Wikipédia:Sélection/Basse-Normandie

Jules Barbey d'Aurevilly

Barbey d'Aurevilly
Barbey d'Aurevilly

Jules Barbey d'Aurevilly, (Saint-Sauveur-le-Vicomte, en Basse-Normandie, - Paris, ) est un écrivain français, surnommé le « Connétable des lettres ». Il a été à la fois romancier, nouvelliste, poète, critique littéraire et polémiste.

Né au sein d’une vieille famille normande, Jules Barbey d’Aurevilly est resté marqué par les idées catholiques, monarchistes et réactionnaires de son milieu. Ses choix idéologiques ont nourri son dandysme et une œuvre littéraire, d’une grande originalité, fortement marquée par la foi catholique et le péché.

À côté de ses textes de polémiste critique de la modernité, on retient surtout ses romans et nouvelles, mélangeant des éléments du romantisme, du fantastique, du réalisme historique et du symbolisme décadent comme (Une vieille maîtresse, 1851), (L’Ensorcelée, 1855) et (Le Chevalier des Touches, 1864). Son œuvre la plus célèbre aujourd'hui est son recueil de nouvelles Les Diaboliques, paru tardivement en (1874), dans lesquelles l’insolite et la transgression, plongeant le lecteur dans un univers ambigu, ont valu à leur auteur d’être accusé d’immoralisme.

Transports urbains de la communauté urbaine d'Alençon

Les transports urbains de la communauté urbaine d'Alençon forment un réseau de bus exploité par la Compagnie des bus Alençonnais (COBAL) dont la marque commerciale est Alto et dont la société mère est Keolis. Ces bus permettent des échanges diversifiés entre la ville d'Alençon et sa périphérie, couvrant dix communes et environ 45 053 habitants.

Le réseau de bus est formé de dix lignes dont quatre lignes régulières et six lignes à la demande. La ligne 1 représente à elle seule 70 % du trafic Alto.

Toutes les lignes passent ou aboutissent au pôle d'échange de la Magdelaine (centre-ville d'Alençon).

Thérèse de Lisieux

Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face.
Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face.

Marie-Françoise Thérèse Martin, en religion sœur Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, également connue sous les appellations sainte Thérèse de Lisieux, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ou encore la petite Thérèse, est une religieuse carmélite française née à Alençon dans l'Orne en France le et morte à Lisieux en France le .

Le retentissement de ses publications posthumes, dont Histoire d'une âme publiée peu de temps après sa mort, en fait l'une des plus grandes saintes du XIXe siècle. La dévotion à sainte Thérèse s'est développée partout dans le monde.

Considérée par Pie XI comme l'« étoile de son pontificat », elle est béatifiée puis canonisée dès 1925. Religieuse cloîtrée, elle est paradoxalement déclarée sainte patronne des missions et, avec Jeanne d'Arc, canonisée en 1920, proclamée « Patronne Secondaire de la France ». Enfin, elle est proclamée Docteur de l'Église par Jean-Paul II en 1997 pour le centenaire de sa mort.

Dernière née d'un couple tenant commerce d'horlogerie et de dentelles d'Alençon, Louis et Zélie Martin, Thérèse perd sa mère à quatre ans et demi. Elle est élevée par ses sœurs aînées Marie et Pauline, qui tour à tour entrent au carmel de Lisieux, faisant revivre à l'enfant le sentiment d'abandon ressenti lors de la perte de leur mère. Cependant, elle ressent très tôt un appel à la vie religieuse. Elle fait un pèlerinage à Rome pour demander l'accord d'entrer au Carmel, alors qu'elle n'en a pas encore l'âge légal. Mais le pape refuse, elle doit donc attendre. Elle entre au Carmel de Lisieux à quinze ans. Après neuf années de vie religieuse, dont les deux dernières passées dans une « nuit de la foi », elle meurt de la tuberculose le à l'âge de vingt-quatre ans.

La nouveauté de sa spiritualité, appelée la théologie de la « petite voie », de l'enfance spirituelle, a inspiré nombre de croyants. Elle propose de rechercher la sainteté, non pas dans les grandes actions, mais dans les actes du quotidien même les plus insignifiants, à condition de les accomplir pour l'amour de Dieu. En la proclamant 33e docteur de l'Église, le pape Jean-Paul II a reconnu ipso facto l'exemplarité de sa vie et de ses écrits. Ironie du sort, elle meurt inconnue puisque cloîtrée et est aujourd'hui « mondialement célèbre et vénérée ».

Édifiée en son honneur, la basilique de Lisieux est le deuxième plus grand lieu de pèlerinage de France après Lourdes.

Brucourt

Le centre de Brucourt vu du nord-ouest.
Le centre de Brucourt vu du nord-ouest.

Brucourt est un petit village de Normandie situé dans le pays d'Auge à mi-distance entre Dives-sur-Mer (5 kilomètres) et Dozulé (4,5 kilomètres) et à vingt kilomètres de Caen. Administrativement, c'est une commune du canton de Dozulé, dans le département du Calvados, en région Basse-Normandie.

Traversée par l'Ancre et la Dives, la commune est l'exemple typique d'un habitat dispersé du bocage augeron et présente également un paysage de marais. Brucourt apparaît pour la première fois dans l'histoire en 1060, lors de la tentative de reconquête de la Normandie par Henri Ier. Demeurée relativement éloignée des grands événements historiques, elle est, durant la Seconde Guerre mondiale, le témoin de la bataille de Normandie.

La population brucourtoise, stabilisée à environ cent vingt habitants depuis plus d'un siècle, ne dispose pas de la plupart des services et activités secondaires et tertiaires. Brucourt est un village qui a toujours été à orientation agricole, même si, le XXe siècle l'ayant transformée aussi en lieu résidentiel.

Poche de Falaise

La poche de Falaise ou poche de Chambois - Mont-Ormel ou encore poche de Falaise-Chambois, fut la dernière opération de la bataille de Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale. Après le débarquement de Normandie du , la guerre s'enlise côté américain devant Saint-Lô dans la bataille des haies, et dans la bataille de Caen côté Anglo-Canadien ; la progression est difficile vers Falaise.

L'opération s'est déroulée du 12 au dans une zone située entre les quatre villes normandes de Trun, Argentan, Vimoutiers et Chambois pour s'achever près de Falaise.

La bataille de la poche de Falaise est une victoire stratégique pour les Alliés. Confinés en Normandie pendant deux mois, les Alliés projettent enfin leurs forces dans tout le nord de la France, et manquent de peu l'encerclement de deux armées allemandes avec leurs dizaines de divisions.

En cela la victoire est mitigée et a occasionné une controverse entre Américains et Britanniques qui dure encore aujourd'hui.

Bataille de la crête de Verrières

Soldats canadiens sous le feu ennemi près de Fleury-sur-Orne lors des premières heures du 25 juillet 1944
Soldats canadiens sous le feu ennemi près de Fleury-sur-Orne lors des premières heures du 25 juillet 1944

La bataille de la crête de Verrières est une bataille de la campagne de Normandie de la Seconde Guerre mondiale qui se déroula du 19 au . Située dans le Calvados, en France, elle opposa deux divisions d’infanterie canadiennes appuyées par la 2e brigade blindée canadienne du côté allié, à des éléments de trois divisions SS allemandes de Panzers. La bataille fut une des tentatives britanniques et canadiennes pour desserrer la pression allemande sur Caen. Elle fit partie des opérations Atlantic (18 – 21 juillet) et Spring (25 – 27 juillet).

L’objectif principal des Alliés était la crête de Verrières, une position surélevée qui dominait la route Caen-Falaise. La crête était défendue par des vétérans allemands qui avaient été repoussés de Caen et qui y avaient établi une solide position défensive. Durant les six jours que dura la bataille, des forces britanniques et canadiennes importantes tentèrent à plusieurs reprises de s’emparer de la crête. Le respect par les Allemands des doctrines défensives et les puissantes et efficaces contre-attaques par les formations de Panzer firent subir de lourdes pertes aux Alliés qui n’obtinrent pas de réel gain stratégique.

Au Canada, la bataille est citée en exemple pour les erreurs tactiques et stratégiques qui la caractérisent, la plus notable étant l’attaque controversée du Royal Highland Regiment (Black Watch) of Canada le 25 juillet. Aucun bataillon canadien n’avait subi de pertes aussi élevées sur une seule journée depuis le raid sur Dieppe de 1942. Cet assaut est l’un des événements les plus controversés et critiqués de l’histoire militaire canadienne.

Cherbourg-Octeville

Cherbourg-Octeville (prononciation : /ʃεʁbuʁɔktəvil/) est une ancienne commune française, dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie. Elle résulte de la fusion des villes de Cherbourg et d'Octeville en l’an 2000. Elle devient commune déléguée en 2016 à la suite de la création de la commune nouvelle de Cherbourg-en-Cotentin

Située au nord de la péninsule du Cotentin, protégée par la rade artificielle la plus grande au monde, entre la Hague et le Val de Saire, la cité a été au cours des siècles une place stratégique disputée entre Anglais et Français. Citée comme l’une des deux « clés du royaume » par Vauban, elle est devenue, par de colossaux travaux d’aménagement maritime, un port militaire de premier ordre sous l’impulsion de Louis XVI et Napoléon Ier. Escale des prestigieux paquebots transatlantiques dans la première moitié du XXe siècle, Cherbourg a été l’objectif premier des troupes américaines lors du Débarquement de Normandie.

Préfecture maritime avec son port militaire, halieutique, plaisancier et de passagers transmanche, handicapé par son isolement pour être un grand port marchand, c'est un pôle de construction navale important, une ville ouvrière dans un arrière-pays rural.

Saint-Lô

Vue de Saint-Lô depuis l'église Notre-Dame.
Vue de Saint-Lô depuis l'église Notre-Dame.

Saint-Lô est une commune française de 19 050 habitants, située dans le département de la Manche en région Normandie. Deuxième plus grande ville de la Manche par le nombre d'habitants après Cherbourg-en-Cotentin, elle accueille la préfecture du département. Elle est également chef-lieu d'un arrondissement et bureau centralisateur de deux cantons (Saint-Lô-1 - Saint-Lô-2).

Ses habitants sont appelés Saint-Lois(es). Les noms de Laudois(es), Laudien(ne)s ou Laudinien(ne)s sont également cités. Ville martyre de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Lô fut décorée de la Légion d'honneur en 1948 et reçut le surnom de « Capitale des Ruines », une expression popularisée par Samuel Beckett. Depuis 2014, la ville connaît une réhabilitation progressive de son centre historique.

Opération Spring

Un « clair de lune » lors de l'opération Spring.
Un « clair de lune » lors de l'opération Spring.

L’opération Spring est une opération militaire menée par les forces alliées, principalement le Canada, pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle s'est déroulée en France au sud de la ville de Caen lors de la bataille de Normandie entre le 25 et le , avec pour but de fixer les forces allemandes, principalement les divisions blindées, à l'est du front pour faciliter à l'ouest l'opération Cobra menée par les Américains qui tentent de percer le front dans le sud du Cotentin.

Cette opération est menée par le 2e Corps canadien commandé par le Lieutenant général (en France, général de corps d'armée) Guy Simonds. Elle s'oppose au gros des forces blindées allemandes, principalement le 1er Corps de SS-Panzer du SS-oberstgruppenführer (général de groupe d'armée SS) Josef Dietrich qui obtient un succès défensif certain.

Dans la nuit du 24 au , à la lueur de projecteurs anti-aériens et avec l'appui de chars et de l'artillerie, Simonds lance l'infanterie canadienne au sud de Caen, sur les trois axes de May-sur-Orne, Verrières et Tilly-la-Campagne pour atteindre en profondeur Fontenay-le-Marmion, Rocquancourt et Garcelles-Secqueville, et peut-être ouvrir la route de Falaise. À l'exception de la prise du village de Verrières par le Royal Hamilton Light Infantry du lieutenant-colonel John Meredith Rockingham (en), toutes les autres actions canadiennes échouent face à la résistance allemande de la nuit et de la matinée. Quand le commandement allié envisage de relancer de nouvelles actions en fin d'après-midi, ce sont les blindés allemands qui passent à la contre-attaque et repoussent les Canadiens sur leur ligne de départ.

Cette opération est très coûteuse en vies humaines. Au total, elle cause plus de 1 500 pertes canadiennes, dont environ 450 tués au combat. C’est, pour les forces armées canadiennes, l’opération la plus importante en pertes humaines de la Seconde Guerre mondiale, après le raid de Dieppe, qui fait, sur environ 5 000 combattants, 3 367 pertes dont 907 morts au combat.

L'opération Spring est aussi emblématique de l'incompréhension, par le commandement suprême des forces alliées, de la stratégie utilisée par le général britannique Bernard Montgomery. Le général américain Dwight D. Eisenhower veut une guerre de mouvement, avec des gains territoriaux importants. Mais Montgomery s'en tient toujours à des actions d'envergure limitée même pour la prise de Caen car il se heurte continuellement, tout au long de la bataille de Normandie, à une résistance allemande acharnée. Il s'en tient en fait à l'exposé initial de sa stratégie : attirer le gros des forces allemandes à l'est du front pour permettre la percée à l'ouest en direction de la Bretagne. Alors qu'Eisenhower veut une action décisive pour percer sur la route de Falaise, Montgomery donne des instructions verbales à Simonds de limiter l'engagement des troupes canadiennes.

L'échec de l'opération Spring et la réussite de l'opération Cobra valent à Montgomery la perte de son commandement sur les troupes américaines et à Simonds de vives critiques.

Odon de Bayeux

Odon de Bayeux (à gauche) conversant avec le duc Guillaume et son frère Robert (à droite)
Odon de Bayeux (à gauche) conversant avec le duc Guillaume et son frère Robert (à droite)

Odon de Conteville dit Odon de Bayeux, parfois prénommé Eudes (v. 1030 ou ap. 1035 – , Palerme), est un noble normand qui, grâce à sa parenté avec Guillaume le Conquérant, devint évêque de Bayeux, puis l'un des hommes les plus riches et puissants de l'Angleterre nouvellement conquise. Agissant comme régent d'Angleterre à plusieurs reprises durant les absences du roi, il fut aussi comte de Kent (1067-1082, 1087-1088).

Personnage fameux pour son ambition, son implacabilité et son énergie, mais à la réputation contrastée, il tomba soudainement en disgrâce et fut emprisonné pendant cinq ans, de 1082 à 1087. Il est très probablement le commanditaire de la Tapisserie de Bayeux, l'œuvre brodée qui dépeint la conquête normande de l'Angleterre.

Union sportive Avranches Mont-Saint-Michel

L’Union sportive Avranches Mont-Saint-Michel, appelée jusqu’en 1990 l’Union sportive d’Avranches, est un club de football français basé à Avranches, dans le département de la Manche, et fondé en 1897.

Le club est d'abord omnisports, avant que le football ne devienne son unique activité. Après la Seconde Guerre mondiale, le club stagne dans les divisions régionales avant d'accéder au niveau national en 1987. L'US Avranches connaît alors plusieurs montées successives, jusqu'à accéder en 1993 au championnat de National 1, l'élite amateur de l'époque. Dans les années 2000, le club stagne en CFA 2 avant de retrouver l'élite amateur du championnat de CFA lors de la saison 2009-2010. Le club compte également deux victoires en coupe de Basse-Normandie en 1992 et 2007.

L'équipe évolue depuis le début du XXe siècle au stade René-Fenouillère, du nom d'un ancien joueur fondateur du club, devenu par la suite capitaine de l'équipe de France et du FC Barcelone. La première école d'arbitres en France est ouverte par l'US Avranches à la fin des années 2000. Le club, présidé par Gilbert Guérin depuis 1990, compte 400 joueurs licenciés en 2009.

L'équipe première, entraînée par Richard Déziré, évolue lors de la saison 2012-2013 en championnat CFA.

Stade Malherbe Caen Calvados Basse-Normandie

Supporters dans le stade Michel-d'Ornano
Supporters dans le stade Michel-d'Ornano

Le Stade Malherbe Caen Calvados Basse-Normandie (SM Caen) est un club de football français fondé en 1913, basé à Caen. Il tire son appellation du lycée Malherbe, du nom du poète François de Malherbe (1555-1628).

Originellement omnisports, le Stade Malherbe se fait surtout connaître pour les résultats de sa section football. Installé dès sa fondation au stade de Venoix, le club tente entre 1934 et 1938 l’aventure du professionnalisme en deuxième division, peu de temps après son autorisation en France. Après-guerre, le club normand retrouve le statut amateur : il dispute vingt des vingt-deux éditions du championnat de France amateur, et à partir de 1970 multiplie les allers-retours entre Division 2 et Division 3.

L'entraîneur Pierre Mankowski, recruté en 1983, insuffle au pensionnaire de D3 des ambitions professionnelles. « Malherbe » retrouve la 2e division et, en 1985, accède au statut professionnel. Trois ans plus tard le club normand est promu pour la première fois en première division, où il se maintient d'abord de justesse. L'entraîneur suisse Daniel Jeandupeux relance la progression. En 1992, quelques mois après que le club ait été sauvé de justesse du dépôt de bilan, les Caennais terminent à la 5e place du championnat, synonyme de qualification pour la coupe UEFA 1992-1993. L'année suivante, ils déménagent au stade Michel-d'Ornano, symbole des nouvelles ambitions du club. Ce dernier est pourtant relégué en 1995, et en dépit de la conquête du championnat de D2 en 1996, il retombe progressivement dans l'anonymat de la deuxième division.

La présidence de Jean-François Fortin, entamée en 2002, coïncide avec le retour d'une certaine réussite sportive, sous la direction sportive de Patrick Remy, de Franck Dumas puis de Patrice Garande. Les « Malherbistes » atteignent la finale de la coupe de la Ligue en 2005 et sont promus à quatre reprises dans l’élite, en 2004, 2007, 2010 et 2014.