments d'Artillerie », sur www.atf40.fr (consulté le )
  26. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  27. Cf. T. Leterre, Alain, le premier intellectuel, Paris, éd. Stock, coll. « biographies » (2006), p. 331.

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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