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                            En cours : Safari 1972

ébauche (exemple)

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Le Rallye de Grande-Bretagne 1971 (27th Daily Mirror RAC Rally), disputé du 20 au [1], est la seizième manche du Championnat international des marques (IRC) courue depuis 1970 et la neuvième et dernière manche du Championnat international des marques 1971.   GGir :

Classement général

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Pos No  Pilote Copilote Voiture Temps Écart Groupe
1 2   Stig Blomqvist   Arne Hertz Saab 96 V4 7 h 30 min 47 s 2
2 3   Björn Waldegård   Lars Nyström Porsche 911 S 7 h 30 min 47 s + 3 min 13 s 4
3 24   Carl Orrenius   Lars Persson Saab 96 V4 7 h 40 min 01 s + 9 min 14 s 2
4 12   Hannu Mikkola   Gunnar Palm Ford Escort RS1600 7 h 40 min 05 s + 9 min 18 s 2
5 16   Timo Mäkinen   Henry Liddon Ford Escort RS1600 7 h 41 min 00 s + 10 min 13 s 2
6 7   Simo Lampinen   John Davenport Lancia Fulvia coupé HF 7 h 45 min 16 s + 14 min 29 s 4
7 8   Per Eklund   Sölve Andreasson Saab 96 V4 7 h 49 min 12 s + 18 min 25 s 2
8 1   Harry Källström   Gunnar Häggbom Lancia Fulvia coupé HF 7 h 52 min 47 s + 22 min 00 s 4
9 14   Sandro Munari   Mario Mannucci Lancia Fulvia coupé HF 7 h 53 min 49 s + 23 min 02 s 4
10 44   Seppo Utriainen   Klaus Lehto Saab 96 V4 7 h 54 min 07 s + 23 min 20 s 2

Notes et références

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  1. (en) John Davenport et Reinhard Klein, Group 2 : The genesis of world rallying, McKlein Publishing, , 256 p. (ISBN 978-3-927458-73-4)

Contexte avant la course

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Le championnat international des rallyes pour marques

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Alors que le championnat d'Europe des rallyes pour conducteurs fut créé en 1953, ce n'est que quinze ans plus tard, en 1968 qu'apparut le championnat d'Europe des rallyes pour marques (ERC), Ford devenant cette année-là le premier constructeur titré dans la discipline. En 1970, le championnat devint intercontinental et fut rebaptisé championnat international des rallyes pour marques (IRCM) en intégrant une épreuve africaine, le Safari, le Rallye du Maroc venant s'ajouter à son calendrier dès l'année suivante. Le calendrier 1972 comprend dix manches (sept en Europe, deux en Afrique et une en Amérique du Nord). Le barème d'attribution des points vient d'être modifié, correspondant à celui prévu pour le futur championnat du monde des rallyes qui sera mis en place en 1973. Les épreuves sont réservées aux catégories suivantes :

  • Groupe 1 : voitures de tourisme de série
  • Groupe 2 : voitures de tourisme spéciales
  • Groupe 3 : voitures de grand tourisme de série
  • Groupe 4 : voitures de grand tourisme spéciales
 
La Datsun 240Z de l'équipage Edgar Herrmann/Hans Schüller, victorieuse de l'East African Safari en 1971.

Après une saison 1971 dominée par Alpine-Renault, vainqueur de cinq des neuf manches disputées, l'année 1972 s'annonce plus ouverte après la débâcle du constructeur dieppois au Rallye Monte-Carlo, remporté par la Lancia de Sandro Munari. Après les deux premières manches, Lancia et Porsche (dont les voitures se sont classées deux fois à la seconde place) sont au coude-à-coude, le constructeur italien comptant deux points d'avance sur son rival allemand, ce dernier pouvant cependant espérer reprendre la main au Safari, épreuve sur laquelle la marque turinoise a fait l'impasse.

L'épreuve

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C'est en 1953 que fut créé le 'Coronation Safari', en hommage à Élisabeth II à la veille de son couronnement. Disputée sur les pistes du Kenya, de la Tanzanie et de l'Ouganda, alors états coloniaux de l'Empire britannique, l'épreuve attira rapidement les importateurs locaux puis directement les constructeurs, soucieux de démontrer l'endurance et la robustesse de leurs modèles face aux difficultés du parcours. Une préparation particuli`re des véhicules est d'ailleurs nécessaire afin de leur permettre d'affronter rocaille, ornières, bourbiers ou gués jalonnant les routes empruntées. Rebaptisé 'East African Safari' en 1960, il se court généralement durant la période de Pâques[1]. Depuis 1970, il est intégré au calendrier du Championnat international des marques. Si Peugeot, avec quatre succès acquis entre 1963 et 1968, y détient le record de victoires, c'est désormais la marque japonaise Datsun qui fait figure de favorite, après avoir remporté les deux dernières éditions.

Le parcours

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  • départ : de Dar es Salam
  • arrivée : à Dar es Salam
  • distance : 6300 km, avec 47 points de contrôle horaire
  • surface : boue, terre et rocaille
  • Parcours divisé en cinq étapes[2]

Première étape

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Dar es Salam - Morogoro - Dodoma - Nairobi, 8 points de contrôle, du à 12h au à 01h

Deuxième étape

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Nairobi - Kakamega - Jinja - Kampala, 8 points de contrôle, le , de 06h à 14h

Troisième étape

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Kampala - Eldoret - Nakuru - Nairobi, 15 points de contrôle, du à 22h au à 18h

Quatrième étape

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Nairobi - Ndi - Mombasa, 7 points de contrôle, le , de 06h à 11h30

Cinquième étape

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Mombasa - Korogwe - Bagamoyo - Dar es Salam, 9 points de contrôle, du à 15h au à 7h30

  • départ : 21 janvier 1972 (choix entre neuf villes de départ)
  • arrivée : 28 janvier 1972 à Monaco
  • distance : environ 5900 km dont 413 km sur 15 épreuves spéciales (16 épreuves initialement prévues pour un total de 431,5 km)
  • surface : asphalte (conditions hivernales)
  • Parcours divisé en trois étapes : parcours de concentration, parcours commun et épreuve complémentaire[3]

Parcours de concentration

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  • Neuf parcours possibles (environ 3500 km chacun), du 21 au 24 janvier :
  1. Itinéraire d'Almería : Almería - Cordoue - Salamanque - Ponferrada - Santander - Pampelune - Huesca - Lérida - Andorre - Perpignan - Alès - Nyons - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  2. Itinéraire d'Athènes : Athènes - Larissa - Skopje - Belgrade - Sarajevo - Split - Zadar - Rijeka - Padoue - Crémone - Turin - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  3. Itinéraire de Francfort : Hanau - Francfort - Nürburgring - Luxembourg - Metz - Charleville-Mézières - Arras - Boulogne-sur-Mer - Moyaux - Alençon - Angers - Poitiers - Périgueux - Cahors - Millau - Figeac - Mauriac - Saint-Flour - Clermont-Ferrand - Bourg-en-Bresse - Saint-Claude - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  4. Itinéraire de Glasgow : Glasgow - Scotch Corner - Rugby - Douvres - Boulogne-sur-Mer - Moyaux - Alençon - Angers - Poitiers - Périgueux - Cahors - Millau - Figeac - Mauriac - Saint-Flour - Clermont-Ferrand - Bourg-en-Bresse - Saint-Claude - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  5. Itinéraire de Lisbonne : Lisbonne - Coimbra - Porto - Salamanque - Ponferrada - Santander - Pampelune - Huesca - Lérida - Andorre - Perpignan - Alès - Nyons - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  6. Itinéraire de Monte-Carlo : Monte-Carlo - Gap - Le Puy-en-Velay - Le Vigan - Perpignan - Toulouse - Tarbes - Bayonne - Agen - Périgueux - Cahors - Millau - Figeac - Mauriac - Saint-Flour - Clermont-Ferrand - Bourg-en-Bresse - Saint-Claude - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  7. Itinéraire d'Oslo : Oslo - Göteborg - Świnoujście - Gorzów - Wrocław - Brno - Vienne - Linz - Ratisbonne - Schweinfurt - Strasbourg - Altkirch - Morteau - Saint-Claude - Vassieux-en-Vercors - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  8. Itinéraire de Reims : Reims - Bar-le-Duc - Metz - Charleville-Mézières - Arras - Boulogne-sur-Mer - Moyaux - Alençon - Angers - Poitiers - Périgueux - Cahors - Millau - Figeac - Mauriac - Saint-Flour - Clermont-Ferrand - Bourg-en-Bresse - Saint-Claude - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  9. Itinéraire de Varsovie : Varsovie - Białystok - Olsztyn - Gdynia - Poznań - Wrocław - Brno - Vienne - Linz - Ratisbonne - Schweinfurt - Strasbourg - Altkirch - Morteau - Saint-Claude - Vassieux-en-Vercors - Gap - Laborel - Castellane - Col de Châteauneuf - Monaco
  • L'itinéraire partant de Marrakech a été supprimé en raison d'un trop petit nombre de partants[4].

Parcours commun

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  • Monaco - Vals-les-Bains - Chambéry - Gap - Digne - Monaco, 1511 km, du 25 au 26 janvier
  • Huit épreuves spéciales, 260 km (neuf épreuves initialement prévues pour un total de 278,5 km)

Épreuve complémentaire

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Les forces en présence

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Un coupé Lancia Fulvia HF Groupe 4 semblable à celui d'Harry Källström.
  • Datsun

Le constructeur japonais a engagé officiellement trois coupés 240Z Groupe 4 ainsi qu'une berline 1800 SSS Groupe 2, évolution de la 1600 SSS victorieuse deux ans auparavant. Les coupés, à transmission classique, pèsent un peu moins d'une tonne. Leur moteur six cylindres de deux litres et demi développe 215 chevaux. Ils sont confiés aux équipages Rauno Aaltonen/Tony Fall, Shekhar Mehta/Lofty Drews et Edgar Herrmann/Hans Schüller. La berline, à moteur quatre cylindres de 1800 cm3, dispose d'environ 170 chevaux. Après les premiers essais, ses carburateurs ont dû être remplacés par un système d'injection, mieux adapté aux variations d'altitude[5]. Elle est aux mains d'Ove Andersson, qui est secondé par John Davenport. Les Datsun utilisent habituellement des pneus Dunlop mais, à la suite de problèmes de déchapage rencontrés durant les reconnaissances sur les secteurs rapides, elles pourront également disposer de pneus Sears Roebuck. De très nombreux équipages privés prennent le départ sur des 1600 SSS (notamment les Kenyans Mike Kirkland/Paolo Conoglio ou les Tanzaniens Zully Remtulla/Nizar Jivani), aussi Datsun représente-t-il la moitié du plateau[6].

  • Ford

Basée à Boreham, la filiale britannique de Ford a soigneusement préparé sa participation à l'épreuve africaine. Cinq Escort RS1600 groupe 2 ont été engagées, pour les équipages Hannu Mikkola/Gunnar Palm, Joginder Singh/Harbhajan Saimbi, Vic Preston Jr/Bev Smith, Peter Shiyukah/David Ndambo et Robin Hillyar/Mark Birley.

Six Ford Escort privées seront au départ, parmi lesquelles les deux TwinCam Groupe 1 de Tony Fowkes (navigué par Peter O'Gorman) et de Peter McDowell, qui aura pour copilote le champion de Formule 3 Torsten Palm. Ces berlines à transmission classique pèsent 785 kg. Leur quatre cylindres de 1558 cm3 à double arbre à cames en tête est alimenté par deux carburateurs horizontaux à double corps. La puissance disponible dépasse les 110 chevaux[7].

  • Peugeot
  • Porsche

Navigué par son compatriote Lars Helmér, Björn Waldegård dispose de la Porsche 911 S Groupe 4 avec laquelle il a disputé le dernier Rallye Monte-Carlo. Pesant un plus d'une tonne, cette voiture est animée par un moteur à six cylindres à plat de 2,5 litres, placé en porte-à-faux arrière. La puissance maximale est d'environ 265 chevaux à 8300 tr/min. Sa préparation a été effectuée à l'usine de Stuttgart sous la direction de l'ingénieur-pilote Jürgen Barth. Waldegård utilisera des pneus Dunlop[5].

  • Fiat

Fiat Suède engage une berline 125 Special Groupe 1, confiée à l'équipage Håkan Lindberg/Lars Persson. Cette voiture de 1050 kg est animée par un moteur quatre cylindres à double arbre à cames en tête de 1608 cm3, la puissance avoisinant les 110 chevaux après préparation. Fiat utilise des pneus Pirelli[8].

  • Triumph
  • Renault

Après les contre-performances des berlinettes Alpine-Renault dans la neige fraiche lors de la précédente édition du rallye, le constructeur français a cette année tenté l'expérience d'engager des «tractions», confiant deux 12 Gordini Groupe 2 aux équipages Ove Andersson/John Davenport et Jean-Luc Thérier/Claude Roure. Ces berlines d'environ 900 kg disposent d'un quatre cylindres de 1565 cm3 alimenté par deux carburateurs double-corps Weber. La puissance disponible est de l'ordre de 160 chevaux. Les Renault utilisent des pneus Michelin[6].

  • Holden

Déroulement de la course

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Première étape

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Les premiers concurrents s'élancent de Dar es Salam le jeudi midi. Il ne pleut presque plus mais les trombes d'eau tombées la veille ont transformé une partie des pistes en bourbiers. Ayant évité les principaux pièges, Raffaele Pinto (Fiat 125) et Hugh Lionnet (Peugeot 504) vont être les moins pénalisé dans le premier secteur, traversant les collines de Pugu, prenant le commandement de la course avec une minute d'avance sur la Ford Escort de Timo Mäkinen et deux sur celle d'Hannu Mikkola, à égalité avec la 504 de Bert Shankland. Certaines voitures sont restées enlisées plusieurs heures, telle la Fiat de Robin Ulyate ; ayant perdu plus de trois heures avant de pouvoir reprendre la route, Ulyate ne parviendra pas à rallier Nairobi dans les délais et sera déclaré hors course. Bien que toujours très boueux, les tronçons suivants se révèlent toutefois plus roulants. Dans ces conditions, les pilotes Ford se montrent les plus rapides, Mäkinen prenant la tête devant ses coéquipiers Joginder Singh et Mikkola. Singh va cependant être bientôt retardé par la perte d'une biellette de suspension, un incident qui lui vaut une heure et demie de pénalité routière. Mäkinen et Mikkola mènent alors devant la Datsun d'Edgar Herrmann. L'équipe Peugeot doit faire face à de nombreux problèmes : Shankland doit faire vérifier sa boîte de vitesse tandis que Lionnet se retrouve sans freins et que Nick Nowicki abandonne, culasse explosée (son moteur avait exagérément chauffé après une sortie de route ayant causé l'éclatement du radiateur). Les Ford ne sont pas épargnées, la perte d'une roue arrière (goujons cisaillés) coûte une heure et demie à Mäkinen ; Mikkola est désormais premier, devant Herrmann, mais peu avant Nairobi il heurte un talus et ouvre le train avant de sa Ford, perdant une demi-heure. C'est finalement la Datsun d'Herrmann (parfois relayé au volant par son copilote Hans Schüller) qui termine en tête la première étape, avec vingt minutes d'avance sur l'Escort de Mikkola et vingt-trois sur celle de Vic Preston Jr. Auteur d'un début de course prudent au volant de sa Porsche, Sobiesław Zasada est quatrième, six minutes plus loin, juste devant la Datsun de Shekhar Mehta. Tout d'abord retardé à cause d'un problème d'alimentation, Ove Andersson a ensuite perdu tout son carburant à cause d'un bouchon mal fermé, un incident lui coûtant plus d'une heure. Il s'est ensuite fait surprendre par un arbre disposé en travers de la piste à la sortie d'un virage ; il n'a pu l'éviter, éclatant deux pneus et endommageant le train avant de sa Datsun. Il est tout de même parvenu à rallier Nairobi dans les délais autorisées, mais a sombré dans les profondeurs du classement. Premier leader, Pinto a abandonné après être sorti de la route, tout comme Singh. Il ne reste plus que quarante-deux équipages en lice.

classement à Nairobi[9]
Pos. Pilote Copilote Voiture Groupe Pénalisations Écart
1   Edgar Herrmann   Hans Schüller Datsun 240Z 4 2 h 30 min
2   Hannu Mikkola   Gunnar Palm Ford Escort RS1600 2 2 h 50 min + 20 min
3   Vic Preston Jr   Bev Smith Ford Escort RS1600 2 2 h 53 min + 23 min
4   Sobiesław Zasada   Marian Bień Porsche 911 S 4 2 h 59 min + 29 min
5   Shekhar Mehta   Lofty Drews Datsun 240Z 4 3 h 00 min + 30 min
6   Bert Shankland   Chris Bates Peugeot 504 2 3 h 11 min + 41 min
7   Rauno Aaltonen   Tony Fall Datsun 240Z 4 3 h 24 min + 54 min
8   Viju Sidpra   Chris Shaw Datsun 1800 SSS 2 3 h 40 min + 1 h 10 min
8=   Hugh Lionnet   Philip Hechle Peugeot 504 2 3 h 40 min + 1 h 10 min
10   Timo Mäkinen   Henry Liddon Ford Escort RS1600 2 3 h 45 min + 1 h 15 min

Deuxième étape

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Les équipages rescapés repartent de Nairobi le vendredi matin. Après la boue la veille, ils doivent désormais affronter chaleur et poussière sur les pistes menant en Ouganda. Au cours de cette courte étape, les pilotes des Datsun officielles vont tous être plus ou moins handicapés par des problèmes d'embrayage. Herrmann se maintient cependant en tête mais, à l'approche de Kampala, une double crevaison suivie peu après de l'éclatement d'un pneu sur une portion très rapide vont le faire chuter à la quatrième place. C'est donc Mikkola qui rallie en tête la capitale ougandaise, devant la Porsche de Zasada et l'Escort de son coéquipier Preston, premier pilote local.

classement à Kambala[9]
Pos. Pilote Copilote Voiture Groupe
1   Hannu Mikkola   Gunnar Palm Ford Escort RS1600 2
2   Sobiesław Zasada   Marian Bień Porsche 911 S 4
3   Vic Preston Jr   Bev Smith Ford Escort RS1600 2
4   Edgar Herrmann   Hans Schüller Datsun 240Z 4
5   Hugh Lionnet   Philip Hechle Peugeot 504 2
6   Bert Shankland   Chris Bates Peugeot 504 2

Troisième étape

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Les concurrents rescapés repartent de Kampala le vendredi soir, pour rejoindre Nairobi. Les pistes sont toujours très poussiéreuses. Ouvrant la route, Mikkola augmente régulièrement son avance sur Zasada, qui perd bientôt la deuxième place au profit de Preston, avant de se faire doubler par Herrmann qui remonte en troisième position. Aux environs d'Eldoret, Mikkola va perdre près d'une heure, conservant cependant la première place devant son coéquipier. Très rapide en fin de parcours, Zasada repasse devant Herrmann, puis peu avant Nairobi reprend la seconde place à Preston, revenant à un quart d'heure de Mikkola qui a perdu quelques minutes supplémentaires à cause d'une crevaison. Si les quatre premiers se tiennent en une quarantaine de minutes, les autres concurrents, emmenés par l'Escort de Robin Hillyar (bien remonté après une première étape très difficile), sont beaucoup trop loin pour pouvoir jouer la victoire. Un accident à une intersection a sérieusement endommagé la 504 de Lionnet ; reparti après une très longue réparation, le Kenyan a ensuite renoncé le samedi après-midi, se trouvant hors délai. Accablés par les ennuis, les pilotes Datsun Shekhar Mehta et Rauno Aaltonen ont été lourdement pénalisés et accusent respectivement trois et quatre heures de retard.

classement à Nairobi[9]
Pos. Pilote Copilote Voiture Groupe Pénalisations Écart
1   Hannu Mikkola   Gunnar Palm Ford Escort RS1600 2 6 h 06 min
2   Sobiesław Zasada   Marian Bień Porsche 911 S 4 6 h 21 min + 15 min
3   Vic Preston Jr   Bev Smith Ford Escort RS1600 2 6 h 47 min + 41 min
4   Edgar Herrmann   Hans Schüller Datsun 240Z 4 6 h 48 min + 42 min
5   Robin Hillyar   Mark Birley Ford Escort RS1600 2 7 h 47 min + 1 h 41 min
6   Rauno Aaltonen   Tony Fall Datsun 240Z 4 7 h 59 min + 1 h 53 min
7   Bert Shankland   Chris Bates Peugeot 504 2 8 h 31 min + 2 h 25 min
8   Shekhar Mehta   Lofty Drews Datsun 240Z 4 9 h 24 min + 3 h 18 min
9   Roger Harris   Peter Austin Peugeot 504 2 10 h 04 min + 3 h 58 min
10   Timo Mäkinen   Henry Liddon Ford Escort RS1600 2 10 h 16 min + 4 h 10 min

Quatrième étape

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Les équipages repartent de Nairobi le dimanche matin, en direction de l'Océan Indien. Relativement courte, cette étape va se dérouler sans incident notable pour les favoris, Herrmann reprenant toutefois la troisième place à Preston. Mikkola rallie Mombasa toujours en tête, avec désormais près d'une heure d'avance sur Zasada. Mehta a heurté un talus et perdu deux heures pour faire réparer la suspension de sa Datsun ; il a rétrogradé à la dixième place. Shankland a également perdu beaucoup du temps à cause d'un problème de différentiel autobloquant sur sa 504.

classement à Mombasa[9]
Pos. Pilote Copilote Voiture Groupe
1   Hannu Mikkola   Gunnar Palm Ford Escort RS1600 2
2   Sobiesław Zasada   Marian Bień Porsche 911 S 4
3   Edgar Herrmann   Hans Schüller Datsun 240Z 4
4   Vic Preston Jr   Bev Smith Ford Escort RS1600 2
5   Robin Hillyar   Mark Birley Ford Escort RS1600 2

Cinquième étape

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Les monts Usambara, une des dernières difficultés de l'épreuve.

Après quelques heures de repos, les concurrents reprennent la route en direction de la Tanzanie. Aussitôt la frontière passée, ils abordent les monts Usambara. Alors que Mikkola se contente désormais de contrôler l'écart sur Zasada, ce dernier attaque pour tenter de réduire son retard mais vers Mkomazi il perd le contrôle, sort de la piste et endommage le dessous de sa voiture. L'échappement est endommagé mais le remplacement ne lui coûte pas trop de temps. Peu après, dans les environs de Lushoto, il casse une roue sur une aspérité de la piste et sort à nouveau de la route. Par chance, seul le pare-brise a volé en éclats et la présence d'un tracteur sur place permet à l'équipage de reprendre la course, sans rétrograder au classement car derrière, Herrmann a été pénalisé par des problèmes de suspension puis est sorti de la route dans partie montagneuse, chutant au cinquième rang. Zasada va désormais assurer sa deuxième place. Mäkinen et Aaltonen ont tous deux loupé un poste de contrôle et ont dû faire demi-tour pour s'y rendre, une erreur leur coûtant chacun quarante minutes. Après un dernier regroupement à Morogoro, les dix-huit voitures rescapées n'ont plus qu'à emprunter la belle route menant à Dar es Salam. Mikkola y effectue une entrée triomphale, devenant le premier Européen à s'imposer au Safari. Ford y remporte sa quatrième victoire, succès complété [ar les troisième et quatrième places respectives de Preston et Hillyar. La deuxième place de Zasada permet à Porsche de prendre la tête du classement provisoire du championnat international des marques. Vainqueur des deux éditions précédentes, Herrmann se classe seulement cinquième, juste devant son coéquipier Aaltonen. Accablées par les ennuis, les Peugeot ont fortement déçu, la mieux classée étant celle de Shankland, septième. Aucune voiture de série n'a atteint l'arrivée, la Datsun de Satwant Singh, restée longtemps seule en lice dans cette catégorie, ayant abandonné dans le dernier secteur.

Classements intermédiaires

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Classements intermédiaires des pilotes après chaque épreuve spéciale[6].

Équipages de tête

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Vainqueurs d'épreuves spéciales

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Résultats des principaux engagés

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No  Pilote Copilote Voiture Groupe Classement général Class. groupe
2   Timo Mäkinen   Henry Liddon Ford Escort RS1600 2 8e à 5 h 26 min 4e
3   Ove Andersson   John Davenport Datsun 1800 SSS 2 12e à 7 h 46 min 8e
4   Bert Shankland   Chris Bates Peugeot 504 2 9e à 5 h 32 min 5e
5   Rauno Aaltonen   Tony Fall Datsun 240Z 4 6e à 3 h 46 min 3e
7   Hannu Mikkola   Gunnar Palm Ford Escort RS1600 2 1er 1er
8   Shekhar Mehta   Lofty Drews Datsun 240Z 4 10e à 5 h 36 min 4e
9   Joginder Singh   Harbhajan Saimbi Ford Escort RS1600 2 ab. dans la 1re étape (sortie de route) -
10   Edgar Herrmann   Hans Schüller Datsun 240Z 4 5e à 3 h 34 min 2e
12   Sobiesław Zasada   Marian Bień Porsche 911 S 4 2e à 28 min 1er
14   Vic Preston Jr   Bev Smith Ford Escort RS1600 2 3e à 30 min 2e
16   Peter Shiyukah   David Ndambo Ford Escort RS1600 2 ab. dans la 1re étape (transmission) -
18   Hugh Lionnet   Philip Hechle Peugeot 504 2 ab. dans la 3e étape (suspension) -
19   Raffaele Pinto   Marcello Biondi Fiat 125 S 2 ab. dans la 1re étape (sortie de route) -
20   Stewart McLeod   Peter Huth Holden Torana 2 ab. dans la 1re étape (différentiel) -
21   Robin Hillyar   Mark Birley Opel Ascona 1.9 2 4e à 2 h 51 min 3e
23   Brian Culcheth   Lofty Drews Triumph 2.5 PI 2 13e à 10 h 20 min 9e
24   Nick Nowicki   John Aird Peugeot 504 2 ab. dans la 1re étape (culasse explosée) -
25   Evan Green   George Shepheard Holden Torana 2 ab. dans la 1re étape (retrait) -
27   Viju Sidpra   Chris Shaw Datsun 1800 SSS 2 ab. dans la 3e étape (hors délai) -
30   Bob Watson   Mal McPherson Renault 12 Gordini 2 ab. dans la 1re étape (sortie de route) -
31   Mike Kirkland   Paolo Conoglio Datsun 1600 SSS 2 ab. dans la 1re étape (sortie de route) -
32   Zully Remtulla   Nizar Jivani Datsun 1600 SSS 2 11e à 7 h 30 min 7e
35   Roger Harris   Peter Austin Peugeot 504 2 7e à 5 h 22 min 4e
38   Kim Kattende   Peter Wekhomba Datsun 1600 SSS 2 ab. dans la 1re étape (sortie de route) -
48   Aziz Tejpar   Natu Vadgama Daf 55 2 ab. dans la 2e étape (poulie) -
56   Philip Booth   Nick McHardy Ford Escort TwinCam 2 ab. dans la 1re étape (enlisement) -

Classement du championnat à l'issue de la course

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  • attribution des points : 20, 15, 12, 10, 8, 6, 4, 3, 2, 1 respectivement aux dix premières marques de chaque épreuve (sans cumul, seule la voiture la mieux classée de chaque constructeur marque des points)[10].
  • sur dix épreuves qualificatives prévues pour le championnat international des marques 1972, neuf seront effectivement courues : devant se dérouler du 19 au 24 juin, la 32e édition de la Coupe des Alpes sera annulée, faute d'un nombre suffisant de participants[11].
Classement des marques
Pos. Marque Points  
M-C
 
SUE
 
SAF
 
MAR
 
ACR
 
ALP
 
AUT
 
SAN
 
PRE
 
RAC
1 Lancia 52 20 12 - 20
2 Porsche 45 15 15 15 -
3 Ford 28 8 - 20 -
4 Saab 20 - 20 - -
4= Datsun 20 12 - 8 -
6 Citroën 15 - - - 15
7 Opel 12 2 10 - -
7= Peugeot 12 - - 4 8
9 Renault 10 - - - 10
10 BMW 6 - 6 - -
11 Alpine-Renault 4 4 - - -
12 Fiat 3 3 - - -

Classement du championnat de France 1973

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Place Pilote Voiture Points 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
1er Jean-Luc Thérier Renault 17 TS & Alpine A110 731 ab 1er 3e
2e Jean-Pierre Nicolas Renault 12 Gordini & Alpine A110 708 1er 3e 1er
3e Bernard Fiorentino Simca CG Proto MC 462 1er 1er 1er 1er 1er 1er 1er

Contexte avant la course

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Le championnat du monde

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Depuis la saison précédente, la Formule 1 a adopté la réglementation trois litres pour les monoplaces à moteur atmosphérique, avec également possibilité d'utilisation de moteurs suralimentés, un coefficient deux étant alors appliqué pour la cylindrée (soit un maximum de 1 500 cm3 en cas d'utilisation d'un compresseur volumétrique ou d'un turbocompresseur). La réglementation s'appuie sur les points suivants[12] :

  • pas de cylindrée minimale
  • cylindrée maximale : 3 000 cm3 si moteur atmosphérique ou 1 500 cm3 si moteur suralimenté
  • poids minimal : 500 kg (à sec)
  • roues non carénées
  • double circuit de freinage obligatoire
  • arceau de sécurité obligatoire (le haut du cerceau devant dépasser le casque du pilote)
  • démarreur de bord obligatoire
  • carburant commercial obligatoire
  • ravitaillement en huile interdit durant la course
  • distance minimale d'un Grand Prix : 300 km
  • distance maximale d'un Grand Prix : 400 km
  • distance minimale pour être classé : 90% de la distance parcourue par le vainqueur

Ayant combiné un châssis maniable et léger avec l'usage d'un moteur fiable dérivé de la grande série, le pilote-constructeur Jack Brabham avait dominé la saison 1966, obtenant, sur une voiture de sa marque, son troisième titre mondial. La lutte s'annonce cependant plus serrée pour l'année 1967. Alliant puissance et légèreté, la nouvelle Lotus 49 à moteur V8 Cosworth s'annonce toutefois une redoutable concurrente pour l'équipe Brabham, la dernière création de Colin Chapman s'étant imposée dès sa première sortie à Zandvoort, Jim Clark ayant facilement remporté la victoire devant le champion du monde. Devenu également pilote constructeur, Dan Gurney dispose, avec son Eagle à moteur V12 Weslake, d'une monoplace puissante et efficace et en fait la démonstration en s'imposant brillamment lors de la Course des Champions, à à Brands Hatch. Grâce à Denny Hulme, vainqueur du Grand Prix de Monaco et figurant régulièrement aux avant-postes, l'équipe Brabham occupe cependant la tête du championnat du monde.

Le circuit

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Depuis 1921, les routes reliant Francorchamps, Malmedy et Stavelot sont régulièrement organisées utilisées pour l'organisation de courses motocyclistes ou automobiles. Les événements majeurs empruntant le tracé de quatorze kilomètres sont les 24 Heures de Spa (course de voitures de tourisme), le Grand Prix automobile de Belgique, le Grand Prix moto de Belgique et les 1000 km de Spa-Francorchamps (épreuve d'endurance automobile). Composé des courbes très rapides, le circuit se caractérise par un relief marqué et ne comporte qu'un seul virage «lent», l'épingle de la Source, situé juste avant la ligne de départ. Le record officiel de la piste est détenu par le pilote britannique Mike Parkes, auteur sur une Ferrari 330 P3 d'un tour à 224,2 km/h lors de l'édition 1966 des 1000 km de Spa[13].

Monoplaces en lice

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  • Brabham BT19 et BT24 "Usine"
 
La petite Brabham BT24, à moteur V8 Repco.

Apparue lors des essais du Grand Prix des Pays-Bas, la BT24 reprend le châssis multitubulaire de la BT23 de Formule 2, sur lequel a été adapté le V8 Repco à échappement central, couplé à une boîte de vitesses Hewland DG300 à cinq rapports. Alimenté par un système d'injection mécanique Lucas, ce V8 développe 330 chevaux à 8000 tr/min[14]. Très compacte, la BT24 pèse 510 kg à vide. Seul Jack Brabham en disposera à Francorchamps, la deuxième voiture de ce type étant en cours de réalisation. Son coéquipier Denny Hulme pilotera la BT19 utilisée jusqu'alors par l'Australien. Dotée du même moteur et de la même transmission que la BT24, elle pèse 540 kg[15]. Les Brabham sont équipées de pneus Goodyear[16].

  • Brabham BT11 privée

L'ancien champion motocycliste Bob Anderson pilote son habituelle Brabham BT11, dotée d'un ancien moteur quatre cylindres Climax FPF de 2,7 litres, d'une puissance de l'ordre de 260 chevaux à 6800 tr/min[17]. Il utilise des pneus Firestone[18].

  • Ferrari 312 "Usine"

Depuis la disparition de Lorenzo Bandini en mai, Chris Amon assume le rôle de premier pilote au sein de la Scuderia Ferrari. Il a pour coéquipiers Mike Parkes et Ludovico Scarfiotti. Amon et Scarfiotti disposent des versions 1967 de la 312, Parkes d'un modèle 1966 à empattement allongé, mieux adapté à sa grande taille. Monoplaces à structure monocoque, les 312 sont animées par un V12 «36 soupapes» à double allumage, alimenté par injection indirecte Lucas. La puissance maximale est de 390 chevaux à 10000 tr/min. La transmission est assurée par une boîte cinq vitesses[19]. Les modèles 1967 pèsent 550 kg à vide, environ 50 de moins que le modèle précédent, moins bien profilé. Les Ferrari ont des gommes Firestone[20].

  • Cooper T81 "Usine"
 
Plusieurs équipes privées engagent des Cooper T81 à moteur V12 Maserati. Ici celle de l'écurie de Joakim Bonnier.

L'équipe Cooper est présentes avec les mêmes monoplaces qu'à Zandvoort : trois T81 à moteur V12 Maserati, dont une version 1967 (T81B) confiée à Jochen Rindt, les deux autres (celle de Pedro Rodríguez et le mulet) étant des modèles 1966. Dotées d'un châssis monocoque, ces voitures sont relativement lourdes (620 kg pour la version T81B, à boîte de vitesses Hewland, et 640 kg pour les autres, dotées d'une boîte ZF). Leur V12 à double allumage, alimenté par un système d'injection Lucas, développe 360 chevaux à 9000 tr/min. Une évolution 36 soupapes de ce moteur, offrant 400 chevaux à 10000 tr/min, a été testée mais sa fiabilité s'est révélée désastreuse. Les Cooper sont chaussées de pneus Firestone[21].

  • Cooper T81 privées

Le Rob Walker engage une Cooper T81 pour Joseph Siffert, les pilotes indépendants Joakim Bonnier et Guy Ligier disposant chacun d'un modèle identique. Contrairement aux versions "usine", les T81 privées utilisent une version à simple allumage du V12 Maserati et ne disposent que de 330 chevaux. Siffert et Bonnier ont des pneus Firestone, Ligier des pneus Dunlop[18].

  • BRM P83 & P261 "Usine"

L'écurie d'Alfred Owen a engagé deux P83 à moteur 16 cylindres, mais devant le manque de confiance de Jackie Stewart et de Mike Spence dans ces voitures peu fiables, deux anciennes BRM P261 à moteur V8 ont également été amenées. La nouvelle P115 (évolution de la P83), testée par Stewart à Zandvoort, insuffisamment au point, est restée à l'usine. Imposantes, les P83 ont une structure monocoque et sont dotées d'une boîte de vitesses à six rapports réalisée en interne ; elles pèsent 700 kg. Leur moteur H16, alimenté par un système d'injection indirecte Lucas, développe 400 chevaux à 10000 tr/min. Conçues pour la Formule 1 1500 cm3, les petites P261 utilisent la version Tasmane du moteur V8, d'une cylindrée de 2070 cm3 (270 ch à 10000 tr/min[18]). Elles ont été lestées pour atteindre le seuil minimal de 500 kg et sont chaussées de pneus Firestone, contrairement aux P83 pour lesquelles les Goodyear conviennent mieux[18].

  • BRM P83 privée

L'écurie dirigée par Tim Parnell a engagé une BRM P83 pour l'espoir britannique Chris Irwin. Il s'agit du premier châssis construit, récemment racheté au constructeur de Bourne.

  • Lotus 49 "Usine"
 
La Lotus 49 de Jim Clark.

Dès sa première sortie, à Zandvoort, la Lotus 49 conçue par Colin Chapman en collaboration avec le motoriste Keith Duckworth, a dominé la concurrence, Graham Hill s'étant alors montré de loin le plus rapide aux essais tandis qu'en course Jim Clark avait brillamment pris le relais de son coéquipier malchanceux pour remporter une nette victoire. Se singularisant par son châssis monocoque dépourvu de partie postérieure, la Lotus 49 inaugure le concept de moteur porteur, son V8 Cosworth DFV étant directement boulonné à l'arrière du cockpit. Ultra léger (168 kg pour l'ensemble moteur, embrayage et accessoires[22]), ce V8 à double arbre à cames en tête comprend une distribution à quatre soupapes par cylindre ; alimenté par injection indirecte Lucas, il développe 400 chevaux à 9000 tr/min. Il est couplé à une boîte cinq vitesses ZF. Clark et Hill pilotent les mêmes voitures qu'aux Pays-Bas et ne disposent pas de mulet. Ils utilisent des pneus Firestone[18].

  • Lotus 33 privée

En plus de la BRM P83 présente, Tim Parnell a également engagé en réserve sa Lotus 33 à moteur V8 BRM (2070 cm3, près de 280 chevaux) pour son pilote Chris Irwin. Elle est dotée d'une boîte de vitesses Hewland à cinq rapports. Elle pèse 500 kg et utilise des pneus Firestone[23].

 
La Honda RA273 de John Surtees.
  • Eagle T1G "Usine"

Sans deuxième pilote au sein de son équipe depuis le renoncement de Richie Ginther, le pilote-constructeur Dan Gurney avait tout d'abord offert un volant à Bob Bondurant, projet resté sans suite. Un engagement de dernière minute d'A. J. Foyt, avec qui il venait de partager la victoire aux 24 Heures du Mans, a ensuite été envisagé, mais le pilote texan n'a pas voulu renoncer à courir le Telegram Trophy Race, à Mosport. Bruce McLaren ayant renoncé à faire courir sa monoplace intérimaire (ex F2) sur ce circuit rapide, le volant de la deuxième Eagle lui a alors été proposé, avant que l'équipe ne réalise finalement qu'il valait mieux se garder une voiture de réserve[18]. Gurney aura donc à sa disposition deux Eagle T1G à moteur V12 Weslake, privilégiant la nouvelle version allégée (525 kg), dont la structure monocoque a été réalisée à partir de titane et de magnésium, l'autre châssis (intégralement en aluminium) pesant 50 kg de plus. Le V12 à double arbre à cames en tête et quatre soupapes par cylindre délivre plus de 410 chevaux à 10000 tr/min. Il est associé à une boîte cinq vitesses Hewland. Gurney utilise des pneus Goodyear[24].

  • Honda RA273 "Usine"

Inspirées, pour la partie châssis, des Lotus 38 conçues pour les courses sur circuit ovale, les Honda RA273 sont les plus lourdes monoplaces du plateau, affichant 740 kg sur la balance. Leur structure monocoque est constituée de tôles d'aluminium rivetées englobant neuf outres à essence cloisonnées. Elles sont motorisées par un V12 à double arbre à cames en tête comportant 48 soupapes. Alimenté par un système d'injection indirecte Honda, il développe 420 chevaux à 10500 tr/min. La transmission est assurée par une boîte cinq vitesses réalisée en interne. Unique pilote de l'équipe japonaise, John Surtees a deux monoplaces à sa disposition, dont une à voies élargies. Il utilise des pneus Goodyear[25].

  • McLaren M4B "Usine"

Ayant initialement engagé sa petite M4B (une monoplace conçue pour la Formule 2, modifiée pour le montage d'un moteur deux litres BRM), Bruce McLaren a finalement jugé qu'elle ne serait pas assez compétitive sur un circuit ultra-rapide et son équipe n'a pas effectué le déplacement à Francorchamps[26].

Coureurs inscrits

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Liste des pilotes inscrits[27]
no  Pilote Écurie Constructeur Modèle N° châssis Moteur Pneumatiques
1   Chris Amon SpA Ferrari SEFAC Ferrari Ferrari 312/67 312/0003 Ferrari 242 V12 F
2   Ludovico Scarfiotti SpA Ferrari SEFAC Ferrari Ferrari 312/67 312/0005 Ferrari 242 V12 F
3   Mike Parkes SpA Ferrari SEFAC Ferrari Ferrari 312 312/0012 Ferrari 242 V12 F
7   John Surtees Honda R&D Company Honda Honda RA273 F102 Honda RA273E V12 G
7T   John Surtees Honda R&D Company Honda Honda RA273 F103 Honda RA273E V12 F
10   Bruce McLaren Bruce McLaren Motor Racing
Anglo-American Racers
McLaren
Eagle
McLaren M4B
Eagle T1G
M4B/1
102[Note 1]
BRM P111 V8
Weslake 58 V12
G
G
12   Jackie Stewart Owen Racing Organisation BRM BRM P261 2616[Note 2] BRM P60 V8 F
12
14[Note 3]
  Jackie Stewart Owen Racing Organisation BRM BRM P83 8303 BRM P75 H16 G
14
12[Note 4]
  Mike Spence Owen Racing Organisation BRM BRM P83 8302 BRM P75 H16 G
14   Mike Spence Owen Racing Organisation BRM BRM P261 2614[Note 5] BRM P60 V8 F
16   Bob Bondurant Anglo-American Racers Eagle Eagle T1G 102 Weslake 58 V12 G
17   Chris Irwin Reg Parnell Racing
Reg Parnell Racing
Owen Racing Organisation
Lotus
BRM
BRM
Lotus 33
BRM P83
BRM P261
33 R13[Note 6]
8301[Note 7]
2614[Note 8]
BRM P56 V8
BRM P75 H16
BRM P60 V8
F
F
F[Note 9]
19   Bob Anderson DW Racing Enterprises Brabham Brabham BT11 F1-5-64 Coventry Climax FPF L4 F
21   Jim Clark Team Lotus Lotus Lotus 49 49 R2 Ford Cosworth DFV V8 F
22   Graham Hill Team Lotus Lotus Lotus 49 49 R1 Ford Cosworth DFV V8 F
25   Jack Brabham Brabham Racing Organisation Brabham Brabham BT24 BT24/1 Repco 740 V8 G
26   Denny Hulme Brabham Racing Organisation Brabham Brabham BT19 F1-1-65 Repco 740 V8 G
29   Jochen Rindt Cooper Car Company Cooper Cooper T81 B F1-1-67 Maserati 9/F1 V12 F
29T   Jochen Rindt Cooper Car Company Cooper Cooper T81 F1-3-66 Maserati 9/F1 V12 F
30   Pedro Rodríguez Cooper Car Company Cooper Cooper T81 F1-6-66 Maserati 9/F1 V12 F
32   Guy Ligier Privé Cooper Cooper T81 F1-7-66 Maserati 9/F1 V12 D
34   Joseph Siffert Rob Walker Racing Team Cooper Cooper T81 F1-2-66 Maserati 9/F1 V12 F
34T   Joseph Siffert Cooper Car Company Cooper Cooper T81 F1-3-66[Note 10] Maserati 9/F1 V12 F
36   Dan Gurney Anglo-American Racers Eagle Eagle T1G 104 Weslake 58 V12 G
37   A. J. Foyt Anglo-American Racers Eagle Eagle T1G 103[Note 11] Weslake 58 V12 G
39   Joakim Bonnier Joakim Bonnier Racing Team Cooper Cooper T81 F1-5-66 Maserati 9/F1 V12 F
  • La lettre T accolée au numéro désigne la voiture de réserve («Test car», en anglais).

Qualifications

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Deux séances qualificatives de deux heures chacune sont prévues, le vendredi et le samedi après-midi précédant la course[28].

Première séance - vendredi 16 juin

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C'est par temps sec mais avec une température assez fraiche que commence la première séance qualificative, le vendredi après-midi. Les Lotus et Brabham officielles ont été munies, sur la partie avant, de petits déflecteurs latéraux afin d'éviter que le nez de la voiture ne se soulève à très haute vitesse. Jim Clark est parmi les premiers à prendre la piste, mais la première heure d'essais va surtout permettre aux pilotes d'adapter leurs monoplaces aux spécificités du circuit ardennais. Denny Hulme a hérité de la BT19 utilisée jusqu'alors par Jack Brabham ; les réglages adoptés par son patron ne lui conviennent pas et il va passer toute la séance à tenter de l'adapter à son style de pilotage, s'arrêtant à chaque tour. Ayant tous deux le choix entre les petites BRM V8 et les puissantes «16 cylindres», Jackie Stewart et Mike Spence font des essais comparatifs et ne tardent pas à opter pour les gros modèles, nettement plus efficaces sur ce tracé enchaînant les portions très rapides. Au sein de l'équipe Parnell, Chris Irwin va tout d'abord utiliser sa Lotus à moteur BRM avant d'essayer sa BRM «16 cylindres», avec laquelle il sera toutefois moins à l'aise. Dès le début de la deuxième heure, la chasse au meilleur temps commence et les records tombent, la plupart des concurrents descendant sous la barrière des 3 min 40 s au tour. Les Lotus dominent les débats, Clark et Graham Hill s'installant bientôt en haut de la hiérarchie, le pilote écossais se révélant le plus rapide avec un tour à 240 km/h de moyenne, battant de près d'une seconde et demie son coéquipier. Sur son Eagle, Dan Gurney figure parmi les plus rapides, bien que s'etant arrêté au stand au moment où il tournait le plus vite… En fin de séance Clark repart et améliore de quelques dixièmes de secondes son meilleur temps, avant d'écraser la concurrence avec un tour à 242,9 km/h de moyenne. Gurney tente de répliquer, mais échoue à deux secondes du champion écossais, réussissant néanmoins à s'intercaler entre les deux pilotes Lotus. Derrière eux, Stewart réalise le quatrième temps, à près de sept secondes toutefois de son compatriote. Il devance de peu les deux Ferrari de Mike Parkes et Chris Amon, ainsi que Brabham qui, avec une monoplace rendant 15 km/h en pointe aux plus rapides, a accompli le septième meilleur temps. N'ayant parcouru aucun tour lancé, Hulme n'a pas été officiellement chronométré.

Résultats de la première séance[28]
Pos. Pilote Écurie Temps Écart
1   Jim Clark Lotus-Ford 3 min 29 s 0
2   Dan Gurney Eagle-Weslake 3 min 31 s 2 + 2 s 2
3   Graham Hill Lotus-Ford 3 min 32 s 9 + 3 s 9
4   Jackie Stewart BRM 3 min 35 s 9 + 6 s 9
5   Mike Parkes Ferrari 3 min 36 s 6 + 7 s 6
6   Chris Amon Ferrari 3 min 36 s 8 + 7 s 8
7   Jack Brabham Brabham-Repco 3 min 36 s 9 + 7 s 9
8   Jochen Rindt Cooper-Maserati 3 min 39 s 5 + 10 s 5
9   John Surtees Honda 3 min 39 s 9 + 10 s 9
10   Joakim Bonnier Cooper-Maserati 3 min 40 s 0 + 11 s 0
11   Mike Spence BRM 3 min 40 s 7 + 11 s 7
12   Ludovico Scarfiotti Ferrari 3 min 42 s 1 + 13 s 1
13   Pedro Rodríguez Cooper-Maserati 3 min 43 s 6 + 14 s 6
14   Joseph Siffert Cooper-Maserati 3 min 45 s 4 + 16 s 4
15   Bob Anderson Brabham-Climax 3 min 52 s 4 + 23 s 4
16   Chris Irwin Lotus-BRM 4 min 00 s 0 + 31 s 0
17   Guy Ligier Cooper-Maserati 4 min 01 s 2 + 32 s 2
18   Denny Hulme Brabham-Repco 5 min 57 s 9[Note 12] + 2 min 28 s 9

Deuxième séance - samedi 17 juin

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Le ciel est dégagé pour la deuxième session qualificative, le samedi après-midi. Au cours de la première heure, peu de voitures prennent la piste, les plus assidus étant Amon et Irwin, à qui l'équipe officielle BRM a confié une de ses monoplaces à moteur V8. La deuxième partie des essais sera plus intense. Entamant une série de tours rapides, Clark va profiter de l'aspiration des Ferrari d'Amon et de Ludovico Scarfiotti pour améliorer sa performance de la veille, pulvérisant, à 243,9 km/h, le record officieux de la piste. Nul ne se hissera à son niveau, Gurney parvenant seulement à égaler son chrono du vendredi, conservant sa place au milieu de la première ligne de la grille de départ. Bien parti pour améliorer sa position, Hill a dû relâcher son effort, son moteur commençant à perdre de l'huile. S'aspirant mutuellement, Jochen Rindt (sur la plus récente des Cooper) et Amon réalisent le même temps (à plus de six secondes de Clark) qui leur vaut de partager la deuxième ligne de la grille, derrière les deux Lotus et l'Eagle de Gurney. Sixième, Stewart partira à la corde de la troisième ligne, au côté de Brabham (qui a dû se faire aspirer pour compenser le manque de puissance de son moteur) et de Parkes. Sur la deuxième Cooper officielle, Pedro Rodríguez, handicapé par des problèmes de boîte de vitesses, n'a réalisé que le treizième temps ; il est devancé par la Cooper privée de Joakim Bonnier. Dans l'écurie de Rob Walker, on préfère ménager le V12 Maserati pour la course, et Joseph Siffert n'a pas utilisé sa Cooper, participant néanmoins aux essais sur le mulet prêté par l'usine. Hulme, qui a consacré une bonne partie de la journée à optimiser les réglages de sa voiture pour la course, n'a obtenu que le quatorzième temps, à plus de douze secondes de Clark !

Résultats de la deuxième séance[28]
Pos. Pilote Écurie Temps Écart
1   Jim Clark Lotus-Ford 3 min 28 s 1
2   Dan Gurney Eagle-Weslake 3 min 31 s 2 + 3 s 1
3   Graham Hill Lotus-Ford 3 min 33 s 4 + 5 s 3
4   Jochen Rindt Cooper-Maserati 3 min 34 s 3 + 6 s 2
5   Chris Amon Ferrari 3 min 34 s 3 + 6 s 2
6   Jackie Stewart BRM 3 min 34 s 8 + 6 s 7
7   Jack Brabham Brabham-Repco 3 min 35 s 0 + 6 s 9
8   Mike Parkes Ferrari 3 min 36 s 9 + 8 s 8
9   Ludovico Scarfiotti Ferrari 3 min 37 s 7 + 9 s 6
10   John Surtees Honda 3 min 38 s 4 + 10 s 3
11   Mike Spence BRM 3 min 38 s 5 + 10 s 4
12   Joakim Bonnier Cooper-Maserati 3 min 39 s 1 + 11 s 0
13   Pedro Rodríguez Cooper-Maserati 3 min 39 s 5 + 11 s 4
14   Denny Hulme Brabham-Repco 3 min 40 s 3 + 12 s 2
15   Chris Irwin BRM 3 min 44 s 3 + 16 s 2
16   Joseph Siffert Cooper-Maserati 3 min 46 s 6 + 18 s 5
17   Bob Anderson Brabham-Climax 3 min 49 s 5 + 21 s 4
18   Guy Ligier Cooper-Maserati 4 min 02 s 3 + 34 s 2

Tableau final des qualifications

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Jim Clark a dominé les deux séances d'essais.
Résultats des qualifications à l'issue des quatre séances d'essais
Pos. Pilote Écurie Temps Écart Commentaire
1   Jim Clark Lotus-Ford 3 min 28 s 1 temps réalisé le samedi
2   Dan Gurney Eagle-Weslake 3 min 31 s 2 + 3 s 1 temps réalisé le vendredi
3   Graham Hill Lotus-Ford 3 min 32 s 9 + 4 s 8 temps réalisé le vendredi
4   Jochen Rindt Cooper-Maserati 3 min 34 s 3 + 6 s 2 temps réalisé le samedi
5   Chris Amon Ferrari 3 min 34 s 3 + 6 s 2 temps réalisé le samedi
6   Jackie Stewart BRM 3 min 34 s 8 + 6 s 7 temps réalisé le samedi
7   Jack Brabham Brabham-Repco 3 min 35 s 0 + 6 s 9 temps réalisé le samedi
8   Mike Parkes Ferrari 3 min 36 s 6 + 8 s 5 temps réalisé le vendredi
9   Ludovico Scarfiotti Ferrari 3 min 37 s 7 + 9 s 6 temps réalisé le samedi
10   John Surtees Honda 3 min 38 s 4 + 10 s 3 temps réalisé le samedi
11   Mike Spence BRM 3 min 38 s 5 + 10 s 4 temps réalisé le samedi
12   Joakim Bonnier Cooper-Maserati 3 min 39 s 1 + 11 s 0 temps réalisé le samedi
13   Pedro Rodríguez Cooper-Maserati 3 min 39 s 5 + 11 s 4 temps réalisé le samedi
14   Denny Hulme Brabham-Repco 3 min 40 s 3 + 12 s 2 temps réalisé le samedi
15   Chris Irwin BRM 3 min 44 s 3 + 16 s 2 temps réalisé le samedi
16   Joseph Siffert Cooper-Maserati 3 min 45 s 4 + 17 s 3 temps réalisé le vendredi
17   Bob Anderson Brabham-Climax 3 min 49 s 5 + 21 s 4 temps réalisé le samedi
18   Guy Ligier Cooper-Maserati 4 min 01 s 2 + 33 s 1 temps réalisé le vendredi

Grille de départ

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Grille de départ du Grand Prix et résultats des qualifications[29]
1re ligne Pos. 1 Pos. 2 Pos. 3
 
Clark
Lotus
3 min 28 s 1
 
Gurney
Eagle
3 min 31 s 2
 
G. Hill
Lotus
3 min 32 s 9
2e ligne Pos. 4 Pos. 5
 
Rindt
Cooper
3 min 34 s 3
 
Amon
Ferrari
3 min 34 s 3
3e ligne Pos. 6 Pos. 7 Pos. 8
 
Stewart
BRM
3 min 34 s 8
 
Brabham
Brabham
3 min 35 s 0
 
Parkes
Ferrari
3 min 36 s 6
4e ligne Pos. 9 Pos. 10
 
Scarfiotti
Ferrari
3 min 37 s 7
 
Surtees
Honda
3 min 38 s 4
5e ligne Pos. 11 Pos. 12 Pos. 13
 
Spence
BRM
3 min 38 s 5
 
Bonnier
Cooper
3 min 39 s 1
 
Rodríguez
Cooper
3 min 39 s 5
6e ligne Pos. 14 Pos. 15
 
Hulme
Brabham
3 min 40 s 3
 
Irwin
BRM
3 min 44 s 4
7e ligne Pos. 16 Pos. 17 Pos. 18
 
Siffert
Cooper
3 min 45 s 4
 
Anderson
Brabham
3 min 49 s 5
 
Ligier
Cooper
4 min 01 s 2

Déroulement de la course F1

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Le pilote britannique Mike Parkes a été grièvement blessé après avoir été éjecté de sa Ferrari à la fin du premier tour.

Le ciel est couvert le dimanche matin, mais les nuages vont se disperser progressivement et c'est sous un grand soleil que le départ va être donné, à quinze heures trente, les dix-huit pilotes ayant effectué un tour de reconnaissance avant de se placer sur la grille. Au volant de sa Lotus, Jim Clark exploite parfaitement sa pole position et prend immédiatement l'avantage sur ses adversaires, alors que son coéquipier Graham Hill ne parvient pas à démarrer son moteur à cause d'un problème de batterie et reste immobilisé à l'extérieur de la première ligne. Juste à sa gauche, Gurney a mal anticipé le baisser du drapeau, tardant à sélectionner la première vitesse et son Eagle se retrouve aussitôt enfermée au milieu du peloton[30]. Clark aborde le raidillon en tête, talonné par la Cooper de Jochen Rindt, la BRM de Jackie Stewart et les Ferrari de Mike Parkes et de Chris Amon. Profitant de la descente, Hill a rejoint son stand en roue libre ; c'est avec près de deux minutes de retard qu'il parviendra à s'élancer, après avoir fait remplacé sa batterie. Clark est parti sur un rythme très élevé et se détache rapidement. Derrière lui, Rindt est bientôt débordé par Stewart, puis par Parkes et Amon, la BRM et les Ferrari étant nettement plus puissantes que la Cooper de l'Autrichien. Au niveau de Blanchimont, le pilote Lotus a déjà deux secondes d'avance sur son compatriote. Si les deux premiers négocient parfaitement la courbe rapide, Parkes, toujours troisième, va se faire surprendre par une trainée d'huile à cet endroit ; il perd le contrôle de sa Ferrari, qui heurte violemment le talus et se retourne, éjectant son pilote. Le Britannique sera relevé sérieusement commotionné, grièvement blessé aux jambes et au poignet. Amon, Rindt et Gurney, qui le suivaient de près, sont parvenus à éviter sa monoplace en perdition. Derrière Clark et Stewart, que deux secondes et demie séparent, l'accident de Parkes a provoqué une cassure : Amon, inquiet au sujet de son coéquipier, accuse déjà plus de sept secondes de retard. Quatrième, Rindt est une seconde plus loin, précédant Gurney de quelques longueurs. À quinze secondes de la Lotus de tête, Pedro Rodríguez (sur la deuxième Cooper officielle) mène un peloton comprenant la Brabham du champion du monde, la BRM de Mike Spence, la Ferrari de Ludovico Scarfiotti, la Cooper privée de Joakim Bonnier et la Brabham de Denny Hulme. Les autres, emmenés par la Cooper de Joseph Siffert, sont à plus d'une demi-minute. Le vilebrequin de la Honda de John Surtees a cassé peu avant le virage de La Source, et le pilote britannique a rejoint son stand en roue libre avant d'abandonner.

Clark accentue son avance au cours du deuxième tour, qu'il accomplit à plus de 235 km/h de moyenne, portant son avance sur Stewart à cinq secondes. Gurney s'est emparé de la troisième place après avoir successivement dépassé Rindt et Amon, ce dernier ayant sensiblement levé le pied après avoir été témoin de l'accident de son coéquipier. Venant de doubler Rodríguez, Brabham est remonté à la sixième place et revient rapidement sur Rindt. La piste est cependant souillée par endroits et l'allure baisse sensiblement. Brabham a facilement pris le meilleur sur Rindt et se trouve maintenant dans le sillage d'Amon, qui n'ose plus pousser à fond sa Ferrari. Hill a dû rentrer une nouvelle fois au stand, cette fois pour un problème d'embrayage. Reparti après un long arrêt, il abandonnera peu après. Cependant, l'état de la piste s'améliore et la cadence s'accélère. Clark va battre à plusieurs reprises le record du tour, approchant les 238 km/h de moyenne et distançant nettement l'écart sur Stewart, dont le retard va passer de onze secondes au cinquième tour à dix-neuf trois boucles plus tard. Pénalisé par le manque de puissance du moteur Repco, Brabham a néanmoins réussi à déborder Amon et navigue au quatrième rang, sans toutefois menacer Gurney, qui bénéficie d'une vitesse de pointe nettement supérieure. À l'issue du dixième tour, Clark continue à marquer la course de son empreinte, Stewart et Gurney pointant respectivement à vingt-et-une et vingt-deux secondes du champion écossais. Bien que tirant le maximum de sa machine, Brabham accuse déjà près d'une minute de retard. Il a creusé l'écart sur Rodríguez et Amon, en lutte pour la cinquième place, alors que Rindt a rétrogradé au septième rang. Clark bat une nouvelle fois le record de la piste en tournant à 238,3 km/h et semble bien parti pour une deuxième victoire consécutive quand, à la fin du douzième tour, lors de la ré-accélération à la sortie de l'épingle de La Source, le V8 ne repart pas à plein régime, ne tournant plus que sur sept cylindres. Le pilote écossais s'arrête aussitôt à son stand où l'on constate rapidement qu'une bougie s'est désintégrée à cause d'un trop fort serrage[30]. L'arrêt de la Lotus laisse Stewart et Gurney aux prises pour la victoire, mais à la surprise générale l'Eagle effectue également un passage au stand, le pilote-constructeur signalant à ses mécaniciens un manque de pression d'essence mais repartant aussitôt, ayant perdu une quinzaine de secondes sur Stewart qui caracole seul en tête. Brabham est maintenant troisième, à un peu plus de quarante secondes de la BRM. Ródriguez arrive ensuite, puis Rindt et Amon. Le remplacement de la bougie va coûter plus de deux minutes à Clark, qui reprend la piste en huitième position, derrière la Ferrari de Scarfiotti qu'il mettra moins d'un tour à dépasser. L'arrêt de Gurney n'a été qu'une fausse alerte, l'Américain tenant la cadence de Stewart. Brabham est toujours troisième à la fin du treizième tour mais il a considérablement ralenti et Ródriguez est revenu sur ses talons ; le vétéran australien doit composer avec un problème de lubrification de son moteur et a nettement levé le pied. Ródriguez va le doubler facilement, bientôt imité par Amon et Rindt qui roulent toujours de concert. À la mi-course, l'écart entre les deux premiers s'est stabilisé à quinze secondes. Troisième, Ródriguez est à une minute, environ trois secondes devant le duo Amon/Rindt. Bien qu'ayant nettement ralenti, Brabham est toujours sixième, très loin devant Clark qui s'arrête une nouvelle fois au stand, une autre bougie ayant cassé ! Presque deux minutes supplémentaires de perdues pour l'Écossais, qui de plus redémarre avec des problèmes de boîtes de vitesses, ne pouvant bientôt plus utiliser que les troisième et cinquième rapports.

 
Au volant de la BRM P83 à moteur seize cylindres, Jackie Stewart pouvait prétendre à la victoire.

Sentant Stewart à sa portée, Gurney hausse alors le rythme et l'avance de Stewart commence à fondre. Le pilote californien va améliorer à deux reprises le record du tour, le fixant à 239,5 km/h à la fin du dix-neuvième tour. Il ne compte alors plus que sept secondes de retard sur l'homme de tête et le suspense est à son comble. Rassuré sur l'état de santé de son compagnon d'écurie, Amon pilote désormais sans retenue ; après s'être détaché de Rindt, il est parvenu à dépasser Ródriguez pour le gain de la troisième place. Désormais sixième, Scarfiotti est à plus de trois minutes des hommes de tête. Stewart croit encore en ses chances de victoire lorsque son sélecteur de vitesses commence à sauter, provoquant un surrégime. Dès lors, le pilote écossais va devoir constamment maintenir une main sur le levier, pilotant de l'autre. Désormais incapable de négocier parfaitement les courbes rapides, il ne peut contenir longtemps Gurney, qui le dépasse sans coup férir au cours du vingt-et-unième tour. Dès lors la course est jouée, le pilote américain s'éloignant au rythme de cinq secondes par tour, Stewart se contentant d'assurer sa deuxième place, bien loin devant Amon et Ródriguez. Retardé par un sérieux problème de freins, Scarfiotti a perdu plus d'un quart d'heure au stand et ne sera pas classé. À quatre tours de l'arrivée, le moteur Maserati de ce dernier explose et Rindt hérite de la quatrième place, devant la BRM d'Irwin et la Lotus de Clark, attardées. La course se termine sans autre changement, Gurney remportant une éclatante victoire sur une monoplace de sa construction.


Classements intermédiaires F1

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Classements intermédiaires des monoplaces aux premier, deuxième, troisième, cinquième, huitième, dixième, douzième, treizième, quatorzième, quinzième, dix-huitième, vingtième, vingt-deuxième et vingt-cinquième tours[28],[31].

Pole position et record du tour

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Évolution du meilleur tour en course

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Le meilleur tour fut amélioré sept au cours de l'épreuve[28].

Classement général à l'issue de la course

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  • Attribution des points : 9, 6, 4, 3, 2, 1 respectivement aux six premiers de chaque épreuve.
  • Pour la coupe des constructeurs, même barème et seule la voiture la mieux classée de chaque équipe inscrit des points.
  • Le championnat est divisé en deux demi-saisons, seuls les cinq meilleurs résultats (sur six épreuves) étant retenus pour la première et les quatre meilleurs (sur cinq épreuves) pour la deuxième[29].
Classement des pilotes
Pos. Pilote Écurie Points  
AFS
 
MON
 
NL
 
BEL
 
FRA
 
GBR
1re
½ saison
 
ALL
 
CAN
 
ITA
 
USA
 
MEX
2e
½ saison
1   Denny Hulme Brabham 22 3 9 4 - 6 22
2   Jack Brabham Brabham 16 1 - 6 - 9 16
3   Pedro Rodríguez Cooper 12 9 2 - - 1 12
4   Chris Amon Ferrari 11 - 4 3 4 - 11
5   Jim Clark Lotus 10 - - 9 1 - 10
  Jackie Stewart BRM 10 - - - 6 4 10
7   Dan Gurney Eagle 9 - - - 9 - 9
8   John Love Cooper 6 6 - - - - 6
  Graham Hill Lotus 6 - 6 - - - 6
10   John Surtees Honda 4 4 - - - - 4
11   Bruce McLaren McLaren 3 - 3 - - - 3
  Jochen Rindt Cooper 3 - - - 3 - 3
  Joseph Siffert Cooper 3 - - - - 3 3
  Mike Spence BRM 3 - 1 - 2 - 3
15   Bob Anderson Brabham 2 2 - - - - 2
  Mike Parkes Ferrari 2 - - 2 - - 2
  Chris Irwin BRM 2 - - - - 2 2
18   Ludovico Scarfiotti Ferrari 1 - - 1 - - 1
Coupe des constructeurs
Pos. Écurie Points  
AFS
 
MON
 
NL
 
BEL
 
FRA
 
GBR
1re
½ saison
 
ALL
 
CAN
 
ITA
 
USA
 
MEX
2e
½ saison
1 Brabham-Repco 27 3 9 6 - 9 27
2 Cooper-Maserati 17 9 2 - 3 3 17
3 BRM 11 - 1 - 6 4 11
Ferrari 11 - 4 3 4 - 11
5 Lotus-Ford 10 - - 9 1 - 10
6 Eagle-Weslake 9 - - - 9 - 9
7 Cooper-Climax 6 6 - - - - 6
Lotus-BRM 6 - 6 - - - 6
9 Honda 4 4 - - - - 4
10 McLaren-BRM 3 - 3 - - - 3
11 Brabham-Climax 2 2 - - - - 2
  1. voiture initialement engagée pour Bob Bondurant sous le n°16.
  2. voiture seulement utilisée aux essais.
  3. Jackie Stewart a effectué les essais avec le n°12, la course avec le n°14.
  4. Mike Spence a effectué les essais avec le n°14, la course avec le n°12.
  5. voiture utilisée par Mike Spence aux essais, utilisée en course par Chris Irwin avec le n°17.
  6. voiture seulement utilisée aux essais.
  7. voiture seulement utilisée aux essais.
  8. mulet de l'équipe BRM, prêté à Chris Irwin pour les essais et la course.
  9. Chris Irwin a également testé des pneus Dunlop sur cette voiture lors des essais.
  10. mulet de l'équipe Cooper, prêté à Joseph Siffert aux essais.
  11. voiture utilisée par Dan Gurney aux essais.
  12. chrono non officiel
 
Holden Torana.
 
Une Saab 96 V4 groupe 2.
 
La Lancia Fulvia Coupé HF groupe 4.
 
La Datsun 240Z groupe 4.
 
La Fiat 124 Spider groupe 4.
 
Les Porsche 911 se sont imposées trois fois consécutives au Rallye Monte-Carlo.
 
Une Opel Ascona groupe 1.

Start der Olympia-Rallye von Kiel nach München (Kiel 53.675).jpg

 
Jack Brabham.
 
Denny Hulme.
 
La Cooper-Maserati T86 lors d'une manifestation historique.
 
Pedro Rodriguez, aux commandes de sa Cooper T81.
 
La Honda RA273 de John Surtees.

GGir/Brouillon
4e album de la série Une aventure de Jacques Gipar
Scénario Thierry Dubois
Dessin Jean-Luc Delvaux
Genre(s) franco-belge
aventure

Personnages principaux Jacques Gipar
Petit Breton

Éditeur Éditions Paquet
Collection Calandre
Première publication 2013
Nombre de pages 48
Albums de la série

La Femme du notaire est le quatrième album de la série de bande dessinée Une aventure de Jacques Gipar de Thierry Dubois (scénario) et Jean-Luc Delvaux (dessin). Il fut publié en janvier 2013 aux Éditions Paquet, dans la collection Calandre.

Résumé

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Un soir de février 1954, à Albert, un représentant de commerce est abattu à sa descente de voiture. Les circonstances du crime étant mystérieuses, Jacques Gipar part enquêter sur place pour le compte de son journal, accompagné de son comparse Petit Breton. Alors que leurs investigations les conduisent à l'étude de Maître Delachaux, notaire d'un bourg voisin, ce dernier est également retrouvé assassiné. Un troisième crime viendra compliquer l'affaire, la police suspectant des gitans d'un campement proche. Gipar finira par élucider l'affaire et à confondre le vrai coupable.

Personnages principaux

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  • Jacques Gipar : journaliste à la revue France Enquêtes
  • Petit Breton, collaborateur de Gipar
  • Georges Duteil, journaliste à la Dépêche picarde
  • Léa Delachaux, épouse du notaire de Château-Vieux
  • Rémy Gloudot, clerc du notaire Delachaux
  • Jean-Michel Cachin, demi-frère de madame Delachaux
  • Manolo, gitan
  • Gino, fils de Manolo
  • Général, inspecteur de police

Véhicules remarqués

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Bibliographie

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  : Sources utilisées pour la rédaction de l'article.

Source : [32] [33]

  1. Michel Morelli et Gérard Auriol, Histoire des rallyes : de 1951 à 1968, Boulogne-Billancourt, ETAI, , 208 p. (ISBN 978-2-7268-8762-2)
  2. Reinhard Klein, Rally, Könemann, , 392 p. (ISBN 3-8290-0908-9)
  3. Revue Sport Auto n°120 - janvier 1972
  4. Revue Moteurs no 94, janvier-février 1972
  5. a et b (en) Gerry Phillips, « East African Safari », Magazine MotorSport, no 5 Vol.XLVIII,‎ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « MotorSport » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  6. a b et c Revue Moteurs no 96, 16 mai 1972
  7. Revue l'Auto-journal n° spécial 16/17 - 26 août 1971
  8. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées SA123
  9. a b c et d Revue Sport Auto n°124 - mai 1972
  10. Revue Sport Auto n°122 - mars 1972
  11. L'année automobile no 20 1972-1973, Lausanne, Edita S.A., , 248 p.
  12. Johnny Rives, Gérard Flocon et Christian Moity, La fabuleuse histoire de la formule 1, Éditions Nathan, , 707 p. (ISBN 2-09-286450-5)
  13. Revue L'Automobile n°242 - juin 1966
  14. Alan Henry, Brabham : Les monoplaces de Grand Prix, Editions ACLA, , 285 p. (ISBN 2-86519-058-7)
  15. Pierre Ménard, « Brabham BT19, BT20 & BT24 : Triomphe de la simplicité », Revue Automobile historique, no 37,‎
  16. Christian Moity et Serge Bellu, « La galerie des championnes : 1966/67 : les Brabham-Repco V8 », Revue L'Automobile, no 396,‎
  17. Patrick Michel, « La famille Coventry Climax », Revue auto passion, no 19,‎
  18. a b c d e et f Revue Sport Auto no 67 -
  19. Christian Moity et Gérard Flocon, « Ferrari F1 1966/1974 : Le rouge... et le noir », Revue L'Automobile, no 341,‎
  20. Alan Henry, Ferrari : Les monoplaces de Grand Prix, Editions ACLA, , 319 p. (ISBN 2-86519-043-9)
  21. Gérard Gamand, « Cooper 1966-1968 : La lente agonie de la Formule 1 », Revue Autodiva, no 11,‎
  22. Christian Moity, « V8 Ford-Cosworth F1 : 400 chevaux pour l'écurie Colin Chapman », Revue L'Automobile, no 254,‎
  23. Pierre Abeillon, « Lotus 25 et 33 : Toujours une saison d'avance », Revue Automobile historique, no 2,‎
  24. Gérard Gamand, « Eagle en Formule 1 : Le rêve américain de Dan Gurney », Revue Autodiva, no 14,‎
  25. Yves Kaltenbach, « Honda - Formule 1 : 3 litres 1966-1968 », Revue Automobile historique, no 11,‎
  26. Doug Nye, McLaren : Formule 1, Can-Am, Indy, Editions ACLA, , 270 p. (ISBN 2-86519-039-0)
  27. (en) Bruce Jones, The complete Encyclopedia of Formula One, Colour Library Direct, , 647 p. (ISBN 1-84100-064-7)
  28. a b c d et e (en) Autocourse : Review of International Motor Sport 1967-1968, Haymarket Press Ltd, , 215 p.
  29. a et b (en) Mike Lang, Grand Prix volume 2, Haynes Publishing Group, , 260 p. (ISBN 0-85429-321-3)
  30. a et b Serge Dubois, La folle semaine : 11-18 juin 1967, Belgique, Les éditions SergioLeone, , 192 p. (ISBN 978-2-3851-4051-9).
  31. Edmond Cohin, L'historique de la course automobile, Editions Larivière, , 882 p.
  32. sur www.bedetheque.com, consulté le 28 mars 2024
  33. sur Bdoubliees.com (consulté le 28 mars 2024)