Bernard Murat (metteur en scène)

metteur en scène
Bernard Murat
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Biographie
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Voir et modifier les données sur Wikidata (82 ans)
OranVoir et modifier les données sur Wikidata
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Bernard Murat est un metteur en scène, acteur, réalisateur et scénariste français né le à Oran (département d'Oran, Algérie).

Il est directeur du théâtre Édouard-VII de 2001 à 2017. Il a également participé à de nombreux doublages entre les années 1960 et 1990.

Biographie modifier

Né à Oran, Bernard Murat est issu de la bourgeoisie d'Afrique du Nord. Son grand-père a été maire d’Alger de 1944 à 1947. Son père est docteur en droit, diplômé en sciences politiques, et banquier. Intellectuel socialiste proche de Pierre Mendès France, il meurt d'une crise cardiaque alors que son fils Bernard n'a que 13 ans[1],[2].

En 1956, il quitte Alger pour Paris et découvre le théâtre[2]. À la fin des années 1950, comme l'ont fait avant lui de nombreux acteurs débutants, Bernard Murat intègre la compagnie du Théâtre du petit Jacques, dirigée par Antonin Baryel[3] et, dans Les Aventures de Bidibi et Banban, il tient le rôle de Banban[4]. Élève du Centre d'art dramatique de la rue Blanche, classe de Berthe Bovy, puis du Conservatoire national supérieur d'art dramatique, classe de Robert Manuel, il se tourne très tôt vers la direction d'acteurs. De 1960 à 1962, il est ainsi assistant de Jacques Charon pour les spectacles classiques au théâtre des Bouffes-Parisiens. Militant socialiste puis communiste, il rejoint le courant lambertiste en 1968 lorsque, révulsé par la guerre d'Algérie, à laquelle il doit participer dans un régiment d'infanterie, il ne croit plus dans les partis traditionnels[1].

Vers la fin des années 1960, il fait ses débuts dans l'univers du doublage, prêtant sa voix à bon nombre d'acteurs comme Woody Allen, Al Pacino, Ryan O'Neal, Bill Murray dans les deux films SOS Fantômes, ou encore Bruce Lee. Il renonce à ce domaine au début des années 1990 mais double une ultime fois Allen dans le film d'animation Fourmiz.

Sa carrière de metteur en scène débute en 1985 avec Tailleur pour dames de Georges Feydeau, adapté par Jean Poiret. Le rôle principal est tenu par Pierre Arditi, avec lequel il noue une amitié fidèle. Murat reçoit pour son travail le prix Dominique, renouvelé l'année suivante avec Deux sur la balançoire de William Gibson, avec Nicole Garcia et Jean-Louis Trintignant.

Cette reconnaissance lui donne l'occasion de travailler avec les plus grands comédiens, dont la réunion sur scène fait régulièrement évènement : Nicole Garcia, Bernard Giraudeau, Jean Poiret, Daniel Auteuil, Michèle Morgan, André Dussollier, Isabelle Huppert, Jane Birkin, Ludmila Mikaël, Gérard Desarthe, Sophie Marceau, Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle, Patrick Chesnais, Muriel Robin, Fanny Ardant, Niels Arestrup, Philippe Noiret, Michel Bouquet, Alain Delon, Robert Hirsch, Michel Leeb, Jean Reno, Carole Bouquet, Emmanuelle Devos, ou encore Sylvie Testud. Certains ont fait avec lui leur retour sur scène ; d'autres, comme Emmanuelle Béart, Charlotte Rampling et Jean Dujardin, jouent au théâtre pour la première fois.

Il sert les auteurs les plus variés, de Marivaux à David Hare en passant par Harold Pinter, Marguerite Duras, Luigi Pirandello, Jean-Claude Carrière et Sacha Guitry. De là, l'adaptation des mises en scène de La Jalousie (avec Michel Piccoli et Anne Brochet), Mon père avait raison (avec Claude et Alexandre Brasseur) et Faisons un rêve (avec Pierre Arditi, Clotilde Courau et Martin Lamotte), ainsi que Désiré au cinéma.

Directeur du théâtre des Mathurins de 2003 à 2005, Bernard Murat dirige le théâtre Édouard-VII à Paris de 2001 à 2017. De 2011 à 2019, il préside le Syndicat national des directeurs et tourneurs du théâtre privé[5].

En mai 2012, il s'associe à 360 personnalités de la culture pour appeler à voter François Hollande[6].

En , il est signataire de la tribune controversée N'effacez pas Gérard Depardieu visant notamment à défendre la présomption d'innocence de Gérard Depardieu, alors accusé de viol, agression sexuelle et harcèlement sexuel[7].

Théâtre modifier

En tant que comédien modifier

En tant que metteur en scène modifier

Au théâtre Édouard-VII[9] modifier

Filmographie modifier

Acteur modifier

Cinéma modifier

Télévision modifier

Réalisateur modifier

Cinéma modifier

Télévision modifier

Scénariste modifier

Doublage modifier

Les dates en italique correspondent à la sortie initiale des films auxquels Bernard Murat a participé au redoublage.

Cinéma modifier

Films modifier

Les dates indiquées ci-dessous correspondent aux dates de sorties nationales mais pas forcément aux dates de sorties en France.

Animation modifier

Télévision modifier

Séries télévisées modifier

Séries animées modifier

Téléfilms modifier

Distinctions modifier

Décoration modifier

[15],[16].

Récompenses modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. 1er doublage dans Yellow Submarine (film).
  2. Fourmiz : Doublage originel pour le cinéma et les rediffusions à la télévision.

Références modifier

  1. a et b Jean Birnbaum, Leur jeunesse et la nôtre. L'espérance révolutionnaire au fil des générations, Stock, , p. 81.
  2. a b et c « Bernard Murat : "Je suis un grand artisan du mensonge" », Europe 1,‎ (lire en ligne)
  3. France-Soir, 22 octobre 1965 : « Créé en 1947 par Antonin Baryel, ce théâtre pour enfants a lancé les personnages de Bidibi et Banban. »
  4. Hebdomadaire Le Nouveau Candide, semaine du 1 au 7 novembre 1965 : « Bidibi et Banban. Beaucoup d'acteurs devenus célèbres grâce à d'autres aventures ont commencé par divertir le petit monde : Guy Bedos, Roger Dumas et Denis Manuel jouèrent le rôle de Bidibi tandis que Jean-Paul Rouland et Bernard Murat jouaient celui de Banban. »
  5. Sandrine Blanchard, « Bernard Murat : « Les théâtres ne peuvent pas faire des soldes tout le temps » », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. « Appel de 360 personnalités de la culture à voter François Hollande », Le Point,‎ (lire en ligne)
  7. « Accusé de  violences sexuelles: Une tribune de soutien  à Gérard Depardieu qui crée le malaise », sur L'indépendant, (consulté le )
  8. a b c d et e Pour la première fois au théâtre
  9. Sous sa direction.
  10. « Carole Bouquet se lance dans le direct », Le Soir du samedi 2 mai 2009, p. 36.
  11. « Théâtre: retour d'Isabelle Adjani, Carole Bouquet et Marie Gillain sur les planches », Le Point,‎ (lire en ligne)
  12. Jean Talabot, « Bernard Murat : «Le Prénom est déjà un classique contemporain» », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  13. Doublé en 1973.
  14. Doublé en 1975.
  15. Légion d'honneur du Nouvel An. LaLibre.be en ligne consultée le
  16. « Légion d'honneur : Mimie Mathy, Piketty, Tirole..., les promus du 1er janvier », Le Point,‎ (lire en ligne)

Liens externes modifier