45e régiment d'artillerie
Le 45e régiment d'artillerie de campagne (ou 45e RAC) est un régiment d'artillerie de l'armée française créé à Orléans en 1910. Il combat lors de la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale.
45e régiment d'artillerie | |
Canon de 75 du régiment en batterie en 1922. | |
Création | octobre 1910 |
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Dissolution | mai 1940 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'artillerie |
Rôle | Artillerie de corps d'armée/de division |
Garnison | Orléans |
Équipement | 48 pièces de 75 (1914) 36 pièces de 75 et 12 de 155 (1939) |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
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Création et différentes dénominations
modifier- 1910 : 45e régiment d'artillerie de campagne (45e RAC)
- 1917 : 45e régiment d'artillerie de campagne portée (45e RACP)
- 1923 : dissolution
- 1934 : recréation puis dissolution
- 1939 : 45e régiment d'artillerie mixte divisionnaire (45e RAMD)
- 1940 : dissolution
Chefs de corps
modifier- - ... : colonel Bro
- : colonel Consigny
- : colonel Bonacorsi
- : colonel Baignol
- ...
- 1940 : colonel Mosser[1]
Historique
modifier1910 - 1914
modifierRégiment créé le [2] dans le cadre de la loi du [réf. souhaitée]. Il est formé à Orléans à partir des batteries des 30e et 32e régiments d'artillerie stationnées à Orléans[2].
Première Guerre mondiale
modifierÀ la mobilisation le :
Dépôt : quartier Châtillon à Orléans. Le 45e RAC constitue le régiment d’artillerie de corps du 5e corps d'armée qui a pour affectation organique la 3e armée.
Régiment composé de quatre groupes de trois batteries de 4 pièces de 75 mm soit un total de 48 pièces (canons de 75 mm modèle 1897). Il forme également en août 1914 un groupe de renforcement de 75, qui sert à la 55e DI et rejoint en 1917 le 230e RAC, un groupe territorial de canons de 95, qui est affecté au camp retranché de Paris et rejoint en 1917 le 222e RAC et une batterie de 75, qui sert à la 72e DI et rejoint en 1917 le 261e RAC[3].
Principaux engagements d'après l'Historique régimentaire 1914-1918
- Bataille des Frontières 7-
- Retraite -
- Bataille de la Marne 6-
- Argonne en
- Argonne de janvier à
: les 3e et 4e groupes quittent le 45e pour former le 245e RAC[3].
- Argonne de juin à pour le 1er groupe - Bataille de Vauquois
- Champagne en pour le 2e groupe - Bataille de Champagne (1915)
- Bataille de Verdun, de mars à
- - entraînement au camp de Mailly
- Septembre à - Bataille de la Somme
- Bataille du Chemin des Dames,
: le 45e RAC devient le 45e RACP (artillerie portée), à trois groupes autotractés[3].
- Secteur de Coucy-le-Château -
- - Offensive du printemps
- Combat de Cœuvres Bataille de l'Aisne (1918)
- Offensive des Cent-Jours avec la 10e armée de Mangin
- Offensive Meuse-Argonne avec la 4e armée de Gouraud
- 1919 - zone d'occupation dans le Palatinat
Entre-deux-guerres
modifierIl revient à Orléans en 1919[4]. Il est dissous le , ses éléments rejoignent le 30e RAD et le 355e régiment d'artillerie portée[5].
Il est recréé en 1934 et dissout quatre jours plus tard en devenant le 55e régiment d'artillerie[2].
Seconde Guerre mondiale
modifierÀ la mobilisation, il est recréé le par le centre mobilisateur d'artillerie no 5 d'Orléans[6]. Il est constitué d'une batterie hors rang, de trois groupes de canons de 75 modèle 1897 (soit 36 canons), d'un groupe de canons de 155 C Schneider (soit 12 canons)[7] et d'une batterie divisionnaire anti-char (BDAC) armée de canons de 75 (mle 1897) utilisés en antichar[6]. Il est rattaché à la 55e division d'infanterie. Division de réserve de série B faisant face aux meilleures unités de la Wehrmacht, la 55e DI est mise en déroute pendant la percée de Sedan le [7]. En particulier, le régiment abandonne ses positions le 13 au soir pendant la « panique de Bulson », rumeur qui évoque la présence de chars allemands au milieu du dispositif français[8]. Anéanti, le 45e RAMD est en conséquence dissout le [2].
Etendard
modifierIl porte les inscriptions[9] :
Sources et bibliographie
modifier- Historique du 45e régiment d'artillerie de campagne : campagne 1914-1918, Paris, Chapelot, , 44 p., lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
modifier- Yves Lafontaine, La Bataille de Sedan. Mai 1940, Editions de Fallois, , 246 p. (ISBN 979-10-321-0160-5, lire en ligne), p. 34
- « Introduction 556 J : Fonds de l’association amicale des anciens des 30e et 230e régiments d’artillerie, et régiments frères orléanais 45e, 245e et 55e RA. », sur consultation.archives-loiret.fr, Archives départementales du Loiret (consulté le )
- « Parcours des régiments d'artillerie durant 1914 1918, 14/18 », sur www.chtimiste.com (consulté le )
- François Vauvillier, « Jeffery et Nash Quad : L'oncle d'Amérique débarque avant l'heure », Guerre, blindés et matériels, Histoire & Collections, , p. 24
- « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie, , p. 95-101 (lire en ligne)
- « Regiments d'Artillerie », sur www.atf40.fr (consulté le )
- « La responsabilité sur le front Nord-Est : le général Georges « témoigne » », Guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 76, , p. 9-10, 12
- (en) Douglas C. Dildy, Fall Gelb 1940 (1) : Panzer breakthrough in the West, Bloomsbury Publishing, (ISBN 978-1-78200-645-9, lire en ligne), p. 55
- Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne)
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier- « Carnet de guerre d'Arthur Cribier du 45e régiment d'artillerie, durant 14-18 », sur chtimiste.com