Apremont-la-Forêt
Apremont-la-Forêt | |
Église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge d'Apremont-la-Forêt. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Commercy |
Intercommunalité | Communauté de communes Côtes de Meuse Woëvre |
Maire Mandat |
Lionel Plantegenet 2020-2026 |
Code postal | 55300 |
Code commune | 55012 |
Démographie | |
Gentilé | Asperomontais [1] |
Population municipale |
405 hab. (2018 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 51′ 22″ nord, 5° 38′ 23″ est |
Altitude | Min. 231 m Max. 383 m |
Superficie | 32,89 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Mihiel |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Apremont-la-Forêt est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est. En dialecte, le village se nommait Apramon.
GéographieModifier
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La commune fait partie du Parc naturel régional de Lorraine[2].
ToponymieModifier
Le , Apremont est renommé Apremont-la-Forêt.
HistoireModifier
En 1285, Geoffroi d'Âpremont est l'un des héros du Tournoi de Chauvency.
En 1387, le village est le chef-lieu du comté d'Apremont, alors très puissant (290 villages en dépendaient). Ce comté est alors dirigé par la famille luxembourgeoise d'Autel. C'est seulement en 1599 qu'il est rattaché au duché de Lorraine.
Ce village fut aussi le siège d'un prieuré et d'une collégiale fondée par les impériaux. Le château fut détruit durant la Première Guerre mondiale en même temps que presque tout le village ; l'aide des Américains et de Belle Skinner, une philanthrope d'Holyoke (Massachusetts), a permis de le reconstruire. Une adduction d'eau a été installée grâce à l'administration municipale d'Holyoke en 1922. En honneur de cette aide, le village a renommé sa place principale, « Place d'Holyoke », et sa route principale « Rue Belle Skinner ». En retour, la ville d'Holyoke a renommé une route construite par les soldats américains « Apremont Highway »[3].
Le village au pied des Côtes de Meuse s'appelait Tigéville, dominé par le château d'Apremont entouré de maisons.
Durant la Première Guerre mondiale, le village fut entièrement détruit puis reconstruit. Ce fut un point stratégique du saillant de Saint-Mihiel[4]. Ont combattu durant les combats en forêt d'Apremont les : 10e RI, 13e RI, 27e RI, 29e RI, 33e RI, 34e RI, 56e RI,134e RI, 171e RI, 172e RI, 210e RI, 227e RI, 372e RI, 16e RCC, 1er RA, 37e RA, 48e RA et 4e RG[5].
Maison d'ApremontModifier
Le château d'Apremont est reconstruit au XIIe siècle par les sires d'Aspremont-Briey sur une éminence isolée non loin de Commercy. Il fut le chef-lieu d'une baronnie qui relevait de l'évêché de Metz. Au faîte de sa gloire cette baronnie comprenait environ 280 villes et villages[6].
Politique et administrationModifier
Le , Apremont-la-Forêt fusionne avec Liouville, Marbotte et Saint-Agnant-sous-les-Côtes, sous le régime de la fusion-association[7].
Population et sociétéModifier
DémographieModifier
Évolution démographiqueModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].
En 2018, la commune comptait 405 habitants[Note 1], en augmentation de 2,79 % par rapport à 2013 (Meuse : −3,51 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Culture locale et patrimoineModifier
Lieux et monumentsModifier
Dans le massif boisé séparant les communes de Marbotte et Liouville, a été construit entre juin 1876 et septembre 1878 un fort appartenant à la ligne de défense reliant Toul à Verdun. L'édifice est renforcé entre 1892 et 1910. À partir du , les troupes allemandes bombardent le fort avec des obus de gros calibre. Une des deux tourelles, équipée d'un canon de 155 mm, est endommagée le 27. L'arrivée du 8e corps permet au gouverneur du fort de donner l'ordre d'évacuer le . Mis hors d'usage après huit jours de bombardements, le fort ne servira plus que de poste d'observation jusqu'en 1918 où la tourelle restée intacte apportera son soutien aux troupes américaines lors de la reprise du saillant de Saint-Mihiel.
La restauration du fort a été entreprise par l'« Association de Sauvegarde du Fort de Liouville ». Des visites sont organisées tous les troisièmes dimanches de chaque mois d’avril à fin octobre ou sur rendez-vous.
Édifices religieuxModifier
- Église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge à Apremont-la-Forêt, construite en 1723, détruite au cours de la Première Guerre mondiale et reconstruite en 1926.
- Église Saint-Agnant à Saint-Agnant-sous-les-Côtes, XIXe siècle reconstruite en 1931.
- Église de la Translation-de-Saint-Nicolas à Liouville, XIXe siècle.
- Église Saint-Gérard à Marbotte, XIXe siècle.
- Commanderie de Marbotte, ancienne commanderie des Templiers, puis des Hospitaliers de Marbotte, Inscrit MH (1994)[13] avec chapelle du début du XIIIe siècle, bâtiments conventuels de la fin du XVe siècle-début XVIe siècle, ferme et clôture des XVIIe siècle et XVIIIe siècle - (privé).
Personnalités liées à la communeModifier
- Jean Ier d'Apremont : évêque de Metz au XIIIe siècle.
- Jean Nicolas (1765-1833), général des armées de la Révolution et de l'Empire, né à Saint-Agnant-et-Marbotte, décédé à Belleville (Paris).
- Jo Schlesser (1928-1968), ancien pilote de F1, est né à Liouville, petit village faisant partie de la commune d'Apremont-la-Forêt.
HéraldiqueModifier
Blasonnement :
De gueules à la croix d'argent.
Commentaires : Telles sont les armoiries de Geoffroi décrites par Jacques Bretel lors du Tournoi qui eut lieu à Chauvency-le-Château. Ce seigneur avait épousé Isabelle de Quiévrain.
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Blasonnement :
De gueules à croix d'argent chargée de 5 coquilles de sable.
Commentaires : Armes de Thomas d'Âpremont, frère de Geoffroi, époux de Jeanne de Quiévrain.
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Voir aussiModifier
BibliographieModifier
Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, ou Recueil de preuves, mémoires et notices généalogiques, servant à constater l'origine, la filiation, les alliances et les illustrations religieuses, civiles et militaires de diverses maisons et familles nobles du royaume, volume 9, P. Louis Lainé, 1844, p. 14 à 43 Google livres
Articles connexesModifier
- Liste des communes de la Meuse
- Liste des monuments historiques de la Meuse
- Liste des nécropoles militaires en Lorraine
- Habelaneuf
Liens externesModifier
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
RéférencesModifier
- https://www.habitants.fr/meuse-55
- Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Décret no 2015-73 du 27 janvier 2015 portant renouvellement du classement du parc naturel régional de Lorraine, (lire en ligne)
- « Apremont Way Between Holyoke and Westfield Is Formally Dedicated », Springfield Republican, Springfield, Mass., :
« [In a letter from the mayor of Apremont] I can never thank too much, it read, in the name of the commune of Apremont La Forget [sic] the brave soldiers of the 26th American division and especially the 104th infantry, who really contributed to the deliverance of our village… we have never forgotten you here–everything is a reminder of your generous presence. The village square is named Place d'Holyoke, in memory of the city of that name… the main street is the Rue Belle Skinner, given this honor in memory of the great friend of the commune, a woman with a big heart »
- Renseignement trouvé à la mairie du village et/ou témoigné par les récits de certains de ses habitants.
- Monuments commémoratifs
- Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France
- http://www.insee.fr/fr/methodes/nomenclatures/cog/fichecommunale.asp?codedep=55&codecom=012
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le 10 septembre 2020)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Commanderie de Marbotte », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture