Défilé militaire du 14 Juillet

parade militaire annuelle

Le défilé militaire du 14 Juillet[1] est une parade militaire organisée chaque année depuis 1880 à Paris à l'occasion de la fête nationale française. Le gouverneur militaire de Paris est responsable de l'organisation générale du défilé. Cette manifestation militaire invite parfois des unités de troupes armées étrangères à défiler aux côtés des armées françaises.

Défilé militaire du 14 Juillet
Image illustrative de l’article Défilé militaire du 14 Juillet
Défilé sur les Champs-Élysées le 14 juillet 2017, VBCI du 16e bataillon de Chasseurs.

Type Défilé militaire
Création 1880
Pays Drapeau de la France France
Localisation Paris

Traditionnellement, le cortège militaire — composé d'unités à pied, montées, motorisées et aériennes — descend l’avenue des Champs-Élysées, de la place de l’Étoile (renommée place Charles-de-Gaulle en 1970) jusqu'à la place de la Concorde, où les militaires saluent le président de la République, son gouvernement, les principales autorités de l'État, le corps diplomatique ainsi que des personnalités politiques étrangères, le cas échéant.

Le même jour, d'autres défilés de moindre envergure sont également organisés dans d'autres villes de France (Marseille, Lille, Lyon, Toulouse ainsi que de nombreuses villes de garnison) avec les régiments locaux.

Histoire

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Défilé du 14 juillet 1909 à l'hippodrome de Longchamp.

Fête populaire à l'origine en 1790, les réjouissances du 14 Juillet deviennent militaires pendant le Directoire. Sous Napoléon Ier, la fête perd considérablement de son importance, et il faut attendre la fin du XIXe siècle et la Troisième République pour que le 14 Juillet revienne à l'honneur. En 1880, la prise de la Bastille et la fête de la Fédération deviennent fête nationale par une loi promulguée le 6 juillet. Politiquement, il s'agit de montrer le redressement militaire de la France après la défaite de 1870 et d'entretenir dans l'opinion publique l'esprit de mobilisation pour recouvrer, grâce à l'armée, les provinces perdues (Alsace et une partie de la Lorraine). En 1880, un défilé militaire, réunissant plusieurs dizaines de milliers de spectateurs et en présence du président de la République Jules Grévy se déroule sur l'hippodrome de Longchamp, c'est la « revue de Longchamp »[2]. Jusqu'en 1914, la fête du 14 Juillet reste à Longchamp. Vers 1885, le populaire chanteur Paulus lance une chanson emblématique, En revenant de la revue, dont le thème est « voir et complimenter l'armée française ».

 
Le président François Mitterrand et le gouverneur militaire de Paris Hervé Navereau lors du 14 juillet 1989.

Après la Première Guerre mondiale, le défilé a lieu sur les Champs-Élysées[3] ; en 1919, les maréchaux vainqueurs — Joffre, Foch et Pétain — défilent ainsi à cheval sur les Champs pour le « Défilé de la Victoire ». Des unités ayant combattu au sein des troupes alliées défilent également. Le défilé passe sous l'Arc de Triomphe, la tombe du Soldat inconnu n'étant installée sous l'Arc qu'en 1921. Le défilé du se déroule à l'Hippodrome de Vincennes à l'issue de la revue des troupes présidée par le maréchal Pétain, en présence, souligne la Presse, d'une foule immense et enthousiaste[4].

Entre 1925 et 1928, aucun défilé ne se déroule, une simple cérémonie avec revue des troupes est organisée place de l'Étoile[5], la revue disparaissant même en 1929. 1930 marque le retour du défilé qui a lieu de l'esplanade des Invalides à la place de la Concorde, traversant la Seine sur le pont Alexandre III⁣, et ce, jusqu'en 1934[5]. Le président Albert Lebrun rétablit le défilé sur les Champs-Élysées en 1935 avant qu'il ne revienne entre les Invalides et la Concorde dès l'année suivante[5]. Il est de retour sur les Champs-Élysées en 1938 et 1939[5], avec cette année-là et les menaces de guerre avec l'Allemagne, la participation de troupes britanniques[5].

De 1940 à 1944, aucun défilé militaire n'est organisé le 14 juillet à Paris alors sous occupation allemande. Le 14 juillet 1940, les premiers Français libres défilent dans les rues de Londres[6] et en 1942, c'est une compagnie du futur commando Kieffer des Forces navales françaises libres qui assure le défilé. En 1945, a lieu le premier défilé du 14 Juillet après la Libération. Il se déroule place de la Bastille, où se trouve la tribune officielle, mais les troupes motorisées descendent les Champs-Élysées et traversent la capitale. Un autre grand défilé avait eu lieu un mois plus tôt, le 18 juin, sur les Champs-Élysées pour fêter l'anniversaire de l'Appel du 18 Juin. En 1946, Hô Chi Minh, alors en visite en France pour participer à la conférence de Fontainebleau, est invité dans la tribune d'honneur.

Sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, le lieu du défilé varie : de Bastille à République (1974), au cours de Vincennes (1975), sur les Champs-Élysées (1976, 1978 et 1980), à l'École militaire (1977) ou encore de République à Bastille (1979)[7]. Les présidents de la République suivants — François Mitterrand (1981 à 1994), Jacques Chirac (1995 à 2006), Nicolas Sarkozy (2007 à 2011), François Hollande (2012 à 2016) puis Emmanuel Macron (depuis 2017) — ont maintenu depuis le défilé militaire sur l'avenue des Champs-Élysées, excepté en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19.

En 2024, en raison des Jeux olympiques de Paris, le défilé militaire a lieu sur l'avenue Foch[8].

Déroulement du défilé parisien

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Le président Nicolas Sarkozy et le chef d'état-major des armées Jean-Louis Georgelin, passent en revue les troupes lors du défilé du .

Le défilé a lieu en présence du président de la République française, du Premier ministre et d'une grande partie du gouvernement, des présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale ainsi que des ambassadeurs étrangers en France, réunis dans la tribune d'honneur, qui est adossée à l'obélisque de la Concorde ; cette tribune a été conçue par Marie-Christine Dorner en 1990, elle est réutilisée chaque année depuis cette date, sa surface de toile est de 1 500 m2, sa masse de plus de 200 tonnes[9]. Différents corps militaires et de police au sol, à pied, montés ou motorisés, défilent à tour de rôle sur l'avenue des Champs-Élysées avant de se séparer en deux devant la tribune d'honneur, hormis la Légion étrangère qui tourne sur le côté gauche, et la fanfare de cavalerie de la Garde républicaine, qui tourne du côté droit. La vitesse moyenne de défilé des troupes motorisées est de 14 km/h. Un défilé aérien a également lieu au-dessus de cette même avenue, ouvert par une escadrille aérienne fumigène — généralement la Patrouille de France.

La répétition générale du défilé a lieu le 12 juillet ; le défilé officiel se tient dans la matinée du 14 juillet. Ce dernier débute par l'inspection des troupes par les officiers généraux commandant les défilés. Puis le président de la République passe à son tour en revue les troupes sur un VLRA encadré par la grande escorte à cheval de la garde républicaine. Le président rejoint le lieu où est installée la tribune d'honneur. Les honneurs sont rendus au président. S'ensuit une animation musicale. Un défilé aérien ouvre le défilé à proprement parler, suivi par les unités au sol.

 
Alphajets de la Patrouille de France, lors du défilé du .

Le défilé au sol est traditionnellement clôturé par la Légion étrangère car c'est l'unité qui défile au pas le plus lent : 88 pas par minute contre 120 pour les autres unités et 140 pour les chasseurs alpins. Une escadrille aérienne fumigène, généralement la patrouille de France, ouvre le défilé aérien. Le général gouverneur militaire de Paris vient saluer le président face à la tribune officielle, et celui-ci vient répondre à son salut. Le président quitte alors le défilé.

Régulièrement, le président invite également un ou plusieurs représentants étrangers ainsi qu'une délégation militaire — et plus rarement civile — étrangère à participer au défilé, comme en 1994, avec une unité allemande de l'Eurocorps[10], ou en 1999 avec un détachement de la Garde royale marocaine. En 2007, Nicolas Sarkozy, nouvellement élu président de la République, invita un détachement de chacun des 26 autres pays de l'Union européenne ; ceux-ci défilèrent par ordre alphabétique, précédés des 28 drapeaux (ceux des 27 pays et le drapeau européen). En 2008, un détachement des casques bleus de l'ONU défila sur les Champs-Élysées en plus des détachements européens. Cette même année et pour la première fois, des parachutistes ont atterri sur la place de la Concorde, devant la tribune d'honneur.

Depuis 2003, le général de Division Xavier-Louis Du Paimpont Cornebière[réf. nécessaire] est le Défileur en Chef[réf. nécessaire] pour la cérémonie. Sous ses ordres, 11 défileurs adjoints se chargent de la coordination millimétrée des défilants au sol et défilants blindés.

En 2015, pour la première fois, les unités du RAID et de la BRI, appartenant à la Force d'Intervention de la Police Nationale, ainsi que le GIGN, ont défilé en tête, en hommage à leurs engagements lors de la traque et des assauts survenus à l'occasion des attentats terroristes de janvier 2015 en banlieue parisienne. Cette année marquant également le 70e anniversaire de la libération de la France, la Patrouille de France, composée exceptionnellement de 12 appareils, étant en formation dite "Croix de Lorraine" pour rendre hommage aux Compagnons de la Libération.

Pour l'édition 2016, des troupes australiennes et néo-zélandaises sont invitées pour commémorer la bataille de la Somme, des guerriers maoris participant de la délégation de Nouvelle-Zélande. La composante « civile » est également renforcée par la présence dans le défilé à pied d'agents de l'administration pénitentiaire, commandés par Sophie Bleuet, alors directrice de l'École nationale d'administration pénitentiaire, et des douanes. Enfin, à l'issue du défilé, une chorale de 400 élèves vainqueurs d'un concours de l'Éducation nationale participe au chant de La Marseillaise, entonnant notamment le couplet « des enfants ».

Unités défilant sur les Champs-Élysées

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Ci-dessous est présentée une liste non exhaustive des principales unités défilant ou ayant défilé sur l'Avenue des Champs-Élysées lors du 14 Juillet.

Unités à pied

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Élèves de l'École militaire interarmes.
 
Élèves sous-officiers de l'École nationale des sous-officiers d'active.
 
Acmat VLRA sur les Champs-Élysées avec un général de division.

Environ 4 000 militaires et policiers défilent à pied.

Unités montées

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Environ 240 chevaux défilent avec leur cavalier.

Unités motorisées et mécanisées

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Un ERC-90 Sagaie sur les Champs-Élysées en 2005.

Environ 460 véhicules dont 80 motos défilent.

Unités aériennes

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Avions en formation au-dessus de la place de la Concorde en 2012.

Le défilé aérien d'ouverture comprend, outre les neuf Alpha Jets de la Patrouille de France, une soixantaine d'avions.

Faits marquants

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Années 1910

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Années 1920-1930

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Défilé du 14 juillet 1930 à Paris : les caids algériens.
  • 1930, est célébré le traditionnel « 14 Juillet », mais également le Centenaire de l'Algérie, avec des reconstitutions historiques des troupes de 1830. Les troupes d'Algérie défilent et une quarantaine d'importants caïds et chefs arabes, dont Bouaziz ben Gana, sont invités. La Flamme est ravivée par l'un d'eux, le bachagha Benchiha, grand officier de la Légion d'honneur, et le drapeau de la Flamme porté par le bachagha Si Sahraoui Ben Mohamed (1858-1937), grand officier de la Légion d'honneur (fait grand-croix le mois suivant)[15].
  • 1931, le défilé se déroule des Invalides à la Concorde, sans tribune d'honneur, forçant le président de la République Paul Doumer, le président du Conseil Pierre Laval, les présidents des chambres, l'état-major de l'armée et le corps diplomatique à se tenir debout.
  • 1936, le défilé se déroule des Invalides à la Concorde. La tribune d'honneur est devant le Petit Palais.
  • 1937, le défilé se tient aux Champs-Élysées, du fait de la présence sur l'esplanade des Invalides d'un parc de jeux pour enfants et de plusieurs[Quoi ?] dédiés aux transports. Sidi Mohammed ben Youssef, sultan du Maroc, assiste à la parade avant de se rendre au Havre pour visiter le paquebot Normandie.
  • 1938, le défilé militaire est maintenu sur les Champs-Élysées par Daladier, qui l'envisage comme une manifestation de force, alors qu'Hitler réclame des territoires en Tchécoslovaquie et que la France cherche à impressionner la Grande-Bretagne avec laquelle elle souhaite établir une alliance militaire formelle. Un voyage du roi d'Angleterre, quatre jours plus tard, s'inscrit dans ce sens. À l'occasion, une parade plus modeste se déroule à nouveau sur les Champs-Élysées.
  • 1939, défilé du 150e anniversaire de la Révolution française, qui prend des proportions inédites, avec la participation de plus de 30 000 soldats, près de 1000 véhicules de combats et des centaines d'escadrilles aériennes. L'ensemble des chefs autochtones des différents territoires de l'empire colonial siègent aux-côtés d'Albert Lebrun dans la tribune d'honneur. Des troupes britanniques défilent[5], première fois depuis 20 ans et le défilé de la victoire de 1919.

Années 1940

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Années 1950-1960

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  • 1959, De Gaulle, pour son premier défilé comme président de la République, parait en habit militaire (ses prédécesseurs étaient en habit de cérémonie) et remet un drapeau au Premier ministre français et aux chefs d'État des onze autres pays de la Communauté française[21].

Années 1970

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  • 1971, des femmes défilent pour la première fois.

Années 1980-1990

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  • 1994, des soldats de l'Eurocorps, dont des soldats allemands, participent au défilé sur l'invitation du président Mitterrand. Cet événement est symbolique pour l'histoire de l'Eurocorps et de l'Europe et est une marque de plus de la réconciliation entre la France et l'Allemagne[27].
  • 1999, pour l’« année du Maroc en France », la Garde royale marocaine ouvre le défilé, en présence du roi du Maroc Hassan II. C'est le premier contingent étranger autonome à participer à un défilé du 14 juillet depuis la participation de troupes du Royaume-Uni en 1939 (et la deuxième depuis le défilé de la victoire de 1919).

Années 2000

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  • 2005, pour l’« année du Brésil en France » et en présence du président brésilien Lula, deux unités brésiliennes — les musiciens de la fanfare martiale du corps des fusiliers marins et les cadets de l’Académie militaire des « Flèches noires » — inaugurent le défilé au sol et l'« escadrille de la fumée », la patrouille aérienne de la Force aérienne brésilienne clôt le défilé aérien.
  • 2007 :
    • pour fêter les 100 ans de l'invention de l'hélicoptère, il était initialement prévu que l'armée et la gendarmerie fassent voler 100 hélicoptères lors du défilé aérien mais seulement une quarantaine volèrent.
       
      Formation mixte de 4 Mirage 2000D de l'EC 2/3 Champagne avec un Saab Gripen hongrois en 2008.
    • Le président de la République Nicolas Sarkozy avait invité un détachement militaire de chacun des vingt-sept pays de l'Union européenne pour commémorer les cinquante ans de la signature du traité de Rome. Tous les pays ont répondu favorablement à l'appel et pour la première fois les 27 pays ont été représentés. L'effectif européen était composé de 838 officiers, sous-officiers et militaires du rang dont 7 femmes, y compris 39 membres du 2e régiment de hussards de l'Armée de terre française[31], tous défilant au pas français (120 pas par minute). À cette occasion, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne et José Sócrates Premier ministre portugais dont le pays assurait la présidence européenne, assistaient au défilé.
  • 2008 :
    • venus pour célébrer le lancement de l'Union pour la Méditerranée la veille, plusieurs chefs d'État et/ou de Gouvernement des vingt-sept États membres de l'Union européenne ainsi que le président de la Commission, et la plupart des dirigeants du pourtour méditerranéen assistaient au défilé. La présence du président syrien Bachar el-Assad, a d'ailleurs été sujette à polémique (quelques manifestants ont été arrêtés sur les trottoirs des Champs Élysées), et ce d'autant plus que la promotion de l'École militaire interarmes (EMIA) de Coëtquidan baptisée Antoine de la Bâtie (du nom d'un officier tué en 1983 dans un attentat imputé par certains au régime syrien) défilait ce jour-là[32] (ladite promotion a marché sans démonstration aucune devant Bachar el-Assad).
 
Parachutiste avec le drapeau de l'ONU au-dessus de la place de la Concorde, clôture du défilé du .
    • Pour fêter les soixante ans de la Déclaration universelle des droits de l'homme, le préambule est lu aux officiels par le comédien Kad Merad, tandis que deux régiments de Casques bleus (un multinational et un exclusivement français, le premier servant au Liban tandis que le second en revenait) ouvrent le défilé des troupes à pied. Par ailleurs, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, fait partie des invités d'honneur.
    • Pour la première fois, sept parachutistes sautent au-dessus de Paris et atterrissent devant la tribune présidentielle afin de déployer trois drapeaux : celui de la France, celui de l'Union européenne et celui de l'Organisation des Nations unies.
    • Le chœur des jeunes sapeurs pompiers du Puy-de-Dôme défile et chante l'hymne national avec le chœur de la Gendarmerie nationale, c'est la première fois que des jeunes sapeurs pompiers (facilement reconnaissables à leur casque orange à bandes grises) sont présents.
  • 2009, l'Inde est en vedette. Invités de la France, trois détachements de l'Armée de terre, de la Marine et de l'Aviation indiennes, soit 450 soldats dans leur uniforme national précédés de leur musique, défilent. Les hélicoptères défilent au son de la Chevauchée des Walkyries, allusion transparente au film Apocalypse Now[33].

Années 2010

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  • 2010, l'invité d'honneur est l'Afrique, 13 pays d'Afrique francophone subsaharienne, sont représentés. L'animation musicale avant le début du défilé est assurée par 26 tambours des pays invités ainsi que leur porte-étendard soutenus par la fanfare de la Garde républicaine.

Années 2020

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Controverses sur le défilé militaire

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En 2004, des élus Verts de Paris proposent au Conseil de Paris, un vœu[57] appelant à proscrire les chars Leclerc de défiler sur l'avenue des Champs-Élysées, car avec leur poids de 55 tonnes et leurs chenilles, ils arracheraient les pavés. La rénovation du pavage de la célèbre avenue à la suite de leurs passages impliquerait chaque année à la mairie de Paris une forte dépense (190 000  en 2003[58]).

Dès 2010, d'autres élus Verts de Paris proposent de « supprimer le défilé militaire du 14 juillet et d'affecter une partie des économies réalisées à l'organisation de rassemblements populaires, à Paris et dans toute la France »[59]. Sylvain Garel, président du groupe Vert au sein du Conseil de Paris, déclare alors que « le défilé du 14 juillet mobilise chaque année sur les Champs-Élysées des milliers de militaires, des centaines de véhicules, des dizaines d'aéronefs et des millions d'euros », précisant que la France « gagnerait à quitter le sinistre peloton des pays organisant des démonstrations guerrières le jour de leur fête nationale, dont la plupart sont des dictatures »[60].

Le , Eva Joly, candidate Europe Écologie Les Verts à l'élection présidentielle de 2012, déclare « avoir rêvé » du remplacement du défilé militaire par un « défilé citoyen où nous verrions les enfants des écoles, où nous verrions les étudiants, où nous verrions aussi les seniors défiler dans le bonheur d'être ensemble, de fêter les valeurs qui nous réunissent »[61], suscitant de vives réactions[62]. Elle revient par la suite sur ses propos en expliquant qu'elle ne souhaite pas sa suppression mais plutôt qu'on modifie la date du défilé[63].

Défilés dans d'autres villes de France

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Le 14 juillet, d'autres défilés de moindre envergure sont également organisés dans diverses villes de France, principalement dans des villes de garnison avec les régiments locaux :

Notes et références

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  1. Typographie des fêtes civiles et religieuses selon le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, 2007 (ISBN 978-2-7433-0482-9), p. 81
  2. Franck Ferrand, « Que fête-t-on le 14 juillet ? », émission L'ombre d'un doute sur France 3, 11 juillet 2012
  3. « Guide du journaliste », sur defense.gouv.fr, p. 64.
  4. Voir, par exemple l'article et les photos à la « Une » du Petit Parisien du . (Lire en ligne).
  5. a b c d e f g h i j k et l « Défilés du 14 Juillet à Paris de 1915 à 2007 », sur archives.ecpad.fr, ECPAD (consulté le ).
  6. Jean-Joseph Laborde, « Histoires de Français Libres ordinaires », sur francaislibres.net.
  7. « 14 juillet 2020 : une cérémonie inédite », defense.gouv.fr, 13 juillet 2020.
  8. « Défilé du 14 juillet 2024 », sur www.defense.gouv.fr (consulté le ).
  9. Jade Le Deley. « C'est là que ça se passe : 48° 51' 55 N 2° 19' 16 E ». Le Magazine du Monde, n°617, 14 juillet 2023, p. 16.
  10. Cette parade de soldats allemands sur les Champs-Élysées, voulue par le président de l'époque, François Mitterrand, comme un signe de réconciliation franco-allemande avait fait l'objet d'une polémique.
  11. « Première dans l'histoire de l'école, les IETA défileront sur les Champs-Élysées le 14 juillet », ensta-bretagne.fr, consulté le 9 juillet 2021.
  12. La Voix du Combattant, octobre 2015, p. 29.
  13. Défilé le 14 juillet 1955 sur les Champs-Élysées.
  14. a b c d e f et g Claude Quétel, Le mythe du 14 juillet, Jean-Claude Lattes, , 430 p. (ISBN 978-2-7096-4498-3, lire en ligne)
  15. « Les grands chefs arabes ce soir, ranimeront la flamme. La flamme sera ravivée aujourd'hui mardi, à 18 h. 30, par les grands chefs arabes, anciens combattants de la grande guerre et le geste symbolique sera accompli par le bachagha Ben Chiha, grand officier de la Légion d'honneur, croix de guerre, qui a eu un fils tué sur le front français ; le drapeau de la Flamme sera porté par le bachagha Sahraoui, ancien capitaine de spahis, croix de guerre, grand officier de la Légion d'Honneur. », « Paris a acclamé la revue et les troupes algériennes à Paris », Une du Le Journal, 15 juillet 1930, lire en ligne, lire en ligne
  16. Lakhdar Ben Mohamed Brahimi, bachagha à Bir-Rabalou, Ferhat Belkacem Ben Djelloul, bachagha à Teniet-El-Llaad, Tekkouk Abdelkader, bachagha de la Zaouta de Bouguira et Benaffane Khelifa Ould Larbi, bachagha à La Mekerra
  17. « De Gaulle multiplie les rites-mémoire. Comme en 1918, il passe en revue le front des troupes ; il attribue la place d'honneur au bey de Tunis et la cravate de la Légion d'honneur aux chefs algériens en tenue d'apparat rouge et vert… », « 1945, les chars du général et ceux du PC », Le Monde, 15 juillet 1945
  18. « Le 14 juillet 1945, jour de grande fête nationale », France-Soir, (version du sur Internet Archive).
  19. Le Bey de Tunis est arrivé ce matin à Paris, Le Monde, 14 juillet 1945
  20. Décret du 12 juillet 1945, Journal officiel du 14 juillet 1945, lire en ligne, p.4347
  21. Vidéo de l'Ina défilé du 14 juillet 1959
  22. a b c et d 14-Juillet: les grandes premières des présidents de la République poar Geoffroy Clavel, Huffington Post
  23. Jérôme Chapuis & Yaël Goosz. Les étés meurtriers. Plon, 2011. (ISBN 978-2-259-21506-0) (chapitre 12).
  24. [vidéo] Défilé du 14 juillet 1979 sur JT de TF1 sur Dailymotion
  25. Journal télévisé de 20 h d'Antenne 2 - 14 juillet 1982
  26. « Les Chevaux de Marly quittent la Concorde », sur Le Monde, et « Les six cheveaux de Marly », sur Le Monde,
  27. Le 14 Juillet sur le site de la Présidence de la République
  28. « Nelson Mandela, invité vedette du 14 Juillet », sur Les Échos,
  29. Attentat contre Jacques Chirac : Dix ans de prison pour Maxime Brunerie Dépêche RTL du 12 décembre 2004.
  30. Alexandra Guillet, « Un défilé “so british” », lci.tf1.fr, 14 juillet 2004.
  31. Site officiel de la Présidence de la République - www.elysee.fr
  32. « La venue controversée de Bachar al-Assad à Paris », France info, 10 juillet 2008.
  33. « L'intégrale du défilé du 14 juillet 2009 », sur Dailymotion, (consulté le )
  34. « Un 14 Juillet dans le deuil », Le Point, 14 juillet 2011.
  35. « Défilé du 14 juillet : Double fracture pour le parachutiste blessé », sur opex360.com, (consulté le ).
  36. « [14 juillet] Défilé aérien, demandez le programme ! », sur avionslegendaires.net, (consulté le ).
  37. « Première Guerre: Hollande invite 72 pays au défilé du 14 juillet », BFMTV,‎ (lire en ligne, consulté le )
  38. « Phototheque-terrestres - netpompiers », sur netpompiers (consulté le ).
  39. « Un véhicule surprenant, une Bolloré Bluecar aux couleurs des pompiers de Paris. », sur Flickr (consulté le ).
  40. « La drôle de parade parisienne des cadets de l’armée mexicaine », Le Monde, 11 juillet 2015.
  41. Frédéric Autran, «Ebloui» par le 14 Juillet, Donald Trump veut sa propre parade, liberation.fr, 7 février 2018
  42. Régis Arnaud, « Le premier ministre japonais annule sa visite en Europe à cause de pluies meurtrières », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
  43. « 14-Juillet : voici pourquoi la Patrouille de France s’est trompée de couleur », sur SudOuest.fr (consulté le ).
  44. « 14-Juillet : la véritable raison du couac de la Patrouille de France », BFMTV, 24 juillet 2018.
  45. « 14 juillet: le spectacle époustouflant de Franky Zapata sur son "Flyboard" », huffingtonpost.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  46. « Coronavirus : le traditionnel défilé militaire du 14-Juillet est annulé », Valeurs actuelles, 4 juin 2020.
  47. Nicolas Barotte, « 14 Juillet: les forces spéciales européennes de Takuba à l’honneur lors du défilé »  , sur Le Figaro, (consulté le ).
  48. « 14-Juillet : qu'est-ce que la "Task force Takuba", dont les soldats ouvrent le défilé ? »  , sur LCI, (consulté le ).
  49. a et b Simon Louvet, « Programme du défilé, feu d'artifice, pass sanitaire : tout savoir du 14-Juillet à Paris »  , sur actu.fr, (consulté le ).
  50. « 14-juillet : qui sont les "héros du quotidien" invités à défiler à Paris ? », sur lci.fr, (consulté le ).
  51. « 14 juillet 2021, un défile entre traditions et nouveautés », avionslegendaires.net, 13 juillet 2021.
  52. https://www.defense.gouv.fr/actualites/defile-du-14-juillet-2022-programme-detail
  53. https://www.france24.com/fr/france/20230714-14-juillet-un-d%C3%A9fil%C3%A9-sous-haute-surveillance-avec-l-inde-en-invit%C3%A9e-d-honneur
  54. « Défilé du 14 Juillet : l’Inde et la Résistance à l’honneur », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
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Bibliographie

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  • Histoire du défilé militaire du 14 Juillet à Paris, depuis 1880, écrit par Frédéric de Berthier de Grandry, Gilles Boué (†) et Vincent Giraudier, sous la direction de Christophe Abad, gouverneur militaire de Paris, éditions Pierre de Taillac, 320 p.

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