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Liste des élus de la Commune de Paris

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La liste des élus de la Commune de Paris comprend l'ensemble des membres du conseil de la Commune, gouvernement révolutionnaire établi à Paris entre mars et .

Ils sont 85 élus lors des élections municipales du , mais quinze d'entre eux, opposés à la Commune, démissionnent. Plusieurs attentistes font de même dans les jours qui suivent, portant le total des démissionnaires à 21. En conséquence, des élections complémentaires sont organisées le [1].

Parmi les dix commissions — dont la composition est seulement fixée après le [2] —, la plus importante est la Commission exécutive, chargée d'appliquer les décrets. Une première est formée le puis une seconde le . Elle est remplacée le par le Comité de salut public, centraliste, dont la création voit l'opposition d'une minorité. Ses membres sont élus ; un nouveau Comité est élu le [3].

Élus le 26 mars

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Élus ayant siégés

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Liste des élus à la Commune aux élections du
Nom[4] arrt[4] Profession Appartenance politique Commission[2] Fraction Autres fonctions Sort[4]
  Allix, Jules Jules Allix 8e Professeur libre Fouriériste[5] Emprisonné
  Amouroux, Charles Charles Amouroux 4e Ouvrier chapelier Internationaliste[6] Relations extérieures Comité central Déporté
Arnaud, Antoine Antoine Arnaud 3e Employé Internationaliste[7], Jacobin Commission exécutive (2e) ; Services publics Minorité Exilé
  Assi, Adolphe-Alphonse Adolphe-Alphonse Assi 11e Ouvrier mécanicien Internationaliste[8] Colonel, Comité central[8] Déporté
Avrial, Augustin Augustin Avrial 11e Ouvrier mécanicien Internationaliste[9] Commission exécutive (1re) ; Travail et Échange puis Guerre[9] Minorité Exilé
Babick, Jules Jules Babick 10e Parfumeur Internationaliste Minorité Exilé
  Bergeret, Jules Jules Bergeret 20e Ouvrier typographe Internationaliste, Jacobin Commission exécutive (1re) Commandant, Comité central Exilé
  Beslay, Charles Charles Beslay 6e Ingénieur Internationaliste[10] Finances Minorité Exilé
  Billioray, Alfred Alfred Billioray 14e Artiste peintre Sans engagement précédent[11] Comité de salut public (2e) ; Finances ; Guerre (à partir du 1er mai) Comité central Déporté, mort en déportation
Pourille, Stanislas « Blanchet » Stanislas « Blanchet » Pourille 5e Brocanteur Jacobin Comité central Exilé
  Brunel, Antoine Antoine Brunel 7e Officier Jacobin Exilé
  Chalain, Louis Louis Chalain 17e Tourneur Internationaliste[12] Sûreté générale puis Travail et Échange[12] Minorité Exilé
  Champy, Henry Henry Champy 10e Coutelier Jacobin Subsistances Déporté
  Chardon, Jean-Baptiste Jean-Baptiste Chardon 13e Ouvrier chaudronnier Internationaliste, blanquiste320-322 Chardon Jean-Baptiste Exilé
Clémence, Adolphe Adolphe Clémence 4e Ouvrier relieur Internationaliste[13] Justice Minorité[13] Exilé
Clément, Émile Émile Clément 17e Ouvrier cordonnier Internationaliste[14] Finances Exilé puis banni
  Clément, Jean-Baptiste Jean-Baptiste Clément 18e Chansonnier Jacobin Services publics et Subsistances puis Enseignement[15] Garde national
Clément, Victor Victor Clément 15e Ouvrier teinturier Subsistances Minorité Emprisonné
  Cournet, Frédéric Frédéric Cournet 19e Employé Jacobin Sûreté générale Exilé
  Delescluze, Charles Charles Delescluze 11e Journaliste Jacobin Comité de salut public (2e) ; Relations extérieures puis Guerre[16] Tué au combat
Demay, Antoine Antoine Demay 3e Ouvrier sculpteur Internationaliste, Jacobin Exilé
  Dereure, Simon Simon Dereure 18e Ouvrier cordonnier Internationaliste[17] Subsistances puis Justice[17] Exilé
Descamps, Baptiste Baptiste Descamps 14e Mouleur Jacobin aucune[18] Acquitté
  Dupont, Clovis Clovis Dupont 3e Ouvrier vannier Jacobin Sûreté générale Comité central Déporté
  Eudes, Émile Émile Eudes 13e Employé Blanquiste[19] Commission exécutive (1re) ; Comité de salut public (2e) Comité central Exilé
  Ferré, Théophile Théophile Ferré 18e Comptable Blanquiste Sûreté générale Fusillé
  Frankel, Léo Léo Frankel 13e Ouvrier bijoutier Internationaliste Travail et Échange (délégué) Minorité Comité central Exilé
  Gambon, Ferdinand Ferdinand Gambon 9e Ancien juge Jacobin Comité de salut public (2e) ; Justice Exilé
  Gérardin, Charles Charles Gérardin 17e Courtier Jacobin Comité de salut public (1er) Relations extérieures Exilé
Gérardin, Eugène Eugène Gérardin 4e Ouvrier peintre Internationaliste Minorité Déporté
Géresme, Hubert Hubert Géresme 12e Ouvrier chaisier Comité central Déporté
  Grousset, Paschal Paschal Grousset 18e Journaliste Jacobin Commission exécutive (2e) ; Relations extérieures (délégué) Déporté
  Henry, Fortuné Fortuné Henry 10e Poète, journaliste, maroquinier Internationaliste, Jacobin Comité central Exilé
  Jourde, François François Jourde 5e Comptable Finances (délégué) Minorité Comité central Déporté
Langevin, Camille Camille Langevin 15e Ouvrier tourneur Internationaliste Justice Minorité Exilé
Ledroit, Charles Charles Ledroit 5e Photographe Exilé
  Lefrançais, Gustave Gustave Lefrançais 4e Ancien instituteur Internationaliste Commission exécutive (1re) ; Finances Minorité Exilé
  Malon, Benoît Benoît Malon 17e Ouvrier teinturier Internationaliste Travail et Échange Minorité Exilé
  Martelet, Jules Jules Martelet 14e Ouvrier peintre Internationaliste Exilé
  Melliet, Léo Léo Melliet 13e Clerc d'avoué Comité de salut public (1er) ; Relations extérieures Exilé
  Miot, Jules Jules Miot 19e Pharmacien Internationaliste, Jacobin Enseignement Emprisonné
  Mortier, Henri Henri Mortier 11e Découpeur sur bois Blanquiste Comité central Exilé
  Ostyn, François François Ostyn 19e Ouvrier tourneur Services publics Minorité Comité central Exilé
Oudet, Émile Émile Oudet 19e Ouvrier peintre en porcelaine Jacobin Exilé
Parisel, François François Parisel 7e Médecin Jacobin Subsistances Exilé
  Pindy, Jean-Louis Jean-Louis Pindy 3e Ouvrier menuisier Internationaliste Minorité Comité central Exilé
Puget, Ernest Ernest Puget 19e Peintre en porcelaines puis comptable Jacobin Exilé
  Pyat, Félix Félix Pyat 10e Journaliste Jacobin Commission exécutive (1re) ; Comité de salut public (1er) ; Finances Exilé
  Ranvier, Gabriel Gabriel Ranvier 20e Ouvrier peintre Blanquiste Comité de salut public (1er et 2e) ; Guerre Comité central Exilé
  Rastoul, Paul Paul Rastoul 10e Médecin Jacobin Services publics Minorité Déporté, mort en évasion
  Régère, Dominique Dominique Régère 5e Vétérinaire Jacobin Déporté
  Rigault, Raoul Raoul Rigault 8e Journaliste Blanquiste Commission exécutive (2e) ; Sûreté générale (délégué) Fusillé
  Theisz, Albert Albert Theisz 12e Ouvrier ciseleur Internationaliste Travail et Échange Minorité Exilé
Tridon, Gustave Gustave Tridon 5e Journaliste Blanquiste Commission exécutive (2e) ; Guerre Minorité Exilé
  Urbain, Raoul Raoul Urbain 7e Instituteur Jacobin Déporté
  Vaillant, Édouard Édouard Vaillant 8e Enseignant Internationaliste Commission exécutive (1re et 2e) ; Enseignement (délégué) Minorité Exilé
  Vallès, Jules Jules Vallès 15e Journaliste Enseignement ; Relations extérieures Minorité Exilé
  Varlin, Eugène Eugène Varlin 6e Ouvrier relieur Internationaliste Subsistances Minorité Comité central Fusillé
  Verdure, Augustin Augustin Verdure 11e Comptable Internationaliste Enseignement Déporté
  Vermorel, Auguste Auguste Vermorel 18e Journaliste Sûreté générale Minorité Tué au combat

Élu ne pouvant siéger

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Auguste Blanqui est arrêté avant l'insurrection, le , et retenu prisonnier au château du Taureau. En conséquence, il ne peut siéger[1],[4].

Liste des élus à la Commune du empêchés de siéger
Nom[4] arrt[4] Profession Appartenance politique Commission[2] Autres fonctions Sort[4]
  Blanqui, Auguste Auguste Blanqui 18e Journaliste Blanquiste - - Emprisonné

Élus tués en fonction

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Deux élus meurent en avril lors des combats contre les forces versaillaises[1].

Liste des élus à la Commune tués avant le
Nom[4] arrt[4] Décès Profession Appartenance politique Commission Autres fonctions
Duval, Émile Émile Duval 13e
Capturé au combat puis fusillé
Internationaliste, blanquiste Commission exécutive (1re) Comité central
  Flourens, Gustave Gustave Flourens 19e
Tué au combat
Enseignant Jacobin

Élus démissionnaires

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Liste des élus à la Commune ayant démissionné avant le
Nom[4] arrt[4] Démission[4] Raison Profession Appartenance politique Autres fonctions Sort
Adam, Désiré-Adolphe Désiré-Adolphe Adam 1er Négociant en draps Conciliateur, LUR
  Barré, Benjamin Benjamin Barré 1er < Ouvrier du bois[20] Garde national[20]
  de Bouteiller, Jehan Jehan de Bouteiller 16e < Opposant[21] Journaliste
Brelay, Ernest Ernest Brelay 2e Négociant en textiles[22] Républicain
Chéron, Chéron[note 1] 2e <
  Desmarest, Ernest Ernest Desmarest 9e < Avocat
  Ferry, Émile Émile Ferry 9e < Industriel
Fruneau, Julien Julien Fruneau 12e Charpentier[23] Internationaliste[23] Membre de la commission municipale du 12e[23] Exilé[23]
  Goupil, Edmond Edmond Goupil 6e Désaccord politique[24] Médecin[24] Internationaliste[24] Commandant de la Garde nationale, membre du Comité républicain du 6e[24] Emprisonné[24]
Leroy, Albert Albert Leroy 6e
  Lefèvre, Ernest Ernest Lefèvre 7e Avocat et journaliste
  Loiseau-Pinson, Charles Charles Loiseau-Pinson 2e Ouvrier teinturier[25] Conciliateur, LUR[25]
  Marmottan, Henri Henri Marmottan 16e Docteur en médecine Républicain
  Méline, Jules Jules Méline 1er Avocat
  Murat, Charles Charles Murat 3e Bijoutier
Nast, Gustave Gustave Nast[note 2]
(44 ans)
9e < Adjoint au maire[26] Maire de Gournay-sur-Marne (Seine-et-Oise)[27]
  Parent, Ulysse Ulysse Parent 9e Dessinateur en objets d'art[28] Acquitté[28]
  Ranc, Arthur Arthur Ranc 9e Désaccord politique Journaliste Conciliateur, LUR N'est pas inquiété[29]
  Robinet, Jean-François Jean-François Robinet 6e Raisons de santé[30] Médecin[30] Conciliateur, LUR[30]
Rochard, Ch. Ch. Rochard[note 3] 1er
  Tirard, Pierre Pierre Tirard 2e

Élus le 16 avril

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Élus restés en place

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Liste des élus à la Commune aux élections complémentaires du
Nom[4] arrt[4] Appartenance politique Profession Commission Fraction Autres fonctions Sort[4]
Andrieu, Jules Jules Andrieu 1er Employé de la préfecture Internationaliste Commission exécutive (2e) ; Services publics (délégué) Minorité Exilé
  Arnold, Georges Georges Arnold 18e Architecte Guerre Comité central Déporté
  Cluseret, Gustave Gustave Cluseret 1er Officier Internationaliste Commission exécutive (2e) ; Guerre (délégué) Minorité Exilé
  Courbet, Gustave Gustave Courbet 6e Artiste peintre Enseignement Minorité Exilé
  Dupont, Anthime Anthime Dupont 17e Employé Jacobin Exilé
  Durand, Jacques Jacques Durand 2e Ouvrier cordonnier Internationaliste, Jacobin Justice Fusillé
Fenouillas, Jean « Philippe » Jean « Philippe » Fenouillas 12e Commerçant en vin Jacobin Fusillé
  Johannard, Jules Jules Johannard 2e Placier Internationaliste, Jacobin Relations extérieures Exilé
  Lonclas, Alphonse Alphonse Lonclas 12e Ouvrier sculpteur Jacobin Exilé
  Longuet, Charles Charles Longuet 16e Journaliste Internationaliste Travail et Échange Minorité Exilé
  Pillot, Jean-Jacques Jean-Jacques Pillot 1er Médecin Blanquiste, Internationaliste Emprisonné
  Pottier, Eugène Eugène Pottier 2e Dessinateur sur étoffe Internationaliste, Jacobin Services publics Exilé
Serraillier, Auguste Auguste Serraillier 2e Ouvrier cordonnier Internationaliste Travail et Échange Minorité Exilé
  Sicard, Auguste Auguste Sicard 7e Marchand en crinolines Jacobin Exilé
  Trinquet, Alexis Alexis Trinquet 20e Ouvrier cordonnier Blanquiste Sûreté générale Déporté
  Vésinier, Pierre Pierre Vésinier 1er Journaliste Internationaliste, Jacobin Services publics Exilé
Viard, Auguste Auguste Viard 20e Employé Jacobin Commission exécutive (2e) ; Subsistances (délégué) Comité central Exilé

Élu ne pouvant siéger

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Menotti Garibaldi, militaire italien ayant combattu auprès de la France lors de la guerre contre l'Allemagne, n'est pas présent à Paris et n'a donc pas connu la Commune[4].

Liste des élus à la Commune du empêchés de siéger
Nom[4] arrt[4] Profession Appartenance politique Commission[2] Autres fonctions Sort[4]
  Garibaldi, Menotti Menotti Garibaldi 19e Militaire - Absent

Élus démissionnaires

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Deux membres de la Commune, élus le , refusent d'accepter la légitimité de leur élection, n'ayant obtenus qu'un huitième des voix des inscrits[1],[4].

Liste des élus à la Commune le et ayant démissionné
Nom[4] arrt[4] Profession Appartenance politique Autres fonctions Sort[4]
Briosne, Auguste Auguste Briosne 9e Feuillagiste Ne semble pas avoir été poursuivi
  Rogeard, Auguste Auguste Rogeard 6e Publiciste Exilé

Notes et références

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  1. « Chéron », sur Le Maitron en ligne, .
  2. « Nast », sur Le Maitron en ligne, .
  3. « Rochard Ch. [ou Rochat, Rochart] », sur Le Maitron en ligne, .

Références

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  1. a b c et d « Les élections des et  : quelle légitimité pour la Commune ? », dans Michel Cordillot (coord.), La Commune de Paris 1871 : Les acteurs, l'évènement, les lieux, Éditions de l'Atelier, coll. « Maitron », , 1437 p. (ISBN 978-2-7082-4596-9), p. 221-223.
  2. a b c et d Louise Michel, La Commune, Paris, P.-V. Stock Éditeur, , 423 p. (lire sur Wikisource), p. 167-168.
  3. « Le Comité de Salut public », dans Michel Cordillot (coord.), La Commune de Paris 1871 : Les acteurs, l'évènement, les lieux, Éditions de l'Atelier, coll. « Maitron », , 1437 p. (ISBN 978-2-7082-4596-9), p. 247-248.
  4. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v et w « Les membres élus de la Commune », dans Michel Cordillot (coord.), La Commune de Paris 1871 : Les acteurs, Michel Cordillot, les lieux, Éditions de l'Atelier, coll. « Maitron », , 1437 p. (ISBN 978-2-7082-4596-9), p. 1359-1362.
  5. Cordillot 2021, p. 40-42, notice « Allix Jules  ».
  6. Cordillot 2021, p. 44-47, notice « Amouroux Charles ».
  7. Cordillot 2021, p. 55-57, notice « Arnould Charles, Auguste, Edmond, Arthur, dit Larive, dit A. Matthey ».
  8. a et b Cordillot 2021, p. 64-66, notice « Assi Adolphe, Alphonse ».
  9. a et b Cordillot 2021, p. 73-77, notice « Avrial Augustin, Germain ».
  10. Cordillot 2021, p. 128-133, notice « Beslay Charles ».
  11. Cordillot 2021, p. 137-139, notice « Billioray Alfred, Édouard ».
  12. a et b Cordillot 2021, p. 312-314, notice « Chalain Louis, Denis ».
  13. a et b Cordillot 2021, p. 344-147, notice « Clémence Hyppolite, Adolphe, dit Roussel ».
  14. Cordillot 2021, p. 350-352, notice « Clément Léopold, Émile ».
  15. Cordillot 2021, p. 353-355, notice « Clément Jean-Baptiste » par Alain Chicouard.
  16. Cordillot 2021, p. 408-411, notice « Delescluze Louis, Charles ».
  17. a et b Cordillot 2021, p. 418-421, notice « Dereure Louis, Simon ».
  18. Cordillot 2021, p. 421-422, notice « Descamps Baptiste ».
  19. Cordillot 2021, p. 533-537, notice « Eudes Émile, François, Désiré, dit Deschamps, Gaïfer ou Sed ».
  20. a et b Jean-Pierre Bonnet, « Barré Benjamin, Désiré », sur Le Maitron en ligne, (consulté le ).
  21. « Bouteiller (de) », sur Le Maitron en ligne, (consulté le ).
  22. J. Gans et J. Gaumont, « Brelay Ernest », sur Le Maitron en ligne, (consulté le ).
  23. a b c et d « Fruneau Julien, dit Dupetit », sur Le Maitron en ligne, (consulté le ).
  24. a b c d et e Claude Pennetier et Gauthier Langlois, « Goupil Edmond, Alfred », sur Le Maitron en ligne, (consulté le ).
  25. a et b « Loiseau-Pinson Charles, Martin », sur Le Maitron en ligne, (consulté le ).
  26. « Nast Gustave Louis Emmanuel », base Léonore, ministère français de la Culture.
  27. « Morts d'hier », La Croix, no 6651,‎ 11-12 décembre 1904, p. 2 (lire en ligne).
  28. a et b Michel Cordillot, « Parent Ulysse [Parent Pierre, Ulysse] », sur Le Maitron en ligne, (consulté le ).
  29. « Ranc Arthur [Ranc Artur] », sur Le Maitron en ligne, (consulté le ).
  30. a b et c Jean Maitron, « Robinet Jean, François, Eugène », sur Le Maitron en ligne, (consulté le ).

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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* élus de la Commune élus de la Commune

Centenaire

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  1. Intro
     
  2. Contexte mémoriel et politique
     
  3. Évènements commémoratifs partisans
    1. Commémoration par le PCF et les Amis de la Commune
     
    1. Le Comité du centenaire, tentative unitaire
     
    1. « La Commune vivante » de l'extrême gauche
     
    1. Principales montées au mur des Fédérés en mai
     
    1. Commémoration des communardes par le MLF
     
    1. Premières commémorations maçonniques
      Demander sources
    1. Attaques envers les symboles versaillais
     
    1. Commémoration des otages massacrés
     
  4. Études historiques
    1. Historiographie
      Ajouter les Communes de province
    1. Publications
      Liste à finir et mef
    1. Colloques
     
    1. Expositions
     
  5. Manifestations culturelles
    1. Théâtre et spectacles
     
    1. Littérature
     
    1. Musique
     
    1. Cinéma et télévision
     
    1. Les Gisants d'Ernest Pignon-Ernest
     
  6. Dans d'autres pays
      Reporté
  • Exploiter Dalotel
  • Exploiter Nous irons chanter sur vos tombes de Danielle Tartakowsky
  • Exploiter La Commune n'est pas morte d'Éric Fournier
  • 1972 : programme commun et montée au Mur commune[1] + Fourier p.1008
  • Autres pays
  • Communes de province : Rougerie "Moisson", Estèbe, [1]


Études historiques

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Historiographie

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L'histoire de la Commune de Paris est écrite dès sa chute en 1871. Elle devient un objet d'étude de l'histoire de gauche, puis marxiste durant l'entre-deux-guerres (initiée par l'essai de Karl Marx La Guerre civile en France[2]), particulièrement à propos des thèmes économiques et sociaux. Les années 1950 à 1970 marquent le principal effort académique collectif. La problématique est alors de positionner la Commune dans l'histoire du mouvement ouvrier : est-elle le « crépuscule » des révolutions françaises du XIXe siècle ou l'« aurore » du mouvement ouvrier moderne[3] ? Elle serait alors le point reliant entre l'abandon de l'idée républicaine et l'avènement du socialisme[4]. Les historiens scrutent ses idéologies, ses personnalités, ses réalisations, et lui cherchent une avant-garde (que pourrait incarner l'Association internationale des travailleurs, AIT), ainsi qu'un rôle dans le passage à l'international des mouvements décriés « romantiques » à la lutte politique moderne. Ainsi, la recherche s'internationalise et voit l'investissement de scientifiques d'autres pays d'Europe ou des États-Unis[3]. Malgré leur orientation politique, ces recherches permettent d'établir des connaissances et des données importantes sur les communards et les débats internes à la Commune, ainsi que de mettre fin à certaines idées reçues[3],[4]. Plus tardives, les recherches d'avantage influencées par l'anarchisme, mettent en avant la spontanéité du mouvement révolutionnaire[4],[5].

 
« République fancaise ou la mort », graffiti dans l'église Saint-Paul-Saint-Louis.

L'historiographie de l'insurrection parisienne reste ouverte et bénéficie de remises en cause[2]. En 1971, deux éléments forment le jalon d'un changement des problématiques scientifiques : le Colloque universitaire pour la commémoration du Centenaire publié dans Le Mouvement social l'année suivante (à l'opposé du colloque organisé par l'Institut Maurice-Thorez qui reproduit avec dogmatisme la récupération politique de la Commune[5]) et le volume « Jalons pour l'histoire de la Commune de Paris » de l'International Review of Social History (en)[a]. Ses principaux apports sont énumérés dans son introduction par Jacques Rougerie, qui participe à l'élaboration de l'ouvrage : perception depuis le continent américain, remise en cause du rôle de l'AIT et mise en avant des Communes dites de province. Plusieurs déplacements s'opèrent au cours des recherches des années et des décennies suivantes[3]. La question du « crépuscule » ou de l'« aurore » s'efface peu à peu jusqu'aux années 1980[4]. Ils sont décrits comme suit par Quentin Deluermoz : déconnexion entre l'AIT et la Commune de Paris, abandon d'une lecture en lutte des classes (les notions de « peuple » et d'« ennemis du peuple » prévalaient en 1871), « réévaluation du terrain et de la complexité des situations (pluralité des attentes et des acteurs, modalités multiformes de participation, inachèvement des mesures, etc.) », et enfin la politique de la Commune n'est plus perçue comme un brouillon d'idée comme elle l'était par les historiens marxistes, mais comme forme intégrante des socialismes du XIXe siècle, promouvant la « république démocratique et sociale »[3].

Publications

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Gustave Lefrançais, Souvenirs d'un révolutionnaire, 1871.
 
Prosper-Olivier Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, 1876 (édition de 1896).

Comme pour tout centenaire, celui de la Commune de Paris est accompagné par une sortie foisonnante d'articles (dans des revues scientifiques[6] ou dans la presse[7]) et d'ouvrages historiques, au contenu inédit ou réédité[8]. Le Magazine littéraire recense en 1971 une soixantaine d'ouvrages parus à l'occasion du centenaire[9],[10]. C'est le cas d'un certain nombre de témoignages et mémoires de communards[11]. Quelques un sont inédits et d'autres n'ont jamais été republiés depuis le décès de leur auteur[12]. Parmi eux, les Souvenirs d'un insurgé de la Commune, au sein desquels l'universitaire nationaliste Paul Martine[13] conte l'expérience d'un cadre moyen travaillant dans l'administration de la Commune[14]. Jules Andrieu, auteur des Notes pour servir à l'Histoire de la Commune de Paris, est un internationaliste et bureaucrate actif dans l'organisation administrative de Paris[15], extrêmement critique envers l'organisation de l'insurrection[16]. Réédités pour la première fois depuis 1902, les Souvenirs d'un révolutionnaire de Gustave Lefrançais proposent une relecture anarchiste de son histoire personnelle, qu'il fait débuter en 1869, ainsi que ses divergences avec la Commune et ses erreurs. Les Cahiers rouges de Maxime Vuillaume, publiés par Charles Péguy dans sa revue Cahiers de la Quinzaine entre 1908 et 1904, se veulent être un récit journalistique, écrit par l'un des rédacteurs du Père Duchêne[17].

Plusieurs recueils sont édités. L'historien Jacques Rougerie salue notamment la qualité de 1871. La Commune et la question militaire de Patrick Kessel chez l'Union générale d'éditions, regroupant des textes des deux délégués à la Guerre Louis Rossel et Gustave Paul Cluseret, tous deux militaires de l'armée française ayant rejoint l'insurrection, et d'Auguste Blanqui ; un thème peu abordé par les historiens. Roger Dangeville, traducteur de Karl Marx, propose une anthologie des écrits de Marx et Friedrich Engels chez le même éditeur[16]. Les Éditions de l'Histoire sociale proposent plusieurs études contemporaines à la Commune, écrites par Gustave Lefrançais, Jules Guesde, Benoît Malon, Georges Jeanneret[b] et Prosper-Olivier Lissagaray[12] ; l'incontournable Histoire de la Commune de 1871 de Lissagaray est lui publié par les Éditions Maspero[8]. Les biographie sont relativement peu nombreuses. Outre quelques figures indémodables (Auguste Blanqui, Louise Michel, Jules Vallès et hors de France Jarosław Dąbrowski, Léo Frankel et Walery Wroblewski), sont publiées toutefois des biographies de personnages de second plan (les militaires Maxime Lisbonne et Édouard Moreau de Beauvière, le chansonnier Jean Baptiste Clément)[18]. Jacques Rougerie observe dans ce phénomène que « les personnalités, sauf exception éminemment représentative, sont de moins en moins ce qui nous intéresse. Les querelles des « gérants » sont tout ce qu'il y a de plus oiseuses, et finalement de peu d'intérêt. Si biographies il doit y avoir, que ce soient de préférence celles des obscurs, des humbles. » Il salue ainsi l'entreprise du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, série de dictionnaires conçus par Jean Maitron, dont la période « De la fondation de la première Internationale à la Commune » arrive à son terme en 1971[19].

Parmi les monographies, la Grande Histoire de la Commune de Georges Soria est la plus imposante[20]. Sur 2 000 pages en cinq volumes richement illustrés, commandée par le Parti communiste français[21], elle porte la marque de l'historiographie marxiste, même si elle s'en détache par moments, déplorant moins « les erreurs » de la Commune de Paris ou l'absence d'un grand parti révolutionnaire[20]. Dans l'ensemble des ouvrages de synthèse (Jean Bruhat, Maurice Choury, R. L. Williams), Jacques Rougerie remarque particulièrement Les Hommes de la Commune d'André Zeller, et plus encore The Paris Commune 1871 de Stewart Edwards, monographies tenues à jour des travaux les plus récents[22].


Dans d'autres pays

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À l'opposée de la France, les pays socialistes rendent hommage à la Commune par de nombreuses initiatives[26].

  • Italie :
    • Madeleine Rebérioux et la mémoire de la Commune de Paris : "Un regain d’intérêt pour la Commune s’est manifesté en Italie dans les années 1970, lors de son centenaire. Cependant, il reste encore à déterminer si cet intérêt a été dicté par un authentique ferment, inspiré par la recherche d’un modèle socialiste anti-autoritaire, ou s’il ne s’est pas plutôt agi d’un phénomène d’importation, une pâle imitation du mai français."
    • "L'Associazone amici della Comune de Parigi, constituée en novembre 1971, monta à Milan, du 15 mars au 15 avril 1973, une exposition qui «tourna » à Bologne, Florence, Ravenne..." Cerf-Zwirn p.99

Annexes

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Bibliographie

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Articles centrés sur le centenaire

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Ouvrages généraux

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Notes et références

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  1. Lire en ligne sur JSTOR.
  2. « Jeanneret Georges », sur Le Maitron en ligne, .

Références

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  1. Madeleine Rebérioux, « Le mur des Fédérés », dans Pierre Nora (dir.), Les Lieux de mémoire, t. 1 : La République, Paris, Éditions Gallimard, , 674 p. (lire en ligne), p. 619-649.
  2. a et b Estèbe 1974, p. 89.
  3. a b c d et e Quentin Deluermoz, « Histoires de l'histoire de la Commune : 1971-2018 », dans Michel Cordillot (coord.), La Commune de Paris 1871 : Les acteurs, les évènements, les lieux, Éditions de l'Atelier, coll. « Maitron », , 1437 p. (ISBN 978-2-7082-4596-9), p. 1226-1227.
  4. a b c et d Quentin Deluermoz, « La Commune : aurore ou crépuscule ? ». Ibid, p. 1002-1004.
  5. a et b Thomas Fazan, « Éric Fournier, La Commune n'est pas morte. Les usages du passé de 1871 à nos jours », Revue d'histoire du XIXe siècle, no 47,‎ , p. 218-219 (lire en ligne).
  6. Rougerie 1971, p. 409.
  7. Winock 1992, p. 216.
  8. a b et c Rougerie 1971, p. 414.
  9. Jean Vigreux, Croissance et contestation : 1958-1981, Média-Diffusion, (1re éd. 2014), 480 p. (ISBN 978-2-0214-0387-9, lire en ligne), chapitre « « Le fond de l'air est rouge » (Chris Maker) ».
  10. Le Magazine littéraire, numéros 48 à 59, 1971.
  11. Estèbe 1974, p. 90.
  12. a b et c Rougerie 1971, p. 415.
  13. Estèbe 1974, p. 91.
  14. Estèbe 1974, p. 92.
  15. Estèbe 1974, p. 93.
  16. a et b Rougerie 1971, p. 416.
  17. Estèbe 1974, p. 94.
  18. a et b Rougerie 1971, p. 417.
  19. Rougerie 1971, p. 418.
  20. a et b Rougerie 1971, p. 419.
  21. Morvan 2015, p. 169.
  22. Rougerie 1971, p. 418-420.
  23. a et b Cerf et Zwirn 1989, p. 100-102.
  24. a b et c Rougerie 1971, p. 414-417.
  25. Rougerie 1971, p. 414-416.
  26. Cerf et Zwirn 1989, p. 95.

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