Liste des barons de Pontchâteau

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Il est fait mention, dès le XIe siècle, d'un château à Pontchâteau. Il n'en reste aujourd'hui aucune trace. Son propriétaire Daniel du Pont vivait en 1040.

Le château s'élevait au bord du Brivet à côté du pont qui lui avait donné son nom. Il était détruit depuis plusieurs siècles, et depuis on appelait "chasteau" « une pièce de terre en labour et bois taillis, joignant l'estang du Haut- Brivet »[1]. À côté de cette forteresse, les anciens barons de Pontchâteau avaient fortifié leur petite ville elle-même, car en 1755 on y voyait encore une porte de ville appelée la Porte nantaise.

Daniel II du Pont, comte de Pontchâteau, fait donation en 1096 de terres, ainsi que de l'église de Kéren (avec tous les revenus qui y sont attachés) à Bernard de Saint-Venant, abbé du prieuré bénédictin Saint-Martin (dépendant de l'Abbaye de Marmoutier (Tours)).

Comptant parmi les Neuf Anciens Barons de Bretagne, le Baron de Pontchâteau avait l'honneur de porter l'évêque de Nantes à son entrée dans sa ville épiscopale. En récompense de ce service, il avait droit d'emporter la vaisselle ayant servi au repas d'intronisation de ce prélat. Au haut Moyen Âge, parmi les seigneurs représentés aux États de Bretagne, les barons de Pontchâteau et de Pont-l'Abbé n'ont qu'une place dont ils jouissent alternativement, car on n'a pu décider lequel des deux est le véritable baron de Pont[2]. Cela proviendrait d'un mariage survenu à une date inconnue entre la fille d'un abbé laïc de Tudy et un membre de la famille des barons du Pont, à l'origine du nom de Pont-l'Abbé.

La baronnie de Pontchâteau s'étendait en sept paroisses : Pontchâteau, Drefféac, Crossac, Saint-Gildas-des-Bois, Guenrouët, Quilly et Campbon.

Les premiers seigneurs prirent le titre de barons du Pont.

Famille de Pontchâteau modifier

Olivier Ier du Pont persécuta violemment les moines de l'Abbaye Saint-Sauveur de Redon. Enfermé par le duc Conan III dans le château de Nantes, il ne recouvra sa liberté qu'en abandonnant en 1126 aux religieux de Redon sa terre de Ballac en Pierric.

Ayant recommencé ses déprédations sur les terres de Saint-Sauveur de Redon, il fut excommunié par l'évêque de Nantes et dut encore donner à cette abbaye une partie de ses terres.

 
Armes de Eudes Ier du Pont

En 1189 et 1190, en accord avec sa mère et son frère Olivier, Eudes Ier fit quelques donations aux bénédictins de Marmoutiers du prieuré de Pontchâteau et de Béré. Il en fit de même en 1200 à l'Abbaye Notre-Dame de Blanche-Couronne et prit la croix pour aller combattre en Terre sainte,

Le sceau de ce baron portait les armoiries de sa famille :

De vair à trois croissants de gueules.

Famille de Blain modifier

 
Armes des Seigneurs de Blain

« Le seignor de Cliczon et Eon de Pontchasteau recongneurent que ils devoient au duc de Bretagne dous (deux) chevaliers d'ost par raeson de la terre de Pontchastel »[6].

La seigneurie finit par demeurer tout entière entre les mains des sires de Clisson.

Famille de Clisson modifier

En 1294, la terre de Pontchâteau est entre les mains d'Olivier III de Clisson et d'Eudon de Blain.

 
Armes de Olivier V de Clisson, De gueules au lion d'argent armé lampassé et couronné d'or.

Béatrix porte la seigneurie en 1407, aux Rohan.

Famille de Rohan modifier

 
Armes de la Famille de Rohan.
 
Blason de Pierre de Rohan : «Écu bordé et chargé de sept macles
  • Charles de Rohan (peut être fils de Pierre de Rohan), en 1493 est dit "haut et puissant Messire, chevalier de l'Ordre du Roi, seigneur de Ponchâteau et comte de Quintin[7]".

À la mort de Pierre de Rohan, décédé sans postérité, la baronnie de Pontchâteau échut à Gilles Ier, sire de Loué, du chef de sa femme Françoise de Maillé, fille de François, sire de Maillé et de Marguerite de Rohan-Guéméné.

La terre de Pontchâteau aura été tenu en douaire par Perronnelle de Maillé. Elle en rendit aveu au duc de Bretagne en 1466. Elle jouissait encore de cette baronnie en 1489, étant alors remariée à Rolland sire de Rostrenen.

Branche de Guémené modifier

Famille de Maillé modifier

 
Armes de la Famille de Maillé : D'or à trois fasces nébulées de gueules.

Famille de Laval modifier

Deuxième maison de Laval modifier

 
Armes des Rameau de Châtillon puis de Loué de la Deuxième maison de Laval.

Famille de Chambes modifier

 
Armes de la Famille de Chambes : D'azur, semé de fleurs-de-lis d'argent, au lion du même, armé, lampassé et couronné de gueules, brochant sur le tout.

Charles de Chambes, comte de Montsoreau, vendit Pontchâteau en 1586 à François du Cambout, sire de Coislin ; qui en fit hommage au roi en 1599.

Famille du Cambout modifier

 
Armes de la Famille du Cambout : De gueules, à trois fasces échiquetées d'argent et d'azur de deux tires.

Par lettres patentes enregistrées au Parlement de Bretagne le et à la chambre des comptes de Nantes le , le marquisat de Coislin, les baronnies de Pontchâteau, de La Roche-Bernard, et la seigneurie de Brignan sont réunies en duché-pairie de Coislin.

À la mort de Henri-Charles du Cambout de Coislin (en 1732), le duché de Coislin fut démembré. Pontchâteau recouvra alors son autonomie et les héritiers de l'évêque de Metz vendirent le la baronnie à Louis-Joseph Ier, 2e comte de Menou.

Famille de Menou modifier

 
Armes de la Famille de Menou : De gueules, à la bande d'or.

Louis-Joseph II conserva la baronnie jusqu'en 1789.

La famille, arrêtée dès 1791 comme suspecte, puis ayant émigré, ses terres furent saisies et mises en vente nationalement.

En 1799, Bonne-Émilie Cauchon de Maurepas réclama contre cette confiscation.

Voir aussi modifier

Sources modifier

Notes et références modifier

  1. Déclaration de Pontchâteau en 1755
  2. Joseph Vaissète et Desaint, Géographie historique, ecclesiastique et civile, ou Description de toutes les parties du globe terrestre, enrichie de cartes géographiques, , 616 p. (lire en ligne), p. 497.
  3. selon une charte de 1244
  4. originaire de la région de Saint Maixent d'après le site perso.orange.fr/jm.ouvrard
  5. Hervé de Pontchâteau, cousin de la mariée, donna à cette occasion 27 livres 10 sols en héritage
  6. Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I997 et 1111
  7. « Nobiliaire de bretagne. (1668-1671). tome iii. m-y ; et supplément (fol. 387). », sur Gallica (consulté le ).