6e armée (France)

unité de l'armée de terre française
(Redirigé depuis VIe armée française)

La 6e armée française est une unité de l'armée de terre française qui combat durant la Première et la Seconde Guerre mondiale.

6e armée
Image illustrative de l’article 6e armée (France)
Création
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Armée
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1914 - Première bataille de la Marne
(Bataille de l'Ourcq)
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Bataille du Chemin des Dames
1917 - Bataille de la Malmaison
1918 - Bataille de Noyon
1918 - Bataille de l'Aisne
1918 - Bataille de Champagne
1918 - 2e Bataille de la Marne
(Bataille du Soissonnais)
(Bataille du Tardenois)
1918 - Bataille de la Lys et de l'Escaut

Création et différentes dénominations

modifier

Commandement

modifier

Les chefs de la 6e armée

modifier
  • -  : général Maunoury
  • -  : général Dubois
  • -  : général Fayolle
  • -  : général Mangin
  • -  : général Maistre
  • -  : général Duchêne
  • -  : Général Degoutte[1]
  • -  : général de Boissoudy
  •  : général Degoutte
  •  : général Besson
  • - 1er juillet 1940 : général Olry
  • 1940 : général Touchon

Chefs d'état-major

modifier
  • -  : colonel Guillemin
  • -  : colonel Brécard
  • -  : colonel Duval
  • - 1er décembre 1916 : colonel Putois
  • 1er décembre 1916 -  : colonel Duval
  • -  : colonel Daugan
  • -  : colonel Hergault
  • - : colonel Brion

Première Guerre mondiale

modifier

Composition en août 1914

modifier

La 6e armée française est formée le , elle est composée de troupes hétéroclites provenant des différentes armées françaises : 2 corps d'armée d'active, le 4e et le 7e corps d'armée détachés respectivement de la 3e armée et de la 1re armée françaises, des 5e et 6e groupes de divisions de réserve, des 45e et 37e divisions d'infanterie, de la brigade de chasseurs indigènes et du corps de cavalerie de Sordet.

4e corps d'armée

modifier

Constitué au Mans, il est formé des 7e et 8e divisions d'infanterie.

7e corps d'armée

modifier

Venant de Besançon, il est composé de deux divisions d'infanterie et d'éléments organiques de corps d'armée, sous le commandement direct du général commandant le corps d'armée.

5e groupe de divisions de réserve

modifier

6e groupe de divisions de réserve

modifier

Autres troupes rattachées à la 6e armée

modifier

Historique

modifier
 : extension vers Cuts.
 : extension vers Pimprez, l'Écouvillon.
 : à la suite d'un repli de la droite sur la ligne Tracy-le-Mont - Béthancourt-en-Valois, extension vers Ressons-sur-Matz - Mortemer.
  • -  : stabilisation et organisation du front : Missy-sur-Aisne (armée britannique), Soissons, Fontenoy, Hautebraye, Tracy-le-Mont, l'Oise, (liaison avec la 2e armée, placée le à gauche de la 6e armée).
  • 13 -  : relève de l'armée britannique, extension du front, vers la droite jusqu'à Chavonne, puis jusqu'à la route reliant Paissy à Ailles.
 : réduction du front à l'écluse de Moussy-sur-Aisne (5e armée).
  • -  : violentes attaques allemandes vers Vailly-sur-Aisne. Le , réduction du front, à droite, jusqu'à Condé-sur-Aisne (5e armée).
  • 8 -  : attaque française sur le plateau de Crouy et contre-attaque allemande.
  • 6 -  : attaque et saillant de Quennevières.
  • 1er juillet : extension du front à gauche jusqu'à Andechy.
  •  : extension du front à gauche jusqu'à La Boisselle (armée britannique), par suite du retrait de la 2e armée.
  •  : réduction du front, à droite jusqu'à Pernant (5e armée). À partir du , réduction du front, à gauche jusqu'à la Somme vers Frise, à la suite d'une relève par l'armée britannique.
  • août - septembre : des relèves successives par l'armée britannique ramènent, le , la limite gauche du front à Vermandovillers (armée britannique).
  •  : extension du front, à gauche jusqu'à la Somme (armée britannique), par relève de l'armée britannique.
  • -  : combats dans la région de Frise.
  •  : limite droite ramenée à Armancourt, introduction de la 10e armée.
  •  : limite gauche portée à Maricourt (armée britannique).
  •  : limite droite ramenée à la voie ferrée entre Amiens et Chaulnes (10e armée).
  • 1er -  : engagée dans la bataille de la Somme. Le 1er juillet, enlèvement de la première position allemande de Maricourt à la route reliant Amiens à Péronne. Prises successives d'Assevillers le , de Flaucourt le  ; de Hem, d'Estrées-Deniécourt, de Belloy-en-Santerre le , d'Hardecourt-aux-Bois le , de Biaches le .
  •  : limite droite ramenée à la route reliant Lihons à Rosières-en-Santerre (10e armée).
  •  : limite droite ramenée à 1 500 mètres au nord de Belloy-en-Santerre (10e armée).
  • 7 -  : attaques françaises sur le bois de Hem.
  • 13 -  : attaques françaises dans la région de Maurepas.
  • -  : limite droite ramenée au nord de Barleux (10e armée).
 : prise de Maurepas.
  • 3 -  : offensive générale sur tout le front de l'armée. Prise de Cléry-sur-Somme (), d'Omiécourt (), Bouchavesnes (), de la ferme de Bois l'Abbé ().
  •  : contre-attaque allemande sur le front Combles, ferme de Bois l'Abbé.
  • -  : attaques françaises sur tout le front de l'armée.
 : prise de Rancourt.
 : prise de Frégicourt et de Combles.
 : limite gauche (en liaison avec l'armée britannique) portée à Ginchy.
  • 7 -  : offensive générale de la 6e armée dans la région Combles, Sailly-Saillisel, suivis de combats locaux.
  • 1er -  : attaques françaises dans la région de Morval, de Saillisel et du bois de Saint-Pierre Vaast, suivies de contre-attaques allemandes.
 : limite droite ramenée à la Somme (10e armée).
  •  : retrait du front, après relève partielle par l'armée britannique.
  • -  : occupation d'un secteur entre Troyon (5e armée) et Pernant (1re armée).
 : extension du front à droite jusqu'à la ferme d'Hurtebise (5e armée).
5 -  : combats violents au moulin de Laffaux et à l'Épine de Chevreny.
 : introduction de la 10e armée sur le front à droite de la 6e armée, limite droite maintenue à la ferme d'Hurtebise.
  • -  : à partir du , arrêt de l'offensive, défense et organisation des positions conquises sur le front : ferme d'Hurtebise (10e armée) - Cerny-en-Laonnois - Braye-en-Laonnois - Allemant - Quincy-Basse (3e armée). En mai et juin, nombreuses attaques allemandes sur le Chemin des Dames.
 : réduction du secteur, à droite, jusqu'à Braye-en-Laonnois (10e armée).
fin septembre - octobre : préparatifs d'offensive.
  • 23 -  : bataille de la Malmaison, offensive sur la Malmaison, prise de Pargny-Filain et progression jusqu'à l'Ailette.
  •  : à partir de cette date, organisation des positions conquises. Le , limite droite portée à la Miette (5e armée), par suite du retrait de la 10e armée.
  • -  : extension du secteur à gauche jusqu'à Urvillers (armée britannique), à la suite du retrait de la 3e armée. L'armée britannique vient occuper progressivement cette partie du front à partir du . Le , fin de la relève britannique, limite gauche ramenée à Barisis-aux-Bois (armée britannique).
  • -  : à partir du , offensive allemande entre la Scarpe et l'Oise, sur le front britannique.
22 -  : intervention de la 6e armée dans la vallée de l'Oise (Bataille de Noyon), combats vers Tergnier.
 : la 3e armée est introduite sur le front à gauche de la 6e armée. Limite gauche maintenue à Barisis-aux-Bois. Au cours du repli de la 3e armée durant la fin mars, la limite entre la 3e armée et la 6e armée suit le cours de l'Oise jusqu'au sud de Noyon.
 : limite droite portée jusqu'aux cavaliers de Courcy (4e armée), par suite du retrait de la 5e armée.
 : limite gauche sur l'Oise (3e armée).
  • 6 -  : attaques allemandes sur le front Barisis-aux-Bois - basse forêt de Coucy, repli de cette partie du front sur la basse Ailette ; puis organisation et défense du front sur la rive sud de cette rivière.
  •  : limite gauche ramenée à Varesnes.
  • -  : engagée dans la bataille de l'Aisne, offensive allemande sur le front Courcy - Leuilly-sous-Coucy ; puis à partir du sur tout le front de la 6e armée. Repli sur la Marne et la forêt de Villers-Cotterêts.
début juin : organisation sur la ligne Trélou-sur-Marne (5e armée introduite le sur le front), Vinly, région de Faverolles (limite avec la 10e armée introduite le à la gauche de la 6e armée).
 : limite droite (9e armée) étendue jusque vers Jaulgonne.
 : retrait de la 9e armée dont le front est repris par la 5e armée.
 : front atteint Sainte-Gemme - Nanteuil-Notre-Dame.
  • -  : engagée dans la bataille de Tardenois, combats sur la ligne Cierges - Fère-en-Tardenois. À partir du , repli allemand, poursuite jusqu'à la Vesle. Organisation et défense du front entre Unchair (5e armée) et Limé (10e armée).
  •  : limite gauche portée à Braine (10e armée).
  •  : franchissement de la Vesle ; progression et combats vers Glennes.
  • -  : retrait du front, puis mouvement vers les Flandres. Le , occupation de Tielt et progression jusqu'à la Lys, atteinte entre Oyghem et Grammene.
  • 20 -  : engagée dans la bataille de la Lys et de l'Escaut, combats sur la Lys et organisation d'une tête de pont dans la région Deinze, Grammene. Le , offensive générale.
  • 1er novembre : progression jusqu'à l'Escaut, atteint dans la région d'Audenarde et l'est de Nazareth.
  • 9 -  : à partir du , franchissement de l'Escaut ; prise d'Audenarde et poussée vers Bruxelles. Le , la ligne atteinte par la 6e armée passe par Elst, Roosebeke, Boucle-Saint-Blaise, Munkzwalm, Paulaethem.

Seconde Guerre mondiale

modifier

Après la percée des Ardennes, le , le général Touchon se voit confier un « détachement d'armée » composé de troupes rassemblées à la hâte et chargé de contrer l'avancée allemande ; celui-ci ne peut qu'édifier une fragile barrière sur l'Aisne et l'Ailette, vers le sud.

Sa mise en place est facilitée par l'action des blindés du colonel de Gaulle commandant la 4e division cuirassée (4e DCr) opérant en avant dans la région de Laon (Batailles de Montcornet et Crécy-sur-Serre du 17 au 20 mai 1940).

L'ensemble, renommé 6e armée, se bat ensuite courageusement lorsque les Allemands attaquent sur l'Aisne le , mais se désagrège dans la défaite et la retraite jusqu'en Bourgogne, face aux Panzers de Kleist et Guderian.

Après-guerre

modifier

Notes et références

modifier
  1. Le général Degoutte est mis, le 11 septembre 1918, à la disposition de SM le Roi des Belges. Le 15 octobre, la 6e armée est reconstituée avec le nom d'Armée française de Belgique (sous le commandement du général de Boissudy). Le 18 novembre, le général Degoutte reprend le titre de commandant de la 6e armée.

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
    • AFGG, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).

Lien externe

modifier