Histoire de La Chapelle-Saint-Mesmin
Cet article présente l'histoire de La Chapelle-Saint-Mesmin, commune française du département du Loiret en région Centre-Val de Loire.
Préhistoire et protohistoire
modifierEn 1856, la grotte du dragon de Béraire, cavité souterraine naturelle apparue au cours de l'holocène[1], est découverte par l'archéologue Ernest Pillon.
En 1935, un site préhistorique du Paléolithique supérieur a été trouvé au lieu-dit Monteloup[2].
Plusieurs outils de silex y ont été découverts: des grattoirs, des burins, des perçoirs, des racloirs, des raclettes, des microlithes, des lames, des lamelles, un pic et des nucléi.
En 1967, un site de chasseurs de rennes remontant à la période Magdalénienne est découvert également au lieu-dit Monteloup[3].
Des travaux d'agrandissement d'une cave dans le hameau des Neuf-Arpents (1988) ont mis au jour une double sépulture datant du néolithique : « La Dame de Monteloup », une femme d'une vingtaine d'années tenant contre elle un enfant de dix-huit mois. Les riches parures retrouvées sur son corps révèlent son honorabilité ou son niveau de richesse ainsi que l'existence probable d'une coutume funéraire[4].
En 1994, lors de l'aménagement de la voie de desserte reliant la nouvelle station d'épuration entre le chemin de Fourneaux et la route départementale 2152, a été découverte une pointe de sagaie en silex taillé datant du Paléolithique supérieur[5].
Antiquité
modifierAvant la conquête romaine, la région est dominée par les Carnutes, peuple de la Gaule celtique. Ceux-ci occupent globalement le Sud-Ouest du bassin parisien, ce qui correspond à ce qu'on appellera plus tard la province de l'Orléanais, vaste région comprenant entr'autres, Chartres et Blois et dont la capitale était Orléans. Cenabum, la future Civitas Aurelianum (Orléans) qui sera fondée par l'empereur romain Aurélien après 52 av. J.-C.[6], occupait déjà sur la Loire, avec les villages environnants, une position de premier plan, grâce à son agriculture, sa batellerie (déjà probablement à voile) et son commerce. Des vestiges d'armes datant des environs de l'an 1000 avant notre ère retrouvés dans les sables du fleuve autour d'Orléans, atteste même d'une forme de navigation sur la Loire, du type pirogue monoxyle, dès l'âge du bronze. A partir de l'époque gallo-romaine avec les nautae Ligerici[7], la marine de Loire, toutefois ralentie d'abord par les invasions barbares puis plus tard par les invasions normandes, continue de se développer[8] aussi bien dans le transport des passagers que de celui des marchandises sous la dénomination de la communauté des Marchands fréquentant la rivière de Loire et autres fleuves descendant en icelle, qui apparait dans les écrits au XIVe, mais qui avait été certainement créée quelques siècles auparavant[9].
Au début de notre ère, sur l'emplacement actuel de l'église saint-Mesmin, se tenait une villa gallo-romaine appartenant à un dénommé Béraire (Villa Berarii). Cette villa surplombait la falaise dans laquelle se trouve la grotte du dragon de Béraire[10].
De juillet à , des sondages d'inventaires archéologiques sont réalisés au lieu-dit Gouffault dans diverses parcelles agricoles du secteur cadastral dit Les Ouries. Ces fouilles effectuées sur une superficie de 720 m2 ont permis de mettre en évidence des vestiges, pour certains datant de plus de 2 000 ans, comme les fondations d'anciennes structures bâties, des fossés, des monnaies, des objets métalliques et des céramiques. Parmi les monnaies, des pièces d'origines gauloise du IIe siècle avant notre ère, romaine du IIe siècle et carolingienne du IXe siècle ont été découvertes. Des outils agricoles (joug de garrot, racloir de tanneur) et des éléments d'habits (anneau de bronze, boucles, fibule) figuraient parmi les objets métalliques. Les céramiques découvertes sous forme de tessons dataient des époques gallo-romaine et carolingienne. Ces fouilles permettent d'attester de présences gauloises et gallo-romaines au début de notre ère suivies d'une réoccupation carolingienne du site vers les années 800/900[11].
En 2009, on découvre les fondations de l'annexe d'une villa gallo-romaine au lieu-dit des Chesnats (voir chapitre Moyen Âge ci-dessous).
Moyen Âge
modifierEn 1990, des fouilles effectuées sous le poste de garde de la 1re mairie édifiée en 1831 sur l'emplacement de l'ancien cimetière de l'église, mettent au jour de nombreuses sépultures dont un sarcophage et de la vaisselle en céramique d'époque mérovingienne. On y découvre également les restes d'une latrine creusée probablement pour les besoins du poste de garde. Également, fin 1990, de nombreux ossements et fragments de céramique ont été découverts, à l'occasion de la replantation de tilleuls sur la place du bourg (qui empiétait probablement sur l'ancienne nécropole mérovingienne de l'église proche)[12].
Grâce à des fouilles archéologiques préventives effectuées par le bureau d'études Éveha[13], entre 2009 et 2012 en vue de l'aménagement d'un nouveau lotissement de 5 hectares dans le quartier dit les Chesnats, la mise au jour de vestiges d'un village du haut Moyen Âge, véritable réserve à grains, prenant sa source à l'époque gallo-romaine (du Ier au XIe siècle), site historique de plusieurs hectares retraçant 1 000 ans d'histoire, a été découvert (culture, silos, élevage, artisanat, chasse, habitat, costumes, sépultures). Ce site archéologique est considéré actuellement comme l'un des plus importants en France pour cette période[14].
Ces fouilles ont permis d'attester qu'un important village s'est mis en place principalement durant le haut Moyen Âge (Ve siècle - XIe siècle). Des dizaines de milliers de vestiges immobiliers ont été découverts : fosses, trous de poteau et fossés formant des bâtiments en matériaux périssables (probablement plusieurs dizaines aux architectures et aux fonctions différentes), aires d'ensilage, parcelles où se sont côtoyés élevage et culture. De très nombreux objets ont été également été découverts, renseignant sur la vie quotidienne des villageois (pratiques alimentaires, consommation, artisanat, culture, élevage, chasse, etc.) durant cette période (clés, vaisselles, faucilles, serpettes, émondoirs, broches, lissoirs, pesons, fusaïoles, palettes de tissage, poteries, céramiques, briquets en fer, agrafes à double crochets, fibules, peignes, boucles d'oreilles, boucles de ceintures, fer de lance, pointes de flèches, carreaux d'arbalètes, mors incrusté d'argent et boucle de harnachement de cheval, restes organiques de denrées, ossements de porcs, d'ovins, de caprins, de bovins, de chevaux, de poissons, de chats et de chiens). Enfin, une dizaine de sépultures (dont trois du VIIIe siècle) a été mise au jour.
À la suite des fouilles, la commune a mis en place une exposition, en octobre-, afin de présenter à ses habitants et à ceux de l'agglomération l'ampleur des découvertes réalisées[15].
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Agrafe
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Briquet
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Clé
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Faucille
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Fibule
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Lissoir
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Mors de cheval
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Peson
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Vaisselle
En 408, les Alains et les Vandales franchissent la Loire[16]. Le clan dirigé par Goar, accepte alors de se joindre aux forces armées romaines[17]. Aetius l'installe sur la Loire et à Orléans. Plus tard, sous le commandement du roi Sangiban, les Alains se joignent aux forces d'Aetius contre les Huns qui envahissent la Gaule vers 450. Attila assiège Orléans en 451 mais y est défait par la coalition d'Aetius, de Mérovée et de Théodoric[18]. Ils prennent ensuite part à la bataille des champs Catalauniques[19].
La bataille d'Orléans se déroule en 463 entre les forces de l'Empire romain du magister militum Ægidius, soutenu par Childéric Ier, et les troupes du royaume wisigoth. Frédéric, le frère du roi wisigoth Euric, y est tué selon la chronique d'Hydace de Chaves. La chronique de Marius d'Avenches indique que la bataille a lieu entre Loire et Loiret (« inter ligerem et ligericinum [20]»), sur la rive gauche de la Loire à Orléans. Le conflit se termina en une coûteuse défaite de l'armée des Wisigoths, qui fut mise en déroute, et la mort de leur commandant Frédéric.
A la mort du roi Clovis Ier en 511, le royaume d'Orléans revient à l'ainé de ses fils Clodomir. Celui-ci meurt en 524 et Orléans échoit alors à Childebert Ier, roi de Paris, jusqu'à sa mort en 558. En 561, Orléans fait partie du domaine du roi Gontran. L'Orléanais passe, à la mort de celui-ci (vers 593), à Childebert II, roi d'Austrasie. Au VIIe siècle, il sera rattaché à la Neustrie[21].
La légende veut qu'aux environs du VIe siècle, Saint Mesmin l'ancien, qui établit un monastère à Micy, de l'autre côté de la Loire, y combattit un dragon à Béraire (premier nom du village), donnant son nom à ce lieu (voir plus bas l'histoire de la grotte du dragon et l'article sur les saints Sauroctones). Le document le plus ancien existant sur la vie de saint Mesmin a été écrit au IXe siècle par un certain Berthold, moine de l'abbaye de Micy.
On estime que les moines de l'abbaye Saint-Mesmin de Micy sont sans doute les premiers à avoir développer la culture du vin d'Orléans et ce, dès le début du VIe siècle[22].
À sa mort en 520, saint Mesmin se fait ensevelir dans la grotte située sous la Villa Berarii (Béraire)[23]. Cette grotte renferma également les tombeaux des abbés Théodomir (570) et Saint Mesmin le jeune (593), aujourd'hui disparus. Cette grotte devient un lieu de pèlerinage jusqu'à son oubli[4].
Vers 550, une première église basilique funéraire est érigée au-dessus du tombeau de Saint Mesmin à l'initiative du vicomte d'Orléans, Agylus (voir Saint-Ay). Vers 675, les reliques de saint Mesmin sont transférées vers Orléans.
En 741, Pépin le Bref devient maire du palais de Neustrie dont dépend l'Orléanais et c'est à la mort de celui-ci en 768, que la Neustrie et l'Orléanais entrent dans l'unité carolingienne avec l'avènement de Charlemagne.
Le dans la cathédrale d'Orléans et en présence de l'évêque de ce diocèse, Agius, Charles II le Chauve, est sacré roi de la Francie occidentale puis est acclamé par les grands du royaume.
L'Orléanais, en tant que titre de possession, apparait au IXe siècle. C'est ce titre qui sera ensuite donné en apanage aux fils cadets des rois de France.
En 987, le comte d'Orléans, Hugues Capet devient roi de France, le 1er d'une longue lignée de la dynastie Capétienne.
Au IXe siècle-Xe siècle, la première église est détruite à la suite des invasions normandes. Entre le XIe siècle et le XIIe siècle, l'église Saint-Mesmin est édifiée.
En , les rois Louis VII le Jeune puis Philippe Auguste libèrent du servage les paysans résidant dans un rayon de cinq lieues (environ vingt quatre kilomètres) autour d'Orléans. En , il est même décidé d'accorder des privilèges aux journaliers qui acceptent de venir s'établir à Orléans et dans les bourgs environnants. Ceci, contrairement aux évêques d'Orléans successifs et du chapitre de la cathédrale Sainte-Croix qui, eux, maintiendront le servage sur leurs terres jusqu'au XVe siècle[24].
L'existence des vignobles de Loire est attestée dès le XIIIe siècle (vins rouge et blanc) par des textes précis notamment par des statuts écrits. Le vin rouge d'Orléans, l'Auvernat, apparus à la fondation de l'abbaye Saint-Mesmin de Micy (VIe siècle), acquiert tout le long du Moyen Âge une grande renommée et on le trouve dans les cours royales de France et d'Angleterre où les rois Richard Coeur de Lion et Jean Sans Terre en consomment de grandes quantités. Les crues régulières de la Loire bonifient et apportent du limon à la terre. Au XVe siècle, le vignoble orléanais s'étend de Chateauneuf-sur-Loire à Beaugency. Vers 1400, une députation de vignerons va trouver le Duc Louis Ier d'Orléans pour lui signifier que « les gens d'Orlenois ne sont fondez que sur vignoble ». A la même époque, la pèche en Loire fait vivre une partie de la population des villes et villages établie sur le fleuve. La halle aux poissons d'Orléans est mentionnée dès le XIVe siècle. Durant l'année 1385, le volume des sels remontant la Loire est estimé à 11 500 [25] muids[26].
Dans la 2nde partie du XIVe siècle, les grandes compagnies ravagent et rançonnent l'Orléanais. En 1363, des bandes de brigands menacent même Orléans.
À partir de 1380, les bateaux salins remontant le fleuve doivent s'acquitter d'un péage de « droit de salage »[27] auprès des moines de l'abbaye Saint-Mesmin de Micy dont dépend le village de La Chapelle. Cette taxe, d'abord levée en nature et correspondant à une mesure de sel pour chaque bateau-mère remorqueur[28], sera remplacée à partir de 1546 par un règlement en argent[29]. Elle sera confirmée par le conseil du roi en 1586 puis finalement supprimée en 1631 avec une trentaine d'autres péages sur eau situés entre Nantes et Orléans[30].
Au début du XVe siècle, afin de contenir les caprices de la Loire, les 1ères turcies commencent à être érigées de façon plus ou moins empirique aux alentours d'Orléans. Un trafic important de bateaux profite des courtes périodes favorables pour procéder au transport de marchandises. Orléans, à cette époque, accueille ses quatre grandes foires annuelles auxquelles se rendent des marchands de tout le pays et probablement les paysans des bourgs environnants. Les marchandises proviennent pour partie du cour inférieur du fleuve et sont très variées : sel, vin d'Anjou et de Touraine, ardoises d'Angers, poissons séchés ou salés en provenance de l'océan, etc. Ces embarcations acceptent parfois les passagers quand il reste de la place. Ce commerce est encadré par la corporation orléanaise appelée « Communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire et fleuves descendants en icelle. » et regroupe les bateliers et nautoniers des villages environnants afin de peser sur les droits et péages perçus à chaque passage du fleuve[31]. Le rôle de cette communauté est également, tout en tentant de faire respecter les règlements de la navigation fluviale tout le long de la Loire, de faire entreprendre ou d'entreprendre elle-même les travaux d'entretiens nécessaires à la viabilité des eaux. Le parcours d'entretien de la Loire, assuré par des délégués choisis dans la communauté, était divisé en une vingtaine de cantonnements répartis entre Roanne et Nantes. Le cantonnement d'Orléans couvrait les limites de Beaugency jusqu'à Saint-Benoit-sur-Loire. La communauté avait aussi pour mission de baliser, de façon régulière au moyen de pieux plantés dans le lit du fleuve, les passages jugés dangereux pour la navigation[32].
Le renforcement de la monarchie, la présence quasi-permanente de la cour dans le Val de Loire et le rôle politique qu'elle joue à partir de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle favorisent l'économie ligérienne : d'une simple voie d'eau de transport de marchandises de 1ère nécessité (sel, denrées agricoles), la Loire, grâce à la domestication de son cours, se transforme progressivement en une voie de communication de plus en plus diversifiée[33].
Au cours de la guerre de Cent Ans, lors du siège d'Orléans par les troupes anglaises renforcées par les bourguignons, l'église Saint-Mesmin fait l'objet de pillages et de destructions. Les troupes du bourguignon Jacques de Crèvecœur, père du futur Philippe de Crèvecœur d'Esquerdes, allié des anglais, établi son camp au lieu-dit de La Chapelle Le Camp, appelé aussi Le bastion de Crèvecœur[34]. Après la libération d'Orléans, les 15 et , les armes et munitions, ayant servi au siège de Jargeau, sont conduites par trois chalands qui passent devant la Chapelle jusqu'à Meung-sur-Loire puis Beaugency que Jeanne d'Arc enlève aux Anglais[35].
Le , le prince Louis, Duc d'Orléans, futur roi Louis XII, alors âgé de 7 ans, passe devant la Chapelle, avec sa mère Marie de Clèves et toute sa suite à bord de sa galiote ducale, pour se rendre de Chateauneuf-sur-Loire au Château de Blois[36].
En 1493, le reliquaire de saint Mesmin est confié à l'abbaye de Micy.
Érigée en Duché d'Orléans depuis 1344, l'Orléanais fait partie du domaine royal dès 1498 et est placé sous le contrôle de la famille d'Orléans.
Jusqu'au XVIe siècle, le fief de la Gabellière, dans lequel se tenait la Maison du Temple de la Gabellière (constituée d'une maison, d'une grange, d'un colombier, de trois moyes de terre et d'un clos de vigne) dépendait de la Commanderie de Saint-Marc d'Orléans qui y rendait la haute, la moyenne et la basse justice[37].
Époque moderne
modifierAncien régime
modifierXVIe
modifierAu XVIe, la commune dispose d'installations portuaires. En effet, on trouve mention du « port et passage de Saint-Mesmin » dès 1529[38].
En 1502, afin de contribuer à la sécurité de la navigation de Loire, le roi Louis XII autorise les bateliers à percevoir une taxe, le droit de boëtte (boîte), sur les marchandises que ceux-ci transportent « pour les deniers qui viendront et istront d'iceux aides convertir et employer en la déduction et poursuite de leurs causes et besoins communs et réparations qu'il leur conviendrait faire continuellement es dites rivières pour la sûreté et la conduite de leurs bateaux. »
En 1519, les galiotes du roi François Ier, de la reine Claude et de leur suite, qui se rendent d'Orléans à Blois, passent à la hauteur de La Chapelle Saint-Mesmin. Ils sont remorqués par quatre tirots à rames[39].
Sous le règne d'Henri II, on décide d'élever, partout où cela est nécessaire, des turcies ou levées afin de rétrécir le lit du fleuve et permettre ainsi à la batellerie de suivre un chenal d'étiage sécurisé[40].
Au début du mois de mai 1549, la Loire en crue menace de nombreuses digues et la paroisse de Saint-Mesmin et quelques autres sont submergées. Les mariniers sont réquisitionnés pour porter secours « aux pauvres gens assiégés dans leurs maisons »[41].
Du fait des guerres de Religion, l'église Saint-Mesmin est incendiée en 1562[4]. Au moment de l'occupation de la ville d'Orléans par le prince protestant Louis Ier de Bourbon-Condé en , les troupes huguenotes stationnent à La Chapelle-Saint-Mesmin au camp de Vaussoudun situé en bordure de Loire où alternent psaumes, prêches, exercices militaires et pillages (« picorée ») dans les fermes voisines[42]. Au début de l'année 1563, les troupes catholiques, avec à leur tête le duc François Ier de Guise, s'installent sur la rive opposée de la Loire dans le but d'assiéger Orléans. De Guise sera assassiné non loin de là, à Saint-Hilaire-Saint-Mesmin, pendant le siège par le protestant Jean de Poltrot de Méré[43].
Le , sur la petite Ile-aux-Bœufs, située à l'époque au milieu du fleuve[44] au niveau de La Chapelle-Saint-Mesmin et de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, la régente Catherine de Médicis entame des négociations avec le Prince de Condé, chef de la rébellion protestante, comme préambule à la Paix d'Amboise, traité qui sera signé quelques jours plus tard par le jeune roi Charles IX[45].
Le , les habitants du village sont témoins du passage sur la Loire, de la suite du roi Charles IX installée à bord de six navires escortés de deux toues voguant dans le sens Orléans-Blois[46].
Faisant suite au massacre de la Saint-Barthélemy à Paris le , dans la nuit du 25 au à Orléans, la chasse aux huguenots est déclarée, suivie par l'assassinat de 800 à 900 orléanais. La plupart des victimes furent jetées dans la Loire et la contagion gagna aussitôt les villes environnantes[47].
En 1591, entre les hameaux de l'Ardoise et de la Tortue, se déroule un affrontement très meurtrier entre membres de la Ligue catholique et les troupes de l'ancien gouverneur huguenot de l'Orléanais. En effet, vers la fin du XIXe siècle, ont été retrouvées, de part et d'autre de l'ancienne route de Meung-sur-Loire (actuelle route départementale 2152), de nombreuses sépultures dans des fosses particulièrement profondes ainsi que des balles (pistolet, arquebuse ou mousquet), et ce, dans un rayon de 300 mètres[48].
À partir de l'année 1594, l'administration des turcies et levées de Loire, qui dépendait auparavant des villes ou des paroisses, est confiée aux officiers royaux[49].
XVIIe
modifierLe , le roi Henri IV assiste, avec la reine Marie de Médicis à la pose de la 1ère pierre de la reconstruction de la Cathédrale Sainte-Croix d'Orléans détruite par les huguenots en 1568. Les pierres de taille utilisées pour la cathédrale, et plus tard pour le Pont George-V d'Orléans (ancien Pont-Royal), sont principalement issues des carrières de La Chapelle, très réputées dès cette époque pour leur dureté et leur qualité[50].
Les plus anciennes statistiques concernant le nombre de feux dans le village remontent à l'année 1616. On compte cette année-là 185 feux ce qui correspond à environ 832 habitants[51]. La première transcription d'actes d'état-civil dans les registres paroissiaux date de l'année 1642[52].
Lors d'un recensement des débits de boissons effectué dans le département du Loiret en 1627[53], on compte dans la paroisse trois taverniers taxés de quatre à seize livres tournois par bouchon[54].
Pendant la Fronde, au début de l'année 1652, les troupes royales ayant soumis les rebelles du Poitou, remontant le fleuve jusqu'à Orléans pour regagner Paris, en compagnie du cardinal Jules Mazarin, du jeune roi Louis XIV et de la régente, se voient interdire l'entrée de la ville[55].
En 1682, le ministre Jean-Baptiste Colbert décide de mettre fin à la gestion du droit de boëtte par la Communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, institué par le roi Louis XII en 1502 qui autorisait les bateliers à percevoir une taxe sur le transport des marchandises. Ce privilège était censé financer la sécurité de la navigation de Loire. Le ministre charge désormais les intendants et ingénieurs royaux de la direction des travaux et de l'entretien du fleuve[56]. En 1705, un édit créera un office de trésorier royal directement chargé de percevoir ce droit de boëtte[57].
Au début du siècle, on comptera jusqu'à un total de 120 péages sur la Loire prélevés quasiment dans chaque port[58].
Devant l'augmentation alarmante des crues de la Loire, et par ordonnance du Duc d'Orléans datée du , il est fait obligation aux habitants des paroisses concernées de « venir travailler sur ladite levée [...] avec pelles, hottes, besches et autres instruments pour hausser la chaussée »[59].
Bien après à la mort de Gaston d’Orléans, il est décidé, en 1696, de ramener par voie navigable vers Paris, les meubles et tapisseries restés au château de Blois depuis 1660. Après avoir quitter Blois avec tout le chargement le , la toue louée pour l'occasion est contrainte de faire escale le lendemain à La Chapelle pour la nuit en raison de la faiblesse des vents. Le surlendemain, en raison de la profondeur du fleuve et du nombre important de bateaux voguant autour d'Orléans, les passagers de la toue doivent faire une nouvelle escale à Jargeau après n'avoir naviguer que 4 lieues[60]. D'autres déconvenues de ce type au cours du trajet ne feront parvenir à Paris la cargaison du bateau que 15 jours plus tard[61].
Le , le naufrage du bac effectuant le passage entre La Chapelle et Saint-Nicolas (actuel territoire de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin) cause la mort par noyade de 22 personnes dont une douzaine de chapellois. La plupart des victimes sont des vignerons qui se rendaient certainement au pèlerinage annuel de Cléry[62].
Au cours des XVIIe siècle et XVIIIe siècle, des troubles ou émeutes, dus à la misère dont souffrent les classes populaires, se produisent régulièrement dans l'Orléanais. Notamment en 1630/1631 avec les émeutes de la faim, et en 1642 contre les maltôtiers. En 1649, en réaction à la gabelle, des habitants des villes en amont de la Loire, répartis dans une centaine de bateaux et estimés à plus de 1 000 hommes en armes, vont à Nantes prélever du sel pour le revendre dans les ports en remontant le fleuve d'Angers et Orléans, devant les agents du fisc impuissants. Au cours de la Révolte des sabotiers, qui rassemblait plus de 7 000 paysans en 1658, on pille les barques de sel sur la Loire. Entre 1662 et 1664, une famine effroyable s'appesantit sur l'Orléanais : les habitants des villes de Loire arrêtent et pillent les bateaux chargés de blé, les paysans fuient leurs villages pour émigrer vers les régions voisines. En 1686 et plus tard en 1693, l'agitation reprend et le brigandage est monnaie courante. On pille les convois de blé qui circulent sur les routes et sur la Loire. Le Grand hiver de 1709 et son cortège de misères ravivent les tensions et de nombreux ateliers ferment leurs portes à Orléans. Cette persistance du désordre et l'impuissance de la monarchie à en supprimer les causes, auront pour conséquence, pendant près de deux siècles dans tout le pays, de favoriser une situation pré-révolutionnaire à la fin du XVIIIe siècle[63],[64].
XVIIIe
modifierA cette époque, le trafic est particulièrement intense sur le fleuve. Depuis le Moyen-Age et jusqu'au XIXe, on voit régulièrement passer sur le fleuve des trains de bois ou eschargeaux[65], ceci afin de permettre de répondre à la forte demande en bois de chauffage, de construction, de marine ou de viticulture. On estime, qu'entre le XVe et le XVIIIe, le tonnage des bateaux de marchandises reliant Roanne à Nantes (donc passant à la hauteur de la Chapelle) a décuplé, hormis le transport du sel qui lui est resté stationnaire[9]. De la fin du XVIIe jusqu'à la fin du XIXe, on a compté, à Orléans et dans ses faubourgs, jusqu'à 39 raffineries de sucre qui importaient depuis les Antilles par la Loire remontant de Nantes, le sucre de canne, denrée très recherchée à partir de cette époque. Les formes à sucre[66] et les pots à mélasse servant à raffiner le sucre, retrouvés dans les fouilles archéologiques attestent de l'importance de l'industrie des céramiques de raffinage à Orléans et ses environs durant deux siècles. Après le déclin du raffinage du sucre, les formes à sucre seront réutilisées comme mitre (ou mitron) sur les têtes de cheminées des anciens immeubles et maisons d'Orléans et de sa périphérie[67].
Il semble que la pratique du halage à partir des hausserées pour la remonte dans cette région du fleuve, devait rester exceptionnelle du fait de la force suffisante des vents dominants venant de l'ouest (vent de galerne), du peu de méandres existant en aval du fleuve et aussi du surcoût que cela représentait pour les mariniers dans le transport des marchandises, excepté le sel[68].
Depuis le XVIe, l'application de la règle de 1577 pour les marchands de Paris de s'approvisionner en vin au delà de 20 lieues[69] de la capitale, favorise la percée des vins ligériens les plus proches, notamment ceux des alentours d'Orléans, facilement acheminables par voie d'eau[70].
En 1703, la déclaration royale du règlement de l'utilisation de la Loire, sorte de code de la rivière qui s'impose aux mariniers, pêcheurs, meuniers et marchands, est promulguée. Elle défend en particulier aux meuniers d'installer leurs moulins à bac flottants n'importe où. En effet à cette époque, on en répertorie un très grand nombre quasiment à proximité des ports de chaque ville ou village, leurs installations anarchiques au milieu du chenal mettant en danger la navigation et provoquant fréquemment accidents et naufrages. Par exemple, en , une mission d'inspection réalisée par l'ingénieur en chef des turcies et levées de la Loire constate qu'entre le dernier pont d'Orléans et le village de La Chapelle, cinq digues soutenant les eaux font tourner 12 à 14 moulins bateaux, barrant quasiment le fleuve à la navigation[71].
En 1763, l'auteur Jean de la Fontaine décrit ainsi le port d'Orléans : « De chaque côté du port, on voit continuellement des barques qui vont à voile; les unes montent, les autres descendent. ». La Marquise de Sévigné ajoute : « A peine sommes-nous arrivés ici que voilà vingt bateliers autour de nous, chacun faisant valoir la qualité des personnes qu'il a menées et la qualité de son bateau. ». Avant que les coches d'eau réguliers ne soient mis en service au XVIIIe siècle, les services de voyageurs n'avaient lieu qu'à la demande. D'après Arthur Young, le trajet Nantes-Orléans prenait quatre jours et demi et une toue cabanée pouvait mettre 16 heures pour effectuer le trajet Orléans-Saumur. Parallèlement, les routes de terre qui longent le fleuve sont progressivement carrossées par les pouvoirs publics pour améliorer le transport entre les villes[72]. Parmi les mariniers, la crainte des tempêtes, débâcles, collisions et naufrages est très présente. L'une des solutions pour mettre les toues à l'abri de ces dangers est d'abord de débarquer les marchandises le plus rapidement possible. L'autre solution, est de déplacer les bateaux en aval d'une île ou dans l'embouchure d'un affluent comme le Loiret, situé juste en aval d'Orléans après La Chapelle. En effet, l'abri de ce cours d'eau en faisait un refuge naturel connu des mariniers car ses eaux ne gèlent jamais[73].
En 1764, un arrêt du Conseil d'État, prononce la suppression du droit de boëtte et décide, qu'à l'avenir, les dépenses d'entretien du fleuve seraient prélevées sur les fonds de l'administration des turcies et levées[74].
Depuis le XVIIIe, on note la présence d'un maître et d'une maîtresse d'école[75]. En effet, en 1705, une rente annuelle établie grâce à un legs transmis par la famille Genty, propriétaire du Château des Hauts, est destiné à « commencer l'établissement d'une école de charité (de garçons) en la paroisse de La Chapelle-Saint-Mesmin ». En 1710, une rente annuelle de même nature, mais d'origine anonyme, est versée au bénéfice des écoles de charité de filles de plusieurs paroisses dont celle de La Chapelle Saint-Mesmin[76]. En 1752, le conseil de fabrique de l'église décide de financer l'édification, au début de la rue actuelle du petit château, d'une maison (contigüe avec celle du vicaire), prévoyant au rez-de-chaussée, un local pour la classe et au premier étage, un logement réservé à la maitresse d'école[77].
En 1771, une partie des reliques de saint Mesmin est conservée dans l'église Saint-Mesmin (lettre de l'abbé Bordier au syndic du clergé Monsieur de Guyenne)[4].
En 1772, le roi décide par édit, de la suppression de l'administration des levées et turcies, dont les attributions seront désormais confiées au département des ponts et chaussées. Le même édit, confirmé par arrêt du conseil d'État du , dissout le bureau de la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, intégrant de facto la totale gestion de l'entretien du fleuve dans les rouages de l'État[78] et l'exécution des travaux par les cantonniers baliseurs[79].
Le village est une paroisse rurale qui fait partie des 272 paroisses du diocèse d'Orléans et qui dépend de la généralité, de l'élection et du grenier à sel d'Orléans. En 1766, on compte 19 hameaux (outre le bourg): Le Courant, Vaussoudun, Gouffaut, Les Muids, Oranté ou Haut Renté (aujourd'hui Orentay), Pailli (Pataliacum, Pataleacus), La Maison Rouge, l'Autroche (aujourd'hui l'Autruche), Les Berges, Le Grand Chemin, Monteau, Beauvoir, Croque Châtaigne, Les Hauts Champs, La Gabillière (aujourd'hui La Gabellière), Gratelard, L'Orme au Loup, La Grande Source et La Patache[80]. Il s'étend sur 896 hectares et en 1788 on compte 325 feux pour 1 278 habitants et 800 communiants.
La qualité de bourg ligérien implique que la Loire est une voie de communication aussi sollicitée que la route. Au pied de l'église, un débarcadère permet aux bateaux et gabares voguant sur la Loire de faire escale, de débarquer et d'embarquer des marchandises ou des voyageurs, moyennant péage. De 120 péages dénombrés pour toute la navigation de Loire au début du XVIIe, et afin de permettre de se développer l'économie fluviale, leur nombre ira en diminuant jusqu'à 35 à la veille de la Révolution française[58]. À cette époque, on compte jusqu'à 150 bacs entre Châteauneuf-sur-Loire et La Chapelle. Pêcheurs, dragueurs de sable, ramasseurs de jar[81] et gravillons, passeurs s'activent habituellement au bord de l'eau.
Le village abrite plusieurs seigneuries dont la seigneurie de l'Abbaye Saint-Mesmin de Micy[82], la seigneurie de Gouffault et la seigneurie de la Grésie qui s'étend jusqu'au village d'Ingré. Aux XVIIe et XVIIIe, plusieurs demeures (châteaux ou maisons bourgeoises) possèdent leur propre chapelle[83]. Ceci afin d'éviter à leur propriétaire d'avoir à se rendre à l'église du village. Il existe deux auberges La Fleur de Lis dans le bourg et l'Écu[84] sur le « pavé » (la route royale no 152 de Briare à Angers est construite en 1770 et les voitures de Poste y passent pour 1ère fois le [85]), un meunier et quelques commerçants et artisans.
Le village est peuplé majoritairement de vignerons qui produisent un vin rouge de table : l'Auvernat. On produit également du vin blanc mais dans une moindre mesure. Les pieds étant peu enterrés, ils doivent être renouvelés tous les 20 ou 30 ans. La propriété vigneronne est importante et le marché foncier ne leur pas été confisqué. Mais la majorité des vignerons[86] possède moins d'un arpent[87]. En 1782, tous métiers confondus, les Chapellois sont propriétaires de quelque 295 hectares de vigne et de 230 maisons.
Pendant les hivers 1783, 1788 et 1794, les vignes, qui représentent la majorité de l'agriculture, sont anéanties par les rigueurs du gel[88].
Les ecclésiastiques possèdent[89] environ 13 % du territoire[90]. L'assemblée des habitants, composée des chefs de familles du village et représentée par le Syndic, Guillaume Rouilly, organise la levée des impositions et gère les dépenses dues aux travaux.
Aux alentours de la Révolution, on recense six auberges (quatre au Bourg, une à Grattelard[91] et une à la Guide)[92].
L’élection de la première municipalité
modifierL’assemblée des habitants du , élit les représentants de l’assemblée municipale de la paroisse[93]. 150 habitants y participent, dont Jacques le Roy, Jacques Mothiron, Jean Cribillier, Jean Rouilly, Jean Deshais, Fiacre Couturier et Jacques Allezy, syndic[94] de la paroisse. L’ordonnance royale instituant les assemblées municipales de paroisse indique que, la paroisse contenant 325 feux, l’assemblée comportera un syndic et neuf conseillers élus. Fiacre Mothiron est nommé greffier de l’assemblée électorale. Dans le registre, il est précisé que le seigneur de la paroisse est « le sieur Rastignac, abbé de Saint-Mesmin » et le curé le sieur Louis François Bordier. La paroisse de La Chapelle dépend donc de l’abbaye de Micy[95]. Les nouveaux élus doivent payer le loyer, la table[96] et les 12 chaises ainsi que le bois de chauffage nécessaires à l'installation de la Chambre municipale[4]. Le registre précise en outre qu'à La Chapelle : « La griculture de notre paroisse n’est autre chose que de la vigne [...], le produy de la vigne est de bonne qualité an vingt rouge le vint blanc bien plus médiocre [...], il ne se tien poin de marché dan notre paroise [...], il ne se tien pas de comerse dans notre paroisse de la Chapelle St Mesmin sof les boulanger et meunier [...], il ne se fait poin de manufactur dan la dite paroisse [...], et neanmoins la dite paroisse paye tail principal 3895 Livres .»
En , la bourgeoisie orléanaise[97] disposant de « maisons de campagne » à La Chapelle, possède 14 % du territoire de la commune. Celle-ci est étroitement liée à la viticulture locale car la plupart de leurs demeures[98] sont adossées à des parcelles de vignobles[99].
L'assemblée électorale du , présidée par Sylvain Dubois, procureur fiscal dépendant de la justice seigneuriale de l'abbaye de Micy, est chargée d'élire les députés et de rédiger les cahiers de doléances faisant suite à la convocation des États généraux[100] en 1788 par Louis XVI. Parmi les 107 comparants figure une majorité de vignerons qui élisent quatre députés[101]. Parmi les doléances, et après les mauvaises récoltes de 1788, les chapellois demandent que les terres à blé ne soient pas converties en vignes, pourtant d'un meilleur rapport mais jugées peu nourrissantes.
Tout au long du XVIIe siècle, du XVIIIe siècle et du XIXe siècle, on note l'arrivée, le séjour et même la fixation à La Chapelle de travailleurs du bâtiment: maçons, tailleurs de pierre et charpentiers marchois. En effet, l'importance de la mise en œuvre de chantiers justifiait l'apport d'une main-d'œuvre extérieure destinée à pallier le manque de professionnels locaux de ces divers corps d'état (notamment en provenance du département actuel de la Creuse et des autres départements limitrophes[102]).
A la fin du XVIIIe siècle, on estime le trafic de descente et de remonte sur la Loire à 10 000 mouvements annuels de bateaux[103].
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Église et berge de Loire (Aignan-Thomas Desfriches, 1760)
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Église et bord de Loire (Aignan-Thomas Desfriches, 1764)
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Vue de La Chapelle (Charles Michel Campion, 1773[104])
Époque contemporaine
modifierAutour de la Révolution
modifier- Nouvelle organisation territoriale
Le décret de l'Assemblée Nationale du décide « il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[105]. En 1790, lors de la création des départements et la suppression de l'ancienne province de l'Orléanais, le Loiret compte alors 367 municipalités, rattachées à 59 cantons et 7 districts[106]. La municipalité de La Chapelle Saint Mesmin est rattachée au canton de La Chapelle Saint Mesmin et au district d'Orléans[107]. Jacques Deshayes, vigneron, devient le 1er maire de la commune (sont élus avec lui cinq conseillers, un procureur et douze notables). Le terme « commune », au sens de l’administration territoriale actuelle, est imposé par le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () : « La Convention nationale, sur la proposition d’un membre, décrète que toutes les dénominations de ville, bourg ou village sont supprimées et que celle de commune leur est substituée »[108]. Le , la commune, après en avoir dressé le catalogue, acquiert une partie des biens ecclésiastiques[109] devenus biens nationaux le . Le sentiment antireligieux est tel qu'un décret de déchristianisation est promulgué et que le mot saint est banni. La Chapelle Saint-Mesmin devient Roche-sur-Loire ou La Chapelle-Mesmin[4] avant que le village devienne formellement « commune de La Chapelle Saint Mesmin » en 1793[107]. L'église, fermée la même année, restera sans prêtre jusqu'en 1802.
Armand-Anne-Auguste-Antonin Sicaire de Chapt de Rastignac, seigneur de La Chapelle-Saint-Mesmin et abbé de Micy à partir de 1772, dont dépend la paroisse, est arrêté et emprisonné à Paris le et meurt lors des massacres de Septembre.
Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l’élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[110],[111]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[110]. Le premier président élu du canton est un Chapellois, François Boucher. Un autre Chapellois, Nicolas Gauldrée Boilleau participe dès la première séance aux travaux de l’administration cantonale, au titre de commissaire du Directoire. Sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons dans le Loiret de 58 à 31[112],[113]. La Chapelle-Saint-Mesmin est alors rattachée au canton Ingré et à l'Arrondissement d'Orléans par arrêté du 9 vendémiaire an X ()[114],[107],[115].
En , une école primaire est établie sur la commune. L'institutrice est la citoyenne Dubreuil et l'instituteur est le citoyen Lecointre. Celui-ci exerce parallèlement les activités d'aubergiste, de cordonnier, de greffier de justice de paix et d'huissier. Devant l'incongruité de cette situation, une pétition signée des parents d'élèves demande la destitution de son poste d'instituteur[116]. Il continue toutefois d'exercer la fonction de cabaretier au moyen d'un prête-nom et ne sera destitué qu'en 1808.
Le , dans le cadre d'une cérémonie officielle, on procède à la plantation d'un arbre de la liberté, place de la Liberté (probablement la place du bourg actuelle)[117].
En , l'institutrice, la citoyenne Rouilly est suspendue de ses fonctions, accusée d'avoir enseigné « selon les lois de l'ancien régime ».
XIXe siècle
modifierLa compagnie de sapeurs-pompiers de la Garde nationale | |
Dans le prolongement de la Révolution, il est créé, à La Chapelle, une Garde nationale composée de volontaires afin de « préserver les villes contre les ennemis au dehors et les prémunir contre les fléaux du dedans ». En 1801, elle est composée d'une dizaine de volontaires. En 1831, la Garde compte 90 hommes dont 20 hommes pour la subdivision des sapeurs-pompiers. Le lieutenant des pompiers nommé par le conseil municipal est M. Grand Jean. En 1844, la compagnie qui compte 54 hommes, reçoit sa première pompe à incendie et son commandant est le capitaine Adolphe Vigneron. En 1852, la Garde nationale compte 292 hommes dont 56 pompiers. Elle est dissoute par décret gouvernemental le de la même année[118], mais le corps de sapeurs-pompiers est maintenu. L'orchestre d'harmonie de la compagnie des sapeurs-pompiers est fondée en 1863[119]. En 1876, la subdivision compte 47 hommes et la musique 25 exécutants. L'orchestre deviendra en 1878 l'Harmonie de La Chapelle Saint-Mesmin[120]. Faisant suite à des conflits avec la municipalité, la subdivision est réorganisée en 1883. En 1899, le coût du contrat d’engagement de la compagnie s’élève à la somme de 640 francs versée par la mairie chaque année. La caserne actuelle (centre de première intervention), qui regroupe aujourd'hui une quinzaine de sapeurs-pompiers volontaires, située allée des tilleuls, est édifiée en 1945[121]. |
Un décret préfectoral en date du 16 thermidor an VIII () nomme François Bigault, qui habite non pas La Chapelle mais Saint-Jean-de-la-Ruelle, maire. En 1802, l'instituteur est le citoyen Touroude Surville. En 1803, la citoyenne Boulogne est remplacée par la citoyenne Marie Angélique Binet qui sera remplacée peu après par la citoyenne Marie Manil en tant qu'institutrices. En 1806, la citoyenne Poële des Granges est remplacée par madame Mique. Cette dernière partira en retraite en 1831[122].
La même année, la commune est rattachée au canton d'Orléans-Nord-Ouest, un canton nouveau formé entre autres des communes de l'ancien canton d'Ingré[123]. Cette organisation va rester inchangée jusqu'en 1973 où la commune est alors rattachée au canton de Saint-Jean-de-la-Ruelle[124].
Progressivement, les vignerons sacrifient la vigne[125] au profit de la polyculture désormais plus rentables, renforcée par une circulaire de 1812 obligeant les cultivateurs de la commune à mettre deux hectares en betterave et cinquante-cinq ares en culture du pastel[126]. La même année, on établit le cadastre de la commune. Celui-ci indique que la surface plantée de vignes s'élève à 650 hectares sur un total de superficie communale de 880 hectares.
En 1812, Pierre Louis Joseph est nommé maître d'école en remplacement de François Deshayes.
Sous le Premier Empire, le trafic de descente et de remonte sur la Loire au niveau d'Orléans s'élève à 5 000 mouvements annuels de bateaux, soit moitié moins qu'avant la Révolution française[127].
En 1823, l'instituteur monsieur Huicque, également cabaretier, sera renvoyé à la suite d'une pétition des parents. Il sera remplacé par monsieur Gauthier.
Dans son ouvrage Topographie de tous les vignobles connus paru en 1816, l'œnologue français André Jullien dresse un état des lieux du vignoble orléanais. Parmi les vins rouges dits de première classe, sont répertoriés les vignobles chapellois. A l'automne 1826, un voyageur étranger descendant le cours du fleuve écrit à propos de la vallée de la Loire : « D'Orléans à Blois, toute la vallée de la Loire n'est qu'un vignoble »[128].
Entre les années 1820 et 1825, le port d'Orléans voit passer plus de 4 000 bateaux descendant vers Nantes[129] et environ 500 à la remonte[130]. A cette époque, on commence à assister au développement des sapines construites en bois léger pour un coût moindre, utilisées essentiellement pour la descente et permettant ainsi de vendre en même temps à l'arrivée le bois du bateau dépecé en même temps que sa marchandise[131]. Le , le Nantais est le 1er bateau à vapeur à relier Nantes à Orléans, mais il faudra attendre le pour qu'un service régulier de bateaux à vapeur pour passagers, entre les villes d'Orléans et de Nantes, voit le jour. La 1ère tentative de navigation d'un vapeur, le Ville de Nantes, chargé uniquement de marchandises (20 tonnes de café), est réalisée entre Nantes et Orléans le . En , le Vulcain n°2 appartenant à la Compagnie Jacquet est mis en service entre Nantes et Orléans. Il mesure 36,50 mètres et peut transporter jusqu'à 200 passagers. En 1837, l'Émeraude est le 1er inexplosible à remonter la Loire au delà d'Orléans pour atteindre Nevers. Il possède une force de 12 à 14 chevaux pour un tirant d'eau de 25 centimètres[132]. En 1839, La liaison Orléans-Nevers-Decize de la Compagnie Inexplosibles de la Haute-Loire met un jour pour la descente et deux jours pour la remonte. D'autres compagnies sont créées entre 1830 et 1843 qui ont pour noms : Compagnie des Hyrondelles, Compagnie des Inexplosibles, Inexplosibles de la Basse-Loire, L'Étincelle, Compagnie Edel. En 1843, cette dernière, avec cinq vapeurs à basse pression en fer, assure la liaison Orléans-Nantes grâce à la correspondance des passagers avec le train arrivant de Paris[133]. Toutefois, compte-tenu de la profondeur de la Loire et du faible tirant d'eau nécessaire pour naviguer (entre 30 et 40 centimètres), ces bateaux[134] ne pouvaient transporter que 150 passagers et étaient souvent tributaires de son débit irrégulier (basses eaux, crues et embâcle de glace). A partir de 1840, la Compagnie Générale des Remorqueurs de la Loire Stanislas Morel met en service plusieurs vapeurs qui remorquent régulièrement entre Nantes et Orléans, des allèges chargées en moyenne de 130 à 150 tonneaux de marchandises[135]. Au cours du XIXe siècle, la gabare de Loire continue d'évoluer en raison de la concurrence et des progrès techniques. On trouve désormais des bateaux nantais, des chalands nantais ou des gabarots de Loire. Les chalands plus volumineux vont progressivement remplacer les gabares traditionnelles. Avec une longueur de 40 mètres et leur cabane souvent occupée par la famille du marinier, ils transportent principalement des ardoises d'Angers et des vins réservés à la vinaigrerie. Cette activité se poursuivra jusqu'à la première guerre mondiale[136].
La première mairie est édifiée en 1831 à l'emplacement de l'ancien cimetière (entre l'église et la place du bourg). La 2e est construite en 1854 également place du bourg. Elle abrite aussi l'école de garçons. Depuis 1836, l'instituteur est François Valéry Viard (celui-ci se verra décerné une médaille de bronze en 1845[137], restera à ce poste jusqu'à sa mort en 1870 et sera inhumé dans le cimetière du bourg). En 1867, l'institutrice se nomme madame Cribier.
En 1838, le vin rouge chapellois est considéré, par l'ouvrage Guide pittoresque du voyageur en France, comme l'un des meilleurs crus locaux[138].
En 1844, la famille de Beuvry, résident au château des Hauts fait don à la commune d'une maison située place du bourg (actuel café-restaurant) pour permettre l'installation de l'école des filles[139]. A peu près à la même époque, c'est la famille Leroy-Boulard qui fait don à son tour à la commune d'une maison située sur la même place[140], juste en face[141], pour en faire une école de garçons. La même année, le petit séminaire du diocèse d'Orléans est édifié dans le parc du château des Hauts. Il sera complètement achevé en [142].
À cette époque, on compte, sur la Loire, quatre moulins flottants servant à moudre le blé ainsi qu'un bac permettant de « passer » le fleuve. De nombreux bateaux à voile et à vapeur (notamment de la Compagnie des Inexplosibles) vogueront encore sur la Loire jusqu'au développement du chemin de fer.
Faisant suite à la crue de la Loire du , la ferme de la Bouverie (limite de Chaingy) est saccagée[143], une trentaine de mètres du mur ceinturant le château des Hauts s'effondre et la levée de Vaussoudun (située au niveau de l'actuel circuit de BMX) est renversée[144]. Cette brèche va permettre à l'eau de s'étaler jusqu'au pied de la maison du Petit Courant. Elle permet de mettre ainsi à jour un ancien petit port et les fondations de quelques masures dont les dalles sont profondément imprégnées de sel[145]. C'est probablement à cet endroit qu'étaient perçus, avant la fin du XVIIIe siècle, les droits de péage sur les bateaux salins qui remontaient le fleuve. En effet, l'abbaye de Micy, située sur la rive opposée, exerçait à cette époque, un droit de suzeraineté et percevait une mesure de sel sur le passage de chaque bateau[146].
Compte-tenu de l'instabilité du cours de la Loire, les services de batellerie connaissent de fréquents retards dans les horaires des trajets, ce qui compromet gravement l'irrégularité des transports des passagers et des marchandises[147]. La nouvelle ligne de chemin de fer Paris-Orléans stimule pendant un temps le trafic voyageur par navigation ligérienne aussi bien à la descente vers Nantes qu'à la remontée. En effet, au cours de l'année 1843, près de 70 000 voyageurs utilisent encore l'axe Orléans-Nantes. En , on compte pas moins de 197 bateaux au mouillage dans les trois ports d'Orléans. Fin 1846, la ville parvient encore à accueillir près de 300 bateaux en même temps[148]. Mais l'arrivée de la ligne Orléans-Tours du chemin de fer en , dont le trajet est quasiment parallèle et situé à certains endroits à moins de 100 mètres du fleuve, fait progressivement disparaitre la batellerie. À tel point que, dès les premières semaines de sa mise en service, les compagnies de bateaux à vapeur de Loire doivent réduire fortement leur prix d'embarquement[149], puis cesser, après quelques semaines, leurs activités[150]. La même année, la préfecture du Loiret recense encore 17 vapeurs fréquentant régulièrement le port d'Orléans[151]. Le recensement de 1856 répertorie, parmi 255 métiers, 10 familles de mariniers qui résident à La Chapelle[152]. Toutefois, compte-tenu du coût de revient compétitif du transport des marchandises sur la Loire, trois remorqueurs à vapeur continueront de circuler autour d'Orléans jusque dans les années 1860. En 1891, dans l'attente de la prolongation du canal d'Orléans, un toueur à vapeur fait la navette bihebdomadaire entre la Chapelle (au lieu-dit Le champ des Prussiens[153],[154]) et Combleux. L'année suivante, le départ se fera directement d'Orléans vers Combleux[155].
Enfin, le Fram[156], dernier vapeur remorqueur remontant de Nantes, effectue l'une de ses dernières escales à Orléans le [157].
La commune commence à tourner le dos à la Loire, ce qui accentue le basculement des activités vers le nord-est de la commune. L'expropriation des parcelles pour la pose du chemin de fer à partir de 1843, qui ne représente que 8 hectares, entraine la disparition de 580 parcelles. À cette époque, il existe quatre passages à niveau gardés jour et nuit par la femme d’un cheminot[4].
Le , dans le cadre d'une cérémonie officielle, on procède à la plantation d'un arbre de la liberté, place de la mairie (la place du bourg actuelle)[158]. Les arbres de la liberté seront abattus partout dans le département[159] après le Coup d'État du 2 décembre 1851 de Napoléon III[160].
Vers 1850, environ 70 % de la population active est concernée par la viticulture. Le vin local, précoce et de bon gout, est alors considéré comme l'un des principaux crus de l'Orléanais[4].
Jusqu'à leur disparition en 1851, une dizaine de bateaux à vapeur, d'un tirant d'eau de 21 centimètres, assuraient la liaison entre Nevers et Nantes et pouvaient transporter jusqu'à 150 passagers[150].
Lors du plébiscite national des 20 et 21 décembre 1851 demandant le maintien de l'autorité du président de la République, qui faisait suite au Coup d'État du 2 décembre 1851 par Louis-Napoléon Bonaparte, sur 404 votants à La Chapelle, le OUI obtient 396 voix et le NON, 2 voix[161].
En , à l'occasion de son retour de Tours vers Orléans, le « prince-président », futur Napoléon III, répond, depuis la portière de son wagon, et en présence du maire Gaston Desmares, aux acclamations des habitants rassemblés sur le quai de la gare décorée d'un arc de triomphe, en feuillages et en fleurs, réalisé par la municipalité[162].
En 1856, le Bourg compte 15 artisans et 6 commerçants et la Guide 9 artisans et aucun commerçant. 30 ans plus tard, on comptera 9 artisans et 3 commerçants au Bourg et 23 artisans[163] et 9 commerçants à la Guide[164].
La même année, faisant suite à la crue de Loire de début du mois de juin qui a submergé de nouveau les levées de Vaussoudun[165] et de la Bouverie, l'entrée de la grotte du dragon est retrouvée par l'archéologue Ernest Pillon[166] (voir article grotte du dragon de Béraire). Elle sera inaugurée le [167]. Le niveau de la hauteur de la crue de 1856 sera gravé au pied de l'escalier menant à la grotte en 1890[168].
Lors du recensement de 1856, on note une augmentation de la main-d'œuvre locale s'orientant vers les métiers du bâtiment en plein essor : 11 carriers, 59 tailleurs de pierre et 19 maçons[169]. Entre 1858 et 1867, les registres des noms des conscrits militaires révèlent que neuf seulement d'entr'eux sur 128 sont illettrés.
À partir de 1860, la culture des asperges se développe à tel point qu'un marché aux asperges se tient, au cours du dernier quart du siècle, à la Gabellière trois fois par semaine aux mois de mai-juin. Ce marché sera étendu à tous les légumes en 1902 puis aux volailles, lapins et œufs en alternance deux autres jours de la semaine en 1910. Ce marché disparaitra au début des années 1940[170].
En 1861, les reliques de saint Mesmin réintègrent la grotte et les pèlerinages reprennent.
En 1863, un orchestre d'harmonie est fondé au sein du corps de sapeurs-pompiers[171] de la commune qui sera remplacé en 1878 par l'Harmonie de La Chapelle Saint-Mesmin[172].
Le premier bureau de poste ouvre le dans une maison située sur la grand-route presque en face de l'allée des tilleuls actuelle. Plus tard, il se déplacera un peu plus à l'ouest, de l'autre côté de la route[173]. Ce bureau sera relié au télégraphe en 1885.
Le , une énorme inondation recouvre à nouveau le val[174].
Après l'entrée des troupes bavaroises à Orléans, le , La Chapelle-Saint-Mesmin est occupée à partir du .
Le , Maxime Genteur, ancien secrétaire général de la préfecture du Loiret, résidant au château de la Source du Rollin, découvre dans la cheminée d'une des chambres occupée par le comte Stolberg, commandant de cavalerie, les restes d'un message manuscrit indiquant les positions des troupes allemandes avant la bataille de Coulmiers. Maxime Genteur transmet aussitôt le contenu de ce message au gouvernement stationné à Tours[175],[176],[177],[178].
Après la victoire de l'Armée de la Loire à Coulmiers, le , les troupes bavaroises quittent La Chapelle-Saint-Mesmin et battent en retraite vers la ville voisine d'Ingré. Mais à la suite de la capitulation du maréchal Bazaine à Metz le , les Bavarois sont finalement renforcés par les contingents prussiens venus de Metz. Le 4 décembre, ces derniers reviennent à La Chapelle par la rue d'Ingré et avancent vers Orléans jusqu'au lieu-dit La Roche où les batteries françaises placées à la ferme Saint-Gabriel tirent quelques coups de canon ; ce qui fait revenir les Prussiens jusqu'au lieu-dit La Guide ; c'est à ce moment que le train qu'occupe Léon Gambetta, ministre de la guerre et de l'intérieur, qui venait de Tours pour se rendre à Orléans, s'arrête au niveau de la gare de La Chapelle-Saint-Mesmin, à environ 400 mètres du lieu-dit Croquechâtaigne et doit faire machine arrière pour éviter un tir prussien nourri[179],[180]. Les dernières troupes françaises quittent Orléans peu après dont certains éléments, à La Chapelle-Saint-Mesmin, jettent un pont de bateaux sur la Loire au niveau du petit séminaire. Ce pont est, peu après, détruit par les troupes prussiennes qui ont repris position à La Chapelle-Saint-Mesmin. Faisant suite à l'armistice signée par le gouvernement provisoire le , les troupes d'occupation imposent à la commune le paiement d'une contribution de 4 635 francs avant le . Craignant le retour des troupes, la municipalité parvient finalement à réunir la somme de 2 000 francs qu'elle remet à l'autorité d'occupation vers le . Le , une bagarre éclate à La Chapelle-Saint-Mesmin. En représailles, les troupes allemandes occupent de nouveau la commune dès le lendemain jusqu'au paiement d'une nouvelle contribution de 10 000 francs, réduite à 5 000 francs. Le maire, Pierre Vigneron, promet le versement d'une somme de 3 000 francs à la suite duquel les troupes allemandes s'engagent à quitter la commune fin février. Les conseillers municipaux recueillent, dans chacun de leur quartier, la somme de 8 812,75 francs. En définitive, le maire parvient à faire annuler cette seconde contribution et il est décidé qu'une partie de la somme prélevée sur les habitants soit reversée aux plus nécessiteux[181]. Entre le et le , neuf conscrits chapellois meurent au combat. C'est vers cette époque que le reliquaire de saint Mesmin, entreposé dans la grotte du dragon, est dérobé par les troupes prussiennes[4]. Fin 2013, on découvrira, à l'occasion de travaux près de la maison Coville, rue des Chaffaults, un obus datant de la guerre de 1870[182].
Après les ravages causés par le phylloxéra en 1878, un puceron ravageur de la vigne, très peu de replantations sont entreprises. Les vignerons seront autorisés à planter des cépages américains résistant au phylloxéra en 1887[183]. Les surfaces cultivées disparaissant presque totalement au cours du XXe siècle du fait d'une très forte concurrence pour ce type de vin courant. Les vignerons deviennent minoritaires et laissent la place aux « cultivateurs propriétaires ». En 1896, ces derniers représentent plus de la moitié de la population active. En 1931, ils ne seront plus que 43 %, en 1936 seulement 34 %, en 1954 : 14 % et en 2017 : 0,1 % (cinq agriculteurs)[4].
Ala fin du XIXe siècle, le syndicat des fabricants et marchands de vinaigre d'Orléans et des environs compte 277 membres dont 7 sont installés à La Chapelle-Saint-Mesmin[184] et parmi eux les célèbres Dessaux[185].
A la même époque, une machine à vapeur de dragage de jard[186] est installée à bord d'une toue cabanée ancrée dans la Loire au niveau du château et de l'église[187].
Depuis 1879, l'instituteur en poste est Jean-Baptiste Archenault. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, le quartier de la Guide prend de l'ampleur et dépasse progressivement en nombre d'habitants celui du bourg. Il devient le véritable centre administratif, scolaire et commercial de la commune. C'est là, en bordure de la route principale, qu'est édifiée en 1884 la nouvelle mairie. L'école est située au fond de la cour derrière celle-ci. L'école comprend 2 classes en 1885. Les salles de l'école accueilleront les réunions du conseil municipal de 1988 à 1999[188]. En 2001, elles ont été aménagées pour accueillir la bibliothèque municipale.
Le , une tempête endommage une partie de la mairie et de l’église[189].
En février 1899, le centre de la commune est raccordé au réseau d'électricité (l'ensemble des écarts le sera en 1938) et le , au réseau téléphonique[190].
XXe siècle
modifierEn 1901, l’institutrice est mademoiselle Marteau. En 1902, l’instituteur Archenault prend sa retraite mais conserve son poste de secrétaire de mairie. Il est remplacé par monsieur Lucas. En 1906, l'Annuaire général des communes du Loiret des personnes, des services et des biens répertorie 64 industriels-artisans-commerçants dans la commune[191].
Le , la crue de la Loire, qui atteint la cote de 5,75 mètres, envahit les bois et le chemin de halage.
En novembre de la même année, la commune se voit attribuer une nouvelle pompe à incendie qui est remisée dans le local est de la mairie. La précédente pompe sera attribuée en 1910 par la commune au 45e régiment d'artillerie stationné dans la commune[192].
En 1911, faisant suite au vote de la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905, l’allée des Tilleuls, propriété de l’ancien petit séminaire, est attribuée à la commune et fait l’objet d’un classement dans le domaine communal[193].
La même année, la salle des fêtes, les logements de l’asile Sainte-Anne, le presbytère (revendu en 1928) et la chapelle Sainte-Anne[194] (démolie en 1958 et dont il ne subsiste que la porte du pignon, remplacée par un bûcher et l'actuelle caserne des pompiers[195]), propriétés depuis 1866 de l'ancien petit séminaire situé juste en face, sont attribués également à la commune[196]. Ils sont réaménagés en 1912 sur les finances du budget communal par un emprunt de 13 016,23 francs[197]. À l'origine, ces bâtiments étaient utilisés comme logements pour les parents des élèves en visite au petit séminaire et gérés par les bonnes sœurs hospitalières. Puis, ils devinrent une annexe de la maison d'éducation réservée aux élèves les plus jeunes[198]. En 1913, une tribune est édifiée dans la salle des fêtes et en 1946, la scène sera supprimée[199]. En 2000, l'ancienne salle des fêtes a été transformée en studio pour l'école municipale de danse et les anciens logements de l'asile, après avoir été mis en location dès 1913 puis attribués à partir de 1929 comme logements aux instituteurs de la commune, sont devenus ensuite des locaux associatifs.
En 1914, pour quasiment le même nombre d'habitants qu'en 1906 (1 500 environ), l'annuaire général des communes du Loiret des personnes, des services et des biens répertorie un nombre identique d'artisans-commerçants auxquels s'ajoutent simplement une fruitière et deux restaurants[200]. Vers la même époque, on compte trois ateliers de distillation pour les vignerons bouilleurs de cru : un à Pailly, un à la Gabellière et un autre à Grattelard[201].
La commune compte 178 hommes mobilisés entre les années 1914 et 1918[202]. Dès le mois d', le 45e régiment d'artillerie de campagne (975 hommes), installé à l'origine dans l'ancien Petit Séminaire, est cantonné dans les quartiers du Bourg et de la Guide. La 1re année du conflit, 71 hommes mobilisés sont exonérés des taxes d'imposition. 12 chevaux et voitures sont réquisitionnés par l'armée. La gare est mobilisée pour le ravitaillement des troupes alliées anglaises et des militaires d'origine indienne déchargent les trains. Ceux-ci sont stationnés dans un camp composé de tentes à la Gabellière. Ils arrivent à La Chapelle début . C'est là qu'ils sont entrainés et équipés avant de repartir vers le nord de la France afin de rejoindre les troupes anglaises. L'ancien petit séminaire sert d'ambulance (poste de secours) pour les militaires hindous blessés. Plusieurs[203] décèderont à La Chapelle et seront inhumés dans le carré militaire du cimetière du Bourg. Début 1917, le château des Hauts est transformé en hôpital temporaire pour la 5e section d'infirmiers militaires (S.I.M.). Les noms des 50 soldats chapellois[204], déclarés « morts pour la France » sur 55, figurent sur le monument aux morts de la commune[205].
L'entre-deux-guerres
modifierDébut 1921, le bac du passeur[206] de Loire cesse son activité mais renaitra durant l'occupation à la suite de la destruction par les bombardements alliés des ponts sur la Loire. Il subsistera jusqu'au début des années 1950[4].
La même année, l’instituteur est monsieur Petitberghien.
La culture principale à cette époque reste la vigne (Gris-meunier, Noah, Othello) mais on produit également du blé, de l'avoine, de l'orge, des pommes de terre, des asperges. La commune compte au total 120 exploitations agricoles. On cultive également de nombreux arbres fruitiers : poiriers, pommiers, guigniers, noyers, cassissiers[207].
Aux alentours de 1930, l'Annuaire général des communes du Loiret des personnes, des services et des biens répertorie une soixantaine d'artisans-commerçants dans la commune, dont 5 auberges et trois hôtels de plus qu'en 1914 et un seul carrier ainsi que différents commerces de détails et plusieurs ateliers de mécanique[208].
En 1932, l'instituteur est monsieur Berge et l'école communale compte quatre classes.
En octobre 1932[209], une classe enfantine (école maternelle), ouverte sur une cour agrémentée de deux tilleuls, est créée dans un nouveau bâtiment[210] édifié derrière la mairie, dans le prolongement de l'école communale. Une cuisine et un réfectoire[211], réservé aux élèves, sont aménagés dans le même bâtiment la même année[212]. En 1933, la cantine scolaire produit plus de 100 repas par jour[213].
En 1933, la commune est complètement raccordée au réseau d'électricité. En 1939, le premier château d'eau (rue de Beauvois) est édifié et les travaux du réseau d'adduction d'eau seront achevés en 1940 pour la plus grande partie de la commune. Un second château d'eau édifié en 1961 (rue des Auvernais) et une station de pompage implantée à Gouffault (Les Muids) en 1985 compléteront le réseau.
En 1934, le bureau de poste est édifié allé des Tilleuls (à l'emplacement actuel du poste de la police municipale)[214].
En 1936, on compte 395 maisons individuelles dans la commune alors qu'on en comptait 382 en 1921. Le premier ensemble immobilier d'habitation collective, composé de deux immeubles de cinq appartements chacun, voit le jour à la même époque, allée des Tilleuls. Ces logements, situés allée des Tilleuls, gérés et entretenus par la verrerie Saint-Gobain, étaient réservés aux cadres puis au personnel de l'entreprise[215].
En 1938, on ouvre une classe de filles, faute de place, dans le réfectoire situé derrière l'école (actuelle salle Déparday). Un nouveau réfectoire est construit sur le terrain situé au sud des salles Déparday[216]. La même année, une classe de garçons supplémentaire doit s'installer dans la salle du conseil municipal de la mairie.
Au milieu des années 1930, une maternité tenue par Marguerite Margueritte (1883-1967), sage-femme, ouvre ses portes au Grand Courant. La plupart des naissances à La Chapelle se déroule dans cette maison d'accouchement jusqu'au début des années 1950, période de sa fermeture. La maternité était très réputée et les futures mères venaient de tout le département et au-delà pour y accoucher[217].
À la même époque (et au moins jusqu'en 1947), il existait une « maison de naissance » ou « pouponnière », allée des Tilleuls (à l'emplacement du centre social ou de la poste)[218].
La déclaration de guerre et la « drôle de guerre »
modifierÀ la déclaration de guerre, la plupart des chevaux est réquisitionnée par l'armée française en échange d'une indemnité. Début , devant la crainte de l'avancée allemande jusqu'à Paris, la commune sollicitée par la préfecture du Loiret, accueille, pendant ce qu'on a appelé la drôle de guerre, une soixantaine de fillettes originaires de la ville de Fontenay-sous-bois et ce, jusqu'au mois de . Les enfants seront hébergés avec leurs maîtresses dans l'ancienne salle des fêtes (actuel studio de danse) et ses dépendances (ancien asile sainte-Anne)[219].
L'exode
modifierAprès la débâcle de , faisant suite à l'invasion des troupes allemandes par le Nord de la France, c'est le début de l'exode en juin. La commune est traversée par des flots de réfugiés venant du Nord, de l'Est puis de la région parisienne. À partir du ou , la panique s'empare des habitants qui souhaitent se réfugier au sud de la Loire. La plupart quittent la commune en emportant ce qu'elle peut. Le secrétaire de mairie et sa famille partent dans une bétaillère emportant toutes les archives de la commune. D'autres s'enfuient en voiture, en charrette, en vélos et même à pied. Les fermes sont abandonnées et les bêtes lâchées en liberté. Les employés des PTT ont pour consigne de se regrouper à Châteauroux dans le département de l'Indre. La verrerie Saint-Gobain affrète un camion pour évacuer les familles de ses employés. Pris dans le flot d'autres réfugiés, bloqués sur les routes embouteillées, certains mitraillés par les avions ennemis ou rejoints par les troupes allemandes, la plupart des Chapellois rentrent au bout de quelques jours ou de quelques semaines. Au retour, de nombreuses maisons ont souffert et plusieurs commerces ont été pillés[220] : laissées vides par leurs propriétaires, elles ont été occupées par des réfugiés et des soldats en déroute et vidées par d'autres. Beaucoup de poules et de lapins de fermes ont disparu mais le bétail s'est regroupé près de quelques fermes[221].
L'occupation
modifierAprès la signature de l'armistice, le , les Chapellois sont pratiquement tous rentrés chez eux. Les troupes allemandes se sont installées dans certaines maisons inoccupées. La commune fait partie de la zone occupée. Il faut donc s'habituer à vivre avec l'envahisseur. En septembre, un habitant[222] aide Michel Debré, officier de cavalerie arrêté peu avant à Artenay à s'évader[223]. 66 Chapellois sont retenus en captivité en Allemagne. De nombreuses habitations, les écoles, la salle des fêtes sont réquisitionnées par les troupes d'occupation. La Kommandantur s'installe au no 7 de l'allée des Tilleuls[224]. Une trentaine de ballons captifs sont installés et maintenus dans les airs par des câbles, en bord de Loire au sud-ouest de la commune, afin d'empêcher tout survol aérien et protéger le transformateur électrique du hameau de Fourneaux (sur la commune de Chaingy). Celui-ci sera bombardé à deux reprises par l'aviation alliée[225]: la 1re fois le à la suite duquel il sera partiellement détruit puis le où il sera presque anéanti[226]. Les chevaux sont régulièrement réquisitionnés par les troupes d'occupation. Au petit séminaire, sanatorium depuis 1920, puis hôpital militaire juste avant la déclaration de guerre, on soigne les soldats allemands mais aussi les prisonniers français. Jusqu'à la fin de l'occupation, les productions des cultivateurs sont réquisitionnées par les Allemands. Le , Sophie Davidson et son fils de 15 ans Gérard, deux résidents chapellois[227] de confession juive, sont arrêtés par la police française à Orléans. Ils sont transférés au camp de Pithiviers puis presque immédiatement déportés par le Convoi n° 6 du 17 juillet 1942 vers le camp de concentration d'Auschwitz en Pologne où ils mourront un mois plus tard[228]. À partir de l'année 1943, de nombreux jeunes Chapellois sont envoyés en Allemagne par le service du travail obligatoire (STO). En , le président de la coopérative agricole[229] est arrêté par la Gestapo et déporté vers le camp de Buchenwald.
Le premier cabinet médical s'installe dans la commune en [230],[231].
Le Débarquement, la Libération
modifierLe , après le bombardement par l'aviation anglo-américaine de l'usine Jaeger (devenue usine Renault en 1948) de Saint-Jean-de-la-Ruelle, au moins huit bombes sont lâchées sur le quartier de la Perrière sans faire de victimes. Le même jour, l'aviation alliée mitraille les « saucisses » (ballons captifs) du transformateur à plusieurs reprises et largue des bombes sur la voie de chemin de fer [232]. Le , une bombe est lâchée par une importante formation de bombardiers se dirigeant vers la ville de Stuttgart en Allemagne. Celle-ci explose au niveau de la rive sud de la Loire et souffle la plupart des vitraux de l'église Saint-Mesmin. Le , le hameau de Grattelard est bombardé et fait deux victimes, dont l'ancien maire Armand Marcel Blanchard[233]. Le village est libéré le par les GI américains, presque à l'insu de ses habitants. En effet, la veille, un très violent orage éclate sur la commune. Le bruit du tonnerre, mêlé à celui de l'explosion d'un dépôt de munitions dans les bois de Bucy tous proches, font descendre les habitants dans les caves des maisons du village jusqu'au matin du . Au cours de la journée, les chapellois découvrent les premières Jeeps de l'armée américaine ainsi qu'un char stationné place du Bourg. Un peu plus tard, des membres des FFI sont chargés de surveiller la rive opposée de la Loire[234]. Vers la mi-août, des obus tirés par les Allemands à partir des villages de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin et Saint-Hilaire-Saint-Mesmin tombent sur le presbytère, sur les quartiers du Petit-courant, du Bourg, de la Bredauche et de la rue du Four. Les Américains répliquèrent pendant trois jours jusqu'à l'anéantissement complet de l'artillerie allemande[235]. Le , le gendarme d'origine chapelloise André Deparday, en poste à la gendarmerie de Menton, est abattu par les Chemises noires sous les yeux de son épouse. Le 1er septembre, un cultivateur[236] est tué dans un champ par l'explosion d'une mine sur laquelle sa carriole avait roulé. Les derniers prisonniers de guerre libérés ne rentrent que vers cette époque. Plus tard, on apprendra que trois chapellois[237], dont deux se sont engagés dans la 2e division blindée du général Leclerc, sont morts au combat et qu'Aurélien Hatton (1912-1986[238]), futur maire de la commune, fut un membre actif de la résistance[239]dans le réseau Cohors-Asturies des Forces Françaises Combattantes.
Aurélien Hatton, Résistant chapellois
modifierNé le à La Chapelle, Aurélien Hatton[240] débute dans la vie active en 1925 en qualité d'apprenti plombier-chauffagiste. Il s'engage dans l'armée de l'air pour deux ans (1930-1932) puis quitte l'armée comme sous-officier (au grade de Sergent) et mitrailleur breveté. De 1932 à 1939, il travaille pour l'entreprise de plomberie-chauffage Garnier où il est nommé contremaître en 1936. Il est mobilisé à la déclaration de guerre comme monteur de hangars métalliques pour l'aviation. Il est démobilisé à Tarbes le et rentre à Orléans. Sur la route, il rencontre deux prisonniers de guerre français évadés du camp de Pithiviers et accepte de porter un plan d'évasion vers la zone occupée qui indique comment faire évader des prisonniers et le chemin à suivre pour se diriger vers la zone libre. De retour chez lui, il reprend ses activités de plombier-chauffagiste chez Garnier sur la Base d'Orléans-Bricy, intéressé en tant qu'ancien aviateur à observer comment fonctionne cette base occupée par l'armée allemande. Après quelque temps, grâce à sa position de contremaître, il parvient à faire évader une vingtaine de prisonniers travaillant sur la base de Bricy en faisant signer des laissez-passer par un ingénieur allemand. Pendant l'hiver 1941, il entreprend des actions de sabotage (notamment sur le système de chauffage des hangars à bombardiers) afin de ralentir les raids sur Londres. Interrogé par la Gestapo sans suite, puis informé ensuite par un ami qu'il figure sur une liste devant le conduire à partir pour l'Allemagne dans le cadre du service du travail obligatoire, il démissionne de son poste début 1943. Refusant dorénavant de travailler pour l'armée allemande et décidé à noyauter l'administration vichyste, il est admis comme gardien de la paix au commissariat d'Orléans en . Au fur et à mesure de ses missions, il se lie avec un groupe d'une dizaine de policiers anti-vichystes du commissariat mené par Daniel Bizouerne[241], dans lequel il est finalement intégré comme résistant sous le pseudonyme d'Alexandre. Il deviendra plus tard l'adjoint de Bizouerne. Dépendant au départ du réseau de corps-francs Vengeance, mené au niveau régional par l'orléanais Claude Lerude (1920-1945), le groupe est ensuite rattaché, pour raison de sécurité faisant suite à l'arrestation de Lerude début 1944, au réseau Cohors-Asturies[242]. Il fera plus tard partie des Réseaux Buckmaster Etienne Leblanc. Hatton profite alors de sa position pour faire fabriquer de fausses cartes d'identité et faux certificats de travail. Il prévient à l'avance les réfractaires au service du travail obligatoire, des futures victimes de rafles et freine certains collègues trop zélés. Il reçoit personnellement et régulièrement des dénonciateurs pour être certain que leurs sales besognes n'aillent pas plus haut. Il informe son réseau de l'arrivée de V1 de l'armée allemande à la base de Bricy. Il parvient à deux reprises, avec un collègue policier, à sauver des aviateurs alliés abattus qu'ils récupèrent pour les cacher et les faire passer en Angleterre. Un peu avant la Libération d'Orléans, le groupe de policiers, risquant à tout moment d'être identifié par la Gestapo, doit prendre d'énormes précautions. Notamment, quand ils sont de faction devant la préfecture, un groupe de collègues se poste aux lucarnes du grenier de l'édifice avec une mitrailleuse prête à les protéger d'éventuelles actions de la Gestapo. Le , jour de la libération d'Orléans, ils interviennent en faisant le coup de feu contre des miliciens, aidés des Forces françaises de l'intérieur et de l'armée américaine au parc aux fourrages militaires d'Orléans. Le même jour, ils sont harcelés, rue du Pressoir, par un couple de collaborationnistes qui leur tirent dessus à la mitrailleuse et envoie des grenades. Ils parviennent enfin à les faire arrêter par l'armée américaine. Après la Libération du pays, Aurélien Hatton quitte la police pour reprendre son métier de plombier-chauffagiste au sein de l'entreprise Garnier[243]. Il est élu conseiller municipal de sa commune en mai 1953 sur la liste de Maurice Lalière, puis à la suite de la démission de ce dernier, il est élu maire en janvier 1954 puis réélu régulièrement jusqu'à son retrait de la vie politique en 1977. Il meurt à Orléans le . Il est inhumé au cimetière du Bourg de La Chapelle Saint-Mesmin[244] aux côtés de son épouse Simonne.
Il est titulaire de la croix du combattant volontaire de la Résistance, de la médaille commémorative 1939-1945 avec barrette « Libération » et fait chevalier dans l'ordre national du Mérite en 1970 puis officier en 1985[245].
- Distinctions
Croix du combattant volontaire de la Résistance
Médaille commémorative de la guerre – avec agrafe « Libération »
Chevalier de l'ordre national du Mérite (1970)
Officier de l'ordre national du Mérite (1985)
L'après-guerre
modifier- Les Américains à La Chapelle
En 1949, dans le contexte de la guerre froide, le pacte de l'OTAN prévoit l'implantation de bases militaires américaines en France. Quelque 13 000 soldats et leurs familles séjournent à Orléans et son agglomération dont La Chapelle-Saint-Mesmin. Entre 1951 et 1967, 5 495 bébés (dont 5 000 citoyens américains) naissent dans l'hôpital militaire de la commune (The 34th General Hospital)[246]. Il est le plus important d'Europe. Une centaine de soldats U.S. y effectuent régulièrement leur service militaire et environ 120 civils y sont employés. Véritable centre de vie, l'hôpital abrite le mess militaire, un snack-bar, un club de jazz, une salle de spectacle, une bibliothèque, un petit libre-service (Post Exchange[247]), un bureau de poste, un kiosque à journaux, une chapelle, des terrains de sport, mais aussi la cantine scolaire communale. À l'entrée, des gardes de la Military Police sont en permanence en faction. En 1966, la France quitte l'OTAN et les bases militaires américaines sont démantelées. Le 34th General Hospital ferme ses portes en 1967[248].
Les trente glorieuses
modifierÀ la suite des élections municipales de 1945, une femme est élue pour la première fois au conseil municipal[249].
En , une usine de fabrication de pneus Michelin s'installe sur un terrain d'une superficie de 13 hectares à l'Est de la commune. Les premiers pneus sortent en . L'usine produit des pneus principalement destinés aux poids-lourds pendant près de 40 ans jusqu'en , puis se cantonnera ensuite à la fabrication de cartes routières jusqu'à sa fermeture définitive et son démantèlement complet en 2007[250].
Lors du recensement de 1954, on relève qu'en vingt années, la population a augmenté de 35% et le nombre de maisons s'est accru de 85%[4].
En 1951, l'école communale compte quatre classes de garçons[251], quatre classes de filles[252] et deux classes enfantines[253] (école maternelle). La construction de l'école du bourg (appelée aussi école de la route puis de la rue d'Ingré, actuellement École Jean-Vilar) en 1952 permettra de répondre plus efficacement à la scolarisation des 400 enfants de la commune. En 1957, l'extension de l'école permet d'accueillir les classes de garçons et l'école maternelle[254].
En 1953, c'est le véritable début de l'urbanisation de la commune. Les châteaux et manoirs laissent la place à de nombreux lotissements et ensembles immobiliers de logement[255]:
- Les Oiseaux (1953)[256]
- La Noue (1954)[257]
- HLM de la rue de Verdun (1959), anciennement dénommés Lotissement des Tilleuls et actuellement Résidence de La Bredauche[258]
- Les Pervenches (1962-1967) et Le Gaigneau (1963)[259]
- La Barre de l'Ange (1963-1967)[260]
- Les Sansonnets (1964-1968)[261]
- Le Levereau (1965-1967)[262]
- Les Hauts du Bourg (1965-1968)[263]
- Le Prieuré (1968-1972)[264]
- Bel Air (1963-1976) (ou Square des déportés)[265]
Progressivement, La Chapelle-Saint-Mesmin perd son allure de bourgade champêtre : en 1959, il est décidé d'apposer des plaques de noms de rues et de numéroter les maisons[266]. Le téléphone automatique est mis en service dans la commune le . Le marché de la place du Bourg voit le jour au début des années 1960, mais disparaîtra au début des années 2010 avec le départ du dernier commerçant[267].
En 1962, la commune crée un cours municipal de solfège et en 1963, un cours d'enseignement musical. Les cours sont dispensés dans le petit local situé à l'ouest de l'ancienne mairie[268]. Les interventions musicales dispensées par des enseignants musiciens dans les écoles commencent en 1973[269]. L'école municipale de musique est créée en 1978[270]. En 1981, son fonctionnement est assuré par l'Harmonie (associative) de la commune puis elle redevient municipale en 1982[271]. Après avoir été dispensés dans des salles en préfabriqué situées rue d'Ingré, les cours auront lieu dans une aile de l'école élémentaire Jean-Vilar. Depuis la rentrée scolaire 1999[272], l'école municipale de musique occupe complètement l'ancienne mairie.
À partir des années 1950, on observe une forte évolution socioprofessionnelle vers le secteur secondaire : Les cultivateurs ne représentent plus que 14% de la population active[4]. En 1951, est créée l'appellation d'origine vin délimité de qualité supérieure (VDQS) « vins de l'Orléanais » (Orléans (AOC))[273], s'étendant sur 25 communes autour d'Orléans dont La Chapelle-Saint-Mesmin. Les cépages autorisés produisaient du vin rouge ou rosé : le « gris meunier » (appelé aussi localement « auvernat gris », c'est le pinot meunier N) et le « noir dur » (cabernet franc N), tandis que pour le vin blanc, on produisait l'« auvernat blanc » (chardonnay B) et l'« auvernat gris » (pinot gris G), le tout avec un rendement limité à 45 hectolitres par hectare. Le pinot noir N (appelé localement « auvernat noir ») est ajouté à l'encépagement autorisé en 1966[274]. La viticulture poursuit son lent déclin jusqu'à la disparition des plus importantes exploitations des vignobles locaux.
Après le développement du secteur secondaire dans les années 1950, La Chapelle évolue progressivement, à partir des années 1960, vers le secteur tertiaire. Ces changements entrainent des transformations radicales dans les domaines sociaux, démographiques et géographiques de la commune[275]. Ils annoncent une inexorable mutation identitaire[4].
Héraldique
modifierSur proposition des Archives départementales du Loiret, les armes de La Chapelle-Saint-Mesmin, adoptées par le conseil municipal en 1977[276], se blasonnent ainsi : D'azur à la croix componée d'argent et de gueules de neuf pièces, cantonnée de quatre fleurs de lys d'or[277]. |
Devise
modifierNotes
modifier- Site ministère développement durable
- André Nouel, « Une Station du Paléolithique supérieur à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) », Bulletin de la Société préhistorique de France, t. 34, no 9, , p. 379-387 (lire en ligne).
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle Saint-Mesmin no 33 (2016), Histoire d’une découverte magdalénienne sur le plateau de Monteloup, article de Marc Laroche.
- Catherine Thion, La Chapelle-Saint-Mesmin, des siècles d'histoire, La Chapelle-Saint-Mesmin, Edité par la Ville de La Chapelle-Saint-Mesmin, 2007,2016, 93 p. (ISBN 978-2-9529017-0-3)
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle Saint-Mesmin no 12 de 1995, Trouvailles préhistoriques sur le site de la station d'épuration, article de Jacques Maviel.
- « César, Guerre des Gaules, VII », sur bcs.fltr.ucl.ac.be (consulté le ).
- En latin : Marins de Loire.
- Patrick Villiers et Annick Senotier, Une histoire de la marine de Loire, Brinon-sur-Sauldre, Grandvaux, , 215 p. (ISBN 2-909550-11-7)
- Philippe Mantellier, Histoire de la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, vol. 1, Orléans (édition originale), Hachette Livre / BNF, , 501 p. (lire en ligne)
- Catherine Thion, La Chapelle-Saint-Mesmin, des siècles d'histoire, La Chapelle-Saint-Mesmin, Edité par la Ville de La Chapelle-Saint-Mesmin, 2007,2016, 93 p. (ISBN 978-2-9529017-0-3).
- Jacques Maviel et Philippe Rouilly, « Archéologie : Rapport de sondages au lieu-dit « Gouffault » », Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin, no 25, , p. 40-43 (ISSN 0981-0706)
- Bulletin annuel du GHL chapellois no 8 de 1991, pages 4 à 16, article de Dominique Petit et Pascal Julien.
- Consultation en ligne des rapports de Bruno Zélie Eveha OpenArchive La Chapelle-Saint-Mesmin (45), Lieux-dits : Le Placeau et Les Chesnats
- Page 2 de l'ouvrage Archéologie en Région Centre, 2013, no 2, publication de la DRAC Centre (ISSN 1243-8499) http://www.culturecommunication.gouv.fr/content/download/90480/676686/file/Arch%C3%A9ologie_en_r%C3%A9gion_Centre_2014_2.pdf
- « Un village du haut Moyen Âge rue des Chesnats à la Chapelle-Saint-Mesmin », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
- « Invasions barbares – Chronologie des invasions germaniques », sur histoire-des-belges.be (consulté le ).
- « Chute de l'Empire », sur voyagesenduo.com (consulté le ).
- « Calendrier historique de l'Orléanais »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur bibnumerique.bm-orleans.fr, .
- « Invasions barbares – Chronologie des invasions germaniques », sur histoire-des-belges.be (consulté le )
- Pugna facta est inter Egidio et Gothos inter legere et Legericino, juxta Aurilianis, ibique interjectus est Fridericus rex Gothorum.; Chronique de Marius d'Avenches, citée dans Jacques Soyer, « Notes d'hydronomie : la Loire, le Loiret, le Loir », Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, vol. XXIV, no 240.69, (ISSN 0337-579X, BNF 34376507, lire en ligne, consulté le ).
- René Crozet, Petite histoire de l'Orléanais : Des origines au début du XXe siècle, Cressé, Edition des Régionalismes, , 236 p. (ISBN 9782824004648), p. 30-32, réédité en 2015
- Patrick Villiers et Annick Senotier, Une histoire de la marine de Loire, Brinon-sur-Sauldre, Grandvaux, , 215 p. (ISBN 2-909550-11-7), p. 77
- Cette maison édifiée au-dessus de la grotte à l'emplacement de l'actuelle église, appartenait probablement à un dénommé Berarius, anthroponyme d'origine germanique.
- René Crozet, Petite histoire de l'Orléanais : Des origines au début du XXe siècle, Cressé, Edition des Régionalismes, , 236 p. (ISBN 9782824004648), p. 78-79, réédité en 2015
- Au XVIIIe, le muid d'Orléans équivaut à 600 livres.
- Patrick Villiers et Annick Senotier, Une histoire de la marine de Loire, Brinon-sur-Sauldre, Grandvaux, , 215 p. (ISBN 2-909550-11-7), p. 77 et suivantes
- Un dénommé Dion rapporte qu'à la suite de l'inondation de 1846 près du lieudit les Vaussoudun, on découvre "une sorte de petit port et les fondations de quelques masures dont le pavé profondément imprégné de sel, attestait que là s'étaient perçus les péages sur les bateaux salins qui remontaient le fleuve", « Les aménagements portuaires de la Loire : commune de La-Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) », sur patrimoine.centre-valdeloire.fr (consulté le )
- Les bateaux allège en sont dispensés s'ils ne transportent pas eux-mêmes du sel.
- Edit royal du 9 mars 1546 confirmé par le parlement de Paris en 1585.
- Edit du 13 juin 1631 confirmé par une ordonnance de Saumur datée du 20 novembre 1631. Philippe Mantellier, Histoire de la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, vol. 1, Orléans (édition originale), Hachette Livre / BNF, , 501 p. (lire en ligne), p. 140, 142, 147 et 445
- René Crozet, Petite histoire de l'Orléanais : Des origines au début du XXe siècle, Cressé, Edition des Régionalismes, , 236 p. (ISBN 9782824004648), p. 72 et suivantes, réédité en 2015
- Philippe Mantelier, Histoire de la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, vol. 1, Orléans (édition originale), Hachette Livre / BNF, , 501 p. (lire en ligne), p. 155 et suivantes
- Patrick Villiers et Annick Senotier, Une histoire de la marine de Loire, Brinon-sur-Sauldre, Grandvaux, , 215 p. (ISBN 2-909550-11-7), p. 87 et suivantes
- Ernest Pillon, « Le Bastion de Crèvecœur », Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, vol. IV, 1850-1870, p. 12
- Philippe Mantellier, Histoire de la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, vol. 1, Orléans (édition originale), Hachette Livre / BNF, , 501 p. (lire en ligne), p. 336
- Philippe Mantellier, Histoire de la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, vol. 1, Orléans (édition originale), Hachette Livre / BNF, , 501 p. (lire en ligne), p. 337
- Eugène Mannier, Ordre de Malte : Les commanderies du grand-prieuré de France d'après les documents inédits conservés aux Archives nationales à Paris, Aubry & Dumoulin, (lire en ligne), p. 159-160
- Lire en ligne Les aménagements portuaires de la Loire : commune de La-Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) sur le site l'Inventaire
- Philippe Mantellier, Histoire de la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, vol. 1, Orléans (édition originale), Hachette Livre / BNF, , 501 p. (lire en ligne), p. 342
- René Crozet, Petite histoire de l'Orléanais : Des origines au début du XXe siècle, Cressé, Edition des Régionalismes, , 236 p. (ISBN 9782824004648), p. 121, réédité en 2015
- Philippe Mantellier, Histoire de la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, vol. 1, Orléans (édition originale), Hachette Livre / BNF, , 501 p. (lire en ligne), p. 354
- René Crozet, Petite histoire de l'Orléanais : Des origines au début du XXe siècle, Cressé, Edition des Régionalismes, , 236 p. (ISBN 9782824004648), p. 148
- Histoire de l'Orléanais de René Crozet , édition Boivin de Cie, Paris, 1936, page 102 : « ...L'armée huguenote se tenait au camp de Vaussoudun, alternant les psaumes, les prêches et les exercices militaires ; mais souvent aussi elle allait à la picorée. »
- La petite Île-aux-Bœufs sera emportée par une crue de Loire au XVIIe siècle.
- René Crozet, Petite histoire de l'Orléanais : Des origines au début du XXe siècle, Cressé, Edition des Régionalismes, , 236 p. (ISBN 9782824004648), p. 149
- Robert Pillault, « Dossier J 273 : Fiches 21 évènements divers tirées des bulletins de Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais (Mémoire V page 427) », Archives départementales du Loiret, Fonds Robert Pillault, cote J273,
- René Crozet, Petite histoire de l'Orléanais : Des origines au début du XXe siècle, Cressé, Edition des Régionalismes, , 236 p. (ISBN 9782824004648), p. 151-152
- D'après les recherches d'Ernest Pillon vers le milieu du XIXe siècle (source : Société archéologique et historique de l'Orléanais) in Bulletin annuel du GHL chapellois no 3 de mars 1986, « Un archéologue au XIXe: Ernest Pillon », article de Monique Veillon
- Philippe Mantellier, Histoire de la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, vol. 1, Orléans (édition originale), Hachette Livre / BNF, , 501 p. (lire en ligne), p. 353
- Aimé Hugon, « Carrières et souterrains », Bulletin annuel du Groupe d'Histoire Locale de La Chapelle Saint-Mesmin, no 3, , p. 6-9 (ISSN 0981-0706) (sources : archives départementales du Loiret)
- Chiffres relevés par Christian Poitou dans les minutes notariales de Patay et parus dans le bulletin de 1983 de la Société archéologique et historique du Loiret et d'Orléans. Repris dans le bulletin annuel no 7 du GHL chapellois, page 12
- Bulletin annuel du GHL chapellois no 6 de 1989, « L'État civil de la Chapelle Saint-Mesmin à la fin du XVIIIe siècle », article de Monique Veillon et Pierre Baudenuit
- Édit de janvier 1627 relatif à la perception du droit de huitième (source AD 45 3E 6661).
- Bouchon: rameau de verdure, couronne de lierre ou quelque autre signe qu’on attache à une maison pour faire connaître qu’on y vend du vin.
- René Crozet, Petite histoire de l'Orléanais : Des origines au début du XXe siècle, Cressé, Edition des Régionalismes, , 236 p. (ISBN 9782824004648), p. 161
- René Crozet, Petite histoire de l'Orléanais : Des origines au début du XXe siècle, Cressé, Edition des Régionalismes, , 236 p. (ISBN 9782824004648), p. 183 et suivantes, réédité en 2015
- Philippe Mantellier, Histoire de la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, vol. 1, Orléans (édition originale), Hachette Livre / BNF, , 501 p. (lire en ligne), p. 366
- Françoise de Person, Bateliers sur la Loire : La vie à bord des chalands aux XVIIe et XVIIIe siècle, Valencisse, La Salicaire, , 264 p. (ISBN 978-2-9559696-0-1), p. 155
- Philippe Mantellier, Histoire de la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, vol. 1, Orléans (édition originale), Hachette Livre / BNF, , 501 p. (lire en ligne), p. 356
- 4 lieues : environ 20 kilomètres.
- Françoise de Person, Bateliers sur la Loire : La vie à bord des chalands aux XVIIe et XVIIIe siècle, Valencisse, La Salicaire, , 264 p. (ISBN 978-2-9559696-0-1), p. 33 et suivantes
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin n° 29 (2012), article de Danièle Boucher (sources : archives municipales et archives départementales AD45 Saint-Ay, cote 7E sup 65/1).
- René Crozet, Petite histoire de l'Orléanais : Des origines au début du XXe siècle, Cressé, Edition des Régionalismes, , 236 p. (ISBN 9782824004648), p. 195 et suivantes, réédité en 2015
- Françoise de Person, Bateliers sur la Loire : La vie à bord des chalands aux XVIIe et XVIIIe siècle, Valencisse, La Salicaire, , 264 p. (ISBN 978-2-9559696-0-1), p. 126
- Ou aussi eschegeaux.
- La forme à sucre est un moule de forme conique permettant de raffiner le sucre brut et qui donne sa forme au pain de sucre.
- Service d'archéologie d'Orléans, « Orléans, capitale française du raffinage du sucre », sur Orléans Métropole (consulté le )
- Patrick Villiers et Annick Senotier, Une histoire de la marine de Loire, Brinon-sur-Sauldre, Grandvaux, , 215 p. (ISBN 2-909550-11-7), p. 36
- 20 lieues = 88 kilomètres.
- Françoise de Person, Bateliers sur la Loire : La vie à bord des chalands aux XVIIe et XVIIIe siècle, Valencisse, La Salicaire, , 264 p. (ISBN 978-2-9559696-0-1), p. 84
- Françoise de Person, Bateliers sur la Loire : La vie à bord des chalands aux XVIIe et XVIIIe siècle, Valencisse, La Salicaire, , 264 p. (ISBN 978-2-9559696-0-1), p. 51 et suivantes
- René Crozet, Petite histoire de l'Orléanais : Des origines au début du XXe siècle, Cressé, Edition des Régionalismes, , 236 p. (ISBN 9782824004648), p. 184 et suivantes, réédité en 2015
- Françoise de Person, Bateliers sur la Loire : La vie à bord des chalands aux XVIIe et XVIIIe siècle, Valencisse, La Salicaire, , 264 p. (ISBN 978-2-9559696-0-1), p. 194
- Philippe Mantellier, Histoire de la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, vol. 1, Orléans (édition originale), Hachette Livre / BNF, , 501 p. (lire en ligne), p. 379
- Les sources des mentions concernant les nominations des maîtres ou des maîtresses d'école dans cet article proviennent des différents bulletins annuels édités par le Groupe d'Histoire Locale de La Chapelle-Saint-Mesmin depuis 1984.
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin no 26 (2009), article de Jean-Claude Dumort (Sources : Archives municipales, cote GG19).
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle Saint-Mesmin, no 26 (2009), article de Jean-Claude Dumort (Sources : Archives municipales, cote GG19).
- Philippe Mantellier, Histoire de la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire, vol. 1, Orléans (édition originale), Hachette Livre / BNF, , 501 p. (lire en ligne), p. 381
- Jean-Pierre Simon et Bruno Porlier, L'aventure de la marine de Loire, Orléans, Corsaire Editions, , 64 p. (ISBN 978-2-91-047516-1), p. 31
- En 1775, les hameaux les plus peuplés sont Le Grand Chemin (79 chefs de feu), Pailly (56), Le Bourg (43)
- Ou Jard, nom masculin dialectal désignant un amas de sable et de gravier des profondeurs de la Loire, balayé par les forts courants.
- En 1789, le seigneur est l'abbé de Micy-Saint-Mesmin, Sicaire de Rastignac
- Notamment les chapelles du Château, des Muids, du Grand Courant, de Gouffeau et de La Gabillière
- Auberge appelée aussi l'auberge de l'Écu de France ou l'auberge du Grand Chemin.
- Robert Pillault, « Événements divers : Fiche n°3 », Archives départementales du Loire, Fonds Robert Pillault, cote J273, .
- Les patronymes les plus courants en 1782 sont Beaudenuit, Bergerard, Blanchard, Daudin, Hatton, Mothiron, Renaud, Romain. En 1812, s'ajouteront les noms Brochon, Brunet, Deparday, Dumon, Grossier, Lejeune et Rouilly
- Voir article de Sandrine Baudenuit dans le bulletin mensuel du Groupe d'Histoire Locale no 17 de 2000, pages 1 à 6
- Bulletin annuel du GHL chapellois, no 6 de 1989, « L'état-civil de La Chapelle Saint-Mesmin à la fin du XVIIIe », article de Monique Veillon et Pierre Baudenuit (source : registre de délibérations de l'assemblée municipale).
- Les possessions des feuillants et abbé de Saint-Mesmin (maisons, terres et rentes) totalisent plus de 8000 livres de revenus annuels.
- Registre de délibérations municipales 1 D1 (1787-1793) du 24/09/1788, folio 18.
- L'auberge de la Grande Femme ou l'auberge du Verd Galant (emplacement actuel des no 76 à 80 de la route d'Orléans).
- Source : registres paroissiaux de 1792 (archives municipales série F1).
- Outre sa propre gestion et les réponses aux questionnaires de l’administration du département, l’assemblée se préoccupait de la répartition et du payement des impôts et donnait son avis sur des requêtes locales (JC. Dumort).
- Sous l’Ancien Régime, le syndic, issu de l’assemblée des paroissiens, avait un rôle proche de celui du maire actuel.
- J.C. Dumort, « Les premières municipalités de Chaingy, La Chapelle St Mesmin et St Jean de la Ruelle », sur loirebeauce-encyclopedia.fr (consulté le )
- Cette table fabriquée par le menuisier du Bourg Jean Richard est décrite ainsi dans le même registre : « Table de neuf pié de longueur, vint sept pouces de largeur, deux tiroirs ferment à clef dans la longueur de la table, le toute de chaine de quatorze lignes despaisseur enboité par les deux bouts, deux pièces de chaque deux au milieu avec des traverses qui soutienne bien solidement pour le prix de vingt trois livres ».
- dont des chirurgiens, des architectes, des marchands, des artisans, des négociants, mais aussi des notaires, des avocats et des gens de finances.
- Les Hauts Champs, La Tortue, le Telou, le Colombier, le Trébuchet…
- Registre des délibérations 1D1 (1787-1793), folio 28, du 24 septembre 1788 de l'assemblée municipale
- dont un des délégués se nomme Pierre Moreau
- Guillaume Rouilly, Fiacre Mothiron, Claude Moreau et François Bezançon.
- Bulletins annuels du Groupe d'Histoire Locale de La Chapelle-Saint-Mesmin no 9 (1992) pages 12 à 22, article de Jacques Maviel (sources : archives communales séries CC - DD - D - F - M - P, AD45 - PER) et no 3 (mars 1986), Carrières et souterrains, article de Aimé Hugon (sources : archives départementales du Loiret).
- Patrick Villiers et Annick Senotier, Une histoire de la marine de Loire, Brinon-sur-Sauldre, Grandvaux, , 215 p. (ISBN 2-909550-11-7), p. 122
- Lire en ligne Les aménagements portuaires de la Loire : commune de La-Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) sur le site POP : la plateforme ouverte du patrimoine
- Motte 2003, p. 24
- Christian Poitou 1982, p. 32.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : La Chapelle », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Motte 2003, p. 23
- Pour la plupart, il s'agit de maisons, de terres labourables, de parcelles de vignes et les revenus qui y sont attachés.
- Gérard Lang, « Le Code officiel géographique (COG) - 4.3. : l’œuvre révolutionnaire », sur projetbabel.org, (consulté le ).
- « Historique de la décentralisation », sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ), p. 6.
- La suppression d'un canton d'Orléans par la loi du 8 pluviôse an IX (17 février 1800) avait ramené le nombre de cantons initial de 59 à 58
- Christian Poitou 1982, p. 34.
- « Arrêté du 5 vendémiaire an IX portant réduction des justices de paix du département du Loiret - Bulletin des lois de 1801 - page 42 », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
- Gérard Lang, « Le Code officiel géographique (COG) - 4.4. : le Consulat et l'Empire », sur projetbabel.org, (consulté le ).
- Source : pétition du 6 frimaire an VI (), AD du Loiret no 45857.
- Bulletin annuel du GHL chapellois, no 6 (1989), article de Jacques Maviel
- Anonyme, « Chronique locale : Garde Nationale - Dissolution générale - remise des armes », Le Journal du Loiret, no 8, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
- Serge Vannier, Musiques et Fanfares du Loiret, Romorantin, CPE éditions, , 128 p. (EAN 9782845037298, www.cpe-editions.com), p. 30-33.
- « Entre histoire et légendes... : L’Harmonie de La Chapelle Saint-Mesmin, les origines d’un héritage musical de 160 ans (extraits) », LCSM, le magazine de La Chapelle Saint-Mesmin, no 29, , p. 16 : En janvier 1863, menée par M. Godard, musicien orléanais, une trentaine de jeunes gens de la compagnie de sapeurs-pompiers décide de créer une clique : « l’Harmonie des sapeurs-pompiers de La Chapelle Saint-Mesmin ». Elle est d’abord dirigée par MM. Lanson et Blanchard, puis en 1868, par Félix Bergerard (1843-1910). L’Harmonie voit alors ses effectifs croitre et son niveau artistique progresser notamment après le retour des jeunes appelés ayant accompli leur service au sein d’une musique militaire et grâce aux conseils apportés lors des répétitions par différents chefs de musique militaire ; elle peut ainsi, à partir de 1873, participer à des concours partout en France où elle obtient de nombreux prix et médailles et à partir de 1878, donner des concerts réguliers (...). Jusqu’au décès de Félix Bergerard, c’est à pas moins de 32 concours que l’Harmonie participe (...). Emile Salmon (1863-1947) lui succède en 1911. Lors de la 1ère Guerre mondiale, l’Harmonie paie un lourd tribut en perdant de nombreux musiciens. En 1928, le fils de Félix, Valentin Bergerard (1872-1956) prend la relève jusqu’à la déclaration de la 2de Guerre mondiale. A la Libération, l’Harmonie reprend ses activités avec son nouveau chef Raymond Besançon (1913-1995). Il décide, dans les années 1950, de créer une école de musique qui sera prise en charge par la commune dès 1960 (...). Michel Bergerard, petit-fils de Valentin, lui succède de 1965 à 1990. En 1978, la mairie créé l’école municipale de musique, gérée alors conjointement avec l’Harmonie. Le directeur de l’école de musique, Christophe Andrivet est élu directeur de l’Harmonie en 1990. Damien Ronsse en reprend la co-direction avec Michel Bergerard en 1993, puis la direction en 1995. Depuis 2017, c’est Barbara Chillou, musicienne professionnelle rémunérée pour la 1ère fois par l’Harmonie, qui en assure la direction.
- Bulletin annuel du GHL chapellois, no 4 de mars 1987, article d’Aimé Hugon (sources : archives municipales et départementales).
- Elle touchera une indemnité annuelle de 140 francs.
- Louis Rondonneau, Collection générale des lois : décrets, arrêtés, sénatus-consultes, avis du conseil d'État et réglemens d'administration publiés depuis 1789 jusqu'au 1er avril 1814. Gouvernement Impérial : 3 juillet 1806 - 22 décembre 1808, vol. 10, Paris, Imprimerie royale, coll. « Bulletin des lois », , 434 p. (lire en ligne), 2e, p. 485-486.
- « Décret no 73-726 du 23 juillet 1973 portant création de cantons dans le département du Loiret », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- Même si une partie d'entr'eux continue à produire vin et vinaigre
- Voir article de Sandrine Baudenuit dans le bulletin mensuel du Groupe d'Histoire Locale no 17 de 2000, pages 1 à 6 (Sources : archives départementales du Loiret : 3E 38977 - 3E 39020, archives municipales CC2 : impôts et comptabilité, rôle du vingtième de 1765, 1770 et 1782 - 3F10: vigne, vin. Cadastre napoléonien: G1 à G10)
- Patrick Villiers et Annick Senotier, Une histoire de la marine de Loire, Brinon-sur-Sauldre, Grandvaux, , 215 p. (ISBN 2-909550-11-7), p. 125
- Patrick Villiers et Annick Senotier, Une histoire de la marine de Loire, Brinon-sur-Sauldre, Grandvaux, , 215 p. (ISBN 2-909550-11-7), p. 131
- En 1825, le trafic de marchandises s'élève à un total de 160 779 tonnes à la descente.
- A la même époque, le trafic de marchandises à la remonte s'élève à un total de 120 056 tonnes.
- Patrick Villiers et Annick Senotier, Une histoire de la marine de Loire, Brinon-sur-Sauldre, Grandvaux, , 215 p. (ISBN 2-909550-11-7), p. 64
- Yves Lecoeur, A toute vapeur ! : La navigation sur la Loire au XIXe siècle, Châteauneuf-sur-Loire, Musée de la marine de Loire, , 84 p. (ISBN 2-9515602-8-1), p. 20
- René Crozet, Petite histoire de l'Orléanais : Des origines au début du XXe siècle, Cressé, Edition des Régionalismes, , 236 p. (ISBN 9782824004648), p. 224
- Les Inexplosibles de Loire mesuraient en moyenne 38 mètres de long pour 3 mètres de large. Avec leurs roues à aubes de 3 mètres de diamètre environ, ils pouvaient voguer à une vitesse moyenne de 8 km/heure pour la remonte et le double pour la descente. Leurs cheminées, trop hautes pour le passage sous les ponts, pouvaient s'incliner vers l'arrière. Le trajet entre Orléans et Nantes (descente) s'effectuait habituellement en deux jours et la remonte en quatre jours. Les passagers devaient faire escale tous les soirs pour passer chaque nuit à l'auberge, les bateaux ne pouvant circuler que de jour. Rien que sur l'année 1843, 70.000 passagers ont utilisé la liaison Orléans-Nantes, ce qui correspond au passage d'un minimum de deux vapeurs par jour au niveau de La Chapelle.
- Yves Lecoeur, A toute vapeur ! : La navigation sur la Loire au XIXe siècle, Châteauneuf-sur-Loire, Musée de la marine de Loire, , 84 p. (ISBN 2-9515602-8-1), p. 23 et suivantes
- Patrick Villiers et Annick Senotier, Une histoire de la marine de Loire, Brinon-sur-Sauldre, Grandvaux, , 215 p. (ISBN 2-909550-11-7), p. 61
- Journal Le Foyer du .
- Anonyme, Le Loiret : Guide pittoresque du voyageur en France, aperçu statistique, Orléans, Editions du Bastion, , 173 p., p. 11 Réédité en 1993.
- Monique Veillon et Reine Mothiron, Bulletin du Groupe d'Histoire Locale n°9 (sources: archives municipales, ordonnance royale du et journal L'Orléanais du ), La Chapelle Saint-Mesmin, GHL, , p. 6
- 1er registre des matrices foncières du cadastre napoléonien, référence 1 G 11, archives municipales.
- Cette maison est actuellement située au 9 de la place du Bourg.
- « Chronique », Le Journal du Loiret, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- Article du Journal du Loiret, 7 novembre 1846, page 2.
- Claude Moreau, « Les levées : la brèche de Vaussoudun de 1846 », Bulletin annuel du Groupe d'Histoire Locale de La Chapelle Saint-Mesmin, no 18, , p. 41-43 (ISSN 0981-0706). Sources : archives départementales du Loiret et DIREN du Loiret.
- Pierre Moreau et Jean-Claude Meunier, « Mystères à Vaussoudun », Bulletin annuel du Groupe d'Histoire Locale de La Chapelle Saint-Mesmin, no 36, , p. 44-47 (ISSN 0981-0706).
- Bulletin annuel no 3 du GHL chapellois (mars 1986), « Un archéologue au XIXe: Ernest Pillon », article de Monique Veillon (source : Société archéologique du Loiret)
- René Crozet, Petite histoire de l'Orléanais : Des origines au début du XXe siècle, Cressé, Edition des Régionalismes, , 236 p. (ISBN 9782824004648), p. 224, réédité en 2015
- Patrick Villiers et Annick Senotier, Une histoire de la marine de Loire, Brinon-sur-Sauldre, Grandvaux, , 215 p. (ISBN 2-909550-11-7), p. 138
- le Journal du Loiret du 13 mai 1846, page 2
- Journal L'Orléanais du 17 juin 1846.
- Patrick Villiers et Annick Senotier, Une histoire de la marine de Loire, Brinon-sur-Sauldre, Grandvaux, , 215 p. (ISBN 2-909550-11-7), p. 53
- Monique Veillon, « Recensements », Bulletin annuel du Groupe d'Histoire Locale de La Chapelle Saint-Mesmin, no 4, (ISSN 0981-0706)
- Il s'agit peut-être d'une erreur de transcription du nom du lieu-dit, car à cette époque, il existe une Butte aux Prussiens dans les bois des bords de Loire à La Chapelle. Dans ses archives, Robert Pillault évoque cette Butte au Prussiens qui servait de lieu d'exercices de tirs aux soldats prussiens pendant la guerre de 1870.
- Robert Pillault, « Lieux-dits : Echo de La Chapelle, page 72 », Archives départementales du Loiret, Fonds Robert Pillault, cote J270, .
- Patrick Villiers et Annick Senotier, Une histoire de la marine de Loire, Brinon-sur-Sauldre, Grandvaux, , 215 p. (ISBN 2-909550-11-7), p. 201
- Le Fram, bateau remorqueur à vapeur à deux hélices actionnées par deux machines de 150 chevaux, construit par le chantier navals nantais Établissement de la Brosse et Fouché tout en acier, mis en service pour relier Nantes à Blois jusqu'en 1917, mesurait 40 mètres pour une largeur de 5,50 mètres. Son chaland remorqué pouvait transporter 80 tonnes de marchandises.
- Yves Lecoeur, A toute vapeur ! : La navigation sur la Loire au XIXe siècle, Châteauneuf-sur-Loire, Musée de la marine de Loire, , 84 p. (ISBN 2-9515602-8-1), p. 64
- Journal du Loiret du 4 avril 1848, page 2, colonne 1
- Anonyme, « Chronique locale : Arrêté », Le Journal du Loiret, no 8, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
- Le journal Le Moniteur du Loiret du .
- Ed. Pagnerre, « Election des 20 et 21 décembre », Le Journal du Loiret, vol. Supplément au Journal du Loiret du 20 décembre 1851, no 152, , p. 5 (lire en ligne, consulté le )
- « Voyage du Prince-Président de Tours à Orléans », Le Journal du Loiret, no 125, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- Dont un maréchal-ferrant, des bourreliers, un charron, un grainetier
- C'est vers cette époque que les habitants des villages voisins: Ingré et Chaingy, surnomment les chapellois: les Dodeillons (on ignore encore aujourd'hui l'origine de ce nom). Source : Bulletin annuel du GHL chapellois no 4 de mars 1987 (article de Monique Veillon d'après les archives communales et départementales consultées).
- La chapelle de Vaussoudun est également détruite par la crue (source : Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin no 36 (2019), article Mystères à Vaussoudun, de Pierre Moreau et Jean-Claude Meunier).
- Article du Journal du Loiret du , page 2
- Extraits du bulletin de la Société archéologique et historique d'Orléans, 1858, tome III, pages 454 à 463 : « (...) Un peloton de vingt mariniers-baliseurs de la Loire, en uniforme, décorés pour la plupart de médailles d'honneur, conduits par Monsieur Collin, Ingénieur en chef de la Loire, ayant à ses côtés Monsieur l'Ingénieur ordinaire de la Loire à la résidence d'Orléans et Monsieur le conducteur principal des travaux également en uniforme. (...) Alexandre Collin monte (ensuite) dans le canot portant pavillon tricolore qui dirige et commande la marche de la flottille qui traverse la Loire vers le croix de Micy. (...) Au soir de cette journée (...) une table de soixante couverts était dressée sous les arbres du parc (du séminaire) de La Chapelle Saint-Mesmin, (...) Messieurs Collin et Pillon occupaient des places d'honneur. »
- Source : archives communales (1890) de la mairie, dossier 11.01.
- Ce recensement permet de définir les métiers exercés à l'époque dans la commune: 59 tailleurs de pierre, 41 tonneliers-boisseliers, 28 cordonniers-sabotiers, 21 tailleurs-couturiers, 19 carrossiers-charrons, 19 membres du clergé et 13 professeurs (dû à la présence du petit séminaire), 11 carriers, 10 mariniers, 10 meuniers, 9 boulangers, 9 cheminots, 4 vinaigriers, 2 marchands de vin. Source : Bulletin annuel du GHL chapellois no 4 de mars 1987 (article de Monique Veillon d'après les archives communales et départementales consultées).
- Source : délibérations du conseil municipal du 16 novembre 1902 et du 19 mai 1910 (archives municipales).
- Le coût des leçons de musique dispensées aux sapeurs-pompiers sont prises en charge sur le budget communal pour la somme de 44,10 francs pour l'année 1867.
- Site de l'Harmonie de La Chapelle Saint-Mesmin
- À l'emplacement actuel de l'agence du Crédit agricole.
- Lire le courrier de M. Choquet-Leguillon dans le Journal du Loiret, 10 octobre 1866, page 3
- Le Journal du Loiret, « Le Lycée d'Orléans pendant la guerre de 1870 », sur Médiathèque d'Orléans, (consulté le ), p. 2.
- Le Journal du Loiret, « Un souvenir patriotique », sur Médiathèque d'Orléans, (consulté le ), p. 2.
- Le Journal du Loiret, « Un souvenir de l'année terrible (reconstitution du contenu du message allemand) », sur Médiathèque d'Orléans, (consulté le ), p. 3.
- Lire également l'ouvrage d'Auguste Boucher, pages 13 et 14, sur l'action de Maxime Genteur qui s'avéra décisive : Auguste Boucher, Bataille de Coulmiers : 9 novembre 1870, Orléans, H. Herluison, libraire-éditeur, , 87 p. (BNF 8-LH5-649, lire en ligne)
- Gérard Unger, Gambetta, Paris, Perrin, , 414 p. (ISBN 978-2-262-07991-8), p. 99
- Jules Boucher (1845-1929), Journal d'un engagé volontaire chapellois, La Chapelle-Saint-Mesmin, Collection privée, , 15 p., p. 6
- Article du bulletin du Groupe d'Histoire Locale de La Chapelle Saint-Mesmin, mars 1987, pages 54 à 61. Sources : Archives communales (délibérations municipales des et 1er mars 1871), Journal de Jules Boucher, engagé volontaire chapellois, et Emile Huet, Histoire du Petit Séminaire de La Chapelle Saint-Mesmin, Orléans, Paul Pigelet & Fils, , 450 p., réédité en 2010 par Kessinger Publishing (ISBN 1166792625 et 978-1166792626)
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin no 31 (2014)
- Source : arrêté du maire du 6 juillet 1887 (archives municipales).
- Une affiche intitulée "Liste des fabricants et marchands de vinaigre de la ville et des environs d'Orléans", éditée en 1890 et qui répertorie les membres du syndicat par profession, est exposée à l'hôtel Cabu d'Orléans : « Hôtel Cabu – Musée d’Histoire et d’Archéologie », sur orleans.fr (consulté le ).
- Les maisons Pichon-Gassot, Chevallier-Escot, Charmasson Fils, Dumont-Ferrant, Dumont Fils, Rimbert-Deshayes, Salmon et Dessaux fils.
- Caillou de Loire.
- Bulletins annuels du GHL chapellois no 11 et 14 (1994 et 1997).
- Délibération du conseil municipal du 13 octobre 1988.
- Source : délibération du conseil municipal du 5 janvier 1896 (archives municipales).
- Source : Délibération du conseil municipal du 11 mars 1900 (archives municipales) et rapporté dans le bulletin L'Écho de La Chapelle-Saint-Mesmin de février 1899 et de juillet 1903 dans le Bulletin annuel du GHL chapellois no 3 de mars 1986 (article de Pascal Julien)
- Une Auberge, une ferme beurre et volailles, une usine d'engrais, cristaux et sels de soude, deux boulangers, un boulanger-pâtissier, deux bouchers, un bourrelier, quatre cafés, deux charcutiers, deux couturières, cinq carriers / tailleurs de pierre, un charpentier, deux charrons, trois cordonniers, un couvreur, trois coiffeurs / perruquiers, un distillateur (Dessault fils), sept épiciers, un ferblantier, un marchand de grains, quatre maçons, deux maréchaux-ferrants, trois menuisiers, un meunier, deux restaurants, deux sabotiers, un serrurier, un tonnelier, quatre tourneurs et deux marchands de vin La Chapelle Saint Mesmin en 1906 : Les personnes, les services et les biens sur le site Loire Beauce Encyclopedia
- Délibérations du conseil municipal des 23 novembre 1907 et 6 octobre 1910 (archives municipales).
- Délibération du conseil municipal du 30 avril 1911 (archives municipales).
- En 1956, la municipalité restituera la cloche de Sainte-Anne à la paroisse (délibération municipale du 2 mars 1956).
- Délibération municipale du 30 octobre 1958.
- Par décret ministériel le 14 juin 1911.
- Délibération municipale du 7 décembre 1911 (archives municipales).
- Histoire du Petit Séminaire de La Chapelle Saint-Mesmin d'Émile Huet, Orléans, Paul Pigelet & fils, 1913, pages 134 et suivantes.
- Délibérations du conseil municipal des 7 décembre 1911, 24 août 1913 et 18 décembre 1946 (archives municipales).
- La Chapelle Saint Mesmin en 1914 : Les personnes, les services et les biens sur le site Loire Beauce Encyclopedia
- Ces ateliers fonctionnent du au . En 1917, celui de Pailly est supprimé. Délibérations municipales du 27 août 1916 et 2 septembre 1917 (archives municipales).
- 1914: 152, 1915: 6, 1916: 6, 1917: 13 et 1918: 1.
- au moins huit sont recensés.
- 11 sont décédés en 1914, 16 en 1915, 3 en 1916, 4 en 1917, 12 en 1918, 3 en 1919 et 1 en 1921 (3% des résidents de la commune)
- Bulletin du Groupe d'Histoire Locale, hors-série no 3 1914 - 1918 à La Chapelle Saint-Mesmin paru en 2016 (Sources : témoignages du chapellois Jules Boucher, Journal du Loiret, archives municipales 2 D5 1 D12 2 D 12 E 37 4 H20 4 H11, archives départementales du Loiret, 12 FI).
- Les plus anciens documents concernant les activités du passeur de La Chapelle datent de 1811. Titulaire d'une charge louée par l'État il est le seul habilité à percevoir des droits pour transporter voyageurs et marchandises d'une rive à l'autre. Les passeurs avaient pour noms Défié jusqu'en 1823, puis Jean-Jacques Moreau jusqu'en 1840. À cette date, c'est la famille Guillot de père en fils (Félix, Eugène puis Félix) qui prend la relève. Au début de la Seconde Guerre mondiale, c'est Pierre Jonchières et M. Rose qui « font le passeur » à leurs propres comptes (Sources retranscrites des archives municipales, séries O 11 : article du Bulletin annuel du GHL chapellois no 10 de 1993, le passeur de Monique Veillon, page 28 à 33).
- Bulletin annuel du GHL chapellois no 8 (1991), page 31, Souvenir d'un chapellois, l'agriculture à La Chapelle de 1920 à 1930.
- Six Auberges, trois hôtels, cinq épiciers, un marchand de vin et liqueurs, un tabac, deux boulangers, deux bouchers, un charcutier, un bourrelier, deux camionnages, un mécanicien, deux ateliers de motocyclettes, un marchand de cycles et autos, un carrier / tailleur de pierre, deux charrons, deux cordonniers, un marchand de chaussures, un magasin de nouveautés, deux merceries, deux perruquiers, un eaux gazeuses, un distillateur (Dessault fils), deux ferblantiers, un marchand de grains, un aviculteur, trois maçons, deux maréchaux-ferrants, deux ébénistes, deux menuisiers, un meunier, un peintre, deux sabotiers, une scierie, un serrurier La Chapelle Saint Mesmin en 1930 : Les personnes, les services, les biens sur le site Loire Beauce Encyclopedia
- Délibérations municipales des 24 avril et du 5 juin 1931, validant le montant des travaux à la somme de 238 832,05 F et la contraction d'un emprunt de 240 000,00 F remboursable sur 30 ans.
- Ce projet de construction avait été évoqué dès 1928 à la suite de l'accroissement du nombre d'enfants. En novembre 1930, il est décidé de lui adjoindre une cantine scolaire. Les travaux démarrent mi-1931. Ces deux salles sont dénommées Salles René Déparday depuis 1989.
- Sans doute la 1ère cantine de la commune dans laquelle des repas chauds étaient servis aux enfants.
- Régine Déparday-Rouet, « Distribution des prix et souvenirs d'école : La vie à l'école », GHL n°30, La Chapelle Saint-Mesmin, Groupe d'Histoire Locale, , p. 15 (ISSN 0981-0706)
- Délibération municipale du 26 mars 1933, validant le nouveau traitement mensuel de la responsable de la cuisine.
- Bulletin annuel du GHL chapellois no 5 de mars 1988, article de Reine Mothiron (sources: archives municipales).
- Source : Projet de constructions ouvrières, 14 - 16, allée des Tilleuls - propriété de Madame King, plan d'Henri Durin, architecte, du 10 mars 1936 (archives municipales).
- Ce bâtiment provisoire est démoli en 1981 pour laisser la place au bureau de poste actuel. Délibération municipale du 4 février 1938.
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin no 15 (1998) (source : registres des archives municipales).
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin no 34 (2017).
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin no 28 (2011), article de Philippe Rouilly).
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin no 38 (2021), article de Philippe Rouilly, page 17.
- Édition spéciale hors série no 2 (2011) du Groupe d'Histoire Locale: Je me souviens 1939-1945 2de guerre mondiale à La Chapelle Saint-Mesmin.
- Il s’agit de Françoise Guillot.
- Celui-ci reviendra à La Chapelle en 1944 fêter la libération avec tous ceux qui l'ont aidé.
- La Villa des Troènes
- Probablement des chasseurs-bombardiers Lockheed P-38 Lightning facilement reconnaissables à leur double-fuselage, selon divers témoignages d'habitants
- Édition spéciale hors série no 2 (2011) du Groupe d'Histoire Locale: Je me souviens 1939-1945 2de guerre mondiale à La Chapelle Saint-Mesmin, pages 52 et 64.
- Les Davidson qui résidaient en bord de Loire à la villa des Mouettes, dont ils étaient propriétaires depuis 1938, étaient d'origine Lettone et avait préalablement émigré en Allemagne (Source : Bulletin annuel du GHL de La Chapelle Saint-Mesmin no 25 (2008), article de Christian Veillon).
- In Monique Novodorsqui-Deniau, Pithiviers-Auschwitz, le 17 juillet 1942, 6 heures 15, éd. CERCIL, Orléans, 2006
- Henri Beaudenuit (1904-1990).
- Le cabinet du Docteur Pommade ouvre le 11 octobre 1943 : Philippe Rouilly, « La vie à La Chapelle-Saint-Mesmin et dans les environs à travers le Républicain du Centre du 04/01/1943 au 12/08/1944 », Bulletin annuel du Groupe d'Histoire Locale de La Chapelle Saint-Mesmin, no 40, , p. 36 (ISSN 0981-0706)
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle Saint-Mesmin no 39 (2022), page 37, Histoire du recensement et dénombrement en généalogie, article de Philippe Delambily.
- « Vers midi et demi, heure normale, le 19 Juillet 1944, en même temps qu'un groupe d'avions anéantissait les usines Téra (?) et Jaeger à la Madeleine et mettait à mal les usines "Moteurs René" à Marmogne, un avion coupait la voie ferrée au passage à niveau de la Perrière. Plusieurs immeubles voisins furent endommagés. La maison du garde-barrière n'eut que peu de dégâts malgré sa proximité du point de chute des bombes. » Témoignage écrit de Robert Pillault in Robert Pillault, Fonds Robert Pillault : Notes sur l'histoire des lieux-dits, Orléans, Archives départementales du Loiret, cote J 270, .
- et Léon Claude.
- Serge Vannier, L'été de la Libération dans le Loiret, Romorantin, CPE éditions, , 144 p. (ISBN 2845033575, EAN 9782845033573, www.cpe-editions.com).
- Un avion « mouchard » de l'armée américaine volait au-dessus des champs pour aider à régler la précision des tirs.
- Victor Nioche.
- Raymond Varagnat, Lucien Hulin et Lionel Romain.
- INSEE, « Fichier des décès » (consulté le )
- Yves Durand, Le Loiret dans la guerre 1939/1945 : La vie quotidienne sous l'occupation, Roanne, Horvath, , 232 p. (ISBN 2-7171-0290-6)
- Monique Veillon, « 1939 - 1945, Le temps de la guerre à La Chapelle Saint-Mesmin », Bulletin annuel du Groupe d'Histoire Locale de La Chapelle Saint-Mesmin, no 5, , p. 50-64 (ISSN 0981-0706)
- Ministère des Armées, « Mémoire des Hommes, 2nde guerre mondiale » (consulté le )
- Ministère des Armées, « Mémoire des Hommes, 2nde guerre mondiale » (consulté le )
- Sources : archives municipales série F.H.L., registres des délibérations du conseil municipal de 1935 à 1946, extrait du compte-rendu d'activités de résistant sous l'occupation rédigé juste après la Libération par "Alexandre" du réseau "Asturies", adjoint du groupe de Résistance orléanais de la Police, document de 2 pages dactylographiées.
- Ville de La Chapelle Saint-Mesmin, « cimetiere.gescime.com » (consulté le )
- « Pages locales : Un ancien maire de La Chapelle promu officier dans l'ordre du Mérite », La République du Centre,
- Situé à l'époque dans l'ancien petit séminaire
- Voir article Wikipédia Liste des bases de l'OTAN en France
- Bulletin mensuel du Groupe d'Histoire Locale no 12 de 1995, article de Monique Veillon et Marie-Jo Pitou, pages 35 à 43 (sources : archives municipales).
- Il s'agit de Suzanne Écosse.
- Serge Vannier, Chroniques et faits divers : XXe siècle dans le Loiret, Romoranin, Communication-Presse-Edition, , 144 p. (ISBN 2845036604), p. 90-91
- Deux dans l'école derrière la mairie, une dans la salle du conseil municipal, une dans l'ancienne morgue du sanatorium de l'hôpital américain.
- Deux dans l'école derrière la mairie, une dans l'ancien réfectoire de l'école, une dans la salle des fêtes.
- Une dans l'école derrière la mairie et une dans la salle des fêtes. La cantine scolaire se trouve dans l'ancienne morgue du sanatorium de l'hôpital.
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin no 21 (2004) (sources : archives municipales).
- Bulletin annuel du GHL chapellois no 5 de mars 1988, article de Reine Mothiron (sources: archives municipales).
- Il s'agit du 1er lotissement (vingt maisons) édifié sur la commune, dont le nom fait référence à la propriété homonyme (château et parc) qui existait précédemment à cet emplacement. Le lotissement voisin de La Noue verra le jour l'année suivante. L'attribution des parcelles était réservée aux personnels des entreprises Saint-Gobain, Michelin, Dessaux ou Thermor. (délibération municipale du ). La voirie et les réseaux du lotissement ne seront classés dans le domaine communal qu'en 1997 (délibération municipale du ).
- Les terrains ayant permis la construction de ce lotissement de vingt-neuf logements ont été acquis par l'entreprise Michelin et le Comité interprofessionnel pour le logement (CIL) au début des années 1950 (sources : archives communales et archives du CIL).
- Les logements de cet ensemble immobilier, approuvé par arrêté préfectoral le 23 juillet 1956, construit par le Comité Interprofessionnel du Logement et financé par l'entreprise Michelin et la SEVBB (Saint-Gobain) avec l'aide de la commune, était réservé au personnel de ces deux sociétés. Ils occupent l'emplacement de l'ancienne Ferme du Bourg qui était située rue du Four et rue de Verdun.
- A l'emplacement de cette résidence se trouvait un petit château et ses dépendances dénommé Les Pervenches datant de la fin du XIXe siècle. Les douze immeubles composés de cent vingt-neuf logements de type « économique et social » ont été bâtis par tranches successives entre 1962 et 1967 (source : délibération du conseil municipal du 16 mars 1962).
- Il s'agit d'un ensemble immobilier de trois corps de bâtiments de 92 logements (Le Parc, La Tour, Le Halage, locaux commerciaux et garages fermés). Le permis de construire a été délivré le et les travaux réceptionnés le . A cet emplacement, se dressait, au milieu d'un parc, une maison de maître construite (probablement au milieu du XIXe siècle) en moellons et toiture d'ardoise sur laquelle on débouchait par une allée bordée de vignes. Un belvédère surplombait la Loire. L'accès sur la Loire existe toujours (sources : archives municipales)
- Ensemble de trois petits immeubles de trente logements, situés de part et d'autre de la rue des Chaffaults à l'emplacement de parcelles auparavant cultivées, et réservés au moment de la construction aux personnels de l'entreprise Saint-Gobain (Archives municipales, dossier du permis de construire no 641).
- Le Levereau : nom du lieu-dit (clos des Levereaux, vignes des Levraux, les Evraux (Source : archives départementales du Loiret J269 et J 270). Cette résidence, composée de six bâtiments dont six pavillons jumelés, compte 105 logements.
- Il s'agit d'un lotissement de vingt-trois maisons dont les toits plats seront pour la majorité remplacés par des toits à double pente, en raison de problèmes d'infiltrations d'eau (source : courrier de réponse du Directeur Départemental de l'Equipement du 24 juillet 1980).
- C'est un ensemble de trois immeubles de trois à six étages composés au total de 70 appartements (permis de construire no 56.991 du ).
- En 1963, il est décidé l'expropriation d'une superficie de 4 hectares des terrains nécessaires à la réalisation d'un lotissement à usage d'habitation « afin de permettre aux personnes de condition modeste de pouvoir accéder à la propriété » (Délibération du conseil municipal du , dossiers permis de construire no 1137, 1575, 1238 et 1036). Il est composé de trois immeubles : Le petit parc (1969) 20 appartements, le bouvreuil (1975) 16 appartements, les mésanges (1968) 76 appartements, de pavillons (1965), de cinq commerces et d'un local paroissial (1972). Un petit immeuble de vingt appartements de type HLM sera ajouté à proximité afin de proposer « des logements destinés à des personnes âgées à revenus modestes » (Délibération du conseil municipal du ).
- Délibération municipale du 25 septembre 1959.
- Archives municipales
- Délibérations municipales des 16 mars 1962, 22 novembre 1963 et 30 janvier 1964.
- Délibération du conseil municipal du 28 septembre 1973.
- Délibération du conseil municipal.
- Délibération municipale du 13 mai 1982.
- Délibération municipale du .
- Arrêté du 9 août 1951 relatif aux "vins de l'Orléanais", définition du droit à l'appellation en application de la loi du 6 mais 1919 relative aux appellations d'origine, publié au JORF du 23 août 1951, p. 8990.
- Arrêté du 4 mai 1966 portant modification de la liste des cépages produisant des vins rouges et rosés figurant à l'article 2 de l'arrêté du 9 août 1951 fixant les conditions d'attribution du label "vins délimités de qualité supérieure" aux vins bénéficiant de l'appellation d'origine "vins de l'Orléanais", publié au JORF du 25 mai 1966, p. 4213.
- Dans les années 2000, les « anciens » dénommaient encore les habitants de La Chapelle du sobriquet rural les Dodeillons. L'origine de ce surnom reste inconnue. In Jean Blanchard et Paul Blanchard, « Vocabulaire rural », Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin, no 26, , p. 54-59 (ISSN 0981-0706)
- Délibération municipale du 20 septembre 1977.
- Site Web de la commune et Gaso « Copie archivée » (version du sur Internet Archive). Consultation : juillet 2008.