63e division d'infanterie (France)
division d'infanterie de l'armée française
La 63e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'Armée de terre française qui a participé à la Première Guerre mondiale et à la Seconde Guerre mondiale.
63e division d'infanterie | |
Le blason de l'Auvergne, repris sur l'insigne de la division en 1940. | |
Création | août 1914 septembre 1939 |
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Dissolution | août 1918 juin 1940 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Division d’infanterie |
Rôle | Infanterie |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Bataille de Mulhouse 1914 - Bataille de la Marne (Bataille de l'Ourcq) 1914 - 1re Bataille de l'Aisne 1916 - Bataille de Verdun 1918 - 2e Bataille de la Marne (Bataille du Soissonnais) 1940 - Retraite des armées de l'Est |
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Les chefs de la 63e division d'infanterie
modifier- - : général Georges Gustave Lombard[1]
- - : général Georges Jullien[1]
- - : général Edouard Hirschauer[1]
- - : général Joseph Louis Andlauer[1]
- - : général Joseph Ecochard[1]
- - : général Gaspard Henri Marie Gaston d'Humieres (sl)
- - : général Maurice René Pierre Parvy (sl)
Première Guerre mondiale
modifierComposition
modifier- 125e brigade[2] :
- 216e régiment d'infanterie d' à
- 238e régiment d'infanterie d' à (Dissolution)
- 298e régiment d'infanterie d' à
- 126e brigade :
- 292e régiment d'infanterie d' à (Dissolution)
- 305e régiment d'infanterie d' à
- 321e régiment d'infanterie d' à
- Cavalerie[2] :
- 2 escadrons 14e régiment de dragons d' à
- 2 escadrons du 21e régiment de chasseurs de à , puis d' à
- 1 escadron du 21e régiment de chasseurs de à
- Artillerie[3] :
- 1 groupe de canons de 75 (21e, 22e et 23e batteries) du 16e régiment d'artillerie de campagne d' à
- 1 groupe de canons de 75 (24e, 25e et 26e batteries) du 36e régiment d'artillerie de campagne d' à
- 1 groupe de canons de 75 (27e, 28e et 29e batteries) du 53e régiment d'artillerie de campagne d' à
- 3 groupes de canons de 75 du 216e régiment d'artillerie de campagne d' à (par réunion des trois groupes précédents)
- 7e groupe (canons de 155 C) du 113e régiment d'artillerie lourde d' à [2]
- Génie[2] :
- compagnie 13/13 du 4e régiment du génie d' à
- compagnies 13/19, 13/24 du 4e régiment du génie d' à
- compagnie 13/63 (ex-13/13 bis) du 4e régiment du génie de à
- compagnie 22/22 du 1er régiment du génie de à
- détachement de transmissions du 8e régiment du génie d' à
En juin 1916, les 125e et 126e brigades sont dissoutes et les régiments sont directement rattachés à l'infanterie divisionnaire[2].
Historique
modifier1914
modifier- 3 - : formation de la division, mobilisée dans la 13e région militaire (Clermont-Ferrand)[4]
- 10 – : transport par voie ferrée (VF) dans la région de Vesoul[4].
- 15 – : mouvement par étapes, par Ronchamp et Valdoie, vers Fontaine[4].
- 19 – : offensive en direction de Mulhouse. Prête à intervenir pendant la bataille d'Alsace ; puis stationnement vers Aspach-le-Haut, Burnhaupt-le-Bas et Hagenbach. À partir du , repli vers Saint-Amarin et Thann[4].
- – : transport par VF dans la région de Saint-Just-en-Chaussée[4].
- 6 – : engagée dans la 1re Bataille de la Marne[4].
- 6 - : bataille de l'Ourcq, combats violents vers Brégy, Fosse-Martin, Puisieux, Vincy-Manœuvre et Manœuvre.
- 10 - : poursuite par Villers-Cotterêts et Fontenoy, jusqu'au bord de l'Aisne.
- – : engagée dans la 1re bataille de l'Aisne[4].
- 13 - : violents combats vers Nouvron-Vingré et Cuisy-en-Almont. Stabilisation du front et occupation d'un secteur vers Pernant et Vingré.
- 3, 8, 30 et : attaques françaises sur Nouvron, (Guerre des mines).
1915
modifier- 2 – : retrait du front et repos vers Hartennes[4].
- – : occupation d'un secteur vers Pernant et Venizel[5].
- Du au , des éléments de la 85e division territoriale restent en secteur, à la disposition de la 63e DI, vers Pernant.
- Du 16 au 29 juin, puis du 7 au 24 juillet 1915, l'une des brigades est mise à la disposition du 35e CA, et participe aux combats vers Moulin-sous-Touvent.
1916
modifier- – : retrait du front, mouvement vers Fismes ; instruction au camp de Ville-en-Tardenois[5].
- – : mouvement vers Prouilly, et occupation d'un secteur vers Berry-au-Bac et Loivre[5].
- 20 – : retrait du front, mouvement vers la région de Fère-en-Tardenois et transport par VF dans celle de Sainte-Menehould ; repos. Puis mouvement vers Mondrecourt[5].
- – : transport par camions à Dugny. Engagée, à partir du 1er juin, dans la Bataille de Verdun, vers le bois Fumin et le sud de Damloup[5].
- 3, 5 et : contre-attaques françaises aux abords du fort de Vaux (perdu le ).
- – : retrait du front, transport par camions dans la région d'Ancerviller. À partir du , transport par VF vers Bruyères et Remiremont ; repos[5].
- – : mouvement vers le front et occupation d'un secteur entre le col de la Schlucht et le col de Sainte-Marie, étendu à droite, le , jusque vers Metzeral[5].
- 2 – : retrait du front vers Montreux-Vieux ; travaux. À partir du , transport par VF au camp d'Arches ; instruction[5].
- – : transport par VF dans la région de Bar-le-Duc, puis mouvement vers le front ; à partir du , occupation d'un secteur vers le bois Fumin et la ferme Dicourt[5].
- 23 – : retrait du front (des éléments, restés en secteur sous les ordres de la 74e DI prennent part à la 1re Bataille Offensive de Verdun)[5].
- – : occupation d'un secteur vers le bois Fumin et la ferme Dicourt, porté, après la réoccupation du fort de Vaux, du , sur le front Vaux-devant-Damloup, ferme Dicourt[6].
- 9 – : retrait du front ; repos vers Triaucourt[6].
- – : mouvement vers l'est, et occupation d'un secteur vers Kœur-la-Grande et Dompcevrin[6].
1917
modifier- 1er – : retrait du front ; repos vers Ligny-en-Barrois. À partir du , mouvement par étapes vers la région d'Épinal, Dompaire, le camp d'Arches ; repos et instruction[6].
- – : mouvement vers Saint-Dié, et, à partir du , occupation d'un secteur vers le col de Sainte-Marie et la Chapelotte[6].
- 23 – : retrait du front et transport par VF, de la région Bruyères, Corcieux, dans celle de Nançois-le-Petit et de Longeville-en-Barrois ; repos vers Pierrefitte-sur-Aire[6].
- – : mouvement vers Souhesme-la-Grande. À partir du 1er juillet, occupation d'un secteur vers Marre et la Hayette[6].
- – : retrait du front, transport par camions dans la région de Montier-en-Der ; repos et instruction[6].
- – : mouvement vers Sommedieue, par Saint-Dizier, Bar-le-Duc et Souilly ; puis, à partir du , occupation d'un secteur vers Les Éparges et Haudiomont[6].
- 9 – : retrait du front ; repos et instruction vers Condé-en-Barrois[6].
- – : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers la ferme Mormont et la cote 344 : engagements violents[6].
1918
modifier- – : retrait du front, mouvement vers Condé-en-Barrois, puis, à partir du , transport par camions dans la région de Pierrefitte ; travaux défensifs en Argonne[7].
- – : mouvement vers le front, et occupation d'un secteur entre le Four de Paris et le bois de Beaurain, étendu à droite, le , jusqu'à l'Aire[7].
- – : retrait du front ; repos, travaux et instruction vers Villers-en-Argonne. À partir du , mouvement vers la rive droite de l'Aisne[7].
- 4 – : occupation d'un secteur entre le Houyette et l'Aisne[7].
- – : retrait du front ; regroupement vers Somme-Tourbe. À partir du , transport, partie par camions, partie par VF, dans la région de Choisy-en-Brie, Marolles-en-Brie ; préparation de l'offensive[7].
- , engagée, à l'est de Neuilly-Saint-Front, dans la 2e Bataille de la Marne, (Bataille du Soissonnais) :
- : combat de Coincy,
- : progression jusqu'à l'Ourcq, entre Fère-en-Tardenois et Trugny.
- - : tentatives pour franchir l'Ourcq ; prise de Saponay. Début de la poursuite.
- , engagée, à l'est de Neuilly-Saint-Front, dans la 2e Bataille de la Marne, (Bataille du Soissonnais) :
- 3 – : retrait du front ; mouvement vers le camp de Mailly[7].
- : transformation en 1re division polonaise[7], par décision prise le [1].
Rattachements
modifierSeconde Guerre mondiale
modifierComposition
modifier- 238e régiment d'infanterie
- 298e régiment d'infanterie
- 321e régiment d'infanterie
- 53e régiment d'artillerie mixte divisionnaire
- 63e parc d'artillerie divisionnaire
- 56e groupe de reconnaissance de division d'infanterie
- Compagnies de sapeurs mineurs 63/1 et 63/2
- Compagnie télégraphique 63/81
- Compagnie radio 63/82
- Groupe d'exploitation divisionnaire 63/13
- Groupe sanitaire divisionnaire 63
Historique
modifierLa division est mobilisée à partir du dans la région de Clermont-Ferrand[8].
Stationné en Alsace en mai 1940, la division tente de retraiter vers le Sud mais la retraite des troupes de l'Est est bloquée par la Wehrmacht et les dernières unités de la division sont capturées le à Bussang (état-major, I//238e RI, I/298e RI et 425e régiment de pionniers)[9].
Notes et références
modifier- AFGG X-2, p. 481.
- AFGG X-2, p. 482-483.
- Historique des faits auxquels a pris part le régiment d'artillerie de la 63e division : 216e régiment d'artillerie (1914-18), Presse régimentaire du 16e RAC, 44 p. (bpt6k6331488s), p. 3
- AFGG X-2, p. 484.
- AFGG X-2, p. 485.
- AFGG X-2, p. 486.
- AFGG X-2, p. 487.
- GUF 2, p. 724.
- GUF 2, p. 735.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Service historique de l'état-major des armées, Les armées françaises dans la Grande Guerre (AFGG), vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, Paris, Impr. nationale, , 1092 p. (lire en ligne).
- Service historique de l'Armée, Les grandes unités françaises : historiques succincts (GUF), Imprimerie nationale, (lire en ligne)