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Jean-Claude Biette
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Naissance
Paris (16e) (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 60 ans)
Paris (11e) (France)
Profession Cinéaste, critique de cinéma, musicologue
Films notables Le Théâtre des matières (1977)
Loin de Manhattan (1981)

Jean-Claude Biette, né le dans le 16e arrondissement de Paris et mort le dans le 11e arrondissement, est un cinéaste, critique de cinéma et musicologue français.

Assistant de Pier Paolo Pasolini dans la deuxième moitié des années 1960, puis proche d'une vague dans la marge en France (Jean Eustache, Adolfo Arrieta, Marguerite Duras), Biette se rapproche de Paul Vecchiali après Femmes Femmes (1974) et la création de la société Diagonale. Après sept courts métrages tournés entre 1967 et 1973, il réalise sept longs métrages de 1977 à 2003, travaillant un rapport au théâtre (Le Théâtre des matières, 1977), à la critique contemporaine (Loin de Manhattan, 1981), au voyage (Le Complexe de Toulon, 1995 ou Trois ponts sur la rivière, 1999), ou au conte (Le Champignon des Carpathes, 1990).

Il a été une figure importante de la critique de cinéma française d'après , écrivant aux Cahiers du cinéma entre 1965 et 1987, et fondant avec Serge Daney la revue trimestrielle Trafic, où il a écrit jusqu'à sa disparition. Il a publié deux recueils critiques (Poétique des auteurs, 1988, et Qu'est-ce qu'un cinéaste ?, 2000) et un journal tenu au cours de l'année 2000, Cinémanuel (2001). Il a travaillé pour France Musique où il a animé plusieurs émissions de musique classique.

Biographie modifier

Jeunesse et éducation modifier

 
Les films de Fritz Lang resteront une influence majeure de Biette critique et cinéaste.

Jean-Claude Pierre Biette est né à Paris le 6 novembre 1942, de Guy André Biette (17 septembre 1914-18 juillet 2007)[1], employé de commerce, et Hélène Charlotte Renée Courcault (21 octobre 1920-28 janvier 2007).[2], mariés le 21 novembre 1941 dans le XVIème arrondissement de Paris.[3]

Il est l'arrière petit-fils du polytechnicien et ingénieur architecte Louis Joseph Biette (1860-1939), responsable de trois ponts à Paris (le pont de Bir-Hakeim, le viaduc d'Austerlitz et le viaduc du Boulevard de la Chapelle) puis ingénieur en chef des ponts et chaussées, marié en 1884 à Thérèse Amélie Fontaine (1866-1937).
Parents de Marie Suzanne Émilie Biette (1886-1964).
Parents de Jean Biette (1887-).
Parents de Max Louis Joseph Marie Biette (1888-1928).
Parents de Robert Biette (1890-1960), lui aussi polytechnicien et inspecteur aux Bureau Veritas, marié en 1920 à X. Brevier - père de JCB ?
Parents de Marie-Antoinette Biette (1893-)

À l'Établissement Gerson en 1956, il joue Rosine dans Le Barbier de Séville aux côtés de Jean-Louis Thamin. Il joue Trissotin dans Les Femmes savantes pour une lecture familiale à quinze ans en 1957. Biette va au lycée Janson-de-Sailly à la fin des années 1950[4]. Il y est souffleur pour un Amphytrion, avec Bernard Murat.[5][6]

Intéressé par la musique et la littérature, Jean-Claude Biette lit Cinémonde et fréquente les salles à Paris. Il découvre plusieurs films lors de séjours d'été au Royaume-Uni, à Bournemouth en 1956 et 1957, puis à Portsmouth en 1958, dont L'Homme qui en savait trop, La Terre des pharaons, La Prisonnière du désert, Sueurs froides ou encore Soupçons à la télévision britannique. En octobre 1958, un ami de lycée lui fait découvrir les Cahiers du cinéma avec le n° 89 portant en couverture Les Amants de Louis Malle. Lecteur des Cahiers, Biette commence à fréquenter la Cinémathèque française de la rue d'Ulm où il découvre Buster Keaton, F.W. Murnau, Eric von Stroheim et D.W. Griffith, et va voir les nouveaux Ingmar Bergman, S.M. Eisenstein, Luis Bunuel et Carl Th. Dreyer. Il lit le livre sur Alfred Hitchcock signé par Claude Chabrol et Éric Rohmer et continue à voir ses films, puis en 1959, découvre Pickpocket, Rio Bravo et La Mort aux trousses. En septembre 1959, il dit rater une épreuve de latin au bac en lisant le numéro spécial Fritz Lang des Cahiers, découvre La Femme sur la Lune et se décide à faire des films. Il voit Le Tigre du Bengale et Le Tombeau hindou, puis Psychose en 1960, préférant désormais à Hitchcock les résonances et l'épure de Fritz Lang, dont il voit trois fois Les Contrebandiers de Moonfleet au cinéma Mac Mahon, voyage en Écosse où il souhaite adapter Catriona de Robert Louis Stevenson.[7]

Vers 1959 et 1960, il rencontre les autres cinéphiles Dennis Berry, Jacques Bontemps, Barbet Schroeder, Jean-Louis Comolli, puis Jean Eustache ou Jean Narboni.[8]

Il est impressionné par Hiroshima mon amour et L'Avventura, voit Le Petit Soldat lors d'une projection à la SorbonneJean-Luc Godard est hué.[8]

Entrée aux Cahiers modifier

 
Biette se rapproche des Cahiers d'Éric Rohmer au début des années 1960, mais c'est Jacques Rivette qui accepte ses textes dès juin 1964.

Au début des années 1960, Biette fait partie des cinéphiles habitués de la Cinémathèque française, où il fréquente Jacques Bontemps, Jean-Louis Comolli, Jean Narboni,[9] groupe attiré vers les Cahiers du cinéma par Jean Douchet.[10]

En 1961, à 19 ans, Biette tourne un premier court métrage muet en film 9,5 mm, titré La Poursuite, tourné au Crotoy dans la baie de Somme, et contenant des références à Sueurs froides, Keaton et Raoul Walsh.[11][7]

Vers 1963, il rencontre Benoît Jacquot à la Cinémathèque française où ils parlent de Fritz Lang et de Robert Louis Stevenson.[12]

Il est assistant sur le tournage de La Carrière de Suzanne d'Éric Rohmer en 1962-1963[13] ou apparaît seulement dans le film.[14] Après l'entrée à la revue de Louis Skorecki en mars 1964, puis de Serge Daney en avril 1964, Biette arrive à la revue en même temps que Jacques Bontemps, avec le numéro de juin 1964,[15] quand le rédacteur en chef Jacques Rivette accepte son texte sur Cyrano et d'Artagnan d'Abel Gance.[16] Il mène un entretien avec Éric Rohmer, avec Bontemps et Comolli.[17]

Il rentre aux Cahiers grâce à Rivette, qui fait rentrer Narboni, Skorecki, Bontemps, Daney, Biette, Téchiné. L'année précédente sont rentrés Fieschi, Collet, Brion, Eisenschitz, Comolli et Vecchiali. Pendant la période "Filipacchi" sont engagés Eustache, Burch, Kané, Pierre, Aumont, Oudart et Bonitzer.

1964 modifier

Biette rentre avec un texte sur Cyrano et d'Artagnan d'Abel Gance et écrit deux autres critiques pendant l'été. À la fin de l'année, il signe un court texte sur le tournage de L'Été algérien de Marc Sator et Guy Gilles.

1965 modifier

Biette fait près d'une quarantaine de textes pour les Cahiers. Il écrit plusieurs critiques de circonstances sur des films américains marginaux (comme The Cool World de Shirley Clarke ou Who's Crazy de Allan Zion et Tom White, avec le Living Theatre), ou des films britanniques, ainsi qu'une vingtaine de notules de films de série B, dont les suites du Docteur Mabuse. En septembre, il revient du Festival de Locarno avec plusieurs entretiens (dont une rencontre avec Marco Bellocchio). En octobre, il signe le premier texte des Cahiers sur Non réconciliés de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, participe à un entretien avec Éric Rohmer et écrit sur son court métrage Place de l'Étoile au sein de Paris vu par…. En décembre, après son départ pour l'Italie, la revue publie un entretien réalisé avec le cinéaste Manoel de Oliveira.

Jean Eustache emmène Biette sur le tournage de Les Ruses du diable de Paul Vecchiali.[18]

Pesaro est dirigé par Lino Micciche, Mino Argentieri, créé sous l'impulsion de Louis Marcorelles et Gianni Amico.

Juillet-Août : Du 21 juillet au 1er août, Biette couvre le Festival international du film de Locarno avec Louis Marcorelles et Jacques Bontemps.[19] Il voit Non réconciliés de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet.

Quatre ans en Italie modifier

1965 modifier

Octobre : Biette a le sentiment d'étouffer à Paris, et le jour où il doit partir pour son service militaire à Baden-Baden, prend un train pour Rome. Son père vient le chercher aux bureaux des Cahiers du cinéma, et un avis de recherche est passé au journal télévisé Télé-Soir.[20] Pour fuir le service militaire, Biette part à Rome en octobre 1965, où il commence à travailler avec Pier Paolo Pasolini, établit des liens d'amitié avec Bernardo Bertolucci, rencontre Roberto Rossellini, et va aux nouveaux Festivals de Pesaro (créé en 1964) et de Poretta Terme (créé en 1960) (mais il y va quand il est déjà à Rome).[21]

Biette arrive à Rome sans une lire en poche, avec les numéros de téléphone de Gianni Amico et Adriano Aprà.[22] Il rencontre Pier Paolo Pasolini à une projection du Héros sacrilège où il était allé avec Gianni Amico, et deux jours plus tard visite le tournage de Uccellacci e uccellini.[23]

Récit du tournage à Settecamini près de Rome. Biette écrit que c'est le 600e (en réalité le 700e) anniversaire de Dante Alighieri.

Il va sur le tournage de Pasolini et grâce à Gianni Amico, rencontre Bernardo Bertolucci.[24] Biette fréquente alors Bertolucci qui revient du tournage de La via del petrolio.[23] Biette rencontre Bertolucci, revenu d'Iran et d'Égypte, qui l'oriente vers Pasolini qui veut apprendre le français pour lire Metz et Barthes.[25] Biette n'avait pas vu La commare secca, aimait Prima della rivoluzione, revenait d'Iran et d'Égypte où il venait de tourner pour la Rai.[26]

1966 modifier

 
À Rome, Biette rencontre Pier Paolo Pasolini en 1966 et l'assiste sur le tournage d'Œdipe roi en 1967.

Hiver : Début 1966, Biette et Adriano Aprà vont chez Pasolini, dans sa maison via Eufrate, pour lui traduire Christian Metz. Biette s'engage à réviser les sous-titres d'Uccellacci e uccellini et en invente le titre français, Des oiseaux, petits et gros.[22] Sur le rapport de Pasolini à Metz.[27] Lui et Apra vont chez Pasolini lire, et Biette devient correcteur pour les sous-titres de Uccellacci e uccellini, pour Cannes en mai.[28] Il aide Pasolini à apprendre le français avec Adriano Aprà, lui sert d'interprète lors d'une rencontre avec Roland Barthes, puis retravaille avec lui les sous-titres français de Uccellacci e uccellini pour le Festival de Cannes 1966, inventant le titre français Des oiseaux, petits et gros.[23] Il va alors au cinéma avec Pasolini voir des films de Jean Renoir (Le Déjeuner sur l'herbe, Le Caporal épinglé), F. W. Murnau (Le Dernier des hommes).[23]

Printemps : Louis Marcorelles l'a présenté à Baldi, qui lui finance un court métrage puisqu'il vient des Cahiers.[29] L'opérateur et les acteurs sont bénévoles.[30] Biette achète Le Rêve d'un homme ridicule de Fiodor Dostoïevski en 10/18 à la librairie française de Rome, puis avec l'idée d'un film à la première personne, tourne Ecco ho letto au gré d'impulsions du moment, selon une idée rossellinienne. Il tourne à partir du printemps, sur un peu moins de six mois. it:Roberto Perpignani, monteur des films de Bernardo Bertolucci, monte la première partie du film.[26] Biette tourne et monte de façon morcelée, Jean Eustache monte la deuxième partie.[31] Le film est avec Giuseppe Saltini, Isabel Ruth et Ninetto Davoli.

5-20 mai : 19ème Festival de Cannes 1966, où sont présentés Des oiseaux, petits et gros. Au retour de Cannes, Bertolucci parle à Biette de ses projets, dont Natura contra Natura, écrit pour Léaud, Allan Mitgette et Lou Castel.[32]

28 mai-5 juin : 2ème Mostra internazionale del Nuovo Cinema di Pesaro. Echoes of Silence de Peter Emanuel Goldman. Débat sur la critique en présence de Pier Paolo Pasolini, Roland Barthes (qui parle de Brecht) et Christian Metz, réponse de Luc Moullet. Présence de Jean Eustache qui reste à Rome ensuite.

Été : Revenu de Pesaro, Eustache monte la deuxième partie de Ecco ho letto à Rome ensuite.[26]

Aprà travaille alors pour Gian Vittorio Baldi, dans son bureau de la via della Scrofa, au projet d'une revue internationale trilingue sur le documentaire, et convainc Baldi d'engager Biette comme traducteur français-italien. Baldi produit deux films mauvais.[22] Il commence à s'occuper d'un projet de revue du "nouveau cinéma" mondial lancé par Baldi et dirigé par Aprà.[33]

Hiver : En novembre 1966, il commande un texte à Rohmer, "Le cinéma didactique", pour le publier dans la revue de Baldi.[34]

PASOLINI-BARTHES Recontre à Pesaro 1965, Barthes à lu "Le cinéma de poésie". Débat à Pesaro 1966, Pasolini vient de publier dans Nuovi Argomenti un texte de Barthes sur l'analyse structurale : tout est réductible à une structure, les films doivent être déchiffrés et lus, l'émotion est liée à l'exactitude du signe.

1967 modifier

Biette raconte qu'il perd alors le goût de la fiction à partir de 1967, et ne cherche plus à faire de courts métrages de fiction narratifs.[35]

Février-Mars : Il envoie un texte sur Echoes of Silence aux Cahiers du cinéma.

Avril-Juin : Il assiste Pasolini au Maroc sur Œdipe roi.[22] Il assiste Pasolini sur Œdipe roi lors du tournage au Maroc. Il dit avoir appris de Pasolini sur la perspicacité dans le casting. Pasolini considérait la version française de Salò ou les 120 Journées de Sodome comme étant l'originale.[23] Il joue aussi un rôle de figuration.

Août-Septembre : À la Mostra de Venise 1967, entretien Pasolini-Godard en présence de Biette et Aprà, pour la préface d'une édition italienne de Godard par Godard[36]

1968 modifier

Il explique que les trois films qu'il tourne en janvier 1968 en Italie, à travers les productions IDI Cinematografica de Gian Vittorio Baldi, sont non-narratifs, les films-portraits Attilio Bertolucci et Sandro Penna comme le récit de La partenza.[35]
Les trois films sont produits et les gens payés.[30]

Il est proche de Bertolucci qui tourne Partner avec Pierre Clémenti qui donne des nouvelles de Mai 68. Lors d'une manifestation à Rome, une effigie de De Gaulle est brûlée devant le Palais Farnese.

Mars-Mai[37] : Tournage de Théorème de Pier Paolo Pasolini, sur lequel passe Biette.[26]

Juin : 4ème Mostra internazionale del Nuovo Cinema di Pesaro. Biette rencontre Arrieta qui vient montrer ses films (dont Le Jouet criminel)[38] Biette rencontre Arrieta dans le train pour Pesaro[39] Vidéo de Biette à Pesaro 1968.[40]

Été : Godard vient tourner Le Vent d'est. Un soir au ciné-club d'Aprà où il montre Le Fiancé, la Comédienne et le Maquereau, Daniel Cohn-Bendit et Straub se sont écharpés.

Septembre : Pasolini est attaqué pour la métaphore de Théorème montré à Venise. [41]

Novembre : Laura Betti joue Orgie de Pasolini. Biette a fait la traduction. Il assiste aux répétitions.[5]

Aprá lui extorque deux textes pour sa revue Cinema & Film[22], sur Bergman (juin 1968) et Straub (janvier 1969, republié en français dans les Cahiers en mai 1969). L'intérêt de Biette pour la critique était délicat à saisir : le peu de texte semblait une distillation de chaque mot, une densité conceptuelle, ses textes traduits italien-français par Aprá.[22]

Il travaille au bureau de documentation du festival de Pesaro où Aprá travaillait.[22]

1969 modifier

Février : Biette adapte avec Dacia Maraini sa pièce Ricatto a teatro, qui devient Chantage au théâtre et est monté sous la direction d'André Téchiné au Théâtre des Mathurins en février, avec Michèle Moretti et Bulle Ogier.[5][42]

Mai : Sortie à Cannes dans la première "Quinzaine des Réalisateurs" de Paulina s'en va d'André Téchiné, avec Michèle Moretti, Bulle Ogier, Laura Betti, et Jean-Christophe Bouvet comme assistant. Biette a été assistant stagiaire.[5] (le film est tourné une semaine en 1967 pour faire un court, deux semaines en 1969 pour un long - Biette en France en 1969 après la pièce ?).

Mai-Juin-Juillet : Préparation de Othon.

Août-Septembre : Tournage de Othon. Jean-Marie Straub et Danièle Huillet l'engagent pour jouer Martian dans Othon. Trois mois de répétition et tournage de quatre semaines en août-septembre.

Septembre : À la 5ème Mostra internazionale del Nuovo Cinema di Pesaro, Bernard Eisenschitz lui présente Noël Simsolo. Simsolo vient à Rome la semaine suivante où Biette le fait héberger par Laura Betti, et lui fait rencontrer Marc 'O, Jean Eustache ou André Téchiné.
La grâce présidentielle aux insoumis lui permet de rentrer en France quelques mois plus tard.[43]

Il revient à Paris fin 1969.[44]

Il aime alors le cinéma de Jacques Tourneur qu'il vient de découvrir.[7]

Retour en France, débuts au cinéma modifier

1970 modifier

Mars : Il introduit Othon de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet en mars 1970.[45] Un texte sur le tournage, à la fin de l'été 1969.

Biette revient fin 1969 et écrit aussitôt un scénario de court métrage narratif, Ce que cherche Jacques.[35] Il tourne avec Howard Vernon, Michèle Moretti (qui a tourné pour Marc'O, Rivette et Arrieta) et Françoise Lebrun (avec Eustache). Bouvet est ingénieur son.
Il emploie Howard Vernon, non à cause de Fritz Lang (Le Diabolique Docteur Mabuse) mais de Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution (de Jean-Luc Godard), et du souvenir de sa démarche à la piscine avec le visage impassible.[26] Arrieta fait la lumière et le cadre.[18]
Biette présente le film au Groupe de recherches et d'essais cinématographiques (GREC) qui le refuse. L'argent est rassemblé par Biette, et le film est pris en charge par Pierre Neurisse et Dovidis. Le film finit par avoir un label (de l'argent).[30]

Biette rencontre Jean-Christophe Bouvet. Ils deviennent amis et ne se quittent plus. Il va dîner chez Bouvet chaque semaine pendant trente ans.[46] Bouvet proche de Téchiné ?

1971 modifier

Février-Mars : Biette collabore aux répétitions d'une pièce mise en scène par Roger Blin, La Nuit des assassins, avec Michèle Moretti et Hermine Karagheuz.[6][5]

Biette rencontre Jean-Claude Guiguet.[18]

1972 modifier

Biette ayant été l'assistant de Pier Paolo Pasolini, Noël Simsolo l'engage à son tour comme assistant pour son court métrage L'Enfant Manon, produit par Unité 3 – décontenancé par le travail de Biette, Simsolo en parle à Pasolini qui lui répond : « Il est sur le tournage et il assiste, il assiste, à ce qui se passe. ».[43]

1973 modifier

Il tourne un deuxième court métrage, La Sœur du cadre, d'après Le Voleur de cadavres de Robert Louis Stevenson. Le film est produit par la société Dovidis de Pierre Neurrisse, et le cinéaste Guy Gilles fait l'image bénévolement comme Michèle Muller le son. Michèle Moretti et Benoît Jacquot jouent pour rien.
Biette présente son premier film pour avoir la subvention pour le second, qui ne l'a pas. Le financement est assuré par le label obtenu pour Ce que cherche Jacques. La Sœur du cadre obtient aussi la prime qui permet de payer les dépenses (labo, matériel, frais de secrétariat). Le film passe au Festival du jeune cinéma de Toulon (précédemment tenu à Hyères) où obtient le Prix de la critique pour le court métrage[30]

1974 modifier

 
En 1974, Biette développe un premier scénario d'après Le Rossignol et l'Empereur de Chine.

En 1974,[47] il écrit son premier scénario de long métrage d'après le conte Le Rossignol et l'Empereur de Chine de Hans Christian Andersen, qui avait inspiré Le Rossignol d'Igor Stravinsky. Il propose le scénario au producteur Jean-Pierre Rassam.[48]
Il présente Ecco ho letto et La Sœur du cadre au CNC quand il présente le scénario du Rossignol.[30] Le Rossignol n'obtient pas l'ASR. Biette le présente une deuxième fois, pas plus.[26]

Avril : Ce que cherche Jacques sort en avril en première partie de La Femme du Gange.[35] Sur les dix jours d'exploitation, c'est La Sœur du cadre qui passe parce que la copie de Ce que cherche Jacques n'était pas prête.[30]

Biette écrit une version de Woyzeck, d'après la pièce de Georg Büchner plutôt que d'Alban Berg, a priori pour Gérard Depardieu vu chez Duras dans Nathalie Granger et La Femme du Gange.[18]

Guiguet parle à Biette du tournage de Femmes Femmes. Après avoir vu le film, il rencontre de plus en plus Vecchiali. Ils évoquent leurs projets respectifs, se téléphonent tard dans la soirée (appelant ça "faire un long métrage"), Vecchiali aimait Ecco ho letto. C'est une époque où Biette voit beaucoup Duras ou Eustache.[18]
Il voit Femmes Femmes à Venise, avec Pasolini. Il ne connaissait Paul Vecchiali que de loin.

1975 modifier

Février : Biette commence à écrire des notules pour La Revue du cinéma – Image et son. Il écrit notamment sur Zulawski, Bresson, Arrieta.

Tournage de Change pas de main de Vecchiali, Biette et Guiguet sont assistants.

Biette rencontre Jean-Claude Guiguet à La Revue du cinéma.[49]

Biette écrit une adaptation de Lulu d'Alban Berg, d'après le texte du livret, avec des rôles pour Howard Vernon, Georges Marchal (qui avait déjà le rôle de l'empereur dans Le Rossignol), Sonia Saviange, Mona Mour, des gens de l'équipe de Change pas de main. Biette en parle à Duras, qui lui demande ce que c'est que cette idée.[18]

Biette commence à écrire Le Théâtre des matières. QUELLE REF ?

Biette accompagne Benoît Jacquot dans le Kent, en Angleterre, sur le tournage de son documentaire Alfred Deller, portrait d'une voix, entretien avec le chanteur et musicologue britannique Alfred Deller.[12]

Septembre : Le 11, Biette, Jacquot et André Téchiné sont interviewés par la revue Ça/Cinéma".

À la demande de Pasolini, Biette réalise le sous-titrage puis le doublage français de Salò ou les 120 Journées de Sodome, avec Michel Delahaye, Michel Piccoli, Hélène Surgère et plusieurs acteurs de théâtre. Pasolini souhaite que la version française soit la version officielle, dans la langue de Sade. Dans la nuit du 1er au 2 novembre, Pasolini est assassiné à Ostie. C'est la version italienne sous-titrée qui sort en France fin 1975, la version française n'étant éditée en DVD qu'en 2002.

1976 modifier

 
Après Femmes Femmes, Paul Vecchiali produit Le Théâtre des matières avec sa société Diagonale.

Début de l'année : Après en avoir fini avec Le Rossignol et l'Empereur de Chine, Biette accepte la proposition de Benoît Jacquot de reprendre le financement d'un court métrage d'après le premier chapitre du Le Bleu du ciel de Georges Bataille. En une année Biette fait passer la commande du court au long, mais le producteur veut toujours tourner le court métrage, et décide de le faire lui-même. Biette présente donc son scénario à l'ASR, qui lui donne en décembre (Vecchiali a eu la sienne pour La Machine en septembre).[26]

Août : À la Mostra de Venise, Biette participe avec Paul Vecchiali et Floriana Maudente à la réalisation d'un téléjournal en vidéo, co-produit par la Biennale et la Société française de production (S.F.P.).
Fin août, début septembre, travail de la Biennale en vidéo, une heure par jour.[18]

Septembre : Paul Vecchiali crée la société Diagonale pour produire La Machine et Le Théâtre des matières.
Il s'agit d'aider les cinéastes voulant aller dans cette même direction. La création de Diagonale est enterinée par le double projet. Diagonale c'est voir des films et en discuter, tenir à certains acteurs. Greffe de la culture de Vecchiali, qui fait découvrir Max Ophuls et Jean Grémillon.[18]

Le Théâtre des matières est monté avec l'ASR, pour trente millions d'anciens francs, ce qui a permis de faire le film en 35 couleurs alors que Biette prévoyait de le faire en 16 noir et blanc. La production officielle a été Diagonale (Vecchiali) et Stephan Films (Véra Belmont).[30]

Décembre : Biette traduit le scénario de Un Hamlet de moins de Carmelo Bene pour L'Avant-scène cinéma.

1977 : Le Théâtre des matières modifier

Février : Biette traduit le scénario de Une vie difficile de Dino Risi pour L'Avant-scène cinéma.

Printemps : Le Théâtre des matières est immatriculé au CNC. Vecchiali tourne La Machine du 22 janvier au 16 mars. Biette tourne du 21 février au 15 mars.
Vecchiali avait eu cinquante millions pour La Machine. Les deux films ont été faits l'un après l'autre, une semaine a été partagée. Biette a tourné trois semaines et deux jours. Mêmes acteurs, même pellicule, même caméra (Biette utilise le son double piste et des focales fixe), même monteuse, mixage à Auditel, mixage en trois jours (une journée et demi chacun), étalonnage la même journée.[30]
Geste symbolique, Vecchiali termine La Machine un après-midi et passe le relais à Biette, les deux films ont des rapports de champ-contrechamps, des histoires communes, le blouson rouge de Philippe Chemin. Diagonale a réalisé un fantasme de série B hollywoodienne. Guiguet fait les décors et les costumes. Frot-Coutaz était assistant.[18]
L'idée de Roussel vient pendant le tournage, sur l'idée (contredite depuis) que l'articulation du récit ce sont des conventions, donc autant jouer avec les mots.[26]

Mai : Biette termine Le Théâtre des matières.[18]

Juin : Serge Daney et Pascal Bonitzer interviewent Biette pour le n° 277 des Cahiers du cinéma.
Biette est interviewé parmi d'autres cinéastes français (Benoît Jacquot, André Téchiné, Chantal Akerman, Pascal Kané, Paul Vecchiali, Luc Moullet, Jean Eustache) entre juin 1977 et janvier 1978.[50]

Octobre : Biette revient à la revue comme critique, à la demande de Daney et Skorecki. Il rentre rapidement au nouveau conseil de rédaction de la revue. Il parle de ce qu'il a revu en salles ou à la télévision, s'intéressant notamment à Jacques Tourneur et son cinéma en creux. Il écrit « Revoir Wichita », réponse à l'envie de relecture et de réévaluation des Cahiers, et parle de Charles Chaplin, Howard Hawks, Tod Browning, Douglas Sirk[51]

Novembre : Il écrit sur Gloria de Claude Autant-Lara.

Décembre : À sa sortie au cinéma Action-République, alors dirigé par Paulo Branco, Le Théâtre des matières est très soutenu par les Cahiers.[52]

Le Théâtre des matières sort à La Clef et à l'Action-République, dirigé par Paulo Branco, le 7 décembre. Il reste à l'affiche six semaines à l'Action-République, précédé du court métrage Toute révolution est un coup de dés de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet. Pendant les trois premières semaines, le film est accompagné de la rétrospective « Les bons films d'autrefois », programmée par Biette, et qui passe 12 films classiques de Jacques Tourneur, Raoul Walsh, Cecil B. DeMille, Howard Hawks, Fritz Lang, John Ford, Jean Grémillon, Marcel Pagnol, Pier Paolo Pasolini et Paul Vecchiali.

1978 modifier

 
De retour aux Cahiers, Biette écrit sur des classiques comme Douglas Sirk (ici avec Jane Wyman) et des auteurs majeurs des années 1970 comme Rainer Werner Fassbinder.

Il se spécialise dans le défrichage de la jungle du petit cinéma américain (Edgar G. Ulmer, Tay Garnett).[53] Skorecki qui écrit "Contre la nouvelle cinéphilie" en 1978 s'intéresse aux films vus à la télévision, suivi par Biette, ils écrivent la série "Les fantômes du permanent", révision de vieux films et interrogation sur ce qu'il reste. Travail sur la cinéphile et la télévision.[54] Biette va glorifier Gloria de Claude Autant-Lara.[55] Il aide à un travail sur Rainer Werner Fassbinder en 1977.[56] Fait un bon texte sur Claude Chabrol, l'homme du centre.[57]

Il écrit 11 textes pour les Cahiers (sur les nouveaux films Faux mouvement, Rencontres du troisième type, Les Routes du sud ou Judith Therpauve, et sur les anciens cinéastes Hawks, Tourneur, Chaplin, Browning, Sirk). Il fait 4 entretiens pour la revue (avec Patrick Brion, Jean-Pierre Rassam, Adolfo Arrieta et Douglas Sirk).

Mars : Il participe à des débats sur Bresson à l'Action-République et à la radio, avec Serge Daney.

Août : Il est au Festival international du film de Locarno où il suit la rétrospective Douglas Sirk et fait un entretien avec le réalisateur. Il en publie des retours dans Le Monde (en août), les Cahiers et Cinéma (en octobre).

1979 modifier

Il écrit 8 textes pour les Cahiers (sur les nouvelles sorties Le Malin, Gibier de passage, Winifred Wagner, et sur d'anciens films de Yasujiro Ozu, Jean Renoir, Charles Chaplin).

Été : Biette a des projets, les comédies La Plume du général sur la guerre d'Algérie avec Sonia Saviange, Jean Marais, Howard Vernon et Laura Betti (1979), dont le projet existe, et La Poule au pot (1979), pour lequel il n'y a que deux pages, une histoire de visites payantes dans un vieux château, avec Sonia Saviange et Howard Vernon.[58][18] Biette demande à Sonia Saviange d'écrire des pages sur ce qu'elle avait vécu comme infirmière dans l'armée française pendant la guerre d'Algérie, sur lesquelles il se base pour La Plume du général, pour elle et Jean Marais. L'histoire d'une infirmière atteinte d'un cancer, qui avait une relation avec un général esthète, qui voulait écrire un livre sur la guerre ; l'infirmière restait dans un appartement, veillée de jour par Paulette Bouvet et de nuit par Lisa Braconnier, et elle avait des apparitions, réelles et imaginaires. Quelques scènes dehors à la fin, des menaces contre le général, une explosion pendant une conférence. Marais avait aimé le scénario.[26]

Un autre projet, qui précède immédiatement Loin de Manhattan, est La Maison des crimes, scénario pour Saviange, Howard Vernon, Noël Simsolo et Michel Delahaye.[26]

Septembre-Décembre : il regarde le cycle "13 inédits".

Biette avait présenté à l'Institut national de l'audiovisuel (INA) le projet finalement non réalisé d'un film d'une heure, titré Camping, sur René Dimanche et Ingrid au Touquet.

Années quatre-vingt modifier

1980 modifier

 
Exploitant de l'Action-République et proche des Cahiers, Paulo Branco produit Loin de Manhattan.

Il écrit six textes pour les Cahiers (sur le tournage de C'est la vie, les derniers film d'Orson Welles et d'Eduardo de Gregorio, et sur le cycle « 13 films inédits permanent » diffusé Cinéma de minuit entre le 23 septembre et le 16 décembre, pour son grand article « Les fantômes du permanent »). Pour Le Monde, il signe un compte-rendu du festival « Images de l'homme » en mai. Pour Diapason, il écrit un texte sur Igor Stravinsky en octobre.

Avril : du 8 au 16, Biette est aux Rencontres cinématographique de Valence "Cinéma et Histoire". Il en fait un compte-rendu pour Le Monde.

Juin : du 21 au 24, Biette est sur le tournage de C'est la vie de Paul Vecchiali

Loin de Manhattan est une critique du Manhattan de Woody Allen, présenté en mai au Festival de Cannes 1979, et sorti en salles en décembre 1979. Mais Biette pensait aussi à C'est la vie (finalement tourné en cinq jours), et à Le Pont du Nord que Rivette tournait à la même époque. Film construit sur le dialogue, tournage chaque mois, montage de ce qui était tourné, après chaque montage de nouvelles idées. Le seul film sans recomposition au montage. C'est un film dont l'impulsion est aussi Filming Othello de Orson Welles, film pauvre, en 16mm, fait dans des conditions impossibles, et sur lequel Biette fait un texte en avril dans les Cahiers.[26] Laura Betti accepte au téléphone d'être dans le film, à condition de dire la réplique sur Mae West (elle était en train de faire un feuilleton radiophonique sur elle).[26] Le feuilleton était Sexy West, écrit et avec elle.

Après plusieurs scénarios refusés par l'Avance sur recettes, Biette décide de changer de méthode et écrit directement un petit groupe de scènes à filmer, avec une trame (l'écriture d'un livre sur René Dimanche) et une combinaison d'acteurs et de personnages (Bouvet, Saviange, Vernon). Les scènes ont été répétées puis tournées, et après un premier montage, la suite a été imaginée. Le but était de clarifier le motif dramatique, le thème ou les personnages. Au départ, Biette avait le budget hypothétique d'un long métrage. L'intention était d'écrire, de tourner immédiatement et de sortir le mois suivant, ce qui était la pratique du muet. Il dit avoir écrit tout le temps entre 1972 et 1982, avoir déposé des scénarios à l'Avance cinq fois et ne l'avoir obtenue qu'une fois. Le gros plan de Bouvet est un gros plan d'adieu, pour déranger l'harmonie ; il fallait un découpage pour chaque scène.[59]

TROIS scénarios refusés par l'ASR depuis Le Théâtre des matières, Biette propose Camping, la partie "Touquet" de Loin de Manhattan, refusé par l'INA. Les choses se décident en cinq minutes, dans un café à côté de l'Action-République, avec Paulo Branco (qui depuis 1977 a produit Manoel de Oliveira, Raoul Ruiz et João Botelho). Le film est fait sans l'ASR, avec le financement modeste de Branco, quelques personnes donnant de l'argent pour chaque période de tournage, puis de l'argent de Branco pour le laboratoire et la finition. Le tournage est réparti sur six mois, avec douze jours. Le film est tourné en été.[18] Jean-Claude Guiguet est assistant et pratiquement producteur sur Loin de Manhattan.[18]

Septembre : Loin de Manhattan est immatriculé au CNC le 22 septembre 1980.

Décembre : il rencontre Pierre Léon lors d'une rétrospective des films Diagonale à la Rencontre cinéma de Marcigny.[60]

1981 : Loin de Manhattan modifier

 
Laura Betti et Jean-Claude Biette (caché par son bras) au festival de Salsomaggiore, au printemps 1981.

Mars : Avant-première de Loin de Manhattan au Studio 43 à Dunkerque le 3 mars.

Avril : Biette et Laura Betti présentent Loin de Manhattan à la IVe édition des Rencontres cinématographiques de Salsomaggiore, organisées par Adriano Aprà du 4 au 12 avril. Biette participe à une table ronde sur le cinéma des années 1960 avec Gianni Amico, Stavros Tornes, Piero Bargellini, Alberto Farassino.[22]
Le film passe à la 6e Semaine des Cahiers à l'Action-République.

Juin : Loin de Manhattan est au Festival de Rotterdam[61]. Biette y assiste à un cours de cinéma de Jean-Luc Godard (dont il rend compte dans les Cahiers dans le numéro de septembre)[62] et y écrit un texte de présentation pour Le Mystère d'Oberwald[63].

Juillet : Loin de Manhattan au Ciné-club de Prades ?

Octobre : Loin de Manhattan au Café des images de Hérouville-Saint-Clair.

Biette écrit un autre scénario que Branco refuse, L'Auberge des loups, une histoire d'Américains au Portugal, avec une secte, et qui devait avoir Sue Lyon[18] et Sonia Saviange.[26]

Interrogation sur Diagonale, qui a produit Simone Barbès ou la Vertu de Marie-Claude Treilhou, Les Belles Manières de Jean-Claude Guiguet, Cauchemar de Noël Simsolo, et les films de Paul Vecchiali. Frot-Coutaz demande ce qu'est Diagonale. Il y a eu l'idée d'une revue. Guiguet propose l'idée d'un film à sketches.

1982 modifier

Janvier : Loin de Manhattan sort en salles le 27 janvier.

En 1982 (cf. entretien Chabrol), l'Institut national de l'audiovisuel (INA) demande à Biette de signer un film pour la série Télévision de chambre (dont un premier film est diffusé en avril). La commande impose de ne pas dépasser soixante minutes et de filmer en décor unique. Biette écrit Barbe-Bleue, avec des rôles pour Frédéric Ducasse, Howard Vernon et Laura Betti, mais la série est arrêtée faute de financement avant le tournage.[64]
Le film était payé quoiqu'il arrive.[18]

Mars : Biette va prochainement tourner Pornoscopie[59]
Biette tourne Pornoscopie, court métrage pour le film collectif Archipel des amours

1983 modifier

Mars : Archipel des amours sort en salles le 16 mars.

Biette travaille sur le scénario de Barbe-Bleue pour Télévision de chambre, qui recommence à passer des films l'été, du 24 juin au 13 septembre.

L'idée du Champignon était la transformation d'un sujet écrit pour Paulo Branco, La Passion d'Amélie, qui devait se passer à Lisbonne avec Sonia Saviange, Howard Vernon et Laura Betti, et l'International Shakespeare Company, une compagnie financée par une société pétrolière, dont un cargo coulait et qui se dissolvait, certains allaient tourner à la télévision, Amélie (Saviange) gardait le feu sacré. Branco lui avait dit "Arrête avec le théâtre".[18]
Il écrit La Passion d'Amélie au début des années 1980.[5] La Passion d'Amélie date de 1983 ou 1984.[26]

1984 modifier

Janvier : il participe à l'émission Le Matin des Musiciens sur France Musique. Avril : il participe à l'émission Désaccord parfait sur France Musique.

Le programme Télévision de chambre n'est pas renouvelé et seuls deux films sont tournés pour 1984.

Biette râle dans son coin, mécontent de ce qui s'écrit sur le cinéma, a envie d'écrire. Il propose à Serge Toubiana, rédacteur en chef des Cahiers, de se voir et Toubiana lui propose la formule d'une chronique mensuelle, sur des films revus et des films actuels.[65]

1985 modifier

De février 1985 et à janvier 1987, il écrit dix-sept textes d'une chronique mensuelle pour les Cahiers, titrée "Cinéma-chronique", et se proposant d'évoquer chaque mois, en rapport, des films sortis en salle et d'autres vus à la télévision.

Les huit premières chroniques sont publiées de février à décembre 1985.

Juin : Il fait un entretien avec Bulle Ogier pour la revue Cinématographe.

Avant Chasse gardée, Biette a un projet de "péplum sous la neige", venue de Jean-Luc Seigle, et qui finira par revenir dans Le Champignon des Carpathes. L'idée était de tourner à Belgrade dans les décors du feuilleton Quo Vadis? de Franco Rossi, il y avait cinq ou six pages, le titre était Le Dernier Empereur, l'idée est venue en deux jours, rémniscence de l'Itali, Cottafavi, et Pasolini.[18]

Biette a du mal avec l'histoire de Chasse gardée, rencontre Jean-Luc Seigle à qui il propose de travailler avec lui. Seigle écrit des scènes, Biette les lit et demande des modifications. L'idée est de faire un faux film policier (le climat du policier mais sans meurtre). Le projet était prévu pour Carole Bouquet et André Dussollier[47] Biette et Seigle se voient une fois par semaine. Il y avait une pression à l'époque de raconter une histoire normale pour arriver à faire des films.[18]

1986 modifier

Huit nouvelles chroniques sont publiées dans les Cahiers entre janvier et novembre 1986. La dernière est écrite en décembre pour publication en janvier.

Le scénario a beaucoup plu à l'ASR.[18] Le projet Chasse gardée obtient l'ASR, mais Biette continue à être dans un rapport de malaise avec ce scénario, et alors cherche à le modifier et à se l'approprier, tout seul. Deux séquences de la version déposée à l'ASR restent intactes - hormis la dernière demi-heure sans dialogues et avec action, seule l'idée des séquences est gardée.[47] Biette savait que le film serait fait parce qu'il avait eu l'ASR.[26]

Biette voit Thomas Badek dans Faubourg Saint-Martin de Jean-Claude Guiguet. Badek l'appelle en lisant que Chasse gardée allait se faire, ils se rencontrent, et Biette pense à lui en commençant Le Champignon des Carpathes. Biette engage Patachou après l'avoir vue aussi chez Guiguet.[26]

Avril-Mai : Catastrophe de Tchernobyl et idée du Champignon des Carpathes.[26]

Idée d'un accident dans les sites nucléaires de la vallée du Rhône (dont celui de Creys-Malville sur lequel Biette écrit en 1977), et le théâtre. Envie de faire travailler Thomas Badek et Valérie Jeannet en frère et sœur, Howard Vernon et Tonie Marshall en père et fille. Le théâtre de Shakespeare venait en partie de La Passion d'Amélie.[26]

Octobre-Novembre : Biette voit Valérie Jeannet dans Ballade à Marie-Madeleine, spectacle créé au Théâtre Arcane le 29 octobre 1986, après avoir été joué sur France Culture le 18 novembre 1985. D'où l'idée de Hamlet pour Le Champignon des Carpathes.[26]

Il aurait dû y avoir un rôle pour Sonia Saviange dans le Champignon.[26]

1987 modifier

Le dernier papier de la série "Cinéma-chronique" paraît en janvier 1987.

Dans le sillage de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et après la vague de froid de janvier 1987 en France, Biette se lance dans le tournage d'un nouveau film à Paris, Le Champignon des Carpathes, avec beaucoup d'éléments (la troupe de théâtre, l'accident nucléaire, la découverte d'un champignon) mais sans scénario écrit. Le tournage dure seize mois (jusqu'à juin 1988) avec des tournages espacés et un scénario évoluant au fur et à mesure, et jamais tourné dans l'ordre chronologique.[66]

L'idée du Champignon des Carpathes et de Chasse gardée était de faire deux films en même temps. Biette pense financer le premier (petit) avec l'ASR du second (gros). Finalement Chasse gardée est plus difficile à monter et Le Champignon des Carpathes se fait d'abord. Biette avait l'idée de Chasse gardée avant celle du Champignon. Il voulait tourner le Champignon, avec l'idée de la structure, de tous les éléments, à tourner en petits bouts comme Loin de Manhattan.[18]

Mai : Il est interrogé par Libération pour le numéro "Pourquoi filmez-vous ?"

Juin : Mort de Sonia Saviange.

Octobre : Il fait un court papier sur le tournage de Once More de Vecchiali pour Libération.

Biette baptise le projet de revue de Daney Trafic.[67]

1988 : Poétique des auteurs modifier

Janvier : Le Champignon des Carpathes est immatriculé au CNC.

Mars-Septembre : il devient producteur de l'émission De vous à moi pour France Musique. Les émissions sont diffusée du 7 mars au 20 septembre.

Juin : Fin du tournage du Champignon des Carpathes.[66]
Texte sur les Carpathes par Skorecki[68]

Le projet Chasse gardée n'aboutit pas, Biette est prêt à abandonner. Gérard Blain le présente à son producteur Louis Duchesne qui accepte de s'en occuper.[47]

Biette obtient l'aide après réalisation pour Le Champignon des Carpathes[69] et l'aide avant réalisation pour Chasse gardée.[70] ASR pour Chasse gardée.[71] Devis : 5.907.000 francs. ASR : 1.650.000[72]

Septembre : Mari Poison est immatriculé au CNC.

En septembre, les éditions des Cahiers publient le premier recueil de Biette, couvrant ses trois périodes d'activité dans les Cahiers, de son texte sur Non réconciliés (1964-1965) au retour sur les films amorçé par "Revoir Wichita" (1977-1982) à ses "Cinéma-chroniques" (1985-1987), avec un entretien en ouverture, réalisé avec Serge Toubiana et Jean Narboni. Il vient parler du livre dans l'émission Du jour au lendemain du 21 septembre.

Octobre : Après la parution de Poétique des auteurs, Serge Daney commence une chronique quotidienne sur les films vus à la télévision dans Libération, titrée « Les fantômes du permanent ». La chronique dure du 14 octobre 1988 au 17 janvier 1989.

Biette va voir la copie zéro du Champignon en laboratoire un jeudi, et part tourner samedi pour tourner Chasse gardée dès lundi, quatre jours après. Le sentiment de liberté de tourner vite retombe vers la mi-temps du tournage.[18]

Novembre : Tournage de Mari Poison.[73] Improvisation au risque de déséquilibrer la construction.[47]

1989 : Le Champignon des Carpathes modifier

Fort sentiment de rejet vis-à-vis de Chasse gardée (les plus mauvaises choses filmées et les meilleures)[47]

ASR pour Le Champignon des Carpathes[74]

Octobre : Le Studio 43 organise les troisièmes Rencontres cinématographiques de Dunkerque, où passe Le Champignon des Carpathes, qui obtient le prix d'interprétation pour les acteurs.

Années quatre-vingt-dix modifier

1990 modifier

Le film Chasse gardée se termine.[47]

Sortie de Le Champignon des Carpathes le 7 mars.

1991 : Trafic modifier

France Musique : il a deux émissions : Avis de recherche (avec Michèle Lejeune, les samedis et dimanches à 19h) ; Poussières d'étoiles (avec Claude Hermann, le samedi à 0h)

Avril : Il écrit un texte sur Le Jour des rois de Marie-Claude Treilhou pour la revue Études.

Retour à l'idée d'une revue. L'idée remonte à 1986, quand Daney voulait une revue "produite par Paulo Branco", mais Biette n'était pas intéressé : "Ça m'apparaissait comme un luxe". En 1991, Daney en reparle, et Biette pense qu'il faut le faire avec le nouveau contexte : la chute du mur de Berlin, la révolution roumaine de 1989, la guerre du Golfe, des événements médiatiques qui avaient déplacé le cinéma, réinterrogé le cinéma. Dans une grande confusion dans l'espace du cinéma, c'était le moment d'intervenir par l'écriture, de trouver des repères dans la perception du cinéma. Création de la revue Trafic aux Éditions P.O.L, avec Sylvie Pierre, Raymond Bellour et Patrice Rollet (et Yann Lardeau pour le premier numéro). Biette voit une part d'utopie dans le fait de faire une revue de cinéma qui n'en est pas une. "Le cinéma se niche là où ne l'attend pas forcément", l'idée de cinéma peut être ailleurs que dans les films. Biette et Rollet, baziniens irréductibles.[75] Le premier numéro "Hiver 1991" sort en janvier suivant.

1992 : Chasse gardée modifier

Janvier : France Musique : à partir du 6, il a une émission : L'oiseau rare (avec Michèle Lejeune, le samedi à 13h), qu'il quitte rapidement (pour Trafic ou pour finir Chasse gardée ?)
Sortie de Conte d'hiver d'Éric Rohmer le 29 janvier, dans lequel Biette joue.

Mars : Le 21, Biette est au Salon du Livre avec l'équipe de Trafic (Daney, Rollet, Sylvie Pierre).[76]

Avril : Parution du n° 2 de Trafic avec « À pied d'œuvre ».

Mai : Entretien avec Jean Paul Civeyrac pour Les Lettres françaises. Biette parle de son projet d'adaptation de Robinson Crusoé, soutenu par Paolo Branco et que Biette veut tourner au jardin botanique de Lisbonne avec Denis Lavant, Howard Vernon et João César Monteiro. Le film est refusé une première fois par le Centre National du Cinéma.[77] C'est un film qui n'est pas un film rêvé mais une réalité, encore un film à partir d'une histoire connue qui ne lui appartient pas. Souvenir d'enfance, pari, vrai film d'aventures (les premiers désirs de cinéma). Défi de représentation temporelle (le temps passé sur l'île). Le film de Buñuel est une représentation objective idéale, le projet doit être le plus subjectif possible (découpage plus voix off). Ce sera une sélection de séquences, pourrait s'appeler Fragments de Robinson Crusoé.[47] Le déroulement des séquences est toujours ouvert. Vertu magique du montage. Passer d'une grande confusion, "le mystère confus du monde" à un peu plus de clarté (mais sans simplification, sans schématisation).[47]

Juin : Mort de Serge Daney le 12.
Été : Parution du n° 3 de Trafic, où il parle de John Dorr dans « À pied d'œuvre ».

Juillet-Août : Publication de « Les grandes marches » pour les Cahiers du cinéma autour de Serge Daney.

Août : Chasse gardée est présenté au Festival international du film de Locarno.

Octobre : Tournage prévu de Robinson Crusoé au Portugal.[47]

Automne : Parution du n° 4 de Trafic avec « À pied d'œuvre ».

1993 modifier

Il publie 2 textes de la série « À pied d'œuvre », et le scénario non tourné de son Barbe-Bleue dans Trafic. Il écrit un texte pour l'ouvrage collectif L'Esprit de l'Europe. Il dirige l'édition de L'exercice a été profitable, monsieur. de Daney.

Robinson Crusoé est refusé une deuxième fois par le Centre National du Cinéma.[78]
C'est le scénario 140[79] Deux ou trois ans de travail sur Robinson.[26]

Biette attend de faire Robinson Crusoé depuis 1992, d'abord avec Luís Miguel Cintra et Isaac de Bankolé, puis Howard Vernon et Denis Lavant, il en parle dans Les Lettres françaises en mai 1992. Les contrats sont signés, les repérages faits, le tournage annoncé, mais rien ne vient.
Fin Juin 1993, Biette décide de faire un films sans fonds publics ni scénario. Il pense à la redécouverte du théorème de Fermat, et à la fin de l'été 1993, a inventé la "Théorie du Complexe", et le personnage d'un peintre performeur giflé, ou d'un psychanalyste. Il pense à Howard Vernon, Jean-Christophe Bouvet, Philippe Chemin, Thomas Badek, Jean-Frédéric Ducasse, Haydée Caillot, Ima de Ranedo, Noël Simsolo, Paulette Bouvet. Il veut quatre tournages de trois jours entre le 15 octobre et le 15 novembre ; il y aura quatorze jours de tournage sur six mois à partir de la mi-octobre 1993. Fin juillet 1993, Biette se rend à une dégustation de vin de Olivier Merotto. Fin août 1993, Chasse gardée est au laboratoire. Biette et Ysé Tran écrivent à des producteurs, avec Julien Sicard. Biette demande une participation financière à des amis, veut acheter une caméra. Biette et Ysé Tran choisissent une pellicule, il veut intégrer une installation de Philippe Chemin, va à la Ménagerie de verre en septembre 1993, où Chemin prépare Paysage, avec Bouvet. Fabienne Babe prévue pour le rôle féminin n'est plus sûre, Ysé Tran va la remplacer. Le départ en bateau pour Londres est prévu le 15 octobre, la caméra chute, Biette commence le film en roman-photo, loue une autre caméra chez Bogard. Le 19 octobre, retour à Paris, le film a un titre virtuel, Deux Anglais et le Continent, les rushes sont abîmés. À partir du 23 octobre, tournage à Boulogne, l'ouverture est tournée le 29 octobre. Entre le 11 et 13 novembre, tournage au Théâtre de la Commune. Le 28 novembre, et les 10, 11 et 18 décembre, tournage à la Ménagerie de verre, où Paysage vient d'être créé (du 3 au 22 décembre). Les contrats techniques sont faits par la société de courts métrages de Julien Sicard, "Films à faire".[5]

Début du tournage de Toulon. À un dîner avec Danièle Dubroux, Biette entend quelqu'un parler du "complexe de Toulon" et décide de faire un film à partir de ce titre. Paolo Branco refuse le projet et Biette décide de tourner seul. Quelques amis réunissent de l'argent[80] sous l'égide de "Spy Films" : Pierre Léon, Mathieu Riboulet, Renaud Legrand, Sylvie Pierre, Georges Ulmann, Catherine Roulègue, Huguette Daney, Serge Toubiana, Hélène Courcault, Pierre Chassagne, Jean Narboni, Patrice Rollet, Djamel Badek, Howard Vernon et Laurent Achard.[81] Biette achète une caméra 16 mm et part tourner les séquences anglaises sur le ferry. Le tournage s'arrête une fois l'argent épuisé, et reprend avec de nouveaux fonds glanés par Julien Sicard et Richard Magnien.[82]
Le tournage est réparti sur six mois, avec quatorze jours.[18]

Des mois de dégustation du vin chez Jean-Christophe Bouvet, filmées en vidéo avec Olivier Merotto. Suggestion de Bouvet de tourner en Angleterre. Filmage en vidéo d'une répétition de Paysage de Philippe Chemin. Intégration des rapports Bouvet-Tran après le refus de Fabienne Babe, au moment où elle s'occupait de Henri Michaux pour La Pléaide avec Raymond Bellour.[26]

Octobre : Tournage du Complexe de Toulon à Londres. Photo.[18]

Novembre : Sortie très retardée de Chasse gardée le 17. La critique et les spectateurs ignorent le film.[83]

1994 modifier

Il reprend L'Oiseau rare (avec Michèle Lejeune, le dimanche à 15h30).

Il publie 2 textes dans Trafic et un autre dans les Cahiers sur Renoir.

Janvier : Le Complexe de Toulon est immatriculé au CNC.
Tournage le 22 janvier des scènes de couple Bouvet/Tran, le 5 mars est le dernier jour de tournage, à la Butte-aux-Cailles (le jour de la visite de Benjamin Esdraffo). Le film est monté en plusieurs sessions. Richard Magnien devient producteur délégué et distributeur avec MatFilms.[5]

Juillet : Lettre de Benjamin Esdraffo parlant d'une visite sur le tournage de Le Complexe de Toulon (fonds Biette).

Septembre : Biette s'est lancé, avec quelques amis, dans le tournage du Complexe de Toulon. Benjamin Esdraffo termine son mémoire de maîtrise « Langage dans l'œuvre de Jean-Claude Biette ». Il va y avoir une rétrospective au Jeu de Paume.[67]

Octobre : Benjamin Esdraffo soutient son mémoire "Poétique de Jean-Claude Biette" dirigé par Jean-Louis Leutrat.

Novembre-Décembre : Une rétrospective Biette est présentée au Festival d'automne à Paris, à la galerie nationale du Jeu de Paume. Sont montrés Ecco ho letto, Le Théâtre des matières (2, 11 novembre, 3 décembre) ; Pornoscopie, Chasse gardée (4, 16, 24 novembre) ; Le Champignon des Carpathes (5, 13, 27 novembre) ; Ce que cherche Jacques, Loin de Manhattan (9, 19, 30 novembre).[84]

1995 : Le Complexe de Toulon modifier

 
Jean-Christophe Bouvet, acteur principal de Loin de Manhattan (1981) et du Complexe de Toulon (1995).

Il publie 2 textes dans Trafic et un autre dans les Cahiers sur Kiarostami. Il collabore à un entretien avec les Straub pour les Cahiers.

Printemps ? : Toulon est refusé à l'ASR après réalisation.[5]

Juin : La copie de travail de Toulon est mixée.[5]

Octobre : Le Complexe de Toulon est présenté aux Rencontres cinématographiques de Dunkerque et obtient le prix de la mise en scène.[85]
Le film obtient le soutien du groupement de recherche de l'ACID.[5]

Novembre : Le Complexe de Toulon est à Belfort.

1996 modifier

Il publie 2 textes dans Trafic. Il écrit un texte pour l'ouvrage collectif La persistance des images.
Il présente l'émission L'Oiseau rare pour France Musique jusqu'en juin.

Janvier : Texte de Jean-Claude Biette qui s'essaie à définir ce qu'est un cinéaste.[86]

Avril : Une rétrospective des films de Jean-Claude Biette a lieu à la Cinémathèque française (salle République) le week-end du 6-7 avril.[87]
Sortie de Le Complexe de Toulon le 10 avril, au Studio des Ursulines et dans une vingtaine de salles en province. Le public ne suit pas mais la presse aide ainsi que des programmations (la Cinémathèque, La Rochelle, Belfort, le Festival d'Automne). Il y a une rencontre avec Jean-Luc Godard, un week-end de projections organisé par eux deux.[5]

Biette explique que son adaptation de Robinson Crusoé n'a pas pu se faire, mais qu'une le projet Trois ponts sur la rivière est déjà lancé, que Barbe-Bleue va être monté au théâtre, et qu'une suite à Toulon doit se faire.[6]

Plusieurs projets n'ont pas été faits avec Branco, soit parce qu'il refusait, soit parce que l'ASR ou les chaînes de TV lui refusaient. Il peut prendre plus de risque en 1996-1998 qu'en 1991-1993. Pour Trois ponts Branco fait le pari de faire le film même s'il ne trouve rien. Il avait dit non pour Toulon, puis oui et finalement non pour un film d'espionnage écrit par Biette et Pierre Léon.[18]

Après Le Complexe de Toulon tourné à Londres, Biette demande à son producteur Paulo Branco de tourner à Londres, Lisbonne ou Séville, et Branco le dirige vers Porto. Après un voyage à Porto, il écrit le scénario, ajoute quelques jours de tournage à Lisbonne, cherche un sentiment de voyage et veut faire une comédie de remariage.[88] Pour les acteurs, Biette veut Mathieu Amalric, qu'il a rencontré au début des années 1990, alors qu'il était assistant de João César Monteiro sur un film non réalisé, et le contacte à la sortie de Le Journal du séducteur de Danièle Dubroux au début de l'année[89][90]. Il veut aussi que Valeria Bruni-Tedeschi qui se désiste et est remplacée par Jeanne Balibar.[88]
En mai, Amalric est "partant" pour jouer dans le prochain Biette.[91]

Mai : À Cannes, Biette développe la notion de « film Brigitte ».[92]

Novembre-Décembre : Barbe-Bleue est crée à Lisbonne, par le Teatro da Cornucópia, au Teatro do Bairro Alto, dans une traduction de Luís Miguel Cintra et une mise en scène de Christine Laurent. La première a lieu le 21 novembre. Il y a 28 représentations.[93]

1997 modifier

Il publie 1 texte dans Trafic. Biette joue dans Oncle Vania de Pierre Léon, et Mange ta soupe de Mathieu Amalric qui sort le 12 novembre.

Janvier : Cours donné le 30 janvier 1997 au Musée du Jeu de Paume[94]

Février : Il signe pétition de défense des étrangers en situation irrégulière.[95]

Septembre : Cours de cinéma aux Beaux-Arts de Paris, les projections sont au Musée du Jeu de Paume. Tous les jeudis matin, Biette attend dans le hall du Jeu de Paume. Biette parle peu, il montre de longs extraits (La Femme au portrait, Boudu sauvé des eaux). Biette présente des séances avec Chantal Akerman, Peter Král et Jean-François Rauger.[96]

Revue : Trafic n° 20 : Trafic n° 20, cinq ans de la revue. Biette voit une part d'utopie dans le fait de faire une revue de cinéma qui n'en est pas une. "Le cinéma se niche là où ne l'attend pas forcément", l'idée de cinéma peut être ailleurs que dans les films. Biette et Rollet, baziniens irréductibles.[75]

Revue : Trafic n° 25 : Texte de Jean-Claude Biette sur les "films du sommeil". Festival au Jeu de Paume avec une carte blanche.[97]

1998 modifier

Il publie 2 textes dans Trafic et une note d'intentions pour Trois ponts dans La Lettre du cinéma. Biette joue dans Le Dieu Mozart II de Pierre Léon.

HIVER : Biette discute avec Jean Louis Schefer, qui participe au conseil de rédaction de Trafic du genre des journaux d'écrivains, alors que Schefer commence la publication du sien sous le titre Main courante chez P.O.L..[98]

PRINTEMPS : Examen du cours des Beaux-Arts[96] Les cours des Beaux-Arts sont notamment suivis par Virgil Vernier.[99]
Programmation Trafic au Jeu de Paume du 17 mars au 12 avril, où il présente des films d'Adolfo Arrieta, de Jacques Davila, de Manoel de Oliveira et de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet.[100]
Mars : Biette doit écrire une pièce pour Jean-Louis Martinelli qui dirige le Théâtre national de Strasbourg (TNS), a priori à partir du scénario de La Plume du Général. Il n'est pas sûr d'y arriver.[18]
Mars : Trois ponts sur la rivière est immatriculé au CNC.

ASR pour Trois ponts sur la rivière.[101]

AUTOMNE : Le 17 novembre, téléphone à Jean Louis Schefer un texte de Pasolini sur pourquoi il n'aime pas Eisenstein (personnages creux, sans âme, sans sexe, seul acceptable Que viva Mexico). Le 30 novembre, Schefer reçoit de Biette le texte de Pasolini sur Eisenstein (1973).[102]

Plus tard (À TROUVER) : Biette prend le thé avec Schefer, discute cinéma et littérature latine, Biette se remet à lire Saint-Augustin.[102]

1999 : Trois ponts sur la rivière modifier

Il publie 1 texte dans Trafic (16 textes sur la décennie, 18 avec le Barbe-Bleue) Il écrit deux textes pour des ouvrages collectifs sur Isabel Ruth et les Straub.

Février : Trois ponts sur la rivière est présenté au forum de la Berlinale 1999. Sortie de Trois ponts le 7 avril.

Il aide au spectacle "Afabulaçao" d'après Pier Paolo Pasolini, représenté par Cornucopia en novembre-décembre.[103]

Le 2 décembre, il parle au téléphone avec Jean Louis Schefer de « la petitesse et l'inconscience des cinématographes »[104]

Années deux mille modifier

2000 : Qu'est-ce qu'un cinéaste ? modifier

Janvier : Le Mépris[105]

Janvier : I pugni i tasca, Pierre Léon lit Conversation en Sicile[105]

1er mars : Téléphone à Jean Louis Schefer et lui parle de ses lectures (Saint-Simon, cardinal de Retz).[106]
15 mars : Dernière heure de La Maman et la Putain.[105]

Avril : Eustache, Envoi de Gianikian et Ricchi Lucchi.[105]

Mai : Hugues Dufourt et Jacques Becker, Italie, Waverley, Plein soleil.[105]

Juin : L'adoration, Walter Scott, documents nus, il apprend qu'il doit présenter un état provisoire du scénario de Saltimbank pour une commission d'aide au développement, âge classique, Ma nuit chez Maud, un film rêvé, insomnies.[105]

Juillet : Trauffaut dans Les Inrocks, Fanny, Waverley, Sainte-Beuve, César, scénario, Hitchcock, furu Godard, Journal de Jules Renard, La Corde.[105]

Août : Rendu à Gemini le 2, article de Libé, Ford, musique, papillon en allant chez son père, Le Grand Alibi, Waverley, incident du métro, Chien enragé.[105]

Septembre : "Le pire an d'Eylau", Abel Ferrara, entretiens de Stravinsky, Roi de New York, écriture de l'introduction de Qu'est-ce qu'un cinéaste ?.[105]

Octobre : Griffith, rentrées, Skorecki à la Cinémathèque, film sur Guy Debord, films comme articles.[105]
Achevé d'imprimer de Qu'est-ce qu'un cinéaste ?, qui sort en novembre ?

Novembre : La Chatte des montagnes, Daphnis et Chloé, entretien des Cahiers avec Pialat, Sternberg-Bresson-Straub.
Saltimbank est immatriculé au CNC.

Décembre : Messe de Frank Martin, Annales de Tacite.[105]

Il publie son deuxième recueil, Qu'est-ce qu'un cinéaste ?, avec neuf textes de Trafic.

2001 : Cinémanuel modifier

Il publie 1 texte dans Trafic et 1 conversation avec Jacques Rivette.

Septembre : Achevé d'imprimé de son journal Cinémanuel, qui sort en octobre.

2002 modifier

Il publie 3 textes dans Trafic et une lettre dans 24 Images.

Mars : « Histoire d'un duel » est publié dans le n° 41 de Trafic.

Juin : Une page oubliée de Cinémanuel, « Un Griffith parlant et sonore » est publiée dans le n° 42 de Trafic.
La dernière version du scénario de Saltimbank est signée du 17 juin.

Août : Le tournage se déroule pendant l'été en août.[107]

Décembre : Un vieux texte de 1981, « Le Mystère d'Oberwald » est publié dans le n° 44 de Trafic.

Il obtient sa carte de réalisateur du CNC.[5]

2003 : Saltimbank modifier

Il publie un texte dans l'ouvrage collectif L'admiration du muet, et un texte sur Mods de Serge Bozon. Saltimbank qui est sélectionné à la "Quinzaine des Réalisateurs" du 56e Festival de Cannes, du 11 au 25 mai.

Huma : Saltimbank fait la clôture de la Quinzaine, Biette est présent avec Balibar, Bouvet, Barr. Biette meurt d'un infarctus dans la nuit du 9 au 10 juin.[108]

Saltimbank sort le 10 septembre. Trafic publie deux textes posthumes de lui.

Œuvre modifier

Littérature modifier

Il traduisait des romans de Carmelo Bene pour Simsolo (comme Credito Italiano ?).[109]

Critique modifier

Biette a principalement écrit pour les Cahiers du cinéma et Trafic, mais a également contribué à La Revue du cinéma - Image et son, Cinema e film, Le Monde et Libération, Études et Diapason.

Bons films d'autrefois

Il se spécialise dans le défrichage de la jungle du petit cinéma américain (Edgar G. Ulmer, Tay Garnett).[110]

Biette revient à la revue comme critique, à la demande de Daney et Skorecki, en octobre 1977. Il parle de ce qu'il a revu en salles ou à la télévision, s'intéressant notamment à Jacques Tourneur et son cinéma en creux. Il écrit "Revoir Wichita", réponse à l'envie de relecture et de réévaluation des Cahiers, et parle de Charles Chaplin, Howard Hawks, Tod Browning, Douglas Sirk[111]

Revision

Skorecki qui écrit "Contre la nouvelle cinéphilie" en 1978 s'intéresse aux films vus à la télévision, suivi par Biette, ils écrivent la série "Les fantômes du permanent", révision de vieux films et interrogation sur ce qu'il reste. Travail sur la cinéphile et la télévision.[112]

Articles majeurs : « Revoir Wichita » (Cahiers du cinéma, octobre 1977)

Cinéma modifier

Il aimait Ford, Bertolucci, Pasolini, voulait tourner comme Walsh des Walter Scott, a fini par connaître les Straub et Duras.

Biette prenait des notes sur le vif. "Il assiste" dit Pasolini.[113]

Biette voulait la carte verte, est parti pour une destination a priori secrète, Téchiné en a hérité. Il habitait à Rome dans un appartement à Campo de' Fiori, proche de Laura Betti, Alberto Moravia, les Straub, Bertolucci. Il gagnait sa vie en assistant PPP et en faisant des traductions. Liberté de l'emploi du temps (drague) et échanges d'idées (projets). Il a fait un court.[114]

Amitié avec Jean-Claude Guiguet.[115]

Goût pour l'oeuvre libre, l'irrésolution, le cocasse, le mystère. Légèreté, modestie, absence de cynisme, hystérie et désinvolture, pas de second degré ni de présupposé. Assiste en 1986 avec Riboulet (et Léon ?) aux répétitions d'un concert d'Ernest Bour.[116]

Le prochain film devait être Éléphant et Château, un road-movie se déplaçant de Londres à l'Écosse, avec Mathieu Amalric, Jean-Christophe Bouvet et Ysé Tran.[117][118]

Tournages modifier

Chasse gardée

Immatriculation du film au CNC en septembre 1988
Novembre 1988 à Paris (feuille de tournage Simsolo)
??? en 1989
??? en 1990
??? en 1991
Présentation du film à Locarno en août 1992
Sortie du film en novembre 1993


Le Complexe de Toulon

??? en 1993
Octobre 1993 à Londres (La Lettre du cinéma)
Immatriculation du film au CNC en janvier 1994
Juillet 1994 à Paris (lettre de Esdraffo)
Présentation du film à Dunkerque en octobre 1995
Sortie du film en avril 1996


Trois ponts sur la rivière

Désir de tourner avec Amalric en février 1996
??? en 1997
Immatriculation du film au CNC en mars 1998
??? en 1998
Présentation du film à Berlin en février 1999
Sortie du film en avril 1999

Reconnaissance modifier

Novembre-Décembre 1994 : Une rétrospective Biette est présentée au Festival d'automne à Paris, à la galerie nationale du Jeu de Paume. Sont montrés Ecco ho letto, Le Théâtre des matières (2, 11 novembre, 3 décembre) ; Pornoscopie, Chasse gardée (4, 16, 24 novembre) ; Le Champignon des Carpathes (5, 13, 27 novembre) ; Ce que cherche Jacques, Loin de Manhattan (9, 19, 30 novembre).[119]

Avril 1996 : Une rétrospective des films de Jean-Claude Biette a lieu à la Cinémathèque française (salle République) le week-end du 6-7 avril.[120]

Juin 2013 : Une rétrospective complète à la Cinémathèque du 12 au 24 juin.[121]

Reste modifier

Biographie Jean-Claude Pierre Biette Naissance le 6 novembre 1942 dans le XIe arrondissement de Paris

Été 1956 (13 ans) – Bornemouth Été 1957 (14 ans) – Bornemouth Été 1958 (15 ans) – Portsmouth Octobre 1958 (15 ans) – Paris Un ami de lycée lui fait découvrir les Cahiers du cinéma avec le n° 89, portant en couverture Les Amants de Louis Malle. Il commence à fréquenter la Cinémathèque française de la rue d’Ulm.

Septembre 1959 (16 ans) – Paris Il dit rater une épreuve de latin en lisant le n° spécial Fritz Lang des Cahiers du cinéma.


1959-1960 (16-17 ans) Il rencontre Dennis Berry, Jacques Bontemps, Barbet Schroeder, Jean-Louis Comolli, puis Jean Narboni et Jean Eustache.

1961 (18 ans)-1962 (19 ans) ?


Février-Mars 1963 (20 ans) Il tourne dans La Carrière de Suzanne d’Éric Rohmer.

Juin 1964 (21 ans) – Paris Un an après le Rohmer, il publie son premier texte dans les Cahiers du cinéma.

Juillet 1965 (22) – Paris/Locarno Présence au 18e Festival

Octobre 1965 (22/23 ans) – Paris/Rome Il part à Rome pour fuir le service militaire.

Novembre 1966 (24 ans) – Rome Jean-Claude Biette commande un texte à Éric Rohmer, « Le cinéma didactique », dans une lettre écrite de Rome, le 9 novembre 1966. Il tenait à le publier dans la revue italienne dirigée par Gian Vittorio Baldi.

1967-1968 (24-25 ans) – Paris Tournage de Œdipe roi.

Fin 1969 (27 ans) – Paris Retour en France.


Décembre 1972 (30 ans) – Paris Le titre Ce que cherche Jacques est immatriculé au CNC

Mars 1973 (30 ans) – Paris 52 rue de la Folie-Méricourt, 75011 Paris.

Décembre 1973 (31 ans) – Paris Le titre La Sœur du cadre est immatriculé au CNC.

Février 1977 (34 ans) – Paris Le titre Le Théâtre des matières est immatriculé au CNC.

Septembre 1980 (37 ans) – Paris Le titre Loin de Manhattan est immatriculé au CNC.

1981 (39 ans) – Paris Déménagement vers 22 rue de la Fontaine au Roi, 75011 Paris.

Filmographie modifier

Réalisateur modifier

De nombreux projets ne sont pas réalisés : le premier long métrage Le Rossignol et l'Empereur de Chine d'après Andersen et Stravinsky (1973-1974), des versions de Lulu (1974) et Woyzeck (1975), les comédies La Plume du général (1979) et La Poule au pot (1979), plusieurs projets pour l'INA dont le scénario Camping (1980), Barbe-Bleue (1982-1984) et un projet autour de Narcisse (début des années 1980 ?), La Passion d'Amélie (début des années 1980), le projet de péplum sous la neige Le Dernier Empereur (1985), le long métrage L'Auberge des Loups (début des années 1990 ?) qui devait être tourné au Portugal, comme Robinson Crusoé (1992-1993), une suite au Complexe de Toulon (1996) et le dernier projet Éléphant et Château (2003).

Acteur modifier

Après quelques rôles de figuration à la fin des années 1950, il tient de petits rôles dans les films d'amis issus des Cahiers du cinéma, à Rome pour Pier Paolo Pasolini, auprès du groupe Diagonale et de cinéastes influencés. Hormis deux apparitions avec dialogue dans des films d'Éric Rohmer, ses deux rôles les plus importants, en terme de temps à l'écran, sont ceux de Martian dans Othon des Straubs, en 1970 et de Vania dans Oncle Vania de Pierre Léon en 1997, rôle repris dans son propre film Saltimbank quelques années plus tard.

Apparitions dans des documentaires

Autres contributions modifier

Au retour d'Italie, où il a collaboré avec Pasolini, Biette travaille sur quelques films d'amis, dont André Téchiné et Noël Simsolo. Ce dernier a plusieurs fois raconté l'anecdote, où, face au peu d'enthousiasme de Biette sur son tournage, il a demandé à Pasolini ce qu'avait réellement fait Biette comme assistant sur son film, se voyant répondre : "Il assiste, il assiste".

Rôles récurrents modifier

Acteurs/Actrices Ecco ho letto (1966) Ce que cherche Jacques (1970) La Sœur du cadre (1972) Le Théâtre des matières (1977) Loin de Manhattan (1981) Pornoscopie (1983) Le Champignon des Carpathes (1989) Chasse gardée (1992) Le Complexe de Toulon (1995) Trois ponts sur la rivière (1999) Saltimbank (2003) Total roles
Thomas Badek           5
Jeanne Balibar     2
Jean-Christophe Bouvet         4
Paulette Bouvet           5
Philippe Chemin       3
Michel Delahaye     2
Ima De Ranedo         4
Jean-Frédéric Ducasse         4
Pierre Léon     2
Michèle Moretti         4
Isabel Ruth     2
Sonia Saviange     2
Noël Simsolo         4
Piotr Stanislas     2
Ysé Tran     2
Howard Vernon           5

Bibliographie modifier

Publications modifier

Recueils
  • Poétique des auteurs, Paris, Cahiers du cinéma, coll. « Écrits », , 158 p. (ISBN 2-86642-067-5)
  • Qu'est-ce qu'un cinéaste, Paris, P.O.L., coll. « Trafic », , 160 p. (ISBN 2-86744-794-1)
Journal
  • Cinémanuel, Paris, P.O.L., coll. « Trafic », , 128 p. (ISBN 2-86744-824-7)
Traductions
Édition scientifique

Sur Biette modifier

Mentionnant Biette modifier

Notes et références modifier

  1. https://deces.matchid.io/search?advanced=true&fuzzy=false&view=card-expand&ln=Biette&fn=Guy%2CAndre&bd=17%2F09%2F1914&bc=La+Rivière-Saint-Sauveur&dd=18%2F07%2F2007
  2. https://deces.matchid.io/search?q=courcault%2C+Hélène&size=n_60_n
  3. http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjAtMTItMTgiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NjtzOjQ6InJlZjIiO2k6NjAyODtzOjE2OiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sIjtiOjE7czoyMToidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbF9tb2RlIjtzOjQ6InByb2QiO30=#uielem_move=-763%2C-607&uielem_islocked=0&uielem_zoom=157&uielem_brightness=0&uielem_contrast=0&uielem_isinverted=0&uielem_rotate=F
  4. « Jean-Claude Biette », sur Ciné Mémorial, (consulté le )
  5. a b c d e f g h i j k l et m Ysé Tran, « Allons voir ailleurs si nous y sommes. Le Complexe de Toulon, histoire d'un film », Trafic, no 85, spécial « Jean-Claude Biette, l'évidence et le secret »,‎ , p. 162-175
  6. a b et c Jean-Michel Frodon, « "Je crois qu'un bon film doit être à haute teneur documentaire" », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. a b et c Jean-Claude Biette, « Histoire d'un duel », Trafic, no 41,‎ , p. 5-11
  8. a et b Jean Narboni et Serge Toubiana, « Entretien avec Jean-Claude Biette », dans Jean-Claude Biette, Poétique des auteurs, Paris, Cahiers du cinéma, coll. « Écrits », , 158 p. (ISBN 2-86642-067-5), p. 6-20
  9. De Baecque 1991, p. 43
  10. De Baecque 1991, p. 56
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  12. a et b Benoît Jacquot, « Biette souvent », Trafic, no 85, spécial « Jean-Claude Biette, l'évidence et le secret »,‎ , p. 20-21
  13. De Baecque 1991, p. 29
  14. De Baecque 2014, p. 152
  15. De Baecque 1991, p. 88
  16. Léon 2013, p. 9
  17. De Baecque 2014, p. 209
  18. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x et y Benjamin Esdraffo et Julien Husson, « Une sorte de souvenir général. Entretien avec Jean-Claude Biette (1ère partie) », La Lettre du cinéma, no 7,‎ , p. 40-59
  19. De Baecque 1991, p. 161
  20. source ?
  21. De Baecque 1991, p. 115
  22. a b c d e f g et h Adriano Aprà (trad. Sylvie Pierre), « Jean-Claude en Italie », Trafic, no 75,‎ , p. 140-144
  23. a b c d et e Jean-Claude Biette, « Dix ans, près et loin de Pasolini », Cahiers du cinéma, no hors-série 9 « Pasolini Cinéaste »,‎ , p. 57-63
  24. Biette 1988, p. 14
  25. Biette 1988, p. 14
  26. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u et v Benjamin Esdraffo et Julien Husson, « Avec un rien de théâtre. Entretien avec Jean-Claude Biette (2ème partie) », La Lettre du cinéma, no 8,‎ , p. 36-62
  27. https://ilmanifesto.it/pasolini-quasi-da-vicino/
  28. Biette 1988, p. 14
  29. Biette 1988, p. 14
  30. a b c d e f g et h Serge Daney et Pascal Bonitzer, « Entretien avec Jean-Claude Biette (le Théâtre des matières) », Cahiers du cinéma, no n° 277,‎ , p. 44-58
  31. Biette 1988, p. 14
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  33. Biette 1988, p. 14
  34. De Baecque 2014, p. 213
  35. a b c et d Jean-Louis Libois, « Le désir de cinéma et la machine cinématographique. Entretien avec Jean-Claude Biette », La Nouvelle Critique, no 115,‎ , p. 36-39
  36. Pasolini (quasi) da vicino.
  37. http://www.xraptor.it/teorema.htm
  38. Un morceau de ton rêve...
  39. Pierre Léon
  40. https://www.youtube.com/watch?v=pfaoctHQlGE&feature=emb_logo
  41. Biette 1988, p. 15
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  49. entretien JCG Inrocks
  50. De Baecque 1991, p. 286
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  58. Cinématographe, Juillet 1979
  59. a et b Gilles Delavaud, « Jean-Claude Biette entre lenteur et précipitation », Cahiers du cinéma, no n° 333,‎ , p. V-VI
  60. (en) « Cineastes and Cinephiles. An Interview with Pierre Léon about Jean-Claude Biette », sur fipresci, (consulté le )
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  62. Cahiers de septembre 1981
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  66. a et b Jean-Claude Biette, « À propos du Champignon des Carpathes », Dossier de presse du Champignon des Carpathes,‎
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  70. https://www.archivesportaleurope.net/ead-display/-/ead/pl/aicode/FR-FRAN/type/fa/id/FRAN_IR_019218/unitid/19990387_SLASH_1-19990387_SLASH_94+-+19990387_SLASH_10/search/0/_QUOTE_Jean-Claude+Biette_QUOTE_
  71. https://cnc-rec.cnc.fr/documents/36995/156986/45+ans+d%27avances+sur+recettes.pdf/4d704976-6d69-85ff-584f-f6ad6bd3ac7f
  72. https://www.senat.fr/rap/1990-1991/i1990_1991_0085_03_05.pdf
  73. feuille de tournage
  74. https://cnc-rec.cnc.fr/documents/36995/156986/45+ans+d%27avances+sur+recettes.pdf/4d704976-6d69-85ff-584f-f6ad6bd3ac7f
  75. a et b Dominique Marchais, « Revue : Trafic n° 20 », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne)
  76. https://www.youtube.com/watch?v=P-0eNDLDuA4
  77. Pierre Léon
  78. Pierre Léon
  79. https://www.archivesportaleurope.net/ead-display/-/ead/pl/aicode/FR-FRAN/type/fa/id/FRAN_IR_018901/unitid/19990040_SLASH_1-19990040_SLASH_115+-+19990040_SLASH_67/search/0/_QUOTE_Jean-Claude+Biette_QUOTE_
  80. Pierre Léon
  81. Générique du Complexe de Toulon
  82. Pierre Léon
  83. Pierre Léon
  84. https://www.festival-automne.com/uploads/Publish/archive_pdf/FAP_1994_SCI.pdf
  85. Gérard Lefort et Olivier Séguret, « Les bons fréquentages du festival de Dunkerque », Libération,‎ (lire en ligne)
  86. Christophe Derouet, « Revue : Trafic n° 18 », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne)
  87. Le Complexe de Toulon (Cahiers)
  88. a et b Serge Kaganski et Frédéric Bonnaud, « Poétique du flâneur », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne)
  89. Dossier de presse de Trois ponts sur la rivière
  90. https://www.lesinrocks.com/2007/06/12/cinema/actualite-cinema/entretien-mathieu-amalric-un-cineaste-contrarie-0607/
  91. Elisabeth Lebovici, « Mathieu Amalric de face et de dos », Libération,‎ (lire en ligne)
  92. Gérard Lefort, « La Politique des Brigitte », Libération,‎ (lire en ligne)
  93. http://www.teatro-cornucopia.pt/htmls/conteudos/EElVElZpZutoZzKHSr.shtml
  94. Trafic
  95. https://www.liberation.fr/cahier-special/1997/02/17/du-cinema-a-l-universite-premiers-signataires-suite-2-appel-des-ecrivains-et-des-professionnels-du-s_196823
  96. a et b Noëlle pujol, « Cours de cinéma avec Jean-Claude Biette », Trafic, no 85, spécial « Jean-Claude Biette, l'évidence et le secret »,‎ , p. 34-36
  97. Olivier Père, « Revue : Trafic n° 25 », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne)
  98. Jean Louis Schefer, Main courante : Hiver 1998, t. 1, Paris, Éditions P.O.L., , 128 p. (ISBN 2-86744-647-3), « Déjeuné avec J.-C. Biette. Nous parlons de journaux d'écrivain sur la vérité de l'instant, c'est-à-dire la vérité tout court. Me parle de livres que je n'ai pas lus. Doit me les prêter : il oubliera. Pourquoi les journaux de romanciers sont-ils toujours meilleurs que leurs livres ? Parce qu'ils doivent inventer jour après jour le sujet d'expérience dont ils parlent : et qu'aucune convention littéraire ne tien plus. Une œuvre qui devient journal immense : elle s'invente (Proust, etc., lecture d'Amiel par Blanchot).[...]
    Biette m'avoue souffrir lui aussi de la lumière entre 14 heures et 17 heures. Une souffrance de vampire ou un sentiment de vitrail que le jour traverse.
    Faudra-t-il parler de l'industrie du cinémas c'est-à-dire de l'industrie des acteurs : ma vie pour une image ; peu importe la qualité de cette image, elle a une seule fonction réelle : elle est parasite.
    Parlons des horaires de travail : lui la nuit, moi le matin, c'est-à-dire lorsque'"ils" dorment ! »
  99. http://galerie-gounod.com/cspdocs/press/files/Artpress_2014.pdf
  100. http://www.ocec.eu/cinemacomparativecinema/index.php/en/12-n-1-programming-montage/87-le-trafic-du-cinema-on-the-relationship-between-criticism-and-collective-programming-through-a-publication-the-case-of-trafic-and-the-jeu-de-paume
  101. https://cnc-rec.cnc.fr/documents/36995/156986/45+ans+d%27avances+sur+recettes.pdf/4d704976-6d69-85ff-584f-f6ad6bd3ac7f
  102. a et b Jean Louis Schefer, Main courante : Novembre 1998-1er avril 1999, t. 2, Paris, Éditions P.O.L., , 128 p. (ISBN 2-86744-722-4)
  103. http://www.teatro-cornucopia.pt/htmls/conteudos/EElVEpFlyANLQIoQEL.shtml
  104. Jean Louis Schefer, Main courante : Sommes-nous des moralistes ? (septembre 1999-novembre 2000), t. 3, Paris, Éditions P.O.L., , 164 p. (ISBN 2-86744-811-5)
  105. a b c d e f g h i j et k Cinémanuel, Paris, P.O.L., coll. « Trafic », , 128 p. (ISBN 2-86744-824-7)
  106. Jean Louis Schefer, Main courante, t. 3, op. cit., « Téléphone de Jean-Claude Biette qui révise avec un malin plaisir ses humanités ; s'est remis aux Latins et aux Grecs, à Saint-Simon et au cardinal de Retz : commence à douter des romans - on ne peut en effet se berner soi-même sur le plaisir que l'on prend aux fictions modernes. Quel film nous prépare-t-il ? »
  107. ref ?
  108. Jean Roy, « La Mort de Jean-Claude Biette », L'Humanité,‎ (lire en ligne)
  109. https://cafedesimages.fr/carmelo-bene-portrait-souvenir/
  110. De Baecque 1991, p. 297
  111. De Baecque 1991, p. 297-298
  112. De Baecque 1991, p. 300
  113. Gérard Lefort et Olivier Séguret, « La vie était Biette », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  114. André Téchiné, « "Il prenait le temps d'élucider" », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  115. Jean-Claude Guiguet, « "Aristocrate du voyage intérieur" », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  116. Mathieu Riboulet, « "L'homme en bonnet Duforme" », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  117. Jean-Christophe Bouvet, « Le "J.-C. B." », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  118. Marie Anne Guerin, « La pensée continue », Cahiers du cinéma, no 581,‎ , p. 52-54
  119. https://www.festival-automne.com/uploads/Publish/archive_pdf/FAP_1994_SCI.pdf
  120. Le Complexe de Toulon (Cahiers)
  121. https://www.cinematheque.fr/cycle/jean-claude-biette-62.html

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